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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère De L’enseignement Supérieur Et De La Recherche Scientifique

Université Laarbi Tébéssi Tébéssa Sciences exactes et sciences de la Mathématiques & Informatique
nature et de la vie (MI)

Spécialité : Réseaux et Sécurité Informatique (RSI)


Module : Architecture des réseaux informatique

Chapitre 01 : Introduction aux réseaux informatique

83 - 55 – 31 - 62 TPC 1

Introduction

Le terme informatique provient d’information et d’automatique, l’informatique étant le


traitement automatique de l’information. Un réseau est une organisation de voies de
communication entre différentes entités. Cette définition est générale et peut s’appliquer par
exemple aux réseaux routiers, ferroviaires, de télécommunications, . . . Les entités qui
communiquent au sein d’un réseau informatique sont des ressources informatiques dont on
distingue deux types :

▪ Les ressources matérielles : ordinateur, imprimante, scanner, . . . qui sont des


composants de traitement, les modems, cartes réseaux, commutateurs, routeurs, câbles,
. . . qui sont des composants de transmission.
▪ Les ressources logicielles : applications informatiques, jeux, bases de données, . . . Un
réseau informatique est constitué des moyens à la fois matériels et logiciels mis en œuvre
pour assurer les communications entre des ressources informatiques.

Un réseau informatique permet aux entités reliées de partager des informations, les résultats
de traitements, les ressources, par exemple pour que plusieurs utilisateurs travaillant sur des
ordinateurs différents puissent utiliser la même imprimante.

▪ La téléinformatique est la science des méthodes, des techniques, des équipements permettant
l’échange d’informations numériques entre plusieurs systèmes informatiques.
▪ Télécommunication : domaine où les systèmes communicants ne sont pas nécessairement
informatiques : traitement du signal, transmission analogique, etc.
▪ Applications informatiques réparties : domaine où les caractéristiques des équipements et des
techniques de transmission sont ignorées.

▪ Qu’est-ce qu’un Réseau ? Définition wiktionnary


• Ensemble d’objets (ou de personnes) connectés ou maintenus en liaison.
• Ensemble des liaisons ainsi établies. => c’est un graphe (V, E)

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Catégories de Réseaux

De nombreux critères de classification

Distance
— Réseau local (LAN) Ex : Centre de calcule
— Réseau de communauté urbaine (MAN) Ex : Ferphos
— Réseau global (WAN) Ex : Internet

Topologie
— Bus Ex : Ethernet
— Anneau Ex : Token Ring
— Etoile Ex : Ethernet commuté
— Arbre Ex : Ethernet 10baseT
— Maillé Ex : internet-IP, ...

Débit

— LAN
o Traditionnel : Ethernet 10, 100, 1000 Mbits/s
o Haut débit : ATM 155 ou 622 Mbits/s
— WAN
o Câble sous-marin Europe/Amérique : 32Gbits/s
o Liaison louée : 155 Mbits/s
o Particulier : faible débit (ex WWW)
— Particulier :
o Modem RTC : 56 kbits/s
o ADSL : 2 à 20 Mbits/s (asymétrique)

Mode de Transmissions
— Filaire : Ethernet
— Sans-fil : GSM,WiFi, Bluetooth
— Fibre optique : FDDI, AIM, ...

Type de Connexion
— Sans connexion : datagramme (UDP/IP)
— Connecté : (TCP/IP)
— Commuté : circuit virtuel permanent (téléphone, ATM)
— Avec diffusion : multipoint ou point à point.
Qualité de Service
— Au mieux : IP
— Spécifiée et spécifique : AAL 5, AAL3/4 sur ATM

Nature
— Dédié : téléphone (filaire ou non)
— Banalisé : voix, données, vidéo
— convergence

Performances & Mesures de performance

▪ Débit quantité d’information par unité de temps — bits/s : nombre de bits par seconde
o Baud : nombre d’information élémentaire par seconde, un baud peut correspondre à
plusieurs bits/s.
▪ Latence temps entre l’émission et la réception d’un bit latence = transmission+ propagation+
attente.
o Transmission = taille/débit
o Propagation = distance/(k * c), 2/3 <= k <= 1

Evolution des Réseaux

o Augmentation du volume : données ! Conversations o Informatique Ubiquitaire


o Augmentation du nombre de “sites” o Informatique dans le nuage
o Haut débit pour (presque) tous o Smart …………….

o Données multimédia
o Accès mobile
o Accès continu à l’information
Définition (débit) : Le débit d’un réseau mesure la quantité d’information que le réseau peut transmettre
par unité de temps : débit = quantité d’information/temps

L’unité est par conséquent le bit par seconde, noté b=s ou b.s-1. Les réseaux actuels ayant un débit assez
élevé, on utilise plus souvent des méga-bits par secondes, notés Mb=s ou Mb.s-1.

Définition (débits nominal et utile) :

▪ Le débit nominal d’un réseau est la quantité théorique maximale d’information pouvant être
transmise par unité de temps.
▪ Le débit utile est la quantité d’information effectivement transmise par unité de temps.

Définition (taux d’utilisation) Le taux d’utilisation du réseau est donc le rapport du débit utile au
débit nominal :
Taux d’utilisation = débit utile/débit nominal

Le taux d’utilisation est inférieur à 100%. Ceci est dû entre autres aux pertes sur la voie de
communication et à l’intervalle de temps laissé entrer l’envoi de deux messages.
Définition (délai) : Le délai total d’acheminement d’un message se compose de deux parties :
– le délai de transmission est le temps mis pour transmettre la quantité d’information du
message, c’est-à-dire : délaitransmission = quantité information / débit
– le délai de propagation est le temps mis pour que le signal se propage sur le matériel. Les
équipements traversés peuvent introduire des retards. délaipropagation = distance parcourue/vitesse
+ retards
On a donc : délaitotal = délaitransmission + délaipropagation
Protocole de communication

A. Nécessité de Protocoles
Un protocole c’est respecter un ensemble de règles
 De communications : langue commune
 De bon fonctionnement : partage de ressources

On utilise des protocoles pour :


 Manipuler un support physique
 Transporter l’information
 Manipuler l’information : applications
 Les protocoles doivent être normalisés mais l’ensemble doit pouvoir être utilisé de la manière
la plus décentralisée possible.

B. Protocoles en Couches
La principale abstraction utilisée est l’architecture en “couches”. La couche supérieure communique
avec la couche inférieure par l’intermédiaire d’une interface. Cette interface est appelée API
(Application Programming Interface). Elle définit les noms, syntaxes et sémantiques des méthodes que
la couche supérieure doit manipuler pour pouvoir utiliser la couche inférieure.

Ces propriétés (nom, syntaxe et sémantique) sont fixées (au moins un certain temps) et il est possible de
modifier les détails de fonctionnement de la couche inférieure sans perturber aucunement le
fonctionnement de la couche supérieure.

Traduction d’un format (anglais) vers un autre (français) en passant par l’intermédiaire d’un troisième
(néerlandais). La transmission physique se fait en néerlandais...

C. Encapsulation des Données


 Encapsulation Méthode consistant à inclure les données d’un protocole dans la partie charge
utile d’un autre protocole
 Entête et pied Les données du protocole de la couche supérieure sont encadrées par l’entête et
le pied de la couche
 Entête seul L’entête précède simplement les données. Une indication de taille de la charge utile
doit être donnée explicitement dans ce cas.
 Remarque Le contenu de la couche supérieure peut être envoyé en plusieurs "blocs" au niveau
de la couche inférieure.
D. Le Modèle OSI : Standard ISO 7498
 Physique La couche physique est chargée de la transmission effective des signaux électriques
ou optiques entre les interlocuteurs. Son service est généralement limité à l’émission et la
réception d’un bit ou d’un train de bits continu.
Cette couche est chargée de la conversion entre bits et signaux électriques ou optiques. Elle est
en pratique toujours réalisée par un circuit électronique spécifique.

 Liaison de Données La couche de liaison de données est la couche de protocole qui transfère
des données entre les noeuds adjacents d’un réseau. La couche de liaison de données fournit,
dans certains cas, les moyens de détecter et potentiellement corriger les erreurs qui peuvent
survenir au niveau de la couche physique.
 Réseau La couche réseau construit une voie de communication de bout à bout à partir de voies
de communication entre noeuds adjacents. Ses fonctions principales sont donc :
o Le routage détermination d’un chemin permettant de relier les 2 machines distantes ;
o Le relayage retransmission d’un PDU (Protocol Data Unit ou Unité de données de
protocole) dont la destination n’est pas locale pour le rapprocher de sa destination finale.
o le contrôle des flux contrôle de congestion. Cette couche est donc la seule à être
directement concernée par la topologie du réseau. C’est aussi la dernière couche
supportée par toutes les machines du réseau pour le transport des données utilisateur :
les couches supérieures sont réalisées uniquement dans les machines en bord de réseau.

 Transport La couche transport gère les communications de bout en bout entre processus. Cette
couche est souvent la plus haute couche où on se préoccupe de la correction des erreurs.
o service en mode connecté transfert de messages ou d’octets bruts garantis sans
corruption, pertes, ré-ordonnancement, duplication.
o service en mode non-connecté rien de tout cela (au mieux). A charge aux couches
supérieures de gérer ces éventuels problèmes.

 Session Les 2 services originaux de la couche session sont la synchronisation des


communications (quel intervenant peut émettre à tel moment) et la gestion des « transactions »
(état de session). Un service cependant a été rajouté, c’est un mécanisme de correction des erreurs
de traitement par restauration d’un état antérieur connu.

 Présentation La couche présentation est chargée du codage des données applicatives. Les
couches 1 à 5 transportent des octets bruts sans se préoccuper de leur signification. Mais ce qui
doit être transporté en pratique, c’est du texte, des nombres et parfois des structures de données
arbitrairement complexes. Très peu utilisée jusqu’à l’apparition des formats adéquats (XML,
Unicode).

 Application La couche application est surtout, du point de vue du modèle OSI, le point d’accès
aux services réseaux. La couche d’application représente des données pour l’utilisateur ainsi que
du codage et un contrôle du dialogue : des mécanismes de communication offerts aux
applications de l’utilisateur.
E. Interactions entre couches
Protocoles et Services

Les notions de protocole et de service sont fondamentales.


 Un protocole est un ensemble de règles et formats, syntaxiques et sémantiques prédéfinis pour
les entités d’un même niveau N de deux machines différentes.
 Un service est fourni par une couche de niveau N à la couche de niveau N + 1 d’une même
 machine.

La Figure 2.1 décrit la communication entre les 7 niveaux de couches de deux entités communicantes
A et B.

Encapsulation, PDU et SDU

Les messages échangés par un protocole de niveau N sont appelés des PDUN (Protocol Data Unit
de niveau N).

Les messages échangés entre la couche N et la couche inférieure N-1 sont appelés des SDUN-1
(Service Data Unit de niveau N - 1).

De plus, un protocole de niveau N ajoute au SDUN qu’il a reçu des informations de contrôle visant
à contrôler la bonne exécution du protocole. Ces informations de contrôle sont appelées :

PCIN (Protocol Control Information de niveau N).


On a par conséquent :
PDUN = SDUN + PCIN
SDUN = PDUN+1

On dit alors que le PDUN encapsule le SDUN.


Au lieu d’indexer le PDU ou le SDU par le numéro de la couche, on le fait souvent précéder de la
première lettre du nom de la couche (en anglais). Par exemple, NPDU = PDU3, où le N indique la couche
réseau (network).

Primitives de service

Il existe 4 primitives de service : requête, indication, réponse et confirmation. Une requête est
initialement envoyée par la couche N à la couche N-1 d’une même entité.
Ensuite, une indication est transmise de la couche N-1 à la couche N de l’autre entité communicante.
La réponse est envoyée par la couche N à la couche N-1 de cette seconde entité. Enfin, une
confirmation est transmise de la couche N-1 à la couche N de l’entité ayant émis la requête.

F. La Réalité
TCP/IP, ATM, ... ne respectent pas le modèle OSI mais ont été adoptés pragmatiquement.

G. Vers les Systèmes Distribués


 Client/Serveur
 Système 3-tiers
 Systèmes n-tiers
 Pair-à-pair

Un système distribué est défini par


 Processus
 Communication
 Nommage
 Synchronisation
 Cache et Réplication
 Tolérance aux Défaillances
 Sécurité
Topologies de réseaux

A. Composants
Les composants des réseaux se répartissent selon deux types :

– les composants de traitement sont les entités produisant et/ou consommant les informations qui
circulent sur le réseau (par exemple les ordinateurs) ;

– les composants de routage assurent la transition et la circulation des informations échangées entre
les composants de traitement (par exemple, les câbles, commutateurs).

B. Architectures des réseaux


L’architecture d’un réseau comprend 3 parties :

 L’architecture physique définit la topologie physique d’interconnexion des composants du


réseau.
 L’architecture logique définit la topologie de circulation de l’information. Elle peut être
différente de l’architecture physique.
 L’architecture logicielle définit les logiciels assurant l’acheminement des données.

Le Tableau suivant montre les architectures physiques et logiques les plus classiques.
Représentation des états et messages

Lorsque l’on souhaite comprendre quelles informations transitent dans un réseau, et quand elles
circulent, il convient de les représenter de manière facilement compréhensible, par exemple graphique.

Automates
Un automate permet de représenter les différents états possibles d’un système, tel qu’une machine
communicante avec une autre, ainsi que les actions lui permettant de passer d’un état à un autre.
Un automate est représenté par un graphe dont les nœuds sont les états (cercles ou ellipses contenant le
nom de l’état), et les arcs sont les actions.

Exemple : Soient une machine A et une machine B communicant entre elles. La machine A envoie un
message à la machine B, pour que celle-ci effectue un calcul, puis attend le résultat. La machine B reçoit
un message, effectue un calcul, renvoie le résultat, puis attend un nouveau message. . . Les
comportements des machines A et B peuvent être représentés par des automates, comme indiqué dans
la Figure

Chronogrammes
Un chronogramme permet de représenter les échanges de messages au cours du temps. Chaque entité
prenant part aux échanges est représentée par une ligne verticale. Le temps s’écoule du haut vers le bas.
Un arc entre deux lignes verticales indique qu’un message a été envoyé par l’entité à la source de l’arc
et est reçu par l’entité destination de l’arc. Lorsqu’un message se perd, l’arc n’atteint pas la destination
et se termine par une croix (X).

Exemple : Supposons que 2 machines de type A (A1 et A2) et une machine de type B communiquent,
telles que celles décrites dans la Figure 2.3. Supposons également que le message envoyé par A2 se
perde. Les échanges de messages peuvent être décrits par le chronogramme de la Figure.
Couche Physique

A. Fonctions de la Couche Physique

Fonctions Fondamentales

 Transmission physique : support électrique, électromagnétique, ...


 Transformation d’une suite de bits en signaux et inversement
 Faire abstraction du support physique : adaptation au support,
 Partage du support,

Transmission
 Information : état logique (suite de 0 et 1) ! état du support (signal)
 Signal :
• États physiques possibles : amplitude, fréquence, phase
• Un symbole correspond à un état physique du système
• Valence V : nombre de symboles physiques utilisés

Signaux

(a) Signal binaire (b) modulation d’amplitude (c) modulation de fréquence (d) modulation de phase

Débits

Rapidité de modulation — nombre de symboles physiques par unité de temps,

 k est le nombre de tels « états physiques codants » émis pendant T secondes.


 Rm = k/T (en bauds) :

Débit binaire : — nombre de bits transmis par unité de temps,


 un signal de valence V transmet donc log2 V bits par symbole,
 D = Rmlog2 V :

Attention : un baud peut correspondre à plusieurs bits/s.

Exemple : Modem

La modulation consiste à transformer une suite binaire en signal physique en faisant varier une
de ces caractéristiques physiques :
 amplitude,
 phase,
 fréquence.

Théorie de l’Information

 Rapport Signal/Bruit : ce rapport est exprimé en Décibels (dB) :


(S/B)db=10log10(S/B)bits/s

 Théorème de Shannon : Débit binaire maximal (théorique) dans un canal bruité de


bande passante F et de rapport signal-bruit S/B : débit = FHz log2 (1 + S/B)

B. Transmission du signal
La couche physique assure le transfert de l’information. Celle-ci est transmise par la couche
supérieure comme une suite de bits.

Dans cette couche sont définis : les signaux, les voies de transmission, les ETCDs (Équipement
Terminal de Circuit de Données), les jonctions et les connecteurs de raccordement des voies de
transmission aux ETCDs.

Les informations à transmettre étant des 0 et 1, on peut imaginer transmettre sur la voie physique
un signal “carré” avec une tension différente pour les 0 et les 1 : c’est le principe du codage NRZ (voir
Section 3.2.2). Or le support physique altère facilement les signaux carrés. Tant que le débit et la distance
à parcourir sont faibles, on peut utiliser un signal carré, mais on est amené à mettre en œuvre des
techniques plus sophistiquées pour améliorer les performances.

Obtention d’un signal carré (Théorème Fourier) : Tout signal périodique de fréquence f peut être
décomposé en la somme de signaux sinusoïdaux dont la fréquence est un multiple de f, appelés
composantes spectrales et éventuellement d’une fonction constante appelée composante continue.

Une composante spectrale est déterminée par son amplitude A, son rang n et sa phase Ǿ. Elle s’exprime
sous la forme :
S(t) = sin (2πnft + Ǿ)

Les sinusoïdes de fréquences f, 2f, . . . sont appelées harmoniques. La fréquence f est dite fréquence
fondamentale.
Plus il y a de composantes spectrales, plus la fonction obtenue s’éloigne d’une sinusoïde. C’est ainsi que
l’on obtient un signal carré.

Bande passante : Le support physique ne peut pas faire circuler des signaux de n’importe quelle
fréquence sans perte d’énergie et par conséquent d’amplitude.
Chaque support admet une fréquence de coupure basse, qui indique la fréquence minimale pouvant
circuler, et une fréquence de coupure haute, fréquence maximale pouvant circuler. La bande passante
est la différence entre la fréquence de coupure haute et la fréquence de coupure basse.

On tolère un affaiblissement de puissance de 50%, c’est-à-dire que : Psortie / Pentrée >= ½

La bande passante diminue avec la longueur du support. Elle dépend également des conditions physiques
(matériau, . . . ).

Soit B la bande passante. Les fréquences des composantes spectrales étant des multiples entiers de la
fréquence fondamentale f, le nombre de composantes pouvant être transmises de façon fiable est :
Ns = B/f .

Au cours de la transmission, le signal est affaibli. De plus ses composantes peuvent acquérir des
déphasages distincts. Ceci peut conduire à des erreurs lors de la réception : ce qui est reçu est différent
de ce qui a été envoyé. Pour éviter de tels problèmes, il est nécessaire d’utiliser des codes plus
sophistiqués, qui satisfont certaines propriétés.

Théorème de Shannon : Pour transformer un signal analogique en signal numérique, on utilise une
technique d’échantillonnage, qui consiste à mesurer l’amplitude du signal à intervalles de temps
réguliers. On effectue ensuite une quantification du signal, c’est-à-dire que l’on définit des subdivisions
régulières de l’amplitude du signal, et enfin une numérisation du signal, c’est-à-dire que l’on transforme
le signal en nombres en fonction des hauteurs de quantification.

Il est nécessaire, pour reconstituer un signal propagé dans un milieu de bande passante B, que la
fréquence d’échantillonnage soit au moins le double de B : fe >= 2B.

Signaux et modulation

 Transmission en bande de base

Ce type de transmission dit en bande de base est principalement réservé aux réseaux locaux. Le codeur
en bande de base transforme les bits de données en un signal électrique numérique. Ce signal se présente
comme une suite de niveaux de tension dont les amplitudes sont choisies parmi un nombre fini de
possibilités.

Propriété 1 : Les signaux carrés imposent de véhiculer au moins 6 ou 7 composantes spectrales pour
une bonne reconstitution du signal. Les fréquences sont alors élevées (d’où une forte consommation de
bande passante) et la distance à parcourir doit être faible.
On peut augmenter un peu les distances grâce à l’utilisation de répéteurs. Ceux-ci reforment le signal et
le rendent à nouveau carré.

La valence est le nombre de niveaux possibles.


Exemple : La Figure montre un signal numérique de valence 4, car il y a 4 niveaux possibles de tension
: V0, V1, V2 et V3. Chaque niveau de tension a une durée identique Δ.

Théorème (Nyquist) Si un signal à V niveaux significatifs est transmis avec une bande passante B, le
débit binaire maximal que l’on puisse obtenir est : Dmax = 2 *B* log2V.
 Transmission à large bande

Lorsque la longueur de la liaison dépasse quelques centaines de mètres, les informations ne peuvent plus
être transmises sur le support de liaison sans transformation du signal numérique en signal analogique.
Dans une transmission à large bande, les données modulent une onde porteuse sinusoïdale dont la
fréquence est bien plus élevée que le rythme de transmission des données.
Le codage est alors appelé modulation et le décodage est nommé démodulation, d’où le nom de
l’appareil modem.

Propriété 2 : La transmission à large bande permet de véhiculer une onde non carrée, ayant peu de
composantes spectrales. La bande des fréquences utilisées est alors plus faible, les distorsions du signal
moins importantes. La distance entre émetteur et récepteur peut donc être plus élevée.

Rapidité de modulation

La rapidité de modulation est le nombre de changements d’états par seconde. L’unité de mesure de la
rapidité de modulation R est le baud (du nom de Baudot, inventeur du télex) : R = 1/ Δ bauds.

Où Δ est l’intervalle de temps entre deux changements de niveau, appelé intervalle significatif.

Exemple : Supposons que, dans l’exemple de la Figure 3.1, V0 code 00, V1 code 01, V2 code 10 et V3
code 11. Le signal représenté est 10 00 11 10 11 00 01 10. Le débit est de 2 bits toutes les Δ secondes,
donc D = 2/ Δ bits/s. La rapidité de modulation est R = 1/ Δ bauds soit la moitié du débit binaire.

Si un état transporte n bits, il faut un signal de valence V = 2n. On a alors un débit D = nR.

Comme n = log2 V :
D = Rlog2 V

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