Neurologie CC VG - Text
Neurologie CC VG - Text
Neurologie CC VG - Text
DOSSIERS CLINIQUES
POUR L'ENC
50 DOSSIERS CLASSIQUES * 10 DOSSIERS TRANSVERSAUX
NEUROLOGIE
T edttwn
N. DANZIGER - L NACCACHE
Mehdi-Lionel il
Collection
NEUROLOGIE
N. DANZIGER - L. NACCACHE
EDITIONS VERNAZOBRESGREGO
99, BD DE L'HOPITAL - 75013 PARIS
Tel : 01 44 24 13 61
ISBN 2-84136-498-4
k
INTER-MEMO
NEUROLOGIE
Editions
Vernazobres-Grego
SOMMAIRE
a-Ar.rjnuFs
DOSSIER 1 1
DOSSIER 3 9
DOSSIER 4 13
DOSSIER 5 17
DOSSIER 6 21
DOSSIER 7 25
DOSSIER 8 • ••• • • 29
DOSSIER 9 33
DOSSIER 10 37
^DOSSIER II 41
DOSSIER 12 45
DOSSIER 13 49
DOSSIER 14 53
DOSSIER 15 57
DOSSIER 16 61
DOSSIER 17 65
DOSSIER 18 69
DOSSIER 19 73
DOSSIER 20 77
X DOSSIER 21 79
DOSSIER 22 83
DOSSIER 23 86
1 DOSSIER 25 • ••••• ••
DOSSIER 26 99
DOSSIER 27 101
X DOSSIER 28 107
DOSSIER 30 115
DOSSIER 31 119
DOSSIER 32 123
DOSSIER 33 127
OOSSIÏsK 34 * 130
DOSSIER 35 135
DOSSIER 36 137
DOSSIER 37 141
DOSSIER 38 145
DOSSIER 39 147
DOSSIER 40 151
DOSSIER 41 155
DOSSIER 42 159
DOSSIER 43 161
DOSSIER 44 165
DOSSIER 45 169
DOSSIER 46 173
DOSSIER 47 177
DOSSIER 49 185
DOSSIER 50 189
DOSSIER 1 195
DOSSIER 2 199
DOSSIER 4
DOSSIER 5
DOSSIER 6 219
DOSSIER 7 223
DOSSIER 8 228
DOSSIER 9 • • £*JJ
DOSSIER 10 239
I
DOSSIKR 1 - CEPHALEES 1 1
X
DOSSIER 2 - CEPHALEES 2 5 ><
DOSSIER 3 - CEPHALEES 3 9\
DOSSIER 4 - NEVRALGIE DU TRIJUMEAU 13
DOSSIER 6 - SLA 21
DOSSIER 7 - SYRINGOMYELIE 25
DOSSIER 9 - DEMENCE 1 33
DOSSIER 10 -DEMENCE 2 37
DOSSIER 1 1 -DEMENCE 3 41
DOSSIER 13 - HUNTINGTON 49
DOSSIER 16 - EPILEPSIE 1 61
DOSSIER 17 - EPILEPSIE 2 65
DOSSIER 18 - EPILEPSIE 3 69
101
137
DOSSIER 2 199
DOSSIER 3 203
DOSSIER 4 209
DOSSIER 5 215
DOSSIER 6 219
DOSSIER 8 228
DOSSIER 10 239
NDC'NEUROLOGIE Ed Vernazobres-Grego
DOSSIER 1
I
Question 1: Quel est votre diagnostic ? (20)
paupière).
Le diagnostic d'algie vasculaire de la face est purement clinique (10). Cependant, il est
recommandé d'effectuer une 1R.VI cérébrale (5) pour éliminer les rares cas d'algie vasculaire
de la face associés à une lésion cérébrale (tumeur, malformation artérioveincuse).
Question 3 : Quel est le facteur déclenchant de ees erises le plus fréquemment retrouvé ? ( 15)
La prise d'alcool (15) est un facteur déclenchant fréquent des crises d'algie vasculaire de la
face.
Compte tenu de l'absence de pathologie vasculaire sous-jacente, le traitement des crises peut
faire appel :
• Suit aux dérivés de l'ergot de seigle (7) : tartrate d'ergotamine per os (Gynergène
calciné®, Migwell®) ou dihydroergotamine en spray nasal (Dicrgospray®)
• Soit à un triptan (7) (ex: Imiject®, 1 ampoule de 6 mg en sous-cutané, ou Imigrane®, 1
L'oxygène (7) au masque à fort débit (7 à 10 l/min pendant 15 minutes) est très souvent
efficace en raison de son effet vasoconstricteur, ce qui justifie la prescription d'oxygène à
domicile pendant les périodes douloureuses.
NB: les autres triptans utilisables sont le Zomig®, le Naramig®, l'Almogran® et le Relpax®,
en sachant que chez, un même patient l'efficacité de chacun de ces produits peut beaucoup
varier.
2
NDC-NEUROLOGIE - Ed Vernazobres-Grego
Par contre, le vérapamil (lsoptine®), autre traitement de fond dont l'efficacité est prouvée
était ici contre-indiqué en raison du bloc auriculo-ventriculaire.
cas, les périodes douloureuses durent dequelques semaines à 3-4 mois (10) et
sont séparées par des intervalles libres de plusieurs mois ou années. Le traitement de fond
n'est alors nécessaire que pendant les périodes douloureuses. On arrêtera donc
progressivement le traitement au bout de 3 à 4 mois (9) (ce qui permet de plus d'éviter le
risque de fibrose rétropéritonéalc lié à l'utilisation prolongée du Désernil).
3
w
Le concours de l'internat a changé
004
général sur toWjtssitt
Un commentaire
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analyse de l'énonce,
avant le corrigé :
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réponses rédiappc ^T7T~.
lisentielks ,» ?J} les >^es
les numéros et intitulés des questions des*
objectifs pédagogiques Au programme de
VECU 2004 traitées dans chaque dossu
DOSSIER 2
Une femme de 40 ans, sans antécédent, consulte pour une céphalée aiguë fronto-
orbitaire droite ayant débuté il y a 24 heures. Sa pression artérielle est de 120/75. Sa
température est de 37.2 °C. Son acuité visuelle est normale.
1) Quels sont les trois causes de céphalée à évoquer en priorité chez cette patiente?
2) L'examen neurologique est normal en dehors d'un discret ptosis de l'œil droit.
Quels sont les deux diagnostics que vous envisagez? Quelles anomalies de l'examen
clinique ophtalmologique vous permettraient, si elles étaient présentes, de trancher
entre ces deux hypothèses?
3) Un examen attentif note un discret myosis de l'œil droit. Quelle autre donnée de
l'examen clinique contribuerait à étayer votre diagnostic?
4) Quels sont les trois examens complémentaires que vous faites effectuer en première
intention pour affirmer votre diagnostic?
patiente? (15)
Les trois causes à évoquer en priorité devant cette céphalée aiguë sont:
NB: l'absence de fièvre permet d'écarter une méningite infectieuse, la TA normale permet
d'éliminer la poussée hypertensive. l'acuité visuelle normale permet d'écarter un glaucome
aigu à angle fermé.
Question 2: L'examen neurologique est normal en dehors d'un discret ptosis de l'œil droit.
Quels sont les deux diagnostics que vous envisagez? Quelles anomalies de l'examen
clinique ophtalmologique vous permettraient, si elles étaient présentes, de trancher entre
ces deux hypothèses? (22)
soit à une atteintedu nerf moteur oculaire commun (III) (5), ce qui dans ce contexte
orienterait vers un anevrisme de la terminaison de la carotide interne en cours de
fissuration. Dans ce cas, on peut s'attendre à trouver aussi une mydriase aréactive (3) et
une limitation des mouvements de l'œil droit en dedans, en haut et en bas (3).
Question 3: Un examen attentif note un discret myosis de l'œil droit. Quelle autre donnée
de l'examen clinique contribuerait à étayer votre diagnostic? (10)
• l'IRM avec coupes transversales (5) à la recherche d'un hypersignal en Tl dans la paroi
de la carotide:
Sur cette coupe transversale en séquence Tl (3) on voit un hypersignal (3) de la paroi de la
carotide droite (3) (flèche) qui signe le diagnostic de dissection (3).
NB: Le fait que la lumière de la carotide droite soit en hyposignal suggère qu'elle est
perméable (une occlusion se serait traduite par un hypersignal dans la lumière de l'artère).
7
Question 7: Quelle est l'évolution sous traitement? (10)
8
I
NDC-NEUROLOGIE Ed Vernazobres-Grego
DOSSIER 3
Une femme de 26 ans, conductrice d'autobus, vient vous consulter pour des crises de
céphalées apparues depuis trois mois. Dans ses antécédents on note un asthme depuis
l'enfance (3 à 4 crises par an), une allergie à l'aspirine, un tabagisme de un paquet par
jour depuis l'âge de 17 ans, et un léger surpoids (62 kg pour 1,58m). Elle est mariée, a
deux enfants et suit une contraception œstroprogestative depuis sa dernière grossesse.
Depuis trois mois, elle ressent environ une fois par semaine dans la soirée une céphalée
temporale unilatérale (tantôt droite, tantôt gauche), pulsatile, intense, s'aggravant
lorsqu'elle poursuit son activité et l'obligeant à s'allonger, associée à des nausées. Ce mal
de tête dure chaque fois entre 6 et 12 heures. Le plus souvent, les céphalées sont
immédiatement précédées de paresthésies de l'hémiface droite ou gauche, gagnant
progressivement (sur quelques minutes) l'ensemble de l'hémicorps et suivies d'une
impression de "trous noirs" dans le champ visuel homolatéral pendant environ 15
minutes. La patiente ne se plaint jamais de céphalées en dehors de ces crises. L'examen
neurologique est normal.
2) Quelles sont les premières mesures thérapeutiques à prendre chez cette patiente ?
6) La sœur de la patiente, âgée de 30 ans, présente des crises de céphalée isolée avec
nausée survenant tous mois 24 heures avant ses règles. Elle est porteuse d'un
les
stérilet et ses cycles sont réguliers. Quel traitement préventif des crises lui
proposez-vous ?
9
Question 1 : Quel est votre diagnostic ? (20)
Question 2 : Quelles sont les premières mesures thérapeutiques à prendre chez cette
Question 3 : Quel traitement suggèrez-vous en première intention pour soulager les crises
et selon quelles modalités ? (10)
L'aspirine et les AINS sont strictement contre-indiqués chez cette patiente allergique. On
choisit donc de prescrire du paracétamol (15) (Doliprane® ou Dafalgan®) : 1
g (soit 2 cp à
• Soit aux dérivés de l'ergot de seigle (8) d'ergotamine per os (Gynergène : tartrate
caféiné® ou Migwell®) ou dihydroergotamine en spray nasal (Diergospray®) : I
m
i 1
NDC-NEUROLOGIE Ed Vernazobres-Grego
NB : Dans tous les cas, ces médicaments ne pourront être prescrits qu'en l'absence de contre-
indication, en particulier vasculaire. Certains patients répondent à certains triptans et pas à
d'autres, d'où l'intérêt de tester successivement différents triptans dans certains cas.
Question 5 : Devant
fréquence des crises, vous décidez d'instituer un traitement de fond.
la
Lequel choisissez-vous en première intention et pour quelles raisons ? (18)
• Soit vers la dihydroergotamine per os (3) (ex : Séglor® 5mg, 1 gélule matin et soir lors
du repas), médicament bien toléré et dont la seule contre-indication absolue est
l'association à un macrolide.
1
Question 6 : La sœur de la patiente, âgée de 30 ans, présente des crises de céphalée isolée
avec nausée survenant tous les mois 24 heures avant ses règles. Elle est porteuse d'un
stérilet et ses cycles sont réguliers. Quel traitement préventif des crises lui proposez-vous ?
(20)
12
NDC-NEUROLOGIE - Ed Vernazobres-Grego
DOSSIER 4
Une patiente âgée de 57 ans vous est adressée par un confrère pour un avis neurologique
pour un tableau douloureux très évocateur de « névralgie essentielle du
trijumeau gauche » dixit son courrier.
2) Dans quel accident vasculaire cérébral ischémique carotidien peut-on observer une
névralgie du trijumeau ?
Deux ans plus tard, cette douleur échappe au traitement prescrit et aux alternatives
pharmacologiques possibles.
4) Quelle solution thérapeutique est alors envisageable ?
13
Question 1 : Quel(s) signets) clinique(s) pourrai(en)t vous amener à éliminer une i
Un décifit neurologique (4) et en particulier un déficit dans le territoire du nerf tri jumeau :
Aucun. (20)
En aucun cas elle ne peut résulter d'une ischémie dans le territoire carotidien qui n'irrigue pas
le tronc cérébral.
I
- Tégrétol® (5) per os à doses progressives afin d'éviter les effets secondaires - en
14
NDC NEUROLOGIE Ed Vernazobres-Grego
Hypoesthésie séquellaire aux différents modes (15) dont on préviendra la patiente avant la
du geste.
réalisation
Question 6 : Quelle est alors votre ultime solution ? Comment clie relie rez-vous à en poser
r indication ? (M)
On en posera l'indication par la réalisation d'une angio-IRM couplée avec une IRM
anatomique volumique de haute résolution (SPGR) (5), ce qui permettra d'objectiver ce
conflit anatomique.
15
Collection
Questions & Réponses
Nouvelle édition 2004
• Hématologie Immunologie
• Urologie néphrologie
• Cardiologie
• Neurologie
• Pneumologie
• Maladies infectieuses
• Gynécologie • Orthopédie
• Dermatologie • Santé publique
• Pédiatrie
• O.R.L. Génétique
• Hématologie • Module 3
• Module 1 • Module 11 T2
• Module 9 • Module 11 T1
I
DOSSIER 5
Un homme de 52 ans est hospitalisépour une rétention aiguë d'urines. Le toucher rectal
et l'échographie prostatique sont normaux. Ce patient présente un diabète non insulino-
dépendant équilibré, une arthrose diffuse relativement sévère et reçoit du Préviscan 1
cp/j dans les suites d'une phlébite surale droite découverte il y a 3 mois. Un doppler
veineux des membres inférieurs récent est normal. Une radiographie du rachis montre
des signes d'arthrose rachidienne prédominant sur les articulations inter-apophysaires
postérieures et un spondylolysthésis de L4 sur L5. A l'examen, vous retrouvez une
hypoesthésie de la selle et des 2 membres inférieurs avec abolition des réflexes tendineux
rotuliens et achilléens. Il existe un discret déficit moteur des 2 membres inférieurs, avec
une amyotrophie discrète. Les réflexes cutanés plantaires sont en flexion et les réflexes
La sérologie VIH de ce patient est positive et le taux de CD4 est de 180 / mm3.
4) Quelle étiologie précise suspectez vous alors ?
17
Question 1 : Quel est le syndrome réalisé ?
Un syndrome de la queue de cheval (10) qui signe une atteinte des racines L2 à S5 (5) et
correspond à une localisation lésionnelle sous la vertèbre L2 (5) (fin du cône terminal).
Un syndrome du cône terminal (5) qui est moins probable du fait de l'absence de signe
d'atteinte médullaire centrale (5). En particulier, il n'existe pas de signe de Babinski. On ne
peut cependant pas éliminer formellement ce diagnostic cliniquement.
Question 4 : Vers quelle étiologie précise ces résultats biologiques vous orientent-ils
particulièrement ? (20)
Les signes biologiques d'immuno-dépression en rapport avec une infection par la V.I.H (5).
orientent vers un syndrome de la queue de cheval secondaire à une infection par le
N.B. : Attention il faudrait aussi penser ici à un hématome épidural chez ce patient sous AVK,
OU à une hernie discale.
En réalisant une ponction lombaire (5) après arrêt des antivitamines K et contrôle du TP-
INR (PMZ). La normalité de l'écho-doppler veineux et le délai de la survenue de la phlébite
(3 mois) autorisent ici l'arrêt des antivitamines K en vue de la ponction lombaire.
Le profil typique du LCRen cas d'infection à CMV consiste en une hyperlymphocytose (3)
avec polynucléaire hyperprotéinorachie (3), hypoglycorachie (3), et des cultures
(3),
virales (3) du LCR positives pour le CMV.
18
NDC-NEUROLOGIE - Ed VernazobresGrego
19
20
NDCNEUROLOGIE - Ed Vernazobres-Grego
DOSSIER 6
5) Vous pratiquer une IRM médullaire qui montre une protrusion disco-
faites
ostéophytique postérieure en C3-C4 sans retentissement visible sur le fourreau
durai et sans anomalie de signal intramédullaire. Quelles conclusions en tirez-
vous?
6) Compte tenu de tous ces éléments, quels résultats attendez-vous de
l 'électromyogramme ?
21
Question I : Comment analysez-vous ees signes cliniques ? (24)
Il existe à la fois :
• un syndrome neurogène (4) périphérique (4) C5 droit (4) (déficit moteur avec abolition
• et un syndrome pyramidal (4) des deux membres supérieurs (4) (déficit moteur avec
tricipitaux vifs et diffusés et signe de Hoffmanbilatéral) et du membre inférieur gauche
11 peut s'agir
NB:
-Les lésions caractéristiques de la SLA sont une dégénérescence des motoneurones de la
corne antérieure de la moelle (et des noyaux bulbaires) associée à une dégénérescence des
faisceaux pyramidaux (et géniculés).
22
NDC-NEUR0L0G1E - Ed Vernazobres-Grego
? '
*
deux hypothèses? (18) '
- la présence d'un déficit sensitif objectif lésionnel (3) (territoire C5: moignon de
l'épaule) ou sous lésionnel (3).
Question 4 : Vous constatez qu 'il existe au niveau de la main droite une amyotrophie importante
du premier espace interosseux. En quoi cet élément oriente t-il votre diagnostic? ( 10)
L'amyotrophie importante du premier espace interosseux droit (territoire C8-D1) signifie qu'il
existe une atteinte neurogène périphérique diffuse (6) du membre supérieur droit (et non
pas restreinte au seul territoire C5 droit), ce qui plaide en faveur de la SLA (4) plutôt que de
la compression médullaire.
Question 5 : Vous faites pratiquer une IRM médullaire qui montre une protrusion disco-
ostéophytique postérieure en C3-C4 sans retentissement visible sur le fourreau durai et
sans anomalie de signal intramédullaire Quelles conclusions en tirez-vous? (13)
.
23
Question 6 : Compte tenu de tous ces éléments, quels résultats attendez-vous de
V électromyogramme ? (15)
Dans l'hypothèse de la SLA (3), on s'attend à ce que l'EMG montre la présence d'une
atteinteneurogène périphérique motrice (2) pure diffuse de type axonal, s'étendant au
delà des territoires cliniquement déficitaires (2) (membre supérieur gauche, membres
inférieurs et/ou langue)
En stimulodétection :
perte d'amplitude des réponses motrices (2) sans diminution marquée des
vitesses de conduction ni bloc de conduction ;
• En détection :
Question 7 : Trois mois plus tard apparaissent des troubles importants de la phonation et de
la déglutition. Quel geste chirurgical faut-il alors discuter? (5)
Le geste à discuter est la mise en place d'une sonde de gastrostomie (5) permettant
d'alimenter le patient pendant les mois à venir. L'indication doit en être discutée posément
avec le patient et avec sa famille.
24
UPC-NEUROLOGIE EO Vernazobres Crego
DOSSIER 7
Une patiente de 35 ans consulte pour des douleurs à type de "picotements brûlants"
associées à des sensations de décharges électriques au niveau des deux membres
supérieurs.Dans ses antécédents, on note plusieurs épisodes de vertiges avec troubles de
l'équilibre dans les deux dernières années, provoqués à chaque fois par une
hyperextension du cou et spontanément résolutifs à chaque fois au bout de 3-4 jours.
L'examen clinique montre une hypoesthésie au chaud, au froid et à la piqûre au niveau
du cou, des épaules, des bras, des avant-bras, et des mains, avec une sensibilité tactile et
proprioceptive intacte. Il existe également un discret déficit moteur des interosscux avec
amyotrophie discrète au niveau des deux mains. Le reste de l'examen clinique est
normal.
2) Quelles sont les deux causes principales à envisager si on ne considère que les
A B
25
Question 1 : Comment analysez-vous la sémiologie sensitive de cette patiente? (12)
Cette patiente présente des douleurs neuropathiques (3) des deux membres supérieurs avec à
l'examen un syndrome syringomyélique (3) consistant en une hypoesthésie dissociée (déficit
électif des sensibilités thermique et douloureuse (3) avec respect de la sensibilité tactile et
Question 2 : Quelles sont les deux causes principales à envisager si on ne considère que les
données de l'examen de la sensibilité? (16)
Question 3 : Comment analysez-vous le déficit moteur des deux mains dans ce contexte? (16)
Le déficit moteur des mains associé à une amyotrophie correspond à une atteinte neurogène
périphérique (6). Dans le contexte du syndrome syringomyélique, ce syndrome neurogène
périphérique pourrait être lié à l'extension antérieure d'une cavité syringomyélique avec-
Question 4 : Comment intégrez-vous les vertiges et les troubles de l'équilibre avec le reste
Dans l'hypothèse d'une syringomyélie, les vertiges et les troubles de l'équilibre provoqués par
l'hyperextension du cou évoquent une malformation de la charnière cervico-occipitale (10)
très fréquemment associée à la syringomyélie: la malformation d'Arnold-Chiari, avec
déplacement des amygdales cérébelleuses en dessous du trou occipital et déplacement du
bulbe à l'intérieur du canal cervical, pouvant expliquer la survenue d'un syndrome
cérébelleux et/ou vestibulaire (10).
NDCNEUROLOGIE Ed Vernazobres Grego
L'IRM médullaire (séquence Tl (4), coupe sagittale) confirme la présence d'une cavité
me (4) de la moelle cervicale sous la forme d'un I
il discuter? (20)
• Il faut discuter l'opportunité d'une laminectomie cervicale (8) associée à une ouverture
du trou occipital (8).
27
S
2,
NDCNEUR0L0G1E Ect Vernazobres-
DOSSIER 8
2) Quelles sont
Vous revoyez ce patient 4 ans plus tard, avec un tableau clinique très différent,
d'installation progressive depuis plusieurs mois. Il présente :
2'»
Syndrome de Korsakoff (15) défini par l'association de :
- fabulations
- anosognosie
Question 3 : Quelles principales étiolvgies sont à rechercher devant un tel tableau ? (20)
Accident vaseulaire cérébral dans le territoire des 2 artères cérébrales postérieures (4)
30
NDC-NEUROLOGIE - Ed Vernazobres-Grego
Le premier est coupe sagittale en séquence Tl sans injection de Gadolinium. Il montre des
hyposignaux (signal proche de celui de l'eau) multiples (4) distribués dans la portion
antérieure du corps calleux (4).
Le second cliché est une coupe coronale en séquence FLAIR qui met en évidence des
hypersignaux (signal proche de celui de l'eau) du corps calleux et de la substance blanche
adjacente (4).
Ces 2 clichés sont donc très évocateurs dans ce contexte clinique du diagnostic de maladie de
Marchiafava-Bignami avec nécrose du corps calleux (4).
En touchant le main gauche les yeux fermés, seul l'hémisphère droit du patient
briquet de la
est informé. Ce patient étant droitier, on présume qu'à l'image de la grande majorité des
droitiers, seul son hémisphère gauche abrite les aires du langage.Cet hémisphère droit ne
communique plus avec le gauche du fait des lésions calleuses diffuses, er le patient n'est donc
pas capable de nommer verbalement le briquet, mais peut bien sûr t'identifie* non
verbalement et l'utiliser correctement (praxies). Dès que l'hémisphère gauche est informé par
le tact ou la vision, le patient peut nommer l'objet perçu.
31
32
NDC-NEUROLOGIE - Ed Vernazobres Greao
DOSSIER 9
Créatinine / CRP.
Le ÏPHA-VDRL et les sérodiagnostics VIH1 et 2 sont négatifs.
Le scanner cérébral retrouve une atrophie corticale modérée prédominant sur la face
interne des deux lobes temporaux et sur les cortex associatifs postérieurs et antérieurs.
4) Quelle classe médicamenteuse peut être utile dans les formes légères à modérées de
cette affection ?
Ce traitement lui est prescrit. Quelques heures après lapremière prise médicamenteuse,
il présente un malaise avec pâleur brutale, pouls très lent, chute et perte de connaissance
brève sans confusion post-critique.
5) Quel est votre diagnostic de présomption ? S'il était confirmé, à quelle condition
pourrez-vous continuer à prescrire cette classe médicamenteuse chez ce patient ?
Huit ans plus tard, le patient décède et un examen anatomo-pathologique de son cerveau
est réalisé.
6) Quelles sont les deux lésions moléculaires dont la présence confirmerait votre
diagnostic clinique initial ?
33
Question 1 Concernant le trouble mnésique de ce patient, précisez la formule clinique qui
:
Une amnésie antérograde (10) caractérisée par un trouble du rappel (5) libre peu ou pas
amélioré par l'indiçage. Les étapes d'encodage et de rappel sont respectées notamment en
Question 2 : Quel examen biologique important fait défaut dans le bilan fourni ? (15)
l'hormone T4 libre
Question 3 : En supposant que les réponses aux deux premières questions soient
évocatrices de maladie d'Alzheimer, posez-vous dans ce cas un diagnostic de maladie
d'Alzheimer certaine ? (15)
Question 4 : Quelle classe médicamenteuse peut être utile dans les formes légères à
modérées de cette affection ? (15)
Question 5 : Quel est votre diagnostic de présomption ? S'il était confirmé, à quelle
condition pourrez-vous continuer à prescrire cette classe médicamenteuse chez ce patient ?
(15)
Syncope (5) par bradycardie induite par l'effet parasympathique (5) (effet cholinergique
périphérique) de l'anticholincstcrasique.
34
NDC-NEUR OLOGIE - frf Vernazobres-Grego
Question 6 : Quelles sont les deux lésions moléculaires dont la présence confirmerait votre
diagnostic clinique initial ? (25)
N.B. :
35
36
NDONEUROLOGIE - Ed Vernaiobres Grego
DOSSIER 10
Un homme de 65 ans est amené par son épouse pour une « dégradation neurologique
globale » apparue insidieusement depuis 5 à 6 mois et qui s'aggrave de manière sub-
aiguë. A
l'examen clinique, il existe un trouble de l'équilibre non aggravé par l'occlusion
des yeux avec une démarche pseudo-ébrieuse. Ses mouvements volontaires sont imprécis
et mal coordonnés. Sa voix est plutôt scandée. Les réflexes cutanés plantaires sont en
extension bilatérale et les réflexes tendineux sont vifs et diffusés aux 4 membres. Il existe
une roue dentée bilatérale à la manœuvre de Froment. Pendant l'examen vous observez
quelques secousses musculaires involontaires très brèves. Sur le plan intellectuel, il se
trompe de date, ne connaît pas précisément le lieu et oublie 2 des 3 mots que vous lui
demandez de retenir. Il calcule mal, ne trouve pas correctement ses mots et semble avoir
parfois du mal à vous comprendre. Il imite mal les mouvements que vous lui montrez et
échoue parfois à reconnaître les objets ou les visages que vous lui présentez. Le M.MJS.
est à 12/30.
attendus.
Question 3 : Peut-il exister un lien entre cette affection et l'antécédent mentionné dans
l'observation ?(X3)
Oui (5), il pourrait s'agir d'une forme iatrogène (3) de maladie de Creutzfeldt-Jakob, décrite
après des greffes de cornées (5). de dure-mère ou l'administration d'hormone de croissance
extraite d'hypophyses de cadavres.
Question 4 : Exposez votre bilan complémentaire en précisant très brièvement les résultats
attendus. (31)
évocatrices dans le contexte clinique mais non pathognomoniques (ex l'état de mal comitial :
38
NDC-NEUROLOGIE - Ed Vernazobres-Grego
NFS-plaquettes : normale.
• une altération profonde de l'activité de fond (5) qui apparaît appauvrie, mal organisée
et peu voltée (5)
• des ondes lentes triphasiques (5) pseudo-périodiques qui sont très évocatrices du
diagnostic de maladie de Creutztèldt-Jakob dans un tel contexte clinique.
Aggravation rapide (3) vers un état grabataire, et décès (3) survenant en quelques mois.
4(1
.
DOSSIER 11
Un homme de 53 ans accompagné de son épouse vous est adressé par son médecin
traitant pour "troubles de la mémoire évoluant depuis environ 2 ans". L'épouse vous
confirme l'existence d'oublis répétés de la vie quotidienne. D'autre part "il oublie même
certains mots quand il veut parler" vous confie-t-elle. Ce patient ne se laisse pas
facilement examiner par vous, il s'emporte et vous insulte. Son épouse, gênée, vous
avoue qu'il lui inflige souvent le même traitement. Il est négligé, mal rasé, ses ongles sont
mal coupés et sa femme vous rapporte qu'il a pris beaucoup de poids depuis trois ans,
qu'il mange avec gloutonnerie toutes sortes de sucreries. Elle se plaint également d'une
certaine "froideur" affective à son égard qui se traduit aussi par une absence de
rapports sexuels depuis plus de deux ans.
Vous retrouvez à l'examen un réflexe de préhension bilatéral, un tendance à
collectionner et utiliser les objets qui se trouvent sur votre bureau, et à imiter votre
comportement. Il persévère et présente une écholalie. Le MMSE
est à 25/30 0/3 au :
mal à comprendre certains de vos propos et à trouver certains mots fréquents pour
s'exprimer. Il parle peu et finit par se lever brutalement "Mais pourquoi que j 'suis là !
un tel tableau ?
41
Question I : Analysez le cliché radiologique fourni. (25)
Il s'agit d'une coupe axiale d'IRM encéphalique (5) en séquence Tl (5) sans injection de
gadolinium.
Question 2 : Quel examen biologique supplémentaire faut-il effectuer devant un tel tableau ? ( 15)
Le TPHA-VDRL (15).
En effet devant une démence dominée par une sémiologie frontale on doit systématiquement
évoquer une paralysie générale correspondant à la démence syphilitique associée à une forme
de syphilis tertiaire.
• syndrome frontal :
- Signes cognitifs :
=* Anosognosie
42
MPC-NEUROLOGIE -
EOJ/ernazobres-Grego
N.B. :
La DFT correspond à
un cadre clinique très fréquent : 3"'"' cause de démence dégénérât ive
après maladie d'Alzheimer (l in cause) et la démence à corps de Lewy (2"'"' cause). A
connaître donc pour l'Internat.
Il s'agit cependant d'un cadre syndromique (d'où le nom) qui regroupe un cortège
hétérogène d'étiologies à l'examen anatomo-pathologique dont la maladie de Pick identifiée
par des neurones ballonnés avec inclusions intracytoplasmiques.
NM. :
43
44
DOSSIER 12
Monsieur T., 38 ans, est adressé aux urgences pour un état confusionnel survenu la
Dans ses antécédents, on note un éthylisme chronique ancien. Actuellement,
veille.
Monsieur R. ne prend aucun médicament. Depuis 24 heures, il est, selon son entourage,
anormalement apathique et prostré.
A l'examen patient paraissant dénutri température 37°C, pouls 70/min, TA 13/7
:
; : : :
;
toxiques dans le sang est négative. Un scanner cérébral sans injection ne montre aucune
anomalie et la ponction lombaire ramène un liquide clair de composition normale.
, .
1) Compte-tenu des données cliniques citées dans l'énoncé, quels sont les éléments
allant à rencontre du diagnostic de sevrage éthylique ?
2) Compte-tenu de l'ensemble des données dont vous disposez, quel diagnostic devez-
vous évoquer en priorité ?
3) Quels signes neurologiques non cités dans l'énoncé devez-vous rechercher pour
étayer ce diagnostic ?
45
Question 1 : Compte-tenu des données cliniques citées dans l'énoncé, quels sont les
éléments allant à i encontre du diagnostic de sevrage éthylique ? (12)
Les éléments allant à rencontre d'un syndrome confusionneJ lié au sevrage éthylique sont :
Question 2 : Compte-tenu de l'ensemble des données dont vous disposez, quel diagnostic
devez-vous évoquer en priorité ? ( 15)
Les données cliniques et les résultats des différents examens complémentaires permettent
d'écarter les causes métaboliques, les causes toxiques, les causes infectieuses, les causes
traumatiques, les causes vasculaires et un processus expansif intracrânien. Compte-tenu du
terrain (alcoolique dénutri) le diagnostic le plus probable est donc celui d' encéphalopathie de
Gayet-Wernieke (15) (due à une carence en vitamine Bl ).
Question 3 : Quels signes neurologiques non cités dans l'énoncé devez-vous rechercher
pour étayer ce diagnostic ? (21)
•
Des signes oculomoteurs (5) :
nystagmus bilatér al, paralysie oculomotrice bilatérale
• Un syndrome cérébelleux (5) non seulement statique (3) mais aussi cinétique (3) :
La seule autre cause importante de syndrome confusionnel qui n'ait pas été formellement
éliminée chez ce patient est l'état de mal épileptique partiel complexe (10). 11 faut donc
réaliser un EEG en urgence (10) pour l'éliminer.
46
NDC- NEUROLOGIE - Ed Vernazobres-l
Au départ dans une perfusion de sérum physiologique (ne pas apporter de glucose
initialement à cause du risque d'aggravation du déficit en B I ). Le volume de la perfusion
sera adapté à l'état d'hydratation (21/j au départ compte-tenu de l'absence de signe de
déshydratation clinique et biologique).
Attention, il ne faut pas administrer de traitement sédatif à ce patient puisqu'il est déjà
somnolent!
La principale séquelle à craindre est le syndrome de Korsakoff (15) qui associe amnésie
sévère (surtout antcrograde). fabulations et fausses reconnaissances.
47
-IX
I
DOSSIER 13
son
40
Question 1 : A quelle affection devez-vous penser en priorité devant un tel tableau ? (15)
Question 2 : Quel volet de l'examen clinique non évoqué dans l'énoncé rechercherez vous
alors tout particulièrement ? { 10)
11 faut rechercher une détérioration intellectuelle (5) voire un syndrome démentiel (5) dont
la formule clinique est essentiellement celle d'un syndrome dysexécutif sous-cortico-frontal.
L'existence d'antécédents familiaux (15) évocateur d'une maladie de Huntington c'est à dire
principalement la notion de : chorée, démence, syndrome parkinsonien.
Question 4 : Une IRM encéphalique serait-elle ici d'un quelconque intérêt diagnostique? (20)
Oui (5), la résolution spatiale anatomique de l'IRM en Tl pourrait mettre en évidence une
atrophie des noyaux caudcs et du putamen (15), très évocatrice de la maladie.
SO
NDC- NEUROLOGIE - £rf Vernazobres Grego
Question 6 : Peut-on calculer la probabilité qu 'il soit un jour atteint de cette affection ? (25)
Oui puisque la maladie de Huntington est une affection autosomique dominante (5) à
Un conseil génétique (5) est donc possible auprès d'un centre expert.
N.B. :
d'une protéine, la huntingtine, dont la fonction reste inconnue. A l'état normal, cette protéine
contient des répétitions d'un acide aminé, la glutamine. Dès que le nombre de répétitions
dépasse un certain seuil (35 à 40 résidus glutamines), le sujet développera la maladie. Plus
les répétitions sont nombreuses, plus les symptômes apparaissent tôt (concept des maladies
avec phénomène clinique d'anticipation). Il est admis, que cette expansion anormale de
glutamine, est responsable d'un changement de structure de la huntingtine qui provoque .
51
52
I
NDCNEUROLOGIE -
Ed Vernazobres-Grego
DOSSIER M
Monsieur M., 67 ans, est hospitalisé pour des troubles psychiques apparus
progressivement depuis quelques mois. Sa femme raconte que depuis trois mois elle a
noté un désintérêt progressif pour les activités quotidiennes et pour les personnes de son
entourage il ne lit plus le journal et reste des heures à regarder la télévision sans
:
pouvoir relater clairement ensuite ce qu'il a vu. Depuis environ 6 mois est apparue une
instabilité à la marche qui s'est aggravée progressivement, confinant actuellement le
patient dans son lit ou dans son fauteuil. Il existe également depuis peu une incontinence
urinaire dont Monsieur M. semble cependant ne pas se soucier. Dans les antécédents de
Monsieur M., on note seulement l'existence d'une hypertension artérielle connue depuis
5 ans et traitée par Adalate®. A l'examen, la motricité spontanée est pauvre. Il existe un
élargissement du polygone de sustentation avec tendance à la rétropulsion lors de la
6) Quel test faut-il pratiquer et quelle en est la valeur prédictive du point de vue
thérapeutique ?
53
Question J : Quel est le syndrome qui résume le mieux la symptomatologie de ce patient ? (15)
Il s'agit d'un syndrome frontal (15) associant perte d'initiative, désintérêt, apathie et troubles
de l'attention, diminution de la fluence verbale, akinésie, persévérations, troubles de la marche
(apraxie de la marche) et troubles sphinctériens.
Question 2 : Quel est le principal argument clinique allant contre un état lacunaire ? (20)
• L'état lacunaire associe un syndrome pseudobulbaire, une marche à petits pas, une
incontinence urinaire et une détérioration intellectuelle. Chez ce patient, le principal
argument clinique allant contre un état lacunaire est l'absence de signe de syndrome
pseudobulbaire (10) dysarthrie, troubles de
: la déglutition, rire et pleurer spasmodique.
L'absence d'atteinte des fonctions instrumentales (5) (praxies, gnosies, langage, calcul)
Question 4 : Citez les 4 principales causes curables compatibles avec ce tableau clinique. (20)
• Un abcès (5).
54
NDC-NEUROLOGIE - Ed Vernazobres-Grego
Question 6 : Quel test faut-il pratiquer et quelle en est la valeur prédictive du point de vue
thérapeutique ? (15)
prédominance des troubles de la marche et l'existence d'une étiologie (HPN secondaire à une
méningite, à une hémorragie méningée, à un traumatisme crânien ou à une chirurgie
intracrânienne).
55
56
NDCNEUROLOGIE Ed Vernazobres-Grego
DOSSIER 15
Une patiente de 72 ans présente depuis environ deux ans une rigidité plastique
prédominant au membre supérieur gauche, avec un phénomène de roue dentée, une
rareté du clignement des paupières et une amimie faciale. Il existe depuis environ un an
des signes de détérioration intellectuelle (MMSE = 24/30) dont l'intensité présente de
nombreuses variations spontanées. Depuis quelques mois elle est parfois sujette à des
hallucinations visuelles élaborées. Elle ne prend aucun médicament. Le scanner cérébral
sans et après injection de produit de contraste est normal, et le biologique réalisé
habituellement face à un tel tableau clinique est normal.
57
Question I : Peut-il s'agir d'une maladie de Parkinson idiopathique ? (20)
Non La survenue d'un syndrome démentiel au cours des 2 premières années qui suivent
(5).
l'apparition d'un syndrome parkinsonien exclut le diagnostic de maladie de Parkinson
idiopathique (15).
N.B. :
La démence à corps de Lewy (DCL) n'est pas une maladie rare mais la seconde cause de ,
Chutes répétitives
aux neuroleptiques
5S
NDC- NEUROLOGIE - Ed Vernazobres-Grego
• Cette maladie apparaît dans la littérature médicale sous les noms suivants :
Question 3 : Quels arguments cliniques vont contre l'hypothèse d'une maladie de Steele-
Richardson ? (25)
Il d'un effet secondaire de l'Haldol (5) qui est un neuroleptique. Cette intolérance aux
s'agit
neuroleptiques même à doses faibles peut prendre la forme de confusion mentale voire de
coma et peut s'accompagner d'une aggravation de la sémiologie motrice extra-pyramidale.
Cet effet secondaire - assez fréquemment observé - est en faveur du diagnostic de Démence
à corps de Lewy (5).
59
Question 5 : Quelles recomt ?ns thérapeutiques vous dans cette
m ? (8)
Proscrire les neuroleptiques (2) conventionnels (ne pas oublier ici les neuroleptiques
« cachés » Agréai, Noctran. Motilium, Primperan...)- Devant des troubles psycho-
:
Préconiser un traitement par L-Dopa (2) à doses adaptées en fonction du niveau de dopa-
sensibilité du syndrome extrapyramidal et de la tolérance (il existe en général une réponse
inconstante ei partielle àla L-Dopa).
L'hypovigilance diurne fréquente pourra être améliorée par des agonistes adrénergiques de
type a-1 (2) : adrafinil, modafinil.
La présence de corps de Lewy (12) qui sont des inclusions neuronales intracytoplasmiques
visibles en coloration hémaioxyline-éosine en microscopie optique, et qui sont
marquées par
anti-ubiquitine en immuno-histochimie.
corps de Lewy abondent dans le locus niger, mais sont également retrouvés dans
du cortex cérébral (lobes pariétaux, temporaux et cortex cir
N.B. :
Pigment de mélanine
60
I
DOSSIER 16
Une jeune fille de 14 ans, élève en troisième, est hospitalisée pour une première crise
comitiale généralisée tonico-clonique. L'interrogatoire vous apprend que depuis environ
6 mois il lui est arrivé de projeter involontairement le matin ou les
ses affaires de toilette
couverts du petit-déjeuner. A plusieurs reprises, peu après également
le lever, elle s'est
La patienté présente des crises comîtiales (5) myocloniques (5), caractérisées par des
secousses musculaires violentes, très brèves, bilatérales (3) et synchrones des membres,:
altération de la conscience l
Question 4 : Quel est l'examen qui permettra de confirmer votre diagnostic ? (14)
Question 5 Vous prescrivez un traitement par Dépakine Chrono®. Au bout d'un mois de
:
traitement à la dose de l^Mmg/j, les crises persistent. Im dépakinémie est de 100 /jg/ml
(fourchette thérapeutique j50 à 100 pghnl). Quelle est la conduite à tenir ?
Devant la persistance des crises malgré un taux plasmatique correct, il faut d'abord rechercher
l'existence de facteurs favorisant les crises et les corriger (5) : prise d'alcool (2). excès de
café (2). manque ou excès de sommeil (2). Si de tels facteurs n'existent pas, il faut
augmenter la posologie (5) (donc ici passer à 3 comprimés et demi/j (soit 1 751) mg/j) de
,
Dépakine Chrono®). La fourchette thérapeutique n'a pas de valeur absolue : ccrûuns patients
sont équilibrés avec un taux intérieur, d'autres requièrent un taux plus élevé. Ce /ont les effets
secondaires qui constituent le facteur limitant.
62
NDC-NEUR OLOGIE -
Ed VernazobresGrego
Question 6 : Un mois plus tard, la mère de la patiente vous appelle parée que sa fille
présente des vomissements. L'examen clinique est sans particularité. Quels examens
biologiques demandez-vous en première intention ? (24)
63
64
NDC NEUROLOCIE £d VernazobresGrego
DOSSIER 17
Un jeune homme de 18 ans, sans antécédent particulier, pesant 73 kg, vous consulte en
raison de survenue d'une crise comitiale généralisée tonico-clonique. L'interrogatoire
la
vous apprend que le patient présente depuis 1 an et demi des épisodes se répétant de
façon identique et parfois pluriquotidienne. Lors de ces épisodes, le patient ressent
d'abord une gêne épigastrique remontant jusqu'à la gorge, puis il est envahi par un
sentiment qu'il décrit ainsi : "chaque chose autour de moi me parait familière, tout ce
qui se passe me semble déjà avoir eu lieu auparavant. J'ai l'impression de voir des
choses survenues il y a des années, des choses de mon enfance. C'est comme si les rêves
étaient mêlés aux pensées présentes". L'examen clinique est normal.
1) Quel est votre diagnostic concernant les épisodes décrits par le patient ? Comment
le confirmez-vous ?
4) Les examens n'ont pas permis d'identifier la cause de cette épilepsie. Vous décidez
de prescrire un traitement par carhamazépine (Tégrétol®). Rédigez vos
ordonnances pour le premier mois. TcZVe^CCc/ck^^ 0 ^ îS^^x^
dose maximale
5) Les crises persistent malgré le traitement par carhamazépine à la
65
Question I : Quel est votre diagnostic concernant les épisodes décrits par le patient ?
Comment le confirmez-vous ? (5)
• Toute épilepsie partielle de l'adulte doit être considérée comme liée à une lésion
cérébrale focale (5).
NB Un: abcès cérébral OU une tumeur maligne ne peuvent être envisagés ici en raison de
l'absence de déficit malgré l'ancienneté du trouble.
Question 3 : Quel est l'examen le plus à même d'identifier la cause de cette épilepsie ? (10)
L'IRM cérébrale (10) est l'examen le plus sensible pour identifier la cause d'une épilepsie
partielle. En effet, le scanner cérébral ne permet pas toujours d'identifier un cavernome ou un
astrocytome, surtout lorsqu'ils siègent au niveau du lobe temporal. De plus, seule l'IRM
permet d'identifier une atrophie hippoeampique.
66
NDC NEUROLOGI E - EA Vern azobres-Grego
Question 4 : Les examens n'ont pas permis d'identifier la cause de cette épilepsie. Vous
décidez de prescrire un traitement par carbamazépine (Tégrc'toi®). Rédigez vos
ordonnances pour le premier mois. (22)
Ordonnance I :
• Tégrétol® LP 200 mg :
Ordonnance 2 :
• Faire pratiquer :
• En cas d'échec d'une monothérapie, il faut essayer une autre mono thérapie (10). Tci, on
remplacera donc progressivement le Tégrétol® soit par la Dépakinc® soit par le .
Dihvdan ®. soit par un antiépilcptique de deuxième génération dont les avantages sont une
meilleure tolérance et peu ou pas d'interactions médicamenteuses : par exemple,
gabapentine (Neurontin®), lamotriginc (Lamictal®) ou oxcarba/.cpine ( Trileptal ®).
4^4-
ictal (Single Photon Emission Computed Tomography effectuée après injection d'un traceur
radioac tif au moment d'une crise) sont des techniques de plus en plus couramment utilisées
pour localiser le foyer épileptogène.
61
NDCNEUROLOGIE -
Ed Vernazobres-Grego
DOSSIER 18
Un patient droitier de 67 ans est hospitalisé pour une perte de connaissance à son
domicile où il a été retrouvé "un peu dans le brouillard" par son épouse qui rapporte la
survenue de quatre épisodes "curieux" survenus aux cours des deux derniers mois les 3 :
69
/ : Les 4 premiers épisodes transitoires survenus au cours des 2 mois
évoquent-ils des accidents ischémiques transitoires ? (25)
NON (5). Il s'agit de crises comitiales partielles temporales (5) d'après la sémiologie. Les
trois premières sont des crises partielles simples (5) et la quatrième une crise partielle
complexe temporale (5).
Pour les crises comitiales stéréotypie. sémiologie typique végétative dans les 3 premières,
: :
N.B. :
Attention à une erreur commise fréquemment à propos des crises partiellescomplexes dont le
signe distinct if avec les crises partielles simples est la présence d'un « trouble de
conscience ». Il ne s'agit pas ici d'un trouble de la vigilance, mais d'un trouble de la
conscience phénoménale (capacité à rapporter - verbalement ou non - à soi-même ou à
d'autres ce que l'on perçoit, ce que l'on pense...). Donc, il ne faut pas exiger une perte de
connaissance pour poser un diagnostic de crise partielle complexe.
Attention, si un AIT est ici très improbable, ne pas oublier que rarement - moins de 10% des
cas- une crise comitiale peut survenir à la phase aiguë d'un accident vasculaire cérébral.
N.B. :
711
NDC NEUROLOGIE - Ed VernazobresGrego
Epilepsie lésionnelle (5) sur foyer cicatriciel temporal interne (5) droit (5) séquellaire de
l'accident vasculaire cérébral ischémique (5).
• Sevrage de l'alcool (5) avec prévention du syndrome de sevrage (5) (vitamines B I , B6.
PP + benzodiazépine ou méprobamate).
Remplacer l'antidépresseur tricyclique (5) (anafranil) par un inhibiteur de la recapture
de la sérotonine (ex : Stablon).
Surveillance clinique (S) (nombre de crises, effets secondaires) et biologique (TP TCA,
fibrinogène. A S AT ALAT pour la
Suivi neurc
71
72
NDC-NEUROLOGIE frf Vernazobres-Grego
DOSSIER 19
A l'examen clinique, il n'ouvre pas les yeux malgré les stimulations les plus variées, ne
produit aucune réponse verbale, et réagît aux stimulations nociceptives par un
mouvement d'extension-rotation interne des 2 membres inférieurs et de flexion-
adduction des 2 membres supérieurs. Sa respiration spontanée est cyclique avec des
mouvements respiratoires de moins en moins amples et fréquents pour aboutir à une
pause de quelques secondes suivie d'une reprise parallèle de la fréquence et de
l'amplitude de ces mouvements. L'examen des pupilles retrouve un myosis réactif
symétrique. Les réflexes du tronc cérébral sont conservés. Le reste de votre examen
clinique est sans particularités. Le patient est apyrétique.
1) Dans l'hypothèse d'un coma lié à une tentative de suicide, quels diagnostics doivent
être évoqués ici au regard du traitement médicamenteux prescrit ?
3) Quel est le premier résultat biologique à obtenir dès les premières minutes de la
5) En faveur de quelle hypothèse plaide cette donnée anamnestique ? Quels sont alors
les deux examens complémentaires qui vous aideront à l'affirmer ?
73
Question 1 : Dans l'hypothèse d'un coma lié à une tentative de suicide, quels diagnostics
doivent être évoqués ici au regard du traitement médicamenteux prescrit ? (12)
Il faudra évoquer tout particulièrement les intoxications et les sevrages aux différentes
molécules prises au long cours par ce patient :
Il s'agit d'un coma de niveau fonctionne! d i-encéphalique (10) devant l'association de signes
suivants :
• myosis réactif
• respiration de type Cheynes-Stokes
membres inférieurs)
N.B. :
L'examen neurologique d'un patient comateux est orienté par deux objectifs
complémentaires :
74
NDC-NEUROLOGIE - Ed VernazobresGrego
Quelle que soit son étiologie, lu profondeur d'un coma peut être traduite en terme de niveau
de dysfonctionnement progressif des structures analomiques suivantes :
L'idée centrale (tradition Jacksonienne) est que plus une structure est haut située dans le
SNC. plus elle est fragile vis à vis des « agressions » de toutes sortes. Suivant cette théorie,
plus uncoma s'aggrave plus le patient « s'enfonce » (idée de chute, de descente) vers un
niveau de dysfonctionnement plus bas situé (di-encéphalique, puis pédonculaire, puis
protubérantiel... puis bulbaire). C'est le principe utilisé implicitement dans les échelles de
• respiration spontanée
• pupilles
Ce qui est donc capital dans l'examen neurologique du coma, c'est qu'il discrimine de façon
radicale un externe qui sait quoi rechercher (détermination rapide de la profondeur du coma
qui prend de -30 secondes à I minute), de celui qui n'est pas guidé par une conception
théorique minimale (le patient ne va par définition rien lui dire...).
Question 3 : Quel est le premier résultat biologique à obtenir dès les premières minutes de
enrhnropàerpnntiont^
75
Question 4 : Ce résultat est normal. Quel examens complémentaires seront réalisés en
urgence ? (24)
Biolog ie : Glycémie veineuse (3) / Ionogramme sanguin avec créatininémie et calcémie (3) /
Bilan hépatique (3) / Gaz du sang artériels (3) / réserve alcaline / NFS-Plaquettes
Imagerie Scanner cérébral sans (3) et avec injection (après avoir éliminé une
:
Question 5 : En faveur de quelle hypothèse plaide cette donnée anamnestique ? Quels sont
alors les deux examens complémentaires qui vous aideront à l'affirmer ? (16)
ETAT DE MAL COVIITIAL (5) NON CONVULSIF (5) qui sera confirmé par
l 'électroencéphalogramme (3) (tracé d'état de mal) et par les dosages des médicaments à
visée anti-épileptique (3) (taux nuls ou infra-thérapeutiques)
Une fois l'état de mal stoppé, et/ou la dose de 2 mg de Rivotril atteinte on associe
systématiquement en IV lente :
Après une évaluation psychiatrique (8). Une premièretentative de suicide constitue une
urgence psychiatrique , justifiant le plus souvent une prise en charge hospitalière.
76
NDCNEUROLOGIE Ed Vernazobres Grego
DOSSIER 20
Un enfant de 5 ans présente depuis quelques mois de fréquents épisodes très brefs de 5 à
10 secondes, durant lesquels son regard semble vide et le contact avec lui est interrompu.
. _ .
Ft> i -r7
F7-T7
T7-P7
P7-01
FP2-FQ
F8-TB
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Fpj-F3
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C3-P3
P3-01
FP2-F1
F4-CA
C4-P4
P1-02
100 »Vl
1 SEC.
77
Question l : Quel est votre diagnostic clinique de présomption ? (14)
Epilepsie généralisée (9) de type « petit mal » (5) qui se manifeste par la survenue de brèves
crises comitiales généralisées de type absence.
Question 2 : A cet âge quel diagnostic différentiel grave devez-vous discuter ? (15)
Le syndrome de Lennox-Gastaut (15) qui est une maladie épileptique débutant vers le
même âge mais dont le pronostic épileptologique et cognitif est très péjoratif.
Question 3 : Quels éléments cliniques présents dans l'observation sont en faveur de votre
réponse à la question 1 ? Quel examen complémentaire sera ici déterminant ? (22)
Décharge rythmique (2) à début et fin brusques (2) de pointes-ondes (2) généralisées (2) à
3 cycles par seconde. Ces figures sont bilatérales (2), synchrones sur les deux hémisphères
(2) et surviennent sur un tracé de fond d'allure normale (2) (dernières secondes du tracé
Cet aspect est typique des crises comitiales généralisées à type d'absence et confirme donc
l'hypothèse de « petit mal » (5) évoquée dès la question I sur les seuls arguments cliniques.
78
NDC-N EUROLOGIE Ed Vernazobres Grego
Un homme de 60 ans, droitier, faha gique. hypertendu connu traité par Rénitec®
consulte parce qu'il a présenté la veille à 23 heures un épisode de faiblesse d e la m ain
droite associée à une difficulté pour trouver ses mots, le tout ayant du ré sine he ures
L'examen clinique est normal en dehors d'une tension artérielle à 17/10.
7>)
m I : Quel diagnostic
Un scanner cérébral sans injection (4) à la recherche d'un infarctus sylvien superficiel
gauche constitué (on retrouve parfois une hypodensité témoignant de l'infarctus alors
même que le déficit a complètement régressé) et surtout utile pour éliminer une
hémorragie (hyperdensité spontanée).
• Un écho-doppler cervical (4), à la recherche en particulier d'une sténose carotidienne
gauche
Une échographie cardiaque trans-thoracique (4) et (si possible) trans-œsophagienne à
la recherche d'un thrombus intracardiaque ou d'une valvulopathie emboligène.
Cette coupe de scanner cérébral peut être considérée comme normale (5), ce qui, compte
tenu du fait que le reste du scanner est également normal, plaide en faveur d'un accident
ischémique (5) et élimine une hémorragie intracérébrale.
su
NDC- NEUROLOGIE Ect Vernazobres Grego
« des signes de dissection carotidienne (3) gauche à \'écho-dopp\er /&OAjà j^uot Âz*dL)
NB: Dans te contexte d'un AIT récent, la mise en évidence d'une arythmie complète conduit
Il faut discuter l'indication d'une rieetomie carotidienne (5) gauche (4) afin de
prévenir la récidive ultérieure d'un AVC constitue.
Ce geste chirurgical est indiqué à froid (à distance de TAIT) (3):
à7(r%<:
Lutte contre les facteurs de risque (10) contrôle de l'HTA à moyen et long terme, arrêt
:
Traitement
- aspirine, à la dose de 100 à 300 mg/jour, ou clopido ix( , à la dose de
lep/j ou une association aspirine-dipyridamole , à la dose
de 2 gélules/] en 2 prises^ iLf&aie t foof^ewb
81
s:
NDC-NEUROLOGIE - Ed VernazobresGrego
DOSSIER 22
3) Quel est votre diagnostic de l'épisode survenu deux jours plus tôt ? En faveur de
quelle étiologie plaide-t-il pour ce qui concerne l'épisode actuel ?
Un mois plus tard, ce patient présente brutalement une hé miplégie massive d roite
proportionnelle accompagnée d'un mutisme complet, de troubles sévères de la
compréhension, et d'un trouble de la vigilance. Le souffle carotidien gauche a disparu.
Un s c anner réalisé 2 heures après l'installation des troubles élimine l'hémorragie.
6
83
Question l : Quel est votre diagnostic clinique de présomption ? (17)
ZTT^f&T ^
Accident vasculaire cérébral (5) ischémique en voie de constitution (3) (durée
(3)
inférieure à 24 heures) dans le territoire superficiel postérieur de l'artère sylvienne(3)
gauche (3).
Non (5) parce que l'une des contre-indications de la thrombolyse à phase aiguë des
la
Question 3 : Quel est votre diagnostic de l'épisode survenu deux jours plus tôt ? En faveur
de quelle étiologie plaide-t-il pour ce qui concerne l'épisode actuel ? (20)
Cette cécité monoculaire gauche ayant duré moins de 24 heures correspond à un accident
ischémique transitoire (5) dans le territoire de l'artère ophtalmique gauche, branche de
l'artère carotide interne gauche (5).
La survenue de deux épisodes cliniques dans le territoire de l'artère carotide interne gauche
chez ce patient porteur d'un souffle carotidien gauche, et par ailleurs en rythme cardiaque
sinusal régulier, rend hautement probable pour l'épisode actuel un mécanisme d'embol
athéromateux (10) à partir d'une plaque de l'origine de l'artère carotide interne gauche.
C'est un cliché d'angio-IRM du polygone de Willis (5). Il met en évidence une absence de
flux (5) dans l'artère carotide interne gauche (3), et une prise en charge partielle du
territoire sylvien gauche par l'artère cérébrale antérieure gauche - du fait d'un signal de flux
dans cette artère sylvienne gauche -, probablement via l'artère communicante antérieure et
donc via l'artère carotide interne droite.
S4
NPC -NEUROLOGIE - Eû Vernazobres-Grego
&s ^m(vU,
Occlusion thrombotiquc
ib v^L
-
VA*. ^
(5) de l'artère carotide interne (5) gauche (3).
frÀ^y^ w^y-^
Question 7 : Prescrivez-vous de l'héparine à doses hypocoagulante à ce patient ? ( 17)
S5
DOSSIER 23
Une femme de 35 ans pesant 60 kg consulte aux urgences pour un trouble de l'équilibre
survenu brutalement le matin même, associé à des céphalées occipitales intenses et à des
vomissements. A l'examen, on retrouve un élargissement du polygone de sustentation,
--<noîj) majoré par l'occlusion des yeux, une hypermétrie lors des épreuves doigt-nez et
talon-genou du côté gauche, et une hémianopsie latérale homonyme droite. La vigilance
estconservée et le reste de l'examen clinique est normal. Le bilan biologique stundard
(hémogramme, hémostase, bilan hydroélectrolytique), l'ECG et la radiographie des
poumons ne montrent aucune anomalie particulière. La patiente n'a pas d'antécédent
particulier. Un scanner cérébral est fait en urgence 6 heures après le début des troubles.
S6
NDC-NEUROLOGIE - Ed Vernazobres Grego
Une IRM cérébrale est effectuée 9 heures après le début des troubles.
A B
87
fa^-x*-
On (If P*fflf)
Les deux clichés de scanner cérébral peuvent être considérés comme normaux (10). Il
Il s'agit probablement de deux (5) accidents vasculaires cérébraux (5) ischémiques (5) du
territoire vertébrobasilaire gauche (5) avec :
Infarctus du territoire cérébral postérieur gauche avec atteinte occipitale gauche probable
(hémianopsie latérale homonyme droite).
Question 3 : Quels sont les deux types d'étiologies les plus probables? (10)
A cet âge, les deux étiologies les plus probables chez une femme sont
[RM cérébrale (5) pour visualiser les infarctus (en demandant des séquences FLAIR et
de diffusion, qui sont les plus sensibles au stade précoce) et pour rechercher un hématome
dans la paroi de l'artère vertébrale gauche (sous la forme d'un hypersignal en séquence
en séquence FLAIR.
La notion d'un traumatisme cervical (4) récent (chute, coup, manipulation cervicale
brutale) aurait permis de s'orienter d'emblée vers une dissection. Cepenclant, la dissection
peut aussi survenir spontanément.
qualité de
Question 7 : Quelle est votre prescription pour les 48 premières heures ? (10)
• Pose d'une sonde gastrique (2) avec aspiration douce si persistance des vomissements
• Traitement anticoagulant par héparine à la seringue électrique (2) : débuter par 20 000
UI/24 heures et adapter la dose en fonction du TCA fait à la quatrième heure puis deux
fois par jour (objectif : TCA=I ,5 à 2x témoin).
• Surveillance (2) : pouls, TA, conscience toutes les heures au début (en particulier du fait
de la présence d'un effet de masse visible en IRM); température et diurèse 2 fois par jour.
À.
89
Les principales complications à craindre sont :
NB: Le risque (l'œdème justifie le séjour en soins intensifs et la surveillance clinique étroite.
90
N0CHEUROLOG1C la Vernazobres Grego
DOSSIER 21
existe des troubles de l'attention, une apathie notable, une apraxie dynamique à
l'épreuve « paume, poing, tranche », un trouble mnesique antérograde à type de trouble
du rappel libre amélioré par l'indiçage, et une diminution de la flucnce verbale. Sur le
plan somatique, il existe un signe de Babinski gauche, des réflexes tendineux vifs aux
quatre membres, un trouble de l'équilibre modéré, une hypertonie extrapyramidale des
quatre membres et des épisodes de rire et pleurer spasmodique accompagnés de discrets
troubles de déglutition. Chez lui, le patient est parfois agressif, déambule la nuit et
présente une labilité émotionnelle importante. Ce patient présente une hypertension
artérielle tra i tée et un tabagisme ancien.
et soir après augmentation progressive de la posologie. Deux mois plus tard, on constate
une nette amélioration des troubles psycho-comportementaux, de l'apathie, du
ralentissement et de certains scores neuropsychologiques.
Vous disposez à présent d'informations familiales plus précises un frère, une sœur et le
:
'H
Question 1 : Comment qualifiez-vous l'altération des fonctions cognitives et
comportementales de ce patient ? (15)
• labilité émotionnelle
Question 2 : Comment interprétez-vous les deux épisodes rapportés dans l'observation ? (10)
Démence vasculaire (10) du fait de l'installation en marches d'escalier d'une démence sous-
cortico frontale associée à des syndromes lacunaires (5), des signes neurologiques localisés
et des facteurs de risques vasculaires (HTA, tabagisme)
d'hypersignaux (3) en T2, et des hypersignaux des noyaux gris centraux (3). notamment
des deux thalami (3).
Non (3), cet aspect IRM n'est absolument pas évocateur de sclérose en plaques puisqu'il
existe une atteinte de structures cérébrales composées de substance grise (3) (ici les 2
thalami) et dépourvues donc de myéline centrale.
92
NDC-NEUROLOGIE - Ect Vernazobres-Grego
Non (5), les anticholinestérasiques d'action centrale (5) sont actuellement prescrits dans les
Cette maladie est associée à des mutations du gène Notch 3 situé sur le chromosome !9.
93
>>4
NDC NWROLOGK - (a Vemazobres Grego
DOSSIER 25
Monsieur K., âgé de 72 ans, est hospitalisé en urgence pour un déficit sensitivo-inoteur
de l'hémicorps gauche. Le matin même, alors qu'il marchait dans la rue, Monsieur K. a
ressenti un engourdissement de la main gauche. Quelques minutes plus tard, son
membre inférieur gauche est devenu lourd et insensible. Une heure plus tard il a vomi ej
troubles, on note une légère somn olence un discret déficit moteur touchant l'hémilace
;
gauche à tous les modes et un trouble franc du sens de position du pouce et du gros orteil
gauches. Les réflexes ostéotendineux sont discrètement pms vifs à gauche et il existe un
signe de Bahinski gauche. Le champ visuel au doigt est normal. On retrouve une discrète
raideur méningée. La /TA est à(l9/lfr)La température est de 37°C.
5) Vous notez par ailleurs sur le scanner la présence d'une petite hjpodensité
arrondie de jp mro de diamètre, localisée au niveau du bras postérieur de la
capsule interaelauche. Comment interprétez-vous cette anomalie f****' ?^H^'^
6) Compte-tenu du siège de la lésion actuelle, quelle est la principale séquelle à
craindre ?
V»5
Question I : mostic
Le diagnostic le plus probable est celui d'accident vasculaire cérébral (5) (AVC)
hémorragique (5) (ou hémorragie cérébro-méningée) :
• AVC car survenue brutale d'un déficit moteur et sensitif d'un hémicorps
• hémorragique car présence de céphalées et de vomissements (évoquant une hypertension
intracrânienne ou un syndrome méningé) et d'une raideur méningée (ce qui oriente vers
une hémorragie méningée associée).
~
sous-arachnoïdiens) ou inondation ventriculaire (3).
Non (5), l'artériographie cérébrale n'est pas indiquée ici car l'âge avancé du patient,
l'antécédent d'hypertension artérielle ancienne et le siège de l'hématome plaident en faveur
d'un hématome intracérébral secondaire à l'hypertension artérielle (5) et non à la rupture
d'une malformation vasculaire.
96
.
^ _
Tl s'agit d'une lacune (10) (diamètre < 15 mm) du bras postérieur de la capsule interne
gauche, rendant compte de l'épisode d'Iiémiparésie ataxique droite survenu deux ans
plus tôt (5).
• l.'hémiparésie s'explique par l'atteinte des fibres pyramidales tandis que l'hémi-syndrome
cérébelleux sèxplique par l'atteinte de la voie cortico-ponto-cérébelleuse.
NB: le syndrome cérébelleux est controlatéral à la lésion lorsque celle-c i siège au dessus de
yndrome cérébelleux est du même côté que la lésion, i
97
98
NDCNEUROLOGIE Ed Vernazobres-Grego
ta*?
DOSSIER 26
des plages d'hypodensités périventriculaires et des centres semi-ovales. Deux ans plus
tard, ce patient présente un hématome lobaire occipital gauche et développe un
syndrome démentiel.
99
Question 1 : Où siège la lésion ? (20)
Dans le cortex pariéto-rolandique (15) de l'hémisphère droit (5) chez ce patient droitier.
C'est une coupe axiale de scanner cérébral sans injection de produit de contraste (10)
confirmant le diagnostic clinique en révélant une hyperdensité (5) spontanée (5) homogène
corticale dans la région pariéto-rolandique de l'hémisphère droit (5). Il existe aussi des
signes d'œdème cérébral (5) avec : une hypodensité autour de l'hématome, une disparition
des sillons corticaux à droite, une déviation de la ligne médiane (5), et un écrasement des
structures ventriculaires.
1 uez-vous ?
L'association à cet âge d'hématomes corticaux (ou lobaires) à répétition, d'une leucoaraïose
importante, et d'un syndrome démentiel, surtout en l'absence d'hypertension artérielle
connue, doit faire évoquer une angiopathie amyloïde (15).
100
NDC-NlUROLOCll ta Vemazobres-Grego
DOSSIER 27
Madame D., 38 ans, migraineuse connue, est amenée aux urgences pour des céphalées
intenses, évoluant depuis environ 4 heures. Les céphalées, de siège bi-temporal
s'accompagnent de vomissements profus.
1) Quel est le premier diagnostic à envisager ? Quelles sont les trois principales
données de l'interrogatoire concernant cette céphalée qui permettraient d'emblée
de mettre en doute le diagnostic de crise migraineuse ?
101
Question 1 : Quel
premier diagnostic à envisager ? Quelles sont les trois principales
est le
données de l'interrogatoire concernant cette céphalée qui permettraient d'emblée de mettre
en doute le diagnostic de crise migraineuse ? (14)
Après pose d'une voie veineuse et d'un scope, il faut transférer immédiatement la
patiente par SAMU dans l'hôpital de grande garde de neurochirurgie pour scanner
cérébral en urgence (5).
NB : la présence d'un hématome intracérébral associé doit être envisagée même en l'absence
'signe de localisation.
102
NDCNEUR0L0G1E - Ed Yernazobres-Grego
Le scanner cérébral montre une hyperdensité spontanée (3) de la vallée sylvienne gauche
(3), et permet donc de poser le diagnostic d'hémorragie méningée (3) (très probablement par
rupture d'un anévrisme de I
Question 5 : Quel traitement médical prescrivez-vous pour les 24 premières heures ? (12)
Pose d'une sonde gâsfnque (2) avec aspiration douce du contenu gastrique (car
vomissements profus)
Prodafalgan® , 1 ampoule IV 3 fois par jour „ ^
Nimotop® (2) 1 à 2 mg/hcure IV à la seringue électrique Cexv^^ Û2. j^^yr^
Mopral® (2) 20 mg : 1 cp par jour dans la sonde gastrique £0>&*Çe (U. ,dbem
Surveillance (2) : pouls. TA, conscience toutes les heures ; étal neurologique (importance
du déficit, réactivité des pupilles) toutes les 2 heures ; t empérature et diurèse 3 fois par
jour.
MX
103
examen(s) ci s) faut-il réaliser dans les 48 premières
heures ? Quels renseignements en attendez-vous ?
paroi artérielle), qui supplante maintenant l'artériographie dans les centres qui en sont
équipés. Un des avantages de l'angio-scanner est de permettre la visualisation de
l'anévrisme même en cas de spasme artériel important, ce qui n'est pas toujours possible
, aV88 l'artériographie.
En on pratiquera un doppler trans-crânien (5) pour évaluer l'importance d'un
outre,
éventuel spasme
artériel (3), ce qui a un intérêt majeur pour décider de la date de
l'intervention chirurgicale (un spasme important conduit généralement à retarder
l'intervention).
NB : l'angio-IRM n'est actuellement pas considérée comme aussi fiable que l'artériographie
et l'angioscanner pour le diagnostic de l'anévrisme rompu. L'angio-IRM est par contre très
intéressante pour le dépistage des anévrismes non rompu. ' est supérieure à
Le traitement chirurgical consistera à clipper le collet de l'anévrisme (5) qui s'est rompu et
Les patients admis dans un état neurologique grave (grades IV et V) ne seront opérés
qu 'après une amélioration clinique nette.
• Pour les patients admis en grade III, le délai de la chirurgie sera discuté en fonction du
terrain (âge, pathologie associée).
104
NDC-NEUROLOGIE - Ed Vernazobres-Grego
Question 8 : Quelle est l'alternative au traitement chirurgical dans un cas comme celui-ci? (9)
relativement distaux (donc difficiles à atteindre) et que leur collet est souvent large.
NB : Le traitement endovasculaire des anévrismes est encore en cours d'évaluation. Dans les
études réalisées jusqu'à présent, les résultats de ce type de traitement sont très
encourageants, mais le devenir à long terme des anévrismes ainsi traités n'est pas encore bien
connu.
• En pratique, tous les anévrismes rompus peuvent être traités par cette technique sauf :
105
106
NDC- NEUROLOGIE Ed Vernazobres-Grego
DOSSIER 28
Une patiente droitière de 35 ans est hospitalisée en unité de soins intensifs neurologiques
pour deux crises comitiales ayant débuté par des clonics du membre inférieur droit
suivies de perte de connaissance, survenues à 1 heure d'intervalle. A l'examen, elle
présente une hémiparésie gauche fluctuante, d'importantes céphalées et des nausées. La
température corporelle est à 38°C. L'examen général est normal. Cette patiente sans
antécédents médicaux fume 10 cigarettes par jour depuis 10 ans, et prend un traitement
contraceptif o?stro-progestatif oral normodosé.
Sur les coupes situées plus haut que celle fournie, on retrouve d'autre part de petites
hyperdensités triangulaires à bases corticales. Ces anomalies sont spontanément
hyperdenses. Le bilan d'hémostase évoqué à la question 2 est normal. Les hémocultures
sont négatives. La CRP est normale.
107
Question 1 : Quel est votre diagnostic neurologique clinique de présomption ? ( 15)
• rechercher des éléments en faveur d'une étiologie hématologique (10) fréquente à cette
thrombophlébite cérébrale : CIVD, déficit en antithrombine III, en protéine S ou C,
résistance à la protéine C, mutation de la prothrombine, drépanocytose, polycythémie.
• éliminer un déficit en antithrombine III dans la perspective d'un traitement
anticoagulant par héparine (10) à dose hypocoagulante. 6& J.&dpw*'
Question 3 : Quel est le signe radiologique essentiel présent sur ce cliché radiologique ? ( 15)
Signe du Delta (5) : aspect du sinus veineux longitudinal supérieur en triangle vide
(hypodensité) (5) sur ce cliché de scanner cérébral réalisé après injection de produit de
contraste. Ce signe est inconstant mais extrêmement évocateur du diagnostic de
thrombophlébite cérébrale du sinus longitudinal supérieur.
: Quel(s) vous en
Traitement anticomitial (5) pour prévenir la récidive des crises comitiales, voire la survenue
d'un état de mal comitial partiel ou généralisé.
108
NDC-NEUROLOGIE - Ed Vernazobres-Grego
N.B. :
Par rapport aux AVC ischémiques d'origine artérielle, le pronostic des thrombophlébites
cérébrales est nettement plus favorable tant sur le plan de la mortalité que des séquelles
neurologiques.
109
110
NDC NEUROLOGIE u Vernazobres-Grego
DOSSIER 29
Un patient de 70 ans, en bon état général, vous est adressé pour prise en charge d'une
maladie de Parkinson. Dans ses antécédents, on retrouve un angor depuis 5 ans, bien
équilibré sousTénormine® et Corvasal®, la prise quotidienne depuis des années de
Théralcne® le soir pour dormir, un ulcère gastrique traité et guéri il y a 2 ans avec
depuis des sensations résiduelles de brûlures gastriques soulagées par la prise de
Maalox®.
L'histoire de sa maladie de Parkinson a débuté il y a 2 ans par un tremblement de repos
isoléde la main droite. Depuis environ 3 mois, le patient a constaté qu'il avait de plus en
plus de mal à marcher et à se lever d'un siège et que son écriture devenait de plus en
plus illisible. Il se dit très gêné dans la vie quotidienne. En outre, il se plaint depuis
quelques mois d'une pollakiurie ce qui a conduit à la découverte d'un adénome
prostatique. L'examen clinique met en évidence un syndrome akinéto-hypertonique
franc avec un discret tremblement de repos des deux mains.
7) Sous L-dopa l'état du patient s'améliore considérablement. Deux ans plus tard,
alors qu'il prend 3cp/j de Modopar® 250, le patient se plaint d'une recrudescence
des blocages à distance des prises médicamenteuses. Comment qualifiez-vous ces
troubles ? Quelles modifications du traitement médicamenteux doit-on envisager
pour y remédier ?
8) Trois ans plus tard, l'évolution de la maladie est telle que le patient reste très
invalidé malgré toutes les tentatives d'adaptation des traitements médicamenteux.
Quelle solution thérapeutique doit-on envisager dans ce cas?
m
Question 1 : Qu'est ce qui justifie selon vous la prescription de L-dopa chez, ce patient ? (15)
L'existence d'une akinésie invalidante (10) pour le patient justifie la prescription de L-dopa
ou d'un agoniste dopaminergique. Chez le sujet âgé (5), on choisit en règle générale la L-
dopa en première intention, à la dose minimale efficace. Par contre, avant 60-65 ans. on
recommande de prescrire un agoniste dopaminergique le plus longtemps possible avant
d'introduire la L-dopa.
OUI, (5)
L'angor stable n'est pas une contre-indication au traitement par la L-dopa. Par contre, la
• ECG (3) avant la mise en route du traitement afin de s'assurer de l'absence de signes
d'insuffisance coronaire aiguë ou de trouble du rythme.
• Augmentation lentement progressive des doses de L-dopa (3), par paliers de 4-5 jours
minimale efficace (3) permettant l'autonomie du patient.
jusqu'à une dose
3 prises par jour initialement, puis adaptation éventuelle du nombre et de l'horaire des
prises selon la symptomatologie.
112
NDCNEUROLOGIE Ed Vernazobresi
1/ MODOPAR® (5) 125 mg : 1 gélule le matin pendant 5 jours (2), puis 1 gélule matin
et soir pendant 5 jours (2), puis 1 gélule matin, midi et soir pendant 5 jours (2).
Ne prendre le Maalox® que plusieurs heures après la prise de Modopar® (2) (sinon
le Maalox® diminue l'absorption intestinale du médicament).
Mesures de vie quotidienne (2) (sièges assez hauts, vêtements faciles à fermer, éviter les
Question 7 Sous L-dopa l'état du patient s'améliore considérablement. Deux ans plus tard,
:
alors qu 'il prend 3cp/j de Modopar® 250, le patient se plaint d'une recrudescence des blocages
à distance des prises médicamenteuses. Comment qualifiez-vous ces troubles ? Quelles
modifications du traitement médicamenteux doit-on envisager pour y remédier ? ( 14)
Le patient présente une akinésie de fin de dose (5) (témoignant d'une diminution de la durée
de l'effet de la L-dopa).
113
Question 8 : Trois ans plus tard, l'évolution de la maladie est telle que le patient res
invalidé malgré toutes les tentatives d'adaptation des traitements médicamenteux, i
i\B : ne faut pas confondre ces types de stimulation qui sont efficaces sur l'akinésie avec la
Il
stimulation du noyau ventral intermédiaire du thalamus qui est réservée aux très rares cas de
tremblement unilatéral de grande amplitude résistant au traitement médical.
114
NDC-NEUR0L0G1E - Ed Vernazobres-Grego
DOSSIER 30
L'examen clinique retrouve une hypertonie plastique cédant par à coups de l'hémicorps
gauche renforcée par les mouvements volontaires de la main droite, ainsi qu'une
exagération des réflexes de posture. La marche se fait à petits pas et le demi-tour est
décomposé. Il n'arrive pas à contourner la chaise qui se trouve devant lui mais piétine
sur place. Sa voix est difficilement audible et monotone. Son faciès est figé et ses
paupières clignent peu. Quand il vous écrit son nom, les dernières lettres sont
minuscules. Enfin, au repos vous observez un mouvement involontaire à type
d'émiettement de la main gauche, régulier à environ 5 cycles par secondes, renforcé par
l'émotion et qui disparaît dans l'action et lorsqu'il dort. Le MMSE est à 30/30.
Ce patient reçoit du Primpéran pour un reflux gastro-œsophagien, des béta-bloquants
cardiosélectifs pour une hypertension artérielle, et du Sibélium comme traitement de
fond d'une migraine invalidante.
Le diagnostic de maladie de Parkinson idiopathique ayant put être posé, vous décidez de
traiter ce patient par :
115
Question 1 : De quel syndrome souffre ce patient ? (15)
Question 2 : Est-il utile de prescrire une tomodensitométrie cérébrale devant un tel tableau ? (10)
Oui (5), afin de rechercher les principales causes de syndrome parkinsonien (5) visibles
sur un scanner cérébral :
Exceptionnellement, une calcification massive des noyaux gris centraux dans le cadre
d'une maladie de Fahr
une hypotension orthostatique (5) (ici probablement par atteinte du système nerveux
végétatif, mais chez un patient traité elle peut correspondre à un effet secondaire de
nombreux anti-parkinsoniens)
116
NDC-NEUROLOGIE Ed Vernazobres-Grego
• Effet secondaire médicamenteux (5) : le Primpéran et le Sibélium ont une activité anti-
dopaminergique (5) connue et sont responsables de syndromes parkinsoniens.
• Intoxication au monoxyde de carbone (5).
Question 5 : Nommez et expliquez ces phénomènes moteurs. Comment les traitez-vous ? (17)
Il s'agit de dyskinésies (5) diphasiques dites de début et de fin de dose (3), accompagnées
d'une composante dystonique.
117
118
.
NDCNEUROLOGIE -
Ed Vernazobres Grego
DOSSIER 31
- une asymétrie faciale avec disparition du pli nasogénien gauche, un effacement des
rides frontales gauches et une attraction de la commissure labiale gauche vers la
droite non modifiée par la nature volontaire ou automatique des mouvements tentés.
- une impossibilité à relever le sourcil gauche, une incapacité à fermer complètement la
paupière gauche qui s'accompagne d'une déviation en haut et en dehors du globe
rS5 "oculaire gauche.
- un très discret déficit moteur (4/5) des memhres supérieur et inférieur droits
contemporain de l'atteinte faciale mais dont il ne vous avait pas parlé parce que "ça :
119
Question 1 : ttelnte faciale. (18)
Il s'agit d une paralysie faciale périphérique (4) gauche (4) dite secondaire, lésionnelle (4)
ou encore symptomatique
accompagnée d';
Question 2 :
N.B. : Attention, ce syndrome décrit et rencontré le plus souvent en relation avec un*
AVC artériel protubérantiel inférieur conserve sa valeur localisatrice dans des
affections différentes comme ici.
en plaques (10).
• terrain : homme jeune vivant ayant vécu en pays tempéré les 15 premières années de son
existence.
Arguments négatifs :
120
NDCNEUR0L0G1E Ed Vernazobres-Grego
• Annonce du diagnostic
• Hospitalisation en neurologie
Soutien psychologique
• Surveillance (3) de la tolérance et de l'efficacité de ces mesures
Oui (2), il s'agit du traitement par interféron-p* (2) au long cours dont la première indication
reconnue est le cadre des patients avec SEP active de forme rémittente pure avec au moins
deux poussées avec rémission au cours des 2 dernières années (4).
Ce patient relève donc de cette indication thérapeutique (2) du fait de la forme clinique
présentée et de l'absence de contre-indications (2) (épilepsie, dépression sévère, co-
prescription d'immuno-supresseurs puissants de type cyclophosphamide).
121
122
NDC-NEUR0L06IE Ed Vernazobres Grego
DOSSIER 32
Trois mois plus tard, la patiente se réveille un matin avec une paralysie de l'extension
des doigts de la main gauche. L'électromyogramme montre un tracé pauvre simple-
accéléré dans l'extenseur commun des doigts gauche.
123
Question 1 : Ce tableau neurologique est-il évocateur de sclérose en plaques ? Justifiez
brièvement votre réponse. (19)
Non (5). Plusieurs arguments cliniques plaident contre le diagnostic de slérose en plaques
(SEP) :
les crises comitiales sont très rares (4) dans la SEP notamment en début de maladie,
puisque l'atteinte porte sur la substance blanche et épargnent clone le cortex cérébral.
l'aphasie de Broca est également très rare (4) dans la SEP puisque tant la région
corticale (aire de Broca) que la région thalamique susceptibles de donner lieu à des
aphasies motrices sont constituées de substance grise et non blanche.
• l'association aphasie + une atteinte motrice centrale droite non proportionnelle à
prédominance brachio-faciale, signe une atteinte corticale (6) et non de la substance
blanche.
Une IRM encéphalique (10) avec séquences Tl, T2, FLAIR, diffusion et Tl+gadolinium
permettra de rechercher une atteinte de la substance grise cérébrale (corticale et/ou sous-
corticale). Ces éléments radiologiques conforteront la réfutation du diagnostic de sclérose en
plaques.
nerf interosseux postérieur (3) qui innerve les extenseurs des doigts.
Maladie de Churg Strauss (12) devant l'association chez un sujet jeune de signes
et
neurologiques centraux et périphériques et de signes extra-neurologiques cliniques et
biologiques :
124
NDC- NEUROLOGIE - Ed Vernazobres-Grego
125
126
NDCUEUR0L0G1E - la Vemazobres Crego
DOSSIER 33
Une femme de 26 ans consulte pour des céphalées évoluant depuis quelques mois, dont
l'installation semble contemporaine d'un érythème facial et de manifestations
prurigineuses cutanées diffuses. A l'examen, il existe une hypermétrie et une dysmétrie
distales dans les mouvements volontaires du membre supérieur droit.
lonogramme sanguin :
Numération sanguine :
127
Question I : Quel est le syndrome neurologique réalisé ? Quelle est la topographie
lésionnelle la plus fréquente de vant un tel tableau ? (20)
Il s'agit d'un syndrome cérébelleux cinétique (10) droit (5) correspondant le plus
fréquemment à une topographie lésionnelle de l'hémisphère cérébelleux droit (5).
N.B. :
Il s'agit de deux clichés d'IRM encéphalique (5) réalisée en séquence Tl (5) sans injection
(cliché de gauche), et après injection de gadolinium qui montrent la présence d'un processus
expansif de l'hémisphère cérébelleux droit (5). Cette lésion iso-intense en Tl est hyper
vaseularisée (3), et prend massivement le contraste après injection de gadolinium (3).
Cette lésion comporte enfin une composante kystique de plus petite taille (visible en
hyposignal aussi bien en Tl qu'en T2).
On confirmera la polyglobulie présente sur la NFS (GR >5.3 millions/mm3 ; Hb > 15.5 g/dl ;
Hématocrite > 46% chez une femme), en réalisant une mesure de la niasse sanguine ( 10) ou
volume globulaire total(VGT) au Cr 5J qui confirmera la polygobulie en retrouvant une
valeur supérieure à 32 ml/kg chez la femme (5).
Question 4 : Quel est alors votre diagnostic étiologique de présomption pour le tableau
neurologique ? (15)
128
NDCNEUROLOGIE - Ed VernazobresGrego
Question 6 : Si ce diagnostic est confirmé, quel est votre attitude thérapeutique immédiate ? (14)
Transfert en extrême urgence au hloc neurochirurgical (5) où l'on posera une dérivation
ventriculaire externe (3) et où l'on procédera à l'évacuation chirurgicale de l'hématome
cérébelleux (3).
129
DOSSIER 34
Une patiente âgée de 72 ans se plaint de difficultés à mobiliser ses deux membres
inférieurs. Ces troubles évolueraient depuis environ 6 mois en s'aggravant lentement.
L'interrogatoire met par ailleurs en évidence des céphalées croissantes apparues depuis
quelques mois, ainsi qu'une somnolence diurne récente. A l'examen clinique il existe un
déficit moteur des deux membres inférieurs touchant à la fois les muscles des loges
postérieure et antérieure de jambe et les muscles des deux cuisses. Les réflexes tendineux
sont vifs, diffusés et polj cinétiques aux deux membres inférieurs et normaux aux
membres supérieurs. Les réflexes cutanés plantaires sont en extension bilatérale.
L'examen de la sensibilité est normal.
Ss antécédents médicaux sont marqués par une arthrose sévère. Elle fume 1 paquet de
cigarettes par jour depuis environ 40 ans.
130
NDCMEUROLOGIE Ed Vernazobres Grego
cliché n°3
Cette patiente a été opérée par exérèse partielle et traitée de façon complémentaire par
radiothérapie. L'évolution a été marquée par une nette amélioration rapide et durable
des troubles initiaux. Deux ans plus tard, son déficit moteur des 2 membres inférieurs
131
Question 1 : Analysez l'atteinte motrice. Citez le(s) siège(s) lésionel(s) possibles. (20)
Il s'agit d'une paraparésie (5) spastique (5) par atteinte des voies pyramidales. Elle peut être
secondaire à une lésion médullaire (5) (dorsale ou cervicale) ou à une lésion touchant les
deux lobules paracentraux (5) (portion para sagittale des deux cortex rolandiques).
Le cliché n°l est une coupe d'IRM sagittale de moëlle épinière cervicale (3) en séquence
Tl (2) (LCR noir).
le cliché n°2 est une coupe d'TRM sagittale de moëlle épinière dorso-lombaire (3) en
séquence Tl (2).
Ces deux clichés d"IRM sont normaux (5). Il nexiste en particulier aucun signe radiologique
de compression médullaire.
132
NDCMEUROLOGIE Ed Vernazobres Grego
Non. A ce stade des explorations (IRM médullaire uniquement), la ponction lombaire est
absolument contre-indiquée (3) du fait d'un risque d'engagement cérébral (3) en cas de
lésion des 2 lobules paracentraux. L'observation suggère d'ailleurs l'existence de signes
d'hypertension intra-crânienne avec une somnolence et des céphalées.
N.B. : Attention : répondre à cette question « ponction lombaire » (en ayant par exemple en
tête l'hypothèse d'une paraparésie spastique par infection à HTLV1 avec IRM normale)
serait une erreur grave : il existe d'ailleurs dans l'obervation un syndrome d'hypertension
intra-crânienne.
La moelle épinière étant normale, il faut explorer l'encéphale par une IRM ou un scanner
(10) sans et après injection de produit de contraste, afin de vérifier l'hypothèse d'une atteinte
cliché n°3
II s'agit d'une coupe sagittale d'IRM encéphalique (3) après injection du gadolininm (2)
qui objective un hy persiflai sphérique (2) intense et homogène localisé sur la faux du
cerveau (2) en regard de la scissure de Rolando.
133
Question 6 : Quel est à ce stade votre diagnostic étiologique de présomption ? (15)
Question 7 : Citez les différentes thérapeutiques efficaces sur ce type de lésion. (9)
134
NDC-NEUROLOGIE Ed Vernazobres Grego
DOSSIER 35
Un homme de 27 ans présente depuis deux mois des acouphènes gauches, et il se plaint
d'une impression de « moins bien entendre de l'oreille gauche ». A l'examen clinique, il
existe une hypoacousie modérée à gauche, avec lors de l'épreuve de Kinne réalisée sur
l'oreille gauche un rapport (temps de conduction aérien) / (temps de conduction
:
Deux ans plus tard, on découvre chez ce même patient une lésion identique touchant le
côté opposé.
135
Question 1 : Analysez clinique ment cette hypoacousie (12)
.
Il s'agit d'une surdité de perception (4) unilatérale (4) gauche (4 ), puisque l'épreuve de
Rinne retrouve un rapport temps de conduction aérienne sur temps de conduction osseux
normal - ce qui reflète un problème en aval de la transmission du signal acoustique -, et que
l'épreuve de Weber objective une latéralisation du côté sain.
Il s'agit de 2 coupes coronales d'IRM (4) encéphalique centrées sur le tronc cérébral.
Le cliché de gauche est réalise en séquence Tl sans gadolinium (4) et met en évidence un
processus expansif de signal (4) intermédiaire situé à l'intérieur du conduit auditif interne
gauche (4).
Le cliché de droite est réalisé en séquence Tl après injection de gadolinium (4) et met en
évidence une prise de contraste forte et homogène au niveau de cette lésion (4).
136
NDC-NEUROLOGIE - Ed Vernazobres-Grego
DOSSIER 36
1) Résumez la ce patient.
scanner cérébral ?
137
Question 1 : Résumez la symptomatologie présentée actuellement par ce patient. (10)
~>
Ce patient présente :
Question 2 : Compte tenu des antécédents du patient, quel est le diagnostic le plus
probable ? (15)
Le processus expansif actuel faisant suite au bout de quelques années à des crises
d'épilepsie généralisées inexpliquées suggère l'existence d'une tumeur gliale initialement
bénigne et actuellement évolutive (10).
Dans le cadre d'un astrocytome, l'aggravation récente pourrait résulter soit d'une
transformation maligne de la tumeur (en astrocytome anaplasique ou en glioblastome
(5)), soit de la formation d'un kyste sous tension.
Question 3 : Dans cette hypothèse, quelles anomalies vous attendez-vous à trouver sur le
• En cas de transformation maligne cette hypodensité est mal limitée et prend le contraste
de façon inhomogène avec effet de masse (5) et hypodensité pcritumorale (œdème).
En cas de kyste sous tension la tumeur est le siège d'une cavité liquidienne hypodense
correspondant au kyste.
138
NDCNEUROLOGIE Ed Vernazobres-Grego
Lors des crises d'épilepsie survenues il y a 6 ans, il n'aurait pas fallu se contenter d'un scanner
cérébral normal pour conclure l'enquête étiologique (d'autant qu'il est très rare qu'une
épilepsie essentielle débute aussi tard qu'à l'âge de 26 ans). Il aurait donc fallu faire à
l'époque une IRM cérébrale (5), plus sensible que le scanner pour détecter un astrocytome
(l'astrocytome étant parfois isodense au scanner). Si cette IRM s'était avérée normale, il aurait
fallu la renouveler au bout de quelques mois. La mise en évidence précoce de l'astrocytome
aurait conduit à une exérèse chirurgicale (10) et permis de diminuer le risque de
transformation maligne ultérieure.
Le traitement symptomatique repose sur les antalgiques (sans hésiter à utiliser les
morphiniques) et sur les corticoïdes à fortes doses (5) (Solumédrol® 120 mg/j au début)
qui permettent de diminuer l'œdème tumoral.
139
140
NDC-NEUROL OGIE Ed Vernazobres Grego
DOSSIER 37
Une patiente de 29 ans, de retour depuis une semaine d'un séjour touristique à Bangkok,
est adressée aux urgences pour des fluctuations de la vigilance associées à une
désorientation spatiale et un trouble du comportement inhabituel évoluant depuis 48
heures. Ayant accouché sans complications d'un nouveau-né bien portant il y a 7
semaines, cette patiente manifeste une agressivité notable à l'égard de son mari et de son
bébé. Elle ne comprend pas les ordres simples, mais produit un discours logorrhéique
jargonnant incompréhensible. Son champ visuel testé au doigt vous semble déficitaire en
haut et à droite. Elle se prend souvent la tête entre les mains en geignant. Elle présente
des difficultés d'orientation spatiale et de mémorisation importantes. A deux reprises,
elle manifeste une réaction de dégoût en se pinçant le nez, avant de perdre connaissance
l'espace de quelques minutes. La nuque est plutôt souple. Le reste de l'examen
neurologique est normal.
Sur plan général, l'auscultation cardio-pulmonaire est normale. L'abdomen est
le
souple. La TA est à 13/9 aux deux bras, le FC à 90/mn, le FR à 15/mn et la température
à 38,2°C. L'examen de la peau et des muqueuses ainsi que l'examen gynécologique sont
normaux.
Elle ne présente aucun antécédent médical, chirurgical ou psychiatrique.
141
Question I : Etes-vous d'accord avec le diagnostic de psychose puerpérale? Argumentez
votre réponse. (IN)
NON (5). Il s'agit d'un syndrome confusionnel (2) fébrile (2) céphalalgique d'installation
rapide avec signes de focalisation neurologique (3) et des crises comitiales partielles
temporales (3) secondairement généralisées (3).
- fluctuation de la vigilance
- amnésie antérograde
- température corporelle = 38,5°C
- céphalées violentes (se prend la tête dans les mains en grimaçant)
• Ce diagnostic est un diagnostic d'élimination justifiant dans tous les cas un bilan
organique préalable.
142
NDCNEUROLOGIE - Ed Vernazobres Grego
Scanner cérébral sans et après injection (3) de produit de contraste, voire IRM
cérébrale sans et après gadolinium en séquences T1,T2, FLAIR, Tl après gadolinium si
possible (si patiente compilante et crises comitiales maîtrisées).
Reste du bilan :
• Biologie :
Rx thorax
- E.C.G.
- Electroencéphalogramme (3)
N.B. :
Les premières heures, ralentissement global accompagné d'un rythme delta (<3ls)
polymorphe enregistré de façon préférentielle sur les dérivations temporales unilatéralement
ou bilatéralement avec prédominance d'un des 2 côtés (ici à gauche d'après la clinique). Dès
le deuxième jour, anomalies très caractéristiques : ondes mono ou diphasiques à front raide,
Il s'agit d'un cliché d'IRM encéphalique (3) en séquence FLAIR. Cette coupe axiale
objective des hypersignaux touchant les lobes frontaux (5) (régions orbito-frontales) et
temporaux (5) (faces interne & externes, pôles temporaux), ainsi que l'insula, avec une nette
prédominance gauche des anomalies qui cadre bien avec la sémiologie.
143
Question 6 : Quels sont les grands axes de votre traitement en urgence ? (21)
Quinine en IV lent (4) à doses efficaces après le frottis (1 à 2 g/j) tant que
l'hypothèse d'un neuro-paludisme ,n'est pas formellement éliminée.
hémocultures.
• Traitement anticomitial (4) en IV, à la seringue électrique par Clonazepam (Rivotril)
La PCR (10) (Polymerase Chain Reaction) pour le groupe des virus Herpès Simplex
effectuée sur le prélèvement de LCR.
144
NDCNEUROLOGIE Ed Vernazobres-Grego
DOSSIER 38
Une femme de 61 ans éthylique chronique allergique à la pénicilline est hospitalisée pour
des céphalées une fièvre évoluant depuis environ 48 heures. A l'examen elle est
et
somnolente mais répond aux stimulations verbales, elle présente une raideur de la nuque
et une température à 39°C. L'hémiface droite est parétique, et une asymétrie du voile du
palais est constatée Phémi-voile gauche immobile. Le reste de l'examen est normal.
:
La ponction lombaire ramène un liquide clair avec 250 éléments dont 95% de
lymphocytes, une protéinorachie à 0.75 g/1 et une glycorachie normale.
patiente ?
145
Question 1 : Quels examens complémentaires demandez-vous en urgence ? (25)
• Scanner cérébral sans et après injection (5) de produit de contraste avant toute ponction
lombaire.
• ECG
Bactrim par voie intraveineuse, ou antibiotiques phénicolés par voie intra-veineuse. (15)
Sévère (10) puisque l'on observe 30% de mortalité (10) en particulier par atteinte du
contrôle cardio-respiratoire du fait de l'atteinte fréquente du tronc cérébral.
146
NDC NEUROLOCIE lit VernazobresGrego
DOSSIER 39
Un homme de 40 ans est adressé aux urgences pour un état d'agitation survenu depuis
quelques heures. A l'examen, la température est de 38°8, le patient est agité, désorienté
dans le temps et dans l'espace, et son discours est incohérent. La femme du patient
rapporte que son mari se plaignait de céphalées depuis deux jours et qu'il avait dit à
plusieurs reprises durant cette période, sentir de façon inexpliquée une odeur
désagréable évoquant du caoutchouc en train de brûler.
147
Question 1 : Quel est le type de pathologie à évoquer en priorité ? ( 1
5)
Le premier type de pathologie à évoquer devant un syndrome confusionnel fébrile est une
méningo-encéphalite (15) (bactérienne ou virale).
La cause la plus probable de ce syndrome confusionnel fébrile avec signes focaux orientant
vers une atteinte temporale est la méningoencéphalite herpétique. (15)
Question 4 : Quel est l'examen complémentaire à réaliser en premier pour étayer votre
NB: Une IRM cérébrale peut également être effectuée à la place du scanner si elle est
disponible en urgence. Elle a l'avantage d'être plus sensible que le scanner au stade précoce.
148
NDCNEUROLOGIE - Ed Vernazobres Grego
Ces coupes transversales en T2 (5) montrent la présence d'une plage d'hypersignal dans la
région (5) temporale droite (5), incluant en particulier sa partie antérieure (uncus de
l'hippocampe), ce qui est tout à fait évocateur du diagnostic de méningoencéphalite
herpétique (5) et ce qui rend bien compte des crises d'épilepsie olfactives du patient. On
notera également l'existence d'un effet de masse (5) car
le LCR entourant le tronc cérébral (visible sous la forme d'un liseré en hypersignal) n'est
la corne temporale du ventricule latéral droit n'est plus visible sur le cliché A.
• En cas d'oedème cérébral important, une courte corticothérapie (5) est indiquée
(Solumédrol®, 120 mg/j en IV).
• Surveillance (5) :
- pouls. TA, conscience toutes les 2 heures, étal neurologique et réactivité des
pupilles, température et diurèse trois fois par jour.
149
\
150"
NDC-NEUROLOGIE - Ed VernazobresGrego
DOSSIER 40
Un homme de 45 ans sans domicile fixe résidant dans un foyer d'hébergement depuis
quelques mois est hospitalisé en urgence pour une confusion mentale. Ce patient est
apathique
et présente une paralysie faciale d'allure périphérique droite avec signe de Charles Bell,
mais aussi une hypoesthésie de l'hémiface gauche aux différentes modalités, ainsi qu'une
hypoacousie droite avec épreuve de Rinne positive et épreuve de Weber latéralisée à
gauche. La flexion de la nuque est limitée du fait d'une raideur invincible et le patient
semble éprouver des céphalées. Enfin il présente une paralysie de l'abduction de l'œil
gauche. Les réflexes achilléens sont abolis. Sur le plan général, il est couvert de sueurs,
tousse et présente une hépatomégalie indolore ainsi qu'un amaigrissement de 15 kg en
quelques mois. La température corporelle est à 38°C.
Ce patient a récupéré un état neurologique strictement normal. Deux ans plus tard, il
151
Question 1 : Quel est le premier examen complémentaire à réaliser en urgence ? ( 1 0)
Devant une méningo-encéphalite fébrile avec atteinte de plusieurs territoires de nerfs crâniens
traduisant une atteinte du tronc cérébral - ou rhombencéphalite -, on évoque en première
intention une infection par les germes suivants :
Bilan de la tuberculose :
152
NDC- NEUROLOGIE - Ed Vernazobres-Grego
• Bilan pré-thérapeutique :
- Hémocultures (2)
- TPHA-VDRL (2)
- VS-CRP
- ionogiamme sanguin (SIADH fréquents) avec glycémie (2) veineuse et calcémie
- protidémie
TP-TCA (2)
\< 'nutrition
153
Une arachnoïdite opto-chiasmatique. (10)
N.B. :
L'infection des méninges par le BK est à l'origine d'une arachnoïdite secondaire à une
réaction inflammatoire puissante à l'origine de nombreuses complications aiguës ou tardives,
voire très tardives, et dont les plus classiques sont :
154
NDC'NEUROLOGIE ta Vernazobres Grego
DOSSIER 41
Monsieur A., 26 ans, HIV +, qui a pour antécédent un œdème de Quincke dû à la prise
de sulfamide, est adressé aux urgences pour une perte de connaissance. Sa mère raconte
eu tout d'un coup le regard fixe et a tourné lentement la
qu'il était assis à table et qu'il a
tête et les yeux vers gauche. Il paraissait alors "ailleurs", ne répondant pas aux
la
questions. Puis il est tombé de sa chaise, a eu des mouvements tonico-cloniques
bilatéraux pendant quelques secondes avant de se mettre à respirer bruyamment
"connue s'il dormait profondément". Il s'est ensuite réveillé progressivement, sans
savoir pendant quelques minutes où il était.
155
Question I : Corn* i aux urgences ? (25)
L'épisode motivant ia consultation aux urgences correspond à une crise comitiale partielle
(10) complexe motrice (5) de type versive (5) secondairement généralisée (5). Ce type de
crise témoigne soit d'une lésion frontale, soit d'une lésion occipitale, généralement du côté
opposé à la déviation des yeux (donc droite ici).
Le premier diagnostic à évoquer sur ce terrain devant une crise d'épilepsie partielle est celui
de toxoplasmose cérébrale (15) .
Le scanner avec injection montre plusieurs lésions hypodenses (3) (deux lésions
hémisphériques droites et une lésion cérébelleuse) avec prise de contraste en anneau (3) et
œdème (3) (hypodensité) péri lésionnel. Ces images sont tout à fait évocatrices d'une
toxoplasmose cérébrale (5).
156
NDC-NEUROLOGIE - la Vernazobres-Crego
anti-épileptique :
diagnostic de toxoplasmose cérébrale et évoque ici, compte tenu de l'aspect des lésions au
157
158
NDC-NEUR0L0G1E Ed Vernazobres Grego
DOSSIER 42
Une motocycliste druitière de 22 ans vient d'être victime il y a 1 heure d'un accident de
la voie publique par collision avec un arbre, sans porter de casque. Cette patiente a été
retrouvée inanimée par le SAMU (score de Glascow initial = 9/15), et a repris conscience
après environ 15 minutes. Lorsque vous l'examinez au service d'urgence de
neurochirurgie, elle est parfaitement vigilante, bien orientée et ne se plaint que de
céphalées modérées. L'examen neurologique est normal, tout comme l'examen général
en dehors d'une éraflure sans gravité du genou droit et d'un écoulement liquidien nasal
clair unilatéral. Le scanner cérébral sans injection réalisé en urgence ne met en évidence
qu'un trait de fracture de l'écaillé temporale gauche. Le cliché de radio de crâne bouche
ouverte montre l'intégrité de l'odontoïde. Le bilan biologique usuel est strictement
normal.
Une heure plus tard, elle se lève aux toilettes, laisse tomber le verre d'eau
pour aller
un peu le membre inférieur droit en marchant,
qu'elle tenait et s'en excuse, puis traîne
A son retour, elle vous demande un peu de Doliprane "parce que mes taux de tête, euh
mes maux de tête sont un peu plus forts". Elle commence à bailler.
159
Question l : Laissez-vous cette patiente quitter les urgences accompagnée de sa mère ? (10)
Non (5). Un irai jmatisme crânien violent avec perte de connaissance initiale impose une
surveillance hos| îitalière pendant les 24 premières heures (5).
Un second scanner cérébral en urgence (10) sans injection (5) de produit de contraste. En
effet, un premier scanner réalisé trop tôt peut ne pas mettre en évidence l'hématome extra-
dural en cours de constitution.
Hyper-densité spontanée (5) biconvexe (5) en regard de l'os temporal gauche (5)
correspondant à un hématome extra-dural (1 0), avec écrasement des structures
ventriculaires et légère déviation de la ligne médiane.
• des signes de localisation hémisphérique gauche : aphasie motrice chez une droitière et
déficit moteur hémi-corporel droit.
Transfert en extrême urgence (5) au bloc de neurochirurgie où l'on réalisera, après un bilan
pré-opératoire rapide (ECG, groupe Rhésus, RAI), un volet autour de l'hématome (5), une
évacuation des caillots, une hémostase durale et une suspension durale. (5)
160
NDC-NEUROLOGIE Ed Vernazobres Grego
DOSSIER 43
Un homme de 73 ans est amené aux urgences par ses proches un soir à 20 heures parce
propos incohérents depuis le matin même. Depuis environ 2 semaines ses
qu'il tient des
proches avaient noté un ralentissement psychique et une difficulté croissante pour se
servir de sa main droite. Ce patient a pour antécédent une hypertension artérielle
connue depuis 6 ans et traitée par Rénitec® et une arythmie complète par fibrillation
auriculaire connue depuis 3 ans pour laquelle il est sous Sintrom®. A l'examen, le
patient est tantôt agité et méfiant, tantôt apathique. Il tient des propos incohérents mais
sans jargon, et répète souvent "mais qu'est-ce que c'est que ça ?" avec une expression
anxieuse. Il est désorienté dans le temps et dans l'espace et semble incapable de soutenir
son attention pendant plus de quelques secondes. L'examen retrouve en outre un déficit
moteur de l'hémicorps droit, des réflexes ostéotendineux plus vifs à droite, un signe de
Babinski droit et une hypoesthésie au tact de l'hémicorps droit. Le reste de l'examen
clinique est normal.
votre
161
Question 1 : Comment analysez-vous la symptomatologie actuelle ? (15)
Il existe :
• Un syndrome pyramidal (5) de l'hémicorps droit (5) (déficit moteur, réflexes vifs, signe
de Babinski) associé à des troubles sensitifs de l'hémicorps droit, témoignant d'une lésion
hémisphérique gauche.
Le principal argument allant à rencontre d'un accident vasculaire cérébral est l'installation
progressive (10) (et non soudaine) de la symptomatologie.
âgé (d'autant plus probable ici que le patient est sous anticoagulant) ; tumeur cérébrale (2) ;
Le scanner cérébral montre un effet de masse (3) important avec déviation de la faux du
cerveau (3) vers la gauche et compression du ventricule latéral gauche, sans anomalie de
densité. Ceci témoigne de la présence d'une lésion expansive isodense de l'hémisphère
gauche. (3)
Devant cet effet de masse sans anomalie de densité, l'hypothèse la plus probable est celle d'un
hématome sous-dural (10) chronique frontal gauche (5) au stade d'isodensité. (5)
162
NDC-NEUROLOGIE Ed Vernazobres Grego
16.1
164
NDC-NEUROIOGIE Ed Vetnazobres-drego
DOSSIER 44
Les réflexes ostéo-tendineux sont normaux aux quatre membres. Il n'existe ni signe
d'Hoffman ni signe de Babinski.
165
Question 1 : Quels sont les sièges possibles de cette atteinte neurologique focale ? (15)
• soit d'une atteinte plexique (5) (tronc primaire inférieur ou tronc secondaire antéro-
interne du plexus brachial);
• soit d'une atteinte du nerf cubital (5) (le plus souvent au coude).
cubital, ce qui plaiderait pour une atteinte tronculaire (2), ou déficit touchant aussi
(voire préférentiel lement) le territoire médian (court abducteur du pouce), ce qui
plaiderait pour une atteinte radiculaire ou plexique (2).
Recherche d'un signe de Tinel au coude (5), fréquent en cas de compression du nerf
cubital (2) dans la gouttière épitrochléo-ôlécranicnnc.
NB : l'examen clinique ne permet généralement pas de faire la différence entre une atteinte
radiculaire C8 et/ou Dl et une atteinte du tronc primaire inférieur ou du tronc secondaire
antéro-interne du plexus brachial.
Question 3: Laquelle des trois possibilités évoquées à la question 1 pouvez-vous éliminer? (7)
L'electromyogrammc montre que l'atteinte motrice n'est pas limitée au seul territoire cubital
puisque la réponse motrice du court abducteur du pouce (territoire médian) est elle aussi
diminuée en amplitude (2). Ceci permet d'éliminer une atteinte du nerf cubital (5) et
évoque au contraire une atteinte radiculaire ou plexique.
166
NDC-NEUROLOGIE Ed Vernazobres-Grego
Le premier examen à effectuer est une radiographie thoracique de face (10) à la recherche
d'une côte cervicale nidimentaire naissant de la vertèbre C7 (10). Cette côte surnuméraire
est la principale cause du syndrome du défilé costo-claviculaire qui doit cire évoqué en
priorité devant cette symptomatologie chez un sujet jeune.
après I ntervention.
167
168
NDCNEUROLOGIE - Ed VernazobresGrego
DOSSIER 45
Monsieur A., 45 ans, a présenté il y a une semaine des paresthésies des deux pieds et des
deux mains suivies au bout de trois jours d'un déficit moteur des membres inférieurs
prédominant au niveau des quadrieeps puis s'étendant ensuite aux bras et aux avant-
bras de façon bilatérale et symétrique. Dans ses antécédents, on note une insuffisance
aortique ayant conduit à la pose d'une prothèse mécanique deux ans plus tôt avec
anticoagulation au long cours par Sintrom. Le jour où il vous consulte, le patient peut
marcher mais a du mal à monter les escaliers. L'examen retrouve de plus une abolition
diffuse des réflexes ostéotendineux, un trouble du sens de position des gros orteils. Le
reste de l'examen est normal.
4) Trois jours plus tard, l'infirmière vous signale que le patient a fait une fausse route
lors de son repas.
169
Question 1 : Quel est votre diagnostic ? (15)
bilan biologique standard: NFS, plaquettes, VS, ionogramme sanguin, urée, créatinine,
glycémie (3), bilan hépatique,électrophorèse des protides; bilan de la coagulation (3)
(car sous Sintrom): TP, INR TCA; sérologie HIV (3) (fréquence de la
,
• Gaz du sang
• ECG (3) (pour dépister un trouble de la conduction)
• Radio de thorax (3)
170
NDC-NEUROLOGIE Ed Vernazobres-Grego
Question 4 : Trois jours plus tard, I infirmière vous signale que le patient a fait une fausse
route lors de son repas. Quelle est la conduite à tenir le jour même ? (35)
• Voie veineuse
• Arrêt de l'alimentation orale (5) et pose d'une sonde gastrique (5) pour nutrition
entérale progressive
• Mesure de la capacité vitale (par peak-flow) (3) et intubation trachéale si elle est
intérieure à 15 ml/kg (3)
• Pouls et TA toutes les 4 heures, température 3 fois par jour, diurèse 3 fois par jour,
capacité vitale tous les jours.
elles ? (8)
La récupération est complète dans 80% (5) des cas, généralement dans un délai de
quelques mois. Elle dépend essentiellement de la présence ou non d'une atteinte axonale
associée (5) au processus de démyélinisation : le pronostic est d'autant meilleur qu'il n'y a
pas ou peu d'atteinte axonale associée, ce qui est le cas de la grande majorité des
polyradiculonévrites aiguës.
En effet, la remyélinisation est un processus qui peut ête complet dans un délai
relativement bref. Par contre, en cas d'atteinte axonale avec dégénerecence wallerienne, la
repousse axonale est un processus très lent (1 mm/jour environ) beaucoup plus
et
aléatoire. Les polyradiculonévrites aiguës avec atteinte axonale ont donc un pronostic
fonctionnel beaucoup moins bon que les tonnes démyélinisantes pures.
171
172
NDC-NEUROLOGIE - Ed Vernazobres-Grego
DOSSIER U
Une patiente de 40 ans d'origine irlandaise, ayant vécu pendant 10 ans en Inde, vous
la main gauche et du pied gauche. Les
consulte pour des troubles sensitifs et moteurs de
symptômes ont débuté il y a 1 an par des paresthésies et des douleurs de l'auriculaire de
la main gauche à prédominance nocturnes bientôt associées à un déficit moteur de cette
main. Quelques mois plus tard, la patiente a noté une difficulté croissante pour relever
son pied gauche. Elle a comme seul antécédent un glaucome à angle ouvert de l'œil droit,
traité par Timoptol®. Elle suit une contraception orale œstroprogestative.
-un signe des cils de Souques positif du côté droit lors de l'occlusion de la paupière.
173
Question 1 : Quelle est la topographie de l'atteinte de la main gauche? (10)
Le déficit moteur et sensitif touche le nerf cubital gauche (10) (interosseux et muscles
hypothénariens, sensibilité de l'auriculaire et de la moitié interne de l'annulaire) et respecte le
territoire médian (court abducteur et opposant du pouce, sensibilité des trois premiers doigts
et de la moitié externe de l'annulaire).
Le déficit moteur et sensitif touche nerf sciatique poplité externe (10) gauche (5) (loge
le
Il s'agit d'un tableau de mononeuropathie multiple (10) (ou multinévrite) caractérisé par
l'atteinte asymétrique et asynchrone de plusieurs troncs nerveux (ici cubital gauche. SPE
par principe, l'hépatite C (5) qui, lorsqu'elle est associée à une cryoglobulinémie, est une
cause assez fréquente de multinévrite par vascularite. Ici, l'installation lente des
symptômes et l'absence de douleur aiguë plaident cependant contre ce diagnostic.
Question 5 : Quels autres signes cliniques recherchez-vous pour étayer votre hypothèse
• une hypertrophie des troncs nerveux (3) (nerf radial à l'avant bras, cubital au coude,
SPH au col du péroné):
• des troubles trophiques de la peau et des phanères (3) dans les territoires atteints.
174
NDC-NEUROLOGIE - Ed VernazobresGrego
Question 7 : Compte tenu du caractère invalidant des douleurs nocturnes de la main droite,
vous décidez de prescrire à la patiente du Laroxyl® à visée antalgique. Quels sont les
principes de cette prescription? (15)
' s'assurer de l'absence de contre-indication (3) (le glaucome à angle ouvert n'en est pas
une, contrairement au glaucome à angle fermé)
• augmenter la posologie de façon lentement progressive (3) (de 2 gouttes tous les 3
NB : le Tégrétol n'était pas un bon choix ici du fait de son effet inducteur enzymatique. et le
Neurontin n'était pas le meilleur choix du fait de sa courte durée d'action (3- 4 heures
seulement).
175
176
NDCNEUROLOGIE - Ed Vernazobres-Grego
DOSSIER 47
Cinq jours plus tard, Monsieur C. se réveille avec une douleur de la partie externe du
dos de la main gauche et un déficit moteur franc touchant l'extension du poignet et de la
première phalange des doigts de la main gauche, l'extension du pouce gauche et le long
supinateur gauche. L'extension de l'avant-bras et le réflexe tricipital sont conservés.
5) Quels sont les examens biologiques qui sont les plus susceptibles de contribuer à ce
diagnostic ?
diagnostic ?
177
Question 1 : Analysez la symptomatologie présentée par le patient il y a une semaine. (15)
Il s'agit d'une mononeuropathie (5) crurale (5) droite (5) (atteinte du nerf crural appelé
également nerf fémoral).
Il s'agit d'une mononeuropathie radiale gauche (10) avec du nerf radial au tiers
atteinte
moyen du bras (puisque le triceps et le réflexe tricipital sont respectés). L'atteinte du long
supinateur (innervé par la racine C6) permet d'exclure une atteinte radiculaire C7 (10) qui
constitue le principal diagnostic différentiel.
Question 3 : Comment caractériser l'ensemble du tableau clinique présenté par ce patient ? ( 15)
Il s'agit d'un tableau de mononévrite multiple (5) (ou multinévrite) dans une forme aiguë (5)
avec atteinte asymétrique, successive et asynchrone de plusieurs troncs nerveux.
178
NDC-NEUROLOGIE - Ed VernazobresGrego
• La NFS (3), à la i
• LaVSiis,
diagnostic ? (20)
(5)
179
180
mC NllKOlOGli U VernazobresCrego
DOSSIER 48
existe un signe de Babinski du côté droit. L'examen note par ailleurs une paralysie
faciale périphérique gauche séquellaire de l'intervention sur le neurinome de
l'acoustique, un léger ptosis de la paupière droite et un discret myosis de la pupille
droite.
tableau ?
181
Question I : Comment analysez-vous la sémiologie de ce patient ? (29)
Il s'agit d'un syndrome de compression médullaire (10) de niveau C8-D1 (5) avec :
Il faut rechercher la notion de troubles génitaux et/ou sphinctériens (10) récents venant
compléter le syndrome sous-lésionnel et constituant un signe de gravité.
Il faut rechercher un élargissement du trou de conjugaison (10) C7-DI ou DI-D2 sur les
clichés de 3/4. Ce signe radiologique est retrouvé en cas de neurinome en sablier (neurinome
naissant en extradural et s'étendant en intradural à travers le trou de conjugaison).
182
NDCNEUROLOGIE - Ed Vernazobres-Grego
Question 6 : Votre diagnostic est confirmé par l'imagerie. Quel est le traitement ? ( 15)
Le traitement repose sur l exérèse chirurgicale du neurinome (10). à réaliser dans les plus
IS3
184
NDC-NEUROLOGIE - Ect Vernazobres-Grego
DOSSIER 49
Un homme de 65 ans, travaillant dans une fabrique de piles, consulte pour des troubles
sensitifs des des pieds évoluant depuis environ 6 mois. Il a un diabète non-
mains et
insulinodépendant découvert il y a 3 ans à l'occasion d'un examen annuel de médecine
du travail, bien équilibré par Glucophage®, sans complication rénale ni rétinienne; une
arythmie complète par fibrillation auriculaire traitée initialement par Cordarone® et
Digoxine® pendant 6 mois puis par Digoxine® seule depuis 2 ans; et un adénome de la
prostate responsable d'une dysurie traitée par Xatral®. Il y a environ 6 mois, le patient
a commencé à ressentir des fourmillements et des douleurs à type de brûlures, d'abord
au niveau des pieds puis, dans une moindre mesure, au niveau des mains, uniquement
pendant la journée. Il se plaint d'une difficulté à la marche, surtout en terrain accidenté
et d'une maladresse des mains. A l'examen marche talonnante, déséquilibre lors de la
:
fermeture des yeux, pas de déficit moteur net, abolition de la sensibilité vibratoire des
pieds et des mains, altération du sens de position des gros orteils, abolition des réflexes
achilléens, réflexes rotuliens faibles. Le reste de l'examen est normal. Le bilan sanguin
comprenant NFS, plaquettes, VS, ionogramme, glycémie, créatinine, TP, bilirubine,
ASAT, ALAT, phosphatases alcalines, sérologies HIV et hépatite C est normal.
2) Quelles sont les étiologies que vous devez envisager à priori en raison des
antécédents de ce patient ?
185
Question 1 : Comment analysez-vous les signes cliniques présentés par ce patient ? (25)
11 s'agit d'un tableau de polyneuropathie sensitivo-motrice (10) chronique (5) car il existe :
• Un déficit moteur bilatéral distal (2) et symétrique (2) avec abolition des réflexes
ostéotendineux (2)
• Un trouble de la sensibilité profonde et vibratoire (2) (atteinte des fibres sensitives de gros
diamètre) distal et symétrique, touchant les 4 membres
• Des douleurs à type de brûlures ayant la même topographie en gants et en chaussettes
• Avec une évolution progressive sur plusieurs mois. (2)
Question 2 : Quelles sont les étiologies que vous devez envisager à priori en raison des
antécédents de ce patient ? (17)
• L'intoxication chronique par le plomb (7) (travail dans une fabrique de piles)
• Le diabète (5)
Question 3 : Quels sont les arguments allant à l encontre de chacune de ces causes ? (12)
Les éléments qui vont contre l'intoxication par le plomb sont la prédominance des signes
sensitifs (2) et l'absence d'autres signes de saturnisme (2) (douleurs abdominales, liseré
L'élément qui va contre une polyneuropathie liée à la cordarone est la chronologie des
troubles (survenue après l'arrêt du traitement) (2).
186
NDC-NEUROLOGIE - Ed Vernazobres-Grego
motrice et sensitive des 4 membres et un allongement franc des latences distales des nerfs
moteurs. L'amplitude des réponses motrices est normale.
non sur l'amplitude des réponses motrices, ce qui témoigne d'une démyélinisation des
fibres nerveuses motrices (10). Il s'agit donc d'une neuropathie diffuse démyélinisante
chronique.
187
>)i 7 : Quel médicament proposez-vous en première intention pour les douleurs de ce
188
NDC -NEUROLOGIE - Ed VernazobresGrego
DOSSIER 50
Madame I\, 26 ans, professeur d'italien, vient vous consulter en raison d'une diplopie
horizontale intermittente depuis 2 semaines. Elle a également remarqué que depuis un
mois sa voix s'affaiblit vers la fin de ses cours et qu'elle a du mal à monter les escaliers
au-delà de 2 étages. L'examen clinique est normal. La patiente n'a aucun antécédent et
elle ne prend aucun médicament en dehors d'un comprimé de Lexomil® de temps en
5) Lors d'une visite de contrôle, la patiente se dit très améliorée par le traitement
mais elle se plaint d'hypersudation, de nausées, de diarrhée et de crampes.
Comment expliquez-vous ces troubles ? Quelle est la conduite à tenir ?
6) Six mois plus tard, la patiente vous consulte en raison de la survenue de fausses
routes répétées depuis 24 heures. Depuis une semaine elle avait noté une
aggravation des troubles de la phonation et du déficit moteur proximal des
membres inférieurs. Quelle est la conduite à tenir ?
1X9
.
NB: Ce mode de présentation clinique correspond à une forme IIB dans la classification
d'Osserman
Question 2 : Citez les deux examens complémentaires les plus utiles au diagnostic en
précisant les résultats attendus. (20)
Question 3 : Vous faites également pratiquer un scanner thoracique. Dans quel but?
Commentez le cliché ci-dessous. (26)
• Le scanner thoracique a pour but d'identifier une anomalie du thymus (10). fréquemment
associée à la myasthénie: il peut s'agir soit d'une hyperplasie thymique. soit d'un
thymome.
Le cliché de scanner thoracique ci-dessous permet d'identifier une volumineuse masse (3)
occupant le médiastin antérieur (3) (étoiles), dont le caractère très homogène est
suggestif d'une hyperplasie thymique (10). (NB: Ao = aorte)
NDC-NEUROLOGIE - Ed Vernazobres Grego
- En débutant par des doses faibles (ex : Mytélase® I cp 3 fois par jour)
dose efficace.
- Port d'une carte (2) mentionnant la maladie et le centre hospitalier où elle est
suivie.
- A moyen terme, envisager une thymec t omie (3) (car myasthénie généralisée et
Question 5 Lors d'une visite de contrôle, la patiente se dit très améliorée par le traitement
:
191
Question 6 : Six mois plus tard, la patiente vous consulte en raison de la survenue de
fausses routes répétées depuis 24 heures. Depuis une semaine elle avait noté une
aggravation des troubles de la phonation et du déficit moteur proximal des membres
inférieurs. Quelle est la conduite à tenir ? (13)
Ces signes doivent faire craindre une crise myasthénique (3). Le principal diagnostic
différentiel est le bloc nicotinique lié à un surdosage en anticholincstérasique, mais
l'absence de signes associés de surdosage plaide contre cette hypothèse.
• Conduite à tenir:
- Transfert en réanimation (2) par SAMU (en cas de crise myasthénique, un arrêt
respiratoire peut survenir d'un instant à l'autre )
192
NDCNEUROLOGIE - Ed VernazobresGrego
DOSSIERS
TRANSVERSAUX
193
NDC-NEUROLOGIE Ed Vernazobres-Grego
DOSSIER 1
Un homme de 40 ans sans antécédent particulier vient vous consulter pour des
paresthésies des trois premiers doigts des deux mains survenant surtout au réveil,
d'aggravation progressive, avec, depuis peu, des douleurs irradiant vers la face
antérieure des avant-bras et des bras.
Un an plus tard, le patient se plaint de paresthésies des quatre extrémités ainsi que de
troubles de l'érection. Les réflexes ostéo-tendineux sont abolis et vous retrouvez un
déficit moteur discret et symétrique de la loge antéro-externe des deux pieds.
.
7) Quelle est selon vous la cause la plus probable permettant d'expliquer l'ensemble
de la symptomatologie de ce patient ?
8) Quel examen complémentaire proposez-vous pour faire la preuve de ce diagnostic
étiologique ?
9) Quelle est l'autre localisation de cette maladie qui est susceptible de mettre en jeu
le pronostic vital ?
195
Question 1 : Quel diagnostic évoquez-vous ? (10)
Oui (3)
NB: le traitement médical consiste soit en une orthèse nocturne simple permettant
d'immobiliser le poignet en position de fonction, soit en une infiltration du canal carpien par-
un corticoïde (infiltration qui peut être répétée au maximum deux fois en cas d'effet
bénéfique).
t%
NDC-NEUROLOGIE - Ed Vernazobres Grego
Question 5 : Quel tableau neurologique évoquez- vous ? Quels autres signes fonctionnels
recherchez-vous à l'interrogatoire pour étayer votre hypothèse ? (5)
glomérulaire, avec une insuffisance rénale chronique associée (2) dont témoigne
l'élévation du taux de créatinine. (Il s'agit donc d'un syndrome néphrotique impur);
• l'anémie norinocy taire (3) s'explique dans le cadre de l'insuffisance rénale chronique
(2) par un défaut de production d'érythropoïétine;
• l'hypocalcémie (3) s'explique dans le cadre de l'insuffisance rénale chronique (2) par un
défaut d'hydroxylation rénale de la 25-OH vitamine D3, responsable d'un déficit en 1 , 25
di-OH D3 qui est la forme active de la vitamine D.
Question 7 : Quelle est selon vous la cause la plus probable permettant d'expliquer
l'ensemble de la symptomatologie de ce patient ? (7)
Le diagnostic le plus probable est celui d'amylose expliquant à la fois la polyneuropathie avec
syndrome du canal carpien et atteinte végétative associés, la néphropathie glomérulaire et la
macroglossie. L'existence d'un pic monoclonal sur l'électrophorèse des protides oriente vers
une amylose de type AL. (7)
197
Question 8 : Quel examen complémentaire proposez-vous pour faire la preuve de ce
diagnostic étiologique ? (7)
L'examen le plus rentable pour faire le diagnostic d'amylose est la biopsie rectale (2) avec
coloration au rouge Congo (3). On peut également effectuer une biopsie cutanée ou
sublinguale (2). La biopsie nerveuse n'est pas indispensable si le diagnostic d'amylose est
déjà posé par ailleurs. La ponction-biopsie rénale ne doit pas être pratiquée puisque le
diagnostic peut presque toujours être fait de façon moins invasive et moins dangereuse à partir
des autres prélèvements.
Question 9 : Quelle est l'autre localisation de cette maladie qui est susceptible de mettre en
jeu le pronostic vital ? (5)
La cardiomyopathie (5) peut mettre en jeu le pronostic vital au cours de l'amylose, le seul
recours étant souvent la transplantation cardiaque.
198
NDC NEUROLOCU Ed Vernazobres Grego
DOSSIER 2
Une patiente de 35 ans consulte aux urgences pour des céphalées et des troubles visuels
ayant débuté il y a quelques heures.
L'examen clinique montre une pression artérielle à 190/120 mm Hg, une altération de la
vision des deux yeux, un certain degré de somnolence et une désorientation temporelle.
Il n'existe pas de raideur méningée.
4) Outre l'examen neurologique, quelles sont les deux données principales que vous
devez rechercher immédiatement lors votre examen clinique ?
5) Quels sont les trois principaux risques évolutifs au cours des prochaines heures ?
7) A distance de cet épisode, vous faites pratiquer un hilan biologique qui montre une
activité rénine plasmatique nettement élevée et une élévation du taux de
l'aldostérone plasmatique. Quel diagnostic évoquez-vous en priorité ?
8) Le diagnostic évoqué à la question 7 est confirmé par l'imagerie. Quel est selon
vous le mécanisme physiopathologique de l'hypertension artérielle de cette patiente
sachant qu'elle n'a pas pris de poids ces derniers temps et que son HTA se
normalise complètement après la prise d'un inhibiteur de l'enzyme de conversion?
m
Question 1: Quels sont les deux diagnostics à évoquer en priorité ? (10)
Accident vasculaire cérébral (3) ischémique (2) dans le territoire des deux artères
cérébrales postérieures. (2)
Question 3: Vous faites effectuer une IRM cérébrale en urgence. Commentez le cliché
ci-dessous. Quel est votre diagnostic ? (12)
Sur cette coupe transversale en séquence T2 (3) on note des plages d'hypersignal bilatéral
(3) dans les régions postérieures (3) (lobes occipitaux). Ces plages d'hypersignal ne
correspondent pas à une systématisation artérielle. Cette image correspond à l'aspect de
Question 4: Outre l'examen neurologique, quelles sont les deux données principales que
vous devez rechercher immédiatement lors votre examen clinique ? (8)
rechercher des signes en faveur d'un œdème aigu du poumon (4) (dyspnée, râles
crépitants aux deux bases à l'auscultation pulmonaire);
200
NDC- NEUROLOGIE - Ed VernazobresGrego
Question 5: Quels sont les trois principaux risques évolutifs au cours des prochaines
heures ? (9)
Question 7: A distance de cet épisode, vous faites pratiquer un bilan biologique qui montre
une activité rénine plasmatique nettement élevée et une élévation du taux de V aldostérone
plasmatique. Quel diagnostic évoquez-vous en priorité ? (13)
Le premier diagnostic à évoquer devant cette HTA avec hyperaldostéronisme secondaire est
celui de sténosed'une artère rénale. (13)
Question 8: Le diagnostic évoqué à la question 7 est confirmé par V imagerie. Quel est selon
vous le mécanisme physiopathologique de l'hypertension artérielle de cette patiente sachant
qu'elle n'a pas pris de poids ces derniers temps et que son HTA se normalise complètement
après la prise d'un inhibiteur de l'enzyme de conversion ? (I 5)
L'HTA de cette patiente est essentiellement liée à l'effet vasopresseur de l'angiotensine II, et
disparait donc lorsque l'on bloque la synthèse d'angiotensine II à l'aide d'un IEC. (5)
L'augmentation du taux d'angiotensine II est liée à l'hypersécrétion de rénine au niveau de
l'appareil juxta-glomérulaire, elle même due à la baisse de la pression de perfusion dans
l'arteriole afférente en aval de la sténose. L'absence de rétention sodée (et donc de prise de
poids) malgré l'élévation du taux d'angiotensine II et de l'aldostérone (qui favorisent toutes
deux la réabsorplion tabulaire du sodium) s'explique par que le rein controlatéral est
le fait
sain (10) et assure une élimination accrue d'eau et de sodium, compensant la rétention sodée
du rein sténosé.
201
202
NDC-NEUROLOGIE Ed Vernazobres-Grego
DOSSIER 3
Un homme de 45 ans, diabétique traité depuis l'âge de 40 ans par Daonil, se plaint
depuis quelques semaines d'une difficulté croissante pour monter les escaliers, de ne
plus pouvoir se lever d'une chaise sans l'aide des bras, ainsi que d'une faiblesse
anormale des membres supérieurs lorsqu'il se rase ou lorsqu'il se coiffe. L'examen
montre une discrète amyotrophie des quadriceps. On ne retrouve aucun trouble sensitif
4) Quels sont les deux examens biologiques les plus susceptibles de contribuer au
6) Quel est l'autre examen indispensable avant la prise d'une décision thérapeutique ?
Le traitement prescrit entraine une bonne réponse clinique initiale et est ensuite
poursuivi pendant plusieurs mois puis arrêté progressivement. Six mois plus tard, le
patient consulte aux urgences pour une asthénie importante et des vomissements depuis
24 heures. L'examen retrouve une température à 38.5°C, une pression artérielle de
100/60 mm Hg, un pouls à 100/min et un pli cutané persistant dans la région sous-
claviculaire. Les muqueuses sont normalement humides. Le reste de l'examen clinique
est normal.
10) Quelles sont les deux causes que vous devez envisager en priorité compte tenu des
antécédents de ce patient?
-dans le sang: sodium: 132 mmol/l (N: 135-145); potassium: 5,6 mmol/l (N: 3,5-5)
créatinine: 400 mmol/l (N: 50-130); glycémie: 5 mmol/l (N: 4-7); protides: 80g/l (N:
60-70); hématocrite: 0,58 (N: 0,4-0,5); bicarbonates: 19 mmol/l (N: 24-32). TP
100% et TCA normal.
-dans l'échantillon d'urine recueilli aux urgences: sodium: 70 mmol/l; potassium: 5
203
Question I : Quel est le syndrome présenté par ce patient ? (5)
[I s'agit d'un syndrome myogène (5) car il existe un déficit moteur bilatéral et symétrique à
prédominance proximale (signe du tabouret, déficit des épaules) avec amyotrophie et réflexes
Question 2 : Quelle est la cause la plus probable compte-tenu du mode évolutif? (5)
Le diagnostic le plus probable est la polymyosite (5) en raison du mode d'évolution subaigu,
de la fréquence de cette affection et de l'absence d'antécédent pouvant évoquer une autre
Question 4 : Quels sont les deux examens biologiques les plus susceptibles de contribuer au
diagnostic ? (4)
témoigne d'une dénervation, c'est à dire une perte de contact entre une fibre nerveuse et les
fibres musculaires qu'elle innerve, ce qui constitue un signe de gravité. Mais la fibrillation
peut également être observée en cas d'atteinte inflammatoire du muscle (myosite),
indépendamment de toute atteinte nerveuse.
2(14
NDC-NEUROLOGIE - Ed Vetnazobtes-Grego
Question 6 : Quel est l'autre examen indispensable avant la prise d'une décision
thérapeutique? (4)
La biopsie musculaire (4) permet d'affirmer le diagnostic lorsqu'elle montre des infiltrais
inflammatoires mononuclées interstitiels et périvasculaires avec parfois une nécrose des
fibres musculaires associée.
Le traitement de première intention repose sur corticothérapie par voie orale (5)
la :
prednisone, mg/kg/j en dose d'attaque pendant environ 1 mois (en fonction de l'évolution
I
clinique et du taux de CPK) puis diminution très progressive sur plusieurs mois jusqu'à la
dose minimale efficace.
(11)
des corticoïdes (5), avec en l'absence de mesures adéquates un risque potentiel de coma
hyperosmolaire (le diabète de type II ne se décompense pas sur le mode acido-cétosique).
Les données cliniques suggèrent l'existence d'une deshydratation extracellulaire (3) (baisse
de la pression artérielle, pli cutané persistant) sans deshydratation intracellulaire (3)
associée (muqueuses normalement humides).
Question 10 : Quelles sont les deux causes que vous devez envisager en priorité compte
tenu des antécédents de ce patient? (6)
• une insuffisance surrénale aiguë (3) liée à la mise au repos de l'axe hypothalamo-
hypophyso-surrénalien dufait de la corticothérapie prolongée.
205
Question II : Comment analysez-vous les résultats ;
il existe une insuffisance rénale (1) (créalinine élevée), probablement fonctionnelle (1)
dans ce contexte de deshydratation extracellulaire;
Hn perkaliémie (1) peut être liée à l'insuffisance rénale (1) et à l'acidosc métabolique
(1) (l'acidose favorise la sortie du potassium du milieu intracellulaire vers le milieu
extracellulaire); elle peut aussi être liée à un déficit en glucocorticoïde et
minéralocorticoïde dans le cadre d'une insuffisance surrénalienne. (1)
• l'acidose métabolique (1) peut être lice à l'insuffisance rénale.
(NIi : les quatre autres causes principales de deshydratation extracellulaire avec perte rénale
de sel sont : la diurèse osmotique du diabète décompensé, la prise de diurétique,
l'hypercalcémie et les néphropathies tubulo-intertitielles).
fièvre. (2)
206
NDCNEUROLOGIE - Ed Vernazobres-Grego
• Mise en condition du patient: poser une voie veineuse périphérique pour débuter la
réhydratation en urgence, sans attendre les résultats des examens biologiques (2);
pénilex pour recueil des urines; éviter toute manipulation intempestive du patient.
• réhydratation (3) par G5 avec 9g de NaCl par litre et pas de potassium: prévoir 4à 6
litres pour les premières 24 heures, dont la moitié dans les 6 premières heures.
• arrêt du traitement antidiabétique oral (2) (contre-indiqué du fait de l'insuffisance
rénale) et surveillance étroite de la glycémie;
207
208
NDC NEUROLOGIE - Ed Vernazobres Grego
DOSSIER 4
Une patiente de 30 ans, sans antécédent particulier, consulte pour des paresthésies de
l'ensemble du membre inférieur gauche évoluant depuis 5 jours. Ces troubles sensitifs se
sont installés progressivement sur 2 jours et s'accompagnent actuellement d'une
sensation de striction au niveau de la cheville gauche. L'examen montre une marche
talonnante à gauche, un trouble du sens de position du gros orteil et de la cheville
gauches, des réflexes rotuliens et achilléens plus vifs du côté gauche que du côté droit et
un signe de Babinski gauche. Le reste de l'examen est normal.
5) Trois mois plus tard, la patiente se plaint de douleurs en éclair à type de décharges
électriques de la paupière supérieure droite survenant plusieurs fois par jour, sans
facteur déclenchant particulier, sur un fond permanent d'engourdissement et de
paresthésies sus-orbitaires et frontales droites. Outre l'histoire de la maladie de cette
patiente, quels sont les arguments cliniques allant à rencontre du diagnostic de
névralgie essentielle du trijumeau ? Quels signes cliniques devez-vous rechercher
dans ce sens ?
8) Un an plus tard, la patiente vous consulte parce qu'elle présente depuis 24 heures une
maladresse de la main gauche en rapport avec un syndrome cérébelleux cinétique du
membre supérieur gauche. Quel traitement suggérez-vous pour cette nouvelle
poussée ?
9) Six mois plus tard, la patiente se plaint de brûlures en urinant. La bandelette urinaire
montre la présence de nitrites et de leucocytes. Quelle est votre conduite à court
terme ?
10) Un nouvel épisode de cystite se produit 1 mois plus tard. Quelle est votre conduite
une fois cette nouvelle infection urinaire guérie ?
11) Trois ans plus tard, l'aggravation des troubles urinaires vous amène à prescrire une
sonde urinaire à demeure. Quelles sont les mesures pratiques à prendre dans ces
conditions ?
209
Question 1 : Comment analysez-vous les signes cliniques présentés par cette patiente ? (4)
La patiente présente une ébauche de syndrome de Brown-Séquard (2) gauche (2) avec :
Question 2 : Quel examen faut-il pratiquer en première intention et dans quel but ? (5)
Il faut pratiquer une IRM médullaire (2) à la recherche d'une compression médullaire (3)
(tumorale, infectieuse ou due à un angiome médullaire).
Le défaut d'adduction de l'œil gauche avec respect de la motif ité pupillaire peut correspondre :
Soit à une atteinte partielle du nerf moteur oculaire (III) commun gauche (3)
gauche).
L'examen de la motilité de l'œil gauche lors de la convergence (2) permet de trancher entre
ces deux possibilités : en cas d'atteinte du III il existe un défaut d'adduction lors de la
convergence; dans l'ophtalmoplégie internucléaire, au contraire, l'adduction est préservée lors
de la convergence.
210
NDC-NEU ROLOGIE - Ed Vernazobres-Grego
temps et survenant chez une femme jeune évoque une sclérose en plaques (5) dans une
forme rémittente. (2)
L'examen complémentaire le plus contributif est l'IRM cérébrale sans et avec injection de
gadolinium (3), à la recherche de zones focalisées d'hypersignal de la substance blanche sur
les coupes pondérées en T2. Ces hypersignaux siègent préférentiellement au niveau des zones
Question 5 : Trois mois plus tard, la patiente se plaint de douleurs en éclair à type de
décharges électriques de la paupière supérieure droite survenant plusieurs fois par jour,
sans facteur déclenchant particulier, sur un fond permanent d'engourdissement et de
paresthésies sus-orbitaires et frontales droites. Outre l'histoire de la maladie de cette
patiente, quels sont les arguments cliniques allant à l'encontre du diagnostic de névralgie
essentielle du trijumeau ? Quels signes cliniques devez-vous rechercher dans ce sens ? {15)
Le siège des douleurs, qui intéressent uniquement le territoire VI (3) (l'atteinte isolée
de la branche ophtalmique du trijumeau est exceptionnelle dans la névralgie essentielle)
• Le fond permanent (3) d'engourdissement et de paresthésies (absence d'intervalles libres)
211
Question 6 : Quel traitement médicamenteux prescrivez-vous pour soulager les douleurs
faciales de cette patiente ? (5)
Les antiépi lepticj ues de deuxième génération peuvent aussi être prescrits en
première intention du fait de leur inocuité et de leur tolérance généralement
meilleure: gabapentine (Neurontin®), lamotrigine (Lamictal®), oxcarbazépine
(Trileptal).
Chez cette patiente présentant une sclérose en plaques évoluant par poussées (forme
rémittente) et cliniquement active (aumoins deux poussées dans les 3 dernières années), un
traitement par interféron bêta (IFN p") est indiqué (3). Il est en effet prouvé que dans cette
indication l'administration d'IFN (3 au long cours permet de réduire :
L'administration d'Il'N fî
se fait dans le cadre d'une délivrance de médicaments d'exception,
soumise à des règles de prescription et de suivi Les préparations utilisables
strictes.
actuellement sont le Bêtaléron (interféron bêta Ib), l'Avonex (interféron bêta la) et le Rebif
(interféron bêta la).
Outre l'interféron bêta, les autres possibilités thérapeutiques à l'heure actuelle sont l'Imurel®
(2) au long cours (immunosuppresseur) et l'acétate de glatiramère (Copaxone®) (2). en
injections quotidiennes).
N.B.: Par contre, les corticoïdes au long cours n'ont aucune efficacité dans le traitement de
la sclérose en plaques.
212
NDC-NEUROLOGIE - Ed Vernazobres-Grego
Question S : Un an plus tard, la patiente vous consulte parce qu'elle présente depuis 24
heures une discrète maladresse de la main gauche en rapport avec un syndrome
cérébelleux cinétique du membre supérieur gauche. Elle considère cette maladresse comme
peu gênante dans sa vie quotidienne. Quel traitement suggérez-vous pour cette nouvelle
poussée ? (5)
Aucun traitement (5) n'est nécessaire à l'occasion de cette poussée. La corticothérapie n'est
justifiée que lors des poussées invalidantes, ce qui n'est pas le cas ici.
Question 9 : Six mois plus tard, la patiente se plaint de brûlures en urinant. La bandelette
urinaire montre la présence de nitrites et de leucocytes. Quelle est votre conduite à court
terme? (10)
A court terme, faire un ECBU (5) et traiter l'infection urinaire (5) par un traitement
antibiotique bactéricide adapté pendant 10 jours (pas de traitement court sur ce terrain où il
Question 10 : Un nouvel épisode de cystite se produit 1 mois plus tard. Quelle est votre
conduite une fois cette nouvelle infection urinaire guérie? (15)
Il faut faire un bilan urodynamique (4) à la recherche d'une dysurie liée à la SEP. En
fonction des résultats il faudra éventuellement prendre les mesures suivantes:
• Alphabloquant (3) en cas de rétention vésicale : Vasobral®, 4 mg deux fois par jour pet-
os
Question II : Trois ans plus tard, l'agravalion des troubles urinaires vous amène à
prescrire une sonde urinaire à demeure. Quelles sont les mesures j
213
214
NDC NEUROLOGIE - EA Verna zobresGrego
DOSSIER 5
Un patient droitier de 59 ans est hospitalisé en urgence avoir été découvert inanimé à
son domicile, d'où il n'était pas sorti depuis 48 heures. Il retrouve progressivement la
Bilan biologique :
NFS 22.000/mm3
: 95% de polynucléaires ncutrophilcs.
leucocytes dont
A l'occasion de cette hospitalisation, un EMG est réalisé pour explorer des douleurs des
2 membres inférieurs accompagnées d'une sensation d'hypoesthésie des 2 pieds qui
remonte jusqu'au tiers inférieur des 2 jambes. Les réflexes achilléens sont abolis, et il
existe un déficit moteur distal discret à 4/5 des 2 membres inférieurs. Les vitesses de
conduction nerveuse distales sensitives et motrices sont très discrètement ralenties aux 4
membres. Les amplitudes motrices distalcs sont effondrées et les amplitudes sensitives
distalcs ne sont pas retrouvées. En détection, il existe une fibrillation musculaire et des
tracés pauvres simples accélérés dans les muscles distaux des 2 membres inférieurs.
215
Question I : Analysez le cliché radiologique fourni. (11)
Opacité liquidienne (2) et syndrome alvéolaire (2) systématisés du lobe inférieur droit. (2)
Une contusion mentale fébrile céphalalgique chez un patient dont le scanner cérébral sans
injection est normal impose la réalisation en urgence d'une ponction lombaire à la recherche
d'une méningite bactérienne ou d'une encéphalite virale.
le tableau neur
Signes
• Alcoolique connu (2) avec alcoolémie négative
• Irritabilité et trémulations (2)
• Signes de déshydratation globale (2) cliniques et piques
Signes négatifs :
216
NDC-NEUROLOGIE - Ed Vernazobres-Grego
Question 5 : Proposez une hypothèse établissant un lien de causalité entre les 2 tableaux. (15)
N.B. : Ce genre d'exercice mental qui vise à élaborer soi-même un « scénario réaliste » de
l'histoire d 'un patient reçu aux Urgences est fondamental, car on est souvent dérouté ou
attiré par l'entourage (voisins, pompiers,...) vers le signe qui motive l'appel urgent (ici la
« perte de connaissance »). Il faut savoir garder un recul pour reconstruire le fil des
à chaque clément clinique ou complémentaire.
N.B. : Il est très classique d'observer dans une polvneuropathie axonale un effondrement des
amplitudes et un discret allongement des vitesses de conduction nerveuse (VCN). En effet, on
mesure les VC 'N en mesurant la latence de la réponse (motrice distale ou du potentiel de nerf
sensitij), c'est à dire en mesurant la conduction des fibres les plus rapides du nerf. Or, les
fibres les plus rapides sont également les plus grosses et les plus longues, et celles qui sont les
plus précocement atteintes dans tes polvneuropathie. Donc cette anisotropie des vitesses de
conduction axonale en fonction de la longueur des fibres est responsable d'un discret
allongement des VCN dans les polvneuropahties axonales, sans que l'on soit en droit
d'évoquer un mécanisme mixte, axonal et démvélinisant.
217
218
NDC-NEUR0L0G1E Ed Vernazobres Grego
DOSSIER 6
3) La présence d'un signe de Claude Bernard Horner vous orienterait-elle vers une
étiologie particulière ? Si oui, laquelle.
5)
6)
Analysez le cliché suivant.
La patiente est maintenant stabilisée sur le plan cardiaque à l'aide d'un traitement
purement symptomatique. Elle est hospitalisée en soins intensifs cardiologiques. Votre
diagnostic étiologique est maintenant confirmé.
219
/ : Quel est votre
Question 2 : Quels éléments cliniques neurologiques non cités rechercherez vous pour
compléter le tableau décrit ? (14)
du noyau du V.
• syndrome ou signe de Claude Bernard Horner (4) par atteinte des voies sympathiques
dans le bulbe droit associant :
Question 3 : La présence d'un signe de Claude Bernard Horner vous orienterait-elle vers
un étiologie particulière ? Si oui, laquelle. (7)
Question 4 : Quel est votre diagnostic étiologique de présomption ? Citez deux examens
complémentaires qui permettraient de le confirmer ? (12)
Embol septique (2) sur endocardite infectieuse (2) initiale (2) chez, une patiente
héroïnomane fébrile avec nodosités d'Osier, souffle mitral. Le germe le plus fréquemment en
cause sur ce terrain est le staphylocoque doré (2).
221)
NDC-NEUROLOGIE - Ed Vernazobres-Grego
Le traitement antibiotique (3) doit être administré sans attendre le résultat des hémocultures,
staphylocoque (2), et sera éventuellement secondairement adapté (2)
doit être actif sur le
au germe, et de durée prolongée (6 semaines minimum ici). En cas de souche sensible,
l'association Oxacilline/aminoside est efficace (3). En cas de résistance, c'est l'association
vancomycine/aminoside qui est recommandée. D'autres anti-staphylocoques peuvent être
utilisés tels que la rifampicine, la fosfomycine et les fluoroquinolones.
Œdème aigu du poumon (4) par insuffisance cardiaque gauche (2) aiguë (2), par
décompensation de l'insuffisance mitrale aiguë. (2)
Ici le traitement par héparine intraveineuse à dose hypocoagulante est formellement contre-
indiqué (5) du lait de l'endocardite aiguë et des risques d'hémorragie cérébrale par rupture
d'anévrysmes mycotiques.
Question 9 : Quelle mesure essentielle à visée préventive devez-vous prescrire chez cette
patiente ? (6)
Pose d'une sonde nasogastrique (3) et arrêt de l'alimentation orale (3) en raison des
troubles de déglutition de la patiente qui sont liés au syndrome de Wallenberg.
221
Question 10 : À l'avenir, quelle recommandation -VOUS à cette patiente avant la
réalisation de soins dentaires ? (5)
222
NOCNWROLOGll Cet Vernazobres-Grego
DOSSIER 7
9) Exposez votre projet thérapeutique pour tenter d'améliorer les troubles moteurs.
223
C'est un syndrome de Claude Bernard Homer (4) droit associant :
• Myosis (2)
Question 2 : Quel lien établissez vous entre l'atteinte oculaire et les douleurs du membre
supérieur droit ? (9)
Question 3 : Proposez, alors une hypothèse concernant les difficultés motrices. (14)
Il s'agit d'un déficit moteur proximal intermittent amélioré par l'effort ou par la répétition du
mouvement, en l'absence de signes d'atteinte centrale (RCP en flexion bilatérale).
• Faligabilité
224
NDC-NEUROLOGIE Ed Vernazobres Grego
N.B. :
Un électromvogramme (5) avec stimulation répétitive des nerfs moteurs qui pourra
retrouver :
myasthénie.
Un dosage des anticorps anti-canaux calciqucs (4) voltage dépendants (positifs dans 60%
des cas).
N.B. :
La stimulation à fréquence rapide permet ainsi de révéler l'existence d'un bloc pré-
synaptique de la transmission neuro-musculaire, et de le distinguer d'un bloc post-synoptique
(mxasthénie). Afin d'éviter l' inconfort d'une stimulation à haute fréquence (douleurs) la
facilitation peut être recherchée en comparant les amplitudes motrices avant et après un
225
Cancer broncho-pulmonaire (4) à petites cellules (4) de l'apex pulmonaire droit chez ce
fumeur présentant un syndrome localisateur évocateur (Pancoast-Tobias
patient (4)) et un
syndrome paranéoplasique relativement spécifique de ce type de tumeur.
(3) qui objective une tumeur de la portion antérieure (3) de l'apex pulmonaire gauche. (3)
On réalisera une scintigraphie osseuse (3), un scanner cérébral (3), une échographie ou un
scanner abdominal (3), et une biopsie ostéomédullaire. (3)
N.B. :
Une dissémination est retrouvée chez 80 % des patients, au niveau du système nerveux
central (30 %) dans le foie (75 %), (50 %), le pancréas (40 %). dans la moelle
les surrénales
osseuse et/ou l'os (20 %). Les moyens de détection des cellules malignes plus fins, tels que les
anticorps monoclonaux où l'imagerie par résonance magnétique augmentent encore le
pourcentage retrouvé de ces disséminations.
226
NDC NEUROL OGIE - Ed Vernazobres-Grego
N.B. :
Chez les patients obtenant une réponse complète (disparition de toute masse tumorale visible)
au traitement d'induction, une irradiation prophylactique de l'encéphale à ta dose de 24 à 30
Grays sera envisagée.
Question 9 : Exposez votre projet thérapeutique pour tenter d'améliorer les troubles
moteurs. (6)
Deux molécules peuvent être ici utilisées : la guanidine (3) à la dose de 15 à 35 mg/j
(augmentation du nombre de quanta d'acétyl-choline libérés lors de la stimulation nerveuse),
ou la 3-4 diaminopyridine (3) (augmentation de l'influx calcique et du re-largage d'acétyl-
choline qui est un phénomène calcium-dépendant).
Dans le cancer bronchique à petites cellules médiane de survie des formes limitées à
la
227
DOSSIER 8
Un apparue depuis environ 2 ans,
patient de 28 ans se plaint d'une faiblesse musculaire
et s'aggravant progressivement. A l'examen neurologique vous observez une atonie
faciale et une voix nasonnée. Les muscles sterno-cléido-mastoïdiens, masséterins et
temporaux sont le siège d'une atrophie musculaire, également présente mais plus
discrète sur les muscles distaux des membres supérieurs. Un déficit moteur est observé
dans tous ces muscles. Les réflexes tendineux sont tous retrouvés, il n'existe pas de
fasciculations. Les réflexes cutanés plantaires sont en flexion bilatérale. L'examen de la
sensibilité est normal. La percussion de l'éminence thénar et des muscles de la face
dorsale de l'avant-bras s'accompagne d'une contraction anormalement prolongée alors
que dans les autres territoires vous n'observez aucune réaction. Vous notez enfin une
fente palpébrale plus petite à gauche.
6) Quelles atteintes i vt hei cherez-vous en dehors de celle qui concerne le muscle strié
squclettique ?
228
NDC- NEUROLO GIE £d VernazobresGrego
10) Quelle est l'incidence des atteintes cardiaques dans cette affection neurologique ?
229
Question I : Dans quel syndrome classez-vous les troubles moteurs de ce patient? (5)
Ce patient présente en effet un déficit moteur bilatéral et symétrique, sans signes d'atteinte
centrale (réflexes tendineux normaux, réflexes cutanéo-plantaires en flexion bilatérale) ni
signes d'atteinte neurogene périphérique (réflexes tendineux conservés, pas d'amyotrophie
sévère et systématisée ni de fasciculations, absence de troubles sensitifs) et avec abolition des
réflexes idio-musculaires.
N.B. :
L'examen de détection à l'aiguille (4) qui montrera un tracé trop riche pour l'effort
fourni (2) (recrutement spatial quasi-maximal pour des efforts minimes, reflet d'une
atteinte des fibres musculaires), ainsi que des potentiels d'unité motrice d'amplitude
réduite (2) (micro vol tés), déchiquetés et polyphasiques. On enregistrera également des
salves myotoniques spontanées (2) ou provoquées par les mouvements de l'aiguille ou
par l'effort.
N.B. :
Les salves myotoniques sont des décharges de haute fréquence ( 120 Hz) dont l'amplitude et la
fréquence varient de façon continue en début et fin de salve, donnant un bruit caractéristique
de "piqué d'avion")
230
NDC-NEUROLOGIE frf VernazobresGrego
• Signes positifs :
transmission neuro-musculaire.
Question 5 : Quel est le mécanisme moléculaire responsable de cette pathologie ? Quelle est
la particularité clinique trans-générationnelle liée à ce mécanisme moléculaire ? (9)
C'est une « maladie à triplets » en rapport avec une répétition pathologique de codons CTG
sur le chromosome 19 (3), dans une région codante pour une protéine-kinase (le gène de la
Question 6 : Quelles atteintes rechercherez vous en dehors de celle qui concerne le muscle
strié squelettique ? (10)
231
Question 7 : Interprétez cet électrocardiogramme (8) .
On observe une extrasystole ventriculaire sur les dérivations précordiales V1,V2,V3 et sur la
dérivation II.
Le patient est exposé au risque de mort subite par arrêt cardiaque. (4)
N.B. :
Toutefois, cettemesure ne prévient pas tous les risques de mort subite dans c ette maladie ou
des troubles du rythme, telle une fibrillation ventriculaire, peuvent aussi s'observer.
232
NDC NEUROLOGIE Ecf Vernazobres-Grego
Question 10 : Quelle est l'incidence des atteintes cardiaques dans cette affection
neurologique ? (5)
L'incidence de l'atteinte cardiaque est très importante puisqu'une anomalie de l'ECG est
retrouvée chez 70% des patients ayant une mvotonie (5). Les atteintes cardiaques sont très
variées dans leur forme (troubles du rythme et de la conduction) et leur gravité (bloc de
premier degré jusqu'à bloc auriculo-ventriculaire complet ; extrasystoles auriculaires jusqu'à
fibrîl lation ventriculaire).
10%- des patients atteints d'une maladie de Steinert meurent d'une mort subite.
233
234
.
NDC-NEUROLOGIE - Ed VernazobresGrego
DOSSIER 9
Une jeune femme de 24 ans, étudiante, présente depuis plusieurs mois des modifications
de comportement associant une agressivité et un trouble de l'attention qui se font sentir
sur ses performances universitaires et sa vie sociale. Cette patiente est agitée, légèrement
dysarthrique, éclate de rire à plusieurs reprises de manière immotivée et spasmodique,
et guette en permanence ce qui se passe derrière elle. Ses épaules présentent quelques
mouvements involontaires d'allure choréique. A l'examen général, il existe une discrète
hépato-splénomégalie
Une NFS-plaquettes récente retrouve : GR 3.7millions d'hématies/mm\ Hb 10.5g/dl,
VGM 90 m\ Réticulocytes 220 000/ mm 3
, Plaquettes 220000/nW, GB 8000 /mm' dont
70% de polynucléaires neutrophiles.
Les enzymes ASAT et ALAT sont élevées à 2 fois le taux normal.
Le père de la patiente aujourd'hui décédé était atteint d'une hépatite chronique active.
1 ) Analysez la NFS.
2) Quel est votre diagnostic de présomption ?
3) Quels signes cliniques non cités dans l'observation rechercherez-vous chez cette
patiente ?
6) Quel organe pourrez vous être amener à transplanter chez cette patiente ?
Cliché 1 Cliché 2
235
m 1 : Analysez la NFS. (8)
Il d'une anémie hémolytique (4) du fait d'une anémie (Hb < 12.5 g/dl) avec hyper-
s'agit
réticulocytose (> 150.000 réticulocytes / mm ) qui témoigne d'une destruction périphérique
3
Maladie de Wilson (10) devant l'association chez une patiente de moins de 40 ans des signes
suivants :
anémie hémolytique
hépato-splénomégalie et antécédent d'hépatite chronique active chez son père
• syndrome neurologique progressif associant :
mouvements choréiques
dysarthrie
rire spasmodique
Question 3 : Quels signes cliniques non cités dans l'observation rechercherez-vous chez
cette patiente ? (16)
Signes neurologiques :
• Signes extra-neurologiques :
- aménorhée (2)
236
NDC-NEUROLOGIE - Ed Vernazobres Grego
Le fameux anneau.
?/• votre i
Une biopsie hépatique (5) qui montrera une concentration de cuivre intra-hépatique élevée.
Plus rarement, réalisation d'un test d'incorporation d'un isotope radioactif du cuivre.
Ces anomalies sont fréquemment observées dans la maladie de Wilson (2) et correspondent à
une accumulation de cuivre.
Question 6 : Quel organe pourrez vous être amener à transplanter chez cette patiente. Dans
quelte(s) indications) ? (18)
Le foie (10), qui peut être atteint à des degrés divers depuis l'hépatite simple aiguë (2), ou
l'hépatite chronique (2), voire chronique active (2), ou enfin à un stade cirrhotique (2)
constituant souvent l'indication à une transplantation hépatique.
237
Question 7 : Quel traitement médicamenteux prescrivez vous ? (5)
Le chocolat (2)
• Le foie (2)
238
NDC NEUROLOGIE Ed Vernazobres-Grego
DOSSIER 10
Un homme de 47 ans ayant comme seul antécédent un ulcère duodénal il y a 6 mois vous
consulte pour une asthénie apparue depuis environ 3 mois. Votre interrogatoire
retrouve en outre les signes fonctionnels suivants: des céphalées lancinantes, une frilosité
anormale, une constipation chronique récente et une baisse de la libido suivie depuis peu
d'une impuissance.
A l'examen, vous retrouvez une pâleur de la peau, un pouls à 50/minute, une
dépigmentation visible au niveau des mamelons et du scrotum, et une dépilation axillaire
et pubienne.
A l'examen, vous retrouvez un pouls à 1007min et une pression artérielle à 110/80, une
température à 37°C, une désorientation temporo-spatiale, une sécheresse des
muqueuses, un pli cutané persistant dans la région sous-claviculaire. Il n'existe pas de
signe de localisation à l'examen neurologique. La palpation de l'abdomen est normale.
Le traitement actuel du patient comprend Hydrocortisone 30 mg/j, Levothyrox
:
JlQuclj»xam£ns_yoinpJéni£n^
Le bilan biologique effectué montre Hémoglobine 13 g/1 (IN: 12-15), globules blancs
:
6000/1 (N: 5000-10000),Sodium: 143 inmol/1 (IN: 135-142), Potassium: 3.6 mmol/1 (N: 3.5-
4); Urée: 10 mmol/l (IN: 3-5); Créatinine: 175 mniol/l (N: 60-100); Glycémie: 5.1 mmol/l
(N: 4-7 ) , Protidém ie 75g/l (N: 67-75), C alcium: 3.1 mmol/1 (N: 2-25). '
239
Question 1 : Comment analysez-vous la symptomatologie clinique de ce patient? (9)
Cette coupe d'IRM sagittale (séquence Tl (3)) montre la présence d'une volumineuse masse
en hypersignal (2) située dans la selle turcique (2), avec extension vers le haut au contact
du chiasma optique (2).
Question 3 : Une semaine plus tard, le patient signale une diplopie horizontale permanente.
Il existe également un limitation des mouvements de l'œil droit vers la droite. Comment
interprétez-vous ces symptômes? (6)
Cette atteinte du VI droit dans ce contexte peut être la conséquence soit d'une hypertension
intracrânienne (3) soit d'une extension latérale de la tumeur vers le sinus caverneux droit
(3).
240
NDC NEUROLOGIE Ed VernazobresGrego
• commencer par traiter l'insuffisance surrénalienne par de l 'hydrocortisone (2) (30 mg/j)
• puis, au bout de quelques jours seulement, introduire la L-Thyroxine (2) (Lévothyrox)
de façon progressive, en surveillant la tolérance cardiaque (douleur angineuse), en
adaptant la dose surtout en fonction des signes cliniques;
secondairement, si la correction de l'hyperprolactinémie ne suffit pas à faire régresser le
déficit gonadotrope, prescription de Testostérone en injections mensuelles;
toxiques:
24J
Question 7 : Quels examens complémentaires demandez-vous en urgence? (12)
• NFS plaquettes
• T4,TSH(2)
• ionogramme urinaire et recherche d'une glycosurie à la bandelette
• une 1RM cérébrale pourra éventuellement être envisagée dans un second temps, en
fonction de l'orientation étiologique.
• pose d'une voie veineuse et réhydratation (2) par sérum physiologique ( I litre lors de la
première heure) puis Glucosé à 5% avec 4g de NaCI et lg de KO par litre, 2 à 5 litres par
24 heures en fonction du bilan hydroélcctrolytique
poursuite de l'hormonothérapie substitutive (2) en maintenant la même dose de
Lcvothyrox et en augmentant la posologie de l'hydrocortisone (2) (hémisuccinatc
d'hydrocortisone à la seringue électrique 100 mg/j) à cause du risque de décompensation
de l'insuffisance surrénalienne
• perfusion de biphophonates pour faire baisser la calcémie (2) : ex: Aredia 90 mg IV sur
4 heures.
• arrêt du Parlodel (2) tant que la confusion persiste
• surveillance (2) : pouls, pression artérielle, conscience
242
NDC-NEUROLOGIE - Ed Vernazobres-Grego
• l'élévation du taux de parathormone dans le sang (2) (ou la persistance d'un taux
normal de PTH malgré l'hypercalcémie).
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Achevé d'imprimer par Noao Capitale
Tél 01 41 173 173 en mai 2005
: