Techniques d'AUDIT

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Plan

• Introduction

Chapitre I:

I- Historique
II- Définition et typologie

Chapitre II:

I- Les phases de l'audit


II- Les techniques de l'audit

1- Les techniques d'évaluation du contrôle interne


2- L'observation physique
3- La confirmation par des tiers
4- Les sondages
5- La revue analytique
6- Lettre d'affirmation

• Conclusion
Introduction
Chapitre I :
I- HISTORIQUE

Bien qu’introduit dans le domaine du management par les anglo-saxons audit


qui vient du latin « audire » ( écouter), correspond à une pratique très ancienne, qui
remonte aux sumériens, aux égyptiens, aux phéniciens, aux grecs et aux romains elle
fut également connue en terre d’islam sous l’aspect des « mouhtasib », ces
fonctionnaires de l’Etat chargés du contrôle, à un moment ou en Europe, des familles
et personnalités marquantes jouèrent un rôle fort important dans la mise en place des
structures de base de cette pratique, tels charl magne qui créa le premier système
d’information de gestion des domaines analytiques d’exploitation développé, suit des
frères lucas pacidi-auteures du premier « traité de comptabilité à partie double ».

Cependant, il faut attendre l’avènement du 19éme siècle pour que le monde voit
la naissance en anglettere, d’un nouveau métier qu’est l’évaluation des systèmes de
gestion des entreprises, et qui continue d'employer l’audit tel qu’on le connaît
aujourd’hui.

Le chamboulement de valeurs politiques, économiques et socio-culturel joua le


rôle de catalyseur pour le développement de l’audit.
Chapitre II :
Les phases de l'audit
LA MÉTHODE DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
Les différentes phases de la mission d’audit

Une mission d’audit légal est répartie sur plusieurs mois et ce avant et après la
date de clôture de l’exercice par exemple en France le mandat de commissariat aux
comptes est confié à un même auditeur pendant plusieurs années afin de réaliser une
répartition des travaux sur plusieurs exercices

Les différentes phases de la mission de l’audit annuel

1) Prise de connaissance
2) Intervention intérimaire
3) Evaluation du contrôle interne
4) Préparation des divers travaux de contrôle
5) Contrôle de l’inventaire physique
6) Intervention finale visant l’examen des comptes annuels
7) Revue des événements postérieurs à la clôture et émission du rapport d’audit

1) Prise de connaissance

Afin de répartir la mission d’audit dans le temps, l’auditeur est amené à faire une
prise de connaissance de tous ce qui est en rapport avec le travail qu’il va établir au
sein de la société

2) Intervention intérimaire

C’est à dire réaliser en dehors période d’arrêt comptable, en fin d’opérer un


diagnostic sur la qualité du contrôle interne existant au sein de l’entreprise, tout cela
dans le but de préparer les travaux finaux

3) Evaluation du contrôle interne


L’auditeur se charge de contrôler l’information fournie par l’entreprise qui est la
résultante de l’enregistrement correct et exhaustif d’une multitude d’opération en
reposant sur une approche élective
4) Préparation des divers travaux de contrôle des comptes

Autres que l’évaluation du contrôle interne, d’autres travaux sont menés avant la
date de clôture des comptes
Il s’agit tout d’abord de L’identification des faits majeures de l’exercice et des
opérations de nature exceptionnelle. La manière dont l’entreprise envisage d’en opérer
la traduction comptable
Ainsi, que de d’autres travaux préparatoires, nécessaires pour le contrôle des comptes
doivent être réalises tels que :
Préparation des demandes de confirmation auprès des tiers
Revue critique des procédures prévues pour l’inventaire physique de fin d’exercice

5) Contrôle de l’inventaire physique

L’auditeur est amené à vérifier que les procédures d’inventaire physique, les
instructions données par la société à ses collaborateurs pour procéder à l’organisation
matérielle des comptages et aux comptages proprement dits, sont satisfaisantes et
correctement appliquées et ce par le biais du sondage que l’auditeur vérifie que
l’auditeur vérifie la qualité de comptage réalisé part l’entreprise

6) Intervention finale visant l’examen des comptes annuels :

Compte tenu des conclusions sur le contrôle interne, l’examen préalable de certaines
opérations de nature exceptionnelle de l’exercice et de ses observations relevées au
cours de l’inventaire physique, l’auditeur est en mesure de procéder au contrôle des
comptes annuels sur lesquels porte son rapport de certification en définissant avec
précision un programme de travail adapté :
Cet examen a pour objectif de vérifier que ceux ci :
Sont cohérents au secteur d’activité et au contexte économique
Concordent avec les données de la comptabilité
Conforme aux principes comptables et la réglementation en vigueur
Reflète les événements postérieurs à la date de clôture

7) Revue des événements postérieurs à la clôture et émission du rapport ’audit :

Des événements peuvent se produire entre la date de fin de travaux d’audit et la


date d’émission du rapport de l’auditeur, tels que : le dépôt du bilan d’un client dont
l’entreprise tient une créance importante, dégradation soudaine de la situation
financière de la société mettant en cause la continuité de l’exploitation, etc.…
Tenant compte de cela, l’auditeur veille à prendre connaissance de tout
événement qui pourrait remettre en cause les comptes annuels ou l’opinion qu’il
s’apprêtait à donner sur ceux-ci, et ce par le biais d’entretien avec la DG, examen de
l’activité de l’exercice suivant, etc.….
Les techniques de l’audit.
La réalisation proprement dite de l’audit s’effectue par la mise en action de
différentes techniques qui trouvent à s’appliquer soit lors de certaines phases de l’audit
(exemple : techniques d’évaluation du contrôle interne mises en oeuvre pendant
l’intervention intérimaire), soit à certains postes particuliers du bilan (exemple :
demande de confirmation de soldes auprès de tiers.

1. LES TECHNIQUES D’EVALUATION DU CONTROLE INTERNE

L’évaluation du contrôle interne permet à l’auditeur de déterminer dans quelles


mesures il pourra s’appuyer sur l’efficacité des procédures existantes, limiter ainsi le
nombre de transactions, documents pièces, écritures à analyser et orienter ses travaux
vers l’appréciation des risques majeurs. Elle est également le seul moyen de s’assurer
du traitement correct des opérations répétitives, telles que les facturations et leurs
encaissements et, les achats et leurs paiements, ou l’établissement des feuilles de paie.
Dans l’esprit cette démarche a vocation à s’appliquer à tous les cycles, et ce,
quelle que soit l’activité de l’entreprise.

1.1 La démarche générale

1.1.1 Description du cycle considéré

L’examen de chaque cycle passe par une prise de connaissance effectuée à la


fois par la consultation des manuels de procédures internes à l’entreprise (s’il en
existe) et par des entretiens avec chaque membre du personnel de l’entreprise ayant un
rôle à jouer dans le déroulement du cycle concerne.
Le but est de connaître la réalité concrète des circuits d’informations et des données
depuis l’existence d’une transaction avec un tiers jusqu’ à sa saisie comptable sa
restitution dans les comptes Les entretiens pourront concerner tous les niveaux
hiérarchiques .Les documents de l’entreprise utilises par les différents intervenants
seront examines. Des questionnaires type d’examen permettant de guider les entretiens
sont établis et adaptes à l’entreprise.
A partir de ces travaux l’auditeur est à même de réaliser une description précise et
pratique des procédures relatives au cycle examiné.

1.1.2 Analyse des forces et des faiblesses

passée cette première étape de ,parfois longue ,de prise de connaissance et de


description de la procédure , l’auditeur procède à une évaluation de celle-ci en
soulignant les faiblesse rencontrées et , en sens inverse ,les points forts théoriques ,tels
qu’ils résultent de la description .L’auditeur s’assure de la réalité de ces points forts au
travers de tests réalises par sondages ,ils peuvent être de plusieurs types .
Test de cheminement :

Ce type de test consiste en la vérification du correct cheminement des


documents comptables et financiers, et du respect des procédures, quelle que soit
l’étape concernée .Tout au long de ce test, l’auditeur doit penser à vérifier la cohérence
des dates, la matérialisation des autorisations accordées et la correcte séparation des
taches.

Test du cutoff :

Ce test permet de vérifier que le principe de séparation des exercices est


respecté .En sélectionnant des sorties de stock, suite à des ventes, l’auditeur pourra
vérifier que les marchandises ont bien été expédies, en remontant aux bons des
transporteurs, puis obtenir les factures et vérifier que les ventes ont bien été
comptabilisées à la date d’expédition.

1.1.3. Contrôle des procédures exceptionnelles

Il particulièrement important de d’analyser les conditions dans lesquelles les


procédures inhabituelles sont utilisées .Généralement , le recours à celles-ci traduit
l’impossibilité de régler un cas particulier par les procédures habituelles
.Exemple ;factures émises manuellement ç à d non engendrées par le système
informatique de l’entreprise .
Pour finir on peut dire que l’évaluation du contrôle interne a des impacts importants
sur la démarche d’audit relative aux comptes proprement dits. Imaginons que
l’évaluation du cycle ventes-clients ne puisse aboutir à s’assurer que toute vente
enregistrée en chiffre d’affaires a donné lieu à livraison. L’auditeur doit alors
rechercher quelles mesures peuvent être mises en place d’ici à la fin de l’exercice
pour valider le chiffre d’affaires comptabilisé.

D’une manière générale , l’auditeur doit anticiper les moyens pouvant être
mis en œuvre pour pallier les faiblesses détectées , et ,le cas échéant , en tirer des
conclusions sur l’étendue des travaux à réaliser ,lors de la phase finale , ou sur
l’opinion à émettre dans son rapport général.
2. L’OBSERVATION PHYSIQUE

2.1 Objectif et définition de l'observation physique

L’observation physique des stocks vise à vérifier que les éléments portés à
l’actif du bilan de l’entreprise ont une existence physique réelle. Il s’agit d’une
technique à laquelle est attachée, par nature, une force probante importante.
Celle-ci s’applique le plus souvent à des biens matériels , les stock ou les
immobilisations corporelles , mais peut également trouver son application dans le
contrôle d’autres éléments de l’actif ,comme les espèces en caisse ou les effets de
commerce .
L’observation physique la plus couramment pratiquée et obligatoire pour le
commissaire aux comptes est le contrôle de l’inventaire physique des stock, en fin
d’exercice .En effet , les mouvements de quantités de stocks ne font pas toujours
l’objet d’un suivi comptable au jour le jour ,contrairement aux immobilisations
corporelles ou à d’autres actifs . La valorisation des stocks et la comptabilisation de
leur variation d’un exercice à l’autre ne sont généralement réalisés qu’à la clôture
(inventaire intermittent). Même pour les entreprises qui disposent d’un inventaire
permanent des stocks (çàd d’un suivi permanent des quantités en stock leur
permettant de valoriser régulièrement leurs stocks ),il est nécessaire ,compte tenu de
la fréquence élevée des mouvements à enregistrer entraînant des erreurs de
éventuelles et des risques de vols , de valider les données issues de l’inventaire
permanent par un contrôle physique.

2.2. L’observation physique des stocks

Comme nous l’avons indiqué précédemment, le travail de l’auditeur consiste


non pas en la vérification exhaustive des quantités en stock, mais en un contrôle lui
permettant de s’assurer de la fiabilité de l’inventaire physique, réalisé par les
personnes de l’entreprise auditée .Cela explique que l’intervention des auditeurs
pendant l’inventaire physique lui-même soit limitée.
Les auditeurs travaillent essentiellement avant l’inventaire pour valider la procédure
d’organisation et en fin d’inventaire pour veiller à la correcte centralisation des
comptages.
Leur contrôle porte à la fois sur les marchandises elles-mêmes et sur les
procédures de contrôle interne, assurant le déroulement optimal de l’inventaire.
L’assistance et le contrôle de l’inventaire physique sont des éléments importants dans
la prise de connaissance de l’entreprise auditée. En effet, l’assistance à l’inventaire
physique représente, pour l’auditeur, l’occasion pour connaître les produits de
l’entreprise et de visualiser leur processus de fabrication.
L’assistance à l’inventaire physique permet aussi de constater, sur le terrain,
divers problèmes techniques propres à l’entreprise (protection physique insuffisante de
stocks à forte valeur, stockage de denrées périssables dans des conditions
défectueuses).
2.2.1. Contrôle de l’organisation générale de l’inventaire

L’auditeur doit vérifier que certains points de procédure sont correctement


appréhendés et appliqués, afin d’assurer le bon déroulement de l’inventaire physique.
On peut citer ,entre autres , la nécessité de vérifier l’indépendance des équipes de
comptage par rapport aux responsables des stocks , l’existence d’une procédure de
double comptage en aveugle ,un rangement et un étiquetage clairs des marchandises
,l’arrêt de tout mouvement de marchandises pendant l’inventaire ,le recensement de
tous les sites de stockage –y compris les stocks appartenant à la société auditée , en
dépôt ou en consignation chez des tiers -, la bonne identification des marchandises en
dépôt ou en consignation appartenant à des tiers , la centralisation correcte des fichiers
d’inventaire et un comptage en phase avec les consignes données en matière de
séparation des exercices .
Il est impératif que l’auditeur ait toujours à l’esprit, lors de ses travaux et de la
rédaction de ses rapports, que l’objectif à atteindre est de déterminer si l’inventaire
physique est fiable et, donc de, si les quantités et la qualité des produits sont
correctement appréhendés et ce par rapport à la date de clôture de l’exercice.

2.2.2 Contrôle des biens stockés

Outre ce contrôle l’organisation générale de l’inventaire physique, l’auditeur


vérifie les stocks, en quantité et en qualité, en s’assurant que :

 Les comptages sont directement réalisés ; il effectue lui-même des comptages


par sondages : sondages aléatoires et sondage sur les marchandises représentant
les valeurs en stock les plus importantes, en partant du fichier informatique
permanent (fichier fournissant une base théorique des quantités, d’après le suivi
informatique des mouvements) ou des marchandises physiquement présentes, et
en confrontant à chaque fois les résultats aux comptages effectues par la société
auditée ;
 Las marchandises sont dans un état correct, afin de déterminer une éventuelle
dépréciation, dans le cas contraire.

Ce contrôle n’est pas toujours aussi évident qu’il peut y paraître, compte tenu de
la diversité des produits à inventorier. En effet, si le comptage d »une pile de livres ne
pose pas de difficulté, il en va autrement lorsqu’il s’agit d’inventorier des matières
faisant l’objet des modes de stockage particuliers : cuves a jauger, tas à cuber, ou
encore des denrées dans l’appréciation en valeur nécessite des connaissances
spécialisées.

L’auditeur peut dans ce cas se faire assister par des spécialistes indépendants
ayant une connaissance particulière soit de la nature des stocks soit de procédures
élaborées de comptage à mettre en œuvre.
2.3 L’exploitation de l’inventaire physique :

Après avoir assisté à l’inventaire physique l’auditeur rédige une note de conclusion
sur la fiabilité de l’inventaire. Il n’est pas exclu qu’un inventaire physique, jugé
insuffisamment fiable, doive être renouvelé pour que l’auditeur accepte de certifier les
quantités en stock

Les travaux sur l’inventaire physique ne se limite pas a cette seule intervention .Il
s’inscrive dans le cadre plus général de contrôle de la valeur des stocks de fin
d’exercice, contrôle qui se subdivise en quatre parties :

• Les quantités (auditée au moment de l’assistance à l’inventaire physique) ;


• La valorisation de ces quantités ;
• Le calcul de la provision pour dépréciation ;
• Le contrôle du respect de séparation des exercices (cohérence entre les
montants en stock et les ventes et achats comptabilisés avant la clôture de
l’exercice).

2.3.1Controle des quantités prises en compte

Il est important de vérifier que les quantités prises en compte en définitive, pour
la valorisation du stock de fin d’année, sont bien les même que celles ayant été
inventoriées, et que les erreurs relevées par les auditeurs ont bien été corrigées. En
effet, des erreurs de saisie, de centralisation, voire de totalisation, ne sont pas rares.
De plus, dans le cas ou l’inventaire physique est réalisé à une date différente de celle
de la date de clôture des comptes (en général, le dernier jour de l’année civile), il est
impératif de pouvoir retracer et expliquer tous les mouvements survenus entre la date
de l’inventaire et celle de clôture des exercices des comptes. Par ailleurs, l’analyse des
principaux écarts permet de s’assurer qu’aucune anomalie significative n’est survenue,
ou de détecter, dans le cas contraire, d’éventuels problèmes de contrôle interne (par
exemple : défauts du système informatique gérant les mouvements des stocks
théoriques)

2.3.2. Controle du respect de séparation des exercices

Le principe de la séparation des exercices est un des grands principes comptables. Il


consiste en la comptabilisation des charges et des produits afférents sur un même
exercice conformément à un fait générateur du résultat généralement admis .En
l’occurrence, lors de la vente d’un produit stocké, le produit est comptabilisé au crédit
du compte de résultat, alors que la charge est – la variation de stock – est débitée sur le
même exercice. Le fait générateur d’une vente, c’est-à-dire, l’élément déterminant
permettant de constater la vente comme effective, est le transfert de propriété, soit
dans le plus part des cas la livraison.
Dés lors, le produit doit être comptabilisé sur le même exercice que la variation
de stock correspondant à la marchandise livrée. Faute de quoi, le résultat de
l’entreprise comprendrait à la fois la marge réalisée sur la vente et le coût de revient du
stock, et serait surévalué. Parallèlement, toute marchandise réceptionnée doit donner
lieu à enregistrement de la facture d’achat correspondante. Dans l’hypothèse ou une
marchandise entrée en entrepôt n’aurait pas donné lieu à cet enregistrement, le résultat
serait surévalué du montant de la facture d’achat.
Lorsque l’inventaire a lieu à la date de clôture, l’intervention e l’auditeur se termine
généralement par la collecte des derniers et premiers bons de réception et d’expédition,
permettant ultérieurement de vérifier la cohérence entre les ventes, les achats et les
quantités maintenues en stock.
3- LA CONFIRMATION PAR DES TIERS

La confirmation par des tiers, figure parmi les outils obligatoires, efficace,
rapides et extrêmement probants utilisés par les auditeurs. Elle a pour but de
confronter les montants affichés par l'entreprise auditée avec ceux connus par des tiers
ayant des relations économiques avec cette même entreprise. Cette technique est
également appelée, dans le jargon des auditeurs, «circularisation ».

Le champ d'application de la confirmation

La technique de la confirmation s'utilise pour contrôler l'exactitude de certains


montants du bilan, comme les créances clients, les dettes fournisseurs, les soldes
bancaires, ou pour recueillir les informations telles que les autorisations de signatures
des instruments de paiement, les cautions et avals donnés, le correct suivi des
déclarations et paiement des cotisations aux organismes sociaux, les différents litiges
suivis par les avocats.

Les différentes de nature de confirmations

Chaque poste du bilan, susceptible d'être audité par la technique de la


confirmation directe, fait appel à une nature de confirmation spécifique, répondant à
un objectif précis.
En effet, la demande de la confirmation d'une créance client est une demande
dite fermée, puisque le solde du client chez la société auditée est annoncé; le but est,
dans le cas de la vérification d'une créance client, de vérifier que cette créance est bien
réelle, et non surévaluée; On se doute que le client sera prompt à réagir, si la créance
indiquée par la société est supérieure à la dette qu'il a inscrite dans ses livres. Au
contraire, la demande de confirmation d'une dette fournisseur est ouverte, puisque
l'auditeur cherche à s'assurer de la comptabilisation exhaustive des factures
fournisseurs et des règlement reçu, correspondant au solde de fin d'année de cette
dette; Le document demandé est, dans ce cas, le relevé de compte chez le fournisseur
de la société auditée.

3.1 Préparation et exploitation des confirmations

3.3.1 Préparation des demandes de confirmation

Le travail de l'auditeur ne consiste pas en la demande de confirmation


exhaustive de tous les tiers ayant des relations économiques avec la société auditée.
Les tiers auxquels les auditeurs demandent une confirmation sont sélectionnées lors de
la phase de préparation de revue des comptes, appelée « phase de préfinal », ou encore
lors de la phase intérimaire les critères de sélection varient en fonction de la nature de
la confirmation demandée
Comme nous l'avons indiqué plus haut, la circularisation des fournisseurs
cherche à identifier des factures non comptabilisées. Dès lors, les fournisseurs à
« circulariser » sont sélectionnés sur la base de leur solde, dans les comptes de la
société, mais surtout sur la base des mouvements créditeurs de l’année; en effet,
l’auditeur vise à sélectionner les fournisseurs ayant les échanges les plus significatifs
avec l’entreprise auditée, car le risque de non-exhaustivité est alors d’autant plus
grand.
En ce qui concerne les clients, le risque dont la couverture est recherchée par la
mise en œuvre de la circularisation est la comptabilisation de créance non reconnues
par les clients. En conséquence, la sélection des clients à circulariser se fait en par
priorité en utilisant comme critère l’importance des soldes.
Les sélections doivent également être faites selon des critères conduisant à identifier et
expliquer les anomalies possibles. Ainsi, les fournisseurs ayant un solde débiteur
important ou les clients ayant un solde créditeur important sont circularisés.
Quant aux banques, organismes sociaux et avocats, ceux-ci sont circularisés
sans exception, car son recherchés, par ce moyen, des informations qui ne sont pas
nécessairement traduites en lecture directe dans les comptes (exemple : signature
autorisée pour les banques, litiges e cours pour les avocats).

3.3.2 Envoi et suivi des lettres

La demande de confirmation est établi par l’entreprise audité seule habilitée à le


faire ; elle mentionne que cette demande est réalisée dans le cadre de l’intervention des
commissaires aux comptes et il est demandé que la réponse soit adressée directement à
l’auditeur.
Les listes de tiers à circulariser, établies par les auditeurs, sont communiquées à
l’entreprise, rédige les lettres de demande de confirmation selon des modèles
prédéfinis. Par souci de contrôle d’un envoi exhaustif de ces demandes, les lettres sont
transmises à l’auditeur qui en assure l’expédition, ainsi que le suivi des réponses
reçues et des relances à effectuer.

3.3.3 Exploitation des réponses et méthode alternative

Les réponses reçues doivent être rapprochées des soldes lus dans les livres de la
société auditée et les écarts analysés. Ce rapprochement est le plus généralement,
effectué par les équipes comptables de la société auditée, le rôle des auditeurs étant de
contrôler la cohérence des rapprochements et de vérifier certains montants, par
sondages.
La circularisation atteint rarement un taux de réponses de 100% faute de
réponse, l’auditeur doit utiliser une autre méthode pour contrôler les montants
concernés. Cette méthode est appelée méthode alternative. De même que la nature
des demandes de confirmation varie en fonction du poste audité, la méthode
alternative utilisée s’adapte au poste à contrôler. Ainsi, la méthode alternative à mettre
en place pour contrôler que les principales factures réglées sur les premiers mois de
l’exercice suivant. Toute anomalie significative doit être analysée.
4- LES SONDAGES

4.1 Vue d’ensemble

X
x x x x x x
X
x x x x x x
X Population
x x x x x
X
x x x x x x
X Echantillon
x x x x x x
X
x x x x x
X
x x x x x x
X
x x x x

En raison de l’impossibilité matérielle de vérifier l’exhaustivité des opérations,


l’auditeur met en œuvre tous les moyens qui lui permettent d’acquérir une assurance
raisonnable ; des lors, le sondage a une place primordiale dans son travail. La sélection
des éléments à analyser est à la fois fondée sur l’expérience de l’auditeur et la
technique du sondage, qui doit s’inscrire dans le cadre d’une démarche méthodique.

Le sondage consiste à appliquer une procédure de contrôle à une partie limitée


(l ‘échantillon) d’un ensemble d’élément (la population). La population peut être, en
audit, un solde de comptes ou toute autre catégorie d’objets. Les résultats obtenus sur
l’échantillon contrôlé doivent être susceptibles d’être extrapolés à l ‘ensemble de la
population, objet du contrôle, pour aboutir à une conclusion sur le risque d’erreur.
Les sondages sont utilisés dans les deux grandes phases de l’audit que sont
l’évaluation du contrôle interne et le contrôle des comptes. Chacune de ces phases
implique un chiffrage des constats effectués par l’auditeur :
- Celui du risque d’erreur lié aux faiblesses relevées dans le contrôle interne pour
traiter les flux.
- Celui du risque d’erreur dans la valorisation des comptes.
La détermination des échantillons statistiques représentatifs, indispensable pour
une extrapolation satisfaisante des observations faites sur l’échantillon à la population
totale, constitue un point d’audit des plus complexes.
On peut distinguer deux type de sondages selon l’objectif à atteindre :
- Le sondage d’estimation, permettant de mesurer selon une méthode statistique si
les erreurs relevées relatives à des séries importantes de données font courir un
risque significatif global ;
- Le sondage de détection, visant à vérifier si les anomalies apparentes son réelles.
L’utilisation du sondage intervient lors de la phase de contrôle ou de chiffrage
de l’erreur décelée. En aucun cas, il ne peut s’agir d’une méthode d’analyse. Les
sondages sont utilisés dans le but de corroborer, ou de mesurer, des risques décelés
suite à une analyse pertinente. L’auditeur ne disposant ni du temps, ni des moyens
d’une reconstruction exhaustive de l’information, les sondages apportent une réponse
technique à une nécessité de valorisation.
Les sondages comportent nécessairement une marge d’erreur, car ils sont
fondés sur l’extrapolation ou l’estimation. La difficulté pour l’auditeur est d’apprécier
l’importance de celle-ci afin d’aboutir à une marge d’erreur acceptable, au regard de
l’objectif recherché. La judicieuse sélection de l’échantillon du sondage conditionnera
le succès de celui ci.

4.2 L’interprétation des résultats:

L’utilisation des résultats d’un sondage doit toujours être menée avec
précaution en vérifiant que sa réalisation a été menée dans les règles de l’art
(échantillon choisi selon un mode de sélection réellement aléatoire, homogénéité de la
population contrôlée) et que l’extrapolation a été menée correctement en appliquant les
formules statistiques appropriées.
Cette vérification faite, les résultats pourront mener l’auditeur soit à trouver le
résultat du sondage satisfaisante (obtention d’un résultat admissible à un niveau de
confiance suffisant), soit à le trouver non satisfaisant.
Dans ce deuxième cas, l’auditeur devra soit augmenter la taille de l’échantillon, soit
émettre une réserve sur le poste contrôlé.
La mise en œuvre des sondages est de plus en plus facilitée par la possibilité de
recourir à l’informatique à la fois pour la sélection de l’échantillon qui, par le jeu de
table de nombres aléatoire, peut être facilement sélectionné, et pour les calculs
ultérieurs d’exploitation des sondages.
5- LA REVUE ANALYTIQUE

A l’opposé des sondages qui visent l’analyse détaillée d’un échantillon,


l’auditeur pratique également un examen dit « analytique » qui l’amène à s’interroger
sur certaines évolutions globales de postes, d’une période à l’autre, ou sur la cohérence
de l’évolution de certains postes entre eux.
Si l’auditeur dispose, dès le début de son contrôle sur les comptes finaux, d’un
bilan et d’un compte de résultat déjà établis, il commence par ce travail qui lui permet
d’acquérir une compréhension rapide des comptes de l’exercice.
La CNCC, dans ses normes de travail, cite notamment :
- l’établissement des ratios habituels d’analyse financière et leur comparaison avec
ceux des exercices précédents et du secteur d’activité ;
- les comparaisons entre les données résultant des comptes annuels et des données
antérieures, postérieures et prévisionnelles de l’entreprise ou de données d’entreprises
similaires ;
- la comparaison en pourcentage du chiffre d’affaire des différents postes du
compte de résultat.

Cette analyse permet de poser des question à l’entreprise pour obtenir des
explication sur les évolutions ou ratios a priori anormaux.
6- LA LETTRE D’AFFIRMATION

Lorsque l’auditeur travaille dans le cadre d’une mission légale de commissariat


aux comptes, il a une obligation de moyens et non de résultats. D’après les normes de
la CNCC, les auditeurs se doivent de « mettre en œuvre les diligences permettant
d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes annuels ne comportent pas
d’anomalies significatives ». La lettre d’affirmation est une lettre signée par les
dirigeants de l’entreprise, qui s’engagent à avoir communiqué aux auditeurs tous les
éléments, concernant les événements significatifs, ayant un impact sur la situation
financière de l’entreprise. Ce sera également l’occasion pour l’auditeur d’avoir un
engagement écrit sur les intentions des dirigeants de l’entreprise qui pourraient avoir
un impact sue l’évaluation de certains postes.
Cet outil est relativement souple. Il n’existe pas de modèle standard. Chaque
lettre d’affirmation doit être rédigé en fonction des risques et des incertitudes de
l’entreprise auditée.
Les affirmations générales les plus courantes portent toujours sur des éléments
ayant une incidence significative sur les comptes.
Ainsi, il sera demandé aux organes de la direction d’affirmer avoir communiqué
aux auditeurs l’ensemble de la comptabilité et les document afférents, ou de les avoir
informés de :
- toute irrégularité ou malversation connue, commises au sein de la société ;
- tout avertissement ou mise en demeure d’organisme officiels, concernant le non
respect ou le manquement aux règles professionnelles de présentation des
comptes ;
- toute transaction connue s’étant traduite par des versements ou des recettes à
caractère illicite ;
- tout plan de restructuration ou de réorganisation en cours, ou prévu ;
- toute affaire litigieuse ou contentieuse en cours.
Il est évident que cette liste n’est pas exhaustive, et que la rédaction de la lettre
d’affirmation doit être adaptée à l’entreprise auditée.

L’obtention d’une telle lettre ne dispense en aucune manière les auditeurs de


mettre en œuvre les diligences habituelles. Elle constitue cependant pour certaines
opérations qui ne trouvent pas immédiatement leur concrétisation dans les flux de
l’entreprise le seul moyen de les détecter. Ainsi, les opérations de portages (ventes des
litiges par une société à un tiers avec obligation de rachat à un prix déterminé à l’issue
d’une période fixe) ne pourront généralement n’être détectées qui si la Direction de la
société les indique. Ainsi, le rapport Marini sur la «modernisation du droit des sociétés
envisagée donne un fondement légal à la norme professionnelle prévoyant la lettre
d’affirmation.
Conclusion

Ainsi au cour de son évolution qui date de plusieurs siècles, l’objectif de l’audit
et ses techniques ont évolué progressivement et essentiellement, d’une recherche
spécifique des fraudes, notamment dans les écritures comptables à une appréciation
général des rapports émis par les organisations et une analyse critique de la fiabilité
des procédées et des systèmes d’organisation de celle-ci.

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