Tahinacarlota CH LIC 13
Tahinacarlota CH LIC 13
Tahinacarlota CH LIC 13
(LISTE)
DE LICENCE PROFESSIONNEL
Président du Jury : Monsieur Bruno RAZANAMPARANY Présenté par : Monsieur RANAIVOSON Tojo Ny
Aina Jenny
Examinateur : Monsieur RAZAFIMAHATRATRA Jaona
Monsieur TAHINA Carlota
Encadreur Professionnel : Monsieur RAKOTOARISOA Rostand Max
REMERCIEMENTS
De prime à bord, Nous tenons à remercier DIEU pour son amour et pour
son pardon de veiller à notre bien être, de nous permis de réaliser nos trois
années d’études passées à la formation LISTE (licence d’Ingénierie en Sciences
et Technique de l’eau) et notre mémoire de fin d’études
Nous tenons également à exprimer notre gratitude et présenter nos
chaleureux remerciements à :
Monsieur Bruno RAZANAPARANY, Professeur de la faculté des sciences
à l’Université d’Antananarivo et Responsable de la formation LISTE.
Monsieur Pierre RAVELONANDRO, Professeur de la faculté des sciences
à l’Université d’Antananarivo
- Monsieur RAZAFIMAHATRATRA Jaona
- Madame RAKOTONDRAZAKA Holy Volaniaina, Responsable pédagogique
- Monsieur RAVELONA Andry Judicaël Enseignant Chercheur de la faculté
des sciences à l’Université d’Antananarivo encadreur pédagogique
- Tous les enseignants de la formation L.I.S.T.E
- Monsieur le Directeur général du SAMVA
- Monsieur Niry RASAMOELIMIHAMINA, Directeur de la Service Autonome
de la Ville d’Antananarivo qui nous a donné l’autorisation de suivre un stage
au sein de son établissement.
- Monsieur RAKOTOARISOA Rostand Max, encadreur professionnel chef de
Service de l’Assainissement des Eaux Usées et des Produits de Vidange
SAMVA
- Madame Bakoliarisoa RASOARIMISA, Chargée d’études et
Développement au sein du SAMVA.
- Tous les personnels du SAMVA qui nous ont accompagnés au cours de
nos stages pour leurs accueils et leurs disponibilités.
- Monsieur le Président de jury qui nous fait l’honneur de présider cette
séance dans l’accomplissement de la soutenance publique.
- Monsieur l’examinateur qui nous fait l’honneur d’examiner notre travail.
- Nos parents qui nous ont toujours supportés moralement et financement.
- Toute personne ayant contribué des près ou de loin à l’élaboration de ce
mémoire.
SOMMAIRE
INTRODUCTION ....................................................................................... 1
PREMIERE PARTIE : APERÇU GENERAL DE LA GESTION DES EAUX USEES
DE LA VILLE D’ANTANANARIVO
A. STRUCTURE ET INFRASTRUCTURES LIES A LA L’ASSAINISSEMENT A
ANTANANARIVO ................................................................................................. 2
1. Structure ................................................................................................ 2
1.1 Le Service Autonome de Maintenance de la Ville d’Antananarivo
(SAMVA) .............................................................................................................. 2
1.1.1 Présentation ...................................................................................... 2
1.1.2 Organigramme du SAMVA ............................................................... 3
1.1.3 Mission.............................................................................................. 4
1.1.4 Régime financier du SAMVA ............................................................ 5
2. Infrastructures ........................................................................................ 5
2.1 Canaux Collecteurs.............................................................................. 5
2.1.1 Réseau unitaire ................................................................................. 5
2.1.2 Réseau séparatif ............................................................................... 5
2.1.3 Le canal ANDRIANTANY.................................................................. 6
2.1.4 Les autres canaux de drainages ....................................................... 6
2.2 Bassins tampons.................................................................................. 6
2.3 Stations de pompage ........................................................................... 7
2.4 Chambres à sables .............................................................................. 8
B. SOLUTIONS .................................................................................................... 22
1. Solution financière ................................................................................. 22
2. Solutions techniques .............................................................................. 23
2.1. Réhabilitation et Installation de Nouveau Réseau D’assainissement . 23
2.2 Amélioration de la qualité des eaux usées dans le Fokontany
D’Ambohibarikely ....................................................................................... 24
2.2.1 La Station d’épuration ....................................................................... 24
2.2.2 L'Assainissement Autonome ............................................................. 26
2.2.3 Le Lagunage Naturel ........................................................................ 26
CONCLUSION GENERALE ...................................................................... 31
LISTE DES TABLEAUX
1
PREMIERE PARTIE : APERCU GENERAL
DE LA GESTION DES EAUX USEES DE
LA VILLE D’ANTANANARIVO
A: STRUCTURE ET INFRASTRUCTURES LIES A
L’ASSAINISSEMENT A ANTANANARIVO
La ville d’Antanarivo est la capitale économique et politique de Madagascar
située dans la partie centrale de l'île de latitude : -18°9’ et de longitude : 47°5’. La
population de la ville d’Antananarivo ne cesse pas d’augmenter jusqu’à nos jours.
Sa population s’évalue actuellement au envions de 2 millions, La cause principale
de l’urbanisation trouve son origine dans l’accélération de la migration rurale-
urbaine. Le contexte géographique dans lequel s’est développée la ville, les
formes de son urbanisation, les équipements dont elle s’est dotée au cours du
temps pour évacuer et gérer les eaux constituent des éléments déterminants qui
doivent être pris en compte pour comprendre le fonctionnement actuel du système
d’assainissement hydrographique ainsi que pour conduire son évolution.
1. STRUCTURE
1.1.1 Présentation
1
Source SAMVA rapport d’activité 2012
2
Figure 1 : Réseaux d’assainissement gérés par le SAMVA
Source SAMVA
3
Le Services d’Ordures Ménagères (SOM) :
Ce service assure :
- La collecte, le transport et la mise en dépôt des ordures ménagères de la
Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA), et les communes périphériques.
- La gestion de la décharge d’Andralanitra,
- Le traitement et la valorisation des déchets
Le Service Assainissement des Eaux Usées et de Produits de Vidange
(SAEUPV)
Ce service assure :
D’une part l’assainissement des eaux usées :
- La Maintenance matériels, équipements et ouvrages des réseaux
d’assainissement
- L’Aménagement des réseaux d’assainissement dans les 6 arrondissements
- L’Aménagement des stations de pompages(SP), à savoir : SP Isotry, SP
Ambodin’isotry, SP 67ha, SP Anatihazo, SP Ampefiloha.
- L’Aménagement des chambres à sable(CAS), à savoir : CAS1 Besarety, CAS2
Soarano, CAS3 Enceinte Gare Soarano, CAS4 Anosy, CAS5 Ambohijatovo.
D’autre part l’enlèvement de Produits de vidange.
Afin de mieux coordonner les activités opérationnelles et d’avoir des
résultats biens définis, les zones d’actions du SAMVA sont divisées en deux
grandes parties :
• Zone Sud, regroupant le 1er, 2ème et 3ème Arrondissement ;
• Zones Nord, regroupant les 4ème, 5ème et 6ème Arrondissement
Chaque zone a ainsi des responsables et cadres pour ces deux modes
opératoires.
4
1.1.4 Le régime financier du SAMVA
2. LES INFRASTRUCTURES
5
Et ces réseaux séparatifs comprennent les réseaux de collecte des quartiers
bas : Cités des 67 ha, Ambodin’Isotry, Ampefiloha, Hôpital HJRA, Bâtiments
administratifs Anosy.
2.1.3 Le canal ANDRIANTANY
Le Canal Andriantany d’une longueur de 24km allant d’Akadimbahoaka au
point de confluence avec la rivière Ikopa à Ampanindrona, collecte des eaux de la
partie collinaire de la ville et les eaux de la plaine agricole nord.
6
• Le marais Masay (98 ha) récupérant les pluies de la vallée de l’Est et
débouchant dans le canal Andriantany à Alarobia.
Le lac de Behoririka
2.3 Les Stations de pompage
La station de pompage d’Ambodimita reçoit les eaux drainées par les
canaux Andriantany et C3 lorsque la sortie gravitaire de ces eaux à travers la
digue n’est plus possible. Il faut noter cependant que la station rejette les débits
de pompage dans la Mamba. Aussi, un usage intensif du pompage, augmente le
niveau de la Mamba et diminue les écoulements gravitaires du canal Andriantany
selon les ouvrages ci-dessous :
• L’ouvrage de communication entre le canal Andriantany et la rivière Mamba à
Tanjondroa
• Les deux ouvrages du canal Ranolava reliant le canal Andriantany et la rivière
Mamba
• L’ouvrage de débouché du canal Andriantany dans la rivière Ikopa à
Ampanindrona
. La station de pompage est constituée de trois pompes d’une capacité de 3 m3/s
chacune.
Les deux stations de pompage d’Anatihazo et à d’Antohomadinika débouchant
dans le canal Andriantany.
7
2.4 Les chambres à sables
8
des informations sur les concepts et les facteurs en rapport avec la contribution à
l’amélioration de la qualité des eaux usées
1. ASSAINISSEMENT
L’assainissement est une démarche visant à améliorer la situation sanitaire
globale de l'environnement dans ses différentes composantes. Il comprend la
collecte, le traitement et l'évacuation des déchets liquides, solides et des
excréments.
Littéralement «l’action d'assainir » est originellement l'ensemble des techniques et
méthodes visant à traiter les eaux usées. Sans l'assainissement, les déchets
bloquent les canaux de drainage.
L'assainissement est fortement lié à la santé publique en raison des nombreuses
maladies liées à un milieu malsain.
Eaux pluviales
Les eaux pluviales qui s'écoulent là où le sol est rendu imperméable par la
construction de routes et de bâtiments, dites aussi des eaux de ruissellement, sont
9
sujettes à la pollution. L'assainissement vise donc à évacuer ces eaux vers le
milieu naturel, tels que des cours d'eau ou dans les zones où l'infiltration est
possible.
Effectivement, lors de très fortes précipitations, les volumes d'eau à traiter dans
les stations d'épuration (STEP) ou à réguler par les ouvrages de rétention peuvent
dépasser les capacités de stockage et de traitement. À ce moment là, les
excédents d'eaux pluviales doivent être déversés dans la rivière afin de garantir le
bon fonctionnement des réseaux d'assainissement et la protection des habitations
environnantes.
On désigne déchets liquides, les eaux déjà utilisées par les activités
humaines (domestiques, industrielles, agricoles…). Le but est ici d'évacuer ces
eaux pour éviter qu'elles ne stagnent en surface (source de maladies, de
nuisances olfactives…) et de les traiter par un processus d'épuration afin de
minimiser la pollution de l'environnement, L'évacuation des excréta est
probablement l'aspect le plus important au niveau domestique : en l'absence de
système de gestion, la défécation non contrôlée est une source importante de
maladies et de malaise dans la vie quotidienne.
10
phréatique est suffisamment loin. Le problème de la vidange de la fosse se pose
alors.
La gestion des déchets inclut leur collecte, leur transport jusqu'à un site, et
leur traitement ; elle peut aussi inclure le nettoyage des rues. Le ramassage
s'effectue dans des poubelles domestiques ou collectives, vidées périodiquement
dans une benne à ordures ménagères qui assure le transport. Dans les endroits
moins développés, les déchets peuvent être collectés par brouette. Le nettoyage
des rues peut être fait avec des balayeuses mécaniques ou avec des outils dédiés
par des nettoyeurs.
Les eaux usées, appelées aussi eaux polluées sont constituées de toutes
les eaux de nature à contaminer les milieux dans lesquels elles sont déversées.
Les eaux usées sont des eaux altérées par les activités humaines à la suite
d’un usage domestique, industriel, artisanal, agricole ou autre. Elles sont
considérées comme polluées et doivent être traitées.
Elles peuvent être parfois qualifiées d'eaux grises lorsqu’il s'agit d'eaux peu
chargées en matières polluantes, par exemple des eaux d'origine domestique,
résultant du lavage de la vaisselle, des mains, des bains ou des douches.
11
On parle d'eaux noires lorsqu’elles contiennent diverses substances plus
polluantes ou plus difficiles à éliminer tels que des matières fécales, des produits
cosmétiques, ou tout type de sous-produit industriel mélangé à l'eau.
Dans la plupart des pays et en particulier dans les milieux urbanisés, les
eaux usées sont collectées et acheminées par un réseau d'égout (ou réseau
d'assainissement), soit jusqu’à une station de traitement, soit jusqu’à un site
autonome de traitement.
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DEUXIEME PARTIE : CADRE D’ETUDE
FOKONTANY ANOSIBE
AMBOHIBARIKELY
A PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDES
1 LA LOCALISATION
Le quartier d’Ambohibarikely appartient au Mairie du 4emeArrodissement –
District IV. Il fait parti de la commune urbaine d’Antanarivo, région Analamanga.
Ce quartier est limité : à l’Est par le canal Andriantany et à l’Ouest par le canal
secondaire (c2) d’Andranolava qui prend sa source dans le bassin de
Mandragobato, bassin de rétention d’eau de ce Fokontany. Au Nord par le
Fokontany d’Anosibe Ouest et au Sud le Fokontany andrefan’ny Mananjara. Il fait
parti des bas quartiers de la ville. Il compte maintenant 6982 habitants qui sont
répartie en 4 secteurs. Sa superficie est de l’ordre 300 ha. On constate sans
doute que la surface est insuffisante pour un tel nombre de population.
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2. LES INFRASTRUCTURES LIES A L’ASSAINISSEMENT
Le quartier d’Ambohibarikely possède deux canaux d’évacuations d’eaux
usées déversant ainsi soit dans canal Andriantany soit dans lac de rétention de
Mandragobato. Toutefois ils datent depuis 1896 et sont tous bouchés à cause des
constructions illicites.
Il est à noter que le quartier utilise des réseaux unitaires. C’est pourquoi on
constate souvent une crue dans la quartier pendant la saison de pluie.
En outre le quartier possède 10 bornes fontaines, 01bloque sanitaire, 10
bassins de lavages, quelques bacs à ordures octroyés par la commune. Mais
malgré cela, les gens du quartier ne sont pas prêts à jeter leurs ordures dans
ces bacs, ils préfèrent les jeter directement dans le canal Andriantany. Et enfin 02
douches et 02 WC publics qui déversent les excrétât directement dans le canal
Andriantany.
Nous constatons qu'il existe d'autre moyen de production des eaux usées à savoir
:
- les eaux issues des aires de lavage : elles sont produites après le lavage des
motos des voitures etc.
- les eaux usées des différents travaux essuyage du sol des portes des vitres etc.
La collecte des eaux usées
Les eaux usées domestiques sont colletées soit dans des ouvrages individuels
(les latrines, les puisards, les fosses septiques) ou collectifs ou semi collectifs (les
égouts classiques).
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Les ouvrages d'assainissement individuels sont les plus courants. Ils sont
caractérisés souvent en défaillances au niveau de leur conception, de leur
réalisation et leur entretien. Quant à l'assainissement collectif, on peut noter
l'existence de quelques systèmes. Ces réseaux, pour la plupart, sont mal
entretenus, bouchés et sont dans un mauvais état de fonctionnement du fait des
contraintes liées à l'insuffisance des moyens humains, techniques et financiers.
Alors, ces eaux usées sont le plus souvent déversées dans les rues, les
caniveaux, collecteurs. On constate le plus souvent par insuffisance de manque
d'ouvrage ou par incivisme, le déversement anarchique de ces eaux dans les rues
ou sur les espaces libres.
15
dégradation du notre environnement qu'on a l'obligation de protéger par tous les
moyens.
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Tableau N° 2 :
Les résultats d’analyses des eaux usées (Paramètres physicochimiques) :
Commune Urbaine date de prélèvement :
4ème Arrondissement Heure : 9h 00mn
Fokontany Ambohibarikely Lieu : lac de rétention
Mandragobato Anosibe
Echantillonneur :
Échantillon N°01 N°02 N°3 NORME
Odeur Mauvaise Sans Odeur
Couleur pt/Co VERT 20
Turbidité en NTU 65 30 60 <25
pH 7.8 7.2 7.1 6à9
TAC 110 170 145 …
Chlore libre (mg/l) 1.98 1.54 2.6 1
Nitrate (mg/l) 108 170 160 20
Nitrite (mg/l) 0.22 0.18 0.30 0.2
Ammonium 0.35 0.34 0.35 5
Aluminium (mg/l) 0.14 0.32 0.2 5
Azote ammoniacal (mg/l) 0.13 0.21 0.2 15
Acide cyanurique (mg/l) 0.011 0.02 0.015 0.05
Fluorure (mg/l) 1.48 1.5 1.5 1.5
Fer (mg/l) 0.3 3.6 2.9 10
Sulfate (mg/l) 38 38 37 500
Manganèse (mg/l) 0.003 0.007 0.005 0.05
Magnésium (mg/l) 20 32.9 11.9 50
Phosphore (mg/l) 76 12.5 13 5
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2.1 L’odeur
L’odeur insupportable ressenti au alentour du lac de rétention est due à la
décomposition chimique des boues qui se trouvent bien sur dans l’eau. Après sa
décomposition chimique la boue dégage du gaz sulfurique H2S. Et ce gaz sent
l’odeur d’un œuf pourrit. Alors qu’une eau usée bien recyclée ne présente aucune
odeur d’après la norme.
2.2 La couleur
D’après la photo prise sur place, on constaté que l’eau du lac de rétention
adopte une couleur verte. Cette coloration est due à une prolifération des algues
ou micro algues favorisée par présence des éléments chimiques comme le nitrate
et phosphate. Ces éléments chimiques sont due à la déversions directement des
détergents par les habitants du quartier. Ce phénomène s’appelle eutrophisation.
Alors que la norme devrait être incolore.
2.3 La turbidité
La valeur de la turbidité est très élevées (65 NTU) sur les trois échantillons alors
que la norme internationale de rejet des eaux usées préconise que la valeur doit
être inférieure à 25 NTU. Cette augmentation de la turbidité des eaux usées dans
ce quartier est due à la présence des matières en suspensions (MES) ou déchets
solides jeter directement par les habitants dans le lac grâce à la manque des bacs
à ordures.
2.4 Le pH
Le pH est un élément important pour l'interprétation de la corrosion dans les
canalisations des installations de l'épuration. Les valeurs de pH oscillent entre 7,1
à 7,8 avec 7,2 comme étant la valeur moyenne. Le pH a oscillé entre des valeurs
voisines de la neutralité vers des valeurs basiques.
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TROISIEME PARTIE : SUGGESTIONS ET
SOLUTIONS
A. LES SUGGESTIONS
Le constat général qui s'impose est qu’à Ambohibarikely, aucune attention
particulière n'est accordée à la collecte, à l'évacuation et au traitement des
déchets liquides et des boues de vidange. L’évacuation des eaux usées se fait
essentiellement à travers des systèmes d´assainissement autonomes, composés
de latrines traditionnelles ou améliorées et de fosses septiques dont la fiabilité et
l’efficacité ne sont pas évaluées.
Comparés au coût des opérations, les impacts positifs du traitement sont
immenses. Au delà des impacts positifs sur le système sanitaire, les sous-produits
(eaux épurées et les boues traitées) peuvent à leur tour être utilisés dans
différentes activités du développement économique. Au terme du présent travail
de recherche, nous pouvons donc formuler les suggestions ci-après.
1. AU NIVEAU DE L’ETAT
L’État devrait :
- élaborer et adopter des normes nationales en matière d'assainissement liquide et
de gestion des boues de vidange
- construire des stations de traitement des boues de vidanges
- prendre en compte dans les programmes de développement communaux des
problèmes de gestion des déchets liquides et des boues de vidange par la mise
en place de mécanismes clairs allant de la collecte, au traitement et à l'évacuation.
- renforcer les mécanismes d'information, d'éducation et de sensibilisation des
populations
- engager une politique nationale en faveur de la promotion des technologies
appropriées et à moindre coût telles que les réseaux à faible diamètre, les latrines
écologiques
- élaborer les textes de lois relatifs aux questions d'assainissement et de pollution
dans les villes et veiller non seulement à leur application mais aussi à leur respect.
2. AU NIVEAU DE LA POPULATION
Nous pouvons formuler les suggestions suivantes :
- Accorder une priorité aux ouvrages d’assainissement autonome dans la
construction de leurs maisons.
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- Privilégier la construction des latrines écologiques pour s’assurer un
développement durable.
- S’organiser et créer des comités de développement de quartier qui prennent en
compte l’environnement, l’eau, l’hygiène et l’assainissement et qui pourront
bénéficier des appuis techniques et/ou des financements des institutions
spécialisées (SAMVA).
- Implication des populations dans les opérations d'entretien du réseau:
Une voie d'amélioration serait aussi d'impliquer les populations dans les
opérations de curage et de réhabilitation, du moins celles ne nécessitant pas un
matériel sophistiqué.
Il faudra s'appuyer sur la main d'œuvre locale à travers les associations de jeunes
dans les quartiers concernés.
Ceci a un double avantage de permettre à la population de s’impliquer, donc plus
sensibles à l'amélioration de leur cadre de vie, et de permettre à la SAMVA de
faire de substantielles économies pour un travail de qualité.
- Information, éducation et communication pour un changement de comportement
pour les habitants utilisateur du réseau d’assainissement pour le respect du bien
publique.
B. LES SOLUTIONS
22
financiers, les sources de financement et de recouvrement des coûts sont
différents qu’il s’agisse d’assainissement collectif ou d’assainissement autonome.
Une distinction est à faire aussi pour les investissements et pour les coûts
d’exploitation.
Pour l’assainissement collectif, les investissements sont généralement pris
en charge par l’Etat en mobilisant autant que de besoin des financements
internationaux. La contribution des populations est généralement limitée au
branchement. Les coûts d’exploitation peuvent être couverts par exemple, par une
redevance assise sur la consommation en eau et recouvrée sur la même facture.
Cette option permet de viser, à terme, une viabilité financière du secteur basée sur
ses ressources propres.
L’assainissement autonome est généralement pris en charge par les
populations bénéficiaires aussi bien en investissement qu’en coûts d’entretien. Ce
qui n’exclut pas l’octroi de subventions au profit des populations défavorisées.
23
- Curage des canaux d’évacuations et aussi le curage périodiques du lac de
rétention pour éviter la disparition du lac.
Une station d’épuration permet de traiter les eaux usées qu’elles soient
d’origines industrielles ou qu’elles proviennent des activités quotidiennes de
l’homme. Le traitement des eaux usées est ainsi réalisé dans les stations
d’épuration. D’un point de vue technique, une station d’épuration a pour principal
travail de dégrader et de séparer les polluants de l’eau (boues, particules et
substances dissoutes) par des procédés chimiques, physiques et biologiques,
pour au final restituer une eau de qualité suffisante au regard de la capacité
d’accueil du milieu ou l’eau sera rejetée
Le prétraitement
Avant leur traitement proprement dit, les eaux usées font l'objet
d'opérations de prétraitement destinées à extraire des effluents la plus grande
quantité possible d'éléments dont la nature ou la dimension risquerait
d'endommager les équipements ou nuire à l'efficacité de l'épuration.
• Le dégrillage permet de retenir les éléments les objets volumineux en tête
de station.
• Le dessablage a pour but d'extraire le sable, les graviers et les particules
minérales de façon à éviter les dépôts dans les canalisations, protéger les
pompes contre l'abrasion et éviter de surcharger les stades suivants du
traitement.
• Le dégraissage-déshuilage retient le maximum de corps gras flottants
(huiles, graisses). Dans les lagunages, le prétraitement est simplifié à un
dégrillage et un siphon à l'entrée du premier bassin.
24
Le traitement primaire (ou décantation primaire)
Le traitement tertiaire
Il s'agit de procédés utilisés sur un effluent épuré afin d'améliorer la
qualité du rejet (élimination de la pollution
25
Nitrite, phosphorée, désinfection, décoloration,…). Ce dernier traitement n'est pas
toujours mis en place.
Pour réduire leur volume et avant leur destination finale, les boues issues
des deux décanteurs sont déshydratées.
En fonction de leurs propriétés et des contraintes environnementales,
économiques et techniques, ces boues sont ensuite soit mises en décharge, soit
incinérées, soit valorisées en agriculture.
Cette solution n’est pas réalisable à cause de sont coûts très élevées. Elle coûte
au moins 200millions de dollars alors tout monde sait que nous sommes secouer
par la crise politique qui oblige chaque ministère à appliquer la politique
d’austérité.
Les eaux des maisons sont recueillies dans une fosse septique où les
matières solides, plus lourdes que l'eau, se déposent et sont digérées par des
micro-organismes. L'eau qui reste est épandue dans le sol pour achever
l'épuration.
En fonction des caractéristiques et des contraintes du sol (perméabilité, pente,
hydromorphie, …), le dispositif d'assainissement autonome sera différent
(épandage souterrain, lit filtrant non drainé, lit filtrant drainé, tertre d'infiltration, …).
Pour un traitement efficace et sans problème des eaux usées, l'installation
d'assainissement non collectif doit être bien conçue, réalisée correctement et
entretenue régulièrement (vidange de la fosse tous les 4 à 5 ans, évacuation des
boues)
26
à microphytes est plus adapté pour des eaux chargées en éléments pathogènes.
D’après notre constatation sur le lieu le lagunage à macrophytes est la plus
adapté à cet endroit (Le bassin de Mandragobato). Pour cela on divise le lac en 3
bassins (A, B, C). Trois bassins de forme hydrodynamique qui se succèdent, le
premier de décantation, les deux autres de maturation/finition.
En effet, les eaux usées à traiter arrivent à une extrémité du décanteur digesteur
et ressortent par trop plein dans le bassin suivant. Les matières flottantes
s'accumulent à la surface du liquide et provoquent la formation d'une croûte semi
solide qui empêche l'oxygène de l'air de pénétrer.
27
- digestion des matières organiques par les décomposeurs animaux (bactérie en
l'occurrence) anaérobies et aérobies.
- absorption des sels minéraux et fixation des matières en suspension par les
plantes aquatiques.
Les systèmes d'épuration des eaux usées peuvent être uniquement composés de
bassins à macrophytes ou d'un ensemble de bassins dont ceux à macrophytes.
Dans le dernier cas, les bassins à macrophytes sont utilisés comme des bassins
facultatifs et de maturation si l'on veut éviter le développement excessif des
algues.
Quoique les algues soient vitales pour l'épuration efficace par les bassins
facultatifs et de maturation, leur élimination de l'effluent final devrait réduire de
manière significative la DBO5 et la concentration de matières en suspension. De
plus, une forte concentration d'algue dégrade aussi la qualité du milieu récepteur
en relâchant de considérables quantités de phosphore et azote qui, lorsqu'elles
pourrissent, accélèrent le processus d'eutrophisation. L'utilisation des bassins à
macrophytes a été basée sur l'idée selon laquelle en faisant pousser de grandes
plantes d'eau dans le dernier bassin de la série, la dense voûte de feuillage
formée à la surface du bassin ou au-dessus ombragera les algues, réduisant ainsi
leur concentration dans l'effluent final et améliorant ainsi sa qualité. Cette
technique relativement simple, si elle est appliquée avec succès, évite d'utiliser
des techniques d'élimination mécaniques et chimiques des algues, chères et
compliquées. Comme conséquence de leur propre métabolisme, les macrophytes
éliminent également les nutriments inorganiques (N, P) du bassin.
A l'issu, de cette technique peu coûteuse, l'eau épurée peut être utilisée à d'autres
fins telles que l'agriculture, l'aquaculture, l'arrosage des espaces verts. Notons
enfin qu'il existe deux types de bassin à macrophytes à savoir :
Les bassins à macrophytes enracinés et
Les bassins à macrophytes flottants.
En effet, les modèles proposés pour les bassins à macrophytes, que ce soient les
plantes enracinées ou flottantes, ont été suffisamment évalués pour admettre une
certaine efficacité de l'opération à long terme.
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• L’entretien hebdomadaire
Pour que le système fonctionne au mieux, il est nécessaire d'effectuer chaque
semaine un nettoyage des prétraitements, une tonte régulière des abords, et une
surveillance de l'ensemble de la station.
• L’entretien annuel
Pour éviter toute contamination de l'eau, il faut faucarder les macrophytes
chaque année, en automne. C'est l'un des principaux postes d'entretien des
stations de lagunage.
Il faut également prévoir, tous les 5 à 10 ans, l'élimination des boues accumulées
au fond de la lagune : c'est l'opération de curage. Deux techniques sont
envisageables :
• la première, la plus usitée, consiste en la vidange de la lagune suivie du
raclage des sédiments, à l'aide d'un engin de chantier par exemple. Elle
nécessite toutefois la mise en place d'un by-pass des eaux usées le temps
du raclage.
• la seconde, non invasive, consiste en un pompage des boues par
l'intermédiaire d'un radeau qui se déplace en surface de la lagune. Cette
méthode ne nécessite pas de modifier le fonctionnement habituel de la
lagune.
• Les avantages
Le lagunage naturel présente de nombreux avantages par rapport aux procédés
traditionnels :
• Excellente élimination de la pollution microbiologique.
• Faibles coûts d'investissement et de fonctionnement.
• Très bonne intégration paysagère.
• Valorisations aquacole et agricole de la biomasse planctonique produite et
des effluents épurés.
• Contribue au développement et à la diversification de la flore locale, ainsi
qu'à la protection de la faune et de la biodiversité.
29
Figure 9 Schéma récapitulatif des différents procédés d’épuration d’eau
30
CONCLUSION GENERALE
Le contexte géographique dans lequel s’est développée la ville
d’Antananarivo, les formes de son urbanisation, les équipements dont elle s’est
dotée au cours du temps pour évacuer et gérer les eaux usées constituent des
éléments déterminants qui doivent être pris en compte pour comprendre le
fonctionnement actuel du système d’assainissement hydrographique ainsi que
pour conduire son évolution. Mais en même temps il n’est plus possible de se
contenter de référence à des règles «normatives »pour «équiper »un projet
d’aménagement préétabli. Au contraire, la prise en compte de la qualité du milieu
récepteur d’une part, et les besoins de l’évacuation des ruissellements
exceptionnels d’autre part, conduisent à l’élaboration d’une stratégie « intégrée »
d’assainissement pour la ville. Cette stratégie garantira l’optimisation économique
des investissements. Elle sera traduite dans les documents de planification
existants et en particulier dans les documents locaux d’urbanisme. Face donc aux
risques sanitaires sur la population et à la dégradation de l’environnement,
quelques stratégies méritent d’être adoptées : La réhabilitation des réseaux
d’assainissement et la transformation du lac de rétention en lagune naturel sont
prioritaires à cause de l’accroissement de la population. Le financement des
investissements du secteur devrait reposer sur le principe de conjuguer plusieurs
sources incluant l’Etat, les partenaires techniques et financiers, les collectivités
locales et les bénéficiaires eux-mêmes selon leurs capacités financières. Ce
processus vise d'abord et avant tout à créer une sérieuse prise de conscience au
sein des populations et des autorités locales et politiques.
31
ANNEXES
NORMES GENERA LES DE REJET DES EAUX
PH : 5.5 < pH < 8.5
NORME
PARAMETRES CHIMIQUES UNITE MAXIMA
MINIMA ADMISSIBLE
ELEMENTS NORMAUX
CALCIUM mg/l 200
MAGNESIUM mg/l 50
CHLORURE mg/l 250
SULFATE mg/l 250
OXYGENE DISSOUS % de saturation % 75
mg/l en
DURETE TH 500
CaCO3
ELEMENTS INDESIRABLES
MATIERES ORGANIQUES mg/l 2 (milieu
Alcalin)
5 (milieu
Acide)
AMMONIUM mg/l 0,5
NITRITE mg/l 0,1
AZOTE TOTAL mg/l 2
MANGANESE mg/l 0,05
FER TOTAL mg/l 0,5
PHOSPHORE mg/l 5
ZINC mg/l 5
ARGENT mg/l 0,01
CUIVRE mg/l 1
ALUMINIUM mg/l 0,2
NITRATE mg/l 50
FLUORE mg/l 1,5
BARYUM mg/l 1
ELEMENTS TOXIQUES
ARSENIC mg/l 0,05
CHROME TOTAL mg/l 0,05
CYANURE mg/l 0,05
PLOMB mg/l 0,05
NICKEL mg/l 0,05
POLYCHLORO-BIPHENYL PCB mg/l 0
CADMIUM mg/l 0,005
MERCURE mg/l 0,001
Lieu :
Caractéristiques du ménage :
Nom et prénom :
Nombres de famille :
Profession :
Habitat :
Types de l’habitat :
Eau et hygiène :
Consommation/jours/personne :
Eaux usées :
Type de latrine : Fosse perdu fosse étanche fosse septique tout à l’égout
Quels sont les types des eaux usées qui verse dans le lacs
Assainissement
Avez-vous accédé à des latrines ? Si non Où allez vous a faire vos besoins
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
• http://www.eaufrance.tm.fr
• http://geocarrefour.revues.org/index2091.html.
R
Résumé Summary
Cette étude intitulée : amélioration de la This study entitled: Improving the management
gestion de l’assainissement des eaux usées de of wastewater from the city of Antananarivo,
la ville d’Antananarivo, cas du fokontany where the fokontany Anosibe Ambohibarikely
has three components.
Anosibe Ambohibarikely comprend trois volets.
Le volet aperçu général de la gestion des eaux The overview section of the wastewater
management in the city of Antananarivo
usées de la ville d’Antananarivo
Le deuxième volet relate le cas de The second part describes the case of
l’assainissement des eaux usées dans le wastewater in Fokontany Anosibe
Ambohibarikely, and identification of the
Fokontany d’Anosibé Ambohibarikely, et
abnormal water basin Mandragobato.
l’identification de l’anormalité de l’eau du
The third component provides the solutions for
bassin de Mandragobato.
improving the quality of wastewater in the
Le troisième volet apporte les solutions area.
proposées pour l’amélioration de la qualité des
eaux usées dans ce quartier.