MEMOIRE
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THEME :
LA PROBLEMATIQUE DE LA VULGARISATION DE
L’ASSURANCE VIE AU SENEGAL : CAS DE L’ASSURANCE
RETRAITE (EPARGNE COMPLEMENTAIRE)
DEDICACES
A Vous, Très cher lecteur, je vous dédie ce travail pour avoir bien voulu consacrer du temps à
ce mémoire. Je pense aussi à mes proches pour le soutien moral à mon égard durant tout mon
cursus scolaire. Mes dédicaces, je les offres aussi à mon encadreur et à tout le personnel
d’IFAGE pour la qualité de la formation et leur ardu avec des professeurs qualifiés
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Présenté par : Monsieur Issa SOW
LA PROBLEMATIQUE DE LA VULGARISATION DE L’ASSURANCE VIE AU
SENEGAL : CAS DE L’ASSURANCE RETRAITE (EPARGNE COMPLEMENTAIRE)
REMERCIEMENTS
A la SAAR ASSURANCE qui m’ont beaucoup aidé à appréhender mieux les nomenclatures
de l’assurance vie
Toute ma famille .
II
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SENEGAL : CAS DE L’ASSURANCE RETRAITE (EPARGNE COMPLEMENTAIRE)
SOMMAIRE
DEDICACES .............................................................................................................................. I
REMERCIEMENTS ................................................................................................................. II
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
CONCLUSION ........................................................................................................................ 39
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 41
ANNEXES ............................................................................................................................... 42
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Présenté par : Monsieur Issa SOW
LA PROBLEMATIQUE DE LA VULGARISATION DE L’ASSURANCE VIE AU
SENEGAL : CAS DE L’ASSURANCE RETRAITE (EPARGNE COMPLEMENTAIRE)
INTRODUCTION
L’assurance est, par définition, un système qui permet de prémunir un individu, une association
ou une entreprise contre les conséquences financières et économiques liées à la survenance d’un
sinistre (événement aléatoire).
Le moyen mis en œuvre par les organismes d’assurance pour se prémunir contre ce risque est
de les associer à une communauté de personnes (les assurés), qui cotise pour être en mesure
d’indemniser ceux parmi ses membres qui subiraient des dommages matériels, immatériels ou
corporels en cas de réalisation du risque. Ainsi, dans la mesure où c’est l’ensemble de la
communauté des assurés qui prend matériellement en charge les dommages subis par ses
membres frappés par la réalisation du risque, l’assurance est un système de gestion des risques
basé sur la notion de solidarité. Les directives communautaires de la CIMA (conférence
interafricaine des marches d’assurance) distinguent deux types d’assurances : les assurances «
non vie » (assurances de biens, assurances de responsabilité et assurances santé) et les
assurances « vie » (vie, décès, épargne, retraite…)
Cette distinction entre ces deux types d’assurances repose sur la différence du mode de gestion
des primes. En effet, de manière générale, les assurances non vie gèrent les primes par
répartition (mode de gestion collectif où les primes de la communauté des assurés servent à
payer les sinistres de la communauté des assurés au titre du même exercice), tandis que les
assurances vie les gèrent par capitalisation (mode de gestion individuel où les primes de l’assuré
servent à lui délivrer une prestation au moment de la survenance du sinistre).
A côté de cette distinction assurances non vie et assurances vie, on trouve une autre distinction
entre : les assurances IARD (Incendie, Accidents, Risques Divers) : elles regroupent les
assurances de biens et les assurances de responsabilité et les assurances de personnes : elles
regroupent les assurances santé et les assurances vie.
D’un point de vue général, on considère les sociétés d’assurance comme des investisseurs
institutionnels ; en effet, elles ont à leur disposition une masse énorme d’argent constituée des
primes des assurés ; elles doivent donc gérer ces sommes pour le compte des assurés et parfois
pendant un temps assez long. Les sociétés d’assurances ont donc une énorme capacité de
financement de l’économie nationale, par les placements qu’elles doivent faire surtout dans le
cadre du déficit budgétaire.
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L’assurance joue aussi un rôle très important ainsi : L’assurance a pour but la protection des
patrimoines et des personnes, mais joue également un rôle important dans l’économie : en
fiabilisant les relations commerciales, en jouant un rôle important d’investisseur de l’économie
nationale et en favorisant l’investissement.
L’assurance joue également un rôle social. Les prestations versées aux assurés et aux
bénéficiaires des contrats leur permettent : de maintenir leurs revenus, de reconstituer leur
patrimoine, de ne pas être à la charge de la collectivité publique pour les victimes d’accidents,
de sauvegarder des emplois, des compétences et de préserver le tissu économique. Sur le plan
individuel, l’assurance-vie a une fonction de sécurisation dans le sens où elle garantit les
personnes contre les risques de décès. En cas de décès par exemple, l’assureur versera un capital
mentionné dans le contrat au bénéficiaire désigné. D’un autre côté, elle peut aussi permettre à
l’assuré de se constituer un capital ou une rente dans une assurance en cas de vie ; elle joue
alors une fonction d’épargne. Une autre caractéristique de l’assurance-vie est qu’elle peut
constituer pour le preneur d’assurance un instrument de crédit par la possibilité d’obtenir de
l’assureur. Aujourd'hui, l'industrie africaine de l'assurance vie connaît un véritable essor. De
ce fait on assiste d’année en année à une augmentation du taux de croissance du secteur
assurance vie. C'est dans cette mouvance que M. BOUBRIK Hassan5 affirmait lors de la 41e
réunion de la FANAF 2017 « Mesdames et messieurs, Les performances économiques réalisées
par l’Afrique au cours de la dernière décennie sont appréciables. La croissance économique a
été bien supérieure à la moyenne mondiale, ce qui a permis au PIB africain de représenter en
dollars constants une part de 4,4% dans le PIB mondial en 2015, contre seulement 2,6% en
2008. Et pourtant, le potentiel de croissance économique, immense grâce à une population jeune
et à des ressources naturelles abondantes, reste encore largement inexploité »
Mais il s’agira ici de se focaliser sur l’un des produits ou garanties de l’assurance vie,
l’assurance retraite qui est mal connu dans le pays de la TERANGA .
Notre étude sera axée sur quatre parties. D'abord nous aborderons le cadre théorique ensuite le
cadre méthodologique pour mieux comprendre le thème. Et après sera mis au point le cadre
contextuel ; ce qui nous permet de situer notre travail et de présenter les principaux points de
notre sujet. Enfin une analyse et une interprétation des données seront effectuées afin d'en tirer
des recommandations pertinentes.
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CHPITRE PREMIER : CADRE THEORIQUE
SECTION 1 :
1/PROBLEMATIQUE
L'existence humaine est pleine de risques, la personne de chacun est à la merci d’événements
imprévus ; les maladies, les accidents corporels, les accidents de circulation entrainant de
manière inopinée des invalidités, des incapacités de travail, des décès prématurés et les
préjudices matériels et moraux qui en résultent pour la victime et ses proches. En plus Tous les
individus sont soumis à des aléas, y compris en matière d’espérance de vie, qui peuvent avoir
de lourdes conséquences financières. Le décès d’un chef de famille peut priver ses proches de
revenus. De même, les personnes âgées sont susceptibles de rencontrer des difficultés
financières si elles ne disposent pas d’une épargne suffisante et qu’aucun proche n’est en
mesure de les aider. Pour permettre aux individus de se protéger contre ces risques, les sociétés
d’assurances privées fournissent des services d’assurance sur la vie, dont le principe s’appuie
sur plusieurs méthodes de gestions des risques (incitation à la précaution, mutualisation, partage
et transfert des risques, etc.). En Afrique subsaharienne francophone, assimilée aux pays des
zones CIMA (Conférence interafricaine des marchés de l’assurance) et FANAF (Fédérations
des sociétés d’assurance de droit national africaines), l’assurance vie classique évolue
lentement, malgré les progrès enregistrés chaque année. Elle représente moins d’un tiers du
chiffre d’affaires de l’assurance en zone FANAF et le taux de pénétration atteint seulement 0,2
%. La Côte d’Ivoire est le principal marché avec 110,5 milliards de francs CFA, soit 39 % du
marché FANAF, suivi par le Cameroun (16 %) et le Sénégal (9 %).
En effet on constate un très faible taux de pénétration de l’assurance vie au Sénégal. A l’instar
des autres pays du monde et surtout en Europe, le secteur des assurances vie au Sénégal est
confronté à de nombreuses difficultés et doit relever de grands défit. De ce fait il serait très
important d’identifier les facteurs qui bloquent le développement de ce secteur. Sur un plan
socioculturel, le contexte de la providence mentionné par Bleu [1984] dans les années 80
semble demeurer aujourd’hui, et c’est ainsi que dans certaines traditions africaines ou
religieuses, la conception de la vie favorise l’attentisme et considère que l’Homme n’est pas en
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mesure de maîtriser les effets d’événements futurs susceptibles de toucher sa sécurité. De
même, certaines traditions et religions dénoncent le caractère immoral de la réalisation de
profits suite à l’avènement d’un malheur. De ce fait, nous devons savoir qu’au-delà des aspects
culturels et religieux, l’Afrique subsaharienne francophone est également marquée par les
comportements sociaux et le niveau d’éducation de ses populations de même il y’a l’aspect
psychologique qui fait que la population n’a pas la mentalité d’assurance.
La question principale à se poser ici est de savoir, qu’est ce qui freine le développement de
l’assurance retraite au Sénégal ?
Que doit faire les compagnies d’assurance au niveau de la commercialisation pour lutter
contre ce fléau ?
De même ne serait-il pas plus adéquat que les assureurs sénégalais définissent de nouvelles
stratégies commerciales avec des produits adaptés aux besoins de la classe moyenne ?
L’assurance vie est le placement préféré des Français. Et pour cause, c'est un outil d’épargne à
tout faire, tant pour se constituer un capital sur le long terme que pour valoriser de grosses
sommes. C'est aussi un fournisseur de revenus à la carte, idéal dans une optique retraite. C'est
enfin un outil de transmission hors pair, le seul en fait à échapper à la succession. Cet ouvrage
de FREDERIC GIQUEL nous livre les clés pour choisir, gérer et exploiter au mieux notre
contrat d’assurance vie.
De même les articles de Fréderic Planchet et d’Aymric Kamega qui présente le contexte et l’état
du marché de l’assurance vie dans les pays d’Afrique subsaharienne francophone. De manière
générale, l’assurance sur la vie dans la région s’articule autour de trois dispositifs : la famille et
la communauté, les organismes d’assurance privés (marché CIMA) et les institutions publiques
de l’État (marché CIPRES).Julie Le Héran dans son ouvrage intitulé : Réussir la Vente de
l’Assurance nous montre comment transformer un prospect en client ? Tel est l'objectif de cet
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ouvrage qui s'adresse au chargé de clientèle ou au commercial dont la fonction est de vendre
des produits d'assurance dommages et/ou vie. Il analyse les techniques de vente efficaces pour
conquérir et fidéliser de nouveaux clients. Il met le client au centre de la démarche de vente
grâce à une approche patrimoniale globale et permet de maîtriser toutes les phases de l'entretien
de vente.
Pour cette partie, nous allons présenter le marché des assurances vie et faire une analyse
comparative du chiffre d’affaire des sociétés d’assurance vie au Sénégal Avec un chiffre
d’affaires de 11,32 milliards FCFA (23,59 millions USD), SONAM Vie se classe au premier
rang du marché vie sénégalais en 2018. La société accapare 25% du total des souscriptions vie.
SONAM Vie est suivie par AMSA Vie et SUNU-Vie avec respectivement 10,40 milliards
FCFA (17,01 millions USD) et 9,80 milliards FCFA (15,71 millions USD) de primes. Ces trois
assureurs contrôlent, à eux seuls, 59% du marché en 2017. Arrivent ensuite NSIA-Vie 7,25
milliards FCFA (12,13 millions USD), Allianz Vie 7,1 milliards FCFA (11,88 millions USD),
Wafa-Vie 5,78 milliards FCFA (9,67 millions USD), Sen-Vie 1,89 milliard FCFA (3,16
millions USD) et SAAR Vie 1,37 milliard FCFA (2,29 millions USD). Le marché vie
sénégalais, composé des huit sociétés précitées, a totalisé en 2017 un chiffre d’affaires global
de 57,1 milliards FCFA (95,53 millions USD) en hausse de 24,5% par rapport à 2016.
Peu de sénégalais adhère aux compagnies d’assurance. Les Sénégalais ne perçoivent pas encore
assez bien l’intérêt de la souscription d’une assurance vie. Selon Mor Adj, président de la
Fédération sénégalaise des sociétés d’assurance (AAS), le taux de pénétration de l’assurance
vie au pays ne dépasse pas 1 %. Il est constitué des cotisations salariées et des personnes
évoluant dans le secteur informel. Ce qui laisse sceptique quant à la protection sociale des 99
% restants lorsqu’ils seront en fin de carrière et entrent dans la retraite. Cependant on témoigne
d’un sous-secteur qui avance lentement mais surement quand même.
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Chiffre d’affaire provisoire de 2017 des sociétés d’assurance vie au Sénégal
Le secteur des assurances au Sénégal est en plein effervescence depuis ces trois dernières
années avec un taux de croissance de plus de 10%. Ainsi on note une croissance de plus de 20%
pour les assurances vie. Ce qui prouve que le secteur des assurances vie au Sénégal fait de nettes
progressions. Les parts des marchés sont répartis comme suit : SONAM-VIE 19.57% suivi
respectivement de la AMSA-Assurance Vie17.98% SUNU Assurance Vie avec 16.94%, NSIA-
Vie avec 12.57%, ALLIANZ-Vie avec 12.28%, WAFA vie avec 9.99%, SEN-VIE avec 3.12%,
SAAR-Vie 2.43% et SAHAM-Vie avec 0.18%
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Chiffres d’affaires par compagnie 2016 2017- secteur vie Sénégal.
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SECTION 2 : OBJECTIFS
Pour cette section, nous aborderons les objectifs général afin d’énumérer les facteurs qui
bloquent le développement de l’assurance retraite ainsi que les objectifs spécifiques
Notre objectif général est de déceler les facteurs bloquants le développement de l’assurance
retraite au Sénégal et d’essayer de trouver des solutions pour une meilleure compréhension du
produit d’assurance par la population pour une meilleure croissance de cette branche des
assurances.
Faire une enquête au niveau des compagnies d’assurance au Sénégal pour déceler les
problèmes majeurs que rencontre l’assurance retraite dans le domaine de la production, sinistre
et commerciale.
De même trouver le moyen de faire une conciliation entre les assurances et la religion et de
déterminer le rapport entre économie et assurance.
Hypothèse 3 : une méconnaissance de ce produit d’assurance vie et son utilité peuvent aussi
favoriser le retard sur le plan économique
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CHAPITRE 2 : CADRE D’ANALYSE
La retraite est souvent l’aboutissement d’une longue carrière professionnelle. Elle est à ce titre
un moment très important dans la vie de tout travailleur. Son caractère important est dans la
mesure où les personnes concernées connaissent majoritairement une baisse flagrante de leurs
revenus. Dans l’optique de remédier à ce problème, les sociétés d’assurance proposent
actuellement des produits destinés à renforcer les ressources fournies par différents régimes
existants. Par définition, l’assurance retraite est une solution permettant de garantir une retraite
paisible et sereine aux salariés atteignant l’âge y afférant, notamment dans l’optique de leur
faire maintenir leurs actuels niveaux de vie. C’est dans cette logique qu’on va aborder les
différentes caractéristiques qui entourent l’assurance retraite
Dans la plupart des pays, la couverture du risque vieillesse (retraite) est assurée par une caisse
de Sécurité Sociale, notamment en ce qui concerne le secteur privé. Les prestations de ces
caisses n’étant pas toujours suffisantes, les entreprises souscrivent des contrats Groupe Retraite
auprès des compagnies d’assurance. Ces contrats groupe se subdivisent en trois sous-groupes,
à savoir :
a) Objet : ce contrat permet à une entreprise de constituer, au profit de tout ou une partie de son
personnel, une retraite complémentaire sous forme de rente viagère réversible ou non. Très
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souvent, les prestations sont irrémédiablement acquises au salarié même si ce dernier quitte
l’entreprise ou décède avant son départ à la retraite.
c) Gestion pendant la période d’activité: pour chaque salarié en activité, l’assureur ouvre un
compte individuel alimenté (pendant la période d’activité du salarié) par les cotisations nettes
de chargement, les intérêts et la participation aux bénéfices. Ainsi chaque compte individuel
fonctionne exactement compte un contrat individuel épargne.
d) Gestion en phase de retraite: la liquidation de la retraite intervient au moment où l’adhérent
atteint l’âge de la retraite, ou au moment où il est atteint d’une invalidité. A ce moment, le
capital épargné dit capital constitutif de rente, est converti sous forme d’une rente à terme échu
(aux conditions en vigueur à cette date : taux technique, table de mortalité et chargements)
servie du vivant de l’assuré selon une périodicité. L’assuré peut choisir l’option de réversibilité
de la rente. Le service de la rente se poursuit alors au bénéfice du conjoint.
Les contrats retraite groupe à cotisations définies garantissent au salarié arrivant à la retraite,
un revenu différé qui dépend des réelles cotisations qu’il a versées pendant qu’il travaillait et
qui n’a aucun lien avec son dernier revenu à son départ à la retraite. Ce qui constitue un
inconvénient important pour ces contrats. Pour ces contrats, les moyens (cotisations) sont bien
définis (d’où le nom de Retraite à cotisations définies), mais les prestations au terme dépendent
de ces cotisations. Pour pallier cet inconvénient, les assureurs vie ont mis en place des contrats
40 groupe retraite dits contrats à prestations définies garantissant à l’ensemble du personnel
d’une entreprise ou d’une catégorie de celui-ci, un revenu ou retraite égal à un certain
pourcentage du salaire du salarié à son départ à la retraite (exemple: 1,5% du salaire de fin de
carrière par année d’ancienneté dans l’entreprise). Dans ces contrats, il y a une obligation de
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résultat (contrairement aux contrats à cotisations définies où il y a une obligation de moyen sans
prestations définies au terme) portant sur les prestations définies au terme du contrat d’où le
nom de contrats retraite à prestations définies.
a) Objet: les contrats Retraite à prestations définies garantissent à tout ou une partie du
personnel d’une entreprise, une retraite complémentaire sous forme de rente viagère égale à un
certain pourcentage du dernier salaire.
b) Cotisations: dans les contrats retraite à prestations définies, les cotisations sont déterminées
à la suite d’étude actuarielle basée sur les éléments suivants :
☒l’évolution des salaires
a) Objet: les employeurs ont généralement l’obligation de verser à leurs salariés, lors de leur
départ à la retraite, une indemnité prédéfinie en fonction d’un certain nombre de paramètres.
Afin d’être en mesure de respecter ses engagements envers ses salariés, l’employeur va
souscrire un contrat de type « prestations définies » garantissant le versement d’un capital de
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fin de carrière (exemple un mois de salaire de fin de carrière après cinq ans d’ancienneté).
b) Gestion: les contrats IFC fonctionnent de la même manière que les contrats à prestations
définies à la seule différence que les prestations sont versées sous forme de capital.
Remarque : Dans les contrats groupe à prestations définis et les contrats IFC, le versement des
prestations est très souvent conditionné par la présence du salarié au moment de son départ à la
retraite.
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B - OPERATIONS DE SOUSCRIPTION DES CONTRATS INDIVIDUELS
Tout comme la proposition qu’il complète (pour les contrats en cas de décès), il doit être
complet et précis car l’assureur ne peut se prévaloir du fait qu’une question exprimée en termes
généraux (ou mal exprimée) n’a reçu qu’une réponse imprécise.
- La proposition d’assurance bien que signée par le contractant n’engage ni le contractant, ni
l’assureur. Le contractant peut retirer la proposition à tout moment avant l’acceptation de
l’assureur. En plus, le souscripteur dispose d’un droit de renonciation (article 65 du code CIMA)
qui donne la possibilité au contractant de renoncer à une proposition ou même à une police
signée dans un délai de 30 jours, à compter du premier versement par envoi d’une lettre
recommandée à l’assureur ou tout autre moyen équivalent. L’assureur peut également refuser
le risque proposé. Aucun délai n’est imposé à l’assureur pour sa réponse. S’il est vrai que la
proposition d’assurance n’engage ni le contractant, ni l’assureur, elle fait partie intégrante du
contrat si celui-ci se réalise. Les renseignements y figurant pourront être utilisés en cas de
contestation de l’une ou de l’autre des parties.
b) la sélection des risques L’assureur ne va pas accepter systématiquement toutes les
propositions dans le but d’accroître son chiffre d’affaires. Il procèdera à une sélection
rigoureuse des risques (notamment les risques portant sur le décès; il n’y a pas de sélection
médicale pour les contrats en cas de vie). Grâce aux documents de déclaration du risque
(proposition, questionnaire médical, rapport et analyses médicales), l’assureur, avec
l’assistance de son Médecin - Conseil va prendre l’une des décisions ci-après :
- accepter le risque au tarif normal de la société
- accepter le risque avec une surprime et /ou modification des garanties initiales
- Ajourner le risque ou la refuser tout simplement
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NB : Les règles strictes de sélections imposées par les assureurs vie ne doivent pas être mal
comprises par les assurances. Ces pratiques sont dans l’intérêt de l’ensemble des assurés. En
effet, dans le principe, il s’agit pour l’assureur de ne pas faire supporter à la mutualité des
assurés des risques anormaux.
c) la conclusion du contrat C’est la dernière étape matérialisée par l’établissement de la police
30 Remarque : la date d’effet du contrat est le point de départ (ou la prise d’effet) des garanties.
La détermination de la date d’effet d’un contrat d’assurance vie n’est soumise à aucune
réglementation particulière. Seule une clause spécifique du contrat indique en général, de façon
précise la prise d’effet des garanties. Dans la pratique, l’assureur établit dans un premier temps
la police d’assurance à partir de la proposition. Ensuite, elle la transmet par des moyens très
surs au contractant. Celui-ci signe la police et retourne un exemplaire à l’assureur. Si le
contractant avait déjà payé la première prime lors de la signature de la proposition, le contrat
prend effet aussitôt. Dans le cas contraire, la police ne prendra effet qu’après le paiement de la
première prime. En effet, le paiement de la prime en assurance vie n’étant pas obligatoire,
l’assureur ne s’engage qu’après avoir reçu la preuve de la décision du contractant d’être garanti.
Remarque 1 :
L’obligation de déclaration du risque par l’assuré est obligé de répondre exactement aux
questions posées par l’assureur, d’autant plus que pendant toute la durée aucune obligation de
déclarer les circonstances venues aggraver l’état du risque initial ne peut être imposée à l’assuré.
En effet, la nature même de l’assurance vie (notamment pour les contrats en cas de décès) a
pour objet de garantir l’aggravation fatale de l’état de santé de l’assuré et ce quelles qu’en soient
les prestations après la conclusion du contrat. Les sanctions du non-respect de l’obligation de
déclaration du risque : Pour l’application de ces sanctions, on distingue :
- la réticence ou fausse déclaration intentionnelle : dans ce cas, le contrat est nul et l’assureur
rembourse au contractant ou au bénéficiaire la provision mathématique (épargne constituée) du
contrat.
- Si l’âge déclaré est inférieur à l’âge réel, les prestations garanties sont réduites
proportionnellement. -
Si l’âge déclaré est supérieur à l’âge réel, l’assureur rembourse le trop perçu sans intérêt.
Remarque 2 :
Exclusion de certains risques L’assureur est libre de choisir les risques qu’il souhaite garantir
et ceux qu’il souhaite ne pas couvrir. En plus des exclusions légales, il peut exclure certains
risques de son propre chef. Dans ce cas, l’exclusion est dite conventionnelle et doit figurer en
caractère gras (apparent) dans le contrat.
a) Les exclusions légales
Dans les assurances en cas de décès, la couverture de certaines causes de décès n’est pas
autorisée. Il s’agit des cas suivants :
a.1) le suicide :
Le suicide conscient et volontaire ne peut être garanti, s’il se produit au cours des deux
premières années du contrat. Dans ce cas, le risque n’est plus aléatoire. En cas de suicide de
l’assuré dans les deux premières années du contrat, l’assureur ne versera pas les prestations
prévues au contrat, il restituera simplement la provision mathématique du contrat aux
bénéficiaires. Cependant, il faut noter que le suicide est garanti lorsqu’il intervient plus de deux
ans après la signature du contrat. Dans ce cas, on suppose que l’assuré n’avait pas encore
l’intention de se suicider au moment où il s’est assuré et le risque garde son caractère aléatoire.
Lorsque l’assureur évoque le suicide volontaire et conscient, il lui appartient de prouver le
caractère intentionnel de cet acte.
En cas de meurtre de l’assuré par le bénéficiaire, le contrat cesse d’avoir effet à l’égard de celui-
ci et il ne perçoit rien de l’assureur. Dans ce cas, l’assureur doit simplement verser le montant
de la provision mathématique du contrat au contractant ou à ses ayants droit, à moins que ceux-
ci ne soient condamnés comme auteurs ou complices du meurtre de l’assuré. Il faut noter que
cette disposition ne joue qu’en cas d’attentat volontaire à la vie de l’assuré et non en cas
d’homicide involontaire ou lorsque le bénéficiaire peut invoquer un fait justificatif comme la
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légitime défense. Cette exclusion repose sur deux raisons :
- celui qui provoque la mort d’autrui ne doit pas en retirer profit,
- le meurtre volontaire de l’assuré par le bénéficiaire enlève tout caractère aléatoire au risque.
Le risque de guerre étrangère n’est pas véritablement exclu. Il est seulement demandé aux
assureurs vie de ne pas prendre d’engagement ferme concernant la garantie du risque de guerre,
donc de ne rien promettre aux assurés. Pour cela, toute police d’assurance sur la vie doit contenir
une clause aux termes de laquelle, en cas de guerre, la garantie du contrat n’aura d’effet que
dans les conditions qui seront déterminées par l’Etat après l’arrêt des hostilités.
b) Les exclusions conventionnelles ou contractuelles :
En plus des exclusions légales énumérées ci-dessus, l’assureur peut introduire des exclusions
supplémentaires de son choix. Ces exclusions supplémentaires dites conventionnelles ne
pourront être évoquées par l’assureur que si elles figurent en caractères apparents dans le
contrat. Les exclusions conventionnelles concernent généralement les risques très dangereux
comme l’avion ou certaines professions dangereuses. Elles sont aussi souvent liées à des
affections dont la première constatation médicale est intervenue avant la conclusion du contrat
dans le cas des garanties incapacité et non des garanties en cas de décès.
Un contrat d’assurance une fois émis, peut subir des modifications dans des conditions bien
précises. Le contractant peut donc modifier certains éléments de son contrat. Cependant, toute
modification apportée au contrat pendant son existence doit être constatée par un document
écrit (avenant) et signé par les deux parties. Les modifications les plus courantes nécessitant
l’établissement d’un avenant sont :
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- l’augmentation ou la diminution de la durée du contrat
- le changement de la nature du contrat (remplacement)
Remarque : La transformation
La transformation est une opération qui consiste à modifier un ou plusieurs éléments techniques
du contrat voir changer de nature de contrat (remplacement). Il s’agit notamment des cinq
dernières modifications possibles citées ci-dessus. Une opération de transformation doit être
donc constatée par avenant. Contrairement à d’autres types d’opérations que nous verrons dans
la suite (Rachat, Réduction, etc…) la transformation n’est pas obligatoire pour l’assureur. Elle
peut l’accepter ou la refuser selon les cas. A cet effet, il est important de savoir que toutes les
transformations ne sont pas possibles. Exemple : il n’est pas possible de transformer un contrat
ne comportant pas une certitude de paiement en un contrat prévoyant dans tous les cas un
paiement (ex. : capital différé sca, en contrat mixte). - De même l’assureur ne doit pas accepter
automatiquement pour les contrats en cas de vie, les transformations qui rapprochent trop
l’échéance du contrat. Remarque : dans les contrats en cas de décès, l’assureur peut exiger une
nouvelle visite médicale lors d’une argumentation du capital assuré.
C.1.2 LA RESILIATION
La résiliation met fin au contrat et n’entraîne aucun paiement de la part de l’assureur. Si l’assuré
peut arrêter son contrat à tout moment, pour des raisons diverses, pour l’assureur, seul le défaut
de paiement des primes peut amener ce dernier à résilier le contrat après respect d’une procédure
(voir article 73 du Code CIMA) indiquée clairement dans les conditions générales du contrat.
Nous verrons dans la deuxième partie lors de l’étude technique de l’épargne générée par un
contrat (provision mathématique) que celle-ci, bien que détenue par l’assureur, est une dette de
ce dernier vis à vis du contractant. A ce titre, il possède sur cette épargne un droit de créance
qu’il peut exercer dans des conditions bien définies dans les conditions générales du contrat.
Les principaux droits du contractant sont :
A) Le Rachat :
Le rachat est une opération qui consiste à rompre le contrat par le paiement anticipé de la
provision mathématique (diminuée d’une pénalité) au contractant. Tout se passe comme si
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Présenté par : Monsieur Issa SOW
LA PROBLEMATIQUE DE LA VULGARISATION DE L’ASSURANCE VIE AU
SENEGAL : CAS DE L’ASSURANCE RETRAITE (EPARGNE COMPLEMENTAIRE)
l’assureur rachète ses engagements, matérialisés par l’original du contrat, en reversant au
contractant une bonne partie de la provision mathématique avant la fin du contrat. Le montant
payé est dit valeur de rachat. Il est égal à la provision mathématique du contrat diminuée d’une
pénalité. Le rachat met fin au contrat, sauf dans le cas de rachat partiel où le montant versé
s’impute sur la provision mathématique sans mettre fin au contrat.
- Conditions nécessaires à un rachat : Les conditions préalables à un rachat sont obligatoirement
précisées dans les conditions générales de la police. Le rachat est possible après paiement
effectif par le souscripteur de deux (02) années de primes ou 15% du cumul des primes prévues
au contrat (article 74 du Code CIMA). Et lorsque ces conditions préalables sont remplies,
l’assureur ne peut en aucun cas refuser la demande de rachat du contractant. L’assureur doit
verser la valeur de rachat dans un délai limité dans le temps. Attention : Seul le souscripteur
peut demander le rachat de son contrat. Ce droit lui est propre. Il peut l’exercer souverainement,
sauf s’il y a un bénéficiaire acceptant. Dans ce cas, l’accord de ce dernier doit être requis. La
valeur de rachat est versée au contractant.
REMARQUES :
Tous les types de contrats d’assurance vie ne sont pas rachetables (article 77 Code CIMA)
Les assureurs vie, sont tenus à la souscription d’un contrat vie de faire figurer dans la police les
valeurs de rachat des huit premières années pour des raisons de transparence.
B) La Réduction:
Elle intervient lorsque le souscripteur interrompt le paiement des primes pour une raison
quelconque. Elle consiste à réduire le montant des garanties prévues au contrat tout en le
maintenant en vigueur jusqu’à son échéance initiale sans paiement des primes futures. Le
nouveau capital réduit est appelé valeur de réduction ou capital réduit. Tout se passe comme si
l’assureur émettait un nouveau contrat identique au contrat initial, mais avec l’âge atteint par
l’assuré à la date de l’opération pour une durée égale à la durée résiduelle du contrat initial et
pour une prime unique égale à la provision mathématique du contrat. La réduction peut être du
fait du contractant (c’est le cas lorsque le contractant a des difficultés financières) ou de
l’assureur (c’est le cas lorsque l’assureur constate plusieurs impayés sur une police) si la nature
du contrat le permet.
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Présenté par : Monsieur Issa SOW
LA PROBLEMATIQUE DE LA VULGARISATION DE L’ASSURANCE VIE AU
SENEGAL : CAS DE L’ASSURANCE RETRAITE (EPARGNE COMPLEMENTAIRE)
- Conditions nécessaires à une réduction :
Les conditions préalables à une réduction sont obligatoirement précisées dans les conditions
générales de la police. Elles sont les mêmes que celles préalables au rachat (article 74)
Elle émane du souscripteur uniquement qui lorsque qu’il a des difficultés financières
momentanées, sans mettre fin à son contrat, sollicite l’assureur pour lui prêter une somme
d’argent, garantie par l’épargne réalisée dans le cadre de son contrat. L’avance est donc un prêt
de l’assureur au souscripteur Conditions nécessaires à une avance:
- les conditions de rachat doivent être remplies. En effet, l’assureur ne peut consentir des
avances au souscripteur que dans les limites de la valeur de rachat. - le consentement du
bénéficiaire acceptant doit être obtenu.
1) Contrairement au rachat, la réduction, la cession et la mise en gage qui sont obligatoires pour
l’assureur, l’avance est facultative pour celui-ci. Il peut donc la refuser ou ne même pas en
donner la possibilité au contractant en le mentionnant expressément dans les conditions
générales du contrat.
2) Le montant de l’avance n’est soumis à aucune règle. Mais elle doit rester dans la limite de la
valeur de rachat. En général, les assureurs plafonnent le montant de l’avance à 80 % de la valeur
de rachat.
3) L’avance n’affecte aucunement les relations contractuelles entre les deux parties
contractantes. Elles sont gérées comme des actifs de la compagnie et les provisions sont brutes
d’avance. Mais en cas de survenance du risque garanti avant le remboursement intégral de
l’avance par le souscripteur, l’assureur versera au bénéficiaire le capital garanti diminué de
l’avance restant à rembourser.
4) L’avance, comme prêt consenti au souscripteur par l’assureur, la première cité doit
rembourser l’avance avec intérêts. Les modalités de calcul de ces intérêts ne sont soumises à
aucune réglementation. Cependant, elles doivent être indiquées dans les conditions générales
des contrats où sont consignés dans un document remis au souscripteur lors de l’avance.
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Présenté par : Monsieur Issa SOW
LA PROBLEMATIQUE DE LA VULGARISATION DE L’ASSURANCE VIE AU
SENEGAL : CAS DE L’ASSURANCE RETRAITE (EPARGNE COMPLEMENTAIRE)
précises. La cession peut se faire par avenant ou par tout moyen légal et porté à la connaissance
de l’assureur.
Conditions de la cession :
d.2) La mise en gage du contrat En tant que propriétaire de l’épargne (provision mathématique)
constituée au titre de son contrat, le souscripteur d’un contrat d’assurance vie peut donner sa
police d’assurance vie en garantie à un créancier. On dit que le souscripteur met en gage sa
police. Cette opération confère au créancier gagiste le droit de se faire payer, par préférence et
à hauteur de la créance garantie, sur le capital assuré. La mise en gage peut se faire par avenant
ou par tout moyen légal (entre le créancier et le souscripteur) et porté à la connaissance de
l’assureur.
- Pour les assurances en cas de vie : le bénéficiaire doit prouver que l’assuré était en vie à la
date terme du contrat. Si l’assuré est égal au bénéficiaire, la seule présence de celui-ci suffit.
Par contre, si l’assuré est différent du bénéficiaire, celui-ci doit fournir un certificat de vie de
l’assuré, soit le cas échéant un acte de décès de l’assuré prouvant que le décès du bénéficiaire
est intervenu après le terme du contrat.
- Pour les assurances en cas de décès : le bénéficiaire devra fournir un acte de décès et un
certificat de genre de mort. Dans les deux cas, il peut être demandé au bénéficiaire de fournir
la police d’assurance.
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Présenté par : Monsieur Issa SOW
LA PROBLEMATIQUE DE LA VULGARISATION DE L’ASSURANCE VIE AU
SENEGAL : CAS DE L’ASSURANCE RETRAITE (EPARGNE COMPLEMENTAIRE)
1.2 : REVUE THEORIQUE
L’assurance vie est le placement préféré des Français. Et pour cause, c'est un outil d'épargne à
tout faire, tant pour se constituer un capital sur le long terme que pour valoriser de grosses
sommes. C'est aussi un fournisseur de revenus à la carte, idéal dans une optique retraite. C'est
enfin un outil de transmission hors pair, le seul en fait à échapper à la succession. Cet ouvrage
de FREDERIC GIQUEL nous livre les clés pour choisir, gérer et exploiter au mieux notre
contrat d’assurance vie.
De même les articles de Fréderic Planchet et d’Aymric Kamega qui présente le contexte et l’état
du marché de l’assurance vie dans les pays d’Afrique subsaharienne francophone. De manière
générale, l’assurance sur la vie dans la région s’articule autour de trois dispositifs : la famille et
la communauté, les organismes d’assurance privés (marché CIMA) et les institutions publiques
de l’État (marché CIPRES).
Julie Le Héran dans son ouvrage intitulé : Réussir la Vente de l’Assurance nous montre
comment transformer un prospect en client ? Tel est l'objectif de cet ouvrage qui s'adresse au
chargé de clientèle ou au commercial dont la fonction est de vendre des produits d'assurance
dommages et/ou vie. Il analyse les techniques de vente efficaces pour conquérir et fidéliser de
nouveaux clients. Il met le client au centre de la démarche de vente grâce à une approche
patrimoniale globale et permet de maîtriser toutes les phases de l'entretien de vente.
Le public ne ressent pas toujours comme indispensable la souscription d’un contrat d’assurance
sur la retraite (contrairement à certaines assurances dommages obligatoires). Par conséquent les
assureurs vie ont conçu des méthodes de commercialisation originales pour attirer le grand
public vers les produits d’assurance vie. Ainsi la commercialisation des produits d’assurance
vie se fait principalement sous deux formes selon que la clientèle est constituée de particuliers
ou de personnes morales. Cela a même conduit à une classification des produits d’assurance vie
en deux grandes branches à savoir la branche individuelle (dite également la grande branche ou
contrats individuels) et la branche collective (dite aussi l’assurance collective ou la branche
groupe).
Nous accentuerons notre étude dans un cadre bien définit puis nous délimiterons notre champs
d’étude, déterminer les instruments de collecte de donne et enfin citer les grandes difficultés
rencontrés pour la réalisation de ce mémoire.
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Présenté par : Monsieur Issa SOW
LA PROBLEMATIQUE DE LA VULGARISATION DE L’ASSURANCE VIE AU
SENEGAL : CAS DE L’ASSURANCE RETRAITE (EPARGNE COMPLEMENTAIRE)
Notre étude se réalise au Sénégal et plus particulièrement à Dakar vu que le siège des quasi-
totalités des compagnies d’assurance s’y trouve. Le Sénégal est un pays de l’Afrique de l’ouest
avec une façade maritime de plus de 700 km sur l’océan atlantique qui le limite à l’ouest. Le
Sénégal couvre une superficie de 196.712 Km². Sa population en 2019 est estimée à 16.209.125
habitants. Les femmes représentent 8.140.343 et les hommes représentent 8.063.783 et sa
densité en nombre d’habitant par Km² est de 82. Le Sénégal se caractérise du point social par
sa diversité linguistique et religieuse. Au niveau linguistique, la cohabitation crée de forts liens
entre les différents groupes à travers le cousinage à plaisanterie. Celle-ci neutralise les tensions
sociales et contribue à la cohésion et à la stabilité nationale. En 2018, l’Afrique subsaharienne
enregistre une diminution des recettes issues des produits de bases liée à une conjoncture
économique défavorable. Ce qui entraine la baisse de l’activité économique passant de 1,4%
contre 3,4% en 2018.La pauvreté affecte plus le milieu rural que le milieu urbain. Le quintile
le plus bas et le second enregistrent 36 % et 31% en milieu rural contre 1% et 7% en milieu
urbain. Selon les grandes régions, celle la plus affectée par la pauvreté est la région du Sud avec
44,3%. Relativement au quintile le plus élevé, la pauvreté affecte moins la région Ouest. C’est
dans la région du Nord qu’on trouve un pourcentage plus important de la population dans le
quintile moyen soit 28%. Le secteur de l’assurance vie au Sénégal est en plein effervescence au
Sénégal même si on remarque son impact sur l’économie sénégalaise reste moindre, de ce fait
il serait très intéressant de mener notre étude sur ce secteur.
Notre étude portera sur l’assurance vie principalement dans le cadre de la retraite au Sénégal
Il y a tellement de facteurs à prendre en considération que cela est très complexe pour répondre
de manière tranché et en 20 lignes.
Mor ADJ, président Sénégalais de la FSSA (Fédération Sénégalaise des Sociétés d'Assurances),
explique dans une interview sur le site rewmi.com, que cela n'est pas dans la culture des
Sénégalais de préparer sa retraite ou ses vieux-jours à l'avance. Or l'aspect culturel, coutumier,
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Présenté par : Monsieur Issa SOW
LA PROBLEMATIQUE DE LA VULGARISATION DE L’ASSURANCE VIE AU
SENEGAL : CAS DE L’ASSURANCE RETRAITE (EPARGNE COMPLEMENTAIRE)
est extrêmement important. Il ne faut pas oublier que les sociétés où les assurances-vie
prospèrent (ou tout autre système d'épargne similaire) sont dans des états riches.
Pour épargner pour ses vieux jours, il faut déjà avoir un confort matériel et financier quotidien.
Il y a donc également une raison économique à votre question.
- Les assurances-vie sont majoritairement détenues par les classes moyennes en % de leur
patrimoine, et en très grande majorité chez les plus de 50 ans. Cela veut dire que les foyers au
revenus très modeste, ou pauvre, n'ont pas d'assurance-vie car n'en n'ont pas la capacité
d’épargne suffisante, et les personnes extrêmement aisé détiennent des assurances-vie, mais
également tout un tas d'autre types d'épargne ou de défiscalisation.
Or, la société Sénégalaise n'est pas structuré de la même manière que les pays d’Europe par
exemple : la classe moyenne n'y est pas aussi forte, il y a réellement encore un faussé entre les
personnes très riches et d'autres très pauvres, et la population reste très jeune en moyenne d'âge.
- Nous disposons en France d'incitation fiscale avec l'assurance-vie (la fiscalité de l'assurance
- Les différents témoignages parlent également d'un manque d'information de la population sur
les avantages de l'assurance-vie.
Dans cette partie Ouest de l’Afrique, au Sénégal, très peu de citoyens contractent une assurance
vie. Les assureurs estiment qu’il faudrait les sensibiliser davantage et instaurer un
environnement plus propice.
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Présenté par : Monsieur Issa SOW
LA PROBLEMATIQUE DE LA VULGARISATION DE L’ASSURANCE VIE AU
SENEGAL : CAS DE L’ASSURANCE RETRAITE (EPARGNE COMPLEMENTAIRE)
Seul 1 % des Sénégalais adhère aux compagnies d’assurance. Les Sénégalais ne perçoivent
pas encore assez bien l’intérêt de la souscription d’une assurance vie. Selon Mor Adj, président
de la Fédération sénégalaise des sociétés d’assurance (Fssa), le taux de pénétration de
l’assurance vie au pays ne dépasse pas 1 %. Il est constitué des cotisations salariées et des
personnes évoluant dans le secteur informel. Ce qui laisse sceptique quant à la protection sociale
des 99 % restants lorsqu’ils seront en fin de carrière et entrent dans la retraite.
Pour cela, au Sénégal, il est possible de souscrire une assurance vie avec un versement mensuel
de 10 000 FCfa. Il y a la pension à la retraite, certes, mais ce ne sera pas suffisant. L’État va
également y contribuer en effectuant les modifications plus clémentes au niveau de la fiscalité.
Les difficultés de développement de l’Afrique restent encore une réalité vécue au quotidien.
Souscrire une assurance vie est un acte de prévoyance sage, mais encore faut-il avoir les moyens
de payer les cotisations mensuelles.
Entre 6% et 8% : telle est la moyenne des frais sur les versements pratiqués par certaines
compagnies d’assurance vie en Afrique de l’ouest. Cette tarification élevée peut trouver sa
justification dans le caractère très onéreux de la création et de l’entretien d’un réseau de points
de vente physiques (groupes électrogènes, sécurité etc…).
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Présenté par : Monsieur Issa SOW
LA PROBLEMATIQUE DE LA VULGARISATION DE L’ASSURANCE VIE AU
SENEGAL : CAS DE L’ASSURANCE RETRAITE (EPARGNE COMPLEMENTAIRE)
à des populations locales dont 45%, en moyenne, vivent encore avec moins de 1,25 dollar par
jour…
Il s’agira, par exemple, de proposer des produits permettant d’anticiper le financement des
études supérieures des enfants (contrat « rente-éducation ») ou de garantir le maintien du
pouvoir d’achat en fin de vie professionnelle, nécessité absolue dans des pays ou l’immense
majorité des actifs ne cotisent pas au système de retraite générale mis en place par les pouvoirs
publics (plus de 85 % des actifs, en Afrique noire, travaillent dans l’informel selon
l’Organisation Internationale du Travail).
Toutefois, un « copier-coller » sera impossible et la parfaite réplique sur les marchés africains,
de ce qui a parfaitement fonctionné en Europe sur ce secteur, ne peut être envisagée d’aucune
façon.
Les clés du l’essor de l’assurance vie en Afrique francophone résident donc en l’élaboration
d’un nouveau modèle en termes de distribution, de tarification et de communication,
parfaitement adapté aux environnements locaux.
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Présenté par : Monsieur Issa SOW
LA PROBLEMATIQUE DE LA VULGARISATION DE L’ASSURANCE VIE AU
SENEGAL : CAS DE L’ASSURANCE RETRAITE (EPARGNE COMPLEMENTAIRE)
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Présenté par : Monsieur Issa SOW
LA PROBLEMATIQUE DE LA VULGARISATION DE L’ASSURANCE VIE AU
SENEGAL : CAS DE L’ASSURANCE RETRAITE (EPARGNE COMPLEMENTAIRE)
CHAPITRE PREMIER : CADRE METHODOLOGIQUE
SECTION 1 : ECHANTILLONAGE
Pour connaître les événements qui peuvent survenir dans une population donnée, il n’est
possible d’étudier ou d’interroger qu’une petite partie de celle-ci, à condition de respecter des
règles rigoureuses de sélection de cette fraction de population. Seules garanties de sa
représentativité.” Donc dans cette partie de notre mémoire il s’agira d’étudier une partie
sélectionnée pour établir des conclusions applicables à un tout
En d’autres termes, faire une sélection précise de personnes ciblées pour réaliser un entretien,
un focus group, un sondage ou un questionnaire.
- LA GRANDE MASSE
On l’appelle grande masse parce que c’est cette partie de la population qui n’est pas assurée
souvent par méconnaissance ou par désintérêt de l’assurance. Pour eux l’assurance est
obligatoire du fait de l’assurance auto avec la garantie « RESPONSABILITE CIVILE ».
Souvent inculte avec un cursus scolaire pas très poussé, ces personnes n’ont pas la culture de la
prévoyance, promettre un sénégalais un versement d’un capital dans un futur lointain en
échange de cotisation mensuelle est perçu comme une arnaque à leurs yeux.
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Présenté par : Monsieur Issa SOW
LA PROBLEMATIQUE DE LA VULGARISATION DE L’ASSURANCE VIE AU
SENEGAL : CAS DE L’ASSURANCE RETRAITE (EPARGNE COMPLEMENTAIRE)
- LA PETITE MASSE
C’est la partie de la population qui souscrit plus souvent à des produits d’assurance,
contrairement à la grande masse , celle-ci est plus ouverte d’esprit avec une scolarité poussée
et les voyages dans d’autres continents ont plus contribué aux mélanges des cultures surtout
celle de la prévoyance , l’inquiétude que demain sera différent d’aujourd’hui et ainsi pouvoir
prévoir leur retraite est bien une réalité pour eux. Etant de ceux qui font partie de la minorité
l’aisée de la population avec des revenus assez conséquents, ces personnes comprennent
l’importance de la retraite.
Afin de mener à bien notre mémoire : nous avons utilisé plusieurs méthodes de collecte de
donné différentes. L'étude documentaire, à travers le Code CIMA et des séries d'ouvrages, de
mémoires, d'articles, de revues. Les données statistiques recueillies auprès de la Direction des
Assurances, de la Fédération Sénégalaise des Sociétés d'Assurance (FSSA) ;
Des recherches sur internet à travers les sites de la FANAF ANDS et d’autres sites sur
l’économie sénégalaise
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Présenté par : Monsieur Issa SOW
LA PROBLEMATIQUE DE LA VULGARISATION DE L’ASSURANCE VIE AU
SENEGAL : CAS DE L’ASSURANCE RETRAITE (EPARGNE COMPLEMENTAIRE)
CHAPITRE DEUXIEME : RESULTATS ET DISCUSSIONS
SECTION 1 : RESULTATS
Dans cette section, nous allons inclure un questionnaire et un guide d’entretien de recherche
pour une appréhension plus globale et juste de l’assurance retraite au Sénégal , il s’agira ici
d’entretiens faites avec des professionnels en la matière et aussi des questions posées à des
personnes lambda sur la pertinence de l’assurance retraite et le rapport assuré-assureur .
1) pour une bonne commercialisation de l’assurance retraite, faut-il plus de commerciales que
de techniciens ?
☐OUI
☐NON
☐NON
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Présenté par : Monsieur Issa SOW
LA PROBLEMATIQUE DE LA VULGARISATION DE L’ASSURANCE VIE AU
SENEGAL : CAS DE L’ASSURANCE RETRAITE (EPARGNE COMPLEMENTAIRE)
La non prise en compte de la grande masse exerçant majoritairement dans le secteur informel
contre le favoritisme de la petite masse
L’image erronée des sénégalais vis-à-vis des assureurs
Une fonctionnalité qui n’est pas clairement établie les croyances religieuses
9) Pour un portefeuille plus élargi les assureurs doivent ils changer d’approche de
commercialisation ?
☒OUI
☐NON
10) La digitalisation de l’assurance vie est-elle une solution pour son essor ?
☒OUI
☐NON
11) Faut-il rendre obligatoire la présence d’un intermédiaire dans les contrats d’assurances ?
☒OUI
☐NON
12) N’ayant pas la culture de l’assurance, les institutions financières devraient-elles pas
inculquer l’assurance aux jeunes avant la vie universitaire pour une meilleure visibilité et
rentabilité dans le futur ?
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Présenté par : Monsieur Issa SOW
LA PROBLEMATIQUE DE LA VULGARISATION DE L’ASSURANCE VIE AU
SENEGAL : CAS DE L’ASSURANCE RETRAITE (EPARGNE COMPLEMENTAIRE)
☒OUI
☐NON
☒OUI
ça peut être une solution envisageable
14) Etant un pays encore peu développé, est-ce par défaut de moyen économique que le
sénégalais refuse de s’assurer ?
☒OUI
☐NON
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Présenté par : Monsieur Issa SOW
LA PROBLEMATIQUE DE LA VULGARISATION DE L’ASSURANCE VIE AU
SENEGAL : CAS DE L’ASSURANCE RETRAITE (EPARGNE COMPLEMENTAIRE)
Une méconnaissance et une méfiance de la population cela n'est pas dans la culture des
Sénégalais de préparer sa retraite ou ses vieux-jours à l'avance.
Il ne faut pas oublier que les sociétés où les assurances-vie prospèrent (ou tout autre système
d'épargne similaire) sont dans des états riches.
Pour épargner pour ses vieux jours, il faut déjà avoir un confort matériel et financier quotidien.
Il y a donc également une raison économique à cette question.
20) Le secteur commercial de l’assurance vie remplit -il sa part de responsabilité dans la
vulgarisation de l’assurance au Sénégal
☒NON
Car la plupart des assureurs aiment rester dans le confort (faire des souscriptions et régler des
sinistres) une commercialisation qui ne répond pas à l’histoire et à la culture de notre société
fait que l’assurance retraite n’est pas autant connu.
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Présenté par : Monsieur Issa SOW
LA PROBLEMATIQUE DE LA VULGARISATION DE L’ASSURANCE VIE AU
SENEGAL : CAS DE L’ASSURANCE RETRAITE (EPARGNE COMPLEMENTAIRE)
GUIDE D’ENTRETIEN
THEMES QUESTIONS
LA COMMERCIALISATION DE Que pouvez-vous dire quant à l’évolution
L’ASSURANCE RETRAITE AU de l’assurance retraite au Sénégal ?
SENEGAL
Comment peut-on procéder pour
l’évolution de ce secteur au Sénégal ?
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Présenté par : Monsieur Issa SOW
LA PROBLEMATIQUE DE LA VULGARISATION DE L’ASSURANCE VIE AU
SENEGAL : CAS DE L’ASSURANCE RETRAITE (EPARGNE COMPLEMENTAIRE)
SECTION 2 : DISCUSSIONS
L’assurance retraite couvre les risques pouvant atteindre l’assuré : vie, mort. Cette catégorie
d'assurance joue un rôle économique et social comme la branche IARD dans le sens où elle
assure une protection contre les séquences financières d'un décès ou d'une servie au-delà de la
vie lucrative par exemple. En effet malgré une croissance économique du secteur des assurances
vie au Sénégal, cette dernière rencontre des difficultés de développement tant bien socio-
économique qu’une mauvaise commercialisation de ces produits.
1. Un défi socio-culturel Il semble acquis que le Sénégal dispose d’une culture riche, de
traditions très marquées et d’un investissement religieux très prononcé. Si ces propriétés
suscitent fascination et admiration chez certains, ils sont également facteurs de difficultés et
d’obstacles chez d’autres, notamment chez les assureurs qui proposent leurs produits
d’assurance vie. Des croyances a priori défavorables aux assureurs vie… Sur un plan
socioculturel, le contexte de la providence semble demeurer aujourd’hui, et c’est ainsi que dans
certaines traditions africaines ou religieuses, la conception de la vie favorise l’attentisme et
considère que l’Homme n’est pas en mesure de maîtriser les effets d’événements futurs
susceptibles de toucher sa sécurité. De même, certaines traditions et religions dénoncent le
caractère immoral de la réalisation de profits suite à l’avènement d’un malheur. Concernant les
barrières culturelles et religieuses, une attention particulière peut par ailleurs être accordée à
l’islam.
2. Le rôle de l’Etat dans le secteur des assurances L'assurance apparait comme un facteur de
conservation de force productive en ce sens qu'elle contribue à l'amélioration de vie des
citoyens. Les fonds collectés par l'assureur ainsi injectés dans le circuit de l'économie nationale
permettent à l'Etat de faire face à ses dépenses et favorisent l'expansion des affaires et des
entreprises par la création des emplois qui débouche par l'utilisation de la main d'œuvre
nationale. L'assurance favorise également la constitution des capitaux pouvant faciliter
d'investir plusieurs domaines. Elle renforce l'économie nationale de notre pays, l'économie
toute entière bénéficie des services rendus par l'assurance. L'assurance de nos jours, compte une
grande quantité de produits à la disposition de sa clientèle. Chacun de ces produits engendre au
moment de sa souscription, des taxes au profit de l'Etat par l'intermédiaire du trésor public. De
ce fait, à travers leurs polices émises, les compagnies d'assurances réunissent chaque année des
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Présenté par : Monsieur Issa SOW
LA PROBLEMATIQUE DE LA VULGARISATION DE L’ASSURANCE VIE AU
SENEGAL : CAS DE L’ASSURANCE RETRAITE (EPARGNE COMPLEMENTAIRE)
milliards de taxes destinés à alimenter les caisses de l'Etat. D'après les publications de la
FANAF les primes émises des sociétés vie s’élèvent à 34,279 milliards de FCFA en 2015 contre
26,652 milliards de FCFA en 2014 soit une augmentation de 28,6%., une forte densité de
l'assurance (1) est toujours favorable à l'Etat dans la mesure où, plus le nombre de police
augmente, plus les taxes sur les opérations d'assurances deviennent plus intéressantes. La
protection de l’économie est le plus grand rôle qui incombe à l’Etat. En effet C'est le plus grand
rôle que s'est offert l'Assurance dans le processus du développement et de la protection de
l'économie. Ainsi, les compagnies d'assurances soutiennent les souscripteurs afin de leur
permettre de mieux gérer leur avenir en leur proposant des garanties adaptées à leurs besoins.
Aux yeux de ces souscripteurs, les garanties représentent une épargne ou une réserve de biens.
Les assurances vie ont pour but la protection des individus dans leur intégrité physique, mais
joue également un rôle important dans l’économie : En fiabilisant les relations commerciales,
En jouant un rôle important d’investisseur de l’économie nationale, en favorisant
l’investissement. L’assurance joue également un rôle social. Les prestations versées aux assurés
et aux bénéficiaires des contrats leur permettent : de maintenir leurs revenus, de reconstituer
leur patrimoine, de ne pas être à la charge de la collectivité publique pour les victimes
d’accidents, de sauvegarder des emplois, des compétences et de préserver le tissu économique.
Afin pour une meilleure perspective de développement : nous avons mentionné quelques avis :
Avis no1 :
la confiance Les relations entre les citoyens et les assureurs ne sont guère satisfaisantes, et cela
à deux titre : d’une part, les assureurs redoutent les sinistres fictifs et les autres prétextes
imaginés par les assurés pour recevoir des prestations, et d’autre part, nombre d’assurés « ne
sont pas convaincus de la bonne foi des assureurs en ce qui concerne leur promesse de payer
les sinistres en échange des cotisations qu’ils exigent ». Dans les faits, en raison de difficultés
de trésorerie, on observe de nombreux retards dans le paiement des sinistres et on constate que
de nombreux rachats et prestations échues ne sont pas payés aux bénéficiaires depuis plusieurs
mois, voire plusieurs années. Aussi, l’assuré ne comprend pas que l’on refuse de lui payer dans
les délais impartis une épargne qu’il a constituée au prix de plusieurs sacrifices, et dans ce
contexte la crédibilité des opérations d’assurance vie est gravement affectée.
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Présenté par : Monsieur Issa SOW
LA PROBLEMATIQUE DE LA VULGARISATION DE L’ASSURANCE VIE AU
SENEGAL : CAS DE L’ASSURANCE RETRAITE (EPARGNE COMPLEMENTAIRE)
Avis no2 :
Des offres adaptées à la demande des populations Les problèmes historiques justifient
également les différences entre l’offre d’assurance vie et le contexte du marché CIMA. En
pratique, il apparaît que l’offre actuelle est principalement le fruit de l’héritage colonial. Elle
est historiquement adaptée aux populations occidentales expatriées, mais ne répond pas aux
attentes de l’essentiel de la population au sein de la région (compte tenu de leurs caractéristiques
socioéconomiques : croyances, traditions, religion, revenus, comportements
microéconomiques, etc.). De surcroît, ces produits d’assurance vie doivent faire face à la
concurrence des systèmes de solidarité traditionnels, qui ont le mérite de s’adapter aux revenus
et à l’environnement socioculturel des populations.
Avis no3 :
Une meilleure approche de l’Etat. Les États ont également leur rôle à jouer pour le
développement du marché. Ainsi, l’État est en première ligne au sujet du manque de confiance
qui existe au sein du marché. S’il ne serait pas juste de considérer que cet état d’esprit est
uniquement dû au comportement de l’État, il semble naturel que ce soit l’État qui donne
l’exemple et qui montre la voie de la sincérité, armes puissantes pour redonner du crédit aux
autorités et pour restaurer un climat de confiance au sein du marché.
Avis no4 :
Une meilleure gestion de la micro assurance. La micro assurance est un volet qui mérite d’être
pris en compte parce qu’elle présente de nombreux enjeux permettant d’assainir le secteur des
assurances et d’y intégrer la population à faible revenu. Or il est du ressort des compagnies
d’assurance de montrer plus de volonté dans le développement de la micro assurance au
Sénégal. Ce développement ne pourrait se faire que si la micro assurance est adaptée au marché
de la population ciblée en ce qui concerne les tarifs, les garanties et les moyens de distribution.
De plus, pour mieux rendre ses produits accessibles, les sociétés d’assurance pourraient passer
par les Organisations Non Gouvernementales et les Institutions de Micro Finance parce qu’elles
ont la capacité de regrouper le maximum de personnes
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Présenté par : Monsieur Issa SOW
LA PROBLEMATIQUE DE LA VULGARISATION DE L’ASSURANCE VIE AU
SENEGAL : CAS DE L’ASSURANCE RETRAITE (EPARGNE COMPLEMENTAIRE)
Avis no5 :
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LA PROBLEMATIQUE DE LA VULGARISATION DE L’ASSURANCE VIE AU
SENEGAL : CAS DE L’ASSURANCE RETRAITE (EPARGNE COMPLEMENTAIRE)
CONCLUSION
Pour modifier positivement le secteur des assurances vie, les compagnies d’assurance œuvrant
au Sénégal devront intensifier les campagnes de sensibilisation. Il faut faire connaitre et
expliquer les avantages surtout matériels que procure un contrat d’assurance vie. Une journée
de l’assurance vie a été organisée pour cela. En effet, une assurance vie reste une solution
salutaire aussi bien pour l’employeur que l’employé pour une meilleure sécurité financière de
son avenir. Pour cela, au Sénégal, il est possible de souscrire une assurance vie avec un
versement mensuel de 10 000 FCFA. Il y a la pension à la retraite, certes, mais ce ne sera pas
suffisant. L’État va également y contribuer en effectuant les modifications plus clémentes au
niveau de la fiscalité. Les difficultés de développement de l’Afrique restent encore une réalité
vécue au quotidien. Souscrire une assurance vie est un acte de prévoyance sage, mais encore
faut-il avoir les moyens de payer les cotisations mensuelles. Incontestablement, le marché de
l’assurance sur les personnes en Afrique francophone est aujourd’hui embryonnaire. Les raisons
permettant d’expliquer cet insuccès ne manquent pas. On peut citer, en particulier,
l’omniprésence de freins sociaux et culturels, qui induisent, par exemple, une préférence
marquée des sénégalais pour le placement dans la terre ou dans la pierre, plutôt que pour la
constitution d’une épargne financière régulière de précaution… Les taux de bancarisation au
Sénégal sont les plus faibles de la planète (10 à 15% maximum) et la densité bancaire y est la
moins élevée. Par conséquent, la « bancassurance » sera loin d’être suffisante pour « vulgariser
» l’assurance épargne complémentaire au sein des populations sénégalaises. Il conviendra de
s’acheminer vers d’autres solutions, principalement axées sur la numérisation, et notamment
vers des partenariats entre assureurs et opérateurs de télécommunications. Ceci permettra de
promouvoir l’assurance mobile et de profiter de l’essor du téléphone portable dans le pays. Les
assureurs de la région devront également trouver des synergies avec des commerçants, non
spécialisés en termes de services financiers, mais parfaitement implantés sur le territoire
national afin de mieux toucher une population dont la dispersion géographique est encore très
élevée (le taux d’urbanisation au Sénégal ne dépasse pas 40% en moyenne). Des produits
davantage accessibles en termes de prix. Entre 6% et 8% : telle est la moyenne des frais sur les
versements pratiqués par certaines compagnies d’assurance vie en Afrique de l’ouest. Cette
tarification élevée peut trouver sa justification dans le caractère très onéreux de la création et
de l’entretien d’un réseau de points de vente physiques (groupes électrogènes, sécurité etc.…).
Néanmoins, le développement de la distribution digitale pourra aboutir à une diminution
substantielle des charges d’exploitation des assureurs et donc favoriser la mise en place de
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Présenté par : Monsieur Issa SOW
LA PROBLEMATIQUE DE LA VULGARISATION DE L’ASSURANCE VIE AU
SENEGAL : CAS DE L’ASSURANCE RETRAITE (EPARGNE COMPLEMENTAIRE)
grilles tarifaires et de « tickets d’entrée » (cotisation minimale à verser) davantage accessibles
à des populations locales dont 45%, en moyenne, vivent encore avec moins de 1,25 dollar par
jour… De manière pragmatique, des signaux positifs apparaissent quant à l’avenir de
l’assurance-vie au Sénégal. Ainsi, l’émergence de la classe moyenne locale et de sa capacité
d’épargne, la volonté croissante des jeunes africains de suivre des cursus universitaires et de
grandes écoles, ou l’augmentation de l’espérance de vie à la naissance, rendront de plus en plus
pertinente la souscription à des contrats d’épargne et de prévoyance, basés sur la personne
physique et les aléas de la vie.
Tout au long de la rédaction de notre mémoire, les difficultés majeures rencontrées se situent
au niveau de la fiabilité des données. Ces dernières peuvent se différencier en fonction des
sources de recherches ; ce qui nécessite un travail minutieux pour avoir des informations
conformes à la réalité. En outre beaucoup des sites du secteur à savoir la FSSA ou la CIMA ne
sont pas mis à jour ; donc il n'est pas facile d'avoir des statistiques récentes sur leurs sites, ce
qui entraîne parfois le retard dans la rédaction
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LA PROBLEMATIQUE DE LA VULGARISATION DE L’ASSURANCE VIE AU
SENEGAL : CAS DE L’ASSURANCE RETRAITE (EPARGNE COMPLEMENTAIRE)
BIBLIOGRAPHIE
Quatre leviers pour actionner l’assurance-vie en Afrique. (2018, 7 mai). Financial Afrik.
Consulté le 15 septembre 2022, à l’adresse https://www.financialafrik.com/2018/05/07/quatre-
leviers-pour-actionner-lassurance-vie-en-afrique/
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LA PROBLEMATIQUE DE LA VULGARISATION DE L’ASSURANCE VIE AU
SENEGAL : CAS DE L’ASSURANCE RETRAITE (EPARGNE COMPLEMENTAIRE)
ANNEXES
.Listes de symboles, définitions ou abréviationsépargne complémentaire : L'épargne
retraite constitue l'alternative incontournable pour compenser une baisse de vos revenus à la
retraite a passé en revue, pour vous, les principaux produits d'épargne adaptés à votre âge et les
montants à investir pour compenser la perte de revenu à la retraite.
Micro assurance : La micro assurance est un modèle d'assurance destiné à protéger les
pauvres contre des risques (accident, maladie, décès dans la famille, catastrophes naturelles,
etc.) en échange du paiement de primes adaptées à leurs besoins, leurs revenus et leur niveau
de risque.
Résiliation : Que les parties se soient mises d'accord pour mettre fin à leurs relations
conventionnelles, ou encore que cette rupture constitue une sanction prononcée par le juge pour
inexécution par l'une d'elles de ses obligations, la "résolution" comme la "résiliation" met un
terme au lien contractuel.
FANAF : La Fédération des Sociétés d'Assurances de Droit National Africaines plus connue
sous le sigle "FANAF" a été créée le 17 mars 1976 à Yamoussoukro (République de Côte
d'Ivoire). Association professionnelle dont le siège social est à Dakar au Sénégal, la FANAF
réunit (à la date du 15 février 2018) 214 Sociétés Membres dont :
53 Sociétés Vie ; 137 Sociétés Non Vie ; 19 Sociétés de Réassurances, 4 Fonds de Garantie
Automobile (FGA) et 1 Société Crédit / Caution opérant dans les pays (29) suivants :
Afrique du Sud, Algérie, Bahrain, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Centrafrique,
Congo Brazzaville, Côte d’Ivoire, Gabon, Ghana, Guinée Conakry, Guinée Equatoriale, Kenya,
Madagascar, Mali, Maroc, Mauritanie, Niger, Nigéria,
République Démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal, Sierra Léone, Tanzanie, Tchad, Togo,
Tunisie
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LA PROBLEMATIQUE DE LA VULGARISATION DE L’ASSURANCE VIE AU
SENEGAL : CAS DE L’ASSURANCE RETRAITE (EPARGNE COMPLEMENTAIRE)
CIPRES : La CIPRES a été créée à l’initiative des Ministres des Finances des 14 pays de la
Zone Franc, de l’Afrique Centrale et de l’Ouest, afin de remédier à la situation de tension de
trésorerie persistante, qui s’aggravait au sein des organismes de sécurité sociale de ces pays,
qui les rendaient dans l’incapacité de pouvoir assurer régulièrement leur mission de service
public, notamment, le paiement des prestations sociales.
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LA PROBLEMATIQUE DE LA VULGARISATION DE L’ASSURANCE VIE AU
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TABLE DES MATIERES
DEDICACES .............................................................................................................................. I
REMERCIEMENTS ................................................................................................................. II
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
SECTION 1 : .......................................................................................................................... 4
1/PROBLEMATIQUE ........................................................................................................ 4
2.2 : Les solutions adéquates pour la promulgation de l’assurance retraite au Sénégal ....... 24
SECTION 1 : RESULTATS................................................................................................. 30
CONCLUSION ........................................................................................................................ 39
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 41
ANNEXES ............................................................................................................................... 42
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