DROIT COMMERCIAL Univac Master 2
DROIT COMMERCIAL Univac Master 2
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COMMERCIAL
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INTRODUCTION
Qu’est-ce que le droit commercial ? y a-t-il une différence entre droit commercial et
droit des affaires ? N’y a-t-il pas là un problème de terminologie ? La réponse à ces questions
exige que l’on cerne les domaines respectifs du droit commercial et du droit des affaires.
Le droit commercial est l’ensemble des règles qui régissent les actes de
commerce, les rapports entre les commerçants et les opérations que ceux-ci
effectuent dans le cadre de leurs activités.
Ceci dit,on peut affirmer sans hésiter que le droit commercial n’est que le noyau dur
du droit des affaires. En effet, le droit des affaires c’est le droit commercial par excellence,
sinon le droit commercial autrement dénommé, car faire des affaires, c’est exercer aussi des
activités lucratives ou génératrices de revenus.
Le droit des affaires n’est pas très différent du droit commercial, car il est, (comme le
droit commercial duquel il est né), le domaine par excellence des activités lucratives.
Seulement, il a un domaine beaucoup plus élargi que celui du droit commercial traditionnel.
Le droit des affaires est parti du droit commercial qui est la discipline mère. Le droit des
affaires, c’est le droit commercial nouveau ou le nouveau droit commercial.
Pendant longtemps, le droit des affaires était connu sous le nom de ‘’droit
commercial’’. Mais cette dénomination a été critiquée. C’est pourquoi, on parle aujourd’hui
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volontiers de droit des affaires, voire de droit économique ou de droit de l’entreprise. Ce qui
est d’ailleurs conforme à l’air du temps.
Le droit des affaires a un domaine plus vaste que le droit commercial, lequel droit
commercial était entendu traditionnellement comme le droit privé du commerce. Aujourd’hui,
le droit des affaires englobe les règles du droit public, du droit pénal des affaires, du droit
fiscal, du droit social, du droit du travail, du droit civil (cas de la protection des
consommateurs).
De plus, le droit des affaires ne s’applique pas seulement aux commerçants, mais il
s’applique aussi aux agriculteurs, aux artisans et aux membres des professions libérales. C’est
donc un droit pluridisciplinaire plus que le droit commercial. Le droit des affaires ne se
détache pas du droit commercial, mais plutôt il le complète. C’est un droit commercial élargi.
Et c’est ce qui fait son originalité par rapport au droit commercial traditionnel. Tout au long
de ce cours, l’expression ‘’droit commercial’’ sera utilisée en référence au droit des affaires.
Le 17 OCTOBRE 1993, les Etats africains francophones ont signé un traité créant
une organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires dite OHADA. Ce traité
ratifié par la Cote d’Ivoire est conçu comme un moyen d’intégration économique.
Plusieurs textes qualifiés d’actes uniformes actuellement en vigueur ont été adoptés
dans le cadre de ce traité et constituent la source principale du droit commercial. Ce sont :
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B-LES AUTRES SOURCES
Ce sont les pratiques professionnelles (la solidarité des débiteurs, les modalités de livraison,
les délais de paiement, l’unité de vente).
-la jurisprudence
Ce sont les décisions rendues par les tribunaux sur les questions de droit commercial et les
solutions retenues par les arbitres pour régler les litiges entre les commerçants.
-la doctrine
C’est l’opinion des juristes, des théoriciens et des praticiens du droit en matière commerciale.
Ce cours de droit des affaires ou de droit commercial nouveau sera étudié en 3 grands
chapitres ; à savoir les actes de commerce (chapitre 1), le commerçant (chapitre 2) et les
sociétés commerciales et groupements d’intérêt économique (chapitre 3).
Les actes de commerce sont des actes juridiques ou des faits juridiques soumis aux
règles du droit commercial en raison de leur nature, de leur forme ou en raison de la qualité de
commerçant de son auteur.
Il y a :
A ces deux catégories d’actes de commerce, il convient d’ajouter les actes de commerce par
accessoire et les actes mixtes.
Selon l’article 3 AUDCG, l’acte de commerce par nature est celui par lequel une
personne s’entremet dans la circulation des biens qu’elle produit ou achète ou par lequel elle
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fournit des prestations de service avec l’intention d’en tirer un profit pécuniaire. Autrement
dit, l’acte de commerce par nature consiste pour une personne à acheter quelque chose et à le
revendre en vue d’en tirer un bénéfice.
Cette catégorie d’actes de commerce peut faire l’objet d’une sous-distinction suivant
que l’acte de commerce est accompli isolement ou dans le cadre d’une Entreprise.
Il s’agit des actes d’achat pour revendre et des opérations sur argent et sur crédit ; En
faite, ces actes sont accomplis à titre professionnel c'est-à-dire font l’objet d’une répétition
dans le cadre de l’exercice d’une profession.
C’est d’abord l’achat qui est un acte de commerce. Mais il doit être fait avec
l’intention de revendre. Il faut et il suffit que cette intention ait existé au moment de l’achat.
Peu importe qu’en suite, la chose n’ait pas été vendue, soit qu’elle ait été détruite, soit que
l’acheteur ait changé d’avis.
La preuve de cette intention de revendre peut se faire par tous moyens (caractère
professionnel de l’activité de celui qui fait l’acte)
Aussi, celui qui achète une coupe de bois qu’il revend après abattage fait un acte de
commerce car il a acheté des meubles par anticipation.
Ces opérations sont commerciales même si elles sont faites par une personne qui n’a
pas le statut de banquier. Il s’agit des opérations de banque portant sur monnaie, consistant à
recevoir des fonds du public pour effectuer des prêts et placements, des opérations de change
qui consistent à échanger une monnaie étrangère contre la monnaie nationale, des opérations
de courtage consistant à mettre en rapport moyennant rémunération des personnes désireuses
de contracter.
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Il s’agit aussi des opérations de bourse, (lieu ou se traitent les opérations commerciales
sans la présence des marchandises), les opérations d’assurance.
Ex : un notaire qui utilise les dépôts de ces clients pour faire des prêts à court terme
fait un acte de commerce.
Ces opérations sont considérées comme des actes de commerce même si elles n’ont
pas été précédées d’un achat. Mais il faut qu’elles soient faites par un professionnel.
Il s’agit des industries qui revendent après les avoir transformés des matières ou
produits qu’ils ont achetés : industries mécanique, métallurgique, textile, chimique etc.
Il s’agit des industries de transformation qui fournissent leur matériel et leur main
d’œuvre même si elles travaillent les matières premières ou produits fournis par les clients :
Ex : blanchisseurs, industriels, réparateurs.
NB : Les dépanneurs d’engin à deux roues et les garagistes ordinaires (mécanicien
auto) font des actes civils, de même que l’artisan.
Les transporteurs professionnels font des opérations commerciales que le transport soit
par terre, rail, eau ou air, qu’il concerne les marchandises ou les voyageurs.
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S’agissant des opérations de taxi, la jurisprudence fait une distinction. Lorsqu’une
société commerciale par la forme exerce une telle activité, la commercialité du groupement
rejaillit sur les opérations qu’il effectue de tel sorte que l’activité de transport est
commerciale. Par contre, lorsque l’exploitant conduit lui-même son unique véhicule, il
n’exerce qu’une activité artisanale. L’activité manuelle et personnelle de l’exploitant forme
l’essentiel du travail fourni et exclu le critère de la spéculation.
iv. Les opérations d’exploitation industrielles des mines, carrières, et tout gisement
de ressources naturelles
Ainsi sont réputées commerciaux les actes effectués par la SNC, la SCS, la SARL et la
SA et la SAS
Les spectacles publics organisés par les entreprises de spectacles publics sont des actes
de commerce. Pour ce faire, le spectacle doit être adressé au public dans le but de réaliser un
bénéfice.
Elles sont des intermédiaires intéressés dans la circulation des œuvres intellectuelles.
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PARAGRAPHE 2 : Les actes de commerce objectif ou par la forme
Ce sont des actes par nature civil mais qu’en raison de leur forme sont réputés acte de
commerce. (Ces actes sont soumis au droit commercial quand bien même ils sont exercés à
titre isolé par des non commerçants).
Les actes de commerce par la forme sont appelés actes de commerce objectif. Selon
l’article 4 AU relatif au droit commercial général ce sont :
- La lettre de change
- Le billet à ordre
- Le warrant
Il résulte que tout signataire d’une lettre de change, d’un billet à ordre, d’un warrant à
quelque titre que ce soit (tireur, tiré, endosseur, endossataire) est tenu d’un engagement
commercial quelle que soit sa profession ou son activité et relève par conséquent de la
compétence des tribunaux de commerce.
Mais la signature de ces documents ne constitue pas une profession et n’attribue donc
pas la qualité de commerçant à son auteur.
PARAGRAPHE 3 : Les actes de commerce par accessoire et les actes mixtes
Ce sont des actes civils par nature mais qui ont acquis le caractère commercial du fait
qu’ils ont été accomplis par un commerçant dans l’intérêt ou pour le besoin de son commerce.
La raison pratique de cette commercialité par accessoire est de faire en sorte que tous
les actes accomplis par un commerçant dans le cadre de son activité puissent relever d’une
seule juridiction.
- L’acte civil par nature doit être conclu pour les besoins (dans l’intérêt) et à
l’occasion du commerce.
EXEMPLES
1. Achat par un commerçant d’une armoire métallique pour y ranger les factures de
ces clients
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3. Réparation de dommage causé à autrui par un commerçant pour les besoins de son
commerce
La théorie de l’accessoire n’a pas pour seul effet de donner le caractère commercial à
des actes civils. Cette théorie peut aussi jouer en sens contraire. Il existe des actes civils par
accessoire c’est-à-dire des actes qui sont des actes de commerce par nature mais qui
exceptionnellement prennent une coloration civile parce qu’ils sont faits par des non-
commerçants pour les besoins de leur profession civile, à titre d’accessoire nécessaire :
Ex 1 : Achat par un agriculteur d’une petite quantité de produits destinés à compléter sa
production agricole (acte civil par accessoire).
Ex 2 : L’agriculteur qui avant de la vendre transforme industriellement les produits de son
exploitation
Ex 4 : La vente de médicaments par un médecin à ces clients dans une localité où il n’existe
pas de pharmacie (acte civil par accessoire).
Ce sont des actes qui présentent un caractère commercial pour une partie et civil pour
l’autre.
C’est plus précisément l’acte passé entre un commerçant à l’occasion de son activité
professionnelle et un non commerçant. Ainsi, la vente en détail est commerciale pour le
vendeur et civile pour le consommateur qui l’achète. Le transport d’un mobilier d’un
particulier est commercial pour le transporteur et civil pour le particulier.
Il existe cependant des exceptions où l’acte ne se prête pas à être mixte. Ce sont la
lettre de change, le billet à ordre et le warrant, que la loi déclare commerciaux entre toutes
personnes. La nature dualiste de l’acte mixte pose le problème de la détermination du tribunal
compétent et celui de l’exécution du contrat. Mais lorsque, exceptionnellement, le régime
dualiste est difficilement praticable, un régime unitaire se substitue à lui.
Les actes mixtes n’étant pas une catégorie légale prévue par le code vert, il va sans
dire qu’il n’y a pas non plus de règles légales régissant leur régime juridique. Ce sont donc la
jurisprudence et la doctrine qui tendent de résoudre les problèmes qu’ils posent.
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- Le demandeur non commerçant à l’option entre le tribunal de commerce et le tribunal
civil ;
Il faut noter que malgré tout, une stipulation contractuelle peut contraindre la partie
non commerçante à plaider devant la juridiction commerciale.
La règle de preuve
Elle est déterminée non pas en fonction de la nature du tribunal saisi, mais en fonction
de la qualité du demandeur au procès.
- La preuve est libre (par tous moyens) si l’action est dirigée par le non-commerçant
contre le commerçant.
- Elle est soumise aux règles du droit civil (preuve par écrit) si l’action est dirigée par le
commerçant. L’art. 5 AUDCG consacre cette distinction en énonçant que les actes de
commerce se prouvent par tous moyens même par voie électronique à l’égard des
commerçants.
- La mise en demeure du non commerçant doit être faite par acte extrajudiciaire
(acte d’huissier)
Selon l’art. 16 AUDCG, le délai de prescription pour les actes mixtes est de cinq (5)
ans. Ceci sous réserve de l’existence de la prescription plus courte de l’art. 301 al. 2 AUDCG
qui dispose : « le délai de prescription en matière de vente commerciale est de deux (2) ans ».
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SECTION 2 : CRITERES ET INTERETS DE LA DETERMINATION DES ACTES
DE COMMERCE
- Le critère de l’entreprise : l’acte de commerce est celui qui est par une
entreprise c'est-à-dire une organisation qui met en œuvre des moyens matériels et
humains.
La prescription des créances commerciales est de 5 ans alors qu’elle est de 30 ans pour les
créances civiles. Le délai de grâce est écarté lorsqu’il s’agit du paiement d’une lettre de
change ou d’un billet à ordre ; car la rigueur de l’échéance est de mise pour le paiement de ces
effets par le commerçant sauf délai de grâce accordé par le juge. En droit commercial, la
clause compromissoire est valable sauf pour les actes mixtes. On appelle clause
compromissoire, la clause par laquelle les partie décident qu’en cas de litige éventuel, ce litige
soit porté devant un arbitre et non devant un juge ordinaire. Cette clause est nulle en matière
civile. Elle n’est valable qu’en matière commerciale.
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CHAPITRE 2 : LE COMMERÇANT
Selon l’art. 2 AUDCG « Est commerçant celui qui fait de l’accomplissement d’actes
de commerce par nature sa profession ».
C’est donc principalement les actes de commerce par nature dont l’accomplissement à
titre professionnel peut conférer à leur auteur la qualité de commerçant.
Les actes de commerce par nature doivent être accomplis dans le cadre d’une
profession c'est-à-dire une activité qui présente une continuité suffisante permettant de tirer
des moyens nécessaires à l’existence(recherche de moyens de subsistance). L’activité doit
donc être exercée dans le dessein d’en tirer profit. Ne confère pas donc à leur auteur la qualité
de commerçant les actes de commerce isolés ou sporadiques. Par exemple, le particulier qui
vend sa voiture ne peut être considéré comme un commerçant.
La profession selon la doctrine est l’activité qu’exerce une personne avec le dessein
d’en tirer profit. Si cette activité est commerciale, la personne qui l’exerce est un commerçant.
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Ainsi ne devient pas commerçant le chirurgien-dentiste qui achète un matériel dentaire
qu’il revend à ses clients.
Par contre, le commissionnaire est commerçant parce qu’il traite en son nom sans
révéler celui de son commettant. De même quoique le prête-nom s’interpose entre le véritable
commerçant et les tiers, on lui reconnaît la qualité de commerçant parce que c’est lui qui
apparaît comme étant le maître de l’affaire et parce qu’il paraît traiter cette affaire pour son
compte
Par contre, ne peuvent donc avoir la qualité de commerçant les salariés liés à
l’employeur par un contrat de travail.
En règle générale, l’incapacité frappe les mineurs, certains majeurs atteints de maladie
ou d’infirmité. Il y a aussi le cas du conjoint d’un commerçant. Ce sont les restrictions
d’intérêt privé ou les restrictions d’ordre particulier.
1- Les mineurs
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L’article 7 al 1er. AUDCG dispose « le mineur, sauf s’il est émancipé ne peut avoir la
qualité de commerçant ni effectuer des actes de commerce » Le mineur en droit ivoirien est
l’individu de l’un ou de l’autre sexe qui n’à point encore l’âge de 21 ans accomplis. Son
aptitude à exercer le commerce doit être envisagée suivant qu’il est ou non émancipé.
L’incapacité de faire le commerce est absolue et ne peut être levée par aucune
autorisation.
b. Le mineur émancipé
Le mineur émancipé est une personne qui n’a pas encore atteint l’âge de la majorité
mais qui en raison d’un acte juridique (Loi, mariage émancipation), a été relevé de son
incapacité. L’article 7 al 1er AUDCG lève l’incapacité du mineur à avoir la qualité de
commerçant et à effectuer des actes de commerce lorsqu’il est émancipé.
L’acte uniforme relatif au DCG ne traite pas expressément du cas des majeurs
incapables(dément, fou, condamnation pénale). Mais en n’autorisant à accomplir les actes de
commerce à titre de profession que les personnes juridiquement capables, l’article 7 al.1er
AUDCG exclut implicitement mais sans équivoque les majeurs incapables de l’exercice des
professions commerciales.
- A titre de profession
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Ainsi, en cas d’exercice en commun du commerce par les 2 époux, ce n’est plus le
mari qui est réputé commerçant mais l’un des deux. Il y a commerce séparé si les deux époux
exploitent chacun un commerce distinct. L’AU supprime alors l’autorité maritale.
Si le conjoint participe à l’activité de son époux, il peut être selon les cas, salarié
mandataire ou collaborateur de son époux mais il n’a pas la qualité de commerçant. Le
principe aujourd’hui est le libre exercice du commerce par l’un ou l’autre des conjoints.
Les effets de ces engagements diffèrent selon le régime matrimonial des époux. Si les
époux ont opté pour le régime de la séparation des biens, les engagements d’un conjoint ne
pèsent pas sur les biens de l’autre. En présence d’un régime de communauté, la femme mariée
engage les biens propres et les biens de la communauté.
Les incompatibilités sont des interdictions faites à une personne exerçant une
profession déterminée d’en exercer une autre. Dans le cas de professions commerciales, on
estime que l’esprit de spéculation qui les caractérise est inconciliable avec la dignité et
l’honneur de certaines professions ou fonction. Ainsi on distingue les incompatibilités liées à
la fonction et les incompatibilités liées à la profession. Il n’y a pas d’incompatibilité sans texte
et il appartient à celui qui l’invoque d’en apporter la justification.
L’art 8 al 1er AUDCG dispose que « nul ne peut exercer une activité commerciale
lorsqu’il est soumis à un statut particulier établissant une incompatibilité ». Et dans l’art 9, le
législateur interdit l’exercice de la profession commerciale à tout fonctionnaire, aux
magistrats, militaires, aux personnels des collectivités publiques et des entreprises à
participation publique.
- Les officiers ministériels et les auxiliaires de justice tels que les avocats, les huissiers,
les commissaires priseurs, les agents de change, le notaires, les greffiers, les
administrateurs et liquidateurs judiciaires.
- Les experts comptables agréés, les commissaires aux comptes et les courtiers
maritimes, les architectes, les conseils juridiques.
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De façon générale, le commerce est interdit à toute personne dont la
profession fait l’objet d’une règlementation interdisant le cumul de cette activité avec
l’exercice d’une profession commerciale.
NB : l’intérêt des incompatibilités est de protéger les cocontractants contre le pouvoir
excessif de l’incompatible
La violation des incompatibilités n’entache pas la validité des actes conclus à l’égard
des tiers de bonne foi. Ceux–ci peuvent par conséquent si bon leur semble, se prévaloir de ces
actes à l’exclusion de la personne en situation d’incompatibilité. La violation de
l’incompatibilité ne confère pas moins aux contrevenants la qualité de commerçant, mais
uniquement en ce qui concerne les obligations et non les avantages. Le contrevenant pourra
par exemple faire l’objet d’un redressement judiciaire ou d’une liquidation des biens, alors
qu’il ne pourra être ni électeur, ni éligible dans les instances consulaires.
Les déchéances sont des interdictions prises a posteriori et qui frappent des personnes
ayant déjà fait la preuve de leur indignité .Elles sont inspirées par le souci général d’assainir
les professions commerciales en fermant l’accès à certaines personnes ou en les chassant
lorsque leur moralité est compromise ou lorsque leur incompétence en matière commerciale
est établie.
L’art 10 AUDCG énumère trois séries de cas dans lesquels le commerçant est déchu
du droit de faire le commerce.
ii. Personne ayant fait l’objet d’une interdiction prononcée par une
juridiction professionnelle. (Dans ce cas l’interdiction ne s’applique qu’à l’activité
commerciale considérée).
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i. Inopposabilité aux tiers de bonne foi des actes accomplis en violation de la déchéance
ii. Opposabilité de ces actes à l’interdit lui-même. La bonne foi est toujours présumée. Il
appartient à celui qui invoque l’irrégularité de démontrer que le 1/3 avait connaissance
de l’irrégularité au moment du contrat.
Certains commerces sont interdits au public car portant atteintes à l’ordre public, à la
moralité et aux bonnes mœurs. Il s’agit du commerce de stupéfiant, des images obscènes,
d’exploitation des maisons de tolérance. En bref, l’interdiction est l’empêchement à l’exercice
du commerce compte tenu de l’ordre public, de la moralité et les bonnes mœurs.
L’inscription consiste à consigner dans un registre entre autres le nom des personnes
physiques et morales commerçantes au début de l’activité commerciale (immatriculation) et à
la fin (radiation) de cette activité. Cette inscription confère au commerçant la qualité de
commerçant.
En raison de la nature des actes auxquels ils se livrent, les commerçants se voient
imposer la tenue d’une comptabilité (article 1 et 2 de l’AU du 24 mars 2000 portant
organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises).
- Le livre journal
- Le grand livre
- La balance générale
- Le livre inventaire
Dans le cours d’une contestation, les documents constituent un moyen de preuve entre
commerçant et un début de preuve contre un non commerçant.
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C. La conservation des documents comptables
N.B. : Lorsque les documents comptables contiennent des mentions erronées, ils
entraînent un délit pénal appelé banqueroute frauduleuse.
Le législateur OHADA a tenu compte ici des réalités et des préoccupations qui sont les
siennes à savoir par exemple la volonté de formaliser ou de réglementer le secteur dit
« informel » qui se caractérise par l’existence d’une multitude de petites entreprises
personnelles qui participent à l’activité économique dans les Etats membres.
L’entreprenant est une spécificité du droit OHADA et qui n’existe pas en droit
français.
Dans un système d’économie libérale, les concurrents ne doivent pas utiliser des
moyens malhonnêtes tels que la contrefaçon de produits, l’imitation de marque, l’usurpation
du nom commercial, le dénigrement, le débauchage du personnel, des menaces adressées à la
clientèle ou aux concurrents, etc…
Les auteurs d’actes de concurrence déloyale sont passibles de sanctions civiles voire
pénales.
Par exemple, l’artisan ne tire pas ses ressources de l’achat et de la revente des matières
premières qu’il utilise dans le cadre de ses activités.
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CHAPITRE 3 : LE FONDS DE COMMERCE
I-DEFINITION
Selon l’article 135 de l’AUDCG, le fonds de commerce est l’ensemble des moyens qui
permettent au commerçant d’attirer et de conserver la clientèle.
1-LA CLIENTELE.
3-L’ENSEIGNE
C’est une inscription, un signe, une marque, un logo, une image apposé sur un
immeuble et qui se rapporte à l’activité qui s’y exerce. C’est un signe de ralliement de la
clientèle. Il sert à individualiser le magasin ou le fonds est exploité.
NB : Ces éléments sont protégés contre la concurrence déloyale. En effet leur
usurpation engage la responsabilité civile délictuelle de l’auteur qui devra payer des
dommages et intérêts au commerçant victime.
-le droit au bail : il résulte d’un contrat de bail et donne le droit d’occuper les locaux.
-les licences d’exploitation : il s’agit des licences exigées pour l’exercice de certaines
activités commerciales telles que les débits de boisson, le transport, la pharmacie
-les droits de propriété industrielle :il s’agit des brevets d’invention, des marques de
fabrique.
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III-LA NATURE JURIDIQUE DU FONDS DE COMMERCE
Cela signifie que tous les éléments qui le composent constituent un bloc, un tout. Le
fonds de commerce est donc différent de chacun des éléments qui le composent pris
isolément. C’est la raison pour laquelle le fonds en lui-même peut faire l’objet d’une
convention distincte de celle qui porterait sur chacun des éléments.
Le fonds de commerce subsiste toujours quelle que soient les modifications apportées
dans sa composition.
Le fonds de commerce a la nature d’un bien meuble incorporel dans la mesure ou tous
les éléments qui le composent sont pour la plupart incorporels (la clientèle, le nom,
l’enseigne).
Le fonds de commerce est un bien qui peut avoir une grande valeur économique. Ce
caractère explique sa protection contre les concurrents peu scrupuleux. L’atteinte au fonds de
commerce provient également de la concurrence déloyale. Celle –ci se définit comme les
agissements fautifs commis par un commerçant et qui tendent à attirer ou à détourner la
clientèle d’un concurrent.
-une faute constituée par l’acte de concurrence déloyale (ex : dénigrement des
produits du concurrent)
-un lien de causalité entre cette faute et le préjudice subi du fait de la concurrence
déloyale.
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B-LA PROTECTION PAR LE DROIT AU BAIL
Le contrat de location gérance doit faire l’objet d’un écrit sous peine de nullité.
Le bailleur ne doit pas être sous l’effet d’une déchéance due à une condamnation pour
crime ou délit économique (vol, escroquerie, abus de confiance, émission de chèque sans
provision, etc..).
Il doit avoir été commerçant pendant deux ans au moins ou avoir exercé pendant une
durée équivalente les fonctions de gérant, de directeur commercial ou de directeur technique
dans une société.
Le locataire doit avoir la capacité de faire le commerce (18 ans au moins).IL ne doit
pas etre frappé d’une incompatibilité, d’une déchéance ou d’une interdiction.
Par ailleurs le contrat de location gérance doit etre publié dans les 15 jours suivant sa
conclusion.
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3-Le nantissement
C’est la convention par laquelle le propriétaire d’un fonds de commerce pour obtenir
un prêt donne son fonds de commerce en garantie à son créancier sans en être dépossédé.
Le nantissement conventionnel doit être constaté par écrit et dument enregistré, publié
sous peine de nullité un mois après l’acte constitutif de nantissement sur un registre tenu au
greffe du tribunal du commerce.
C’est une mesure qui peut être ordonnée par le juge au profit d’un créancier pour
sureté de sa créance dont le recouvrement est en péril.
-Le droit d’exécution :Le créancier gagiste muni d’un titre exécutoire peut faire
ordonner la vente du fonds qui constitue son gage 8 jours après sommation faite de payer ,
demeurée infructueuse.
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CHAPITRE 4 : LES MOYENS DE PAIEMENT DU COMMERCANT
I-LE CHEQUE
Le chèque est un écrit par lequel une personne titulaire d’un compte en banque(le
tireur) donne l’ordre à son banquier(le tiré) de payer à vue une certaine somme d’argent soit à
son profit soit au profit d’un tiers(le bénéficiaire).
Le chèque ne peut être émis que par une personne possédant la capacité civile et
disposant d’une provision suffisante dans un compte de dépôt bancaire.
Il n’est permis de disposer par chèque que sur les banques, les services postaux et le
trésor public.
Le chèque est généralement imprimé sur du papier spécial qui rend difficile les
falsifications. Pour être valide, le chèque doit comporter les mentions suivantes :
-l’ordre de payer une somme déterminée (la somme en chiffres et en lettres.la somme
en lettres l’emporte en cas de contradiction avec celle en chiffres)
C’est un chèque ayant fait l’objet d’un barrement. Le barrement consiste à tracer au
verso du chèque deux lignes transversales et parallèles. Lorsqu’il ne porte aucune désignation
entre les deux barres, c’est le barrement spécial ;e chèque barré ne peut etre encaissé que par
une banque. Quand le nom d’une banque est inscrit entre les deux lignes, on parle de
barrement spécial. Dans ce cas, le chèque ne peut etre encaissé que par celle-ci.
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c- le chèque visé
C’est le chèque sur lequel est apposé la signature de la banque sous les mots « visé »
ou « visa » pour la somme de….Le visa a pour effet d’attester l’existence de la provision à la
date d la signature. Mais le visa ne bloque pas la provision au profit du bénéficiaire du
chèque.
C’est le chèque qui donne au bénéficiaire le droit d’obtenir paiement dans toute ville
ou pays ou la banque émettrice a un correspondant.
e- le chèque circulaire
C’est le chèque payable au service de toutes les agences d’une banque ou chez des
correspondants bancaires.
Le chèque émis et payable en Côte d’Ivoire doit etre présenté au paiement dans un
délai de 8 jours et dans les autres cas dans un délai de 20 jours.
Le chèque émis dans un Etat membre de l’UEMOA et payable en Côte d’Ivoire doit
etre présenté dans le délai de 45 jours.
Le chèque émis hors de l’UEMOA et payable en Côte d’Ivoire doit être présenté dans
les 70 jours.
Dès que le banquier s’aperçoit que le chèque est sans provision, il fait parvenir au
bénéficiaire une attestation de non-paiement accompagnée du chèque rejeté. Dès que le délai
de régularisation (30 jours) est épuisé ou si le tireur ne bénéficie plus de cette faculté, le
porteur du chèque peut demander au banquier un certificat de non-paiement.
Le paiement forcé s’opère par une saisie (saisie sur compte bancaire, saisie sur
salaires, saisie des meubles).
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II-LA LETTRE DE CHANGE OU LA TRAITE
La lettre de change est un écrit par lequel une personne appelée tireur donne à un
débiteur appelé tiré, l’ordre de payer une certaine somme d’argent à une date donnée à une
troisième personne appelée bénéficiaire (qui peut - être le tireur lui-même).
Pour que la lettre de change soit valable, il faut que certaines conditions soient réunies.
D’abord, la lettre de change ne doit pas être émise par le tireur sur la base d’un consentement
vicié (erreur, dol ou violence).
4-l’indication de l’échéance
6-le nom de celui auquel ou à l’ordre duquel le paiement doit être fait
Si l’une de ces mentions est omise, l’écrit n’est pas une lettre de change mais il peut
éventuellement servir de reconnaissance de dette.
La lettre de change peut être transmise au moyen de l’endossement. Elle peut circuler
d’un porteur à un autre jusqu’à échéance.
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C-LES GARANTIES DE PAIEMENT DE LA LETTRE
La provision est une créance que le tireur a sur le tiré, créance qui autorise l’émission
de la traite par le tireur. Toutefois, la provision peut ne pas exister lors de l’émission du titre
pourvu qu’elle existe à l’échéance.
Si elle n’existe pas, le tiré accepteur peut refuser le paiement et opposer l’absence de
provision au tireur.
L’acceptation est un engagement écrit et signé du tiré sur une lettre de change, d’en
payer le montant à l’échéance entre les mains du porteur.
3-l’aval
L’aval est une garantie donnée sur un effet de commerce par une tierce personne
appelée généralement « avaliseur » qui s’engage solidairement à en payer le montant à
l’échéance s’il y a défaillance de la personne garantie par l’aval.
Le porteur qui se présente au paiement doit être un porteur légitime c’est-à-dire que
son nom doit figurer sur le titre à la dernière place.
Cependant, le paiement ne peut avoir lieu lorsqu’il a été fait opposition en cas de
redressement judiciaire ou en cas de vol du titre.
Le billet à ordre est un titre par lequel une personne appelée souscripteur s’engage à
payer à une date déterminée une somme d’argent à un bénéficiaire ou à son ordre.
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Comme la lettre de change, certaines mentions doivent figurer sur le billet à ordre.
1-la clause « à ordre » ou la formule « billet à ordre » doit être insérer dans le texte
3-l’indication de l’échéance
Le titre qui ne comporte pas ces mentions ne vaut pas comme billet à ordre. Toutefois,
le billet à ordre dont l’échéance n’est pas déterminé et considéré comme payable à vue.
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CHAPITRE 5 : LA VENTE COMMERCIALE
a-Le consentement
Il ne doit pas être vicié par le dol, la violence ou l’erreur. Il suppose la rencontre de l’offre et
l’acceptation.
Les règles de capacité en matière commerciale exigent que celui qui fait le commerce soit agé
de 20 ans révolus et qu’il jouisse de toutes ses facultés mentales. Ainsi, les mineurs et les
majeurs incapables ne peuvent conclure une vente commerciale.
c-l’objet
C’est la chose sur laquelle porte le contrat et le prix auquel elle sera payée. L’objet doit être
déterminé (su et accepté de tous) ou à tout le moins déterminable au moment de la conclusion
du contrat. Il doit également être licite.
d-la cause
C’est la raison ou le motif déterminant qui pousse chaque partie à conclure le contrat de
vente.la cause doit également être licite.
Lorsqu’une personne vend une chose, elle perd automatiquement la propriété de cette chose
au profit l’acheteur sauf si une clause de réserve de propriété est décidée par les parties au
contrat par exemple dans une vente ou le paiement du prix est fractionné.
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est tenu de payer le prix. Cependant, les parties peuvent par une clause séparer le transfert de
propriété du transfert des risques. En pratique, le transfert des risques se fait au moment de la
livraison de la chose.
La délivrance s’effectue par la remise de la chose vendue soit à l’acheteur soit à un tiers.
Ainsi, le vendeur doit livrer la chose au lieu et à la date indiquée.
2-l’obligationde conformité
3-l’obligation de garantie
Le vendeur doit rassurer l’acheteur que la chose vendue est sans défaut, qu’elle est apte à
l’usage auquel elle est destiné. Aussi, le vendeur ne doit –il rien faire ni par lui-même ni par
autrui pour troubler l’acheteur dans la jouissance de la chose achetée. Le vendeur doit aussi
rassurer l’acheteur que la chose vendue est sa propriété et que personne d’autre ne viendra le
troubler dans la jouissance de la chose.
Le retrait se fait en principe là où la chose doit être livrée c’est-à-dire souvent au magasin du
vendeur. L’acheteur doit donc y prendre possession de sa chose.
L’acheteur doit payer le prix convenu au lieu et à la date prévue dans le contrat. Si l’acheteur
ne paie pas le prix, le vendeur peut l’obliger à le faire par un jugement de condamnation qu’il
tentera ensuite d’exécuter. S’il n’a pas encore livré la chose vendue, il jouit d’un droit de
rétention qui persiste tant que le paiement n’a pas été effectué.
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IV-LES DIFFERENTES FORMES DE VENTE
C’est une vente soumise à la condition que la chose vendue sera essayée et que la vente ne
deviendra définitive que si la chose est apte à l’usage auquel elle est destinée.
Ce sont des ventes dans lesquelles le consentement de l’acheteur est conditionné par la
dégustation. Le contrat ne se formera que si après dégustation l’acheteur donne son
consentement.
Lorsqu’une telle clause est insérée dans le contrat, la vente s’est bien formée mais le
transfert de propriété sera retardé jusqu’au paiement de la totalité du prix.
C’est la vente dans laquelle le paiement du prix se fait au moment de la conclusion du contrat.
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CHAPITRE 6: LES SOCIETES COMMERCIALES ET GROUPEMENTS
D’INTERET ECONOMIQUE (GIE)
NB : « La société commerciale peut être également créée par une seule personne dénommée
associé unique » (article 5).
La société commerciale de l’espace OHADA a donc une nature mixte ou hybride c'est-à-dire
qu’elle est à la fois un contrat et une institution. Lorsque la société est créée par un contrat, on
parle de société pluripersonnelle. Mais lorsqu’elle est créée par un associé unique c’est-à-dire
par acte de volonté unilatérale, on parle de société unipersonnelle. (Ex : SARL
unipersonnelle; SA unipersonnelle). La société doit être distinguée des notions voisines.
- Sociétés et associations
Selon l’art. 1er de la loi du 1er juillet 1901 « l’association est la convention par laquelle
plusieurs personnes mettent en commun d’une façon permanente leur connaissance et leurs
activités dans le but autre que de partager les bénéfices ».
Le rapprochement de cette définition à celle de société conduit aux solutions suivantes lorsque
le groupement a pour but de partager le bénéfice pouvant résulter de l’action commune, il doit
revêtir obligatoirement la forme de société.
Lorsque le groupement est constitué dans un but purement désintéressé, exclusif de toute
recherche de bénéfice, les fondateurs ne pourront utiliser d’autres formes juridiques que celle
de l’association.
- La société et le GIE
La différence fondamentale entre le GIE et la société est que le GIE est le prolongement de
l’activité économique de ces membres, ce qui limite nécessairement l’étendu de son objet
alors que la société peut avoir un objet extrêmement large et au besoin sans rapport avec
l’activité de ses membres.
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- La société et l’entreprise
L’entreprise est l’unité de production alors que la société est sa forme juridique. On dit que la
société est le vêtement juridique de l’entreprise. La société a une personnalité morale alors
que l’entreprise n’en a pas.
On verra, d’une part, les règles communes à toutes les sociétés commerciales, et, d’autre part,
les règles particulières à chaque type de société.
Toute société commerciale doit réunir des conditions pour sa validité. Une fois immatriculée,
elle acquiert la personnalité morale. Mais la société commerciale peut, tout comme les
personnes physiques, ‘’mourir’’. On parle dans ce cas de la dissolution des sociétés.
Comme tout contrat, le contrat de société obéit aux conditions générales de validité des
contrats édictées par l’article 1108 du code civil. Il s’agit de:
1. Le consentement
Le consentement est l’accord de volonté des partenaires qui décident de se mettre ensemble
pour créer une société. Comme dans tout contrat, le consentement est un élément
indispensable du contrat de société. Le consentement doit non seulement exister, mais il doit
également être intègre c'est-à-dire exempt de tous vices (erreur, dol, violence) et surtout
sincère d’où l’exclusion des simulations qui sont sanctionnées par le juge.
2. La capacité
La capacité doit également exister dans le contrat de société. Elle n’est pas nécessaire dans les
sociétés où les associés n’ont pas la qualité de commerçant (ex : les SARL et les SA). Par
contre, la capacité est indispensable dans les sociétés où les associés ont la qualité de
commerçant (ex : SNC et associés commandités des SCS)
3. L’objet social
En revanche, l’objet social est une notion plus concrète qui signifie le type d’activité choisi
par la société dans ses statuts. On parle également d’objet statutaire.
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NB : L’objet social se distingue des notions voisines telles que l’intérêt social1 et l’activité
sociale2
L’objet social doit être licite c'est-à-dire ne pas être contraire à l’ordre public et aux bonnes
mœurs (ex 1:une société dont l’objet est l’imprimerie de fausses monnaies est illicite ; ex 2:
une créée pour exploiter une maison close est illicite. ex 3 : une société d’encouragement des
mères porteuses).
4. La cause
La cause du contrat de société, c’est la raison pour laquelle deux ou plusieurs personnes
s’associent. C’est la raison d’être de la société qui consiste en la réalisation de son objet. Elle
doit donc exister, être licite et morale. Un contrat dont la cause ne remplirait pas ces
conditions sera déclaré nul. L’intérêt de l’exigence de la cause dans le contrat de société est de
lutter contre la fraude.
Un apport est un bien que chaque associé affecte à la société pour la réalisation de son objet
social. Il existe trois types d’apports à savoir l’apport en nature, l’apport en numéraire et
l’apport en industrie.
-apport en nature :
Il s’agit des biens meubles ou immeubles corporels ou incorporels qu’un associé apporte à la
société. Il n’est pas très indispensable dans les sociétés de capitaux (SARL et SA) où c’est le
numéraire qui compte.
-apport en numéraire
Il s’agit de l’apport de sommes d’argent. Il est indispensable dans les sociétés de capitaux et
moins exigé dans les sociétés de personnes (SNC, SCS).
-apport en industrie
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en industrie dont l’évaluation est particulière (on estime que l’apport en industrie équivaut à
la valeur du dernier apporteur en numéraire). Le capital social est divisé en actions pour les
SA et en parts sociales pour les autres sociétés (SNC, SCS, SARL). Les actions ou parts
sociales sont attribuées à chaque associé proportionnellement au montant de son apport.
C’est l’élément fondamental qui met la différence entre une société et une association. En
effet, dans une association le partage des bénéfices est strictement interdit alors que dans une
société, il est autorisé. Les bénéfices sont distribués aux associés proportionnellement au
montant de leurs apports. Celui qui a fait un apport en industrie est considéré comme le plus
petit apporteur.
Doivent être considérées comme sociétés, les groupements qui réalisent les bénéfices mais
aussi ceux qui réalisent les économies en commun.
Il y a perte lorsque l’actif net diminue. Le principe est que tous les associés doivent contribuer
aux pertes de la société dans les proportions variables selon le type de société.
-la clause qui attribue à un seul des associés la totalité des bénéfices
c. L’affectio societatis
C’est la volonté des associés de collaborer sur un pied d’égalité. C’est l’élément intentionnel
du contrat de société. L’affectio societatis permet de distinguer le contrat de société du contrat
de travail. Dans un contrat de travail, il n’y pas d’égalité entre le salarié et l’employeur. Par
contre, dans un contrat de société, l’égalité entre les associés est obligatoire. L’absence ou la
rupture de cette égalité entraîne la requalification du contrat de société en contrat de travail.
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a. L’établissement des statuts
L’écrit qui constate la création de la société prend le nom de statuts ou pacte social. Les
statuts peuvent être établis par acte authentique ou par acte sous seing privé. Ils doivent
contenir un certain nombre de mentions fixées par la loi (forme de la société, dénomination
sociale, durée, noms des apporteurs, montant du capital social etc)
NB : L’établissement des statuts est une règles d’ordre public quel que soit le type de société
et le nombre d’associés (associé unique ou pluralité d’associés). Lorsque les statuts ne sont
pas signés, on parle de société en formation. Mais lorsqu’ils sont signés, on parle de société
constituée. Mais une société en formation ou une société constituée ne sont pas des personnes
morales.
La société acquiert la personnalité morale à partir de son immatriculation au RCCM. Elle doit
intervenir dans le mois qui suit la constitution de la société. L’immatriculation doit être
déposée au greffe du tribunal.
Outre l’immatriculation, le siège social doit être inséré dans le journal d’annonces légales.
Dès l’immatriculation, la société devient une personne morale, donc un sujet de droit au
même titre qu’une personne physique. Elle a tous les attributs d’une personne (dénomination
sociale, siège social, nationalité, patrimoine etc). Elle peut conclure des contrats divers, ester
en justice.
NB : Il existe cependant des sociétés sans personnalité morales. Elles ne peuvent donc pas
ester en justice ni conclure des contrats. Il s’agit de la société en participation (société dans
laquelle les associés refusent volontairement de ne pas l’immatriculer au RCCM), et de la
société de fait ou créée de fait (société qui résulte du comportement des personnes qui
ignorent qu’elles sont en société)
La dissolution est l’événement volontaire ou involontaire qui entraîne la fin d’une société.
Plusieurs causes de dissolution sont communes à toutes les sociétés. La dissolution produit
des effets qu’il faudra également élucider.
Plusieurs causes peuvent entraîner la dissolution des sociétés. Ainsi, la société peut-elle
prendre fin par:
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-décision de l’Assemblée Générale des associés
La dissolution n’a d’effet à l’égard des tiers qu’à compter de sa publication au RCCM. La
dissolution de la société pluripersonnelle entraîne de plein droit sa mise en liquidation. La
personnalité morale de la société subsiste pour les besoins de la liquidation et jusqu’à la
clôture de celle-ci. La dissolution est publiée dans un journal d’annonces légales du lieu du
siège social. La dissolution a aussi pour effet le remboursement de la valeur des apports.
Il existe cinq principales sociétés commerciales dans l’espace OHADA (SNC, SCS, SARL,
SA et SAS).
Ces cinq sociétés sont des commerçants par leur forme et quel que soit leur objet.
NB : Toute société qui n’emprunte pas l’une de ces cinq formes de société de l’OHADA sera
qualifiée de société de fait.
La SNC est la société dans laquelle tous les associés sont commerçants et répondent
indéfiniment et solidairement des dettes sociales. Elle peut être dirigée par tous les associés
(appelés gérants de la SNC) à défaut d’organisation de la gérance dans les statuts. La
rémunération des gérants est fixée par l’ensemble des associés sauf clause contraire des
statuts. La révocation des gérants dépend de la catégorie de gérants 3: S’agissant des pouvoirs
des gérants, le gérant peut faire tous les actes de gestion dans l’intérêt de la société sauf si les
statuts ont limité ses pouvoirs. Dans les rapports avec les tiers, le gérant engage la SNC par
les actes entrant dans l’objet social. Les clauses statutaires limitant les pouvoirs des gérants
sont inopposables aux tiers. En cas de pluralité de gérants, chacun détient les mêmes pouvoirs
que s’il était seul gérant de la SNC.
3
Pour les gérants statutaires associés, leur révocation se fait uniquement à l’unanimité des autres
associés. Pour les gérants statutaires non associés, la révocation est faite suivant les conditions de quorum et
de majorité fixées par les statuts. Pour les gérants non statutaires associés ou non, la révocation est faite en
nombre et en capital dans les conditions prévues aux articles 280 et 281 de l’AUSC-GIE
36
A. Les caractéristiques de la SNC
La SNC est la plus commerciale de toutes les sociétés. En effet, par sa forme, elle a la qualité
de commerçant. Ensuite tous les associés sont commerçants. Comme conséquences :
-tous les associés doivent être capables (les mineurs non émancipés et les majeurs en
tutelle ou en curatelle sont exclus)
-deux époux ne peuvent être associés d’une même SNC puisque la loi leur interdit
d’être associé d’une société dans laquelle ils sont tenus indéfiniment et solidairement des
dettes sociales
-la SNC est constituée intuitu personae c’est-à-dire en considération de la personne des
associés.
-le capital social est divisé en parts sociales qui ne sont pas librement cessibles
La SCS présente des caractéristiques propres. En outre, elle a des causes particulières de
dissolution. La SCS ne peut être dirigée par les associés commanditaires. Seuls les associés
commandités peuvent être gérants des SCS. Tous sont réputés gérants sauf clause statutaire
désignant certains d’entre eux seulement. Les associés commanditaires ne peuvent pas être
gérants et ne peut pas accomplir des actes de gestion externe même en vertu d’une
procuration. S’ils le font ainsi, ils seront solidairement et indéfiniment responsables avec les
associés commandités pour les dettes qui en résultent.
-les associés commanditaires (qui ne sont tenus des dettes sociales que dans la limite
de leurs apports parce qu’ils ne sont pas commerçants). Deux époux peuvent être associés
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commanditaires de la SCS. Aucune condition de capacité n’est exigée de sorte que les
mineurs non émancipés et les majeurs incapables peuvent être associés commanditaires.
-le capital social est divisé en parts sociales qui ne sont pas librement cessibles
Le décès de l’un des associés commandités entraîne la dissolution sauf si les statuts ont prévu
la poursuite avec les héritiers de l’associé décédés. Ceux-ci doivent être capables pour trouver
dans un délai d’un an un nouvel associé commandité. La société peut être transformée en
SARL ou SA.
NB : Si les héritiers sont des mineurs non émancipés, ils seront associés commanditaires.
La SARL est celle dans laquelle les associés ne sont responsables des dettes sociales qu’à
concurrence de leurs apports et dont les droits sont représentés par les parts sociales. Elle est
dirigée par un gérant révocable. La gérance d’une SARL est assurée par une ou plusieurs
personnes physiques ayant la qualité d’associés ou non (gérant associé, gérant non associé,
personne physique).
S’agissant des pouvoirs du gérant, le gérant peut accomplir tous les actes de gestion dans
l’intérêt de la SARL en l’absence de détermination des pouvoirs du gérant par les statuts et
dans les rapports entre les associés.4 Dans les rapports avec les tiers, le gérant de SARL est
investi des pouvoirs les plus étendus pour agir au nom de la SARL. Cette dernière est engagée
par des actes du gérant en dépassement de l’objet social.
-les associés n’ont pas la qualité de commerçants. Ils ont le même statut que les
associés commanditaires
-le montant minimum du capital social est de 1 000 000 F CFA, sauf dispositions
nationales contraires.
-le capital social est divisé en parts sociales dont la valeur nominale ne peut être
inférieure à 5000 F CFA.
4
En cas de pluralité de gérants, ceux-ci déterminent séparément les pouvoirs, sauf le droit pour chacun de
s’opposer à toute opération avant qu’elle ne soit conclue.
38
-les parts sociales sont librement cessibles entre associés. Mais à l’égard des tiers, la
cession est faite avec le consentement de la majorité des associés non cédants dont les parts
sociales représentent les ¾ du capital social à l’exclusion de celles du cédant
La SARL peut être dissoute en cas de réduction du capital social du minimum légal ou de la
perte d’une fraction importante des capitaux propres (ils ne doivent pas être inférieurs à la
moitié du capital social)
La SA est celle dans laquelle les associés appelés actionnaires ne sont responsables dettes
sociales qu’à concurrence de leurs apports et dont les droits sont représentés par des actions.
Dans l’administration de la SA, il faut distinguer les SA avec Conseil d’Administration (la
SA est ici dirigée soit par un président-directeur général, soit par un président du conseil
d’administration et un directeur général) et les SA avec administrateur général.
-les actionnaires ne sont pas commerçants. Ils ne sont responsables des dettes sociales
qu’à concurrence de leurs apports. Tous les incapables et les mineurs non émancipés peuvent
être actionnaires de SA même les époux et les nouveaux nés y sont les bien venus.
-le montant minimum du capital social est de 10 000 000 FCFA pour les SA ne faisant
pas appel public à l’épargne et de 100 000 000 FCFA pour les SA faisant appel public à
l’épargne
-le capital social est divisé en actions dont la valeur nominale ne peut être inférieure à
10 000 FCFA.
5
S’agissant des SA avec conseil d’administration, il faut relever 2 types d’organes puisque le nombre des
administrateurs est compris entre 3 et 12 membres. Le Conseil d’administration a les pouvoirs les plus étendus
pour agir au nom de la SA. IL précise les objectifs de la SA, contrôle la gestion assurée par le PDG ou le DG,
arrête les comptes de chaque exercice et intervient pour autoriser les conventions passées entre la société et l’un
de ses dirigeants ainsi que les garanties souscrites par la SA pour les engagements pris à l’égard des tiers. Le
PDG et / ou le PCA assisté du DG assurent la direction de la SA. S’agissant des SA avec administrateur
général, celui-ci cumule les fonctions d’administration et de direction. NB. Les SA qui comprennent un nombre
d’actionnaires égal ou inférieur à 3 ont la faculté de ne pas constituer un conseil d’administration et peuvent
désigner un administrateur général
39
-le nombre minimum d’actionnaire n’est pas fixé par l’OHADA
Elles sont presque identiques à celles des SARL. En effet, la SA peut être dissoute en cas de
perte partielle d’actif (si les capitaux propres de la SA sont inférieurs à la moitié du capital
social).
La société par action simplifiée est une société instituée par un ou plusieurs associés et dont
les statuts prévoient librement l’organisation et le fonctionnement. Les associés de la SAS ne
sont responsables des dettes sociales qu’à concurrence de leurs apports et leurs droits sont
représentés par des actions.
Lorsque cette société ne comporte qu’une seule personne, celle-ci est dénommée « associé
unique ».
La société est désignée par une dénomination sociale qui doit être immédiatement précédée ou
suivie en caractères lisibles des mots « société par action simplifiée » ou du sigle « SAS ».
Lorsqu’il n’y a qu’un seul associé, la société est désignée par une dénomination sociale qui
doit être immédiatement précédée ou suivie en caractères lisibles des mots « société par action
simplifiée unipersonnelle » ou du sigle « SASU ».
Le montant du capital social ainsi que celui du nominal des actions est fixé par les statuts. De
même, les statuts fixent les conditions dans lesquelles la société est dirigée.
Contrairement à la société anonyme, dans les SAS il n’est pas exigé un conseil
d’administration. La SAS doit obligatoirement avoir un président désigné dans les conditions
prévues par les statuts et qui assurera la gestion quotidienne de la société. C’est le seul organe
de direction que la loi impose, et pour le reste, les associés ont la liberté d’organiser la gestion
de ladite comme ils le souhaitent.
L’EURL est une SARL à un seul associé, personne physique ou morale. La création de
l’EURL peut résulter de la réunion de toutes les parts sociales d’une SARL en une seule main.
Mais l’EURL peut aussi être créée par décision unilatérale soit d’une personne physique, soit
d’une personne morale. Une même personne, qu’il s’agisse d’une personne physique ou d’une
personne morale, peut créer plusieurs EURL. L’associé unique, personne physique, du fait
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qu’il n’a la qualité de commerçant, peut être une personne incapable, un mineur par exemple.
L’associé unique réalise un apport, en nature ou en numéraire, de manière à doter la société
d’un capital social. Le régime de base de l’EURL est celui de la SARL, sous réserve des
adaptations rendues nécessaires par la présence d’un seul associé.
Puisqu’il y a société, il faut en respecter l’organisation et les rites, d’où la nomination d’un
gérant et la tenue d’assemblées. La gérance peut être confiée à l’associé unique ou à un tiers.
Les pouvoirs de l’assemblée sont exercés par l’associé unique, qui ne peut déléguer ses
pouvoirs. C’est à l’associé unique qu’il appartient de prendre les décisions ordinaires comme
celles emportant modification des statuts, ou comme la révocation du gérant non associé.
NB : Les règles de convocation et de tenus des assemblées ne sont pas applicables, car
l’associé unique est exempté de l’obligation de se convoquer.
Il convient de se reporter aux causes de dissolution valant pour la SARL. Quant aux
conséquences de la dissolution, il faut, distinguer selon que l’associé unique est une personne
morale ou une personne physique.
Lorsque l’associé unique est une personne morale, la dissolution emporte transmission
universelle du patrimoine social à l’associé unique sans qu’il ait lieu à dissolution.
Au contraire, lorsque l’associé unique est une personne physique, la règle de la transmission
universelle du patrimoine est écartée et l’EURL est liquidée dans les conditions du droit
commun. L’EURL étant une société à responsabilité limitée, l’associé n’est en principe tenu
du passif social qu’à concurrence de ses apports.
Le GIE se définit comme une personne morale dont l’objet exclusif est de faciliter ou de
développer les activités économiques de ses membres, d’améliorer ou d’accroître les résultats
de ses activités. Le GIE doit être immatriculé au RCCM.
Le GIE n’est en aucun cas une société commerciale ni une association. C’est un instrument de
collaboration entre les entreprises préexistantes. Le GIE est commercial ou civil en fonction
de ‘activité qu’il exerce
NB : Le GIE a pour avantage de permettre à ses membres de développer leur activité plus
efficacement et à meilleur compte que s’il était demeuré isolé.
Il faut noter enfin que le GIE pourra être requalifié en société de fait s’il avait été créé en vue
d’exercer une activité alors qu’aucun de ses membres n’exerçait personnellement une telle
activité. Le GIE est alors un prolongement de l’activité de ses membres.
Il est dissout par les mêmes causes communes de dissolution des sociétés commerciales par le
décès d’un membre personne physique ou dissolution d’un membre personne moral sauf
clause contraire du contrat.
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Remarque : Le GIE présente trois caractéristiques essentielles :
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