Article 5 Belkacem
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MESSAOUR Riad
Maitre-assistant B
Laboratoire SELNoM
Département des lettres et langue française
Université de M’sila
Résumé
Le propos de ce présent article est de proposer une nouvelle approche du texte littéraire
dans une classe de FLE. En effet, la démarche préconisée œuvre pour une exploitation de ce
support qui dépasse la simple instrumentalisation à des fins purement linguistiques pour sonder
son aspect esthétique. Ce dernier étant un catalyseur du plaisir à lire, il faciliterait
considérablement l’apprentissage de la langue. Pour ce faire, nous recommandons d’intégrer
dans les offres de formation des futurs enseignants des enseignements visant une la construction
d’« identité de lecteur » à travers culture littéraire incluant tous les genres littéraires. Par
ailleurs, il convient de sensibiliser les futurs enseignants à fonder leurs pratiques sur des
attitudes affectives et cognitives nécessaires à la réception esthétique. L’autre enjeu de la
formation est de doter les futurs enseignants de concepts opératoires tels que la transposition
didactique.
Introduction
Le texte littéraire est l’un des documents qui ont eu un grand succès dans la mesure où il
assure une association d’un enseignement culturel à un enseignement linguistique. Le texte
littéraire devient ainsi le support permettant d’atteindre divers objectifs : un support de
compréhension pour le repérage de la structure du texte et des outils linguistiques qui y sont
employés, un support pour l’étude des points de langue (grammaire, conjugaison, orthographe,
etc.)
Une telle situation nous conduit à réfléchir à de nouvelles approches s’articulant autour
de l’aspect esthétique. Dans cette perspective, nous rejoignons les auteurs tel que Léon (2004)
qui appelle à une rupture avec la tendance classique de la didactisation des textes littéraires. Il
affirme qu’« il est urgent de s’intéresser à la littérature pour elle-même, pour son humour, ses
trouvailles, sa force de création, son contenu, son message… »2 (P, 30). Cette citation incite à
une rénovation des pratiques enseignantes. En fait, outre ses aspects humains (histoire, culture,
imaginaire, etc.), culturels et émotionnels3, les aspects relatifs à la langue et à l’esthétique lui
sont reconnus. Ce dernier aspect pourrait constituer une source inépuisable de motivation à
l’apprentissage des langues
En effet, faire en sorte que les apprenants puissent déceler l’aspect esthétique du texte
littéraire puis les amener à l’apprécier inciterait les uns à reconsidérer leur représentation
concernant ce texte et la langue/culture cible et déclencherait chez les autres l’envie et le plaisir
de lire en dehors de la classe4. Ce plaisir de lecture peut donc amener à une autonomisation dans
l’apprentissage des langues car il permet une immersion dans la langue à travers la lecture des
textes littéraires en dehors du cadre scolaire.
C’est cette position des auteurs refusant une instrumentalisation du texte littéraire qui
retient notre attention dans la présente étude. En ce sens, il nous semble que toute tentative
visant la rénovation des pratiques d’exploitation dudit texte doit inévitablement passer par
l’intégration de ces nouvelles approches dans la formation des enseignants.
De Koninck estime que « Le texte littéraire peut se permettre des fantaisies, laisser
libre cours à la fiction, adopter une écriture sans restriction »5 (P, 3). Cette définition met
l’accent sur « la liberté » principe auquel tout auteur doit s’attacher pour construire un texte, une
fiction qui pourrait s’écarter des normes en usage, du vécu social voire même linguistique.
Le texte littéraire est présenté par Turmel-Johncomme étant « tout texte relevant de la
fiction, écrit avec un souci d’esthétique et reconnu comme tel par une opinion commune »6(P,
51). Cette définition met l’accent sur quelques critères permettant de reconnaitre le texte
littéraire autrement dit sur son degré de littérarité. Balibard et Macheraydécrivent davantage ce
point :
Le texte littéraire joue un rôle très important dans la vie sociale ou scolaire des
individus. Outre le plaisir qu’il procure, le texte littéraire nous permet de donner du sens à ce
qui nous entoure en offrant l’espace et les mécanismes de reproduction des valeurs, des visions
5
De Koninck cité par Jocelyne Giasson, Les textes littéraires à l’école, éd De Boeck, 2014.
6
Turmel-John Paule, « Le texte littéraire en classe de seconde ou étrangère », DANS Québec français,
(100), 1996, pp.51–54.
7
Balibar Étienne, Macherey Pierre, « Sur la littérature comme forme idéologique. Quelques hypothèses
marxistes », DANS Littérature, n°13, 1974. Histoire / Sujet. pp. 29-48,
https://www.persee.fr/doc/litt_00474800_1974_num_13_1_1076.
8
Jocelyne Giasson, Les textes littéraires à l’école, op.cit.
du monde. Il demeure également un excellent témoin de l’évolution des mouvements
dialectiques de la pensée humaine. La lecture des texte littéraires contribue aussi au
développement social, affectif, (méta)cognitif, ou tout simplement à la formation de la
personne. etc. (P, 4-9)9
Le présent article interroge la notion de lecture littéraire non pas comme « une notion
valise » applicable à tous les niveaux, ni comme une notion reflétant une conception élitiste,
s’adressant aux apprenants en stade relativement avancé des apprentissages, mais plutôt en tant
qu’approche et pratique pouvant faire l’objet d’une didactique œuvrant à dédramatiser le texte
littéraire, à l’aborder en classe avec toute sa complexité, tous ses aspects notamment esthétique
et non pas uniquement linguistique.
9
Jocelyne Giasson, Les textes littéraires à l’école, op.cit.
10
Thérien Michel, « De la définition du littéraire et des œuvres à proposer aux jeunes », Dans M. Noël-
Gaudreault (dir.), Didactique de la littérature. Bilan et perspective, Québec, Nuit blanche, 1997, pp. 19-
31.
11
Cuq Jean-Pierre, Gruca Isabelle, Cours de didactique du français langue étrangère et seconde, Presses
Universitaires de Grenoble, 2002.
12
Sper ovaPaulina, « La littérature et l interculturalité en classe de langue », DANS sens public, N°10,
2009, pp. 3-8, http://sens-public.org/IMG/pdf/SensPublic_DossierEurope_PSperkova.pdf.
13
Dufays Jean-Louis, « Quel enseignement de la lecture et de la littérature à l'heure des « compétences » ?
», DANS Pratiques, 2011, pp. 227-248, http://journals.openedition.org/pratiques/1747.
231).Partant, toutes les approches qui se sont attachées à décrire la compétence littéraire15
s’accordent à avancer que cette dernière implique un sujet lecteur actif et responsable,
construisant un sens et une interprétation qui lui sont propres et personnelles, construits en
interaction avec la portée polysémique du texte d’un côté, du vécu, de l’histoire et des
compétences linguistiques du lecteur d’un autre côté.
Dans les manuels ou dans les pratiques de classe les plus courantes, le rapport au texte
littéraire se limite généralement à la compréhension, phase essentielle pour dégager le sens
global du texte et quelques aspects liés aux objectifs de l’activité. Ces derniers sont
généralement liés au genre du texte (descriptif, narratif, etc.) ou à des aspects langagiers. La
lecture littéraire est donc synonyme de compréhension globale orientée par l’enseignant vers
des objectifs et des traits bien déterminés. Dans cette optique, l’aspect polysémique du texte
littéraire ne peut se déployer. L’interaction du sujet lecteur avec le texte est canalisée, guidée
14
Ibid., p. 231.
15
Falardeau Érick, Sauvaire Marion, « Les composantes de la compétence en lecture littéraire », DANS
Le français aujourd'hui, 2015/4 (N° 191), pp. 71-84, https://www.cairn.info/revue-le-francais-aujourd-
hui-2015-4.htm-page-71.htm.
16
Dumortier Jean-Louis, « Lecture littéraire et métadiscours. Propositions pour la formation des
enseignants de français », Dans Florey Sonya, Cordonier Noel, RonveauxChtistophe, El Harassi Soumya
(Éd.), Enseigner la littérature au début du XXIe siècle. Enjeux, pratiques, formation, PETER LANG S.A,
Bruxelles, 2015.
17
Ibid., p. 90.
voire limitée et conjuguée aux seuls objectifs de l’activité. Peut-on parler dans un tel contexte
de lectures littéraires ? La réponse est d’autant plus claire qu’elle laisse apparaitre que le rapport
au texte littéraire ne s’inscrit pas dans une optique dialectique mais plutôt dans la seule optique
pédagogique.
L’autre difficulté à laquelle se heurte (la didactique de) la lecture littéraire est en rapport
avec le contexte de réception du texte. En effet, face au texte-prétexte, l’apprenant opte pour des
stratégies de lecture adaptées plus à l’activité qu’au texte en lui-même, ce qui conditionne la
réception du document dans des visées autres que littéraires18(P,4). L’exploitation du texte
littéraire dans une séance de grammaire par exemple exige de l’apprenant la mobilisation de
« stratégies de lecture » adaptées aux objectifs de l’activité et non au texte littéraire en lui-
même. Ce dernier constituant pourtant le prétexte au fait grammatical cible se trouve relégué au
second plan. Ainsi, outre les difficultés linguistiques, l’apprenant se retrouve confronter
également à des difficultés d’ordre méthodologique.
Dans le contexte universitaire algérien, les pratiques les plus courantes quant au
traitement du texte littéraire se rapprochent considérablement des réalités que nous venons
d’évoquer. Toutefois, la didactique de la lecture littérairedoit contribuer à former dans ce milieu
universitaire des « lecteurs réels » partageant et enrichissant des expériences de lecture
multiples opérant ainsi « une reconfiguration des œuvres et des textes »19 (P, 201). Ces
expériences et lectures
subjectives (…) sont susceptibles de devenir des foyers de perception et des lieux de
questionnement mais aussi de production. La lecture subjective entendue de cette
manière faciliterait pour les étudiants un certain nombre d’apprentissage alliant le
travail de la langue, en particulier du côté du lexique, et le rapport personnel au texte ;
elle permettrait en outre de fonder une autorité individuelle qui les amènerait à produire
en contexte scolaire des discours et des textes mettant en jeu une forte implication
d’eux-mêmes et de leurs élèves (P, 45)20.
La formation universitaire doit donc veiller à dépasser les obstacles cités un peu plus
haut afin de redonner à la littérature, à la lecture littéraire la place qui lui sied. La dernière partie
18
Riquois Estelle, « Exploitation pédagogique du texte littéraire et lecture littéraire en FLE : un équilibre
fragile. Enseigner les littératures dans le souci de la langue », DANS Acte de colloque, Enseigner les
littératures dans le souci de la langue, 2011, Genêve, Suisse
http://www.unige.ch/litteratures2010/accueil.html.
19
Fourtanier Marie-José, « La formation à l’enseignement de la littérature dans les masters « Métiers de
l’enseignement et de la formation », DANS Sonya Florey et al. (Éd), Enseigner la littérature au début du
XXIe siècle. Enjeux, pratiques, formation, PETER LANG S.A, Bruxelles, 2015.
20
AbeyDaghe Sandrine, (Ed.), Enseigner la langue et la littérature. Des dispositifs pour penser leur
articulation, Diptyque, Namur, Presses universitaires de Namur, 2011.
de notre article présente quelques pistes didacticopédagogiques permettant une exploitation
efficiente des textes littéraires dans le contexte universitaire de formation des enseignants.
La formation initiale des enseignants au département de français est axée davantage sur
les compétences langagières, la manière de les enseigner. Ce qui expliquerait l’absence d’un
module ayant trait explicitement à la didactique du texte littéraire. Ainsi, cette formation initiale
doit s’attacher en premier à (in)former les futurs enseignants au cadre officiel dans lequel ils
seront appelés à évoluer dans un futur proche. Relativement au texte littéraire, le futur
enseignant doit être sensibilisé voire invité à réintroduire le texte littéraire avec toutes ses
valeurs et dépasser ainsi la conception réductionniste faisant du texte littéraire un simple
prétexte aux activités langagières.
Ainsi, à l’instar de ses élèves « l’enseignant en formation doit construire son identité de
lecteur »22 (P, 25). La formation des enseignants doit donc veiller à enrichir la culture littéraire
des futurs enseignants. Cette culture littéraire doit s’inscrire dans une vision renouvelée et
élargie qui inclut de nouveaux genres littéraires : (para) littérature (roman policiers), littérature
de jeunesse, BD, etc. mais aussi et surtout l’autofiction, la poésie sonore, la littérature
informatique, le slam, les mangas, les rapports littérature /cinéma, texte/image 23.À ce propos,
Nombreux auteurs proposent d’initier les futurs professionnels aux nouveaux genres d’activités
21
Puren Christian, Histoire des méthodologies de l’enseignement des langues, Paris, NathanClé
international, 1988.
22
Rouxel Annie, « Mutations épistémologiques et enseignement de la littérature, Considérations sur la
recherche en didactique de la littérature et la formation des maitres », DANS Florey Sonyaet al. (Éd),
Enseigner la littérature au début du XXIe siècle. Enjeux, pratiques, formation, PETER LANG S.A,
Bruxelles, 2015.
23
Rosier Jean-Maurice, Mauvais genres, mauvais lecteurs, mauvaises gens, Bruxelles, éditions du
Cerisiers, 2011.
scolaires en rapport avec la littérature : le débat interprétatif24 , le cercle de lecture25, le journal
de lecture dialoguée26, la note critique27.
24
Dias-Chiaruttini Ana, le débat interprétatif dans l’enseignement de la lecture et de la littérature à
l’école, thèse de doctorat soutenue à l’université de Lille 3, le 8 février 2010.
25
Lafontaine Annette, Vanhulle Sabine, Terwagne Serge, Les cercles de lecture, Bruxelles, De Boeck,
2011, coll. « Savoirs en pratiques ».
26
Hébert Manon, « Journal dialogué de lecture au primaire et au secondaire : quels savoirs enseignants
pour soutenir et évaluer le développement du jeune sujet lecteur ? », DANS Repères, N° 42, 2010,
http://journals.openedition.org/reperes/252.
27
Decroix Séverine, Dezutter Olivier, Ledur Dominique, La note critique, DANS J Dolz, M Noverraz, B
Schneuwly (dir), S’exprimer en français. Séquences didactiques pour l’oral et pour l’écrit. Volume IV –
7e/ 8e / 9e, Bruxelles, De Boeck / Corome, 2001.
28
Rouxel Annie, « Mutations épistémologiques et enseignement de la littérature, Considérations sur la
recherche en didactique de la littérature et la formation des maitres », DANS Florey Sonyaet al. (Éd),
Enseigner la littérature au début du XXIe siècle. Enjeux, pratiques, formation, PETER LANG S.A,
Bruxelles, op.cit.
29
Chabanne Jean-Charles, « Enseigner des "attitudes" ? Une notion omniprésente mais problématique
pour la littérature et les disciplines culturelles et artistiques » DANS Dubois-Marcoin Danièle, Tauveron
Catherine, Français, langue et littérature, socle commun : Quelle culture pour les élèves ? Quelle
professionnalité pour les enseignants ?, Mar 2008, Lyon, France. Institut français de l'éducation, Ecole
Normale Supérieure de Lyon, pp.49-69, 2008, Documents et travaux n°63. (hal-00922126).
30
Soulé Yves, Tozzi Michel, Bucheton Dominique, La littérature en débats, Discussions à visées
littéraire et philosophique à l’école primaire, Scérén CRDP Acad&émie de Montpellier, 2008.
31
Dufays Jean-Louis, « Former des enseignants en littérature à l’heure des « compétences », vers un
curriculum actualisé », DANS Florey Sonyaet al. (Éd.), Enseigner la littérature au début du XXIe siècle.
Enjeux, pratiques, formation, PETER LANG S.A, Bruxelles, 2015.
dimensions liées au texte littéraires à savoir le plaisir et l’utilité (P, 90)32. De plus ce type de
récit permet à l’apprenant de dépasser la conception antinomique du vrai et du faux.
En vue de maitriser davantage le type de texte abordé, le futur enseignant doit être en
mesure de produire un écrit, « un métadiscours » à propos du texte matérialisant voire
socialisant le texte littéraire (P, 93)33. Le rôle du formateur consiste dans ce sillage de mettre en
place une dialectique connectant les deux modes de réception primaire et secondaire. Dans le
même ordre d’idées, la formation universitaire doit œuvrer à construire chez le futur enseignant
« une culture minimale des théories du texte, de la réception, de la problématisation »34 (P.
198). Ainsi, Les futurs enseignants, doivent également être initié au concept de transposition
didactique35, très opératoire pour réussir tout projet d’enseignement notamment littéraire
(courants, auteurs, œuvres, genres, concepts, etc.)
Enchainons. Élaborer un corpus références que les étudiants futur enseignants doivent
lire obligatoirement, dès le premier cycle de la formation universitaire, pourrait contribuer à
enrichir la culture littéraire des apprenants en vue d’une éventuelle exploitation dans des projets
bien structurés. Dès lors, Le corpus sur lequel on doit faire travailler les futurs enseignants doit
être aussi riche que varié et ne doit à aucun moment sous prétexte de l’authenticité s’intéresser
exclusivement aux auteurs français qualifiés d’universalistes. Les futurs maitres doivent être
32
Dumortier Jean-Louis, « Lecture littéraire et métadiscours. Propositions pour la formation des
enseignants de français », Dans Florey Sonya, Cordonier Noel, RonveauxChtistophe, El Harassi Soumya
(Éd.), Enseigner la littérature au début du XXIe siècle. Enjeux, pratiques, formation, PETER LANG S.A,
Bruxelles, 2015.
33
Dumortier Jean-Louis, « Lecture littéraire et métadiscours. Propositions pour la formation des
enseignants de français », Dans Florey Sonya, Cordonier Noel, RonveauxChtistophe, El Harassi Soumya
(Éd.), Enseigner la littérature au début du XXIe siècle. Enjeux, pratiques, formation, PETER LANG S.A,
Bruxelles, op.cit.
34
Soulé Yves, Tozzi Michel, Bucheton Dominique, La littérature en débats, Discussions à visées littéraire
et philosophique à l’école primaire, Scérén CRDP Acad&émie de Montpellier, Op.cit.
35
ChevallardYves, La transposition didactique : Du savoir Savant au savoir enseigné, Grenoble, La
pensée sauvage, 1985.
36
Dumortier Jean-Louis, « Lecture littéraire et métadiscours. Propositions pour la formation des
enseignants de français », Dans Florey Sonya, Cordonier Noel, RonveauxChtistophe, El Harassi Soumya
(Éd.), Enseigner la littérature au début du XXIe siècle. Enjeux, pratiques, formation, PETER LANG S.A,
Bruxelles, op.cit.
initiés et sensibilisés à la diversité de la culture/littérature francophone, la dimension africaine
de l’Algérie doit ainsi constituer un enjeu fondamental dans ce type de formation.
Conclusion
Cette formation doit également sensibiliser les futurs enseignants au fait que les
programmesnotamment en milieu exolingue n’acceptent pas encore de telles perspectives.
Donc, pour réussir toute démarche visant à réhabiliter le texte littéraire, on doit tout d’abord
réconcilier le futur enseignant avec la lecture littéraire, en l’institutionnalisant à travers la
programmation des lectures tout au long de l’année académique voire du cursus universitaire.
Même si les programmes restent muets quant à cette question cruciale de lecture
littéraire, rien n’empêche l’enseignant d’œuvrer pour une didactique de lecture littéraire et non
de littérature. La formation initiale doit ainsi doter le futur enseignant d’outils et de bagages
théoriques lui permettant d’insérer le texte littéraire harmonieusement aux progressions sans
affecter ni l’architecture des apprentissages programmés ni les objectifs qui leur sont assignés.
Ainsi, ce rapport renouvelé au texte littéraire entrainera obligatoirement un nouveau rapport au
Savoir39.
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37
Florey Sonyaet al. (Éd.), Enseigner la littérature au début du XXIe siècle. Enjeux, pratiques, formation,
P.I.E PETERLANG S.A, Bruxelles, 2015.
38
Ibid
39
Charlot Bernard, Du rapport au savoir, Paris, Anthropos, 1997.
4. Chabanne Jean-Charles,« Enseigner des "attitudes" ? Une notion omniprésente mais
problématique pour la littérature et les disciplines culturelles et artistiques » DANS
Dubois-Marcoin Danièle, Tauveron Catherine,Français, langue et littérature, socle
commun : Quelle culture pour les élèves ? Quelle professionnalité pour les enseignants
?, Mar 2008, Lyon, France. Institut français de l'éducation, Ecole Normale Supérieure
de Lyon, pp.49-69, 2008, Documents et travaux n°63. 〈hal-00922126〉.
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Grenoble,La pensée sauvage, 1985.
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l’oral et pour l’écrit. Volume IV – 7e/ 8e / 9e, Bruxelles, De Boeck / Corome, 2001.
9. Dias-Chiaruttini Ana, le débat interprétatif dans l’enseignement de la lecture et de la
littérature à l’école, thèse de doctorat soutenue à l’université de Lille 3, le 8 février
2010.
10. Dufays Jean-Louis, « Former des enseignants en littérature à l’heure des
« compétences », vers un curriculum actualisé », DANS Florey Sonyaet
al.(Éd.),Enseigner la littérature au début du XXIe siècle. Enjeux, pratiques, formation,
PETERLANG S.A, Bruxelles, 2015.
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compétences » ? », DANS Pratiques, 2011, pp. 227-248,
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RonveauxChtistophe, El Harassi Soumya (Éd.), Enseigner la littérature au début du
XXIe siècle. Enjeux, pratiques, formation, PETERLANG S.A, Bruxelles, 2015.
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14. Florey Sonyaet al. (Éd.), Enseigner la littérature au début du XXIe siècle. Enjeux,
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15. Fourtanier Marie-José,« La formation à l’enseignement de la littérature dans les masters
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