Mémoire Master II SALAMA
Mémoire Master II SALAMA
Mémoire Master II SALAMA
Option : Finance
Thème :
L’impact des assurances sur la sécurité
financière des entreprises :
Cas : La SALAMA ASSURANCE
l’élaboration de ce travail.
enseignants.
Dédicaces
Assia
Dédicaces
Je dédie ce travail à :
soutien moral et matériel dont ils ont fait preuve pour que je
réussisse.
Je dédie également à :
- Mon mari
Massilas.
ce travail.
Sadia
Sommaire
Introduction générale.................................................................................................................. 1
Le besoin de sécurité est universel chez l’être humain. De tout temps, l’homme
a cherché les moyens qui lui permettent de se prémunir contre les aléas de la vie, de
lutter contre les préjudices et dommages auxquels il est exposé.
En effet, quelque soit l’action qu’il entreprend, l’homme a toujours à l’esprit la crainte
d’une éventuelle catastrophe. Pour se libérer de ses inquiétudes, il cherche à se
protéger à l’avance en se remettant à l’assurance qui le sécurise et le réconforte.
Le risque est un événement aléatoire qui peut entraîner des dommages aux
particuliers et aux entreprises : c’est un concept employé pour exprimer la crainte à
l’égard des effets probables d’un environnement incertain. Puisque l’avenir ne peut
être prédit, les particuliers et les entreprises doivent tenir compte, dans chacune de
leurs actions, d’un ensemble d’événements possibles .Chacun de ces événements est
susceptible d’avoir un impact concret, voir des conséquences majeures sur leurs
activités et la réalisation de ces objectifs.
Le risque est devenu une variable essentielle pour l’entreprise, il est incorporé
dans toutes ses décisions de gestion et la création d’une nouvelle fonction appelée
« Risk management » est le résultat du rôle grandissant de cette variable aléatoire.
1
Introduction générale
2
Introduction générale
travailler sur ce sujet est guidé par la volonté d’avoir des connaissances en assurance
que nous souhaitons développer à l’avenir .Aussi Nous avons jugé intéressant de
réaliser un travail de recherche dans ce domaine car nous avons constaté que c’est un
thème qu’on n’a pas déjà traité.
Nous avons, cependant, rencontré des difficultés durant notre étude. Au cours
du développement, nous avons senti que le sujet semblait très vaste car nous n’avions
pas ciblé un secteur d’activité précis ou un espace géographique délimité de
l’entreprise. Nous avons aussi noté un manque de documents traitant du « risque
d’entreprise ».
Donc, notre travail est structuré autour de quatre chapitres. Dans Le premier
chapitre nous allons faire connaître le cadre théorique relatif à l’assurance et les
différentes notions indispensables à la compréhension de notre sujet d’étude. Dans le
second chapitre intitulée le management des risques de l’entreprise nous allons
présenter l’univers de cette discipline et ses approches pour gérer les risques de
l’entreprise. Le troisième chapitre nommée l’assurance, un levier de transfert des
risques de l’entreprise, nous permet tout d’abord d’exposer l’assurance dans la gestion
des risques de l’entreprise et ensuite ces différentes techniques de couverture des
risques d’entreprise et enfin ses limites dans la gestion des risque et le quatrième
3
Introduction générale
4
Chapitre I : Généralités sur les assurances
L’assurance est un service qui fournit une prestation lors de la survenance d’un
risque.la présentation, généralement financière, peut être destinée à un individu, une
association ou une entreprise, en échange de la perception d’une cotisation ou prime.2
Le troisième intitulé est une présentation des différentes techniques de bases sur
lesquels repose l’industrie assurantielle, basée sur le principe de mutualisation et
rendue-accessible par la loi des grands nombres, ainsi que les méthodes de calcule des
primes.
1
Lambert DENIS-CLAIR, « économie des assurances », éd Armand Colin/Masson, paris, 1996, p. 21.
2
Ali HASSID, « Introduction a l’étude des assurances », éd ENAL, Alger, 1988, p .84. 5
Chapitre I : Généralités sur les assurances
Dans cette section nous nous intéressons d’abord, a donner un aperçu historique, avec
toutes les évolutions à travers le monde, et ensuite on passera sur les différents
concepts de l’assurance.
Afin de se prémunir contre les aléas de la vie, l’homme a recours aux différents
moyens dont il n’est pas question de parler de l’assurance mais plutôt du mécanisme
de l’assurance. Le premier moyen était celui ayant un caractère sociétal, il s’agit de la
solidarité entre les membres du groupe. Son principe consiste à apporter une aide ou
une assistance aux personnes qui subissent des risques. En revanche, le deuxième
moyen reposait sur l’effort individuel, c’est-à-dire il est à la victime de constituer une
épargne d’avance pour faire face aux risques qui surviendront dans l’avenir.
1
F.CUILBAULT, ELIASHBERG.C, LATRASSE.M, « les grands principes de l’assurance », 6ème édition,
l’argus, paris, 2003, p.50.
2
Kafia BENAHMED, «Essai d’analyse de la relation entre l’assurance et la croissance économique en Algérie »,
mémoire du magister, option MFB, université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, 2014, p .32.
6
Chapitre I : Généralités sur les assurances
1-1-Assurance maritime
C’est dans le domaine des risques de mer, qu’est apparue la notion d’assurance.
La première forme des contrats d’assurance était pratiquée par les grecs et les romains.
En effet tout voyage en mer était considéré comme une aventure ; il s’agit des
expéditions très risquées puisque elles étaient soumises au naufrage, au vol et au
piratage. A cet effet, les armateurs ont eu l’idée de s’adresser à un détenteur de
capitaux (banquier) qui va leur prêter une certaine somme d’argent pour financer leurs
expéditions maritimes qui coûtaient souvent très cher (cet argent servait à l’achat des
cargaisons : marchandises et esclaves). Si le navire parvenait à on port, le banquier
était remboursé, en plus de la somme prêtée, un intérêt de l’ordre de 30% à 50% 1. Si le
navire faisait naufrage, les armateurs n’avaient rien à rembourser au banquier.
Cependant, comme ce prêt est une pure spéculation, il a été interdit par l’église
romaine en 1234.Pour contourner cet interdit, ce contrat a été remplacé dès le XIVème
siècle par de véritables conventions maritimes ;les banquiers et les armateurs ont
imaginé un autre contrat de prêt, en changeant l’appellation : prêt par garantie et taux
d’intérêt par prime. Sauf que dans cette convention, le banquier accepte de garantir le
navire et la cargaison en échange d’une somme d’argent fournie par avance.
1
J-F BIGOT, « Droit des assurances : entreprises et organismes d’assurance »,2ème éd DELTA, Paris, 2000, p.7.
2
C PARTRAT, BESSON J-L, « Assurance non vie : Modélisation, Simulation », éd Economica, Paris, 2005,
p.45. 7
Chapitre I : Généralités sur les assurances
Par ailleurs, l’assurance incendie a pris son essor dans d’autres pays. La France
était le deuxième pays qui s’intéressait à cette branche, à travers la création des caisses
de secours, appelées bureaux des incendies 4. Le premier bureau a connu son apparition
à paris en 1717, il s’agit d’un organisme municipal ayant la forme d’une caisse
d’assistance plutôt que d’assurance. En plus des cotisations des adhérents, les
ressources de cette caisse proviennent principalement des subventions publiques et des
dons privés.
1
J-F BIGOT, op.cit, p.12.
2
IBID, p. 14.
3
F.CUILBAULT, ELIASHBERG C, LATRASSE M, op.cit, p.15.
4
Madouda HADDAD : « L’assurance crédit à l’exportation hors hydrocarbures en Algérie », mémoire de
magister en science économique, option GE, université Mouloud Mammeri, Tizi- Ouzou, 2006, P. 16.
5
M FONTAINE, « Droit des assurances »,2ème éd DOBOECK & LARCIER, Bruxelles, p.11. 8
Chapitre I : Généralités sur les assurances
2 – Définitions de l’assurance
Le mot assurance est d’origine latine : securus qui veut dire sûr, d’où émane le
terme Assecuratio (sécurité, garantie, certitude, assurance…). Dés lors, l’ancien
français méridional adopta le terme Assurance, tout en conservant les mêmes
consonances retrouvées dans les termes : sécurité, sûreté, secours.2
Sur le plan économique, l’assurance est définie comme étant « un service qui
fournit une prestation lors de la survenance d'un risque »4. La prestation, généralement
financière, peut être destinée à un individu, une association ou une entreprise, en
échange de la perception d'une cotisation ou prime.
Sur le plan juridique l’assurance est définie selon l’article 02 de l’ordonnance
95/07 (modifié par l’art.2 L 06-04), et l’art 619 du code civil algérien comme « un
1
Madouda HADDAD, op.cit, p .17.
2
L MEZDAD: « Essai d’analyse du secteur des assurances et de sa contribution dans l’intermédiation financier
nationale », mémoire du magister en science économique, option MFB, université A. Mira Bejaia, 2006, p. 7.
3
F CUILBAULT, ELIASHBERG C, LATRASSE M, op.cit, p.49.
4
http://www.univchlef.dz/LABORATOIRES/LSFBPM/seminaires_2012/intervention_BOUTALEB_Kouider_2
012.
9
Chapitre I : Généralités sur les assurances
contrat par lequel l’assureur s’oblige moyennant des primes ou autres versements
pécuniaires (cotisations), à fournir à l’assure, ou au tiers bénéficiaire au profit duquel
l’assurance est souscrite, une somme d’argent, une rente ou une autre prestation
pécuniaire, en cas de réalisation du risque prévu au contrat »1.
L’assurance d’un point de vue technique est définie comme étant « une
opération par laquelle un assureur organise en mutualité un ensemble d’assures
exposes à la réalisation d’un risque de même nature, et indemnise ceux d’entre eux
ayant subi un dommage et ce grâce à la masse des primes collectées » 2 .
Par ailleurs, plusieurs auteurs ont donné des définitions plus précises au concept
d’assurance. Par exemple selon M. Joseph Hémard : « L’assurance est une opération
par laquelle une partie (l’assuré), se fait promettre, moyennant une rémunération (la
prime), pour lui ou pour un tiers, en cas de réalisation d’un risque, une prestation par
une autre partie (l’assureur), qui prenant en charge un ensemble de risques, les
compense conformément aux lois de la statistique »3.
Une séparation intéressante est réalisée entre deux formes d’assurances, qui
présentent néanmoins le point commun d’être des techniques de protection de grande
dimension, l’assurance individuelle et l’assurance collective.
1
Art.2 de l’ordonnance n°95-07 du 25 janvier 1995 relative aux assurances, p.170.
2
Y LAMBERT-FAIVER, « droit des assurances », 11eme édition Dalloz, paris, 2001, p. 38.
3
Françoise CHAPUISAT, « le droit des assurances » 1ère édition presses universitaires de Frances, paris, p.7.
10
Chapitre I : Généralités sur les assurances
L’assurance dite individuelle est simple dans son principe : elle consiste en une
adhésion réalisée par une personne auprès d’un assureur dans le but d’obtenir une
couverture contre un ou plusieurs risques (exemple : assurer son habitation).1
L’assurance dite collective est une technique plus globale : elle conduit à
regrouper auprès d’un même assureur des personnes qui se trouvent confrontés aux
mêmes préoccupations et qui possèdent des capacités financières identiques2. Elles
visent à compléter la couverture sociale tant des salariés que des non salariés. En outre,
elles jouent un rôle capital en matière de prête ou de crédit.
1
F CUILBAULT, ELIASHBERG C, LATRASSE M, op.cit, p.369.
2
IBID, p.369.
3
IBID, p. 70.
4
Pierre-Henri DADE, Daniel HUET, « les assurances de dommage aux bien de l’entreprise », éd largus, 1999,
paris, p. 7.
11
Chapitre I : Généralités sur les assurances
L’ASSURANCE DE DOMMAGE
PREJUDICE valeur de référence
Patrimoine
Directement indirectement
Assurance de Assurance de
CHOSES OU DE BIENS RESPONSABILITE CIVILE
Tel que : les bâtiments A) Assurance de responsabilité
Les biens mobiliers civile :
Automobiles Tel que pour l’entreprise :
Qui peuvent être assuré par Exploitation
contrat : RC produits ou travaux
Incendie Auto
Bris de machine
B) Préjudice immatériels
Vol
Suite à dommage à un bien ou à
Dégâts des eaux
engagement d’une responsabilité
Autre dommage
Tel que perte de bénéfice.
Assurance de CHOSES OU DE BIENS
Source : Pierre-Henri DADE, Daniel HUET, « les assurances de dommage aux biens de l’entreprise »,
éd. l’argus, paris, 1999, p. 9.
- principe indemnitaire.
- sinistre avec pluralité d’assurance garantissant le même bien dans le même
intérêt : règlement cumulatif.
- Règle proportionnelle de capitaux possible.
- subrogation possible.
1
Pierre-Henri DADE, Daniel HUET, op.cit, p. 10. 12
Chapitre I : Généralités sur les assurances
Caractéristiques :
- pas de subrogation ;
- capitaux librement fixés.
1
Art 60 de l’ordonnance n° 95-07 du 25 janvier 1995 relative aux assurances.
2
Art 62 de l’ordonnance n°95- 07 du 25 janvier 1995 relative aux assurances.
3
Pierre-Henri DADE, Daniel HUET, op.cit, p.8. 13
Chapitre I : Généralités sur les assurances
Conséquences :
- pas de principe indemnitaire ;
- pas de règlement cumulatif ;
- pas de règle proportionnelle de capitaux.
3-3-Assurances gérées en capitalisation et assurances gérées en répartition
La distinction entre les assurances gérées selon le mécanisme de la
capitalisation et selon la technique de la répartition repose sur un critère financier :
Lorsque l’assureur ne fait que répartir entre les assurés sinistre, la masse des
primes(ou cotisation) acquittés par l’ensemble des membres de la mutualité.1
L’assurance automobile en constitue un exemple.
En revanche, lorsque l’assureur doit mettre de côté tout ou partie des primes pour faire
face à ses engagements dans l’avenir et de plus les primes doivent bénéficier d’intérêts
2
composés, il s’agit d’une assurance gérée en capitalisation : l’assurance sur la vie en
est un exemple révélateur.
Le rôle social de l’assurance est, avant tout, d’offrir la sécurité aux individus.
De ce fait, l’assurance est là pour réparer les dégâts et pour aider les personnes à vivre
mieux dans un monde ou les risques ne peuvent pas être évités.
1
F CUILBAULT, ELIASHBERG C, LATRASSE M, op.cit, p.69.
2
IBID, p.70. 14
Chapitre I : Généralités sur les assurances
L’épargne constitue des fonds (provisions) qui doivent à tout moment être suffisants
pour lui permettre de répondre à ses engagements envers les assurés et les
1
Saïd OUBAZIZ, « les reformes institutionnelles dans le secteur des assurances », mémoire de magister en
science économique, option ME, université mouloud Mammeri, Tizi-Ouzou, 2012, p. 14.
2
F CUILBAULT, ELIASHBERG C, LATRASSE M, op.cit, p.18.
3
Lambert DENIS-CLAIR, op.cit, p.63. 15
Chapitre I : Généralités sur les assurances
bénéficiaires de contrats d’assurance .Ces fonds sont ainsi une épargne destinée à faire
face aux éventuels sinistres non encore survenus.
Par exemple en cas de souscription d’un contrat d’assurance vie, c’est la compagnie
d’assurance qui se charge de remboursement de la dette. Finalement, la souscription
d’un contrat d’assurance, notamment l’assurance vie, permet facilement d’obtenir un
crédit et accélère l’opération d’emprunt.
Le principe qui particularise le secteur des assurances par rapport aux autres
secteurs est l’inversion de son cycle de production.
1
Lambert DENIS-CLAIR, op. cit , p.111. 16
Chapitre I : Généralités sur les assurances
Dans toute activité économique, le prix de vente d’un bien est déterminé à partir de
son prix de revient. En assurance, au contraire, l’assureur vend un produit dont il ne
connaît pas le prix de revient puisqu’il ne peut déterminer à l’avance l’existence et le
montant des sinistres à venir.
2- Le contrat d’assurance
Tout comme les autres contrats privés (contrats passé entre particuliers), le
contrat d’assurance est régi par le code civil et présente certains caractères qui sont les
suivants :2
1
F CUILBAULT, ELIASHBERG C, LATRASSE M, op.cit, p.86.
2
IBID, p.88. 17
Chapitre I : Généralités sur les assurances
Pour qu’il soit établi, un contrat d’assurance passe par quatre étapes importantes
qui sont les suivant1 :
2-2-1- Notice d’information : c’est une fiche fournie par l’assureur à l’assuré,
indiquant le prix et les garanties. En d’autres termes, c’est l’ensemble des informations
que donne l’assureur à l’assuré concernant le produit d’assurance. Ce document
permet au consommateur de produit, de mieux cerner les coûts des garanties de bases
et des extensions afin de faire jouer la concurrence.
1
F CUILBAULT, ELIASHBERG C, LATRASSE M, op.cit, p.90. 18
Chapitre I : Généralités sur les assurances
D’une manière très simple, sont relatives aux produits d’assurance, elles sont
communes à tous les assurés d’un même types du contrat et se réfèrent au code des
assurances. Elles identifient le risque couvert et indiquent les risques qui sont exclus,
la durée du contrat et les formalités en cas de sinistre.
1
http://www.jurisques.com/cass6.htm 19
Chapitre I : Généralités sur les assurances
Comme nous l’avons déjà avancé, une opération d’assurance est caractérisée
par les éléments suivants :
3-1-1- Le risque
1
LAROUSSE P, AUGé C, « Petit LAROUSSE », éd. Librairie Larousse, Paris, 1972, p.395.
2
Ali HASSID, op.cit, p. 85.
3
Julien MOLARD, « Les assurances de dommages », éd. SEFI, Paris, 2010, p. 9.
4
Françoise CHAPUISAT, op.cit, p. 12.
5
Ali HASSID , op.cit, p. 93. 20
Chapitre I : Généralités sur les assurances
de la garantie qui lui est accordée. La prime est bien distincte de la cotisation. Une
prime est versée par l’assuré à l’assureur commerçant, qui pratique de l’assurance à
but lucratif et gère des primes fixes. Ainsi, l’assureur qui fait des bénéfices il en
dispose, et celui qui fait des pertes il les assume.
3-1-3- La prestation
3-1-4- Le sinistre
Le sinistre est la réalisation d'un risque entrant dans l'objet du contrat d'assurance. Le
sinistre fait naître l'obligation pour une entreprise d'assurance d'exécuter la garantie
prévue dans un contrat d'assurance.
1
F CUILBAULT, ELIASHBERG C, LATRASSE M, op.cit, p. 52.
2
T TAURON, « les assurances »éd Publibook, paris, 2004, p. 68. 21
Chapitre I : Généralités sur les assurances
1
http://www.universalis.fr/encyclopedie/assurance-economie-de-l-assurance/l-le-principe-de-mutualisation
2
F CUILBAULTE, ELIASHBERG C, LATRASSE M, op.cit, p. 53.
3
http://www.jurisque.com/ cass6.htm 22
Chapitre I : Généralités sur les assurances
3-2-1- L’assuré
C’est la personne physique ou morale menacé par le risque couvert, soit dans sa
personne, soit dans son patrimoine. Très souvent, les qualités de souscripteur et
d’assuré sont confondues (personne qui assure son véhicule contre le vol). Il arrive
cependant que l’assuré soit différent du souscripteur. Ainsi, la personne qui assure la
vie d’autrui est considérée comme souscripteur mais autrui est l’assuré.
3-2-2- Le souscripteur
La police d’assurance (le contrat d’assurance) est signée par lui ou en son nom
et il s’engage au paiement des primes. Il s’agit d’une personne physique ou morale.
Les personnes incapables ne peuvent être souscripteur d’un contrat d’assurance sauf
les hypothèses particulières réservées par le régime juridique des incapables majeurs.
Souvent, c’est l’assuré lui-même qui souscrit un contrat pour son propre compte.
3-2-3- Le bénéficiaire
3-2-4- Le tiers
Dans l’assurance pour le compte d’autrui, le tiers bénéficiaire n’est pas partie
au contrat mais dispose d’une action directe contre l’assureur lorsque le
risque se produit. Cette action de nature contractuelle lui fait subir les réserves et
23
Chapitre I : Généralités sur les assurances
3-2-5- L’assureur
L’assureur est celui qui s’oblige de payer l’indemnité1, ou bien L'assureur est la
société d'assurance ou la personne physique auprès de laquelle le contrat d'assurance
est souscrit, et qui s'engage à fournir les prestations prévues en cas de réalisation du
risque. Il est généralement une société commerciale ou civile (mutuelle). L’assureur
est une entreprise soumise au contrôle de l’Etat et dont le statut juridique et le mode de
fonctionnement sont réglementés.
L’assureur intervient auprès de l’assuré par l’intermédiaire d’un réseau de
2
distribution :
1
N MRABET : « Technique d’assurance », Université virtuelle de Tunis, 2007,P. 13, In http://www.pf-
mh.uvt.rnu.tn
2
Françoise CHAPUISAT, op.cit, P.19. 24
Chapitre I : Généralités sur les assurances
les primes qui sont individualisées et qui permettent la constitution d’une provision
mathématique dans les contrats ayant le caractère d’une opération d’épargne. Sont
ainsi gérées les assurances sur la vie (sauf les assurances dites « temporaires décès »).
Les entreprises d’assurances ne peuvent revêtir que l’une des deux formes suivantes:
ce sont des sociétés anonymes ou des sociétés d’assurances mutuelles.
25
Chapitre I : Généralités sur les assurances
Dans la pratique, ce lien entre l’assureur et le client est facilité par l’installation
d’un réseau d’agents généraux ayant pour mission de proposer les contrats d’assurance
au nom de la compagnie. Ils sont soumis à une obligation d’exclusivité à l’égard de la
compagnie qui les a mandatés mais ce dernier est civilement responsable des fautes et
négligences de l’agent général d’assurance.
Ce sont des commerçants mandatés par leurs clients pour rechercher et négocier
pour eux les contrats les mieux adaptés à leurs besoins. Le courtier n’est normalement
lié à aucune compagnie en particulier, ce qui devrait lui assurer une totale
indépendance lors de ces négociations.
Donc, le courtier d’assurance est un indépendant qui compare toutes les offres
du marchés pour les proposer à ces clients. Il est chargé par ces clients de trouver
auprès de différentes compagnies les contrats les mieux adaptés à leur besoins et aussi
ceux présentant les meilleurs coûts. Il a donc l’obligation de conseiller au mieux ses
clients. Il représente les intérêts de l’assuré auprès des compagnies et il est le
propriétaire de son portefeuille de clients.
C- L’Etat
L’activité d’assurance intéresse l’Etat de très près, c’est pourquoi ont été mis en
place, pour compléter les attributions du ministre de l’économie, une commission de
contrôle des assurances et un conseil national des assurances. L’ensemble de ce
dispositif intervient à tous les instants de la vie de la société d’assurance et fonctionne
sous la forme de contrôles :
26
Chapitre I : Généralités sur les assurances
Lorsqu’il lui semble que ces intérêts sont menacés, la commission peut mettre en garde
l’entreprise ou lui adresser l’injonction de prendre des mesures permettant son
rétablissement financier.
27
Chapitre I : Généralités sur les assurances
Le résultat de l’assureur sera donc aléatoire ; il espère faire des bénéfices mais
peut aussi faire des pertes. Pour éviter ce dernier cas, la technique de l’assurance
repose sur des méthodes statistiques, reposant sur une loi qui s’appelle la loi des
grands nombres.
Cette loi a été énoncée par le mathématicien suisse Jacques Bernoulli au XVIIIe
siècle, et dont la grâce revient au mathématicien français Blaise Pascal du XVIIe
siècle, qui a abouti à conclure que le hasard obéit à des lois (sa démonstration a été
contenue dans son œuvre qui s’intitule la géométrie du hasard, publiée en 16541.
La loi des grands nombres stipule que : « plus est grand le nombre
d’expériences réalisées, plus les résultats de ces expériences se rapprochent de la
probabilité théorique, de la survenance d’événement ». En d’autre terme, Si on
possède des études portant sur un très grand nombre de cas, on connaît de manière
suffisamment précise, la probabilité de survenance d’un événement.
1
Y LAMBERT- FAIVER, op.cit, p. 39. 28
Chapitre I : Généralités sur les assurances
La loi des grands nombres peut être expliquée, par exemple, par le je de dés : le
résultat d’un seul coup de dés dépend du hasard, mais si les dés sont jetés un grand
nombre de fois, une certaine régularité se manifeste.1
La loi des grands nombres est indispensable en assurance ; elle permet aux
assureurs de connaître la probabilité de survenance d’un sinistre (la fréquence) qui est
déterminée à partir de ces statistiques lorsque les assureurs réunissent un grand nombre
de statistique portant sur un grand nombre de risque. Comme ces statistiques
permettent d’indiquer combien de risques survenus dans le passé, elles permettent
également, non seulement de déterminer la fréquence du risque mais aussi le coût d’un
sinistre.
La loi des grands nombres est d’une importance extrême pour les assureurs ;
d’une part, dans l'établissement des tarifications, lorsque les statistiques portent sur un
grand nombre d’observations, elles sont plus précises et plus fiables ; d’autre part,
lorsque le nombre de clients est grand, les résultats des assureurs se rapprochent des
prévisions statistiques.
1
Madouda HADDAD, op.cit, p. 21.
29
Chapitre I : Généralités sur les assurances
Pour vendre un produit d’assurance, il est obligatoire de prévoir son prix étant
donné que ce dernier peut comme il peut ne pas être versé dans le futur. Les prévisions
en assurance consistent à faire des calculs de probabilités à partir des renseignements
statistiques. Ces calculs sont destinés à établir les taux de primes d’assurance en tenant
compte de la fréquence du risque couru : accident, incendie, vols….
1
Kafia BENAHMED, op.cit, p. 19. 30
Chapitre I : Généralités sur les assurances
Toutes les informations relatives aux risques doivent être semblables et classées
en groupes selon le type de risque, c’est-à-dire les risques doivent être de même nature
et présentant approximativement les mêmes caractéristiques (même chances
de réalisation) que ceux observés pour l’établissement des statistiques (Carlot, 2013,
p.6).1
Il faut éviter de regrouper les risques qui ont des chances de se réaliser en même
temps et au même endroit : dans ce cas, la compensation ne pourrait avoir lieu. Si on
assure contre la grêle tous les exploitants agricoles d’une même région, le moindre
orage de grêle peut anéantir les récoltes de tous les assurés et entraîner des
conséquences catastrophiques pour l’assureur2 .
Cette dispersion des risques est imposée par le principe même de la mutualité:
elle est une condition de l'équilibre même de la caisse commune. Si les risques
n'étaient pas dispersés, c'est-à-dire s'ils étaient susceptibles d'atteindre la totalité ou
même simplement la majorité des intéressés dans des conditions identiques, il serait
impossible à l'entreprise de les compenser, de les fractionne.
1
J-F CARLOT: « la place de l’assurance dans la gestion des risques : notion, historique, Intérêt, mécanisme,
support de cours de droit des assurances », p .6, In http://www.jurisques.com
2
http://www.lafinancepourtous.com/Decryptages/Dossiers/Assurance/Comprendre-le-mécanisme-de-l-
assurance. 31
Chapitre I : Généralités sur les assurances
En effet, pour évaluer le montant des sinistres, il tarifie les contrats au niveau de
la prime pure, mais compte tenu des pertes subies (l’ensemble des charges relatives à
l’opération d’assurance), surtout en cas d’insuffisance des fonds propres, l’assureur
sera conduit immédiatement à la faillite.
Ainsi, pour se protéger, il ajoute donc à sa prime, l’ensemble des charges subies
pour faire supporter le tout par l’assuré. Pour ce faire, le montant final que paie
l’assuré à l’assureur sera déterminé suivant les étapes suivantes :
La prime pure est la somme minimal que peut demander un assureur pour ne
pas, statistiquement, faire ruine de façon certaine2.
Les principes de calcul d’une prime d’assurance sont l’ensemble des méthodes qui
permettent à une compagnie d’assurances de calculer la prime qui doit être payée par
un assuré pour se voir garantir un risque; Le calcul de la prime est basé:
1
http://www.lafinancepourtous.com/Decryptages/Dossiers/Assurance/Comprendre-le-mécanisme-de-l-assurance.
2
http://www.gestion.coursgratuits.net/technique -de- gestion /assurance .PHP.
32
Chapitre I : Généralités sur les assurances
La prime pure d’un risque est la prime permettant à l’assureur de régler les
sinistres frappant la mutualité des assurés. Elle est appelée également prime de risque
ou encore prime d’équilibre (ou même prime technique).
Mathématiquement, la prime pure est le produit de la fréquence du risque par le coût
moyen du sinistre.1
Appelée également prime commerciale, la prime nette est la prime figurant sur
les tarifs des sociétés d’assurance. Elle est l’addition de la prime pure et des
chargements.
Les chargements remplissent toutes les commissions et tous les frais d’assurance. Il en
existe deux types: les chargements d’acquisition qui constituent les commissions des
intermédiaires notamment, et les chargements de gestion : frais de fonctionnement de
la société d’assurance, du recouvrement des primes, de placement des actifs, et de
rémunération des apporteurs (agents généraux et courtiers).
1
F CUILBAULT, ELIASHBERG C, LATRASSE M, op.cit, p. 55.
33
Chapitre I : Généralités sur les assurances
Elle est la somme effectivement payée par le souscripteur. Elle est égale à
l’addition de la prime nette, des taxes et des frais accessoires.
Les frais accessoires sont des frais de police ou frais d’établissement, ils sont
forfaitaires et déterminés en fonction de l’importance de la prime nette1. Les taxes sont
des impôts indirects perçus par l’Etat, calculés sur la prime nette et les frais
accessoires et varient également selon la nature du risque assuré.
1
F CUILBAULT, ELIASHBERG C, LATRASSE M, op.cit p. 56.
34
Chapitre I : Généralités sur les assurances
Prime Nette
Frais Accessoires
Taxes
35
Chapitre I : Généralités sur les assurances
Conclusion
Nous avons consacré ce chapitre à l’étude du cadre générale et théorique de
l’assurance et les lois fondamentale de l’assurance. Cette étude nous permet de faire la
synthèse suivant :
Le produit d'assurance est vendu par les entreprises d'assurances sous forme
d'un contrat, passé généralement entre l'assureur et l'assuré. Il est le plus souvent
diffusé par des intermédiaires. Il s'agit d'un produit complexe, qui repose sur la
promesse faite par l'assureur d'accomplir les prestations prévues par la Police en cas de
réalisation d'un risque déterminé. Toutefois, une telle garantie est assortie de
conditions et de restrictions qu'il appartient à l'assuré de bien connaître.
36
Chapitre II: Le management des risques de l’entreprise
De nos jours, les accidents et les maladies ayant pour origine le milieu
professionnel deviennent de plus en plus graves et leurs fréquences connaissent une
augmentation remarquable. Malgré que certains d’entre eux soient bénins et sans
conséquences mais il existe une partie, qui ne doit certainement pas être négligeable
(grave voire mortelle). Ils peuvent influencer non seulement les ressources financières,
mais aussi sociales et morales.
Notre chapitre, ce divisent en trois sections .la première section sera consacrée
a l’étude de la typologie des risques managements des entreprises, La deuxième
section traitera les acteurs des risques managements de l’entreprises. D’ou ils se
présentent les acteurs mandateur sociaux, et les animateur du dispositif de gestion des
risques.
37
Chapitre II: Le management des risques de l’entreprise
L’examen de plusieurs recherches sur le concept de risque révèle qu’il est très
difficile d’établir une typologie articulée des risques. Mieux encore, ce concept,
devenu aujourd’hui très utilisé couramment chez le grand public, recouvre des
contenus particulièrement différents.
1-1-Définition de risque
1
C MARMUSE, X MONTAIGNE, « Management du risque », éd Vuibert entreprise, Paris, 1989, p.45.
2
http://www.foncsi.org/fr. 38
Chapitre II: Le management des risques de l’entreprise
A- Maîtrise du risque
Dans la vie quotidienne de l’entreprise, les risques ne sont pas isolés mais sont
cumulés et interdépendants. Le constat fréquent est celui de comportements
incohérents entre les différents acteurs. La maîtrise des risques dans l’entreprise
signifie le partage et l’appréciation des risques, prendre des risques cohérents et
socialement acceptables, adapter le niveau de certains risques élémentaires sans nuire à
cette cohérence et aussi adapter les comportements et l’organisation aux niveaux des
risques résiduels.
1
Jean-David DARSA, « La gestion des risques en entreprise », 3éme éd GERESO, France, 2011, p.47.
2
Dikra El Maguiri and IBENRISSOUL Nafii : « Perception du risque et démarche Risk management : Cas des
entreprises marocaines », Université HASSAN II Mohammedia, Maroc, 2014, p86 In http://www.ijisr.issr-
journals.org/astract.php.
39
Chapitre II: Le management des risques de l’entreprise
La prévention des risques pesant sur les actifs aboutit à établir une grille des
risques avec à chaque fois des veilles ciblées adaptées à chaque type de risques
(politique, juridique, social, environnemental, etc.)
C- Appétence au risque
40
Chapitre II: Le management des risques de l’entreprise
Il est demandé à l’organisation d’avoir une vision de ses risques sous forme
d’un portefeuille. Ce portefeuille doit caractériser les risques à chaque niveau de
l’organisation. La compilation du portefeuille permet donc d’avoir une vision globale
des risques de l’organisation. Cette vision pourra alors être rapprochée de
« l’appétence au risque » définie pour l’organisation.
1
Catherine VERET, Richard MEKOUAR, « Function: Risk manager », éd DUNOD, Paris, 2005, p.122.
2
IBID, p.12. 41
Chapitre II: Le management des risques de l’entreprise
Alors, La gestion des risques dans l'entreprise passe par l’identification du risque
résiduel, son évaluation, le choix d'une stratégie de maîtrise et un contrôle.
Il existe plusieurs types ou familles de risques qui diffèrent les uns des autres
par leur nature, leur origine, et leurs conséquences.
Les risques spéculatifs et les risques purs ont des effets opposés. En d’autres
termes, les premiers, appelés gain, sont les plus demandés par les entreprises, vus leurs
bienfaits, pourtant, les entreprises craignent les autres, nommés perte, vus leurs
méfaits. Donc, Les risques peuvent être classés en deux catégories : les risques
purs qui sont accidentels et les risques spéculatifs qui sont volontaires.
1
Jean-David DARSA, op.cit, p.38.
2
C MARMUSE, X MONTAIGNE, op.cit, p.48. 42
Chapitre II: Le management des risques de l’entreprise
1
MARMUSE C, MONTAIGNE X , op.cit, p.49. 43
Chapitre II: Le management des risques de l’entreprise
En résumé, si le risque est pur, il peut entraîner des conséquences négatives mais s’il
est spéculatif il peut entraîner des conséquences positives ou négatives.
Clients Politique
Source : LUTIQUE (M) : Les techniques du Risk - management, MBM Risk- management, 1978.cité
par MARMUSE (C) et MONTAIGNE (X), p.51.
1
C MARMUSE, X MONTAIGNE, op.cit, p.52. 44
Chapitre II: Le management des risques de l’entreprise
Le risque pour l’entreprise est lié également et souvent aux menaces de son
environnement. Pour le risque spéculatif, s’il provient dans la plupart du temps du
fonctionnement de l’entreprise à travers ses choix stratégiques effectués, il peut aussi
provenir ou être généré par son environnement à travers, par exemple, la concurrence
ou la disparition d’un client important.
Quant au risque pur, nous citerons à titre d’exemple, les cas de force majeur (tempête,
inondation…), les actes de sabotage, de vol.
Les risques purs sont généralement la cause des dommages corporels, ils
peuvent affecter les travailleurs de l’entreprise et constituer ainsi des accidents de
travail, mais aussi les tiers et engager ainsi la responsabilité civile de l’entreprise. La
réalisation de ces risques peut générer des pertes importantes pour l’entreprise, surtout
lorsqu’il s’agit de la disparition de ses ‘homme clefs’.
Pour ces risques affectant les personnes, nous citerons, à titre d’exemple, le
tremblement de terre de Kobe au japon en janvier 1995 qui a fait environ 6000
victimes, celui de Boumerdes en Algérie en mai 2003 qui a fait environ 3000 morts.
1
C MARMUSE, X MONTAIGNE, op.cit, p.54. 45
Chapitre II: Le management des risques de l’entreprise
Depuis la crise économique de 2008, des lois sont promulguées dans les pays
développés pour redonner confiance aux actionnaires et investisseurs des sociétés
faisant appel public à l’épargne. Dans certain pays, la législation a organisé le
fonctionnement de certaines sociétés et attribué des rôles et responsabilités aux
dirigeants dite sociétés sur la gestion des risques. A côté de ces dirigeants appelés
mandataires sociaux, il existe au sein de l’entreprise des animateurs du système de
gestion de risque.
46
Chapitre II: Le management des risques de l’entreprise
Un Comité des risques peut être mis en place par le Conseil pour déterminer et
suivre les risques majeurs de l’entreprise. L’appétence au risque de l’entreprise et la
typologie des risques peuvent aussi amener le Conseil à créer des Comités spécialisés
pour bénéficier de leurs expertises et conseils sur différents aspects de la gouvernance
1
Philippe CHRISTELLE, Serge VILLEPELET, « Le Management des Risques de L’entreprise », éd.
d’Organisation, Paris, 2005, p.42.
2
http://www.institut-numerique.org.
47
Chapitre II: Le management des risques de l’entreprise
d’entreprise. L’important est que les rôles de chaque Comité soient bien définis sur le
règlement intérieur et que Les membres des Comités sont des administrateurs de la
société.
Le Directeur général doit avoir une vision globale des risques de l’entreprise et
fixer les règles d’identification, d’évaluation et de traitement des risques tant internes
qu’externes1. Dans le pilotage du système de gestion des risques, le Directeur est en
étroite collaboration avec les responsables d’activité.
1
Philippe CHRISTELLE, Serge VILLEPELET, op.cit, p.43.
2
IBID, p.284. 48
Chapitre II: Le management des risques de l’entreprise
Avec leurs équipes sur le terrain, les responsables d’activité connaissent la réalité
quotidienne de l’entreprise. Ainsi ils contribuent activement à l’identification des
risques et sont chargés de l’application et du suivi du dispositif de gestion des risques.
Leur mission les place comme interlocuteurs privilégiés des Comités spécialisés.
Le dispositif de gestion des risques représente les mesures prises par la Direction
générale en matière d’identification, de hiérarchisation et de maîtrise des risques. Il
tient compte de la typologie et de l’appétence aux risques adoptés par le Conseil
d’administration. Le responsable du contrôle interne, le Risk manager et le responsable
de l’audit interne accompagnent la Direction générale dans sa mission de gestion des
risques de l’entreprise.
Dans le monde actuel des affaires, il est préconisé dans toutes les tâches dans le but de
sécuriser et de maîtriser l’ensemble des opérations de l’entreprise.
1
Jean LE RAY, « Gérer les risques », éd AFNOR, France, 2010, p.193. 49
Chapitre II: Le management des risques de l’entreprise
En outre, le Risk manager aura ainsi à fixer la part du risque qu’il pourra retenir
sans nuire à l’équilibre financier de l’entreprise. Pour fixer ce seuil, comme l’indique
Philippe Charpentier, il faudra étudier la courbe de dispersion du risque de l’entreprise.
En effet, plus l’entreprise aura une grande fréquence de petits sinistres, plus l’impact
de la franchise sera grande pour le coût de l’assurance et plus l’entreprise aura à se
préoccuper de la réduction, par la prévention, de ces petits sinistres2.
1
Philippe CHRISTELLE, Serge VILLEPELET, op.cit, p.95.
2
C MARMUSE, X MONTAIGNE, op.cit, p.139.
50
Chapitre II: Le management des risques de l’entreprise
risques. Son terrain d’action se situera aussi bien dans le domaine des risques
spéculatifs que dans celui des risques purs 1(voire le tableau n°2 ci-après).
Direction administrative
Qui dirige ?
Direction commerciale Risk- manager
Direction financière
Captive
1
C MARMUSE, X MONTAIGNE, op.cit, p.108. 51
2
Catherine VERET, Richard MEKOUAR, op.cit, p.112.
Chapitre II: Le management des risques de l’entreprise
Dans le cadre des risques purs, il est admis depuis quelque année que la
démarche est identique. On a vus apparaître dans les grandes entreprises la fonction de
Risk-manager. Son rôle sera alors, en relation avec le service « sécurité », de faire
appliquer la politique de prévention et de protection et de transfert des risques à travers
un programme d’assurances.
1
52
Philippe CHRISTELLE, Serge VILLEPELET, op.cit, p.66.
Chapitre II: Le management des risques de l’entreprise
- Les tests : dans cette méthode, le personnel est mis dans une situation de risque
qui pourrait survenir et le Risk manager observe les attitudes et réactions face au
risque. Les simulations et les scenarios de risques permettent de noter les
comportements dangereux ou non recommandables qui sont sources de risques pour le
personnel et l’entreprise.
1 53
Philippe CHRISTELLE, Serge VILLEPELET, op.cit, p.61.
Chapitre II: Le management des risques de l’entreprise
Cette phase est souvent rattachée à la première. L’analyse des risques permet un
premier tri des informations collectées1. Toutefois, cette volonté de mieux comprendre
le risque peut susciter d’autres recherches supplémentaires. L’analyse permet de
regrouper les risques suivant la typologie arrêtée par le Conseil d’administration.
Cette étape lui permet d’appréhender l’origine des risques et d’étudier leurs
causes et leurs évolutions2.
Elle est plus ou moins facile lorsque les informations collectées sont de bonne
qualité, d’où l’intérêt d’adopter une méthode efficace de recueil des données.
La phase d’évaluation des risques appelée aussi la cotation des risques tient ses
facteurs clés de succès dans les deux phases précédentes.
1
Jacques CHARBONNIER, « Le Risk management – Méthodologie et pratiques », L’argus de l’assurance,
Paris, 2007, p. 368.
2
Hervé COURTOT, « La gestion des risques dans les projets », éd ECONOMICA, Paris, 1998, p.47. 54
Chapitre II: Le management des risques de l’entreprise
La matrice de l’univers des risques nous fait prendre conscience des différents
types de risques en les schématisant : avec la fréquence d’occurrence des sinistres en
ordonnée et la gravité (sévérité, impact) en abscisse, nous distinguons les types de
risques3 :
Fréquence forte, gravité faible (en haut à gauche) : Les plus significatifs font
l’objet de mesures de prévention. La prévention agit sur les causes pour diminuer la
probabilité d’occurrence des sinistres. C’est le domaine d’action du contrôle interne. Il
s’agit de ramener ces risques vers le bas, sans les faire dériver à droite. Cette deuxième
catégorie est dénommée « risque opérationnel ».
Fréquence faible, gravité forte (en bas à droite) : risque de gravité (intensité,
sévérité...). Ces risques, qui n’arrivent pas souvent, impactent fortement l’entreprise
lorsqu’ils se produisent. Il est nécessaire de prendre des mesures de protection.
La protection agit sur la gravité pour limiter les dégâts ; elle est préparée avant sinistre,
1
Octave-Jokung NGUENA, op.cit, p.70.
2
LE PHARE, revue N°101, Algérie, Septembre 2007, p.53.
3
Olivier HASSID, « La Gestion Des Risques »,1èreed DUNOD, Paris,2005, p.65. 55
Chapitre II: Le management des risques de l’entreprise
mais est déclenchée après sinistre. Cette troisième catégorie est dénommée « risque
catastrophique ».
Fréquence forte, gravité forte (en haut à droite) : à éviter pour préserver la
pérennité de l’entreprise. Toutes les mesures de réduction doivent être conjuguées pour
diminuer la fréquence et la gravité. Si, après réduction, certains de ces risques
s’installent durablement, il faut supprimer les activités qui en sont à l’origine.
Fréquence
Prévention
Évité
Protection
Gravité
Source : Le phare, revue N°101, Algérie, septembre 2007, p.53.
A l’issu du processus de connaissance des risques, les dirigeants ont une vision
globale des risques de l’entreprise et maintenant entamer la phase proprement dite de
gestion des risque. Celle-ci est peuvent effectuée en tenant compte d’un seuil de risque
appelé « l’appétence au risque de l’entreprise » qui représente le risque que
l’entreprise est prête à prendre dans sa stratégie pour atteindre ses objectifs.
56
Chapitre II: Le management des risques de l’entreprise
Le traitement des risques consiste à réduire autant que possible les impacts et
les fréquences de ceux-ci pour les faire tendre vers zéro dans le but de les maîtriser et,
si possible, de les supprimer1.
La réduction des risques consiste, en plus des moyens de contrôle existant dans
l’entreprise, à prendre des mesures pour traiter davantage les risques résiduels à la
baisse.
Cette mesure est prise lorsqu’il n’existe pour l’entreprise aucun moyen de
réduire la fréquence et l’impact d’un risque résiduel qui reste supérieur à l’appétence
au risque de l’entreprise2. Dans cette situation, les dirigeants pourraient renoncer à
prendre ce risque. Ce renoncement éventuel est assimilé à une suppression du risque
ou à un évitement. Par exemple, l’entreprise refusera d’entrer sur un marché ou de
fermer une usine.
1
Octave-Jokung NGUENA, op.cit, p.87.
2
Jean LE RAY, op.cit, p.154. 57
Chapitre II: Le management des risques de l’entreprise
B- La prévention et la protection
Dès que l’on traite un sujet sur la réduction des risques, l’esprit retient en
premier lieu la prévention et la protection qui sont les deux méthodes de traitement les
plus connues. La prévention tend à réduire la fréquence, la probabilité de survenance
du risque1.
C- La précaution
Des mesures de précaution doivent être prises par l’entreprise lorsqu’elle ignore
soit la fréquence, soit l’impact du risque, soit les deux à la fois. D’ailleurs la logique
recommande la précaution lorsque l’on doit agir dans le domaine de l’incertitude.
L’impact du risque pouvant être interne ou externe à l’entreprise.
1
LE PHARE, revue N° 101, Algérie, Septembre 2007, p.53.
2
Michel Xavier, Patrice CAVAILLÉ, « Management des Risques Pour un Développement Durable », éd.
DUNOD, Paris, 2009, p.311.
3
Revue de l’Assurance N°8, « Contribution des Assurances à L’ECONOMIE », Algérie, Mars 2015, p.15.
4
LE RAY Jean, op.cit, p.158.
58
Chapitre II: Le management des risques de l’entreprise
traitement des autres risques de l’entreprise dans la mesure où les mesures à prendre
doivent être adaptées aux risques et avoir un coût acceptable.
Le financement des risques est envisagé après que l’entreprise ait déjà mis en
œuvre toutes les mesures de réduction des risques à sa disposition. Cela dénote que le
risque « zéro » n’existe pas au sein de l’entreprise car après applications des moyens
d’atténuation des risques, il y aura toujours des risques résiduels.
Les principales méthodes de financement des risques sont : la rétention et le transfert.
1
VERET Catherine, MEKOUAR Richard, op.cit, p.175. 59
Chapitre II: Le management des risques de l’entreprise
Devant le risque présenté par certain activités, il peut paraître intéressant pour
l’entreprise de faire réaliser certaines opérations à l’extérieur : le cadre juridique
adapté sera ainsi le ‘le contrat de sous-traitance’, 1 c’est -à-dire celui par lequel une
entreprise confie à une autre le soin d’exécuter pour son compte et sous sa
responsabilité tout ou partie de la prestation qu’elle s’est engagée à réaliser.
Dans la cotraitance, l’entreprise travaille avec une autre dans une activité ou un
projet où les rôles et les responsabilités de chacune sont bien déterminés. Cette
pratique est courante dans le domaine des travaux publics où des sociétés forment des
consortiums ou groupements pour répondre aux appels d’offre et exécuter l’ensemble
des travaux de construction.
Avec cette technique, l’entreprise envisage le transfert de ses risques par des
instruments du droit. Le transfert juridique se matérialise par des clauses inscrites au
contrat avec des tiers dont les dispositions préservent les intérêts de l’entreprise ou
bien la protège en annulant ou réduisant l’impact d’un risque sur l’entreprise2.
Par exemple : Dans ses relations avec son préposé matérialisées par le contrat de
travail, il est d’usage que l’entreprise y insère la clause de non concurrence qui interdit
1
MARMUSE C, MONTAIGNE X, op.cit, p.133.
2
LE RAY Jean, op. cit, p.167.
3
COURTOT Hervé, op.cit, p.59. 60
Chapitre II: Le management des risques de l’entreprise
à l’employé qui quitte son employeur de travailler dans un secteur et ce durant un laps
de temps fixés au contrat. Cette clause protège les intérêts de l’entreprise.
Où, une chaîne de télévision a vu son émission vedette transférée vers une autre chaîne
concurrente parce que la journaliste conceptrice de l’émission a démissionné. Cette
situation regrettable pour l’entreprise est due au fait qu’elle n’a pas inséré une clause
sur la propriété intellectuelle en sa faveur de plus l’employée a protégé sa création en
l’inscrivant en son nom auprès de l’organisme qui gère les droits d’auteurs.
Dans les relations avec ses fournisseurs, l’entreprise peut obliger ceux-ci à souscrire
une assurance pour qu’en cas de dommages elle n’ait pas à prélever de sa trésorerie
pour les réparer. Une clause d’obligation d’assurance du fournisseur dans un contrat de
prestation préserve donc les intérêts de l’entreprise. Dans le cas où le prestataire lui
cause un dommage, celui-ci ou son assureur va le réparer.
Le transfert des risques par les moyens juridiques permet aussi à l’entreprise de
préserver son image et sa réputation par le biais de l’arbitrage et de la clause de
confidentialité.
B-3- L’assurance
1
MARMUSE C, MONTAIGNE X, op.cit, p.133. 61
Chapitre II: Le management des risques de l’entreprise
En effet, dans l’opération d’assurance, les risques ou les biens assurés restent à
la disposition de l’entreprise ou entre les mains de l’assuré. Pour sensibiliser le chef
d’entreprise ou l’assuré à agir en bon père de famille sur les risques assurés, l’assureur
met une franchise dans le contrat d’assurance. L’autre raison de la franchise est
d’exempter l’assureur d’intervenir sur les risques à impact faible.
1
MARMUSE C, MONTAIGNE X, op.cit, p.98.
2
HASSID Olivier, op.cit, p.93.
3
DARSA Jean-David, op.cit, p.292. 62
Chapitre II: Le management des risques de l’entreprise
Source : DARSA Jean-David : « La gestion des risques en entreprise »,3éme éd GERESO, France,
2011, p.293.
Donc, afin d’assurer la meilleure gestion d’une crise, les dirigeants sont invités
à envisager la création d’une véritable cellule de crise, et ce de manière structurée et
formalisée1.
1
XAVIER Michel, CAVAILLE Patrice, op.cit, p.336.
63
Chapitre II: Le management des risques de l’entreprise
Pour mener à bien sa politique de gestion des risques, la Direction générale doit
avoir une vision globale des risques de l’entreprise et mener des actions pour les
maîtriser.
Après avoir identifié les risques potentiels de l’entreprise, puis défini les risques
prioritaires à traiter, la question de la représentation graphique des risques identifiés se
pose. Il apparaît alors utile d’envisager de représenter graphiquement les zones de
fragilité de l’entreprise.
1
DARSA Jean-David, op.cit, P.235. 64
Chapitre II: Le management des risques de l’entreprise
B- Le plan d’actions
Une fois que le risque à traiter est choisi et que la technique de gestion est
précisée, il ne reste qu’à établir un plan d’actions qui planifie l’ensemble des tâches à
exécuter pour atteindre l’objectif1. Il représente une subdivision de tâches qui, si elles
sont réalisées, concourent à l’atteinte de l’objectif.
En somme le plan d’actions est établi pour la mise en œuvre et le suivi des
décisions prises pour traiter un risque mais il peut aussi contribuer à une bonne
connaissance de celui-ci.
1
DARSA Jean-David, op.cit , p.271.
65
Chapitre II: Le management des risques de l’entreprise
1
Bulletin de la Compagnie Centrale de Réassurance N°14, 2014, p.11.
2
http://unctad.org/en/pulicationlirary/diaeediuMisc01.
66
Chapitre II: Le management des risques de l’entreprise
Conclusion
Oser, c’est risquer. Mais oser, c’est aussi gagner. L’humanité a progressé par
sauts audacieux qui ont parfois coûté cher (pertes humaines, déplacement de
populations, pollution des terres et des océans, destruction de bâtiments et
d’équipement, etc.). Mais c’est la seule façon de procurer le bien être aux populations
de la planète.
Si les pertes ne peuvent pas être évitées, le raisonnable est dans l’équilibre entre
avancées sociales et technologiques et prix à payer. C’est l’optimisation des risques.
Les techniques de gestion des risques sont un outil à la disposition des décideurs pour
rechercher et imposer cette optimisation.
Dans ce deuxième chapitre de notre étude, nous avons présenté les deux modes
de traitement des risques : la réduction et le financement. Dans le troisième
chapitre, nous nous intéresserons particulièrement au financement du risque
par l’assurance notamment l’impact de l’assurance dans le transfert des risques.
67
Chapitre III: L’assurance, un levier de transfert des risques de l’entreprise
Introduction
Connaître ses risques ne suffit pas, l’entreprise doit les maîtriser pour atteindre
ses objectifs. Cette maîtrise fait appel à plusieurs méthodes plus ou moins adaptées aux
caractéristiques des risques.
L’assurance se définit comme « une opération par laquelle une personne, l’assureur,
promet à une autre, l’assuré, une prestation en cas de réalisation d’un événement
moyennant une prime »1. Dans cette définition, l’événement représente un aléa ou un
risque que l’entreprise assurée redoute et dont elle cherche à se prémunir car il lui
empêche d’atteindre son objectif.
1
Godard OLIVIER, Henry CLAUDE, Lagadec PATRICK, Michel-Kerjan ERWANN, « Traité des nouveaux
risques », éd. Gallimard, France, 2002, p.376.
68
Chapitre III: L’assurance, un levier de transfert des risques de l’entreprise
Ce troisième chapitre est divisé en trois sections .la première section sera consacrée à
l’étude des risques assurables et ceux non assurables de l’entreprise, La deuxième
section traitera les techniques de couverture des risques de l’entreprise et la troisième
section permet d’étudier les limites de l’assurance dans le transfert des risques de
l’entreprise.
69
Chapitre III: L’assurance, un levier de transfert des risques de l’entreprise
réalisation de certains risques et indemnise ceux d’entre eux qui subissent un sinistre
grâce à la masse commune des primes collectées »1.
Pour couvrir les risques des entreprises, l’assureur regroupe les entreprises en
nombre assez élevé pour permettre l’application de la loi des grands nombres. Selon
cette règle, la probabilité de survenance d’un événement aléatoire se réduit au fur et à
mesure que la population observée augmente.
Les risques à traiter, étant déjà étudiés et regroupés en famille, portent sur le
patrimoine et l’activité de l’entreprise. Cette dernière cherche donc à se couvrir en
priorité contre les conséquences pécuniaires des dommages qu’elle peut subir sur ses
propres biens et celles qu’elle peut occasionner aux tiers dans l’exercice de ses
activités.
1
Y LAMBERT-FAIVER, op.cit, p38.
2
Jean-David DARSA, « Risques Stratégiques et Financière de L’entreprise »,1èreed GERESO, France, 2011,
p.43. 70
Chapitre III: L’assurance, un levier de transfert des risques de l’entreprise
Le risque stratégique est classé parmi les risques normaux supposés non
assurables dans la mesure où l’entreprise prend une décision dans le but de s’enrichir
tout en sachant qu’elle peut s’appauvrir s’il en résulte une perte. Donc, une décision
stratégique peut contenir des événements aléatoires susceptibles d’être assurés1.
1
John HULL, Christophe GODLEWSKI, Maxime MERLI, « Gestion des risques et institutions financières »,
éd. Pearson, France, p.290.
71
Chapitre III: L’assurance, un levier de transfert des risques de l’entreprise
La remise en état de l’immeuble peut être prise en charge par une assurance
contre l’incendie et les gains escomptés couverts par la garantie « perte de loyers ».
Dans la mesure où le risque financier repose sur une chose assurable, il devient donc
assurable.
Les risques opérationnels sur les biens meubles et immeubles sont assurables et
couverts par des polices d’assurance de type « multirisque » avec les événements
garantis nommés ou bien de type « Tous risques sauf ». Dans le deuxième mode de
couverture, seuls les dommages non couverts sont cités pour déterminer l’étendue de
la garantie.
1
Jean-David DARSA, op.cit, p.216.
72
Chapitre III: L’assurance, un levier de transfert des risques de l’entreprise
1
Thierry RONCALLI, op.cit, p.228. 73
Chapitre III: L’assurance, un levier de transfert des risques de l’entreprise
Dans ce système, un risque de reporting peut survenir par exemple dans l’inapplication
d’un principe comptable lors de l’établissement des documents de synthèse1. Une faute
de gestion peut aussi être décelée dans les informations communiquées aux
actionnaires ou au public.
Pour couvrir ses dirigeants dans l’exercice de leur mission, l’entreprise souscrit
une assurance « Responsabilité civile des mandataires sociaux » susceptible de couvrir
le risque de reporting.
Une faute de commission qui est une violation d’une règle préétablie conduit à
la mise en cause de la responsabilité civile ou pénale de son auteur. Si les risques de
non-conformités engageant la responsabilité civile de l’entreprise restent assurables, en
revanche ceux pour la responsabilité pénale demeurent non assurables par la loi.
1
Olivier HASSID, « Le management des risques et des crises », 3èmeed DUNOD, Paris, 2011, p.62.
2
John HULL, Christophe GODLEWSKI, Maxime MERLI, op.cit, p.291. 74
Chapitre III: L’assurance, un levier de transfert des risques de l’entreprise
1-1-6- Le péril
Ce sont les grands sinistres, exceptionnels de par leur ampleur, qui menacent la
pérennité de l’entreprise1. Ce sont aussi les effets des vents, les risques technologiques
et les catastrophes naturelles. Pour ces risques, une assurance est obligatoire dans
toutes les polices couvrant des dommages directs aux biens. A l’échelle de
l’entreprise, le péril reste un risque assurable.
Certains risques sont inassurables car ils ne répondent pas aux caractéristiques
techniques de l’assurance. Les assureurs ne s’engagent pas sur ces risques du fait de
leur insuffisance de données statistiques. En tant que professionnel de la gestion des
risques, l’assureur applique les principes du risk management qui recommandent
d’abord la connaissance du risque, ensuite son évaluation et enfin son traitement.
1
Godard OLIVIER, Henry CLAUDE, Lagadec PATRICK, Michel-Kerjan ERWANN, op.cit, p.470.
2
IBID, p.504 .
75
Chapitre III: L’assurance, un levier de transfert des risques de l’entreprise
cosmétiques, textiles, fibres, teintures, produits de construction, etc. » Elles ont des
propriétés qui laissent présager un danger pour la santé.
Bien qu’il ait des risques assurables et ceux non assurables au sein de
l’entreprise, ils doivent quand même être tous couverts car l’objectif de celui-ci est de
traiter l’ensemble de ses risques. Il convient maintenant de voir les techniques utilisées
pour la couverture des risques de l’entreprise.
76
Chapitre III: L’assurance, un levier de transfert des risques de l’entreprise
d’assurance, que son assureur est solvable c’est-à-dire qu’il est à même d’honorer ses
engagements en cas de survenance d’un sinistre.
Cet aspect financier occupe une place de choix pour la couverture des grandes
entreprises. D’où l’importance pour les assureurs d’avoir un rating honorable pour
gagner la confiance des assurés.
Cette mutualisation permet la compensation des pertes entre les branches et les
catégories d’assurance. Lorsque le risque dépasse la capacité de rétention de
l’assureur, celui-ci adopte d’autres techniques.
1
Catherine VERET, Richard MEKOUAR, op. cit, p175. 77
Chapitre III: L’assurance, un levier de transfert des risques de l’entreprise
1-2-1- La coassurance
1
F CUILBAULT, C ELIASHBERG, M LATRASSE, op.cit, p 59.
2
Messaoud Boualem TAFIANI, « les assurances en Algérie », éd. Entreprise Algérienne de presse, Alger, p.145.
78
Chapitre III: L’assurance, un levier de transfert des risques de l’entreprise
pallier à ceux-ci, il y a lieu de rédiger une seul police appelé « police collective à
quittance unique ».Ce contrat contient des détails sur la répartition du risque entre les
différents coassureurs ainsi que la quote-part du risque, acceptée.
Les coassureurs sont représentés par un d’entre eux qui porte le nom
d’apériteur, chargé des relations avec l’assuré (encaissement des primes et leur
répartition entre les coassureurs, et règlement des sinistres). Toutefois, l’apériteur
représentant l’ensemble des coassureurs, n’est pas nécessairement l’assureur qui
accepte la plus grosse quote-part.
Dans certains cas, une autre technique de couverture est privilégiée sur la
coassurance.
1-2-2- La réassurance
Cette différence dans les liens peut aussi entraîner une différence dans les
conditions de couverture des risques. En effet, les termes d’un contrat d’assurance
couvrant un risque ne sont pas toujours identiques à ceux d’un traité protégeant le
même risque. Pour illustration, l’assureur qui couvre le patrimoine de son assuré
contre les risques « Incendie » et « attentat » dans un même contrat d’assurance, peut
réassurer le risque « Incendie » à une société de réassurance et le risque « attentat »
chez une autre société de réassurance.
1
F CUILBAULT, C ELIASHBERG, M LATRASSE, op.cit, p. 62.
79
Chapitre III: L’assurance, un levier de transfert des risques de l’entreprise
Le Risk manager doit avoir une culture de la réassurance qui est un outil de
transfert du risque. L’entreprise pourrait aussi s’informer sur la qualité des réassureurs
de son preneur de risque pour se faire une idée sur la sécurité de la couverture de ses
risques. Si elle est en partie impliquée dans la coassurance du fait de son choix des
Co-assureur devant couvrir son risque, en revanche, l’entreprise n’est pas invitée dans
le débat entre les assureurs et leurs réassureurs. La réassurance est une activité
internationale.
1-2-3 - La rétrocession
La rétrocession est l’opération par laquelle le réassureur cède une partie des
risques qu’il a réassurés à un autre assureur, appelé rétrocessionnaire. Ce dernier peut
être une compagnie de réassurance ou simplement une compagnie d’assurance. En
d’autres termes, la rétrocession est l’assurance de la réassurance ou encore l’assurance
au 3ème degré.1
Schéma n°5 : Assurance, réassurance et rétrocession.
Assuré
Assurance directe
Assureur
Assurance indirecte
Réassureur
Assurance indirecte
Rétrocessionnaire
1
D HENRIET, J-C ROCHET, « micro-économie de l’assurance », éd Economica, paris, 1991, p. 25.
80
Chapitre III: L’assurance, un levier de transfert des risques de l’entreprise
Les actifs admis en couverture des engagements de l’assureur envers l’Etat, son
personnel et les assurés dits engagements réglementés. Ils respectent des conditions de
sécurité et de liquidité.
Les risques assurables mais exclus par les assureurs et les risques non
assurables sont pris en charge par l’entreprise. Pour atteindre son objectif, celle-ci ne
doit laisser aucun risque sans traitement. Ainsi après l’application des méthodes de
réduction des risques et le transfert d’une partie de ceux-ci à l’assureur, l’entreprise
utilise d’autres techniques pour couvrir les risques résiduels.
2-1- L’auto-assurance
1
Michel DENUIT, Arthur CHARPENTIER, « Mathématique de l’Assurance Non Vie », éd Economica, Paris,
2004, p.6.
2
C MARMUSE, .X MONTAIGNE, op.cit, p.105. 81
Chapitre III: L’assurance, un levier de transfert des risques de l’entreprise
l’entreprise envisage de couvrir ses sinistres avec ses fonds propres sans pour autant
constituer une provision dédiée à cette couverture1.
2-2- La mutualisation
Les entreprises d’un même secteur d’activité qui voient certains de leurs risques
exclus par l’assurance ou simplement non assurables, peuvent se regrouper sous forme
de mutuelle pour les gérer. Ce mécanisme présente alors l’avantage de créer une
solidarité entre les adhérents2.Le principe est semblable à l’assurance avec la
différence que l’assureur gère une mutualisation plus parfaite avec un nombre
d’adhérents plus élevé pour faire jouer la loi des grands nombres.
2-3- La captive
On peut définir la captive comme une entreprise, filiale d’un groupe, dont
l’objet est de financer les risques préalablement transférés par sa société mère ou les
autres filiales de celle-ci 3.
Une entreprise qui exploite des antennes éoliennes en mer est plus exposée aux
effets des vents et des marées que l’incendie qui constitue la garantie principale des
maintes polices « Multirisque Professionnelle ». Face à l’insatisfaction des produits
d’assurance classiques, l’entreprise peut être amenée à créer une société captive qui
trouve une solution de couverture qui sied à ses attentes en assurance.
1
Michel DENUIT, Arthur CHARPENTIER, op.cit, p.3.
2
Catherine VERET, Richard MEKOUAR, op.cit, p.183.
3
C MARMUSE, .X MONTAIGNE, op.cit, p .158. 82
Chapitre III: L’assurance, un levier de transfert des risques de l’entreprise
Une autre raison motivant la création d’une captive est d’ordre financier : procurer la
rentabilité et l’efficience de la gestion des risques à la société mère. Néanmoins, si le
rapport de sinistres (payés par l’assureur) à primes (payées par l’assuré) est très faible
et que l’entreprise connaissant bien ses risques dispose de moyens efficaces de
prévention et de protection, elle trouverait un avantage à créer une captive pour
conserver les flux financiers bénéficiaires et améliorer ainsi la situation financière de
la société mère.
Dans cette stratégie de création de société captive, l’entreprise peut opter pour
effectuer des opérations d’assurance ou de réassurance. La société captive d’assurance
a vocation de garantir les risques de la société mère mais elle peut éventuellement
couvrir les risques des entreprises du même secteur d’activité.
En somme, l’entreprise désireuse de créer une société captive doit avoir une
sinistralité faible, une bonne maîtrise de ses risques et un moyen de protection des flux
financiers.
1
C MARMUSE, .X MONTAIGNE, op.cit, p. 158.
2
Revue de l’économie et de la finance N°1, « ECONOMICA », Algérie, Juin 2007, p.10. 83
Chapitre III: L’assurance, un levier de transfert des risques de l’entreprise
intervient lorsque le risque est non assurable par les produits d’assurance classiques ou
bien afin de protéger les citoyens.
1
http://www.queltravaildans20ans.com.
2
http://www.persee.fr 84
Chapitre III: L’assurance, un levier de transfert des risques de l’entreprise
L’Etat joue son rôle de gardien du secteur de l’assurance par le biais des
autorités autonomes crées telles que l’Autorité des marchés financiers (AMF) et
l’Autorité de contrôle prudentiel (ACP) qui veillent sur les activités financières et
assurantielles des assureurs et réassureurs.
Il ressort de notre étude que l’assurance des risques de l’entreprise peut être
effectuée par le propriétaire du risque ou transférée aux assureurs. Néanmoins
l’activité d’assurance a ses particularités qu’il convient de signaler pour comprendre
ses sources de ses éventuelles limites.
1
Revue de l’économie et de la finance N°1, « ECONOMICA », Algérie, Juin 2007, p.10.
85
Chapitre III: L’assurance, un levier de transfert des risques de l’entreprise
86
Chapitre III: L’assurance, un levier de transfert des risques de l’entreprise
Les caractéristiques des risques telles que les capitaux garantis, les fréquences
des sinistres, les moyens de protection … n’étant pas voisines, un seul et gros sinistre
au sein de l’usine va influencer négativement l’un des indicateurs du portefeuille.
Cette situation est défavorable à certains adhérents car pour équilibrer son
portefeuille, l’assureur doit compenser les risques exposés par l’usine en augmentant la
prime d’assurance au renouvellement des contrats. Les PME/PMI peuvent trouver les
nouvelles conditions d’assurance exorbitantes et demander la résiliation de leurs
polices. Devant le dilemme de conserver en portefeuille plusieurs PME/PMI ou libérer
un seul assuré, l’assureur n’hésitera pas à renoncer à la couverture de l’usine.
1-1-2- L’anti-sélection
1
Revue de l’Assurance N°8, « Contribution des Assurances à L’ÉCONOMIE », Algérie, Mars 2015, p.17.
87
Chapitre III: L’assurance, un levier de transfert des risques de l’entreprise
Une conséquence directe est que l’assureur ne sait pas a priori distinguer parmi
ses assurés les faibles risques des hauts risques (on parle aussi de « bon » et de
« mauvais risques »).l’assureur est donc tenté de traiter de manière identique tous ses
assurés, en leur demandant une même prime alors que les risques sont différents ;de ce
fait, il est susceptible de perdre les « bons » risques et de ne garder que les « mauvais »
risques2.
L’aléa moral survient après l’acceptation par l’assureur du transfert des risques
de l’entreprise. Il se manifeste par des comportements de l’assuré qui sont de nature à
causer ou contribuer à la réalisation du risque3. C’est le cas de l’assuré ne prenant plus
de mesures de prévention et de protection de son risque une fois qu’il a souscrit un
contrat d’assurance.
Une entreprise qui accroche suffisamment d’extincteurs sur ses murs mais ne
dispose pas de personnel capable de les utiliser en cas de début d’incendie, fausse
l’appréciation de l’assureur. Ces situations constituent des défauts d’information pour
celui-ci qui s’expose à une sinistralité supérieure à celle prise comme référence pour
fixer ses tarifs.
1
Godard OLIVIER, Henry CLAUDE, Lagadec PATRICK, Michel-Kerjan ERWANN, op.cit, p.384.
2
IBID , p. 384.
3
IBID , p. 386. 88
Chapitre III: L’assurance, un levier de transfert des risques de l’entreprise
L’augmentation des dommages est surtout due à une concentration des valeurs
dans l’entreprise ou à la recherche d’une couverture d’assurance de plus en plus
étendue ou encore au cumul de ces deux situations1. Imaginons les dommages qui
résulteraient d’un incendie nocturne du bâtiment principal des «Aéroports »
endommageant ainsi tout son système informatique qui permet l’aiguillage des avions.
Le quantum du sinistre prendrait en compte : les dommages matériels sur le site
sinistré, la perte d’exploitation des Aéroports, le recours des voyageurs et compagnies
aériennes lésés.
Ce sinistre met en jeu plusieurs garanties et son montant pourrait mettre en péril
l’assureur des Aéroports. L’exposition de l’assureur à une augmentation des
dommages peut être due à l’auto-assurance pratiquée par le propriétaire des risques.
En effet, celui-ci prend en charge certains de ses risques et transfère à l’assureur ceux
qu’il juge sensibles soit par leur nature soit par leur ampleur.
1- 2- Le risque juridique
1
Olivier HASSID, op.cit, p.71. 89
Chapitre III: L’assurance, un levier de transfert des risques de l’entreprise
changer une loi actuelle ou bien un changement dans l’interprétation des textes
juridiques : « tel mot a tel sens aujourd’hui ; il en aura un autre, demain ; ou telle règle
signifie ceci maintenant, et cela dans quelques jours » 1
1
Olivier HASSID, op.cit, p.88. 90
Chapitre III: L’assurance, un levier de transfert des risques de l’entreprise
Pour des raisons économiques ou de gestion, l’assureur peut opter pour une
stratégie de rapprochement avec d’autres sociétés d’assurance par des techniques
juridiques telles que l’acquisition ou la fusion. Dans la première situation, il acquiert la
majorité des actions d’une autre société alors que dans la seconde, il absorbe une
société pour créer avec celle-ci une nouvelle entité, la fusion constituant ainsi en un
transfert de portefeuille de la société absorbée vers celle absorbante.
1
Revue de L’Assurance N° 2, « la Formation, L’Autre Challenge des Assureurs », Algérie, janvier 2013, p.16.
91
Chapitre III: L’assurance, un levier de transfert des risques de l’entreprise
entraver de manière significative une concurrence réelle sur le marché mais aussi
précipiter la disparition des entreprises faibles avec de lourdes conséquences sur le
plan social.1
1
Revue de l’assurance N°8, op.cit, p.17. 92
Chapitre III: L’assurance, un levier de transfert des risques de l’entreprise
Conclusion
Ainsi, l’assureur n’accepte que les risques qu’il juge assurables et conformes
à sa politique de couverture des risques. Pour les risques « non assurables » les
assureurs n’acceptent pas de les couvrir ou que leurs caractéristiques ne répondent pas
aux critères requis par ceux-ci. Ils représentent principalement les risques nouveaux
qui sont le plus souvent méconnus.
Les assureurs couvrent les risques transférés par l’entreprise suivant différentes
techniques de couverture parmi lesquels la rétention, la coassurance, la réassurance et
le marché financier. Les risques non couverts par l’assureur sont pris en charge par
l’entreprise suivant les méthodes d’auto-assurance, de mutualisation et de création de
société de captive d’assurance ou de réassurance.
93
Chapitre IV: Étude de cas au sein de SALAMA ASSURANCE
Introduction
1
http : //www.cna.dz 94
Chapitre IV: Étude de cas au sein de SALAMA ASSURANCE
L’assurance en Algérie est née à partir de 1845, date dans laquelle la société
française « Union Incendie » ouvre une agence à Alger. C’est ainsi que d’autres
sociétés s’installent peu à peu afin de répondre aux besoins des colons. Jusqu’à
l’indépendance, l’assurance en Algérie reste dépendante de l’assurance française. En
effet, toutes sociétés exerçant en Algérie quelque soient leurs nationalités, sont régies
par la législation française.
A partir de 1962, les autorités algériennes ont reconduit les textes français pour
finalement mettre en place une réglementation proprement algérienne. Depuis
l’indépendance, le secteur des assurances en Algérie a connu de multiples
changements marquant les deux périodes qu’a vécues l’économie algérienne : période
de l’économie planifiée et période de l’économie libéralisée.1
Le secteur algérien des assurances est passé par différentes étapes. Afin de
mieux présenter son évolution, il est convenable de le scinder en trois étapes
importantes :
1
Messaoud Boualem TAFIANI, op.cit, p.6. 95
Chapitre IV: Étude de cas au sein de SALAMA ASSURANCE
1
Messaoud Boualem TAFIANI, op.cit, p.24.
2
Ali HASSID, op.cit, p. 23.
3
CCR(2012) : « Bulletin des assurances ».In www.cna.dz
4
Messaoud Boualem TAFIANI, op.cit, p.64. 96
Chapitre IV: Étude de cas au sein de SALAMA ASSURANCE
Ces deux lois constituent les premiers instruments de contrôle du secteur des
assurances en Algérie.
L’État algérien à travers ces deux lois visait la nationalisation du secteur des
assurances et la création de nouvelles compagnies d’assurances.
1
Ali HASSID, op.cit, p. 28.
2
KPMG (2012) : « Guide investir en Algérie », edition Kpmg, In http://www.kpmg.dz
3
La SAA est la seule compagnie d’assurance qui a été nationalisée en 1963. 97
Chapitre IV: Étude de cas au sein de SALAMA ASSURANCE
risques industriels. La CCR devient ainsi la seule compagnie ayant le monopole sur le
marché de réassurance en Algérie.
Cette période est marquée par la mise en place de la première réforme qui
donne Un redémarrage aux compagnies d’assurance, il y a eu l’adoption de la loi n° 80
-07 du 09 août 1980 constituant le premier pilier réglementaire des assurances en
Algérie. Cette loi apporte des détails concernant les assurances; elle propose
essentiellement l’amélioration de la protection de l’assuré et autres bénéficiaires de
l’assurance et l’assouplissement de la procédure d’indemnisation.
L’objectif ultime de cette réglementation (la loi n°80 - 07) est de faire participer
les compagnies d’assurances algériennes qui étaient étatiques à l’économie nationale.
Cependant, le contrôle de l’État sur le marché assurantiel algérien a constitué l’une des
raisons de l’échec de cette réforme.
La forme des spécialisations des sociétés d’assurances adoptées dans les années
60-70 a été abandonnée au profit de la déspécialisation à partir de l’année 1989, date à
laquelle fut l’apparition des textes relatifs à l’autonomie des entreprises publiques1,
ouvrant ainsi la souscription dans toutes les branches d’assurances pour les
compagnies d’assurance algériennes.
1
Guide des assurances en Algérie, Edité par KPMG SPA, Janvier 2009.p 14, In http://www.kpmg.dz
98
Chapitre IV: Étude de cas au sein de SALAMA ASSURANCE
Et la loi n°6-04 du 20 février 2006 vient pour combler les insuffisances constatées
suite à l’analyse de l’ordonnance N°95-07 du 25 janvier 1995 relative aux assurances.
L’objectif principal de cette loi est de1:
Quatre (4) sociétés publiques généralistes, opèrent dans toutes les branches
d’assurance.
CAAR: Compagnie Algérienne d’Assurance et de Réassurance;
SAA: Société Algérienne d’Assurance ;
CAAT: Compagnie Algérienne d’Assurance de Transport.
CASH: Compagnie d’Assurance des Hydrocarbures (filiale de la Sonatrach).
En application de la loi n°06-04 qui impose aux sociétés d'assurance de séparer les
assurances de dommages et celles de personnes, les trois premières compagnies ont
créé trois filiales d’assurances de personnes qui sont:
1
Billel BENILLES, « L’évolution du Secteur Algérien des Assurances », colloque internationale/In
http://www.iefpedia.com/france/wp-content/uploads/2011/04
2
La distinction des compagnies selon l’origine des capitaux (privée/publique) donne au secteur la configuration
suivante : dix (10) société publiques, neuf (9) sociétés privées et deux (2) mutuelles économique privées.
99
Chapitre IV: Étude de cas au sein de SALAMA ASSURANCE
100
Chapitre IV: Étude de cas au sein de SALAMA ASSURANCE
Après avoir exposé les différentes étapes du secteur assuranciel algérien, et une
fois que nous avons présenté les différentes compagnies d’assurance intervenant dans
ce secteur, nous allons tenter d’étudier le marché assuranciel dans son ensemble dont
la principale question se posera autour de la production ; de volume de la production
qui détermine la taille du marché et sur tout des branche d’assurance les plus
développer et celles que ne sont pas développées.
Assurance de 110 533 509 103 282 250 93 ,0% 7,0% 7 251 259
dommage 93,3%
Assurance de 8 361 548 7 470 923 7,0% 6 ,7% 11,9 % 890 625
personne
Marché direct 118 895 05 110 753 173 100% 100% 7,4% 8 141 884
Source : www.cna.com
101
Chapitre IV: Étude de cas au sein de SALAMA ASSURANCE
7%
Assurance de personne
Assurance dommage
93%
3-1-1-Assurance dommage
102
Chapitre IV: Étude de cas au sein de SALAMA ASSURANCE
Transport terrestre 901 657 1 614 968 0,8% 1,6% -44,2% -713,311
Transport aérien 1 592 409 954 583 1,4% 0,9% 66,8% 637 825
Transport maritime 3 862 473 3 384 118 3,5% 3,3% 14,1% 478 355
Ass. Agricole 2 929 593 2 792 676 2,7% 2,7% 4,9% 402 869
Production végétale 1 493 740 1 510 129 1,4% 1,5% -1,1% -16 390
et animale
Engins et matériel 1 137 766 784 197 1,0% 0,8% 45,1% 353 569
agricole
Autres 298 088 498 350 0,3% 0,5% -40,2% -200 262
Ass. crédit 1 030 428 924 160 0,9 0,9 11,5 106 268
Total 110 533 509 103 280 037 100% 100% 7,0% 7 253 471
Source : www.cna.dz
1
Revue de l’Assurance N°8, « Contribution des Assurances À L’ÉCONOMIE », Algérie, Mars 2015, p.58.
103
Chapitre IV: Étude de cas au sein de SALAMA ASSURANCE
Pa ailleurs, les assurances contre les effets des catastrophes naturelles (Cat-Nat)
enregistrent une hausse de 40,2% comparativement à la même période de 2013 et
représentent, ainsi, 6%de chiffre d’affaires de la branche.
104
Chapitre IV: Étude de cas au sein de SALAMA ASSURANCE
Elle marque une hausse de 11,5%par rapport à la même période de 2013, tirée
par la production des assurances « crédit à la consommation » qui marquent une
importante progression de 190,3%.
Ass.IRD Ass.Automobile
35% 55%
Source : cna(2014)
105
Chapitre IV: Étude de cas au sein de SALAMA ASSURANCE
C- La parts de marché
106
Chapitre IV: Étude de cas au sein de SALAMA ASSURANCE
Le montant des sinistre réglés les sociétés d’assurance dommages (sans les
données des sociétés suivantes : SAA, SALAMA, MAATEC, et TRUST) est estimé à
26,9 milliards de DA.
107
Chapitre IV: Étude de cas au sein de SALAMA ASSURANCE
Ass.Agricoles Ass.Crédit
3%
Ass.Transport 4%
6%
Ass.IRD
25% Ass.Automobile
62%
Source : cna(2014)
A- Production :
108
Chapitre IV: Étude de cas au sein de SALAMA ASSURANCE
Maladie 105 860 296 822 1,3% 4,0% -64,3% -190 962
Assistance 2 217 719 1 790 028 26,5% 24,0% 23,9% 427 691
Vie et décès 2 453 547 1 979 226 29,3% 26,5% 24,0% 474 309
Capitalisation
Prévoyance 2 453 547 1 979 226 30,5% 36,0% -5,1% -137 217
collective
(groupe)
Total marché AP 8 361 548 7 470 923 100% 100% 11,9% 890 613
La source : cna (2014)
Accidents
(dommage
Maladie
corporels)
Prévoyance 1%
12%
collective (groupe)
31%
Assistance
28%
109
Chapitre IV: Étude de cas au sein de SALAMA ASSURANCE
B- Les Sinistres
Le montant des sinistres réglés par 10. Les société d’assurances de personne, au
titre de l’exercice 2014, est estimé à 1,4 milliards de dinars en décroissance de 10,1%
par rapport à la période de l’exercice précédent.76,1% de ces indemnisations sont
consacrés à la « Prévoyance collective » avec un montant de 1,1milliards de dinars.
Accident
Réglées par les 3%
sociétés dommage Maladie Assistance
0% 1% 6%
Vie Décès
14%
Capitalisation
0%
Prévoyance
collective
76%
110
Chapitre IV: Étude de cas au sein de SALAMA ASSURANCE
Vie
11% Capitalisation
0%
Prévoyance
collective
81%
Source : cna(2014)
111
Chapitre IV: Étude de cas au sein de SALAMA ASSURANCE
Sa forme juridique est du type (SPA) société par actions. Son capital social est
de 2.000.000.000,00 DA entièrement libéré. La société SALAMA ASSURANCES
ALGERIE est une filiale du Groupe Takaful et Ré-Takaful SALAMA – ISLAMIC
ARAB INSURANCE COMPANY, qui est actuellement côté à la bourse de DUBAI
et noté A- par AM BEST et BBB+ par STANDARD & POORS.
1
www.salama-assurance.dz 112
Chapitre IV: Étude de cas au sein de SALAMA ASSURANCE
1-Direction générale
Source : http://www.cna.dz
112bis
Chapitre IV: Étude de cas au sein de SALAMA ASSURANCE
sinistres », la société a abordé ses activités en mettant l'accent sur les perspectives
ci-après : 1
2- Avantages concurrentiels :
3- Produits commercialisés :
1
www.salama-assurance.dz
113
Chapitre IV: Étude de cas au sein de SALAMA ASSURANCE
Ces opérations portent sur la couverture de risques précisés dans l'objet social de
la société, à savoir :
Les Assurances Automobiles ;
Les Assurances des Risques Industriels ;
Les Assurances Engineering et Construction ;
Les Assurances des Risques Simples (commerces - habitations) ;
Les Assurances de Transport Maritime, Terrestre et Aérien ;
Les Assurances de Responsabilités Civiles diverses ;
La Réassurance.
4- Réseau de distribution :
Ce réseau commercial qui est encadré par Cinq Direction régionales (Région
centre Est, Région Centre Ouest, Région Est, Région Hautes plateaux et Région Ouest)
est encore en pleine expansion.
5- Capacité technique :
114
Chapitre IV: Étude de cas au sein de SALAMA ASSURANCE
Une évolution appréciable du chiffre d'affaires qui est passé de 496 Millions de
DA en 2004 à 2,797 Milliards de DA en 2011.
7- Les innovations :
Dans cette section nous allons voir un cas d’une entreprise industrielle assurée
auprès de la compagnie SALAMA ASSURANCES ALGERIE qui a enregistrée un
sinistre important en incendie durant l’année 2013.
116
Chapitre IV: Étude de cas au sein de SALAMA ASSURANCE
CONTRAT D'ASSURANCE
DE
SARL SPLEND
MULTIRISQUE ENTREPRISE INDUSTRIELLE ET COMMERCIALE
Taux de
Capitaux Assurés Prime Nette
Biens Assurés et Garanties Accordées Prime Franchises
(DA) en (DA)
‰
1 -INCENDIE
1) Bâtiment et toutes dépendances 100
150 000 000,00
0,80 000,00 120 000,00
2) Mobilier et Équipements du bureau y compris
100
matériels informatiques 100 000 000,00 0,80 80 000,00
000,00
3) Matériels et Équipements de production 100
140 000 000,00 0,80 112 000,00
000,00
4) Matière première, produits finis et semi fini et 100
50 000 000,00 0,80 40 000,00
fournitures (Marchandises) 000,00
5) Produits Finis et Semi Fini et Fourniture 100
10 000 000,00 0,80 8 000,00
000,00
VALEUR TOTALE EN RISQUE (VTR) 450 000 000,00 0,8 360 000,00
RISQUES ANNEXES
1) Toutes explosions. 100
450 000 000,00 Inclus Inclus
000,00
2) Chut de la Foudre 100
450 000 000,00 Inclus Inclus
000,00
3) Chute d’appareils de navigation aérienne ou 100
d’engins spatiaux, chute de foudre et électricité 450 000 000,00 Inclus Inclus
000,00
117
Chapitre IV: Étude de cas au sein de SALAMA ASSURANCE
RISQUES SPECIAUX
1) Actes de terrorisme et de sabotage à
concurrence de 25% VTR, 10% des
450 000 000,00 0,15 67 500,00
Avec un Maximum de 250 000 000,00 DA par Sinistres
Evenement et en Aggregate annuel
EVENEMENTS NATURELS
1) Tremblement de terre à concurrence de 50% 10% des
450 000 000,00 0,15 67 500,00
VTR, Sinistres
RESPONSABILITE ENCOURUS
1)Recours de voisins et des tiers 1 000 000,00 Inclus Néant Inclus
3 - VOL
1) Vol par effraction des Équipements et
5% du
Marchandises à concurrence de 25% la Valeur 50 000 000,00 2,00 100 000,00
sinistre
déclarée
Détérioration immobilière 200 000,00 Inclus Néant Inclus
118
Chapitre IV: Étude de cas au sein de SALAMA ASSURANCE
DECOMPTE DE LA PRIME
Prime Nette 906 600,00
Coût de Police 500,00
Taxe sur la Valeur Ajoutée 154 207,00
Droits de Timbres 1 500,00
Prime à payer 1 062 807,00
Source : cna. 2014
En date du 26/08/2013 un sinistre important c’est déclenché au niveau de
l’usine de l’assuré.
1- Déroulement de l’expertise
119
Chapitre IV: Étude de cas au sein de SALAMA ASSURANCE
Cet expert s’est déplacé sur le site assuré et il a constaté l’intervention des unités de la
protection civile et la Gendarmerie Nationale, en effectuant la prise de photos avec
l’ampleur des flammes qui seront jointes au rapport final.
En plus de la présence d’un bâtiment réalisé en R+2 terrasse en dur sur une assiette
approximative de 100 m2 dont le rez de chaussée est exploité aux fins de services liées
au dépôt et vestiaire pour les ouvriers, les deux étages supérieurs sont exploités à des
fins de l’habitation familiale du comptable de l’entreprise assurée.
3- Circonstance du sinistre
Vaincu par l’ampleur des flammes ils ont fait appel à l’intervention de la protection
civile sur le site avec leurs moyens de lutte et ont commencés bien sûr par le lieu de la
source du feu.
120
Chapitre IV: Étude de cas au sein de SALAMA ASSURANCE
Les dommages subis par l’assuré SARL SPLEND sont comme suit :
Sur le plan infrastructure : 100 000 000 DA.
Matières premières : 50 000 000 DA.
Soit un total de : 150 000 000 DA.
L’entreprise a perdue dans ce sinistre plus de 33% de son patrimoine.
121
Chapitre IV: Étude de cas au sein de SALAMA ASSURANCE
Conclusion :
122
Conclusion générale
Le risque c’est la vie et la vie c’est risqué ; chaque activité économique est
porteuse de risques qui peuvent menacer l’entreprise, son fonctionnement, sa
rentabilité et/ou son développement. Devant cette présence continue de risques, les
gestionnaires des entreprises qui ont pour but de satisfaire le public en lui assurant un
produit plus sûr, un environnement plus propre et un niveau de vie plus élevé, doivent
identifier les risques encourus par leurs entreprises, évaluer leurs conséquences ainsi
que leurs gravités, et mettre en œuvre des actions visant à les maîtriser et à réduire
leurs impacts économique, humain et physique. Mais il n’en demeure pas moins que
toute entreprise soucieuse d’une bonne gestion des risques pour l’atteinte de ses
objectifs trouvera un intérêt à la mise en place d’une fonction de management des
risques.
Nous pourrons dire que Les entreprises peuvent être considérablement perturbées par
un événement qui peut nuire à leurs réputations ou qui engendre des coûts importants.
L’assurance lui apporte sa couverture, non pas pour empêcher l’événement aléatoire de
survenir mais plutôt pour prendre en charge des conséquences dommageables de celui-
ci, s’il se réalise. Elle devient ainsi un outil de maîtrise des risques.
123
Conclusion générale
L’assurance est un moyen de sécuriser les entreprises par les techniques de prise
en charge des risques.
124
Références Bibliographiques
I. Ouvrages
125
Références Bibliographiques
12. FONTAINE M, « Droit des assurances »,2ème édition DOBOECK & LARCIER,
Bruxelles, 1996.
13. HASSID Ali, « Introduction a l’étude des assurances », édition ENAL, Alger,
1988.
17. HULL John, GODLEWSKI Christophe, MERLI Maxime, « Gestion des risques et
institutions financières », édition Pearson, France, 2007.
19. LE RAY Jean : « Gérer les risques : pourquoi ?comment ?», édition AFNOR,
France, 2010.
21. MOLARD Julien, « les assurances de dommages », édition SEFI, Paris, 2010.
126
Références Bibliographiques
II. Dictionnaire
1. LAROUSSE. P, AUGé. C, « Petit LAROUSSE », édition Librairie Larousse, Paris,
1972.
III. Revues
1. LE PHARE, revue N° 101, Algérie, Septembre 2007.
127
Références Bibliographiques
VI. Règlementation
VII. Autres
128
Références Bibliographiques
1. http://www.univchlef.dz/LABORATOIRES/LSFBPM/seminaires_2012/intervention_
BOUTALEB_Kouider_2012.
2. http://unctad.org/en/publicationlibrary/diaeediuMisc01.
3. http://www.universalis.fr/encyclopedie/assurance-economie-de-l-assurance/l-le-
principe-de-mutualisation
4. http://www.lafinancepourtous.com/Decryptages/Dossiers/Assurance/Comprendre-
le-mécanisme-de-l-assurance.
5. http://www.gestion.coursgratuits.net/technique -de- gestion /assurance.php.
6. http://www.foncsi.org/fr.
7. http://www.ijisr.issr-journals.org/astract.php.
8. http://www.piloter.org/stratégie/stratégie-entreprise.htm
9. http://www.jurisques.com/cass6.htm
10. http://www.institut-numerique.org.
11. http://www.queltravaildans20ans.com.
12. http://www.persee.fr
13. http://www.cna.dz
14. www.salama-assurance.dz
129
Liste des tableaux
130
Liste des figures
131
Liste des schémas
132
Table des matières
Remerciements
Dédicaces
Sommaire
Liste des abréviations
Introduction générale............................................................................................................... 1
133
2-1-2-Le caractère consensuel................................................................................... 18
2-1-3-Le caractère aléatoire............................................................................................ 18
2-1-4-Le caractère de bonne foi ................................................................................ 18
2-2-Les étapes de formation d’un contrat d’assurance................................................... 18
2-2-1-Notice d’information ................................................................................... 18
2-2-2-Proposition ....................................................................................................... 18
2-2-3-Note de couverture ........................................................................................... 18
2-2-4-Police d’assurance.................................................................................................. 19
2-3-Les conditions réglementaires d’un contrat d’assurance ......................................... 19
2-3-1- Les conditions générales ................................................................................. 19
2-3-2- Les conditions particulières ....................................................................... 19
3-Les éléments et les acteurs d’une opération d’assurance.............................................. 19
3-1-Les éléments d’une opération d’assurance .............................................................. 20
3-1-1-Le risque .................................................................................................................. 20
3-1-2-La prime ou la cotisation ................................................................................... 20
3-1-3-La prestation ...................................................................................................... 21
3-1-4-Le sinistre ....................................................................................................... 21
3-1-5-La compensation au sein de la mutualité .......................................................... 22
3-2-Les acteurs d’une opération d’assurance ................................................................. 22
3-2-1-L’assuré .................................................................................................................... 23
3-2-2-Le souscripteur .................................................................................................. 23
3-2-3-Le bénéficiaire................................................................................................... 23
3-2-4-Le tiers ............................................................................................................. 23
3-2-5-L’assureur.......................................................................................................... 24
Section 3 : Les techniques de bases de l’assurance............................................................. 27
1-La loi des grands nombres .............................................................................................. 28
2-Les statistiques du passé ................................................................................................. 30
3-Les prévisions de probabilité de survenance des sinistres ...................................... 30
4-Les mécanismes de l’assurance ...................................................................................... 31
4-1-Risques homogènes .................................................................................................. 31
4-2-Risques dispersés............................................................................................................ 31
4-3-Risques nombreux .................................................................................................... 32
5-La tarification en assurance : étapes de calcul de la prime ............................................. 32
5-1-La prime pure ........................................................................................................ 32
5-2-La prime nette ........................................................................................................... 33
5-3-La prime totale.......................................................................................................... 34
134
Conclusion.................................................................................................................................. 36
135
2-1-Le traitement des risques ........................................................................................... 57
2-1-1-La réduction des risques ...................................................................................... 57
2-1-2-Le financement des risques ............................................................................ 59
2-1-3-La gestion de crise............................................................................................... 62
2-2-Le pilotage et la surveillance des risques ........................................................................ 64
2-2-1-Le pilotage des risques ........................................................................................ 64
2-2-2-La surveillance des risques.................................................................................. 66
Conclusion ........................................................................................................................ 67
136
3-2- Au niveau de la réassurance ................................................................................... 84
3-3- Au niveau du marché financier............................................................................... 85
Section 3 : Les limites de l’assurance dans la gestion des risques de l’entreprise ............. 85
1-Les limites techniques..................................................................................................... 86
1-1- Les paramètres techniques insuffisants ou erronés...................................................... 86
1-1-1- Le défaut de mutualisation ............................................................................... 87
1-1-2- L’anti-sélection................................................................................................. 87
1-1-3- L’aléa moral ..................................................................................................... 88
1-1-4- Une augmentation des dommages.................................................................... 89
1- 2- Le risque juridique........................................................................................................ 89
2-Les limites financières .................................................................................................... 90
2-1- La restructuration de la société d’assurance .......................................................... 91
2-2- La réglementation du marché ................................................................................ 91
Conclusion........................................................................................................................... 93
137
5- Capacité technique ........................................................................................................... 114
6- Evolution des principaux paramètres d'activité .......................................................... 115
7- Les innovations ........................................................................................................... 115
8- Les perspectives de croissance..................................................................................... 115
Section 3 : Cas de l’entreprise SPLEND ............................................................................ 116
1- Présentation de l’entreprise assurée SARL SPLEND ....................................................... 116
2- Déroulement de l’expertise .......................................................................................... 120
3- Description du risque sinistre ...................................................................................... 120
4- Circonstance du sinistre..................................................................................................... 121
5- Estimation des dommages............................................................................................ 121
Conclusion.......................................................................................................................... 122
138