MOKEDDEM Zohra

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 58

Université Abd el Hamid Ibn Badis

‫جاهعت عبد الحويد ابن باديس‬


Mostaganem ‫هستغانن‬
Faculté des sciences de la
‫كليت علوم الطبيعت و الحياة‬

Nature et de la vie

DEPARTEMENT D’AGRONOMIE

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES


Pour l’obtention du diplôme de

MASTER EN AGRONOMIE
Spécialité : Gestion Durable de l’Environnement

THEME

Conduite de l’irrigation gravitaire par pilotage


tensiométrique pour la conduite de Panicum
virgatum(halophyte)

Présenté par
MOKEDDEM Zohra

DEVANT LE JURY:

Président: M.BENKHELIFA Mohamed Pr. Université de Mostaganem

Encadreur : M. KRADIA Laid CR. INSID, El Matmar, Relizane

Examinateur : Mme. MIROUD Naima MAA. Université de Mostaganem

Thème réalisé au laboratoire de l’INSID OUEST El Matmar-Relizane

Année universitaire : 2015-2016


Dédicaces

Je dédie ce travail à mes parents, qu’ils trouvent ici toute


ma gratitude pour leur soutien tout au long de mes études.

Je ne trouverai jamais de mots pour exprimer mon profond


attachement et ma reconnaissance pour l’amour qu’ils
m’accordent.

Mes frères : Ben Ameur et ses enfants, et Abd el Qader je


vous aime énormément.

A toute ma famille

A mes chères amies :

Hafida, Ouafaa, sihem, khadidja

Mes collègues de promotion 2015/2016

Zohra
REMERCIEMENTS

Avant tout, nous remercions ALLAH de m’avoir donné le courage, la patience et la chance
d’étudier et suivre,
le chemin de la science

Mes sincères remerciements et ma profonde gratitude s’adressent à mon encadreur: Mr.


KRADIA. Laid, pour avoir accepté de diriger ce travail, pour sa grande patience, ses
encouragements, ses orientations et ses conseils précieux.

Je tiens également à remercier les membres du jury dont Mr. BENKHELLIFA Mohamed.
Professeur à l'université Abdel Hamid Ibn Badis de Mostaganem pour l'honneur qu'il me fait
de présider ce jury, Mme. MIROUD Naima, pour avoir accepté d’examiner ce travail et pour
son soutien et ses conseils. Je remercie aussi tous les ingénieurs et les employés du
laboratoire d’analyse de sols( INSID) EL Matmar, Relizane j'exprime le respect et la
gratitude.

Je remercie tous les enseignants de la Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie de


Mostaganem, particulièrement ceux du département des Sciences Agronomiques pour la
qualité des enseignements reçus et les innombrables soutiens durant tout le cursus
universitaire.

Enfin, mes sincères remerciements à tous ceux et celles qui m’ont aidé de près ou de loin à la
réalisation de ce travail.
Sommaire

Introduction………………………………………………………………………………….. 01

CHAPITRE I : Méthodes d’estimation du bilan hydrique…………………………………...03

Généralités…………………………...……………………………………………………… 03
I.1 Suivi des bilans hydriques..…………………………………………………………….. 05
I.1.1 Mesure de l’humidité……………………………………………………………....05
I.1.1.1 Mesure de l’humidité par sonde a neutrons…………………...……………..05
I.1.1.2 Mesure de l’humidité par méthode gravimétrique…………………………...06
I.1.2 Mesure de la charge hydraulique par les tensiomètres…………………………….07
I.2 Etude de la tension du sol…………………………………………………………………08
I.2.1 Qu’est-ce que la tensiométrie ?....................................................................................08

I.2.2 Principes de fonctionnement du tensiomètre………………………………….……. 08


I.2.3 Pourquoi choisir le tensiomètre ?....................................................................... 08
I.2.4 Que lit-on sur un tensiomètre ?................................................................................... 09
I.2.5 Comment mettre en œuvre la tensiométrie sur sa parcelle ?.......................................09
I.2.6 Le cycle de Préparation et installation des tensiomètres ……………………………10
a/ Préparation du tensiomètre ………………………………………………………..10
b/ Endroit propice à l’installation des tensiomètres………………………………….10
c/ Détermination de la profondeur à laquelle les tensiomètres doivent être placés….10
d/ Détermination de la distance latérale des appareils par rapport aux points
d’irrigation…………………………………………………………………………………....10
e/ Installation du tensiomètre…………………………………………………...……11
f/ Point à surveiller …………………………………………………………………..11
I.2.7 Répartition des appareils ; déplacement en cas d’informations non significatives…..11
I.2.8 Seuils repères pour le pilotage de l’irrigation………………………………………...12
I.2.9 Mise en place de cette technologie sur l’exploitation agricole……………………….12
I.2.10 Relation entre succion et eau disponible dans le sol……………….………………..13
I.2.11 Sondes Watermark …………………………...……………………………………..13
Qu’est-ce qu’une sonde Watermark ?..........................................................................13
I.2.1 2 Utilisation de la tensiométrie……………………………………………………….14
I.2.1 3Avantages et inconvénients des sondes Watermark par rapport aux tensiomètres...15
I.3 Les tensiomètres dans le pilotage de l’irrigation…………………………………….……15
I.3.1 Le pilotage ……………………………………………………………………………16
I.3.2 Rôle du pilotage de l’irrigation……………………………………….……………….16
I.3.3 Principe de pilotage tensiométrique …………………………………………………..17
I.3.4 Stratégie de mise en œuvre……………………………………………………………17
I.3.5 Piloter l’irrigation par aspersion grâce à la tensiométrie……………………………...17
I.3.5.1 Principes de base………………….……………………………………………17
I.3.5.2 Stratégie de pilotage………………………………………………...…………17
I.3.6 Définition et signification de la profondeur et de la tension de référence…………....18
I.3.7 Piloter l’irrigation « goutte à goutte » grâce à la tensionmétrie ………………………19
I.3.7.1 Principes de base………………………………………………………………19
I.3.7.2 Stratégie de pilotage…………………………………………..………………19
Généralités…………………………………………………………………..20
I.3.7.3 Aspects pratiques……………………………………………………………...20
I.4 La culture : Le switchgrass (Panicum virgatum)………………………………………. 21
I.4.1 Impacts environnementaux ……………………………………………………….. 22
I.4.2 Intérêt agronomique et écologique………………………………………………… 22

CHAPITRE II : Matériels et méthodes…………………………………………. …….....24


II.1. Présentation du site d’étude………………………………………………….……….24
II.1.1. Climat…………………………………………………………………………..25
II.1.2. La culture…………………………………………………………………...….25
II.1.3. Dispositif expérimental……………………...…………………………….…...25
II.2. Suivi des bilans hydriques……………………………………………………………26
II.2.1. Mesure de la charge hydraulique par les tensiomètres…………………………26
II.2.2. Mesures complémentaires……………………………………………………...29
II.2.2.1 Mesure de l’humidité par méthode gravimétrique……………………...30
II.2.2.2 Mesure des densités……………………………………………………..30
II.2.2.3 Mesure de l’humidité en fonction du Pf………………………………...30
II.2.2.4 Analyse granulométrique……………………………………………….31
II.2.2.5 Suivi des apports d’eau…………………………………………………32
II.2.2.6 Mesure de pH et de la salinité du sol……………………………………32

CHAPITRE III : Résultats expérimentaux……………………………………………….33


III.1 Caractéristiques du sol du site expérimental………………………………………..33
III.1.1 Texture du sol………………………………………………………………...33
III.1.2 Humidités caractéristiques………………………………………………..….34
III.1.3 Densité apparente du sol……………………………………………………..34
III.1.4 Densité réelle du sol………………………………………………………….35
III.1.5 Porosité totale du sol……………………………………………………...…35
III.1.6 Humidité pondérale…………………………………………………………..36
III.2 Suivi des bilans et des flux d’eau…………………………………………………….36
III.2.1 Evolution des charges (ou tensions) sur le site d’étude……………………..36
III.2.2 Evolution du plan de flux nul………………………………………………. 39

Conclusion………………………………………………………………………………… 41
Références bibliographiques…………………………………………………………………43
.
Liste des abréviations

H : humidité pondérale
Cb: centibars
ETP : évapotranspiration potentielle
pF : potentiel de force
Da : densité apparente
Dr : densité réelle
RFU : Réserve facilement utilisable
hcc : humidité à la capacité au champ
hpf : humidité au point de flétrissement
RU : réserve utile
Θ : humidité volumique
Θs : humidité volumique à saturation
Hr : humidité résiduelle
PFN : plan de flux nul
Rc : remontées capillaires
P : pluie
I : irrigation
D: drainage
R : ruissellement
N : profondeur du sol
N0 : mesure de référence
Z : la profondeur de la couche du sol
Liste des figures
Figure 1.1 : Schéma de deux cas de calcul du bilan hydrique sous culture………………….04

Figure 1.2 : Batterie de tensiomètres connectés à un manomètre à mercure………………...07

Figure 1.3 : Pourcentage de la réserve utile épuisée en fonction de la tension………………13

Figure 1.4 : Schéma d’une sonde Watermark………………………………………………..14

Figure 3.1 : Distribution granulométrique sur le site expérimental à différentes profondeur33

Figure 3.2 : Relation entre tension et contenu en eau du sol du site expérimental à différentes
profondeurs…………………………………………………………………………….……..34

Figure 3.3 : Evolution des tensions relevées durant le mois de Mars 2016 au niveau du site
expérimental…………………………………………………………………………………..37

Figure 3.4 : Evolution des tensions relevées durant le mois d'Avril 2016 au niveau du site
expérimental…………………………………………………………………………………..37

Figure 3.5 : Evolution des tensions relevées durant le mois de Mai 2016 au niveau du site
expérimental…………………………………………………………………………………..37

Figure 3.6 : Evolution des tensions relevées durant le mois de Juin 2016 au niveau du site
expérimental…………………………………………………………………………………..38

Figure 3.7 : Evolution des tensions relevées durant le mois de Juillet 2016 au niveau du site
expérimental…………………………………………………………………………………..38

Figure 3.8 : Evolution des tensions relevées au cours du cycle de la culture………………..39

Figure 3.9 : Profils de charge (ou tension) durant le mois d'Avril 2016……………………..40

Figure 3.10 : Profils de charge (ou tension) durant le mois de juin 2016……………………40

Liste des tableaux


Tableau 2.1 : Pluviométrie et évapotranspiration potentielle (moyenne sur 25ans)…….......25

Tableau 3.1 : Mesures complémentaires………………………………………………….…36

Tableau 3.2 : Evolution de l’humidité pondérale et les charges avant et après irrigation…...36
RESUME

L'irrigation est essentielle en climat semi aride. En plus de générer de meilleurs rendements,
elle permet aussi l’approvisionnement régulier demandé en produits de qualité.
L'irrigation est fort utile, mais elle exige en contrepartie une excellente régie : il faut
appliquer les bonnes quantités d’eau au bon moment, pour éviter des excès, des stress
hydriques indésirables et des pertes d’eau et de fertilisants dans l’environnement.
Pour assurer une bonne régie de l’eau, il est d’abord indispensable de connaître les besoins
de la culture et la variation de ceux-ci en fonction du stade de développement. Aussi, il est
impératif de mesurer régulièrement la teneur en eau du sol. Cette information permettra de
préciser le moment propice à l’irrigation et surtout si les quantités appliquées sont
insuffisantes ou en excès par rapport au type de sol et au besoin de la culture.
La connaissance de l'état hydrique du sol par des mesures tensiométriques porte directement
sur l’amélioration de l’irrigation et de son pilotage visant à proposer aux agriculteurs des
méthodes de pilotage de leur irrigation (méthodes permettant de juger de l’opportunité
d’irriguer). Cette méthode est considérée comme étant la plus opérationnelle, simple est
susceptible d’être appliqué sans difficultés majeures chez l’agriculteur.
Elle peut conduire l’irrigant à faire des économies d’eau et à réduire le drainage et par là
même les risques environnementaux.
C’est dans cette perspective que s’inscrit notre stage, qui s’est déroulé au niveau du
laboratoire d’analyses de sol, I.N.S.I.D, El Matmar, Relizane. Il nous a permis de faire un
suivi de l’évolution de l’état hydrique d’un sol cultivé par des mesures tensiometriques et
gravimétriques.
L’objectif précis de ce travail est de déterminer à quel moment, c.à.d. a partir de quelle lecture
sur le tensiomètre, il faut déclencher l’irrigation pour que la culture ne subisse pas un déficit
hydrique et par conséquent on limite la baisse de rendement.
Au regard des résultats obtenus au niveau du site d’étude, l’apport d’eau est renouvelé chaque
fois que la tension observée est entre 60 à 80 centibars à la cote 30 cm pour notre type de sol,
afin de ne pas limiter le potentiel de production de la culture et sans risque d’entrave à la
bonne circulation de l’eau dans le sol (possibilité de reconstituer les réserves par l’arrosage
sur une profondeur de sol suffisante). Il est à noter qu’à 70 centibars, la réserve utile est
épuisée à 50 % pour notre type de sol.
Le présent travail montre le caractère opérationnel du tensiomètre pour le suivi de l’état de
l’eau dans le sol et ils peuvent être utilisés en plein champs par les agriculteurs pour piloter
l’irrigation. Cependant, Il convient de noter que la tensiométrie fournit des indications
universelles concernant la disponibilité en eau pour les plantes, quel que soit le sol. Par
contre, les mesures d’humidité nécessitent de connaitre les valeurs limites de la capacité au
champ et du point de flétrissement permanent.

Mots clés :
Tensiomètre, tension, teneur en eau du sol, pilotage, irrigation, stress hydrique.
ABSTRACT

Irrigation is essential in semi arid climate. In addition to generating higher returns, it also
allows the regular supply requested quality.
Irrigation is very useful, but it requires in return an excellent governance: we must apply the
right amount of water at the right time to avoid excess, unwanted water stress and loss of
water and fertilizer in the environment.
To ensure good governance of water, it is first necessary to know the needs of culture and the
variation there of according to the stage of development. Also, it is imperative to regularly
measure the soil water content. This information will clarify the moment conducive to
irrigation and especially if the amounts applied are insufficient or excessive in relation to soil
type and the need for culture.
Knowledge of soil water status by tensiometric measures relates directly to improved
irrigation and its management to provide farmers with their irrigation management methods
(methods to judge the appropriateness of irrigate). This method is considered the most
functional, simple is likely to be applied without major difficulties for the farmer.
It can lead the irrigator to save water and reduce drainage and hence environmental risks.
It is in this perspective that our course is inscribed, which took place in the laboratory soil
analysis, I.N.S.I.D, El Matmar, Relizane. It allowed us to monitor the evolution of the water
status of soil cultivated by tensiometric and gravimetric measurements.
The specific objective of this work is to determine when, ie from any playback on the
monitor, you have to start irrigation for that culture will not suffer water deficit and therefore
we limit the drop in yield.
Considering the results obtained at the study site, the water supply is renewed each time the
voltage is observed between 60-80 centibars for trading 30 cm for our type of soil, so as not to
limit the production potential of culture and risk of obstructing the smooth flow of water in
the soil (can replenish by sprinkling on a sufficient depth of ground). It is noteworthy that 70
centibars, the useful is depleted to 50% for our type of soil.
The present work shows the operational nature of the monitor to track the state of the water in
the soil and can be used in open fields by farmers to control irrigation. However, it should be
noted that the universal tensiometric provides guidance on the availability of water for plants,
whatever the ground. For cons, the humidity measurements need to know the limits of the
field capacity and the permanent wilting point.

Keywords:
Pressure, water content of the soil, control, irrigation, water stress
‫ملخص‬

‫انشْ ضشَسْ فٓ مىبر شجً انجبف‪ .‬ثبإلضبفخ إنّ رذقٕق مشدَد أفضم‪ ،‬كمب أوً ٔسمخ ثئمذاداد‬
‫مىزظمخ مطهُثخ فٓ اوزبج انىُػٕخ‪.‬‬
‫انشْ مفٕذ جذا‪ ،‬نكىً ٔزطهت فٓ انمقبثم رطجٕق كمٕخ مىبسجخ مه انمبء فٓ انُقذ انمىبست نزجىت‬
‫االصشاف‪َ ،‬اإلجٍبد غٕش انمشغُة فٓ انمٕبي َفقذان انمٕبي َاألسمذح فٓ انجٕئخ‪.‬‬
‫نضمبن انزسٕٕش انؼقالوٓ نهمٕبي‪ ،‬فمه انضشَسْ أَال مؼشفخ ادزٕبجبد انىجزخ َرغٕشٌب خالل مشدهخ‬
‫رطُسٌب‪ .‬أٔضب‪ ،‬ال ثذ مه انقٕبس انمىزظم نكمٕخ انمبء فٓ انزشثخ‪ٌ .‬زي انمؼهُمخ رذذد انُقذ انمالئم نهشْ‬
‫َخبصخ إرا كبوذ انكمٕبد انمطجقخ غٕش كبفٕخ أَ مفشطخ مقبسوخ ثىُػٕخ انزشثخ َادزٕبجبد انىجزخ‪.‬‬
‫مؼشفخ دبنخ انمٕبي فٓ انزشثخ ثقٕبسبد ضغظ انمٕبي فٓ انزشثخ رزصم مجبششح إنّ رذسٕه انشْ َاقزشاح‬
‫اسشبداد نهمزاسػٕه مغ أسبنٕت انشْ‪.‬‬
‫َٔمكه أن ٔؤدْ انشْ نزُفٕش انمٕبي َرقهٕم انصشف َمخبطش انجٕئٕخ‪.‬‬
‫َمه ٌزا انمىظُس انزْ سجهىب خالنً رذسٔجىب ‪ ،‬انزْ رم اجشاءي ػهّ مسزُِ مخجشرذهٕم انزشثخ‪،‬‬
‫‪ ،I.N.S.I.D‬انمطمش –غهٕزان‪ .-‬نقذ سمخ نىب ثمشاقجخ رطُس انُضغ انمبئٓ فٓ انزشثخ انمزسَػخ مه قجم‬
‫قٕبسبد انضغظ َانجبرثٕخ‪.‬‬
‫انٍذف انمذذد نٍزا انؼمم ٌُ رذذٔذ مزّ‪ ،‬أْ مه أْ قشاءح ػهّ انشبشخ‪ ،‬ػهٕك أن رجذأ انشْ نكٓ ال‬
‫رؼبوٓ ٌزي انىجزخ ػجزا مبئٕب َثبنزبنٓ ػهٕىب أن وذذ مه اوخفبض فٓ انؼبئذ‪.‬‬
‫َثبنىظش إنّ انىزبئج انزٓ رم انذصُل ػهٍٕب فٓ مُقغ انذساسخ‪َٔ ،‬زم رجذٔذ إمذاداد انمٕبي فٓ كم مشح‬
‫نُدظ انجٍذ ثٕه ‪(cbr( 06-06‬ػه انزذاَل ‪ 06‬سم نذٔىب وُع مه انزشثخ‪ ،‬دزّ ال رذذ مه إمكبوٕخ إوزبج‬
‫انىجزخ َمخبطش ػشقهخ اوسٕبثٕخ انمٕبي فٓ انزشثخ (ٔمكه رجذٔذ ثبنشش ػهّ ػمق كبف مه األسض)‪َ .‬مه‬
‫انجذٔش ثبنزكش أن ‪َ ،(cbr(06‬اسزىفبد مفٕذح إنّ ‪ ٪06‬نذٔىب وُع مه انزشثخ‪.‬‬
‫َٔظٍش ٌزا انؼمم إنّ انطجٕؼخ انزشغٕهٕخ نهشصذ نززجغ دبنخ انمٕبي فٓ انزشثخ‪َٔ ،‬مكه اسزخذامٍب فٓ‬
‫انذقُل انم فزُدخ مه قجم انمزاسػٕه نهسٕطشح ػهّ انشْ‪َ .‬مغ رنك‪ ،‬رجذس اإلشبسح إنّ أن رُجٍٕبد ثشأن‬
‫رُافش انمٕبي نهىجبربد‪ ،‬مٍمب كبوذ األسض‪ .‬نهسهجٕبد‪َ ،‬رذزبج إنّ قٕبسبد انشطُثخ نمؼشفخ دذَد انسؼخ‬
‫انذقهٕخ َوقطخ انزثُل انذائم‪.‬‬

‫كلمات البحث‪:‬‬
‫انضغظ َانمذزُِ انمبئٓ نهزشثخ‪َ ،‬انسٕطشح‪َ ،‬انشْ‪َ ،‬وذسح انمٕبي‪.‬‬
INTRODUCTION

L'irrigation est essentielle en climat semi aride. En plus de générer de meilleurs rendements,
elle permet aussi l’approvisionnement régulier demandé en produits de qualité.

L'irrigation est fort utile, mais elle exige en contrepartie une excellente régie : il faut
appliquer les bonnes quantités d’eau au bon moment, pour éviter des excès, des stress
hydriques indésirables et des pertes d’eau et de fertilisants dans l’environnement.

Pour assurer une bonne régie de l’eau, il est d’abord indispensable de connaître les besoins
de la culture et la variation de ceux-ci en fonction du stade de développement. Aussi, il est
impératif de mesurer régulièrement la teneur en eau du sol. Cette information permettra de
préciser le moment propice à l’irrigation et surtout si les quantités appliquées sont
insuffisantes ou en excès par rapport au type de sol et au besoin de la culture.

Par ailleurs, il existe plusieurs méthodes et outils permettant de mesurer la teneur en eau du
sol. Chaque année, de nouveaux outils viennent s’ajouter, et le choix s’avère de plus en plus
difficile. Le tensiomètre constitue un excellent investissement et présente encore
actuellement l’un des meilleurs rapports qualité/prix. L e s a g r i c u l t e u r s , d e p a r t
l e m o n d e , ayant opté pour ce type d’équipement depuis quelques années se
déclarent en majorité très satisfaits des résultats obtenus. Il s’agit de bien comprendre
l’appareil, d’interpréter adéquatement les données et d’accepter ses inconvénients
de maintenance. Il existe quelques types de tensiomètres mais nous nous limiterons dans le
présent document à discuter du modèle le plus répandu, soit le « Water Mark ». Il est à
noter que les principes d’utilisation sont sensiblement les mêmes pour la plupart des
modèles.
Les utilisateurs des tensiomètres avaient constaté que le besoin d’irrigation variait
grandement selon plusieurs facteurs (type de sol, pluviométrie, température de l’air,
ensoleillement, stade de croissance de la plante et humidité du sol en profondeur). C’est
pourquoi sa régie d’irrigation était maintenant basée sur les données obtenues à partir des
tensiomètres par des lectures quotidiennes et systématiques.

La connaissance de l'état hydrique du sol par des mesures tensiométriques porte directement
sur l’amélioration de l’irrigation et de son pilotage visant à proposer aux agriculteurs des
méthodes de pilotage de leur irrigation (méthodes permettant de juger de l’opportunité
d’irriguer). Cette méthode est considérée comme étant la plus opérationnelle, simple est
susceptible d’être appliqué sans difficultés majeures chez l’agriculteur. Elle peut conduire
l’irrigant à faire des économies d’eau et a réduire le drainage et par là même les risques
environnementaux.

C’est dans cette perspective que s’inscrit notre stage dans le cadre de la préparation de
mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme de Master « Gestion Durable de
l’environnement ». Il s’est déroulé au niveau du laboratoire d’analyses de sol, INSID, El
Matmar, Relizane. Ce laboratoire relève de l’institut national des sols de l’irrigation et du
drainage, INSID.

1
Dans le cadre de ce stage, nous nous sommes intéressés au suivi de l’état hydrique d’un sol
cultivé par des mesures tensiometriques pour assurer un bon suivi de l’irrigation.

L’essai est conduit sur une placette de 1.5 m2, avec une culture pérenne (Panicum virgatum :
Switchgrass) installée depuis 2010 et dont laquelle nous avons installé des tensiomètres à
différentes profondeurs. Le sol de ce site n’a jamais été travaillé.

Ce document s’organise de la manière suivante :

Le premier chapitre présente les outils de conduite de l’irrigation fondés sur la mesure de
l’état hydrique du sol.

Le deuxième chapitre est consacré à la partie expérimentale. Il décrit les suivis effectués pour
connaitre l’état hydrique du sol de notre site d’étude.

Les résultats des différentes mesures effectuées durant notre stage sont exposés et discutés
dans le troisième chapitre.

2
CHAPITRE I : Méthodes d’estimation du bilan hydrique

Généralités

C’est dans les couches superficielles du sol, appelée classiquement zone non saturée,
que se situent les réserves en eau utilisables par les plantes et qu’ont lieu l’essentiel des
transferts conduisant à l’infiltration, à l’évaporation et l’évapotranspiration ainsi qu’à la
fixation, la biodégradation et à la percolation des composés organiques et minéraux.

Dans l’hypothèse d’un écoulement essentiellement vertical, la méthode permettant la


détermination au champ sous culture et sur sol nu des flux est la méthode du plan de flux nul.
La méthode du plan de flux nul (PFN) consiste à suivre l’évolution naturelle, sous culture ou
en sol nu, des teneurs en eau et des pressions entre deux périodes d’apport d’eau. Quelques
jours après un apport d’eau, le sol présente une zone supérieure soumise à l’évaporation et
une zone en profondeur soumise au drainage. Par continuité, il existe entre ces 2 zones un
niveau ou le flux est nul (fig 1.1. a).

La méthode du plan de flux nul présente l’avantage de conduire à l’estimation simultanée du


drainage et de l’évaporation : La variation de stock entre la surface du sol et le plan de flux
nul moyen entre deux dates représente l’évaporation, tandis que celle au dessous correspond
au drainage. Par contre la méthode est tributaire de la présence d’un plan de flux nul dans le
profil, qui doit de plus être situé au delà de la profondeur maximale d’enracinement si une
culture est en place. Il convient en outre de disposer d’une période de ressuyage assez longue
pour couvrir une gamme d’humidité conséquente.

En fin, cette méthode est quelque peu délicate à mettre en œuvre en raison de la difficulté à
faire apparaitre le PFN et à suivre son évolution. Ainsi, de même pour la méthode de
détermination in situ du drainage interne. Elle repose sur l’analyse de la redistribution de l’eau
dans un profil vertical du sol, après une humidification par un apport d’eau à sa surface à
l’aide d’infiltromètres simples ou double-anneaux ou de simulateurs de pluie.

Le sol est schématisé sous la forme d’un réservoir de capacité égale à la réserve utile RU,
dans lequel sont stockés les apports discontinus (pluie P et irrigation I) diminués des pertes
par drainage D ou ruissellement R ; les plantes s’alimentent dans ce réservoir et prélèvent un
volume égal à ETR. Les apports d’eau par remontées capillaires (Rc) sont difficiles à estimer
avec précision.

3
Figure 1.1 Schéma de deux cas de calcul du bilan hydrique sous culture (d’après Ruelle, 1995)

4
I.1 Suivi des bilans hydriques

L’étude de l’évolution au cours du temps des flux d’eau nécessite la mesure à la fois des
apports, des humidités et des charges hydrauliques.

I.1.1 Mesure de l’humidité

Nous présentons dans ce chapitre deux méthodes pour la mesure de l’humidité.

I.1.1.1 Mesure de l’humidité par sonde a neutrons

La sonde à neutrons mesure l’humidité


volumique du sol en utilisant la propriété
qu’ont les neutrons rapides d’être ralentis
(thermalisés) préférentiellement par les
atomes d’hydrogène, qui dans le sol sont
majoritairement inclus dans les molécules
d’eau.
Les mesures se font au moyen d’un tube
en alliage d’aluminium, enfoncé
verticalement dans le sol où il est laissé en
permanence. L’interaction entre neutron-
aluminium est pratiquement nulle, d’où le
choix de ce matériau. Un bon contact entre
le sol et le tube est une condition
essentielle à la précision de la mesure. La
source de neutrons rapides (Radium-
Béryllium ou Américium-Béryllium) est
amenée à la profondeur désirée,
accompagnée du détecteur de neutrons
lents. La mesure consiste à compter
pendant un temps déterminé le nombre de
neutrons thermalisés qui reviennent vers la
sonde, et qui est proportionnel à l’humidité Humidimétrie neutronique
volumique du sol.

La mesure par sonde à neutrons prend en compte un volume d’échantillon plus important que
les prélèvements à la tarière, annulant ainsi l’effet de certaines micro-hétérogénéités du sol.
Le rayon théorique de la sphère d’influence R (qui est plutôt un ellipsoïde allongé selon l’axe
du tube d’accès) peut varier dans une gamme de 7 à 15 cm pour un sol humide, et de 10 à 25
cm pour un sol sec (Hillel, 1974 in kradia.L, 2007).

Ses avantages : rapidité d’exécution et bonne précision sur des périodes assez longues ; facile
à maîtriser ; le dispositif (tube) ne déstructure quasiment pas le sol. Cependant, son utilisation
présente des risques et nécessite d’une réglementation stricte du fait de la présence d’une
source radioactive ; son coût d’achat reste élevé.

5
Etalonnage de l’appareil :

Il permet de passer du comptage des neutrons à la mesure d’humidité, en tenant compte aussi
des éléments chimiques du sol (atomes d’hydrogène de la matière organique...) et de sa
densité, raison pour laquelle l’étalonnage est différent selon la profondeur.

La relation est de la forme :  = a x (N/N0) + b

Avec N, comptage à une profondeur du sol et N0, la mesure de référence obtenue dans un fût
de 200 litres d’eau au centre duquel est disposé un tube d’accès en aluminium d’environ 1.2 m
de long. Le protocole impose dix mesures avant et dix mesures après celles au champ, de
façon à établir une moyenne et évaluer les écarts.

L’étalonnage consiste à obtenir une fonction du type  = f (N/N0), à partir de données de


densité apparente (Da) à diverses profondeurs jumelées avec des valeurs d’humidité
pondérales (Hp) aux mêmes cotes selon la formule :  = Da x Hp.

I.1.1.2 Mesure de l’humidité par méthode gravimétrique

La méthode gravimétrique est à la fois la plus


ancienne, la plus facile à mettre en œuvre et la
plus fiable des méthodes. Elle consiste
simplement à prélever un volume connu de
matériau terreux et à déterminer la masse d’eau
qu’il contient.
La méthode gravimétrique consiste à peser la
masse initiale d’un échantillon de terre, puis de
le passer à l’étuve à 105 °C pendant 24 heures et
de peser sa masse finale, la différence étant la
masse d’eau contenue initialement dans
l’échantillon. L’humidité pondérale Hp est le
rapport de la masse d’eau sur la masse de la
terre sèche.
Nous calculons l’humidité volumique Hv
correspondante grâce aux mesures de densité
apparente (Da). Pour cela, nous utilisons la
formule : Hv = Hp*Da. Prélèvement gravimétrique

Le calcul de la réserve utile est obtenu grâce a la formule : RU = (hcc-hpf)*Da*Z, avec hcc :
l’humidité a la capacité au champ du sol (pF : 2.4), et hpf, celle du point de flétrissement
permanent (pF : 4.2). Z, étant la profondeur de la couche du sol considérée.

6
I.1.2 Mesure de la charge hydraulique par les tensiomètres

Ce principe de mesure, a la fois aisé de mise en œuvre mais aussi d’une excellente fiabilité,
rend de très nombreux services, tant sur le terrain pour le pilotage de l’irrigation qu’en
instrument de contrôle du potentiel hydrique en appui a des expérimentations scientifiques.
Le tensiomètre permet de mesurer la charge hydraulique du sol. Il est constitué d’une bougie
en céramique poreuse fixée à l’extrémité d’un tube, enfoncé dans le sol à la profondeur
souhaitée.
Le système ainsi mis en place autorise des échanges osmotiques à travers la paroi poreuse. Si
l’humidité vient à baisser, il se produit une dépression à l’intérieur du système. De même,
lorsque le sol s’humidifie, la tension baisse. Lorsqu’il est saturé, elle est nulle.
Les valeurs mesurées par le boitier des tensiomètres WaterMark, modèles utilisés dans notre
essai, indiqueront donc quand il est nécessaire d'irriguer. Ces types de tensiomètres sont
gradués de 0 à 200 centibars et certains modèles le sont de 0 à 40.
Pour déterminer le sens de l’écoulement il suffit d’installer une batterie de tensiomètres à
différentes profondeurs dans le sol (figure 1. 2).

Figure 1.2 : Batterie de tensiomètres connectés à un manomètre à mercure

7
I.2 Etude de la tension du sol
L'utilité de renouveler les réserves en eau du sol, par l'irrigation, n'est effective que lorsque
ces réserves se sont amoindries au point de ne plus satisfaire les besoins de la culture.
Les techniques de mesure permettant de connaître la disponibilité en eau du sol sont
multiples, cependant, elles ne sont pas adaptées aux exigences de la pratique agricole. C'est
pour cette raison que l'on s'est longtemps contenté d'estimer, parfois très empiriquement, les
besoins d'irrigation d'une culture.
Les méthodes de mesure de la disponibilité en eau du sol sont nombreuses, mais la plupart
s’avèrent mal adaptées aux exigences de la pratique agricole (importance des manipulations
nécessaires, couts des équipements et/ ou manque de fiabilité des informations)

La tensiométrie constitue un moyen pratique pour évaluer l’évolution de l’état hydrique du


sol.

I.2.1 Qu’est-ce que la tensiométrie ?

Le sol est doté d’une aptitude à stocker l’eau. Il joue un rôle de réservoir pour les plantes. La
tensiométrie est une technologie permettant de mesurer l’état de ce réservoir.
Elle consiste à mesurer la tension exercée par le sol pour retenir l’eau : la force de succion du
sol. Moins il y a d’eau dans le sol, plus cette force est grande.
Par la tensiométrie, on visualise la dynamique de l’eau dans le sol et la reconstitution de sa
réserve. Le tensiomètre, ou sonde tensiométrique, est l’appareil sur lequel on relèvera la
mesure. L’information relevée est la force que doit développer la plante pour extraire l’eau du
sol.
I.2.2 Principes de fonctionnement du tensiomètre
Les tensiomètres utilisés pour la mesure de la tension de l'eau dans le sol sont des appareils
communs constitués d'une bougie poreuse reliée à un tube qui doit être rempli d'eau dégazée
et fermé d'une façon étanche. Le tube se termine par un manomètre indiquant les valeurs de
pressions. La bougie du tensiomètre est enfoncée dans le sol de la parcelle à une profondeur
précise. Quand le sol se dessèche, la bougie du tensiomètre lui procure de l'eau et quant il est
arrosé, l'eau revient dans l’appareil. La dépression engendrée par les allers-retours de l'eau par
rapport à la pression atmosphérique ambiante est mesurée par un manomètre. La tension
correspond, en effet, à la valeur de cette dépression affichée sur le manomètre.
Les tensiomètres mesurent au niveau des racines la tension en eau du sol, c'est-à-dire la force
que les racines doivent déployer pour extraire l'eau du sol. Cette tension est exprimée en
centibar (cbar). Plus la tension monte, moins l'eau est disponible pour la plante.

I.2.3 Pourquoi choisir le tensiomètre ?

Utiliser la tensiométrie pour piloter son irrigation présente de nombreux avantages. La sonde
tensiométrique est un outil robuste et relativement peu onéreux, qui ne nécessite pas
d’entretien particulier et dont la durée de vie est de 3 à 5 ans. Elle est simple d’utilisation et
les mesures relevées sont précises : elles permettent d’ajuster au mieux les apports d’eau sur
une culture.
Le tensiomètre facilite grandement les décisions de déclenchement de l’irrigation : pour la
1ere irrigation d’un cycle de culture, pour redémarrer l’irrigation après une pluie, pour réaliser
ou non une dernière irrigation avant récolte, etc …

8
La tensiométrie constitue une alternative intéressante à la méthode traditionnelle du bilan
hydrique. Celui-ci considère la réserve utile du sol (RU), la culture en place, et la demande
climatique en eau (évapotranspiration potentielle - ETP). Il permet de savoir combien de jours
la culture peut tenir sans apport d’eau. Il implique de mesurer les pluies et les irrigations pour
connaître à tout moment la quantité d’eau disponible dans le sol. Le bilan hydrique nécessite
au départ de connaître l’état de la RU de son sol et l’évapotranspiration réelle de sa culture, ce
qui n’est pas toujours évident (données à se procurer à l’office de la météorologie).
La tensiométrie est de ce fait un moyen plus facile et pratique pour gérer son irrigation.
L’utilisation d’une sonde tensiométrique permet de gagner en précision et de réduire les
risques d’erreur dans l’évaluation de la réserve en eau et ainsi d’éviter le stress hydrique des
cultures.

I.2.4 Que lit-on sur un tensiomètre ?

La lecture d’un tensiomètre permet de mesurer une tension correspondant à l’état de la


Réserve Facilement Utilisable (RFU), portion de la RU dans laquelle la plante est en situation
de confort hydrique lui permettant de croître et de produire.
Il existe deux types d’appareil :
• Le tensiomètre à eau, doté d’une plage de mesure de 0 à 80 centibars (utilisable en pratique
pour un pilotage de l’irrigation entre 0 et 60 cb).
Ce type d’appareil devient obsolète et n’est plus recommandé aujourd’hui car moins facile à
utiliser que la sonde électrique. Il se désamorce au dessus de 80 cb et le suivi est donc
interrompu.
• Le tensiomètre électrique (Watermark), doté d’une plage de mesure de 0 à 200 centibars
(utilisable en pratique, pour un pilotage de l’irrigation entre 0 et 140 cb).
La lecture de la sonde tensiométrique permet de mesurer la RFU. Sur la plage de mesure
d’une sonde Watermark, la RFU est pleine à 0 cb et elle est vide à 200 cb. Il faut préciser que
c’est l’évolution des mesures relevées qui aide au pilotage des irrigations et non la valeur
intrinsèque de chaque mesure.
Cette méthode de suivi des irrigations donne des seuils de tension variables par type de sol,
par système d’irrigation et par culture pour maintenir à tout moment un état de confort
hydrique pour la plante.

I.2.5 Comment mettre en œuvre la tensiométrie sur sa parcelle ?

La tensiométrie n’est représentative que si les sondes sont bien positionnées et réparties sur la
parcelle étudiée. En effet, l’hétérogénéité du sol, de la répartition de l’irrigation et celle de la
culture sur la parcelle peuvent être sources d’erreurs. Pour limiter ces erreurs potentielles, on
multipliera alors les points de mesures sur la surface concernée.
Deux à trois stations de mesures doivent être installées sur chaque parcelle de 1 à 5 hectares
suivant l’hétérogénéité du sol. Chacune de ces stations est composée de 2 à 3 sondes mesurant
à différentes profondeurs. Les profondeurs à mesurer dépendent de l’enracinement de la
culture. Toutefois, une sonde plus profonde que l’enracinement de la plante est également
utile pour étudier les mouvements de l’eau dans le sol et les remontées par capillarité.
Les sondes sont positionnées au sein de la culture, à proximité des plantes et de leurs systèmes
racinaires.
Pour optimiser l’emplacement des sondes, il est important d’éviter les zones particulières
(sommet de butte, bas fonds…) et de localiser les zones les plus représentatives de l’ensemble
de la parcelle.

9
I.2.6 Le cycle de Préparation et installation des tensiomètres

a/ Préparation du tensiomètre

- Préparer la solution de remplissage (eau déminéralisée + colorant [ex. : bleu de méthyle]).


- Remplir le tensiomètre et le réservoir du haut avec la solution de remplissage.
- Veiller à ce que l’eau ait pénétré dans le tube du tensiomètre.
- Immerger pendant au moins 24 heures la totalité du bout poreux du tensiomètre (bougie)
dans un récipient contenant la solution de remplissage, le bouchon du tensiomètre étant
dévissé.
- Frapper légèrement le tensiomètre pour faire monter les bulles d’air.
- Appliquer un vide avec la pompe aspirante, en maintenant la bougie poreuse dans l’eau.
Vérifier les deux lectures des manomètres (pompe et tensiomètre) : elles doivent être
semblables. Une différence marquée indique un mauvais fonctionnement possible de l’un ou
l’autre des manomètres. Si tel est le cas, tester avec un autre tensiomètre. Visser le bouchon,
puis coucher le tensiomètre sur le côté, le manomètre vers le bas, en frappant légèrement sur
le manomètre afin d’enlever l’air qui aurait pu se loger dans le conduit qui mène à celui-ci.
- Veiller à ce qu’il n’y ait pas de bulles d’air dans le tensiomètre.
- Maintenir la bougie poreuse dans l’eau jusqu’à l’installation au champ.

b/ Endroit propice à l’installation des tensiomètres.

1- Choisir une zone représentative du champ; éviter une baissière ou un endroit surélevé.
2- Les tensiomètres doivent être installés dans la zone racinaire.
3- Installer les tensiomètres du côté le plus ensoleillé des plants.
4- Utiliser deux tensiomètres installés à proximité l’un de l’autre de manière à ce que le bout
poreux rejoigne le ¼ et le ¾ de la profondeur des racines.

c/ Détermination de la profondeur à laquelle les tensiomètres doivent être placés

Pour les cultures annuelles, la profondeur de 20 à 30 cm environ convient habituellement.


Pour les cultures pérennes, il convient de préciser, à partir d’une tranchée effectuée à
proximité du point d’irrigation, l’horizon contenant le plus de racines.

Pour toute culture, lorsqu’il existe un horizon imperméable (poudingue, horizon compacté ou
très argileux) à une profondeur moyenne atteinte par l’enracinement, il est très intéressant de
placer les bougies à ce niveau, à une distance latérale égale à la profondeur, car cela permet de
bien apprécier l’évolution de l’état hydrique du sol selon l’importance des apports.

d/ Détermination de la distance latérale des appareils par rapport aux points d’irrigation

Il s’agit de garantir à la culture une alimentation non restrictive sans gaspillage d’eau. On peut
déterminer la distance latérale en procédant de la façon suivante,
- On arrete l’irrigation après une période d’arrosages abondants et on place des tensiomètres à
une distance plus ou moins éloignée du point d’apport. Douze heures après cette opération, on
relève les mesures obtenues.
Les valeurs observées doivent être au minimum celles de la capacité au champ, sinon cela
signifie que la zone saturée est très étendue.

10
- On maintient l’arrêt des irrigations jusqu’à ce que les appareils indiquent 15 à 20 cbar de
plus que la valeur correspondant à la capacité au champ.
- Lorsque ce niveau est atteint, on reprend les apports en augmentant progressivement jusqu’à
ce que l’appareil le plus proche commence à réagir :
-Si les trois appareils réagissent en même temps (à des degrés différents), on peut retenir la
distance la plus éloignée.
- Si l’appareil le plus éloigné s’avère peu sensible à la variation de tension alors que le plus
proche manifeste au contraire une valeur très basse, il vaut mieux retenir la distance
intermédiaire.
- Si seul l’appareil placé à la plus faible distance manifeste une réaction même en augmentant
la dose d’apport, cela démontre que la diffusion latérale de l’eau est faible et que l’apport tend
à s’infiltrer seulement sous le distributeur, ce qui remet alors en cause ce système d’irrigation
pour le type de sol concerné.
D’une façon générale, pour des apports quotidiens, la distance latérale ainsi définie est de
l’ordre de grandeur de la profondeur. Exemple : profondeur 20 cm, distance latérale 20-25
cm.

e/ Installation du tensiomètre.

- Effectuer un trou à l’aide d’une tige de métal au bout effilé de diamètre légèrement inférieur
à celui du tensiomètre. Un indicateur placé sur la tige permet de vérifier que celle-ci est
enfouie à la profondeur désirée.

- Introduire une petite quantité de boue épaisse confectionnée avec le sol en place (en évitant
les grosses particules).
- Insérer le tensiomètre dans le trou à la profondeur désirée.
- Après l’installation, il faut remonter et compacter le sol autour de la tige du tensiomètre.
- Il doit y avoir un minimum de 2,5 cm entre le manomètre et le sol.
- Un peu d’air venant du sol peut entrer dans le tensiomètre, on enlèvera cet air en
introduisant « une paille » dans la tige.

f/ Point à surveiller

- Attendre 24 heures avant d’effectuer la première lecture.


- Veiller à ce que le tensiomètre demeure « chargé » : la colonne d’eau doit toujours être
présente.
- Bien indiquer à l’aide de repères visuels la localisation des tensiomètres afin de les retrouver
facilement et d’éviter des bris possibles dus à la machinerie.

I.2.7 Répartition des appareils ; déplacement en cas d’informations non significatives

Une fois la distance latérale défini, on positionne les appareils en des lieux différents pour
éliminer le risque de se référer à une information singulière résultant par exemple, d’un
distributeur défectueux. Il n’est cependant pas souhaitable de prendre en compte tous les
facteurs d’hétérogénéité (par exemple : zone ou le sol est particulier) ; au contraire, il faut
choisir des sites les plus représentatifs de l’ensemble à conduire, soit en vue de garantir sur
toute la surface les meilleures conditions possibles d’alimentation de la culture, soit en
optimisant l’utilisation de l’eau sur l’essentiel de la surface à alimenter (certaines parties
pouvant alors être légèrement sous-irriguées).

11
Après quelques jours de fonctionnement, si l’un des appareils donne des valeurs très
différentes, il faut en rechercher la cause (distributeur obstrué, bougie placée à proximité
d’une cavité, etc). Il est souhaitable de le déplacer lorsqu’il n’y a pas de cause apparente, cela
peut être dû au fait que la forme du bulbe n’est pas identique d’un point de mesure à l’autre. Il
suffit alors de rapprocher ou d’éloigner l’appareil de quelques centimètres du point de
distribution pour que les indications fournies par les différents appareils correspondent aux
mêmes ordres de grandeur.

I.2.8 Seuils repères pour le pilotage de l’irrigation

Les études sur les suivis tensiométriques réalisés depuis plusieurs années dans les sols sableux
ont permis d'acquérir des références et d'affiner des seuils tensiométriques correspondant à
l'état de la réserve en eau du sol.
• 0 à 8 cb = Réserve en eau Facilement Utilisable par les plantes (RFU) pleine= 100 % à 80 %
de la RFU est disponible pour la culture.
• 8 à 15 cb = RFU satisfaisante = 80 % à 50 % de la RFU est encore disponible pour la plante.
• 15 à 30 cb = RFU consommée à plus de 50 % = Il reste la réserve facilement utilisable en
secours (soit 10 mm en moyenne) avant le point de flétrissement permanent.
• > 30 cb = RFU vide, la Réserve en eau Difficilement Utilisable par la plante est entamée
= Attention au point de flétrissement permanent et au stress de la culture = Baisse de
l'efficience des futures irrigations (sol qui s'assèche et difficulté à le réhumecter).
Le démarrage de l’irrigation doit être réalisé lorsque les tensiomètres à 25 cm de profondeur
franchissent 20 cb. Ce seuil peut être affiné en fonction des objectifs de production, de la
disponibilité de la ressource en eau et de la composition des sols (granulométrie et taux de
MO).

I.2.9 Mise en place de cette technologie sur l’exploitation agricole

Le raisonnement et l’enregistrement des pratiques d’irrigation via la tensiométrie devront être


fortement encouragés pour optimiser l’utilisation de la ressource en eau et améliorer ses
résultats de production.
Les services du développement agricole devront accompagner techniquement la mise en place
de cet outil de pilotage de l’irrigation sur l’exploitation.

La tensiométrie permet :
- de détecter les excès d’eau (insuffisance de drainage, apports d’eau trop abondants
formation de nappes perchée temporaire, développement trop important du volume saturé en
irrigation localisée),
- d’apprécier l’opportunité de commencer des arrosages ou de renouveler les arrosages en
contrôlant que l’apport précédent a été totalement utilisé,
- de renseigner sur le devenir de l’eau dans le sol : profondeur atteinte par la dose d’arrosage
en aspersion, diffusion latérale de l’eau et homogénéité de sa répartition le long des raies en
gravitaire, diffusion de l’eau en goutte à goutte (PEYREMORTE, ISBERIE, 1986a).
Les informations fournies par les tensiomètres doivent être représentatives : il faut installer au
moins trois sites tensiométriques par unité culturale en des lieux représentatifs de la parcelle.
Et en fonction du type de sol, du type de culture, du stade de développement de la culture, et
du système d’irrigation, la position des tensiomètres et leurs profondeurs seront différentes.
Enfin l’interprétation des mesures nécessite une formation préalable des utilisateurs.

12
I.2.10 Relation entre succion et eau disponible dans le sol

La figure 1.3 donne la forme générale des relations tension-épuisement de la réserve utile
pour différents types de sols.
On remarquera que, lorsque la réserve utile s’épuise, une faible variation de la tension
correspond à une variation de la quantité d’eau disponible d’autant plus rapide que le sol est
plus léger (sol sableux).
On peut relever sur la figure les ordres de grandeur à 60 cbar (tension proche de la limite
d’utilisation des tensiomètres classiques) :
Sol Proportion de réserve
utile épuisée
sablo-limoneux 3/4
limono-sableux 2/3

limoneux 1/3

argileux 1/6

Figure 1.3 – Pourcentage de la réserve utile


épuisée en fonction de la tension (modifié
d’après Taylor S.A., 1965)

I.2.11 Sondes Watermark

Ces appareils sont apparus il y a plus de dix ans. Ils mesurent également la tension de l’eau
dans le sol et peuvent donc être utilisés pour les mêmes applications.

Qu’est-ce qu’une sonde Watermark ?

Description et mise en œuvre


Contrairement aux tensiomètres classiques pour lesquels chaque appareil est équipé d’un
organe de mesure à lecture directe, les sondes « Watermark » sont constituées, d’une part des
sondes proprement dites placées dans le sol et d’autre part, d’un boitier permettant, après
branchement sur une sonde :
- d’alimenter électriquement la sonde,

- de régler un potentiomètre selon la température au point mesuré,

- de récupérer le signal émis,

- d’analyser ce signal et de le traduire en termes de tension.


13
Figure 1.4 – Schéma d’une sonde Watermark

I.2.1 2 Utilisation de la tensiométrie

La tensiométrie, à l’aide de tensiomètres classiques, est le meilleur outil de détecter les excès
d’eau dus aux apports trop abondants ou/et au drainage insuffisant. Cette détection est plus
délicate avec des sondes watermark.

La tensiométrie permet d’apprécier l’opportunité :


- de commencer les arrosages,

- de renouveler les arrosages, en contrôlant que l’apport précédent a été totalement


utilisé.

Elle renseigne sur le devenir de l’eau d’irrigation dans le sol pour les différents types
d’arrosage.
Enfin, la tensiométrie peut alerter sur d’autres aspects tels que l’évolution ou les accidents
d’enracinement en cultures annuelles.
Si pratique que soit la tensiométrie, sa mise en œuvre exige certaines précautions :
- contrôler le fonctionnement de chaque appareil avant sa mise en place.

- Les mesures sont ponctuelles. On ne peut donc pas se limiter à l’utilisation d’un seul
site de mesure.

- Choisir sur la parcelle des emplacements de sites de mesures adaptés au type


d’irrigation.

- Sur les sites de mesures, placer les appareils selon la culture et le type de sol :
profondeurs, distance latérale aux points de distribution d’eau.

- Enregistrer fréquemment et régulièrement les données des capteurs, par exemple sur
un graphique, pour pouvoir interpréter les mesures observés. Les progrès actuels en

14
matière de saisie de données permettent de disposer d’équipements qui assurent à
moindre cout ce travail.

- Adopter une logique d’utilisation et la respecter.

I.2.1 3Avantages et inconvénients des sondes Watermark par rapport aux tensiomètres
Avantages

L’absence de circuit hydraulique permet :


- Une préparation très simplifiée
- Une maintenance en état de fonctionnement grandement facilitée
- Une bonne résistance au gel
- Pas de problème de stockage
La gamme de mesure est plus étendue vers les fortes tensions, jusqu’à 200 cbar environ ; les
valeurs lues restent approchées. La mesure électrique est facilement enregistrable sur centrale
d’acquisition.
Inconvénients

Une sonde ne peut être utilisée de façon autonome : nécessité d’un boitier électronique de
mesure. De plus, le type de mesure nécessite un réglage sur le boitier en fonction de la
température au point de mesure. Il faut donc mesurer simultanément cette température.
Les mesures ne sont pas significatives en- dessous de 10 cbar. Ce n’est donc pas un outil
permettant de détecter les excès d’eau.
Plusieurs raisons peuvent expliquer des retards de réponse par rapport au tensoimètre :
-surface de contact réduite entre le matériau poreux de la capsule et le sol,
-impossibilité de rétablir la conductivité hydraulique de la capsule en place lorsque le
dessèchement atteint a été trop important (forte tension pendant plusieurs jours), en particulier
dans des sols à argile gonflante.
Dans ce cas la remise en état de fonctionnement exige un contact avec de l’eau sous une
certaine charge : sol engorgé ou trempage après retrait des sondes.
La mesure physique n’étant pas directe comme avec des tensiomètres (pression), mais dérivée
(mesure électrique), on ne dispose d’aucun moyen de contrôle simple de bon fonctionnement.
Ainsi, les problèmes liés à l’homogénéité de fabrication ne sont pas décelables.
Comme pour les tensiomètres, l’acquisition d’une information doit être obtenue avec
plusieurs sondes.
Dans les conditions ou leurs limites d’utilisation sont maitrisées, leur emploi est
considérablement plus aisé que celui des tensiomètres.

I.3 Les tensiomètres dans le pilotage de l’irrigation

La technique d’utilisation des tensiomètres a été mise à la disposition des agriculteurs


pour faciliter la conduite pratique des arrosages et apprécier l’évolution de l’état hydrique du
sol.
Pendant la campagne d'irrigation, l’agriculteur doit mettre en œuvre son plan d’action
concernant l’irrigation et adapter les apports au contexte et au système tel qu’il est au moment
d’agir. Différents outils existent également pour mieux maîtriser les apports d’eau. Trois
questions principales se posent :
quels indicateurs pour représenter les besoins d’irrigation ? Quels seuils pour ces indicateurs ?
Comment calculer la dose à apporter ?

15
La détermination de la dose apportée par tour d’eau n’est pas non plus un choix trivial. La
quantité va dépendre de l’équipement d’irrigation (débit disponible et donc temps nécessaire
pour apporter une dose unitaire, contraintes de travail pour les horaires de changement de
positions, automatisation, …), du sol (profond ou superficiel et donc capacité du sol à retenir
la dose apportée sans drainage), en fonction des besoins de la plante (phase sensible ou non),
en fonction des contraintes anticipées (restriction ou quota), en fonction de choix de
l’agriculteur (rationnement de la culture). Une difficulté supplémentaire relève de la mauvaise
connaissance de la dose effectivement appliquée ou d’un écart entre dose souhaitée et dose
effective. Cet écart peut être dû à une mauvaise connaissance ou à une
usure de l’équipement mais également à des variations de pression dans le réseau de
distribution ou plus simplement aux conditions climatiques (le vent qui crée de fortes dérives)
ou à l’état de surface du sol, certains équipements étant roulants.

I.3.1 Le pilotage

Il consiste à gérer et définir avec précision pour chaque arrosage la date et la dose
optimale, vu qu’il assure la satisfaction des besoins en eau des cultures. Cette optimisation se
base sur 3 critères :
a) Agronomique : vise à maximiser le rendement de la culture.
b) Hydraulique : vise à maximiser l’efficience de l’eau.
c) Economique : vise à maximiser le revenu de l’exploitation.

Pour la réalisation de cette optimisation une méthode récente appelée méthode de pilotage
tensiométrique et mise en place.

I.3.2 Rôle du pilotage de l’irrigation

Lorsque la production maximale est obtenue sans contrainte d’alimentation en eau


(disponibilité, cout), le pilotage de l’irrigation aura principalement pour but d’éviter les stress
hydriques sur l’ensemble du cycle de culture. Ce cas est peu fréquent. L’importance de la
protection de l’environnement, particulièrement en système irrigué doit attirer l’attention sur
la nécessité de réduire l’irrigation aux stricts besoins en eau des cultures.
Si la conduite de la culture requiert des périodes de restriction hydrique pour maximiser le
rendement et/ou la qualité, le pilotage de l’irrigation devra permettre d’obtenir le niveau de
stress utile pendant les périodes souhaitées.
Si l’objectif de rendement est inférieur au maximum pour des raisons économiques et/ ou de
disponibilité en eau limitée, le pilotage de l’irrigation aura pour rôle répartir les irrigations sur
l’ensemble du cycle de culture en respectant le niveau de stress admissible. (léopold RIEUL,
et al, 2003, guide pratique irrigation, P28)
En s’appuyant sur les notions rappelées ci-dessus, le pilotage de l’irrigation est réalisé en
utilisant différents types d’outils qui sont:
- des outils de contrôle de l’état hydrique du sol
- des outils de conduite fondés sur le bilan hydrique
- des avertissements à l’irrigation
- des outils de contrôle de l’état hydrique de la plante

16
I.3.3 Principe de pilotage tensiométrique

Le pilotage tensiométrique consiste à implanter plusieurs appareils (+03) à différentes


profondeurs en un même site et à déclencher les arrosages lorsque le tensiomètre à une
profondeur choisie atteint une valeur seuil des succions préalablement déterminée.
Peyremote (1984) a souligné que le choix de la profondeur de mesure a beaucoup plus
d’importance que le niveau de tension indiqué en un point. De ce fait il est important de
définir la profondeur de mesure en fonction du système racinaire. Le seuil de tension étant
celui de la limite pratique de fonctionnement des appareils (70 à 80 cbars).
Le positionnement des tensiomètres à différentes profondeurs et en un même site, permet
de contrôler l’épaisseur de la couche exploitée par les racines.
L’eau apportée localement se repartie dans le sol sous l’influence des forces, gravitaire des
tensions et de succion.
La zone est de très forte teneur en eau restant saturée parfois pendant plusieurs heures après
l’apport. La tension peut alors être nulle car la micro-porosité est remplie, et le tensiomètre
décèle les excès d’eau.

I.3.4 Stratégie de mise en œuvre

Les limites des appareils de mesure tensiométriques obligent à passer par une stratégie de
mise en œuvre. Adaptée à chaque situation, pour les rendre utiles à la pratique agricole.
Afin d’éviter aux irrigants les inconvénients de la mise au point délicate et longue d’une telle
stratégie, des méthodes pratiques et éprouvées, développées par les chercheurs, pour chaque
type d’irrigation sont présentées dans les trois parties suivantes.
Les objectifs de ces méthodes sont les suivants :
- garantir avant tout, le potentiel de production de la culture sans chercher forcément la plus
grande économie d’eau.
- obtenir la mobilisation des ressources en eau naturelles sur l’ensemble du cycle cultural.
- éviter tout apport inutile (voire nuisible, si le sol a tendance à l’engorgement).
Attention : ces méthodes s’attachent à améliorer la gestion en temps réel des arrosages. Les
considérations de gestion de l’ensemble des moyens d’irrigation de l’exploitation,
prédominantes en grande culture, sont d’un autre ordre.

I.3.5 Piloter l’irrigation par aspersion grâce à la tensiométrie

I.3.5.1 Principes de base.


L’irrigation par aspersion provoque une forte variation de la teneur en eau des couches
superficielle du sol pendant la période séparant deux arrosages. Pour analyser l’exploitation
des réserves hydriques du sol alors que la gamme de tension correspondante peut être
nettement supérieure à celle mesurable par les tensiomètres, on considère que, lorsque le sol a
été totalement réhumecté, l’épuisement des réserves d’un horizon inférieur ne se produit
qu’avec un certain retard par rapport aux horizons supérieurs.
Par conséquent, la tension mesurée en un point révèle une exploitation moyenne des réserves
hydriques entre ce point et la surface, ou elle est considérablement plus importante.

I.3.5.2 Stratégie de pilotage.


A partir de mesures effectuées à fréquence régulière, de préférence tous les deux jours, on
effectue une interprétation des tendances observées. A cette fin, on trace des graphiques du
même type que ceux qui sont présentés dans le chapitre résultats expérimentaux.

17
On cherche à réaliser le premier arrosage lorsque la réserve en eau du sol a atteint un seuil
d’épuisement maximal tolérable, Sans risque :
- de limitation du potentiel de production de la culture,
- d’entrave à la bonne circulation de l’eau dans le sol (possibilité de reconstituer les réserves
par l’arrosage sur une profondeur de sol suffisante).
L’idéal serait de connaitre la profondeur à laquelle une tension de référence prédéfinie reflète
cette situation.

I.3.6 Définition et signification de la profondeur et de la tension de référence.


Quatre types de considérations sont à prendre en compte pour définir profondeur et tension
de référence.
 Les performances des appareils : pour travailler en toute sécurité, il est bon de ne pas

Dépasser :
- 60 à 80 cbar avec les tensiomètres (risques d’entrée d’air et/ou limite de la technique de
mesure)
- 120 à 150 cbar avec les sondes Watermark (incertitude de resaturation ultérieure de la
bougie)
 En revanche, il n’est pas justifié de retenir des valeurs de seuil moins élevées sur des

Considérations seulement liées à la culture : les cultures de plein champ s’alimentant aux
tensions limites indiquées ci-dessus.
 Texture et structure du sol : les ordres de grandeur de la « relation tension- épuisement

de la réserve ». il n’ya donc pas lieu en général d’adopter des tensions de référence inférieures
aux seuils permis par ces appareils..
Cependant, en sol très sableux, l’évolution des tensions au cours du temps s’avère très rapide
dès que la disponibilité en eau du sol s’amoindrit. Cela peut conduire à retenir une tension de
référence inférieure à la limite de mesure des appareils. Ce choix est d’autant plus nécessaire
que la fréquence de relevé des appareils est faible, ce qui rend difficile l’utilisation de la
tensiométrie dans ce type de sol.
 la profondeur de mesure

Illustre le fait que la tension mesurée à une profondeur révèle une exploitation moyenne des
réserves hydriques, entre cette profondeur et la surface. Ainsi, le choix de la profondeur de
mesure a encore plus d’importance que celle du seuil de tension prédéfini.
En l’absence d’information précise sur la profondeur de mesure, on commence souvent à
placer les appareils de façon systématique en tenant compte de l’enracinement présumé, ou
connu (ouverture d’une tranchée).
Dans ce cas, le niveau moins profond correspond à la base de l’horizon le plus rapidement
colonisé par le système racinaire, par exemple :
- en culture annuelle, le fond du labour,
- en culture pérenne, à la moitié de la profondeur maximale d’enracinement atteint ; cependant
en cas de difficulté connue de réhumidification de l’ensemble du profil, les appareils doivent
être placés plus haut.

18
I.3.7 Piloter l’irrigation « goutte à goutte » grâce à la tensionmétrie

I.3.7.1 Principes de base

Maintenir en permanence un certain volume humidifié

L’eau distribuée en un point se répartit dans le sol sous l’influence des forces de gravité et de
celles de succion. L’humidité diminue au fur et à mesure que l’on s’éloigne latéralement du
point d’apport. On dit souvent qu’il y a formation d’un bulbe (dont la forme est d’ailleurs très
variable dans chaque situation).
Ainsi, il existe un gradient de l’état hydrique du sol : prés du distributeur, on observe presque
toujours une zone de très forte teneur en eau restant parfois saturée pendant plusieurs heures
après l’apport.
Dans le cas d’un régime d’apport d’eau excessif, cette zone tend à s’accroitre. A l’inverse,
dans le cas d’un régime d’apport déficitaire, cette zone tend à décroitre.
Des appareils placés à la périphérie de cette zone sont à même de détecter cette évolution et
de permettre, en conséquence, de réajuster périodiquement le régime d’arrosage de sorte que
la tension observée sur les appareils reste assez constante de jour en jour autour d’une
référence comprise entre 20 et 80 cbar.

Garantir la représentativité des mesures

Pour une unité d’arrosage (surface pour laquelle l’équipement d’arrosage ne permet pas de
faire varier le mode de conduite), placer les appareils dans le type de sol à privilégier.
Utiliser au moins trois appareils : même dans une unité culturale apparemment homogène, les
répétitions permettent de se mettre à l’abri de mesures faites en un point singulier (accident dû
au sol, débit anormal d’un distributeur….).
Le nombre d’appareils de mesure de mesures tensionmétriques doit obligatoirement être
augmenté :
- pour prendre en compte l’hétérogénéité de fonctionnement de certaine installation
d’irrigation,
- si les appareils sont des sondes Watermark.
Il s’agit en fait du principal avantage de cette méthode qui ne repose pas sur une
connaissance de la relation : « teneur en eau du sol- état de tension » (laquelle est dépendante
d’un grand nombre de facteurs). Mais sur l’analyse du sens d’évolution des différences
observées sur plusieurs séries de mesures.

I.3.7.2 Stratégie de pilotage

Généralités
En irrigation localisée, le régime d’intervention est très souvent commandé automatiquement
(par exemple, par une horloge ou un programmateur) à périodicité préétablie (par exemple,
tous les jours). Dans ce cas, l’irrigant observe quotidiennement (de préférence à la même
heure) les valeurs tensiométriques qu’il enregistre, pour pouvoir en analyser l’évolution.
Plusieurs tendances peuvent se manifester :
- les valeurs n’évoluent pas significativement dans un sens ou dans l’autre ; légère
augmentation un jour, suivie d’une légère baisse le lendemain, et/ou évolution légèrement
différentes d’un appareil à l’autre. Dans ces cas, le temps d’arrosage n’est pas modifié.
- les valeurs sont en augmentation, soit brusque, soit progressive de jour en jour, ce qui
signifie que la zone humidifiée tend à se réduire : il faut donc augmenter le temps d’apport.

19
- les valeurs sont en réduction, soit brusque, soit progressive de jour en jour, ce qui signifie
que la zone humidifiée tend à s’accroitre : il faut donc réduire le temps d’irrigation.

I.3.7.3 Aspects pratiques

Choix de la périodicité d’irrigation


Divers paramètres sont à prendre en considération.

La nature du sol

Elle conditionne la dimension du bulbe et donc sa capacité de stockage maximal d’eau sans
qu’il apparaisse de pertes en profondeur.
Il en résulte une durée maximale par arrosage, ce qui nécessite dans certains cas, plusieurs
apports quotidiens pour assurer, sans perte, la demande de la culture.
Un essai préalable permet de définir cette durée maximale. Les conditions de réalisation de
cet essai sont décrites ci-après :
-choisir un distributeur assurant le débit que l’on désire employer (par exemple 4 l/h), le
vérifier.
- placer en biais un tensionmètre dont la bougie se trouvera à la profondeur considérée comme
maximale pour garantir la bonne exploitation de l’eau par les racines ; on aura pris soin
d’introduire un peu de terre sèche dans l’avant-trou avant de poser l’appareil pour provoquer
une élévation de tension.
- mettre en route l’irrigation. Repérer le moment à partir duquel le passage de l’eau provoque
la chute de tension. Le temps écoulé entre cet instant et le début de l’arrosage est celui de la
durée maximale d’un apport d’eau.

Les caractéristiques de l’installation

Elles conditionnent une durée minimale par arrosage permettant de garantir une homogénéité
suffisante de distribution à l’échelle de la parcelle.
On comprend que le régime permanent de fonctionnement n’est obtenu qu’après le
remplissage complet des conduites.
Ainsi, pour garantir une homogénéité acceptable de la distribution, il faut que le temps
minimal de fonctionnement soit d’environ dix fois ce temps de mise en régime permanent
(par exemple : temps de remplissage 3 à 3,5 mn, durée minimale par arrosage : 30 mn).
De même, lorsque les conduites se vidangent en des points préférentiels (cas le plus général),
on n’a pas intérêt à multiplier le nombre d’apport.
En résumé, la périodicité à choisir doit prendre en compte :
- les besoins d’irrigation,
- la nature du sol qui limite la durée maximale d’un arrosage,
- les caractéristiques de l’installation qui déterminent une durée minimale d’arrosage.

20
I.4 La culture : Le switchgrass (Panicum virgatum)

Le switchgrass (Panicum virgatum, qui se traduit par panic érigé) est originaire d'Amérique
du Nord. Où elle est cultivée pour la production de fourrage et pour la lutte contre l’érosion.
Sa forte productivité en biomasse et sa rusticité ont conduit à son implantation et son étude
aux Etats-Unis d’Amérique et plus récemment en Europe dans le cadre des recherches sur les
bioénergies. Le Gouvernement des États-Unis la considère depuis 2006 comme une source
potentielle d'agro carburant, plus respectueuse de l'environnement.

Le Panicum virgatum peut atteindre une taille importante, le système racinaire très dense
contribue à fixer le sol et à y améliorer les interactions sol-racines-microbes ainsi que la
circulation verticale de l’eau et son épuration. Cette plante a pour cela été expérimentalement
réintroduite, avec succès dans certains zones-tampon à vocation d’épuration des eaux et des
sols en milieu agricole aux Etats-Unis. Dans les meilleures conditions, ses touffes atteignent
1.8 à 2.2 m de haut.
Les feuilles mesurent de 30 à 90 cm de long, avec une nervure principale qui leur confère une
certaine rigidité.
Les fleurs sont organisées en panicules bien développés mesurant jusqu'à 60 cm de long et
produisant généralement une bonne récolte de graines.
La graine du switchgrass est de petite taille : éviter les terres très motteuses. Par précaution,
éviter également les terres drainées car l'enracinement est très profond, souvent supérieur à 2
m. Le switchgrass serait bien adapté aux terres séchantes.
La préparation du sol doit être particulièrement soignée. Prévoir plusieurs déchaumages
(faux-semis) pendant l’inter culture, suivis d’une application d’herbicide total. La concurrence
des adventices est particulièrement nuisible en début de végétation. Enfin, un roulage
permettra de tasser le semis pour que la graine ait un bon contact avec les particules du sol.
Elle pourra ainsi puiser l’eau nécessaire à sa germination.

Le switchgrass est peu exigeant mais préfère les sols légers et bien drainés de type sableux et
limoneux aux sols lourds et argileux. Les sols hydromorphes sont à éviter. Un pH entre 5 et 8
est adapté.

21
Le switchgrass peut se cultiver sur une large gamme de sols. Néanmoins comme pour toute
culture, la « fertilité » du sol reste un élément déterminant de la production.
Le switchgrass a un enracinement profond qui valorisera les sols profonds, bien alimentés en
eau. Il semble plus tolérant aux terres séchantes.

Le switchgrass se développe à partir de 10°C. En terme de température, il est plus exigeant


que le maïs. Ainsi la germination démarre avec un sol entre 14 et 18°C soit une température
d’air de l’ordre de 20 - 25°C. L’implantation à l’automne est donc à proscrire.
Selon les besoins et l'humidité recherchée, la récolte
peut se faire soit en vert à l'automne, soit après une
période de froid (en hiver ou sortie d'hiver).

Une fois implantée, la culture semble pouvoir être exploitée durant 10 à 20 ans selon les
premiers travaux conduits. En fin de culture, la destruction des plantes pour remobiliser la
parcelle est encore peu documentée.

Les avantages de cette culture sont listés ci-dessous:

 Capte l’énergie solaire efficacement;


 Nécessite peu d’énergie fossile pour sa production;
 Requiert peu d’intrants, tels que les engrais et pesticides, pour sa croissance;
 Possède une bonne conversion énergétique.

I.4.1 Impacts environnementaux

Plante convenant parfaitement aux conditions pédoclimatiques européennes. Plante mieux


adaptée aux conditions chaudes et séchantes. Résistante aux hivers rigoureux. Production
récoltable de 15 t MS/ha/an à partir de la 3e année. Faibles besoin en intrants
Cette plante est également réputée capable de "pomper" une partie des métaux lourds du sol.

I.4.2 Intérêt agronomique et écologique


La switchgrass, autrefois considérée comme une mauvaise herbe inintéressante et à éradiquer
des champs est aussi aujourd'hui considérée comme utile pour la restauration
ou conservation de sols vulnérables ou dégradés. Son système racinaire très développé, sa
hauteur et sa croissance tardive lui permettent de bien protéger les sols contre l'érosion par le
vent et l'eau tout en conservant un bon ensoleillement pour d'autres espèces plus printanières.
Elle a été incluse dans des mélanges de semences destinés à protéger des talus ferroviaires ou
autoroutiers, ou des digues, des barrages, berges de cours d'eau ou d'étangs où elle offre aussi
un habitat pour la faune.
Son système racinaire profond (avec celui d'autres dicotylédones et des graminées indigènes)
contribue à décolmater les sols, qu'il protège en hiver, et qu'il enrichit en matière
organique (Cette plante en stocke dans le sol une quantité presque équivalente à celle produite
dans la partie aérienne (= > puits de carbone).

22
Les racines de ces plantes ont aussi augmenté la perméabilité et réserve en eau de ses sols, et
donc leur fertilité.
Cette plante fournit un fourrage de qualité à de nombreux herbivores sauvages, et un habitat
stable riche en bonnes cachettes et des supports pour la vie de nombreux insectes et
autres invertébrés, ainsi qu'un très grand nombre de graines pour des centaines
d'espèces granivores et de nombreux oiseaux et quelques « espèces-gibier » .

Graine de switchgrass

Développement du switchgrass Switchgrass avant récolte

23
CHAPITRE II : Matériels et méthodes

II.1. Présentation du site d’étude

Dans cette partie du travail nous présentons l’étude menée, sur une placette de 1.5 m2, située
au niveau de la parcelle expérimentale du laboratoire d’analyses de sol, INSID, Relizane avec
pour but de collecter les données nécessaires pour connaitre l’état hydrique sous une culture
pérenne (Panicum virgatum : Switchgrass) installée depuis 2010.

L’objectif principal de ce travail consiste à étudier l’humidité du sol pour améliorer la gestion
de l’eau.

Le dispositif expérimental est constitué d’un site de 1.5 m2, cultivée en fourrage (Panicum
virgatum : Switchgrass), dans lequel nous avons installé des tensiomètres « Water Mark » sur
quatre profondeurs (15, 30, 45 et 60 cm).

- Tensiomètres « Water Mark » installés au niveau du site expérimental

24
II.1.1. Climat

Le climat de la région est de type méditerranéen. Pour une période de 25 ans, les
précipitations annuelles sont de l’ordre de 276 mm pour des ETP (évapotranspiration
potentielle de 1190 mm à la station météorologique située au niveau de la station d’El
Matmar, Relizane (Source: O.N.M Oran in MEGUENNI Nouna. Mémoire d'ingénieur).
Un important déficit climatique (pluie-ETP) existe puisque la pluviométrie moyenne annuelle
n’est que de 276 mm, pour des ETP de 1190 mm pour une période de 25 ans. La pluviométrie
et les ETP (moyennes mensuelles) pour cette période sont reportées dans le tableau 2.1.

Tableau 2.1 - Pluviométrie et évapotranspiration potentielle (moyenne sur 25ans)


Mois Sep Oct N D J F M A M J Total
P : mm (moy de 25 ans) 10 24.5 41 40 37 31 38.1 26.9 19.7 6.8 276
Eto : mm (moy de 25 ans) 158 144 78 72 57 68 106 140 172 195 1190
Station El Matmar, Relizane. Source: O.N.M Oran in MEGUENNI Nouna. Mémoire d'ing.

II.1.2. La culture : Panicum virgatum (Switchgrass)

Le switchgrass (Panicum virgatum, qui se traduit par panic érigé) est originaire d'Amérique
du Nord. Où elle est cultivée pour la production de fourrage et pour la lutte contre l’érosion.

Sa forte productivité en biomasse et sa rusticité ont conduit à son implantation et son étude
aux Etats-Unis d’Amérique et plus récemment en Europe dans le cadre des recherches sur les
bioénergies. Le Gouvernement des États-Unis la considère depuis 2006 comme une source
potentielle d'agro carburant, plus respectueuse de l'environnement.
Le Panicum virgatum peut atteindre une taille importante, le système racinaire très dense
contribue à fixer le sol et à y améliorer les interactions sol-racines-microbes ainsi que la
circulation verticale de l’eau et son épuration. Cette plante a pour cela été expérimentalement
réintroduite, avec succès dans certains zones-tampon à vocation d’épuration des eaux et des
sols en milieu agricole aux Etats-Unis. Dans les meilleures conditions, ses touffes atteignent
1.8 à 2.2 m de haut.
La switchgrass, autrefois considérée comme une mauvaise herbe inintéressante et à éradiquer
des champs est aussi aujourd'hui considérée comme utile pour la restauration
ou conservation de sols vulnérables ou dégradés. Son système racinaire très développé, sa
hauteur et sa croissance tardive lui permettent de bien protéger les sols contre l'érosion par le
vent et l'eau tout en conservant un bon ensoleillement pour d'autres espèces plus printanières.
II.1.3. Dispositif expérimental

Le travail est conduit sur un site de 1.5 m2, cultivée en fourrage (Panicum virgatum :
Switchgrass), dans lequel nous avons installé des tensiomètres « Water Mark » sur quatre
profondeurs (15, 30, 45 et 60 cm).
Des prélèvements d’échantillons de sol pour analyse au laboratoire ont été effectués sur quatre
profondeurs (0-15, 15-30, 30-45 et 45-60 cm) pour déterminer l’humidité du sol. Aussi, le site
d’essai a fait l’objet d’une caractérisation physique du sol (granulométrie, densités et porosité)
sur les quatre profondeurs. Des apports d’eau ont été apportés au niveau du site pour combler
le déficit hydrique de la culture en fonction des lectures tensiomètriques.

25
II.2. Suivi des bilans hydriques
L’étude de l’évolution au cours du temps des flux d’eau nécessite la mesure à la fois des
apports, des humidités et des charges hydrauliques.

II.2.1. Mesure de la charge hydraulique par les tensiomètres

Le suivi des charges hydriques à l’aide du tensiomètre avait pour objectif de connaitre l’état
hydrique du sol. Les charges sont lues sur le boitier électronique qui est alimenté par une pile
de 9 volts en reliant les pinces-crocodiles à la sonde (sans polarité).
Les tensiomètres sont installés aux cotes 15, 30, 45 et 60 cm. Les lectures et contrôle du
tensiomètre ont lieu au moins 6 jours sur 7 avant 9h. Il convient de disposer des mesures
avant que les effets de prélèvement par la culture soient sensibles à ces cotes.
Les sondes Watermark, utilisés dans notre étude, sont des matériels de type tensiomètrique
qui permettent de connaître l'état hydrique du sol mesuré en tension dans une plage comprise
entre 0 et 200 centibars.

L’appareil est constitué par un tube en PVC de différentes longueurs dont l’extrémité
inferieure est fermée par une bougie poreuse et qui est relié par deux files munis a ses parties
supérieures de deux pinces-crocodiles qui seront connectées à la sonde (sans polarité).

Le tube est placé dans le sol de façon à avoir un bon contact avec le sol au niveau de la bougie
poreuse. Dans le sol, les films d’eau autour les particules au contact de la bougie poreuse se
développent sur cette partie du tensiomètre.
Lorsque de l’eau est apportée au sol par les pluies ou les irrigations, le potentiel matriciel de
l’eau dans le sol diminue. Alors le vide existant dans le tensiomètre « aspire » l’eau du sol à
travers les pores de la bougie poreuse et le mouvement de l’eau vers le tensiomètre cesse
lorsqu’un nouvel équilibre de potentiel est établi entre les deux milieux.
Pour le suivi de l’état de l’eau dans le sol, les tensiomètres sont pratiques et ils peuvent être
utilisés en plein champs par les agriculteurs.
Cette gamme de tensiomètres offre des mesures relativement précises, leur installation est
rapide et peu destructrice. Néanmoins, certains inconvénients rendent leur utilisation et
interprétations délicates en particulier si leur nombre est insuffisant :
- la plage de mesure, de 0 à - 200 centibars, couvre seulement une partie de la pression
de l’eau disponible pour la plante ;
- les mesures ne sont pas possibles dans la gamme la plus significative de succion
pour les plantes (2 à 15 bars) ;
- la mise en place est difficile dans les sols caillouteux, la bougie poreuse est
relativement fragile ;
- les méthodes d’emploi dans les diverses situations (principalement pour le pilotage
de l’irrigation) sont connues. Sachant qu’on ne mesure pas la quantité d’eau dans le
sol mais le potentiel de l’eau du sol, ces méthodes sont basées sur l’interprétation des
mesures et de leur évolution, elles impliquent donc une formation préalable des
utilisateurs.

Mise en place du tensiomètre

- plonger le tensiomètre, pendant une nuit, dans un bécher rempli d’eau distillée de
manière à noyer complètement la bougie poreuse ;
- Maintenir la bougie poreuse dans l’eau jusqu’à l’installation au champ.

26
- avec une tarière spéciale, ayant le même diamètre que le tensiomètre, sur laquelle on
fait un repère de profondeur, on réalise un puits de la profondeur exacte de mesure
retenue ;
- s’assurer qu’aucun élément grossier ne puisse tomber dans le puits une fois la tarière
retirée ;
- introduire délicatement quelques cm3 de boue épaisse, confectionnée avec de la terre
fine du sol en place ;
- enfoncer le tensiomètre dans le puits, ce dernier ayant le même diamètre que le
tensiomètre, l’opération doit se réaliser légèrement en force ; c’est ainsi la preuve d’un
bon contact sol-tensiomètre ;
- Après l’installation, il faut remonter et compacter le sol autour de la tige du
tensiomètre.
- le tensiomètre est ainsi placé pour effectuer la mesure.

Fonctionnement des sondes Watermark


Les sondes Watermark, permettent de connaître l'état hydrique du sol mesuré en tension dans
une plage comprise entre 0 et 200 centibars.

Le boîtier électronique est alimenté par un pile 9 volt, les pinces-crocodiles seront reliées à la
sonde (sans polarité).

Un thermomètre doit être placé dans le sol à la


même profondeur qu'une des sondes ; le positionner
dans un tube métallique creux fermé au fond et dans
lequel on a versé quelques cm3 d'huile.

Pour lire les sondes : connecter les pinces à la sonde


et presser READ une première fois, 2 petits traits
apparaissent, puis READ une deuxième fois : la
valeur de la tension s'affiche.

Pour lire la température du sol en mémoire : presser


TEMP. Il est nécessaire, pour avoir une lecture
correcte des sondes, d'afficher sur le boîtier
Watermark la température du sol.

Pour changer la température du sol : presser et tenir


TEMP et presser et tenir READ. La valeur de la
température augmente (entre 12°C et 40°C). On
relâche lorsque la valeur souhaitée est atteinte (si
l'on veut diminuer les valeurs : tout en pressant Le boitier des sondes WaterMark
TEMP, relâcher READ et appuyer sur READ et
TEMP).

Pour tester le boîtier : fixer la température à 24°C, puis presser READ et TEST
simultanément. La lecture doit être 100 + ou - 5. Pendant le test, les câbles ne doivent rien
toucher (à faire pour vérifier la tension de la pile).

L'appareil s'éteint automatiquement après 1 minute environ.

27
Photos prises lors de l’installation des tensiomètres

Bougie noyé dans l’eau distillée Mesure de la profondeur d’installation

Lecture de la température Mesure de la charge (tension)

28
II.2.2. Mesures complémentaires

En plus des mesures de charge (tension) effectuées au moins 6 jours sur 7 avant 9h, le site
d’étude a fait l’objet d’une caractérisation physique du sol (granulométrie, pF, densités et
porosité). Ainsi, des prélèvements d’échantillons de sol ont été réalisés à différentes
profondeurs (0-15, 15-30, 30-45 et 45-60 cm) et analysés au laboratoire.

Echantillons de sol prélevés au niveau des cotes des tensiomètres (15, 30,45 et 60 cm)

Préparation des échantillons de sol pour analyses Pesé des échantillons de sol pour analyses

29
II.2.2.1 Mesure de l’humidité par méthode gravimétrique

Des mesures gravimétriques ont été réalisées lors de l’installation des tensiomètres, ces
valeurs étant utilisées comme l’humidité initiale du sol. Elles ont été poursuivies durant la
période du stage avant et après chaque apport d’eau, ces valeurs étant utilisées pour
l’interprétation des mesures tensiometriques.

II.2.2.2 Mesure des densités

La densité apparente a été déterminée par la méthode du cylindre calibré, en prélevant un


échantillon au niveau de deux horizons (0-15 et 15-30 cm) du site d’étude. Cette méthode
consiste à sécher l’échantillon prélevé avec le cylindre pendant 24 heures à l’étuve et le
rapport de la masse sèche sur le volume du cylindre donne la densité apparente.

La densité réelle a été déterminée à l’aide d’un pycnomètre en utilisant un liquide organique
non polaire tel que le benzène.

Connaissant la densité apparente (Da) et la densité réelle (Dr), la porosité totale peut être
déterminée par la formule : (Dr - Da)/Dr * 100.

Détermination de la densité apparente par le cylindre Détermination de la densité réelle par Pycnomètre

II.2.2.3 Mesure de l’humidité en fonction du pF

La courbe des pF (potentiel de force) a été déterminée pour le site d’étude dans les couches
du sol (0-15 cm, 15-30, 30-45 et 45-60 cm).
La méthode utilisée consiste à appliquer une pression de gaz inerte à un échantillon de terre
humide afin d’extraire toute la phase liquide retenue par la Marmite de Richard.

30
Il s’agit de caractériser l’état du système terre /eau en mesurant la force avec laquelle la
phase solide retient la phase liquide. La technique utilisée consiste à appliquer une pression
de gaz inerte à un échantillon de terre humide afin d’extraire toute la phase liquide retenue.
L’utilisation la plus fréquente du concept d’eau non libre est liée au flétrissement des
végétaux qui ne semblent plus extraire l’eau du sol lorsque celle-ci est retenue par des
forces supérieures à 16 atmosphères, ce qui correspond à un pF de 4.2.
pF représente le cologarithme de la pression exprimée en cm de hauteur d’eau.
Ainsi, pF 4.2 correspond à une pression d’une colonne d’eau de 16000 cm de hauteur.

Plaque en céramique avec les anneaux Dispositif de Richard pour la détermination des pF

II.2.2.4 Analyse granulométrique

La méthode de la Pipette de ROBINSON a


été utilisée pour la détermination de la texture
du sol du site d’étude aux profondeurs (0-15,
15-30, 30-45 et 45 60 cm). L’analyse
consiste en une mise en suspension dans
l’eau des particules après destruction de la
matière organique et des agrégats et
dispersion des particules d’argile. Les
particules sont, par hypothèse, supposées
avoir toutes la même densité et une forme
sphérique. Cette suspension étant stabilisée
dans des conditions bien définies, la
séparation des différentes classes s’effectue
par sédimentation gravitaire pour les
fractions fines (<50µm) et par tamisage pour
Pipette de ROBINSON
les fractions supérieures.
31
II.2.2.5 Suivi des apports d’eau

Les doses d’irrigation ont été apportées en fonction de la réserve facilement utilisable (RFU)
du sol du site d’étude. Pour une RFU de 72 mm par mètre de profondeur pour notre site
expérimental, la dose d’irrigation est de 108 litres pour la superficie de 1.5 m2 de notre site.
Les apports d’eau ont été mesurés avec un débitmètre. Les fréquences d’arrosage ont été
établies en fonction des mesures tensiometriques. On reviendra sur ce dernier point dans le
chapitre « résultats et discussion ».

II.2.2.6 Mesure de pH et de la salinité du sol

Les mêmes échantillons de sol prélevés au niveau du site expérimental à quatre


profondeurs ont servis pour la détermination du pH et de la salinité du sol.

Pour le pH : Peser 20 g de sol, y ajouter 50 ml d’eau distillée bouillie puis


brasser énergiquement. Abandonner le contenu pendant 2 heures. Procéder à
l’étalonnage du pH mètre, puis remettre le contenu en suspension à l’aide d’un
agitateur. Faire la lecture du pH enfin rincer l’électrode avec de l’eau distillée
puis l’essuyer avec du papier Joseph (Aubert, 1978).

Pour la salinité : Peser 10 g de sol, y ajouter 50 ml d’eau distillée et agiter durant


quelques minutes, à l’aide d’un agitateur. Procéder à l’étalonnage du
conductivimètre mètre. Faire la lecture de la conductivité électrique enfin rincer
l’électrode avec de l’eau distillée puis l’essuyer avec du papier Joseph (Aubert,
1978).

Pesée des échantillons de sol Agitation des échantillons de sol

32
CHAPITRE III : Résultats expérimentaux

Dans ce chapitre nous présentons l’expérimentation menée au niveau de la parcelle


expérimentale du laboratoire d’analyses de sol (INSID, El Matmar, Relizane) avec pour but
de collecter les données nécessaires à la réalisation des bilans hydriques et l’utilisation de
l’eau par une approche expérimentale, sous une culture fourragère irriguée. Ce travail est
intégré dans un ensemble de recherches complémentaires qui concernent la gestion de l’eau à
différentes échelles et la réduction des impacts environnementaux de l’irrigation (maitrise des
quantités d’eau utilisée et des risques d’entrainement de fertilisants).

L’essai est conduit sur une placette de 1.5 m2, avec une culture pérenne (Panicum virgatum :
Switchgrass) installée depuis 2010 et dont laquelle nous avons installé des tensiomètres à
différentes profondeurs. Le sol de ce site n’a jamais été travaillé.

III.1 Caractéristiques du sol du site expérimental

III.1.1 Texture du sol

Le site de mesure est constitué par des sols à structure polyédrique moyenne, poreux, friable,
matière organique moyennement décelable, (Etude agro pédologique INSID, 2008). Les
échantillons de sol prélevés, au cours de notre stage, au niveau des cotes des tensiomètres (15,
30, 45 et 60 cm) pour le site d’étude montrent une faible variation de la granulométrie des
couches de sol étudiées avec 30 – 32 % d’argile, 24 – 28 % de limon et 41 – 46 % de sable.
Les données de granulométrie (figure 3.1) révèlent une certaine constance entre les différentes
couches de sol du site d’étude qui peuvent être qualifiés de limono-argileuse. Par ailleurs, la
conductivité électrique (salinité) est très faible pour les horizons étudiés, entre 0.16 et 0.25
dS/m. Le pH est légèrement alcalin, variant de 7.7 à 7.9 quelle que soit la profondeur.
Il est à noter aussi la dominance du sable au niveau des quatre couches de sol du site d’étude
avec la présence d’une charge caillouteuse moyenne à toutes les profondeurs.

100%
90%
80%
70%
Volume (%)

60% Sable
50% Limon
40% Argile
30%
20%
10%
0%
0 - 15 cm 15- 30 cm 30 - 45 cm 45 - 60 cm
Echantillons

Figure 3.1 - Distribution granulométrique sur le site expérimental à différentes profondeurs

33
III.1.2 Humidités caractéristiques

Le besoin de déterminer la quantité d’eau contenue dans le sol ainsi que d’évaluer les états
énergétiques de cette eau est indispensable pour la compréhension du comportement chimique
et hydrologique des sols et de l’effet sur la croissance des plantes.
La courbe caractéristique de l’humidité du sol aux pF (2, 2.3, 2.4, 2.5, 3, 3.2, 3.3, 4 et 4.2) a
été déterminée pour les horizons (0 – 15, 15 – 30, 30 – 45 et 45 - 60 cm) du site d’étude. Les
teneurs en eau correspondants à ces pF ont été déterminées au laboratoire par la méthode des
chambres à pression (méthode de RICHARD) en appliquant des forces de (0.1, 0.2, 0.25,
0.32, 1, 1.58, 2, 10 et 15.8 bars). Les valeurs de pF sont comprises entre 0 pour l’eau très
faiblement retenue par le sol et 7 pour l’eau fortement absorbée sur la surface des particules.

Dans la pratique, deux états caractéristiques de l’eau sont retenus, vu leur intérêt : la teneur
en eau à la capacité au champ hcc ainsi que la teneur en eau au point de flétrissement hpf, car
la détermination de la réserve utile (RU) du sol requiert ces deux teneurs en eau.

La figure 3.2 résume les estimations des paramètres des humidités caractéristiques pour les
quatre couches du sol du site expérimental. Avec ces valeurs on obtient une réserve utile sur
un mètre de profondeur de 108 mm pour, ce qui correspond à une valeur inferieure à celle
donnée dans la littérature pour ce type de texture de sol. Cette différence peut être expliquée
par la présence d’une charge caillouteuse et un taux de sable important au niveau des horizons
explorés.

Fig 3.2 - Relation entre tension et contenu en eau du sol du site expérimental à différentes profondeurs

III.1.3 Densité apparente du sol

La densité sèche du sol a été déterminée par la méthode du cylindre calibré pour l’horizon de
surface au niveau du site expérimental. Le prélèvement volumique est effectué avec un
cylindre (volume connu) directement enfoncé dans le sol et dont les extrémités sont
soigneusement arasées. L’échantillon est recueilli, séché et pesé (poids sec). Ces mesures ont
eu lieu, au mois d’Avril 2016. Les données présentées (tableau3.1) sont des moyennes de cinq
mesures, avec de faibles écarts entre elles.

34
Pour l’ensemble des mesures réalisées au niveau de l’horizon de surface, la densité (moyenne
de plusieurs prélèvements d’échantillons de sol) est de 1.35 dans le site expérimental. Il est à
noter que le sol occupé par une culture pérenne n’a pas été travaillé depuis 6 campagnes.
En effet, l’accroissement racinaire de la culture entraine une bonne porosité de l’horizon de
surface. Il est à signaler que la densité apparente d’un sol varie spatialement beaucoup et est
source d’erreur, d’autant plus que le sol du site de notre étude présente une charge
caillouteuse au niveau des horizons explorés et un taux de sable important. Enfin, il est à noter
qu’une densité supérieure à 1.5 est défavorable pour l’installation correcte de la plante.

III.1.4 Densité réelle du sol

La densité réelle du sol a été déterminée par la méthode classique au pycnomètre au niveau du
site d’étude. On effectue la mesure du poids et du volume de la phase solide d’un petit
échantillon sec. La mesure du volume est réalisée par déplacement de liquide. Les
prélèvements des échantillons de sol et les analyses de ce paramètre ont été effectués durant la
période de stage. Les données présentées (tableau 3.1) sont des moyennes de mesures
effectuées sur plusieurs échantillons prélevés du site d’étude, avec de faibles écarts entre elles.
La densité réelle est de 2.45 pour notre site expérimental. Ce caractère de la densité réelle
implique qu’elle est une variable de position et de dimension. C’est pour cette raison qu’il
faudra prendre un échantillon de dimension suffisante pour inclure significativement
l’hétérogénéité si on cherche une valeur moyenne.

III.1.5 Porosité totale du sol

La porosité totale est l’ensemble de tous les vides du sol, c’est-à-dire les vides situés entre les
mottes, dans les mottes (porosité structurale) et dans les agrégats élémentaires (porosité
texturale). Comme la densité apparente, ce paramètre peut être aussi une variable saisonnière ;
elle est en effet susceptible de changer pour toute cause de modification de la structure,
naturelle (battance, tassement) ou artificielle (façon culturales provoquant une fragmentation
ou au contraire un tassement) ; elle varie avec l’humidité dans les sols gonflants.
En déterminant la densité réelle et la densité apparente d’un volume de sol, on est à même de
calculer la porosité de ce matériau qui s’exprime en % du volume apparent. La lecture des
porosités d’un sol est en principe plus « réelle » que celle des densités apparentes.
Les estimations de ce paramètre pour le site d’étude sont présentées dans le tableau 3.1.
Le volume total de vides accessibles à l’air et à l’eau (porosité totale) est de 45 % pour le site
expérimental.
Il est à noter qu’un horizon à faible porosité sera un horizon ayant une résistance mécanique
plus importante à la pénétration des racines et il aura également un coefficient de perméabilité
à l’eau nettement inferieur par rapport à un sol à porosité plus élevée.

En plus de ces paramètres, Les humidités volumiques (Θ) et à saturation (Θs) ont été aussi
déterminées pour les mêmes échantillons de sol prélevés au niveau de l’horizon de surface du
site expérimental. Le principe de la perte de masse après passage à l’étuve à 105 °C a été
utilisé pour déterminer l’humidité résiduelle (Hr) du sol. Mais celle-ci correspond à la perte de
masse observée après passage à 105 °C d’une prise d’essai de l’échantillon de sol préparé
pour analyse, c’est-à-dire séché à l’air. Les mesures effectuées de ces paramètres sont
données dans le tableau 3.1.
Il à noter que l’humidité résiduelle du sol du site inferieure à 1% montre bien l’influence de
la teneur élevée du sable au niveau du sol de l’essai expérimental.

35
Tableau 3.1 - Mesures complémentaires

Echantillon H (%) Da Θ (%) Θs (%) Hr (%) Dr Pt (%)


h (0-15 cm) 7 1.35 9.4 42 0.9 2.45 45

III.1.6 Humidité pondérale

Des mesures gravimétriques et les charges (tensions) ont été réalisées avant et après irrigation
au niveau des cotes des tensiomètres (15 – 30 – 45 et 60 cm). Un apport d’eau de 90 litres a
été apporté, soit une dose d’irrigation de 60 mm pour la culture du site expérimental.
L’humidité varie beaucoup plus en surface, comme le montre le tableau3.2. En effet, dans
cette zone les effets conjugués des paramètres climatiques (évaporation directe du sol en plus
du prélèvement par la culture, apport d’eau par irrigation et pluie) se fait sentir d’avantage.
Avant irrigation, on constate une forte diminution de l’humidité dans l’horizon 0-15 cm.
Apres irrigation, la charge (tension) chute de 170 centibars à 15 centibars pour la couche de
surface. Mais l’évolution est moins rapide en profondeur (˃ 45 cm). Au delà de cette
profondeur, le développement racinaire est probablement moins important.

Tableau 3.2 - Evolution de l’humidité pondérale et les charges avant et après irrigation
Date : 04/05/2016 (avant irrigation)
N°ech Z (cm) Tare P. humide P. sec H (%) Charge (centibars)
P1h1 05 33.46 99.77 95.84 6.3
P1h2 15 33.07 112.03 102.64 13.5 170
P1h3 30 34.13 96.10 87.62 15.85 29
P1h4 45 33.57 116.37 104.76 16.31 12
P1h5 60 33.93 108.43 97.72 16.79 12
Date : 05/05/2016 (après irrigation)
P1h1 05 34.36 94.11 83.92 20.56
P1h2 15 35.09 115.12 102.12 19.39 15
P1h3 30 33.93 116.25 103.52 18.29 27
P1h4 45 33.70 139.15 122.80 18.35 10
P1h5 60 34.77 137.24 120.59 19.4 8

III.2 Suivi des bilans et des flux d’eau

III.2.1 Evolution des charges (ou tensions) sur le site d’étude

Le suivi de l’état hydrique du sol aux cotes (15 – 30 – 45 et 60 cm) a été effectué sur une
période de 86 jours (Mars - Juillet) au niveau du site d’essai. Les mesures tensiométriques (en
centibars) sont données en annexe 1 et reporter sur les figures (3.3, 3.4, 3.5, 3.6 et 3.7).

L’humidité évolue progressivement en fonction du temps, comme le montre l’évolution des


tensions ((3.3, 3.4, 3.5, 3.6 et 3.7)). Cette évolution est moins rapide durant les mois de Mars
et d’Avril en raison de la faible demande climatique puis elle devient de plus en plus rapide en
fonction de la hausse de l’évapotranspiration dans les couches supérieures du sol (0-30 cm).
En effet, dans cette zone (profondeur de 30 cm) les effets conjugués des paramètres
climatiques (évaporation directe du sol en plus du prélèvement par la culture, apport d’eau par
irrigation et pluie) se fait sentir d’avantage.
36
Fig 3.3 - Evolution des tensions relevées durant le mois de Mars 2016 au niveau du site expérimental

Fig 3.4 - Evolution des tensions relevées durant le mois d'Avril 2016 au niveau du site expérimental

Fig 3.5 - Evolution des tensions relevées durant le mois de Mai 2016 au niveau du site expérimental
37
Fig 3.6 - Evolution des tensions relevées durant le mois de Juin 2016 au niveau du site expérimental

Fig 3.7 - Evolution des tensions relevées durant le mois de Juillet 2016 au niveau du site expérimental

La figure 3.8 montre que la tension (charge) atteint 179 centibars au niveau de la profondeur
de mesure (15 cm) et 71 centibars à la cote 30 cm, dix sept jours après la première irrigation.
A partir de cette date (29/05/2016) l’effet de l évaporation directe du sol et du prélèvement
par la culture devient de plus en plus intense. Ainsi, l’écart entre les irrigations (fréquence
d’arrosage) est réduit. Il oscille entre 09 et 13 jours pour des tensions de 144 à 161 centibars à
la cote 15 cm et de 59 à 88 centibars à la cote 30 cm.
Aux cotes 45 et 60 cm, la tension (charge) reste faible (˂ 30 centibars) durant toute la période
d’étude. Cela signifie que l’on n’atteint pas l’utilisation complète de l’eau apportée ou bien le
développement racinaire est probablement moins important à partir de cette profondeur (45
cm). Il est à noter que la tensiométrie peut alerter sur des aspects tels que l’évolution ou les
accidents d’enracinement en cultures annuelles.

Pour une stratégie de pilotage, on abandonne les mesures à la cote 15 cm (incertitude de


resaturation ultérieure de la bougie au delà de 150 centibars avec les sondes Watermark) et on
prend en considération celles de la cote 30 cm pour renouveler les arrosages.

38
L’apport d’eau est renouvelé donc chaque fois que la tension observée est entre 60 à 80
centibars à la cote 30 cm pour notre type de sol, afin de ne pas limiter le potentiel de
production de la culture et sans risque d’entrave à la bonne circulation de l’eau dans le sol
(possibilité de reconstituer les réserves par l’arrosage sur une profondeur de sol suffisante). Il
est à noter qu’à 70 centibars, la réserve utile est épuisée à 50 % pour notre type de sol.

Fig 3.8 - Evolution des tensions relevées au cours du cycle de la culture.

Une analyse sera faite en utilisant l’évolution du plan de flux nul dans le paragraphe suivant.
Ces graphiques permettent de s’assurer de la cohérence des évolutions des charges, ce qui est
très important pour valider les données. Il est cependant possible d’émettre l’hypothèse que le
développement racinaire est probablement moins important à partir de la profondeur (45 cm)
ce qu’a induit une exploration moins active des couches profondes, puisque les charges
restent faibles à cette profondeur.

III.2.2 Evolution du plan de flux nul

Le plan de flux nul (PFN) a été déterminé visuellement, a partir des profils journaliers de
charges établis systématiquement. Les figures 3.9 et 3.10 présentent quelques cas à titre
d’illustration).
Il faut noter que lors de certaines périodes la détermination du plan de flux nul est difficile à
cause des gradients de charges très faibles observés sur une partie du profil.

Il est intéressant d’observer le plan de flux nul (PFN) à 45 cm (à tout moment du cycle de la
culture), profondeur à partir du quelle nous avions dit que le développement racinaire est
probablement moins important. Cela signifie que les couches profondes n’ont pas été
sollicitées par la culture. Sur le site d’étude on observe un drainage jusqu'au début juillet.
Il est à noter que la tensiométrie peut alerter sur des aspects tels que l’évolution ou les
accidents d’enracinement en cultures annuelles.

39
Figure 3.9 - Profils de charge (ou tension) durant le mois d'Avril 2016

Figure 3.10 - Profils de charge (ou tension) durant le mois de juin 2016

40
Conclusion
L’expérimentation en cultures irriguées est indispensable à l’évaluation des stratégies à
adopter pour bien valoriser l’eau requise par une culture. Elle peut également servir de
référence régionale en matière de doses d’irrigation pour un objectif de rendement donné.

L’essai conduit, durant notre stage, qui s’est déroulé au niveau du laboratoire d’analyses de
sol, I.N.S.I.D, El Matmar, Relizane nous a permis de faire un suivi de l’évolution de l’état
hydrique d’un sol cultivé par des mesures tensiometriques et gravimétriques.

En effet, il s’agit d’une placette de 1.5 m2, avec une culture pérenne (Panicum virgatum :
Switchgrass) installée depuis 2010 et dont laquelle nous avons installé des tensiomètres à
différentes profondeurs. Le sol de ce site n’a jamais été travaillé.

Le suivi de l’état hydrique du sol aux cotes (15 – 30 – 45 et 60 cm) a été effectué sur une
période de 86 jours (Mars - Juillet) au niveau du site d’étude.

Il est à préciser que les tensiomètres ne mesurent pas la quantité d’eau dans le sol mais
le potentiel de l’eau du sol. Ainsi les mesures tensiométriques ont été complétées par des
mesures gravimétriques et les humidités caractéristiques (notamment hcc et hpf) du sol du site
d’étude pour pouvoir interpréter les résultats.

L’objectif précis de ce travail est de déterminer à quel moment, c.à.d. a partir de quelle lecture
sur le tensiomètre, il faut déclencher l’irrigation pour que la culture ne subisse pas un déficit
hydrique et par conséquent on limite la baisse de rendement.

Au regard des résultats obtenus au niveau du site d’étude, L’humidité évolue


progressivement en fonction du temps, elle est moins rapide durant les mois de Mars et
d’Avril en raison de la faible demande climatique puis elle devient de plus en plus rapide en
fonction de la hausse de l’évapotranspiration dans les couches supérieures du sol (0-30 cm).
En effet, dans cette zone (profondeur de 30 cm) les effets conjugués des paramètres
climatiques (évaporation directe du sol en plus du prélèvement par la culture, apport d’eau par
irrigation et pluie) se fait sentir d’avantage.
La tension (charge) atteint 179 centibars au niveau de la profondeur de mesure (15 cm) et 71
centibars à la cote 30 cm, dix sept jours après la première irrigation. A partir de cette date
(29/05/2016) l’effet de l évaporation directe du sol et du prélèvement par la culture devient
de plus en plus intense. Ainsi, l’écart entre les irrigations (fréquence d’arrosage) est réduit. Il
oscille entre 09 et 13 jours pour des tensions de 144 à 161 centibars à la cote 15 cm et de 59 à
88 centibars à la cote 30 cm.
Aux cotes 45 et 60 cm, la tension (charge) reste faible (˂ 30 centibars) au cours du cycle de la
culture. Cela signifie que l’on n’atteint pas l’utilisation complète de l’eau apportée ou bien le
développement racinaire est probablement moins important à partir de cette profondeur (45
cm). Il est à noter que la tensiométrie peut alerter sur des aspects tels que l’évolution ou les
accidents d’enracinement en cultures annuelles.

Pour une stratégie de pilotage, on abandonne les mesures à la cote 15 cm (incertitude de


resaturation ultérieure de la bougie au delà de 150 centibars avec les sondes Watermark) et on
prend en considération celles de la cote 30 cm pour renouveler les arrosages.

41
L’apport d’eau est renouvelé donc chaque fois que la tension observée est entre 60 à 80
centibars à la cote 30 cm pour notre type de sol, afin de ne pas limiter le potentiel de
production de la culture et sans risque d’entrave à la bonne circulation de l’eau dans le sol
(possibilité de reconstituer les réserves par l’arrosage sur une profondeur de sol suffisante). Il
est à noter qu’à 70 centibars, la réserve utile est épuisée à 50 % pour notre type de sol.

L’évolution du plan de flux nul permet de s’assurer de la cohérence des évolutions des
charges, ce qui est très important pour valider les données. Il est cependant possible d’émettre
l’hypothèse que le développement racinaire est probablement moins important à partir de la
profondeur (45 cm) ce qu’a induit une exploration moins active des couches profondes,
puisque les charges restent faibles à cette profondeur.

Le plan de flux nul (PFN) a été déterminé visuellement, a partir des profils journaliers de
charges établis systématiquement.
Il est intéressant d’observer le plan de flux nul (PFN) à 45 cm (à tout moment du cycle de la
culture), profondeur à partir du quelle nous avions dit que le développement racinaire est
probablement moins important. Cela signifie que les couches profondes n’ont pas été
sollicitées par la culture. Sur le site d’étude on observe un drainage jusqu'au début juillet.
Il est à noter que la tensiométrie peut alerter sur des aspects tels que l’évolution ou les
accidents d’enracinement en cultures annuelles.

Le présent travail montre le caractère opérationnel du tensiomètre pour le suivi de l’état de


l’eau dans le sol et ils peuvent être utilisés en plein champs par les agriculteurs pour piloter
l’irrigation. Cependant, Il convient de noter que la tensiométrie fournit des indications
universelles concernant la disponibilité en eau pour les plantes, quel que soit le sol. Par
contre, les mesures d’humidité nécessitent de connaitre les valeurs limites de la capacité au
champ et du point de flétrissement permanent.

42
Références bibliographiques
Alain Besnard, Sylvain Marsac, Christophe Bersonnet, Stephane Cadoux. (2009). Le
switchgrass. Fiche culture. RMT Biomasse : Energie, environnement et territoire.

Alain Deloire. (2008). L’irrigation de la vigne. Synthèse. SupAgro Montpellier.

Aldaoui A, hartani T. (2000). Gestion de l’irrigation du blé par des indicateurs de l’état
hydrique. Séminaires méditerranéens ; n. 40.

A. Mermoud. (2006). Dynamique de l’eau du sol. Cours de physique de sol. Ecole


polytechnique de Lausanne.

Ben Moussa oum kaltoum. (2013). L’effet de la conduite de l’irrigation sur la productivité du
palmier dattier au niveau des palmerais d’oued Righ (Touggourt). Mémoire d’ingénieurs en
sciences agronomiques. Université d’Ouargla.

Benoit le beau. (1995). Les tensiomètres pour l’irrigation en milieu tourbeux. Master en
sciences agronomiques. Université de Montreal.

Carl Boivin, Christine Landry. (2011). Impact du pilotage raisonné de l’irrigation sur
l’efficacité fertilisante azotée et le rendement en pomme de terre. Rapport final. IRDA.

Daniel Bergeron. (2010). Régie de l’irrigation goutte à goutte dans la production de fraises à
jours neutres au Québec. Thèse pour l’obtention du grade de maitre es sciences en sols et
environnement, université LAVAL Quebec.

DDE-E et la DDR. (2012). La tensiométrie, outil de gestion et de suivi de l’irrigation. Fiche


technique.

George Vachaud , Michel Vauclin, Charle Riou, Zouhaier Chaabouni. (1985).


Evapotranspiration en zone semi – aride de deux couverts végétaux (gazon-blé) obtenue par
plusieurs méthodes. Agronomie, EDP Sciences, pp. 267-274.

Ibrahim Mubarak. (2009). Caractérisation des paramètres hydrodynamiques du sol sous


irrigation localisée. Analyse de leur évolution spatio- temporelle : application à la
modélisation. Thèse de docteur de l’INPG « Terre, univers , environnement » CEMAGREF.

I.N.S.I.D, 2008. Etude agro-pédologique sur 118 ha de ferme pilote KAID Ameur, El
Matmar, Relizane, 67 p.

Jacques. Eric Bergez, Bernard Lacroix. (2008). Gestion de l’irrigation : du stratégique au


tactique. Quelques apports de la recherche. Innovations agronomiques (2008) 2, 53-63.

Jean- Paul Laurent. (2006). Suivi de l’eau dans les sols et à l’interface sol/ atmosphère. Cours
de physique des sols. LTHE - Grenoble.

43
Jérime vallée, Carl Boivin, Daniel Bergeron, René Andet, Francois chrétien. (2014).
Comparaison et évaluation d’outils de gestion de l’irrigation. Rapport final. Conseil pour le
développement de l’agriculture du Québec (CDAQ).

Julien Garcia. (2008). Plantes à biomasse pérenne (canne de provence, Miscanthus,


Switchgrass). Fiche technique. Chambre régionale d’agriculture du Languedoc- Roussillon.

Kradia, L. 2007. Méthodes d’estimation du bilan hydrique pour améliorer la gestion de l’eau.
Cas d’une culture de maїs en système conventionnel et semis direct. Mémoire : Master.
SupAgro, Montpelier, France, 46 p

Léopold Rieul , Pierre Ruelle.(2003). Irrigation. Guide pratique.

L.M.Rivière, G. Sintès et S. madiot. (1995). Pilotage tensiométrique de l’irrigation des


cultures en conteneurs sur substrats organique. Etude et gestion des sols,2 ,2, 1995, pages
135-144.

Mahmoud Karimi Youch. (2010). Amélioration de la distribution de l’eau d’irrigation pour la


culture biologique de la tomate sous serre. Mémoire pour l’obtention du grade de Maitre es
sciences. Université LAVAL Quebec.

Mohamed Mumen. (2006). Caractérisation du fonctionnement hydrique des sols à l’aide d’un
modèle mécaniste de transferts d’eau et de chaleur mis en œuvre en fonction des informations
disponibles sur le sol. Thèse de doctorat en sciences agronomiques. Université d’Avignon.

Philippe Baranger. (2002). Synthèse des expériences de pilotage tensiométrique de l’irrigation


en Jordanie. Mémoire d’ingénieur en agronomie environnement. INA-PG. Paris.

44
Annexe 1

Tableau A1 : Mesures de charges (ou tensions) au cours de l’essai

Date/Prof Jour Charges (ou tensions) Obs


Julien
P 15 (cm) P 30 (cm) P 45 (cm) P 60 (cm)

16/03/2016 76 14 12 2 4
17/03/2016 77 12 10 2 4
21/03.2016 81 17 11 1 3
22/03/2016 82 9 10 3 5 pluies
23/03/2016 83 11 11 0 5
24/03/2016 84 12 12 2 4
27/03/2016 87 15 13 2 3
28/03/2016 88 16 13 2 3
29/03/2016 89 17 13 2 3
30/03/2016 90 21 15 3 3
31/03/2016 91 22 13 3 3
03/04/2016 94 33 14 3 4
04/04/2016 95 35 14 3 4 pluies
05/04/2016 96 38 13 3 5 pluies
06/04/2016 97 12 12 4 4
07/04/2016 98 11 11 4 5
10/04/2016 101 14 13 4 5
11/04/2016 102 14 14 5 5
12/04/2016 103 16 15 5 5
13/04/2016 104 19 15 5 5
14/04/2016 105 19 14 5 5
17/04/2016 108 29 15 5 5
18/04/2016 109 36 16 5 5
19/04/2016 110 38 16 5 5
20/04/2016 111 40 14 5 5
21/04/2016 112 55 17 5 5
24/04/2016 115 72 18 6 5
25/04/2016 116 78 18 7 5
27/04/2016 118 79 19 7 6
28/04/2016 119 80 21 10 7
02/05/2016 123 130 24 11 10
03/05/2016 124 143 25 11 10
04/05/2016 125 170 29 12 12 irrigation
05/05/2016 126 15 27 10 8
08/05/2016 129 26 25 10 9 pluies
05/09/2016 130 22 26 10 9
05/10/2016 131 24 24 10 9
05/11/2016 132 24 22 9 9 pluies
Tableau A1 (suite)

05/12/2016 133 30 25 10 10
15/5/2016 136 45 29 11 10
16/5/2016 137 28 28 11 10 irrigation
18/5/2016 139 46 34 11 11
19/5/2016 140 59 35 13 12
22/5/2016 143 70 45 15 14
23/5/2016 144 77 53 16 14
24/5/2016 145 81 55 16 14
25/05/2016 146 87 59 17 14
26/05/2017 147 104 63 18 14
29/05/2018 150 179 71 15 13 irrigation
1 juin 2016 153 17 70 12 13
2 juin 2016 154 21 67 13 13
5 juin 2016 157 36 68 12 12
7 juin 2016 159 49 56 13 14
8 juin 2016 160 55 59 14 13
9 juin 2016 161 61 63 16 13
12 juin 2016 164 90 79 20 16
13 juin 2016 165 113 80 22 17
14 juin 2016 166 151 88 25 19 irrigation
15 juin 2016 167 12 13 4 4
16 juin 2016 168 13 13 5 5
19 juin 2016 171 19 15 5 4
20 juin 2016 172 22 16 5 4
21 juin 2016 173 25 16 5 4
22 juin 2016 174 31 18 6 5
23 juin 2016 175 35 17 6 7
26 juin 2016 178 56 23 14 12
27 juin 2016 179 57 24 11 11
28 juin 2016 180 69 31 13 14
29 juin 2016 181 74 36 13 13
30 juin 2016 182 79 37 14 13
03 juillet 16 185 161 59 22 18 irrigation
4 juillet 16 186 11 11 4 7
10 juillet 16 192 28 17 8 7
11 juillet 16 193 36 19 11 11
12 juillet 16 194 44 21 11 11
14 juillet 16 196 60 31 14 14
18 juillet 16 200 87 56 22 16
19 juillet 16 201 101 54 26 17
20 juillet 16 202 144 60 33 20 irrigation
21 juillet 16 203 13 12 5 7
24 juillet 16 206 20 15 7 7
25 juillet 16 207 27 18 11 7
26 juillet 16 208 35 19 12 11
Tableau A1 (suite)

27 juillet 16 209 51 24 14 13
28 juillet 16 210 52 26 14 12
31 juillet 16 213 73 49 23 22

Vous aimerez peut-être aussi