Transformation Digitale 2016 (PDFDrive)
Transformation Digitale 2016 (PDFDrive)
Transformation Digitale 2016 (PDFDrive)
DIGITALE 2016
AU-DELÀ DES
PROJETS PILOTES
Retrouvez les témoignages par chapitre:
16
Vivek Badrinath | AccorHotels | Directeur Général Adjoint en charge du Marketing, du Digital, de la Distribution et de l’IT 1, 2, 3, 4
Christophe Verley | ADEO | Directeur Internet GSB 1, 2, 3, 4
Jean-Christophe Lalanne | Air France-KLM | Directeur Général Adjoint et DSI du Groupe, Membre du Comité Exécutif 1, 3, 4
QUEL ÉTAT DES LIEUX POUR
Nicolas Ferrary | Airbnb France | Country Manager 1, 2, 4
LA TRANSFORMATION DIGITALE
Virginie Fauvel | Allianz France | Directrice Unité Digital et Market Management, Membre du Comité Exécutif 1, 2, 3, 4
DE L’ÉCONOMIE EN 2016 ?
ES Isabelle Moins | Aviva | Directrice des Activités Directes, Digital et Marketing Client, Membre du Comité Exécutif
Amélie Oudéa-Castera | AXA France | DGA AXA Particuliers / Professionnels - Directrice Digital, Marque et Partenariats, Membre du Comité Exécutif
1, 3, 4
2, 3
S
CHAPITRE 1 : L
1.1.
1.2.
2.1.
2.2.
A DIGITALISATION DES ENTREPRISES EN 2016 : LES NOUVELLES
RÈGLES DU JEU
Relation client, données et nouveaux entrants : les trois batailles du digital en 2016
Un niveau de disruption digitale variable selon les secteurs
CHAPITRE 2 : M
ALGRÉ DE NOMBREUSES INITIATIVES EN MODE EXPÉRIMENTAL
EN INTERNE ET EN EXTERNE, LES ENTREPRISES RESTENT
ENCORE LOIN DES PURE PLAYERS ET DES ATTENTES DES CLIENTS
Face à des standards de marchés fixés par les pure players, les entreprises s'adaptent
en multipliant les initiatives
Des forces d'inertie empêchent cependant les entreprises traditionnelles de passer
à l'échelle et leur niveau d'innovation digitale reste inférieur à celui des pure players
et des attentes clients
CHAPITRE 3 : L
ES MEILLEURES PRATIQUES POUR ACCÉLÉRER LE PASSAGE
p. 8
p. 12
p. 20
p. 38
p. 42
p. 53
À L’ÉCHELLE p. 60
CHAPITRE 4 : P
RENDRE LA MESURE DU DIGITAL IMPLIQUE DE PASSER D'UN MODE
"DIGITAL EXPÉRIMENTAL" À UN MODE "DIGITAL À L'ÉCHELLE" ET
DE TRANSFORMER LES ORGANISATIONS EN PROFONDEUR p. 84
CONCLUSION p. 106
GLOSSAIRE p. 110
CONTRIBUTEURS p. 120
5
INTRO-
DUC-
TION
6
7
Introduction
8
Introduction
de multiples interactions ouvrant la voie à de nouveaux En balayant ces différents secteurs B2C ou B2B2C, une
business models. Ces changements affectent directement image plus globale de l’industrialisation du digital
les acteurs historiques. L’ancienne garde doit-elle pour émerge, au delà des pilotes. Plusieurs outils d’analyse
autant mourir et ne pas se rendre ? Un troisième choix du Boston Consulting Group ont été appliqués pour
lui est en tout cas offert : celui de se réinventer. “Disrupt nourrir les analyses de cet ouvrage :
yourself, or be disrupted”, mettait en garde John Cham-
bers, alors CEO de Cisco en 2015. • La matrice de disruption digitale de l'environne-
ment économique BCG (Chapitre 1.2) permet d’éva-
luer l’intensité de la disruption qui touche les diffé-
rents secteurs et leur niveau de transformation.
MÉTHODOLOGIE • Elle est complétée par des zooms sectoriels réalisés
DU RÉFÉRENTIEL par les experts BCG, analysant le degré d’intensité
des 5 forces distruptrices : législation, technologie
montée en puissance des données, nouveaux com-
portements des consommateurs, et enfin nouveaux
uel état des lieux pour la transformation digitale
Q
business modèles.
de l’économie en 2016 ? Réalisé par l’EBG en par-
tenariat avec le Boston Consulting Group et IBM, Le Référentiel se nourrit aussi de chiffres extraits de
le Référentiel 2016 répond à cette question en s’appuyant l’étude IBM “Digital Reinvention”, une enquête qui a porté
sur 65 entretiens avec des décideurs de haut niveau (Chief sur 1 100 dirigeants d’entreprises répartis dans 15 pays
Executive Officers, Chief Digital Officers, Chief Operating différents , ainsi que des analyses extraites de la récente
Officers, etc.) d’entreprises françaises et internationales, C-Suite Study rendue publique à la fin 2015. Cette étude
dont des acteurs traditionnels mais aussi des pure conduite à partir de plus de 5 000 interviews couvrant
players. 70 pays expose les points de vues de 6 fonctions prin-
cipales dans 18 secteurs d'activité distincts, notamment
Les secteurs couverts ont été regroupés selon 5 typologies : sur la transformation digitale à laquelle ils doivent faire
face.
• Transports, voyages et hôtellerie
• Telécoms, Medias, Énergie, Jeu IBM identifie 4 facteurs clés de succès détaillés pour ap-
préhender ce "passage à l'échelle" :
• Mode, Distribution et Produits de grande - les plateformes
consommation - la co-création
• Assurances - le delivery
• Banque - la gestion du changement
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CHA-
PITRE
1
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1
CHAPITRE 1 : L
A DIGITALISATION DES ENTREPRISES EN 2016 :
LES NOUVELLES RÈGLES DU JEU
1.1. Relation client, données et nouveaux entrants : les trois batailles du digital en 2016
p. 12
p. 12
p. 15
p. 17
p. 20
p. 20
p. 22
11
1.
La digitalisation des entreprises
en 2016 : les nouvelles règles du jeu
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés. Que représente en fin de
compte le digital : une épidémie, ou au contraire une belle occasion de se réin-
venter ? Dans une économie en pleine transformation digitale, les règles du jeu
ont changé : sauts technologiques incessants, montée en puissance du commerce
en ligne, menaces concurrentielles croissantes issues de nouveaux entrants 100 %
numérique… Plongés dans le grand bain du numérique, les différents secteurs d’ac-
tivités voient leur environnement se reconfigurer à vive allure, et doivent s’adap-
ter à des consommateurs dont les usages et les attentes ont changé. Certaines
tendances communes émergent, comme l’omnicanal, qui tend à simplifier les par-
cours client, tandis que le big data ouvre la voie à la personnalisation des offres.
L’économie de la fonctionnalité incite aussi les entreprises à passer de la vente de
produits à la vente de services… et à travers l’essor des plateformes, à manier la
désintermédiation - ou à s’en protéger. La qualité de la relation au client ainsi que
sa satisfaction sont devenues un enjeu primordial. Pour autant, tous les secteurs
économiques ne sont pas touchés au même degré.
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1. La digitalisation des entreprises en 2016 : les nouvelles règles du jeu
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1. La digitalisation des entreprises en 2016 : les nouvelles règles du jeu
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1. La digitalisation des entreprises en 2016 : les nouvelles règles du jeu
nalisé livré à domicile directement depuis le magasin. tablettes leur donneront un accès direct à toutes nos réfé-
Les deux services sont complémentaires et plaisent à nos rences en stock chez nos grossistes”.
clients : rapidité, gratuité, et surtout le contact avec un
vendeur rassure. Le cross-canal est en très forte crois- Le click and collect, combinaison gagnante
sance pour nous. D’ailleurs, les clients cross-canal sont
ceux qui ont le plus de valeur à nos yeux.” Car pour les acteurs qui cumulent pignon sur rue et
e-commerce ou relation client en ligne, c’est bien la
La déferlante numérique proximité physique qui joue : “Nous réalisons 70 % de
touche aussi le réseau physique notre chiffre d'affaires à travers des commandes online,
dont 66 % voient l'acte d'achat s'achever en magasin !
Tout se passe donc comme si le numérique débordait de Nous pratiquons ainsi l'e-réservation et le click and col-
ses canaux dédiés pour déferler sur un monde physique lect de façon native, depuis 10 ou 12 ans. Nous ne ferions
désormais hybride pas autant de chiffre
de par les nouveaux d'affaires en l'ab-
usages du digital. « Nous n'opposons pas modèle sence de réseau
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1. La digitalisation des entreprises en 2016 : les nouvelles règles du jeu
1.1.2. Les données décuplent programmes big data et nous aident à mieux connaître
nos clients et leur environnement de consommation et
la compétitivité des entreprises à personnaliser l’expérience client”, rappelle Stéphanie
Çabale, VP Digital Marketing chez Orange.
our les entreprises, les données client sont
P aujourd’hui le nerf de la guerre. Stocker et
enrichir la connaissance client à travers des
Ruée sur l’internet des objets
outils de type CRM devient alors un enjeu crucial. Il Le foisonnement technologique autour de l’inter-
s’agit d’avoir la vision la plus large possible du consom- net des objets est à ce titre perçu comme une façon de
mateur, de son identité mais aussi de ses préférences mieux connaître le client ou de proposer de nouveaux
parfois même en amont et en aval de la relation mar- services : bouton connecté Darty pour simplifier le ser-
chande. Vivek Badrinath, Directeur Général Adjoint vice après vente, compteurs d’énergie intelligents pour
en charge du Marketing, du Digital, de la Distribution Enedis (ERDF) et Engie… “On peut attendre beaucoup
et et de l'IT chez AccorHotels, explique sa vision : “Les des fonctionnalités de visualisation, d'aide à la gestion
retours clients ont été entièrement intégrés et centra- ou d'optimisation de la consommation”, s’enthousiasme
lisés dans le CRM, rattachés à chaque fiche client : en Hervé-Matthieu Ricour, Directeur Général France
effet, un client qui prend le temps de laisser un avis est BtoC d’Engie. “Cela ouvre des perspectives très inté-
particulièrement précieux.” Les données CRM s’avèrent ressantes en termes de politique tarifaire, d'économies
également particulièrement utiles pour enrichir la rela- d'énergie - pour les fournisseurs d'énergie - et d'adéqua-
tion client. “Nous utilisons un CRM avancé (Customer tion aux besoins - pour les clients.”
360) pour mieux connaître nos clients avec pour objec-
tif de repérer instantanément tous les process qui les Les objets connectés portent aussi des arguments sé-
concernent, ce qui nous permet de développer avec eux duisants, par exemple pour les assureurs : “Nous nous
une relation bilatérale à bord”, décrit Jean-Christophe dirigeons, dans l'assurance, vers une adaptation de la
Lalanne, Directeur Général Adjoint et DSI du Groupe prime au comportement par le biais des objets connec-
chez Air France-KLM. tés”, résume Philippe Poirot, Directeur Développement
Digital, Transformation et Qualité de la BPCE. Isabelle
Le client de plus en plus créateur de données Moins, Directrice des Activités Directes Digital et
Marketing Client d’Aviva, relativise : “J'y vois surtout
Le consommateur est désormais vu comme un généra- une valeur préventive, je ne crois pas à l'ultra-personna-
teur de données, que ce soit à travers les traces (données lisation. Le principe de base de l'assurance reste la mu-
de navigation notamment) qu’il laisse en ligne et qui tualisation des risques”.
renseignent sur ses habitudes, ou à travers la nouvelle
tendance des objets connectés. Toutes ces informa-
tions viennent nourrir les CRM et les plateformes big
data et conduisent à une personnalisation accrue des
offres grâce aux algorithmes prédictifs. “Les données
d’usages et de comportements viennent alimenter nos
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1. La digitalisation des entreprises en 2016 : les nouvelles règles du jeu
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1. La digitalisation des entreprises en 2016 : les nouvelles règles du jeu
par la mise en place d’une Data Management Platform 1.1.3. Des services et produits
(DMP), la solution tient ses promesses : “La program- disruptés par les GAFA
matique fut pour nous l'un des chantiers phares du digital, en
nous permettant d'automatiser nos campagnes marketing, et les nouveaux entrants
et de devenir vraiment « data driven », s’enthousiasme
effervescence des jeunes pousses califor-
Antonia McCahon, Global Digital Acceleration Director
chez Pernod Ricard. “Nous sommes ainsi globalement L' niennes des années 2000 a finalement laissé la
place en 2016 à un paysage multipolaire domi-
30 à 40 % plus efficaces que l'an dernier depuis l'implé-
mentation de la programmatique, pour le même budget”. né par les 4 mastodontes du numérique que sont Google,
Apple, Facebook et Amazon ainsi que par une nébu-
Aujourd’hui fermement ancrée dans le monde du web, leuse de startups et pure players. En quelques années,
la technologie programmatique pourrait un jour es- ces entreprises se sont totalement intégrées à la vie quo-
saimer dans le monde réel. “Il devient possible avec les tidienne des Européens avec 301 millions d'utilisateurs
écrans publicitaires digitaux de réaliser des transactions actifs par mois en Europe pour Facebook (dont 30 mil-
média en temps réel. Les plateformes programmatiques lions de Français) en juillet 20151, et une place de premier
pourraient demain s'appliquer à d'autres médias que le vendeur en ligne en France pour Amazon sur le premier
web, y compris des supports traditionnels comme nos trimestre 20152. Ces sites affectent profondément les at-
espaces d'affichage”, imagine Albert Asséraf, Directeur tentes commerciales des consommateurs en proposant
Général Stratégie, Études et Marketing de JCDecaux. des services plus rapides, moins chers et parfois de meil-
leure qualité que les acteurs historiques. “Amazon a im-
posé un très haut standard en termes d’expérience client
sur la facilité d’achat, le suivi de commande et la livrai-
son”, commente ainsi Marc Gigon, VP Digital Marke-
ting & Services de Total.
« Amazon a imposé
un très haut “Google, le plus grand CRM du monde”
01 - source : Facebook.
02 - Fevad/Médiamétrie.
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1. La digitalisation des entreprises en 2016 : les nouvelles règles du jeu
entretiennent-elles avec ces poids lourds du numérique Hugues Le Bret, Fondateur et PDG de Compte-Nickel
qui redéfinissent les règles du jeu ? Pour la plupart va plus loin, à travers un business model réduisant les
d’entre elles, les liens restent purement commerciaux : frais cachés pour le client : “Notre modèle efface ce qui
“Il faut distinguer ce qui relève du partenariat et ce qui est désagréable pour le client, comme par exemple les
relève de simples relations commerciales : aujourd'hui, frais d'agios bancaires, puisque les écritures sont véri-
tous les acteurs présents sur le numérique doivent tablement enregistrées en temps réel sur le compte et
inévitablement traiter avec Facebook ou Google”, relève les découverts par conséquent impossibles. Or, s'il n'y a
Fabien Sfez, Directeur Général du Développement pas de frais d'incidents, il n'y a non plus ni contentieux,
Numérique et Technologique de Lagardère Active. ni frais de recouvrement, ni aléas dans la performance”.
Limiter les coûts liés aux marges des intermédiaires
Mais les grandes entreprises ne s’y trompent pas, et leur permet ainsi de gagner en compétitivité. “Nos frais
cherchent à se distinguer à travers des partenariats de services sont plutôt faibles : 3 % au niveau de l'hôte,
stratégiques avec les deux géants, dans une logique et de 6 à 12 % au niveau du voyageur, soit donc 12 %
gagnant-gagnant. “Nous voulons apprendre aux côtés de commission en moyenne”, détaille Nicolas Ferrary,
des meilleurs ! Nous pensons qu'il y a de la place pour Country Manager d’Airbnb France. “Il serait compliqué
tous”, avance Jérôme Hombourger, Directeur Général de partager cette valeur avec d'autres partenaires sur la
Adjoint, Développement et Stratégie Groupe de Crédit chaîne de valeur.”
Agricole Consumer Finance.
Un boulevard ouvert à la désintermédiation
Disruption : les enfants terribles
Face à des bouleversements tant de la distribution que
L’entrée en jeu de nouveaux disrupteurs remet en de la relation client, la chaîne de valeur se reconfigure
question le cœur de métier des acteurs traditionnels. inévitablement : c’est un boulevard ouvert à la désin-
Plus encore que Google ou Facebook, ils entraînent des termédiation. Quelle planche de salut pour les acteurs
mutations profondes de l’économie : limitation des actifs traditionnels dans ces conditions ? Certaines entreprises
physiques au minimum (modèle dit “asset light”), pres- cherchent à l’inverse à intégrer leur chaîne de valeur.
sion sur les marges grâce à des coûts de fonctionnement Arnaud Deschamps, Directeur Général de Nespresso
réduits, menace de désintermédiation illustrée par le France, développe : “Nous sommes l'une des rares entre-
très médiatique service Uber… Mais en raison de ces prises du secteur qui maîtrise toute sa chaîne de valeur,
différences les disrupteurs se défendent souvent d'exer- avec une très forte intégration verticale ! À une extrémi-
cer le même métier que les acteurs historiques. Frédé- té, nous avons envoyé 300 agronomes vivre sur site avec
ric Mazzella, Fondateur et PDG de BlaBlaCar, précise les caféiculteurs, et à l'autre bout, nous assurons nous-
: “Nous n'estimons pas être concurrents des acteurs tra- mêmes la distribution”.
ditionnels des transports : nous n'achetons pas de voi-
tures… il s’agit d’une nouvelle activité connectée. Nous À l’inverse, les marketplaces se multiplient et misent
ne sommes pas un opérateur de transports, nous sommes sur l’intermédiation en s’intercalant entre le client et
un facilitateur d'optimisation des ressources existantes”. un grossiste, la rentabilité étant assurée par le prélè-
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1. La digitalisation des entreprises en 2016 : les nouvelles règles du jeu
vement d’une commission. “Lorsque le métier est bien résume ainsi la situation, appliquée aux transports pu-
fait, comme à la Fnac, elles peuvent représenter un bu- blics : “Je crois à une ouverture globale des données, et
siness intéressant et rentable”, observe Thierry Benhaim, à leur réutilisation par des tiers, mais l'ouverture ne peut
Directeur Général de Grosbill. Les marketplaces se faire de manière totalement incontrolée lorsque des
semblent aussi appelées à s’étendre à la fourniture de acteurs en place, et je pense aux GAFA, sont en position
services. “Leroy Merlin Pologne a racheté la market- dominante. La loi Macron a certainement trouvé le bon
places Oferia qui met en relation habitants et artisans”, équilibre dans les modalités d'ouverture”.
explique Christophe Verley, Directeur Internet GSB
d'ADEO.
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1. La digitalisation des entreprises en 2016 : les nouvelles règles du jeu
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1. La digitalisation des entreprises en 2016 : les nouvelles règles du jeu
à créer de la valeur, s'inscrivent dans un contexte de des- a révolution des données représente un deuxième mo-
•L
truction de valeur. tif de rupture, avec une croissance des volumes échan-
gés sans précédent, mais un niveau de captation par
Un gros plan sera effectué pour chaque secteur via l'exa- les entreprises pas toujours homogène. De nouveaux
men de 5 forces motrices affectant les entreprises et leur business models émergent ainsi, se nourrissant de don-
environnement économique. L'intensité de chacune de nées pour doper leur compétitivité.
ces forces est estimée sur une échelle de 1 à 5 par les ex-
perts du BCG. • La troisième force en présence est l’apparition de nou-
veaux business modèles : économie de la location, paie-
• Il s’agit tout d’abord des avancées technologiques, qui ment à l’usage, recours à l’écosystème, souscription,
entraînent des degrés divers d’adoption des outils di- marketplaces, “à la demande”, ou encore freemium… le
gitaux entre les nouveaux entrants et les acteurs his- tout venant faire pression sur les marges.
toriques.
Écosystème Les produits, services et données • L a fidélité des consommateurs aux marques diminue et
des consommateurs interagissent et les coûts de transfert sont réduits
sont interdépendants • L es ventes croisées sont facilitées
• L es entreprises deviennent la référence des consommateurs
dans de nombreux domaines
Souscription Le consommateur paie un montant • L es incertitudes et avances de trésorerie sont réduites grâce
régulier pour accéder au produit/ à l'apport de flux de revenus constant
service • L a fidélité des consommateurs est accrue
• L es revenus des abonnements peuvent dépasser ceux
d'un achat unique traditionnel
Freemium Service de base offert gratuitement, • L es offres gratuites permettent d'attirer rapidement des clients
avec des options payantes • L es clients qui ne paient rien produisent des données et
des commentaires
• L 'essai de la marque peut être promu auprès de nouveaux
consommateurs
A la demande Service de base offert gratuitement, • L es offres gratuites permettent d'attirer rapidement des clients
avec des suppléments payants • L es clients qui ne paient rien produisent des données et
des commentaires
• L 'essai de la marque peut être promu auprès de nouveaux
consommateurs
Marketplace Plateforme qui connecte les ven- • L 'entreprise a un potentiel d'offre de produits ou services
deurs de produits ou services avec illimité
les acheteurs • L es inventaires ne sont plus nécessaires
• L 'entreprise peut faire payer des frais annexes aux vendeurs
partenaires contre des services supplémentaires
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1. La digitalisation des entreprises en 2016 : les nouvelles règles du jeu
L
es secteurs du transport et de l'hôtellerie ont été
les plus sévèrement touchés par les boulever-
sements survenus ces dernières années dans
leurs environnements économiques respectifs. Ils sont
appelés à poursuivre sur cette même lancée au cours des
5 prochaines années. Les principaux facteurs de la dis-
ruption subie par ces secteurs tiennent à la pression sur
les marges, à la révolution data et à l’explosion des dé-
veloppements technologiques.
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1. La digitalisation des entreprises en 2016 : les nouvelles règles du jeu
La concurrence des agences de réservation en ligne (Online dans les business models en faisant voler en éclats les
Travel agencies ou OTA) telles Booking ou Expedia, a en- barrières à l’entrée des marchés liées aux coûts rédhi-
traîné la constitution d'agrégateurs. En référençant les com- bitoires d’actifs précédemment incontournables. Dé-
pagnies hôtelières et aériennes, ces derniers permettent au barrassés de ces contraintes, et profitant d'une faible ré-
consommateur de trouver les meilleurs prix et de réserver glementation, de nouveaux acteurs “asset light” comme
directement leur voyage sans passer par les intermédiaires BlaBlaCar, Uber ou Airbnb s’engouffrent dans la
traditionnels. Les marges s'en sont trouvées sévèrement brèche, entraînant dans leur sillage des copycats comme
taillées puisque ces acteurs, en accroissant la transparence, Wimdu ou 9Flats. Tous contribuent à casser les prix sur
ont contraint à la baisse les prix de vente tout en ayant un les marchés qu’ils intègrent, et font l’objet d’un engoue-
effet délétère sur les revenus (suppression des coûts in- ment sans faille de la part de leurs utilisateurs. En 2015,
termédiaires traditionnels comme les frais de réservation) BlaBlaCar totalisait 20 millions de membres, et Airbnb
et en rendant la clientèle moins fidèle. Cette tendance atteignait la valorisation de 24 milliards de dollars ! Les
est appelée à s’accentuer puisque ces plateformes sont acteurs traditionnels tentent de contrer l'offensive en ra-
en pleine consolidation. Certaines, comme Rome2Rio, chetant des concurrents OTA et en tirant parti des inno-
proposent des services “porte à porte”, qui permettent à vations technologiques et de la collecte des données pour
l’utilisateur d’avoir accès depuis un même site à des réser- améliorer et simplifier l'expérience client. L'internet des
vations de vols, de transports publics voire de taxis. Les ac- objets devrait ainsi largement bénéficier au secteur. À la
teurs traditionnels ne sont pas en reste et développent pour clé : une maîtrise accrue des coûts grâce à la disponi-
certains des services créant des liens entre les transports, bilité de l’information en temps réel. La SNCF souhaite
l'hôtellerie et les clients : “L’un de nos programmes d’in- ainsi se doter de capteurs pour améliorer la maintenance
novation se focalise sur le porte à porte, via l’intégration dans sa branche industrielle. “Nous pouvons même croi-
de nouveaux business models du numérique dans le par- ser les capteurs”, évoque Yves Tyrode, Chief Digital
cours voyageur”, explique Barbara Dalibard, Directrice Officer de SNCF. “Par exemple poser des capteurs sur
Générale de SNCF Voyageurs. “Notre premier chantier fut l'infrastructure pour mesurer l'usure du matériel, et réci-
l'intégration de l'information voyageur de bout en bout et proquement, à travers des accéléromètres, des caméras
en temps réel, grâce à une plateforme dédiée. Nous nous in- placées le long des voies…”
téressons désormais aux derniers kilomètres du voyageur
pour atteindre sa destination, en multimodal (bus, vélo, La disponibilité croissante de toutes sortes de données
taxi) et à travers des partenariats”. a conduit à des changements non moins importants. Les
entreprises cherchent à capter les retours formulés sur
Le changement technologique est le second le web (analyse des avis énoncés sur les réseaux sociaux,
facteur qui aura le plus d’impact sur le secteur notation en ligne, etc.) afin de compléter leur connais-
des transports et du voyage après le facteur sance client, avec l’ambition d’une couverture à 360°.
économique d’ici les 3 prochaines années Les différents acteurs peuvent ainsi échanger des don-
nées entre eux, voire les consolider pour offrir des ser-
Sur le plan technologique, l'apparition de plateformes vices “plug & play” en recourant à des APIs tierces ou
de partage en peer to peer ont provoqué une rupture en développant les leurs. Mais attention tout de même !
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1. La digitalisation des entreprises en 2016 : les nouvelles règles du jeu
« Une voiture coûte en moyenne 5 000 à 6 000 Euros Les entreprises traditionnelles des secteurs
par an à l'entretien en France. Sur les 38 millions de vé- du voyage et des transports ont vu des concur-
hicules du parc français, cela représente donc 200 mil- rents émerger de secteurs d’activité parfois dia-
liards d'Euros par an, soit environ 10 % du PIB français. métralement opposés aux leurs. Ces disrupteurs
Sachant que ces véhicules passent en moyenne 96 % de sont en même temps porteurs de technologies, de
leur temps à l'arrêt, 0,5 % dans les embouteillages, et en- nouveaux business models et d’organisations in-
fin 0,8 % à chercher une place de parking, ne reste donc novantes. Ils offrent notamment des outils et mé-
que 2,7 % du temps où un véhicule réalise effectivement thodes d’achat très adaptés aux « comportements
un trajet, où dans 3 cas sur 4, seul le conducteur est à de plus en plus digitaux » des clients finaux. Par
bord. Si nous étions un opérateur de transport, il se- ailleurs, l'internet des objets va amener une amé-
rait inenvisageable de détenir une flotte à ce point lioration de la qualité de service et des gains de
sous-utilisée ! » productivité considérables et indispensables dans
cette période « disruptive ». L’activité de ces sec-
teurs engendrent une quantité de datas considé-
La massification des pratiques de commentaires et des rable qui doit être exploitée de façon optimale. La
retours d’expérience en ligne a entraîné une hausse dras- problématique de ces entreprises est donc d’inté-
tique des exigences client, ce qui en fait un phénomène à grer les outils nécessaires à la collecte des don-
double tranchant. Que les avis négatifs se multiplient sur nées puis au traitement et à l’analyse de celles-ci,
internet et c’est le chiffre d’affaires qui tombe en chute pour ensuite s'intégrer dans les processus indus-
libre ! À tel point que l’économie du feedback est consi- triels et les systèmes d'informations traditionnels.
dérée comme l’une des évolutions majeures du secteur Pour se transformer très rapidement, il est donc
de l’hôtellerie par Vivek Badrinath, Directeur Général vital de changer en profondeur pour inscrire le di-
Adjoint en charge du Marketing, du Digital, de la Dis- gital au cœur de l'entreprise.
tribution et de l’IT chez AccorHotels. “Le digital im-
pacte particulièrement le secteur de l’hôtellerie à travers
l’économie du feedback et des avis en ligne, notamment
via des acteurs comme TripAdvisor, Booking.com ou les
réseaux sociaux.”
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1. La digitalisation des entreprises en 2016 : les nouvelles règles du jeu
La législation, qui a favorisé l'entrée de nouveaux en- 1.2.3. Secteurs Telecom, Media,
trants, freine cependant une disruption totale du secteur
en pesant sur l’accessibilité des données des marchés Énergie, Jeu : Le progrès technologique
publics ainsi que sur la protection des données person- casse les modèles établis
nelles… même si des voies de contournement créatrices
es secteurs des télécoms, des médias, de l’éner-
L
de valeur existent. “Je crois à une ouverture globale des
données, et à leur réutilisation par des tiers. Si nous dé- gie et du jeu ont connu des évolutions de taille au
cidions de ne pas les ouvrir, elles seront pour beaucoup cours des six dernières années, des changements
accessibles par crowdsourcing”, relativise Yann Leriche, qui sont appelés à se poursuivre. Si le rôle que les don-
Directeur de la Performance de Transdev. Les pouvoirs nées personnelles sont appelées à jouer, de même que les
publics s’inquiètent également de plus en plus de voir nouvelles attentes client, sont considérables, c’est de la
les nouveaux acteurs peser sur l’emploi et sur leurs technologie et de l’impératif de compétitivité que vien-
rentrées fiscales en concurrençant les acteurs histo- dront les plus grands bouleversements.
riques. En avril, Berlin a ainsi sévi contre les plateformes
de logement en ligne (dont Aibnb, la figure de proue) en
conditionnant la location des appartements à l’obtention
d’une autorisation délivrée par les mairies d'arrondisse-
ment, et en interdisant la location de plus de 50 % de la
surface des logements disponibles sur le marché locatif
via ces plateformes. Secteurs Télécoms, Medias, Énergie, Jeu
Le Zoom d'IBM
Quelques retours de dirigeants en poste dans
le secteur du transport et du voyage
« Quasiment tout notre capital est déjà investi
dans l’achat d’actifs physiques très coûteux »
« Notre secteur parle de personnalisation et de
connaissance client depuis des décennies, sans
grand résultat »
« Trop souvent, nos clients nous confondent même Niveau de disruption des secteurs des télécoms, des médias, de l’énergie et du jeu
avec nos concurrents » Source : BCG
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1. La digitalisation des entreprises en 2016 : les nouvelles règles du jeu
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1. La digitalisation des entreprises en 2016 : les nouvelles règles du jeu
Christophe Leray, Directeur des Opérations et des termédiaires sur le marché de l'électricité en Europe, à
Systèmes d’information du PMU, explique lui aus- l'exception du Royaume-Uni”, décrypte François Gonczi,
si croire à la digitalisation … mais en point de vente : Directeur Numérique d’EDF Commerce. “En effet, les
“Un client m’a un jour dit qu’il ne jouait pas sur internet, marges sont faibles, et les tarifs assez proches entre
parce que ce serait comme de boire seul. Même dans un concurrents. La structure de coût nous met donc à l'abri :
univers digital, notre objectif reste donc de faire venir je ne vois pas comment un intermédiaire pourraît être
le consommateur dans des points de vente communau- rentable dans ces conditions. La conséquence, c'est que
taires. Le digital permet la dématérialisation des par- la conquête de nouveaux clients ne passe pas par une
cours, par exemple de préparer ses enjeux à l’avance sur guerre des prix, mais par la qualité des services associés
smartphone.” et de la relation client.”
Seuls 32 % des acteurs du secteur de l’énergie Sur le volet des data, la collecte des données issues des
estiment être performants dans objets connectés ou des parcours de navigation per-
leur engagement client, ce qui montre aussi met de gagner en performance opérationnelle. L’A/B
qu’il s’agit d’un marché captif Testing, en permettant de comparer “à chaud” l’effica-
cité de parcours web différents, remplace les tests mar-
Le secteur de l’énergie subit aussi des changements in- keting traditionnels. “SFR avait l'habitude de recourir
crémentaux, même s’ils ne sont pas si radicaux que pour
les médias et les télécoms. L’arrivée de nouvelles tech-
nologies comme les compteurs électroniques (le comp- Interview
teur Linky d'Enedis (ERDF) étant le plus connu) devrait
changer les habitudes des clients et permettre aux en-
treprises de personnaliser leur offre. Mais les technolo- Lagardère Active
gies conduisant à réaliser des économies de plateformes Fabien Sfez
peuvent aussi affecter plus indirectement la chaîne de irecteur Général du Développement
D
valeur traditionnelle des acteurs de l’énergie. “Le modèle Numérique et Technologique
classique de la station-service est actuellement attaqué
frontalement par des sociétés comme Drop don't park
(service de voiturier qui assure le plein du véhicule au « Nous avons récemment remporté un appel d'offres
passage) ou encore Purple aux Etats-Unis (livraison de de l'aéroport de Nice. Nous tirons parti de notre exper-
carburant à domicile)”, illustre ainsi Marc Gigon, VP Di- tise digitale du ciblage publicitaire mobile en temps
gital Marketing & Services de Total “Ces startups ont réel, initialement développée pour nos sites. Cela per-
adopté un positionnement proche de nos business mo- met d'adresser aux consommateurs connectés depuis
dels, et pourraient un jour les menacer.” l'aéroport des publicités relatives aux commerces pré-
sents dans les aéroports directement en anglais, 50 %
Le marché de l’électricité semble en revanche protégé des achats dans cet aéroport étant réalisés par des étran-
des nouveaux entrants : “ll n'y a quasiment pas d'in- gers. »
29
1. La digitalisation des entreprises en 2016 : les nouvelles règles du jeu
à de nombreux tests clients avant la mise en ligne d'un taires des internautes a ainsi créé des besoins nouveaux de
nouveau parcours client”, détaille Thibault Gossé, Head modération, et peut-être l’émergence d’une nouvelle forme
of e-Commerce de Numericable SFR. “Mais leurs profils d’engagement client.
(étudiants, chômeurs...) n'étaient pas toujours représen-
tatifs de notre cible, plutôt familiale. C'est pourquoi nous Il est d'ailleurs à noter que les secteurs des télécoms
avons décidé d’intensifier nos efforts sur l’A/B testing et des médias et du jeu connaissent une convergence
les tests clients à chaud.” croissante de leurs contenants et de leurs contenus.
Thibault Gossé, Head of e-Commerce de Numericable
Les données captées, par exemple par les compteurs SFR explique ainsi : “Nous sommes en train de construire
intelligents, devraient également conduire à mieux ci- une gamme d'offres distribuées en multicanal, à travers
bler les consommateurs pour adapter la proposition de notre offre de VOD, qui nous permet de valoriser des sé-
valeur. “L’étape ultime, à l'horizon 2016 ou 2017, c'est de ries produites dans le groupe. Cette logique de contenus
donner au technicien tous les moyens, à la fin de son ne s'arrêtera pas à la production, mais intègrera aussi des
intervention, de mettre en avant un produit pertinent partenariats, notamment de rediffusion d'évènements
auprès du client”, envisage Hervé-Matthieu Ricour, sportifs”. De la sorte, l'offre proposée par l'opérateur “se
Directeur Général France BtoC d’Engie. “D’ici là, nous rapprochera davantage de Canal+, plutôt que de concur-
serons capables d'établir par croisement de données les rents traditionnels comme Orange ou Free.”
services dont le client dispose, et surtout ceux dont il
ne bénéficie pas encore mais qui feraient un judicieux Les aspects juridiques, enfin, font figure dans ces sec-
complément.” teurs à la fois de moteur et de frein. Ils ralentissent la
transformation des marchés, par exemple à travers les
17 % seulement des clients télécom soutiennent licences accordées par le régulateur pour autoriser les
publiquement l’image de marque acteurs médias et télécoms. Mais ils les empêchent par-
de leur opérateur, alors qu’ils sont 50 % fois de saisir de nouvelles opportunités. “Nous avons
pour la vente de détail un engagement de jeu responsable, qui implique un mo-
dèle non-intensif, c'est à dire que notre seule option de
Dans ces secteurs comme ailleurs, le consommateur nour- croissance est d'agrandir notre base de clients : nous
rit envers les outils digitaux de grandes espérances, et ne pouvons pas intensifier certains segments, ce serait
attend de pouvoir consommer les médias (ou se connec- contradictoire avec cet engagement éthique”, explique
ter à son espace client) sur tous supports (tablette, ordi- Stéphane Pallez, Présidente-Directrice Générale de
nateur, mobile…). “Le web est un pilier fondateur de notre la Française des Jeux. “Autant certaines entreprises
stratégie d'acquisition client et permet aussi aux cllents optent pour une stratégie visant à accroître la valeur du
d’accéder plus facilement aux services de support”, pour- panier moyen, autant nous ne le pouvons pas.”
suit encore Hervé-Matthieu Ricour le Directeur Général
France BtoC d’Engie. L’exigence de temps réel affecte
aussi grandement la relation client. Dans le secteur des
médias par exemple, l’ouverture des articles aux commen-
30
1. La digitalisation des entreprises en 2016 : les nouvelles règles du jeu
31
1. La digitalisation des entreprises en 2016 : les nouvelles règles du jeu
Les nouveaux usages client contribuent à démultiplier 74 % des dirigeants du secteur des biens de grande
les données disponibles, à travers les appréciations et consommation reconnaissent manquer d’un plan
notations laissées sur les réseaux sociaux ou les sites d’action cohérent sur les réseaux sociaux
spécialisés. Ces informations peuvent aider les sociétés
à prédire la demande, ou tout simplement à mieux gérer Comme dans les autres secteurs, les pratiques de
leur réputation en ligne. Il n’est donc pas étonnant que la consommation ont profondément changé avec le di-
collecte de ces données soit devenue un enjeu-clé pour gital. Plus averti, plus exigeant, le consommateur fait
tous les acteurs de ces secteurs. Avec des conséquences davantage confiance au crowdsourcing qu’aux avis
pour le paysage économique puisque les entreprises d’experts, et préfère consulter les avis en ligne avant
n’hésitent plus à acheter un acteur plus petit qui serait d’acheter un produit plutôt que de demander conseil à
détenteur de données intéressantes. La marque de vête- un vendeur. Il adopte aussi des parcours d’achat de plus
ments sportifs Under Armour a ainsi fait l’acquisition en en plus complexes qui mêlent online et offline. 43 % des
2015 des plateformes de nutrition et d’exercice physique consommateurs préfèrent désormais faire leurs courses
MyFitnessPal (120 millions d’utilisateurs) et Endomondo online plutôt que dans des boutiques physique (Source
(80 millions), ce qui lui permet d’exploiter une base de IBM).
de prospects beaucoup plus grande pour mieux cibler
ses clients. Dans certains cas, ce sont les distributeurs Le “click and collect” est la figure de proue de ce mou-
eux-mêmes qui s’associent aux producteurs afin de par- vement de refonte profonde de la chaîne logistique,
tager la connaissance client. “Nous donnons à nos four- qui doit se décliner selon la diversité des métiers de la
nisseurs des outils qui les aident à savoir comment leurs vente et de la distribution. “Dans le domaine du brico-
produits performent dans les magasins. Ils peuvent alors lage, ça n'a pas de sens de s'inspirer du click and collect
établir leurs propres analyses pour comprendre quelles des enseignes agro-alimentaires”, remarque Christophe
campagnes et/ou produits sont les plus efficaces, et dans Verley, Directeur Internet GSB d'ADEO. “Nos enjeux
quels magasins”, se félicite Thomas Nielsen, Chief Digi- sont très différents : dans l'alimentaire, le consommateur
tal Officer de Tesco. cherche à éviter d'avoir à entrer dans le magasin. Dans
le bricolage, au contraire, il s'agit pour des clients qui
Dans la mode et surtout le luxe, le traitement des don- viennent parfois de loin de s'assurer de la disponibilité
nées en provenance de sources diverses a un effet plus des produits au moment de la visite puis de compléter
paradoxal encore : “Le big data permet de réintroduire leurs achats en entrant dans le magasin”. Les délais de
de la connaissance client, et donc de la personnalisa- livraison subissent d'ailleurs une pression à la baisse.
tion, dans une industrie qui est devenue mondiale et “Avec les nouveaux entrants comme Amazon, les at-
qui ne peut plus connaître individuellement chacun de tentes clients évoluent, et de nouvelles normes implicites
ses clients sans l'aide de la technologie”, explique se mettent en place, par exemple pour ce qui est du dé-
Sébastien Hua, Directeur e-Commerce et Omnica- lai de livraison et du choix des créneaux de livraison”,
nal chez Kering. “Il s'agit donc plutôt d'un retour aux estiment Christian Lou et Yan Aubriet, Directeur de la
sources que d'une véritable rupture.” Direction Marketing et Digitalisation et Directeur Dé-
veloppement Digital de Darty.
32
1. La digitalisation des entreprises en 2016 : les nouvelles règles du jeu
33
1. La digitalisation des entreprises en 2016 : les nouvelles règles du jeu
IBM France GBS Ces secteurs sont enfin eux aussi soumis aux évolu-
Emmanuel de Saint Leger tions technologiques. Grâce au commerce en ligne, les
Leader du secteur Distribution vendeurs misent de plus en plus sur le phénomène de
la longue traîne pour multiplier leurs ventes. Il s’agit
d’étendre son catalogue au maximum en ciblant aussi
De tous les secteurs, celui de la distribution a des produits moins demandés, la démultiplication des
été l'un des plus touchés par la déferlante de la entrées catalogue compensant les faibles volumes ven-
transformation digitale. Directement concurren- dus par item. L’internet des objets recèle aussi des gi-
cé par les plateformes de vente en ligne et soumis sements d’innovation, avec, pourquoi pas, le développe-
à une forte évolution du mode de relation client, ment prochain de mobilier de cuisine intelligent. “Nous
les grandes entreprises de la distribution se sont pourrions trouver un intérêt à mettre en oeuvre des par-
retrouvées avec des business models existants tenariats avec des vendeurs de réfrigérateurs connec-
fortement remis en cause avec la nécessité de tés”, imagine Florian Sauvin, CDO de Bel.
prendre en compte les nouveaux comportements
des consommateurs. Face à ces défis et à leurs D’ici cet horizon futuriste, les showrooms digitaux
forts impacts sur les processus métiers, le secteur fleurissent. “Nous avons créé un showroom de 150m²
se confronte à trois problématiques majeures : en complément de notre canal de vente digital”, glisse
Nathalie Balla, Présidente-Directrice Générale de La
• L
a digitalisation de tout ou partie de l'activi- Redoute. “C'est une façon pour nous de réinventer une
té des entreprises du secteur, passant notam- nouvelle forme de magasin physique. Les ventes phy-
ment par la mise en place de plateforme de siques sont bonnes, et le taux de conversion web explose
vente en ligne. dans la région limitrophe”. Sur le plan juridique, en re-
vanche, peu de changements. Les différences entre les
•U
ne optimisation de la connaissance et du régulations nationales limitent la concurrence interna-
parcours client pour une meilleure interaction tionale. Mais en encadrant étroitement les horaires d’ou-
client. verture des magasins, le législateur donne un avantage
aux canaux de distribution online par rapport aux ca-
•L
a mise en place d'une gestion omnicanal et naux de distribution physique.
d'une gestion de la supply chain intégrée.
34
1. La digitalisation des entreprises en 2016 : les nouvelles règles du jeu
1.2.5. Secteur Assurances : Lorsque L’apport des nouvelles technologies aux assureurs
est considérable : le big data favorise une démarche
l’inertie réglementaire préserve d’automatisation des processus et réduit ainsi drasti-
de la disruption quement les coûts, ouvrant la voie à de nouveaux mo-
dèles de personnalisation de l’offre en tirant parti des
e secteur de l’assurance s’est trouvé jusqu’ici objets connectés. “Les objets connectés ont le poten-
L protégé de la disruption par des législations
nationales généralement protectrices, qui li-
tiel de mieux mesurer le comportement de l'assuré, et
donc d'adapter nos tarifs en fonction de celui-ci”, lance
mitent le nombre de nouveaux entrants. Cependant, les Isabelle Moins, Directrice des Activités Directes, Digital
usages croissants des données et les évolutions techno- et Marketing Client d’Aviva. “Nous avons lancé une offre
logiques laissent entendre que des transformations pro- d'assurance auto comportementale sur Amaguiz, qui se
fondes sont à venir. Sa création de valeur en 2016 est base sur les données collectées par un boîtier connecté
deux fois inférieure à l’indice moyen du S&P 500. La si- au véhicule”, surenchérit Thomas Vandeville, Directeur
tuation est d’autant plus préoccupante que les usages de la Transformation Digitale Groupe chez Groupa-
croissants des données et les évolutions technologiques ma. “Ce modèle change la tarification des risques et fait
laissent entendre que des transformations profondes mécaniquement baisser les primes.” Un bénéfice parta-
sont à venir. gé : les assureurs optimisent leur prise de risque, et les
clients réduisent le montant de leurs primes. La combi-
naison de l’IoT avec le big data devrait ainsi rappor-
ter 14 milliards de dollars aux assureurs au cours des
10 prochaines années (Source IBM).
Secteur Assurance
Une promesse à nuancer, car elle implique une remise
en cause profonde du modèle économique des assureurs.
“Si les données sont prélevées directement dans l'en-
vironnement de l'assuré, nous ne serons peut-être plus
propriétaires de ces données à l’avenir”, alerte Isabelle
Moins, la Directrice des Activités Directes, Digital et
Marketing Client d’Aviva. Les constructeurs automo-
biles pourraient en effet conserver la maîtrise des don-
nées captées : “La voiture connectée va révolutionner la
structure du marché de l'assurance, en donnant plus de
poids aux constructeurs, qui seront en position idéale
pour exploiter les données issues des véhicules”, avertit
encore Thomas Vandeville.
35
1. La digitalisation des entreprises en 2016 : les nouvelles règles du jeu
P
geants ; ils souhaitent désormais choisir leur mode de iliers de l’économie réelle, les banques engagent
relation (mobile, web, téléphonique, physique), et les as- des programmes de transformation numé-
sureurs ajustent le tir en conséquence. Carline Huslin, rique… mais elles le font dans un contexte de
Directrice Transformation Digitale et Expérience Client réglementation croissante où leur rentabilité est au plus
chez Generali, souligne ainsi : “La révolution du digital bas. Depuis lors, leur création de valeur est systémati-
passe aussi par le mode de distribution : ce n'est plus le quement et nettement inférieure à celle des autres sec-
distributeur qui choisit ce qu'il propose au client, mais le teurs. La tendance pourrait se poursuivre, ces dernières
client qui choisit le produit qui lui sera distribué”. n’étant pas à l’abri de modifications radicales de leur en-
vironnement dans les 5 prochaines années. Si elles sont à
À l’image du secteur du transport aérien quelques an- la fois sous pression et protégées de leurs concurrents du
nées plus tôt, celui de l’assurance subit une forte pres- fait des contraintes réglementaires et d’agrément, elles
sion sur les marges causée par des agrégateurs comme doivent elles aussi composer avec des évolutions techno-
LeLynx.fr. En s’imposant comme la première interface logiques lourdes et des coûts croissants de mise en
entre les clients et les compagnies d’assurance, ils mènent conformité des systèmes.
la guerre aux marges, ce qui favorise l’entrée de nouveaux
acteurs qui viennent intercepter la chaîne de valeur, dis-
pensés qu’ils sont de certains coûts traditionnels (baux et
employés physiques notamment). Pour autant, tous les
entrants ne sont pas des pure players : les garagistes du Secteur Banque
réseau Ford proposent désormais leur propre assurance
auto, et s’affranchissent ainsi des services B2B des assu-
reurs traditionnels. La diversification des services (assu-
reurs devenant banquiers ou inversement) conduit aussi
à une compétition accrue avec les acteurs bancaires.
Les acteurs historiques se transforment pour rester dans
la course. AXA a créé une puissante gouvernance digitale
et lancé de nombreux pilotes avec les lignes métiers. Les
partenariats avec des startups, notamment avec BlaBla-
Car, sont appelés à s'accélérer grâce à ses deux laboratoires
d'innovation et à sa Strategic Venture. Groupama multiplie
les collaborations stratégiques : partenariats avec Renault
pour faire face à la désintermédiation des assurances au-
tomobiles et avec Orange pour se porter sur le marché du
paiement. L'architecture de l'entreprise est par ailleurs re- Niveau de disruption du secteur bancaire
fondue sur le modèle de sa plateforme Amaguiz. Source BCG
36
1. La digitalisation des entreprises en 2016 : les nouvelles règles du jeu
La technologie est une chance pour les banquiers, leur Le mobile dépassera bientôt l’ordinateur
permettant de réduire certains coûts opérationnels. en termes de nombre d’opérations bancaires
Des consommateurs de plus en plus digital natives réalisées en ligne (32 % pour le mobile
effectuent désormais de leur mobile (ou plus rarement contre 37 % pour le web en 2015)
ordinateur) des opérations bancaires qui impliquaient
autrefois l’intervention d’un conseiller en guichet, y En plus de faire face aux avancées technologiques, le sec-
compris des opérations aussi complexes que la souscrip- teur bancaire doit s’adapter à l’arrivée de nouveaux en-
tion d’un crédit immobilier. Les banques en pointe sur le trants. En première ligne : les Fintech, dotées de struc-
digital peuvent réduire leurs coûts d’un tiers1. Le gise- tures de coût plus légères, qui menacent les acteurs
ment d’économies s’élève à 200 milliards de dollars2. traditionnels, déjà confrontés depuis plusieurs années
à une baisse historique des taux d’intérêt. Elles les ta-
Mais ces évolutions techniques ne sont pas toujours ai- lonnent aussi sur chaque segment de leur chaîne de la
sées à mettre en place. L’intégration de technologies no- valeur, menaçant le secteur de mort à petit feu, phéno-
vatrices et leur cohabitation avec des coeurs de Systèmes mène baptisé “death by a thousand cuts”.
Informatiques bancaires (systèmes Mainframe codés en
langage COBOL par exemple), construits sur des tech-
nologies rigides représente un véritable défi, même si
les banques possèdent en général de fortes compétences
techniques. Des évolutions bien plus simples permettent Avis d'expert
cependant de répondre aux exigences croissantes des
clients, l’ergonomie des interfaces restant encore
largement perfectible. Moins de 1 % des utilisateurs BCG
d’une application bancaire mobile classique la classe- Nicolas Harlé
raient comme leur application préférée3. Les banques Senior Partner
traditionnelles ne s’y trompent pas, et développent
pour la plupart leur propre déclinaison 100 % digitale
de leurs services (par exemple la Société Générale avec Banques: une mutation inéluctable face aux
Boursorama). Le secteur voit également poindre à l’ho- Fintech et aux nouvelles attentes clients
rizon des technologies de rupture comme le machine
learning et le blockchain, qui devrait entraîner des bou- La transformation digitale est un des enjeux
leversements technico-économiques de taille pour les prioritaires des banques dans un contexte ré-
banques. glementaire et économique difficiles (taux d'in-
térêts négatifs). Elle est imposée par les clients
qui, aujourd'hui, utilisent les canaux digitaux de
manière plus intensive que jamais. Désormais,
les applications mobiles et le web sont les ca-
naux principaux de contact, devant les canaux
01 - Chiffre BCG.
02 / 03 - Source IBM.
37
1. La digitalisation des entreprises en 2016 : les nouvelles règles du jeu
traditionnels comme le téléphone ou les agences. n'hésitent pas à recourir à ses services tout en
Les clients ont pour standards les GAFA et des conservant leur compte classique. Le succès est
attentes fortes sur la performance de leur inte- au rendez-vous avec plus 300 000 clients en mai
raction digitale avec leur banque. Par ailleurs 2016, et 20 000 nouvelles créations de comptes par
les banques voient une concurrence multi-forme, mois. Compte-Nickel challenge ainsi les banques
friend-enemy, à travers l'émergence de plus de traditionnelles avec son business model radicale-
8000 Fintech qui ont levé plus de 75 Mds USD ment différent. Alors que les acteurs historiques
depuis 2000, principalement auprès de venture souffrent de coûts de distribution élevés, la star-
capital. tup a développé un partenariat avec les buralistes
qui lui garantit une large assise territoriale et un
Pour se transformer, les banques doivent refondre coût d'acquisition de 3€ par client seulement. La
leur modèle opérationnel, adapter leurs systèmes jeune pousse souhaite se développer à l’interna-
d'information, faire évoluer leur modèle de com- tional à l'horizon 2017-2018, et ambitionne de se
pétence pour s'adapter au digital, mettre en place transformer en plateforme bancaire en s’alliant
une stratégie data ambitieuse, établir un écosys- avec des acteurs Fintechs.
tème de Fintech et évaluer l'opportunité de lan-
cer des modèles disruptifs.
Compte-Nickel remporte un franc succès grâce à sa
promesse de paiements instantanés sans agios ni frais
Le Zoom sur CompteNickel cachés, tout comme les plateformes de financement
ou de paiement peer to peer entre particuliers. Ne
prélèvant que de faibles commissions, elles viennent
Un exemple de disrupteur bancaire : rogner les marges des banques traditionnelles. La me-
Compte-Nickel nace est d'autant plus sérieuse pour les banques que les
Fintechs, présentes sur des marchés de niches, com-
Fondée en 2012, l'entreprise Compte-Nickel mencent à s'organiser en partenariats, comme Number
propose un service simple et innovant de paie- 26 et TransferWise. La prochaine désintermédiation
ment instantané, qui garantit de ce fait l’absence devrait concerner le paiement mobile, qui a crû de 40 %
de découvert et donc de frais d’agios. Soutenue entre 2015 et 2016, et est appelé à dépasser le milliard
par des partenariats stratégiques avec les acteurs de dollars d’ici 2017⁴. Des perturbations à venir, donc, et
du paiement par carte (VISA, Mastercard, Gemal- plus encore si les GAFA se portent sur le marché, à la
to), la startup a conquis un marché de niche, celui suite d'Apple avec ApplePay.
des individus délaissés par les banques et ayant
besoin d'un RIB. Elle séduit depuis les jeunes et
même les usagers traditionnels des banques, qui
04 - Source IBM.
38
1. La digitalisation des entreprises en 2016 : les nouvelles règles du jeu
05 - Source IBM.
39
CHA-
PITRE
2
40
2
CHAPITRE 2 : M
ALGRÉ DE NOMBREUSES INITIATIVES EN MODE EXPÉRIMENTAL
EN INTERNE ET EN EXTERNE, LES ENTREPRISES RESTENT
ENCORE LOIN DES PURE PLAYERS ET DES ATTENTES DES CLIENTS
2.1. Face à des standards de marchés fixés par les pure players,
les entreprises s'adaptent en multipliant les initiatives
2.1.1. Les pure players établissent les standards du marché
P. 38
p. 42
p. 42
2.1.2. Les acteurs classiques démarrent leur transformation à partir de l'engagement client p. 43
2.1.3. Les entreprises apprennent à utiliser les données : multiplication des POCs
et des expérimentations
2.1.4. Les entreprises innovent en interne de manière incrémentale sur les produits,
services et process
2.1.5. Les entreprises lancent des programmes d'innovation externe via des ventures,
accélérateurs ou des acquisitions de startups
2.2. Des forces d'inertie empêchent cependant les entreprises traditionnelles de passer
p. 46
p. 49
p. 51
à l'échelle et leur niveau d'innovation digitale reste inférieur à celui des pure players
et des attentes clients p. 53
41
2.
Malgré de nombreuses initiatives en mode
expérimental en interne et en externe,
les entreprises restent encore loin
des pure players et des attentes des clients
42
43
2. M
algré de nombreuses initiatives en mode expérimental en interne et en externe, les entreprises restent encore loin
des pure players et des attentes des clients
2.1. FACE À DES STANDARDS Nourris de ces nouvelles pratiques, les standards de
qualité attendus par les consommateurs s’alignent dé-
DE MARCHÉS FIXÉS PAR sormais sur le niveau proposé par les pure players : des
offres qui s’appuient sur une maîtrise avancée des tech-
LES PURE PLAYERS, nologies numériques, limitent la perte de temps, offrent
LES ENTREPRISES S'ADAPTENT une expérience ergonomique, un bon niveau de person-
nalisation et s’inscrivent dans une démarche d’évalua-
EN MULTIPLIANT LES INITIATIVES tion et d’amélioration de la qualité affichée et partagée
avec le client. L’écart entre les nouveaux entrants sur les
Sur le chemin de la transformation digitale, les entre- marchés et les acteurs établis est parfois si criant que
prises multiplient les initiatives, poursuivant l’idée que selon une étude réalisée pour Fujitsu en mai 2016, 20 %
des solutions se trouvent à l’extérieur. Dans le monde des consommateurs européens accepteraient de recourir
économique comme ailleurs, l’union fait la force. à Google, Facebook ou Amazon pour des services ban-
caires ou des produits d’assurance.
Cette même étude révèle que 37 % des répondants se
disent prêts à quitter leur banque ou leur compagnie
2.1.1. Les pure players établissent d’assurance actuelle si ces derniers échouent à leur
les standards du marché proposer la palette des technologies les plus récentes
pour accéder à leurs services. À travers ce sondage
es pure players et nouveaux acteurs issus s’exprime une double tendance pour les pure players
L d’internet ont profondément modifié les pratiques
quotidiennes et de ce fait transformé la vie des uti-
: se réinventer, mais aussi capter de nouvelles sources
de croissance en ouvrant de nouveaux marchés. Fré-
lisateurs. La musique dématérialisée en constitue un exemple déric Mazzella, Fondateur de BlaBlaCar, rappelle :
frappant. Il y a quelques années, il fallait se rendre chez un “Nous nous développons également à l'international. Au-
disquaire pour acheter un CD. Aujourd’hui, il est possible jourd'hui, nous sommes implantés dans 22 pays, avec une
d’écouter le seul morceau qui intéresse le consommateur sans communauté de 25 millions d'utilisateurs, pour plus de
même avoir à l’acheter, via des plateformes de diffusion musi- 10 millions de voyageurs par trimestre.” Il leur est aussi
cale comme Deezer. Les horaires d’ouverture des magasins ne possible de diversifier leur segmentation, à l’image de
sont plus un problème puisqu’internet ne ferme jamais. Pour Compte-Nickel. Son fondateur Hugues Le Bret explique :
voir un film, plus besoin de planifier une sortie : une plate- “Nous souhaitons devenir la plateforme bancaire de ré-
forme de VoD diffuse l’oeuvre souhaitée en quelques minutes. férence pour les Fintechs françaises, afin de proposer à
Les démarches d’achat elles-mêmes se sont modifiées : après nos clients une palette de services étendus par des par-
avoir saisi une requête sur un moteur de recherche, le client tenariats ciblés”.
accède à une masse de comparateurs, avant de demander au
besoin l’avis d’amis et d’experts communautaires sur les ré- Il y a donc urgence pour les entreprises traditionnelles à
seaux sociaux ou les forums spécialisés. ne pas laisser se creuser un fossé vis-à-vis de leurs com-
44
2. Malgré de nombreuses initiatives en mode expérimental en interne et en externe, les entreprises restent encore loin
des pure players et des attentes des clients
pétiteurs les plus innovants. Il leur incombe de s’adapter 2.1.2. Les acteurs classiques
à des normes qualitatives qu’elles devront au moins éga-
ler et au mieux dépasser pour rester dans la course face à démarrent leur transformation
des clients qui se préoccupent moins du cœur de métier à partir de l'engagement client
de leur prestataire que de sa capacité à accompagner la
F
transformation digitale des modes de consommation. ace à un marché mené par les nouveaux entrants,
les acteurs réinventent l’engagement client pour
ne pas être dépassés. Le premier enjeu commer-
cial consiste à leur donner accès aux produits et services
via la vente en ligne. “Aujourd'hui, plus d'un billet sur deux
est vendu sur le web et les mobiles. Par rapport à d'autres
business de même nature que le voyage, nous sommes en
avance sur la distribution digitale B2C”, observe Gilles de
Richemond de VSC Technologies. Le marketing s’aligne
ainsi logiquement avec les usages clients et devient à
son tour marketing digital : les investissements média
passent aujourd’hui inévitablement par l’achat d’espaces
publicitaires sur Facebook, ou de mots-clés chez Google…
voire par des politiques média diversifiées en fonction
Les expériences quotidiennes sont révolutionnées par le numérique
Source Fabernovel GAFAnomics
des terminaux (web, mobile…). “Nos investissements dé-
diés au mobile représentent plus de 25% du total digital,
ce qui est très supérieur à la moyenne du marché (envi-
ron 17%)”, évoque Samuel Baroukh, Head of e-Business
de Nestlé France.
01 - BCG.
45
2. M
algré de nombreuses initiatives en mode expérimental en interne et en externe, les entreprises restent encore loin
des pure players et des attentes des clients
Vers un marketing relationnel s’est matérialisé pour nous par la création d’une base
de données consommateurs, a été un levier important
pour mieux comprendre notre chaîne de valeur et nos
consommateurs”, précise ainsi Tom Brady, Group Head
of Digital de SABMiller. Ceci permet de gagner en per-
formance lors des ciblages commerciaux. “Nous mesu-
rons l'usage par nos clients des canaux de relation. Ceci
nous permet d'adapter nos modèles de relation pour
coller au plus près aux attentes de nos clients”, poursuit
Philippe Poirot.
46
2. Malgré de nombreuses initiatives en mode expérimental en interne et en externe, les entreprises restent encore loin
des pure players et des attentes des clients
équipes marketing doivent changer : ne plus faire du té de la BPCE. Une observation partagée par d’autres
Facebook pour faire du Facebook, mais faire des cam- acteurs traditionnels, comme la SNCF. “Pour SNCF,
pagnes média, point.” Voyages-sncf.com est un outil qui répond à l'ultime né-
cessité d'animer directement ses clients”, constate Gilles
Des marketplaces de Richemond, Directeur Général de VSC Technolo-
pour compléter son catalogue gies. “Ce fut en effet l'erreur des hôteliers, qui ont perdu
cette maîtrise. SNCF limite la désintermédiation, pour
Les entreprises peuvent aussi compter sur l’extension maîtriser les coûts d'acquisition de ses propres clients.”
ou la diversification de leurs catalogues produits, en
recourant aux marketplaces. 73 % des entreprises in- Digitaliser… mais préserver
terrogées dans notre panel déclarent déployer des la qualité de la relation humaine
plateformes de distribution alternatives. L’enjeu est de
proposer à la vente des produits non stockés en interne, Mais la digitalisation de la relation client a aussi ses
mais disponibles chez des grossistes partenaires, à qui limites. La qualité de la relation humaine reste primor-
reviennent les ventes moyennant prélèvement d’une diale, en particulier pour le support client ou le service
commission. Darty en est un exemple ambitieux. Son après-vente. “Aujourd’hui, 60 % de nos actes de gestion clas-
Directeur de la Direction Marketing et Digitalisation, siques sont réalisés vers le digital, mais nous ne voulons
Christian Lou, détaille : “Le catalogue Darty comporte pas que ce canal devienne notre unique point d’entrée”,
15 000 références, la marketplace doit gérer 350 000 rappelle François Gonczi, le Directeur Numérique d’EDF
références... nous visons à terme près d'un million de Commerce. “Le canal téléphonique reste encore pri-
références.” La démarche se généralise à la fourniture mordial, surtout pour les actes complexes. La relation
de services, comme en témoigne la mise en place d’une humaine doit continuer à venir épauler au mieux l'expé-
marketplace AccorHotels : “Nous avons réalisé que nous rience digitale.” Le numérique est donc un ingrédient
ne faisions rien pour valoriser le chiffre d’affaires généré qui doit être savamment dosé dans l’équation de la
en restauration dans nos hôtels. La marketplace permet relation client, au risque d’avoir des effets négatifs. Un
ainsi au client de réserver son dîner en ligne au moment constat qui s’applique en particulier à certains position-
où il réserve sa chambre.” nements pointus, comme le luxe : “Nous ne pouvons pas
nous permettre de dégrader l'expérience client”, observe
Customer centric : Sébastien Hua, Directeur e-Commerce et Omnicanal
un rempart à la désintermédiation de Kering (anciennement Pinault-Printemps-Redoute).
“Nous devons donc attendre que les technologies impac-
La maîtrise de la relation client permet aussi de limi- tant cette expérience soient suffisamment mûres. Nous
ter la désintermédiation. “En cas de désintermédiation, préférons écouter le client plutôt que l'injonction à inno-
les banques risqueraient de perdre la relation client, et ver toujours plus.”
devraient se contenter de la seule marge liée au coût
de gestion du compte”, analyse encore le Directeur
Développement Digital, Transformation et Quali-
47
2. M
algré de nombreuses initiatives en mode expérimental en interne et en externe, les entreprises restent encore loin
des pure players et des attentes des clients
2.1.3. Les entreprises apprennent sur leurs moyens de paiement, voire développer de nou-
velles offres ou services. Il s'agit d'un champ riche en op-
à utiliser les données : multiplication portunités dont l'objectif premier est de créer de la valeur
des POCs et des expérimentations pour nos clients.” Les objets connectés permettent d’affi-
ner encore les analyses en procurant de nouvelles sources
de données. “En 2017, nous allons lancer en France un pro-
gramme de santé qui pourra exploiter - ou non - les ob-
jets connectés, selon le souhait du client”, évoque Carline
Huslin, Directrice Transformation Digitale et Expérience
Client Multicanal de Generali. Mais pour les assureurs,
l’impératif est aussi d’ordre économique. “Aujourd'hui, le
métier d'assureur santé apporte peu de valeur ajoutée en
France”, décrypte Guillaume Sarkozy, Délégué Général de
Malakoff Médéric. “Pour en trouver, il va falloir ajouter
d’autres services au-delà du remboursement des dépenses
Les données, un accélérateur pour l’économie.2 de santé. Le digital peut nous aider à développer de nou-
veaux services pour accroître notre valeur ajoutée.”
L
es initiatives se multiplient pour tirer parti de la
masse de données engendrées par les consom- Commencer petit avec les POCs
mateurs tout au long de leurs parcours combi-
nant digital et réseau physique. L’enjeu est de taille : 90 % Mais la première étape, avant de lancer une expérimen-
des données générées datent de moins de deux ans et ont tation à grande échelle, consiste à confirmer le besoin
été produites aux deux tiers par les consommateurs ! Et la et sa faisabilité technique. Les projets pilotes débutent
tendance va aller en s'amplifiant. En 2022, on comptera 50 alors par des POCs (Proof of Concept), préliminaire
objets connectés par foyer, contre “à peine” 10 en 2015¹. indispensable avant de se confronter aux probléma-
“Collecter de la donnée sur l'intégralité de nos points de tiques techniques ou humaines du passage à l’échelle.
contact est une véritable priorité stratégique et nous per- “Nous avons déjà pu lancer des pilotes intéressants, par
met aussi de répondre aux attentes clients de fluidité, co- exemple un POC pour déclencher des alertes à destina-
hérence et praticité”, annonce Katia Hersard, Directrice tion des médecins traitants à partir des objets conectés”,
e-Commerce et Marketing de la Fnac. expose Hicham Badreddine, Chief Digital Officer de
Malakoff Médéric. “Mais c'est très difficile d'industria-
Le mot d’ordre est de faciliter la vie du client connecté, liser ce type de projet à plus large échelle, la probléma-
tout en créant de nouveaux services. Philippe Poirot, tique étant d'aligner tous les acteurs économiques.” Les
Directeur Développement Digital, Transformation et sociétés déploient pour la plupart une approche pragma-
Qualité de la BPCE complète : “L'exploitation de ces don- tique, dite “test and learn”. “Nos POCs qui ne sont pas
nées peut permettre d'anticiper davantage pour mieux encore à l’échelle ne le sont pas par défaut d’intégration
servir nos clients, leur éviter des risques comme la fraude stratégique”, détaille Antonia McCahon, Global Digital
01 - BCG.
48
2. Malgré de nombreuses initiatives en mode expérimental en interne et en externe, les entreprises restent encore loin
des pure players et des attentes des clients
Acceleration Director de Pernod Ricard. “Il s’agit plutôt riques, comme ceux des CPG, cherchent à rester dans la
de synchronisation : le scaling survient sur la base du vo- course. Si la concrétisation tarde parfois, les idées sont en
lontariat dans les filiales, nous ne voulons rien imposer.” tout cas nombreuses : “Nous pourrions croiser les profils
sensoriels des produits - issus de l'expérience de nos “goû-
Les projets pilotes doivent rencontrer teurs" - avec les profils des consommateurs, afin d'iden-
la demande des clients tifier des facteurs prédictifs du succès d'une recette pro-
duit sur nos différents marchés”, imagine Florian Sauvin,
Pour ces projets pilotes, le principal impératif reste celui CDO de Bel.
de la viabilité économique, dépendant directement de
l’adoption par les clients. “Nous expérimentons autour de Passer à l’échelle :
l'IoT, et venons de lancer notre première machine connec- une question de timing
tée, mais nous devons nous assurer que les consomma-
teurs soient eux aussi moteurs pour inventer leurs nou- La réussite ou l’échec d’une expérimentation résulte
veaux usages”, souligne Arnaud Deschamps, Directeur aussi d’un alignement délicat entre la maturité de la de-
Général de Nespresso France. “Nous devons d'abord va- mande et celle des parties prenantes de l’organisation.
lider le besoin pour éviter l'effet gadget”. Les chantiers en “La gestion des prototypes n'a rien de simple : le temps
cours sur le territoire de l’internet des objets contribuent que l'idée soit développée, la configuration de l’organi-
principalement à l’amélioration de la relation client. “En sation et des priorités peut avoir changé”, confie Michael
Côte d'Ivoire, nous Aidan, Chief Digital
Officer de Danone.
« Valider le besoin
avons développé au
titre d’une expéri- “ L’e n v i r o n n e m e n t
mentation toujours
en cours une balance pour éviter l'effet gadget » économique externe
évolue aussi, ce qui
connectée pour les peut faire disparaître
bouteilles de gaz”, Arnaud Deschamps, une possibilité de
illustre Marc Gigon, partenariat avec un
VP Digital Marketing Directeur Général de Nespresso France prestataire. Le risque
& Services de Total. est alors d’avoir dé-
“Cette balance envoie automatiquement un SMS au client veloppé un pilote inutilisable”. La réussite dépend aussi
lorsque sa bouteille est vide”. Les pure players, qui ont du degré d’urgence : “Nous ne sommes pas en situation
saisi à quel point les données représentent un gisement immédiate de mise en concurrence par des disrupteurs”,
de croissance considérable, possèdent souvent une lon- analyse Florian Sauvin, CDO de Bel. “C’est à la fois une
gueur d’avance. “Nous lançons des expérimentations chance et un danger : nous savons que nous devons chan-
en bêta test, par exemple pour aider l'hôte à ajuster son ger, mais nos décideurs préféreraient reporter ce change-
prix en fonction des périodes pleines ou creuses, à partir ment à demain. Mon rôle, c’est alors de mettre de l’ur-
de la saisie d'un prix maximal”, dévoile Nicolas Ferrary, gence dans le digital.” D’autres secteurs, à l’inverse, se
Country Manager d’Airbnb France. Les acteurs histo- trouvent pris dans une course contre la montre. “Le plus
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2. M
algré de nombreuses initiatives en mode expérimental en interne et en externe, les entreprises restent encore loin
des pure players et des attentes des clients
grand défi de la transformation digitale, c'est le temps”, produits et représente aujourd’hui l’un des principaux
estime Vivek Badrinath, Directeur Général Adjoint en leviers d’innovation. L’innovation digitale s’incarne à
charge du Marketing, du Digital, de la Distribution travers plusieurs approches, parmi lesquelles celle du
et de l’IT chez AccorHotels. “Il faut aller vite, sachant “Product as a Service” (déployée par 56 % des entre-
qu'en face, les partenaires, les concurrents, les acteurs prises interrogées dans le cadre du Référentiel) ou des
adjacents évoluent eux aussi très vite. La vitesse d'exécu- plateformes de services.
tion, et surtout la capacité à passer à l'échelle, sont alors
primordiales.” Pour les entreprises, il ne s’agit plus seulement de
vendre un jour un produit, mais de vendre des services
Big data : vers la fin de la standardisation pouvant être monétisés selon la fréquence d’usage
de masse des produits. À la clé : un changement radical de pa-
radigme pour les fabricants et les constructeurs. Se-
À l’heure du big data, l’offre de services ou les campagnes lon Mary Barra, CEO du groupe, il devrait y avoir plus
marketing deviennent largement personnalisables. Cette de changements dans l'industrie automobile dans les
facilité à toucher le client final au plus près peut ainsi bé- 5 années à venir qu'au cours des 50 dernières années”,
néficier à tous les acteurs qui fonctionnaient auparavant témoigne Éric Wepierre, Président de General Motors.
selon un modèle B2B2C, et en particulier la grande distri- “Le glissement de la propriété vers l'usage donne aussi
bution. “Le marché lieu à de nouveaux
des biens de consom- services de mobili-
mation s’est tradition- « Prendre garde té, notamment à des
Le poids grandissant des objets connectés et du big data Cette approche donne aussi l’occasion d’élargir et de di-
fait donc directement évoluer l’offre de services et de versifier les services traditionnels, comme chez EDF.
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2. Malgré de nombreuses initiatives en mode expérimental en interne et en externe, les entreprises restent encore loin
des pure players et des attentes des clients
“Le digital vient en complément de notre métier classique, 2.1.4. Les entreprises innovent
qui consiste à vendre une commodité et des services. Ces
derniers peuvent être en lien avec cette commodité, mais en interne de manière incrémentale
aussi s'en éloigner... par exemple sur le sujet du paiement sur les produits, services et process
électronique, développé dans le cadre d’un projet de vé-
L
hicule électrique dont nous sommes partenaires”, précise es enjeux de l'innovation ne font de doute pour
François Gonczi, Directeur Numérique d’EDF Commerce. personne. Aussi les entreprises accélèrent-elles le
développement d’innovations incrémentales. In-
La collecte de données personnelles implique toutefois tégrées aux opérations courantes, elles s'appuient sur des
un risque juridique auquel les entreprises se montrent ressources internes, de l'élaboration des idées initiales
attentives : le client doit garder la maîtrise de ses don- jusqu’à leur implémentation. Ces innovations ne se tra-
nées personnelles. “À un moment ou à un autre va surve- duisent pas par des ruptures de modèle, mais par une opti-
nir une forme de rébellion des utilisateurs face à la mo- misation de l'existant. “Notre entreprise est une machine
nétisation de leurs données”, avertit Yves Tyrode, Chief performante, qui optimise son business model de façon in-
Digital Officer de SNCF. Les entreprises anticipent ces crémentale car il s’agit de produire des résultats fiables et
sujets à venir par des réponses organisationnelles adap- reproductibles”, commente ainsi Yann Leriche, Directeur
tées. “Nous avons créé un poste en charge de la gouver- de la Performance de Transdev. “Lancer une innovation de
nance de la donnée, qui pourrait préfigurer celui de Chief rupture implique un certain investissement de départ et un
Data Officer”, précise Romain Liberge, Chief Digital Of- retour à moyen ou long terme qui n'est pas assuré.”
ficer de la MAIF. C’est aussi le cas de plus des deux tiers
des entreprises de notre panel. “Compte tenu de notre L’innovation incrémentale :
position d'assureur, nous avons des enjeux très forts au- optimiser l’existant par le digital
tour de la législation et des données personnelles et de
leur portabilité, mais nous préférons le voir comme une Pour les distributeurs possédant des magasins physiques,
opportunité de renforcer la qualité de la relation client l'innovation incrémentale consistera par exemple à équi-
plutôt que comme une contrainte”, poursuit le CDO de per les vendeurs de terminaux mobiles leur permettant de
la MAIF. La problématique concerne désormais aussi les consulter l'état des stocks en temps réel et d'accompagner
acteurs du CPG qui collectent toujours plus de données les clients dans leurs choix de produits. Chez les grands
afin d’affiner leurs campagnes média et leurs pratiques énergéticiens, apparaissent de nouvelles fonctionnali-
marketing : “Nous avons un Chief Privacy Officer depuis tés en ligne qui étendent la palette des services web en
quelques mois”, révèle Guillaume du Gardier, Directeur termes de suivi de consommation et de facturation, grâce
du Digital de Ferrero France. “Il a pour mission de for- à l’apparition des compteurs intelligents.” Notre solution
mer les départements juridiques aux enjeux de protec- e.quilibre, incluse dans nos offres aux clients particu-
tion de la vie privée dans l'utilisation de la data, pour liers, fournit déjà au client des conseils pour réduire ses
qu'ils accompagnent à leur tour les équipes digitales et consommations énergétiques à partir de l'analyse algo-
marketing.” rithmique de ses factures”, observe François Gonczi, Di-
recteur Numérique d’EDF Commerce. “Demain, le calcul
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2. M
algré de nombreuses initiatives en mode expérimental en interne et en externe, les entreprises restent encore loin
des pure players et des attentes des clients
sera plus précis encore car il s’appuiera sur les données par des processus et des pratiques établis. “Nous
qui remonteront du compteur Linky”. sommes déjà très efficaces dans notre gestion com-
merciale et avons compris que cette efficacité, où les
Dans les domaines de la vente comme de la restauration, ressources sont dédiées aux opérations actuelles et
la fidélisation client constitue un autre exemple d’inno- leur amélioration incrémentale, pouvait porter un
vation incrémentale. “Nous allons lancer un programme risque ou être contradictoire avec l'exigence d'adap-
de fidélisation pour la première fois dans notre histoire”, tabilité d'un monde qui chan-ge”, confirme Marc
confie Jean-Noël Pénichon, Vice Président Technolo- Gigon, VP Digital Marketing & Services de Total. “Un
gies, en charge du Digital et des Systèmes d’Informa- manager ne peut que difficilement allouer du temps à un
tion de McDonald's. Le groupe agroalimentaire Le Duff projet totalement nouveau dont la rentabilité est incer-
ambitionne un programme similaire : “La fidélisation taine : il doit d’abord gérer ses équipes et son résultat !”
nous aidera à mieux comprendre où, quand et comment Les organisations peuvent ainsi être tentées de multi-
mangent nos clients”, explique Stéphane Mariotto, DSI plier les expérimentations en oubliant de se fixer les
du groupe. bonnes limites. “J'ai beaucoup plus appris au sujet de
la transformation di-
Mais l’innovation
incrémentale peut « Un manager doit gérer gitale en tuant qu'en
lançant des produits
aussi consister à se ses équipes et son résultat avant et des technologies”,
glisse Yves Tyrode,
d’allouer du temps
servir du digital pour
monter en gamme CDO de SNCF. “C'est
en améliorant l’ex-
périence client. “Le à un projet totalement nouveau difficile, mais c'est
incontournable : ap-
digital ne modifie
pas fondamentale-
à la rentabilité incertaine » prendre de ses er-
reurs rapidement est
ment notre business un grand principe du
model, mais il nous Marc Gigon, VP Digital Marketing & Services digital.” Apprendre
permet de proposer de Total de ses erreurs : la
au client un service démarche est aus-
à haute valeur ajou- si qualifiée de “test
tée”, indique Anne Browaeys-Level, Directrice Géné- and learn”. Les projets pilotes tués dans l’œuf ne sont
rale Marketing et Digital au Club Méditerranée. “Nous ainsi pas vus comme un poids mort pour l’entreprise,
pouvons renforcer l’expérience client avant, après, mais mais comme une étape nécessaire. “Une équipe dédiée
aussi pendant le séjour. Par exemple, grâce à une applica- aux pilotes se charge de concevoir des indicateurs de sui-
tion dédiée aux activités en villages, animée par un GO vi de projet qui tirent les leçons du passé”, dévoile Venky
community manager.” Balakrishnan Iyer, Global Vice Président Digital Inno-
vation de Diageo.
Le poids des contraintes opérationnelles
52
2. Malgré de nombreuses initiatives en mode expérimental en interne et en externe, les entreprises restent encore loin
des pure players et des attentes des clients
2.1.5. Les entreprises lancent avec leur écosystème. Elles nomment de plus en plus sou-
vent un responsable exécutif à ce poste pour incarner et or-
des programmes d'innovation externe chestrer cette ouverture à l’innovation externe, le Chief
via des ventures, accélérateurs ou Disruption Officer. Vivek Badrinath commente le rôle du
des acquisitions de startups Chief Disruption & Growth Officer d'AccorHotels : “Sa
tâche est d'identifier les nouvelles opportunités de crois-
Afin de ne pas se faire distancer par les pure players, sance, de superviser les investissements ou les acquisi-
les entreprises traditionnelles doivent rester dans la tions dans les activités émergentes, et enfin de renforcer
course de l’innovation. Les grands acteurs voient dé- les échanges avec les startups”.
sormais les startups comme des partenaires de choix
pour accélérer l’innovation, et en particulier l’inno- La connexion
vation qui vient en rupture par rapport à leurs mé- avec l’écosystème s’organise
tiers traditionnels. “Se transformer suffisamment vite
n'est pas facile dans un groupe international comme Au-delà de cette approche opportuniste, les entreprises
le nôtre”, admet Jérôme Hombourger, Directeur Gé- sont de plus en plus nombreuses à développer des liens
néral Adjoint, Développement et Stratégie de Crédit actifs avec l’écosystème des startups. Une volonté qui
Agricole Consumer peut se traduire par
Finance. “Les star- programmes
« J'ai beaucoup plus appris
des
tups nous apprennent d’ampleur : “Nous
à préserver le "time
to market"”. Les par- au sujet de la transformation procédons au scree-
ning d'environ 600
tenariats peuvent digitale en tuant qu'en lançant startups par an
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2. M
algré de nombreuses initiatives en mode expérimental en interne et en externe, les entreprises restent encore loin
des pure players et des attentes des clients
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2. Malgré de nombreuses initiatives en mode expérimental en interne et en externe, les entreprises restent encore loin
des pure players et des attentes des clients
L
es entreprises, qu’il s’agisse d’acteurs établis ou
de pure players, font toutes face au poids de
leur histoire. Cet héritage laisse en effet ses
traces dans les organisations internes et conditionne
pour beaucoup les frictions qu’elles peuvent connaître.
Ces freins sont tout d’abord culturels, pouvant passer
par un affrontement des équipes digitales et tradition-
nelles. “En tant que pure player, nous échappons à
certaines des difficultés de nos marques, comme
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2. M
algré de nombreuses initiatives en mode expérimental en interne et en externe, les entreprises restent encore loin
des pure players et des attentes des clients
l'affrontement culturel des équipes retail et digital”, re- rique d'une organisation crée des habitudes chez les
connaît Catherine Spindler, Directrice Marketing de collaborateurs, notamment en termes de process”,
vente-privee.com. À la racine du problème, le digital appuie Carline Huslin, Directrice Transforma-
peut être perçu comme une menace par les collabora- tion Digitale et Expérience Client Multicanal chez
teurs, particulière- Generali. “Ils en
ment lorsque les in- viennent à penser
dicateurs de per- « C'est un choc culturel : que si l'entreprise a
“Le changement des responsabilités et des métiers Une inévitable perte de contrôle
entraîne nécessairement des résistances”, souligne
Virginie Fauvel, Directrice Unité Digitale et Mar- Ces freins culturels se doublent de certaines lour-
ket Management d’Allianz France. “Le plus grand deurs attribuables à un management qui doit lui aussi
défi est le changement d’état d'esprit, plus encore que s’adapter à des sujets nouveaux et plonger dans le grand
la dimension technologique.” Il y a aussi le poids des bain. “Notre plus grand frein, c'est la prise de décision”,
process établis qui créent des sous-cultures métiers évoque Cristina de Villeneuve, Chief Digital Transfor-
difficiles à faire évoluer, les fameux silos. “L'histo- mation Officer de BNP Paribas. “Par exemple, la ques-
56
2. Malgré de nombreuses initiatives en mode expérimental en interne et en externe, les entreprises restent encore loin
des pure players et des attentes des clients
tion des données reste un véritable no man's land , tout de vente en ligne et notre réseau de vente en magasin”,
y est tabou et dangereux ! Mais je suis convaincue qu'il reconnaît Roland Harste, le Senior Vice President
faut tirer un fil de quelque part et voir où ça nous mène.” Marketing de Swarovski. “Le plus délicat dans l'or-
S’y ajoute aussi une peur de perte de contrôle de la part ganisation, c'est d'expliquer que la raison d'être des
du middle management. “Aujourd'hui, nous fonctionnons sites web ne se résume pas à produire du chiffre d'af-
encore un peu à l'ancienne, à partir d'un moteur de règles faires, mais aussi du trafic en magasin !”, souligne Erick
qui a été défini par l'humain, alors que les meilleurs ac- Bourriot, Directeur du Commerce Connecté du groupe
teurs ont recours au machine learning”, admet Thibault Beaumanoir. Ces indicateurs de performance gagnent
Gossé, Head of e-Commerce de Numericable SFR. d’ailleurs en finesse à mesure que l’organisation stocke
“Nous savons qu'à terme, la machine est bien plus puis- de plus en plus de données internes, affinant sa perfor-
sante que l'humain, mais ce type de technologie fait mance en BI et Analytics. “La tentation est grande de
encore peur aux vouloir tout mesu-
équipes marketing rer, mais le risque
et digital, car il y a « La question des données existe de créer de
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2. M
algré de nombreuses initiatives en mode expérimental en interne et en externe, les entreprises restent encore loin
des pure players et des attentes des clients
l'IoT demain, sont un sujet « boule de bowling » pour l'or- 2.2.2. Les acteurs classiques restent
ganisation qui va devoir casser la plupart des silos pour
être correctement exploitée.” Cette démarche impacte en dessous du niveau d'innovation
ainsi directement la gouvernance, nous y reviendrons digitale des pure players et
au chapitre 4. “Certaines personnes n’occupent un poste des attentes des clients
de pouvoir qu’en raison de leur ancienneté. Un bon lea-
der de la transformation digitale doit savoir mettre les
L
es entreprises n’ont pas toutes conscience au même
bonnes personnes aux bons niveaux de responsabilité”, degré de l’ampleur de la transformation en cours.
avance encore Tom Brady, Group Head of Digital de “La vague technologique à l'œuvre est de nature à
SABMiller. “Il faut que l'entreprise accepte de perdre un transformer le métier de toutes les entreprises, contraire-
peu de pouvoir, y compris en interne en atténuant les si- ment à la première qui n'était qu'une vague de digitalisation
los”, résume Pascal Buffard, Président du CIGREF. “Les de surface fournissant seulement des canaux supplémen-
organisations doivent devenir plus horizontales afin de taires”, avertit Patrice Slupowski, VP Digital Innovation
rester réactives.” chez Orange. Beaucoup attendent encore que les innova-
tions de rupture phares de leur secteur soient plus ren-
tables et s’en tiennent surtout à la digitalisation des canaux
de ventes. Pis encore : seules 26% des entreprises interro-
gées déclarent gagner plus de 25% de leurs revenus via des
« Une boule de bowling canaux digitaux, pour une satisfaction client laissant en-
core à désirer4. “Nous ne sommes pas encore dans une rup-
qui va casser les silos » ture majeure des business models des services financiers”,
lance Séverin Cabannes, Directeur Général Délégué de la
Société Générale. “Les développements actuels de modèles
Christophe Verley, bancaires purement digitaux restent dans l'ensemble peu
Directeur Internet GSB d'ADEO rentables. La vraie question, c’est de savoir quelle nouvelle
offre différenciante, légitime auprès de nos clients et ren-
table pour l'entreprise proposer grâce au digital”.
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2. Malgré de nombreuses initiatives en mode expérimental en interne et en externe, les entreprises restent encore loin
des pure players et des attentes des clients
Avec la montée en puissance du commerce en ligne, on Les différents stades de la maturité digitale des entreprises
observe la coexistence croissante de deux modèles : le Source BCG
full online qui voit les transactions transiter exclusive-
ment via des canaux digitaux, et un modèle hybride qui
associe de nouveau canaux d’achat en ligne au réseau
physique traditionnel. Sans surprise, les pure players,
maîtres du full online sont plus avancés dans leur dé-
marche digitale, proposant bien souvent un parcours ainsi à comprendre comment la digitalisation des ac-
client de bout en bout entièrement numérisé avec des teurs affecte leur présence sur le web. Elle se base sur les
sites plus conviviaux et plus faciles d’accès, quand les ac- données de trafic issues des principaux sites européens à
teurs traditionnels se trouvent encore entre les étapes 2 vocation transactionnelle (sites de contenu ou des plate-
et 3 de notre schéma, entre le développement des canaux formes commerciales). Le BCG extrait de ces chiffres un
en ligne et la digitalisation des process. index de maturité digitale, et dégage 3 axes de compa-
raison :
Analyse de maturité BCG/SimilarWeb 1. Le canal utilisé (mobile ou ordinateur) qui permet de
comprendre dans quelle situation de consommation le
Preuve tangible de cette tendance : les plateformes de client se connecte.
e-commerce telles qu' Amazon, eBay, Craigslist,
Leboncoin.fr dominent le classement mondial des sites 2. Le taux de rebond, autrement dit la capacité du site à
les plus consultés établi par le service d’analyse d’au- retenir l’internaute, qui se fonde sur 3 critères : le de-
diences en ligne SimilarWeb (avec des classements sign de l’interface, la pertinence du contenu et/ou des
respectifs en 4 e, 32e, 49 e et 109 e places). A contrario, les services proposés, et enfin la performance technique
acteurs hybrides enregistrent des performances plus de la page.
modestes. L'étude de la maturité digitale des secteurs ré- 3. La source du trafic, afin de déterminer les stratégies
alisée par le BCG à partir des données SimilarWeb aide d’accès aux sites.
59
2. M
algré de nombreuses initiatives en mode expérimental en interne et en externe, les entreprises restent encore loin
des pure players et des attentes des clients
60
2. Malgré de nombreuses initiatives en mode expérimental en interne et en externe, les entreprises restent encore loin
des pure players et des attentes des clients
61
CHA-
PITRE
3
62
3
CHAPITRE 3 : L
3.3. L
ES MEILLEURES PRATIQUES POUR ACCÉLÉRER LE PASSAGE
À L’ÉCHELLE
3.1. Accélérer le passage à l'échelle, l'approche IBM
3.2.1. Internet des objets et big data : deux arguments pour la compétitivité et
les business models innovants
3.2.2. Open data, hackathons… des données à exploiter en interne et en externe
’IT digitale : une architecture IT plus flexible et plus agile pour survivre
aux évolutions du marché
P. 60
p. 64
p. 64
p. 65
p. 67
p. 67
p. 70
p. 72
3.4. L
a collaboration comme levier de compétitivité : casser les silos internes et
s’ouvrir à l’open innovation p. 78
63
3.
Les meilleures pratiques
pour accélérer le passage à l’échelle
64
65
3. Les meilleures pratiques pour accélérer le passage à l’échelle
3.1. ACCÉLÉRER LE PASSAGE Dans une volonté de conquête, les nouveaux entrants
À L'ÉCHELLE, L'APPROCHE IBM veulent imposer une stratégie de rupture. Il s’agit ici
d’appréhender une nouvelle culture, une nouvelle ma-
Quels écueils éviter, quelles bonnes pratiques appli- nière de travailler et là encore, les acteurs historiques
quer dans le cadre de la transformation digitale ? Com- doivent s’inspirer de ces expériences disruptives, tester
ment accélérer son passage à l’échelle ? Les conseils d’IBM de nouvelles méthodes de travail, de collaboration et en-
Interactive pour réussir sa réinvention digitale. gager eux-mêmes la transformation digitale de leurs or-
ganisations, au risque de disparaître comme Kodak ou
Virgin Mégastore.
La réinvention digitale consiste essentiellement à trans-
3.1.1. De la transformation… former les données à disposition des entreprises pour ré-
inventer des services disruptifs :
à la réinvention digitale • Les opérateurs télécoms proposent maintenant des ser-
vices bancaires
L
a transformation des organisations est un phé- • Les véhicules connectés permettent de développer des
nomène permanent : depuis toujours, l’objectif services de mobilité mais aussi de collecte de données
des entreprises est d’atteindre l’excellence opé- ainsi que des services de maintenance optimisés
rationnelle. Ainsi, au cours des dernières décennies, • Le secteur de l’assurance se réinvente avec le dévelop-
dans de nombreux secteurs, les budgets informatiques pement des objets connectés.
ont été réduits grâce à la mise en place d’ERP, ou de sys-
tèmes centralisés, comme le core-banking. Chaque en- Cette co-création de valeur digitale se fait désormais
treprise optimise sa valeur physique par rapport à celle avec le client, et s’inspire des méthodes des nouveaux
de ses concurrents directs en améliorant son excellence entrants (Plateforme de services, Design Thinking, Fac-
opérationnelle afin de réduire ses coûts. tory, Academy,… ).
Or depuis quelques années de nouvelles technologies Prenons l’exemple de l’EMLyon, qui a su réagir face à l’ar-
ont vu le jour : le Cloud, les réseaux sociaux, la mobilité, rivée de nouveaux acteurs sur son territoire, notamment
l’internet des objets et plus récemment le cognitif, déve- américains, en créant le premier campus numérique.
loppant massivement l’usage des données. En parallèle, L’école de management a ainsi su associer transformation
de nouveaux compétiteurs mais surtout de nouveaux et création de nouveaux services. Cette co-création est
business models sont apparus. Ces startups devenues un véritable élément de différenciation pour l’EMLyon.
des plateformes incontournables comme BlaBlaCar ou
vente-privee.com ont contraint les acteurs traditionnels La très large majorité des entreprises et organisations
à redéfinir leurs propres business models pour mieux se françaises est maintenant consciente que la transfor-
réinventer. mation numérique est engagée et qu’elle se fera avec ou
66
3. Les meilleures pratiques pour accélérer le passage à l’échelle
4
facteurs clés de succès sont à considérer pour
permettre le passage à l’échelle de l’entreprise :
1. Les plateformes
Les nouveaux entrants ont bâti leur réussites sur des
plateformes, c’est pourquoi les entreprises tradition-
nelles doivent réagir en construisant 3 types de plates
formes couplées et complémentaires :
• La plateforme industrielle (System of Record ) recueille
les données transactionnelles. Ce patrimoine histo-
rique de l’entreprise va continuer à exister et devenir
de plus en plus « industrialisé » et normalisé.
•
La plateforme digitale (ou System of Engagement)
capte les données externes. Son nombre est en aug-
mentation massive. L’innovation y est permanente, afin
sans eux. Attention à ne pas tomber dans l’excès inverse d’améliorer la proximité client (interne ou externe).
et donner dans le « gâchis digital ».
En effet, certaines organisations se sont lancées dans • La plateforme cognitive (ou System of Insights) intègre
une « course aux POCs » (Proof of Concept) qui se font les fonctions analytiques et big data de l’organisation.
concurrence. Par une utilisation à outrance du Design
Thinking, certaines entreprises ont développé beaucoup
de POCs dont elles ne savent aujourd’hui que faire. Plateformes
67
3. Les meilleures pratiques pour accélérer le passage à l’échelle
Le couplage de ces 3 plateformes est crucial, et se fait 2. Co-création et créativité avec les clients
grâce aux outils les plus innovants tels que les APIs, les
approches DevOps, et la prise en compte optimisée des L’entreprise doit réinventer l’ensemble de ses process
cycles longs et courts de développement. front et back office autour de l’expérience client. La parti-
cipation des clients et de l’écosystème est indispensable
lors de ces étapes de Design Thinking. Les concepts de
Avis d'expert IBM Living Labs, Customer Data Lab, Pool UX/UI appa-
raissent alors. C’est pourquoi un Studio ou une agence
digitale à même d’accompagner l’entreprise à mieux
comprendre les attentes de ses clients s’avère un allié de
Marc Bensoussan choix.
irecteur Général IBM GBS France,
D
Président IBM Interactive France 3. L
’industrialisation digitale avec les différentes
Factories
Les plateformes cognitives illustrant la notion Les Factories permettent l’industrialisation du digital,
d’intelligence « augmentée » se caractérisent par en assurant une livraison optimale des applications web,
3 qualités très particulières et tout à fait uniques : mobiles, voire cognitives, sans négliger ni l’intégration
• Une compréhension profonde du langage na- avec l’existant ni les phases de tests préalables. Elles
turel. Cette capacité à comprendre le sens et sont en effet indispensables et trop souvent délaissées :
le contexte des informations permet d’exploiter « Plus vous êtes créatifs en Studio, plus vous devez être
toute la masse d’informations non structurées, industriel en Factory. »
interne ou externe. Watson est ainsi capable
d’entretenir une véritable conversation argu- 4. L
a gestion du changement et l’évolution
mentée. des compétences : L’Academy
• L’argumentation soutenue par la preuve pro-
duit des hypothèses en réponse à une question L’évolution des compétences et l’accompagnement au
qui lui est soumise. Chacune de ces hypothèses changement sont essentiels pour permettre cette ré-
est proposée avec un indice statistique de per- invention digitale. Les modes de management doivent
tinence, accompagné des sources sur lesquelles également s’adapter à ces mutations. L’évolution des
Watson s’est appuyé, faisant de lui un excellent compétences en interne s’accompagne de programmes
système d’aide à la décision. d’upskilling pouvant aller jusqu’à l’organisation d’événe-
• IBM Watson s’améliore avec l’usage. La techno- ments digitaux tels que des hackatons.
logie sous-jacente est basée sur l’apprentissage,
et, tel un être humain, IBM Watson apprend et
s’améliore aussi à partir des évaluations de qua-
lité attribuées à ses réponses.
68
3. Les meilleures pratiques pour accélérer le passage à l’échelle
69
3. Les meilleures pratiques pour accélérer le passage à l’échelle
avions de dernière génération sont déjà des usines à don- avons développé un outil big data dédié aux techni-
nées”, affirme Jean-Christophe Lalanne, Directeur Gé- ciens en charge de l’entretien des chaudières”, décrit
néral Adjoint et DSI du Groupe chez Air France-KLM. Hervé-Matthieu Ricour, Directeur Général France BtoC
“À partir du moment où l'avion est connecté sur internet d’Engie. “Il s'agit de push marketing, où le client, avant
s’ouvre un nouveau champ des possibles.” Les expéri- sa visite, est informé par SMS des offres qui peuvent l'in-
mentations n’en sont souvent qu’à leurs prémices, mais téresser. Le technicien et son agence sont rémunérés si
les applications s’avèrent prometteuses : “Nous travail- la prescription a abouti à une vente”. Patrice Slupowski,
lons avec Thalès à ce qu'une défaillance mineure sur- VP Digital Innovation d’Orange, indique pour sa part :
venue à bord puisse redescendre très vite à l'industriel, “En inventoriant les traces laissées par les usagers sur
permettant aux équipes techniques d'intervenir dès l'at- les réseaux mobiles (anonymisées sous le contrôle de la
terrissage, ainsi qu’à de l’analyse prédictive pour ajuster CNIL), nous pouvons fournir aux boutiques des insights
le staffing de nos agents d’accueil”, poursuit-il. marketing les renseignant sur le profil et l’heure de visite
de leur clientèle physique.” Un enthousiasme partagé par
Combinées aux techniques du big data (data crunching) François Gonczi, Directeur Numérique d’EDF Com-
et notamment à l’analyse prédictive, les données préle- merce, qui anticipe sur les données clients que fourni-
vées ont le potentiel d’optimiser les process métier. “La ront les compteurs Linky : “Nos infrastructures big data
lutte anti-blanchiment et l'amélioration de nos outils de sont prêtes ! Il ne reste qu’à poser les usages qui exploi-
scoring sont pour nous des priorités big data bien plus teront cette nouvelle mécanique... Ainsi qu’à nourrir en-
importantes que le CRM“, tranche Olivier Gavalda, Di- core davantage le data lake avec une source de données
recteur Général Adjoint du Crédit Agricole S.A. Pour- supplémentaire : l'IoT.”
tant, les objets connectés semblent devoir exercer une
action de disruption bien plus importante pour la rela-
tion client que pour les process internes. “À court terme,
je vois les objets connectés dans nos usines ou dans nos Interview
relations avec les producteurs laitiers, plutôt que dans
notre relation client”, estime Florian Sauvin, CDO de Nespresso France
Bel. “Cette seconde vision est la plus impactante pour Arnaud Deschamps
les business models.” Directeur Général
Maintenance, process internes… les algorithmes du big « Pour moi, la course au big data s'apparente de plus
data permettent de valoriser les données de l’entreprise en plus à une course au stockage de la donnée, ce qui me
ou celles acquises en externe et d’en améliorer l’exploi- semble peu pertinent. Je crois beaucoup plus à l'utilisation
tation. Mais en dehors des murs de l’entreprise, cette de la donnée en temps réel qu'à son stockage qui de plus
valeur est avant tout marchande, et se prête très bien va être extrêmement coûteux et pose des problèmes de
à l’élaboration de nouvelles offres B2B et B2C. “Nous sécurité. L'enjeu, c'est l'exploitation de la donnée en temps
réel. Analyser le passé ne suffit pas à prédire l’avenir. »
70
3. Les meilleures pratiques pour accélérer le passage à l’échelle
71
3. Les meilleures pratiques pour accélérer le passage à l’échelle
3.2.2. Open data, hackathons… (ERDF). “Nous avons ouvert au téléchargement des jeux
de données agrégées et anonymisées en open data, et al-
des données à exploiter en interne lons en provoquer les usages en externe grâce à des hac-
et en externe kathons.”
02-03 Selon les chiffres BeMyApp citées par une étude du BCG
72
3. Les meilleures pratiques pour accélérer le passage à l’échelle
Les hackathons sont aussi une étape préalable En interne, un instrument d’acculturation
à l’incubation4
45 % des entreprises interrogées dans le cadre de ce Ré-
férentiel mènent aussi des hackathons en interne. “Ces
derniers ont un effet positif sur la conduite du change-
ment, et permettent une acculturation de l'organisation.
Il s'agit de nous confronter à une autre façon de tra-
vailler, et de provoquer un apprentissage pour élargir
nos horizons de développement.”, argumente Jérôme
Hombourger, Directeur Général Adjoint, Développement
et Stratégie de Crédit Agricole Consumer Finance.
Toujours selon BeMyApp, les motivations relèvent du
team building (40 %) à égalité avec l’innovation interne
(40 %) et enfin la découverte de profils digitaux à haut
potentiel (20 %) dans l’organisation. La proximité avec
l’équipe IT devient alors primordiale. “Nous avons dé-
ployé un outil interne intitulé Open Ideas dans l'équipe
IT”, indique Vivek Badrinath Directeur Général Adjoint
en charge du Marketing, du Digital, de la Distribution
& et de l'IT. “Il nous permet de collecter des idées inno-
04- BCG
73
3. Les meilleures pratiques pour accélérer le passage à l’échelle
74
3. Les meilleures pratiques pour accélérer le passage à l’échelle
Les approches de type SCRUM répondent à ces soins de développement du front et du back office est in-
méthodes itératives de développement. La DSI dispensable pour gagner en agilité et faire évoluer rapi-
doit s’adapter aux exigences du Digital et trans- dement les parcours clients en ne modifiant que le front
former son propre modèle afin de mieux répondre office.” En parallèle, la DSI s’ouvre aussi à de nouvelles
aux attentes des métiers. compétences autour de l’architecture et du traitement
de la donnée, qui relèvent parfois d’équipes distinctes
des équipes IT traditionnelles, et se trouvent placées
sous la supervision d’un Chief Data Officer. “Il existe
chez AXA une logique de coopération renforcée entre les
équipes data et les équipes IT à travers le regroupement
des experts du CRM avec ceux de l'architecture des don-
nées”, souligne Amélie Oudéa-Castera, DGA AXA Parti-
culiers / Professionnels - Directrice Digital, Marque et
Partenariats d'AXA France.
Interview
Les nouveaux métiers du digital .
Swarovski
Roland Harste
“Les collaborateurs sont responsables à hauteur de 80 Senior Vice President Marketing
% de la réussite de la transformation digitale, l’apport
de la technologie ne s’élève pas à plus de 20 %”, estime
Tom Brady, Group Head of Digital de SABMiller. Les
équipes marketing acquièrent des compétences tech- Un recrutement soumis à une haute concurrence
nologiques aujourd’hui incontournables pour leur per- « Il n’est pas facile de dénicher les bonnes compé-
mettre de maîtriser une relation client largement guidée tences en e-commerce : la compétition sur le recrutement
par la qualité des applications front office : “Sur chaque est très forte. Mais plus vous embauchez des gens qui ont
plateau projet, nous montons de manière ad hoc une le bon profil, plus vous développez votre réseau de ta-
équipe composée d’un noyau dur de 12 à 20 personnes lents puisque les personnes que vous avez recrutées ont
rompues à des disciplines variées comme l'UX design, aussi leur propre réseau professionnel. Nous cherchons
l'A/B testing, le tracking, le search engine optimisa- actuellement trois types de profils :
tion, et la data”, souligne Serge Magdeleine Directeur •D es marketeurs online
Marketing Groupe et Digital du Crédit Agricole S.A. •D es spécialistes de la performance
“Les métiers du digital évoluent, nous nous sommes ain- •D es talents avec une expérience des SI (afin qu’ils
si dotés d'un studio web avec des UX designers et des in- puissent traduire les choses techniquement pour la
tégrateurs front office”, observe Thibault Gossé, Head of DSI). »
e-Commerce de Numericable SFR. “Différencier les be-
75
3. Les meilleures pratiques pour accélérer le passage à l’échelle
Les méthodes agiles deviennent la norme Un enjeu de proximité avec la DSI pour mieux
maîtriser les projets “digitaux”
Or pour travailler de façon plus transversale, autrement
dit augmenter le nombre de parties prenantes sans af- La multiplication des projets estampillés “digitaux”
fecter le time-to-market des projets, les méthodes de présente cependant un risque : celui de faire perdre
travail évoluent, et deviennent plus collaboratives. Les à la DSI son rôle de fonction support face à des di-
méthodes agiles, qui réunissent sur un même plateau rections métiers affranchies qui concevraient leurs
projet experts métiers et développeurs aguerris, rem- propres systèmes en dehors de tout contrôle. “Nous
portent ainsi un franc succès. “Petit à petit, projet par ne voulons pas d'une IT digitale qui fasse naître une
projet, nous provoquons une contamination par les pra- shadow IT, c'est un vrai choix structurant, nous ne
tiques agiles (planification en sprints, méthodes Scrum pouvons pas nous permettre d'avoir une IT bancale”,
ou Kanban), tout ce qui vise à créer une dynamique martèle Vivek Badrinath, Directeur Général Adjoint en
autour de la multiplicité des talents”, détaille Jean- charge du Marketing, du Digital, de la Distribution et
Christophe Lalanne, Directeur Général Adjoint et DSI de l’IT d’AccorHotels.
du Groupe chez Air France-KLM. “Dans nos équipes
IT digitales, nous avons réuni des feature teams, c'est- Si les métiers sont moteurs de la digitalisation, la DSI
à-dire des équipes projet agiles, multidisciplinaires, doit donc continuer d’en assurer l’orchestration. “J'in-
se consacrant à des projets précis”, poursuit Amélie siste aujourd'hui pour que les directions internet, qui
Oudéa-Castera, DGA AXA Particuliers / Profession- ont longtemps géré en autonomie leur SI, s'appuient
nels - Directrice Digital, Marque et Partenariats d'AXA de plus en plus sur leurs départements IT”, explique
France. Pour les équipes IT, il s’agit d’une transformation Christophe Verley, Directeur Internet GSB d'ADEO.
profonde : les cycles longs de développement, appelés “cy- “La DSI doit reprendre la main pour des questions de
cles en V”, s’avèrent cohérence. Nous
coûteux. “Par le pas- formons aussi nos
sé, comme beaucoup « Le digital est une façon de directions marke-
76
3. Les meilleures pratiques pour accélérer le passage à l’échelle
place interne pour recenser nos 220 applications maison”, 3.3.2. La fonction IT se flexibilise pour
glisse Yves Tyrode, CDO de SNCF. “La mise en place de
ce « store » interne est aussi une façon de standardiser les préserver la marche des opérations
procédures, les normes et la sécurité informatique”.
IT à deux vitesses” : l’expression est récurrente,
“ de sorte que 57 % des entreprises interrogées se
77
3. Les meilleures pratiques pour accélérer le passage à l’échelle
Miser sur la modularité lorsque des disparités techniques. “Les APIs nous permettent
l’intégration est délicate à court terme de débrancher le legacy, au fur à mesure”, résume
Cristina de Villeneuve, Chief Digital Transformation
À l’image de La Redoute, la plupart des entreprises Officer de BNP Paribas.
cherchent à homogénéiser l’informatique traditionnelle
et le digital au maximum. “Nous préférons intégrer au Les APIs facilitent l’ouverture aux startups
maximum nos systèmes informatiques, quitte à aller
moins vite, plutôt que de voir émerger une IT de tran- Les APIs facilitent aussi l’accès au SI legacy depuis le
sition à deux vitesses”, estime Nathalie Balla, PDG de monde extérieur, notamment pour les systèmes d’in-
La Redoute. “Cette solution nous paraît plus durable et formation des startups avec qui l’entreprise peut avoir
plus impactante.” Dans la pratique, la part du budget IT noué des partenariats. “Notre IT legacy doit évoluer
consacrée au digital en profondeur en
est inférieure à 35 % s'appuyant sur des
pour 68 % des entre-
prises répondantes
« L'intérêt des APIs est de nous APIs pour exposer
permettre de débrancher
nos services, en par-
de notre panel, ce qui ticulier pour nos par-
est considérable sa-
chant que le maintien le legacy, au fur à mesure » tenaires startups”,
estime Romain
en condition opéra- Liberge, Chief
tionnelle représente Cristina de Villeneuve, Chief Digital Digital Officer de
le premier poste de la MAIF. “Notre
dépense pour la DSI. Transformation Officer de BNP Paribas SI coeur de métier
Le digital est donc doit évoluer vers
une priorité, mais les difficultés subsistent : les assureurs plus de modularité”. Une position qui est aussi celle de
ou les banquiers, par exemple, doivent traditionnellement Christian Buchel, DGA et Chief Digital & Internatio-
composer avec des systèmes back office legacy com- nal Officer d'Enedis (ERDF). “Les APIs furent un de nos
plexes à migrer, ce qui leur confère des contraintes plus grands chantiers d’ouverture au monde extérieur, et no-
fortes. “Nous devons affecter des équipes sur des sujets tamment leur sécurisation”, reconnaît-il. “Ces données
de fond comme le legacy ”, reconnaît Carline Huslin, Di- internes peuvent alors supporter l’innovation externe,
rectrice Transformation Digitale et Expérience Client notamment dans les territoires.” À ce titre, les liens de
Multicanal de Generali. “Il s’agit essentiellement de dé- plus en plus étroits entre jeunes pousses et grands ac-
coupler le front et le back office pour nous permettre de teurs plaident pour une ouverture à marche forcée des
mener des expérimentations.” systèmes historiques. “Nous venons de commencer une
coopération des équipes IT avec la startup Linxo, ce qui
La solution mise en oeuvre consiste, le plus souvent, à re- devrait nous faire gagner 2 ans sur la courbe d'expé-
courir aux APIs pour accéder facilement aux informa- rience de l'agilité informatique”, confie Olivier Gavalda,
tions contenues par le back office en s’affranchissant Directeur Général Adjoint du Crédit Agricole S.A.
78
3. Les meilleures pratiques pour accélérer le passage à l’échelle
Mais cet apprentissage nécessite l’ouverture des sys- La DSI, de fonction support
tèmes. “Autant que possible, nous misons sur les APIs à véritable Business Partner
ouvertes, car nous avons commencé à travailler avec
des startups”, indique Hicham Badreddine, CDO de Le rôle des systèmes d’informations s’adapte. De fonc-
Malakoff Médéric. tion support, la DSI peut ainsi devenir fonction motrice.
À l’heure où la sécurité des données devient un enjeu pri-
mordial, elle peut faire valoir son expertise technique :
“La confiance client, clé de la réussite, passe par la sé-
curisation des données”, martèle Magali Noé, CDO de
CNP Assurances. Le département informatique bénéfi-
cie également de collaborateurs enthousiastes, déjà plei-
nement “digital natives”. “La DSI a été véritablement
en pointe dans notre transformation digitale”, reconnaît
Interview Marc Gigon, VP Digital Marketing & Services de Total.
“Les fonctions commerciales et marketing, en revanche,
mettent plus de temps à comprendre et à s'approprier les
Total implications du digital pour leurs métiers, en tout cas
Marc Gigon beaucoup plus de temps que l'IT n’en met à proposer de
ice Président Digital Marketing
V nouveaux outils.”
& Services
Et face à une digitalisation des outils qui touche tous
les métiers, et à des compétences informatiques et di-
Le DevOps, ou l’alignement des équipes de dévelop- gitales qui essaiment parfois dans toute l’organisa-
pement et de celles de maintenance pour accélérer l’in- tion, la DSI repense sa place dans l’organisation : “Si
dustrialisation du SI un directeur métier veut embaucher des développeurs
« Nous avons mis en place une structure « Fast and flex » pour un besoin spécifique, pourquoi pas : la shadow
en charge du DevOps, qui assure des cycles courts de IT n'est pas une mauvaise nouvelle, c'est le signe que
maquettage, de prototypage. Nous ne voulons pas op- quelqu'un s'est saisi de problématiques métiers et les a
poser l'ancien SI au nouveau SI : nous savons que le résolues par une approche digitale”, commente Gilles de
legacy doit se réformer, mais que la réforme, ce n'est pas Richemond, Directeur Général de VSC Technologies.
le seul DevOps. Le véritable enjeu consiste à repenser “Tous les managers ne sont pas rattachés à la DRH sous
notre architecture IT, nos niveaux de sécurité, notre ur- prétexte qu'ils sont managers ! Et pourtant, la RH par-
banisme applicatif, la façon dont nous raccordons les tage les bonnes pratiques et les ressources managériales.
nouvelles applications à l'ERP core, quel est le degré Ce modèle peut aussi s'envisager pour une DSI.”
d'ouverture souhaité de ces systèmes, la stratégie de
commercialisation des APIs... Nous pensons que là ré-
side le vrai enjeu IT à l'heure du digital. »
79
3. Les meilleures pratiques pour accélérer le passage à l’échelle
80
3. Les meilleures pratiques pour accélérer le passage à l’échelle
Général du Développement Numérique et ils doivent viser l'adoption de leur projet par des utilisa-
Technologique de Lagardere Active. Il s’agit alors d’ac- teurs, des clients, avoir une responsabilité sur toute la
culturer l’organisation au digital pour modifier les pos- chaîne, jusqu'au client et au succès commercial. »
tures. “Changer les comportements et la façon de tra-
vailler de la communauté de nos 140 000 collaborateurs
présents dans 75 pays représente notre plus grand défi La collaboration transversale abat les silos
managérial”, confie Séverin Cabannes, Directeur Géné-
ral Délégué de la Société Générale. Sensibiliser les col- Cela ne surprendra personne : les méthodes agiles re-
laborateurs est alors un enjeu clé. “Nous leur rappelons présentent une voie royale pour supprimer les silos dans
que les problématiques de leurs pratiques digitales per- l’entreprise et gagner en time-to-market en accélérant le
sonnelles se transposent au travail”, souligne Magali processus d’innovation. Et elles ne concernent pas seu-
Noé, Chief Digital Officer de CNP Assurances. “Les lement la DSI, puisque les plateaux projets regroupent
gens de ma génération ont découvert l'ordinateur dans le des profils techniques et des profils métiers. “La voca-
monde professionnel, mais le schéma est aujourd’hui in- tion de notre programme digital est d’accompagner les
versé : c'est désormais l'individu qui est en avance sur collaborateurs, pas de réaliser la transformation à la place
l'entreprise, et c'est à elle de s'ajuster à ses comporte- des métiers”, relève Cristina de Villeneuve, Chief Digi-
ments“, estime pour sa part Michael Aidan, Chief Digi- tal Transformation Officer de BNP Paribas. “Les métiers
tal Officer de Danone. doivent être capables de saisir les opportunités par eux-
mêmes pour éviter de prendre du retard. Nous mettons
ainsi en place des équipes agiles transverses digital/mé-
Interview tier.” Pourtant, ce mouvement d’agilisation débute à peine
puisque seules 14 % des entreprises interrogées dans le
cadre de ce Référentiel déclarent conduire plus de 35 %
Total de leurs projets en mode agile. “Si dans une entreprise
Marc Gigon il n'y a pas de déménagement physique des équipes dans
ice Président Digital Marketing
V les locaux, alors c'est qu'il n'y a pas de transformation di-
& Services gitale”, lance même Gilles de Richemond, Directeur
Général de VSC Technologies.
Favoriser l'intrapreunariat des managers
« L’une des façons de simplifier l’organisation consiste à Communiquer plus efficacement représente un autre le-
faire davantage confiance aux collaborateurs et à leur re- vier de transformation. “La première étape pour mettre
donner plus d’autonomie, en abandonnant un niveau de en place de nouveaux modes de travail collaboratifs, c’est
contrôle. Cette question reste encore pour nous à creu- une communication de qualité pour casser les silos”, es-
ser, mais c'est à cette condition que l'on pourra renforcer time Thierry Elkaim, Directeur de la Transformation
l'esprit d'intrapreunariat chez nos chefs de projet, nos Digitale de Transdev. “Nous nous appuyons sur l’ensemble
managers. C'est un enjeu clé : leur travail ne s'arrête pas des moyens de communication de l’entreprise”, poursuit
à produire quelque chose qui "marche" techniquement ; Magali Noé.
81
3. Les meilleures pratiques pour accélérer le passage à l’échelle
Les dirigeants parlent désormais de communautés profes- Pour soutenir ces communautés, les organisations
sionnelles, grâce auxquelles les collaborateurs gagnent en s’adaptent et les rattachements hiérarchiques évo-
liberté et peuvent choisir de s’investir dans de nouveaux luent, le plus souvent selon un organigramme matriciel.
projets. Ils entrent par exemple en contact au travers des “De nombreux types d’indicateurs, de gouvernances et
réseaux sociaux d’entreprise. “Nous sommes présents d’organigrammes cohabitent dans notre organisation”,
dans 80 pays différents, de sorte que les personnes travail- commente Thomas Nielsen, CDO de Tesco. “La plupart
lant sur les même sujets mais sur de sites différents ne le des managers, en particulier ceux qui travaillent dans
savent pas forcément”, déplore Albert Asséraf, Directeur les équipes digitales, sont rattachés selon un schéma
Général Stratégie, Études et Marketing de JCDecaux matriciel.” Les entreprises mettent ainsi en place des
France. “Pour y remédier, nous avons déployé un réseau structures ou divisions transverses plus horizontales,
social interne qui facilite la gestion de projets. Si un ma- pour favoriser l’émulation entre collaborateurs et en-
nager a envie de porter un projet spécifique, il lui suffit de traîner le reste de l’organisation dans leur sillage. Par
monter sa communauté.” Mais fonctionner selon des mo- exemple, Le Square du Crédit Mutuel Arkéa : “Le Square,
des transversaux, faiblement hiérarchisés n'est pas tou- c'est le carré à côté de la pyramide”, décrit Christelle
jours facile dans des organisations fortement structurées. Le Berre, Responsable Projet Stratégique du Crédit
Des instruments plus Mutuel Arkéa. “Cette
traditionnels comme structure accueille
les lettres d’informa- « Le plus grand frein et et accompagne les
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3. Les meilleures pratiques pour accélérer le passage à l’échelle
Voyages-sncf.com, est aussi une usine de delivery digi- Mais tous les talents ne sont pas forcément disponibles
tale et d'expertise big data pour SNCF au sens large”, ex- en interne : les entreprises doivent souvent recruter.
plique Gilles de Richemond, Directeur Général de VSC “Tout le monde veut aller chez Google, mais nous aussi
Technologies. avons besoin de profils à haut potentiel“, lance Roland
Harste, Senior Vice President Marketing de Swarovski.
Un réseau d’experts digitaux pour impulser
la transformation
83
3. Les meilleures pratiques pour accélérer le passage à l’échelle
84
3. Les meilleures pratiques pour accélérer le passage à l’échelle
85
CHA-
PITRE
4
86
4
CHAPITRE 4 : P
4.2. U
RENDRE LA MESURE DU DIGITAL IMPLIQUE DE PASSER D'UN MODE "DIGITAL
EXPÉRIMENTAL" À UN MODE "DIGITAL À L'ÉCHELLE" ET
DE TRANSFORMER LES ORGANISATIONS EN PROFONDEUR
p. 88
p. 89
p. 89
p. 90
p. 90
p. 91
p. 91
p. 91
p. 93
4.2.3. La transformation digitale d’IBM p. 96
4.2.4. AccorHotels, Groupama, Swarovski : trois autres exemples de transformation digitale
réussie p. 97
87
4.
Prendre la mesure du digital implique
de passer d’un mode “digital expérimental”
à un mode “digital à l’échelle” et
de transformer les organisations
en profondeur
GUIDER LA TRANSFORMATION
Quelle stratégie adopter pour apporter de solides fon-
dations à l'entreprise digitalisée ? Le BCG a développé
un cadre d’analyse afin d’aider les dirigeants à dévelop-
per une vision globale de leur stratégie digitale et de ci-
bler les axes de transformation prioritaires.
90
4. Prendre la mesure du digital implique de passer d'un mode "digital expérimental" à un mode "digital à l'échelle" et
de transformer les organisations en profondeur
91
4. P
rendre la mesure du digital implique de passer d'un mode "digital expérimental" à un mode "digital à l'échelle" et
de transformer les organisations en profondeur
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4. Prendre la mesure du digital implique de passer d'un mode "digital expérimental" à un mode "digital à l'échelle" et
de transformer les organisations en profondeur
Il s’agit ainsi de ne pas chercher à faire exister le digital en Séverin Cabannes, Directeur Général Délégué de la
dehors des process métier traditionnels mais de l’y in- Société Générale, l’affirme haut et fort : “L'ensemble des
tégrer. Dans le cas contraire, ce sont les coûts qui ex- processus de la banque est concerné ! La transformation
plosent. “Intégrer le digital est pour nous une nécessité, de l'interaction avec nos clients concentre l’essentiel de
mais il est critique de le faire sans démultiplier les coûts notre énergie, mais nos modes de travail sont également
d'acquisition client”, avertit Thomas Vandeville, Direc- touchés par cette transformation.”
teur de la Transformation Digitale de Groupama. “Or
les coûts d'acquisition sur les canaux digitaux ont trop La refonte des parcours clients touche ainsi tous
souvent tendance à s’ajouter aux coûts de nos réseaux les prestataires de services : “Nous avons listé tous
physiques.” les actes du client”, avise Hervé-Matthieu Ricour,
Directeur Général France BtoC d’Engie. “À terme, tous
Une refonte customer centric des opérations les parcours clients devront pouvoir être digitalisés.
Même si les derniers auxquels nous nous attaquerons se-
En plus d’être harmonisés sur le modèle omnicanal, les ront aussi les plus compliqués et les plus chers à mettre
process métier se réorganisent autour du client, à travers en place.”
des stratégies dites customer centric, afin de limiter les
points de douleur dans le parcours client. Selon la com- Les fonctions support également concernées
plexité des parcours, pour des acteurs comme les ban-
quiers ou les assureurs, les chantiers à engager peuvent Les nouveaux modes de travail collaboratifs entraînent
être de grande ampleur ! “Nous avions au départ une plus grande transversalité de l’entreprise, ce qui se
300 ou 400 parcours ressent non seule-
clients distincts, ment sur les opéra-
avec par exemple « Intégrer le digital, mais tions, le marketing
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4. Prendre la mesure du digital implique de passer d'un mode "digital expérimental" à un mode "digital à l'échelle" et
de transformer les organisations en profondeur
terne est de plus en plus horizontale : l’omnicanal est Dans un contexte où les exigences réglementaires s’ac-
évidemment au coeur des enjeux, mais nous avons aussi croissent (portabilité des données, Safe Harbour…) pour
beaucoup travaillé sur l’efficacité de notre modèle de res- les entreprises, les responsabilités doivent également
sources humaines.” Les RH doivent en effet comprendre être clairement établies. “Toutes nos données sont car-
les enjeux de la transformation afin de faire évoluer les tographiées, affectées à un data owner et un data ma-
carrières et de savoir recruter les bons profils. “Nous nager”, argue Christian Buchel, DGA et Chief Digital
avons réorganisé les parcours RH de nos talents pour & International Officer d'Enedis (ERDF). “Clairement,
les sensibiliser au multicanal”, dévoile Katia Hesrard, s'agissant de données de consommation notamment, la
Directrice e-Commerce et Marketing de la Fnac. priorité absolue a été mise sur la sécurité des données,
au sens de la cybersécurité mais surtout du respect de la
Les systèmes d’information jouent un rôle important dans vie privée.”
la réorganisation des process. “Au delà de la numérisation
de l’entreprise, nous devons reconstruire nos process et Et pour cause : c’est bien l’aptitude de l’entreprise à ti-
cela passe notamment par les SI”, indique Jean-Pierre rer parti de ses données qui conditionnera sa réussite en
Remy, Directeur Général de SoLocal Group. “Nous avons tant que data driven company. “La digitalisation nous
réorganisé nos équipes IT pour qu’elles s’articulent autour oblige à redéfinir l’intégration des flux entre les réseaux
des processus clés de l’entreprise : relation client, ventes, physiques et les canaux digitaux, sans rupture pour les
prises de commande, publication campagnes média, fi- clients”, confirme Thomas Vandeville, Directeur de la
nances, RH, business intelligence et gestion des data.” Transformation Digitale de Groupama. La cartographie
des données représente ainsi une première étape avant
la création de structures spécialisées en charge de la
gouvernance des données (pouvant ou non être super-
4.2.2. Une reconfiguration autour visées par un Chief Data Officer).
95
4. P
rendre la mesure du digital implique de passer d'un mode "digital expérimental" à un mode "digital à l'échelle" et
de transformer les organisations en profondeur
réglementaire et la confiance
“Nous avons achevé
intégré aux compé- la mise en place de
tences tradition-
nelles, comme celles client que se jouera la bataille » notre data lake (basé
sur une technologie
de l’actuariat pour Hadoop)”, se félicite
les assureurs. “En François Gonczi, François Gonczi,
plus des recrute- Directeur Numérique
ments, nos actuaires Directeur Numérique d’EDF Commerce d’EDF Commerce.
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4. Prendre la mesure du digital implique de passer d'un mode "digital expérimental" à un mode "digital à l'échelle" et
de transformer les organisations en profondeur
“La maîtrise technique est achevée, c'est sur la conformi- PMU. L’intérêt, pour les sociétés, est de s’affranchir des
té réglementaire et la confiance client que se jouera la analystes BI qui se prêtent parfois mal au temps réel.
bataille.” “C'est très intéressant car nous pouvons raisonner à par-
tir de données réelles, nous n'avons plus besoin de passer
La finalité de ces bases de données monumentales n’a par des agrégats”, poursuit-il.
plus rien d’expérimental : elle est très clairement opéra-
tionnelle, visant le temps réel grâce à une accélération Cloud vs big data : des données à deux vitesses ?
des temps de traitement. “Notre data lake est capable de
traiter 5 ans d'historique en 2h, là où il fallait auparavant Mais toutes les données n’ont pas vocation à être stoc-
des journées entières”, avance Christophe Leray, Direc- kées en interne ! S’il y a un véritable enjeu à alimenter les
teur des Opérations et des Systèmes d'Information du data lakes en données non structurées pour alimenter les
programmes big data, les entreprises trouvent un intérêt
économique à externaliser dans le Cloud leurs données
de structure plus classique. “Le Cloud est un sujet ma-
Interview jeur pour la DSI, qui concerne aussi les systèmes histo-
riques”, décrypte Pascal Buffard, Président du CIGREF.
“Le Cloud permet des gains de compétitivité en optimi-
CIGREF sant les coûts de l'infrastructure et du stockage des don-
Pascal Buffard nées, qui deviennent désormais une charge variable au
Président lieu d’un investissement fixe.”
97
4. P
rendre la mesure du digital implique de passer d'un mode "digital expérimental" à un mode "digital à l'échelle" et
de transformer les organisations en profondeur
« Le Cloud est un sujet il faut suffisamment connaître leurs métiers et com-
prendre les problématiques communes. »
majeur pour la DSI,
qui concerne
aussi les systèmes
4.2.3. La transformation digitale d’IBM
historiques »
Pascal Buffard, Président du CIGREF Interview
IBM
Nicolas Sekkaki
Interview Prédident d'IBM France
VSC Technologies
Gilles de Richemond Entreprise centenaire, IBM s’est continuellement
Directeur Général réinventée pour anticiper les évolutions de son marché
et les attentes de ses clients
« Sur le plan organisationnel, tout en faisant du digital
un levier d’excellence opérationnelle, nous avons mis
Les trois nouvelles compétences clés de l’IT et les en lumière les activités à fort potentiel de croissance
dangers du Cloud pour la gestion des données en créant des startups « internes » : Watson, Internet of
« La digitalisation combine 3 aspects pour l’IT : les déve- Things, IBM Studios, ... Celles-ci nous ont permis de dé-
loppements informatiques, les data, et l'exploitation. La velopper de nouvelles compétences, d’expérimenter des
valeur du développement informatique est aujourd'hui plateformes de services et d’accélérer notre propre trans-
mieux reconnue qu'il y a 5 ans, mais cette prise de formation. Grace à IBM Studios Paris, créé fin 2014, nous
conscience doit également toucher les services exploita- aidons nos clients à construire leur propre Studio en leur
tion et infrastructure, qui connaissent actuellement une transmettant nos compétences et savoir-faire.
pression à l'externalisation offshore similaire à ce qu'a
connu le développement IT il y a quelques années, no- La transformation digitale a également eu un impact
tamment par l'intermédiaire du Cloud. Or, le Cloud n'est indéniable sur la culture de notre entreprise. Elle in-
pas une solution magique qui résoudrait par miracle les duit une évolution des compétences de leadership :
98
4. Prendre la mesure du digital implique de passer d'un mode "digital expérimental" à un mode "digital à l'échelle" et
de transformer les organisations en profondeur
focus client et non produit, capacité à coacher plutôt qu’à diation des Online Travel Agencies (OTA) et les acteurs
contrôler, compétences collaboratives... Les IBMers col- "asset light" comme Airbnb. En misant sur la connais-
laborent pour développer de nouveaux services cogni- sance client, le groupe peut offrir des services person-
tifs, comme par exemple l’initiative Cognitive Build qui nalisés le long de son parcours de réservation. L’hôtelier
a permis de réunir 275 000 employés dans le monde qui mise également sur de nouvelles offres, et n’hésite pas à
ont ainsi conçu plus de 2700 projets cognitifs avec Wat- basculer vers le “anything as a service” en proposant de
son, en moins de 4 semaines. nouvelles prestations pour optimiser ses actifs, comme
la location de chambres à la journée ou la location de lit
Le reskilling permanent des équipes est un élément fon- en dortoir pour concurrencer les auberges de jeunesse
dateur de notre conduite du changement. Think Aca- sur le segment low cost .
demy, le plus grand MOOC d’entreprise, est incarné et
porté au plus haut niveau par Ginni Rometty, CEO IBM, Cette stratégie de diversification s’étend aussi vers le
qui anime personnellement chaque session. En deux ans, haut de gamme : par le rachat de OneFineStay, le groupe
avec 18 sessions de formation et 337 000 participants, entend séduire une nouvelle clientèle par des locations
Think Academy est devenue un programme majeur de la longue durée dans des demeures privées comprenant
transformation de notre compagnie. tous les services classiques d'un hôtel. De quoi venir ta-
lonner Airbnb, la carte du luxe en plus. Le groupe s’ap-
Mais cette transformation digitale n’est pour nous qu’une puie sur d’autres acquisitions stratégiques pour soutenir
étape préalable à une transformation plus profonde qui ses ambitions, via des prises de participations dans les
fera d’IBM une entreprise cognitive. Nous utilisons déjà startups Oasis Collections et SquareBreak.
les systèmes cognitifs pour améliorer nos services aux
utilisateurs ou identifier plus précisément les opportuni-
tés commerciales sur notre marché.»
« Pour diversifier notre
offre, nous vendons
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4. P
rendre la mesure du digital implique de passer d'un mode "digital expérimental" à un mode "digital à l'échelle" et
de transformer les organisations en profondeur
Pour anticiper ces évolutions à venir, l’assureur s’est allié Thomas Vandeville,
à Renault. Les constructeurs automobiles, en concevant Directeur de la Transformation
des voitures de plus en plus connectées, sont en effet aux Digitale de Groupama
premières loges pour collecter les données à la source,
sans avoir besoin de brancher le moindre boîtier supplé-
mentaire. C’est donc un audacieux pari sur l’avenir que
réalise Groupama. Le groupe n’hésite pas à multiplier les Swarovski : Moins exposé aux recompositions secto-
partenariats stratégiques pour diversifier son business rielles induites par le numérique de par son positionne-
model. Groupama s'est ainsi associée à Orange pour ment sur le marché du luxe, le joaillier a cependant pris
créer Groupama Bank, ce qui lui permet de se porter sur de l’avance dans le digital, en développant une plate-
le marché bancaire tout en profitant du large réseau de forme B2B en ligne ainsi qu’une application mobile.
distribution de l'opérateur téléphonique. Afin d’antici- L’objectif, pour l’entreprise qui se définit comme majo-
per les prochaines évolutions de rupture marquantes, le ritairement offline, est de capter de nouveaux marchés
groupe a aussi construit un Innovation Lab dans la Silli- (notamment les petits distributeurs) ou de pouvoir ré-
con Valley et noué un partenariat avec le fonds d’inves- orienter ses consommateurs vers d’autres boutiques en
tissement Partech. cas de rupture de stock. La prochaine étape ? Capitaliser
sur ses données clients en développant des algorithmes
de pricing permettant de mieux cibler les distributeurs.
Pour réussir sa digitalisation, Swarovski s’appuie sur des
partenariats technologiques avec des startups.
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4. Prendre la mesure du digital implique de passer d'un mode "digital expérimental" à un mode "digital à l'échelle" et
de transformer les organisations en profondeur
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rendre la mesure du digital implique de passer d'un mode "digital expérimental" à un mode "digital à l'échelle" et
de transformer les organisations en profondeur
Marketing de JCDecaux France. “Le board est évidem- organisations locales. “La gouvernance de la donnée en
ment là pour trancher sur des indicateurs financiers, mais France chez Ferrero sert de best practice au niveau du
le management lo- groupe”, poursuit-il.
cal garde une marge Toutefois, c’est aussi
de manœuvre im-
portante car ce sont « La devise Think par le biais du finan-
cement que l’implé-
eux qui connaissent global, act local a été entièrement mentation du digital
est harmonisée en
renversée : il faut désormais
le mieux leurs mar-
chés.” central.
Dans ces conditions,
la centralisation penser localement, puis “Ce qui est gratuit n'a
s’apparente
à un compromis.
aussi agir globalement. » pas de valeur, c'est
pourquoi nous pré-
“Nous avons de nom- férons fonctionner
breuses branches Arnaud Deschamps, sur la base du co-fi-
géographiques, et Directeur Général de Nespresso France nancement entre le
tout aligner dans l’or- siège et les filiales”,
ganisation revient à commente Antonia
perdre inévitablement de la complexité et de l’adaptation McCahon, Global Digital Acceleration Director de
locale”, souligne Tom Brady, Group Head of Digital de Pernod Ricard. “Les projets pilotes digitaux ne sont
SABMiller. Arnaud Deschamps, Directeur Général de financés qu'à 50 % par le siège, chaque pays contribue
Nespresso France, résume en quelques mots : “La devise aux 50 % restants sur la base d'un système de taxe dé-
Think global, act local a été entièrement renversée : il faut pendant du chiffre d'affaires de chaque pays.” Cette
désormais penser localement, puis agir globalement.” question budgétaire implique de se rapprocher du top
management . “Nous avons rattaché la gouvernance
Une décentralisation du digital à orchestrer du digital à la direction générale, mais même dans ces
en central conditions il reste parfois difficile de débloquer des res-
sources financières”, déplore Guillaume Sarkozy, Dé-
Parmi les sujets qui nécessitent de “penser local”, les légué Général de Malakoff Médéric. “Il était critique
données sont en première ligne, de par la diversité des d’être le plus près possible de la direction, car il y a en
réglementations internationales qui encadrent la ques- général trois fois plus de demandes que de possibilités
tion. “Les stratégies data doivent être construites au de financement.”
regard des marchés”, insiste Guillaume du Gardier, Di-
recteur du Digital de Ferrero France. La gouvernance
des données n'est donc pas toujours centralisée dans
les groupes internationaux. Cependant, les solutions
mises en place par un pays peuvent inspirer les autres
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4. Prendre la mesure du digital implique de passer d'un mode "digital expérimental" à un mode "digital à l'échelle" et
de transformer les organisations en profondeur
« Recourir à trop
de la gouvernance du digital, mais certains indicateurs
du digital doivent être partagés.“ Pourtant, même si les
d’indicateurs KPIs sont utiles à l’entreprise, il faut aussi savoir ne
pas suspendre toutes ses décisions aux indicateurs.
est contre-productif : “Lorsqu’on se marie, ce n’est pas sur la base de KPIs !”,
explique Gael de Talhouet, Vice Président Digital
lorsqu’on se marie, Transformation de SCA. “Recourir à trop d'indicateurs
ce n’est pas sur peut être contre-productif : il n’y a jamais 100 % de cer-
titude sur une décision dans l'entreprise, avec ou sans
la base de KPIs ! » digital.”
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4. Prendre la mesure du digital implique de passer d'un mode "digital expérimental" à un mode "digital à l'échelle" et
de transformer les organisations en profondeur
4.3.2. Les nouveaux champions CDO ou pas, les responsabilités de chacun doivent
du digital à l’exécutif rester clairement établies. “Notre équipe digitale doit
trouver ses relais dans l’organisation, car l’ownership
our faire le lien entre les comités de direction de la transformation doit demeurer dans les différents
P et les métiers, les entreprises créent naturelle-
ment des postes de gouvernance du digital qui
métiers du groupe”, déclare Florian Sauvin, CDO de
Bel. Pour cette raison précise, les organisations très si-
se matérialisent le plus souvent par la création du titre lotées n’ont pas toujours intérêt à nommer de CDO au
de Chief Digital Officer (CDO). 65 % des entreprises in-
terrogées dans le cadre du Référentiel ont ainsi instauré
un poste formel de CDO. Son rôle n’est pas d’accomplir
la transformation digitale interne à la place des mé- « Le Chief Data Officer
tiers, mais de l’impulser et de la relayer en haut lieu.
Ces postes sont souvent rattachés au Comex (46 % des est en charge de
entreprises interrogées), au CEO (27 %) ou à un membre
de l’entreprise qui reporte lui-même au Comex. “En
la vision
tant que CDO, mon supérieur immédiat est le Chief Cus- et de la valorisation
tomer Officer qui reporte directement au CEO du
groupe”, relate Thomas Nielsen, CDO de Tesco. “Je suis des données clients. »
directement rattaché à la direction générale, plus parti-
culièrement au secrétariat général, qui est une direction Jean-Christophe Lalanne,
transverse rattachée directement au DG et au président
de la mutuelle”, indique de son côté Romain Liberge, Directeur Général Adjoint et DSI
CDO de la MAIF. du Groupe chez Air France-KLM
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rendre la mesure du digital implique de passer d'un mode "digital expérimental" à un mode "digital à l'échelle" et
de transformer les organisations en profondeur
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4. Prendre la mesure du digital implique de passer d'un mode "digital expérimental" à un mode "digital à l'échelle" et
de transformer les organisations en profondeur
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CON-
CLU-
SION
108
Conclusion
L
a transformation digitale est avant tout une ma- L’innovation digitale passe par l’ouverture
turation digitale. En 2016, conduire des projets
pilotes dans le domaine de la digitalisation ne Dans ce contexte mouvant, innover s’avère plus que ja-
suffit plus : il faut avancer, apprendre, et mûrir. Les règles mais incontournable. Mais l'innovation n'est pas une
du jeu économique ont changé. Les GAFA et les pure pratique héroïque et solitaire. Les entreprises s'inspirent
players, totalement engagés dans une réinvention numé- des meilleurs exemples pour accélérer leur transforma-
rique des activités traditionnelles, font voler en éclat les tion, et révisent leurs stratégies d’innovation. Coopé-
repères existants. Désintermédiation, économie de ration et open innovation constituent les mots d'ordre.
plateformes, exploitation systématique de la donnée, au- L'exclusivité d'une idée importe moins que sa concréti-
tomatisation, approche multicanale, prise en compte des sation en temps et en heure. D'autant plus que l'innova-
terminaux mobiles... tous ces moyens se combinent pour tion constitue un moyen privilégié pour s'imposer dans
réinventer la relation client. À cet égard, les usages des un environnement économique en pleine fluctuation :
consommateurs font pour affirmer sa po-
sition lorsqu'on est
« La transformation
l'objet de toutes les
attentions, bien plus une jeune pousse, ou
110
Conclusion
111
Glossaire
GLOS-
SAIRE
112
G
A/B Testing
Procédure utilisée en webmarketing et qui permet de
mesurer l'impact du changement de version d'une va-
riable sur l'atteinte d'un objectif (clic, validation, rem-
plissage d'un formulaire, etc.)
Agile (Méthodes)
Les méthodes agiles sont des pratiques de pilotage et
de réalisation de projets. Les méthodes agiles reposent
sur une approche itérative, incrémentale et adaptative.
Agrégateur de contenu
Outil de lecture et de stockage d'informations issues de
API
Acronyme pour Applications Programming Interface.
Une API est une interface de programmation qui per-
met de se « brancher » sur une application pour échan-
ger des données. Une API est dite ouverte lorsque le
propriétaire du programme la met à disposition pu-
bliquement. Les API sont utilisées dans différents do-
maines du marketing digital.
“Asset-light” model
Modèles économiques ne faisant que peu appel aux ac-
tifs immobilisés.
113
Glossaire
Blockchain Chatbot
Registre virtuel immense regroupant toutes les tran- Robot logiciel capable de dialoguer avec un individu ou
sactions effectuées par des utilisateurs. La Blockchain consommateur par le biais d’un service de messagerie
n’est pas régie par des hommes mais par des protocoles hébergé sur un site web ou sur les réseaux sociaux.
techniques.
CIGREF “Club Informatique des Grandes Entre-
Bitcoin prises Françaises”
Le bitcoin désigne à la fois une monnaie électronique Ce club a été fondé en 1970, regroupe aujourd’hui près
et un système de paiement sécurisé et anonyme entre de 140 grandes entreprises et organisations françaises
particuliers. Son infrastructure est décentralisée sur la et européennes de tous les secteurs d’activité
Blockchain.
Click & collect (ou e-reservation)
Brand Centric
Stratégie cross canal (ou omnicanal) qui allie le virtuel
Centré sur la marque (en opposition à customer-centric : et le réel en permettant la commande du produit en
centré sur le client ou consumer-centric : centré sur le ligne et son retrait en magasin.
consommateur)
Conduite du changement
Business Model
La conduite du changement consiste à anticiper les
Modèle de fonctionnement de l'entreprise, façon dont risques relatifs à un changement, puis à définir et
elle opère et crée de la valeur afin d'assurer sa pérennité. mettre en œuvre une démarche permettant sa mise en
place dans des conditions optimales.
114
Glossaire
Core IT Crowdsourcing
Voir Back Office. Consiste à utiliser la créativité, l’intelligence et le sa-
voir-faire d’un grand nombre d’internautes, et ce au
moindre coût, pour réaliser des tâches traditionnel-
CPG (Consumer Packaged Goods)
lement assumées par un employeur ou entrepreneur
comme la création d’un nouveau produit.
Biens de consommation, comprenant notamment l’ali-
mentation, l’habillement, le tabac, les produits d’entre-
tien, qui sont des produits présentant un taux de rota- Customer Centric
tion élevé.
Consiste à prendre en compte l’impact de chaque déci-
sion sur ses clients.
CRM (Customer Relationship Management)
Traduit en français par Gestion de la Relation Client, Data crunching
il s’agit de l’ensemble des dispositifs ou opérations de
marketing ou de support ayant pour but d’optimiser la Le data crunching consiste à faire ressortir de don-
qualité de la relation client, de fidéliser la clientèle et de nées statistiques désordonnées des éléments ordonnés
maximiser le chiffre d’affaires ou la marge par client. propres à former un contenu pertinent en dessinant
une cible de prospection et ses besoins d'un côté, et une
offre adaptée à ces "requêtes" de l'autre.
Cross canal (omnicanal)
Concept qui décrit le fait de communiquer et de dis- Data driven company
tribuer ses produits et services de façon coordonnée à
travers des canaux différents (souvent vente en ligne et Organisation dont le modèle économique repose sur la
réseau physique). connaissance et l’analyse des données de ses clients et
de son écosystème
Cross selling
Data Management Platform (DMP)
Traduit en français par vente croisée, il s’agit de propo-
ser au client d’un produit donné d’autres produits com- Les plateformes de gestion de l’audience (traduction
plémentaires. française) permettent d’accéder aux données de profil
d’internautes anonymes afin d’améliorer le ciblage de
la publicité en ligne pour l’annonceur.
115
Glossaire
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Glossaire
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Glossaire
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Glossaire
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Glossaire
Sprints
voir Méthode Scrum.
120
Glossaire
Triple Play
Sources : Wikipédia, Definitions-Marketing.com,
Offre dans le secteur des télécoms dans laquelle un presse en ligne,…
opérateur propose à ses abonnés 3 services : accès à
internet, téléphonie fixe et télévision.
Upselling
L'upselling ou montée en gamme est la pratique qui
consiste à proposer un produit ou service légèrement
supérieur et plus cher que celui auquel s'intéresse le
prospect. L'upselling est normalement pratiqué lorsque
le nouveau produit proposé permet de réaliser une
marge supérieure.
UX Design
Approche de design et de conception d'une interface
utilisateur visant à ce que l’expérience utilisateur soit
la meilleure possible.
121
Contributeurs
CON-
TRIBU-
TEURS
122
C
Vivek Badrinath
AccorHotels
Contributeurs
Christophe Verley
ADEO
Directeur Internet GSB
Christophe Verley est depuis 2 ans Directeur Internet d'Adeo, le leader Européen de l'amélioration de
l'habitat, maison-mère notamment des enseignes Leroy Merlin dans 12 pays. Dans le passé, il a eu un
parcours mixte de dirigeant d'activités e-Commerce et de consultant spécialisé sur des stratégies digi-
tales de distribution.
123
Contributeurs
Jean-Christophe Lalanne
Air France-KLM
Directeur Général Adjoint et DSI du Groupe, Membre du Comité Exécutif
Jean-Christophe Lalanne, ingénieur des télécommunications, démarre son parcours en 1984 chez Alcatel
où il participe à plusieurs projets de R&D au niveau européen. En 1987 il rejoint SEMA GROUP où il crée
et développe le département « Architecture et Technologies des Systèmes d’Information », effectue de
nombreuses missions de conseil et d’architecture avant de prendre la direction technique de grands
projets d’intégration. En 1995, il rejoint le cabinet de conseil Ernst & Young où il devient Senior Partner
en charge de la Stratégie et de l’Architecture des Systèmes d’Information. Collaborant étroitement avec
le réseau des architectes du Groupe, il mène en France et à l’étranger des missions d’alignement straté-
gique des SI, de pilotage de maîtrise d’œuvre et d’expertise en architecture d’entreprise. En 2000, dans
le cadre du rapprochement d’Ernst & Young avec Capgemini, Jean-Christophe Lalanne dirige la ligne
de produit « Conseil Architecture et Technologies » puis prend en charge une branche Intégration de
Systèmes avant de devenir CTO France pour Capgemini. En 2004, il rejoint Air France KLM pour y
conduire le projet de convergence des SI et de combinaison des organisations. Il y occupe le poste de
DSI adjoint et SVP du Group CIO Office, avant de devenir Directeur Général adjoint et DSI du Groupe
Air France KLM le 1er octobre 2012. Jean-Christophe Lalanne intervient auprès de plusieurs instituts de
formation et a animé pendant plus de dix ans la formation « Schéma Directeur des Systèmes d’Informa-
tion » pour Capgemini Institut. Il s’est investi dans le domaine de « l’Architecture d’Entreprise » tant
auprès du CIGREF que du CEISAR (Centre d’Excellence des Architectes d’Entreprise). Depuis octobre
2013, il est administrateur du CIGREF.
Nicolas Ferrary
Airbnb France
Country Manager
Nicolas Ferrary rejoint Airbnb à l'ouverture de son bureau français en février 2012 au poste de Directeur
des Opérations, en charge notamment du business développement et des partenariats. Il est depuis mai
2013 Directeur France, à la tête d'une équipe d'une vingtaine de personnes en charge d'accompagner le
développement du service auprès des hôtes et voyageurs français. Avant de rejoindre Airbnb, Nicolas
était Responsable Régional chez Groupon France après avoir été Consultant chez McKinsey.
124
Contributeurs
Virginie Fauvel
Allianz France
Directrice Unité Digital et Market Management, Membre du Comité Exécutif
Virginie Fauvel est ingénieur des Mines de Nancy. Elle a commencé sa carrière en 1997 chez Cetelem,
en tant que Responsable Score Risque puis Directrice CRM avant de devenir Directrice de la Stratégie
Internet Monde en 2004, puis Directrice de la business unit e-business France en 2006. Elle a intégré
ensuite la banque de détail en France de BNP Paribas en 2009 pour diriger et développer la banque
en ligne avant d’être Directrice des banques en ligne en Europe en 2012. À ce titre, elle lance mi 2013
HelloBank !, la première banque européenne 100 % mobile. Elle a rejoint Allianz France en juillet 2013,
en qualité de membre du comité exécutif d’Allianz France en charge du Digital et du Market Manage-
ment. En 2013, elle est nommée membre du Conseil National du Numérique puis, en 2014, Présidente
de la Commission Numérique de l’AFA et, en 2015, membre du Conseil d’Administration d’Europcar.
Isabelle Moins
Aviva
Directrice des Activités Directes, Digital et Marketing Client, Membre du Comité Exécutif
Après plusieurs années passées au Japon dans l’informatique et les télécommunications, Isabelle Moins
rejoint le groupe Orange en France où elle exerce diverses fonctions dans les domaines de l’e-commerce
et puis du mobile. Elle prend ensuite la Direction Générale d’une filiale de Pages Jaunes, spécialisée
dans les petites annonces sur internet. Elle sera ensuite Directeur du Digital chez SFR où elle pilote le
développement de la distribution directe ainsi que la transformation des outils internet et points de
vente. Après une expérience digitale chez April, courtier en assurances, elle est maintenant au Comité
Exécutif de Aviva France en tant que Directeur du Digital, des activités Directes et du Marketing client.
125
Contributeurs
Amélie Oudéa-Castera
AXA France
DGA AXA Particuliers / Professionnels - Directrice Digital, Marque et Partenariats,
Membre du Comité Exécutif
Après un parcours de joueuse de tennis professionnelle et différents diplômes (Sciences Po, ESSEC,
maîtrise de droit), Amélie Oudéa-Castera intègre en 2002 l'ENA puis démarre sa carrière en 2004 à la
Cour des Comptes. En 2008, elle rejoint le Groupe AXA où elle occupe les fonctions de Responsable de
la Stratégie Groupe, puis Directrice du Marketing et du Digital France. Depuis 2015, elle est à la fois
Directrice du Digital, de la marque et des partenariats et Directrice Générale Adjointe de l'activité retail
pour la France.
Erick Bourriot
Groupe Beaumanoir
Directeur du Commerce Connecté
Après un début de carrière comme Directeur e-Business et CRM chez Marionnaud de 1999 à 2007, il
intègre le groupe Beaumanoir, également en tant que Directeur e-Business et CRM. En 2010, il devient
Directeur associé chez COM & VAD avant de prendre la Direction digitale d’Open Digital Group, deux
ans plus tard. En 2013, il est nommé Directeur digital et Commerce de MIM, enseigne de prêt-à-porter,
avant de retrouver le groupe Beaumanoir en 2015, cette fois-ci en tant que Directeur du Commerce
connecté.
126
Contributeurs
Florian Sauvin
Groupe Bel
Chief Digital Officer et Membre du Directoire d'Unibel
Florian Sauvin, ingénieur EPFL, a rejoint le Groupe Bel il y a sept ans en assurant notamment les fonc-
tions de contrôleur de gestion durant deux ans. Il a été responsable de la division Bel Access, incubateur
de la Société ayant vocation à rechercher et promouvoir de nouveaux modèles économiques, visant
notamment à développer une approche durable envers les marchés de consommation à bas revenus qui
tiendrait compte à la fois de l’impact social et des facteurs de viabilité économique. Il est également
membre du Directoire d’Unibel depuis août 2009 et Directeur général. Il a terminé le programme PLD
à Harvard Business School en 2015. Depuis avril 2015, il occupe la fonction de Chief Digital Officer du
Groupe.
Frédéric Mazzella
BlaBlaCar
Fondateur et Président-Directeur Général
Frédéric Mazzella est le Fondateur et Président-Directeur Général de BlaBlaCar, la plus grande commu-
nauté mondiale de covoiturage, qui permet aux conducteurs qui ont des places libres dans leur véhicule
de trouver des passagers avec qui partager leurs frais sur des voyages communs. Avec aujourd'hui
plus de 25 millions de membres dans 22 pays, BlaBlaCar permet chaque mois à plusieurs millions de
personnes de voyager ensemble à moindre coût, tout en rendant les déplacements plus conviviaux et
plus responsables. Frédéric est issu de l'ENS Ulm en Physique, titulaire d'un Master en Informatique de
Stanford University (USA) et d'un MBA de l'INSEAD. Avant de fonder BlaBlaCar Frédéric Mazzella était
chercheur scientifique pour la NASA aux USA et NTT au Japon.
127
Contributeurs
Philippe Poirot
Groupe BPCE
Directeur Développement Digital, Tranformation et Qualité
Philippe Poirot a passé la première partie de sa carrière professionnelle dans le secteur du Conseil en
organisation et management au sein des cabinets CEGOS, BOSSARD Consultants puis de Capgemini
Consulting en tant que Vice Président au sein du secteur Financial Services. En 2008, il rejoint la Caisse
d’Epargne pour prendre en charge la Direction de la Distribution du Groupe Caisses d’Epargne. En
2009, il participe à la création du Groupe BPCE en prenant la responsabilité d’une Direction en charge
de la construction de ce nouveau Groupe. Depuis 2013, il a en charge la Direction Digital, Transforma-
tion et Qualité du Groupe BPCE.
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Contributeurs
Pascal Buffard
CIGREF
Président
Diplômé de l’Ecole Nationale de la Statistique et de l’Administration Economique (ENSAE 1981) et de
l’Université Paris Dauphine (Master Appliqué aux Sciences Sociales), Pascal Buffard a démarré sa car-
rière au Crédit du Nord où il a conduit des projets innovants en matière de banque à domicile et de
self-service bancaire. Il a rejoint en 1989 le Groupe AXA où il a occupé de nombreux postes à res-
ponsabilité dans les domaines des Systèmes d’Information, de l’Organisation, de la Finance et de la
Logistique. Il a conduit avec succès la fusion AXA-UAP en France à la fin des années 1990. Dans les
années 2000 il était Directeur Général d’AXA France Services, entité de conseil et de services d’AXA
en France. Il était membre du Comité Exécutif d’AXA France, Vice Président du Conseil de Surveillance
d’AXA Banque et Administrateur de Direct Assurance. Il était en 2009 Secrétaire Général et Directeur
des Opérations d’AXA France et a à ce titre dirigé de grands projets de transformation stratégiques et
notamment en matière de service au client. Il était depuis février 2010 Directeur Général d’AXA Group
Solutions et supervisait également AXA Technology Services, les deux entités du Groupe AXA en
charge de la convergence métiers et IT au niveau mondial. Il est depuis le 1er janvier 2013 Deputy Group
CIO et Président d’AXA Technology Services, entité mondiale de services informatiques du Groupe
AXA. Pascal Buffard est également administrateur du CIGREF depuis septembre 2001. Il a été élu
Président du CIGREF en octobre 2011.
Anne Browaeys-Level
Club Méditerranée
Directrice Générale Marketing et Digital
Depuis octobre 2015, Anne Browaeys-Level est à la tête d’une nouvelle direction au Club Méditerranée
qui regroupe les équipes du Marketing Global (marque, produit, digital et CRM) et la Direction des
Systèmes d’Informations. Anne Browaeys-Level a pour mission de piloter la transformation digitale du
Club Méditerranée et de coordonner l’innovation client, marque et produit dans les villages du groupe.
Diplômée de NEOMA Business School, Anne Browaeys-Level a débuté sa carrière chez Equant, devenue
depuis Orange Business Services, puis chez Hayward Pool Products, division Europe. Elle a ensuite re-
joint l’agence Grey Interactive, devenue depuis FullSIX, agence spécialisée en transformation digitale
et solutions innovantes auprès de grands groupes internationaux. En 2007, elle est nommée Directrice
Générale de FullSIX puis trois ans plus tard, promue Directrice Générale du groupe pour la France. En
2013, elle intègre Amaury Medias en tant que Directrice Générale Adjointe en charge du Parisien.
129
Contributeurs
Magali Noé
CNP Assurances
Chief Digital Officer
Magali Noé, 44 ans, est diplômée de l’école d'actuariat de Strasbourg (promotion 1994). Elle débute
sa carrière en 1995 au sein du groupe Caisses d’Epargne où elle occupe successivement les fonctions
de responsable du département actuariat puis de responsable du marketing et ingénieries produits
d’assurance. Depuis 2007, elle enseigne les mathématiques financières et l’actuariat vie à l’Université
Paris Dauphine dans le cadre d’un master professionnel. En 2008, Magali Noé intègre le groupe CNP
Assurances en qualité de responsable du marketing produits, études et veille, avant de devenir, en 2011,
directrice des ingénieries du patrimoine et de la distribution. En 2013, Magali Noé devient chargée de
mission auprès du directeur général en qualité de directrice du projet Euro-croissance.
Le 2 avril 2015, elle est nommée Chief Digital Officer. Magali Noé a reçu le Trophée de la femme
actuaire décerné par L’Argus de l’assurance en 2014. Elle est également engagée pour la promotion
professionnelle des femmes à travers les réseaux WCD (International), Actu’Elles (Actuariat) et Alter
Egales (Groupe Caisse des Dépôts).
Hugues Le Bret
Compte-Nickel
Fondateur et Président-Directeur Général
Hugues Le Bret 52 ans, est l’un des principaux actionnaires et Président de Financière des Paiements
Electroniques (FPE), la SAS qui porte le Compte Nickel. Il était PDG de Boursorama (2010), après avoir
été membre du Comité Exécutif du groupe Société Générale (1999-2009), où il était Directeur de la com-
munication & de l’innovation et membre du comité de pilotage des activités Internet du groupe. Il était
auparavant Directeur Général de l’agence Euro RSCG Omnium (Havas), après avoir mené les fusions
d’Euro RSCG finances avec ABW, puis avec Omnium. Il avait fondé l’agence ABW début 1994 et en était
le PDG. Hugues Le Bret était Directeur du Développement de Média-Finance (Publicis) de 1991 à 1993.
Il a débuté au service analyse financière de la société de Bourse Courcoux-Bouvet en 1984, avant de
rejoindre le Journal des Finances en 1985. Hugues Le Bret est co-fondateur de l'association Croissance
Plus (1997). Il était coopérant à l’Ambassade de France à Lima de juin 1988 à août 1989.
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Contributeurs
Jérôme Hombourger
Crédit Agricole CACF
Directeur Général Adjoint, Développement et Stratégie
En octobre 2014, Jérôme Hombourger est nommé Directeur Général Adjoint du Groupe CACF en charge
du Développement et de la Stratégie. Il dirige également la ligne Métier Assurance du Groupe CACF
et a la responsabilité du développement des Partenariats Internationaux Non Automobiles. Jérôme
Hombourger a débuté sa carrière au sein de la Société Française de Factoring (SFF), où il a exercé
diverses responsabilités managériales au sein de la Direction Client et de l’Exploitation. En 1996 il
crée la Société Elysée Factor, société commune entre SFF et le Groupe CCF, captive d’affacturage où
il assumera la Direction de l’Exploitation Client. Il devient en 2000 Directeur Général d’Eurofactor
Belgium puis parallèlement de la structure néerlandaise. En 2003 il prend la Direction Commerciale
d’Eurofactor France et crée la Direction du Marketing Europe du Groupe. Au moment du rachat
d’Eurofactor par le Groupe Crédit Agricole et de la fusion avec sa captive, Transfact, Il dirige les équipes
commerciales et de la gestion clients du marché Entreprises. En janvier 2006 ; il rejoint la Direction
de la Stratégie et du Développement du Groupe Crédit Agricole SA en tant que responsable Stratégie
Métiers, plus particulièrement des Services Financiers Spécialisés. En avril 2008 il prend, au sein du
Pôle Caisses Régionales, la Direction de l’Animation de la Distribution, et contribue au déploiement du
programme Nouvelle Relation Client. Fin 2010, il intègre la Ligne Métier Audit Inspection en tant que
Directeur de l’Audit Interne du Groupe CACF. Jérôme Hombourger est diplômé en Sciences de Gestion
de l’Université Paris I Panthéon Sorbonne et ancien élève de l’INSEAD.
Olivier Gavalda
Crédit Agricole S.A.
Directeur Général Adjoint, Membre du Comité Exécutif
Olivier Gavalda a fait toute sa carrière au Crédit Agricole. Entré en 1988 au Crédit Agricole du Midi où il
exerce successivement les responsabilités de Chef de projet Organisation, Directeur d’agence, Respon-
sable Formation et enfin de Directeur Marketing. En 1998, il rejoint le Crédit Agricole d’Ile-de-France
en tant que Directeur régional. En 2002, il est nommé Directeur général adjoint du Crédit Agricole
Sud Rhône-Alpes en charge du Développement et des Ressources Humaines. Le 1er janvier 2007, il est
nommé Directeur général du Crédit Agricole de Champagne Bourgogne. En mars 2010, Olivier Gavalda
devient Directeur du Pôle Caisses régionales au sein de Crédit Agricole S.A. Il est nommé Directeur gé-
néral adjoint en charge du Pôle Développement, Clients et Innovation de Crédit Agricole S.A. en 2015,
puis Directeur général de la Caisse Régionale de Crédit Agricole de Paris et d'Ile-de-France l’année
suivante. Agé de 52 ans, Olivier Gavalda est titulaire d’une maîtrise en Econométrie et d’un DESS Arts
et Métiers en organisation/informatique.
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Contributeurs
Serge Magdeleine
Crédit Agricole S.A.
Directeur Marketing Groupe et Digital, Membre du Comité Exécutif
Après un début de carrière dans le conseil chez Mercer Oliver Wyman (1996 – 99), puis en tant que
président fondateur d’Empruntis.com (1999 – 2001), Serge Magdeleine intègre Crédit Agricole S.A.
en tant que responsable de la banque en ligne, puis responsable du marketing multimedia. En 2006,
il rejoint la Caisse régionale de Paris et Ile-de-France en tant que responsable du pôle Distribution
et Multicanal, puis, en 2007, la Caisse régionale Centre-est comme directeur des entreprises et de
l’international. En 2010, il devient Directeur général adjoint de la Caisse régionale Alpes Provence,
en charge du développement et également directeur général du GIE e-Immo. EN 2015, il est nommé
Directeur marketing groupe et digital de Crédit Agricole S.A. Serge Magdeleine est diplômé de l’Ecole
nationale des Ponts et Chaussées (1996) et titulaire d’un MBA du Collège des ingénieurs (1996).
Christelle Le Berre
Crédit Mutuel Arkéa
Responsable Projet Stratégique, Membre du Comité Exécutif
Depuis mai 2016, Christelle Le Berre, 45 ans, membre du Comité exécutif du Crédit Mutuel Arkéa,
conduit un concept innovant baptisé « Le Square d’Arkéa », dont la vocation est de porter les grands
projets transversaux et de transformation du groupe. Diplômée en Management de l’Institut Commercial
de Nancy, Christelle Le Berre a rejoint Fortuneo Banque, la banque en ligne du Crédit Mutuel Arkéa, en
qualité de Directeur commercial en 2007. De 2012 à 2014, elle a été en charge des Ressources humaines
à la direction départementale du Finistère du Crédit Mutuel de Bretagne. A partir de 2014, elle a piloté
l’élaboration du projet stratégique du groupe : Arkéa 2020. Christelle Le Berre a débuté sa carrière
professionnelle en 1993 à la Société Générale où elle a exercé pendant 14 ans, différentes fonctions au
sein du réseau de la Banque de détail en France.
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Contributeurs
Michael Aidan
Danone
Chief Digital Officer
Michael Aidan est actuellement Directeur du Digital pour le Groupe Danone en charge de la
transformation et des contenus digitaux. Jusqu’à 2014, il dirigeait également le Marketing de la division
Eaux du Groupe. De 2009 à 2013, il dirige la marque Evian au niveau mondial et est ainsi avec son
équipe et l’agence BETC à l’origine des campagnes Rollerbabies (2009) Baby Inside (2011), Baby &
Me (2013) qui comptent parmi les publicités les plus vues au monde. La marque récolte durant cette
période plus de 110 prix internationaux en publicité, digital, média, design. Diplômé de l’ESCP Europe
en 1988, il effectue toute sa carrière dans le marketing occupant une grande variété de postes, passant
du mass-market au luxe, du local à l’international, de l’annonceur à l’agence, de l’Europe aux Etats-Unis,
travaillant pour Procter & Gamble, Yves Saint Laurent Parfums, l’agence de design Cato Gobé à New
York, Pepsico France et International et enfin Danone depuis 2007.
Christian Lou
Darty
Directeur de la Direction Marketing et Digitalisation, Membre du Comité Exécutif
Christian Lou est Directeur Marketing & Digital de Darty depuis 2014. Il est entré chez Darty en 1990.
Après un parcours en tant que Directeur de magasin, il devient Directeur des ventes pour la région
Alsace-Lorraine en 2000, puis pour la région Provence-Méditerranée. De 2010 à 2013, il rejoint la filiale
Darty Ile-de-France en tant que Directeur Central des Ventes.
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Contributeurs
Yann Aubriet
Darty
Directeur du Développement Digital
Yann Aubriet est Directeur Développement Digital pour Darty et MisterGoodDeal depuis 2014,
accompagnant la Direction Marketing et Digital dans la mise en œuvre de ses projets (CRM,
Digitalisation, ...) et assurant l'alignement stratégique du site et des applications de e-commerce. Après
une dizaine d'années dans le conseil et la prestation informatique pour de grands comptes de l'industrie,
de la banque et des services, il rejoint le secteur de la distribution. Il accompagne alors pendant dix ans
le développement du groupe Ludendo où après avoir été Directeur des Études puis de l'Organisation, il
crée l'activité e-commerce de La Grande Récré. Yann Aubriet est diplômé de l'ICN Business School (94)
et de l'université Paris Panthéon Sorbonne où il a obtenu un MIAGE en 1992.
Simon Baldeyrou
Deezer
Directeur Général Adjoint
Simon Baldeyrou commence sa carrière en 2001 comme banquier d'affaires chez Toulouse & Associés
(désormais Natixis Partners). Il s'investit alors dans le secteur du sport en tant que fondateur de deux
cabinets de conseil puis en tant que Directeur des Finances du Comité d'Organisation de la Coupe du
Monde de Rugby 2007. Simon Baldeyrou rejoint l'aventure Deezer en 2009 comme Directeur Financier
puis Directeur Général Adjoint du Groupe. En 2012, alors que Deezer se lance à l'international, il est
nommé Directeur Général France. En 2014, Il reprend des fonctions de Directeur Général Délégué du
Groupe (Chief Operating Officer), en charge notamment de la stratégie, des finances et des ressources
humaines. Simon Baldeyrou est diplômé de l'Université de Paris XI, de l'Université de Birmingham et
de l'ESSEC.
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Contributeurs
David de Amorim
Docapost
Directeur de l'Innovation
David De Amorim est Directeur de l’Innovation de Docapost, entreprise spécialiste de la transition
numérique et mobile des entreprises et des institutions. Cette activité fait partie de la Branche
Numérique du Groupe La Poste. David a animé entre autre un programme d'innovation stratégique du
Groupe La Poste dans l’IOT: Le Hub Numérique, permettant à tout utilisateur de gérer simplement ses
objets et ses services connectés, remarqué au CES de Las Vegas en 2015, et en 2016. Il est à l’origine
de la création de « Domino », le bouton connecté de La Poste, et du programme d’innovation ouverte
French IOT: dans une logique de filière, fédérant une centaine de startups, 5 territoires sur les sujets de
l’IOT et des services de proximité, et des grands Groupes. David a effectué l’intégralité de sa carrière
dans les domaines de l’innovation et la transformation numérique. Il est un fervent promoteur du design
d’usage et de la co-construction, qui ont permis à La Poste de recevoir de nombreux prix d’innovation,
avec des programmes majeurs de transformation numérique et humaine, comme Facteo, le smartphone
du Facteur.
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Contributeurs
François Gonczi
EDF
Directeur Numérique d’EDF Commerce
François Gonczi rejoint EDF Commerce en mai 2015 comme Directeur Numérique, en charge du centre
de compétence data science, de l’accélérateur de projets digitaux, et de la transformation numérique
de la Business Unit. Il était auparavant conseiller politique pour les affaires européennes du groupe
EDF. Avant de rejoindre EDF Commerce, François Gonczi a exercé plusieurs responsabilités au sein du
groupe EDF, qu’il a rejoint en 2004. Attaché au développement et à la création de valeur pour le Groupe
dans tous ses domaines d’activités, il a ainsi été économiste pour les activités d’optimisation & de
trading, puis comme chef du système électrique en Martinique. Il est diplômé de l’Ecole Polytechnique
et de Telecom Paris.
Hervé-Matthieu Ricour
Engie
Directeur Général France BtoC
Au sein du Groupe ENGIE depuis novembre 2014, Hervé-Matthieu Ricour est Directeur Général de
la BU France BtoC. En 2013 et 2014, il était Directeur de la Transformation et des Projets Spéciaux de
SFR, le deuxième opérateur de télécom français. Il a défini et piloté une quarantaine d'initiatives de
transformation dans tous les domaines de l'entreprise. Auparavant, pendant trois ans, il avait été Vice-
président Strategy & Bizdev de l'opérateur brésilien GVT, actif dans les télécoms fixes et la télévision
payante. Il y a mené diverses opérations de croissance, soit organiques, soit via des partenariats. Dans
les deux années précédentes, il était Directeur Merger & Acquisition du groupe Vivendi, où il a conclu
ou participé à plusieurs opérations de croissance externe, dont GVT. De 2005 à 2007, il a dirigé SFR
Service Client, la filiale de centre d'appels du Groupe SFR. Avant cela, il avait occupé diverses fonctions
marketing, techniques et réglementaires dans SFR et Cegetel. Il y a notamment mené à bien l'obtention
de la licence 3G en 2001. Il est diplômé de l'Ecole Polytechnique, de Telecom Paris et de Sciences-Po
Paris.
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Contributeurs
Christian Buchel
Enedis (ex-ERDF)
Directeur Général Adjoint, Chief Digital & International Officer, Membre du Directoire
Christian Buchel est Directeur Général Adjoint, Chief Digital & International Officer d'Enedis,
gestionnaire du réseau de distribution de l’électricité en charge de l'exploitation, du développement et
du maintien des réseaux de moyenne et basse tension sur 95 % du territoire de la France métropolitaine.
Il est également Vice-Président d’EDSO, l'association professionnelle des gestionnaires de réseaux
de distribution de l’électricité européens, qui coopèrent dans le souci d’assurer que les Smart Grids
deviennent une réalité en Europe. Auparavant, Christian Buchel a occupé diverses responsabilités de
top management au sein du groupe EDF. Il a notamment été membre du Board et COO d'Energie Baden-
Württemberg (EnBW) en Allemagne ainsi que Directeur Général d'Electricité de Strasbourg.
Guillaume du Gardier
Ferrero France
Directeur du Digtial
Guillaume du Gardier est Head of Digital de Ferrero. Son rôle est de mettre en œuvre les stratégies
digitales en réponse aux objectifs marketing de l'ensemble des marques du portefeuille.
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Contributeurs
Katia Hersard
Fnac
Directeur e-Commerce et Marketing Groupe, Membre du Comité Exécutif
Diplômée d’un Master et d’un DEA en Economie de Paris IX-Dauphine et Paris I Panthéon-Sorbonne,
Katia Hersard a 17 ans d'expérience en marketing et digital. Elle démarre sa carrière à l’international
en tant qu’économiste pour des Organismes Internationaux, puis effectue pendant 7 ans du conseil en
stratégies de marques au sein des Groupes TBWA et Ogilvy & Mather à Paris. De 2003 à 2010 au Club
Med, elle est Directrice de la Marque, puis Directrice du Marketing Stratégique et membre du comité
de direction. Katia Hersard rejoint le Groupe Fnac en 2010 en tant que Directeur de la Marque et du
Marketing, membre du comité de Direction Groupe. En décembre 2013, elle prend également en charge
l’activité e-Commerce du Groupe et est nommée Directeur e-Commerce, Marketing & Marque et rentre
au comité exécutif du Groupe Fnac.
Stéphane Pallez
Française des Jeux
Président-Directeur Général
Stéphane Pallez est Président-Directeur Général de la Française des Jeux depuis novembre 2014.
Elle exerce par ailleurs des mandats d’administrateur d’ENGIE (ex GDF-Suez), de CNP Assurances
et d’Eurazeo. Avant sa nomination à la Française des Jeux, elle était Président-Directeur Général de
la CCR (Caisse Centrale de Réassurance) depuis juillet 2011. Entre 2004 et 2011, elle était Directrice
Financière déléguée de France Télécom-Orange. Elle a effectué une grande partie de sa carrière au
sein du Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, à la Direction du Trésor jusqu’en 2004.
Stéphane Pallez est diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris et de l’ENA.
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Contributeurs
Caroline Delorme
Galeries Lafayette
Directrice Omnicanal Branche Grands Magasins
Caroline Delorme démarre sa carrière en 2001 chez Monoprix, d'abord comme Organisatrice Projet
au sein de la Direction de l'Organisation puis comme Acheteuse. Entrée aux Galeries Lafayette en
2008, elle y occupe les postes de Chef de projet au sein de la Direction du Planning stratégique puis de
Directrice du Planning stratégique jusqu’à début 2015, date à laquelle elle devient Directrice de projets
à la Direction des Ventes. En septembre 2015, elle est nommée Directrice Omnicanal.
Éric Wepierre
General Motors France
Président
Éric Wepierre assure la Présidence de General Motors France, depuis le 1er Février 2013, et a auparavant
été Directeur du Planning Stratégique Chevrolet et Cadillac Europe. Éric Wepierre est un homme de
l’automobile depuis plus de vingt ans. Il a commencé sa carrière chez Opel en 1990 où il a occupé
diverses fonctions dans l’univers des Ventes et du Développement Réseau. En 2000, il rejoint l’équipe
Européenne Internet et CRM (Customer Relationship Management) de General Motors en Angleterre.
Il quitte l’Angleterre en 2003 pour prendre la responsabilité à Zurich, du Marketing Relationnel et
Internet de GM Daewoo Europe puis de Chevrolet Europe. Il rentre en France en 2006 et assure la
Présidence de Chevrolet France. En 2011, il repart à nouveau à l’International pour occuper à Zurich la
fonction de Directeur Marketing et Marque de Chevrolet Europe. Éric Wepierre est diplômé de l’École
de Commerce Weller International Business School (WIBS).
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Contributeurs
Carline Huslin
Generali France
Directrice Transformation Digitale et Expérience Client Multicanal
Après une première expérience dans le conseil, Carline Huslin rejoint le groupe Generali en 2001 pour
mettre en place les premiers contrats d’assurance vie en ligne. Successivement en charge du Marketing
Internet, de l’e-Business, puis de l’acquisition et de la fidélisation clients, elle s’occupe depuis octobre
2014 de la transformation digitale et de l’expérience client multicanal au sein de Generali France.
Carline Huslin est diplômée de L’Ecole Supérieure de Commerce de Paris (ESCP).
Thierry Benhaim
Grosbill
Directeur Général
Thierry Benhaim est Directeur Général de GrosBill, le site marchand spécialisé dans les produits high-
tech et informatiques. Après avoir été Directeur Général de Loisirs et création de 2008 à 2011, il prend
la Direction Générale de La Chaise Longue. Deux ans plus tard, Thierry Benhaim est promu Directeur
Général du groupe français Ludendo (La Grande Récré, Starjouet...) à la suite du rachat par le groupe
français de distribution de jouets de l'enseigne Loisirs et Création, spécialisée dans les loisirs créatifs
et artistiques.
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Contributeurs
Thomas Vandeville
Groupama
Directeur de la Transformation Digitale Groupe, Membre du Comité Exécutif
Thomas Vandeville est Directeur Transformation Digitale pour Groupama depuis 2014, Directeur
Marketing et Distribution, de même que Directeur Général d'Amaline (Amaguiz). Diplômé de l'ESSEC,
il commence sa carrière sur les marchés financiers, pour Exane, et particulièrement sur la recherche
sur les produits dérivés. Il rejoint ensuite Merrill Lynch à New York puis Londres au département des
fusions et acquisitions. Après un MBA à l'INSEAD, il rejoint McKinsey où il travaille essentiellement
sur les secteurs de la banque et de l'assurance. En 2005, il rejoint Groupama comme Directeur Stratégie
puis Directeur Général Adjoint de Groupama Assicurazioni en Italie, en charge des activités Vie et
Bancassurance. Entre 2012 et 2015, il prend la Direction Général de GAN Patrimoine.
Soren Hagh
Heineken
Executive Director Global Marketing
Soren Hagh occupe depuis octobre 2013 le poste de Directeur Exécutif Global Marketing chez Heineken.
Il a débuté sa carrière chez LEGO où il a passé 6 ans, y assurant les fonctions de Brand Manager Europe
du sud et Global Marketing Director. Il a ensuite exercé chez L'Oréal UK et Allemagne, avant d'occuper
le poste de Directeur Général Lancôme EMEA. Soren Hagh est diplômé de l'INSEAD et possède une
maîtrise de sciences de l'Université de Aarhus (Danemark).
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Contributeurs
Albert Asséraf
JCDecaux
Directeur Général Stratégie, Études et Marketing France
Albert Asséraf, 54 ans, titulaire d’une Maîtrise de Sciences et Techniques de l’Information, a commencé
sa carrière, en 1985, chez Comecon, société de conseil en publicité extérieure. Il l’a poursuivi au sein
de Carat Comecon Affichage où il est nommé, en 1990, Directeur des Etudes et des Outils. En 1993, il
devient Directeur Général de Carat Expert Affichage. De 2001 à 2004, il est Directeur Général de Carat
Expert Affichage et Médias Locaux et Directeur Général de Carat Local. Il est depuis 2004 Directeur
Général Stratégie, Etudes et Marketing de JCDecaux France et depuis avril 2010, Professeur Associé au
sein du Département Marketing, Publicité et Communication du CELSA Paris Sorbonne. Albert Asséraf
est membre des Conseils d’Administration du CESP et de l’IREP et également Président du Collège
Publicité Extérieure du CESP. Il est membre du Comité de Direction France de JCDecaux.
Sébastien Hua
Kering
Directeur e-Commerce et Omnicanal
Ancien élève de l’Ecole Nationale d’Administration et diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris,
Sébastien Hua a débuté sa carrière en 2004 au Ministère des Affaires étrangères. Après avoir passé
trois ans au bureau de Paris du Boston Consulting Group, Sébastien Hua a rejoint Kering fin 2011 en
tant que Chargé de Mission auprès de François-Henri Pinault. Il est devenu Directeur e-Business &
Omnichannel en février 2015.
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Contributeurs
Nathalie Balla
La Redoute
Président-Directeur Général
Depuis le 2 juin 2014, Nathalie Balla co-préside La Redoute avec Eric Courteille. Nathalie Balla était
auparavant Présidente-Directrice Générale de La Redoute depuis août 2009. Elle a débuté sa carrière,
de 1989 à 1992, chez Price Waterhouse Suisse en tant qu'auditeur, période au cours de laquelle elle a
réalisé une thèse à l'université de Saint Gall. En 1992, elle intègre le Groupe Karstadt Quelle, dans
l’enseigne Madeleine, dont elle devient Directrice Générale Suisse et Autriche, de 1996 à 1998. Elle
rejoint ensuite Quelle Versand (en Suisse) en qualité de Directrice Générale, de 1998 à 2001, puis rejoint
Quelle et Neckermann AG (en Allemagne) en tant que membre du COMEX en charge du périmètre
international de 2001 à 2005. Nathalie Balla, 48 ans, est diplômée de l’ESCP-EAP Paris et Docteur en
Sciences Economiques et Financières.
Nathalie Balla est également Vice Président de la Fevad et de l'UPECAD.
Fabien Sfez
Lagardère Active
Directeur Général du Développement Numérique et Technologique
Fabien Sfez a commencé sa carrière en 1982, en tant que Consultant informatique chez Andersen
Consulting. Devenu Directeur associé chez Accenture, il est nommé, en 1991, Directeur des Systèmes
d'Information du groupe Canal+, puis Senior Vice Président Information et Technologies du pôle
TV-film de Vivendi. Entre 2003 et 2011, il est Directeur Général France de la FNAC, où il développe
Fnac.com, puis Directeur e-Business du groupe PPR dont il est membre du comité exécutif. En 2012, il
devient Directeur Général, membre du comité de direction et du comité exécutif de Pixmania (groupe
DSG International).Il rejoint Lagardère Active en septembre 2012 en tant que Directeur Général du
développement numérique et technologique. A ce titre il est principalement responsable des sites
internet pure-players (Billetreduc, Doctissimo, Mondocteur,Doctipharma, Newsweb,Plurimedia...), des
activités de licensing à l’international (Lagardère Active Enterprises) et des activités évènementielles
et Hors media (Lagardère Active Evénement).
143
Contributeurs
Stéphane Mariotto
Le Duff
DSI Groupe
DSI orienté transformation digitale, il a travaillé dans des groupes comme Air France, Lyonnaise des
Eaux et The Walt Disney Company sur des projets digitaux de rupture comme un des premiers site
d'e-Commerce en France, le premier gros déploiement français de solutions mobiles pour les field force
workers. Aujourd'hui DSI du groupe Le Duff, il a en charge de transformer le groupe en facilitant le
virage du digital au niveau mondial.
Romain Liberge
MAIF
Chief Digital Officer
Romain Liberge est le Chief Digital Officer de la MAIF. Diplômé de l’Institut d’études politiques de
Paris, il a plus de 10 ans d’expérience dans le domaine de la stratégie digitale. À l’issue de ses travaux
en tant que New Media Manager auprès des institutions européennes, il a contribué au développement
de la Netscouade, agence de communication et de transformation numérique, en menant des projets
institutionnels et commerciaux d’envergure. Romain Liberge a rejoint la MAIF en janvier 2015, où il met
en œuvre la transformation digitale du groupe, et développe les partenariats stratégiques dans l’optique
d’acculturer les parties prenantes aux enjeux du numérique.
144
Contributeurs
Guillaume Sarkozy
Malakoff Médéric
Délégué Général
Guillaume Sarkozy est ingénieur de formation, diplômé de l’ESTP. Il débute sa carrière professionnelle
en 1974 à la Direction de la Sécurité Civile au Ministère de l’Intérieur, puis est ingénieur grands
comptes chez IBM France en 1977. Depuis 1979, il est dirigeant d’entreprises dans les secteurs du textile
et des services. Guillaume Sarkozy a rejoint Médéric en juin 2006. Il est nommé Délégué Général le
1er septembre 2006 puis Délégué Général du Groupe Malakoff Médéric le 1er juillet 2008 jusqu’au 31
décembre 2015. La Fondation Malakoff Médéric Handicap dont il est toujours Président a vu le jour
en octobre 2013. Entre 1992 et 2006, il exerce de nombreuses responsabilités à la tête d’organisations
professionnelles. De 2000 à 2006, il est membre du Comité Exécutif puis Vice-président du Medef. En
2004, il est Vice-président de la CNAM (2005), membre du CESE (2006) et membre du HCAAM (2013)
Hicham Badreddine
Malakoff Médéric
Chief Digital Officer, Membre du Comité de Direction
Après un passage dans le domaine bancaire chez BNP et la Société Générale en tant que Digital Project
Manager puis chez SFR, Hicham Badreddine rejoint Malakoff Médéric en 2009 à la tête de la stratégie
et de l’innovation digitale. Il occupe depuis 2014 le poste de Chief Digital Officer.
145
Contributeurs
Jean-Noël Pénichon
McDonald's
Vice Président Technologies, en charge du Digital et des Systèmes d’Information
Titulaire d’un Master 2 en gestion et création d’entreprise et sciences du management de l’I.A.E de
Tours, Jean-Noël débute sa carrière chez McDonald’s en 1991. Après un parcours en restaurant, il
rejoint le siège de McDonald’s France en 2000 où il occupe des fonctions de gestion du réseau avec
le pilotage, entre autres, du projet des bornes de commande en France. Son parcours est complété par
ses expériences internationales, notamment à Oak Brook aux Etats-Unis, où il développe des projets
en relation avec les nouvelles technologies. Fin 2008, Jean-Noël est rappelé en France pour prendre
la Direction des Opérations pour la Région Europe du Sud. En juin 2010, Jean-Noël devient Directeur
Digital de McDonald’s France et Europe du Sud. Jean-Noël est promu Vice Président Technologies, en
charge du Digital et des Systèmes d’information, pour la France et l’Europe du Sud en avril 2014.
Arnaud Deschamps
Nespresso France
Directeur Général, membre du Board du Groupe Nespresso
Directeur Général de Nespresso France depuis 2008, Arnaud Deschamps participe à l’aventure
Nespresso dès 1995, lors du lancement de l’activité du leader du café haut de gamme en France. D’abord
concentré sur le développement de la marque et le développement commercial sur le marché français, il
prend ensuite des responsabilités internationales en devenant Directeur Général de la filiale Nespresso
Belgilux (2002, Belgique et Luxembourg), qu’il étend aux Pays-Bas en créant une filiale Benelux en
2003. En 2005, il rejoint le siège international de Nespresso SA, en tant que Directeur International de
Zone. Il est alors en charge de la direction stratégique des filiales France, Benelux, Autriche, Allemagne,
Scandinavie, Royaume-Uni, Irlande, Russie, Pologne, Hongrie, République Tchèque, Australie et Japon.
Arnaud Deschamps est Membre du Board du Groupe Nespresso International.
146
Contributeurs
Samuel Baroukh
Nestlé France
Head of e-Business
Samuel Baroukh dirige la Division e-Business qui a pour mission d'accélérer le développement du
business des marques NESTLE en France grâce aux leviers du digital. Son périmètre couvre en matriciel
l'ensemble de la chaine de valeur business: marketing, commerce, logistique, ISIT, RH, etc.
Thibault Gossé
Numericable SFR
Head of e-Commerce
Thibault Gossé est diplômé de l’ESIEA et d’un MBA de l’lAE Paris, et possède plus de 20 ans d’expérience
dans les secteurs des télécoms et d’internet. Il a commencé sa carrière dans l’industrie en tant que
Responsable IT chez CarnaudMetalbox puis dans le Groupe Altran en tant que consultant sur des
projets web. En 1997, Thibault a rejoint Capgemini où il a successivement occupé plusieurs postes dans
le conseil en management (secteur des télécoms et médias). En 2007, il a rejoint SFR pour mettre en
place la Direction Internet, et contribué au développement des activités digitales et ventes directes.
Patrice Slupowski
Orange
Vice Président Digital Innovation
Patrice Slupowski est directeur de l’innovation numérique et conduit l’équipe marketing produit open-
innovation du groupe Orange. Il a créé et développé précédemment une startup (Waptoo) de 1999 à
2006 avant de rejoindre Lagardère puis Orange. Patrice est diplômé de l’université Paris-Dauphine.
147
Contributeurs
Stéphanie Çabale
Orange
Vice Présidente Digital Marketing
Passionnée par la culture digitale et la manière dont Internet augmente nos vies, Stéphanie a fait
du digital une composante essentielle de son parcours professionnel et de son univers. Elle débute
sa carrière dans la communication et le marketing sportif en PME, puis évolue vers des groupes
internationaux et le monde de l’Internet dès 2001, en rejoignant AOL France. Elle innove en matière
de communication grand public, crée les premières opérations de Brand Content et comprend déjà ce
que le web change à la relation client et au design de services. Elle évolue vers le marketing stratégique
et participe au changement de business model de l’opérateur américain vers un modèle d’affaires
publicitaire. En 2005, Stéphanie prend la responsabilité de l’expérience utilisateur du portail AOL pour
la France, puis gère son évolution pour le marché européen. Ce sont ces compétences opérationnelles
qu’elle apporte à Orange en 2009 pour développer sa stratégie de contenus et d’audience et amorcer la
transformation digitale du groupe. Stéphanie dirige aujourd’hui le département Marketing Digital du
groupe, développe une nouvelle vision du marketing et de la relation client et lance, à l’international,
des projets de Web Design, Customer engagement, e-Commerce, Social & Data Marketing. Son équipe
joue également un rôle pilote dans l’évolution des méthodes, des outils, des compétences marketing,
notamment autour de la data et de l’innovation centrée sur les usages.
Guillaume Oreckin
Pacifica
Directeur Général Adjoint
Agé de 51 ans, Guillaume Oreckin est diplômé de HEC (1987) et a rejoint Pacifica en septembre 2007.
Entré en 1990 au département assurances de Sema Group, il rejoint en 1992 le cabinet de conseil en
management KPMG Peat Marwick (racheté par le Groupe CSC en 1998) et participe à la création du pôle
assurances. Nommé Partner en 1999 puis membre du comité des opérations de CSC France en charge
de l’activité consulting assurances du cabinet. En 2007, Guillaume Oreckin a rejoint Pacifica en tant que
Directeur Général Adjoint en charge des opérations. Il a alors sous sa responsabilité la Direction des
sinistres, la Direction des systèmes d’information, la Direction de l’organisation ainsi que la plateforme
de gestion Viavita (services à la personne). Depuis septembre 2013, Guillaume Oreckin a pris des
responsabilités dans le domaine des offres et du développement commercial et s’occupe désormais du
marché des particuliers, du développement commercial, de l’organisation, des Systèmes d’information
et de Viavita.
148
Contributeurs
Antonia McCahon
Pernod Ricard
Global Digital Acceleration Director
En tant que Global Digital Acceleration Director, Antonia McCahon pilote la stratégie digitale du groupe
de façon transverse aux différentes directions fonctionnelles et en coordination avec les marques et
entités commerciales de Pernod Ricard. Elle dirige aussi l'équipe Digital Acceleration Team composée
de spécialistes digitaux déployés dans l'ensemble du groupe pour développer et mettre en œuvre les
projets digitaux. De nationalité australienne, la passion d'Antonia pour le digital s'est déclarée lorsqu'elle
travaillait pour des filiales de Random House au Royaume-Uni et aux Etats-Unis sur des projets de
promotion du digital dans l'édition. En 2001, elle rejoint le FullSix Group à Paris, y devient Partner, et
prend en charge les projets de l'agence avec de nombreux clients internationaux dont L'Oréal, P&G,
Coca Cola, Sanofi. En 2011, Antonia devient consultante indépendante en Transformation Marketing, en
particulier pour Mars, Danone et Puig. Elle a rejoint Pernod Ricard en septembre 2013.
Christophe Leray
PMU
Directeur des Opérations et des SI
Christophe Leray est Directeur des Opérations et des Systèmes d’Information, il a rejoint PMU en 2006
avec pour mission de définir la stratégie informatique et de diriger les projets de transformation en
ligne avec la stratégie de diversification de l’entreprise, de modernisation et de digitalisation du réseau
de points de vente. Ingénieur Télécom diplômé, Christophe Leray a précédemment occupé divers postes
à responsabilité dans le domaine des Systèmes d’Information d’entreprises, notamment dans l’industrie
(Thomson) et la banque d’investissement (Dresdner Bank).
149
Contributeurs
Tom Brady
SABMiller
Group Head Of Digital
Tom Brady est un spécialiste de l'innovation technologique avec de fortes compétences en management,
stratégie, exécution et conception des organisations. Il possède un solide historique de transformations
digitales réalisées dans des environnements associant Marketing, Ventes et fonctions de cœur
d'entreprise. Depuis 16 ans, Tom Brady a occupé plusieurs postes de directeur, responsable du Digital
ou consultant chez Yoken, Radial Technologies, Quirk, Beattie McGuinness Bungay, Lowe and partners,
Havas Worldwide, etc. Il possède un diplôme de sciences politiques de l'Université de Newcastle Upon
Tyne.
Gael de Talhouet
SCA
Vice Président Digital Transformation
Précédemment Global e-commerce & Digital Marketing Director, Gael de Talhouet occupe depuis
octobre 2015 les fonctions de Vice President Digital Transformation de SCA. Basé à Munich, il conduit la
transformation digitale sur l’ensemble des catégories, des business units et des géographies du groupe.
150
Contributeurs
Barbara Dalibard
SNCF Voyageurs
Directrice Générale
Désormais Présidente-Directrice Générale de SITA
Barbara Dalibard a débuté sa carrière en 1982 chez France Télécom où elle a occupé des fonctions de
management technique puis commercial sur le marché des entreprises. En 1998, elle rejoint la société
Alcanet International, filiale du groupe Alcatel en qualité de Président Directeur Général. Elle intègre
ensuite Alcatel CIT en 1999 en tant que Directeur Commercial France. Début 2001, elle revient dans le
groupe France Télécom, Directeur du marché entreprises d’Orange France puis Vice Président Orange
Business en charge du marché entreprises, pour l’ensemble du groupe Orange. De 2003 à 2009, elle exerce
les fonctions de Directeur Exécutif de la division Service de Communication Entreprises. En 2003 elle
est également nommée Président puis CEO d’Equant. Barbara Dalibard rejoint en janvier 2010 la SNCF
comme Directrice Générale de la Branche SNCF Voyages. Leader de la grande vitesse en Europe et des
services ferroviaires « longue distance », la Branche SNCF Voyages réunit les marques TGV, iDTGV,
Eurostar, Thalys, TGV Lyria, Elipsos, Artesia et depuis 2012 iDBUS et Ouigo. Depuis octobre 2014 elle
est Directrice Générale de SNCF Voyageurs. Elle prends la responsabilité de la Société Internationale
de Télécommunications Aéronautique (SITA) en juillet 2016. Barbara Dalibard est diplômée de l’Ecole
Normale Supérieure, agrégée de mathématiques et diplômée de Télécom Paris Tech.
151
Contributeurs
Yves Tyrode
SNCF
Directeur du Digital Membre du Comité Exécutif
Né en 1966, Yves Tyrode est diplômé de l'Ecole Nationale Supérieure des Télécommunications (ENST)
de Paris, il a consacré l’ensemble de sa carrière au digital. Directeur Marketing de France Télécom Mobile
(1991-2000), il pilote le lancement de Tatoo, le pager grand public, ainsi que l’offre Itineris Business. En
2000, il devient Directeur Général de l’Internet Mobile Entreprise et Responsable du Programme Wifi
chez Orange France, où il dirige le déploiement du wifi en France via 30 000 « hotspots » et son intégration
sur la Livebox. Il crée alors la start-up MIB (Mobile Internet for Business), première entreprise dédiée
aux portails d’entreprises multi-accès. De 2003 à 2005, il est Directeur des Offres Convergence PME
en Europe, pour Orange Business Services. Il lance l’offre Business Everywhere en 2004, et développe
la Business Livebox. Yves Tyrode cofonde en 2006 le Technocentre d’Orange, dont il devient Directeur
Exécutif. Il est chargé de piloter l’ensemble de l’innovation technologique et du marketing stratégique
d’Orange, qui implique près de 4 000 collaborateurs. Depuis 2011, à la tête du Groupe Voyages-sncf.com
Rail Europe, il a accompagné le développement de l’entreprise via de nouveaux relais de croissance,
notamment l’international et le mobile, et de nombreuses innovations telles que le m-billet, Mytripset,
Instants V., Calendrier des Prix, ….En tant que Directeur du Digital de SNCF depuis octobre 2014, sa
mission est de transformer le groupe SNCF en une organisation totalement digitalisée.
Séverin Cabannes
Société Générale
Directeur Général Délégué
Né en 1958, Séverin Cabannes est ancien élève de l'École Polytechnique et diplômé de l'École Nationale
Supérieure des Mines de Paris. En 1983, il entre au Crédit National en tant qu’analyste financier. De
1986 à 1997, il exerce différentes responsabilités chez Elf Atochem dont Directeur de la Stratégie à
partir de 1995. En 1997, Séverin Cabannes rejoint le Groupe La Poste comme Directeur de la Stratégie.
En 1998, il est nommé Directeur Général Adjoint Stratégie et Finance, et membre du Comité Exécutif
du Groupe La Poste. En 2001, il rejoint Société Générale en tant que Directeur Financier et membre du
Comité de Direction. En 2002, il rejoint le Groupe Stéria en tant que Directeur Général Adjoint, puis
Directeur Général à partir de 2003. En janvier 2007, Séverin Cabannes est Directeur des Ressources
du groupe Société Générale et membre du Comité Exécutif. Depuis mai 2008, Séverin Cabannes est
Directeur Général Délégué du Groupe Société Générale.
152
Contributeurs
Jean-Pierre Remy
SoLocal Group
Directeur Général
SoLocal Group est le n°1 européen de la communication locale digitale et fédère 4 400 collaborateurs
en France, en Espagne, en Autriche et au Royaume Uni. Il est l’un des principaux acteurs mondiaux du
marché de l’Internet local. Jean-Pierre Remy pilote la transformation de SoLocal Group vers le digital,
qui représente environ 75% de l’activité en 2015. Auparavant, il avait créé Egencia en 2000, société
devenue, en quelques années, le leader mondial dans le domaine du voyage d'affaires sur Internet. Après
avoir vendu Egencia à IAC/InterActive Corporation et l’avoir fusionnée avec Expedia Corporate Travel
en avril 2004, il est devenu responsable européen (2004-2006) puis mondial (2006-2008) des activités
voyages d'affaires d'Expedia. Il était membre du comité exécutif d’Expedia Inc. Avant de créer Egencia,
Jean-Pierre Remy était associé chez Bain & Company où il conseillait de grandes sociétés internationales
dans leurs stratégies de croissance, leurs fusions & acquisitions et leurs réorganisations. A la fin des
années 90, il s’est spécialisé sur Internet et a conseillé de nombreux grands groupes mondiaux sur
leurs stratégies numériques. Entre 1986 et 1993, Jean-Pierre Remy était Directeur Général de la société
de conseil en technologie CM International, fondée en 1986. Jean-Pierre Remy est diplômé de l'Ecole
Centrale Paris et du programme doctoral en Stratégie et en Business Management d’HEC.
Roland Harste
Swarovski
Senior Vice President Marketing
Roland Haste est arrivé chez Swarovski en septembre 2013 avec le titre de Vice President Branding
et Marketing Communications. Ses responsabilités ont depuis été étendues au marketing global avec
un titre de Senior Vice President. Il a auparavant passé 10 ans chez McKinsey, y atteignant le rang
de partenaire junior. Ses domaines d'expertise sont les biens de consommation (boissons alcoolisées,
bijouterie, sodas, tabac) et la distribution avec un fort accent sur le commerce international. Ses
expertises fonctionnelles recouvrent le marketing, les ventes et la stratégie. Roland Harste possède
un diplôme d'ingénieur de l'Université Technologique de Hambourg ainsi qu'un doctorat de l'European
Business School d'Oestrich-Winkel.
153
Contributeurs
Thomas Nielsen
Tesco
Chief Digital Officer
Thomas Nielsen occupe les fonctions de Chief Digital Officer chez Tesco. Il dirige à ce titre les équipes
en charge des applications, des services et des systèmes assurant le passage à un modèle multicanal
du troisième plus grand distributeur mondial. Il est aussi Directeur d'Altona Consulting, un cabinet de
conseil spécialisé dans les stratégies produits et les transformations technologiques. Il a auparavant
exercé les responsabilités de Senior Vice President produits et opérations chez Brightcove. Il a aussi
travaillé chez RealNetworks, Adobe Systems (où il a été Vice Président et Directeur Général du Digital
Imaging Group et de ses + 500 millions de dollars de CA), Microsoft et MGI Software. Thomas Nielsen
est diplômé en Informatique du Tietgen Business College au Danemark.
Marc Gigon
Total
Vice Président Digital Marketing & Services
Marc Gigon est Directeur Digital pour la Branche Marketing et Services du Groupe Total et Digital
Officer Marketing pour le Groupe. Il a passé toute sa carrière chez Total, dans des postes marketing
et commerciaux et de management général, en France et en Chine. Il est diplômé de l'ESCP et de la
Singularity University.
154
Contributeurs
Thierry Elkaim
Transdev
Directeur de la Transformation Digitale
Thierry Elkaim est responsable de la transformation digitale interne au sein de la Direction de la
performance de Transdev. Après une carrière dans le monde de l’informatique chez Sun Microsystems
puis chez Microsoft, où il a occupé différents postes de direction, il a rejoint Transdev en 2012 pour
lancer l’offre Smarter Mobility au niveau mondial, avant d’être nommé Directeur de la transformation
digitale en 2014. Thierry Elkaim a un diplôme d’ingénieur de l’ESME et un MBA d’HEC.
Yann Leriche
Transdev
Directeur de la Performance, Membre du Comité Exécutif
Directeur de la Performance de Transdev Membre du comité exécutif et Directeur de la performance
depuis le 1er janvier 2014, Yann Leriche est en charge de l’excellence opérationnelle et commerciale,
ainsi que du numérique pour le groupe Transdev. Diplômé de l’Ecole Polytechnique (1997), de l’Ecole des
Ponts et Chaussées (2000), du Collège des Ingénieur (2000) et de l’ESCP-Europe (2006), il commence sa
carrière dans le secteur public (DDE du Calvados puis Reims Métropole) avant de rejoindre Bombardier
Transport. Il entre dans le groupe Transdev en 2008 et y occupe successivement les postes de Directeur
Général de Transamo, Directeur de Transdev SZ Gmbh (Allemagne), Directeur Adjoint des opérations
Amérique du Nord, Directeur de la Performance.
155
Contributeurs
Catherine Spindler
vente-privee.com
Chief Marketing Officer
Catherine Spindler est la Directrice Marketing et Communication Groupe de vente-privee.com, depuis
2014. Elle est en charge de construire et développer la stratégie marketing BtoB et BtoC, tout en
développant la notoriété de vente-privee.com et de ses filiales en Europe. Elle démarre sa carrière au sein
du chef de file mondial de l'industrie du luxe LVMH, comme chef de produit international de la branche
Parfums de la marque Guerlain. Elle rejoint ensuite le groupe Yves Rocher, où elle exerce diverses
fonctions de marketing, notamment en Europe et en Chine avant de devenir Directrice Marketing puis
Directrice Marketing Marque et Communication internationale de la marque Docteur Pierre Ricaud.
Gilles de Richemond
VSC Technologies
Directeur Général
Il a pour mission de garantir le plus haut niveau de qualité de service, d’innovation et de sécurité à
l’ensemble de la galaxie digitale de Voyages-sncf.com. Diplômé de l'IPSA, et de l’Ecole d’ingénieurs
de l’air et de l’espace, Gilles débute sa carrière en 1998 en tant que journaliste au sein de la rédaction
du Groupe Tests, groupe de presse français spécialisé dans les nouvelles technologies. En 2000, il
décide de créer son entreprise, Archimétrie SA, site portail dans le secteur du BTP et de la décoration,
qu’il restructure en 2001 et repositionne sur l’édition de logiciels et de sites de web documentaires. Il
y occupera les postes de Directeur technique et Directeur des projets. Après le rachat de l’entreprise
en 2003 par la société Armadillo, il intègre le groupe TPS/Canal + en 2004 au poste de chef de service
informatique distribuée où il restera plus de 3 ans avant de rejoindre Transavia France, compagnie
du groupe Air France comme Directeur des systèmes d’information. A la tête de VSC-Technologies
(VSCT) depuis 2012, il est le garant de la performance de la plateforme technique web et mobile de
Voyages-sncf.com
156
157
Partenaires
Les Référentiels :
vec 600 sociétés adhérentes, dont l’intégralité
A du CAC 40 et du SBF 120 et plus de 110 000
professionnels, l’EBG constitue le principal
- étude de grande ampleur sur l’évolution d’un métier,
d’un secteur, ou une grande mutation des organisations
- 100 interviews de Directeurs de grands groupes
think-tank français sur l’économie digitale. - 2 00 pages d’analyses, cas concrets et citations
L’EBG a pour vocation d’animer un réseau de décideurs, Sélection de titres parus : Référentiel des Directeurs Achats,
en suscitant des échanges permettant aux cadres Référentiel des Directeurs Marketing, Référentiel des DSI,
dirigeants de se rencontrer et de partager bonnes Référentiel de la Transformation Digitale…
pratiques et retours d’expérience.
RÉFÉRENTIEL MARKETING
DRH, DG etc.
16/06/15 11:08
des Expositions
• Philippe Rodriguez, Trésorier
• Pierre Reboul, Secrétaire Général
158
Partenaires
Ligia Rodrigues
Chargée de projets Pôle Études et BtoB
01 48 00 00 38
[email protected]
Les Livrets de synthèse :
- restitution des réflexions issues d'un cycle d'événements
(ateliers ou conférences)
- événement par événement : synthèse des enjeux, interview,
Philibert Adamon
esponsable Contenus Pôle Études
R
compte-rendu et BtoB
- 100 pages d'analyses thématiques et de retours d'expériences
Titres parus : Sécurité des SI, Ressources humaines, 01 48 00 00 38
Leviers de la transformation digitale [email protected]
S-2016
ATELIER
SE DES
L'AUTEUR :
SYNTHÈ
ATELIERS-2016
ATELIERS-2016
LEVIER
S
SYNTHÈSE DES
SYNTHÈSE DES
DE
TRANSF LA
SÉCURITÉ ORMA
DIGITA TION
DES SYSTÈMES
Sarah Sermondadaz
RESSOURCES LE
D’INFORMATION
SYNTH
LE
ÈSE DE
HUMAINES
TION DIGITA
S ATELIE
2016 RS
ATELIERS
SYNTHÈSE DES SYNTHÈSE DES
FORMA
2016 ATELIERS
2016
TRANS
S DE LA
ION
LEVIER
SYSTÈMES D’INFORMAT
Couverture
HUMAINES
LB LTD
.indd
2
RESSOURCES
Couverture LB
RH .indd Toutes 26/01/2016
10:50 05/04/201
les pages 6 14:04
159
Partenaires
160
Partenaires
Le BCG en chiffres
• Fondé en 1963
• Présence dans 48 pays
• 85 bureaux dans le monde
• 13 000 collaborateurs dans le monde
• 500 collaborateurs à Paris
• Au 3e rang du classement Fortune des 100 meilleures
entreprises où travailler
161
Partenaires
162
Partenaires
163
Partenaires
164
Partenaires
165
Partenaires
Vincent Daerden Senior Partner, Banque & Assurances - IBM Global Business Services France
Vincent Daerden, Senior Partner en charge du secteur Banque Assurance d'IBM Global Business Ser-
vices, précédemment au sein du cabinet Ernst & Young Consulting, en tant qu’Associate Partner Assu-
rance puis au sein du cabinet PriceWaterCoopers , comme Partner en charge du secteur de l'Assurance.
Contact : [email protected] - Twitter : @vdaerden
Lionel Vidart Associate Partner, Telecom & Medias - IBM Global Business Services France
Lionel Vidart est Associate Partner, Télécoms et Médias, IBM Global Business Services France
Fort d’une expérience de plus de 19 ans en tant que Consultant métier, Lionel conçoit et implémente
des projets de transformation pour le compte de clients des secteurs des télécom et des médias, avec un
intérêt marqué pour l’optimisation de l’expérience client.
Contact : [email protected] - Twitter : @LionelVidart
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