Protozoaires Et Protozooses Animales
Protozoaires Et Protozooses Animales
Protozoaires Et Protozooses Animales
Dx : Diagnostique
Le plus important est d'identifier le protozaire, notamment à l'aide du microscope, où l'on pourra
apercevoir des structures qui bougent. La description du protozoaire permettra de diagnostiquer et traiter
(voir tableau).
Rang A
•Décrire l’importance des protozooses animales et reconnaître les risques de zoonoses
Rang B
• Connaître les bases de la classification des Eucaryotes et le nom des embranchements comportant des
protistes d’intérêt médical et vétérinaire
• Citer les différents modes de multiplication des protistes d’intérêt médical et vétérinaire
• Citer les différents modes de reproduction des protistes d’intérêt médical et vétérinaire
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S8, « Parasitologie », Ronéo n°1
Remarques : Certains protozoaires sont faciles à traiter, d'autres résistants. Ces différences seront
explicitées dans la partie « Biologie ».
Le paludisme infantile est une maladie mortelle dont les protozoaires sont un vecteur. Il y a différents
types de programmes de lutte en fonction des protozoaires trouvés, mais des incertitudes existent quant au
choix de la mise en place d’un programme de contrôle, d’éradication ou de traitement.
1- Définition
Les Protistes sont des organismes eucaryotes unicellulaires. C'est un groupe difficile à classifier
dans la taxonomie. Il faut faire la différence avec les protozoaires qui sont des protistes d’affinité
animale, ils précèdent à l’animal. Ils sont hétérotrophes (ne peuvent pas produire leur source d’énergie),
ont une paroi non cellulosique donc éloignés des plantes. Cependant sur certains protozoaires on peut
trouver des organites avec une origine commune aux chloroplastes des plantes.
Ils sont souvent mobiles, surtout les pathogènes.
2- Histoire
Elle commence en 1674 avec l'apparition de la microscopie, adaptée à l'observation des
prélèvements. On utilise alors le nom d'animalcule. Les noms vont changer au cours du temps. En
1681 Van Leewenhoek observe des giardia dans ses selles. C’est grâce à Linnée en 1758 avec sa
classification des espèces que l'on commence à voir l’organisation des protozoaires et leur place dans la
classification.
En 1818 on commence à parler de « protozoa ». En 1880, après de longues discussions
phylogénétiques, Laveran décrit plasmodium dans le sang de ses patients, Babes décrit Babesia bovis et
Evans Trypanosoma cruzi. En 1876 on définit le groupe des protistes. En 1908 Chagas décrit le
Trypanosoma cruzi, permettant ainsi de comprendre que le moustique est capable de vectoriser la
maladie. Chagas est brésilien, il a vécu dans de petits villages communautaires du Brésil pour comprendre
comment les enfants tombaient malades et a compris la notion de vecteur et donc le rôle des moustiques
dans la transmission. En 1980 on réussit à réunir les protozoaires en 7 phyla dans la classification
phylogénétique dont 3 sont d'intérêt vétérinaire. On compte aujourd'hui environ 200 000 espèces
nommées et plus ou moins 10 000 parasites des invertébrés.
3- Systématique
En 1969, parmi les 5 règnes de la classification il y a le règne des protistes, mais les protozoaires
sont difficiles à situer.
En 1977 on retrouve deux empires : les procaryotes et les eucaryotes, et on identifie les
protozoaires comme étant des eucaryotes.
En 2012 on a tout complexifié, on classifie maintenant par rapport aux séquences d'ADN. On
retrouve des protozoaires dans trois super groupes.
Pour simplifier on va surtout s'intéresser à une classification morphologique.
On retrouve 3 embranchements :
- Les Rhizo-flagellés qui comprennent les flagellés et les Rhizopodes
-Les Apicomplexa qui comprennent les coccidies transmises en général sans vecteur et les
hématozoaires qui, eux, sont transmis par un vecteur. Les membres de ce groupe ont une morphologie
complexe apicale.
-Les Ciliés dont le balantidium qui est d'intérêt vétérinaire
Les microsporidies ne sont plus classées parmi les protozoaires mais chez les champignons.
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II – Morphologie
1- Flagellés
Ils sont caractérisés par une poche flagellée et un flagelle. Le flagelle peut sortir de la partie
distale, médiale ou apicale, ce qui permet d’identifier plusieurs types de flagellés.
Le kinétoplaste est aussi caractéristique, il joue un rôle métabolique proche de la mitochondrie.
Ex : - Les Trypanosoma se trouvent dans le sang, ils ont un flagelle.
- Les Giardia ont 8 flagelles et un disque adhésif central au niveau du noyau, ils vivent dans le
milieu extracellulaire et on les retrouve dans les fécès.
2- Rhizopodes
Les Rhizopodes bougent grâce à des pseudopodes. Ils possèdent également plusieurs vacuoles
dont une alimentaire et des vacuoles contractiles qui permettent la motilité. On les nomme « amibes ». Ils
sont extracellulaires, et capables de manger des proies de 3 fois leur taille comme des paramecium.
3- Apicomplexa
Ce sont des protistes intracellulaires caractérisés par la présence d'un complexe apical. Ils rentrent
dans la cellule à l’aide du complexe apical. Le cytosquelette, appelé glideosome, le long de leur
membrane permet la motilité.
Les plasmodiums font des petits cercles sur eux-mêmes pour trouver la cellule qu'ils vont envahir
et la position dans laquelle ils vont pouvoir entrer, ce mouvement est appelé Gliding motility.
Les coccidies ont un complexe apical complet, alors que pour Babesia (hématozoaire) il est
incomplet.
4- Ciliés
Ils sont caractérisés par leurs cils tout au long de leur membrane qui, avec leur vacuole contractile, leur
permet de se déplacer. Ils possèdent également un péristome qui leur permet de se nourrir.
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III – Biologie
A – mode de vie
Il existe des espèces libres, commensales (un profiteur), symbiotiques (bénéfique pour les deux),
et aussi des espèces parasites opportunistes (cryptosporidium) ou obligatoires (babesia).
On étudiera surtout les commensales et parasites. Les espèces libres pendant toute leur vie n'ont
pas d'importance vétérinaire puisqu'elles ne touchent pas les animaux.
B – Nutrition
Voir la vidéo
C – Locomotion
Leur façon de se déplacer va expliquer leur système de nutrition. Par exemple : les Aplicomplexa
arrêtent de bouger une fois dans la cellule mais vont à l’aide de leur complexe apical « convaincre » la
cellule de les nourrir.
D – Multiplication
1. Asexuée
La multiplication asexuée peut se faire soit :
- par bipartition simple, c’est le cas pour trypanosoma, il s’agit
alors d’une banale division. Une cellule mère donne deux cellules filles
identiques.
2. Sexuée
Elle se réalise soit :
- par gamétogonie : les protozoaires se changent en microgamètes (mâles) ou macrogamètes
(femelles) qui se réunissent dans l’hôte définitif. Cela donne un oocyste qui a le matériel génétique des 2
parents. Les protozoaires peuvent donc produire différentes souches de protozoaires.
Par exemple pour les toxoplasmes on trouve de la reproduction asexuée chez les moutons et les hommes,
qui sont les hôtes intermédiaires mais chez l’hôte définitif, le chat, on trouve la reproduction sexuée.
- par conjugaison. C'est la reproduction sexuée des ciliés. Il y a fusion du matériel génétique par
contact direct.
E –Résistance
La résistance peut se faire par la reproduction sexuée, mais aussi par des formes de résistance
comme les kystes. Ces derniers peuvent être des oocystes ou des kystes végétatifs (dans les tissus).
L'éradication est plus difficile. Les oocystes sporulés se trouvent dans les fèces. On trouve des kystes
tissulaires principalement dans les tissus musculaires et/ou nerveux.
On peut parfois observer une association des différents modes de multiplication et de résistance ce
qui rend l'éradication des parasites plus difficile.
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F – cycles évolutifs
On distingue les cycles homoxènes (un seul hôte) et hétéroxènes (plusieurs hôtes). Les cycles
homoxènes sont de deux types : les cyles à transmission par ingestion (ex : coccidies) et ceux à
transmission par voie vénérienne (ex : trypanosomose équine). Parmi les cycles hétéroxènes, la
transmission peut se faire par voie vectorielle (ex : les Babésia transmises par les tiques) ou par ingestion
(ex : les tocoplasma qui profitent du carnivorisme de certains animaux pour les infecter). Parfois on peut
aussi observer une transmission verticale in utero pour toxoplama et neospora.
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