Cours Electrostatique (PR ABOULKASSIM)

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Cycle DUT, ESTG - Pr ABOULKASSIM

GE/S1 COURS D’ELECTROSTATIQUE


Introduction

‫مالحظة‬

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Cycle DUT, ESTG - Pr ABOULKASSIM
GE/S1
COURS D’ELECTRICITE

SOMMAIRE

Chapitre I: Outils mathématiques


Chapitre II: Charges électriques -loi de Coulomb
Chapitre III: Champ électrostatique - potentiel électrostatique
Chapitre VI: Théorème de Gauss
Chapitre V: Conducteurs électriques en équilibre ‫مالحظة‬

Chapitre IV: Electrocinétique

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Cycle DUT, ESTG -
ER2SE/S1
Chapitre I: Outils mathématiques Pr ABOULKASSIM

I. Introduction
Ce chapitre d'introduction permet de revoir des notions déjà abordées en mécanique comme les
différents systèmes de coordonnées utilisables : cartésien, cylindrique ou sphérique.

Dans chacun de ces systèmes, on définit l'élément infinitésimal de longueur, de surface et de


volume ; on établit également les relations entre les différents systèmes de coordonnées.
Ensuite, nous abordons l'opérateur nabla qui, selon son utilisation, donne naissance au gradient, à
la divergence ou au rotationnel.

Le gradient est exprimé en coordonnées cartésiennes et nous montrons comment obtenir son
expression en coordonnées cylindriques.

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II. Systèmes de coordonnées
1- Coordonnées cartésiennes

𝒁
Soit 𝑅(Ԧ𝑖, 𝑗Ԧ, 𝑘) un repère orthonormé direct d’origine 𝑂 et de base (Ԧ𝑖, 𝑗Ԧ, 𝑘). 𝒛
Dans la base (Ԧ𝑖, 𝑗Ԧ, 𝑘), le vecteur 𝑂𝑀 se décompose d’une manière unique 𝑴
sous la forme :
𝑂𝑀 = 𝑥Ԧ𝑖 + 𝑦Ԧ𝑗 + 𝑧𝑘 𝑘 𝒚
𝑗Ԧ
Où (𝑥, 𝑦, 𝑧) sont les composantes du vecteur 𝑂𝑀 dans la base (Ԧ𝑖, 𝑗Ԧ, 𝑘) 𝑶
𝑖Ԧ 𝒀
𝑥 = abscisse de 𝑀; 𝑦 = ordonnée de 𝑀; 𝑧 = côte de 𝑀. 𝒙
𝑯
𝑿

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1- Coordonnées cartésiennes

➢ Déplacement élémentaire en coordonnées cartésiennes


Le déplacement élémentaire du point 𝑀(𝑥, 𝑦, 𝑧) en un point infiniment voisin
𝑀’(𝑥 + 𝑑𝑥, 𝑦 + 𝑑𝑦, 𝑧 + 𝑑𝑧) engendre un déplacement vectoriel
𝑀𝑀 ′ = 𝑂𝑀′ − 𝑂𝑀 = 𝑑𝑂𝑀
Ce déplacement élémentaire n’est autre que la différentielle 𝑑𝑂𝑀 du
vecteur position 𝑂𝑀 :
𝑑𝑂𝑀 = 𝑑𝑥Ԧ𝑖 + 𝑑𝑦Ԧ𝑗 + 𝑑𝑧𝑘
➢ Élément de volume en coordonnées cartésiennes

Le volume définit par les déplacements élémentaires est appelé élément


de volume ou encore volume élémentaire. En coordonnées cartésienne le
volume élémentaire est un cube de cotés 𝑑𝑥, 𝑑𝑦 et 𝑑𝑧 :
𝑑𝑉 = 𝑑𝑥𝑑𝑦𝑑𝑧

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1- Coordonnées cartésiennes

➢ Élément de volume en coordonnées cartésiennes


Le volume définit par les déplacements élémentaires est appelé
élément de volume ou encore volume élémentaire. En coordonnées
cartésienne le volume élémentaire est un cube de cotés 𝑑𝑥, 𝑑𝑦 et 𝑑𝑧 :
𝑑𝑉 = 𝑑𝑥𝑑𝑦𝑑𝑧

2- Coordonnées polaires :


Soient : 𝜌 = 𝑂𝑀 ; 𝜑 = 𝑂𝑋; 𝑂𝑀
Un point 𝑀 dans le plan 𝑂, 𝑋, 𝑌 peut être repéré par les données
de 𝜌, 𝜑 appelées coordonnées polaires.

Pour recouvrir tout le plan : 0 ≤ 𝜌 < +∞; 0 ≤ 𝜑 < 2𝜋.

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2- Coordonnées polaires :

➢ Correspondance avec les coordonnées cartésiennes


𝜌 𝑥 𝑥 = 𝜌. cos(𝜑)
𝜑 → 𝑦 : ቊ
𝑦 = 𝜌. sin(𝜑)

𝑥 𝜌 𝜌 = 𝑥2 + 𝑦2
𝑦 → 𝜑 : ൞ 𝑦
tan(𝜑) =
𝑥
➢ Base locale associée aux coordonnées polaires : 𝒆𝝆 , 𝒆𝝋

On définit la base (𝑒Ԧ𝜌 , 𝑒Ԧ𝜑 ) associée aux coordonnées polaires. Le


vecteur 𝑒Ԧ𝜌 est le vecteur unitaire de la direction 𝑂𝑀, et le vecteur
𝑒Ԧ𝜑 est le vecteur directement perpendiculaire à 𝑒Ԧ𝜌 . Cette base est
reliée à la base (Ԧ𝑖, 𝑗Ԧ).
𝑒Ԧ𝜌 = 𝑐𝑜𝑠𝜑Ԧ𝑖 + 𝑠𝑖𝑛𝜑Ԧ𝑗
Dans la base (𝑒Ԧ𝜌 , 𝑒Ԧ𝜑 ), le vecteur
𝑒Ԧ𝜑 = −𝑠𝑖𝑛𝜑Ԧ𝑖 + 𝑐𝑜𝑠𝜑Ԧ𝑗
position 𝑂𝑀 s’écrit : 𝑂𝑀 = 𝜌𝑒Ԧ𝜌

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3 - Coordonnées Cylindriques

➢ Correspondance avec les coordonnées cartésiennes

Soit 𝐻 la projection de 𝑀 sur le plan (𝑂𝑋𝑌).


Le point 𝑀 est repéré par :
• 𝜌 : est la distance 𝑃𝑀 ou 𝑂𝐻, telle que : 𝜌 = 𝑂𝐻 = 𝑃𝑀
• 𝜑 : est l’angle entre les deux axes (OX) et (OH),
telle que : φ = OX, OH
• z : est la projection de OM sur l’axe (OZ), z = OP
𝛒, 𝛗, 𝒛 : sont les coordonnées cylindriques du point M.
𝜌 : est appelé rayon polaire, 𝜑 est l’angle polaire et z la cote.
0 ≤ 𝜌 < +∞
Pour recouvrir tout l’espace : ቐ 0 ≤ 𝜑 < 2𝜋
−∞ < 𝑧 < +∞
𝑂𝑀 = 𝑂𝐻 + 𝐻𝑀 = 𝜌𝑒Ԧ𝜌 + 𝑧𝑒Ԧ𝑘

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3 - Coordonnées Cylindriques

➢ Base locale associée aux coordonnées cylindriques : 𝒆𝝆 , 𝒆𝝋 , 𝒆𝒛

𝑒Ԧ𝜌 = cos 𝜑 𝑖Ԧ + sin(𝜑)Ԧ𝑗


𝑒Ԧ𝜑 = −sin 𝜑 𝑖Ԧ + cos(𝜑)Ԧ𝑗
𝑒Ԧ𝑧 = 𝑘
𝑒Ԧ𝜌 , 𝑒Ԧ𝜑 , 𝑒Ԧ𝑧 : est la base locale associée aux coordonnées
cylindriques, c’est une base orthonormée directe.

Dans la base 𝑒Ԧ𝜌 , 𝑒Ԧ𝜑 , 𝑒Ԧ𝑧 le vecteur position 𝑂𝑀 s’écrit :

𝑂𝑀 = 𝜌𝑒Ԧ𝜌 + 𝑧𝑒Ԧ𝑧

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3 - Coordonnées Cylindriques

➢ Correspondance avec les coordonnées cartésiennes

𝜌 𝑥 𝑥 = 𝜌. 𝑐𝑜𝑠 𝜑
𝜑 → 𝑦 : ቐ 𝑦 = 𝜌. 𝑠𝑖𝑛 𝜑
𝑧 𝑧 𝑧=𝑧

𝑥 𝜌 𝜌= 𝑥2 + 𝑦2
𝑦 → 𝜑 : 𝑦
𝑡𝑎𝑛 𝜑 =
𝑧 𝑧 𝑥
𝑧=𝑧

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3 - Coordonnées Cylindriques

➢ Déplacement élémentaire en coordonnées


Cylindriques
Le déplacement élémentaire en coordonnées cylindrique
s’écrit :
d𝑂𝑀 = dρeρ + ρdφeφ + dzk

En effet, le déplacement de 𝑀 vers 𝑀’ s’effectue en


faisant une translation 𝑑𝜌 suivant 𝑒Ԧ𝜌 , suivi d’une
rotation d’un angle 𝑑𝜑 , qui donne lieu à un
déplacement de 𝜌𝑑𝜑, puis une translation 𝑑𝑧 suivant 𝑘.
• Le volume élémentaire engendré par le déplacement
élémentaire, décrit ci-dessus, est :
𝑑𝑉 = 𝑑𝜌. 𝜌𝑑𝜑. 𝑑𝑧

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4 - Coordonnées Sphériques

La position du point matériel M est repérée par trois


coordonnées, la distance 𝐫 et deux angles 𝛗 et 𝛉, telles que:
• 𝑟 : étant la distance qui sépare le point matériel M de l’origine
du repère O.
• L’angle 𝛗 appelé longitude ou azimut est l’angle que fait la
projection du vecteur position sur le plan horizontal avec l’axe
(OX) (similaire au cas du système de coordonnées
cylindriques).
• L’angle 𝛉, appelé colatitude, est l’angle que fait le vecteur
position OM avec l’axe (𝑂𝑍).
❖ Le point 𝑴 est repéré par :
• 𝒓 : la distance de l’origine 𝑂 au point 𝑀 𝑟 = 𝑂𝑀

• 𝜽 = 𝑂𝑍, 𝑂𝑀

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4 - Coordonnées Sphériques

0 ≤ 𝑟 < +∞
• Pour recouvrir tout l’espace : ቐ 0 ≤ 𝜃 ≤ 𝜋
0 < 𝜑 < 2𝜋
𝑟, 𝜃, 𝜑 sont appelées coordonnées sphériques.
Dans la base 𝑒Ԧ𝑟 , 𝑒Ԧ𝜃 , 𝑒Ԧ𝜑 le vecteur position 𝑂𝑀 s’écrit :
𝑂𝑀 = 𝑟𝑒Ԧ𝑟

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4 - Coordonnées Sphériques

➢ Correspondance avec les coordonnées cartésiennes

𝑟 𝑥 𝑥 = 𝑂𝐻. 𝑐𝑜𝑠 𝜑 = 𝑟𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑐𝑜𝑠 𝜑


𝜃 → 𝑦 : ൞ 𝑦 = 𝑂𝐻. 𝑠𝑖𝑛 𝜑 = 𝑟𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑠𝑖𝑛 𝜑
𝜑 𝑧 𝑧 = 𝑟𝑐𝑜𝑠 𝜃

𝑟= 𝑥2 + 𝑦2 + 𝑧2
𝑥 𝜌 𝑧 𝑧
𝑐𝑜𝑠 𝜃 = = H
𝑦 → 𝜑 : 𝑟 𝑥2 + 𝑦2 + 𝑧2
𝑧 𝑧 𝑦
𝑡𝑎𝑛 𝜑 =
𝑥

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4 - Coordonnées Sphériques

➢ Déplacement élémentaire en coordonnées Sphériques

Le déplacement élémentaire en coordonnées sphérique s’écrit :


𝑑𝑂𝑀 = 𝑑𝑟𝑒Ԧ𝑟 + 𝑟𝑑𝜃𝑒Ԧ𝜃 + 𝑟𝑠𝑖𝑛𝜃𝑑𝜑𝑒Ԧ𝜑
Ce résultat peut être établi en calculant la différentielle du
vecteur position :
𝑑𝑂𝑀 = 𝑑(𝑟𝑒Ԧ𝑟 )
𝑑𝑂𝑀 = 𝑑𝑟𝑒Ԧ𝑟 + 𝑟𝑑𝑒Ԧ𝑟
𝑑𝑂𝑀 = 𝑑𝑟𝑒Ԧ𝑟 + 𝑟𝑑𝜃𝑒Ԧ𝜃 + 𝑟𝑠𝑖𝑛𝜃𝑑𝜑 𝑒Ԧ𝜑
Puisque - Le même résultat peut être obtenue en suivant
𝜕𝑒Ԧ𝑟 𝜕𝑒Ԧ𝑟 une approche géométrique. En effet, une
𝑑 𝑒Ԧ𝑟 = 𝑑𝜃 + 𝑑𝜑 = 𝑑𝜃 𝑒Ԧ𝜃 + 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑑𝜑𝑒Ԧ𝜑 variation 𝑑𝑟 de 𝑟 donne lieu à un déplacement
𝜕𝜃 𝜕𝜑
𝑑𝑟𝑒Ԧ𝑟 , une variation 𝑑𝜃 de 𝜃 donne lieu à un
déplacement 𝑟𝑑𝜃𝑒Ԧ𝜃 et une variation 𝑑𝜑 de 𝜑
donne lieu à un déplacement 𝑟𝑠𝑖𝑛𝜃𝑑𝜑 𝑒Ԧ𝜑

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4 - Coordonnées Sphériques

➢ Élément de volume en coordonnées Sphériques

L’élément de volume en coordonnées sphérique est


obtenu en prenant le produit des composantes du
déplacement élémentaire :
𝑑𝑉 = 𝑟²𝑠𝑖𝑛𝜃𝑑𝑟𝑑𝜃𝑑𝜑

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5 - Exercice d’application

1. Calculer le périmètre d’un cercle C de rayon R (intégrale simple).


2. Calculer l’aire d’un disque D de rayon R (intégrale double de surface).
3. Calculer le volume d’un cylindre V de rayon R et de hauteur H (intégrale triple de
volume).
4. Calculer l’aire d’une demi-sphère D de rayon R (sans le disque horizontal) (intégrale
double de surface)
5. Calculer le volume d’une sphère V de rayon R (intégrale triple de volume).

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Solution
2𝜋
1. On a 𝒅𝒍 = 𝑹 𝒅𝜽 d’où : 𝒞 = ‫׬‬0 𝑅𝑑𝜃 = 2𝜋𝑅
𝑅 2𝜋
2. On a : 𝒅𝑺 = 𝝆𝒅𝝆. 𝒅𝜽 d’où: 𝒟 = ‫𝜌𝑑𝜌 ׭‬. 𝑑𝜃 = ‫׬‬0 𝜌𝑑𝜌 ‫׬‬0 𝑑𝜃 = 𝜋𝑅2
3. On a 𝒅𝑽 = 𝝆𝒅𝝆. 𝒅𝜽. 𝒅𝒛 , d’où :
𝑅 2𝜋 𝐻
𝑉 = ම 𝜌𝑑𝜌. 𝑑𝜃. 𝑑𝑧 = න 𝜌𝑑𝜌 න 𝑑𝜃 න 𝑑𝑧 = 𝜋𝑅2 𝐻
0 0 0

4. On a : 𝒅𝑺 = 𝑹 𝒅𝜽. 𝑹 𝒔𝒊𝒏 𝜽 𝒅𝝋 d’où


𝜋 𝜋
𝒟= ඵ 𝑅2 sin 𝜃 𝑑𝜃. 𝑑𝜑 = 2
𝑅 න sin 𝜃 𝑑𝜃 න 𝑑𝜑 = 2𝜋𝑅2
0 0

5. On a 𝒅𝑽 = 𝒓𝒅𝒓. 𝒓 𝒔𝒊𝒏 𝜽 𝒅𝜽. 𝒅𝝋


𝑅 𝜋 3 2𝜋
𝑅 4
𝑉 = ම 𝑟 2 𝑑𝑟. sin 𝜃 𝑑𝜃. 𝑑𝜑 = න 𝑟 2 𝑑𝑟 න sin 𝜃 𝑑𝜃 න 𝑑𝜑 = . 2.2𝜋 = 𝜋𝑅3
0 0 0 3 3

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Cycle DUT, ESTG -
ER2E/S1
Chapitre I: Rappels mathématiques Pr ABOULKASSIM

II. Opérateurs différentiels


1- Différentielle d’une fonction scalaire

➢ Dérivée partielle d’une fonction à plusieurs variables


Soit la fonction 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧) dépendant de trois variables.
𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓
• La dérivée partielle de 𝑓 par rapport à 𝑥, 𝑦 𝑒𝑡 𝑧 notées ,
𝜕𝑥 𝜕𝑥
𝑒𝑡 𝜕𝑥 est obtenue en dérivant par rapport à 𝑥, 𝑦 𝑒𝑡 𝑧

et en considérant 𝑦 𝑒𝑡 𝑧 , 𝑥 𝑒𝑡 𝑧 𝑒𝑡 𝑦 𝑒𝑡 𝑥 respectivement comme des constantes.


𝜕𝑓
Exemple: = 3𝑥 2 𝑦 + sin(𝑧)
𝜕𝑥
3 2
𝜕𝑓
𝑓 𝑥, 𝑦, 𝑧 = 𝑥 𝑦 + 𝑦 + 𝑥𝑠𝑖𝑛(𝑧) = 2𝑦 + 𝑥 3
𝜕𝑦
𝜕𝑓
= 𝑥𝑐𝑜𝑠(𝑧)
𝜕𝑧

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1- Différentielle d’une fonction scalaire

➢ Différentielle totale

La différentielle du champ scalaire 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧) est définie par :


𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓
𝑑𝑓 = 𝑑𝑥 + 𝑑𝑦 + 𝑑𝑧
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
Géométriquement, elle représente la variation de la fonction 𝑓 d’un point 𝑀(𝑥, 𝑦, 𝑧) à un point
infiniment voisin 𝑀’(𝑥 + 𝑑𝑥, 𝑦 + 𝑑𝑦, 𝑧 + 𝑑𝑧).
Exemple :
𝑓 𝑥, 𝑦, 𝑧 = 𝑥 3 𝑦 + 𝑦 2 + 𝑥𝑠𝑖𝑛𝑧
et
𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓
𝑑𝑓 = 𝑑𝑥 + 𝑑𝑦 + 𝑑𝑧 = (3𝑥 2 𝑦 + 𝑠𝑖𝑛𝑧)𝑑𝑥 + (2𝑦 + 𝑥 3 )𝑑𝑦 + (𝑥𝑐𝑜𝑠𝑧)𝑑𝑧
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧

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2- Différentielle d’une fonction vectorielle

La différentielle d’un champ vectoriel 𝑉(𝑥, 𝑦, 𝑧) est défini par :


𝜕𝑉 𝜕𝑉 𝜕𝑉
𝑑𝑉 = 𝑑𝑥 + 𝑑𝑦 + 𝑑𝑧
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
Géométriquement cela représente la variation du champ vectoriel 𝑉 𝑥, 𝑦, 𝑧 = 𝑂𝑀 quand le point
matériel se déplace du point 𝑀(𝑥, 𝑦, 𝑧) au point voisin 𝑀’(𝑥 + 𝑑𝑥, 𝑦 + 𝑑𝑦, 𝑧 + 𝑑𝑧) c.à.d. sa variation 𝑀𝑀’

3- Opérateur nabla

On définit une grandeur vectorielle appelée « opérateur nabla » 𝛻 dans la base (Ԧ𝑖, 𝑗, 𝑘) par :
𝜕 𝜕 𝜕
∇= 𝑖Ԧ + 𝑗Ԧ + 𝑘
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
∇ : peut agir sur des champs de vecteurs et sur des champs de scalaires

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4- Gradient

➢ Définition
Soit 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧) une fonction continue et dérivable. Le vecteur gradient de la fonction scalaire 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧) est le
vecteur 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓et définie de la façon suivante :
𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 = 𝑖Ԧ + 𝑗Ԧ + 𝑘
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
L’opérateur différentiel ∇ nabla définie par :
𝜕 𝜕 𝜕 𝜕 𝜕 𝜕
∇= 𝑖Ԧ + 𝑗Ԧ + 𝑘 ; ∇= , ,
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
Ceci permet d’écrire le gradient d’une fonction scalaire 𝑓 𝑥, 𝑦, 𝑧 sous la forme suivante :
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 = ∇𝑓
➢ Relation entre le gradient et la différentielle totale

En utilisant les définitions données auparavant, on peut établir la relation suivante :


𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓. 𝑑𝑂𝑀 = 𝑑𝑓

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5 - Divergence

L’opérateur nabla définit précédemment permet de définir aussi la divergence d’un vecteur :
𝑑𝑖𝑣 𝑉 = ∇. 𝑉
Soit 𝑉 𝑉𝑥 , 𝑉𝑦 , 𝑉𝑧 un champ de vecteurs. On appelle 𝑑𝑖𝑣𝑉 le produit scalaire de l’opérateur 𝛻 par le champ de
vecteur 𝑉
Ainsi, la divergence d’un vecteur 𝑉 = 𝑉𝑥 𝑖Ԧ + 𝑉𝑦 𝑗Ԧ + 𝑉𝑧 𝑘 est donnée par :
𝜕𝑉𝑥 𝜕𝑉𝑦 𝜕𝑉𝑧
𝑑𝑖𝑣 𝑉 = + +
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
➢ Remarque

Le gradient et la divergence peut être considéré comme des opérateurs qui transforment respectivement
un champ scalaire et un champ vecteur en un champ vecteur et un champ scalaire.

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6 - Opérateur rotationnel

Soit 𝑉(𝑀) un champ vectoriel ayant pour composantes au point 𝑀(𝑥, 𝑦, 𝑧):
𝑉𝑥 (𝑥, 𝑦, 𝑧)
𝑉 𝑥, 𝑦, 𝑧 = 𝑉𝑦 (𝑥, 𝑦, 𝑧)
𝑉𝑧 (𝑥, 𝑦, 𝑧)
Le rotationnel d’un champ de vecteur 𝑉(𝑀) est défini comme le produit vectoriel entre ∇ et 𝑉(𝑀) :
𝑟𝑜𝑡𝑉 𝑀 = ∇ ∧ 𝑉(𝑀)
Les composantes de ce vecteur sont donc :

𝑖Ԧ 𝑗Ԧ 𝑘
𝜕 𝜕 𝜕 𝜕𝑉𝑧 𝜕𝑉𝑦 𝜕𝑉𝑧 𝜕𝑉𝑥 𝜕𝑉𝑦 𝜕𝑉𝑥
𝑟𝑜𝑡𝑉 𝑀 = ∇ ∧ 𝑉 𝑀 = = − 𝑖Ԧ − − 𝑗Ԧ + − 𝑘
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕𝑥 𝜕𝑧 𝜕𝑥 𝜕𝑦
𝑉𝑥 𝑉𝑦 𝑉𝑧
➢ Propriété

𝑟𝑜𝑡 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓 = ∇ ∧ ∇𝑓 = 0

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7 - Opérateur « Laplacien »

Le produit scalaire ∇. ∇ donne un opérateur du second ordre appelé Laplacien. Celui-ci agit sur un champ de
vecteur ou sur un champ de scalaire.
2 2 2
𝜕 𝜕 𝜕
∇. ∇= ∇2 = ∆= 2 + 2 + 2
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
𝜕2 𝑉 𝜕2 𝑉 𝜕2 𝑉
- Champ de vecteur : ∆𝑉 = + +
𝜕𝑥 2 𝜕𝑦 2 𝜕𝑧 2
➢ Propriétés
𝜕2 𝑓 𝜕2 𝑓 𝜕2 𝑓
- Champ de scalaire : ∆𝑓 = + +
𝜕𝑥 2 𝜕𝑦 2 𝜕𝑧 2 • 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 + 𝑔 = 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓 + 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑔
• 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓. 𝑔 = 𝑓. 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑔 + 𝑔. 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓
• 𝑑𝑖𝑣 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓 = ∆𝑓
• 𝑑𝑖𝑣 𝑟𝑜𝑡𝑉 = 0
• 𝑑𝑖𝑣 ∆𝑉 = ∆ 𝑑𝑖𝑣𝑉
• 𝑑𝑖𝑣 𝑓𝑉 = 𝑉𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓 + 𝑓𝑑𝑖𝑣𝑉
• 𝑟𝑜𝑡 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑓 = 0

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Chapitre II: Loi de coulomb et champ électrostatique
Loi de coulomb
Considérons deux charges ponctuelles 𝑞1 et 𝑞2 placées dans le vide.
La force électrostatique est proportionnelle au produit de leurs charges 𝑞1 .𝑞2 qui s’exprime par :
1 𝑞2 𝑞1
𝐹Ԧ1Τ2 = 𝑢
4𝜋𝜀0 𝑟 2

𝐹Ԧ1Τ2 : est la force agissante sur la charge 𝑞2 en B,


𝑢 est le vecteur unitaire dirigé de 𝑞1 vers 𝑞2 𝑞1 . 𝑞2 > 0 : répulsion
𝜀0 (la permittivité du vide) est le coefficient caractéristique du milieu qui est le vide.
1
= 8.9875. 109 𝑀. 𝐾. 𝑆. 𝐴
4𝜋𝜀0
On utilisera souvent la valeur approchée : 9. 109 𝑀. 𝐾. 𝑆. 𝐴

𝑞1 . 𝑞2 < 0 : attraction

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❖ La force obéit au principe d'action et de réaction de la mécanique classique
𝑭𝟏Τ𝟐 = −𝑭𝟐Τ𝟏
𝑞1 exerce une force sur 𝑞2 et dans le même temps, 𝑞2 exerce une force sur 𝑞1 (on a déjà rencontré cela
dans la troisième loi de Newton de la mécanique aussi appelé principe des actions réciproques).

❖ Enfin cette interaction est électrostatique car les charges qui la concerne sont immobiles. Dorénavant, on
confondra champ électrostatique et champ électrique.

❖ Application
Calculer la force qu’exerce la charge 𝑞1 = 3. 10−3 𝐶 sur une charge 𝑞2 = −5. 10−4 𝐶 séparées par la
distance 20 𝑚𝑚.

❖ Enoncé de la loi de coulomb


« L'intensité de la force électrostatique entre deux charges électriques est proportionnelle au produit des
deux charges et est inversement proportionnelle au carré de la distance entre les deux charges. La force est
portée par la droite passant par les deux charges. »
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Champ électrostatique créé par une charge ponctuelle
Si la charge 𝑞1 est située en P, elle rayonne en un point M situé
à une distance r, le champ : 𝒒𝟏
𝑬= 𝒖
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝑷𝑴𝟐
Si 𝒒𝟏 > 𝟎
Avec :
𝑬 : champ électrostatique exprimé en volt par mètre (𝑉. 𝑚−1 ) ;
𝜺𝟎 : permittivité du vide ;
𝒒𝟏 : charge électrique au point P en Coulomb (C) ;
𝒓 : distance entre les points P et M en mètre (m) ; Si 𝒒𝟏 < 𝟎
𝑷𝑴
𝒖 = 𝑷𝑴 : vecteur unitaire qui donne la direction du champ.

Ainsi, si une charge 𝑞2 est située en M, elle subit la force


électrostatique :
𝒒𝟏 𝒒𝟐
𝑭= 𝒖
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝑷𝑴𝟐

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Champ électrostatique créé par un ensemble de charges ponctuelles
Distribution discrète
Une distribution discrète de charges est un ensemble de charges électriques ponctuelles proches les unes des autres.
La force exercée par l’ensemble des charges 𝒒𝒊 sur la charge 𝒒𝟎 est la somme vectorielle des forces exercées par ces
charges comme si chacune d’elles existait seule. 𝑵 𝑵
𝒒𝒊 𝒒𝟎
𝑭 = 𝑭𝒒𝟏Τ𝒒𝟎 + 𝑭𝒒𝟐Τ𝒒𝟎 + 𝑭𝒒𝟑Τ𝒒𝟎 + ⋯ + 𝑭𝒒𝑵 Τ𝒒𝟎 = ෍ 𝑭𝒒𝒊 Τ𝒒𝟎 = ෍ 𝒖
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝑷𝒊 𝑴𝟐 𝒊
𝒊=𝟏 𝒊=𝟏
Où 𝑭𝒒𝒊 Τ𝒒𝟎 est la force qu’exerce 𝑞𝑖 sur 𝑞0

Il en résulte de ce qui précède que toute charge 𝑞 placée en un point où le champ électrostatique 𝐸, se trouve soumise

à une force 𝐹Ԧ donnée par : 𝑭 = 𝒒𝑬


➢ Si 𝒒 > 𝟎, la force 𝐹Ԧ a le même sens que 𝐸
➢ Si 𝒒 < 𝟎, la force 𝐹Ԧ a le sens opposé de 𝐸
𝑭
Alors : 𝑬 = 𝒒 𝑁Τ𝐶 le champ électrostatique est par définition la force par unité de charges.

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Champ créé par une distribution discrète

1. Champ créé par une distribution discrète


Le principe de superposition dit que le champ électrique rayonné en un point M de l'espace voisin de la
distribution discrète est égal à la somme des champs électriques créés par chaque charge de celle-ci.
Il y a additivité des champs électriques.

Soit N charges électriques portant la charge 𝒒𝒊 situé en 𝑷𝒊 , le


champ électrique créé au point M vérifie :

𝑵
𝒒𝒊
𝑬=෍ 𝟐
𝒖𝒊
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝑷𝒊 𝑴
𝒊=𝟏
𝑷𝒊 𝑴
Avec : 𝒖𝒊 =
𝑷𝒊 𝑴

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Distributions continues de charges et champ électrique

❖ Distributions continues
Lorsque les charges électriques sont infiniment proches les unes des autres, la distribution n'est plus discrète mais
continue.
On rencontre 3 types de distributions continues de charges :
• Dans les distributions linéiques, les charges sont réparties sur une ligne. Cette ligne porte une densité linéique de
charge notée 𝜆 exprimée en 𝐶. 𝑚−1
Dans cette distribution, un morceau infinitésimal 𝑑𝑙 de cette ligne porte une charge élémentaire 𝒅𝒒 = 𝝀 × 𝒅𝒍.
• Dans les distributions surfaciques, les charges sont réparties sur une surface. Celle-ci porte une densité
surfacique de charge notée 𝜎 exprimée en 𝐶. 𝑚−2 .
Dans cette distribution, une portion infinitésimale 𝑑𝑆 de cette surface porte la charge 𝒅𝒒 = 𝝈 × 𝒅𝑺.
• Dans les distributions volumiques, les charges sont réparties dans un volume. Celui-ci porte une densité
volumique de charge notée 𝜌 exprimée en 𝐶. 𝑚−3 .
Dans cette distribution, une portion infinitésimale 𝑑𝜏 de ce volume porte la charge 𝒅𝒒 = 𝝆 × 𝒅𝝉.

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❑ Champ électriques créés par des distributions continues

Dans le cas de ces distributions continues, chaque portion de ligne, surface ou volume portant la charge 𝑑𝑞 créée un
champ élémentaire 𝑑𝐸.
Pour obtenir le champ électrique total en un point M, il faut sommer (de façon continue) ces champs élémentaires
sur l'ensemble de la ligne, de la surface ou du volume.
Ainsi, on a recourt à des intégrales :

• Distribution linéique : 𝑑𝑙 porte la charge 𝑑𝑞 = 𝜆𝑑𝑙

𝑑𝑞 𝜆𝑑𝑙
𝐸=න 2
𝑢 = න 2𝑢
𝑃𝜖𝐿 4𝜋𝜀0 𝑃𝑀 𝑃𝜖𝐿 4𝜋𝜀0 𝑃𝑀

𝑃𝑀
avec 𝑢 = 𝑃𝑀

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❑ Champ électriques créés par des distributions continues

• Distribution surfacique : 𝑑𝑆 porte la charge 𝑑𝑞 = 𝜎𝑑𝑆

𝑑𝑞 𝜎𝑑𝑆
𝐸=ඵ 2 𝑢 = ඵ 4𝜋𝜀 𝑃𝑀 2 𝑢
𝑃𝜖𝑆 4𝜋𝜀0 𝑃𝑀 𝑃𝜖𝑆 0

𝑃𝑀
avec 𝑢 = 𝑃𝑀

• Distribution volumique : 𝑑𝜏 porte la charge 𝑑𝑞 = 𝜌𝑑𝜏

𝑑𝑞 𝜌𝑑𝜏
𝐸=ම 2𝑢 = ම 2𝑢
𝑃𝜖𝑉 4𝜋𝜀0 𝑃𝑀 𝑃𝜖𝑉 4𝜋𝜀0 𝑃𝑀

𝑃𝑀
avec 𝑢 = 𝑃𝑀

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❑ Circulation du vecteur champ électrique

Soit ℒ une courbe d’extrémités A et B. N et M sont deux points très voisins de cette courbe.
• Calculons la circulation élémentaire 𝑑𝒞 de 𝐸, créé par une charge ponctuelle placée au point O, dans un
déplacement élémentaire NM
On adopte les coordonnées polaires d’origine O et le vecteur déplacement élémentaire de N vers M s’écrit :
𝑁𝑀 = 𝑁𝑃 + 𝑃𝑀 = 𝑑𝑟𝑢𝑟 + 𝑟𝑑𝜃𝑢𝜃
On considère le champ comme uniforme entre N et M :
1 𝑞
𝐸= 𝑢 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑢 = 𝑢𝑟
4𝜋𝜀0 𝑟 2
La circulation élémentaire 𝑑𝒞 du champ 𝐸 est calculée à partir du déplacement
infinitésimal depuis N vers M :
1 𝑞
𝑑𝒞 = 𝐸. 𝑁𝑀 = 𝑢. 𝑑𝑟𝑢𝑟 + 𝑟𝑑𝜃𝑢𝜃
4𝜋𝜀0 𝑟 2
𝑞 𝑞
𝑑𝒞 = 𝑑𝑟 = −𝑑
4𝜋𝜀0 𝑟 2 4𝜋𝜀0 𝑟

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❑ Circulation du vecteur champ électrique

Pour exprimer la circulation totale 𝓒 du champ 𝑬 entre A et B, on ajoute toutes les circulations
élémentaires 𝒅𝓒 du champ 𝑬
𝑩 𝑩
𝒒 𝒒 𝒒
𝓒 = න 𝒅𝓒 = න −𝒅 = − = 𝝋 𝒓𝑨 − 𝝋 𝒓𝑩
𝑨 𝑨 𝟒𝝅𝜺 𝟎 𝒓 𝟒𝝅𝜺 𝒓
𝟎 𝑨 𝟒𝝅𝜺 𝒓
𝟎 𝑩
𝑞
Où : 𝜑 𝑟 =
4𝜋𝜀0 𝑟

Remarque :
La circulation de 𝐸 pour aller de 𝐴 à 𝐵 est indépendante du chemin suivi. Elle est
égale à la différence des valeurs prises par la fonction 𝜑 𝑟 pour les valeurs 𝑟𝐴 et
𝑟𝐵 correspondantes aux extrémités du déplacement.

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❑ Visualisation d'un champ électrique : lignes de champ

Une ligne de champ est une ligne orientée dans le sens du champ électrique, en chaque point de celle-ci, le
champ électrique est tangent.

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❑ Symétries et invariances

Le champ électrique en un point de l'espace possède plusieurs composantes et dépend de plusieurs


paramètres :
• En coordonnées cartésiennes :
𝐸 𝑀 = 𝐸𝑥 𝑥, 𝑦, 𝑧 𝑒Ԧ𝑥 + 𝐸𝑦 𝑥, 𝑦, 𝑧 𝑒Ԧ𝑦 + 𝐸𝑧 𝑥, 𝑦, 𝑧 𝑒Ԧ𝑧
• En coordonnées cylindriques :
𝐸 𝑀 = 𝐸𝑟 𝑟, 𝜃, 𝑧 𝑒Ԧ𝑟 + 𝐸𝜃 𝑟, 𝜃, 𝑧 𝑒Ԧ𝜃 + 𝐸𝑧 𝑟, 𝜃, 𝑧 𝑒Ԧ𝑧
• En coordonnées sphériques :
𝐸 𝑀 = 𝐸𝑟 𝑟, 𝜃, 𝜑 𝑒Ԧ𝑟 + 𝐸𝜃 𝑟, 𝜃, 𝜑 𝑒Ԧ𝜃 + 𝐸𝜑 𝑟, 𝜃, 𝜑 𝑒Ԧ𝜑

La considération des symétries et invariances d'une distribution va permettre de simplifier cette


expression de 𝐸 𝑀 et donc de simplifier le calcul d'intégrales.

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❖ Invariances

Les invariances vont nous permettre d'éliminer des coordonnées dont dépend le champ électrique en
un point M.
Il y a invariance lorsque la vue de la distribution est identique en un point M et un point M' (M' obtenu par
translation ou rotation depuis M), ou bien si le champ électrique calculé en M et en M' est identique.
• Invariance par translation selon un axe • Invariance par rotation autour d'un axe

𝐸 𝑀 = 𝐸𝑥 𝑥, 𝑦 𝑒Ԧ𝑥 + 𝐸𝑦 𝑥, 𝑦 𝑒Ԧ𝑦 + 𝐸𝑧 𝑥, 𝑦 𝑒Ԧ𝑧 𝐸 𝑀 = 𝐸𝑟 𝑟, 𝑧 𝑒Ԧ𝑟 + 𝐸𝜃 𝑟, 𝑧 𝑒Ԧ𝜃 + 𝐸𝑧 𝑟, 𝑧 𝑒Ԧ𝑧


𝐸 𝑀 = 𝐸𝑟 𝑟, 𝜃 𝑒Ԧ𝑟 + 𝐸𝜃 𝑟, 𝜃 𝑒Ԧ𝜃 + 𝐸𝑧 𝑟, 𝜃 𝑒Ԧ𝑧 𝐸 𝑀 = 𝐸𝑟 𝑟, 𝜑 𝑒Ԧ𝑟 + 𝐸𝜃 𝑟, 𝜑 𝑒Ԧ𝜃 + 𝐸𝜑 𝑟, 𝜑 𝑒Ԧ𝜑
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❑ Symétries et antisymétries

Les symétries et antisymétries vont nous permettre d'éliminer des composantes du champ électrique.

❖ Plan de symétrie

Cas général
Si la distribution admet un plan de symétrie 𝜋 alors
le champ appartient nécessairement à ce plan. 𝑴

L'élément infinitésimal de la distribution situé en 𝑃 qui porte la charge 𝑑𝑞


créé en M le champ 𝑑𝐸𝑃 et son symétrique par rapport à 𝜋, situé en 𝑃′ qui
porte aussi la charge 𝑑𝑞 créé en M le champ 𝑑𝐸𝑃′ .
La somme de 𝑑𝐸𝑃 et de 𝑑𝐸𝑃′ donne un vecteur 𝑑𝐸 contenu dans 𝜋.

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Exemple du fil infini

Le plan 𝜋1 est un plan de symétrie pour la distribution (le fil), le champ 𝑑𝐸 doit
être contenu dans ce plan : il ne peut donc pas avoir de composante selon 𝑒Ԧ𝑧 .

Le plan 𝜋2 est lui aussi un plan de symétrie pour la distribution, le champ 𝑑𝐸


doit être contenu dans ce plan : il ne peut donc pas avoir de composante selon 𝑒Ԧ𝜃 .

Donc le champ 𝑑𝐸 n'a qu'une composante suivant 𝑒Ԧ𝑟 et s'écrit :


𝒅𝑬 𝑴 = 𝒅𝑬𝒓 𝑴 𝒆𝒓

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❖ Plan d'antisymétrie

Cas général
Si la distribution admet un plan d’antisymétrie 𝜋 ′ alors le champ est
nécessairement orthogonal à ce plan.

En effet, l'élément infinitésimal de la distribution situé en 𝑃 qui porte la


charge 𝑑𝑞 créé en M le champ 𝑑𝐸𝑃 , son symétrique par rapport à 𝜋 ′ , situé en
𝑃′ porte lui, la charge − 𝑑𝑞, il créé en M le champ 𝑑𝐸𝑃′ .

La somme de 𝑑𝐸𝑃 et de 𝑑𝐸𝑃′ , donne un vecteur 𝑑𝐸 orthogonal au plan 𝜋 ′ .

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Exemple du condensateur

Le plan 𝜋 ′ est un plan d'antisymétrie pour le condensateur car les charges


portées par ses deux plaques sont opposées.

Ainsi, l'addition des champs élémentaires créés par une portion de surface de
chaque plaque, donne un champ perpendiculaire à 𝜋 ′ .

Si on utilise des coordonnées cartésiennes, on élimine avec cette antisymétrie


les composantes suivant 𝑒Ԧ𝑦 et 𝑒Ԧ𝑧 .
Le champ s'écrit :
𝑑𝐸 𝑀 = 𝑑𝐸𝑥 𝑀 𝑒Ԧ𝑥

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❑ Calcul de champ par méthode intégrale : exemple du fil infini

La première méthode qui permet de calculer le champ électrostatique créé par une distribution continue de charge

❖ Symétries et invariances
- On se place dans un repère cylindrique 𝑒Ԧ𝑟 , 𝑒Ԧ𝜃 , 𝑒Ԧ𝑧 .
- Pour ce qui est des invariances, le fil étant infini, la distribution est invariante si
l'on se translate le long du fil.
- Le fil étant dirigé suivant l'axe Oz, la coordonnée 𝒛 est éliminée.
- La distribution est inchangée par rotation autour du fil, la coordonnée 𝜽 est
éliminée.
Ainsi :
𝑬 𝑴 = 𝑬𝒓 𝒓 𝒆𝒓 + 𝑬𝜽 𝒓 𝒆𝜽 + 𝑬𝒛 𝒓 𝒆𝒛

Le fil admet deux plans de symétrie, ce qui élimine les composantes suivant 𝑒Ԧ𝜃 et suivant 𝑒Ԧ𝑧 . Ainsi :
𝑬 𝑴 = 𝑬𝒓 𝒓 𝒆𝒓
Nous venons de simplifier considérablement l'expression de notre champ électrique !

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❖ Champ élémentaire

Nous découpons à présent le fil en de multiples segments élémentaires portant chacun la charge 𝑑𝑞 = 𝜆𝑑𝑙,
et cherchons le champ élémentaire créé par chaque portion :
Le fil étant toujours dirigé suivant 𝑂𝑧, on a 𝑑𝑙 = 𝑑𝑧 et 𝑑𝑞 = 𝜆𝑑𝑧.
La portion 𝑑𝑧 créé le champ :
𝑑𝑞
𝑑𝐸 𝑀 = 𝑢
4𝜋𝜀0 𝑅2
𝑃𝑀
Or 𝑅 = 𝑃𝑀 et 𝑢 = 𝑃𝑀 ; donc :
𝑑𝑞
𝑑𝐸 𝑀 . 𝑒Ԧ𝑟 = 𝑢. 𝑒Ԧ𝑟
4𝜋𝜀0 𝑅2

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𝑃𝑀. 𝑒Ԧ𝑟 représente la projection de 𝑃𝑀 sur l'axe dirigé par 𝑒Ԧ𝑟 , donc :
𝑃𝑀. 𝑒Ԧ𝑟 = 𝑟
On a aussi :
𝑟 𝑟
cos 𝛼 = ⇔𝑅=
𝑅 cos 𝛼
Et
𝑧 = 𝑟. tan 𝛼
𝑑𝑧 = 𝑟. 𝑑 tan 𝛼
𝑟
𝑑𝑧 = 𝑑𝛼
cos 2 𝛼
Le champ élémentaire 𝑑𝐸 𝑀 devient :
𝑟
𝜆 2 𝛼 𝑑𝛼 𝜆 cos 𝛼 𝑑𝛼
𝑑𝐸 𝑀 . 𝑒Ԧ𝑟 = cos 𝑟 =
𝑟3 4𝜋𝜀0 𝑟
4𝜋𝜀0
cos 3 𝛼

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❖ Intégration

Il suffit à présent de sommer de façon continue tous les champs élémentaires créés par les éléments infinitésimaux
𝑑𝑙 du fil infini.
Les bornes d'intégration concerneront 𝛼 puisque c'est le paramètre que nous avons choisi de garder.
Afin de considérer un fil infini, nous devons intégrer 𝛼 de −𝜋/2 à +𝜋/2.
Mais comme la situation est symétrique de part et d'autre du point 𝑂, nous pouvons intégrer entre 0 et +𝜋/2 et
multiplier le champ obtenu par 2.
Ce qui donne :
+𝝅Τ𝟐 +𝝅Τ𝟐
𝝀 𝒄𝒐𝒔 𝜶 𝒅𝜶 𝝀 𝒄𝒐𝒔 𝜶 𝒅𝜶 𝝀 𝒄𝒐𝒔 𝜶 𝒅𝜶
𝑬𝒓 𝒓 = න =න = 𝟐න
𝒇𝒊𝒍 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓 −𝝅Τ𝟐 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓 𝟎 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓
𝝀 +𝝅Τ𝟐 𝝀
𝑬𝒓 𝒓 = 𝟐 𝒔𝒊𝒏 𝜶 𝟎 =
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓 𝟐𝝅𝜺𝟎 𝒓
Le champ électrique créé par un fil infini s'écrit :
𝝀
𝑬𝒓 𝒓 = 𝒆
𝟐𝝅𝜺𝟎 𝒓 𝒓

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❑ Théorème de Gauss

Ce théorème va permettre un calcul de champ plus aisé (à condition que les symétries de la
distribution soient suffisantes) : sans calcul d'intégrale !
Avant de l'utiliser, nous devons définir une nouvelle grandeur : le flux d'un champ.

❖ Flux du champ électrique à travers une surface

Le flux du champ électrique en un point M de l'espace à travers la surface S est défini par :

𝜱 = ඵ 𝒅𝜱 = ඵ 𝑬. 𝒅𝑺 = ඵ 𝑬. 𝒏 𝒅𝑺
𝑺 𝑺 𝑺
Avec :
Φ : flux du champ électrique à travers 𝑆 exprimé en Volt fois mètre (𝑉. 𝑚).
𝐸 : champ électrique en Volt par mètre (𝑉. 𝑚−1 ).
𝑑𝑆 : élément infinitésimal de la surface 𝑆 en mètre carré (𝑚2 ).
𝑛 : vecteur unitaire normal à l'élément de surface 𝑑𝑆, sans unité.
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En pratique, dans le théorème de Gauss, nous choisirons une surface fermée :
Une surface est dite fermée lorsqu'elle délimite un volume. Le vecteur unitaire 𝒏, normale à la surface
est alors orienté de l'intérieur vers l'extérieur du volume délimité par la surface. On l'écrira alors 𝒏𝒆𝒙𝒕 .

Aussi, pour indiquer que le flux du champ électrique sera calculé sur une surface fermée, on ajoute un rond au
signe intégral double.
Le flux du champ électrique à travers une surface fermée s'écrit :

𝚽 = ඾ 𝒅𝜱 = ඾ 𝑬. 𝒅𝑺 = ඾ 𝑬. 𝒏𝒆𝒙𝒕 𝒅𝑺
𝑺 𝑺 𝑺
❖ Enoncé du théorème de Gauss
Le flux du champ électrique 𝑬 à travers une surface fermée 𝑺 est proportionnel à la charge 𝑸𝒊𝒏𝒕
contenue dans le volume que délimite la surface 𝑺 :
𝑸𝒊𝒏𝒕
𝚽 = ඾ 𝑬. 𝒏𝒆𝒙𝒕 𝒅𝑺 =
𝑺 𝜺𝟎
Avec : 𝑸𝒊𝒏𝒕 est la charge électrique à l'intérieur du volume exprimée en Coulomb (C).
𝜺𝟎 : permittivité du vide exprimée en SI : 𝜀0 = 8,85. 10−12 𝑆. 𝐼.

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❖ Remarques

- La surface 𝑆 fermée et donc le volume délimité par celle-ci seront choisis judicieusement en
fonction de la distribution.
- La surface passera par M le point où l'on souhaite calculer l'expression du champ.
- Il faudra également que l'on sache calculer la charge 𝑄𝑖𝑛𝑡 à l'intérieur du volume.

❖ Application du théorème de Gauss au fil infini

1- On commence toujours par simplifier l'expression du champ électrique


en éliminant coordonnées et composantes grâce aux symétries et
invariances. Nous avons déjà fait ceci, on a toujours : 𝐸 𝑀 = 𝐸𝑟 𝑟 𝑒Ԧ𝑟

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2- Pour pouvoir appliquer ce théorème, il faut choisir une surface de Gauss
appropriée.
Nous allons prendre un cylindre centré sur le fil (qui présente d'ailleurs les mêmes
invariances que la distribution.
Comme la surface doit être finie, il faut attribuer une hauteur ℎ arbitraire à celui-ci.
Le cylindre de Gauss passe par le point 𝑀 au niveau

3- On doit maintenant calculer le flux du champ électrique à travers la surface de


Gauss :

𝜱 = ඾ 𝑬. 𝒏𝒆𝒙𝒕 𝒅𝑺 = ඾ 𝑬𝒓 𝒓 𝒆𝒓 . 𝒏𝒆𝒙𝒕 𝒅𝑺
𝑺 𝑺
La surface de Gauss choisie est composée de trois portions de surface notées 𝑺𝟏 , 𝑺𝟐
et 𝑺𝟑 . Il faut donc théoriquement calculer trois flux et les additionner :

𝜱𝟏 = ඾ 𝑬. 𝒏𝒆𝒙𝒕𝟏 𝒅𝑺𝟏 , 𝜱𝟐 = ඾ 𝑬. 𝒏𝒆𝒙𝒕𝟐 𝒅𝑺𝟐 , 𝜱𝟑 = ඾ 𝑬. 𝒏𝒆𝒙𝒕𝟑 𝒅𝑺𝟑


𝑺𝟏 𝑺𝟐 𝑺𝟑

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Mais 𝜱𝟏 et 𝜱𝟐 sont nuls car : 𝒆𝒓 . 𝒏𝒆𝒙𝒕𝟏 = 𝒆𝒓 . 𝒏𝒆𝒙𝒕𝟐 = 𝟎
Il ne nous reste donc plus qu'à calculer 𝜱𝟑 :

𝚽 = 𝜱𝟑 = ඾ 𝑬. 𝒏𝒆𝒙𝒕𝟑 𝒅𝑺𝟑 = ඾ 𝑬𝒓 𝒓 𝒆𝒓 . 𝒏𝒆𝒙𝒕𝟑 𝒅𝑺


𝑺𝟑 𝑺𝟑

𝚽 = 𝑬𝒓 𝒓 ඾ 𝒅𝑺 = 𝑬𝒓 𝒓 . 𝟐𝝅𝒓𝒉
𝑺𝟑

Remarques
Rappelons ici que le symbole intégral double signifie que l'on somme des éléments infinitésimaux de surface 𝒅𝑺.
On peut, si on le souhaite, expliciter l'élément infinitésimal de surface 𝑑𝑆 : il s'agit d'une portion de surface d'un
cylindre, c'est-à-dire 𝒓. 𝒅𝜽. 𝒅𝒛 . Pour obtenir toute la surface 𝑆3 , il faut sommer ces éléments 𝑑𝑆 de 𝟎 à 𝟐𝝅 d'une
part et de −𝒉/𝟐 à 𝒉/𝟐 d'autre part. Ainsi :
𝟐𝝅 𝒉Τ𝟐
𝟐𝝅 𝒉Τ𝟐
඾ 𝒅𝑺𝟑 = න 𝒅𝜽 න 𝒓. 𝒅𝒛 = 𝒓 𝜽 𝟎 . 𝒛 −𝒉Τ𝟐 = 𝒓. 𝟐𝝅. 𝒉
𝑺𝟑 𝟎 −𝒉Τ𝟐

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Nous retrouvons bien le deuxième terme du résultat de l'équation précedente; on peut aussi remarquer qu'il était
bien possible de sortir le terme 𝐸𝑟 (𝑟) de la double intégration puisque celle-ci ne dépendait pas de 𝑟 (𝑟 est constant
puisqu'il définit la position du point 𝑀 et donc celle de la surface de Gauss).
Il faut également calculer la charge contenue à l'intérieur du volume délimité par la surface de Gauss :
Le fil porte la densité linéique de charge 𝜆, le cylindre est de hauteur ℎ donc la charge contenue dans celui-ci est
𝑄𝑖𝑛𝑡 = 𝜆. ℎ.

4- Enfin, nous appliquons le théorème de Gauss :


𝑄𝑖𝑛𝑡 𝜆.ℎ
‫𝐸 𝑆װ‬. 𝑛𝑒𝑥𝑡 𝑑𝑆 = 𝜀0
⇔ 𝐸𝑟 𝑟 . 2𝜋𝑟ℎ = 𝜀0
Finalement :
𝜆 𝜆
𝐸𝑟 𝑟 = 𝑒𝑡 𝐸 𝑀 = 𝑒Ԧ
2𝜋𝑟𝜀0 2𝜋𝑟𝜀0 𝑟
On retrouve donc l'expression de l'équation calculée par intégration direct.
On remarque que le paramètre arbitraire choisi ℎ, qui représentait la hauteur du cylindre a bien disparu.

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Chapitre II: Potentiel et énergie
Introduction

Nous allons définir dans ce chapitre une grandeur scalaire intimement lié au
champ électrostatique : le potentiel électrostatique. Cette grandeur permet de
caractériser le champ électrostatique et est parfois plus simple à exploiter. De
plus, ce potentiel sera relié, par l’intermédiaire du travail de la force de
Coulomb, à l’énergie potentielle électrostatique ce qui lui donnera toute sa
signification physique.

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Circulation du champ électrostatique
❖ Définition
On appelle circulation du champ électrostatique 𝐸 entre A et B la grandeur
𝑩
𝓒= ‫𝑬 𝑨׬‬. 𝒅𝒍 (1)

❖ Conservation de la circulation du champ électrostatique


La grandeur définie précédemment ne dépend que des positions des points A et B, la circulation du
champ 𝑬 est donc indépendante du chemin suivi :
On dit que la circulation du champ 𝐸 est conservative.
Ceci implique que :

ර 𝑬. 𝒅𝒍 = 𝟎

La circulation du champ 𝐸 le long d’une courbe fermée est nulle, on dit qu'elle est conservative.

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Potentiel électrostatique
❖Définition
Vue que la circulation du champ 𝑬 ne dépend pas du chemin suivi, on peut définir une grandeur scalaire V telle que :
𝑩
න 𝑬. 𝒅𝒍 = 𝑽 𝑨 − 𝑽(𝑩)
𝑨
Cette grandeur V est appelée potentiel électrique et s’exprime en Volt.

❖Propriétés
• L’équation de définition du potentiel électrique faisant intervenir une intégrale, le potentiel électrique est défini à
une constante près (constante d’intégration).
On fixera arbitrairement l’origine des potentiels (cela ne modifiera en rien le champ électrostatique).
• Puisque le champ électrostatique vérifie le principe de superposition, le potentiel électrostatique est additif : le
potentiel créé par la réunion de deux systèmes de charges est la somme des potentiels créés par chaque système.

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❖Remarques
• La différence de potentiel n’est autre que la tension que l’on connaît en électricité.
• Pour fixer les idées sur la circulation du champ électrique qui donne naissance au potentiel, on peut faire une
analogie avec la mécanique :
Si on considère que le champ électrique est analogue à une force conservative comme le poids 𝑃, la
circulation de 𝐸 est analogue au travail de la force 𝑃. Le travail du poids est égal à la différence d’énergie potentielle
comme la circulation de 𝐸 est égale à la différence de potentiel électrique.

Exemples de potentiel électrostatique


❖ Calcul du potentiel créé par une charge ponctuelle à partir du champ électrostatique
Le champ électrostatique créé par une charge ponctuelle a été déjà défini :
𝑞 𝑃𝑀
𝐸=
4𝜋𝜀0 𝑃𝑀2 𝑃𝑀
𝑞
𝐸 = 4𝜋𝜀 2 𝑢𝑟 si on se place en coordonnées sphériques.
0𝑟

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Calculons la circulation de ce champ entre deux points A et B quelconques :
𝑩 𝑩 𝑩
𝒒 𝒖𝒓 𝒒 𝒅𝒓
න 𝑬. 𝒅𝒍 = න 𝟐 . 𝒅𝒍 = න 𝟐
𝑨 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝑨 𝒓 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝑨 𝒓

Car l’élément infinitésimal de longueur en coordonnées sphériques s’écrit


𝒅𝒍 = 𝒅𝒓𝒖𝒓 + 𝒓𝒅𝜽𝒖𝜽 + 𝒓 𝒔𝒊𝒏 𝜽 𝒅𝝋𝒖𝝋
et donc
𝒖𝒓 . 𝒅𝒍 = 𝒅𝒓
Finalement :
𝑩 𝑩
𝒒 −𝟏
න 𝑬. 𝒅𝒍 = 𝑽 𝑨 − 𝑽 𝑩 =
𝑨 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓 𝑨
𝒒 −𝟏 𝟏
= +
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝑩 𝒓𝑨

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On peut donc écrire que le potentiel en un point M est :
𝑞
𝑉 𝑀 = + 𝑐𝑠𝑡𝑒
4𝜋𝜀0 𝑟𝑀
où la constante est choisie en fonction de l’origine des potentiels : si on considère que le potentiel est nul à l’infini, la
constante est nulle.

❖ Généralisation aux distributions de charges classiques


A partir de l’expression précédente, on peut donner les expressions des potentiels électriques créés en M par
d’autres distributions classiques :

Pour une distribution de N charges ponctuelles placées en 𝑷𝒊 :


𝑁
𝑞𝑖
𝑉 𝑀 =෍
4𝜋𝜀0 𝑃𝑖 𝑀
𝑖=1

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Pour une distribution linéique de charges :
𝜆𝑑𝑙
𝑉 𝑀 =න
𝑃∈𝐿 4𝜋𝜀0 𝑃𝑀
Pour une distribution surfacique de charges :
𝜎𝑑𝑆
𝑉 𝑀 =ඵ
𝑃∈𝑆 4𝜋𝜀0 𝑃𝑀

Pour une distribution volumique de charges :


𝜌𝑑𝜏
𝑉 𝑀 =ම
𝑃∈𝑉 4𝜋𝜀0 𝑃𝑀

Remarques
• On a noté ici le volume élémentaire 𝑑𝜏 pour éviter de le confondre avec le potentiel élémentaire 𝑑𝑉.
• Ces expressions ne sont a priori valables que dans le cas de distribution finie, le potentiel étant pris nul à l’infini

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❖ Définition et continuité du potentiel électrique
Comme nous l’avons dit pour le champ électrostatique, les intégrales écrites pour définir le potentiel
impliquent certaines contraintes en termes de définition et de continuité du potentiel. Sans détailler cela, il
ne faut pas l’oublier.

On retiendra que le potentiel est continu pour un volume chargé ou une surface chargée mais présente
des discontinuités pour un fil chargé : en effet, le champ n'est pas défini sur le fil lui-même.

Le champ électrostatique est un champ de gradient


❖ Définition mathématique
Un champ de vecteurs X est appelé champ de gradient quand il existe une fonction f telle qu’en tout
point, X est le gradient de f. On dit encore que X dérive du potentiel f.

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❖ Cas du champ électrostatique

Le champ électrostatique est un champ de gradient :


𝑬 = −𝒈𝒓𝒂𝒅𝑽
𝝏𝑽 𝝏𝑽 𝝏𝑽
𝒈𝒓𝒂𝒅𝑽 = 𝜵𝑽 = 𝒖𝒙 + 𝒖𝒚 + 𝒖
𝝏𝒙 𝝏𝒚 𝝏𝒛 𝒛
en coordonnées cartésiennes

Ainsi :

On dit que le champ 𝐸 dérive du potentiel 𝑉.

Le signe (−) est arbitraire (ce choix se justifiera quand nous aborderons l’énergie), il signifie 𝑬 est dirigé
vers les potentiels décroissants (voir propriété des surfaces équipotentielles et sa démonstration).

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▪ Remarque
𝑩
L’équation 𝑬 = −𝒈𝒓𝒂𝒅𝑽 et l’équation ‫𝑬 𝑨׬‬. 𝒅𝒍 = 𝑽 𝑨 − 𝑽(𝑩) peuvent être toutes les deux utilisées pour
définir le potentiel électrique.

Surfaces équipotentielles
❖ Définition
Une surface équipotentielle est définie par l’ensemble
des points où la valeur du potentiel électrique est la même.
Deux surfaces équipotentielles, définies par 𝑉(𝑀) = 𝑉0 et
𝑉(𝑀) = 𝑉0′ , ne peuvent donc pas se rencontrer. Grâce
à celles-ci, on visualise encore mieux (en plus des lignes de
champ) les propriétés électriques d’un système de charges.
Exemple de tracé de surfaces équipotentielles
(en rouge) pour deux charges positives

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❖ Lignes de champ et surfaces équipotentielles

✓ Propriétés
Les surfaces équipotentielles sont en tous points orthogonales aux lignes de champ.
Le long d’une ligne de champ, le champ 𝐸 est dirigé suivant les potentiels décroissants.
Démonstrations
➢ Soit 𝑑𝑙 un déplacement élémentaire le long d’une surface équipotentielle.
En coordonnées cartésiennes :
𝑑𝑙 = 𝑑𝑥𝑢𝑥 + 𝑑𝑦𝑢𝑦 + 𝑑𝑧𝑢𝑧
D’autre part, on sait que 𝐸 est un champ de gradient :
𝜕𝑉 𝜕𝑉 𝜕𝑉
𝐸 = −𝑔𝑟𝑎𝑑𝑉 = − 𝑢 + − 𝑢 + − 𝑢
𝜕𝑥 𝑥 𝜕𝑦 𝑦 𝜕𝑧 𝑧

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Ainsi :
𝜕𝑉 𝜕𝑉 𝜕𝑉
𝐸. 𝑑𝑙 = − 𝑑𝑥 + − 𝑑𝑦 + − 𝑑𝑧 = −𝑑𝑉
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
Or par définition, sur une équipotentielle le potentiel est constant :
𝐸. 𝑑𝑙 = 0
➢ Si on considère à présent un déplacement 𝑑𝑙 le long d’une ligne de champ et que l’on se déplace dans le sens
du champ de 𝐴 à 𝐵, on a :
𝐵
න 𝐸. 𝑑𝑙 = 𝑉 𝐴 − 𝑉 𝐵 > 0 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑉 𝐴 > 𝑉 𝐵
𝐴

Énergie potentielle électrostatique


Utilisons la relation entre le travail et l’énergie que nous connaissons bien en mécanique. On se place dans le cas
d’une charge électrique ponctuelle qui se déplace dans un champ extérieur (créé par d’autres charges qui ne nous
intéressent pas).

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❖ Travail de la force électrique de Coulomb

Or, nous avons vu que:

donc :

En intégrant entre A et B pour calculer le travail sur tout le déplacement AB :

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Ainsi, le travail de la force de Coulomb ne dépend pas du chemin suivi, la force de Coulomb
est conservative.
Cette force dérive d’une énergie potentielle :

On retrouve la façon dont on a définit l’énergie potentielle en mécanique.


D’autre part, le potentiel électrique étant défini à une constante près, l’énergie potentielle ne peut qu’être
définie de la même manière.

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❖ D’autres méthodes pour retrouver cette énergie
Sans parler de travail, on a vu que:

d’où

et on retrouve notre énergie.


On a également vu dans l’équation

donc

La force de Coulomb dérive bien d’une énergie potentielle comme le champ électrique dérive
d’un potentiel.

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❖Énergie potentielle d’interaction entre deux charges ponctuelles

▪ Définition
L’énergie potentielle d’interaction est l’énergie qu’il faut fournir à un système de deux charges ponctuelles
situées initialement à l’infini pour les rapprocher à une distance r12 l’une de l’autre.

▪ Énergie potentielle de chaque charge


Soient les charges q1 et q2 placées en deux points M1 et M2 distants de r12. La charge q1 est soumise au
champ 𝐸2 créé par q2.
Elle possède donc une énergie potentielle électrostatique EP1 = q1V2 (V2 car elle subit le champ 𝐸2 )
Ainsi :

Et avec le même raisonnement pour la charge q2 :

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Remarque

On peut annuler les constantes ici en supposant que si les charges sont infiniment éloignées l’une
de l’autre, elles n’ont aucune influence l’une sur l’autre et elles ne possèdent pas d’énergie
potentielle.

❖ Travail et énergie potentielle d’interaction


Pour rapprocher les deux charges depuis l’infini, il faut qu’un opérateur effectue le travail nécessaire à
ce rapprochement. L’énergie potentielle d’interaction est égale au travail de cet opérateur.
Pour atteindre le but recherché, celui-ci peut simplement rapprocher une des charges depuis l’infini
vers l’autre qui serait fixe à un certain endroit.
Appliquons le théorème de l’énergie cinétique à la charge que l’opérateur déplace :

Or la charge n’est pas en mouvement ni dans sa position de départ, ni dans sa position d’arrivée :

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Le travail de la force de Coulomb a été calculé dans l’équation

Sachant que le point A est l’infini, V(A) = EPA = 0, on obtient :

L’énergie potentielle d’interaction entre deux charges a pour expression :

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