Rapport Final Mehdi Behri
Rapport Final Mehdi Behri
Rapport Final Mehdi Behri
Aussi que nous remercions les membres des jurys pour leur écoute et
collaboration.
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AMAPPE : L’Association marocaine d’appui et de promotion de la petite entreprise
AMSSF : l’Association Marocaine de Solidarité Sans Frontières.
AMSED : l’Association Marocaine de Solidarité et de Développement
ANPME : Agence National Pour la promotion de la Petite et Moyenne Entreprises.
BCP : Banque centrale populaire.
BEI : Banque européenne d'investissement
BO : Bulletin Officiel.
BTP : Bâtiment et Travaux Public.
C.A : Le Conseil d’Administration.
CAF : la capacité d'autofinancement
CCG : la Caisse Centrale de Garantie
CCI : Chambre de commerce et d’industrie.
C.E : La Comité d’Exécution.
CGEM : La Confédération Générale des Entreprises Marocaines.
CMCC : crédit de mobilisation de créances commerciales
CMC : Le Centre Marocain de Conjoncture.
CNJA : Le Conseil National de la Jeunesse et L’avenir.
CNSS : La Caisse Nationale de Sécurité Sociale.
CRI : Centre Régional d’investissement.
DTR : Diagnostic Technologique Réseau
EME : Le centre Euro Maroc Entreprise
ESPOD : L’association Espace Point Départ
FAJEM : La Fédération Des Associations Des Jeunes Entrepreneurs Du Maroc.
GPBM : Groupement professionnel des banques
NAED : NorthAfrica Entreprise Développement
ME : Moyenne Entreprise.
ODI : L’office Pour Le Développement Industriel.
OFPPT : L’Office de la Formation Professionnelle et la Promotion du Travail.
PBE : Prêts bancaires aux entreprises
PE : Petite Entreprise.
PME : Petite et Moyenne Entreprise.
PTR : La prestation technologique réseau
PMI : Petite et Moyenne Industrie.
RDT : Le Réseau de Diffusion Technologique
SFI : la Société Financière Internationale.
TPE : Très Petite Entreprise.
INTRODUCTION
6
PARTIE I : PRESENTION DE LA PETITE ET MOYENNE ENTREPRISE
MAROCAINE……………………………..:P 4
6
B-L’office Pour Le Développement Industriel (ODI)
…………………………………………………………………….P17
A- La Délégation De La Commission
Européenne………………………………………………………………….P22
B-
L’USAID………………………………………………………………………………………
……………………………………..P22
C- La Banque
Mondiale………………………………………………………………………………………
…………………P22
6
A- Les
banques………………………………………………………………………………………
…………………………P24
C- Les établissements de
garantie…………………………………………………………………………………….P24
A- Le droit des
sociétés……………………………………………………………………………
…………………….P28
6
C- La législation comptable et fiscale
……………………………………………………………………………………P29
Section 1 -
L'Autofinancement……………………………………………………………………………
………………………….P33
I- Les
Avantages……………………………………………………………………………………
……………………………….P34
6
II- L'augmentation de capital par apport en nature
……………………………………………………………..P38
Section1-le financement
bancaire………………………………………………………………………………………
…………..P40
A- le crédit-bail ou leasing :
…………………………………………………………………………………………………
.P43
B- Le
financemeninterentreprises……………………………………………………………………
……………………..P44
6
Chapitre I- Présentation de la société INTEX COMPAGNIE
…………………………………………………………...P49
Conclusion
Bibliographie
INTRODUCTION GENERALE
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A l’avènement de l’indépendance, le Maroc ne disposait que de petits
promoteurs qui s’activaient dans les secteurs traditionnels comme le petit
commerce et l’artisanat.
A cette période on ne s’est guère préoccupé de prospecter et d’encourager les
créateurs d’entreprises modernes.
En effet, l’Etat prenait en charge pratiquement tout : son économie, son
agriculture, son commerce extérieur, son industrie, son tourisme,…C’est ainsi
qu’on a créé des entreprises à capitaux publics qui ont d’ailleurs constitué des
«écoles» d’apprentissage pour les différents ingénieurs, techniciens et
gestionnaires marocains qui étaient peu nombreux et qu’on arrivait bon gré
malgré à former au fur et à mesure de la progression de l’instruction .
Cette orientation pourrait s’expliquer par les contraintes de l’analphabétisme
dont le taux s’élevait à plus de 90 % et probablement par des considérations
idéologiques.
6
PREMIERE PARTIE :
CHAPITRE I : Définitions et participation de la Petite et Moyenne Entreprise
marocaine à la croissance économique.
Les critères utilisés pour définir une PME varient beaucoup, les plus couramment utilisés
étant les plus facilement mesurables, soit le chiffre d’affaires, le profit, la valeur des actifs,
le nombre des employés (Julien, 2005)1. De tous ces critères, seul le nombre d’employés
peut être vérifié avec une grande certitude, mais il demeure très relatif, compte tenu de la
croissance de la sous-traitance. De plus, il ne permet pas de distinguer les entreprises très
automatisées de celles qui le sont peu. Ainsi, une entreprise très automatisée qui utilise
beaucoup la sous-traitance pourra être classée comme une PME parce qu’elle emploie moins
de 250 employés, mais produire beaucoup plus que sa concurrente voisine qui n’est pas
automatisée, n’utilise pas de sous-traitants et emploie 5 000 personnes.
Une définition claire de la PME marocaine s’imposant à tout le monde est indispensable
pour cerner cette entité spécifique et en étudier les caractéristiques.
Une politique crédible de développement de la PME ne peut se concevoir sans ce préalable.
Or, le concept de la PME est un concept relativement flou à cause de la grande hétérogénéité
qui le caractérise.
Des classifications basées sur des critères quantitatifs comme le nombre des salariés, le
chiffre d’affaires ou le montant des actifs ont été proposées. Ces classifications, bien
1
Cette définition incluse dans l’ouvrage : Management des PME de LOUIS JACQUES FILION (HEC Montréal) page 4
6
qu’adoptées par plusieurs pays, peuvent avoir des limites .En effet, elles ne permettent pas
de différencier les entreprises très capitalisées et celles utilisant surtout de la main d’œuvre.
Pour lever cette difficulté, on a été amené à ajouter au nombre de salariés et le chiffre
d’affaires ou le montant des actifs; une différenciation par secteur de fabrication ou secteur
commercial.
La fédération des PME /PMI de la CGEM, a également proposé une définition utilisant
plusieurs critères quantitatifs. Ainsi toute PME / PMI doit employer un effectif stable de 5 à
200 personnes, totaliser un actif net inférieur à 15 millions de dirhams pour un chiffre
d’affaires ne dépassant pas les 50 millions de dirhams. Autre critère clé : le capital ne doit
pas être détenu au-delà de 15 % par un groupe. L’objectif étant d’écarter les filiales des
grands groupes qui bénéficient des synergies des maisons mères.
En 1999, une définition basée sur des critères quantitatifs et qualitatifs a été proposée par
le groupe de réflexion initié par le gouvernement et chargé de définir une stratégie pour le
développement de la PME :
Les critères quantitatifs utilisés sont l’effectif, le chiffre d’affaires et le total bilan :
2
Charte de la PME/PMI DE 2002 Dahir n° 1-02-188 du 12joumada I 1423 (23 juillet 2002) B.O n°5036 du 15/09/2002
6
Les Ministères de l’Industrie et du Commerce, Finances, Agence nationale pour la
promotion des PME (ANPME), Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM)
ont planché sur une nouvelle définition de la PME3 : «Seul le critère du chiffre d'affaires a
été retenu ».
Une disposition faisant partie des mesures prévues par le pacte national pour
l’Emergence industrielle dédiés à l’amélioration de la compétitivité de la PME. Désormais,
la version finale de la nouvelle définition de la PME tient compte du seul critère du chiffre
d’affaires et fait abstraction du nombre de ses employés. Le document final définit trois
types d’entreprises: la très petite entreprise (moins de 3 millions de DH), la petite entreprise
(entre 3 et 10 millions de DH) et la petite et moyenne entreprise (entre 10 et 175 millions de
DH).
Rappelons que la CGEM avait proposé une fourchette entre 175 et 200 millions de DH
pour se rapprocher des standards des banques. «Nous avons opté pour une définition
simplifiée et modulable, qui tient compte uniquement du chiffre d’affaires», explique
Salaheddine Kadmiri, président de la commission PME/CGEM....
L’objectif de la définition de la PME est double. «Il s’agit de définir les types
d’entreprises concernées par les plans de soutien gouvernementaux tels qu’Imtiaz,
Moussanada et autres fonds d’appui et de financement des PME», déclare le président de la
commission.
3
L’économiste Édition N° 3456 du 2011/01/31
6
La question de la définition des PME reste un sujet délicat car elle implique à la fois des
dépenses budgétaires et fiscales.
Selon les estimations obtenues auprès de la CGEM, 60.000 entreprises, soit 60% des
sociétés immatriculées, sont des TPE, tandis que le nombre de PME ne dépasse guère les
5.000.Une fois validée par le ministère des Finances, l’ANPME, la Commission
PME/CGEM devront mettre en place un plan de communication autour de la version finale
de la définition de la PME. Quant aux petites entreprises et aux TPE, la communication
reviendra également aux chambres de commerce, d’agriculture et de pêches maritimes.
En examinant le fichier des patentes, le nombre des entreprises patentées est de 392300
en 1988; 99.6 % de ces entreprises sont des unités de moins de 50 salariés. Au sein de ces
PME 63 % relèvent de l’informel. En 1995, le nombre d’entreprises est estimé à 527500,
soit une progression de 135200 dont la très grande majorité serait constituée de PME.
Selon les données fiscales, rapportées par la direction de la statistique, il y a en 1995, 42600
entreprises dont 92 % sont des PME; les PME étant définies comme des unités réalisant un
chiffre d’affaires annuel inférieur à 10 millions de dirhams. Le ministère de l’industrie et du
commerce évalue le nombre des PMI à 6100 sur un total de 6600 unités industrielles, soit
92.4 % (chiffres de 1998).
Rappelons que la PMI est l’entreprise qui emploie moins de 200 salariés, selon le
ministère de l’industrie. Ainsi, le tissu économique marocain est constitué à plus de 92 %
par des petites et moyennes entreprises.
Au niveau de création des emplois les PMI ont créé 94489 emplois, soit 54.1% de
l’ensemble des emplois générés dans les branches industrielles.
Le Centre Marocain de Conjoncture (CMC) note que la production des PMI a été plus
soutenue que celle de l’ensemble des entreprises industrielles sur cette période. Elle a en
effet progressé de +12.7 % pour la PMI et de+11.3 % pour l’ensemble de la production
industrielle. Malgré ces progrès, la contribution à l’économie des PMI, qui représentent 92
% du parc industriel, reste inférieure à celle des grandes entreprises, lesquelles ne
6
représentent que 8 %. En effet, selon les données du ministère de l’industrie de 1998, les
emplois dans les PMI ne représentent qu’un effectif de 48 % et une masse salariale de 46 %
dans l’ensemble de l’industrie.
Selon la direction des statistiques4 et en termes de nombre d'entreprises, le tissu des PME
est composé d'abord par les activités de commerce et réparations, cette branche représente la
grande part pour 30%, suivie par les activités de l'immobilier et services aux entreprises pour
22%, ensuite des industries manufacturières pour 15%.
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Synthèse : Direction de la politique économique générale « les PME au Maroc éclairage et propositions »
6
la
Repartition des PME par branches d'activites
économique
1% 1%
10%
15% Agriculture,chasse et peche
Industries extractives
Indriesstries manufacturières
BTP
Commerce et reparations
22% Hotelerie et restauration
11% Transports et communication
Activités financieres
Immobilier, location et S/ces
rendus aux entreprises
Autres S/ces
2%
4%
4%
30%
Malgré leur part de 15% dans la population des PME, Les industries manufacturières
génèrent la plus grande valeur ajoutée avec une contribution de 37%. Elles sont suivies des
activités de commerce et réparations (19%) et de l'immobilier et services aux entreprises
(13%).
La répartition des PME se caractérise par son inégalité aussi bien au niveau sectoriel que
géographique. Ainsi, les PME sont très fortement concentrées dans les activités
commerciales et de services.
Si 72% des PME travaillent dans le secteur tertiaire et 27% dans le secteur secondaire, on
peut considérer que le développement du secteur tertiaire au Maroc suit la tendance générale
observée au cours de l'évolution des pays industrialisés.
1% seulement exerce dans le secteur primaire. Cela tient sans doute au fait, pour des raisons
culturelles et individualistes, que la constitution de société au sens formel du terme n'est pas
encore enracinée dans les mœurs rurales.
6
Les données de la Direction des statistiques de 2006, révèlent que sur les 70000 PME
recensées en 2005 :
Chart Title
Grand Casablanca 40% Meknes-fes 9% Rabat -Salé-Khemissat 8%
Tanger-Tetouan
33% 10% Le reste du royaume 33%
40%
8%
9%
10%
Depuis le découpage administratif de 1997, le Maroc est divisé en seize régions dites économiques.
Ainsi, près de la moitié des établissements œuvrant dans le secteur industriel, commercial
et des services est implantée dans la région du Grand Casablanca qui représente également la
part prépondérante dans la majorité des grandeurs économiques relatives à ces secteurs.
L'examen de la faible répartition des PME par région économique s'explique par la
persistance de grandes inégalités inter et intra régionales.
Pour réduire donc les inégalités sociales, relancer la croissance et créer du travail, il faut
mettre en place une politique d'aménagement du territoire qui incite à la délocalisation des
entreprises et une stratégie qui favorise l'investissement et incite les PME à se regrouper
pour constituer des grappes.
6
Section 1 : Direction de la petite et moyenne entreprise 5
Cette figure représente l’organigramme type d’une petite entreprise. On y constate que le
propriétaire-dirigeant entretient une relation directe de proximité avec les clients, les
fournisseurs, les employés et les différents partenaires financiers. Très souvent, il conserve
5
Management des PME de « LOUIS JACQUES FILION » page N° 6
6
Management des PME de « LOUIS JACQUES FILION » page N°9
6
un mentor avec lequel il travaille depuis un certain temps, parfois même depuis qu’il a son
projet de création ou d’acquisition de l’entreprise. Parfois, avant même de créer ou
d’acquérir l’entreprise, il se sera doté d’un groupe conseil, composé de quelques personnes
qu’il réunira quelques fois par année afin de discuter de son plan stratégique et de le mettre à
jour.
Les ME sont des entreprises qui ont vécu ou qui sont en train de vivre une certaine
croissance, elles constituent une petite proportion des PME, car la majorité des entreprises
demeurent petites. Les ME ont été ou sont encore dirigées par un propriétaire-dirigeant axé
sur la croissance. Elles exigent des degrés plus sophistiqués de management.
Les ME emploient entre 50 et 250 employés. Elles sont constamment données comme
modèles à suivre pour dynamiser le développement des organisations, en particulier celui
des grandes entreprises.
Nous pouvons voir dans l’organigramme faisant l’objet de « la figure 2 » que la gestion
stratégique des ME est souvent assumée par un conseil d’administration (CA), lequel peut
comprendre plusieurs comités (comité de stratégie, comité de l’exportation, comité de
recrutement, comité de vérification et autres). Les partenaires financiers sont souvent
membres du CA et y jouent un rôle actif.
Le comité exécutif (CE) se réunit plus fréquemment et travaille à concevoir la mise en
œuvre des stratégies élaborées au CA.
6
Alors lorsque nous parlons de management des PME, nous faisons référence tout autant à
des propriétaires-dirigeants uniques qu’à des équipes de direction. Dans les entreprises
technologiques, nous parlons essentiellement d’équipes entrepreneuriales. Cela est
particulièrement vrai dans la haute technologie, où les nouvelles entreprises sont presque
toutes issues de partenariats les propriétaires-dirigeants de PME entretiennent des relations
nombreuses avec des réseaux à signaux forts7, c’est-à-dire des réseaux habituels de
dirigeants, soit des associations de dirigeants d’entreprises, des Chambres de commerce et
d’autres associations dont ils sont membres et dans lesquelles ils s’investissent souvent
activement.
Il ne suffit pas de créer une entreprise, mais il faut savoir la pérenniser et la faire
prospérer. Chaque investisseur doit mettre toutes les chances de son côté avant de se lancer
dans cette œuvre très sensible. Par conséquent il doit, au préalable, voir si les conditions qui
favorisent ses chances sont rassemblées :
7
Définition selon « Borges, Simard et Fillion » Chaire d’entrepreneuriat Rogers en 2005 Montréal
6
S’assurer de la faisabilité du projet en trouvant l’idée de création, qui doit être une
réponse à une attente non satisfaite ou à un problème constaté et qui doit être
susceptible de passer du stade de l’idée au stade de projet réalisé.
Savoir dégager les grands axes en déterminant les objectifs, les moyens et les ressources
humaines pour y parvenir.
En faisant sa propre évaluation, on doit considérer ses forces, ses faiblesses et les
qualités dont on est doté; le savoir- faire, le professionnalisme, l’esprit
d’initiative, la capacité de gérer les hommes, d’investir, de fixer les objectifs, de
négocier….. Il va sans dire que toutes ces qualités ne peuvent être guère de
l’apanage d’une seule personne, mais elles sont plus ou moins nécessaires en
fonction des projets.
Ce profil que nous essaierons de dégager à travers le résultat de l’enquête que nous avons
effectuée auprès d’un échantillon de jeunes créateurs de 100 PME choisies à partir des
fichiers de la CNSS au hasard, selon la méthode des quotas pour leur répartition
géographique prenant en compte l’ampleur de la création d’entreprises dans chaque région.
Partant des idées citées dans la section précédente on peut ajouter parallèlement que le
management des PME est un management personnalisé et un management « de proximité »,
et ce qu’elles soient dirigées par une seule personne ou par plusieurs partenaires.
En réalité, le fait que la personne qui dirige une PME en soit aussi le propriétaire et qu’elle
soit sur place confère à cette entreprise beaucoup de flexibilité et de rapidité dans les prises
6
de décision. Certains ont qualifié cette gestion de gestion instantanée, du fait qu’une PME
peut s’ajuster très rapidement, ce qui n’est pas le cas d’une grande entreprise.
6
Section 1 : Les organismes publics.
Le CNJA a été créé par SM le roi Hassan II par le dahir portant loi n° 1-90- 140 du 20
février 1991. Sa mission, comme elle a été précisée par le discours l’instituant, « est d’aider
les pouvoirs publics par ses enquêtes et réflexions, avis et propositions, à définir et appliquer
dans la concertation la politique qui sera conduite pour la jeunesse et l’avenir de la nation ».
-Cette mission, comme l’indique le dahir de création, peut se résumer en trois grands axes :
6
Cependant peu de PME et peu de créateurs potentiels d’entreprises ont recouru à ses
services probablement à cause d’une mauvaise connaissance de ses prestations et à cause de
la rémunération de ses services qui sont devenus payants pendant les dernières années de son
existence. En effet cette dernière a été dernièrement absorbée par l’Agence Nationale pour la
Promotion de la petite et moyenne entreprise.
En effet cette dernière a été dernièrement absorbée par l’Agence Nationale pour la
Promotion de la petite et moyenne entreprise.
Son travail sera centré sur la mise en œuvre de la politique de l’Etat concernant la
promotion des PME, sur le suivi et le contrôle des procédures, sur l’information et la
formation en faveur de la PME. Plus précisément, l’ANPME est chargée, comme le stipule
de la charte de la PME de :
donner son avis sur les demandes de reconnaissance d’utilité publique présentées par
les associations ayant pour objet de promouvoir la création et le développement des PME.
6
Collecter et diffuser l’information relative au rôle de la PME, à sa contribution à
l’économie nationale et à l’évolution de son activité.
Établir un rapport annuel sur l’état de la PME. En juin 2004, elle prend le relais du
centre Euro Maroc Entreprise (EME) et devient l’élément central de la mise à niveau par le
conseil et l’assistance et l’aide à l’accès au financement de la mise à niveau des PME.
Des nouveaux programmes de l’ANPME apportent une aide, une expertise pour que
l’entreprise puisse acquérir les procès, dans le but d’améliorer sa productivité8
Il a été procédé à des benchmark tout en tenant compte de la réalité locale. La décision a
été prise de retenir un seul paramètre, celui du chiffre d’affaires. Cette définition a été
appliquée à l’ensemble des programmes du ministère de l’Industrie. Une PME réalise un
chiffre d’affaires allant jusqu’à 175 millions de dirhams, avec 3 niveaux la très petite, la
petite et la moyenne entreprise. Une définition également partagée avec les banques, le
ministère des finances…etc. L’agence, comme elle le précise, essaie d’établir des
programmes prêts à l’emploi, adaptés à tous les secteurs d’activité et d’établir aussi des
programmes spécifiques attelés aux procès. Par exemple, le secteur textile a son Moussanada
cœur de métier.
Les programmes sont en fait des bonnes pratiques, qui ont fait leurs preuves ailleurs.
Quelle démarche pour s’inscrire dans un programme? Pour Imtiaz, il faut s’adresser à sa
banque. Pour les autres programmes, s’adresser à l’ANPME ou les délégations régionales du
ministère du Commerce et de l’Industrie. La seule garantie est la qualité du projet, le
business plan, la qualité de la personne qui porte le projet.
L’ANPME a défini sa propre grille d’évaluation. Une grande partie concerne la situation
de l’entreprise (sur 30), le projet (sur 50), et l’impact économique et sociale (sur 20). Pour
Imtiaz, un comité public-privé -composé du ministère du commerce, des Finances,
l’ANPME, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) - valide les choix.
8
L’économiste Édition N° 3516 du 2011/04/26
6
Imtiaz vise les entreprises nationales à fort potentiel de croissance qui sont porteuses de
projets de développement et nécessitant un appoint financier pour accéder au crédit bancaire.
Celles qui sont sélectionnées bénéficient d’une prime à l’investissement qui complète le
montage financier de leur projet. Cette prime est de 20% du montant de l’investissement
avec un plafond de 5 millions de DH.
L’objectif est de retenir 50 entreprises par an. Ce sont 33 contrats de croissance signés
d’un investissement total de 666,4 millions de DH, la prime Imtiaz s’élevant à 113,15
millions. Ces contrats ont concerné le secteur du textile/habillement, imprimerie, chimie,
IMME, offshoring, agro-industrie, cuir, artisanat. Ce sont 23 contrats à Casablanca, 3 à
Rabat, 3 à Mohammedia, 1 à Marrakech, 2 à Fès et 1 à Témara
Moussanada, ce sont aujourd’hui 283 PME bénéficiaires pour un objectif de 500.
Le programme Infitah qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie Maroc Numérique 2013 a
été présenté mardi aux petites et moyennes entreprises (PME) de la région Fès-Boulemane.
Ce programme qui vise en premier lieu à inciter les PME ainsi que les très petites
entreprises (TPE) à utiliser les technologies de l’information a été présenté à Fès, par la
caravane nationale « Infitah » initiée conjointement par le ministère de l’industrie, du
commerce et des nouvelles Technologies et l’Agence Nationale pour la Promotion de la
Petite et Moyenne Entreprise (ANPME).
Avec Inmaa, l’objectif est la mise en place autour d’un concept d’usine modèle qui va
combiner des procès et assemblage. Il s’agit d’une impulsion complémentaire aux
programmes déjà existants et massification de l’effort pour une mutualisation des ressources
(experts).
Des représentants d’entreprises passeront 2 jours par mois pendant 6 mois dans l’usine et
apprendront les modules qui améliorent la productivité.
Les CRI interviennent aussi en tant que médiateurs pour trouver des solutions rapides aux
problèmes qui peuvent survenir éventuellement entre l’investisseur et les différentes
administrations notamment les services de la conservation foncière, des impôts, les services
de distribution d’eau et d’électricité, les collectivités locale …etc.
6
Certains CRI ont mis en place des cellules d’accompagnement de la mise à niveau des
entreprises.
Généralement les CRI traitent entièrement les dossiers dans le cadre de la création des
entreprises. Ou alors, à partir d’un dossier unique établi à partir des pièces exigées, le CRI se
chargerait de faire parvenir aux administrations respectivement concernées ces pièces et les
informations nécessaires, après avoir vérifié leur conformité selon les normes en vigueur que
les employés du CRI proposés à cette tâche auraient au préalable maîtrisées.
Le but étant de limiter le nombre d’interlocuteurs et réduire considérablement les délais de
créations d’entreprises.
L’OFPPT est un organisme public dont la principale vocation est de former des jeunes
gens sur le plan théorique et surtout pratique afin de les rendre immédiatement opérationnels
sur le marché du travail. Son champs d’action est vaste puisqu’il va de la formation de
l’ouvrier spécialisé jusqu’ au technicien supérieur. Ce champ s’est encore élargi à la
formation du niveau d’ingénieur d’Etat dans le domaine du textile.
Depuis 1984, une profonde réforme a été mise en œuvre. Elle consiste en une
modernisation des structures, un financement de nouvelles filières, une formation et un
recrutement d’encadreurs de grande qualité.
Les chambres de commerce et d’industrie sont gérées par des personnes privées élues,
assistées par des cadres permanents. Elles sont réparties sur le territoire national, elles
représentent les différents secteurs économiques et être les animateurs de la vie économique
locale. Ces chambres ont une grande connaissance du tissu économique local et doivent
6
organiser des actions destinées à le renforcer et le développer. Elles peuvent constituer une
tribune efficace pour la défense du secteur privé. La mission principale des CCI est de faire :
La promotion des idées et des connaissances par la diffusion d’études, d’analyses, de
réflexions sur les secteurs économiques, sur les problèmes de la formation etc.
la promotion des hommes et des femmes par l’initiation de plusieurs programmes de
formation technique, et de gestion …etc.
la promotion des entreprises par l’assistance, le conseil et la mise à disposition du
promoteur de toutes les informations nécessaires dans les domaines technique,
commercial, juridique et financier ;
la promotion des équipements tels que les zones industrielles, les ports.etc.
Dans le cadre des relations de coopérations internationale, des structures sont mises en
place pour aider au développement socio-économique du Maroc .Parmi ces organismes, on
peut citer ceux relevant de la Commission Européenne, de l’USAID et de la Banque
Mondiale.
B- L’USAID :
L’USAID est un organisme américain d’aide au développement dans les pays du tiers
monde. Ses interventions sont multiples et peuvent être d’ordre social, économique …etc.
On peut citer parmi ses actions l’appui à la santé et à l’éducation des populations mais aussi
des actions visant l’amélioration de l’entreprise et de son environnement. Parmi ses objectifs
on peut citer :
C- La Banque Mondiale
6
développement . Le programme « NorthAfrica »Entreprise Développement (NAED) est le
programme par lequel elle apporte son appui au développement des PME au Maroc, en
Algérie et en Egypte en soutenant le développement des marchés et des institutions
essentiels à la croissance des PME. Le budget réservé à ce programme est de 20 millions de
dollars sur 5 ans. Au Maroc, le bureau de la SFI est opérationnel depuis janvier 2003, et le
NAED cible :
l’accès au financement.
Les services d’appui aux entreprises.
L’amélioration de l’environnement des affaires.
La FAJEM a été créée en 1994. Elle regroupait quelques années après son démarrage des
associations de jeunes promoteurs d’une trentaine de villes. Ces associations comprenaient
plus de 1700 adhérents dont plus de 255 femmes.
Créé en 1996, ce syndicat dispose d’antennes régionales dans quelques villes marocaines.
Il comporte :
-Un bureau national composé de membres élus à l’assemblée générale ;
-Un conseil national composé des membres du bureau national et de représentants
régionaux.
-Des bureaux régionaux.
6
La fédération des PME/PMI est plus récente qu’aux associations de PME suscitées. Elle fait
partie des 17 fédérations de la CGEM et en constitue l’une des plus actives .Elle est aussi
l’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics représentant les PME. Sa mission est de
promouvoir les intérêts des PME en faisant des propositions visant à lever les obstacles qui
entravent leur développement.
A- Les banques.
La plus part des 18 banques du Maroc disposent d’un département dédié à la PME, mais
les plus impliquées dans l’activité PME semblent être la Banque Centrale populaire et
AttijariWafa Bank. La Banque Nationale de Développement Economique a aussi joué un
rôle important notamment en faveur de la PMI. Bank Al Amal et la Caisse Nationale de
Crédit Agricole ont des missions spécifiques et des objectifs précis. Bank Al Amal a pour
vocation l’encouragement du promoteur marocain résident à l’étranger à investir au Maroc
et la Caisse Nationale du Crédit Agricole le développement du monde rural.
6
L’activité de la CCG a commencé en 1996 .Elle est administrée par un conseil
d’administration où le secteur privé est représenté par le Groupement professionnel des
banques (GPBM) et les fédérations des chambres professionnelles (commerce, industrie et
services, agriculture et artisanat). Les garanties qu’elle accorde sont couvertes par les
garanties inconditionnelles de l’Etat.
Les sociétés de cautionnement mutuel ont été créées au Maroc en 1983 grâce à une initiative
de la banque populaire. Il existe actuellement plus d’une vingtaine de sociétés de
cautionnement mutuel qui regroupent plus de 20 000 adhérents avec un avoir de plus de 15
millions de dirhams.
La somme des prêts garantis dépasse les 600 millions de dirhams. Ces sociétés permettent
l’octroi de crédits à des gens qui ne possèdent pas de garanties personnelles en les
cautionnant auprès de la banque qui les finance. Et lorsque l’entrepreneur se révèle
insolvable, la société de cautionnement mutuel doit assurer le remboursement de ses
créances. Ces sociétés sont nées à partir d’un groupement de gens qui ont mis leurs
ressources en commun pour constituer des fonds de garanties.
Toutes ces associations sont créées en vertu du dahir de 1958 et sont à but non lucratif,
leur activité est relativement récente. Les premières associations de microcrédit se sont
constituées au début des années 1990; il s’agit en l’occurrence de l’Association Marocaine
de Solidarité et de Développement (AMSED), de l’Association Marocaine de Solidarité
Sans Frontières (AMSSF). Une autre vague d’associations mieux structurées avec des
possibilités d’intervention plus importantes sont apparues grâce entre autres à des aides
6
comme celles de L’USAID. Parmi cette vague on peut citer la Fondation Zakoura, AlAmana
et la Fondation de la Banque Populaire.
La BCP dans un but de consolider la création d’entreprise, a mis en place une fondation à
laquelle ont été assignées les missions de formation, de conseil et d’assistance aux porteurs
de projets en particulier aux jeunes promoteurs. La fondation soutient en priorité les projets
novateurs à travers un dispositif d’assistance qui consiste en l’orientation des porteurs
d’idées et leur accompagnement dans la concrétisation de leur idée.
L’appui financier DTR est plafonné 36000 dhs TTC soit 30000dhs dans le cas d’une
expertise nationale et à 40000 dhs TTC dans le cas d'une expertise étrangère. Le cout du
DTR est entièrement pris en charge par le RDT.
La contribution du RDT concernant les PTR pouvant être accordé à une entreprise est
comme suit :
-RDT finance 90% (avec un plafond de 50000 dhs HT) pour la première PTR.
- RDT finance 75% (avec un plafond de 50000 dhs HT) pour la deuxième PTR.
10
Mrhari Abdelhakim, intervenant RDT « Délégation du commerce et de l’industrie-Kenitra »
6
Quote-part de l’entreprise 25%.
- RDT finance 50% (avec un plafond de 50000 dhs HT) à partir de la troisième PTR.
La mise en relation avec les compétences locales pour mieux répondre aux besoins
formulés par les industriels (laboratoires universitaires, cabinet de conseil et ingénierie).
Son rôle est d’assurer au jeune créateur d’entreprise le conseil juridique, les études de
faisabilité, la formation et l’initiation à la gestion de l’entreprise et la réalisation des idées
compatibles avec son profil et ses capacités .Cependant, le rôle de cette association n’est pas
de se substituer au jeune promoteur. Son champ d’action reste limité notamment à l’axe
Rabat-Kenitra à cause de la faiblesse de ses fonds.
Les PME souffrent de nombreuses difficultés qui handicapent leur mise à niveau. Les
unes tiennent à des facteurs extérieurs à l’entreprise et sont d’ordre financier, administratif et
judiciaire, les autres sont propres à la PME.
L’évaluation de dispositifs financiers montre une difficulté d'accès des PME aux crédits à
l'équipement et ce malgré l'augmentation de la part des crédits à moyen terme dans l'encours
total des banques. La part des PME bénéficiaires du marché boursier, du capital-risque et du
crédit-bail reste faible et la satisfaction des micro-entreprises en matière de financement est
insuffisante.
L'ensemble des observateurs admet que les hommes d'affaires sont sans cesse confrontés
à de multiples contraintes de natures diverses. Les unes tiennent à des facteurs extérieurs à
l'entreprise et sont d'ordre, financier, législatif, administratif et judiciaire, et en fin Les
contraintes propres à la gestion des PME.
6
Outre un savoir-faire technique, un réseau fiable de partenaires commerciaux, une main
d’œuvre qualifiée, les PME ont également et surtout besoin de financement. Or ce
financement aujourd’hui, dans les pays émergents, est basé quasi exclusivement sur un
autofinancement subi et non choisi faute d’alternative.
L'entreprise marocaine n'échappe pas à ce constat, il apparaît que cette dernière rencontre
beaucoup de difficultés qui entravent sa croissance, parmi lesquels l'accès au financement
demeure central. Les problèmes sont également enracinés dans les entreprises elles-mêmes :
outre l’insuffisance d’informations financières, beaucoup de chefs d’entreprise, qui seraient
autrement éligibles au crédit, sont peu au courant des pratiques bancaires et des sources
alternatives de financement, telles que le crédit-bail et l’affacturage. Ce qui constitue un
obstacle à la prise d'une décision financière optimale et partant à l'accès au crédit.
A titre d'exemple, la ligne PME/PMI française n'a été engagée qu'à hauteur de 53 %, la
ligne espagnole qu'à 37 % et la ligne italienne qu'à 26%. Cette faible part est imputable à la
méconnaissance de ces lignes de financement par la majorité des PME marocaines, d'une
part, et à l'inéligibilité des PME aux critères de financement.
6
besoins de la PME du fait de la rigidité des critères d'éligibilité des sociétés de capital-risque
du manque d'encadrement technique.
Les normes législatives qui régissent le droit des sociétés et les règles qui organisent les
rapports de travail au sein de l'entreprise ne reconnaissent aucune particularité à la PME.
Le droit des sociétés prescrit des sanctions pénales pour le non accomplissement d'un
certain nombre de règles de procédures, tant en ce qui concerne les formalités à remplir lors
de la constitution des sociétés que celles à effectuer au cours de leur fonctionnement ou lors
de leur dissolution.
Les sanctions pénales peuvent par exemple être appliquées lors de l'absence de procès-
verbaux des délibérations des assemblées. Or, si la société anonyme constitue le type par
excellence des sociétés de capitaux avec tous les attributs qui s'y attachent et justifie un tel
encadrement juridique, ce n'est pas le cas de la société à responsabilité limitée, ni des
sociétés de personnes, qui fonctionnent généralement dans le cadre familial et qui sont
dotées d'une structure administrative légère, à la dimension de leur activité. A la suite de la
réforme du Code des sociétés, un nombre significatif de sociétés ont préféré prendre la
forme de SARL pour éviter les contraintes que leur faisait peser leur statut antérieur de
société anonyme.
Le Plan comptable est considéré par les professionnels comme un document complexe et
inadapté pour les PME. Les obligations en termes de production d'informations financières
sont globalement lourdes pour les PME. Plus de trente formulaires contenant les mêmes
informations et devant être accompagnés des mêmes pièces doivent être remis par les chefs
d'entreprises pour leurs déclarations fiscales. Les investisseurs estiment que la complexité du
6
système fiscal marocain mène souvent à la confusion et à de nombreuses erreurs dans les
déclarations.
Il en résulte que le processus complexe des déclarations fiscales impose aux investisseurs
de recourir aux services des fiduciaires et de cabinets de conseils. Pour les PME, le coût de
ces conseillers est très élevé et grève considérablement leurs capacités financières. Ceci
incite bon nombre d'entre elles à l'évasion fiscale, engendrant d'importantes pertes dans les
recettes publiques.
Une telle situation est due à l'enchevêtrement des compétences entre les différentes
administrations, mais parfois au sein d'une même administration. Ce phénomène est
perceptible dans l'ensemble des administrations et il surgit entre les différents départements
ministériels et entre leurs services extérieurs (les délégations régionales). Là où le problème
de l'enchevêtrement des compétences prend le plus d'ampleur, c'est à l'occasion du jeu de
navette auquel se livrent les autorités communales et leur autorité de tutelle (province ou
préfecture) dans l'étude d'un dossier ou l'octroi d'une autorisation pour la réalisation ou
l'extension d'un projet de PME.
On retiendra que toute l'histoire du recours pour excès de pouvoir, depuis la mise en place
de la Chambre administrative de la Cour suprême en 1957, jusqu'à la mise en place des
tribunaux administratifs en 1993, vise à en faire « un instrument mis à la portée de tous, pour
la défense de la légalité méconnue ». Cependant, le recours pour excès de pouvoir contre les
6
décisions administratives entre à peine dans les mœurs des citoyens marocains et la lenteur
du système juridictionnel continue à peser négativement sur la promotion des affaires.
La liberté du commerce et de l'industrie est une liberté publique qui a une valeur
constitutionnelle. Cela signifie que la loi qui aménage les modalités d'exercice de cette
liberté reste soumise à cette liberté constitutionnelle. Cela signifie aussi que l'administration
chargée par la loi d'exercer un contrôle de légalité ou de conformité lors d'une demande
d'autorisation, ne dispose d'aucun pouvoir d'appréciation discrétionnaire. Autrement dit, la
consécration jurisprudentielle du principe constitutionnel de la liberté du commerce et de
l'industrie implique que chaque fois que l'administration exerce un contrôle de légalité ou de
conformité sa compétence reste toujours une compétence liée.
C'est dans cet esprit et cette logique que s'inscrivent toutes les réformes amorcées depuis
la dernière décennie. Il s'agit de « réformes qualitatives post-ajustement structurel »
La PME marocaine est caractérisée par une organisation déstructurée, une sous-
capitalisation endémique, un encadrement à la limité de l'ignorance des principes modernes
de management, un manque de visibilité ….etc. Elle est appelée donc à déployer un double
effort d'une part rattraper les écarts de croissance et d'autre part anticiper les évolutions
futures.
En effet, la gestion de la PME est très fortement marquée par la personnalité du gérant
qu’en est généralement le propriétaire. Pour des raisons culturelles, les entrepreneurs sont
assez réticents à partager leur pouvoir et à répartir les tâches entre divers centres de
décisions. Il en résulte que les dirigeants ont souvent une appréciation erronée du risque à
prendre, et que parfois l'extrême prudence les amène à prendre des décisions déraisonnables.
De plus, faute de moyens financiers, les gérants de PME ne s'entourent pas de cadres
compétents pour renforcer leur capacité de gestion ou compenser leurs lacunes techniques en
matière de marketing, comptabilité, finance, approvisionnement, production ou gestion des
stocks.
Refusant d'admettre ou n'ayant pas conscience de leur méconnaissance des techniques de
gestion, ils s'obstinent à ne pas percevoir l'intérêt du conseil, souvent par crainte de révéler le
secret de leurs affaires. A ceci, il faut ajouter les divergences entre associés quant aux
méthodes de gestion de l'entreprise et des perspectives de son développement, qui souvent
dégénèrent en conflit et sont à l'origine de la dissolution de certaines PME.
6
Tous ces facteurs combinés nuisent aux capacités des PME marocaines à suivre les
progrès des méthodes de gestion et à innover pour mieux s'adapter aux contraintes du
marché et aux besoins des clients.
DEUXIEM
ME
PARTIE :
LES
MODALIT
ES DE
FINANCE 6
MENT DES
PME AU
Face à la multitude des modalités de financement, quel est le mode qui reste vraiment
le plus favorable et convenable pour couvrir les besoins financiers d’une PME ?
Toutes les PME peuvent recourir à leurs moyens propres et à ceux de leurs associés ou
dirigeants pour financer partiellement ou totalement leurs besoins en équipement ou en
fonds de roulement, ceux-ci constituent le financement interne qui concerne essentiellement
les modes suivants :
- L'autofinancement : qui est dégagé par l'activité courante de l'entreprise, Ce sont les
disponibilités que génère l'entreprise après avoir rémunéré l'ensemble de ses parties
prenantes.
Section 1 - L'Autofinancement
Dans une entreprise, les bénéfices après impôts sont utilisés de deux façons: une partie de
ces bénéfices est distribuée aux actionnaires sous forme de dividendes, l'autre partie est
conservée par l'entreprise, reprise pour investir, c'est l'autofinancement11.
parfois appelé résultat brut ou profit brut, toutefois pour lever toute l'ambiguïté que suscite le
mot résultat E. COHEN 12 propose la définition suivante : « l'autofinancement est le
11
B. Belletante, L. Mabéranlt : « Dictionnaire de la Bourse et des marchés » 2eme édition 2000, p 121.
12
E.COHEN - Gestion financière et développement financière P : 194
6
surplus monétaire dégagé par l'entreprise sur son activité propre et conservé par elle
pour financer son développement futur » quand à d'autres auteurs « L'autofinancement
correspond à une rétention de tout ou partie de rémunération annuelle des actionnaires en
vue de couvrir les divers besoins de l'entreprise. Il s'agit donc d'un processus d'épargne
réalisé au niveau de la société.
Coupablement, les sommes non distribuées sont mises en réserves, et ces réserves
lorsqu'elles sont suffisamment importantes, peuvent donner lieu à la distribution gratuite
d'actions » 13
Capacité dividendes
Autofinancement d'autofinancement distribués au
(CAF) cours de l'exercice
I- Les Avantages :
L'autofinancement présente des avantages certains sur un plan stratégique et sur un plan
financier :
13
J. Pierre, P. Navat, P. Rambourg « Finance d'entreprise, finance de marché » édition 1994, p. 143
14
Christian et MirrlleZambotto « Gestion financière, finance d'entreprise « édition 1997, P:22
6
limiter le recours à l'endettement et d'améliorer donc sa rentabilité, en réduisant le poids des
charges financières.
· Au niveau de l'entreprise
· Au niveau économique
II-Les inconvénients :
- Une politique d'autofinancement trop volontariste peut léser à court terme les actionnaires
de l'entreprise.
15
Rachid Beikahia, Hassan Oudad« Finance d'entreprise » p. 154.
16
P. Conso, F. Hemici, Op. Cit p 47.
6
- Un autofinancement trop élevé peut susciter la mise en œuvre d'investissements inutiles.
- L'autofinancement est également insuffisant pour couvrir tous les besoins de fonds de
l'entreprise. Si cette dernière ne fait pas appel à l'épargne extérieure, elle peut être conduite à
étaler ses dépenses sur une période trop longue où à choisir des investissements de taille
modeste18.
Les cessions de certains actifs apportent un appoint financier appréciable quand elles
s'opèrent soit dans un contexte de modernisation ou de renouvellement de biens
d'équipement, soit lors d'une extension dans le cadre d'une nouvelle unité.
De manière occasionnelle, l'entreprise peut obtenir des ressources en cédant une partie de
ses actifs immobilisés. La ressource est alors tirée de la plus-value de cession après impôt.
Cette cession peut résulter d'un renouvellement d'immobilisation ou d'une volonté
stratégique de l'entreprise de se désengager d'activités jugées non prioritaires.
En effet, alléger l'actif immobilisé doit être une démarche systématique, non seulement
parce que cela procure des nouvelles ressources pour s'adapter et répondre aux besoins du
marché, mais aussi pour améliorer sa rentabilité économique, améliorer le taux de rotation
de l'actif19.
Le recours aux deniers des associés est un procédé plus courant dans la vie de l'entreprise.
Ce recours se présente sous plusieurs formes, soit lors de la création de l'entreprise ou lors
de l'exploitation. Il prend deux formes essentielles :
- L'augmentation du capital.
17
Rachid Belkahia, Hassan Oudad, Op. Cit, P 155.
18
19
Cabane. P : L'essentiel de la finance à l'usage des moyens, éd 2004, Page 381.
6
A-L ‘augmentation du capital
Ce mode de financement est plus rare car il est plus difficile de trouver de nouveaux
apporteurs de fonds que de puiser dans ses propres ressources. (Capital risque : pour des
PME en forte croissance grâce à des innovations technologiques).
Elle permet de financer le développement de l’entreprise (investissements nouveaux) ou
en cas de perte, rétablir une situation financière saine (émission de titres, introduction en
bourse), capital risque (organisme financier).
Pour une souscription du capital en numéraire, les formalités à accomplir sont identiques
à celle de la constitution du capital de départ.
En cas de distribution des bénéfices, les actionnaires recevront des dividendes accrus du
fait de l'augmentation du nombre de leurs actions.
6
augmentation de capital par apport en numéraire s'accompagne de la création de droit
préférentiel de souscription20.
Les apports en nature (locaux d'exploitation, machine...) peuvent suppléer d'une façon
appréciable aux apports en numéraire réalisés dans le cadre d'un investissement. S'ils ne
permettent pas le renforcement des liquidités monétaires d'une entreprise, ils lui confèrent en
contrepartie l'avantage d'éviter des décaissements importants.
Les apports que réalisent les actionnaires en comptes courants sociaux peuvent être
assimilés à des prêts qu'ils accordent à leur propre société. Il s'agit d'une source de
financement fréquemment utilisée par les PME en raison de ses nombreux avantages
juridiques, financiers ou fiscaux.
20
El Amrani Mohammed Thèse 2007 « l'incidence de la fiscalité sur le choix des moyens de financement de
l'investissement de la PME» Page 40,41
21
El Amrani Mohammed Thèse 2007 « l'incidence de la fiscalité sur le choix des moyens de financement de
l'investissement de la PME» Page 40
6
En effet, contrairement aux augmentations du capital, ils ne nécessitent ni paiement du
droit d'enregistrement, ni formalités, les fonds apportés peuvent être retirés, par ailleurs, à
tout moment sauf stipulation contraire lors de la réalisation de l'apport. Financièrement, ces
apports sont rémunérés à un taux prédéterminé et fixe indépendamment des résultats de
l'activité même de l'entreprise22.
En outre, une telle rémunération est considérée fiscalement comme une charge déductible
du résultat imposable et pour l'entrepreneur propriétaire cette modalité n'augmente pas sa
responsabilité patrimoniale, ne modifie pas la répartition du capital et du pouvoir. Comme le
souligne A.Liger « le compte courant, par sa simplicité, sa rapidité et son économie, peut
jouer un rôle intéressant dans le financement de l'entreprise lors de sa création ou pendant sa
croissance comme financement d'appoint »23.
S'ils sont par la suite, plus appréciés que les augmentations du capital, les apports en
comptes courants présentent pour le banquier l'inconvénient de pouvoir être récupérés
pratiquement à vue par les intéressés. Le déséquilibre financier qui peut résulter d'un retrait à
court terme de ces apports explique que les établissements bancaires ou financiers
complètent le financement d'un programme d'investissement qui leur soit moins favorable.
Les entreprises n'accordent en pratique aux apports en comptes qu'une place limitée dans
les ressources de financement d'un investissement et les assortissent généralement d'une
garantie de blocage s'étalant sur la durée du prêt.
Dans un monde globalisé, où la concurrence est devenue très rude entre les entreprises,
où les crédits clients sont nécessaires pour s'accaparer de nouvelles parts de marché, et où le
développement des marchés financiers est extraordinaire, l'entreprise doit trouver des
sources de financement pour son cycle d'exploitation et chercher à optimiser les coûts liés à
ces financements. L'insuffisance des capitaux propres se manifeste lors de la réalisation des
événements importants dans la vie de la PME tels que des projets d'investissements ou
restructurations diverses.
22
Les théories de la comptabilité de sociétés (les apports) édition 2008 page 56
23
A.Liger « Gestion Fiscale de la PMEI. op.cit page :104
6
Section1-le financement bancaire
Les banques marocaines ont commencé à manifester un plus grand intérêt à l’égard des
PME, élaborant des produits et des services spécifiques pour différents types d’entreprise
ainsi que des centres consacrés à leurs clients PME. Les banques introduisent un système de
notation du crédit conforme aux normes internationales.
Pour atténuer les effets du phénomène de l'insuffisance chronique des capitaux propres
sur les équilibres financiers de la PME, le système bancaire a été conduit depuis de
nombreuses années à intervenir de plus en plus largement dans le financement des PME, que
ce soit sous forme de crédit à court terme ou de crédit à long ou moyen terme.
Pour quoi ?
Peuvent être financés les investissements : immobiliers, les fonds de commerce, les
mobiliers professionnels, les matériels de production, les matériels de transport, les
agencements, les travaux, l’informatique des campagnes de publicité/communication, etc.
Les besoins en trésorerie générés par ces investissements.
On désigne sous le terme des crédits à court terme l'ensemble des techniques de
financement spécialisées relatives aux opérations du cycle d'exploitation et d'autre part des
moyens de financement dont la durée est extrêmement courte, de quelques jours à quelques
mois. Pour préciser cette définition, il faut examiner la nature des opérations auxquelles le
crédit est attaché. Ainsi, suivant la durée du cycle de production ou de commercialisation, le
crédit à court terme peut être relativement long et atteindre une période de l'ordre d'un an, on
désigne alors ces crédits sous le nom de court terme prolongé, et on les distingue des
opérations plus courtes qui portent sur une période de trois à six mois. (24)
24
Définition dans le dictionnaire économique : Le mot « terme » désigne la fin du prêt.
6
Les concours bancaires à court terme consentis par les banques comme moyens de
financement à court terme aux entreprises sont décomposés en deux catégories :
1) les crédits de trésorerie dits objectifs qui s'appuient sur l'existence d'une créance
commerciale qui assure la garantie du crédit octroyé (escompte, CMCC, Dailly,
l'affacturage.....)
2) les crédits de trésorerie « classiques » dits subjectifs dans la mesure où leur objet est
d'assurer l'équilibre de la trésorerie courante de l'entreprise lorsque celui-ci ne peut pas être
obtenu par la mobilisation de créances commerciales.
En raison de l'absence de garantie hypothécaire et de leur caractère très court terme, ces
crédits sont particulièrement risqués pour les banques. Ils sont donc octroyés après une étude
approfondie des besoins à satisfaire et de la structure financière de l'entreprise .Dans ce
contexte, on distingue une autre classification :
- les crédits de trésorerie à objet général : le découvert, le crédit spot, l'escompte de billet
financier, le crédit global d'exploitation, l'avance en devises...
Les Banques peuvent accorder aux entreprises des prêts à moyen ou long terme dont
l’appellation des Prêts bancaires aux entreprises (PBE). Lorsqu’on parle de moyen ou long
terme on définit ainsi la durée du prêt (le temps qui le sépare de la fin).
Les conditions d’un crédit à long terme ne sont pas les mêmes que celles à moyen terme.
En matière immobilière, les crédits les plus contractés sont des crédits à long terme c’est à
dire que les remboursements s’étalent sur une durée supérieure à 15ans.
Pour le crédit à moyen terme, il s’agit d’un crédit dont la durée n’excède pas 7 ans, ce
mode de crédit doit être utilisé pour les matières de consommation.
6
Il doit exister une liaison entre la durée du financement et la durée de vie du bien financé.
Il faut éviter, dans tous les cas, que la durée du financement soit plus longue que la durée
d'utilisation du bien que le crédit à moyen terme. Celui-ci s'applique donc à des
investissements de durée moyenne tels que véhicules et machines, et de façon plus générale,
à la plupart des biens d'équipement et moyens de production de l'entreprise.
La durée du prêt doit cependant tenir compte des possibilités financières de l'entreprise ;
celle-ci, en effet, pendant cette période, doit pouvoir non seulement assurer le
remboursement du crédit, mais encore le paiement des intérêts.
Dans tous les cas, un financement par un crédit à moyen terme ne doit pas couvrir la
totalité de l'investissement ; il est logique que l'entreprise qui désire s'équiper fasse un effort
d'autofinancement.
L'octroi d'un crédit à moyen terme fait, de la part du banquier, l'objet d'une étude poussée
car le risque provient de la durée et de l'importance du prêt. Il faut étudier les incidences sur
le marché de la mise en place de cet équipement et prévoir la situation financière de
l'entreprise, compte tenu de son nouvel outil de production et aussi compte tenu de ses
charges nouvelles.
- situation économique..……………..………………………………………………………...
- situation financière, et, plus particulièrement rentabilité de l'entreprise avant l'opération,
pendant et après l’opération.…………………………………………………………………
- garanties offertes (personnelles ou/et réelles choisies en fonction des biens financés et de la
situation de l'emprunteur).
Pour le crédit a longue période les banques ne jouent, la plupart du temps, qu'un rôle de
relais avec toutefois, dans certains cas, une participation en risque avec l'établissement
prêteur. Les institutions financières spécialisées assurent le financement de ces crédits sur
ressources provenant principalement d'emprunts obligataires.
En réalité, la question du crédit des entreprises est un long malentendu entre le banquier
et l'entrepreneur, en effet, aucune banque ne fera crédit à une entreprise si elle ne dispose
pas d'un minimum de fonds propres. En moyen l'apport initial tourne de 30% des besoins de
financement.
6
En général, les banques demandent des garanties pour accorder ces prêts. Et pour tous ces
emprunts, il existe trois sortes de remboursement :
A- le crédit-bail ou leasing :
Le crédit-bail est une opération par laquelle une entreprise demande à une société
financière spécialisée d'acheter, à sa place un bien immobilier ou mobilier et de lui louer ce
dernier pendant une période convenue à l'avance, variable mais toujours suffisante pour
permettre son amortissement intégral. A l'issue de cette période, trois solutions s'offrent
généralement à l'entreprise :
- Le racheter à une valeur résiduelle (la promesse de vente est obligatoire dans les contrats
de crédit-bail immobilier .Elle prévoit un prix de cession, éventuellement indexé,
représentant un faible pourcentage de la valeur initiale du bien .la vente est même parfois
réalisée du franc symbolique).
Le crédit-bail est caractérisé par une promesse de vente, donne la possibilité au locataire
enfin de contrat de devenir propriétaire du bien.
Tant que cette option d'achat n'est pas exercée, le bailleur reste propriétaire du bien. Les
contrats de crédit-bail peuvent financer des biens immobiliers ainsi que divers équipements.
Apres avoir définit les notions de crédit-bail ainsi que d’autres caractéristiques on va citer
les avantages et les inconvénients de crédit-bail :
25
Griffiths, o Stéphanie, « gestion financière, édition d'organisation 1999, page 184-185
6
On a parfois évoqué le fait que, le crédit-bail constitue un engagement hors bilan, les
entreprises conserveraient intacte leur capacité d'endettement. Cependant, les organismes
prêteurs prennent tous les mêmes précautions et ont tous la même approche du risque.
- Elle permet tout d'abord de disposer d'un équipement sans avoir à avancer les fonds
correspondants à son achat, ni à s'endetter, si ce n'est que les analystes financiers procédant à
des retraitements permettant de mieux saisir l'état des engagements de l'entreprise.
- Cette modalité de financement présente aussi l'avantage d'offrir des garanties au crédit
bailleur, ce qui facilite d'autant sa mise en place. En tant que location assortie d'une
promesse unilatérale de vente, le contrat de crédit-bail ne transfert la propriété du bien à
utilisateur qu'à la date de levée de la promesse, avant cela en cas de paiement des loyers, le
crédit bailleur à la possibilité de récupérer le bien.
- Les loyers sont entièrement déductibles si le prix de levée de l'option est au moins égale à
la valeur du terrain calculée à la signature du contrat, la fraction correspondant à la
différence entre la valeur de l'option et le prix du terrain n'est pas déductible26.
Le coût n'est pas un facteur vraiment défavorable, certes les taux pratiqués sont
relativement élevés et comprennent toujours une commission de gestion de l'établissement
financier et une prime de risque. Il ne faut cependant pas oublier qu'il ne suffit pas de
comparer ce coût au coût nominal du financement par emprunt par exemple car l'emprunt
entraîne toujours des frais élevés (au niveau des garanties par exemple) et s'accompagne
toujours ; tôt ou tard, d'une augmentation des capitaux propres dont le coût et le plus souvent
très élevé. Mais au-delà de cet aspect, il faut surtout insister sur le fait que le résultat sur une
courte période n'est pas un élément déterminant du choix. La souplesse du crédit-bail permet
de l'adapter à chaque cas et de reporter les décaissements sur la période d'usage du bien en
fonction des besoins de l'entreprise.
B- Le financement interentreprises.
26
CharifMontasser « le crédit-bail » Edition banque éditeur Page 89
6
La politique de crédit interentreprises détermine l'importance des comptes clients et des
comptes rattachés. Ces comptes constituent un investissement et leur taille optimale est
fonction de leur rentabilité. En effet, le crédit consenti à la clientèle dans le cadre des
échanges commerciaux constitue pour le fournisseur un emploi de fonds particulièrement
important. Les conditions de crédit sont négociées entre les deux parties contractantes et font
partie de la politique commerciale de l'entreprise. Les conditions de paiement sont
généralement les suivantes27 :
Une augmentation du délai de paiement accroît l'importance des comptes clients et donc
une augmentation du besoin en fonds de roulement. L'utilisation des délais de paiement est
un élément de la transaction au même titre que le prix et les conditions de livraison
physique.
Pour le client,
C’est une manière facile pour trouver des ressources financières puisque le coût du crédit
offert est inférieur à celui des autres sources de financement. Les avantages du crédit
interentreprises résident avant tout dans sa souplesse : il est un véritable marché financier
parallèle. Mais il a ses limites : son coût pour les entreprises prêteuses, le risque d'impayés
lorsque les délais de paiement s'allongent et le danger de défaillances en chaîne pour les
entreprises trop dépendantes de leurs principaux clients. Les crédits consentis aux clients ont
pour conséquence des actifs circulants très sensibles à l'évolution de la solvabilité de la
clientèle. Face à un impayé de 100000 Dhs, une entreprise qui pratique une marge finale de
10% doit réaliser un chiffre d'affaires supplémentaire d'un million de Dhs.
On peut définir la bourse comme « un lieu de rencontre et d'échange entre une offre et
une demande de capitaux à long terme dont le support est représenté par une valeur
mobilière »28.
Le financement direct sur le marché des capitaux ouvre des nouvelles portes aux PME. En
effet il leur permet d'avoir des fonds propres plus importants sans intérêts ni contraintes de
remboursement (financement gratuit), ce qui réduit leur dépendance vis-à-vis des banques et
en même temps, diminue leur vulnérabilité aux cycles économiques, ainsi il leur permet
27
Les techniques de banque de crédit et de commerce extérieur au Maroc
28
ETIENNE GUIGEMBRE « Les mots clés pour comprendre la bourse ».
6
aussi d'acquérir une image saine, transparente et moderne, qu'elles pourraient utiliser pour se
valoriser sur le marché national et international.
Toutefois, ce choix présente aussi des contraintes. En effet, l'introduction en bourse exige de
tout faire pour, non seulement être éligible mais séduire le marché, intéresser les
investisseurs en leur offrant du papier de bonne qualité avec des rendements intéressants,
chose qui n'est pas aisée.
Il y a aussi des préalables à toute introduction avant de prétendre et tirer profit et lever
des ressources financières à moindre coût et sans garantie ; qui touchent essentiellement
l'organisation juridique (ajustement des statuts pour se conformer aux dispositions légales
relatives à l'appel public à l'épargne), comptable (certification des comptes) et la gestion de
l'entreprise.
Il faut noter que la préparation d'une introduction en bourse comporte trois grandes étapes :
- La due-diligence :
Analyse des risques inhérents à l'entreprise et son marché, reprise dans la note
d'information visée par le CDVM, ce qui permet aux investisseurs de se faire sur le
patrimoine, la situation financière et les perspectives de la société
Cette opération ne coûte pas moins d'un million de dirhams, (si non, selon le cas, la
commission va de 2% à 5% de volume de l'opération).
En réalité, aller en bourse est, pour l'entreprise, le chemin le plus court et le plus difficile
en même temps, pour lever les fonds nécessaires à son développement et donc pour
renforcer ses fonds propres .Cela à un prix : être performent et transparent et se soumettre
aux jugements du marché. Avoir la confiance du marché ne peut se bâtir que sur la
performance et le partage des richesses.
6
6
TROISI
EMME
PARTI
E :
Cas
pratiqu
Chapitre I- Présentation de la société INTEX COMPAGNIE
La société INTEX COMPAGNIE est une société anonyme de droit marocain crée en 1984.
e
La société est spécialisée dans l’étude, la fabrication, le montage des charpentes, des
équipements chaudronnés mécano-soudée, de la tuyauterie et de la maintenance des
installations industrielles.
INTEX
Avec la richesse de son expérience, de son savoir-faire, de la motivation de son personnel et
les matériels appropriés dont elle dispose INTEX COMPAGNIE a su relever les défis les
COMP
plus audacieux de ses clients.
AGNIE
INTEX COMPAGNIE est aujourd’hui en mesure de proposer à ses clients des solutions
complètes et globales, allant de l’étude, à la fabrication jusqu’au montage et mise en services
des installations.
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Grâces à sa flexibilité INTEX COMPAGNIE à des compétences pour intervenir dans
différentes projets industriels notamment dans les constructions de :
Bâtiments Industriels.
Bâtiments commerciaux.
Equipements chaudronnés.
Equipement pour travaux public / ponts, pylônes.
Tuyauterie industrielle.
Fiche représentative
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SGMB AWB
Après avoir pris notre rendez-vous avec le Directeur financier Mr. Ait Mbarek Hicham, il
nous a précisé les techniques mises en œuvre pour déterminer le type de financement le plus
favorable pour la société compte tenu de certaines conditions.
Le montage financier :
La démarche :
Il s'agit d'une démarche itérative nécessitant de faire des allers retours entre :
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Le repreneur peut ainsi confronter :
l'opération de reprise ne le mettra pas dans une situation personnelle insupportable. Pour
cela, il établira parallèlement un plan de financement prévisionnel.
L’entreprise sera en mesure de faire face à ses engagements à court terme après l'acquisition,
en intégrant les nouvelles contraintes nées de la reprise. Le plan de trésorerie permettra de
mettre en évidence, mois par mois, l'équilibre ou le déséquilibre entre encaissements et
décaissements.
RESSOURCES
Dividendes 0 0 0 0
Rembours. CMT 0 357 357 357
Investissements 2 900 2 500 0 0
Variation du BFR 8 542 2 261 1 674 1 890
Rembours. CCA
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TOTAL EMPLOIS 11 442 5 118 2 031 2 247
Dont :
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Le financement par les fonds propres a été réparti entre :
3.000.000 Dhs par apport en compte courant comportant :
-20% pour la construction d’un pont roulant 6T.
-21.66% pour la construction d'un atelier de peinture.
-58.33% pour l’achat d’une Grue.
1.000.000 Dhs par l’autofinancement ‘concernant le Pont roulant 10 T’
Le financement par le crédit bancaire a été réparti comme suit :
2.500.000 Dhs par un CMT : ‘concernant la Construction du siège
administratif ‘
Conclusion
Vu l'importance qu'elles occupent dans l'économie et particulièrement dans le tissu industriel
surtout dans un pays en voie de développement comme le Maroc, Les PME largement
répandues d'après les études et les constatations souffrent beaucoup plus de faiblesses et
ceux pour plusieurs raisons, soit internes, c'est à dire propres à l'entreprise, soit externes liées
à son environnement.
Ici au Maroc, l'expérience de promotion des PME est très récente, dans ces dernières
décennies que les autorités Marocaines l'ont optée pour résoudre les problèmes socio-
économiques (Chômage- l'exode rural...).
Alors, il faut encourager les PME, cependant le principal obstacle qui entrave son
développement reste le problème de financement, soit par la faiblesse des moyens de
financement, soit par la complexité des procédures à suivre pour octroyer des crédits.
Malgré les efforts menés par les organismes nationaux et internationaux pour préparer un
climat favorable aux PME, il reste beaucoup à faire de la part de l'Etat et de la part des
bailleurs des fonds tant que les PME réclament une assistance financière accrue,
l'assouplissement des procédures et la diversification des techniques bancaires.
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La question qui se pose est : comment peut-on développer la création d’entreprises et la
constitution de PME performantes bien intégrés dans un système productif ?
La charte de la PME semble être un cadre propice pour répondre à cette question. Mais son
application optimale reste tributaire de la volonté politique et de l’interprétation qu’on fait de ses
dispositions
La PME doit faire face à une compétitivité multidimensionnelle impliquant toutes ses
fonctions et domaines d'activités. Elle doit s'organiser pour mieux agir, exploiter
rationnellement ses ressources, diffuser à grande échelle ses produits, anticiper le
comportement des différents intervenants et faire défendre ses intérêts dans le but de
continuer à assurer son existence.
Bibliographie
Thèses et mémoires:
-El Amrani Mohammed Thèse 2007 « l'incidence de la fiscalité sur le choix des moyens de
financement de l'investissement de la PME» Page 40,41
-El Amrani Mohammed Thèse 2007 « l'incidence de la fiscalité sur le choix des moyens de
financement de l'investissement de la PME» Page 40
Les ouvrages :
-Pierre Battini « Capital risque : les règles du jeu » .Les Editions d’Organisation.1987.
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- J. Pierre, P. Navat, P. Rambourg « Finance d'entreprise, finance de marché » édition
1994.
-Charte de la PME/PMI DE 2002 Dahir n° 1-02-188 du 12joumada I 1423 (23 juillet 2002)
B.O n°5036 du 15/09/2002
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