Cash Pooling 1

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Cash pooling

 Encadré par :
- JEBLI Ali
 Réalisé par :
- EL MOUDDEN Hafida
- AFOUKASS Imane
- RABAH Ayoub
PLAN :
Introduction

I. C’est quoi le cash pooling


1. Définition du cash pooling
2. Types du cash pooling
II. Intérêt et limites du cash pooling
1. Intérêt du cash pooling
2. Limites du cash pooling
III. Méthode du cash pooling
1. Centralisation manuelle
2. Centralisation automatique

Cas pratique

Conclusion
Introduction 

Pour les plus grandes multinationales européennes et nord-américaines, la tendance à


centraliser des fonctions de trésorerie date déjà de plusieurs années. Les avantages sont de
plus en plus reconnus aussi bien par les PME-PMI qui ont une gestion plutôt simple des
liquidités, du financement et du change, que par les grands groupes qui ont des besoins
beaucoup plus sophistiqués en matière de trésorerie.

Dans le contexte actuel où les entreprises doivent faire face à l’augmentation des
coûts, à la volatilité des risques et au crédit plus cher et plus rare, la centralisation de la
trésorerie ou cash pooling présente un intérêt significatif.

I- C’est quoi le cash pooling ?

1- Définition du cash pooling :

La gestion centralisée de la trésorerie ou cash pooling permet d'équilibrer les comptes des
filiales du groupe, économisant ainsi des frais financiers dus aux imperfections des marchés. De
plus, elle donne à un groupe relativement important, mais constitué de sociétés de faible taille, la
possibilité d'accéder aux marchés financiers. Le Cash pooling permet de renforcer le contrôle des
trésoreries de plusieurs structures et d’optimiser les frais financiers, particulièrement adaptée aux
sociétés détenues par un holding, cette solution permet à un groupe de sociétés de dynamiser sa
trésorerie globale par un jeu de fusion de soldes et/ou d’échelles, avec ou sans remontée
d’écritures.

Le cash pooling notionnel est la reconstitution d'une gestion de trésorerie centralisée par
fusion des échelles d'intérêts. Le Cash pooling notionnel est la version la plus simple. Elle
correspond à une fusion d’échelles des comptes des sociétés constituantes, sans remontée de
trésorerie ni d’écritures. Cette option a pour principal atout de maintenir l'autonomie entre les
structures d'un même groupe : chaque compte fonctionne de façon autonome, avec ses propres
lignes de crédit. En fin de chaque trimestre, un calcul d’échelles fusionnées est réalisé : il
consiste à écraser les débits des uns par les crédits des autres. Le Cash pooling Zéro Balance
Account (ZBA) est la forme de cash pooling la plus élaborée. Elle permet de visualiser sur un
seul compte la situation globale de la trésorerie des structures de votre Groupe.
2- Types du cash pooling :

Les sociétés qui ont centralisé leurs activités de trésorerie l’ont fait de façons diverses, selon la
culture et la répartition géographique des activités de l’entreprise. Dans certains cas, les
entreprises préféreront trois types de trésorerie :

 Une centrale de trésorerie


 Centres régionaux de trésorerie
 Services financiers partagés

a. Une centrale de trésorerie :

Etablie en un seul lieu à partir duquel toutes les activités de trésorerie sont gérées. Dans d’autres,
la trésorerie fonctionne aussi comme un seul service, mais avec des entités dans les différentes
régions.

Une centrale de trésorerie permet à l’entreprise de bien gérer sa propre liquidité ainsi que la
position consolidée des comptes bancaires de ses filiales et des comptes intra-groupe de ses
filiales au monde. Chaque entité du groupe gère sa propre trésorerie en collectant ses fichiers de
relevés de compte, suivant ses propres encaissements, télétransmettant ses paiements et en
comptabilisant toutes les opérations de trésorerie. La centrale de trésorerie peut ainsi réaliser
quotidiennement les virements d'équilibrage sur l'ensemble des comptes bancaires nationaux et
étrangers du groupe, en tenant compte des prévisions de trésorerie de chacune des filiales. Les
écritures intragroupes sont alors automatiquement générées.

b. Centres régionaux de trésorerie :

La trésorerie régionale assure, dans les limites de sa circonscription financière, la réalisation des
missions dévolues. Elle est chargée notamment :

 De la centralisation et l’apurement des comptabilités des comptables rattachés.


 De la répartition des fonds dans le temps et dans l’espace.
 De la réalisation d’opérations pour le compte d’autres comptables.
 De la vérification des postes comptables de sa circonscription financière.

Elle assure à titre principal la gestion des budgets des collectivités locales rattachées. La
trésorerie régionale est placée sous la responsabilité d’un trésorier régional ayant rang de
directeur régional. Il est secondé d’un fondé de pouvoirs ayant rang de directeur régional adjoint.
Le trésorier régional et le fondé de pouvoirs sont nommés par décret en conseil des ministres sur
proposition du ministre chargé des finances.
c. Services financiers partagés :

Entité chargée de la gestion en commun des services nécessaires à plusieurs sociétés ou divisions
d’un même groupe, dont par exemple la comptabilité, la fiscalité, le juridique, la trésorerie, les
assurances, Il peut être interne à l’entreprise ou bien externe.

Le centre de services partagés est un mode d’organisation interne à l’entreprise, qui permet de
regrouper les fonctions dédiées aux processus de support, ici, comptable et financier.

Le centre de services partagés dispose de trois caractéristiques principales :

 Mutualisation des ressources pour traiter des processus à fort volume


transactionnel.
 Spécialisation des compétences.
 Intégration du système d’information à l’échelle du groupe.

Cette tendance croissante est celle des centres de services financiers partagés qui se sont
développés significativement ces dernières années, consolidant des activités comme la paie, les
remboursements de frais, les encaissements et les paiements.

II- Les méthodes de cash pooling :


1- Le cash-pooling physique :

Cette technique permet le transfert effectif de fonds entre les comptes des différentes sociétés
participantes et le compte centralisateur. Les sommes sont réellement transférées d'un compte
à l'autre. Cette pratique nécessite l'établissement de conventions entre la société pivot et
chaque filiale. La convention doit désigner et habiliter la personne qui aura le pouvoir de
réaliser ou de programmer les opérations. Ce peut être la banque ou la société centralisatrice.
Les mouvements sont réalisés par des virements de compte à compte.

Il existe différents types de cash-pooling physique :

Le ZBA (Zéro Balancing Account) est une centralisation journalière de trésorerie où les soldes
positifs des comptes secondaires sont transférés (sweeps) et les soldes négatifs sont couverts par
covers. Tous les comptes des sociétés centralisées sont alors à zéro. Cela permet une vision
globale de la trésorerie du groupe à un instant donné de la journée, de la semaine ou du mois. Le
TBA (Target Balancing Account) prévoit un seuil minimal à partir duquel la trésorerie
excédentaire est nivelée, les soldes débiteurs étant toujours apurés. Puis le FBA (Fork Balancing
Account) organise la centralisation de telle façon que tous les soldes, qu'ils soient créditeurs ou
débiteurs, respectivement supérieurs ou inférieurs à un montant fixé au préalable, sont nivelés à
ce montant.

2-Le cash-pooling virtuel - automatique :

Aussi appelé centralisation notionnelle (pooling notionnel), le cash-pooling virtuel permet,


comme son nom l'indique, une centralisation sans remontée et redescente réelle de trésorerie. Il
n'y a pas réellement de transfert de fonds, la remontée de capitaux est virtuelle, purement
comptable. Il s'agit en réalité d'une fusion d'échelle d'intérêts. En effet, la technique selon
laquelle la banque va calculer les intérêts est particulière, elle accepte de ne pas calculer les agios
société par société mais de le faire au regard du solde global, s'il s'avère débiteur. Il en va de
même des intérêts si le solde est créditeur. Les comptes bancaires des sociétés parties à la
centralisation sont considérés comme n'étant qu'un seul et unique compte bancaire, uniquement
pour les besoins du calcul des intérêts. Il est important de souligner qu'il est problématique pour
un groupe de sociétés d'avoir un compte unique au regard de la confusion des patrimoines.
Concernant la centralisation notionnelle, il n'y a pas réellement de compte unique, les comptes
bancaires étant regroupés uniquement pour le calcul des intérêts.

III- Intérêt et limites du Cash pooling :

3-1 Intérêt du Cash pooling :

a) Un mécanisme doté d'avantages non négligeables

La centralisation de trésorerie présente en effet de nombreux avantages. On remarque déjà sans trop
de difficultés qu'elle permet une plus grande visibilité de l'état financier d'un groupe à un instant « t ».
Lorsque l'on s’intéresse de manière plus prononcée à ce mécanisme, on remarque alors d’autres
avantages tout autant intéressants.

b) Alternative au prêt bancaire

La centralisation de trésorerie peut être une alternative au prêt bancaire. En effet, elle offre un accès
au financement et à la liquidité. En mettant en place une structure centralisatrice (prenant parfois la
forme de banque interne) qui organise la centralisation, le groupe réduit ses besoins de financements
externes et ses frais financiers. Le financement des entités débitrices est effectué en récupérant et en
utilisant les excédents des autres entités. Ainsi, il n'y aura de recours à un prêt bancaire que lorsque
l'on dépassera les capacités de la structure centralisatrice. Cet avantage n'est pas négligeable au
regard de la dégradation de la conjoncture économique que nous connaissons, puisque suite à la
récente crise financière de 2008, il est de plus en plus difficile d'obtenir l'octroi d'un prêt bancaire. Le
recours au financement bancaire étant moindre, la centralisation permet une économie sur les intérêts
versés pour se procurer de la trésorerie. Lorsqu’il n’y a pas de centralisation, chaque filiale traite avec
une banque. Avec une centralisation, les excédents de trésorerie de certaines filiales servent à
financer les déficits de trésorerie des autres. En effet, le groupe économisera les commissions
bancaires, les frais d'intermédiaires, mais aussi et surtout l'écart entre les taux de placements et les
taux d'emprunts. Lorsqu'une société n'est pas partie à une centralisation de trésorerie, ses comptes
créditeurs pourront bénéficier d'un taux de placement et lorsqu'elle aura besoin de liquidités elle
devra obtenir un prêt bancaire comportant un taux d'emprunt. Malheureusement pour cette société, le
taux d'emprunt est très souvent plus élevé que le taux de placement. Cet écart pourra être réduit dans
le cadre d'une centralisation de trésorerie. En sus d'être réduit, cet écart est aussi totalement conservé
par le groupe au détriment des banques, puisque même si le taux de placement est plus faible que le
taux d'emprunt, ce dernier est payé à la société centralisatrice et donc au groupe lui-même.
Concernant les taux d'intérêts, il est important de préciser qu'en l'absence de centralisation, une
société empruntera au taux du marché augmenté d'une marge et elle effectuera des placements au
taux du marché diminué d'une marge. Le cash-pooling permet de supprimer ces marges, ce qui
entraine une économie d'intérêt significative.

c) Effet de masse

La société centralisatrice a un pouvoir de négociation plus fort qu’une filiale. En effet, vis-à- vis des
banques, elle a un poids plus important car elle fait jouer l’effet de masse créé par la centralisation de
trésorerie. Ainsi, elle obtiendra des conditions plus avantageuses qui vont améliorer la situation
financière du groupe. D'ailleurs, du fait de cet effet de masse, qui permet la réduction des coûts
d'information et de rémunération des intermédiaires, le cash-pooling donne à un groupe relativement
important, mais constitué de sociétés de petites tailles, la possibilité d'accéder aux marchés financiers.

d) Gestion centralisée des risques de change

Le risque de change peut être définit comme étant le risque d'obtenir moins, ou de payer plus que
prévu, suite à une modification du taux de change, lorsque l'on passe d'une devise à une autre.
Lorsqu'une somme d'argent change de devise, sa valeur va varier en fonction de la fluctuation du taux
de change. Alors qu'une approche décentralisée ne permet pas d'avoir une vue globale de la situation
financière d'un groupe et ne permet donc pas de mesurer l'exposition aux risques, une approche
centralisée peut permettre d'améliorer la gestion des devises. Le risque de change peut être diminué
par le netting découlant du cash-pooling. En effet, la centralisation de trésorerie étant mise en place
dans de nombreux groupes internationaux, il n'est pas rare qu'une société soit exportatrice en une
devise et qu'une autre soit importatrice en cette même devise. Ainsi, du fait de la centralisation, une
société débitrice pourra directement obtenir la somme d'argent dont elle a besoin, dans la bonne
devise, ce qui permet de limiter le risque de modification de devise. La centralisation permet ainsi
une meilleure appréhension du risque global du groupe dans chaque devise et donc une diminution du
risque de change.

e) Intérêts fiscaux
La centralisation permet de bénéficier de certains avantages fiscaux. Elle permet dans un premier
temps, d’éviter les impositions des avances réalisées par une filiale à sa société mère, réputées
constituer des revenus distribués. Les revenus distribués sont définis par l’article 109 du Code
général des impôts, comme étant tous les bénéfices ou produits qui ne sont pas mis en réserve ou
incorporés dans le capital et les sommes et valeurs mises à disposition des associés actionnaires
ou porteurs de parts et non prélevées sur les bénéfices
En effet, bien que l’article 111 A du Code général des impôts prévoit une présomption de
distribution, l’administration admet que les structures centralisatrices, n’étant pas véritablement
bénéficiaires des avances, ne se verront pas appliquer cet article, sous réserve de l'établissement
d'une convention écrite aux termes de laquelle les filiales instruisent la société centralisatrice de
procéder à la centralisation. Ainsi, les avances ne seront pas réputées constituer des revenus
distribués et ne seront donc pas imposables comme tels.
Ensuite, le cash-pooling permet de ne pas se voir appliquer l'article 39, 1-3° du Code général des
impôts qui limite la déductibilité des intérêts des avances. En effet, cet article ne concerne que les
avances faites aux filiales et ne s'appliquent donc pas aux avances faites aux sociétés mères. Dans
les cas où la société centralisatrice est une filiale de dernier rang, l'article 39, 1-3 du Code général
des impôts sera alors totalement écarté, puisque les avances de la société centralisatrice ne seront
que des mouvements up Stream. Puis, selon à l'article 212, II du Code général des impôts, les
limites de déductions prévues en cas de sous-capitalisation peuvent elles aussi être écartées en cas
de centralisation de trésorerie. Cet article le prévoit expressément à l'égard des sociétés
centralisatrices et ne s'applique pas aux sociétés centralisées. Enfin, au regard de l’article 261 C,
1° du Code général des impôts, la TVA sera exonérée des intérêts perçus en contrepartie des prêts
et emprunts effectués avec une structure centralisatrice.

3.2- limites du Cash pooling :

Perte d’autonomie

D’une part, pour des raisons liées aux liens unissant les différentes sociétés d’un groupe. En
effet, de nombreux groupes ont une culture décentralisée. C’est le cas lorsque les filiales ont des
activités très diverses, ou qu’elles fonctionnent indépendamment les unes des autres. Bien
qu’elles fassent parti d’un même groupe, ces sociétés ne se sentent pas comme dépendantes de ce
groupe et préfèrent garder leur autonomie. La centralisation de trésorerie a pour effet de faire
perdre de l'autonomie aux sociétés parties à cette convention.

Pour conclure le cash pooling est une méthode définie dont la législation s’oppose à toute
innovation rajoutée par les trésoriers d’entreprise, le non-respect de cet engagement peut
engendrer des poursuites par l’administration fiscale et exposer le groupe et ses filiales à des
sanctions considérables sans oublie l’augmentions des frais de transaction bancaire aussi l’un des
inconvenants majeurs du cash pooling.

Cas pratique :

Cas 1 : Le ZBA (Zéro Balancing Account)


Prenant un HOLDING qui détient plusieurs filiales qui decide de créer une Sté trésorier son
objectif est de centraliser toute les liquidités avec des mouvements de cash.

Prenant par exemple une journée normale, les filiales A, B et C possèdent les soldes suivant
suite aux paiements des fournisseurs et/ou règlement des clients, à la fin de la journée, ces
dernières envoient leurs excédents et/ou besoins de liquidité au HOLDING.

Pour A et B : on remarque qu’elles détiennent des soldes positifs, elles devraient envoyer ce
qu’elles procèdent pour avoir une situation = 0.

Contrairement à C : qui détient un solde négatif, alors elle va recevoir 5000.

Par conséquent la Sté de trésorier va avoir toute la liquidité du groupe ainsi une meilleure
vision soit pour faire des investissements à court terme au cas où aucune de ces filiales n’a pas
besoin d’argent ou même négocier avec la banque afin de mieux négocier ses prestation auprès
des banques à savoir le taux d’intérêt.

Cas 2 : Le TBA (Target Balancing Account)

Pour ce cas, c’est le même principe du cas précèdent, sauf que dans cet exemple, le solde de
chaque filiale ne doit pas être inférieur à un minimum fixé par la Sté mère comme dans ce
cas il est de 5000 dhs. Mais à chaque filiale la liberté de garder la somme nécessaire pour
son activité. A titre d’exemple : si la Sté A va payer son fournisseur 9000dhs dans les deux
jours suivants, elle ne va pas verser la somme d’aujourd’hui pour garder son argent.
Conclusion :

Le cash pooling cherche à optimiser les besoins et les excédents de trésorerie en équilibrant tous les
comptes des sociétés d’un groupe.

La société mère peut ainsi réduire son endettement global à court terme et négocier des conditions
bancaires plus avantageuses en jouant sur un « effet taille ».

En équilibrant tous les comptes des sociétés d’un groupe, le cash-pooling permet aussi d’optimiser
les soldes débiteurs, par l’élimination des découverts (coûteux) et de réguler les soldes créditeurs.

Dans le cas d’un groupe de grande taille composée d’une maison-mère puissante et de sociétés
filiales de petite taille, un cash pooling efficace permet l’accès aux marchés financiers.

Le cash pooling est la clé afin de baisser le coût de la dette, d’augmenter le rendement des
placements, de fournir de l’expertise aux filiales, de réduire le risque financier et d’assurer la liquidité
de l’ensemble du groupe.

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