Les Filières Classiques de Traitement Des Lixiviats: Classical Net Works of Landfill Leachate Treatments

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Les filières classiques de

traitement des lixiviats


Les lixiviats de centre de stockage des déchets ultimes (CSDU) sont des
effluents industriels complexes dont la problématique du traitement est
S. Renou, S. Poulain, très variable d'un site a l'autre. Cet article propose un état de l'art des
Département de Technologie Nucléaire, filières classiques de traitement des lixiviats: par voie biologique et par
Commissariat à l'Énergie Atomique voie physico-chimique.
de Cadarache Les procédés biologiques (aérobies ou anaérobies) sont principalement
P. Moulin et J. Gagnaire, Université Paul adaptés aux lixiviats biodégradables tandis que les procédés physico-
Cézanne Aix Marseille, Département chimiques (précipitation, coagulation/floculation, adsorption, oxydation,
en Procédés Propres et Environnement stripping) sont préférentiellement utilisés pour des lixiviats stabilisés ou
(DPPE - UMR 6181) pour éliminer un polluant ciblé. Toutefois, compte tenu de la grande varia-
bilité de la composition de ces effluents, ces procédés sont souvent com-
plémentaires, les procédés physico-chimiques servant de prétraitement
ou de traitement de finition.

e par leur charge polluante soiivent aiiisi clue l'ensemble des traitements phy-
iiiiportante, les lixiviats doivent sico-cliiiiiiques qui y sont souvent. associés,
subir un traitement d'épuration seront présentés. Les performances mais
avant d'être rejetés vers le milieu naturel. aussi les liiuitations de ces filières 1,radi-
Les filières de iraitement traditionnelles, tioniielles vis-à-vis des noriiies actiielles
qui dérivent du traitement des eaux usées, seront abordées. L'objectif de cet article
ABSTRACT roiisist,ent. généralement en une épuration est de proposer un étal de l'ait qui iiiontre
Classical net works biologique du lixiviat. En foiiction de la l'évolutioii des procédés de traitement des
of landfill leachate clilalité de l'effluent et des contraintes régle- lixiviats au cours de ces dernières décen- .-
treatments. iiieiitaires locales, cette étape biologique a nies. Les avantages et inconvénients de ces
n rr ro~~i])lo:t.i ~ i ( l ~ ~ . s l i ~ i c i l soiivelit été couplée à d'autres traitenienls
L«~i([filllc'(crl~trlc~.s différentes filières seront discutés, r e qui
c : ~ l r r c i ~ l . s ,c!11(1 I c n r l i « l ~l1.e(11111e1il i s 1101 pliysico-cliiiiiiq~ies,spécifiques de la pol- periuettra de dégager des outils de décision
r ~ » ~ t s l c ~ ~ t l ,ortc
f i . r i~~II/('I'
~ ~ ~ 10 (11~01h(~i:
This (11.1i- lution présente. Dans cei-tains cent,res, la quant à la iiiise eii place d'une filière de
rlr ])i.c,.sc3trl.s (1 .s/(rle ((1' I l i ? (11.1 c.l«.ssir(tl (~(1- gestion des lixiviats s'est loiigieiiips réduite traiteiiieiit adaptée à uii lisiviat doniii' et
C/I(I/P I.OC?.SSCS.
II.c(II~~I(~III I l o l l ~ ,Oiolofjirctl (II(/ à l'envoi dans des statioiis d'épuration col- à cles contraintes réglenientaires locales
] ) l ~ j j . s i r o - r l i c ir«/
~ i ~ ~11~rnl11ic~11l.s
r dcsci-iljctl
(I , lectives d'eaux usées urbaines ou iiidus- connues.
H i o l o ~ l i c t r])~~oco.s.s(~.s
l («o.ohic o ~ i t c~ircrri~ohir)
l trielles. Toutefois, ce mode de gestion ii'est
citr ~ ~ i « i i t l , i11.sct1
j Io Ii.e(11 Oiotl(~q~u~tltrI)lr
Iccirl~cr- envisageable qiie clans le cas où celle-ci est Les traitements par
/(<.S. 0 1 1 I/I(J COI~/~(II:~, ] ) / ~ ~ j . s i r o - ( ~ / ~ ])~.or(~.s-
(~tt~ir(r/ apte à {.raiter les lixiviats dans de bonnes voie biologique
ses ( ] ~ r r r i ] ) i l « l i o i t . r o t r q ? ~ l ( r t i o i i ~ / l o r r ~ ~ I ( i l i o ~ ~conditioiis
, et sans nuire à la dévoliitioii Le traiteiueiit par voie biologique est au
(~(Isorjtlint~,o.ri(l(r1i~111.,sl~~i])])ittq] (rr(> III(I~I~/JJ des boues d'épuration. Parfois même, le cceur de la filiere traclitioiiiielle de traite-
irse(l./br sl(iliiliz?c/ Ic«rl~cil(~.so r I o ( ~ l i i ~ i i ~ tr~ t r l ( ~ traiteiiieiit s e réduisait à l'aspersion des nient des lixiviats car il perii-iet une klimina-
s j ~ e r U i c] ) o l l ~ ~ l ( r t i ~\'c.~~o~ll~c~l(~~s.s,
l. Ilic~.srcfl11re1il.s lisiviats (ou recirculatioii) sur le inassif tion simultanée de la pollution organique et
q/'i(??~~ I i ( r ~ i f ij tei ( ~ o ~ ~ ~ ] ) o . s ~(III(/
/ i ( ~ t11~~~i711r1~~1z1
?; de déchet. Il ne s'agit toiitefois pas d'uii azotée. La biodégradation est réalisée par
p,vcesse.s (1 r(?11ios1 (z/- Ilir l i t l i e c.o~iiplc~~~rotl«,:i/. traitenient proprenient dit et il lie peut être des micro-organisnies qui vont dégrader
I ~ l ~ ! j . s i r o - c l ~ ~ ? ~.slcl(>.s
z i r c t l(II? q/7?11 ])loc~cd rrs conseillé dans le cas des cliiiiats à forte les coniposés organiques soit sous foriiie
~ ~ ~ ~ e l r ~ r ( r01.l ~.fi~t(i/
t i c ~ tlr(~(r111~(~111
I (rroi11t(I /II(: plmiométrie. Les filières traditionnelles de tle CO_,avec production de boiies, sous des
l~iolofjic'«l11.c~c1111ie111. traitement des lixiviats par voie biologique, coiiditioris aérobies, soit sous forme de bio-

66 - L'EAU, L'INDUSTRIE, LES NUISANCES - NO ~II


trois dispositifs: un réacteur biologiqiie où
sera sélectionnée iine biomasse apte à la
décantation, un sysl,ème d'aération four-
nissant l'oxygène nécessaire, et un oiiaage
tle séparation, essentiellement. par décan-
tation, oii l'eau purifiée sera séparée de la
biomasse formée. Le bassin d'aération peut
égalenient jouer le rôle de décanteiir daiis
gaz (mélange gazeux comprenant principa- txaitement dépentleiit. esseiitielleme~itdu le cas de réacteurs biologiques séquen-
lenlent du CO2 et C11,) sous cles coriditions temps de sé.jour (20 à 30 jours) et de l'ho- tiels (RBS). Le tableau 3 propose une syn-
anaérobies. Ce type de traitenierit est sur- mogénéisation au sein de la lagune (trans- thèse des perforn~ancesd'épuration de tels
tout applicable et efficace sur des lixiviats feit [l'oxygène, contact, bact.<;ries/efflue~it). procédés tlepiiis 1980. L'efficacité de ce
jeunes et non stabilisés: ceux-ci ayant leur La vai-iat.ion de t.empérat.ure et les surcliar- procédé vis-à-vis de l'abattement. des com-
charge orga~iiqiieprincipalement c0nst.i- ges hydraiiliqiies peuvent constituer cles posés organiques dépend principalement,
tuée d'acides carboxyliqiies parcaitement, facteurs pei-turbateurs de l'activité micro- du caractkre biodégradable du lixiviat.
biodégradables. En revariche, clans le caç bienne. Aussi, inalgré ses coûts très attrac- Poiir un lixiviat jeune (DBO,/DCO = 0,G;);
cle lixiviats stabilisés, la présence majeure tifs, le lagunage ne permet pas de satis- des rendements d'épuration en DCO supé-
de composés réfractaires tentl à limiter faire aux normes de rejets. Par conséquent, rieurs à 92 %I sont atteints alors que pour un
l'efficaciti. de la biodégratlation. Les pro- le traitement par lagiinage aéré peut. être effluent iiioiiis biodégradable (DBOJDCO
cédés biologiques petivent être divisés en iine solut.ioii cle prétraiteinent. recomman- = 0,33), ces rencleiiieiits soiit seuleiiieiit de
deux grands groiipes: aérobie ou anaéro- dée avant rejet. en station d'épuration ou 59 %. Les conditions clc foiictioiineiiient
bie, selon qu'il y ait ou pas présence d'oxy- encore en aiiiont. d'un traitement physico- [lu procédé (températ,ure, teiiips cle séjour
gène. Parmi ces traiteiiieiits biologiques, il chiniiqiie si bien évidemment la sui-Pace au liytlraulique, âge tle boiie.. .) jouent égale-
existe des procédés biologiques naturels sol tlisponible et le voisinage du CSDlT le ment un rôle impoitai-it. Dans cles réacteurs
(lagunage) e t contrôlés (boues activées, permettent. classiqiies ou séquentiels, [les abattements
lits bactériens.. .). Il existe tleux grandes de DCO allant. tlc 4s à 75 96,pour une tein-
catégories de procédés biologiques cont.rô- Les procédés contrôlés aérobies pérat.ure et un t,emps de séjour hytlraiiliqiie
lés: (i) les installations à culture libre
<( jj, et arcaérobies variant respectiveinei-i1. de 5 à 50 "C et de
clans lesquelles la ciilture bactérienne est Le traitement par biomasse librr cst actiiel- 10 à 40 jours, ont été at,t,eiiits. En ce qui
inainteniie en siispension dans le courant Iement le plus répantlu pour 116puration concerne l'épuration cles composés azotés,
des effliients à traiter, (ii) les installations à biologique des lixiviats. Le principe général l'oxyclation de l'ammoniaqiie par nitrifi-
« cultures fxées >,
où la culture bactérienne clu procéclé de boues activées coiisiste à cation clans dc tels procédés atteint géné-
(appelée aussi « biofilm » ou « film biologi- accélérer lc processus d'oxydation natu- raleiiient 90 %I voire davantage, et permet
que ») repose siir un support (plastiqiie, relle de la iiiatière organique et azotée qui d'atteindre des concentrations en sort.ie de
milieu granulaire fin.. .). Leurs iiiises en inteiu-ient clans les milieux récepteurs. Le traitement inférieures oii égales à 10 1iig.L-'
ceuvre t,echnologiques sont éiiuiiiéri.es et développement d'un floc bactéiien est pro- en azote total.
classifiées dans le tableau 1. voqué dans un bassin a1iment.é en effluent. Cependant, ces résultats ont été obtenus
à traiter, brassé suffisamment. pour évil.er pour différents systèmes allant d'un pro-
Les lagur~es la décantation des flocs, et. lui fournir d u cétlé niono-étagé simple à un multi-étagés
Les lagunes sont un moyen efficace et peu même coiip l'oxygène nécessaire à la pro- complexe, e t pour lesquels clivers temps
onéreux d'épuration de la matière organi- liférat,ion des micro-organismes. Le trai- de séjour hydraiilique, âge de boue, et.
que, minérale et pathogène des lixiviats et tement biologique par biomasse libre s e t,aux d'abattement en matière organique et
sont largement utilisées clans les pays en met tlonc en muwe par la combinaisoii de azotée étaient appliqués. Les fluctiiations
voie de développement du fait de Iciir rus-
ticité, clu peu cle coi-ripétences tecl-iniques
exigées et suitout des faibles coûts de fonc-
tionneiiient et de inaint.enance engendrés.
La pollution carbonée et azotée biodégra-
dable est éliminée (tableau 2). Le lagunage
peut contribuer à l'épuration des lixiviats
fortenient biodégradables grâce a la pré-
sence de larges surfaces d'adsoi-ptioii sur
des sétliments, des plantes oii encore des
racines, à des interfaces aérobies-anaéro-
bies ainsi qu'à une populat,ioi-imicrobienne
active très variée. Les performances du

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oxydées NO:, et NO,, à des concentrations
pouvant atteindre plusieiirs centaines de
milligrai~niespar litre.
Les traitements anaérobies iiietteiit en
œuvre des processus siluilaires à ceux qui
règnent à l'intérieur du massif de déchets
et perniettent donc d'achever le cycle de
dégradation anaérobie des lixiviats. Ils se
des lixiviats d'une étude à une autre en Une synthèse des conditions opératoires révèlent particulièrement adaptés à des
sont cl'ailleurs la raison principale et espli- et des performaices de traiteiiient, est pré- lixiviats jeunes, caractérisés par de foi-tes
quent de telles diversités de traitement. Ces sentée dans le tableau 4. Ces lits bacté- teneurs en matières organiques riches en
effluents peuvent afficher des concentra- riens doivent leur utilisation au fait que composés facilenient bioclégradables tels
tions en N-NI<,+allant tle 76 n1g.L-' à 5618 les micro-organismes changent leurs pro- que des AGV, cles alcools, des aldéliytles. Le
nig.L1.Dais le cas de fot-tes concentrations piiétés lorsqu'ils s'agencent en biofilm: ils traitement des lixiviats par procédés bio-
en amnioniaque associées à tl'iiiiportaiites devienneiit; plus résistants aux fluctuations logiques anaérobies a été examiné sur des
teneurs en coinposés orgaiiiques réfractai- des paraiiètres environnemeiitaux, comiiie technologies siniilaires à celles utilisées
res et en substances toxiques, les procédés la teiiipérature, ainsi qu'aux substances en épuration des eaux résicluaires niais
à boues activées ne suffiselit plus. Cei-tains toxiques, et ils décantent beaucoup plus égalenierit sur des systènies plus spécifi-
auteurs ont donc fait appel à d'autres solu- efficaceiiient que pour un procédé à boues ques (cf. tableau 1). Le tableau 5 reprend
tions coninie iiotaniinent l'ajout de chai' activées. Ces procédés s e révèlent égale- les principaux résultats obtenus sur ces .
bon actif en grain (CAG) dans le réacteur ment très efficaces dès lors que l'effluent à différents procédés de 1980 à nos jours.
biologiqiie. Le rôle de l'ajout de cliarbon épurer présente de foi-tes teneurs en azote La littérature récente indique que les sys-
actif est double car il crée un suppoi-t qui ammoniacal. Les bactéries responsables tèmes anaérobies pernietteiit d'éliininer
assure la flation de la biomasse et periiiet cle la nitrification sont moins vulnérables en moyenne 70 à 80 % de la DCO et envi-
l'adsoiption des composés réfractaires et aux variations de température, de pH et à ron 90 % cle la DBO, des lixiviats. Tous les
cles substances toxiques. la présence de substances toxiques. À titre résultats seiiibleiit plutôt coiiipxables, les
Des iticonvénients majeurs liés à ce pro- d'exeniple, une baisse de température de sources de variation provenant davantage
cédé de boues activées sont appa-us et ont 20 à 6 "C dans un lit bactérien k e entraîne de la fluctuation de l'effluent et des condi-
pu être soulignés par plusieurs auteurs: une dimiiiution du taus de nitrification de tions opératoires (teiiipérature, 1113 et taux
- une iiiauvaise décantation des boues, qui 6,2 g N-NI-I,*.iii-'j.11-'à 4,s g N-NH,-.ni-".h-l, d'abattement de la iiiatière organique) que
entraîne une perte cle biomasse, et la néces- soit une perte d'efficacité de seulenient du type de réacteur. Au cours des dernières
sité d'avoir des teiiips d'aération prolongés, 23 %. Toutefois, quelques iiiconvénients décennies, l'introduction des systènies dits
- une deniande énergétique et une produc- pour ces procédés apparaissent coiiinie à « taux d'abattement élevés », tels que les
tion de boue iiiiportantes, le coût suppléiiientaire du suppoi-t solide, lits fluidisés ou encore les réacteurs du
- une inhibition importante des iuicro-orga qui représente une pa-t iiiipoi-tante du coût type UASB, permet de penser à iin avenir
nisnies due aux fortes concentrations en total cle l'installation e t la nécessité de prometteur pour les procédés anaérobies.
aiimoniuni et aux basses teiiipératures. À iiiaiiitenir une foi-te teneur en oxygène dis- Ce systènie permet de dégrader 6,8 kgDCO.
titre tl'exeniple, une baisse de teinpérature sous dans les lits fluidisés, afin d'assurer un ni-".j-l,contre 1,27 kgDCO.i-ii-.'.j-'pour un
de 21 "C à 7 "C clans le réacteur à boues taux de nitiificatioii optimal. Enfin, il reste cligesteur classique. De iiiêiiie, ils offrent
activées peut entraîner une perte d'effica- à souligner le problème de dénitrification des coûts de foi-ictionneiiient réduits, per-
cité de la nitrification de plus de 60 %. associé au traitement cles lixiviats par pro- iiiettent d'achever la dénitrification plus
Réceiiiiiient, le recours à de nouveaux pro- cédé biologique. Dans le cas palticiilier de ral~iclementet, contraireiiient aux procédés
cédés biologiques à culture clite « flée N a ces effluents, un rapport trop faible entre aérobies, produiseiit très peu de boues.
permis d'accroître sensiblenient l'efficacité le carbone biologiquenient assiiiiilable et Cepeiidaiit, ces systènies présentent aussi
de traitement. l'azote explique la présence des formes des inconvénients qui doivent être pris en
Dans les installations à ciilture « fmée », la
culture bactérienne (appelée ici « biofilm »
ou « filni biologique ») repose sur un sup-
poi-t (caillou, plastique, milieu granulaire
h).
Il existe deux types de lits bactériens:
- les lits f ~ ~ eclans
s , le cas où le suppoit est
statique (à flux ascendant, ou fl~ucdescen-
dant),
- les lits fluidisés ou circulants, lorsque le
suppoit est mis en suspension par la circu-
lation de l'effluent.

68 - L'EAU, L'INDUSTRIE, LES NUISANCES - N" 3 i i www.revue-t?ln.com


traiteiiient de finition afin
d'éliiiiiner la matière orga-
nique non biodégradable
résiduelle. Le tableau 7,
résuiuaiit les principa-
les études menées siir la
coagiilation-floculation
de lixiviats, niontre que
l'abatteiiieiit de la DCO est
eii moyenne de 10 à 25 %
coiisidération lors du traiteillent des lixi- cliiiuiqiie par coagulation-floculation est pour des lixiviats jeunes, et plus de 50 %
viats : généraleinerit suivi d'une séparation eaii- pour des lixiviats ayant un faible rapport
- cliininution de l'efficacité clii traiteiuenl boue, soit par flottation, soit par décan- DBO.,/DCO (lixiviats stabilisés ou prétrai-
lorsque le processus de iiiétlianogéiièse tation. Dans le cas des lixiviats de CSDU, tés biologiquement). Ainsi, 59 à 73 % des
débute dans le massif de déchet. Par coiisé- l'application de ce procéclé permet cl'éli- composés organiques ayant un poids niolé-
quent, lorsqu'il devient précloiiiiiiaiit, le iniiier la matière organiqiie colloïclale, les culaire supérieur à 500 g.mol-' sont reteiius,
traiteiiient cloit être nécessairemeiit orieiité MES et les éléments iiiétalliques, iiiipactant contrairemeiit ails pliis petites niolécules
vers iin procédé aérobie, alors la DCO mais aussi la coiileur et la lui- qui restent nettement moins affectées par
- de tels systèiiies sont hautement vulné- bidité. Le procédé se~iibleégalenient plus ce traitement (seulemeiit 18 % éliminées).
rables aiix variations de température et de efficacr sur cles lixiviats stabilisés avec Les sels cl'aluiiiiniuni et de fer sont les plus
pII, ainsi qu'aux siibstances toxiques. des faibles DBO, (< 300-500 mgO,.L1) e t utilisés coiiiiiie coagulaiits. De mariière
Pour résumei; le tableau G permet d'établir des rappoits DBO>CO iriîérieurs à 0,l. Il générale, les sels de fer paraissent plus effi-
iine rapide conîrontatioii cles atouts et des est largenient utilisé comme prétraiteiiieiit caces que ceux d'aluminium ou de chaux.
Les études menées récemment montrent
que des taux d'abattement eii DCO supé-
rieurs à 70 % ont été atteints avec des sels
ferriques, alors que l'effet. d'iiii ajout cle sels
d'aluiiiiniiim ou de chaux se iiionlre plus
modéré (seiilement 10 à 40 % de la DCO
éliminée). Par coiitxe, l'ajout de floculants
anioiiiques, cationiques ou non ioniques
e aux chocs (charge. pH)
n'aiiiéliore eii rien la décaiitalion, iii mêiiie
ion, nécessité d'un l'efficacité clu procédé en terme d'élimiria-
tion de la turbidité. Souvent, les paraniè-
tres optimaux sont des concentrations de
limitations des systèmes aiiaérobies vis-à- d'un système biologique ou cl'iiiie étape FE?'+ou Al'- coniprises entre 0,23 et 0,s p.L-',
vis des processus aérobies. d'osniose inverse, mais peiit aussi sei-clr (le et un pH de floculation de 4,5-4,s pour des

Procédés physico
chimique
La iiiajorité des traite-
nients physico-chinii-
ques utilisés pour l'épu-
ration des lixiviats inteio
vient en tant que pré-
traitement oii étape de
finition pour compléter
la filière de traiteiiient,
ou encore pour Pliminer
un polluaiit spécifique
( e x : le stripping pour
l'azote anmioniacal.. .).

Coagu1atior~-
floculation
Le traitement physico-

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Ce type de couplage est tl'aille~irsiitilisé à
éclielle industrielle sur les sites alleiiiantls
de Golst.ar el Gottingen; les étapes succes-
sives de traiteriieiit biologique puis tl'ultra-
filtration du lixiviat se révélant iiisuffisaii- .
tes ail niveau de l'éliniination des compo-
sés organiqiies réfractaires puis des AOX,
une étape finale d'adsoil~tionsur charbon
actif s'avère nécessaire pour compléter
l'épuration et ainsi satisfaire aux nornies [le
rejets. Notons qiie l'adsoil~tioiisiir clixboii
actif peiit. être iitilisée pour le traitement
des retentâts proveiiant d'iiii traiteiiient
sels de fer et de 5-5,5 pour des sels d'alu- noii sé1ect.ivit.évis-à-vis des composés orga- par osmose inverse oii par naiofiltration.
iiiiniiiiii. Ceitains incoiivénienls inliérerits niques. Ainsi, les substances biotlégratla- Les coiiiposés organiques concentrés (inais
à cette techriiqlie ont été identifiés coiiiiiie bles et iioii-biodégradableç sont éliminées aussi les AOX) peuvent alors être retenus
la prodiictioii tl'uii volume iiiiportant de coiiiiiie par exemple les substaiices huiiii- siir des lits de cliarboii actif, évitaiit ainsi
boiies qii'il est iiéc.cssaire de faire traiter ques et les composés lialogéiiés. iiiie étape très coûteiise t116vaporatioii ou
ou l'augmentation cle la coricentratioii en Les AOX peuvent être abattus jusqu'a tle sécliage.
aluiiiiniuiii oii en fer de la pliase liquicle. iiioins d e 1 iiig.L.'. Ce procédé permet
également d'abattre tle manière très satis- Procédé d'oxydatiora chimique
Précipitation chirnique faisante les coinposés responsables tle la Pariiii les traiteiiients cliimiques appliqués
Siir le iiiênie 11riiicipe que celui de la coagu- coloratioii cle l'effluent. Le cliarboii actif aux lixivials (le CSDU, les procétlés cl'oxy-
latioii/flociilation la précipitation consiste eii poudre (CAP) oii en graiii (CAG) est clatioii avancée jouent un rôle iiiajeiir, du
à ajouter aux lixiviats uii réactif tlestiiié à l'atlsorbalit le plus comin~~nénieiit
iitilisé. fait de leur fort potentiel <l'oxydation et de
faire précipiter certains coniposés iiidésira- L'adsorption sur dii carbone permet d'éli- leur faible sélectivité vis-à-vis tles coiiipo-
bles, pouvant être éliminés par tlécantatioii miner en moyeiine 50 a 90 o/a de la DCO et: sés organiques. Ils s'avèreiit particulière-
ou flottation. Les réactifs les plus utilisés cle l'azote suivaiit les lixiviats. Le tableau 9 iiient adaptés aux efflueiils foi-teinent cliar-
resteiit : iiiontre quelques eseiuples. D'aubes maté- gés en coii~posésorganiques réfractaires
- la clia~ix Ca(O1-I), qui permet de précipiter riaiix, coiiiiiie la zéolithe, le carboiiate tle à l'épuratioii biologique. Géiiéraleinenl, ils
les niétaux sous foriiie d'liydroxydes, aiiisi calciuni ou eiicore la tourbe, ont été testés sont divisés eii tleiix groupes: les procédés
que la pai-tie a Iiaiit poids iiioléculaire de la coiiiiiie atlsorbaiit et fouriiisseiit des per- d'oxydatioii cliiinique et les procédés d'oxy-
iuatière orgariiqiie, foiniaices seiiiblables a celles du carbone tlalioii pliotocliiiniq~ie(inettant eri œuvre
- un iiiélange de clilorure de iiiagnésiuiii activé. 1;adsorption est souveiit conibinée uiie pliotolyse). Le tableaii 10 propose une
(RlgCI,, GII,O) et de di-sodium Iiytlrogéno- avec iiii traitement biologiqiie. Dais de tels liste des principaux procédés d'oxydatioii
pliospliate (Na,I-IPO,,12II,O) pour préci- cas, le cliarbon actif joue alors iin double parfaitemeiit adaptés aiLu lixiviats stabilisés
piter l'aiiiiiioiiiuni sous foriiie de st.ruvite rôle d'adsorbaiit e t de siipport poiir les car ils permettenl. d'oxyder les siibstances
(pliospliate ammoniaco-iiiagiiésieii). iiiicro-organismes. Grâce à c e couplage organiques à leur pliis Iiaut degré d'oxyda-
Le tableau S présente une syiitlièse des reii- de procédés, il est possible d'éliniiner 50 a tion stable, à savoir eii dioxyde de carbone
deiiients épuratoires. Les études iuettarit 70 ?h de la DCO et tle l'azote ainmoniacal. et eii eau (niiiiéralisatioii coiiiplète).
en ceuv-re une précipitatioii a la cliaiis iiioii-
trent des t.aiix d'abattement de DCO d'envi-
ron 25 % poiir des conceiitrations en chaux
allant de 0,46 a 1,35 g.L-'. La précipitatioii
de la st.ruvite a été iitilisée coiiiliie étape
tle prétraitement, notamnient tle procédés
biologiques, pour des lixiviats fortenieiit
chargés en azote aiiiiiioniacal (responsable
de l'inliibitiori de l'activité iiiicrobieniie).
La concentration en aiiimonium est ainsi
réduite de 5.600 à 110 n1g.L-' eii 15 iiiiiiutes.

Procédé d'adsorptiora
L'une cles raisoiis principales qui a iiiotivé
l'applicatioii de I'adsoiptioii au traitemeiit
[les lixivials de CSDIJ est son critère de
la iiiiiiéralisation des coiiiposés organiques
adsorbés grâce aux radicaux produits à la
surface di1 catalyseur.
L'oxydation de Fenton, assistée oii rioii
par photolyse, consiste à faire réagir clu
L'ozonation des composés organiques, lement, ces procédés (I'oxytlatiori cliiiiiique peroxyde d'liydrogèiie avec (lu sulfate cle
réalisée en iiiilieu fortement acide, est sont appliqués en aval d'un traiteiiieiit bio- fer, en milieu acide, poiir géiiérer cles radi-
caractérisée par l'apparition de réactions logiqiie, qui a, au préalable, éliminé l'azote caux libres 013". L'utilisatioii tlu réactif de
eii cliaîrie qui eiitraînent la formation de et les coiiiposés organiques biodégrada- Fenton perinet (le s'attaquer à de nom-
radicaux hydroxyles 013". La présence de bles. Le rôle iiiajeur de l'oxydation est alors breiises niolécules organiques prbsentes
foi-tes teneurs en carbonates peut toutefois d'abattre la iiiatière organique réfractaire clans les lixiviats. Les closes de sulfate de
pei-turber l'efficacilé de la dégradation, tlu (en particulier les substances liumiques). fer et de II,O, sont à ajuster pour cliaqiie
fait de leiir grande consommation en racli- Cependant, de nombreuses limitations reii- efflueiit. Les rapports massiques I3,OFe"
caux libres. dent l'exploitatioii iiidiistrielle de ces pro- peuveril généralement s'étendre de 1/1 à
Pour des lixiviats caractérisés par cles DCO cédés difficile, coiiime il est décrit dans le 10/1. Des pH de 3-3,s sont recoiniiiaiitlés
allant de 151 à 14.600 n1g.L-l, les closes sont tableau 13. Certains de ces iiiconvénients pour éviter la tloinination di1 pliéiionièrie
coiiiprises entre O, 11 et. 3,6 g,,,,.g ,,,.,y'. Ces ont été éliminés réceiiiiiient en amélio- de coagulatioii siir le procédé d'oxydation.
doses permettent des éliminat,ioiis de la rant la technologie des réacteurs soit en Comme le iiioiitre le tableau 14, des taux
D C O pouvant atteindre 80 % coniiiie le séparant la source liiiiiiiieuse UV de la d'abattemeiits eii DCO de GO à 78 % peu-
iiioiitre le (ableau 11. L'ozonation coiiibi- pliase réactionnelle, soit en insérant des vent être atteints. Cette efficacité dépend,
née à une photolyse est un procédé qui lits catalytiques qui peimettent d'accélérer entre autre, tlu poids moléculaire des molé-
s'avère 6galeiiient prometteur e t qui
a dkjà fouriii des résultats favorables.
Des abattements de DCO de 63 % ont
pu être atleints, poiir iirie close de 3,s
gOa.gl
,c.l, l. Cette iiiétliode offre aussi la

possibilité techiiique <le descendre à


des coiicentratioris inférieures à 60 mg.
L-1de DCO e t 70 pg.L-l tl'AOX. 100 %
des coiiiposés phénoliques, 23 à 96 %
des Iiydrocai-bures,mais aussi 7-l-06 des
clioxiiies et. fiiralies ont été élimiiiés.
L'iitilisation du peroxyde d'hydrogène
est également possible (tableau 12).
D'ailleurs, combinée à une pliotolyse
sur des effluents biologiqueiiieiit pré-
- - a permis
traités, l'oxytlatiori ail H.,O.,
d'atteindre des rerideiiieiits d'épuration
en DCO proclies de 100 96. De même,
la coinbinaison H,O, + O,, (avec des
rapports H,OiO,, coiiipris entre 0,3 et.
1 gl,2,,. go,;') a montré d'excellentes peio
îoriuances. Des rendenients d'élimi-
nation de la matière organique ail-delà
de 90 % ont souvent été receiisés. L'ef-
ficacité de l'oxydation pliotocliiiiiique
dépend essentiellenient de I'ériergie
éinise par les radiations. La corisoni-
niatioii ériergétiqiie est de l'ordre de
400-700 l<Wli/kgDCO,,,,,,,,,,,,,, p o u r des
lainpes haute-pression, seules lampes
à pouvoir être utilisées d'un point de
vue techriique pour l'oxydation des lixi-
viats, ce qui représente alors un incon-
vénient iuajeur à l'utilisation de la pho-
tocatalyse au niveau iritliistriel. Généra-
bonates peuvent
désactiver les
radicaux l i b r e s
e t proniouvoir
l'adhésion d e la
matière organique
sur la surface du
catalyseur. Aussi,
certains anions,
comme les clilo-
iures ou les sulfa-
tes, peuvent réagir
avec les radicaux
hydroxyles pour
former tle nou-
veaux radicaux
beaucoup moins
réactifs.

Procédé d e
strippirig
Du fait de son effi-
cacité, le stripping
a l'air est un pro-
cules organiques concernées par l'oxy- La photocatalyse hétérogène est apparue cédé destiné à éliminer des fortes teneurs
dation. Plus les composés ont des poids dans les années 1970. Ce procédé consiste en anin-ioniaque clans les lixiviats. Il est
nioléculaires impoi-tants et plus l'efficacité à irradier, naturellement par le soleil ou habituellement utilisé en prétraitenient d'un
de la réaction de Fenton est niarquée. Le artificiellenient par lampe, un seini-conduc- procédé biologique afin d'éviter l'inhibition
procédé Fenton perniet d'abattre 72-89 % teur (ou catalyseur). Ce niatériau subit des micro-organisnies dû à la présence
des niolécules ayant un poids moléculaire une excitation qui perniet à un électron de fortes teneurs en ammoniaque clans
supérieur a 500 g.nio1-' et 43 % pour des de la bande de valence d'être éjecté dans l'effluent. Même si cette opération s'avère
poids inférieurs. La combinaison de la réac- la bande de coriduction (e-BC) suivant la efficace, elle doit toutefois être menée
tion tle Fenton avec une photolyse, appelée réaction suivante : en iiiilieu fortement basique e t la phase
procédé photo-Fenton, a été égalenierit Serni - Conducteur- hv e-,, + hfBv gazeuse contaniiiiée doit être traitée soit a
appliquée sur des lixiviats. Le recours à l'acide chlorliyclrique, soit à l'acide sulfuri-
OH-ads+ h+Bv-OH0ads
une source d'irradiation UV à plusieurs que. Le tableau 15 résume les principales
longueurs d'ondes permet d'accroître sen- Le trou li',,; formé peut réagir avec un grou- applications aux lixiviats. L'efficacité du
siblement le taux d'oxydation. Pour des pement liydroxyle adsorbé à la surface du procédé dépend essentiellenient du tenips
longueurs d'ondes inférieures a 300 nni, senii-conducteur pour fornier des radicaux de contact entre l'air et l'effluent. Pour des
le phénomène d'extra photolyse du H201 OHo t r è s oxydants. Le
permet d'une pait de générer davantage de catalyseur le plus popu-
radicaux, niais aussi d'opérer une plioto- laire est le dioxyde de
lyse directe des coinposés organiques. En titane. L'élimination de la
revanclie, des longueurs d'ondes supérieu- DCO peut atteindre 60 %
res à 300 nn-i autorisent la régénération des dans des conditions opti-
ions ferreux. Les perforniances sont alors inales, niais certains obs-
accrues par rapport a la réaction de Feii- tacles restent à franchir
ton traditionnelle (tableau 14). Ce systènie coninie la couleur noire
possède toutefois quelques limitations: les des lixiviats qui rend dif-
radicaux libres peuvent être désactivés en ficile la pénétration de la
réagissant avec les carbonates présents lumière dans le systènie
dans l'effluent et un excès d'ions ferreux réactionnel, ou encore
peut entraîner une augmentation de la tur- les sels minéraux et le pH
bidité et ainsi réduire la pénétration des qui peuvent influencer les
radiations lumineuses dans le lixiviat, syno- perforinaiices. En effet,
nyme de perte d'efficacité de l'oxydation. en milieu basique, les car-
pour l'épuration des lixiviats intervient en
tant que prétraiteiiieiit ou étape de fiiition
pour coinpléter la filière de traitement tra-
ditionnelle, ou pour éliniiner un polluaiit
spécifique (ex: le stripping pour l'azote
aninioniacal.. .).
Ces traitements periiiettent d'éliiiiiner
efficacement les composés organiques
réfractaires à l'épuration biologique, et plus
spécifiquenient les iiiatières colloïdales
par coagiilation-floculation-décantation,
les coinposés orgaiiolialogéiiés (AOX) par
aclsoil~tionsur cliarbon actif, et les inolécu-
les à hauts poids inoléculaires par précipi-
tation chimique à la chaux. Des composés
coiniiie l'amnioniiini peuvent être éliiiiiiiés
par différents procédés: soit par stripping,
sous foiliie d'aniiiioniaqiie gazeux, soit par
précipitation chimique.
t e n ~ p scle stripping de plusieurs jours, des
reritlemerits cl'éliinination de 99,s % ont été
atteints. Cependant, ce procédé connaît
plusieurs iiiconvénients tels que:
- le lavage du gaz soitaiit pour éviter l'ini-
p a c t néfaste pour l'eiivironneiiient d'un
rejet de NH, à l'atniosplière,
- l'eiitai-trage de la tour cle stripping lorsque
le p H de l'effluent est ajusté à la chaux,
- la nécessité d'ajuster le pH cle l'effluent est une source d'inlii-
de sortie, bition iinportaiite cle
- efficacité sur l'aniinoiiiaque uniquemerit. l'activité d e s rnicro-
oiganisiiies, synoiiynie - aération au plus profond du bassin.
Conclusion de perte d'efficacité
Les systèmes d'aération AIR-JET Landia, permettent
Cette étude présente les principaux trai- de la dégradation bio- de résoudre à fond les problèmes d'aération des eaux
urbaines e t industrielles.
tements << classiques » des lixiviats [l].De logique. Ces procédés
par leur charge polluante iinpoi-tante, les soiit également liaute-
lixiviats doivent subir lin traitement d'épu- inent vulnérables aux
ration avant d'être rejetés vers le milieu variations de tempé-
naturel. Les premières filières de traite- rature et de pH, ainsi
Différentes applications du
nient des lixiviats, foi-teiiieiit inspirées du qu'aux substances système AIR-JET :
traitement des eaux usées, ont longteiiips toxiques. Devant ces -es stations a'ep~rationurbaines.
-'inaustr e agro-alimentaire.
consisté eii une épuration biologique du liniitatioiis, l'étape bio- -e traitement des lixiviats.
-'ina~striepapetiere.
lixiviat. logique a souvent été
-e rra tement des lisiers.
Qu'elle soit aérobie (lagunage, boues acti- couplée à des traite-
-es pompes d'laceratr ces -andia garantissent
vées, lits bactériens futes ou fluitlisés) ou iiients pliysico-cliinii- l e ~ fonctionnement
r sans r'sque de colmatage.
anaérobie (digesteur coiiventionnel, pro- ques, spécifiques de -andia propose dans son importante gamme
de pompes 'mmergees et emergees, Jn grand
cédé UASB), cette dégraclation biologique la pollution présente éventail de p~issances.-and's peLt offrir après
e t ~ d edu projet Ln systeme d'aerat'or aoapte
s'avère très efficace pour éliminer la pol- tels qu'une oxydation aux besoins reels d~ client. A noter que dans
lution carbonée (DCO, DBOj) e t azotée cliiniique, une adsoip- certa'ns cas, a m'se en place complémentaire
d'Ln ag'tateur immerge permettra d'augmenter
(NHi-) des lixiviats jeunes et donc forte- tion sur cliarbon actif, .'eff:cacite de 'aerat~on/ brassage et donc le
n i v e a ~de tra'tement des eaux usées.
iueiit bioclégratlables. Eii revanche, ces iirie coagulation-flo-
procédés biologiques perdent en efficacité culatioii-décantation
11, Allee de la Coudraie
dès lors que le lixiviat se stabilise etfou ou une précipitatioii 29000 Quimper
Tel.: 02 98 55 93 93
vieillit. La forte concentration eii azote cliiniique. La majorité F a r 02 98 55 88 88

aiiiinoniacal enregistrée dans ces effluents des traiteiiients phy- www.landia.dk


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www.revueeln.com No3 1 1 - L'EAU, L'INDUSTRIE, LES NUISANCES - 73

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