Rapport Final Mehdi Behri

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Remerciement

Nous adressons nos remerciements A tous le corps professoral :

Ils ont été pour nous, une famille accueillante et bienveillante.


Espérant nous qu’ils trouvent ici l’expression de notre sincère
gratitude et notre profonde reconnaissance.

Et nous remercions particulièrement :

Madame Guelzim Souad, notre encadrante, pour les efforts, les


conseils et les directifs qui nous ont accordé.

Aussi que nous remercions les membres des jurys pour leur écoute et
collaboration.

Ainsi qu’il est de notre devoir de présenter nos sincères sentiments à


toutes personnes ayant aidé à la réalisation de ce travail, surtout Mr
Ait Mbarek Hicham le directeur financier de la société INTEX
COMPAGNIE qui nous a aidés à la réalisation de notre enquête.

Listes des abreviations

6
AMAPPE : L’Association marocaine d’appui et de promotion de la petite entreprise
AMSSF : l’Association Marocaine de Solidarité Sans Frontières.
AMSED : l’Association Marocaine de Solidarité et de Développement
ANPME : Agence National Pour la promotion de la Petite et Moyenne Entreprises.
BCP : Banque centrale populaire.
BEI : Banque européenne d'investissement
BO : Bulletin Officiel.
BTP : Bâtiment et Travaux Public.
C.A : Le Conseil d’Administration.
CAF : la capacité d'autofinancement
CCG : la Caisse Centrale de Garantie
CCI : Chambre de commerce et d’industrie.
C.E : La Comité d’Exécution.
CGEM : La Confédération Générale des Entreprises Marocaines.
CMCC : crédit de mobilisation de créances commerciales
CMC : Le Centre Marocain de Conjoncture.
CNJA : Le Conseil National de la Jeunesse et L’avenir.
CNSS : La Caisse Nationale de Sécurité Sociale.
CRI : Centre Régional d’investissement.
DTR : Diagnostic Technologique Réseau
EME : Le centre Euro Maroc Entreprise
ESPOD : L’association Espace Point Départ
FAJEM : La Fédération Des Associations Des Jeunes Entrepreneurs Du Maroc.
GPBM : Groupement professionnel des banques
NAED : NorthAfrica Entreprise Développement
ME : Moyenne Entreprise.
ODI : L’office Pour Le Développement Industriel.
OFPPT : L’Office de la Formation Professionnelle et la Promotion du Travail.
PBE : Prêts bancaires aux entreprises
PE : Petite Entreprise.
PME : Petite et Moyenne Entreprise.
PTR : La prestation technologique réseau
PMI : Petite et Moyenne Industrie.
RDT : Le Réseau de Diffusion Technologique
SFI : la Société Financière Internationale.
TPE : Très Petite Entreprise.

INTRODUCTION 

6
PARTIE I : PRESENTION DE LA PETITE ET MOYENNE ENTREPRISE
MAROCAINE……………………………..:P 4

CHAPITRE I : Définitions et participation de la Petite et Moyenne Entreprise marocaine à


la
croissanceéconomique…………………………………………………………………………
………………….………………….. :P 5

Section 1-Définition et Image de la Petite et Moyenne Entreprise marocaine:


……………………..:P 5

Section 2 –L’importance des petites et moyennes entreprises dans l’économie nationale :


……..….:P8

Section 3 - Répartition des PME par branche d'activité


économique………………………………………. :P 9

Section 4 - La répartition sectorielle et géographique des petites et moyennes entreprises :


….. :P10

CHAPITRE II : Management des petites et moyennes entreprises, et profil général des


dirigeants :P11

Section 1 : Direction de la petite et moyenne entreprise


…………………………………………………………….. :P11

Section 2 : Management des petites


entreprises…………………………………………………………………………. :P11

Section 3 : Management des moyennes


entreprises…………………………………………………………………… :P12

Section 4 : Profil général des créateurs


d’entreprises…………………………………………………………………. :P14

Section 5 : Flexibilité et personnalisation de


l’exercice………………………………………………………………….P16

CHAPITRE III: Les institutions de soutien et d’aide de la


PME…………………………………………………………P16

Section 1 : Les organismes


publics…………………………………………………………………………………………
…….P16

A-Le Conseil National de la Jeunesse et L’avenir (CNJA)


………………………………………………………………P17

6
B-L’office Pour Le Développement Industriel (ODI)
…………………………………………………………………….P17

C-L’Agence Nationale pour la Promotion de la Petite et Moyenne Entreprise (ANPME)


………………P17

D-Les Centres Régionaux d’Investissement (CRI)


…………………………………………………………………………P20

E-L’Office de la Formation Professionnelle et la Promotion du Travail (OFPPT)


…………………………….P21

F-Les Chambres du Commerce et d’Industrie (CCI)


……………………………………………………………………….P21

Section 2 : Les organismes relevant de la coopération


internationale…………………………………………..P21

A- La Délégation De La Commission
Européenne………………………………………………………………….P22

B-

L’USAID………………………………………………………………………………………
……………………………………..P22

C- La Banque
Mondiale………………………………………………………………………………………
…………………P22

Section 3 : Les Associations De


Promoteurs……………………………………………………………………………………
P22

A- L’association Espace Point Départ (ESPOD) …..


………………………………………………………………...P23

B- La Federation Des Associations Des Jeunes Entrepreneurs Du Maroc (FAJEM)


……………….P23

C- Le Syndicat National De La PME/PMI Et Des Jeunes


Entrepreneurs…………………………………P23

D- La Fédération DES PME/PMI de la


CGEM………………………………………………………………………….P23

Section 4 : Les Organismes Bancaires Et Financiers…………………………………………


…………………………..P 23

6
A- Les
banques………………………………………………………………………………………
…………………………P24

B- Les sociétés de capital-risque ct De capital-


développement……………………………………….P24

C- Les établissements de
garantie…………………………………………………………………………………….P24

D- Les sociétés de cautionnement


mutuel……………………………………………………………………………P24

Section 5 : Les Associations Du


Microcrédit…………………………………………………………………………………….
P25

Section 6 : Les autres organismes d’appui A La PME


…………………………………………………………………….P25

A- La fondation banque populaire pour la création Des


PME……………………………………………….P25

B- Le Réseau de Diffusion Technologique (RDT)


……………………………………………………………………P26

C- L’Association marocaine d’appui et de promotion de la petite entreprise (AMAPPE)


………P 27

CHAPITRE IV: Les contraintes au développement Des


PME…………………………………………………………..P27

Section 1- Les contraintes


financières……………………………………………………………………………………
…….P27

Section 2- Les obstacles d'ordre législatif, administratif et


judiciaire…………………………………………….P28

A- Le droit des
sociétés……………………………………………………………………………
…………………….P28

B- Le Code des douanes


……………………………………………………………………………………………
………….P29

6
C- La législation comptable et fiscale
……………………………………………………………………………………P29

D- Les procédures administratives et


judiciaires……………………………………………………………………P29

Section 3-Les contraintes propres à la gestion des


PME…………………………………………………………………P31

DEUXIEMME PARTIE :LES MODALITES DE FINANCEMENT DES PME AU


MAROC…………………………….P32

Chapitre I : Le financement interne des


PME………………………………………………………………………………...P33

Section 1 -
L'Autofinancement……………………………………………………………………………
………………………….P33

A- Les Notion de l'autofinancement


………………………………………………………………………………………P33

B- Les Avantages et Inconvénients de


l'autofinancement………………………………………………………P34

I- Les
Avantages……………………………………………………………………………………
……………………………….P34

II- Les inconvénients :


…………………………………………………………………………………………………
………P35

Section2-les cessions d'élément d'actif


…………………………………………………………………………………………P36

Section 3-le recours aux


associes………………………………………………………………………………………
……………P36

A-L ‘augmentation du capital


…………………………………………………………………………………………………
……..P36

I- L'augmentation de capital par apport en numéraire…………….


………………………………………….P37

6
II- L'augmentation de capital par apport en nature
……………………………………………………………..P38

III- L'augmentation de capital par conversion de


dette……………………………………………………………P38

B- Les apports en compte courant


d’associés………………………………………………………………………………..P38

chapitre2 : Le financement externe des


PME…………………………………………………………………………………P39

Section1-le financement
bancaire………………………………………………………………………………………
…………..P40

A- Les crédits à court


terme………………………………………………………………………………
………..P40

B- Les crédits à moyen et long


terme……………………………………………………………………..P41

Section 2- Autres moyens de financement…………………………..


…………………………………………………………P43

A- le crédit-bail ou leasing :
…………………………………………………………………………………………………
.P43

I- Les avantages du crédit-bail


…………………………………………………………………………………………….P44

II- Les inconvénients du crédit-


bail……………………………………………………………………………………………
……P44

B- Le
financemeninterentreprises……………………………………………………………………
……………………..P44

C- le financement via le marché


boursier………………………………………………………………………………P45

TROISIEMME PARTIE : Cas pratique « INTEX


COMPAGNIE »……………………………………………………………P48

6
Chapitre I- Présentation de la société INTEX COMPAGNIE
…………………………………………………………...P49

Chapitre II- Le montage financier par société INTEX COMPAGNIE :


………………………………………………..P50

Conclusion

Bibliographie

INTRODUCTION GENERALE

6
A l’avènement de l’indépendance, le Maroc ne disposait que de petits
promoteurs qui s’activaient dans les secteurs traditionnels comme le petit
commerce et l’artisanat.
A cette période on ne s’est guère préoccupé de prospecter et d’encourager les
créateurs d’entreprises modernes.
En effet, l’Etat prenait en charge pratiquement tout : son économie, son
agriculture, son commerce extérieur, son industrie, son tourisme,…C’est ainsi
qu’on a créé des entreprises à capitaux publics qui ont d’ailleurs constitué des
«écoles» d’apprentissage pour les différents ingénieurs, techniciens et
gestionnaires marocains qui étaient peu nombreux et qu’on arrivait bon gré
malgré à former au fur et à mesure de la progression de l’instruction .
Cette orientation pourrait s’expliquer par les contraintes de l’analphabétisme
dont le taux s’élevait à plus de 90 % et probablement par des considérations
idéologiques.

En générale les PME constituent la base du tissu économique du Maroc.


Numériquement de loin les plus nombreuses, elles participent de manière
positive à la croissance économique, à la création d'emplois et au
développement régional et local. Néanmoins, leur contribution reste largement
en delà des potentialités que cette catégorie d'entreprises peut faire valoir.

La PME, toute entreprise gérée et/ou administrée directement par les


personnes physiques qui en sont les propriétaires, copropriétaires ou
actionnaires, et qui n'est pas détenue à plus de 25% du capital ou des droits de
vote par une entreprise ou conjointement par plusieurs entreprises ne
correspondant pas à la définition de la PME.

6
PREMIERE PARTIE :
CHAPITRE I : Définitions et participation de la Petite et Moyenne Entreprise
marocaine à la croissance économique.

Section 1-Définition et Image de la Petite et Moyenne Entreprise marocaine:

Les critères utilisés pour définir une PME varient beaucoup, les plus couramment utilisés
étant les plus facilement mesurables, soit le chiffre d’affaires, le profit, la valeur des actifs,
le nombre des employés (Julien, 2005)1. De tous ces critères, seul le nombre d’employés
peut être vérifié avec une grande certitude, mais il demeure très relatif, compte tenu de la
croissance de la sous-traitance. De plus, il ne permet pas de distinguer les entreprises très
automatisées de celles qui le sont peu. Ainsi, une entreprise très automatisée qui utilise
beaucoup la sous-traitance pourra être classée comme une PME parce qu’elle emploie moins
de 250 employés, mais produire beaucoup plus que sa concurrente voisine qui n’est pas
automatisée, n’utilise pas de sous-traitants et emploie 5 000 personnes.

Une définition claire de la PME marocaine s’imposant à tout le monde est indispensable
pour cerner cette entité spécifique et en étudier les caractéristiques.
Une politique crédible de développement de la PME ne peut se concevoir sans ce préalable.
Or, le concept de la PME est un concept relativement flou à cause de la grande hétérogénéité
qui le caractérise.

Des classifications basées sur des critères quantitatifs comme le nombre des salariés, le
chiffre d’affaires ou le montant des actifs ont été proposées. Ces classifications, bien

1
  Cette définition incluse dans l’ouvrage : Management des PME de LOUIS JACQUES FILION (HEC Montréal) page 4

6
qu’adoptées par plusieurs pays, peuvent avoir des limites .En effet, elles ne permettent pas
de différencier les entreprises très capitalisées et celles utilisant surtout de la main d’œuvre.
Pour lever cette difficulté, on a été amené à ajouter au nombre de salariés et le chiffre
d’affaires ou le montant des actifs; une différenciation par secteur de fabrication ou secteur
commercial.

La fédération des PME /PMI de la CGEM, a également proposé une définition utilisant
plusieurs critères quantitatifs. Ainsi toute PME / PMI doit employer un effectif stable de 5 à
200 personnes, totaliser un actif net inférieur à 15 millions de dirhams pour un chiffre
d’affaires ne dépassant pas les 50 millions de dirhams. Autre critère clé : le capital ne doit
pas être détenu au-delà de 15 % par un groupe. L’objectif étant d’écarter les filiales des
grands groupes qui bénéficient des synergies des maisons mères.

En 1999, une définition basée sur des critères quantitatifs et qualitatifs a été proposée par
le groupe de réflexion initié par le gouvernement et chargé de définir une stratégie pour le
développement de la PME :

Les critères quantitatifs utilisés sont l’effectif, le chiffre d’affaires et le total bilan :

-Effectif Inférieur à Inférieur à Inférieur à


25 personnes 100 personnes 200 personnes
-Chiffre d'affaire Inférieur à Inférieur à Inférieur à
5 MDH 25MDH 50 MDH
-Total Bilan Inférieur à Inférieur à Inférieur à
5 MDH 15 MDH 30 MDH

Lorsqu’il s’agit d’une PME que détient directement ou indirectement plus de 25 % du


capital ou des droits de vote dans une ou plusieurs entreprises 2, il est fait addition des
effectifs permanents et des chiffres d’affaires annuels hors taxe ou des totaux des bilans
annuels de la dite PME et des autres entreprises précitées, sans toutefois que le total de
chacun des critères ne dépasse les seuils fixés suscités .
Cette définition vise l’uniformité du concept PME et sert de base pour définir les entreprises
éligibles au traitement spécifique prévu dans le cadre de la politique de promotion de la
PME.

2
Charte de la PME/PMI DE 2002 Dahir n° 1-02-188 du 12joumada I 1423 (23 juillet 2002) B.O n°5036 du 15/09/2002

6
Les Ministères de l’Industrie et du Commerce, Finances, Agence nationale pour la
promotion des PME (ANPME), Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM)
ont planché sur une nouvelle définition de la PME3 : «Seul le critère du chiffre d'affaires a
été retenu ».

Une disposition faisant partie des mesures prévues par le pacte national pour
l’Emergence industrielle dédiés à l’amélioration de la compétitivité de la PME. Désormais,
la version finale de la nouvelle définition de la PME tient compte du seul critère du chiffre
d’affaires et fait abstraction du nombre de ses employés. Le document final définit trois
types d’entreprises: la très petite entreprise (moins de 3 millions de DH), la petite entreprise
(entre 3 et 10 millions de DH) et la petite et moyenne entreprise (entre 10 et 175 millions de
DH).

Rappelons que la CGEM avait proposé une fourchette entre 175 et 200 millions de DH
pour se rapprocher des standards des banques. «Nous avons opté pour une définition
simplifiée et modulable, qui tient compte uniquement du chiffre d’affaires», explique
Salaheddine Kadmiri, président de la commission PME/CGEM....

L’objectif de la définition de la PME est double. «Il s’agit de définir les types
d’entreprises concernées par les plans de soutien gouvernementaux tels qu’Imtiaz,
Moussanada et autres fonds d’appui et de financement des PME», déclare le président de la
commission.

La démarche a également pour objectif d’améliorer et d’harmoniser les études statistiques


relatives aux PME. Ainsi, les pouvoirs publics et les chercheurs pourront faire des
projections plus objectives et déterminer, par exemple, le ou les secteurs devant bénéficier
de programmes de soutien en cas de conjoncture défavorable.gg

De l’avis du patronat, l’intégration du critère du nombre d’emplois (moins de 200


salariés) n’est pas objective. En effet «une entreprise peut employer, par exemple, 300
personnes et rester une PME. Par conséquent, le nombre de salariés ne fait pas forcément
d’une société une grande entreprise», précise Kadmiri.

Pour le président de la Commission PME/CGEM, «la version finale constitue une


avancée importante». Elle élargit l’assiette des bénéficiaires des différents programmes
gouvernementaux, inscrits dans le plan Emergence et visant l’amélioration de la
compétitivité des PME.

Il s’agit d’Imtiaz et Moussanada, le fonds de garantie pour l’investissement en fonds


propres, le fonds publics-privés de capital-investissement, le fonds d’appui à l’exportation.

3
 L’économiste Édition N° 3456 du 2011/01/31

6
La question de la définition des PME reste un sujet délicat car elle implique à la fois des
dépenses budgétaires et fiscales.

Selon les estimations obtenues auprès de la CGEM, 60.000 entreprises, soit 60% des
sociétés immatriculées, sont des TPE, tandis que le nombre de PME ne dépasse guère les
5.000.Une fois validée par le ministère des Finances, l’ANPME, la Commission
PME/CGEM devront mettre en place un plan de communication autour de la version finale
de la définition de la PME. Quant aux petites entreprises et aux TPE, la communication
reviendra également aux chambres de commerce, d’agriculture et de pêches maritimes.

Section 2 –L’importance des petites et moyennes entreprises dans l’économie


nationale

Toutes les sources d’informations statistiques confirment la prépondérance de la PME


dans le tissu productif national.

En examinant le fichier des patentes, le nombre des entreprises patentées est de 392300
en 1988; 99.6 % de ces entreprises sont des unités de moins de 50 salariés. Au sein de ces
PME 63 % relèvent de l’informel. En 1995, le nombre d’entreprises est estimé à 527500,
soit une progression de 135200 dont la très grande majorité serait constituée de PME.
Selon les données fiscales, rapportées par la direction de la statistique, il y a en 1995, 42600
entreprises dont 92 % sont des PME; les PME étant définies comme des unités réalisant un
chiffre d’affaires annuel inférieur à 10 millions de dirhams. Le ministère de l’industrie et du
commerce évalue le nombre des PMI à 6100 sur un total de 6600 unités industrielles, soit
92.4 % (chiffres de 1998).

Rappelons que la PMI est l’entreprise qui emploie moins de 200 salariés, selon le
ministère de l’industrie. Ainsi, le tissu économique marocain est constitué à plus de 92 %
par des petites et moyennes entreprises.

Au niveau de création des emplois les PMI ont créé 94489 emplois, soit 54.1% de
l’ensemble des emplois générés dans les branches industrielles.

Le Centre Marocain de Conjoncture (CMC) note que la production des PMI a été plus
soutenue que celle de l’ensemble des entreprises industrielles sur cette période. Elle a en
effet progressé de +12.7 % pour la PMI et de+11.3 % pour l’ensemble de la production
industrielle. Malgré ces progrès, la contribution à l’économie des PMI, qui représentent 92
% du parc industriel, reste inférieure à celle des grandes entreprises, lesquelles ne

6
représentent que 8 %. En effet, selon les données du ministère de l’industrie de 1998, les
emplois dans les PMI ne représentent qu’un effectif de 48 % et une masse salariale de 46 %
dans l’ensemble de l’industrie.

De même, la PMI ne participe qu’à hauteur de 48 % du chiffre d’affaires et de 39 % de la


valeur ajoutée industrielle. 35 % seulement des exportations industrielles relèvent des PMI.
Par ailleurs et selon les derniers chiffres donnés par la CNSS (2003), le nombre des emplois
dans les PME, tous secteurs confondues, représentent environ 55 %. Cependant toutes les
sources s’accordent à dire que les PME ne contribuent au PIB qu’à hauteur de 10 %.

Section 3 - Répartition des PME par branche d'activité économique

Selon la direction des statistiques4 et en termes de nombre d'entreprises, le tissu des PME
est composé d'abord par les activités de commerce et réparations, cette branche représente la
grande part pour 30%, suivie par les activités de l'immobilier et services aux entreprises pour
22%, ensuite des industries manufacturières pour 15%.

4
Synthèse : Direction de la politique économique générale «  les PME au Maroc éclairage et propositions »

6
la
Repartition des PME par branches d'activites
économique
1% 1%

10%
15% Agriculture,chasse et peche
Industries extractives
Indriesstries manufacturières
BTP
Commerce et reparations
22% Hotelerie et restauration
11% Transports et communication
Activités financieres
Immobilier, location et S/ces
rendus aux entreprises
Autres S/ces

2%
4%

4%
30%

direction de statistique année d’enquête 2005

Malgré leur part de 15% dans la population des PME, Les industries manufacturières
génèrent la plus grande valeur ajoutée avec une contribution de 37%. Elles sont suivies des
activités de commerce et réparations (19%) et de l'immobilier et services aux entreprises
(13%).

Section 4 - La répartition sectorielle et géographique des petites et moyennes


entreprises

La répartition des PME se caractérise par son inégalité aussi bien au niveau sectoriel que
géographique. Ainsi, les PME sont très fortement concentrées dans les activités
commerciales et de services.

Si 72% des PME travaillent dans le secteur tertiaire et 27% dans le secteur secondaire, on
peut considérer que le développement du secteur tertiaire au Maroc suit la tendance générale
observée au cours de l'évolution des pays industrialisés.
1% seulement exerce dans le secteur primaire. Cela tient sans doute au fait, pour des raisons
culturelles et individualistes, que la constitution de société au sens formel du terme n'est pas
encore enracinée dans les mœurs rurales.

6
Les données de la Direction des statistiques de 2006, révèlent que sur les 70000 PME
recensées en 2005 :

- le Grand Casablanca regroupe 40% des PME-PMI,


-Tanger-Tétouan 10%,
- Rabat-Salé-Khémisset 8%,
- Meknès-Fès 9%
-Les 33% restants se répartissent sur les 14 dernières régions.

Chart Title
Grand Casablanca 40% Meknes-fes 9% Rabat -Salé-Khemissat 8%
Tanger-Tetouan
33% 10% Le reste du royaume 33%

40%

8%
9%
10%

Depuis le découpage administratif de 1997, le Maroc est divisé en seize régions dites économiques.

Ainsi, près de la moitié des établissements œuvrant dans le secteur industriel, commercial
et des services est implantée dans la région du Grand Casablanca qui représente également la
part prépondérante dans la majorité des grandeurs économiques relatives à ces secteurs.
L'examen de la faible répartition des PME par région économique s'explique par la
persistance de grandes inégalités inter et intra régionales.

Pour réduire donc les inégalités sociales, relancer la croissance et créer du travail, il faut
mettre en place une politique d'aménagement du territoire qui incite à la délocalisation des
entreprises et une stratégie qui favorise l'investissement et incite les PME à se regrouper
pour constituer des grappes.

CHAPITRE II : Management des petites et moyennes entreprises, et profil


général des dirigeants

6
Section 1 : Direction de la petite et moyenne entreprise 5

La direction d’une entreprise réfère à sa conduite, au fait de mener, de diriger, de


commander, de gouverner, de guider, de fournir les orientations stratégiques et de prendre
les décisions à portée stratégique. La direction d’une PME renvoie au dirigeant principal de
l’entreprise, qui est généralement son propriétaire, celui qui détient la majorité des actions et
le pouvoir de décision. Elle renvoie tant au dirigeant principal qu’à ses proches
collaborateurs qui occupent des postes de direction et qui peuvent entraîner leur équipe vers
telle ou telle direction donnée.

Section 2 : Management des (PE) petites entreprises 6

Pour exploiter son entreprise et atteindre ses objectifs, un propriétaire-dirigeant de PE


doit maintenir des relations avec des professionnels externes, surtout des avocats et des
comptables, et avec certaines agences gouvernementales, soit pour obtenir du financement
ou de l’aide pour des activités, par exemple des activités liées à l’exportation.

Le propriétaire-dirigeant maintien des relations personnelles avec certains fournisseurs et


avec des clients, ainsi qu’avec les milieux dans lesquels il évolue. Un grand nombre de
petites entreprises sont bien intégrées dans les tissus sociaux de leur environnement.
Certaines fournissent même des ressources qui contribuent de toutes sortes de façons à la vie
des milieux.

Cette figure représente l’organigramme type d’une petite entreprise. On y constate que le
propriétaire-dirigeant entretient une relation directe de proximité avec les clients, les
fournisseurs, les employés et les différents partenaires financiers. Très souvent, il conserve
5
Management des PME de « LOUIS JACQUES FILION » page N° 6

6
Management des PME de « LOUIS JACQUES FILION » page N°9

6
un mentor avec lequel il travaille depuis un certain temps, parfois même depuis qu’il a son
projet de création ou d’acquisition de l’entreprise. Parfois, avant même de créer ou
d’acquérir l’entreprise, il se sera doté d’un groupe conseil, composé de quelques personnes
qu’il réunira quelques fois par année afin de discuter de son plan stratégique et de le mettre à
jour.

L’organigramme d’une PE montre une personne orchestre qui doit continuellement


communiquer avec un grand nombre de parties prenantes (stakeholders).

Section 3 : Management des (ME) moyennes entreprises

Les ME sont des entreprises qui ont vécu ou qui sont en train de vivre une certaine
croissance, elles constituent une petite proportion des PME, car la majorité des entreprises
demeurent petites. Les ME ont été ou sont encore dirigées par un propriétaire-dirigeant axé
sur la croissance. Elles exigent des degrés plus sophistiqués de management.

Le propriétaire-dirigeant y est très souvent un entrepreneur qui aime développer des


produits, des marchés ou des façons de faire nouvelles. Il a appris à déléguer et il délègue de
nombreuses tâches à ses facilitateurs set aux autres employés, ce qui implique une bonne
capacité à concevoir et à inter relié des tâches. Un grand nombre de ces dirigeants ont
développé une pensée projective bien articulée, qui leur permet de concevoir et de partager
leurs visions de ce qu’ils veulent faire.

Les ME emploient entre 50 et 250 employés. Elles sont constamment données comme
modèles à suivre pour dynamiser le développement des organisations, en particulier celui
des grandes entreprises.

Nous pouvons voir dans l’organigramme faisant l’objet de « la figure 2 » que la gestion
stratégique des ME est souvent assumée par un conseil d’administration (CA), lequel peut
comprendre plusieurs comités (comité de stratégie, comité de l’exportation, comité de
recrutement, comité de vérification et autres). Les partenaires financiers sont souvent
membres du CA et y jouent un rôle actif.
Le comité exécutif (CE) se réunit plus fréquemment et travaille à concevoir la mise en
œuvre des stratégies élaborées au CA.

6
Alors lorsque nous parlons de management des PME, nous faisons référence tout autant à
des propriétaires-dirigeants uniques qu’à des équipes de direction. Dans les entreprises
technologiques, nous parlons essentiellement d’équipes entrepreneuriales. Cela est
particulièrement vrai dans la haute technologie, où les nouvelles entreprises sont presque
toutes issues de partenariats les propriétaires-dirigeants de PME entretiennent des relations
nombreuses avec des réseaux à signaux forts7, c’est-à-dire des réseaux habituels de
dirigeants, soit des associations de dirigeants d’entreprises, des Chambres de commerce et
d’autres associations dont ils sont membres et dans lesquelles ils s’investissent souvent
activement.

Section 4 : Profil général des créateurs d’entreprises

Il ne suffit pas de créer une entreprise, mais il faut savoir la pérenniser et la faire
prospérer. Chaque investisseur doit mettre toutes les chances de son côté avant de se lancer
dans cette œuvre très sensible. Par conséquent il doit, au préalable, voir si les conditions qui
favorisent ses chances sont rassemblées :

7
Définition selon « Borges, Simard et Fillion » Chaire d’entrepreneuriat Rogers en 2005 Montréal

6
S’assurer de la faisabilité du projet en trouvant l’idée de création, qui doit être une
réponse à une attente non satisfaite ou à un problème constaté et qui doit être
susceptible de passer du stade de l’idée au stade de projet réalisé.

Savoir dégager les grands axes en déterminant les objectifs, les moyens et les ressources
humaines pour y parvenir.

Se préparer au nouveau métier du chef d’entreprise :

 En mesurant l’impact de ce changement sur sa vie personnelle et familiale.

 En évaluant les dépenses nécessaires au lancement de son entreprise


(déplacements, formalités, recherche d’informations, contacts, … etc.).

 En estimant le capital nécessaire et le meilleur montage possible en comparant


les ressources et les conditions de financement les plus adaptées à ses besoins.

 En anticipant sur les besoins financiers au cours de démarrage de son activité.

 En faisant sa propre évaluation, on doit considérer ses forces, ses faiblesses et les
qualités dont on est doté; le savoir- faire, le professionnalisme, l’esprit
d’initiative, la capacité de gérer les hommes, d’investir, de fixer les objectifs, de
négocier….. Il va sans dire que toutes ces qualités ne peuvent être guère de
l’apanage d’une seule personne, mais elles sont plus ou moins nécessaires en
fonction des projets.

Le promoteur doit évaluer le degré d’adéquation entre sa formation et les exigences de sa


nouvelle fonction et éventuellement envisager un complément nécessaire dans ce domaine.
En fait, ce qu’il faut, c’est la cohérence entre le créateur et le projet qu’il porte. La création
d’entreprise est donc une œuvre de longue haleine, très complexe, très astreignante et surtout
très sélective; d’où l’importance du profil du promoteur pour la réussite de tel ou tel projet.

Ce profil que nous essaierons de dégager à travers le résultat de l’enquête que nous avons
effectuée auprès d’un échantillon de jeunes créateurs de 100 PME choisies à partir des
fichiers de la CNSS au hasard, selon la méthode des quotas pour leur répartition
géographique prenant en compte l’ampleur de la création d’entreprises dans chaque région.

Section 5 : Flexibilité et personnalisation de l’exercice

Partant des idées citées dans la section précédente on peut ajouter parallèlement que le
management des PME est un management personnalisé et un management « de proximité »,
et ce qu’elles soient dirigées par une seule personne ou par plusieurs partenaires.
En réalité, le fait que la personne qui dirige une PME en soit aussi le propriétaire et qu’elle
soit sur place confère à cette entreprise beaucoup de flexibilité et de rapidité dans les prises

6
de décision. Certains ont qualifié cette gestion de gestion instantanée, du fait qu’une PME
peut s’ajuster très rapidement, ce qui n’est pas le cas d’une grande entreprise.

On trouvera au tableau 2 quelques caractéristiques et compétences liées à l’exercice du


métier de dirigeant de PME. En fait, ce métier comporte des composantes beaucoup plus
complexes qu’il n’y paraît à première vue. On peut voir que les dirigeants de PME, quelle
que soit la dimension de l’entreprise, fonctionnent généralement à partir d’un métier qu’ils
ont exercé et auquel viennent se superposer des métiers connexes qui comprennent des
activités d’affaires, des activités entrepreneuriales ainsi que des activités opérationnelles et
stratégiques. Finalement, c’est la superposition de différentes compétences de management
d’entreprise à une compétence de base qui semble caractériser le métier de propriétaire
dirigeant de PME.

Source : Management des PME de LOUIS JACQUES FILION page 13

CHAPITRE III: Les institutions de soutien et d’aide de la PME

6
Section 1 : Les organismes publics.

Plusieurs ministères disposent de départements dont l’activité est totalement ou


partiellement dédiée à l’entreprise notamment à la PME et à son soutien .On peut citer les
ministères en charge l’industrie, du commerce, des finances et de l’économie, le ministère de
l’intérieur et les différentes divisions économiques et sociales des provinces et des
préfectures, les ministères en charge de l’enseignement supérieur, technique et
professionnel,….etc.
D’autres organismes publics ont été mis en place pour développer l’investissement, lutté
contre le chômage, promouvoir la formation professionnelle...etc... Ces organismes dont les
vocations principales sont à priori différentes ont des activités qui peuvent retentir sur la
PME de façon directe ou indirecte, à cet égard on peut citer :

A- Le Conseil National de la Jeunesse et L’avenir (CNJA) :

Le CNJA a été créé par SM le roi Hassan II par le dahir portant loi n° 1-90- 140 du 20
février 1991. Sa mission, comme elle a été précisée par le discours l’instituant, « est d’aider
les pouvoirs publics par ses enquêtes et réflexions, avis et propositions, à définir et appliquer
dans la concertation la politique qui sera conduite pour la jeunesse et l’avenir de la nation ».

-Cette mission, comme l’indique le dahir de création, peut se résumer en trois grands axes :

 procéder à la collecte des données relatives à l’emploi, à travers le recensement des


jeunes et la constitution d’une banque d’informations nationale sur les projets.
 contribuer par ses réflexions, avis, enquêtes, à orienter la politique de l’emploi au
Maroc vers la mise en place d’un cadre incitatif et d’un environnement favorable à la
création d’entreprises,
 proposer les réformes nécessaires dans l’optique de l’insertion socioprofessionnelle
des jeunes.

B- L’office Pour Le Développement Industriel (ODI) :

Sa mission consistait en la promotion des investissements et l’assistance à la petite et


moyenne entreprise. Cette assistance se résumait en quatre points :

 L’accueil, l’information et le conseil aux investisseurs.


 La participation à l’étude de faisabilité des projets.
 L’élaboration d’études sectorielles.
 L’identification des opportunités d’investissement. 

6
Cependant peu de PME et peu de créateurs potentiels d’entreprises ont recouru à ses
services probablement à cause d’une mauvaise connaissance de ses prestations et à cause de
la rémunération de ses services qui sont devenus payants pendant les dernières années de son
existence. En effet cette dernière a été dernièrement absorbée par l’Agence Nationale pour la
Promotion de la petite et moyenne entreprise.
En effet cette dernière a été dernièrement absorbée par l’Agence Nationale pour la
Promotion de la petite et moyenne entreprise.

C- L’Agence Nationale pour la Promotion de la Petite et Moyenne Entreprise


(ANPME) :

Son travail sera centré sur la mise en œuvre de la politique de l’Etat concernant la
promotion des PME, sur le suivi et le contrôle des procédures, sur l’information et la
formation en faveur de la PME. Plus précisément, l’ANPME est chargée, comme le stipule
de la charte de la PME de :

 Assister les PME, en relation avec l’administration et les organismes publics


concernés, dans les domaines d’accès aux marchés extérieurs, de l’acquisition de nouvelles
technologies et du développement de l’innovation et de la qualité.

 Promouvoir au profit des PME la prestation de services d’expertise et de formation en


matière de management de l’environnement.

 Entreprendre toute action de sensibilisation, d’information et d’assistance auprès des


administrations, des collectivités et des organismes publics concernés, en vue de promouvoir
et faciliter l’accès des PME aux marchés publics.

 Soutenir et appuyer l’action des PME dans ce domaine.

 Apporter son assistance pour la constitution et le fonctionnement des associations,


groupements et réseaux des PME.

 donner son avis sur les demandes de reconnaissance d’utilité publique présentées par
les associations ayant pour objet de promouvoir la création et le développement des PME.

 entreprendre toute action de sensibilisation, d’information et d’assistance en matière


de simplification et d’allégement des règles juridiques et des procédures administratives
applicables aux PME.

 Diffuser par tous moyens appropriés, la législation et la réglementation applicables


aux PME.

6
 Collecter et diffuser l’information relative au rôle de la PME, à sa contribution à
l’économie nationale et à l’évolution de son activité.

 Suivre et évaluer les actions et les programmes visant la promotion de la PME.

 Établir un rapport annuel sur l’état de la PME. En juin 2004, elle prend le relais du
centre Euro Maroc Entreprise (EME) et devient l’élément central de la mise à niveau par le
conseil et l’assistance et l’aide à l’accès au financement de la mise à niveau des PME.

Des nouveaux programmes de l’ANPME apportent une aide, une expertise pour que
l’entreprise puisse acquérir les procès, dans le but d’améliorer sa productivité8     

Moussanada, Imtiaz, Infitah, Rawaj, Inmaa… Beaucoup d’entreprises ne savent pas


comment s’y retrouver dans cette panoplie de programmes d’aides aux PME. Résultat, ils
restent sous utilisés, les entrepreneurs ne sachant pas à qui cela s’adresse et dans quelles
conditions. Pour ce qui est, tout d’abord, de la définition de la PME, «en l’absence d’un
identifiant unique des entreprises, on sera toujours dans l’approximatif», signale l’Agence
nationale de la PME (ANPME).

Il a été procédé à des benchmark tout en tenant compte de la réalité locale. La décision a
été prise de retenir un seul paramètre, celui du chiffre d’affaires. Cette définition a été
appliquée à l’ensemble des programmes du ministère de l’Industrie. Une PME réalise un
chiffre d’affaires allant jusqu’à 175 millions de dirhams, avec 3 niveaux la très petite, la
petite et la moyenne entreprise. Une définition également partagée avec les banques, le
ministère des finances…etc. L’agence, comme elle le précise, essaie d’établir des
programmes prêts à l’emploi, adaptés à tous les secteurs d’activité et d’établir aussi des
programmes spécifiques attelés aux procès. Par exemple, le secteur textile a son Moussanada
cœur de métier.

Les programmes sont en fait des bonnes pratiques, qui ont fait leurs preuves ailleurs.
Quelle démarche pour s’inscrire dans un programme? Pour Imtiaz, il faut s’adresser à sa
banque. Pour les autres programmes, s’adresser à l’ANPME ou les délégations régionales du
ministère du Commerce et de l’Industrie. La seule garantie est la qualité du projet, le
business plan, la qualité de la personne qui porte le projet.

L’ANPME a défini sa propre grille d’évaluation. Une grande partie concerne la situation
de l’entreprise (sur 30), le projet (sur 50), et l’impact économique et sociale (sur 20). Pour
Imtiaz, un comité public-privé -composé du ministère du commerce, des Finances,
l’ANPME, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) - valide les choix.

8
L’économiste Édition N° 3516 du 2011/04/26

6
Imtiaz vise les entreprises nationales à fort potentiel de croissance qui sont porteuses de
projets de développement et nécessitant un appoint financier pour accéder au crédit bancaire.
Celles qui sont sélectionnées bénéficient d’une prime à l’investissement qui complète le
montage financier de leur projet. Cette prime est de 20% du montant de l’investissement
avec un plafond de 5 millions de DH.

L’objectif est de retenir 50 entreprises par an. Ce sont 33 contrats de croissance signés
d’un investissement total de 666,4 millions de DH, la prime Imtiaz s’élevant à 113,15
millions. Ces contrats ont concerné le secteur du textile/habillement, imprimerie, chimie,
IMME, offshoring, agro-industrie, cuir, artisanat. Ce sont 23 contrats à Casablanca, 3 à
Rabat, 3 à Mohammedia, 1 à Marrakech, 2 à Fès et 1 à Témara
Moussanada, ce sont aujourd’hui 283 PME bénéficiaires pour un objectif de 500.

Il consiste en la mise en place d’un programme d’accompagnement pour la mise à niveau


de la PME à travers l’achat d’expertise et la mise en place de systèmes d’information. Le
programme consiste en une liste de prestations prédéfinies par secteur.

Le programme Infitah qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie Maroc Numérique 2013 a
été présenté mardi aux petites et moyennes entreprises (PME) de la région Fès-Boulemane.

Ce programme qui vise en premier lieu à inciter les PME ainsi que les très petites
entreprises (TPE) à utiliser les technologies de l’information a été présenté à Fès, par la
caravane nationale « Infitah » initiée conjointement par le ministère de l’industrie, du
commerce et des nouvelles Technologies et l’Agence Nationale pour la Promotion de la
Petite et Moyenne Entreprise (ANPME).

Selon l’ANPME, ce projet ambitionne de réduire la fracture numérique et d’accélérer les


réformes en la matière afin de renforcer la compétitivité du Maroc et lui permettre de tirer
profit des opportunités offertes par l’essor de la technologie numérique.

Avec Inmaa, l’objectif est la mise en place autour d’un concept d’usine modèle qui va
combiner des procès et assemblage. Il s’agit d’une impulsion complémentaire aux
programmes déjà existants et massification de l’effort pour une mutualisation des ressources
(experts).
Des représentants d’entreprises passeront 2 jours par mois pendant 6 mois dans l’usine et
apprendront les modules qui améliorent la productivité.

D- Les Centres Régionaux d’Investissement (CRI)

Les CRI interviennent aussi en tant que médiateurs pour trouver des solutions rapides aux
problèmes qui peuvent survenir éventuellement entre l’investisseur et les différentes
administrations notamment les services de la conservation foncière, des impôts, les services
de distribution d’eau et d’électricité, les collectivités locale …etc.

6
Certains CRI ont mis en place des cellules d’accompagnement de la mise à niveau des
entreprises.
Généralement les CRI traitent entièrement les dossiers dans le cadre de la création des
entreprises. Ou alors, à partir d’un dossier unique établi à partir des pièces exigées, le CRI se
chargerait de faire parvenir aux administrations respectivement concernées ces pièces et les
informations nécessaires, après avoir vérifié leur conformité selon les normes en vigueur que
les employés du CRI proposés à cette tâche auraient au préalable maîtrisées.
Le but étant de limiter le nombre d’interlocuteurs et réduire considérablement les délais de
créations d’entreprises.

E- L’Office de la Formation Professionnelle et la Promotion


du Travail (OFPPT)

L’OFPPT est un organisme public dont la principale vocation est de former des jeunes
gens sur le plan théorique et surtout pratique afin de les rendre immédiatement opérationnels
sur le marché du travail. Son champs d’action est vaste puisqu’il va de la formation de
l’ouvrier spécialisé jusqu’ au technicien supérieur. Ce champ s’est encore élargi à la
formation du niveau d’ingénieur d’Etat dans le domaine du textile.

Depuis 1984, une profonde réforme a été mise en œuvre. Elle consiste en une
modernisation des structures, un financement de nouvelles filières, une formation et un
recrutement d’encadreurs de grande qualité.

L’OFPPT assure des formations complémentaires susceptibles de leur permettre de


rendre adéquate leur formation au marché du travail. Il faut également noter le rôle non
négligeable de cet organisme pour la formation continue des adultes grâce à des programmes
adaptés à leurs besoins et à leurs horaires sans oublier qu’il constitue l’un des acteurs
principaux avec l’ANPME du processus de mise à niveau des entreprises. En plus de sa
mission première qui consiste à former et mettre à disposition des entreprises un personnel
qualifié, une autre mission également importante a été assignée à l’OFPPT et a consisté en la
mise en place des cellules d’accompagnement et d’assistance à la création de l’entreprise.

F- Les Chambres du Commerce et d’Industrie (CCI).

Les chambres de commerce et d’industrie sont gérées par des personnes privées élues,
assistées par des cadres permanents. Elles sont réparties sur le territoire national, elles
représentent les différents secteurs économiques et être les animateurs de la vie économique
locale. Ces chambres ont une grande connaissance du tissu économique local et doivent

6
organiser des actions destinées à le renforcer et le développer. Elles peuvent constituer une
tribune efficace pour la défense du secteur privé. La mission principale des CCI est de faire :
 La promotion des idées et des connaissances par la diffusion d’études, d’analyses, de
réflexions sur les secteurs économiques, sur les problèmes de la formation etc.
 la promotion des hommes et des femmes par l’initiation de plusieurs programmes de
formation technique, et de gestion …etc.
 la promotion des entreprises par l’assistance, le conseil et la mise à disposition du
promoteur de toutes les informations nécessaires dans les domaines technique,
commercial, juridique et financier ;
 la promotion des équipements tels que les zones industrielles, les ports.etc.

Section 2 : Les organismes relevant de la coopération internationale

Dans le cadre des relations de coopérations internationale, des structures sont mises en
place pour aider au développement socio-économique du Maroc .Parmi ces organismes, on
peut citer ceux relevant de la Commission Européenne, de l’USAID et de la Banque
Mondiale.

A- La Délégation De La Commission Européenne.

Avant la conférence de Barcelone de 1995, la coopération avec l’Union Européenne s’est


concrétisée pour le Maroc par plusieurs opérations d’aide au développement. Ces opérations
ont concerné tous les domaines pouvant aller de l’éducation de base au grand projet
d’infrastructure en passant par la lutte contre la pollution ou l’appui aux entreprises
nationales …etc. .

B- L’USAID :

L’USAID est un organisme américain d’aide au développement dans les pays du tiers
monde. Ses interventions sont multiples et peuvent être d’ordre social, économique …etc.
On peut citer parmi ses actions l’appui à la santé et à l’éducation des populations mais aussi
des actions visant l’amélioration de l’entreprise et de son environnement. Parmi ses objectifs
on peut citer :

 l’amélioration de la compétitivité des entreprises.


 l’amélioration de l’environnement par des études, enquêtes et prospections … etc.
 le renforcement du rôle des associations professionnelles.
 l’appui au financement notamment à court terme... etc.

C- La Banque Mondiale

La Banque Mondiale, par l’intermédiaire de sa filiale, la Société Financière Internationale


( SFI ), est chargée du développement du secteur privé dans les pays en voie de

6
développement . Le programme « NorthAfrica »Entreprise Développement (NAED) est le
programme par lequel elle apporte son appui au développement des PME au Maroc, en
Algérie et en Egypte en soutenant le développement des marchés et des institutions
essentiels à la croissance des PME. Le budget réservé à ce programme est de 20 millions de
dollars sur 5 ans. Au Maroc, le bureau de la SFI est opérationnel depuis janvier 2003, et le
NAED cible :
l’accès au financement.
Les services d’appui aux entreprises.
L’amélioration de l’environnement des affaires.

Section 3 : Les Associations De Promoteurs.

Toutes les associations de promoteurs ont un fonctionnement similaire .Elles permettent à


leurs adhérents de s’exprimer dans un cadre organisé. Elles constituent des forces de
propositions et de revendications en faveur de la PME et assurent leur encadrement en
termes d’informations, de formation .Ce mode de fonctionnement sera exposé à travers la
présentation de quelques associations pionnières ou importantes.

A- L’association Espace Point Départ (ESPOD) :

C’est une association de jeunes promoteurs qui intervient essentiellement dans


l’accompagnement personnalisé du créateur de la petite entreprise à travers les fonctions
d’accueil, d’information et d’orientation.

B- La Federation Des Associations Des Jeunes Entrepreneurs Du Maroc


(FAJEM) :

La FAJEM a été créée en 1994. Elle regroupait quelques années après son démarrage des
associations de jeunes promoteurs d’une trentaine de villes. Ces associations comprenaient
plus de 1700 adhérents dont plus de 255 femmes.

C- Le Syndicat National De La PME/PMI Et Des Jeunes Entrepreneurs :

Créé en 1996, ce syndicat dispose d’antennes régionales dans quelques villes marocaines.
Il comporte :
-Un bureau national composé de membres élus à l’assemblée générale ;
-Un conseil national composé des membres du bureau national et de représentants
régionaux.
-Des bureaux régionaux.

D- La Fédération DES PME/PMI de la CGEM :

6
La fédération des PME/PMI est plus récente qu’aux associations de PME suscitées. Elle fait
partie des 17 fédérations de la CGEM et en constitue l’une des plus actives .Elle est aussi
l’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics représentant les PME. Sa mission est de
promouvoir les intérêts des PME en faisant des propositions visant à lever les obstacles qui
entravent leur développement.

Section 4 : Les Organismes Bancaires Et Financiers.

Il s’agit des banques, des sociétés du capital-risque et du capital-développement, des


établissements de garantie, des sociétés de cautionnement mutuel, des organismes du
microcrédit …Etc.

A- Les banques.

La plus part des 18 banques du Maroc disposent d’un département dédié à la PME, mais
les plus impliquées dans l’activité PME semblent être la Banque Centrale populaire et
AttijariWafa Bank. La Banque Nationale de Développement Economique a aussi joué un
rôle important notamment en faveur de la PMI. Bank Al Amal et la Caisse Nationale de
Crédit Agricole ont des missions spécifiques et des objectifs précis. Bank Al Amal a pour
vocation l’encouragement du promoteur marocain résident à l’étranger à investir au Maroc
et la Caisse Nationale du Crédit Agricole le développement du monde rural.

B- Les sociétés de capital-risque ct De capital- développement

Le concept de capital-risque a vu le jour aux Etats- Unis d’Amérique. C’est un mode de


financement alternatif qui permet de pallier à l’insuffisance des capitaux propres. Pierre
Battini précise9 : « Le capital-risque est la traduction française de « venture capital » anglo-
saxon. Cette traduction a tendance à mettre l’accent sur l’aspect risque, donc possibilité de
perte, l’expression anglo-saxonne étant plutôt celle du « capital associé à une entreprise
nouvelle », soulignant l’aspect plus dynamique, plus aventurier de l’investissement, plus
optimiste aussi

C- Les établissements de garantie :

Deux établissements de garantie interviennent dans le marché marocain .Il s’agit de la


Caisse Centrale de Garantie (la CCG) qui est un établissement public et Dar Addamane qui
est une institution privée. Elles ont pour mission d’apporter une contribution significative au
financement de l’économie nationale par les garanties qu’elles offrent et qu’elles gèrent.
9
Pierre Battini « Capital risque : les règles du jeu » .Les Editions d’Organisation.1987].

6
L’activité de la CCG a commencé en 1996 .Elle est administrée par un conseil
d’administration où le secteur privé est représenté par le Groupement professionnel des
banques (GPBM) et les fédérations des chambres professionnelles (commerce, industrie et
services, agriculture et artisanat). Les garanties qu’elle accorde sont couvertes par les
garanties inconditionnelles de l’Etat.

D- Les sociétés de cautionnement mutuel.

Les sociétés de cautionnement mutuel ont été créées au Maroc en 1983 grâce à une initiative
de la banque populaire. Il existe actuellement plus d’une vingtaine de sociétés de
cautionnement mutuel qui regroupent plus de 20 000 adhérents avec un avoir de plus de 15
millions de dirhams.

La somme des prêts garantis dépasse les 600 millions de dirhams. Ces sociétés permettent
l’octroi de crédits à des gens qui ne possèdent pas de garanties personnelles en les
cautionnant auprès de la banque qui les finance. Et lorsque l’entrepreneur se révèle
insolvable, la société de cautionnement mutuel doit assurer le remboursement de ses
créances. Ces sociétés sont nées à partir d’un groupement de gens qui ont mis leurs
ressources en commun pour constituer des fonds de garanties.

Section 5 : Les Associations Du Microcrédit

Les micro-entreprises dominent le paysage économique marocain et jouent un rôle social


indéniable au Maroc. C’est pour cela qu’il nous a semblé opportun d’inclure ce passage
consacré aux associations de microcrédit dans ce travail consacré à la PME.
En effet le cinquième de la population du Maroc vit sous le seuil de la pauvreté et
pratiquement la moitié juste au-dessus de ce seuil. En outre la micro-entreprise donne du
travail à 60 % de la population active. Ces micro-entreprises relèvent le plus souvent du
secteur informel et sont exclues du système bancaire.

Pour soutenir les micro-entreprises et lutter contre la pauvreté et le chômage, la société


civile s’est mobilisée pour monter des associations destinées à aider ces très petites unités à
se développer, et les démunis et les chômeurs à réaliser des microprojets en leur accordant
des micro-crédit et en leur assurant une assistance et une formation aux rudiments de la
gestion de l’entreprise.

Toutes ces associations sont créées en vertu du dahir de 1958 et sont à but non lucratif,
leur activité est relativement récente. Les premières associations de microcrédit se sont
constituées au début des années 1990; il s’agit en l’occurrence de l’Association Marocaine
de Solidarité et de Développement (AMSED), de l’Association Marocaine de Solidarité
Sans Frontières (AMSSF). Une autre vague d’associations mieux structurées avec des
possibilités d’intervention plus importantes sont apparues grâce entre autres à des aides

6
comme celles de L’USAID. Parmi cette vague on peut citer la Fondation Zakoura, AlAmana
et la Fondation de la Banque Populaire.

Section 6 : Les autres organismes d’appui A La PME :

A- La fondation banque populaire pour la création Des PME

La BCP dans un but de consolider la création d’entreprise, a mis en place une fondation à
laquelle ont été assignées les missions de formation, de conseil et d’assistance aux porteurs
de projets en particulier aux jeunes promoteurs. La fondation soutient en priorité les projets
novateurs à travers un dispositif d’assistance qui consiste en l’orientation des porteurs
d’idées et leur accompagnement dans la concrétisation de leur idée.

B- Le Réseau de Diffusion Technologique (RDT)10

Cet organisme accompagne les entreprises industrielles dans l’identification et la mise en


œuvre de leur besoins en matière de projet d’innovation ou de développement
technologique.

Ses missions principales peuvent se décliner en :

 Diagnostic Technologique Réseau(DTR) : la mise gratuitement a la disposition d’une


entreprise industrielle une compétence nationale ou étrangère pour la réalisation d’un
diagnostic technologique devant aboutir à l’émergence et la formulation de besoins et projet
d’innovation et de développement technique ou technologique.

L’appui financier DTR est plafonné 36000 dhs TTC soit 30000dhs dans le cas d’une
expertise nationale et à 40000 dhs TTC dans le cas d'une expertise étrangère. Le cout du
DTR est entièrement pris en charge par le RDT.

 La prestation technologique réseau (PTR) : la PTR est un outil mis à la disposition de


l’entreprise industrielle pour lancer un pour lancer un projet d’innovation ou de
développement technologique. C’est un appui financier plafonné à 50000 dhs HT.

La contribution du RDT concernant les PTR pouvant être accordé à une entreprise est
comme suit :

-RDT finance 90% (avec un plafond de 50000 dhs HT) pour la première PTR.

Quote-part de l’entreprise 10%.

- RDT finance 75% (avec un plafond de 50000 dhs HT) pour la deuxième PTR.

10
Mrhari Abdelhakim, intervenant RDT « Délégation du commerce et de l’industrie-Kenitra »

6
Quote-part de l’entreprise 25%.

- RDT finance 50% (avec un plafond de 50000 dhs HT) à partir de la troisième PTR.

Quote-part de l’entreprise 50%.

 La mise en relation avec les compétences locales pour mieux répondre aux besoins
formulés par les industriels (laboratoires universitaires, cabinet de conseil et ingénierie).

C- L’Association marocaine d’appui et de promotion de la petite entreprise


(AMAPPE) :

Son rôle est d’assurer au jeune créateur d’entreprise le conseil juridique, les études de
faisabilité, la formation et l’initiation à la gestion de l’entreprise et la réalisation des idées
compatibles avec son profil et ses capacités .Cependant, le rôle de cette association n’est pas
de se substituer au jeune promoteur. Son champ d’action reste limité notamment à l’axe
Rabat-Kenitra à cause de la faiblesse de ses fonds.

CHAPITRE IV: Les contraintes au développement Des PME

Les PME souffrent de nombreuses difficultés qui handicapent leur mise à niveau. Les
unes tiennent à des facteurs extérieurs à l’entreprise et sont d’ordre financier, administratif et
judiciaire, les autres sont propres à la PME.

L’évaluation de dispositifs financiers montre une difficulté d'accès des PME aux crédits à
l'équipement et ce malgré l'augmentation de la part des crédits à moyen terme dans l'encours
total des banques. La part des PME bénéficiaires du marché boursier, du capital-risque et du
crédit-bail reste faible et la satisfaction des micro-entreprises en matière de financement est
insuffisante.

L'ensemble des observateurs admet que les hommes d'affaires sont sans cesse confrontés
à de multiples contraintes de natures diverses. Les unes tiennent à des facteurs extérieurs à
l'entreprise et sont d'ordre, financier, législatif, administratif et judiciaire, et en fin Les
contraintes propres à la gestion des PME.

Section 1- Les contraintes financières

6
Outre un savoir-faire technique, un réseau fiable de partenaires commerciaux, une main
d’œuvre qualifiée, les PME ont également et surtout besoin de financement. Or ce
financement aujourd’hui, dans les pays émergents, est basé quasi exclusivement sur un
autofinancement subi et non choisi faute d’alternative.

L'entreprise marocaine n'échappe pas à ce constat, il apparaît que cette dernière rencontre
beaucoup de difficultés qui entravent sa croissance, parmi lesquels l'accès au financement
demeure central. Les problèmes sont également enracinés dans les entreprises elles-mêmes :
outre l’insuffisance d’informations financières, beaucoup de chefs d’entreprise, qui seraient
autrement éligibles au crédit, sont peu au courant des pratiques bancaires et des sources
alternatives de financement, telles que le crédit-bail et l’affacturage. Ce qui constitue un
obstacle à la prise d'une décision financière optimale et partant à l'accès au crédit.

Il s'agit là d'un problème d'asymétrie de l'information et de la conception de facteur risque


entre le banquier et l'entrepreneur. Il faut que ces deux acteurs, indissociables
économiquement, puissent établir un langage commun afin qu’il y ait un lien entre les
demandeurs de capitaux et les apporteurs de capitaux.

Ainsi, en considération de l'importance de la problématique du financement; la nature, la


logique d'action, et le comportement de ces deux acteurs la PME (principalement familiale
et généralement sous capitalisée) et la banque (principalement commerciale), ainsi que la
nature de l'appréhension du risque doivent être correctement analysées.

La problématique de financement de la PME au Maroc est aussi liée:

1. Au manque de transparence des entreprises et de professionnalisme dans la


présentation des dossiers de crédit.

2. A la réticente des banques à octroyer des prêts aux PME.

3. A la sous-exploitation des différentes sources de financement.

A titre d'exemple, la ligne PME/PMI française n'a été engagée qu'à hauteur de 53 %, la
ligne espagnole qu'à 37 % et la ligne italienne qu'à 26%. Cette faible part est imputable à la
méconnaissance de ces lignes de financement par la majorité des PME marocaines, d'une
part, et à l'inéligibilité des PME aux critères de financement.

Le capital-risque constitue un moyen de financement alternatif pour les PME. Toutefois,


il n'a contribué qu'au financement de 85 entreprises à fin 2004 pour un montant de
décaissements de 31 millions d'euros, soit 38,3% du montant total de la ligne capital-risque
gérée par la Banque européenne d'investissement (BEI). Le capital-risque reste inadapté aux

6
besoins de la PME du fait de la rigidité des critères d'éligibilité des sociétés de capital-risque
du manque d'encadrement technique.

Section 2- Les obstacles d'ordre législatif, administratif et judiciaire

A- Le droit des sociétés

Les normes législatives qui régissent le droit des sociétés et les règles qui organisent les
rapports de travail au sein de l'entreprise ne reconnaissent aucune particularité à la PME.

La réforme du Code de commerce, et surtout celle du droit des sociétés, innove en


introduisant la possibilité de la constitution de la société unipersonnelle. Cependant, la
réforme du droit des sociétés ne tient pas compte de la taille de la société considérée.

Le droit des sociétés prescrit des sanctions pénales pour le non accomplissement d'un
certain nombre de règles de procédures, tant en ce qui concerne les formalités à remplir lors
de la constitution des sociétés que celles à effectuer au cours de leur fonctionnement ou lors
de leur dissolution.

Les sanctions pénales peuvent par exemple être appliquées lors de l'absence de procès-
verbaux des délibérations des assemblées. Or, si la société anonyme constitue le type par
excellence des sociétés de capitaux avec tous les attributs qui s'y attachent et justifie un tel
encadrement juridique, ce n'est pas le cas de la société à responsabilité limitée, ni des
sociétés de personnes, qui fonctionnent généralement dans le cadre familial et qui sont
dotées d'une structure administrative légère, à la dimension de leur activité. A la suite de la
réforme du Code des sociétés, un nombre significatif de sociétés ont préféré prendre la
forme de SARL pour éviter les contraintes que leur faisait peser leur statut antérieur de
société anonyme.

B- Le Code des douanes

Si la procédure de la « Déclaration unique de marchandise » améliore considérablement


la lourdeur des formalités douanières, celles qui organisent les modalités des exportations et
des importations sont souvent interprétées de façon restrictive par les agents douaniers quant
à la classification et l'évaluation des marchandises, ce qui freine les initiatives.

C- La législation comptable et fiscale

Le Plan comptable est considéré par les professionnels comme un document complexe et
inadapté pour les PME. Les obligations en termes de production d'informations financières
sont globalement lourdes pour les PME. Plus de trente formulaires contenant les mêmes
informations et devant être accompagnés des mêmes pièces doivent être remis par les chefs
d'entreprises pour leurs déclarations fiscales. Les investisseurs estiment que la complexité du

6
système fiscal marocain mène souvent à la confusion et à de nombreuses erreurs dans les
déclarations.

Il en résulte que le processus complexe des déclarations fiscales impose aux investisseurs
de recourir aux services des fiduciaires et de cabinets de conseils. Pour les PME, le coût de
ces conseillers est très élevé et grève considérablement leurs capacités financières. Ceci
incite bon nombre d'entre elles à l'évasion fiscale, engendrant d'importantes pertes dans les
recettes publiques.

D- Les procédures administratives et judiciaires

le problème le plus fréquemment mentionné par les investisseurs au cours de chaque


étape du processus de démarrage de l'investissement est le manque de transparence des
procédures.

Une telle situation est due à l'enchevêtrement des compétences entre les différentes
administrations, mais parfois au sein d'une même administration. Ce phénomène est
perceptible dans l'ensemble des administrations et il surgit entre les différents départements
ministériels et entre leurs services extérieurs (les délégations régionales). Là où le problème
de l'enchevêtrement des compétences prend le plus d'ampleur, c'est à l'occasion du jeu de
navette auquel se livrent les autorités communales et leur autorité de tutelle (province ou
préfecture) dans l'étude d'un dossier ou l'octroi d'une autorisation pour la réalisation ou
l'extension d'un projet de PME.

A l'enchevêtrement des compétences, il faut ajouter les interprétations divergentes des


procédures légales, parfois subjectives voir même abusives de la part des agents de
l'administration. Ceci incite les entrepreneurs, et particulièrement les PME, soit à faire valoir
leur demande par des moyens occultes, soit à poursuivre leur projet en marge des normes et
procédures légales, c'est-à-dire de manière informelle, ce qui n'est pas favorable à la
croissance de leur activité, car cela leur interdit de répondre à des appels d'offres ou de
fournir des biens ou des prestations de services à des clients qui demandent des factures.

En somme, les problèmes qu'engendre la complexité des procédures administratives ne


sont pas propres au Maroc, ce phénomène existe même dans les pays les plus avancés. En
revanche, ce qui persiste encore au Maroc et constitue un véritable obstacle à la liberté
d'entreprendre, c'est l'abus et l'excès de pouvoir que les autorités administratives commettent
dans l'interprétation et l'application des lois et règlements qui fixent leurs compétences.

On retiendra que toute l'histoire du recours pour excès de pouvoir, depuis la mise en place
de la Chambre administrative de la Cour suprême en 1957, jusqu'à la mise en place des
tribunaux administratifs en 1993, vise à en faire « un instrument mis à la portée de tous, pour
la défense de la légalité méconnue ». Cependant, le recours pour excès de pouvoir contre les

6
décisions administratives entre à peine dans les mœurs des citoyens marocains et la lenteur
du système juridictionnel continue à peser négativement sur la promotion des affaires.

La liberté du commerce et de l'industrie est une liberté publique qui a une valeur
constitutionnelle. Cela signifie que la loi qui aménage les modalités d'exercice de cette
liberté reste soumise à cette liberté constitutionnelle. Cela signifie aussi que l'administration
chargée par la loi d'exercer un contrôle de légalité ou de conformité lors d'une demande
d'autorisation, ne dispose d'aucun pouvoir d'appréciation discrétionnaire. Autrement dit, la
consécration jurisprudentielle du principe constitutionnel de la liberté du commerce et de
l'industrie implique que chaque fois que l'administration exerce un contrôle de légalité ou de
conformité sa compétence reste toujours une compétence liée.

D'une manière générale, l'organe juridictionnel marocain, composé de juridictions civiles,


pénales, commerciales et administratives, est doté de codes et de règles de procédures très
convenables. Il appartient donc aux juges de faire valoir leur fonction pour que l'organe dont
ils font partie assume sa mission et contribue ainsi avec les autres pouvoirs publics au
renforcement de l'Etat de droit.

C'est dans cet esprit et cette logique que s'inscrivent toutes les réformes amorcées depuis
la dernière décennie. Il s'agit de « réformes qualitatives post-ajustement structurel »

Section 3-Les contraintes propres à la gestion des PME

La PME marocaine est caractérisée par une organisation déstructurée, une sous-
capitalisation endémique, un encadrement à la limité de l'ignorance des principes modernes
de management, un manque de visibilité ….etc. Elle est appelée donc à déployer un double
effort d'une part rattraper les écarts de croissance et d'autre part anticiper les évolutions
futures.
En effet, la gestion de la PME est très fortement marquée par la personnalité du gérant
qu’en est généralement le propriétaire. Pour des raisons culturelles, les entrepreneurs sont
assez réticents à partager leur pouvoir et à répartir les tâches entre divers centres de
décisions. Il en résulte que les dirigeants ont souvent une appréciation erronée du risque à
prendre, et que parfois l'extrême prudence les amène à prendre des décisions déraisonnables.
De plus, faute de moyens financiers, les gérants de PME ne s'entourent pas de cadres
compétents pour renforcer leur capacité de gestion ou compenser leurs lacunes techniques en
matière de marketing, comptabilité, finance, approvisionnement, production ou gestion des
stocks.
Refusant d'admettre ou n'ayant pas conscience de leur méconnaissance des techniques de
gestion, ils s'obstinent à ne pas percevoir l'intérêt du conseil, souvent par crainte de révéler le
secret de leurs affaires. A ceci, il faut ajouter les divergences entre associés quant aux
méthodes de gestion de l'entreprise et des perspectives de son développement, qui souvent
dégénèrent en conflit et sont à l'origine de la dissolution de certaines PME.

6
Tous ces facteurs combinés nuisent aux capacités des PME marocaines à suivre les
progrès des méthodes de gestion et à innover pour mieux s'adapter aux contraintes du
marché et aux besoins des clients.

DEUXIEM
ME
PARTIE  :
LES
MODALIT
ES DE
FINANCE 6

MENT DES
PME AU

Face à la multitude des modalités de financement, quel est le mode qui reste vraiment
le plus favorable et convenable pour couvrir les besoins financiers d’une PME ?

 Chapitre I : Le financement interne des PME

Toutes les PME peuvent recourir à leurs moyens propres et à ceux de leurs associés ou
dirigeants pour financer partiellement ou totalement leurs besoins en équipement ou en
fonds de roulement, ceux-ci constituent le financement interne qui concerne essentiellement
les modes suivants :

- L'autofinancement : qui est dégagé par l'activité courante de l'entreprise, Ce sont les
disponibilités que génère l'entreprise après avoir rémunéré l'ensemble de ses parties
prenantes.

- les cessions d'éléments de l'actif immobilisé: ce sont des ressources exceptionnelles


résultant d'opérations sur le capital menées par l'entreprise, par exemple cession
d'immobilisation (notamment de construction ou de terrain), ou des biens d'équipements à
une société de crédit-bail.

- le recours aux associés.

Section 1 - L'Autofinancement

Dans une entreprise, les bénéfices après impôts sont utilisés de deux façons: une partie de
ces bénéfices est distribuée aux actionnaires sous forme de dividendes, l'autre partie est
conservée par l'entreprise, reprise pour investir, c'est l'autofinancement11.

Autrement dit l’autofinancement est la forme préférée de financement des entreprises, en


effet, c’est la plus facile à mettre en œuvre car il n’y a pas à obtenir l’accord des personnes
extérieures à l’entreprise et qu’elle n’entraîne pas de frais. Toutes les entreprises l’utilisent y
compris les plus grandes.

A- Les Notion de l'autofinancement

L'autofinancement est l'ensemble des ressources nouvelles engendrées par l'activité de


l'entreprise et conservées durablement par celle-ci pour financer ses opérations à venir. Il est

parfois appelé résultat brut ou profit brut, toutefois pour lever toute l'ambiguïté que suscite le
mot résultat E. COHEN 12 propose la définition suivante : « l'autofinancement est le

11
B. Belletante, L. Mabéranlt : « Dictionnaire de la Bourse et des marchés » 2eme édition 2000, p 121.

12
E.COHEN - Gestion financière et développement financière P : 194

6
surplus monétaire dégagé par l'entreprise sur son activité propre et conservé par elle
pour financer son développement futur » quand à d'autres auteurs « L'autofinancement
correspond à une rétention de tout ou partie de rémunération annuelle des actionnaires en
vue de couvrir les divers besoins de l'entreprise. Il s'agit donc d'un processus d'épargne
réalisé au niveau de la société.

Coupablement, les sommes non distribuées sont mises en réserves, et ces réserves
lorsqu'elles sont suffisamment importantes, peuvent donner lieu à la distribution gratuite
d'actions » 13

L'autofinancement est la part de la capacité d'autofinancement (CAF) consacrée au


financement de l'entreprise. C'est la ressource interne disponible après rémunération des
associés.

Sa définition résultant du tableau de financement du plan comptable générale est la


suivante :

Capacité dividendes
Autofinancement d'autofinancement distribués au
(CAF) cours de l'exercice

Les dividendes pris en compte correspondent au flux financier Réel14.

B- Les Avantages et Inconvénients de l'autofinancement

I- Les Avantages :

L'autofinancement présente des avantages certains sur un plan stratégique et sur un plan
financier :

- Sur le plan stratégique : L'autofinancement confère à l'entreprise des degrés de liberté en


matière de choix des investissements.

- Sur le plan financier : L'autofinancement constitue un facteur d'indépendance financière


appréciable, en particulier en période d'encadrement du crédit, il permet à l'entreprise de

13
J. Pierre, P. Navat, P. Rambourg « Finance d'entreprise, finance de marché » édition 1994, p. 143

14
Christian et MirrlleZambotto « Gestion financière, finance d'entreprise « édition 1997, P:22

6
limiter le recours à l'endettement et d'améliorer donc sa rentabilité, en réduisant le poids des
charges financières.

De plus, l'amélioration de la situation nette de l'entreprise s'accompagne généralement d'une


appréciation par le marché de la valeur boursière de l'action pour les sociétés cotées15.

De la même, l'autofinancement joue un rôle fondamental tant au niveau d'entreprise qu'au


niveau de l'économie nationale :

· Au niveau de l'entreprise

- L'autofinancement est un financement interne disponible pour l'investissement tant en vue


de maintenir le capital économique qu'en vue d'assurer la croissance de l'entreprise.

- Un gratuit remboursement des emprunts, donc un élément essentiel de la capacité


d'endettement de l'entreprise.

A ces deux titres, l'autofinancement est un moteur de croissance de l'entreprise. Son


ambiguïté demeure toutefois grande car s'il s'agit incontestablement d'un moyen de
financement, il ne signifie pas directement un enrichissement de l'entreprise.

· Au niveau économique

L'autofinancement fait l'objet de vives controverses de caractère parfois politique. On lui


reproche de diminuer, de manière sensible, la mobilité du capital car il maintient l'épargne
dans un secteur de l'économie. On l'accuse aussi de mobiliser les conditions de partage du
revenu au détriment des consommateurs, des travailleurs ou des actionnaires16.

II-Les inconvénients :

Les principaux inconvénients de l'autofinancement sont les suivants :

- L'autofinancement limite la croissance de la PME à sa capacité bénéficiaire diminuée de


l'impôt qui affecte les résultats.

- L'autofinancement constitue un frein à la mobilité du capital dans la mesure où les


bénéfices sont automatiquement réinvestis dans la même activité, il contribue ainsi à une
mauvaise allocation des ressources.

- Une politique d'autofinancement trop volontariste peut léser à court terme les actionnaires
de l'entreprise.

15
Rachid Beikahia, Hassan Oudad« Finance d'entreprise » p. 154.
16
P. Conso, F. Hemici, Op. Cit p 47.

6
- Un autofinancement trop élevé peut susciter la mise en œuvre d'investissements inutiles.

- De la même façon, trop d'autofinancement peut amener l'entreprise à négliger


l'endettement17.

- L'autofinancement est également insuffisant pour couvrir tous les besoins de fonds de
l'entreprise. Si cette dernière ne fait pas appel à l'épargne extérieure, elle peut être conduite à
étaler ses dépenses sur une période trop longue où à choisir des investissements de taille
modeste18.

Section2-les cessions d'élément d'actif

Les cessions de certains actifs apportent un appoint financier appréciable quand elles
s'opèrent soit dans un contexte de modernisation ou de renouvellement de biens
d'équipement, soit lors d'une extension dans le cadre d'une nouvelle unité.

De manière occasionnelle, l'entreprise peut obtenir des ressources en cédant une partie de
ses actifs immobilisés. La ressource est alors tirée de la plus-value de cession après impôt.
Cette cession peut résulter d'un renouvellement d'immobilisation ou d'une volonté
stratégique de l'entreprise de se désengager d'activités jugées non prioritaires.

En effet, alléger l'actif immobilisé doit être une démarche systématique, non seulement
parce que cela procure des nouvelles ressources pour s'adapter et répondre aux besoins du
marché, mais aussi pour améliorer sa rentabilité économique, améliorer le taux de rotation
de l'actif19.

Section 3-le recours aux associes

Le recours aux deniers des associés est un procédé plus courant dans la vie de l'entreprise.
Ce recours se présente sous plusieurs formes, soit lors de la création de l'entreprise ou lors
de l'exploitation. Il prend deux formes essentielles :

- L'augmentation du capital.

- Les apports en compte courant associés.

17
Rachid Belkahia, Hassan Oudad, Op. Cit, P 155.
18

P. Conso, F. Hemici, Op. Citp : 254.

19
Cabane. P : L'essentiel de la finance à l'usage des moyens, éd 2004, Page 381.

6
A-L ‘augmentation du capital

Ce mode de financement est plus rare car il est plus difficile de trouver de nouveaux
apporteurs de fonds que de puiser dans ses propres ressources. (Capital risque : pour des
PME en forte croissance grâce à des innovations technologiques).
Elle permet de financer le développement de l’entreprise (investissements nouveaux) ou
en cas de perte, rétablir une situation financière saine (émission de titres, introduction en
bourse), capital risque (organisme financier).

L'augmentation du capital revêt plusieurs formes :

-L'augmentation de capital par apport en numéraire.

-L'augmentation du capital par apport en nature et incorporation de réserves.

-L'augmentation du capital par conversion de dette.

Essayons maintenant d'examiner les différentes mesures d'augmentation du capital.


Toutefois, si les augmentations du capital par apport en numéraire ou en nature apportent
des moyens nouveaux à l'entreprise qui en bénéficie et contribuent effectivement à son
financement. Certaines formes d'augmentation de capital n'apportent pas de ressources
nouvelles, mais se bornent à stabiliser des ressources déjà mises à la disposition de
l'entreprise (l'augmentation du capital par incorporation de réserves et par conversion de
dettes).

I- L'augmentation de capital par apport en numéraire

Pour une souscription du capital en numéraire, les formalités à accomplir sont identiques
à celle de la constitution du capital de départ.

C'est un procédé couramment utilisé en matière de financement des investissements. Il


présente un intérêt stratégique pour le financement de l'entreprise car, il assure son
autonomie financière et augmente le fond de roulement par les apports en trésorerie,
améliore sa capacité d'endettement à terme et renforce sa crédibilité vis-à-vis des tiers.

En cas de distribution des bénéfices, les actionnaires recevront des dividendes accrus du
fait de l'augmentation du nombre de leurs actions.

Le législateur a imposé que l'augmentation du capital en numéraire, doit être approuvée


par l'assemblée générale extraordinaire qui ne peut recourir à cette modalité de collecte des
fonds que si le capital a été intégralement libéré. Afin de protéger l'ancien actionnaire de
tout transfert de richesse résultant du choix d'un prix d'émission trop faible, une

6
augmentation de capital par apport en numéraire s'accompagne de la création de droit
préférentiel de souscription20.

II- L'augmentation de capital par apport en nature

Il s'agit d'apport d'actifs en nature d'immobilisations corporelles, incorporelles,


financières ou d'actifs circulant en contrepartie de l'inscription des actifs au bilan.

Les apports en nature (locaux d'exploitation, machine...) peuvent suppléer d'une façon
appréciable aux apports en numéraire réalisés dans le cadre d'un investissement. S'ils ne
permettent pas le renforcement des liquidités monétaires d'une entreprise, ils lui confèrent en
contrepartie l'avantage d'éviter des décaissements importants.

III- L'augmentation de capital par conversion de dette

Comme l'incorporation des réserves, l'augmentation du capital par conversion de dettes


semble n'avoir aucune incidence sur le financement de l'entreprise. Il suffit de virer en
capitaux propres des montants qui étaient auparavant dans des comptes de dettes. Toutefois,
on peut dénombrer trois effets de cette opération en termes de financement des entreprises :

- La libération de l'entreprise d'une échéance future en transformant la dette en participation


au capital.

- L'amélioration de la structure financière par l'augmentation des capitaux propres et la


diminution des dettes, ce qui facilite l'appel à de nouveaux emprunts. L'opération aura
permis ainsi la reconstitution de la capacité d'endettement de l'entreprise.

- L'allégement de la pression exercée sur la trésorerie de l'entreprise et la réduction de ses


besoins de financement immédiats21.

B- Les apports en compte courant d’associés

Les apports que réalisent les actionnaires en comptes courants sociaux peuvent être
assimilés à des prêts qu'ils accordent à leur propre société. Il s'agit d'une source de
financement fréquemment utilisée par les PME en raison de ses nombreux avantages
juridiques, financiers ou fiscaux.

20
El Amrani Mohammed Thèse 2007 « l'incidence de la fiscalité sur le choix des moyens de financement de
l'investissement de la PME» Page 40,41

21
El Amrani Mohammed Thèse 2007 « l'incidence de la fiscalité sur le choix des moyens de financement de
l'investissement de la PME» Page 40

6
En effet, contrairement aux augmentations du capital, ils ne nécessitent ni paiement du
droit d'enregistrement, ni formalités, les fonds apportés peuvent être retirés, par ailleurs, à
tout moment sauf stipulation contraire lors de la réalisation de l'apport. Financièrement, ces
apports sont rémunérés à un taux prédéterminé et fixe indépendamment des résultats de
l'activité même de l'entreprise22.

En outre, une telle rémunération est considérée fiscalement comme une charge déductible
du résultat imposable et pour l'entrepreneur propriétaire cette modalité n'augmente pas sa
responsabilité patrimoniale, ne modifie pas la répartition du capital et du pouvoir. Comme le
souligne A.Liger « le compte courant, par sa simplicité, sa rapidité et son économie, peut
jouer un rôle intéressant dans le financement de l'entreprise lors de sa création ou pendant sa
croissance comme financement d'appoint  »23.

S'ils sont par la suite, plus appréciés que les augmentations du capital, les apports en
comptes courants présentent pour le banquier l'inconvénient de pouvoir être récupérés
pratiquement à vue par les intéressés. Le déséquilibre financier qui peut résulter d'un retrait à
court terme de ces apports explique que les établissements bancaires ou financiers
complètent le financement d'un programme d'investissement qui leur soit moins favorable.

Les entreprises n'accordent en pratique aux apports en comptes qu'une place limitée dans
les ressources de financement d'un investissement et les assortissent généralement d'une
garantie de blocage s'étalant sur la durée du prêt.

chapitre2 : Le financement externe des PME

Dans un monde globalisé, où la concurrence est devenue très rude entre les entreprises,
où les crédits clients sont nécessaires pour s'accaparer de nouvelles parts de marché, et où le
développement des marchés financiers est extraordinaire, l'entreprise doit trouver des
sources de financement pour son cycle d'exploitation et chercher à optimiser les coûts liés à
ces financements. L'insuffisance des capitaux propres se manifeste lors de la réalisation des
événements importants dans la vie de la PME tels que des projets d'investissements ou
restructurations diverses.

Le financement de ces opérations nécessite couramment un apport important de capitaux


propres car d'une part les ressources d'autofinancement, si elles existent, ne leur permettent
pas de faire face à leurs besoins financiers et d'autre part les associés sont incapables
d'apporter les fonds nécessaires. L'appel à l'extérieur, tel que le secteur bancaire, le marché
financier et à d'autres moyens de financement, pour une augmentation des fonds propres
apparaît comme une fatalité à l'égard de l'insuffisance des sources internes de financement.

22
Les théories de la comptabilité de sociétés (les apports) édition 2008 page 56
23
A.Liger « Gestion Fiscale de la PMEI. op.cit page :104

6
Section1-le financement bancaire

Les banques marocaines ont commencé à manifester un plus grand intérêt à l’égard des
PME, élaborant des produits et des services spécifiques pour différents types d’entreprise
ainsi que des centres consacrés à leurs clients PME. Les banques introduisent un système de
notation du crédit conforme aux normes internationales.
Pour atténuer les effets du phénomène de l'insuffisance chronique des capitaux propres
sur les équilibres financiers de la PME, le système bancaire a été conduit depuis de
nombreuses années à intervenir de plus en plus largement dans le financement des PME, que
ce soit sous forme de crédit à court terme ou de crédit à long ou moyen terme.

Cette transformation progressive du rôle du système bancaire s'est accompagnée d'une


remise en cause parfois radicale du rôle des fonds propres.

Généralement trois questions principales se posent dans le cadre de crédit à court


terme, et moyen ou long terme :

Qui peut en bénéficier ?


Les personnes physiques ou morales, entreprises en création, les entrepreneurs, et les
entreprises existantes.

Quels secteurs économiques, quelles tailles d’entreprises, quels statuts ?


Tous les secteurs économiques, toute taille d’entreprise, tout statut juridique (SA, SARL,
EURL, les Artisans, les SCI, etc.).

Pour quoi ?
Peuvent être financés les investissements : immobiliers, les fonds de commerce, les
mobiliers professionnels, les matériels de production, les matériels de transport, les
agencements, les travaux, l’informatique des campagnes de publicité/communication, etc.
Les besoins en trésorerie générés par ces investissements.

A- Les crédits à court terme24

On désigne sous le terme des crédits à court terme l'ensemble des techniques de
financement spécialisées relatives aux opérations du cycle d'exploitation et d'autre part des
moyens de financement dont la durée est extrêmement courte, de quelques jours à quelques
mois. Pour préciser cette définition, il faut examiner la nature des opérations auxquelles le
crédit est attaché. Ainsi, suivant la durée du cycle de production ou de commercialisation, le
crédit à court terme peut être relativement long et atteindre une période de l'ordre d'un an, on
désigne alors ces crédits sous le nom de court terme prolongé, et on les distingue des
opérations plus courtes qui portent sur une période de trois à six mois. (24)

24
Définition dans le dictionnaire économique : Le mot « terme » désigne la fin du prêt.

6
Les concours bancaires à court terme consentis par les banques comme moyens de
financement à court terme aux entreprises sont décomposés en deux catégories :

1) les crédits de trésorerie dits objectifs qui s'appuient sur l'existence d'une créance
commerciale qui assure la garantie du crédit octroyé (escompte, CMCC, Dailly,
l'affacturage.....)

2) les crédits de trésorerie « classiques » dits subjectifs dans la mesure où leur objet est
d'assurer l'équilibre de la trésorerie courante de l'entreprise lorsque celui-ci ne peut pas être
obtenu par la mobilisation de créances commerciales.

En raison de l'absence de garantie hypothécaire et de leur caractère très court terme, ces
crédits sont particulièrement risqués pour les banques. Ils sont donc octroyés après une étude
approfondie des besoins à satisfaire et de la structure financière de l'entreprise .Dans ce
contexte, on distingue une autre classification :

- les crédits de trésorerie à objet général : le découvert, le crédit spot, l'escompte de billet
financier, le crédit global d'exploitation, l'avance en devises...

- les crédits de trésorerie à objet spécifique : le crédit de compagne, l'avance sur


marchandise, le warrant.....destinés à couvrir une opération particulière.

L'observation des différents dispositifs financiers mis en place pour accompagner le


financement des PME montre une régression de la satisfaction des besoins de la PME. Le
recul des financements bancaires en faveur de la PME et l'inadéquation de certains
dispositifs financiers aggravent les capacités financières des PME, même si plusieurs efforts
ont été fournis pour mobiliser les fonds privés nécessaires au développement de la PME
national.

B- Les crédits à moyen et long terme

Les Banques peuvent accorder aux entreprises des prêts à moyen ou long terme dont
l’appellation des Prêts bancaires aux entreprises (PBE). Lorsqu’on parle de moyen ou long
terme on définit ainsi la durée du prêt (le temps qui le sépare de la fin).

Les conditions d’un crédit à long terme ne sont pas les mêmes que celles à moyen terme.
En matière immobilière, les crédits les plus contractés sont des crédits à long terme c’est à
dire que les remboursements s’étalent sur une durée supérieure à 15ans.

Pour le crédit à moyen terme, il s’agit d’un crédit dont la durée n’excède pas 7 ans, ce
mode de crédit doit être utilisé pour les matières de consommation.

6
Il doit exister une liaison entre la durée du financement et la durée de vie du bien financé.
Il faut éviter, dans tous les cas, que la durée du financement soit plus longue que la durée
d'utilisation du bien que le crédit à moyen terme. Celui-ci s'applique donc à des
investissements de durée moyenne tels que véhicules et machines, et de façon plus générale,
à la plupart des biens d'équipement et moyens de production de l'entreprise.

La durée du prêt doit cependant tenir compte des possibilités financières de l'entreprise ;
celle-ci, en effet, pendant cette période, doit pouvoir non seulement assurer le
remboursement du crédit, mais encore le paiement des intérêts.

Dans tous les cas, un financement par un crédit à moyen terme ne doit pas couvrir la
totalité de l'investissement ; il est logique que l'entreprise qui désire s'équiper fasse un effort
d'autofinancement.

Le pourcentage du programme d'investissement financé par un crédit à moyen terme est


compris en général entre 50 % et 75 % du montant TTC de l'investissement.

L'octroi d'un crédit à moyen terme fait, de la part du banquier, l'objet d'une étude poussée
car le risque provient de la durée et de l'importance du prêt. Il faut étudier les incidences sur
le marché de la mise en place de cet équipement et prévoir la situation financière de
l'entreprise, compte tenu de son nouvel outil de production et aussi compte tenu de ses
charges nouvelles.

Ceci nécessite de dresser un plan prévisionnel de financement qui mettra en parallèle


l'ensemble des charges et ressources de l'emprunteur, afin de dégager les possibilités futures
de l'entreprise à faire face à ses dettes et de là assurer un bon dénouement de l'opération de
crédit. L'analyse d'une demande de crédit à moyen terme repose principalement sur l'étude
de différents éléments :……………………………………………………………………

- situation économique..……………..………………………………………………………...
- situation financière, et, plus particulièrement rentabilité de l'entreprise avant l'opération,
pendant et après l’opération.…………………………………………………………………
- garanties offertes (personnelles ou/et réelles choisies en fonction des biens financés et de la
situation de l'emprunteur).

Pour le crédit a longue période les banques ne jouent, la plupart du temps, qu'un rôle de
relais avec toutefois, dans certains cas, une participation en risque avec l'établissement
prêteur. Les institutions financières spécialisées assurent le financement de ces crédits sur
ressources provenant principalement d'emprunts obligataires.

En réalité, la question du crédit des entreprises est un long malentendu entre le banquier
et l'entrepreneur, en effet, aucune banque ne fera crédit à une entreprise si elle ne dispose
pas d'un minimum de fonds propres. En moyen l'apport initial tourne de 30% des besoins de
financement.

6
En général, les banques demandent des garanties pour accorder ces prêts. Et pour tous ces
emprunts, il existe trois sortes de remboursement :

- Remboursement par amortissement constants : le montant du capital remboursé à chaque


échéance est le même.

- Remboursement par anuitées constantes : le montant remboursé à la banque est identique à


chaque échéance.

- Remboursement de la totalité de la somme due enfin d'emprunt : le capital est remboursé


en totalité lors de la dernière échéance et les intérêts versés à la fin de chaque période ont un
montant identique25.

Section 2- Autres moyens de financement

A- le crédit-bail ou leasing :

Le crédit-bail est une opération par laquelle une entreprise demande à une société
financière spécialisée d'acheter, à sa place un bien immobilier ou mobilier et de lui louer ce
dernier pendant une période convenue à l'avance, variable mais toujours suffisante pour
permettre son amortissement intégral. A l'issue de cette période, trois solutions s'offrent
généralement à l'entreprise :

- relouer le bien considéré contre une redevance modeste.

- Le racheter à une valeur résiduelle (la promesse de vente est obligatoire dans les contrats
de crédit-bail immobilier .Elle prévoit un prix de cession, éventuellement indexé,
représentant un faible pourcentage de la valeur initiale du bien .la vente est même parfois
réalisée du franc symbolique).

- Le restituer purement et simplement.

Le crédit-bail est caractérisé par une promesse de vente, donne la possibilité au locataire
enfin de contrat de devenir propriétaire du bien.

Tant que cette option d'achat n'est pas exercée, le bailleur reste propriétaire du bien. Les
contrats de crédit-bail peuvent financer des biens immobiliers ainsi que divers équipements.

Apres avoir définit les notions de crédit-bail ainsi que d’autres caractéristiques on va citer
les avantages et les inconvénients de crédit-bail :

I- Les avantages du crédit-bail

25
Griffiths, o Stéphanie, « gestion financière, édition d'organisation 1999, page 184-185

6
On a parfois évoqué le fait que, le crédit-bail constitue un engagement hors bilan, les
entreprises conserveraient intacte leur capacité d'endettement. Cependant, les organismes
prêteurs prennent tous les mêmes précautions et ont tous la même approche du risque.

Les avantages de cette formule de financement sont, pour partie, évidents :

- Elle permet tout d'abord de disposer d'un équipement sans avoir à avancer les fonds
correspondants à son achat, ni à s'endetter, si ce n'est que les analystes financiers procédant à
des retraitements permettant de mieux saisir l'état des engagements de l'entreprise.

- Cette modalité de financement présente aussi l'avantage d'offrir des garanties au crédit
bailleur, ce qui facilite d'autant sa mise en place. En tant que location assortie d'une
promesse unilatérale de vente, le contrat de crédit-bail ne transfert la propriété du bien à
utilisateur qu'à la date de levée de la promesse, avant cela en cas de paiement des loyers, le
crédit bailleur à la possibilité de récupérer le bien.

- Les loyers sont entièrement déductibles si le prix de levée de l'option est au moins égale à
la valeur du terrain calculée à la signature du contrat, la fraction correspondant à la
différence entre la valeur de l'option et le prix du terrain n'est pas déductible26.

II- Les inconvénients du crédit-bail

Le coût n'est pas un facteur vraiment défavorable, certes les taux pratiqués sont
relativement élevés et comprennent toujours une commission de gestion de l'établissement
financier et une prime de risque. Il ne faut cependant pas oublier qu'il ne suffit pas de
comparer ce coût au coût nominal du financement par emprunt par exemple car l'emprunt
entraîne toujours des frais élevés (au niveau des garanties par exemple) et s'accompagne
toujours ; tôt ou tard, d'une augmentation des capitaux propres dont le coût et le plus souvent
très élevé. Mais au-delà de cet aspect, il faut surtout insister sur le fait que le résultat sur une
courte période n'est pas un élément déterminant du choix. La souplesse du crédit-bail permet
de l'adapter à chaque cas et de reporter les décaissements sur la période d'usage du bien en
fonction des besoins de l'entreprise.

B- Le financement interentreprises.

Le crédit interentreprises ou crédit fournisseurs est un élément important dans la gestion


de trésorerie. Le crédit interentreprises est un délai de paiement que les entreprises
s'accordent mutuellement. C'est une caractéristique forte ancienne du système économique.
Les secteurs débiteurs pour lesquels les dettes fournisseurs sont plus importantes que les
créances clients (les entreprises de la grande distribution), trouvent dans le crédit
interentreprises une ressource financière appréciable.

26
CharifMontasser « le crédit-bail » Edition banque éditeur Page 89

6
La politique de crédit interentreprises détermine l'importance des comptes clients et des
comptes rattachés. Ces comptes constituent un investissement et leur taille optimale est
fonction de leur rentabilité. En effet, le crédit consenti à la clientèle dans le cadre des
échanges commerciaux constitue pour le fournisseur un emploi de fonds particulièrement
important. Les conditions de crédit sont négociées entre les deux parties contractantes et font
partie de la politique commerciale de l'entreprise. Les conditions de paiement sont
généralement les suivantes27 :

 Paiement avec escompte

Paiement à 30 jours, 60 jours, 90 jours... à la date de facture.

Une augmentation du délai de paiement accroît l'importance des comptes clients et donc
une augmentation du besoin en fonds de roulement. L'utilisation des délais de paiement est
un élément de la transaction au même titre que le prix et les conditions de livraison
physique.

 Pour le client,

C’est une manière facile pour trouver des ressources financières puisque le coût du crédit
offert est inférieur à celui des autres sources de financement. Les avantages du crédit
interentreprises résident avant tout dans sa souplesse : il est un véritable marché financier
parallèle. Mais il a ses limites : son coût pour les entreprises prêteuses, le risque d'impayés
lorsque les délais de paiement s'allongent et le danger de défaillances en chaîne pour les
entreprises trop dépendantes de leurs principaux clients. Les crédits consentis aux clients ont
pour conséquence des actifs circulants très sensibles à l'évolution de la solvabilité de la
clientèle. Face à un impayé de 100000 Dhs, une entreprise qui pratique une marge finale de
10% doit réaliser un chiffre d'affaires supplémentaire d'un million de Dhs.

C- le financement via le marché boursier

On peut définir la bourse comme « un lieu de rencontre et d'échange entre une offre et
une demande de capitaux à long terme dont le support est représenté par une valeur
mobilière »28.

Le financement direct sur le marché des capitaux ouvre des nouvelles portes aux PME. En
effet il leur permet d'avoir des fonds propres plus importants sans intérêts ni contraintes de
remboursement (financement gratuit), ce qui réduit leur dépendance vis-à-vis des banques et
en même temps, diminue leur vulnérabilité aux cycles économiques, ainsi il leur permet
27
Les techniques de banque de crédit et de commerce extérieur au Maroc  

28
ETIENNE GUIGEMBRE « Les mots clés pour comprendre la bourse ».

6
aussi d'acquérir une image saine, transparente et moderne, qu'elles pourraient utiliser pour se
valoriser sur le marché national et international.

Toutefois, ce choix présente aussi des contraintes. En effet, l'introduction en bourse exige de
tout faire pour, non seulement être éligible mais séduire le marché, intéresser les
investisseurs en leur offrant du papier de bonne qualité avec des rendements intéressants,
chose qui n'est pas aisée.

Il y a aussi des préalables à toute introduction avant de prétendre et tirer profit et lever
des ressources financières à moindre coût et sans garantie ; qui touchent essentiellement
l'organisation juridique (ajustement des statuts pour se conformer aux dispositions légales
relatives à l'appel public à l'épargne), comptable (certification des comptes) et la gestion de
l'entreprise.

Il faut noter que la préparation d'une introduction en bourse comporte trois grandes étapes :

- La due-diligence :

Analyse des risques inhérents à l'entreprise et son marché, reprise dans la note
d'information visée par le CDVM, ce qui permet aux investisseurs de se faire sur le
patrimoine, la situation financière et les perspectives de la société

- L'analyse financière et l'évaluation :

Réalisée par les analystes financiers des banques d'affaires.

- La communication financière et le marketing de placement :

Y sont analysés les questions juridiques, fiscales et comptables, la gestion, le reporting,


l'activité de la société et son plan de développement.

Cette opération ne coûte pas moins d'un million de dirhams, (si non, selon le cas, la
commission va de 2% à 5% de volume de l'opération).

En réalité, aller en bourse est, pour l'entreprise, le chemin le plus court et le plus difficile
en même temps, pour lever les fonds nécessaires à son développement et donc pour
renforcer ses fonds propres .Cela à un prix : être performent et transparent et se soumettre
aux jugements du marché. Avoir la confiance du marché ne peut se bâtir que sur la
performance et le partage des richesses.

6
6
TROISI
EMME
PARTI
E :
Cas
pratiqu
Chapitre I- Présentation de la société INTEX COMPAGNIE

La société INTEX COMPAGNIE est une société anonyme de droit marocain crée en 1984.

e
La société est spécialisée dans l’étude, la fabrication, le montage des charpentes, des
équipements chaudronnés mécano-soudée, de la tuyauterie et de la maintenance des
installations industrielles.

INTEX
Avec la richesse de son expérience, de son savoir-faire, de la motivation de son personnel et
les matériels appropriés dont elle dispose INTEX COMPAGNIE a su relever les défis les

COMP
plus audacieux de ses clients.

AGNIE
INTEX COMPAGNIE est aujourd’hui en mesure de proposer à ses clients des solutions
complètes et globales, allant de l’étude, à la fabrication jusqu’au montage et mise en services
des installations.

6
Grâces à sa flexibilité INTEX COMPAGNIE à des compétences pour intervenir dans
différentes projets industriels notamment dans les constructions de :

Bâtiments Industriels.
Bâtiments commerciaux.
Equipements chaudronnés.
Equipement pour travaux public / ponts, pylônes.
Tuyauterie industrielle.

Fiche représentative

Raison sociale INTEX COMPAGNIE


Forme juridique Société Anonyme
Capital 15.000.000 Dirhams
Date de création 1984
Registre de Commerce 24717
N° d'identification fiscale 03700006
Patente n° 20610320
C.N.S.S n° 1254101
Superficie totale 20000 m²
Superficie couverte 15850 m²
Ressources humaines
Effectif permanent 140 personnes
Effectif intérimaire 60 à 100 personnes selon charge de travail
Encadrement administratifs 25 personnes
Encadrement techniques 8 ingénieurs mécaniciens et 10 techniciens
supérieurs
Directions
Directeur Général Cherqui Errouissi
Directeur Technique Georges Depastas
Directeur Financier Hicham Ait Mbark
Directeur commercial Mesqabouch
Directeur Production Khalid Aarab
Banques partenaires

6
SGMB AWB

Chapitre II- Le montage financier par société INTEX COMPAGNIE :

Après avoir pris notre rendez-vous avec le Directeur financier Mr. Ait Mbarek Hicham, il
nous a précisé les techniques mises en œuvre pour déterminer le type de financement le plus
favorable pour la société compte tenu de certaines conditions.

L’entreprise INTEX COMPAGNIE procède alors à organiser une assemblée générale


constituée du directeur général et autres directeurs de différents départements et les associés
où elle déterminera le montage financier approprié.

Le montage financier :

L'objectif du montage financier est de déterminer l'ampleur des ressources à mobiliser


pour mettre en œuvre le projet et de vérifier sa viabilité.

  La démarche :

Il s'agit d'une démarche itérative nécessitant de faire des allers retours entre :

Le plan de financement d'acquisition.


Le compte de résultat prévisionnel.
Le plan de financement prévisionnel.

6
Le repreneur peut ainsi confronter :

Les ressources personnelles (fonds propres).


Les emprunts envisagés, CMT
Le prix de cession,
Le "coût" de son plan de développement ou de redéploiement.

Il doit, par ailleurs, s'assurer que :

l'opération de reprise ne le mettra pas dans une situation personnelle insupportable. Pour
cela, il établira parallèlement un plan de financement prévisionnel.

L’entreprise sera en mesure de faire face à ses engagements à court terme après l'acquisition,
en intégrant les nouvelles contraintes nées de la reprise. Le plan de trésorerie permettra de
mettre en évidence, mois par mois, l'équilibre ou le déséquilibre entre encaissements et
décaissements.

Ce besoin de financement, couplé au prix d'acquisition, donne le montant des capitaux


nécessaires qui peut alors être confronté aux capacités de financement que le repreneur peut
mobiliser.

Tableau de financement prévisionnel

EXERCICE 2 009 2 010 2 011 2 012

RESSOURCES

Augmentation de capital 10 000 0


DMT 0 2 500
Cash flow 3 856 7 220 5 853 7 462
Apport compte courant 0

TOTAL RESSOURCES 13 856 9 720 5 853 7 462

EMPLOIS 30 183 493 733

Dividendes 0 0 0 0
Rembours. CMT 0 357 357 357
Investissements 2 900 2 500 0 0
Variation du BFR 8 542 2 261 1 674 1 890
Rembours. CCA

6
TOTAL EMPLOIS 11 442 5 118 2 031 2 247

Variation de trésorerie 2 414 4 602 3 822 5 216

TRESORERIE -3 827 775 4 597 9 812

Le montage financier de l’exercice 2011 :

INVESTISSEMENT BUDGET REALISATION

Construction du siège administratif 2 500 000.00 En cours

Machine Perçage et scillage à 3 000 000.00 En cours


commande numérique

Pont roulant 10 T 1 000 000.00

Pont roulant 6 T 600 000.00

Atelier de peinture 650 000.00

Grue 1 750 000.00

TOTAL 9 500 000.00

Dont :

6
Le financement par les fonds propres a été réparti entre :
 3.000.000 Dhs par apport en compte courant comportant :
-20% pour la construction d’un pont roulant 6T.
-21.66% pour la construction d'un atelier de peinture.
-58.33% pour l’achat d’une Grue.
 1.000.000 Dhs par l’autofinancement ‘concernant le Pont roulant 10 T’
Le financement par le crédit bancaire a été réparti comme suit :
 2.500.000 Dhs par un CMT : ‘concernant la Construction du siège
administratif ‘

 Crédit-bail (leasing) : concernant ‘la machine Perçage et scillage à


commande numérique.

finalement, on constate que le montage financier se divise entre :


43% des fonds propres.
57% Crédit.

Conclusion
Vu l'importance qu'elles occupent dans l'économie et particulièrement dans le tissu industriel
surtout dans un pays en voie de développement comme le Maroc, Les PME largement
répandues d'après les études et les constatations souffrent beaucoup plus de faiblesses et
ceux pour plusieurs raisons, soit internes, c'est à dire propres à l'entreprise, soit externes liées
à son environnement.

Les PME sont devenues de plus en plus dépendantes de l'environnement économique


international, elles subissent des impératifs macro-économiques et les conditions de leur
survie et du développement sont certes liées au contexte législatif, financier et social du
pays.

Ici au Maroc, l'expérience de promotion des PME est très récente, dans ces dernières
décennies que les autorités Marocaines l'ont optée pour résoudre les problèmes socio-
économiques (Chômage- l'exode rural...).

Alors, il faut encourager les PME, cependant le principal obstacle qui entrave son
développement reste le problème de financement, soit par la faiblesse des moyens de
financement, soit par la complexité des procédures à suivre pour octroyer des crédits.

Malgré les efforts menés par les organismes nationaux et internationaux pour préparer un
climat favorable aux PME, il reste beaucoup à faire de la part de l'Etat et de la part des
bailleurs des fonds tant que les PME réclament une assistance financière accrue,
l'assouplissement des procédures et la diversification des techniques bancaires.

6
La question qui se pose est : comment peut-on développer la création d’entreprises et la
constitution de PME performantes bien intégrés dans un système productif ?

La charte de la PME semble être un cadre propice pour répondre à cette question. Mais son
application optimale reste tributaire de la volonté politique et de l’interprétation qu’on fait de ses
dispositions

La PME doit faire face à une compétitivité multidimensionnelle impliquant toutes ses
fonctions et domaines d'activités. Elle doit s'organiser pour mieux agir, exploiter
rationnellement ses ressources, diffuser à grande échelle ses produits, anticiper le
comportement des différents intervenants et faire défendre ses intérêts dans le but de
continuer à assurer son existence.

Bibliographie

 Thèses et mémoires:

- Direction de la politique économique générale «  les PME au Maroc éclairage et


propositions »

-El Amrani Mohammed Thèse 2007 « l'incidence de la fiscalité sur le choix des moyens de
financement de l'investissement de la PME» Page 40,41

-El Amrani Mohammed Thèse 2007 « l'incidence de la fiscalité sur le choix des moyens de
financement de l'investissement de la PME» Page 40

 Les ouvrages :

- LOUIS JACQUES FILION « Management des PME » (HEC Montréal).

-Pierre Battini « Capital risque : les règles du jeu » .Les Editions d’Organisation.1987.

-E.COHEN « Gestion financière et développement financière»

6
- J. Pierre, P. Navat, P. Rambourg « Finance d'entreprise, finance de marché » édition
1994.

-Christian et MirrlleZambotto « Gestion financière, finance d'entreprise » édition 1997,

-Rachid Beikahia, Hassan Oudad « Finance d'entreprise ».

-Cabane. P L'essentiel de la finance à l'usage des moyens », édition 2004.

-A.Liger « Gestion Fiscale de la PMEI. Op.cit.

-Griffiths, o Stéphanie « gestion financière, édition d'organisation 1999.

 -Charif Montasser « le crédit-bail » .Edition banque éditeur.

-Etienne Guigembre « Les mots clés pour comprendre la bourse ».

-Les théories de la comptabilité de sociétés (les apports) édition 2008.


-Les techniques de banque de crédit et de commerce extérieur au Maroc 

 Documents et autres publications :

-Charte de la PME/PMI DE 2002 Dahir n° 1-02-188 du 12joumada I 1423 (23 juillet 2002)
B.O n°5036 du 15/09/2002

-L’économiste Édition N° 3456 du 2011/01/31

-L’économiste Édition N° 3516 du 2011/04/26

- « Borges, Simard et Fillion » Chaire d’entrepreneuriat Rogers en 2005 Montréal

-Mrhari Abdelhakim, intervenant RDT « Délégation du commerce et de l’industrie-Kenitra »

-B. Belletante, L. Mabéranlt : « Dictionnaire de la Bourse et des marchés » 2eme édition


2000.

-P. Conso, F. Hemici, Op. Cit.

-P. Conso, F. Hemici, Op. Cit.

-Rachid Belkahia, Hassan Oudad, Op. Cit.

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