Protocole de Recherche de Memoire de Science Politique

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PROTOCOLE DE RECHERCHE DE MEMOIRE DE SCIENCE POLITIQUE

NOM : KRAMOH

PRENOMS : KONAN FRANCK DYLAN

FILIERES : POLITIQUE PUBLIQUE ET GOUVERNANCE

ENCADREUR SOUHAITE : Docteur Pregnon Claude

SUJET : L’IMPACT ECONOMIQUE DE LA DEFORESTATION EN CÔTE D’IVOIRE


DE 1960 A NOS JOURS.
A. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU SUJET
De 16,5 millions d’hectare de forêt en 1960 à l’indépendance 1, l’on est
passé à 2, 97 de millions d’hectare de forêt aujourd’hui 2 . Tel sont les chiffres
avancés par le Directeur de cabinet du ministre en charge de
l’environnement ,monsieur Brahima Fofana le jeudi 15 février 2018 lors d’une réunion
d’experts consacré à la biodiversité en Côte d’Ivoire. Etant données que ce pays
s’inscrit dans un élan de développementéconomique ce qui se traduit par la
construction de routes pour faciliter les échanges, l’encouragement à l’entreprenariat
des jeunes et des femmes fait par le gouvernement, il importe d’éliminer tous les
facteurs qui pourrait à long termes ralentir ou compromettre cettecroissanced’où la
nécessité d’étudier l’impact de la disparition progressive du couvert forestier ivoirien
de 1960 à nos jours.

En plus de ce motif, plusieurs autres raisons justifient que l’on se focalise sur
l’impact de la déforestation sur l’économie de la Côte d’Ivoire. Tout d’abord étant
donné le risque imminent d’extinction de la forêt ivoirienne,il est primordial de se
pencher sur la question de son impact sur l’économie afin de pousser non seulement
l’appareil décisionnel mais aussi la population à redoubler d’effort dans la lutte pour le
reboisement. Ensuite, le réchauffement climatique étant un risque réel pour
l’humanité il importe de déterminer l’impact de la déforestation ivoirienne sur son
économie afin d’inciter les climato-septique à rejoindre la lutte pour le reboisement
lequel reboisement profitera par ricochet à l’environnement. Aussi la pauvreté étant à
la base d’innombrables vices sociétales tels que la prostitution ou encore la
délinquance juvénile, il est de bon aloi de se pencher sur les questions qui
pourraientcontribuer à créer plis de pauvreté. Enfin sur le volet scientifique plusieurs
études ont été réalisé autour de la question de la déforestation certain traitant des
causes ; d’autres donnant des chiffres ou encore en relatant les efforts des
gouvernements pour régler ce problème. Nonobstant la richesse de ces écrits aucun
d’entre eux ne s’est penché sur la question en se posant la question de savoir pourquoi
la déforestion avait un tel impact sur l’économie ivoirienne et fait majeur ils ont été
réalisés pour la plupart lors du siècle précédent. La science a besoin de nouvelles
recherches traitant du rapport déforestation- économie qui soient non seulement
spécifiques à la Côte d’Ivoire mais aussi qui révèlent pourquoi la déforestation
influence-t-elle la macroéconomie ivoirienne.

B. DEFINITTON DES TERMES CLES ET DES CONCEPTS DU SUJET


Les Termes clés du sujet sont Déforestation, macroéconomie et Côte
d’Ivoire.

1
http://www.commodafrica.com/19-02-2018-la-cote-divoire-perdu-pres-de-90-de-ses-forets-en-50-
ans#:~:text=De%20plus%20de%2016%2C5,d'une%20r%C3%A9union%20d'experts
2
http://www.commodafrica.com/01-07-2021-la-deforestation-en-cote-divoire-est-la-plus-forte-dafrique-avec-
90-de-la-foret-disparue
 Déforestation : Selon le Dictionnaire de l’Environnement « la déforestation
désigne la surexploitation des forets qui a comme conséquence directe avec
leur disparition partielle ou totale une aggravation des conséquences sur le
climat , sur la biodiversité ». Autrement dit, la déforestation est l’utilisation à
outrance de la forêt qui conduit à la réduction ou à la fin du couvert forestier et
impact négativement le climat et l’écosystème. A travers le site spécialisé
conservation-nature.fr , on apprend qu’il s’agit du processus de réduction
des surfaces des forêts afin de les utiliser à d’autres usages. 3 C’est un
phénomène né de la volonté de l’homme de se développer par l’utilisation de
nouveaux terrains Au nombre des causes premières de la déforestation l’on
peut citer :
 L’agriculture
 L’exploitation minière et pétrolière
 L’artificialisation de la forêt
 Le marché du bois
 Les guerres civiles4

Ce fléau est responsable en plus du recul des habitats naturels et de


l’exposition accrue aux maladies, de la récurrence des catastrophes naturels, de
la perturbation du cycle de l’eau, de l’accroissement du réchauffement
climatique, la modification de la pluviométrie ou encore de la perte des
moyens de subsistances toujours selon le site spécialisé conservation-
nature.fr.Selon le site spécialisé youmatter.worldc’est tout simplement « le
phénomène de réduction des surfaces des forêts » 5. Elle est causée par les
même raisons que celles évoqués par le site conservatio-nature.fr en plus de
la construction d’infrastructure et l’urbanisation. Elle est de l’avis des experts
de youmatter.worldménaçante pour la biodiversité et les sols.

Dans le mémoire il sera question des conséquence de la déforestation .

 Macroreconomie : Le terme « macroéconomie » est composé de « macro » et


de « économie » . Dans l’ouvrage spécialisé intitulé « Methodes de la Science
Politique »né de la collaboration des chercheurs Ramona Coman, Amandine
Crespy, Frederic Louault, Jean-Frédéric Morin, Jean-Benoit Pilet, Emilie Van
Haute, on apprend que le terme « macro »fait référence aux structures, qu’elle
soient nationales, sociales, économiques, culturelles ou institutionnels 6. En se
basant sur Encyclopédie Economique de Douglas Greenwaldl’on déduit que
l’économie fait référence à  la production de biens et de services matériels à
l’échelle d’une région, d’une ville, d’un groupe de population ou
planétaire ».

3
https://www.conservation-nature.fr/ecologie/la-deforestation/
4
https://www.conservation-nature.fr/ecologie/la-deforestation/
5
https://youmatter.world/fr/definition/deforestation-definition-causes-consequences-solutions/
6
Ramona COMAN et coll., Méthodes de la science politique. De la question de départ à l’analyse des données,
Louvain la neuves, DEboeck Supérieur, 2016, P 30
Eu égards aux éléments sus-cités, la macroéconomie est « la branche
de l’économie consacré à la production de biens et de services matériels au
plan nationales, sociales, économiques, culturelles ou institutionnels.

On retient que deux courants de pensées ont marqués l’approche


théorique de la macroéconomie : la pensée classique et la pensée
keynésianiste. Légion sont les points de divergence entre ces deux courants.

D’emblée, alors que du côté des classiques, c’est l’épargne qui précède
l’investissement, les Keynésianistes tel que John Maynard Keynes et Michal
KALECKI prétendent au contraire que c’est l’investissement qui précède
l’épargne. Les mots de Mickael KALECKI témoigne de l’opposition farouche
des keynésianistes à l’opinion classique qui veut que ce soit l’épargne qui
précède l’investissement. En effet l’économiste polonais est l’auteur de la
célèbre phrase «  si les ménages dépensent ce qu’ils gagnent, les capitalistes
gagnent ce qu’ils dépensent »laquelle phrase sera reprise plus tard par John
Maynard Keynes. Selon l’explication Keynésiennes c’est l’investissement des
entreprises qui créée des salariés qui à leur tour auront de l’épargne d’où la
conclusion que c’est l’investissement qui précède à l’épargne. En outre, tandis
que les Classiques disent que le marché est auto régulateuret qu’il ne faut
comme le suggère Andrey MELLON faire en période crise, les keynésianistes
influencés par Paul Samuelson, prétendent que c’est en garantissant la
flexibilité du marché c’est à dire en établissant un nouvelle équilibre des prix
avec une nouvelle offre et une nouvelle demande qu’on peut résorber la
crise.De plus, alors que les classiques à l’instar de Adam Smith soutiennent la
théorie de la main invisible plaçant leur foi en la capacité qu’à l’économie de
s’auto-réguler, la keynésianistes avancent que pour parvenir à un équilibre
macroéconomique, il est nécessaire d’avoir un interventionnisme conjoncturel
de l’Etat. Ces deux dernières positions s’expliquent par le fait que bien que les
deux parties croient que l’économie tende vers un équilibre, ils ne partagent
pas le même point de vue quant à la longueur du temps nécessaire pour
parvenir à cet équilibre. En effet si les classiques disent que très rapidement on
parvient à un équilibre macroéconomique, les keynésianistes prétendent que
l’atteinte de cet équilibre nécessite un laps de temps. Enfin Fortement opposé à
la politique de la passivité prôné par les philosophes classiques, John Meynard
Keynes recommande aux Etatsde renforcer les revenus des ménages afin
d’encourager l’investissement. Cela pourra se faire par les dépenses publiques
et pourra selon cet auteur favoriser le plein emploi. En effet plus les ménages
utiliseront le surplus de leur revenu pour consommer plus le multiplicateur
keynésien qui est égale à l’inverse de l’épargnefonctionne et cela tendra à
accroitre la demande et donc favoriser plus d’investissement. Adam Smith
philosophe économiste classique avait quant à lui, bien avant a avancé que ce
sont les salaires qui régulent le marché ce qui rejoint la position keynésianiste
d’une part et d’autre part a affirmé que c’est le prix qui régule le marché ce qui
s’oppose à la position de Keynes.
Dans le mémoire l’accent sera mis sur la macroéconomie ivoirienne.

 Côte d’ivoire : Dans leur œuvre Lexique de Politique, Charles DEBBASH et


Yves Daudet ont défini la Côte d’Ivoire comme « une ancienne colonie
française devenue indépendante le 7 aout 1960 après avoir été république
autonome dans le cadre de la communauté depuis le 4 décembre 1958 »Ce
pays situé sur le golfe de Guinée, couvre 322 462 km2 de la surface terrestre
de l’Afrique de l’ouest. Sa capitale politique est Yamoussoukro et elle compte
à ce jour 26 millions d’habitant.Ce pays est limité au Nord par le Mali et le
Burkina Faso, au sud par le golf de Guinée, à l’est par le Ghana et à l’ouest par
la Guinée Conacry et le Libéria. La Côte d’Ivoire fût reconnue en premier lieu
par les Portugais au XVIe s mais ce sont les explorateurs français qui
l’érigèrent en colonie. Elle était alors appelée Colonie de la Côte d’Ivoire et fût
intégrée dans l’AOF ( Afrique Occidentale Française) en 1899. Elle devient
autonome en 1958 mais toujours membre de la communauté Française puis
indépendante le 07 Aout 1960. Son premier Président est feu son excellence
Félix Houphouët Boigny. Ce dernier dirigea le pays jusqu’à sa mort en
décembre 1993. En effet la Côte d’Ivoire a fonctionné de son accession à
l’indépendance jusqu’en 1990 sous le régime du Parti Unique. Ce parti unique
en question est le Parti Démocratique de la Côte d’Ivoire ( PDCI) dont le
président était à l’époque le Président Félix Houphouët Boigny. A partir de
1990, un processus de démocratisation à été mis en place avec l’organisations
des premières élections législatives multipartistes largement remporté par le
PDCI. Ce processus de démocratisation a été freiné avec la répression de la
manifestation de l’opposition en 1992 , un coup d’état militaire en 1999 ainsi
qu’une crise post-électorale en 2011. Au niveau géographique, la Côte d’Ivoire
est faite de plateau, son climat est de type équatorial au Sud et Tropical au
Nord. Parlant de son économie, la Côte d’Ivoire utilise le Franc CFA comme
monnaie. Son agriculture est axée essentiellement sur les cultures
d’exportations tels que : le Cacao, le Café, l’huile de palme, la banane,
l’ananas. Ces cultures occupent plus de 50% des actifs et ont développé les
productions alimentaires tel que : l’igname, le mais , le riz… Les plantes
industrielles tel que le coton, la canne à sucre et l’hévéa occupent une place de
moindre importance dans l’économie comparées aux cultures d’exportations.
Les besoins en électricité du pays sont couverts à 60% par six barrages
hydroélectriques chacune affilée à un grand fleuve du pays que sont le barrage
BUYO affilé au fleuve Sassandra, le barrage KOSSOU affilé au fleuve
Bandama, le Barrage Taabo affilé également au fleuve Bandama,le Barrage
AYAME I et le barrage AYAME II affilées au fleuve Biaet le barrage FAYE
affile au fleuve San-Pedro…. Le Port Autonome est le principal débouché de la
Côte d’Ivoire non seulement mais aussi du Burkina Faso. Il se classe premier
port Africain de transport par conteneurs. Juste après son accession à
l’indépendance, la Côte d’Ivoire fût considérée comme un levier du
développement de toutes l’Afrique de l’Ouest en cela pendant environ deux
décennies. Apres cette période de gloire qualifiée de « miracle ivoirien », le
pays est plongé dans une grave crise économique que le programme de
redressement dirigé par le FMI n’a pu résoudre. Au plan humain, la Côte
d’Ivoire est un pays très chanceux avec selon le journal Fraternité Matin 77,3
% de sa population a moins de 35 ans. Ce pays est une mosaïque de culture
avec plus de 64 ethnies. La capital politique de la Côte d’Ivoire est
Yamoussoukro toutefois c’est à Abidjan, sa capitale économique qui est sa
plus grande ville. Elle comprend 10 commune et la plupart de la population
ivoirienne. C’est à Abidjan que se trouve la présidence de la république, les
grandes Entreprises du pays ainsi que les ambassades. Au-delà de son statut de
puissance économique en Afrique de l’ouest la Côte d’Ivoire est aussi un pays
très important au niveau du Sport faisant la fierté de la sous-région. Outre ces
deux titres de Champions d’Afrique de football elle excelle dans les disciplines
comme le Taekwondo ou le sprint avec de nombreuses distinctions recueillies
lors des tournois Africains et mondiaux.
Dans le mémoire, il sera question de l’importance de la forêt pour l’économie
ivoirienne .

C. DELIMITATION DU SUJET DANS L’ESPACE ET LE TEMPS


Le sujet de l’impact de la déforestation sur l’économie sera traité dans le
cadre de la Côte d'Ivoireentre 1960 et aujourd’hui.

D. CONSTRUCTION DU CADRE THEORIQUE


Le sujet s’inscrit dans le cadre de la sociologie politique dans mesure ou
certaines actions publiques ont déjà été osé pour pallier aux problème de la
déforestation. Ce manuscrit intervient donc pour apporter une pierre à l’édifice de
l’action publique dans ce domaine.

La théorie pertinente concernant le sujet est la théorie rationnel. L’approche


épistémologique pour le traitement du sujet est l’approche empirique car elle est axée
sur l’observation du terrain entre 1960 et aujourd’hui. Le savoir qui découlera de cette
observation du terrain fera l’objet d’analyse qui permettront de comprendre pourquoi
la déforestation influence la macroéconomie de la Côte d’Ivoire depuis 1960.

E. REVUE DE LA LTTTERATURE
La déforestation en Côte d’Ivoire a suscité l’intérêt de certains auteurs et
chercheurs tel que Bertrand Alain, Jean Roger Mercier, François Verdeaux ou encore
une équipe de l’ONU-REDD piloté par le Docteur Thierry de Oliveira.
Dans son manuscrit intitulé « la déforestation en zone de foret en Côte
d’Ivoire. Bois et Forêts des tropiques » Bertrand Alain a abordé les sujets de
déboisement, de protection de la foret,d’économie forestière, de l’agriculture, de la
culture de rapport puis du code forestier, de la législation, de la culture de rapport, de
la politique forestière aussi de l’emménagement forestier de la culture de rapport. Jean
Roger Mercier dans « la déforestation en Afrique : Situation et Perspectives » a
commencé par élaborer les raisons de la déforestaion en Afrique puis s’est évertué à
proposer des solutions afin de parvenir à une amélioration de l’efficacité des
programmes de luttent contre la déforestation en Afrique. Dans « paradoxes et
rationalités de la déforestation en Côte d’Ivoire » François Verdeaux a d’abord
élaboré les phases de mise en valeur forestière,ensuite il a parlé des rationalités
combinées d’un processus historique et enfin il a montré les ruptures dans les
politiques successives de mise en valeur forestière. Dans « comment la déforestation
affecte la macro-économie nationale » Le groupe de chercheur dirigé par le Docteur
Thierry de Oliveira a quant à lui commencé par situé le contexte après quoi ils ont
traité la question des comptes forestiers en Côte d’Ivoire, ils ont aussi montré le
développement des instruments de politiques, par ailleurs ils ont révélé les résultats de
leurs investigations sur comment la déforestion affecte la macro-économie nationale
avant de faires des recommandations.
Tous ces travaux de recherches ont abordé la question soit d’un point de vue
régional , en montrant les causes et en donnant des solutions comme c’est le cas de
l’ouvrage de Roger Mercier, d’un point de vue juridique comme l’a fait Bertrand
Alain , en revenant sur l’histoire comme l’a fait François Verdeaux ou encore en
montrant comment la déforestation affecte la macroéconomie national et en donnant
des recommandation comme c’est le cas de l’équipe de ONU-REDD dirigé par le
docteur Thierry de Oliveira. Il importe à présent d’avoir un travail de recherche
spécifique à la Côte d’Ivoire et traitant le sujet sous l’angle du pourquoi de l’impact de
la déforestation sur l’économie ivoirienne.

F. POSITION DU PROBLEME
Le sujet de ce mémoire est l’influence de la déforestation sur macro-
économie ivoirienne. Il est question de savoir pourquoi la déforestation influence la
macroéconomie de la Côte d’Ivoire. En effet la Côte d’Ivoire est au niveau sous-
régional et même régional une puissance économique de taille. Classé première
puissance économique de l’espace UEMOA, troisième de la CEDEAO et douzième
sur 54 en Afrique 7, elle fait partie des rares pays Africains à afficher un PIB supérieur
à 40 000 000 000 DE DOLLARS en 2022. Ce pays présente au Niveau naturel, de
nombreux atouts que sont notamment son sous-sol riche, son climat pluvieux, sa
végétation dense, son relief peu accidentés et monotone sans oublier son important
réseau hydrographique. Parlant d’abord du sous-sol ivoirien, il est riche en ressources
minières que sont l’or, le fer, le diamant, la bauxite, le nickel d’une part et d’autre part
en ressources énergétiques comme le pétrole et le gaz naturel. Ensuite parlant ce pays
compte quatre types de climat que sont le climat baouléens, le climat soudanais, le
climat de montagne et le climat attiéen qui sont favorable à la production de culture
vivrières et commerciales. Outre cela la Côte d’Ivoire dispose certes d’un sol
ferrugineux sur lequel pousse une végétation de savane peu fertile mais dispose en
7
https://fr.hibapress.com/news-43533.html
plus d’un sol ferrallitique sur lequel pousse une forêt dense qui pousse sur presque
toutes l’étendue du territoire national. De plus Concernant son relief, l’on retient qu’il
est formé essentiellement de plaines et de bas plateaux ce qui est favorable à l’activité
et l’implantation humaine. Enfin l’on dénote quatre grands fleuves en Côte d’Ivoire
que sont le Cavally, le Sassandra, le Comoé et le Bandama favorable à la production
d’électricité. Ce pays d’Afrique occidentale en plus de ses atouts naturels bénéficie
d’un avantage humain de taille qui est la jeunesse de sa population. Le célèbre journal
ivoirien révèle que 77,3 % de la population a moins de 35 ans. Pour terminer avec la
série d’avantages dont dispose la Côte d’Ivoire qui joue en faveur de son
développement macroéconomique, ce pays bénéficie au niveau politique non
seulement d’une forte intervention de l’Etat dans l’économie et du choix de la libre
entreprise mais aussi d’une ouverture économique sur l’extérieur pour la croissance de
son économie. D’emblée, il importe de souligner que la macroéconomie ivoirienne
bénéficie d’une forte intervention de l’Etat et ceux depuis l’accession à
l’indépendance. C’est de l’Etat ivoirien que proviennent les plans décennaux 1960-
1970, 1970-1980, et les plans quinquennaux 1971-1976, 1976-1981 et 1981-1986. Par
ces lois-plans, l’Etat oriente les investisseurs et par ricochet planifie l’économie en
indiquant les secteurs à développer. L’on note également les investissements
importants dans les secteurs clés de l’économie par lesquelles sont nés les sociétés
d’Etat tel que la SOTRA, PALMINDUSTRIE, CITELCOM, SIR, SODEMI,
CAISTAB, SODESUCRE ou encore MOTORAGRI, SODERIZ
SODEPALM,SODEMI, SODEPRA, CEIB, BNETD, LONACI, AVB, ARSO, CCI,
CICE 8n outre l’Etat a choisi le système de libre entreprise lequel choix se traduit par
l’exonération et l’allègement fiscal, un code des investissements souple , la liberté
pour les investisseurs de transférer des fonds à l’extérieur ainsi que
l’engagement de l’Etat à ne jamais procéder à des nationalisations d’entreprises.
Enfin l’Etat ivoirien a choisi la politique de l’ouverture sur l’extérieur laquelle
politique permet de bénéficier des capitaux extérieure d’une part et d’autre part de la
main d’œuvre étrangère qualifiée. L’on note également que grâce à cette ouverture les
produits ivoiriens sont exporté vers les meilleurs marchés mondiaux.

Alors au vu de ses nombreux atouts naturels, humains et politiques, l’on est à même de
se demander comment un fléau comme la déforestation peut- il déranger le système
macroéconomique ivoirien. Puisque la Côte d’Ivoire est si avantagée comme la
réduction de son couvert forestier peut-elle affecter son système économique au plan
national ? Est-ce à dire que la forêt est d’une importance vitale pour une économie ou
alors , le niveau déforestation ivoirienne est un plus prononcé que dans les autres
pays ? Ceci nous emmène à nous demander pourquoi la déforestion affecte la
macroéconomie de la Côte d’Ivoire nonobstant toutes ses richesses.

QUESTION PRINCIPALE :
Quel rôle les services écosystémiques jouent-t-ils dans l’influence qu’exerce
déforestation sur la macro-économie ivoirienne depuis 1960 ?
8
Mémorial de la Côte d’Ivoire, Tome 3 pages 165-166
 Sous-question 1 :Quel est l’importance de la forêt ivoirienne ?
 Sous-question2 : Quel est le poids des services écosystémiques dans la macro-
économie ivoirienne ?
 Sous-question3 : la déforestation profiterait-elle à une classe privilégiée
d’individus en Côte d’Ivoire ?

HYPOTHESE GENERALE

Les principaux services écosystémiques forestiers sont la base de


l’influence qu’exerce la déforestation sur la macroéconomie d’un pays

 Sous-hypothèse 1 : la perte des services écosystémiques forestiers


affecte le secteur primaire d’un pays
 Sous-hypothèse 2 : la perte des services écosystémiques forestiers
affecte le secteur secondaire d’un pays
 Sous-hypothèse 3 : la perte des services écosystémiques forestiers
affecte le secteur tertiaire d’un pays

G. METHODOLOGIE

Pour élaborer ce mémoire nous allons suivre un plan de trois.


D’abord nous allons récolter tous les articles officiels, documentaires ;
ouvrages de références,pouvant nous permettre de révéler que la perte des services
écosystémiques forestiers affecte la macro-économie de la Côte d’Ivoire .
Ensuite nous nous évertuerons à rassembler tous les supports écrits, les textes
officiels, les documents multimédias se rapportant à l’influence de la déforestation sur
la macroéconomie d’un pays.
Enfin, nous nous feront des interviews avec des acteurs économiques touchés
par la déforestation en Côte d’Ivoire.
Ainsi nous nous servirons autant des articles, des ouvrages, de documentaires, de
rapport de recherches, de textes officiels, d’interview faites à des officiels.

H. ANNONCE DU PLAN
Il y aura trois chapitres dans ce travail.
I. PARTIE I : COMMENT LA PERTE DES SERVICES
ECOSYSTEMIQUES FORESTIERS PEUT-ELLE AFFECTER LE
SECTEUR PRIMAIRE D’UN PAYS
1. CHAPITRE I : L’INFLUENCE DE LA PERTE DES SERVICES
ECOSYSTEMIQUES FORESTIERS SUR LA PECHE D’UN PAYS

2. CHAPITRE II : L’INFLUENCE DE LA PERTE DES SERVICES


ECOSYSTEMIQUES FORESTIERS SUR LA PISCICULTURE
D’UN PAYS

II. PARTIE II : COMMENT LA PERTE DES SERVICES


ECOSYSTEMIQUES FORESTIERS PEUT-ELLE AFFECTER LE
SECTEUR SECONDAIRE D’UN PAYS
1. CHAPITRE I : L’INFLUENCE DE LA PERTE DES SERVICES
ECOSYSTEMIQUES FORESTIERS SUR LA PRODUCTION
D’ELECTRICITE D’UN PAYS

2. CHAPITRE II : L’INFLUENCE DE LA PERTE DES SERVICES


ECOSYSTEMIQUES FORESTIERS SUR LA PRODUCTION DE
GAZ D’UN PAYS

III. PARTIE III : COMMENT LA PERTE DES SERVICES


ECOSYSTEMIQUES FORESTIERS PEUT-ELLE AFFECTER LE
SECTEUR TERTIAIRE D’UN PAYS
1. CHAPITRE I : L’INFLUENCE DE LA PERTE DES SERVICES
ECOSYSTEMIQUES FORESTIERS SUR LES ACTIVITES
FINANCIERES D’UN PAYS

2. CHAPITRE II : L’INFLUENCE DE LA PERTE DES SERVICES


ECOSYSTEMIQUES FORESTIERS SUR L’ACTION DE
L’ADMINISTRATION PUBLIQUE D’UN PAYS
PARTIE I : COMMENT LA PERTE DES SERVICES ECOSYSTEMIQUES
FORESTIER AFFECTE LE SECTEUR PRIMAIRE D’UN PAYS

CHAPITRE I : L’INFLUENCE DE LA PERTE DES SERVICES ECOSYSTEMIQUES


SUR LA PECHE D’UN PAYS

I. APPROCHE GENERALE
 Service Ecosystémiques Forestiers : En explorant les lignes du travail de
recherche effectuée par l’ONU-REDD piloté par le Docteur Thierry de
Oliveira, l’on apprend que le terme Services Ecosystémiques représente
l’ensemble des avantages aussi bien directs qu’indirects qu’offrent les forêts à
l’économie. Ces avantages sont de quatre ordres.
 Les services d’approvisionnement : C’est dans cette catégorie de
services que s’inscrivent la nourriture, les combustibles, les fibres, les
produits biochimiques, les produits médicinaux et le matériel
génétique. En clair l’on peut parler d’eau douce, de produits
alimentaires, de matières premières à l’instar du bois du coton ou du
chanvre , de la biomasse combustibles , des ressources médicinales et
des ressources génétiques9. Selon l’Organisation des Nations Unies
pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) , ces services font l’objet
d’un commerce dans de nombreux marchés d’une part et d’autre part
représente la source directe des moyens de subsistance des ménages
dans de nombreuses régions. En Côte d’Ivoire depuis les années 1960,
la forêt ivoirienne joue ce rôle notamment dans les campagnes ou l’on
se sert de la forêt pour soigner les malades, pour faire la cuisine.
 Les services culturels : C’est dans cette catégorie que l’on inscrit les
services de cultes religieux et spirituels, les services de connaissances
traditionnelles et de connaissances scientifiques, les services récréatifs
avec prélèvement comme la chasse et la pêche, les services récréatifs
sans prélèvement comme l’aide au tourisme ou les activités de sports
en plein air liées à la biodiversité .C’est en effet l’ensemble des
avantages qu’offre la forêt dont on ne peut se servir à des fins de
consommation. Dans de nombreuses régions en Côte d’Ivoire, l’on a
recours à la forêt à des fins spirituels et culturels. Certains villageois se
rendent dans la forêt afin de communiquer avec les ancêtres et recevoir
leur sagesse. Ceci arrive dans les régions dans la partie sud du pays ou
se trouvent la plus grande couverture forestière du pays.
 Les services de régulation : Selon l’Organisation Des Nations Unies
pour l’Alimentation, et l’Agriculture, les services de maintien de la
qualité de l’air et du sol, la maitrise des inondations et des maladies ou
9
Classification Européennes CICES
encore la pollinisation des cultures relèvent de services écosystémiques
de régulation. Les services écosystémiques de régulation sont donc
les avantages forestiers utiles aux biens publics. A titre illustratif
s’inspirant de la liste donnée par la FAO, nous avons la régulation de la
qualité de l’air, la régulation des risques naturels, la purification de
l’eau, la régulation des maladies et des bio agresseurs, la pollinisation,
la régulation de l’érosion. Somme toute ses services sont utiles pour
amortir l’impact des chocs et les contraintes des systèmes socio-
écologiques non forestiers. Ces services sont rendus par la forêt
ivoirienne à là ce pays depuis plus d’un demi-siècle et la réduction du
couvert forestier ivoirien à conduit à de nombreuses inondations en
saisons pluvieuses et à une hausse progressive des denrées alimentaires
du pays. En effet alors que lors du miracle économique ivoirien avec la
prospérité économique et l’abondance des forêts, les ivoiriens se
nourrissaient en abondance, l’on assiste aujourd’hui avec la quasi-
disparition de sa forêt et à des vagues de plaintes contre la cherté de la
vie selon l’Association des consommateurs du pays. Les denrées
alimentaires comme la banana ou le manioc ont atteint des prix selon
les consommateurs qui leur permettent plus de se nourrir correctement.
Tout porte à croire que le service de pollinisation des culture rendus par
la forêt est d’une importance capitale pour ce pays. Les inondations en
Côte d’Ivoire sont le fruit d’une disparition progressive de la forêt dans
la mésure que cet outil naturel à le pouvoir de réguler les innondations.
 Les services de soutien : Les services de soutien sont des services
écosystémiques visé à l’Evaluation des écosystèmes pour le millénaire.
Il s’agit notamment des cycles pour des nutriments et de l’eau, la
formation des sols et ou encore la production primaire. Ce rôle est joué
en Côte d’Ivoire en majorité dans la partie sud du pays ou se trouve la
majeure partie de la couverture forestière du pays.

 La Pêche : la pêche est une activité du secteur primaire qui consiste en


l’utilisation de moyens matériels, humains et financiers pour recueillir
des poissons à des fins alimentaires et commerciales. Il existe deux
types de pêche pratiqué en Côte d’Ivoire que sont la pêche artisanale et
la pêche industrielle. Dans ce pays comme en Afrique de l’ouest, avant
la croissance fulgurante de la pêche industrielle dans les années 50-60,
prédominait la pêche artisanale. 10 Par opposition à la pêche
industrielle ; la pêche artisanale est l’activité qui se fait à l’aide
d’instrument de pêche de qualité artisanale. C’est une activité qui
impliquent des opérateurs techniques mais non industrialisés 11.

10
https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_7/carton04/02922.pdf
11
https://www.vetofish.com/definition/peche-artisanale#:~:text=D%C3%A9finition%3A,une%20op
%C3%A9ration%20peu%20importante%2C%20d%C3%A9centralis%C3%A9e.
Illustration 1 pêche Artisanale SOURCE : Fraternité Matin.

Illustration pêche artisanale. SOURCE : Lebabi.net

Parlant de la pêcher industrielle, elle est perçu comme la pêche des


bateaux étant donné qu’elle se fait en hautes mer avec des bateaux qui
pêchent en grande quantité et qui souvent préparent à bord le poisson
pour sa commercialisation.12 En clair c’est une activité commerciale
consistant à fournir divers distributeurs en pêchant en grande quantité.

12
https://www.lalanguefrancaise.com/dictionnaire/definition/peche-industrielle
 .
13

Source : ABIDJAN.NET

Source : PORT AUTONOME D’ABIDJAN

Pour les ivoiriens la pêche ne représentait au début des indépendances


qu’une activité d’appoint. C’est bien ce que nous rapporte les écrits de
M.C. Cormier dans son travail intitulé : LA PÊCHE EN CÔTE
D’IVOIRE MISE AU POINT DES CONNAISSANCES ET
PERSPECTIVES. En étudiant les recherches de ce géographe, l’on
apprend que la pêche industrielle a connu un essor fulgurant les 30
dernières années . Cet essor est le fait de la naissance non seulement du
port autonome d’Abidjan mais aussi du canal de Vridi. En effet en Côte

13
https://www.thesaurus.gouv.qc.ca/tag/terme.do?id=9084
d’Ivoire, la pêche a été pendant longtemps une pêche lagunaire, ce qui
a attiré les pêcheurs étrangers professionnels vers la pêche en mer laissé
libre par les pêcheurs locaux. Ces professionnels étrangers ont
commencé par introduire puis développer la pêche artisanale maritime
laquelle activité se transformera avec l’ouverture du canal de Vridi et
de la naissance du port autonome d’Abidjan en pêche industrielle. La
Côte d’Ivoire fait partie de la zone maritime de l’atlantique Centre est
laquelle zone contribue pour 4,8% aux captures mondiales précisément
pour 3,5 milliards sur 72 milliards de tonnes en 1980. La Côte
d’Ivoire elle, est 66e mondiale en termes de captures et représente l’un
des géants d’Afrique de l’Ouest en matière de pêche. 14 Il importe de
souligner que certes la pêche n’apporte pas de devises au pays au
drapeau Orange Blanc et Vert, son déficit financier et alimentaire reste
moindre grâce à cette activité. Il existe en trois zones de pêche d’où
sont capturée les poissons qui servent à la Côte d’Ivoire depuis 1960 et
même avant. Ce sont le milieu continental qui concerne les cours d’eau,
les retenues des barrages et les lacs ; le milieu lagunaire qui concerne la
lagune et le milieu maritime qui concerne le golfe de guinée. Il importe
de souligner que 80% de capture de la Côte d’Ivoire provient de la zone
maritime. 15 La pêche domaine maritime de la pêche ivoirienne se
divise en trois zones que sont Grand-Bassam, Grand-Lahou et San-
Pedro. La pêche occupe une place importante dans l’économie
ivoirienne et cela se justifie par le rapport de la BCEAO en 1981.
- produits du secteur primaire : 1,8 % (secteur primaire qui fournit le
quart du P.1.B)
- produits industriels agroalimentaires : 4 % 0,7 % 0,15 % 3,4 % 3,4
%
- produits exportés en valeur : 0,7 %- produits exportées en
quantité : 0,15%
- produits importés en valeur : 3,4% ; en quantités : 3,4%
- marchandises débarquées au port d’Abidjan 0,3 %
- valeur ajoutée des entreprises ivoiriennes : 0,38%
-cashflow des entreprises ivoiriennes : 0,53%
- chiffres d'affaires des entreprises ivoiriennes : 0,53% 16 D’autres
éléments viennent confirmer l’importance de la pêche en Côte d’Ivoire.
En effet le poisson est ancré dans les habitudes alimentaires ivoiriennes.
On l’utilise pour les différentes sauces non seulement mais aussi en
fumée ou en braisée. Aussi il importe de souligner que cette activité est
un générateur d’emplois. Ces emplois sont créés à travers les différentes
14
https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_7/carton04/02922.pdf

15
https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_7/carton04/02922.pdf

16
cf. bibliographie. Sources : statistiques de la B.C.E.A.O. en 1981. Centrale des Bilans en 1978, comptes
nationaux en 1978.
activités parallèles qui accompagnent le secteur de la pêche. Il s’agit en
Amont de la climatologie, du stock de poisson, de l’hydrologie, du
zooplancton, du phytoplancton, de la géomorphologie, de la
sédimentologie et en aval du secteur de l’exportation, de la
transformation, du marketing, de la vente en détail et de l’importation.

Nonobstant l’importance du poisson dans la culture alimentaire en


Côte d’Ivoire, la pêche fait face à de nombreuses limites et ceux depuis
plusieurs décennies. D’emblée, la pêche est dans un état archaïque. En
effet d’après une étude effectuée par J. Besançon, « le paysage
aquatique ne s’est guère transformé ». Il manque en effet une étude
complète une connaissance approfondie du paysage aquatique ivoirien.
En outre, les sources statistiques disponibles, ne permettent pas de
mesurer l’importance réel de la pêche dans l’économie de la Côte
d’Ivoire. Les données statistiques sont en effet relatives, les zones de
pêches retenues par la F.A.O sont en effet trop vastes. Plusieurs raisons
justifient le fait que les résultats soient faussés. D’une part se basant sur
l’évolution de ce secteur, l’on pourrait considérer que la pêche est un
secteur extrêmement dynamique. La production ne cesse d’augmenter
en tonnage comme en valeur. Toutefois, il lorsque l’on fait le
classement du chiffre d’affaires des entreprises ivoiriennes de 1975 à
1978, l’on constate que la pêche n’apparait qu’au 13e rang sur 105
derrière des secteurs dit moins dynamique comme l’extraction du
pétrole et du gaz, le tourisme, la production agricole vivrière, le
bâtiment et les différentes entreprises de travaux publics. Les cours du
café et du cacao connaissant une certaine récession, il est surprenant de
voire la production agricole devant la pêche. D’autre part, les résultats
sont faussés du fait de la surestimation de pêche industrielle et de la
sous-estimation de la pêche artisanale. En effet selon les chiffres, en
1977 , 60% des poissons provenaient de la pêche industrielle contre
40% de la pêche artisanale 17alors que l’on sait que dans la pêche
ivoirienne sont compris les apports des flottilles ivoiriennes et
étrangères. En plus de tous ces problèmes, les problèmes de pollution,
de gestions rationnelles des stocks freinent le développement du
secteur. Enfin, il Ya un véritable manque de connaissance et des
paramètres de structures comme la propagation de la marée, la limite
d'influence des eaux marines, la nature et la composition chimique des
sédiments et des paramètres de fonctionnement -mélanges avec l'eau de
mer, l'eau de rivière et conséquences sur la distribution des éléments
nutritifs et sur la production primaire. Le programme de recherche
concernant le milieu lagunaire n’est né qu’en 1972. Nonobstant la
multiplicité des problèmes que rencontre ce secteur, il Ya tout de même
des points positifs notamment dans le domaine de la recherche. En
17
L'Economie Ivoirienne 1979, Ed. Afric.
effet, des progrès ont été réalisé dans la connaissance du milieu
physique et biologique. De minutieuses descriptions des eaux côtières
ont été réalisées grâce au courantométrie, la sédimentologie, l'hydro-
climatologie du plateau continental et la bathymétrie.
II. L’IMPACT DE LA PERTES DES SERVICES ECOSYSTEMIQUES
FORESTATION SUR LA PECHE D’UN PAYS
La perte des services écosystémiques a un réel impact sur la pêche
d’un pays. Le cas de la Côte d’Ivoire en est une illustration.

III. SUGGESTIONS AFIN DE LIMITER L’IMPACT DES SERVICES


ECOSYSTEMIQUES SUR LA PECHE D’UN PAYS

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