6-Amu Cours
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L’AIDE MEDICALE
URGENTE
IFPS
IFPS MARRAKECH
02/01/2020
INTRODUCTION :
Que signifie L’aide médicale urgente ?
L’assistance est un comportement à l’égard d’une personne. Il s’agit d’effectuer quelque chose
avec dévouement.
Un synonyme de l’assistance est le secours : cela signifie, tout ce qui peut être entrepris pour aider
quelqu’un dans une situation critique ou pour le soustraire d’un danger.
Dans ce contexte, l’assistance est médicale, en d’autres mots cela concerne la pratique de la
médecine. Pourtant, elle ne concerne pas uniquement les secours médicaux, mais également les
secours urgents.
Ce qui est urgent doit être réalisé immédiatement. L’urgence implique donc l’obligation de
traitement et d’intervention rapide. (Délai, précocité des soins d’urgence, rapidité de prise en
charge).
Si nous associons ces définitions, nous pouvons ainsi définir l’aide médicale urgente comme
« l’ensemble des efforts et des moyens mis en œuvre pour extraire un individu
d’un danger qui menace sa santé et ceci le plus rapidement possible et dans Les
délais les plus brefs ».
Exemple :
Dégagement d’urgence : traction par les cheville ; traction par les poignets ; balisage ;
Stopper une hémorragie (hémostase) ;
Remplissage vasculaire ;
Libération des VAS ;
La Pose du collier cervicale ;
Intervention par le service Mobile d’urgence et de réanimation …
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GENERALITE SUR L’AIDE MEDICALE URGENT :
La prise en charge des urgences médicales est l’une des priorités de tout système de santé. Au
Maroc, comme partout ailleurs, la demande de soins urgents a pris une dimension prépondérante ;
et l'exigence de la population porte à la fois sur la quantité et sur la qualité des prestations.
Cette prise en charge des urgences nécessite la coopération de tous les acteurs intervenants en
amont et en aval des services d’urgences, en l’occurrence le réseau ambulatoire assurant la
permanence des soins et le réseau hospitalier assurant la continuité des soins.
En effet, la population a recourt de plus en plus aux services d’urgence hospitaliers. Le nombre
de passages dans ces services a enregistré un accroissement de plus de 50% entre 2005 et 2010
passant ainsi, de 2,6 à 4,8 millions de prestations. Cette situation est paradoxal, car ces
passages, le plus souvent, ne correspondent pas à une situation d’urgence vitale ou grave,
puisque dans les trois quarts des cas environ, les patients reçoivent un traitement ambulatoire
avec retour à domicile.
Le SAMU devra donc permettre de répondre par des moyens médicaux aux situations
d'urgence, d'assurer une écoute médicale permanente, de déclencher et de déterminer dans
les plus brefs délais la réponse la mieux adaptée à la nature d'appel. Autrement dit, assurer
au mieux le traitement des cas urgents.
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Et pour cadrer son action, le ministère a élaboré et validé en 2005 une Stratégie Nationale de
Gestion des Urgences Médicales et des Risques Sanitaires liés aux situations de Catastrophes.
Selon cette stratégie, la mise en place du SAMU s'effectue en trois phases. La première phase de
coordination inter-hospitalière est destinée à améliorer les transferts entre hôpitaux et à
optimiser la régulation médicale ; la seconde phase comprend les interventions dans les
accidents de la circulation routière ; et la dernière phase élargie le processus d’intervention à
toutes les situations d’appel d’urgence médicale de la population.
Par ailleurs, la première rencontre nationale des SAMU qui a eu lieu le 19 Mars 2014, a dévoilé
certaines contraintes liées à la mise en place des SAMU comme l'insuffisance des médecins
régulateurs, des assistants de régulation médicale et l'insuffisance de la coordination entre les
différents niveaux (1er niveau, 2Eme niveau, 3ème niveau. voir cours SNS).
Les recommandations de cette rencontre ont porté entre outre (pas autre) sur :
• La coordination intra - régionale au sein des DRS et entre les CHU et les DRS ; en
dynamisant les Comités Régionaux des Urgences Médicales (CRUM),
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Le réseau intégré des soins d’urgence médicale : (RISUM)
Mission :
La mission du RISUM, à travers ses différentes composantes, est de tendre à offrir, partout et en
tout temps, à toute personne le sollicitant et présentant ou ressentant un problème de santé
urgent, l’accès à une prise en charge et/ou une orientation de qualité dans des délais acceptables.
Composantes :
• Le SAMU, avec son centre de régulation des appels médicaux (CRAM) et son centre
d’enseignement des soins d’urgence (CESU). Cette structure pouvant être commune à
plusieurs régions.
• Les SMUR.
• Les structures de soins de santé de base participant aux activités médicales urgentes.
Le SAMU est un service hospitalier faisant partie du département clinique comportant, le service
chargé des urgences médico-chirurgicales polyvalentes du centre hospitalier universitaire ou du
centre hospitalier régional.
Il participe à l'assistance médicale urgente par des moyens exclusivement médicaux et de faire
assurer aux malades, blessés et parturientes, en quelque endroit qu'ils se trouvent, les soins
d'urgence appropriés à leur état. Le SAMU a pour mission de répondre par des moyens
exclusivement médicaux aux situations d’urgence. Il assure une écoute médicale permanente,
détermine et déclenchent la réponse la mieux adaptée. Il se compose du CRAM, du CESU et du
SMUR.
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Le centre d’enseignement aux soins d’urgence : (CESU)
Le CESU est une composante capitale du SAMU. Il assure la formation permanente et régulière
des ressources humaines exerçant au niveau du RISUM . Il est doté d’un encadrement
pédagogique et technique, et il se charge de contribuer à la formation initiale aux gestes et aux
soins d’urgence ainsi qu’à la formation continue, grâce aux nouvelles techniques pédagogiques
mises en œuvre (notamment la simulation).
Leur implantation au sein des établissements de santé est non seulement un atout pour le
développement professionnel continu, mais se révèle aussi un outil indispensable à la prévention
et à la gestion des risques sanitaires.
Le CRAM assure une écoute médicale permanente, détermine et déclenche dans les délais les
plus brefs qui est la réponse la plus adaptée au besoin de santé du patient pour lui offrir une
prise en charge globale, intégrée et continue. Il est dirigé par un médecin régulateur ou un
médecin spécialiste en médecine d'urgence et de catastrophe.
LA REGULATION MEDICALE :
Définition :
La régulation médicale est un acte médical pratiqué au téléphone (ou au moyen de tout autre
dispositif de télécommunication) par un médecin régulateur.
L’acte médical est une décision médicale qui implique la responsabilité individuelle du médecin.
Cette décision s’appuie sur l’ensemble des éléments dont dispose le médecin. Sa finalité est
d’apporter au patient le juste soin et de ne pas lui faire perdre la chance de survie.
La régulation médicale assure une écoute et une réponse permanente dans un centre d’appels
dédié aux urgences médicales et/ou aux demandes de soins non programmées. La régulation
médicale a pour but de déterminer et de déclencher dans les meilleurs délais la réponse
médicale adaptée à chaque situation. L’acte de régulation médicale s’inscrit dans un contrat de
soins avec l’appelant et/ou le patient. La demande peut provenir du patient lui-même ou d’un
tiers se trouvant aux côtés du patient ou parfois à distance. L’acte de régulation médicale repose,
chaque fois que cela est possible, sur un entretien singulier entre le médecin et le patient lui-
même. À défaut, il s’appuie sur un entretien entre le médecin et une personne aux côtés du
patient.
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MISSION DE LA REGULATION MEDICALE :
• Préparer son accueil dans l’établissement choisi ; organiser le cas échéant le transport vers
l’établissement public ou privé en faisant appel à un service public ou une entreprise privée de
transport sanitaire ;
LE MEDECIN REGULATEUR :
Le médecin régulateur est responsable des réponses apportées à tous les appels. Le médecin
régulateur peut ne pas prendre l’appelant personnellement en ligne, mais la décision mise en
œuvre par l’assistant de régulation médicale (ARM) est soumise à la validation du médecin sous
la responsabilité du médecin régulateur.
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QUI RECOIT L’APPEL ?
L’appel est réceptionné par un assistant de régulation médicale (ARM) dont le rôle est
L’organisation de la régulation médicale repose sur une collaboration étroite entre le médecin
régulateur et les assistants de régulation médicale (ARM) sur lesquels le médecin régulateur a
L’assistant de régulation médicale (ARM) qui réceptionne l’appel est un professionnel ayant
une formation spécifique à la gestion des appels d’urgence.
• Il prend connaissance du motif de l’appel, des attentes et des circonstances, écoute avec
attention, l’appelant, pose des questions ouvertes en utilisant un vocabulaire adapté à
l’appelant ;
• Il note les caractéristiques du patient : âge, sexe, poids (en particulier chez l’enfant) ; dans
certains cas particuliers, il qualifie le niveau d’urgence ;
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• Dans les situations d’urgence engageant le pronostic vital, l’ARM a la possibilité de mettre en
œuvre, sur protocole, une action réflexe avec engagement immédiat de moyens lourds, sans
validation préalable par le médecin régulateur qui en sera immédiatement tenu informé.
• Le conseil médical est à différencier du guidage des gestes de secourisme ou des mesures
conservatoires pouvant être proposés, face à une urgence, dans l’attente de l’arrivée des
secours.
• Les assistants de régulation médicale ne peuvent pas délivrer de conseil médical mais
peuvent guider l’appelant pour la réalisation de gestes de secourisme ou de mesures
conservatoires.
La notion de régulation médicale suppose que, face à un appel, le médecin régulateur puisse
proposer plusieurs réponses possibles.
Le centre de régulation médicale n’a pas pour mission de traiter les demandes autres que les
demandes de soins non programmés ou les demandes d’aide médicale urgente.
A- CONSEIL MEDICAL :
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• Si le médecin régulateur estime que le patient nécessite une consultation médicale sans
attendre un rendez-vous différé avec son médecin traitant, qu’il n’est pas en détresse vitale et
qu’il peut se déplacer.
• Les coordonnées du lieu de consultation ainsi que les heures d’ouverture, les modalités
d’accès, sont indiquées à l’appelant.
• Le centre de régulation médicale s’assure au préalable que le patient a les moyens de se
rendre sur le lieu de consultation. Le cas échéant une solution est recherchée en accord avec le
patient.
• Si le médecin régulateur estime que le patient nécessite une consultation médicale sans
attendre un rendez-vous différé avec son médecin traitant, qu’il n’est pas en détresse vitale et
qu’il ne peut pas se déplacer.
• Lorsqu’un acte médical auprès du patient s’avère nécessaire et en l’absence d’une détresse
vitale, le médecin régulateur a recours soit au médecin traitant, soit à un médecin généraliste
de proximité, soit à un médecin de la permanence des soins ambulatoire.
• Le médecin régulateur s’assure du suivi de l’intervention s’il le juge nécessaire.
• Si le médecin régulateur juge que l’état du patient ne nécessite pas l’intervention immédiate
d’un médecin auprès de lui mais que son état clinique requiert un transport allongé et/ou sous
surveillance, vers une consultation, une structure des urgences ou, plus généralement, un
établissement de santé.
• Si le médecin régulateur juge que l’état du patient nécessite l’intervention d’une équipe de
secouristes afin de prendre en charge, sans délai, une détresse vitale suspectée ou avérée, ou
de pratiquer, en urgence, des gestes de secourisme.
• Il est assuré par des personnels formés et équipés.
(SMUR) :
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• Si le médecin régulateur juge que l’état du patient nécessite l’intervention d’une équipe
médicale mobile d’urgence et de réanimation, en cas d’urgence vitale avérée ou suspectée, ou
pour toute situation relevant des missions de santé publique des équipes médicales mobiles
d’urgence et de réanimation.
• Parallèlement, un moyen médical, sanitaire ou de secours situé à proximité est
simultanément envoyé, pour apporter les premiers secours ou les premiers soins, chaque fois
que cela est nécessaire et possible.
Le SMUR est une unité mobile hospitalière. Il est rattaché sur le plan organisationnel au
pôle ou département chargé des urgences médico-chirurgicales polyvalentes, et sur le plan
opérationnel au SAMU territorialement compétant.
1-Missions :
Le SMUR est une unité fonctionnelle dont l’objectif est d'apporter 24 heures sur 24 et 7
jours sur 7, sur décision du médecin régulateur du SAMU, la médicalisation des interventions
auprès des patients qui sont loin pas d’une structure de santé, et dont l'état nécessite des soins
médicaux d'urgence et de réanimation. Il permet une réduction des délais d’intervention.
1.1-Mission primaire : Une mission « primaire » est une prise en charge médicale
spécialisée d’un ou de plusieurs patients ne se trouvant pas admis dans un établissement de
santé et dont l’état requiert de façon urgente une expertise médicale pour des soins d’urgence
ou de réanimation et pour leur orientation.
2-VECTEUR DE SMUR :
Les UMH sont les effecteurs du SMUR constitué d’une unité opérationnelle associant
une équipe, un lot de matériel technique et médical de soins et de réanimation
permettant la prise en charge (diagnostique, thérapeutique et de surveillance) d’un ou
plusieurs patients par le moyen d’un vecteur (moyen terrestre, aérien ou maritime).
Les vecteurs des SMUR sont des véhicules d'intérêt général prioritaire équipés des
avertisseurs spéciaux et des marquages respectant la réglementation.
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Les UMH doivent être dotés de matériel de radiocommunication (téléphone mobile,
mobiles radio) leur permettant de communiquer avec le Samu.
2.1-Vecteurs terrestres :
Ambulance SMUR :
2.2-Vecteurs aériens :
• Réanimation respiratoire :
• Réanimation cardio-vasculaire :
• Médicaments :
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- Une mallette contenant l'ensemble des médicaments pour la réanimation des défaillances
respiratoires, circulatoires ou neurologiques.
- Les solutés de perfusion et de remplissage.
- Les médicaments nécessaires à la prise en charge des patients selon une liste préétablie
comportant notamment les analgésiques, les sédatifs, les antibiotiques, les catécholamines, les
thrombolytiques, les substances anti-dotales…
• Immobilisation :
• Divers :
L’ensemble des dispositifs nécessitant une source d’énergie est autonome pour une durée
maximale estimée de transport. La dotation du véhicule en matériel, fluides, médicaments et
solutés de perfusion, est suffisante pour prendre en charge simultanément plusieurs patients
et/ou enchaîner plusieurs interventions. Une réserve opérationnelle vérifiée est mobilisable à la
base du SMUR. Des dispositifs particuliers adaptés à la prise en charge de petits-enfants, de
nourrissons, ou de nouveau-nés viennent compléter cette dotation ainsi qu’un set
d'accouchement.
Ce matériel ainsi que le vecteur qui l'abrite sont soumis aux règles d'hygiène hospitalière, de
maintenance préventive et de matériovigilance dont les procédures sont consignées.
4-PERSONNELS DE SMUR :
Les Techniciens Ambulanciers ont pour mission sur place de prodiguer les premiers soins au
patient et de s’assurer que la victime soit transportée de manière adéquate.
Durant le transport, un des Techniciens Ambulanciers doit rester dans la cellule sanitaire pour
surveiller l’état du patient.
Missions :
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• Conduite de véhicules sanitaires.
• Transports de patients entre les différents services.
• Réalisation des gestes de premiers secours dans le cadre strict des attributions.
•Traiter des tâches administratives : mais le Technicien ambulancier peut aussi aider le patient
à remplir les formalités d’entrée et de sortie, au sein des structures de soins.
Le médecin urgentiste, a pour mission la prise en charge des patients et l'élaboration d'un
diagnostic.
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MISSION DE L ’INFIRMIER URGENTISTE DE SMUR :
L’IDE participe à la prise en charge des urgences médicalisées en extra hospitalier (domicile,
voie publique, terrain difficile, ...), ainsi qu’aux transferts inter - hospitaliers de patients dans
un état grave.
L’IDE participe aux transports héliportés.
L’IDE doit avoir une expérience d’au moins deux ans d’une activité dans un service de
réanimation et/ou d’urgence dans sa carrière.
Participation à la mise en condition du patient avant le transport et suivi.
Responsable de l’hygiène, de la désinfection et du contrôle des équipements.
Assurer la réalisation des premiers soins (la prise de constantes : pouls, PA, saturation en O2,
fréquence respiratoire, glycémie capillaire, ECGramme, gestes de première urgence…).
préparation et mise en place du matériel nécessaire, préparation et administration des
médicaments prescrits.
installation et surveillance du patient.
vérification et gestion de la pharmacie (péremptions, disponibilité, stupéfiants).
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