Audit Contractuel Et Audit Légal Okok
Audit Contractuel Et Audit Légal Okok
Audit Contractuel Et Audit Légal Okok
2.Cheminement de l’audit
L’audit comptable et financier opère en sens inverse du processus de tenue et
d’établissement des comptes en remontant le processus comptable, depuis les
documents de synthèse jusqu’aux opérations élémentaires.
Le cheminement de l’audit est organisé à partir des premiers repères fournis par les
états financiers de fin de période ; il est planifié en vue de ne laisser échapper aucun
élément significatif d’appréciation, dans le temps qui lui est imparti.
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3. Diffusion de l’opinion de l’auditeur
La demande de sécurisation des décisions économiques à prendre par l’utilisateur des
comptes annuels, justifie l’audit comptable et financier.
Cette sécurisation dépend de la diffusion donnée à l’opinion de l’auditeur.
• Le rapport établi à l’issue d’une mission contractuelle d’audit n’est pas public.
En outre, il n’est pas nécessairement diffusé aux actionnaires.
• En revanche, chaque fois que la forme juridique et/ou l’importance de la
société le rend obligatoire, l’audit comptable et financier contribue
officiellement à la transparence de l’information financière et comptable et à la
sécurité des marchés financiers : le rapport général du commissaire aux
comptes - où figure, notamment, la certification, - est déposé au greffe du
tribunal de commerce sous la responsabilité de l’entreprise, et n’importe qui
peut le consulter
B-Cadre général de l’audit comptable et financier
Il est constitué :
• des contraintes à respecter :
- par les comptes annuels (respect du référentiel);
- par l’auditeur (normes d’exercice professionnel et code de déontologie du corps
professionnel dont il est membre).
• des objectifs d’audit tirés assertions dans le contexte du référentiel.
• des techniques de contrôle
• de la démarche générale d’audit :
- phase d’orientation et planification de la mission;
- phase d’appréciation du contrôle interne comptable et financier;
- phase de contrôle des comptes) ;
- phase de finalisation.
C. Techniques de contrôle
1. Définition
Les techniques de contrôle sont les outils à la disposition de l’auditeur qui choisit au
cas par cas :
- de les utiliser de manière isolée, de les associer ou de les combiner, pour former
une procédure d’audit (ensemble de travaux liés à de l’estimation du risque
d’anomalies significatives ou indépendants de cette estimation),
- et les conditions de mise en œuvre de ces techniques.
On distingue deux procédures d’audit qui servent au contrôle des comptes
- les procédures analytiques qui sont une technique de contrôle à elles seules
- les tests de détail qui regroupent toutes les autres techniques de contrôle.
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2. Processus d’accumulation des éléments probants
a. Éléments collectés
Rappelons que l’audit est un processus d’accumulation d’éléments probants en
nombre suffisant opéré par des procédures d’audit
Les éléments collectés comprennent :
- lorsque l’audit est récurrent, les éléments dégagés lors des audits portant sur
les exercices précédents et qui servent alors de points de reprise,
- en toute hypothèse, les éléments réunis au cours de l’avancement de la
mission,
le cas échéant, les informations recueillies à l’occasion de la démarche préalable
d’acceptation de la mission ou lors d’autres interventions que l’audit des
comptes annuels (cas du contrôle légal des comptes, compte tenu, notamment,
du caractère permanent de la mission du commissaire aux comptes, mission qui
n’est pas limitée à la certification).
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la qualité probante et au nombre suffisant des éléments probants.
4. Typologie des techniques de contrôle
Les techniques de contrôle s’utilisent, seules ou combinées selon les choix effectués
tout au long de la mission.
Au niveau des contrôles de substance, leur éventuelle combinaison laisse toujours
subsister un risque de non-détection, et c’est ce que l’auditeur gère par son programme
de travail pour le contrôle des comptes.
Nous examinerons les techniques de contrôle suivantes : l’inspection, l’observation
physique, la demande d’information, la demande de confirmation des tiers, la
vérification des calculs et les procédures analytiques.
a. Inspection
➢ Objets de l’inspection
L’inspection porte :
- sur des enregistrements (quel que soit leur support) ;
- sur des documents internes ou externes (quel que soit leur support) ;
- sur des actifs corporels faisant l’objet d’un contrôle physique.
s’agit d’examiner :
- des livres comptables,
- des documents.
Exemples
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➢ Moment de l’inspection
L’inspection intervient :
- lors de la prise de connaissance générale ou de son actualisation (phase
d’orientation et de planification de la mission : on parle de visite des lieux),
- lors de l’appréciation du contrôle interne comptable et financier (consultation
des descriptifs lors de la prise de connaissance sur documentation du système
comptable ; tests de procédure sur place...),
- lors du contrôle des comptes (analyse critique de la procédure écrite
d’inventaire, du plan des lieux et des notes de service ; examen de la note
descriptive de détermination de provisions techniques...),
- et lors de la présence à l’inventaire physique (contrôle du récolement des
existants ou des mentions sur les étiquettes de comptage...).
➢ Particularités de l’inspection des livres et documents
La fiabilité de l’inspection de livres et documents dépend :
- de la nature des éléments et de leur origine (selon qu’ils sont établis par
l’entreprise ou par un tiers et qu’ils sont ou non détenus par l’entreprise),
- de la pertinence et de l’efficacité des contrôles appliqués en interne,
- des conditions dans lesquelles l’inspection intervient,
- des compétences, du degré d’attention et de concentration et de l’esprit critique
de celui qui inspecte.
➢ Particularités de l’inspection des actifs corporels
La qualité probante de l’inspection des actifs corporels se limite :
- à leur existence,
- à leur référencement (immatriculation apposée sur une immobilisation,
contrôlable ensuite avec les mentions portées sur les tableaux
d’amortissements)
- à leur état (utile pour l’appréciation d’une valeur d’inventaire),
- et aux lieux et conditions d’utilisation.
L’inspection n’apporte pas de renseignement sur la valeur des actifs corporels et
rarement sur leur propriété (sauf s’il existe des plaques « matériel en crédit-bail
propriété de... » ou « clause de réserve de propriété »).
b.Observation physique
➢ Objets de l’observation
• L’observation physique consiste à examiner :
- le fonctionnement d’un processus,
- la façon dont une procédure est appliquée (exemples : inventaire effectué
par le personnel désigné, aux emplacements prévus, avec des méthodes de
comptage appropriées telles que des balances compteuses en nombre
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suffisant emplacement des fiches de comptage, conditions dans lesquelles
elles sont prélevées, caractère effectif des doubles comptages ; exécution du
contrôle qualité et établissement des comptes rendus...),
- les procédures de contrôle ne laissant aucune trace matérielle.
► Moments de l’observation
L’observation physique intervient :
- lors de la prise de connaissance (visite des lieux),
- lors de la phase d’appréciation du contrôle interne comptable et
financier (fonctionnement de procédures),
- et lors du contrôle des comptes (présence à l'inventaire physique pour
constater l'application de la procédure dont le descriptif écrit a été
préalablement examiné : par exemple, le rangement du magasin et
l’absence d’articles identiques dans des emplacements différents, la
mise en place des équipes, l’absentéisme, la présence des étiquettes
de comptage, la manière dont elles sont remplies et relevées, la réalité
des recomptages, l’absence sur les listes de comptage de quantités et
prix pré imprimés, l’arrêt effectif de la production lors du
recensement des travaux en-cours ...).
c.Demande d’information adressée à des personnes internes ou externes à
l’entreprise
La demande d’information (ou d’explications) peut être adressée à des personnes de
l’entreprise ou à des personnes extérieures. Elle permet d’obtenir des informations
auprès de personnes compétentes :
• à l’intérieur de l’entité, informations verbales ou écrites (lors de la prise de
connaissance générale, lors de l’appréciation du contrôle interne, lors du contrôle des
comptes et de la finalisation), comme la liste des faits majeurs de l’exercice
demandée au directeur financier, la liste des démissions, licenciements et
transactions demandées au DRH par l’intermédiaire du directeur financier,
déclarations uniques de salaires demandées directement au DRH si le directeur
financier n’est pas habilité à détenir ce type de renseignement ;
• auprès de personnes extérieures à l’entreprise, informations écrites, par
exemple :
- sur demande directe de l’auditeur, lors de la prise de connaissance-générale,
pour documenter le dossier ou chaque fois que de besoin (levée d'états auprès
du greffe du tribunal de commerce tels liste des contrats de crédit-bail,
inscriptions de privilèges et nantissement, dépôt des comptes annuels, extrait K
bis, certificat de non faillite, statuts et publications... ; états demandés à la
conservation des hypothèques en matière cadastrale et hypothécaire...) ;
- selon une procédure de demande écrite émanant de l’entreprise, à destination
de l’extérieur, pour les besoins du contrôle des comptes (avocats pour obtenir la
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liste des procès contentieux et litiges et une synthèse de la situation permettant
de se faire une opinion sur le bien-fondé des provisions ; banques et organismes
financiers pour recouper les soldes en fin d’exercice, les engagements et
cautions, les effets, les découverts et prêts consentis...) ou pour les besoins de
l’appréciation du contrôle interne comptable et financier (signatures déposées
auprès des organismes et établissements financiers).
Les réponses à ces demandes d’informations et d’explications offrent des éléments
de recoupement, des informations nouvelles ou la confirmation d’informations
existantes, sur la propriété des biens, l’existence de garanties éventuelles ou sur les
engagements dont ils sont grevés.
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la société auditée (absence de fluidité de l’enregistrement des factures fournisseurs
ou des effets à payer, d’erreurs d’affectation non détectées faute de lettrage
régulier, etc.).
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• Traitement des réponses. Le traitement commence par le pointage des réponses
sur la liste d’envoi, au fur et à mesure de leur arrivée (mise à jour de la liste,
suivi des montants à confirmer, des dates d’envoi et de relance des demandes
sur la feuille de travail prévue à cet effet). Ce travail est du ressort exclusif de
l’auditeur.
• Synthèse. L’auditeur fait enfin une synthèse des réponses reçues (taux de
couverture, taux de réponses, taux de soldes confirmés, taux de soldes en
ajustement etc.) pour en tirer les conclusions.
➢ Conditions de validité de la procédure
Pour que la procédure soit valide, il faut, en outre, que :
- la population concernée soit homogène,
- l’échantillon choisi ait une taille convenable,
- les réponses arrivent à temps pour être correctement exploitées,
- le taux de réponse soit suffisant pour que la couverture permette
raisonnablement d’étendre les résultats recueillis au reste de la population,
- et que des procédures alternatives aient été appliquées aux « non réponses ».
Nous sommes ici dans le contexte des sondages où une technique de
contrôle est appliquée à une partie seulement des éléments d’une catégorie de
soldes ou d’opérations en vue de tirer une conclusion qui s’étend à l’ensemble de
la population.
➢ Cas d’application de la demande de confirmation des tiers
La demande de confirmation des tiers s’applique classiquement aux :
- Prêts et avances (au personnel par exemple),
- Provisions pour litiges (quand il ne s’agit pas de procès et contentieux),
- Immobilisations corporelles détenues par un tiers (par exemple sous-
traitant utilisant de l'outillage),
- Immobilisations financières (titres de participation et de placement en
dépôt, en portefeuille géré par un tiers, coupons à encaisser).
- Valeurs d’exploitations détenues par l’entreprise et ne lui appartenant pas ou lui
appartenant et détenues à l’extérieur, voire en transit,
- Créances clients,
- Dettes fournisseurs,
- Opérations intra-groupe,
- Engagements hors bilan et passifs éventuels.
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➢ Elle revanche, elle n’apporte pas d’indication sur la solvabilité des clients ou sur
la probabilité des incidents de règlement, ni sur la pérennité d’un fournisseur
et la qualité de ses produits ou services.
f.Procédures analytiques
➢ Définition
Les procédures analytiques sont des techniques de contrôle qui consistent à
apprécier des informations financières à partir :
- de leurs corrélations avec d’autres informations, issues ou non des comptes,
ou avec des données antérieures, postérieures ou prévisionnelles de l'entité ou
d'entités similaires ;
et de l’analyse des variations significatives, ou des tendances imprévues.
Il s’agit notamment de :
- replacer les variations significatives et les tendances dans la compréhension
d’ensemble, compte tenu des faits significatifs intervenus au cours de l’exercice ;
➢ Méthodes utilisées
Les méthodes utilisées vont des simples comparaisons de ratios comptables à des
analyses complexes faisant appel à des techniques statistiques sophistiquées. La
simplicité et le choix d’un nombre restreint d’indicateurs rattachables aux assertions
(et donc aux objectifs d’audit) sont la clef d’une bonne maîtrise du dossier.
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➢ Mise œuvre
Les procédures analytiques sont mises en œuvre systématiquement :
• Lors de la prise de connaissance générale de l’entité et de son environnement
planification de la mission) et de l’évaluation du risque d’anomalies significatives
dans les comptes. Les procédures analytiques aident à appréhender les activités et à
identifier les domaines présentant un risque potentiel. Elles peuvent révéler des
aspects qui autrement n’auraient pas été repérés.
Les procédures analytiques sont une aide pour,
- repérer l’importance relative de chaque « cycle » ou séquence de travail
(regroupement de comptes de bilan et de gestion qui concernent une grande
fonction : Ventes/Client, Achats/Fournisseurs, Impôts et Taxes/Etat,
Personnel/Dettes fiscales et sociales), comparée à celle des exercices précédents,
- cibler les postes qui incluent des comptes où transitent des flux importants et dont
le solde final est faible, ceux qui sont affectés par les jugements et estimations, ceux
qui font appel à une technique comptable complexe ou qui, par nature (opérations
avec l’étranger), sont des gisements de risques ou devraient avoir un solde nul à
la clôture (comptes d’attente ou de liaison, charges et produits sur exercices
antérieurs) ;
• lors du contrôle des comptes, les procédures analytiques interviennent toujours
et systématiquement en tant que procédure d’audit pour les contrôles de
substance seules, ou en accompagnement des tests de détails qui constituent
l’autre procédure d’audit.
• Appliquées aux informations comptables et financières de certaines
divisions ou secteurs d’activité d’une entité ou aux comptes de sous-
groupes d’une entité diversifiée, les procédures analytiques peuvent
s’avérer plus efficaces que lorsqu’elles sont appliquées aux comptes de
l’entité dans leur ensemble.
• lors de la phase finale de l’audit, les procédures analytiques guident la
conclusion. L’application de cette technique permet d’analyser la
cohérence d’ensemble des comptes au regard des éléments collectés
tout au long de l’audit
➢ Conclusion
Lorsque les procédures analytiques mettent en évidence des informations qui
ne sont pas en corrélation avec d’autres informations ou des variations
significatives ou des tendances inattendues, l’auditeur détermine les procédures
d’audit à mettre en place pour élucider ces variations et ces incohérences.
Lorsque les procédures analytiques conduisent à identifier des risques non
détectés jusqu’alors, l’auditeur apprécie la nécessité de compléter les procédures
d’audit qu’il a réalisées.
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5.Incidence d’un environnement informatisé
Un environnement informatisé n’a aucune incidence sur l’objectif et l’étendue
de la mission d’audit. Il est déterminant pour la saisie et le processus de
traitement, la conservation des données et la communication des informations
financières. Il entre de manière naturelle dans le champ d’appréciation de
l’auditeur, notamment si les systèmes informatisés fournissent des éléments
visibles et commodément exploitables (états de rejets, données en attente etc.)
de la performance effective des contrôles internes programmés.
Si des compétences informatiques particulières sont nécessaires, l’auditeur se
fait assister par un professionnel (collaborateur ou spécialiste externe) capable
d’utiliser les techniques d’audit assistées par ordinateur (par exemple
programmes d’interrogation de fichiers ou des programmes d’audit tests) et des
outils d’audit informatisés généraux ou spécifiques pour l’exécution des
contrôles.
▪ L’erreur,
▪ Inexactitude involontaire (erreur) ou volontaire (fraude),
▪ Omission (involontaire ou intentionnel),
▪ Irrégularité (fortuite ou voulue).
La notion d’irrégularité est plus large que la notion d’anomalie comptable car,
Si toute anomalie comptable est une irrégularité, toute irrégularité, n’est pas
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Nécessairement une anomalie comptable.
2. Anomalie significative
Rappelons qu’une anomalie significative est une anomalie d’une importance telle
que, seule ou cumulée avec d’autres, elle peut influencer le jugement de l’utilisateur
d’une information comptable ou financière.
▪ le -contenu
▪ et /ou la présentation des documents de synthèse.
Elle constitue une infraction aux assertions ce qui se répercute sur les
objectifs d’audit.
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B. Notion de risque
Un risque appelle :
Significative
opérations et données comptable ont un impact sensible sur les assertions dont
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d’une paie, cumul d’une rubrique...]
✓ Manque de compétence du préposé.
✓ Circonstances de l’époque (surcharge de travail).
✓ Indiscipline du préposé. -
✓ Caractère ambigu, atypique où non familier de l’opération à traduire
en comptabilité.
✓ Abus d’autorité hiérarchique venant biaiser l’exécution d’une
tâche.
✓ Urgence dans laquelle est ? effectué un travail ou le fait qu’il soit
en retard.
✓ Climat social.
le catalyseur de risque qui est généralement le contrôle interne
comptable et financier par ses mesures préventives, protectrices et
curatives. L’appréciation du catalyseur conduit à une estimation
corrigée des effets bénéfiques ou maléfiques du système comptable.
Exemple (suite)
ou non été par lui, et le résultat de l’audit précédent (dont le suivi des causes et
des circonstances qui sont à l’origine des réserves ou du refus de certification).
Ainsi, au niveau de la prise de connaissance générale, le raisonnement par
exception consiste à distinguer ce qui est « classique » de ce qui ne l’est pas.
L’auditeur prêtera une attention soutenue aux particularités qui méritent une
vigilance accrue, des moyens et des contrôles particuliers.
Raisonner par exception lorsque l’on dispose de programmes de travail standard,
consiste à identifier ce qui est remarquable pour le dossier et non transposable à
un autre. Pour une catégorie donnée d’opérations ou de soldes, on isole ensuite les
points du programme standard qui devraient être enrichis ou allégés dans la
situation et les circonstances observées. Le but est de mieux cerner les anomalies
particulières potentielles (susceptibles de dégrader une ou plusieurs assertions) ou
constatée (les ayant dégradées).
Un programme de travail standard n’embrasse pas des situations ou des circons-
tances atypiques, ni pour l’appréciation du contrôle interne comptable et
financier, ni pour le contrôle de comptes. L’auditeur va aménager ce programme
pour moduler la charge de travail autour des priorités de ce dossier.
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2. Renforcement et allègement du programme de travail standard
On considère que ce qui n’est pas une particularité de l’entreprise et ce qui est
transposable à tout autre entreprise, relève d’une configuration standard de
contrôles classiques. Ceci permet de situer les aspects particuliers et spécifiques
du dossier et de doser la modulation de la nature et de l’étendue des travaux en
fonction des gisements d’anomalie détectés.
L’auteur qui decouvre que des opérations ou des évènements ne recoivent pas p
La traduction comptable appropriée, identifie les assertions qui ne sont pas respectées.
1. Risque d’audit
a. Définition
Le risque d’audit est parfois appelé « risque de l’auditeur ».
Ce risque se réalise lorsque les procédures d’audit n’ont pas détecté une ou plusieurs
anomalies significatives les comptes annuels.
b- Les deux composantes du risque d’audit
Le risque d’anomalies significatives dans les comptes est propre à l’entité ;il existe
indépendamment de l’audit des comptes.
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déficientes. Ce n’est qu’après avoir obtenu la preuve de leur pertinence et de leur
qualité, de leur bon fonctionnement et de leur efficacité, que l’auditeur pourra décider
dans quelle mesure il s’y fie lors des contrôles des comptes. La valeur- provisoire
attribuée à l’anomalie est appelée « risque inhérent estimé ». Comparée, au seuil de
signification, elle permet d’orienter le programme de contrôle des comptes en fonction
du besoin du lecteur des comptes.
L’effet « catayseur » du contrôle interne joue dans les deux sens : un mode bouclier qui
protège les documents de synthèse d’une anomalie significative ou, en accompagne
les effets jusqu’aux documents de synthèse.
Remarque. Si la phase d’appréciation du contrôle interne n'a pas lieu en tant que telle,
en pratique, lors de la phase de contrôle des comptes (qui prend plus d'ampleur),
l'auditeur n’ignorera pas, sur le terrain, les comportements et les « procédures de fait
» des services comptables et des opérateurs qui leur sont extérieurs, ne serait-ce que
parce qu'il a besoin de savoir ce qui se fait en pratique, qui le fait et comment c'est fait.
3. Risque de non-détection
Le risque de non-détection correspond au risque que l’auditeur ne parvienne pas à
détecter une anomalie significative.
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(supérieur au seuil de signification) et réciproquement. Le risque de non-détection
zéro n’existe pas.
Chaque technique de contrôle a son propre risque de non-détection (ainsi, exécuter une
mission d’audit seulement avec des entretiens, reviendrait à accumuler des pistes sans jamais
aller aux constatations matérielles, donc à accepter un risque de non-détection considérable).
Le niveau de risque de non-détection acceptable (il ne doit pas être dépassé)
Se gère en jouant sur la nature et sur l’étendue des travaux et sur les conditions de leur
exécution.
1. Stratégie d’audit
La stratégie d’audit consiste à :
✓ Evaluer d’abord le risque d’anomalies significatives ;
✓ Définir en conséquence les procédures d’audit pour les contrôles de
substances (indépendantes de l’évolution et les conditions de leur mise
en œuvre ;
✓ Procéder au contrôle des comptes ;
✓ Enfin, pour achever l’audit, mettre en œuvre les autres procédures
indépendantes de l’évaluation du risque significative et de s’assurer en
continu de sa pertinence.
2. Le seuil de signification, pierre angulaire de l’audit
La priorité est de déterminer le seuil de signification et de s’assurer en continu
de sa pertinence.
La détermination du seuil de signification intervient en tout début de mission.
On s’appuie sur l’analyse indiciaire des comptes annuels des exercices
antérieurs et sur le projet pour l’exercice soumis à contrôle. Ce montant en cours
de mission ; les options de l’auditeur peuvent en être modifiées.
Le seuil de signification est déterminant.
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3. Risque de non- détection acceptable
a. Notation du risque d’anomalies significatives
L’importance d’un risque d’anomalie significatives estimé, dépend de son caractère
significatif et de sa nature.
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standard. Ce programme spécifique allégé traite les catégories d’opérations ou les
soldes concernés, en recourant à des techniques moins sophistiquées avec des
procédures d’audit simplifiées.
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Le calendrier d’intervention de l’auditeur est autonome et distinct de cette séquence.
Après le stade de la prise de connaissance (lorsque l’audit est récurrent), il est tout à
fait possible d’opérer des contrôles de substance en cours d’année, indépendamment
ou concomitamment à des tests de procédures.
A. Prise de connaissance et planification de la mission
1. Prise de connaissance de l’entité
La mission d’audit débute systématiquement par la prise de connaissance de l’entité.
Si l’audit est récurrent, il faut actualiser la connaissance c’est-à-dire mettre à jour les
données permanentes relatives à l’entreprise, sa situation, et les conditions de son
activité.
a. Aspects généraux
La prise de connaissance :
- les marchés,
- l’environnement réglementaire,
- typologie de la clientèle,
- taille de l’entité,
- moyens de production,
- politique d’investissement,
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- indicateurs de performance financière,
b. Sources d’information
Les sources d’information disponibles comprennent :
. Information sur l’entité auditée
- entretiens avec les dirigeants ;
- observations physiques,
- guides sectoriels
c. Formalisation des travaux de prise de connaissance
Les informations réunies lors de la prise de connaissance donnent lieu à la constitution
de dossiers permanents. Ceux-ci regroupent les données récurrentes. C’est à ce stade
de la mission qu’il faut déterminer le seuil de signification au niveau des comtes pris
dans leur ensemble. Ce seuil est lié aux activités et métiers de l’entreprise, à la structure
des comptes annuels et à la présence d’éléments auxquels il est porté attention (par
exemple un résultat d’exploitation traditionnellement autour de 8% du chiffre
d’affaires, critère de performance sur lequel on communique chaque année).
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2. Orientation et planification de la mission
L’orientation de la mission comprend, entre autres, les termes et conditions, la prise
de connaissance générale, le choix du seuil de signification, le repérage des systèmes
significatifs, le découpage par cycle.
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- les lignes directrices nécessaires à la préparation du programme de travail.
Le plan de mission est établi alors que l’appréciation du contrôle interne n’est pas
encore faite. Le risque résiduel d’anomalies potentielles n’est donc pas encore connu
(toutefois, dans le cas d’une mission récurrente, le risque résiduel de l’exercice
précèdent est un repère provisoire utile). Le plan de mission doit donc être améliore et
complète ; c’est ce que font les programmes de travail spécifiques, par thèmes ou par
catégories de cibles.
Cependant, le plan de mission repose sur une vision globale, réaliste et pas
nécessairement pessimiste, de l’évaluation des risques (anomalies potentielles)
puisque l’appréciation du contrôle interne qui sera menée ensuite pourra diminuer les
risques, ce qui allègera les programmes de travail.
• Définition de la mission
- Termes et conditions de la mission (issus de la lettre de mission).
- Résultat des audits précédents (cas de l’audit récurrent).
- Type et calendrier des rapports et autres communications avec les organes
compétents, prévus dans le cadre de la mission,
• Présentation de l’entreprise
- Caractéristiques de l’entreprise,
- Faits marquants de l’exercice, circonstances et situations particulières,
• Analyse des risques
- Seuil de signification,
- Systèmes significatifs,
- Risques opérationnels,
- Risque inhérent estime,
- Liens entre les procédures d’audit et les risques auxquelles elles répondent,
• Divers
- Procédures d’audit indépendantes de l’évaluation du risque d’anomalies
significatives (contrôles de substance pour les catégories d’Operations, soldes
de comptes et information fournie dans l’annexe ; examen de la conformité au
référentiel comptable de présentation des comptes ; examen des écritures
significatives ; rapprochement des comptes annuels ou consolides avec les
documents dont ils sont issus …)
- Articulation des séquences de travaux en cycle
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c. Programme général de travail
Le programme (général) de travail est un document :
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comptables des systèmes significatifs et aménager ses programmes de travail au
niveau du contrôle des comptes. Il s’agit de tester l’efficacité des vérifications et
contrôles installés par l’entreprise pour prévenir, détecter et corriger l’impact des
anomalies potentielles significatives sur les assertions.
Pour les entreprises petites et moyennes, les tests effectués sur le contrôle interne, s’ils
démontrent la fiabilité des procédures comptables et la permanence dans le temps de
cette fiabilité, permettent de repartir, doser et alléger les contrôles de substance.
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générale et autres fonctions de contrôles et de vérification ; dirigeants,
l’encadrement et le personnel …),
- l’examen des documents d’origine interne et externe qui transitent dans
l’entreprise,
- la vérification des documents et informations, issus des systèmes comptables et
de contrôle interne,
- l’observation des activités et des opérations de l’entité, y compris l’organisation
et la documentation du système informatique,
- l’examen de la traçabilité des contrôles effectués en interne et de l’exécution des
points clefs.
4. étapes de l’appréciation du contrôle interne comptable et financier
L’appréciation du contrôle interne se fait en deux étapes :
- dans un premier temps, une prise de connaissance sur dossier, suivie d’une
analyse du dispositif,
- dans un second temps, les tests de procédure.
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- la communication financière et la répartition des rôles et des
responsabilités.
• Ce travail est suivi d’une analyse critique des points forts et des
points faibles théoriques des procédures. Les points forts feront
l’objet :
- de tests de conformité ;
- puis de tests de procédure.
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sont à compléter de contrôles complémentaires couvrant la période
écoulée jusqu’à fin de l’exercice.
➢ Tests de permanence
Des « tests de permanence » (qui sont une variété de tests de procédure)
visent à s’assurer de la permanence dans le temps de l’application des
procédures efficaces.
C. Phase de contrôle des comptes
1. Contrôles de substance
La phase de contrôle des comptes concerne les contrôles de substance.
a. Définition des contrôles de substance
Les contrôles de substance sont les procédures d’audit mises en œuvre pour détecter
les anomalies significatives au niveau des assertions. Elles comprennent :
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- de la nature des contrôles de substance (cibles retenues et risques
requérant une démarche particulière),
Les contrôles portant sur le détail des opérations et des soldes opèrent
un rapprochement entre un élément comptable et la réalité qu’il est censé
traduire. On procède par exemple :
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- à l’examen des mouvements ayant transite par le compte de liaison
pour s’assurer que ce sont tous exclusivement des mouvements
financiers,
- etc.
Les procédures analytiques peuvent éviter de recourir à des tests de détail ou,
au contraire, l’établissement d’une grille d’indices caractéristiques rattachables
à une ou plusieurs assertions, permet de déceler les évolutions discordantes qui
inciteront à faire des tests.
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2. Autres procédures d’audit indépendantes de l’évaluation du risque d’anomalies
significatives
Avant de conclure sur le dossier, l’auditeur s’assure que le résultat des contrôles de
substance (pour le niveau de risque de non-détection qu’il a accepté) ne contredit pas
le risque d’anomalies significatives déterminé à l’issue de la phase d’appréciation du
contrôle interne.
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synchronisé avec les fichiers dont l’exploitation conduit au journal
centralisateur. On y trouve, journal par journal, le nombre de
mouvements et le cumul de ces mouvements. C’est un moyen
commode d’identifier un gonflement anormal (par exemple le
doublement du nombre d’écritures d’opérations diverses et le total
des mouvements multiplié par 1,25) et le déplacement du centre de
gravité des enregistrements entre les différents journaux d’un
exercice à l’autre. Bien souvent, et en particulier pour les « entreprises
à taille humaine », le journal d’opérations diverses est une
magnifique passoire, mouvementée sans qu’aucune pièce
justificative n’ait été vue ni signée par la direction.
➢ En fin d’exercice, on dit effectuer des contrôles de concordance
entre :
- les totaux des mouvements et des soldes des journaux, balance et
grand livre généraux,
- les balances auxiliaires et la balance générale,
- les balances âgées et les balances auxiliaires,
- les justificatifs d’inventaire physique et la comptabilité,
- les tableaux d’amortissement des immobilisations et la comptabilité,
- les tableaux d’amortissement des emprunts et la comptabilité,
- etc.
On doit aussi rechercher les comptes dont le solde est inchangé, ceux dont le sens du
solde est anormal (caisse créditrice, compte d’associé ou de fournisseur ou
d’organismes sociaux débiteur, compte client créditeur etc.).
35
d. Points particuliers à surveiller
Pour mémoire, rappelons que le bon réflexe est d’observer systématiquement les
points suivants :
Les anomalies découvertes lors des contrôles de substance peuvent inciter l’auditeur à
revoir son évaluation du risque lié au contrôle, soit du fait d’informations remettant
36
en cause l’estimation faite du risque d’anomalies significatives, soit du fait de données
remettant en cause le montant du seuil de signification utilise.
En outre, l’absence d’audit des comptes précédents ou le fait que ceux-ci n’aient
Pas fait l’objet d’une certification pure et simple (quel que soit l’auditeur concerné)
37
Conduisent à des travaux spécifiques.
Lorsque les comptes de l’exercice précédent n’ont pas été audités, l’auditeur doit
s’assurer de l’absence d’anomalies significatives, provenant du bilan d’ouverture
susceptibles d’affecter de façon significative le résultat de l’exercice en cours. Il Va aussi
vérifier la permanence des politiques d’arrêté des comptes et des méthodes
d’évaluation et de présentation, et le rattachement correct des produits et des charges
à chaque exercice.
3. Audit précédent effectué par un auditeur qui n’est pas celui chargé du contrôle
des Comptes de l’exercice suivant
D’une manière générale, l’auditeur vérifie que :
✓ Les soldes d’ouverture ne contiennent pas d’anomalies significatives ayant
une Incidence significative sur les comptes de l’exercice soumis à contrôle ;
✓ Les soldes de clôture de l’exercice précédent ont été correctement repris ;
✓ Ou que le compte de résultat enregistre dans la rubrique appropriée les
écritures
38
De redressement éventuelles sur exercices antérieure que l’annexe donne une
information pertinente ;
✓ Les politiques d’arrêté des comptes et les méthodes d’évaluation et de
présentation
Sont appropriées et ont été appliquées de manière constante ou que les
modifications
De ces politiques et méthodes ont été régulièrement traitées.
• Les documents justifiant les soldes d’ouverture pour les actifs immobilisés
et les
Passifs autres que les dettes d’exploitation (immobilisations corporelles et
financières, emprunts, provisions, etc.°).
Sont d’un accès facile, sans préjudice de l’obtention de la confirmation de
soldes
Auprès de tiers, par exemple pour les emprunts et les immobilisations
financières.
• Les procédures d’audit de l’exercice en cours permettent de réunir facilement
des éléments probants pour certains soldes d’ouverture des actifs circulants
et des dettes d’exploitation , ( recouvrement des créances clients ou paiement ,
pendant l’exercice soumis à contrôle, des dettes fournisseurs qui existaient à
l’ouverture) le paiement conforte l’existence des créances et des dettes, les
droits et obligation qui s’y rattachent, leur exhaustivité et leur évaluation au
début d’exercice.
• L’existence physique des stocks en début d’exercice n’est pas directement
contrôlable : un inventaire physique en cours d’exercice et la reconstitution de
tous les mouvements intervenus depuis le début de l’exercice seraient
nécessaires. La valorisation des éléments en stock à l’ouverture peut être
examinée avec la procédure d’inventaire de l’exercice précédent et les notes de
service y relatives. L’examen de la marge brute et des procédures de séparation
des exercices apporte des informations complémentaires.
L’auditeur peut aussi, prendre contact avec l’auditeur indépendant qui l’a
précédé sur le dossier.
Si, à l’issue de ses travaux, l’auditeur constate que les comptes de l’exercice
soumis à contrôle sont affectés par une anomalie significative qui n’avait pas
été régulièrement traitée lors de l’exercice précédent, son opinion en tiendra
compte.
Lorsqu’il est impossible de mettre en œuvre a posteriori les procédures
permettant de réunir des éléments probants suffisants sur les soldes
d’ouverture, l’auditeur peut être conduit à émettre une réserve ou un refus de
certifier pour limitation de l’étendue des travaux d’audit.
39
a. Suivi des réserves et refus de certification de l’audit précédent
L'auditeur examine les conséquences éventuelles, sur les comptes de
l’exercice soumis à contrôle, des réserves, opinion défavorable, refus
d’exprimer une opinion pour cause d’impossibilité ou un paragraphe
d’observations du rapport sur les comptes de l’exercice précédent. Il
recherche si les anomalies qui ont conduit à la formulation de la réserve ou au
refus d’attestation, ont été corrigées ou ont disparu avec ou sans incidence sur
les comptes de l’exercice.
L’auditeur peut être conduit à formuler une réserve ou un refus d’attester de
même nature que son prédécesseur, en précisant que le ou les motifs de
désaccord n’ont pas été corrigés et continuent d’affecter les comptes de
l’exercice soumis à contrôle.
Il peut être conduit à formuler une réserve en cas d’absence d’information
pertinente dans l’annexe des comptes de l’exercice soumis à contrôle lorsque
le ou les motifs de désaccord ont disparu mais que les comptes sont affectés,
pour un montant significatif, par les corrections sans que l’annexe décrive la
situation. L’annexe devrait indiquer l’incidence sur les capitaux propres
d’ouverture et, s’il y a lieu, sur le résultat de l’exercice.
Il peut lorsque les comptes sont affectés, pour un montant significatif, par les
corrections effectuées à la suite de l’opinion émise l’année précédente, avoir à
attirer l’attention, dans un paragraphe d’observations, sur l’information
donnée dans l’annexe des comptes de l’exercice soumis à contrôle.
40
- exécution du contrôle des comptes (contrôles de substance).
➢ Exercices suivants :
- Actualisation de la prise de connaissance générale :
- Exploitation des observations issue des audits précédents puis orientation
et planification de la mission ;
- Actualisation de l’appréciation du contrôle interne ;
- Exécution du contrôle des comptes.
41
MODULE II AUDIT LEGAL : COMMISSARIAT AUX COMPTES
-possibilité de
-audit, désigner un CAC
-vérifications et -suite à des opérations pour réaliser des
informations particulières décidées missions
spécifiques par la société particulières
(transformation,), -suite (commissariat
à des événements aux apports, à la
survenant dans l’entité fusion,)
(alerte,)
a) Mission d’audit
La mission d’audit correspond à la certification des comptes annuels et des comptes
consolidés. Les commissaires aux comptes certifient, en justifiant leurs
appréciations, que les comptes annuels sont réguliers et sincères et donnent une
image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé, de la situation
financière et du patrimoine de la société.
La certification des comptes annuels est matérialisée au sein du rapport général du
commissaire aux comptes.
42
certaines dispositions légales et sur des informations diverses énumérées par la loi :
- documents et rapports prévus dans le cadre de la prévention des difficultés des
entreprises ;
- tableau d'activité et de résultats et rapport semestriel ;
- conventions réglementées ;
- actions détenues par les administrateurs ou membres du conseil de
surveillance ;
- égalité entre les actionnaires ;
- rapport de gestion ;
- documents adressés aux actionnaires à l'occasion de l'assemblée générale ;
- montant global des rémunérations versées aux personnes les mieux
rémunérées.
- prise de participation et de contrôle et identité des personnes détenant le
capital
- à communication des irrégularités et des inexactitudes l'assemblée générale
Les conclusions du commissaire aux comptes sur les vérifications et informations
spécifiques se matérialisent soit au sein du rapport général soit au sein de rapports
ou d’attestations spécifiques (exemple : rapport spécial sur les conventions
réglementées).
B. Interventions définies par la loi ou le règlement
43
b)Interventions suite à des événements survenant dans la société
Il s’ agit essentiellement des événements suivants :
- alerte lorsque le commissaire aux comptes a connaissance de faits de a ure à
compromettre la continuité de l’exploitation ;
- révélation de faits délictueux au procureur de la république ;
- convocation par le commissaire aux comptes de l’assemblée générale en cas de
carence des organes sociaux.
Ces interventions sont déclenchées dans des conditions précises et suivent une
procédure déterminée.
2.1.2. Choix du Commissaire aux Comptes (CAC)
L’acte uniforme institue un contrôle obligatoire des commissaires aux comptes lorsque
certains critères sont remplis (art 376). Peu importe alors que la société soit
unipersonnelle ou pluripersonnelle. La nullité est d’ailleurs encourue en cas de
contravention aux règles concernant les conditions de nomination ou d’exercice des
fonctions de commissaires aux comptes (art.380)
a) SARL
1) Total du bilan supérieur à cent vingt-cinq millions (125 000 000) de francs CFA ;
2) Chiffre d’affaires annuel supérieur à deux cent cinquante (250 000 000) francs
CFA
3) Effectif permanent supérieur à cinquante (50) personnes ;
Sont tenues de désigner au moins un (1) commissaires aux comptes.
La société n’est plus tenue de designer un commissaire aux comptes dès lors qu’elle
n’as pas rempli deux (2) des conditions fixées ci-dessus pendant les deux (2) exercices
précédant l’expiration du mandat du commissaire aux comptes.
Pour les autres sociétés à responsabilité limitée ne remplissant pas ces critères, d’un
commissaire aux comptes est facultative. Elle peut toutefois être demandée en justice
par un ou plusieurs associés détenant, au moins, le dixième du capital social.
Lorsqu'il n'existe pas un ordre des experts-comptables, seuls peuvent exercer les
fonctions de commissaire aux comptes des experts-comptables inscrits préalablement
44
sur une liste établie par une commission siégeant auprès d'une cour d'appel, dans le
ressort de l'Etat partie du siège de la société objet du contrôle. Cette commission est
composée de quatre membre
6°) les sociétés de commissaires aux comptes dont soit l'un des dirigeants,
soit l’associé ou l’actionnaire exerçant les fonctions de commissaire aux
comptes, a son conjoint qui se trouve dans l'une des situations prévues au
paragraphe 5°) du présent article.
45
Le commissaire aux comptes ne peut être nommé administrateur, administrateur
général, administrateur général adjoint, directeur, général ou directeur général
adjoint des sociétés qu’il contrôle moins de cinq années après la cessation, de sa
mission de contrôle de ladite société. La même interdiction est applicable aux
associés d'une société de commissaires aux comptes Pendant le même délai, il ne
peut exercer la même mission de contrôle ni dans les sociétés possédant le dixième
du capital de la société contrôlée par lui, ni dans les Sociétés dans lesquelles la
société contrôlée par lui possède le dixième du capital, lors de la cessation de sa
mission de contrôle de commissaire aux comptes.
213.Durée des fonctions du commissaire aux comptes
Le commissaire aux comptes est nommé pour trois (03) exercices par un ou plusieurs
associés représentant plus de la moitié du capital social.
Si cette majorité n’est pas obtenue et sauf clause contraire des statuts, il est nommé à
la majorité des votes émis quelle que soit la portion du capital représentée.
L'action en nullité est éteinte si ces délibérations ont été expressément confirmées par
une assemblée sur le rapport d'un commissaire aux comptes régulièrement désigné.
Les sociétés anonymes faisant publiquement appel à l'épargne sont tenues de designer
au moins deux (2) commissaires aux comptes et deux (2) suppléants.
Le premier commissaire aux comptes et son suppléant sont désignés dans les statuts
ou par l'assemblée générale constitutive.
En cours de vie sociale, le commissaire aux comptes et son suppléant sont désignés
par l'assemblée générale ordinaire.
46
La durée des fonctions du commissaire aux comptes désigné dans les statuts ou par
l'assemblée générale constitutive est de deux (2) exercices sociaux.
Lorsqu'il est désigné par l'assemblée générale ordinaire, le commissaire aux comptes
exerce ses fonctions durant six (6) exercices sociaux.
Le mandat ainsi conféré prend fin lorsqu'il a été procédé par l'assemblée générale à la
nomination du commissaire
Le commissaire aux comptes émet une opinion indiquant que les états financiers de
synthèse sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des
opérations de l'exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de
la société à la fin de cet exercice.
Dans son rapport à l'assemblée générale ordinaire, le commissaire aux comptes, à la lumière
des éléments probants obtenus :
1°) soit conclut que les états financiers de synthèse sont réguliers et sincères et donnent
47
une image fidèle du résultat des opérations écoulées ainsi que de la situation
financière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice ;
2°) soit exprimé, en la motivant, une opinion avec réserves ou défavorable ou indique qu'il
est dans l'impossibilité d'exprimer une opinion.
Il fait état de ces observations dans son rapport à l'assemblée générale annuelle.
Le commissaire aux comptes s'assure enfin que l'égalité entre les associés est
respectée, notamment que toutes les actions d'une même catégorie bénéficient des
mêmes droits.
4) les conclusions auxquelles conduisent les observations et rectifications ci-dessus sur les
résultats de l'exercice comparés à ceux du dernier exercice.
48
En outre, il révèle au ministère public les faits délictueux dont il a eu connaissance
dans l'exercice de sa mission, sans que sa responsabilité puisse être engagée par cette
révélation.
Sous réserve des dispositions de l'article 716 ci-dessus, le commissaire aux comptes,
ainsi que ses collaborateurs sont astreints au secret professionnel pour les faits, actes
et renseignements dont ils ont pu avoir connaissance en raison de leurs fonctions.
Les délibérations des assemblées prises sans que les rapports devant être établis par
le commissaire aux comptes conformément au présent Acte uniforme aient été soumis
à l'assemblée générale sont nulles. Les délibérations
peuvent être annulées lorsque le rapport ne contient pas toutes les indications prévues
au présent article.
L'action en nullité est éteinte si ces délibérations sont expressément confirmées par
une assemblée générale sur le rapport du commissaire aux comptes régulièrement
désigné.
Les investigations prévues au présent article peuvent être faites tant auprès de la
société que des sociétés mères ou filiales au sens des articles 178 et 180 ci-dessus.
En cas de désaccord entre les commissaires, le rapport indique les différentes opinions
exprimées.
49
Toutefois, ce droit d'information ne peut s'étendre à la communication des pièces,
contrats et documents quelconques détenus par des tiers, à moins qu'il n'y soit
autorisé par une décision de la juridiction compétente statuant à bref délai.
Le secret professionnel ne peut être opposé au commissaire aux comptes sauf par les
auxiliaires de justice.
Toutefois, l'action en nullité n'est pas recevable lorsque le commissaire aux comptes
était présent.
La convocation est faite, au plus tard, lors de la convocation des membres du conseil
d'administration ou, lorsque la société est dirigée par un administrateur général trois
(3) jours au moins avant que celui-ci ne délibère, par lettre au porteur contre récépissé
ou par lettre recommandée avec demande d'avis de réception.
Les frais de déplacement et de séjour engagés par les commissaires aux comptes dans
l'exercice de leurs fonctions sont à la charge de la société.
50
2) accomplit des missions particulières de révision des comptes de sociétés dans
lesquelles là société contrôlée détient une participation ou envisage de prendre une
participation ;
Le commissaire aux comptes n'est pas responsable des dommages causés par les
infractions commises par les membres du conseil d'administration ou par
l'administrateur général, selon le cas, sauf si en ayant eu connaissance, il ne les a pas
révélées dans son rapport à l'assemblée générale. L'action en responsabilité contre le
commissaire aux comptes se prescrit par trois (3) ans à compter de la date du fait
dommageable ou, s'il a été dissimulé, de sa révélation.
Lorsque le fait dommageable est qualifié crime, l'action se prescrit par dix (10) ans.
Lorsque le commissaire aux comptes suppléant est appelé aux fonctions de titulaire, il
est procédé, lors de la plus prochaine assemblée générale ordinaire, à la désignation
d'un nouveau suppléant dont les fonctions cessent de plein droit lorsque le
commissaire empêché reprend ses fonctions.
51
S'il est fait droit à leur demande, un nouveau commissaire aux comptes est désigné en
justice. Il demeure en fonction jusqu'à l'entrée en fonction du commissaire aux comptes
qui est désigné par l'assemblée des actionnaires.
La demande de récusation est présentée dans le délai de trente (30) jours à compter de
la date de l'assemblée générale qui a désigné le commissaire aux comptes. Lorsque la
demande émane du ministère public, elle est présentée sous la forme d'une requête.
Le commissaire aux comptes, dans les sociétés autres que les sociétés anonymes,
demande par lettre au porteur contre récépissé ou par lettre recommandée avec
demande d'avis de réception des explications au gérant qui est tenu de répondre, dans
les conditions et délais fixés aux articles suivants, sur tout fait de nature à
compromettre la continuité de l'exploitation qu'il a relevé lors de l'examen des
documents qui lui sont communiqués ou dont il a connaissance à l'occasion de
l'exercice de sa mission.
Le gérant répond par lettre au porteur contre récépissé ou par lettre recommandée
avec demande d'avis de réception dans les quinze (15) jours qui suivent la réception
de la demande d'explication. Dans sa réponse, il donne une analyse de la situation et
précise, le cas échéant, les mesures envisagées.
52
En cas d'inobservation des dispositions prévues à l'article précédent ou si, en dépit des
décisions prises, le commissaire aux comptes constate que la continuité de
l'exploitation demeure compromise, il établit un rapport spécial dont une copie est
communiquée à la juridiction compétente.
Il peut demander au gérant, par lettre au porteur contre récépissé ou par lettre
recommandée avec demande d'avis de réception, que ce rapport spécial soit
communiqué aux associés ou qu'il soit présenté à la prochaine assemblée générale. En
cas d'urgence, le commissaire aux comptes peut convoquer lui-même une assemblée
générale pour présenter les conclusions de son rapport.
Dans le cas où le commissaire aux comptes lui en fait la demande, le gérant procède à
la communication du rapport spécial aux associés dans les huit (8) jours qui suivent la
réception de la demande.
Si à l'issue de l'assemblée, le commissaire aux comptes constate que les décisions prises
ne permettent pas d'assurer la continuité de l'exploitation, il informe de ses démarches
la juridiction compétente et lui en communique les résultats
Le commissaire aux comptes, dans une société anonyme et dans une société par actions
simplifiée, peut engager une procédure d'alerte en demandant par lettre au porteur
contre récépissé ou par lettre recommandée avec demande d'avis de réception des
explications au président du conseil d'administration, au président-directeur général
ou à l'administrateur général, selon le cas, sur tout fait de nature à compromettre la
continuité de l'exploitation qu'il a relevé lors de-l'examen des documents qui lui sont
communiqués ou dont il a connaissance à l'occasion de l'exercice de sa mission.
L'invitation prévue à l'alinéa précédent est formée par lettre au porteur contre
récépissé ou par lettre recommandée avec demande d'avis de réception dans les quinze
53
(15) jours qui suivent la réception de la réponse du président du conseil
d'administration, du président-directeur général, de l'administrateur général ou du
président, selon le cas, ou la constatation de l'absence de réponse dans les délais prévus
à l'article précédent.
Dans les quinze (15) jours qui suivent la réception de la lettre du commissaire aux
comptes, le président du conseil d'administration ou le président-directeur général,
selon le cas, convoque le conseil d'administration, en vue de le faire délibérer sur les
faits relevés, dans le mois qui suit la réception de cette lettre. Le commissaire aux
comptes est convoqué à la séance du conseil.
En cas d'inobservation des dispositions prévues aux articles précédents ou si, en dépit
des décisions prises, le commissaire aux comptes constate que la continuité de
l'exploitation demeure compromise, il établit un rapport spécial qui est présenté à la
prochaine assemblée générale ou, en cas d'urgence, à une assemblée générale des
actionnaires qu'il convoque lui-même pour soumettre ses conclusions, après avoir
vainement requis sa convocation du conseil d'administration, de l'administrateur
général ou du président, selon le cas, par lettre au porteur contre récépissé ou par lettre
recommandée avec demande d'avis de réception.
Lorsque le commissaire aux comptes procède à cette convocation, il fixe l'ordre du jour
et peut, pour des motifs impérieux, choisir un lieu de réunion autre que celui
éventuellement prévu par les statuts. Il expose les motifs de la convocation dans un
rapport lu à l'assemblée.
Si, à l'issue de l'assemblée, le commissaire aux comptes constate que les décisions
prises ne permettent pas d'assurer la continuité de l'exploitation, il informe de ses
démarches la juridiction compétente et lui en communique les résultats.
54
appréciation, la continuité de l'exploitation demeure compromise et que l'urgence
commande l'adoption de mesures immédiates.
La lettre de mission du commissaire aux comptes porte sur la mission de contrôle légal
des comptes, dans son ensemble, et par sur telle ou telle intervention technique.
La mission du commissaire aux comptes est définie par les textes légaux et
réglementaires. La mission de contrôle légal est telle que ni le contenu, ni le caractère
permanent, ni les faits générateurs et la portée des interventions ne sont négociables
'est la raison pour laquelle sa mission lui permet au - -comptes d’opérer « toutes
vérifications et tous contrôles qu’il juge opportun ».
55
d’exercice professionnel ;
- la façon dont les conclusions de ces interventions seront portées à la connaissance
des organes dirigeants ;
- les dispositions relatives aux signataires, aux intervenants et au calendrier ;
- la nécessité de l’accès sans restriction à tout document comptable, pièce
justificative ou autre information demandée dans le cadre des interventions ;
- le rappel des informations et documents que l’entité doit communiquer ou mettre
à disposition ;
- le souhait de recevoir une confirmation écrite des organes dirigeants pour ce qui
concerne les déclarations faites en lien avec la mission ;
- le budget d’honoraires et les conditions de facturation.
Dans certaines circonstances, la lettre doit être complétée par les éléments suivants :
- en cas d’intervention au sein d’un ensemble consolidé, la nature et l’étendue des
travaux à mettre en œuvre ;
- en cas de recours à d’autres professionnels du contrôle des comptes et d’experts,
les dispositions relatives à leur participation, sous la responsabilité du
commissaire aux comptes, à certaines phases de ses interventions ;
- en cas d’implication d’auditeurs internes ou d’autres employés de la personne ou
de l’entité, les dispositions relatives à leur participation à certaines phases des
interventions,
- en cas d’intervention s’inscrivant directement dans le cadre de diligences
directement liées à la mission, ou de missions particulières, la nature et
l’étendue des travaux que le commissaire aux comptes entend mettre en œuvre
2.8. Les Missions particulières
- le commissariat à la fusion
56
- augmentation de capital des sociétés par actions et des sociétés à responsabilité
limitée ;
- fusion et scission de sociétés par actions et à responsabilité limitée et apport
partiel d'actif.
Dans les sociétés anonymes, un ou plusieurs commissaires aux apports sont désignés
par décision de justice à la demande des fondateurs ou par l’un d’entre eux en cas
d’apport en nature comme en cas de stipulation d’avantages particuliers Dans les
sociétés anonymes ne faisant pas appel public à l’épargne, le rapport est déposé au
siège social au moins trois jours avant la signature des statuts Le rapport y est annexé.
Dans les sociétés anonymes faisant appel public à l’épargne, le rapport est déposé au
siège social au moins huit jours avant l’assemblée générale constitutive. Le rapport est
également déposé au greffe du tribunal de commerce avec le projet des statuts.
Dans les sociétés à responsabilité limitée, un commissaire aux apports évalue sous sa
responsabilité chaque apport en nature. Son rapport est annexé aux statuts qui doivent
contenir l’évaluation de chaque apport. Le commissaire aux apports est désigné, soit à
l’unanimité des futurs associés, soit par décision de justice à la demande du futur
associé le plus diligent.
Dans les sociétés anonymes, en cas d’augmentation de capital par apports en nature,
les commissaires aux apports sont désignés par décision de justice à la demande du
Président du conseil d’administration ou du directoire. Leur rapport est déposé au
siège social au moins huit jours avant l’assemblée générale extraordinaire qui décide
de l’augmentation de capital. Dans les autres sociétés par actions, les commissaires aux
apports sont désignés dans les mêmes conditions.
57
2.8.1.2 Le statut du commissaire aux apports
Qualité. Les commissaires aux apports sont choisis parmi les commissaires aux
comptes inscrits sur la liste de l’ONECCA-BF Ils ont la possibilité de se faire assister
par un ou plusieurs experts de leur choix. Les honoraires de ces experts sont à la charge
de la société.
Le commissaire aux apports a pour objectif final de s’assurer d’une part, de la réalité et de
l’exhaustivité des apports et, d’autre part, que la valeur des apports n’est pas surévaluée.
Contrôle de la réalité et de l’exhaustivité des apports. Le commissaire aux apports recense les
biens apportés et s’assure que l’apporteur est en droit de transmettre la propriété de ces biens
apportés. En cas de fusion ou d’opérations assimilées, le commissaire aux apports s’assure qu’il
n’existe pas d’opérations significatives non comptabilisées au sein de la société absorbée et non
mentionnées dans le contrat d’apport (par exemple, existence d’engagements de retraite non
indiqués dans le contrat d’apport et non comptabilisés) qui généreront des engagements
dans la société absorbante non prévus à l’origine de l’opération.
Analyse de la valeur des apports. Le commissaire aux apports s’assure de la pertinence des
méthodes d’évaluation utilisées pour apprécier la valeur des éléments apportés.
58
de fusion, de scission ou d’apport. Pour ce faire, il examinera la pertinence de l’information
donnée par les dirigeants sur la nature et les conséquences pour l’actionnaire ou l’associé de ces
avantages particuliers.
Le commissaire aux apports exprime ses conclusions sous la forme d’un rapport
déposé au siège social de la société
le rapport des commissaires aux apports décrit chacun des apports, indique quel mode
d’évaluation a été adopté et pourquoi il a été retenu, affirme que la valeur des apports
correspond au moins à la valeur du nominal des actions ou parts à émettre augmentée
éventuellement, selon le cas, de la prime de fusion, d’émission ou de scission Le
rapport est destiné aux actionnaires ou aux associés de la société bénéficiaire des
apports. Outre les points indiqués ci-dessus, il comprend un rappel des dispositions
légales et une présentation des opérations (avec possibilité de renvoyer au traité
d’apport et/ou au rapport du conseil d’administration). Lorsque, en cas de fusion, le
rapport du commissaire aux apports est effectué par le commissaire à la fusion, il est
intitulé : « Rapport du commissaire à la fusion sur la valeur des apports ». Dans le cas
contraire, il est normalement intitulé : « Rapport du commissaire aux apports »
59
Cas des fusions simplifiées. Leur intervention n’est pas requise dans les cas de fusion
dite « simplifiée ». Une fusion est dite « simplifiée » dès lors que, dès le dépôt du projet
de fusion au greffe du tribunal de commerce jusqu’à la date de réalisation de
l’opération, la société absorbante détient en permanence la totalité des actions ou parts
représentant la totalité du capital des sociétés absorbées
Qualité. Les commissaires à la fusion sont choisis parmi les experts comptables
inscrits sur le Tableau de l’ONECCA -BF.
Ils ont la possibilité de se faire assister par un ou plusieurs experts de leur choix. Les
honoraires de ces experts sont à la charge de la société.
Le commissaire à la fusion vérifie que les -leurs relatives attribuées aux actions ou aux
parts sociales des sociétés participant à l’opération sont pertinentes et que le rapport
d’échange est imitable.
Il s’agit de s’assurer que la valeur fixée aux actions ou aux parts sociales de la société
absorbante et du ou des sociétés absorbées est pertinente. Pour parvenir à cet objectif,
le commissaire à la fusion :
En général, il s’agit de critères tels que l’actif net comptable corrigé, les flux de
trésorerie prévisionnels (cash-flows) ou les comparaisons boursières. Le commissaire
à la fusion apprécie si ces méthodes d’évaluation sont adaptées. Il s’assure également
que différents critères d’évaluation ont été utilisés (principe de pluralité). Le cas
60
échéant, le commissaire à la fusion peut introduire de nouveaux critères d’évaluation
dans son approche ;
Dans le cas de méthodes basées sur des comparaisons boursières, il s’assure que les
sociétés comparées sont sur le même secteur d’activité et que leur cours n’a pas été
affecté par des opérations particulières.
61
Le rapport du commissaire à la fusion est distinct de celui qui sera effectué au titre de
la mission de commissariat aux apports.
62
MODULE III AUDIT ET INFORMATIQUE
démarche suivie par le commissaire aux comptes pour acquérir une connaissance
suffisante des systèmes comptable et de contrôle interne ; " la prise en compte du risque
inhérent et du risque lié au contrôle permet- tant d'évaluer le risque d'audit ;
Incidences sur le risque d’audit. Les risques liés aux caractéristiques du système
informatique ont une incidence potentielle sur l’évaluation du risque d’audit. En
63
conséquence, le commissaire aux comptes devra adapter la nature, le calendrier et
l’étendu des procédures d’audit.
Les objectifs d’audit restent identiques, que les données comptables soient traitées
manuellement ou par informatique. Toutefois, les méthodes de mise en œuvre des
procédures d'audit pour réunir des éléments probants peuvent être influencées par
le mode de traitement utilisé. Le commissaire aux comptes peut appliquer des
procédures d'audit manuelles, des techniques assistées par ordinateur, ou
combiner les deux pour rassembler suffisamment d'éléments probants. Toutefois,
dans certains systèmes comptables utilisant un ordinateur pour traiter des
64
applications importantes, il peut être difficile, voire impossible, pour le
commissaire aux comptes de se procurer certaines données à des fins d'inspection,
de vérification ou de confirmation externe sans utiliser l'informatique.
65