Livre HPI Et Naturo La Rencontre

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 62

« Être surdoué, c’est l’émotion au bord des lèvres,

toujours, et la pensée aux frontières de l’infini tout


le temps » (Jeanne Siaud-Facchin, Trop intelligent
pour être heureux ? L’adulte surdoué)

"On ne peut pas se penser intelligent, quand on


mesure ses propres faiblesses avec la lucidité aiguë
du surdoué, qui ne lui permet aucun aveuglement."
(Arielle ADDA, Congrès AFEP
du 30 Mars 1996)
Remerciements :
Je remercie mon mari qui chaque jour me donne
les moyens de réaliser mes rêves et m’accompagne
chaque jour.

Je remercie mes enfants de croire autant en moi


et de m’avoir montré le chemin que nous avons
parcouru, semé d’embûches et avec une telle volonté.
Ils m’ont inspiré ce mémoire car ce n’est pas toujours
facile de les voir en difficultés dans leur facilité.

Je remercie les enseignants de l’IFSH qui ont


porté avec tant de passion la naturopathie. Je remercie
principalement Marlyse pour son empathie, Yohan
pour ses conseils et échanges ainsi que Cossimo pour
son savoir tout en humilité.

Je remercie ma mère par qui tout a débuté au


moment de sa disparition. Elle m’a permis d’ouvrir
mon esprit à mon être véritable.

Avec tout mon Amour.


Sommaire :

Définition des sigles

Avant propos

Introduction

Chapitre 1 :Qu’est-ce qu’un zèbre ?

-a)définition du terme
-b) les tests de détection
-c) les points communs
-d) les différences
-e) les aides possibles dans notre société

Chapitre 2 : Les différents troubles et les solutions


naturopathiques :

-a) l’hypersensibilité
-b) les troubles psychiatriques et comportementaux
-c) les troubles du sommeil
-d) les troubles du comportement alimentaire
-e) les besoins du cerveau
-f) les troubles cognitifs et d’apprentissage

Conclusion

Bibliographie
Liste des sigles :

QI : quotient intellectuel
WBIS : Wechsler bellevue intelligence scale
WISC : Wechsler intelligence scale for children
WAIS : Wechsler adult intelligence scale
WPPSI : Wechsler preschool and primary scale of
intelligence
K-ABC : kaufman assessment battery for children
NEMI : nouvelle échelle métrique de l’intelligence
VSAV : véhicule de secours à victime
HP : haut potentiel
ANPEIP : association nationale pour enfants
intellectuellement précoces
BO : bulletin officiel
CNRS : centre national de la recherche scientifique
SIGHT : service of information, guidance and
hospitality to travellers
AFEP : association française pour enfants précoces
PPRE : plan personnalisé de réussite éducative
PAP : plan d’accompagnement personnalisé
EPS : extrait de plante standardisée
Q.S.P : quantité suffisante pour
HECT : huile essentielle chémotypée
ML : millilitre
TM : teinture mère
CHU : centre hospitalier universitaire
IRM : imagerie par résonance magnétique
Avant-propos :

Être Haut potentiel, ce n’est pas tous les jours facile.


On a beau s’adapter à notre monde, il finit toujours
par ressortir cette différence.

Maintenant, nous sommes adultes et nous avons


tant bien que mal survécu aux moqueries, aux
agressions diverses et avons créer ou tenter de créer
une famille avec des valeurs, de la tendresse et de la
sensibilité. Sensibilité tellement rejeté dans ce monde.
On vit soit dans la peur, soit dans la culpabilité
espérant que cela s’arrête.

Et nos enfants dans tout cela ? Ils souffrent. On


croit qu’ils s’adaptent mais si on se rendait réellement
compte de ce que fait un enfant par amour, on en
pleurerait car nous qui devons les protéger n’y
mettons pas autant d’énergie.

Etre un enfant ces temps-ci, c’est déjà difficile.


Alors être un enfant surdoué avec ce que cela
implique est encore plus dur. Beaucoup de livres
parlent du haut potentiel. On commence à lever
légèrement la couverture sur le haut potentiel qui n'est
pas forcément excellent à l’école. Mais aussi
beaucoup de livres s’adressent aux adultes. Or, nous
aurons beau faire, les enfants sont bien les adultes et
l’avenir de Demain.

Alors pourquoi ne pas les prendre en compte


dès le plus jeune âge pour leur éviter thérapies,
dépression et autres problèmes dont on s’occupe
seulement une fois adulte. Pourquoi ne pas faire un
livre aussi pour eux, leur expliquer comment cela se
passe dans leur tête ?
Cette remarque,je l’ai reçu de mes enfants, bien
entendu haut potentiel. Et comme toute maman
bienveillante et haut potentiel, j’ai dit « oui ». Oui aux
explications pour les enfants, oui pour des outils pour
les enfants. Pour que chaque famille puisse devenir
une famille à énergie positive.
Ce livre très scientifique pour les parents peut
être accompagner de modules ludiques pour les
enfants proposés sur le site https://feesdeslys.fr.
J’espère que vous prendrez plaisir à le lire.
Introduction :
On va débuter par un peu d’histoire sur le QI. Après
tout sur l’histoire du monde, cela n’est pas très vieux.
Et pourtant les haut potentiels ont toujours été là. Il a
bien fallu quelqu’un pour inventer la roue, le marteau,
l’électricité.

L’intelligence de l’être humain est une notion


que bien des scientifiques ont cherché à rendre
palpable par des chiffres.
Paul Broca (1824-1880) et Francis Galton
(1822-1911) pensaient pouvoir mesurer le degré
d’intelligence en fonction du volume crânien.
Wilhelm Wundt (1832-1920) essaya d’évaluer
l’intelligence par l’introspection.
Mais c’est Alfred Binet (1857-1911) et
Théodore Simon (1872-1961) tous deux psychologues
qui mirent au point le premier « vrai » test de QI à la
demande du ministre de l’éducation française. Il
s’agissait dans un premier lieu de distinguer les vraies
déficiences mentales du manque de motivation à
l’école.
Le test tenait compte de différentes variables
comme la logique, la compréhension, l’invention.
Cette échelle métrique regroupait 30 questions qui
permettaient de classifier un âge mental pour l’enfant.
Grâce à leur travail les classes spécialisées furent
créées en France, permettant ainsi à certains enfants
d’être scolarisés avec des méthodes adaptées.

Ce test est le fondement des tests mentaux


depuis remaniés et perfectionnés par exemple par
Stern en 1912 et René Zazzo en 1966, puis aux USA
par Terman et Wechsler. En lien avec les débuts des
tests, William Stern, psychologue allemand, utilise
l’échelle d’âge mental de Binet-Simon pour calculer
le Quotient intellectuel classique par une simple
formule. Par exemple un enfant de 8 ans ayant obtenu
un âge mental de 12 ans a un QI de 120 [(12/10)
x100]. Mais ce test certes efficace pour les enfants
n’est pas adapté aux adultes.

D’un autre côté, David Wechsler, psychologue,


travaille pour l’armée américaine en 1917. Il utilise
notamment des tests Alpha (tests verbaux) et Beta
(tests non verbaux) et le test Binet-Simon. Cela le
motive à créer de nouvelles échelles. En 1942, il
développe le Wechsler-Bellevue Intelligence Scale qui
sera très utilisé aux Etats-Unis. Il publie en 1949 le
Wechsler Intelligence Scale For Children. En 1955, il
met en place le Wechsler Adult Intelligence Scale
.Enfin en 1967, il adapte ses tests aux enfants de très
jeunes âges : le Wechsler Preschool and Primary Scale
of Intelligence. Selon David Wechsler, l’intelligence
est une capacité à agir et à penser rationnellement
dans un contexte avec plusieurs traits de caractère.
Ces tests sont ceux utilisés en 2022 pour
évaluer le quotient Intellectuel d’une personne. On
parle alors de WPPSI-4 de 2 ans et demi à 7 ans et 7
mois ; de WISC 5 de 6 ans à 16 ans et 11 mois et de
WAIS-4 à partir de 16 ans.

Actuellement, deux écoles existent sur la notion


de quotient intellectuel. Pour Spearman, le QI est
général. Des notes équivalentes donnent un QI général
appelé facteur G. Ce facteur est remis en cause par des
scientifiques car non représentatif des réelles
variations de performance au test. Pour Thurstone, le
quotient intellectuel comprend sept facteurs
principaux : le facteur spatial, le facteur perception, le
facteur verbal, le facteur lexical, le facteur mémoire,
le facteur numérique, et le facteur raisonnement.
Ces facteurs sont représentants d’autant de
types d’intelligences. On parle alors d’intelligences
multiples. La recherche en neuroscience débute juste
sur ce domaine et de nombreuses découvertes sont
encore à faire avant que les scientifiques ne soient en
accord.

Dans notre société actuelle


Il faut savoir que la douance est une
composante génétique. Comme un enfant peut naître
blanc tout en ayant des parents à la peau noire, les
gènes jouent leur rôle dans le hasard de la vie. Les
doués naissent avec ce potentiel. Bien entendu comme
tout potentiel, il peut être exploité ou dévalorisé. Cela
ne changera pas ce qu’ils sont. Seul changera leur
bien-être dans la vie.
Mais avec des facteurs environnementaux
toxiques pour notre cerveau, notre intelligence est en
danger. Notre cerveau est nourri de pesticides, de
perturbateurs endocriniens, d’ondes nocives. Le film «
Idiocracy » reste une fiction mais dont la réalité
pourrait déjà être programmée.
Les Zèbres ou encore Haut Potentiel ne
représentent que 2% de la population. Ce sont des
gens à part avec des identités bien particulières et des
problématiques liées à leur vitesse d’analyse.

La naturopathie a toute sa place pour les


accompagner dans leurs troubles respectifs et la
recherche de leur identité car il existe actuellement un
vide réel pour les accompagner. Les réponses sont
souvent d’ordre psychologique ou psychiatrique. Et
les nombreuses techniques de bien-être ne répondent
pas toujours aux attentes. Cela provoque une errance
thérapeutique qui finit par lasser par le manque de
résultats. La douance à l’heure actuelle est surtout vu
avec un regard psychologique. La science, grâce aux
neuroscience, commence à s’y intéresser. Que
découvrirons-nous ? C’est tout là le bonheur du
mystère.
Chapitre 1 :Qu’est ce qu’un zèbre ?
a) Définition du terme :

Après avoir trouvé le moyen de tester


l’intelligence du genre humain, celui-ci a été classifié.
Un QI entre 40 et 70 montre un retard mental. Un QI
entre 70 et 85 est signe d’une intelligence faible. Un
QI entre 85 et 115 est la moyenne admise pour la
majorité des gens pour l’instant. Un QI entre 115 et
130 signifie une intelligence supérieure. Et un QI à
partir de 130 représente les hauts potentiels.

Plusieurs termes sont employés pour désigner


cette catégorie de personnes. Surdoué, précoce, haut
potentiel, douance, zèbre. Le terme « zèbre » a été
utilisé par Jeanne Siaud-Facchin, psychologue, qui
voulait sortir de l’image de la personne surdouée pour
qui tout réussit et représente le génie. Image irréaliste
comme nous le verrons. Le terme de zèbre lui est venu
d’un constat. Les zèbres se fondent dans la masse
pour survivre et ont chacun une singularité de zébrure
qui les différencie entre congénères.
Telles que ces personnes douées qui essaient de
s’adapter au système et où chacun est unique. Pour
finir cette définition selon SIAUD-FACCHIN Jeanne
(L’enfant surdoué. L’aider à grandir, l’aider à réussir)
« Etre intellectuellement précoce signifie être en
avance sur les autres pour certains apprentissages.
Etre surdoué signifie avoir un fonctionnement
intellectuel différent et une personnalité singulière.
Un enfant surdoué est souvent précoce dans certains
apprentissages (lecture, marche, langage) mais pas
toujours et c’est la particularité de son
fonctionnement et non sa précocité qui est pertinente
pour l’aider et l’accompagner dans son
développement. L’enfant surdoué : un drôle de
zèbre ! »

b) Les tests de détection :

Seuls les tests de quotient intellectuel


permettent d’avoir une réelle représentation du
potentiel existant. En France, les tests les plus utilisés
sont ceux de Wechsler ainsi que le K-ABC car
reconnus par l’Education Nationale. Ces derniers sont
révisés par les psychologues tous les dix ans afin
d’être le plus en lien avec l’évolution de notre société.

De même, chaque test est différent dans chaque


pays sur certains points. Il faut aussi savoir qu’un tel
bilan a un coût pour les personnes car non remboursé.
Un délai de deux ans est nécessaire avant de refaire un
test. C’est pourquoi il est important de bien choisir le
professionnel qui accompagne. Nous ferons un tour
d’horizon des différents tests officiels existants.
Le WAIS 4 ou le WAIS-R est la 4eme version
du test élaboré par David Wechsler. Il concerne les
personnes à partir de 16 ans jusqu’à 79 ans et 11 mois.
Il s’agit du test le plus utilisé dans le monde. Il se
compose d’un test verbal et d’un test de performance.
Le test verbal se décline en six épreuves :
information et compréhension général, raisonnement
arithmétique, mémoire immédiate, analogie,
vocabulaire.
Le test de performance se répartit en cinq
épreuves : classement et complètement des images,
assemblage de cubes et d’objets, codification.
Bien entendu un entretien clinique au préalable
est nécessaire et souvent il sera suivi par des tests de
personnalité. L’ensemble de l’accompagnement dure
environ trois heures. Le QI total s’obtient à partir de 4
indices : l’indice de raisonnement perceptif, l’indice
de compréhension verbale, l’indice de mémoire de
travail et l’indice de vitesse de traitement. La notation
est échelonnée par rapport à l’âge du consultant. Ainsi
le psychologue remet une analyse profonde du
fonctionnement intellectuel de la personne.

Le WISC 5 s’adresse aux enfants de 6 ans à 16


ans et 11 mois. Le test seul dure en moyenne 60
minutes. Il est accompagné de tests de personnalité,
parfois d’échelles pour détecter un éventuel trouble. Il
s’appuie sur les indices suivants : indice de
compréhension verbale, indice visuo-spatial, indice de
raisonnement fluide, indice de mémoire de travail,
indice de vitesse de traitement. Le test comporte 7
épreuves obligatoires et 8 facultatives qui seront
utilisées selon le psychologue.

Le WPPSI 4 concerne les enfants de 2 ans et 6


mois jusqu’à 7 ans et 3 mois. Il faut compter en
général 1 heure pour passer le test, voir moins pour les
enfants de moins de 4 ans. En effet, leur concentration
n’est pas assez soutenue avant cet âge. Le test
comporte 5 échelles : échelle de compréhension
verbale, échelle visuo-spatiale, échelle de
raisonnement fluide, échelle de mémoire de travail et
échelle de vitesse de traitement. Le pédopsychiatre
affinera son analyse avec un bilan psychologique.

Le K-ABC est pour les enfants de 2 ans et demi


à 12 ans et demi. Ce test est différent utilisant le
moins possible le langage ce qui le rend accessible
aux enfants à troubles auditifs ou à trouble de la
parole. Il utilise uniquement le registre moteur pour
répondre. Les échelles évaluées sont : l’échelle des
processus séquentiels, l’échelle de processus
simultanés et l’échelle des processus mentaux
composites.

La NEMI 2 fonctionne pour les enfants de 4 ans


et 6 mois jusqu’à 12 ans et 6 mois. Ce test mis en
place en 1966 par Zazzo permet en peu de temps
d’avoir une évaluation du développement intellectuel
de l’enfant. Il nécessite 4 épreuves permettant le
calcul de l’indice d’efficience cognitive : les
connaissances, les comparaisons, les matrices
analogiques et le vocabulaire. Selon le ressenti du
thérapeute, on utilisera les 3 épreuves facultatives :
l’adaptation sociale, la répétition des chiffres (à
l’endroit et à l’envers), la copie des figures ou le
comptage de cubes.

Les matrices de Raven utilisent des choix


multiples afin de compléter une suite. Elles sont
constituées de trois correspondances différentes. Les
matrices progressives standard comprennent 5 jeux de
12 questions chacun. La difficulté est progressive et
permet de voir les aptitudes cognitives d’encodage et
d’analyse.
Les matrices progressives colorées s’adressent
aux jeunes enfants, aux personnes âgées ou en
problème de compréhension. Elles se composent de
deux jeux et un jeu additionnel.
Les matrices progressives avancées utilisent
deux jeux avec une difficulté progressive. Cette
matrice s’adresse en particulier aux personnes à haut
potentiel.
Les matrices de Raven sont utilisées pour
mesurer la capacité de raisonnement et la complexité.
Ce test est préféré pour tester une personne atteinte
d’autisme au test de Wechsler car ce public en
appréhende mieux la logique.

Le test Stanford Binet utilise cinq facteurs de


capacité cognitive : le raisonnement fluide, la
connaissance, le raisonnement quantitatif, le
traitement visuel-spatial et la mémoire de travail. La
moyenne donne un QI général. Cela a permis de
déceler les enfants ayant une déficience mentale. Il est
surtout utilisé aux Etats-Unis et parfois en France
pour avoir une idée générale du quotient intellectuel.
Le Stanford-Binet Intelligence scales en cours est la
cinquième édition.

c) Les points communs :

-la petite enfance


La petite enfance montre déjà des signes de
surdouance. Le bébé est éveillé très tôt, posant son
regard perçant sur le monde. On retrouve souvent un
schéma : des sommeils courts, des sourires et des
mots précoces vers 6-7 mois, l’apprentissage de la
marche assez vite autour de 9 mois-1an.
Chaque étape se fait rapidement en une fois
comme s’ils avaient pris le temps d’analyser et de
décrypter chaque étape nécessaire pour les
apprentissages. Dès que l’enfant sait parler, c’est la
foule de questions « pourquoi » « comment »,
notamment sur des sujets existentiels et ce très tôt.
Nous parlons bien ici d’une généralité car certains
enfants surdoués ne passeront pas ainsi ces passages.
Seul un test peut certifier de la douance d’une
personne.

-La sphère émotionnelle


Elle est un élément prépondérant chez les
personnes surdouées. Leurs sens très performants
décryptent tout, analysent rapidement le moindre
détail.
Cela donne des situations où nous courons
derrière notre enfant au zoo de Beauval. Et nous lui
demandons un deuxième tour pensant qu’il n’a rien
vu. A notre surprise, N. nous commente chaque allée,
chaque passage en nous décrivant quel animal on y
trouvera.
Ces personnes auront la nécessité d’apprendre
pendant l’enfance à mettre des stratégies en place afin
de canaliser leurs émotions et celles des autres.
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les
personnes douées ont beaucoup de mal à avoir
confiance en elles et à se valoriser. La sphère
émotionnelle est si présente qu’ils ont l’impression de
marcher sur un fil en équilibre.
-L’hyperesthésie
Par définition du Larousse, accentuation de la
sensibilité transformant certaines sensations en
sensation de douleur, se retrouve chez toutes les
personnes surdouées.
La vue perçoit le moindre détail, le moindre
changement, comme par exemple un VSAV qui a été
changé reconnu par une simple étiquette absente sur
l’ancien.
L’ouïe très développée leur permet d’entendre
des vibrations que nous ne percevons pas et de suivre
plusieurs événements en même temps sans que nous
le pensions.
L’odorat est affiné. Tout a une odeur et ils
l’utilisent intuitivement quitte à sentir les aliments
avant de goûter.
Justement en lien, le goût sera très développé.
Ainsi une dose infime sur les lèvres leur donnera la
texture, la structure et le goût de l’aliment.
Enfin, le toucher est très sensible et souvent les
étiquettes de vêtements piquent ou les pulls en laine
grattent à ne pas le supporter. Cette hyperesthésie les
rend très perméables à leur environnement allant
parfois jusqu’à l’électro sensibilité.

-L’empathie et le sens de l’humour


Ils sont des traits de caractère communs chez
les surdoués. Ils ont très vite la notion d’humour,
n’hésitant pas à blaguer toutes situations comme une
échappatoire à leur grande sensibilité.
Malheureusement, ils ont du mal à accepter l’humour
qui peut être fait sur eux, prenant tout au premier
degré.
Car paradoxalement, ils ont beaucoup de
difficultés avec l’implicite. Pour eux, un mot est un
mot et ils le prennent au sens premier. Ce qui
provoque des situations compliquées et peut amener
un mal être sur malentendus. Surtout qu’ils possèdent
une puissante empathie.
Ils ressentent et vivent les émotions des autres.
Ils doivent apprendre à s’ancrer afin de garder cette
qualité d’empathie sans se faire submerger par l’autre.
Leur propre difficulté à gérer leurs émotions en fait
des êtres fragiles dans les relations humaines.

-La lucidité et le sens de la justice


Ce sont des notions très présentes. Ils posent sur le
monde un regard tranchant et clair ce qui peut
perturber les gens qui préfèrent vivre leur vérité. Rien
de pire qu’une situation n’ayant aucun sens ou encore
que quelqu’un soit lésé. Leur sens de la justice les
amène à se positionner en faveur des personnes qu’ils
sentent les plus vulnérables. Leur lucidité peut passer
pour de la froideur mais comme nous l’avons vu,
l’empathie existante les rend fragiles si mal contrôlée.
Ils donneront l’impression d’être continuellement des
« chats écorchés ».
Chez le surdoué, l’affectif est présent dans tout
ce qu’il fait et dans sa relation aux autres. Son
hypersensibilité le valorise ou le dévalorise. Cela
dépend du regard qui est posé sur lui. Un mal entendu
peut provoquer un vrai drame car alors la personne
surdouée se sent rejetée. Elle en garde cette
impression et ne parvient pas à se raisonner. Elle sait
que ce n’est pas intemporel mais elle ne parvient pas à
passer à autre chose.
De même, ils auront des peurs irraisonnées plus
longtemps que la moyenne (peur du noir, des
monstres..). Le monde est tout blanc ou tout noir. Ils
pourront s’attacher à un objet et être réellement
perturbé émotionnellement de sa perte. L’affectif est
son leitmotiv. Il faut du temps pour apprendre à
nuancer la vie et l’accepter. Dans l’enfance, il est
important que l’adulte soit bien veillant pour l’y aider.

-La sphère intellectuelle


La pensée en arborescence est une certitude en
psychologie qui caractérise les personnes en douance.
Dans le domaine scientifique, on parlera de pensée
divergente. En général, la plupart des gens pensent de
façon analytique : une idée puis une suite logique. La
pensée en arborescence est spécifique aux personnes
surdouées. Une idée va entraîner une multitude
d’idées et de chemins possibles tous les plus
intéressants les uns que les autres.
La communauté scientifique a pu mettre en
évidence certains points physiologiques communs. La
neuroscience a étudié le fonctionnement du cerveau
de personnes surdouées par diverses études.
L’activation des régions préfrontales et pariétales
postérieures se montre plus grande que la moyenne.
Si pour les psychologues, les surdoués utilisent
essentiellement la zone cérébrale droite, pour les
scientifiques, la neuro-imagerie démontre le non-
fondé de cette affirmation. L’étude de SONG et AL
confirme une connectivité fonctionnelle inter-
hémisphérique meilleure que la moyenne.
Une récente étude en métaphysique de
PIETSCHNIG, PENKE, WICHERTS, ZEILER et
VORACE en 2015 montre que le volume total du
cerveau des personnes HP est légèrement plus gros
que la moyenne.
D’autres études ont montré qu’il existe un
développement plus tardif de l’épaisseur du cortex
dans certaines régions du cerveau et que l’hippocampe
est moins volumineux que la moyenne. Pour la plupart
des enfants de QI standard, la matière grise atteint son
épaississement maximum vers 7 ans, puis s’amincit
jusqu’à 19 ans.
Le cortex de l’enfant surdoué continue à
s’épaissir jusqu’à 11ans pour ensuite s’affiner plus
rapidement. Plus de matière grise, plus de
raisonnement et d’intuition. L’épaisseur du cortex
dépend non seulement du nombre de neurones et de
synapses qui les relient, mais aussi de la quantité de
cellules gliales ou de la présence de la gaine de
myéline entourant les axones et assurant la
transmission de l’information.
« Vers 7 ans, le cortex des enfants
d’intelligence standard s’amincit en éliminant des
connexions inutiles entre neurones au profit de
l’apprentissage : l’enfant accumule des
connaissances et, pour cela, son cerveau renforce des
voies de traitement de l’information (calcul, écriture,
langage). Chez les surdoués, non seulement les
neurones et leurs connexions se développent encore
passé l’âge de 7 ans, ce qui leur permet d’assimiler
plus de connaissances que les autres enfants, mais en
plus, un plus grand nombre de neurones sont enrobés
de myéline, ce qui accélère le traitement de
l’information. Résultat : les surdoués jouissent de
capacités cognitives plus grandes et d’une analyse
plus rapide. Les voies de communication entre les
différentes parties du cerveau sont plus denses et plus
robustes. Les faisceaux de fibres nerveuses sont plus
développés dans le corps calleux, qui relie les deux
hémisphères, et dans le faisceau longitudinal, qui
assure la liaison entre la partie avant et la partie
arrière du cerveau. Ce qui donne aux surdoués une
synergie optimale entre différentes zones du cerveau.
» (Information tirée de Sciences et vie n°22 « Le
génie & ses mystères »)
La pensée globale et les résultats intuitifs sont
une signature de la douance. Comme vu ci –dessus, le
fonctionnement du cerveau étant différent, la personne
douée a tendance à observer de manière globale les
situations.
Un problème sera pris dans son ensemble au
lieu d’agir de manière méthodique. Par exemple, pour
une lecture, celle-ci est faite de transverse pour avoir
une idée générale du texte et les réponses aux
questions sont cherchées au fur et à mesure de la
demande.
Et si la question n’est pas précise, la personne
surdouée n’en comprend pas le sens. Il lui manque la
notion de l’implicite dans sa structure de travail. Ce
qui amène à des réponses « bateau ». Par exemple, à
la question « faites-vous de la méditation ? », la
réponse est juste « oui » ou « non » sans développer
alors que l’attente est là.

d) Les différences :

Il existe 6 profils types de surdoués. Ces profils


ne sont pas figés, la personne HP pouvant passer d’un
état à un autre.

-L’élève modèle : il est aimé de tous. Il réussit très


bien sur le plan scolaire. Il a peur de l’échec et
culpabilise s’il se trompe. Il est perfectionniste et
cherche l’approbation du supérieur hiérarchique. Il vit
dans la dépendance de l’autre tout en se sentant
responsable de l’autre. Ce profil s’adapte et peut
passer inaperçu.

-Le provocateur : il est rebelle, agaçant,


contestataire. Sa sensibilité est à fleur de peau et il
sera enclin à des sautes d’humeur. Il conteste les
règles si elles n’ont pas de sens pour lui. Il cherche le
changement et développe une grande créativité. Il est
tellement agité qu’on l’envisage rarement à haut
potentiel. Il a une faible estime de soi qu’il cache dans
sa frustration.

-Le clandestin ou encore le surdoué honteux de


l’être : il manque d’assurance et a du mal à exprimer
ses émotions. Il refuse les challenges, cherche une
intégration sociale. Il reste tranquille et parait partisan
du moindre effort.

-Le marginal : il a peu confiance en lui et reste sur la


défensive. Il porte les émotions négatives comme la
colère, la rancœur, la déprime. Il a tendance à faire le
pitre et sera facilement en échec scolaire. Il se
positionne comme marginal, peu aimé des autres.

-La personne perturbée par un handicap physique,


émotionnel et/ou trouble de l’apprentissage : il se sent
impuissant et stupide. Il est chargé de colère et a du
mal à donner un travail constant. Il se voit uniquement
par ses handicaps et a des difficultés dans le
relationnel à autrui. Il a besoin d’un accompagnement
important pour réussir.

-L’indépendant : il avance sur son chemin sûr de lui.


Il parvient à communiquer avec les autres et à
partager ses émotions. Il va au bout de ses projets et
se sent bien. Son rapport avec la hiérarchie est serein.

Le syndrome d’Asperger est une des


différences que l’on peut retrouver chez les personnes
HP. C’est une forme d’autisme léger sans déficience
mental ni retard de langage. L’intelligence de la
personne reste entière mais des troubles neurologiques
perturbent l’activité du cerveau.
Cela provient d’une mauvaise transmission
entre la réception et le traitement des informations. Le
décodage des situations de la vie quotidienne se fait
avec difficulté.
Aussi, la personne a une vision différente du
monde environnant. La personne a des difficultés à se
sociabiliser et donc à communiquer avec les autres.
Les émotions sont mal reconnues et donc
difficiles à gérer. Les implicites ne sont pas compris et
donc l’accès au sens figuré dans le langage est
inexistant.
Les perceptions sensorielles sont exacerbées ce
qui les met mal à l’aise dans tout environnement non
connu.
Parfois, il peut y avoir des troubles
psychomoteurs associés telle la maladresse motrice.
Mais cela ne remet pas en question leur intelligence.
Ils vont développer une perception encore plus fine et
leur sensibilité sera accrue.
Il est difficile pour eux ,de par leur
désociabilisation, de communiquer leur mal-être. Le
diagnostique est récent (1994) et souvent méconnu.
La personne peut se retrouver en errance médicale ou
mal traitée car non diagnostiquée. Un test de QI seul
ne suffit pas. Ce trouble doit être accompagné pour
permettre à la personne de vivre en société.

e) Les aides possibles actuellement dans la société :

-les associations :
Nous parlerons ici des associations en France
actuellement en place. Nous avons le constat suivant :
il est difficile en Province d’avoir accès aux mêmes
accompagnements qu’en région parisienne même si
cela se développe.

– L’ANPEIP a été créée à Nice en 1971. En 1978


elle organise le premier Congrès national pour
enfants surdoués. Elle possède un agrément
Éducation Nationale depuis 2005. Elle a 21
antennes dans toutes les régions. Elle veille à
l’application des Bulletins Officiels de
l’Éducation nationale ainsi que du vade-mecum
de mars 2019. Ces textes prennent en compte
les enfants surdoués et demandent à
l’Enseignement Public de mettre en place les
actions nécessaires pour accompagner au mieux
ces enfants. Elle propose de former les
enseignants dans le domaine de l’enfance
surdouée. Elle crée du réseau, informe et
sensibilise par des rencontres, des conférences,
des articles. Elle participe à des actions avec le
CNRS et collabore avec de nombreux
spécialistes.

– MENSA ou encore The International High IQ


Society est une association fondée à Oxford en
1946 par Roland Berrit et Lancelot Ware. Elle a
pour but de réunir les adultes à haut potentiel
sans aucun préjugé afin de partager des
moments de convivialité et tisser du lien.
MENSA est représenté dans plus de 100 pays.
La branche française est créée en 1965. Les
gestionnaires sont essentiellement bénévoles.
Un service spécifique est mis en place à travers
le monde pour permettre aux adhérents de se
rencontrer et organiser les frais et les
déplacements : le S.I.G.H.T. L’association aime
à permettre aux adultes surdoués du monde
entier de voyager et se rencontrer.

-L’ AFEP était rattachée à l’ANPEIP. Elle est


agréée par l’Education Nationale. Elle s’en est séparée
en 1995 pour confirmer sa vocation pédagogique.
Présente dans toutes les régions de France, elle mène
des actions de rencontre entre les enfants. Elle
propose des outils pour les familles et un réseau de
professionnels. Elle offre des formations pour les
enseignants ou les professionnels.

Il existe bien entendu d’autres association


départementales comme Toulouzebre, Cogito’z. Elles
ont toutes à cœur d’expliquer le public en douance
pour le voir reconnu dans ses particularités. Elles
influencent à créer du lien entre les personnes et sont
des éléments ressources importants.

-les thérapies :
Les accompagnements alternatifs et d’ordres
psychomoteurs sont des outils importants pour bien
accompagner la personne dans ses difficultés ou son
mal être.
Très souvent, le recourt à un orthophoniste ou à
un psychomotricien est nécessaire pour pallier la
vitesse de traitement de l’information et l’exécution.
Un thérapeute s’occupant de la sphère émotionnelle
peut aider à mieux gérer le cyclone émotionnel.
Ces accompagnements offrent à la personne
surdouée l’aide nécessaire pour évoluer dans les
sphères qui lui posent difficulté.

- Certains blogs : (« les tribulations d’un petit zèbre


», « Les tribulations d’une aspergirl », « Talent
différent ») offrent la possibilité de se projeter dans le
quotidien. Parfois, ils amènent des réponses
correspondant à la personne. Ces sites sensibilisent de
manière ludique le grand public à la personne
surdouée et sa correspondance à l’autre.

– l’Éducation Nationale en mars 2019 a rédigé


un vadémécum concernant les enfants surdoués.
Il évoque la prise en charge spécifique de
l’élève HP. Il propose des outils aux
enseignants ainsi que des solutions telles que le
saut de classe ou le décloisonnement qui
permettent à l’élève de passer dans la classe
supérieure selon ses matières de prédilection.
Un PPRE ou un PAP sont des outils existants
qui prennent en compte l’enfant dans sa
globalité. Nous serons réalistes sur la mise en
place de ces dispositifs très récents et donc pas
encore pris en compte dans la réalité. Le code
de l’éducation art. L321-4 et L332-4 propose
des aménagements pour permettre de
développer le potentiel de ces enfants.
– Les structures accueillant les enfants
surdoués. Le site Enfants Précoces Info
recense toutes les structures accueillant les
enfants surdoués département par département.
Par constat, très souvent, il s’agit
d’établissements scolaires privés tels l’école
Steiner, l’école Montessori, Zébra. Dans ces
structures, une attention plus particulière est
portée aux enfants et jeunes adultes surdoués.
Ainsi, le relationnel est développé permettant à
ce public d’entretenir des relations qui
l’épanouissent. Le rythme d’apprentissage se
fait en fonction de l’avancée de chacun, ce qui
offre la possibilité de favoriser la curiosité des
accueillis.
Chapitre 2 : Les différents troubles et
les solutions naturopathiques :
Les troubles comportementaux sont accompagnés
avec des psychologues et psychiatres. Une autre
réponse naturopathique peut être amenée ce que nous
verrons.
Les troubles du développement et moteurs ou
dys sont pris en charge par des spécialistes comme
l’orthophoniste (le langage), la psychomotricienne (le
moteur) ou des éducateurs en cas de troubles
autistiques.
La naturopathie prend en compte les
caractéristiques de chaque individu et individualise
l’accompagnement thérapeutique. Par exemple, on ne
s’occupe pas de la même façon d’un lymphatique et
d’un carbonique. Les posologies proposées ci-dessous
sont des exemples sans vraiment s’intéresser à
l’individu mais juste à la symptomatique.

a)L’hypersensibilité

Nous avons vu ci-dessus que la personne


surdouée a ses sens plus développés que la majorité
des personnes. Elle ressent le moindre changement
vibratoire dans l’attitude des personnes, entend leurs
émotions à travers un échange téléphonique. Cette
empathie amène une hypersensibilité. Cela épuise car
on finit par ne plus savoir ce qui relève de son
émotion propre ou de celle d’autrui. Tout devient
agressif si la personne en douance ne trouve pas de
solutions pour rester dans son individualité.

Cette hypersensibilité mal gérée peut entraîner


des troubles psychiatriques et des troubles du
comportement que nous verrons après avec certaines
réponses de la naturopathie.
Pour l’hypersensibilité, le naturopathe peut
proposer divers outils. Le yoga et la méditation sont
utiles pour permettre à la personne de se recentrer. On
utilisera aussi la respiration dans le cadre de la gestion
du stress pour permettre à l’individu de trouver une
bulle de sérénité dans l’agitation permanente de son
cerveau.
La réflexologie plantaire offre aussi un
apaisement mental et peut être utilisée en première
intention. Cela crée alors un lien de confiance avec ce
public qui a si peu confiance en les autres.
Ces outils permettent à la personne de lâcher
prise un instant. Un instant durant lequel sa pensée
s’apaise ainsi que ses peurs. Souvent, les personnes en
douance se situent dans la diathèse dystonique (D3)
en oligothérapie. On retrouve facilement des anneaux
de crampes et des radii solaris dans les deux yeux.
En posologie
oligothérapie pour un adulte: Manganèse-cobalt 2
ampoules le matin à jeun en sublinguale Lithium 1
ampoule le midi et 1 ampoule le soir en sublinguale

De même, la musique avec les fréquences


curatives donne de bons résultats en matière
d’apaisement mental notamment la fréquence de la
Terre (432hertz), la fréquence de la guérison
émotionnelle (417hertz), la fréquence de l’équilibre et
la tranquillité (639 hertz). En effet, les personnes
douées sont sensibles aux fréquences vibratoires de
part leurs sens développés. Ils sont donc réceptifs aux
sons.

On note que l’hypersensibilité se retrouve


parfois au niveau du ventre. Les récentes études
scientifiques ont montré que les neurones stomacaux
sont plus importants que ceux du cerveau. On peut
donc retrouver une perméabilité intestinale car il
existe déjà une perméabilité sensitive. Refaire la
couche intestinale s’avère indispensable pour la
réussite de l’accompagnement. Les études
scientifiques récentes prouvent le lien fort entre le
micro-biote et le cerveau par association des
neurotransmetteurs émis par les intestins.
Pareillement, on peut détoxifier le foie afin
d’éliminer les toxines créées par l’acidose. L’acidose
se fabrique de par l’alimentation et, ce qui nous
intéresse, de par la rumination des pensées.
De plus, il est nécessaire de reminéraliser si le
profil est neuro-arthritique donc acidifié. En
phytothérapie, l’aubépine est intéressante pour ses
propriétés calmantes grâce aux flavonoïdes et
polyphénols. Elle est indiquée car elle a une action
directe sur le cœur en l’aidant à ralentir, le renforçant
et permettant de régulariser ses battements. Nous
connaissons tous l’expression avoir le cœur qui
s’emballe. Mais l’aubépine n’est pas à utiliser en cas
d’hypotenseurs et autres traitements cardiaques.

Exemple de posologie
en quantis pour adulte: Aubépine 1/3 Rhodiole 2/3
q.s.p 5ml 2 à 4 fois par jour pendant 1 mois

b) Les troubles psychiatriques et


comportementaux

L’agitation, la violence, la dépression sont des


troubles fréquemment retrouvés. Le surdoué ne
trouvant pas sa place dans la société, il dépérit et finit
par exprimer son mal-être. Il devient indispensable de
les accompagner. Un suivi psychologique est
nécessaire car son mal être passe par l’action de ne
plus penser afin de cesser de se projeter vers les affres
de la vie avec lucidité.
La naturopathie peut compléter le tableau en
accompagnant les symptômes. La personne mal
accompagnée se désociabilise facilement. Pour les
enfants, la situation peut arriver à une phobie scolaire.
L’accompagnement doit se faire avec de la
douceur, de l’écoute et de l’empathie sans oublier
l’extrême intelligence de la personne.
Le consultant a tendance malgré lui à remettre
en question les pratiques et l’objectif à atteindre, d’où
l’importance de la pertinence et de la communication
avec le thérapeute.
En aromathérapie, on favorise les esters non-
terpéniques et les esters mono terpéniques par
exemple le petit grain bigaradier, la lavande fine, la
camomille romaine pour leurs actions sur le système
nerveux central et sur le pôle rythmique.
Nous avons aussi les éthers pour leurs
propriétés antispasmodiques avec l’asarol triméthyl-
éther, l’acore odorant par exemple, les sesquiterpènes
pour le côté calmant tel l’ylang-ylang, le patchouli et
les coumarines pour leurs vertus hypnotiques et
sédatives comme le citron, l’orange douce mais
attention au soleil car photosensible.
On retrouve le principe des plantes apaisantes
en phytothérapie par exemple la passiflore, la mélisse
ou encore la valériane. Nous avons en gemmothérapie
le figuier et le tilleul. Les autres plantes sédatives
peuvent être utilisées en EPS, teinture-mère, tisane ou
encore décoction.
L’agressivité / l’anxiété :
Posologie possible en aromathérapie:
 Adulte : HECT cinnamomum camphora 1goutte
HECT origanum majorana 1 goutte HECT citrus
reticulata 1 goutte Appliquer le mélange sur la voûte
plantaire, 2-3 fois par jour pendant 3 semaines

 Bébé/enfant : HECT citrus aurantium anrantium


2ml HECT citrus reticulata 3ml HECT chamaemelum
nobilis 2ml HV noisette q.s.p 15 ml Masser le plexus
solaire 3-4 gouttes.

Posologie possible en phytothérapie :


 Adulte : en eps 1/3 éleutherocoque + 2/3 rhodiole
10ml le matin pendant un mois
 Enfant : tisane de camomille allemande et tilleul 1
tasse au coucher

La dépression : (si anti dépresseur non mis en


place) :
Posologie en aromathérapie :
 Adulte : HECT cananga odorata 2 gouttes HECT
cirtus aurantium aurantium 2 gouttes HECT ravensara
aromatica 2 gouttes
Masser avec ce mélange le plexus solaire, la face
interne des poignets et le long de la colonne vertébrale
2-3 fois par jour pendant 3 semaines
 Enfant : HECT ravensara aromatica 5ml HECT
citrus reticulata 5ml HECT cirtus limonum 5ml En
diffusion 2-3 fois par jour pendant 10 mn durant 3
semaines

Posologie en phytothérapie :
Angelica archangelica TM Hypericum perforatum TM
A quantité égale q.s.p 125ml
Adulte : 50 gouttes dans l’eau 2 fois par jour pendant
3 semaines
Enfant : 25 gouttes dans l’eau 2 fois par jour pendant
3 semaines

Nous pouvons utiliser les élixirs floraux et les


fleurs de Bach qui ont une résonance particulière avec
le Moi profond de la personne. Ils agissent sur la
sphère émotionnelle en profondeur.
La méthode d’extraction des élixirs floraux est
intéressante. Les fleurs sont ramassées à la main puis
on utilise deux modes d’extraction : la solarisation ou
l’ébullition. La solarisation consiste à mettre les fleurs
dans un récipient transparent avec de l’eau de source
et de le placer au soleil pendant 3 heures. Pour
l’ébullition, les fleurs sont mis à chauffer jusqu’à un
léger frémissement dans de l’eau de source. La
solution obtenue est filtrée puis mélangé avec du
Brandy pour la conservation. On obtient alors une
teinture-mère. Celle-ci est de nouveau diluée dans de
l’alcool de raisin.
Pour aider à affronter les peurs, on peut utiliser
Rock rose, mimulus, cherry plum par exemple.
L’émotivité est apaisée entre autre avec centaury,
walnut, star of Bethlehem. Le relationnel est facilité
par chicory, vervain, vine. Nous utilisons volontiers
les élixirs floraux pour leurs résultats harmonisant et
positif sur le déséquilibre psychique du consultant.

Le thérapeute peut utiliser l’oligothérapie. En


effet, les oligo éléments sont des minéraux présents
dans notre corps à dose infime. Ils sont indispensables
pour notre bon fonctionnement car ils activent les
enzymes et les neurotransmetteurs de notre
organisme. Le zinc notamment permet le bon
fonctionnement du système nerveux central. Le
lithium a une action directe sur l’anxiété. Le
manganèse-cobalt et le cuivre-or-argent sont des
modificateurs de terrain pour retrouver une certaine
sthénie.
Les troubles comportementaux peuvent être aussi
causés par une malnutrition et une carence en certains
minéraux.
En nutrithérapie, on utilise les vitamines B1,
B3, B6 car ils ont une action directe sur les
neurotransmetteurs par le biais du tryptophane pour la
synthèse de la sérotonine. Le calcium et le magnésium
complètent le traitement car ils activent les
vitamines B. Les acides aminés essentiels sont
possibles comme la phénylalanine en cas de
dépression dopaminergique, le tryptophane pour la
synthèse de la sérotonine, la tyrosine pour son action
antidépresseur et la taurine pour tout ce qui concerne
le stress sensoriel et psychique. Un complément
alimentaire possible est Formag 1 à 2 gélules par jour
pendant 50 jours.

Une technique particulière d’acupressure a fait


ses preuves dans la gestion des émotions.La Psycho
Bio Acupressure créée par Pierre Noël Delatte est une
technique simple de 5 points d’acupressure dessinant
un circuit énergétique. Cette technique permet de
libérer certaines tensions et blocages émotionnels non
conscients.
Parmi les circuits, un est destiné à la dépression
ou le surcroît de pression, un autre à la colère. Ces
points peuvent être douloureux si bloqués par
l’inconscient. Cette technique permet de rééquilibrer
la personne sans aller chercher la cause. Ce qui est
intéressant avec ce public car en cas de mal-être, ils ne
veulent plus penser et trouver les raisons de ce mal-
être.
c) Les troubles du sommeil :

Les troubles du sommeil sont assez récurrents


chez les personnes surdouées. En effet, le cerveau a
du mal à se mettre sur « off ». Comment fonctionne le
sommeil ? Au niveau hormonal, le tryptophane, qui
est un acide aminé, est le précurseur de la sérotonine,
un neurotransmetteur. La sérotonine aide dans la
fabrication de la mélatonine, un neurotransmetteur,
produite par la glande pinéale.
Dans une phase classique de sommeil, il y a
l’endormissement, puis les différentes phases de
sommeil de léger à profond, période pendant laquelle
le corps se répare et le cerveau se régénère et crée des
souvenirs.
Puis vient le sommeil paradoxal, moment où
une activité cérébrale est importante comme pour une
phase de réveil. C’est la phase de rêves, le sommeil
est plus agité alors que le corps est atonique, les
souvenirs sont stockés. Ce cycle recommence de 4 à 6
fois par nuit en moyenne.
Chez les personnes à haut potentiel, les phases
d’endormissement sont difficiles, le sommeil très
agité avec des phases de réveil nocturnes voir des
terreurs nocturnes et des cauchemars. Leur cerveau
ayant un fonctionnement plus rapide, les
neurotransmetteurs sont sollicités.
Il peut y avoir des carences en acides aminés et
minéraux. Ces carences amènent à un manque de
tryptophane qui entraîne un manque de sérotonine et
de mélatonine, neurotransmetteurs importants pour la
phase d’endormissement. Cela est une piste à explorer
avec le consultant.

Une autre donnée doit être prise en compte. Le


sommeil d’une personne en douance comporte plus de
phases de sommeil paradoxal.
Une étude clinique a été menée au CHU de
Lyon avec IRM sur un échantillon d’enfants précoces.
Il a été découvert qu’un enfant surdoué avait un
sommeil équivalent à celui d’un nourrisson. Les
cycles de sommeil sont plus courts (70mn au lieu de
90mn) donc plus fréquents. Cela permet une plasticité
cérébrale favorisant l’apprentissage.
Il a été observé que les mouvements oculaires
présents lors de la phase paradoxale sont autant
présents que chez un adulte, ce qui favorise la
mémorisation et le traitement des informations. Toutes
ces données font que le sommeil est agité, les
cauchemars présents et le réveil difficile.
Un rituel du soir est indispensable à mettre en
place pour atténuer ces troubles. Des instants de
lecture, de méditation ou de musique favorisent un
meilleur endormissement. Les excitants de toutes
sortes sont à éviter le soir (sport, écrans, café…).
L’alimentation a un rôle important afin
d’amener le tryptophane nécessaire à la synthèse des
neurotransmetteurs. On privilégie le riz complet, les
volailles, les œufs, les arachides, les légumineuses
entre-autre.
Les huiles essentielles et les plantes sédatives
sont à utiliser pour accompagner la personne.

Posologies possibles:

Problème d’endormissement :
 Bébé et enfant : HECT citrus reticulata 5ml HECT
ravensara aromatica 5ml Essence de citron 6ml
En diffusion dans la chambre pendant 10mn avant le
repas et 10 mn au coucher.

Insomnie :
 Adulte : EPS Valeriana officinalis EPS Humulus
lupulus EPS Eschscholzia californica q.s.c.p 250ml
Le soir vers 18h, 25 gouttes, une fois par jour.

Cauchemar
Enfant : HECT angelica archangelica 1 goutte HECT
citrus aurantium aurantium 1 goutte En massage sur le
plexus solaire le soir au coucher pendant 15 jours.

Réveil nocturne : Griffonia simplicifolia (300mg)


Adulte : 3 gélules au coucher pendant 1 semaine
Enfant +10 ans : 1 gélule au coucher pendant 1
semaine Coffea cruda 9ch 5 granules avant le coucher
pendant 15 jours
d) Les troubles du comportement alimentaire :

Certains surdoués peuvent avoir des troubles


alimentaires car cela leur donne la sensation de garder
le contrôle sur leur vie. L’anorexie mentale et
l’hyperphagie sont des troubles de l’alimentation
importants mettant en danger la personne.
Dans le cas de l’anorexie mentale, elle refuse de
se nourrir ayant la peur de prendre du poids et
l’obsession de maigrir. L’individu a une image
déformé de lui, persuadé qu’il est gros
(dysmorphophobie). Il existe deux formes d’anorexie
mentale. L’anorexie restrictive comprend un régime
strict avec une activité sportive intense. Dans
l’anorexie boulimie, la personne se fait vomir, se
purge à l’excès.

Les personnes à haut potentiel sont un public


fragile et rigoureux. Selon le climat familial, les chocs
émotionnels, il peut leur arriver de tomber dans ces
extrêmes. Il y aura dénutrition et carence puis atteintes
des fonctions métaboliques. Du fait de l’intelligence
de ces personnes, un accompagnement médical et
psychiatrique est vivement recommandé.

Un autre trouble peut exister. L’hyperphagie est


une tendance à manger au-delà de ses besoins
métaboliques. Il s’agit souvent de tenter d’échapper à
un souci d’ordre psychologique ou psychique en
mangeant. On parle de compensation affective. La
personne en douance peut tenter de compenser son
hypersensibilité par le surplus de nourriture. L’excès
amène de graves problèmes de santé comme des
cancers, du diabète type 2, des problèmes artériels.

L’accompagnement naturopathique peut être


utilisé pour pallier les carences en collaboration avec
les autres thérapeutes.
La nutrithérapie a fait ses preuves sur la gestion
du surpoids. Les omégas 3 et oméga 6 permettent de
réguler la masse graisseuse, le tryptophane agit sur
l’humeur. La complémentation en micronutriments
ainsi que la réparation des intestins sont d’une aide
pour que l’organisme ne se dépérisse pas et que la
sérotonine s’active. Un réglage alimentaire sera
proposé par le thérapeute après avoir accompagné la
gestion du stress par la respiration et la réflexologie
plantaire en plus du suivi psychologique et médical.

Un autre piège est l’addiction aux sucres. Dans


une société où l’on valorise la récompense par le
sucré, il est parfois compliqué de résister. Cela pose
un souci sur la population en général, mais influence
plus les personnes douées.
Au-delà du problème de santé que l’on connaît
tous (surpoids, risque de diabète …), des études
récentes ont prouvé que le sucre rend encore plus
addict que la cocaïne. Il a une action directe sur le
cerveau. Il excite les connexions neuronales et les
macrophages présents dans notre cerveau.
Ces macrophages, qui normalement se
nourrissent de neurones morts, se mettent à se nourrir
directement des neurones vivants. Tout cela crée de la
perte de neurones mais surtout une inflammation. Et
cette inflammation rend agressif et bien plus bête
puisque perte de neurones. Imaginez les dégâts sur un
cerveau qui va déjà très vite.
Il est donc important d’éduquer les enfants
surdoués à une bonne hygiène alimentaire qui leur
apporte les nutriments indispensables à leurs bons
fonctionnements. Cela permettra de réduire les autres
troubles possibles.
Alors quel sucre ? Car on a beau dire, nous
aimons tous le sucre. Le sucre de canne complet
contient des fibres et des minéraux (potassium,
magnésium, fer…). Il est mieux reconnu par notre
organisme car peu dénaturé. Le miel est un bon atout
sucrant et santé car il contient des vitamines (A, B, C,
D, K), des acides aminés dont certains essentiels et
des minéraux.
Ces deux sucres sont hautement assimilables
par l’organisme. Le fait d’être assimilable permet aux
nutriments d’être utilisé directement dans les cellules
adéquates.
e) Les besoins de notre cerveau :

Notre tête a des besoins fondamentaux pour


bien fonctionner. Comme nous l’avons vu, le sucre ne
lui réussit pas trop. Mais alors de quoi a-t-il besoin ?
Pour cela, nous allons déjà comprendre de quoi notre
cerveau est composé pour pouvoir répondre à ses
besoins.
Il est composé à 50% de lipides. Ces lipides
assurent la bonne connexion entre les neurones par le
biais de la myéline. Puis il utilise du glucose, environ
40% des apports glucidiques de notre organisme. Le
glucose doit avoir un indice glycémique bas afin de
privilégier le fonctionnement de longue durée et de ne
pas exciter les macrophages inutilement.
Il a aussi besoin de protéines et d’acides aminés
pour construire et réparer les cellules cérébrales. Les
oligo éléments (fer, zinc, magnésium, iode, cuivre) et
les vitamines (B1, B6, B9, B12, vit E) assurent le bon
fonctionnement de la cognition, de la mémoire, de
l’influx nerveux et des fonctions de l’organisme.
Enfin, il a besoin de fer pour assurer l’apport
nécessaire en oxygène via l’hémoglobine.
Notre alimentation est très importante. Pour les
personnes surdouées, l’équilibre alimentaire est
indispensable si on veut éviter certains troubles
comme l’agressivité.
Les aliments à privilégier sont les poissons gras
car ils contiennent des omégas 3 bon pour la partie
lipidique du cerveau, les huiles végétales première
pression à froid pour les omégas 3-6-9.
Les féculents complets apportent le glucose
nécessaire tout en ayant une vitesse réduite
d’assimilation mais meilleure grâce aux fibres
contenues dans les produits complets. On trouve la
vitamine B1, qui joue un rôle essentiel dans la
transmission nerveuse, dans la viande de porc, les
poissons, le germe de blé. La vitamine B6, utilisée
dans la synthèse de l’hémoglobine, est présente dans
le germe de blé, le foie, les lentilles. Le foie, les
épinards, les légumes verts contiennent de la vitamine
B9, active dans le fonctionnement de l’hémoglobine
et dans le métabolisme de certains acides aminés.
La vitamine B12 a une action dans la formation
de la myéline. On la retrouve dans le foie, la spiruline,
les poissons, les fruits de mer, les œufs. La vitamine E
est un antioxydant présent dans l’huile de tournesol,
l’huile de noisette. Les oligo-éléments et les minéraux
sont dans la majorité des fruits et des légumes ainsi
que les légumineuses. Il est important de varier son
alimentation pour amener les nutriments essentiels au
bon fonctionnement de notre cerveau.
Exemple type de repas sur une journée :

Petit-déjeuner : Œuf à la coque


Pain complet petit épeautre ou sans gluten
Purée d’amande
Boisson chaude

A 10h : Banane+ 10 amandes

Midi : Salade verte + Betterave, Pomme verte, Germe


de blé
Vinaigrette (1/3 huile de colza, 2/3 huile de tournesol)
Poisson en papillote
Riz
Épinards à la crème de riz
Brocoli vapeur

A 16h : Pâte à tartiner (50% purée de noisette)


Physalis (7 ou 8)
Pain complet

Soir : Soupe de légumes (pomme de terre, poireaux,


carottes)
Lentilles
Carottes au cumin
Salade d’endives
L’idée est d’apporter sur chaque repas des
protéines, des acides aminés essentiels, des acides
gras essentiels, des vitamines et minéraux. Il faut
complémenter avec la nutrithérapie lorsqu’une
carence est avérée. Les fruits, légumes, oléagineux et
poissons sont choisis de saison afin d’avoir le
maximum de nutriments et d’origine biologique afin
de limiter les toxiques comme les métaux lourds, les
pesticides qui ont un réel impact sur notre santé.

f) Les troubles cognitifs et d’apprentissage :

La dyspraxie est un trouble lié à la


coordination. La gestuelle est brouillon sans
automatisme qui sont plus longs à mettre en place. Ce
trouble est régulièrement lié à la dysgraphie (difficulté
dans l’écriture) puisque la motricité fine est difficile
comme acquisition. Les gestes complexes comme le
dessin, l’écriture demandant un effort en particulier, la
personne se fatigue plus vite que la moyenne.

La dyslexie est le trouble le plus connu car


touchant 10% de la population. Il s’agit d’un trouble
avec déficit de la lecture. Les sons et les lettres se
mélangent ou s’inversent. Ce trouble est souvent
accompagné de dysorthographie (trouble lié à
l’orthographe) et de dysphasie (trouble du langage).
Dans le cas des dyslexiques, le mot en lettres ne
s’affiche pas dans la mémoire de la personne mais il
est enregistré sous forme d’image.

La dyscalculie est lié aux chiffres et par


extension au calcul. La représentation visuelle est
altérée. Il devient alors complexe de comprendre la
logique des mathématiques. Pour les dyscalculiques,
le chiffre n’a pas de valeur en soi. Il leur est alors
difficile de manipuler par exemple l’argent pour faire
les courses ou d’effectuer une addition.

Nous abordons ces troubles même si la


naturopathie n’a pas encore trouvé de solutions pour
les accompagner. Peut-être qu’une recherche plus
poussée dans le domaine de la micro-nutrition pourrait
ouvrir une fenêtre sur les carences et les troubles
cognitifs et d’apprentissage. Ces troubles divers sont
fréquemment retrouvés chez les personnes surdouées
car leur vitesse de traitement de l’information allant
très rapidement, la mise en œuvre est toujours plus
lente et donc plus laborieuse pour eux, un peu comme
si on démarre la fusée vers la Lune sans avoir appris
comment elle fonctionne.

On ne connaît pas les causes de ces troubles.


Constat est fait qu’ils augmentent. Les facteurs
génétiques auraient une part dans la cause. Mais les
neurosciences montrent aussi que différentes zones du
cortex cérébral et des régions corticales et sous
corticales (aires motrices et aire des fonctions
automatiques) manquent de connectivité entre elles.

Les zones liées au langage, à la mémoire et à


l’apprentissage ne communiqueraient pas bien. Les
études à ce sujet des troubles dys sont juste à leurs
balbutiements pour s’avancer plus dans des
accompagnements naturopathiques.
On peut seulement faire des suppositions. On se
questionnera si les métaux lourds ne jouent pas un
rôle important dans ce dysfonctionnement ou encore
s’il n’y a pas carence en EPA et DHA ainsi qu’en
vitamines B.
La perméabilité intestinale peut aussi être
significative puisque les nutriments ne seront pas
absorbés correctement. La recherche et les études
cliniques dans ce domaine sont toutes à faire dans les
troubles dys.
Conclusion :

Grâce aux éléments découverts ci-dessus, nous


nous rendons compte que les personnes HP
demandent une attention particulière.

Chaque accompagnement doit être


personnalisé. Nous savons qu’il sera souvent remis en
cause tant dans sa pratique que dans sa logique. On
peut penser par exemple avoir stabilisé des angoisses.
Mais la personne surdouée peut réagir avec une autre
facette d’elle-même avançant vite dans sa vie. Le
thérapeute se remet alors souvent en question, ne
restant pas sur des certitudes.
La seule certitude est que la naturopathie peut
vraiment les accompagner pour un mieux être avec
constance et résultats. Il reste tout à faire dans le
domaine de la douance et encore plus au niveau des
troubles dys. Mais être bien, c’est avant tout une
bonne alimentation et une bonne hygiène de vie avec
calme et mouvement. La naturopathie et la douance
n’ont pas fini de se découvrir.

Pour ma part, je pense que les personnes à Haut


Potentiel ont de l'Avenir devant eux en sortant de
l'ombre. De grands Hommes étaient des Haut
Potentiel. Ils ont changé notre société.
Apprenons à ne plus avoir peur de nos idées
« extravagantes » pour certains. Affirmons notre
différence de penser et enseignons à nos enfants la
fierté de cette différence. Ayons un impact dans ce
monde car comme souvent il est dit, « ils ne savaient
pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait ».
Bibliographie :

Livres
-SIAUD-FACCHIN Jeanne L’enfant surdoué.
L’aider à grandir, l’aider à réussir, Paris, édition Odile
Jacob, janvier 2012
– PIQUEMAL Emmanuel Développement
personnel pour les enfants, Escalquens, édition
Dangles, 2017
– REVOL Olivier, 100 idées pour accompagner
les enfants à haut potentiel, Paris, édition Tom
Pousse, 2015
– CHAPMAN Gary Les langages de l’amour ,
Pontault-Combault, édition Farel, 1998
– SEBIRE Gabrielle Avec lui, c’est compliqué !
Vivre avec un enfant précoce, l’aider à grandir
et à réussir. , Paris, édition Eyrolles, 2018
– AUTAIN-PLEROS Elsa Je suis précoce. Mes
parents vont bien, Lyon, édition Chronique
sociale, mars 2017
– WILLEM Jean-Pierre Le guide de
l’aromathérapie pour toute la famille, Paris,
édition Albin Michel, avril 2008
– ISERIN Paul, Encyclopédie des plantes
médicinales, Paris, édition Larousse, 2001
Conférences :
– Conférence d’Arielle Adda, psychologue
spécialiste du haut potentiel : aider l’enfant et
l’adolescent doué à gérer son mental et ses
émotions le 12/10/2019
– Conférence Olivier Revol, neuropsychiatre :
haut potentiel et TDAH le 01/11/2016
– - https://www.youtube.com
REVOL Olivier « l’enfance des surdoués »

Reportages :
– -ARTE « Quand la malbouffe attaque le
cerveau » 21/09/2019 -ARTE « Bien nourrir
son cerveau » 14/09/2019

Sites internet
– http://les-tribulations-dun-petit-zebre.com
– https://www.cogitoz.com
– https://www.pseudo-sciences.org
– https://www.cairn.info
– https://www.enfantsprécoces.info
– http://www.scilogs.fr
– https://sciencespourtous.univ-lyon1.fr
– https://www.ra-sante.com
http://surdoues.e-monsite.com
– https://www.passeportsante.net/fr
– https://www6.bordeaux-aquitaine.inra.fr
– https://www.inserm.fr
– https://www.ra-sante.com/
– enfant-precoce-etude-cerveau-lyon121798.html
– http://surdoues.e-monsite.com/pages/sommeil-
et-precocite.html
– https://centre-psyrene.fr/les-deux-formes-
dexpression-du-haut-potentielintellectuel-chez-
lenfant/
– http://www.aehpi.org/languedocroussillon/LE_
SOMMEIL_PARADOXAL_EIP.pdf

Vous aimerez peut-être aussi