Les Filières Classiques de Traitement Des Lixiviats: Classical Net Works of Landfill Leachate Treatments
Les Filières Classiques de Traitement Des Lixiviats: Classical Net Works of Landfill Leachate Treatments
Les Filières Classiques de Traitement Des Lixiviats: Classical Net Works of Landfill Leachate Treatments
e par leur charge polluante soiivent aiiisi clue l'ensemble des traitements phy-
iiiiportante, les lixiviats doivent sico-cliiiiiiques qui y sont souvent. associés,
subir un traitement d'épuration seront présentés. Les performances mais
avant d'être rejetés vers le milieu naturel. aussi les liiuitations de ces filières 1,radi-
Les filières de iraitement traditionnelles, tioniielles vis-à-vis des noriiies actiielles
qui dérivent du traitement des eaux usées, seront abordées. L'objectif de cet article
ABSTRACT roiisist,ent. généralement en une épuration est de proposer un étal de l'ait qui iiiontre
Classical net works biologique du lixiviat. En foiiction de la l'évolutioii des procédés de traitement des
of landfill leachate clilalité de l'effluent et des contraintes régle- lixiviats au cours de ces dernières décen- .-
treatments. iiieiitaires locales, cette étape biologique a nies. Les avantages et inconvénients de ces
n rr ro~~i])lo:t.i ~ i ( l ~ ~ . s l i ~ i c i l soiivelit été couplée à d'autres traitenienls
L«~i([filllc'(crl~trlc~.s différentes filières seront discutés, r e qui
c : ~ l r r c i ~ l . s ,c!11(1 I c n r l i « l ~l1.e(11111e1il i s 1101 pliysico-cliiiiiiq~ies,spécifiques de la pol- periuettra de dégager des outils de décision
r ~ » ~ t s l c ~ ~ t l ,ortc
f i . r i~~II/('I'
~ ~ ~ 10 (11~01h(~i:
This (11.1i- lution présente. Dans cei-tains cent,res, la quant à la iiiise eii place d'une filière de
rlr ])i.c,.sc3trl.s (1 .s/(rle ((1' I l i ? (11.1 c.l«.ssir(tl (~(1- gestion des lixiviats s'est loiigieiiips réduite traiteiiieiit adaptée à uii lisiviat doniii' et
C/I(I/P I.OC?.SSCS.
II.c(II~~I(~III I l o l l ~ ,Oiolofjirctl (II(/ à l'envoi dans des statioiis d'épuration col- à cles contraintes réglenientaires locales
] ) l ~ j j . s i r o - r l i c ir«/
~ i ~ ~11~rnl11ic~11l.s
r dcsci-iljctl
(I , lectives d'eaux usées urbaines ou iiidus- connues.
H i o l o ~ l i c t r])~~oco.s.s(~.s
l («o.ohic o ~ i t c~ircrri~ohir)
l trielles. Toutefois, ce mode de gestion ii'est
citr ~ ~ i « i i t l , i11.sct1
j Io Ii.e(11 Oiotl(~q~u~tltrI)lr
Iccirl~cr- envisageable qiie clans le cas où celle-ci est Les traitements par
/(<.S. 0 1 1 I/I(J COI~/~(II:~, ] ) / ~ ~ j . s i r o - ( ~ / ~ ])~.or(~.s-
(~tt~ir(r/ apte à {.raiter les lixiviats dans de bonnes voie biologique
ses ( ] ~ r r r i ] ) i l « l i o i t . r o t r q ? ~ l ( r t i o i i ~ / l o r r ~ ~ I ( i l i o ~ ~conditioiis
, et sans nuire à la dévoliitioii Le traiteiueiit par voie biologique est au
(~(Isorjtlint~,o.ri(l(r1i~111.,sl~~i])])ittq] (rr(> III(I~I~/JJ des boues d'épuration. Parfois même, le cceur de la filiere traclitioiiiielle de traite-
irse(l./br sl(iliiliz?c/ Ic«rl~cil(~.so r I o ( ~ l i i ~ i i ~ tr~ t r l ( ~ traiteiiieiit s e réduisait à l'aspersion des nient des lixiviats car il perii-iet une klimina-
s j ~ e r U i c] ) o l l ~ ~ l ( r t i ~\'c.~~o~ll~c~l(~~s.s,
l. Ilic~.srcfl11re1il.s lisiviats (ou recirculatioii) sur le inassif tion simultanée de la pollution organique et
q/'i(??~~ I i ( r ~ i f ij tei ( ~ o ~ ~ ~ ] ) o . s ~(III(/
/ i ( ~ t11~~~i711r1~~1z1
?; de déchet. Il ne s'agit toiitefois pas d'uii azotée. La biodégradation est réalisée par
p,vcesse.s (1 r(?11ios1 (z/- Ilir l i t l i e c.o~iiplc~~~rotl«,:i/. traitenient proprenient dit et il lie peut être des micro-organisnies qui vont dégrader
I ~ l ~ ! j . s i r o - c l ~ ~ ? ~.slcl(>.s
z i r c t l(II? q/7?11 ])loc~cd rrs conseillé dans le cas des cliiiiats à forte les coniposés organiques soit sous foriiie
~ ~ ~ ~ e l r ~ r ( r01.l ~.fi~t(i/
t i c ~ tlr(~(r111~(~111
I (rroi11t(I /II(: plmiométrie. Les filières traditionnelles de tle CO_,avec production de boiies, sous des
l~iolofjic'«l11.c~c1111ie111. traitement des lixiviats par voie biologique, coiiditioris aérobies, soit sous forme de bio-
Procédés physico
chimique
La iiiajorité des traite-
nients physico-chinii-
ques utilisés pour l'épu-
ration des lixiviats inteio
vient en tant que pré-
traitement oii étape de
finition pour compléter
la filière de traiteiiient,
ou encore pour Pliminer
un polluaiit spécifique
( e x : le stripping pour
l'azote anmioniacal.. .).
Coagu1atior~-
floculation
Le traitement physico-
Procédé d'adsorptiora
L'une cles raisoiis principales qui a iiiotivé
l'applicatioii de I'adsoiptioii au traitemeiit
[les lixivials de CSDIJ est son critère de
la iiiiiiéralisation des coiiiposés organiques
adsorbés grâce aux radicaux produits à la
surface di1 catalyseur.
L'oxydation de Fenton, assistée oii rioii
par photolyse, consiste à faire réagir clu
L'ozonation des composés organiques, lement, ces procédés (I'oxytlatiori cliiiiiique peroxyde d'liydrogèiie avec (lu sulfate cle
réalisée en iiiilieu fortement acide, est sont appliqués en aval d'un traiteiiieiit bio- fer, en milieu acide, poiir géiiérer cles radi-
caractérisée par l'apparition de réactions logiqiie, qui a, au préalable, éliminé l'azote caux libres 013". L'utilisatioii tlu réactif de
eii cliaîrie qui eiitraînent la formation de et les coiiiposés organiques biodégrada- Fenton perinet (le s'attaquer à de nom-
radicaux hydroxyles 013". La présence de bles. Le rôle iiiajeur de l'oxydation est alors breiises niolécules organiques prbsentes
foi-tes teneurs en carbonates peut toutefois d'abattre la iiiatière organique réfractaire clans les lixiviats. Les closes de sulfate de
pei-turber l'efficacilé de la dégradation, tlu (en particulier les substances liumiques). fer et de II,O, sont à ajuster pour cliaqiie
fait de leiir grande consommation en racli- Cependant, de nombreuses limitations reii- efflueiit. Les rapports massiques I3,OFe"
caux libres. dent l'exploitatioii iiidiistrielle de ces pro- peuveril généralement s'étendre de 1/1 à
Pour des lixiviats caractérisés par cles DCO cédés difficile, coiiime il est décrit dans le 10/1. Des pH de 3-3,s sont recoiniiiaiitlés
allant de 151 à 14.600 n1g.L-l, les closes sont tableau 13. Certains de ces iiiconvénients pour éviter la tloinination di1 pliéiionièrie
coiiiprises entre O, 11 et. 3,6 g,,,,.g ,,,.,y'. Ces ont été éliminés réceiiiiiient en amélio- de coagulatioii siir le procédé d'oxydation.
doses permettent des éliminat,ioiis de la rant la technologie des réacteurs soit en Comme le iiioiitre le tableau 14, des taux
D C O pouvant atteindre 80 % coniiiie le séparant la source liiiiiiiieuse UV de la d'abattemeiits eii DCO de GO à 78 % peu-
iiioiitre le (ableau 11. L'ozonation coiiibi- pliase réactionnelle, soit en insérant des vent être atteints. Cette efficacité dépend,
née à une photolyse est un procédé qui lits catalytiques qui peimettent d'accélérer entre autre, tlu poids moléculaire des molé-
s'avère 6galeiiient prometteur e t qui
a dkjà fouriii des résultats favorables.
Des abattements de DCO de 63 % ont
pu être atleints, poiir iirie close de 3,s
gOa.gl
,c.l, l. Cette iiiétliode offre aussi la
Procédé d e
strippirig
Du fait de son effi-
cacité, le stripping
a l'air est un pro-
cules organiques concernées par l'oxy- La photocatalyse hétérogène est apparue cédé destiné à éliminer des fortes teneurs
dation. Plus les composés ont des poids dans les années 1970. Ce procédé consiste en anin-ioniaque clans les lixiviats. Il est
nioléculaires impoi-tants et plus l'efficacité à irradier, naturellement par le soleil ou habituellement utilisé en prétraitenient d'un
de la réaction de Fenton est niarquée. Le artificiellenient par lampe, un seini-conduc- procédé biologique afin d'éviter l'inhibition
procédé Fenton perniet d'abattre 72-89 % teur (ou catalyseur). Ce niatériau subit des micro-organisnies dû à la présence
des niolécules ayant un poids moléculaire une excitation qui perniet à un électron de fortes teneurs en ammoniaque clans
supérieur a 500 g.nio1-' et 43 % pour des de la bande de valence d'être éjecté dans l'effluent. Même si cette opération s'avère
poids inférieurs. La combinaison de la réac- la bande de coriduction (e-BC) suivant la efficace, elle doit toutefois être menée
tion tle Fenton avec une photolyse, appelée réaction suivante : en iiiilieu fortement basique e t la phase
procédé photo-Fenton, a été égalenierit Serni - Conducteur- hv e-,, + hfBv gazeuse contaniiiiée doit être traitée soit a
appliquée sur des lixiviats. Le recours à l'acide chlorliyclrique, soit à l'acide sulfuri-
OH-ads+ h+Bv-OH0ads
une source d'irradiation UV à plusieurs que. Le tableau 15 résume les principales
longueurs d'ondes permet d'accroître sen- Le trou li',,; formé peut réagir avec un grou- applications aux lixiviats. L'efficacité du
siblement le taux d'oxydation. Pour des pement liydroxyle adsorbé à la surface du procédé dépend essentiellenient du tenips
longueurs d'ondes inférieures a 300 nni, senii-conducteur pour fornier des radicaux de contact entre l'air et l'effluent. Pour des
le phénomène d'extra photolyse du H201 OHo t r è s oxydants. Le
permet d'une pait de générer davantage de catalyseur le plus popu-
radicaux, niais aussi d'opérer une plioto- laire est le dioxyde de
lyse directe des coinposés organiques. En titane. L'élimination de la
revanclie, des longueurs d'ondes supérieu- DCO peut atteindre 60 %
res à 300 nn-i autorisent la régénération des dans des conditions opti-
ions ferreux. Les perforniances sont alors inales, niais certains obs-
accrues par rapport a la réaction de Feii- tacles restent à franchir
ton traditionnelle (tableau 14). Ce systènie coninie la couleur noire
possède toutefois quelques limitations: les des lixiviats qui rend dif-
radicaux libres peuvent être désactivés en ficile la pénétration de la
réagissant avec les carbonates présents lumière dans le systènie
dans l'effluent et un excès d'ions ferreux réactionnel, ou encore
peut entraîner une augmentation de la tur- les sels minéraux et le pH
bidité et ainsi réduire la pénétration des qui peuvent influencer les
radiations lumineuses dans le lixiviat, syno- perforinaiices. En effet,
nyme de perte d'efficacité de l'oxydation. en milieu basique, les car-
pour l'épuration des lixiviats intervient en
tant que prétraiteiiieiit ou étape de fiiition
pour coinpléter la filière de traitement tra-
ditionnelle, ou pour éliniiner un polluaiit
spécifique (ex: le stripping pour l'azote
aninioniacal.. .).
Ces traitements periiiettent d'éliiiiiner
efficacement les composés organiques
réfractaires à l'épuration biologique, et plus
spécifiquenient les iiiatières colloïdales
par coagiilation-floculation-décantation,
les coinposés orgaiiolialogéiiés (AOX) par
aclsoil~tionsur cliarbon actif, et les inolécu-
les à hauts poids inoléculaires par précipi-
tation chimique à la chaux. Des composés
coiniiie l'amnioniiini peuvent être éliiiiiiiés
par différents procédés: soit par stripping,
sous foiliie d'aniiiioniaqiie gazeux, soit par
précipitation chimique.
t e n ~ p scle stripping de plusieurs jours, des
reritlemerits cl'éliinination de 99,s % ont été
atteints. Cependant, ce procédé connaît
plusieurs iiiconvénients tels que:
- le lavage du gaz soitaiit pour éviter l'ini-
p a c t néfaste pour l'eiivironneiiient d'un
rejet de NH, à l'atniosplière,
- l'eiitai-trage de la tour cle stripping lorsque
le p H de l'effluent est ajusté à la chaux,
- la nécessité d'ajuster le pH cle l'effluent est une source d'inlii-
de sortie, bition iinportaiite cle
- efficacité sur l'aniinoiiiaque uniquemerit. l'activité d e s rnicro-
oiganisiiies, synoiiynie - aération au plus profond du bassin.
Conclusion de perte d'efficacité
Les systèmes d'aération AIR-JET Landia, permettent
Cette étude présente les principaux trai- de la dégradation bio- de résoudre à fond les problèmes d'aération des eaux
urbaines e t industrielles.
tements << classiques » des lixiviats [l].De logique. Ces procédés
par leur charge polluante iinpoi-tante, les soiit également liaute-
lixiviats doivent subir lin traitement d'épu- inent vulnérables aux
ration avant d'être rejetés vers le milieu variations de tempé-
naturel. Les premières filières de traite- rature et de pH, ainsi
Différentes applications du
nient des lixiviats, foi-teiiieiit inspirées du qu'aux substances système AIR-JET :
traitement des eaux usées, ont longteiiips toxiques. Devant ces -es stations a'ep~rationurbaines.
-'inaustr e agro-alimentaire.
consisté eii une épuration biologique du liniitatioiis, l'étape bio- -e traitement des lixiviats.
-'ina~striepapetiere.
lixiviat. logique a souvent été
-e rra tement des lisiers.
Qu'elle soit aérobie (lagunage, boues acti- couplée à des traite-
-es pompes d'laceratr ces -andia garantissent
vées, lits bactériens futes ou fluitlisés) ou iiients pliysico-cliinii- l e ~ fonctionnement
r sans r'sque de colmatage.
anaérobie (digesteur coiiventionnel, pro- ques, spécifiques de -andia propose dans son importante gamme
de pompes 'mmergees et emergees, Jn grand
cédé UASB), cette dégraclation biologique la pollution présente éventail de p~issances.-and's peLt offrir après
e t ~ d edu projet Ln systeme d'aerat'or aoapte
s'avère très efficace pour éliminer la pol- tels qu'une oxydation aux besoins reels d~ client. A noter que dans
lution carbonée (DCO, DBOj) e t azotée cliiniique, une adsoip- certa'ns cas, a m'se en place complémentaire
d'Ln ag'tateur immerge permettra d'augmenter
(NHi-) des lixiviats jeunes et donc forte- tion sur cliarbon actif, .'eff:cacite de 'aerat~on/ brassage et donc le
n i v e a ~de tra'tement des eaux usées.
iueiit bioclégratlables. Eii revanche, ces iirie coagulation-flo-
procédés biologiques perdent en efficacité culatioii-décantation
11, Allee de la Coudraie
dès lors que le lixiviat se stabilise etfou ou une précipitatioii 29000 Quimper
Tel.: 02 98 55 93 93
vieillit. La forte concentration eii azote cliiniique. La majorité F a r 02 98 55 88 88