Programme Cycle 4 621
Programme Cycle 4 621
Programme Cycle 4 621
du cycle 4
En vigueur à la rentrée 2020
Annexe 3
Par rapport à la version en vigueur à la rentrée 2019, les ajouts et modifications sont en vert,
les suppressions sont en rouge barré.
- La créativité des élèves, qui traverse elle aussi tous les cycles, se déploie au cycle 4 à
travers une grande diversité de supports (notamment technologiques et numériques) et de
dispositifs ou activités tels que le travail de groupes, la démarche de projet, la résolution de
problèmes, la conception d’œuvres personnelles, etc. Chaque élève est incité à proposer
des solutions originales, à mobiliser ses connaissances et compétences pour des
réalisations valorisantes et motivantes.
- La vie au sein de l’établissement et son prolongement en dehors de celui-ci est l'occasion
de développer l'esprit de responsabilité et d'engagement de chacun et celui
d’entreprendre et de coopérer avec les autres. Un climat scolaire propice place l’élève
dans les meilleures conditions pour développer son autonomie et sa capacité à penser par
lui-même. À travers l’enseignement moral et civique et sa participation à la vie du collège, il
est amené à réfléchir de manière plus approfondie à des questions pour lesquelles les
réponses sont souvent complexes, mais en même temps aux valeurs essentielles qui
fondent notre société démocratique.
- Tout au long du cycle 4, les élèves sont amenés à conjuguer d’une part un respect de
normes qui s’inscrivent dans une culture commune, d’autre part une pensée
personnelle en construction, un développement de leurs talents propres, de leurs
aspirations, tout en s’ouvrant aux autres, à la diversité, à la découverte.
CDI. Chaque discipline y contribue à sa façon : les sciences, dont les mathématiques et la
technologie, par exemple par des exercices d'entraînement et de mémorisation ainsi que par
la confrontation à des tâches complexes, l'éducation physique et sportive par l'entraînement,
les répétitions, la réduction ou l’augmentation de la complexité des tâches, la concentration,
la compréhension de ses erreurs. L’enseignement de l’informatique, dispensé en
mathématiques et en technologie, permet d’approfondir l’usage des outils numériques et
d’apprendre à progresser par essais et erreurs. Le volume des informations auxquelles sont
soumis les élèves exige d'eux des méthodes pour les rechercher et les exploiter
judicieusement. L'ensemble des disciplines propose pour cela des outils, et l'éducation aux
médias et à l'information apprend aussi la maîtrise des environnements numériques de
travail.
La réalisation de projets, au sein des disciplines et entre elles, mobilise des ressources
diverses.
Les projets artistiques exigent notamment le recours à des ressources d’expression
plastique ou musicales, documentaires et culturelles. Les langues peuvent contribuer, de
manière méthodique et planifiée, à des projets et des échanges où s’articulent écriture,
lectures, recherches, communication avec des locuteurs étrangers ou régionaux.
Ces projets développent des compétences de coopération, par exemple lorsqu'il s'agit de
développer avec d’autres son corps ou sa motricité, de concevoir pour un destinataire une
activité multimédia ou de contribuer dans l'établissement à des publications respectueuses
du droit et de l’éthique de l’information.
L'éducation aux médias et à l'information passe d'abord par l'acquisition d'une méthode de
recherche d’informations et de leur exploitation mise en œuvre dans les diverses disciplines.
Elle pousse à s'interroger sur la fiabilité, la pertinence d’une information, à distinguer les
sources selon leur support.
Elle aide à exploiter les outils, les modes d’organisation de l’information et les centres de
ressources accessibles.
Sciences et technologie contribuent de façon majeure à la maîtrise des outils numériques.
Elles enseignent l'exploitation de bases de données, l'organisation et le traitement de
mesures, l’articulation d'aspects numériques et graphiques. Plus spécifiquement, elles
permettent d'analyser ou de simuler un phénomène naturel, de tester des conjectures, de
collecter et mutualiser des informations de terrain ou de laboratoire, d'analyser le niveau de
technicité des objets et systèmes techniques, leurs environnements technologiques.
D'autres disciplines participent à cette éducation, comme le français par son traitement de
différentes sources d'information, numériques ou non, les arts plastiques par leur
identification de la nature de différentes productions numériques artistiques dont ils
expérimentent les incidences sur la conception des formes, l'histoire et la géographie par
leur vocation à traiter les sources ou à présenter, diffuser et créer des représentations
cartographiées.
Les arts contribuent à interpréter le monde, à agir dans la société, à transformer son
environnement selon des logiques de questionnement autant sensibles que rationnelles qui
permettent de répondre à des problèmes complexes par des réalisations plastiques
concrètes ou à expérimenter des matériaux et techniques permettant la réalisation d’un
projet musical au service d’une émotion, d’un point de vue, d’un sens particulier ou d’une
narration.
Les sciences, dont les mathématiques et la technologie, en liaison avec l'enseignement
moral et civique, font réinvestir des connaissances fondamentales pour comprendre et
adopter un comportement responsable vis-à-vis de l’environnement et des ressources de la
planète, de la santé, des usages des progrès techniques. Elles aident à différencier
responsabilités individuelle et collective dans ces domaines.
L’éducation physique et sportive contribue à la construction des principes de santé par la
pratique physique.
comprenant que les médias véhiculent des représentations du monde qu'il faut connaître et
reconnaître.
En développant leur culture scientifique et technologique, ils comprennent l'existence de
liens étroits entre les sciences, les technologies et les sociétés, ils apprennent à apprécier et
évaluer les effets et la durabilité des innovations, notamment celles liées au numérique.
S'approprier l'organisation et le fonctionnement des sociétés passe aussi par la
connaissance des processus par lesquels ils se construisent. Les différentes disciplines
apprennent à voir qu'ils procèdent d’expériences humaines diverses. Le français y contribue
en enseignant à reconnaître les aspects symboliques des textes, à les comprendre dans leur
contexte historique et la pluralité de leurs réceptions, à les interpréter et à formuler sur eux
un jugement personnel argumenté. Les langues vivantes étendent la connaissance de la
diversité linguistique et culturelle et celle des enjeux liés à cette pluralité.
Les enseignements artistiques aident à expérimenter et comprendre la spécificité des
productions artistiques considérées comme représentations du monde, interrogations sur
l'être humain, interprétations et propositions.
Se représenter le monde dans sa complexité et ses processus passe par des réalisations de
projets. Ceux-ci peuvent notamment se développer dans le cadre des enseignements
pratiques interdisciplinaires auxquels chaque discipline apporte sa spécificité. L'objectif d'une
production y est toujours présent, qu'il s'agisse de rendre compte de la complexité du monde
par la réalisation de cartes mentales, de schémas, de croquis, d'exercer sa créativité par des
pratiques individuelles ou collectives d'expositions, de théâtre, d'écriture de fiction ou
poétique, ou de réaliser une production médiatique.
Ces initiatives développent la créativité dans la confrontation. La technologie, par exemple,
forme aux compromis nécessaires pour faire évoluer les objets et systèmes techniques
actuels ; l'éducation physique et sportive, par les défis, les épreuves, les rencontres qu'elle
organise, apprend à combiner les ressources que nécessite chaque activité étudiée et à les
mobiliser pour devenir de plus en plus autonome ; les langues vivantes étrangères et
régionales, par la participation à des projets dans des contextes multilingues et
multiculturels, accroissent les capacités de mobilité.
Français
L’enseignement du français joue au cycle 4, comme dans les cycles précédents, un rôle
décisif dans la réussite scolaire, tant pour le perfectionnement des compétences de lecture
et d’expression utilisées dans tous les champs de la connaissance et de la vie sociale que
pour l’acquisition d'une culture littéraire et artistique.
Au cycle 3, les élèves ont développé des capacités à lire, comprendre et interpréter des
documents de natures diverses, dont des textes littéraires. Ils ont enrichi leurs compétences
de communication et d'expression, écrites et orales, dans des situations de plus en plus
complexes, structurant leurs connaissances et élaborant une pensée propre. Ils sont entrés
dans une étude de la langue explicite et réflexive, au service de la compréhension et de
l’expression.
L’enseignement du français au cycle 4 constitue une étape importante dans la construction
d'une pensée autonome appuyée sur un usage correct et précis de la langue française, le
développement de l’esprit critique et de qualités de jugement qui seront nécessaires au
lycée.
Cet enseignement s’organise autour de compétences et de connaissances qu’on peut
distinguer selon trois grandes entrées :
- le développement des compétences d’expression orale et écrite, en réception et en
production ;
- l’approfondissement des compétences linguistiques qui permettent une compréhension
synthétique du système de la langue, par l’étude de sa grammaire, de son orthographe, de
son lexique ainsi que des éléments d’histoire de la langue (en lien avec les langues
anciennes et les langues vivantes étrangères et régionales) ;
- la constitution d’une culture littéraire et artistique commune, faisant dialoguer les œuvres
littéraires du patrimoine national, les œuvres contemporaines, les littératures francophones
et les littératures de langues anciennes et de langues étrangères ou régionales, avec les
autres créations artistiques, notamment les images, fixes et mobiles.
Le professeur de français veille à articuler de façon équilibrée les différentes composantes
de son enseignement, en organisant les activités et les apprentissages de façon cohérente,
autour d’objectifs convergents, par périodes et en construisant sur l’année scolaire une
progression de son enseignement adaptée aux besoins de ses élèves. Ainsi, le travail mené
pour développer les compétences d’expression orale et écrite est effectué, lors de séances
spécifiques, en lien étroit avec la découverte et l’étude de textes littéraires et d’œuvres
artistiques, choisis librement par le professeur pour construire la culture littéraire et artistique
adaptée au cycle 4.
Le travail en français, dans les différents cadres possibles, permet de nombreux et féconds
croisements entre les disciplines. Tant sur le plan culturel que sur le plan linguistique, le
professeur de français veille tout particulièrement à ménager des rapprochements avec les
langues et cultures de l’Antiquité. Il puise aussi librement dans les thématiques d’histoire des
arts pour élaborer des projets et établir des liens entre les arts du langage, les autres arts et
l'histoire. En outre, l’enseignement du français joue un rôle déterminant dans l’éducation aux
médias et à l’information : les ressources du numérique trouvent toute leur place au sein du
cours de français et sont intégrées au travail ordinaire de la classe, de même que la réflexion
sur leurs usages et sur les enjeux qu'ils comportent. Enfin, l’enseignement du français
contribue fortement à la formation civique et morale des élèves, tant par le développement
de compétences à argumenter que par la découverte et l’examen critique des grandes
questions humaines soulevées par les œuvres littéraires.
Langage oral
L’enseignement de l’oral au cycle 4 conduit les élèves à entrer davantage dans les genres
codifiés de l’oral en les pratiquant et en en identifiant les caractéristiques. Des moments
spécifiques lui sont consacrés en lien avec les activités de lecture et d'écriture. Dans le cadre
d’une démarche explicite, les élèves apprennent à tirer profit de l’écoute de discours oraux
élaborés ; ils apprennent à en élaborer eux-mêmes, à s’appuyer efficacement sur une
préparation, à maîtriser leur expression, à apporter leur contribution dans des débats
permettant des discussions réfléchies et structurées.
Écriture
Au cycle 4, les écrits des élèves s’articulent toujours avec l’étude des œuvres littéraires et
l’enseignement de la grammaire, du vocabulaire et de l’orthographe.
Les élèves explorent les différentes fonctions de l’écrit et apprennent à enrichir leurs
stratégies d’écriture. Grâce à la diversité et à la fréquence des activités d'écriture, ils
apprennent à mettre les ressources de la langue et les acquis de leurs lectures au service
d’une écriture plus maîtrisée.
Il convient d’accorder une place aux activités d’entraînement pour automatiser certaines
dimensions de l’écrit et pour favoriser l’élaboration de stratégies et de démarches variées et
adaptées au contexte.
Il est important d’établir un lien entre l’écriture de textes et l’étude de la langue, de différentes
manières : par anticipation de leçons de langue (écrire avant d’étudier un point de langue),
en prolongement (écrire pour appliquer une leçon), en révision (améliorer son écrit grâce au
savoir acquis en étude de la langue).
La pratique de l’écrit devient ainsi plus réflexive et les élèves acquièrent de l’autonomie dans
l’amélioration de leurs écrits. Ils savent utiliser l’écrit pour travailler et apprendre. Ils
comprennent qu’un écrit n’est jamais spontanément parfait et qu’il doit être repris pour
rechercher la formulation qui convient le mieux, préciser ses intentions et sa pensée, justifier
un point de vue.
Le regard positif de l’enseignant qui encourage l’élève, le caractère motivant des différentes
situations proposées, porteuses de sens, la collaboration entre pairs donnent le plaisir de
l’écriture et aiguisent la curiosité pour la langue et son fonctionnement.
Attendus de fin de cycle
- Communiquer par écrit et sur des supports variés (papier, numérique) un sentiment, un
point de vue, un jugement argumenté en tenant compte du destinataire et en respectant les
principales normes de la langue écrite.
- Formuler par écrit sa réception d’une œuvre littéraire ou artistique.
- Rédiger, en réponse à une consigne d’écriture, un écrit d’invention s’inscrivant dans un
genre littéraire du programme, en s’assurant de sa cohérence et en respectant les
principales normes de la langue écrite.
- Utiliser l’écrit pour réfléchir, se donner des outils de travail.
Terminologie utilisée
- Nature (ou classe grammaticale) / fonction
- Nom (nom propre, nom commun) / groupe nominal / verbe / déterminant (article défini,
article indéfini, article partitif, déterminant possessif, déterminant démonstratif, déterminant
numéral, déterminant indéfini, déterminant exclamatif, déterminant interrogatif) / adjectif /
pronom (pronom personnel, pronom démonstratif, pronom possessif, pronom indéfini,
pronom interrogatif, pronom relatif) / adverbe / conjonction (conjonction de subordination,
conjonction de coordination) / préposition / interjection
- Sujet du verbe / COD / COI / attribut du sujet / attribut du COD / complément
circonstanciel / complément du nom / épithète / apposition
- Verbe : groupes - radical - marque du temps - marque de personne / terminaison /mode /
aspect
- Mode indicatif, temps simples : présent, imparfait, passé simple, futur ; temps composés :
passé composé, plus-que-parfait, passé antérieur, futur antérieur // mode conditionnel
présent, passé // mode subjonctif, présent, passé, imparfait, plus-que-parfait // mode
impératif, présent // modes non personnels : infinitif, participe présent, participe passé
- Forme active / forme passive / forme impersonnelle / forme négative / forme exclamative
- Phrase simple / phrase complexe / phrase verbale / phrase non verbale
- Voix active, voix passive, voix pronominale
- Proposition : indépendante / principale / subordonnée
- Proposition subordonnée conjonctive, interrogative indirecte, relative, infinitive, participiale
- Coordination / juxtaposition / subordination
- Discours direct / indirect / indirect libre
- Champ lexical, famille de mots, champ sémantique, niveau de langue
- Mot dérivé, mot composé, locution
- Radical, préfixe, suffixe, synonyme, antonyme, homonyme, polysémie
Quatrième
Enjeux littéraires et de formation
Indications de corpus
personnelle
Se chercher, se construire
Dire l’amour On étudie :
- découvrir des poèmes de différentes - un ensemble de poèmes d’amour, de
époques exprimant les variations du discours l’Antiquité à nos jours.
amoureux ; On peut aussi étudier une tragédie du XVIIe
- comprendre les nuances du sentiment siècle, une comédie du XVIIIe siècle ou un
amoureux et quelques-unes des raisons qui drame du XIXe siècle, ou encore des extraits
en font un thème majeur de l’expression de nouvelles, de romans et de films
littéraire et artistique ; présentant l’analyse du sentiment
- s’interroger sur le rôle des images et des amoureux.
références dans la poésie amoureuse.
Vivre en société, participer à la société
Individu et société : confrontations de On étudie :
valeurs ? - une tragédie ou une tragicomédie du XVIIe
- découvrir, à travers des textes relevant des siècle (lecture intégrale), ou une comédie
genres dramatique et romanesque, la du XVIIIe siècle (lecture intégrale).
confrontation des valeurs portées par les - On peut aussi étudier sous forme d’un
personnages ; groupement de textes des extraits de
e e
- comprendre que la structure et le dynamisme romans ou de nouvelles des XVIII , XIX ,
de l’action dramatique, ou romanesque, ont XXe et XXIe siècles.
partie liée avec les conflits, et saisir quels
sont les intérêts et les valeurs qu’ils mettent
en jeu ;
- s’interroger sur les conciliations possibles ou
non entre les systèmes de valeurs mis en
jeu.
Troisième
Enjeux littéraires et de formation
Indications de corpus
personnelle
Se chercher, se construire
Se raconter, se représenter On étudie :
- découvrir différentes formes de l’écriture de - un livre relevant de l’autobiographie ou du
soi et de l’autoportrait ; roman autobiographique (lecture intégrale)
- comprendre les raisons et le sens de ou
l’entreprise qui consiste à se raconter ou à - des extraits d’œuvres de différents siècles
se représenter ; et genres, relevant de diverses formes du
- percevoir l’effort de saisie de soi et de récit de soi et de l’autoportrait : essai,
recherche de la vérité ; mémoires, autobiographie, roman
- s’interroger sur les raisons et les effets de la autobiographique, journaux et
composition du récit ou du portrait de soi. correspondances intimes, etc.
Le groupement peut intégrer des exemples
majeurs de l’autoportrait ou de
l’autobiographie dans d’autres arts
(peinture, photographie ou images
animées - vidéo ou cinéma).
Vivre en société, participer à la société
Dénoncer les travers de la société On étudie :
- découvrir des œuvres, des textes et des - des œuvres ou textes de l’Antiquité à nos
images à visée satirique, relevant de jours, relevant de différents genres ou
différents arts, genres et formes ; formes littéraires (particulièrement poésie
- comprendre les raisons, les visées et les satirique, roman, fable, conte
modalités de la satire, les effets d’ironie, de philosophique ou drolatique, pamphlet)
grossissement, de rabaissement ou de et
déplacement dont elle joue, savoir en - des dessins de presse ou affiches,
apprécier le sel et en saisir la portée et les caricatures, albums de bande dessinée.
limites ;
On peut aussi exploiter des extraits de
- s’interroger sur la dimension morale et
spectacles, d’émissions radiophoniques ou
sociale du comique satirique.
télévisées, ou de créations numériques à
caractère satirique.
Regarder le monde, inventer des mondes
Visions poétiques du monde On étudie :
- découvrir des œuvres et des textes relevant - des poèmes ou des textes de prose
principalement de la poésie, du romantisme poétique, du romantisme à nos jours, pour
à nos jours ; faire comprendre la diversité des visions
- comprendre que la poésie joue de toutes les du monde et leur inscription dans des
ressources de la langue pour célébrer et esthétiques différentes ; le groupement
intensifier notre présence au monde, et pour peut intégrer des exemples majeurs de
en interroger le sens ; paysages en peinture.
De multiples réalisations peuvent donner un sens concret aux récits de voyage des
explorateurs à toutes les époques, aux contes orientaux et à leurs avatars orientalistes pour
témoigner du rapport aux autres cultures, à la mise en scène des sociétés du Moyen Âge,
aux divertissements royaux à Versailles, aux modèles héroïques exaltés par la Révolution
française, ou encore à la poésie engagée pendant la Seconde Guerre mondiale.
Les questions du programme de l’enseignement moral et civique se prêtent à l’organisation
de recherches et de débats qui constituent des entraînements efficaces à la construction des
compétences argumentatives.
Activités langagières
Les objectifs visés et les expériences suggérées valent pour la fin du cycle :
- Pour la LV1, en fin de cycle 4, tous les élèves doivent avoir au moins atteint le niveau A2
dans les cinq activités langagières. Les activités proposées permettent aux élèves
d’atteindre le niveau B1 dans plusieurs activités langagières.
- Pour la LV2, le niveau A2 du CECRL dans au moins deux activités langagières.
Dans la cohérence des propositions qu’énonce le CECRL, le développement d’une même
compétence peut se manifester et être apprécié, voire validé, par des performances
langagières similaires répondant à des critères évolutifs dans le passage de A1 vers B1. Le
CECRL comporte en effet des échelles multiples spécifiant, pour chaque activité langagière,
ce qui relève du niveau A2 ou du niveau B1 et permet ainsi de définir un profil relativement
individualisé plutôt qu’un niveau transversal uniformisé. Ainsi, la correction linguistique,
l’adéquation sociolinguistique, l’aisance à l’oral, l’étendue du vocabulaire à l’écrit peuvent
être autant de variables à introduire pour différencier des acquis à l’intérieur des « zones »
A1, A2 ou B1 ou pour déterminer des degrés de progressivité et instaurer ainsi une
souplesse d’usage des niveaux du CECRL. Un même élève peut, par exemple, atteindre B1
pour « lire » et « réagir et dialoguer » et A2 dans les autres secteurs de compétence, un
autre élève viser B1 pour « écouter et comprendre », « lire » et « parler en continu » et s’en
tenir à A2 pour les autres activités, un autre élève viser A2 pour « écouter et comprendre »
et « parler en continu » et s’en tenir à A1 pour les autres activités.
Les élèves ont acquis un niveau A1/A2 en LV1 et sont débutants en LV2 alors même
qu’adolescentes et adolescents, ils voient leurs expériences se diversifier et se complexifier.
Les professeurs tiennent compte de ce décalage entre maturité et compétences
linguistiques, tout particulièrement en LV2, pour aborder l’entrée dans la langue, sur le
modèle de ce qui se fait en LV1, en l’adaptant à l’âge des élèves et en découvrant des
thèmes culturels communs aux langues apprises en s’adaptant aux compétences acquises.
L’important est, tout spécialement pour la LVER 2, de stimuler l’intérêt de ces adolescentes
et adolescents et de les encourager à « s’essayer », à prendre des risques en mobilisant les
moyens langagiers dont ils disposent, pour mieux les enrichir au contact de nouveaux
apports.
Des indications et des illustrations de mises en œuvre possibles des orientations présentées
apparaissent dans les exemples d’activités proposés dans les tableaux qui suivent. Dans
des pondérations variables selon les contextes et les choix des équipes enseignantes, ces
orientations trouvent à se réaliser aussi bien dans les cours d’une langue particulière que
dans une répartition concertée entre les langues. Elles se concrétisent aussi dans les
enseignements pratiques interdisciplinaires.
Écouter et comprendre
Attendus de fin de cycle
Niveau A1
- Peut comprendre des mots familiers et des expressions courantes sur lui-même, sa famille
et son environnement.
Niveau A2
- Peut comprendre une intervention brève si elle est claire et simple.
Niveau B1
- Peut comprendre une information factuelle sur des sujets simples en distinguant l’idée
générale et les points de détail, à condition que l’articulation soit claire et l’accent courant.
Repères de progressivité
Niveau A1
- Repérer des indices sonores simples.
- Isoler des informations très simples dans un message.
- Comprendre les points essentiels d’un message oral simple.
- Comprendre un message oral pour pouvoir répondre à des besoins concrets ou réaliser
une tâche.
Niveau A2
- Identifier le sujet d’une conversation.
- Comprendre un message oral pour réaliser une tâche ou enrichir un point de vue.
- Comprendre des expressions familières de la vie quotidienne pour répondre à des besoins.
- Comprendre les points essentiels d’un bref message oral, d’une conversation.
Niveau B1
- Comprendre un message oral en continu sur un point d’intérêt personnel.
- Suivre les points principaux d’une discussion d’une certaine longueur sur un sujet familier
ou d’actualité.
- Comprendre les grandes lignes d’un débat contradictoire.
- Suivre le plan général d’exposés courts sur les sujets familiers.
Lire
Attendus de fin de cycle
Niveau A1
- Peut comprendre des textes très courts et très simples, phrase par phrase, en relevant des
noms, des mots familiers et des expressions très élémentaires et en relisant si nécessaire.
Niveau A2
- Peut comprendre de courts textes simples sur des sujets concrets courants avec une
fréquence élevée de langue quotidienne.
Niveau B1
- Peut lire des textes factuels directs sur des sujets relatifs à son domaine et à ses intérêts
avec un niveau satisfaisant de compréhension.
Repères de progressivité
Niveau A1
- Repérer des indices textuels élémentaires.
- Isoler des informations simples dans un court texte narratif ou dans un énoncé informatif
simple.
- Comprendre des messages simples et brefs sur une carte postale.
- Se faire une idée du contenu d’un texte informatif assez simple, surtout s’il est
accompagné d’un document visuel.
- Suivre des indications brèves et simples.
Niveau A2
- Comprendre des consignes écrites (pour réaliser une tâche).
- Savoir repérer des informations ciblées sur des documents informatifs.
- Comprendre une lettre personnelle simple et brève.
- Identifier l’information pertinente sur la plupart des écrits simples décrivant des faits.
- Trouver un renseignement spécifique et prévisible dans des documents simples tels que
prospectus, menus, annonces, horaires.
- Comprendre les signes et les panneaux courants dans les lieux publics, à l’école, pour
l’orientation, les instructions, la sécurité.
- Saisir la trame narrative d’un récit si celui-ci est clairement structuré.
Niveau B1
- Comprendre un récit factuel, l’expression de sentiments et de souhaits dans une
correspondance avec un pair.
Réagir et dialoguer
Attendus de fin de cycle
Niveau A1
- Peut interagir brièvement dans des situations déjà connues en utilisant des mots et
expressions simples et avec un débit lent.
Niveau A2
- Peut interagir avec une aisance raisonnable dans des situations bien structurées et de
courtes conversations à condition que le locuteur apporte de l’aide le cas échéant.
Niveau B1
- Peut exprimer un avis, manifester un sentiment et donner quelques éléments simples de
contexte sur un sujet abstrait ou culturel.
Repères de progressivité
Niveau A1
- Gérer la communication non verbale élémentaire.
- Épeler des mots familiers.
- Établir un contact social.
- Demander et donner des informations sur des sujets familiers, des besoins immédiats,
poser des questions et répondre à des questions sur la situation dans l’espace,
l’expression du goût, les besoins, la possession, l’heure, le prix, le temps qu’il fait.
Niveau A2
- Établir un contact social, être capable de gérer des échanges de type social très courts.
- Demander et fournir des renseignements.
- Dialoguer, échanger sur des sujets familiers, connus, des situations courantes.
- Réagir à des propositions, à des situations.
Niveau B1
- Échanger des informations.
- Réagir spontanément.
- Exprimer ses sentiments et réagir à des sentiments exprimés.
- Reformuler un élément d’une conversation pour quelqu’un qui n’a pas compris.
- Synthétiser les informations essentielles d’un document.
- Exploiter avec souplesse une gamme étendue de langue simple pour faire face à la plupart
des situations susceptibles de se produire au cours d’un voyage.
Parler en continu
Attendus de fin de cycle
Niveau A1
- Peut produire des expressions simples, isolées, sur les gens et les choses.
Niveau A2
- Peut décrire ou présenter simplement des gens, des conditions de vie, des activités
quotidiennes, ce qu’on aime ou pas, par de courtes séries d’expressions ou de phrases.
Niveau B1
- Peut assez aisément mener à bien une description directe et non compliquée de sujets
variés dans son domaine en la présentant comme une succession linéaire de points.
Repères de progressivité
Niveau A1
- Lire à haute voix et de manière expressive un texte bref après répétition (un court texte
dialogué, un bref discours de bienvenue, un court texte fictif, informatif).
- Reproduire un modèle oral.
- Présenter ou décrire : se présenter et se décrire, parler de ses intentions, décrire des
personnes, des objets ou des animaux, décrire ses activités préférées.
- Raconter : juxtaposer des phrases simples pour raconter une histoire courte en s’aidant
d’images.
La prononciation d’un répertoire très limité d’expressions et de mots mémorisés est
compréhensible pour un locuteur natif habitué aux locuteurs du groupe linguistique de
l’apprenant.
Niveau A2
- Faire une présentation ou une description.
- Présenter un projet.
- Raconter.
- Expliquer.
La prononciation est en général suffisamment claire pour être comprise malgré un net
accent étranger mais l’interlocuteur devra parfois faire répéter.
Niveau B1
- Reformuler, présenter, décrire.
- Raconter.
- Exprimer son opinion personnelle.
- Argumenter.
- Formuler des hypothèses.
- Expliquer.
La prononciation est clairement intelligible même si un accent étranger ou régional est
quelquefois perceptible et si des erreurs de prononciation peuvent encore survenir.
Niveau A2
- Peut écrire une série d’expressions et de phrases simples reliées par des connecteurs
simples tels que « et », « mais » et « parce que ».
Niveau B1
- Peut écrire un énoncé simple et bref sur des sujets familiers ou déjà connus.
Repères de progressivité
Niveau A1
- Copier, écrire sous la dictée.
- Écrire un message simple, rédiger un texte guidé sur soi-même, des personnages
imaginaires, où ils vivent, ce qu’ils font.
- Produire de façon autonome quelques phrases.
- Indiquer quelques renseignements personnels en répondant à un questionnaire simple.
Niveau A2
- Renseigner une fiche de renseignements.
- Écrire un message simple.
- Écrire un court récit, des biographies imaginaires et des poèmes courts et simples.
- Écrire une courte description d’un événement, d’activités passées et d’expériences
personnelles.
- Écrire de brèves notes simples en rapport avec des besoins immédiats.
Niveau B1
- Reformuler.
- Prendre des notes / les mettre en forme.
- Rédiger en réaction à un message ou à une situation vécue.
- Écrire une histoire.
- Rendre compte.
- Résumer.
- Écrire des notes et lettres personnelles pour demander ou transmettre des informations
d’intérêt immédiat et faire comprendre les points considérés comme importants.
Les sujets en lien avec les thèmes culturels sont mentionnés à titre d’exemple. En classe, ils
sont abordés uniquement dans le contexte linguistique et culturel des pays dont la langue est
étudiée.
Lexique et pistes de réflexion en lien avec les thèmes culturels
Langages
- Codes socio-culturels et dimensions géographiques et historiques. Graphiques, schémas,
cartes, logos, tableaux.
- Media, modes de communication, réseaux sociaux, publicité. Extraits de manuels scolaires
de pays ou de la région de la langue cible.
- Langages artistiques : peinture, musique et chansons, poésie, cinéma et théâtre,
littérature, BD, science-fiction. Représentations de sculptures, tableaux, œuvres
architecturales, monuments.
École et société
- Comparaison des systèmes scolaires.
- Place de la question de l’environnement dans le quotidien des élèves des pays concernés
(l’eau, les espaces verts et l’urbanisme, le traitement des déchets et le recyclage, les
économies d’énergie, les différentes formes de pollution, la consommation responsable).
Mise en place de projets eTwinning d’échange avec une classe partenaire sur la question.
- Activités scolaires et extrascolaires : les activités de loisirs écoresponsables. La
consommation écoresponsable. Les parcs urbains et nationaux.
- Découverte du monde du travail : fiches métier et, notamment, des métiers ayant trait à
l’environnement (par exemple les métiers contribuant à la mise en place du tournant
énergétique, au recyclage, au traitement de l’eau…).
- Numérique et environnement.
Voyages et migrations
- Voyages scolaires, touristiques. Le tourisme écoresponsable, l’empreinte carbone.
- Exil, migration et émigration. L’imaginaire, le rêve, le fantastique.
Rencontres avec d’autres cultures
- Repères historiques et géographiques : Patrimoine historique, naturel et architectural.
Inclusion et exclusion. Parcs nationaux. Réserves de biosphères. Les spécificités
climatiques des pays concernés, leur biodiversité.
- Les énergies renouvelables développées dans les pays concernés.
Grammaire
Nom et groupe nominal
- Genre, pronoms personnels compléments et réfléchis.
Détermination
- Articles, quantifieurs.
Groupe verbal
- Expression du présent, du passé, de l’avenir. Modaux. Passif. Construction des verbes.
Énoncés simples et complexes
- Coordination. Subordination. Relatifs. Discours indirect. Interrogation indirecte.
Connecteurs.
Phonologie
- Prendre conscience des régularités de la langue orale.
- Prendre conscience des variations phoniques et phonologiques dans les usages d’une
même langue.
- Viser la fluidité, l’intelligibilité, la sécurité linguistique personnelle dans la production orale :
ne pas viser « l’accent natif ».
Arts plastiques
L’enseignement des arts plastiques se fonde sur la pratique plastique dans une relation à la
création artistique. Il offre les moyens de porter un regard informé et critique sur l’art et sur
les univers visuels auxquels il renvoie, artistiques et non artistiques.
Privilégiant la démarche exploratoire, l’enseignement des arts plastiques fait constamment
interagir action et réflexion sur les questions que posent les processus de création, liant ainsi
production artistique et perception sensible, explicitation et acquisition de connaissances et
de références dans l’objectif de construire une culture commune. Il s’appuie sur les notions
toujours présentes dans la création en arts plastiques : forme, espace, lumière, couleur,
matière, geste, support, outil, temps. Il couvre l’ensemble des domaines artistiques se
rapportant aux formes : peinture, sculpture, dessin, photographie, vidéo, nouveaux modes de
production des images… Les élèves explorent la pluralité des démarches et la diversité des
œuvres à partir de quatre grands champs de pratiques : les pratiques bidimensionnelles, les
pratiques tridimensionnelles, les pratiques artistiques de l’image fixe et animée, les pratiques
de la création artistique numérique. Ces pratiques dialoguent avec la diversité des arts et
des langages artistiques, par exemple dans les domaines de l’architecture, du design et du
cinéma, notamment dans le cadre de projets pédagogiques transversaux ou de démarches
interdisciplinaires. Au moins une fois par an, le professeur intègre à son enseignement une
des thématiques d’histoire des arts.
Le cycle 4 poursuit l’investigation des questions fondamentales abordées dans les cycles
précédents (représentation, fabrication, matérialité, présentation) en introduisant trois
questionnements : « La représentation ; les images, la réalité et la fiction » ; « La matérialité
de l’œuvre ; l’objet et l’œuvre » ; « L’œuvre, l’espace, l’auteur, le spectateur ». Les questions
sont travaillées tous les ans dans une logique d’approfondissement. Durant les cycles
précédents, une sensibilisation à la création avec des outils et appareils numériques simples
a été conduite, notamment au service de la production et de la transformation des images.
Le cycle 4 introduit une approche plus spécifique des évolutions des arts plastiques à l’ère
du numérique. Toutefois, les apprentissages ne se confondent pas au collège avec un
enseignement isolé d’un art numérique. Les professeurs créent les conditions matérielles et
didactiques d’un recours au numérique à travers des outils, des supports, des applications
accessibles et des pratiques variées. Il s’agit de faire appréhender aux élèves le numérique
comme technique, comme instrument, comme matériau qui se manipule et s’interroge dans
une intention artistique, et donc non strictement dans des usages plus poussés des logiciels
de traitement des images.
La notion de projet est mise en place et développée graduellement sur l’ensemble du
cycle dans les situations de cours ordinaires, dans les nouveaux espaces que sont les
enseignements pratiques interdisciplinaires, dans des dispositifs plus exceptionnels
engageant des moyens plus conséquents. Elle se comprend et se travaille selon quatre
dimensions articulées l’une à l’autre dans l’enseignement :
- au niveau du professeur, il s’agit de concevoir un projet de parcours de formation pour les
élèves, à l’échelle du cycle ;
- dans les situations d’apprentissage, par l’encouragement de la démarche de projet en
favorisant désir, intentions et initiatives ;
- en aboutissant ponctuellement à des projets d’exposition pour travailler les questions de la
mise en espace et en regard de la production plastique des élèves ;
- par la rencontre avec l’œuvre d’art et l’artiste, en contribuant à la démarche de projet dans
le parcours d’éducation artistique et culturelle de l’élève.
La démarche de projet peut se prêter à un travail à partir de questionnements variés
susceptibles d’aborder des questions d’actualité, de société, ou liées à l’environnement.
Le travail à partir de l’exposition des productions des élèves ou dans le cadre de l’accueil
d’œuvres d’art est mené dans des espaces de l’établissement scolaire organisés à cet effet
(mini galeries). Plus exceptionnellement, d’autres espaces extérieurs à l’école peuvent être
sollicités.
Compétences travaillées Domaines du socle
Expérimenter, produire, créer
- Choisir, mobiliser et adapter des langages et des moyens
plastiques variés en fonction de leurs effets dans une intention
artistique en restant attentif à l’inattendu.
- S’approprier des questions artistiques en prenant appui sur une
pratique artistique et réflexive.
- Recourir à des outils numériques de captation et de réalisation à
des fins de création artistique. 1, 2, 4, 5
- Explorer l’ensemble des champs de la pratique plastique et
leurs hybridations, notamment avec les pratiques numériques.
- Prendre en compte les conditions de la réception de sa
production dès la démarche de création, en prêtant attention
aux modalités de sa présentation, y compris numérique.
- Exploiter des informations et de la documentation, notamment
iconique, pour servir un projet de création.
Mettre en œuvre un projet
- Concevoir, réaliser, donner à voir des projets artistiques,
individuels ou collectifs.
- Mener à terme une production individuelle dans le cadre d’un
projet accompagné par le professeur.
- Se repérer dans les étapes de la réalisation d’une production
plastique et en anticiper les difficultés éventuelles. 2, 3, 4, 5
- Faire preuve d’autonomie, d’initiative, de responsabilité,
d’engagement et d’esprit critique dans la conduite d’un projet
artistique.
- Confronter intention et réalisation dans la conduite d’un projet
pour l’adapter et le réorienter, s’assurer de la dimension
artistique de celui-ci.
S’exprimer, analyser sa pratique, celle de ses pairs ; établir
une relation avec celle des artistes, s’ouvrir à l’altérité
- Dire avec un vocabulaire approprié ce que l’on fait, ressent,
imagine, observe, analyse ; s’exprimer pour soutenir des
intentions artistiques ou une interprétation d’œuvre.
- Établir des liens entre son propre travail, les œuvres
rencontrées ou les démarches observées. 1, 3, 5
- Expliciter la pratique individuelle ou collective, écouter et
accepter les avis divers et contradictoires.
- Porter un regard curieux et avisé sur son environnement
artistique et culturel, proche et lointain, notamment sur la
diversité des images fixes et animées, analogiques et
numériques.
et projets, pratique et culture artistiques. Les professeurs explorent aussi les autres
thématiques, pour lesquelles l’enseignement des arts plastiques peut constituer un apport
pertinent et motivant pour les élèves, nuançant ou renforçant d’autres approches, apportant
des méthodes spécifiques par sa démarche de construction des savoirs à partir des
pratiques des élèves. À titre de pistes possibles :
Éducation musicale
L’éducation musicale conduit les élèves vers une approche autonome et critique du monde
sonore et musical contemporain. Elle veille parallèlement à inscrire les musiques étudiées
dans une histoire et une géographie jalonnées de repères culturels. Prenant en compte la
sensibilité et le plaisir de faire de la musique comme d’en écouter, elle apporte aux élèves
les savoirs culturels et techniques nécessaires au développement de leurs capacités
d’écoute et d’expression. Par la mobilisation du corps dans le geste musical, elle contribue à
l’équilibre physique et psychologique. Éduquant la perception et l’esprit critique sur les
environnements sonores et musicaux, elle participe à la prévention des risques auditifs et au
bon usage de l’appareil vocal. Si le cycle 4 termine le parcours de formation obligatoire en
éducation musicale débuté dès le cycle 2, il prépare la poursuite d’une formation musicale au
lycée pour ceux qui le souhaitent.
Comme aux cycles précédents, deux champs de compétences organisent le programme au
cycle 4, celui de la production et celui de la perception. Le premier investit des répertoires
toujours diversifiés et engage la réalisation de projets musicaux plus complexes par les
techniques mobilisées. Le second poursuit la découverte de la création musicale d’hier et
d’aujourd’hui, mobilise un vocabulaire spécifique plus précis et développé, s’attache enfin à
construire, par comparaison, des références organisant la connaissance des esthétiques
musicales dans le temps et l’espace. Ces deux champs de compétences sont mobilisés en
permanence dans chaque activité et ne cessent de se nourrir mutuellement. En cycle 4, la
variété des activités menées permet de structurer l’acquisition de connaissances au sein de
six domaines complémentaires : le timbre et l’espace ; la dynamique ; le temps et le rythme ;
la forme ; le successif et le simultané ; les styles. Les situations d’apprentissage mobilisent
toujours la sensibilité singulière de chacun comme sa capacité à s’engager résolument pour
enrichir le travail collectif. La voix — et la pluralité de ses registres d’expression – reste
l’instrument privilégié des pratiques musicales, qu’il s’agisse de monter des projets musicaux
ou bien d’accompagner le travail d’écoute. Au moins une fois par an, le professeur intègre à
son enseignement une des thématiques d’histoire des arts. Au terme du cycle, forts
d’expériences successives qui dialoguent entre elles, les élèves ont construit une culture
artistique nourrie de compétences à faire de la musique et à découvrir la diversité de la
création musicale.
Un enseignement de chant choral est proposé complémentairement dans chaque
établissement aux élèves désireux d’approfondir leur engagement vocal et de pratiquer la
musique dans un cadre collectif visant un projet de concert ou de spectacle. Cet
enseignement est interniveaux et intercycles ; il accueille tous les volontaires sans aucun
prérequis. La chorale participe fréquemment à des projets fédérateurs réunissant plusieurs
collèges, des lycées et des écoles. Elle amène à travailler avec des musiciens
professionnels (chanteurs solistes, instrumentistes) et à se produire sur des scènes du
spectacle vivant. Elle profite ainsi pleinement du partenariat avec les artistes, les structures
culturelles et les collectivités territoriales. Croisant fréquemment d’autres expressions
artistiques (danse, théâtre, cinéma, etc.), associant volontiers plusieurs disciplines
enseignées, les projets réalisés ouvrent des perspectives éducatives nouvelles, originales et
particulièrement motivantes contribuant à la réussite des élèves.
Exemples de situations,
Connaissances et compétences associées d’activités et de ressources
pour l’élève
Réaliser des projets musicaux d’interprétation ou de création
- Définir les caractéristiques musicales d’un projet, puis Interprétation de projets
en assurer la mise en œuvre en mobilisant les musicaux : jeux de parodie, de
ressources adaptées. pastiche, de transformation en
- Définir les caractéristiques expressives d’un projet, puis jouant sur les différents
- Les circulations de formes artistiques autour anciens avec les bâtiments et décors du
de la Méditerranée médiévale. collège et de son environnement et les
- Musique et texte(s) au Moyen Âge. objets du quotidien de la classe ;
- Le manuscrit médiéval : matériaux, - relier, en argumentant, des œuvres
calligraphie, développement de l’écriture étudiées en classe à d’autres vues ou
musicale et enluminure. entendues en-dehors, lors de sorties, de
projets ou de voyages ;
3. Le sacre de l’artiste (XIVe-début XVIIe s.) - comparer, sur écoute, des écritures
- L’artiste, ses inspirations et ses mécènes littéraires ou musicales anciennes,
dans les cités-États italiennes : peintures, manuscrites ou non, avec leurs
sculptures et architectures du Trecento au retranscriptions modernes.
Cinquecento.
- Flandres, France et Italie : circulations des Description, représentation,
formes, des styles et des écoles. transposition :
- Naissance du multiple : la gravure et - analyser une œuvre d’art par ses
l’imprimerie. dimensions matérielle, formelle, de sens
- Nouveaux rapports entre poésie et musique : et d’usage ;
motets, chansons et madrigaux. - appréhender un espace architectural par
- Développement des arts du spectacle : le ses représentations : maquette, plan,
tragique, le sacré, le comique et la fête. élévation, dessin ou schéma,
axonométrie, photographie ;
4. État, société et modes de vie (XIIIe- - travailler (éventuellement dans le cadre
XVIIIe s.) d’un partenariat avec une bibliothèque ou
- Définition et hiérarchie des genres un service d’archives) sur le rapport texte-
artistiques. image à partir de manuscrits enluminés ou
- Changements dans l’habitat, le décor et le musicaux, ainsi que de livres à gravures et
mobilier. de périodiques, sous forme numérisée ;
- Évolution du rapport à la nature : art du - à partir d’un tableau et d’un morceau de
paysage, bestiaires et classifications. musique, concevoir une narration –
- Danse populaire, danse de cour, danse éventuellement parodique – sous forme
stylisée. d’un texte d’invention, une scène
- Évolution des sciences et techniques, dramatique ou de marionnettes, une
évolution des arts. courte séquence filmée ou une
chorégraphie, une bande dessinée ou une
5. L’art au temps des Lumières et des animation ;
révolutions (1750-1850) - à partir d’un texte dramatique, oratoire ou
- Émergence des publics et de la critique, poétique, travailler sur sa lecture à haute
naissance des médias. voix, sa diction, la déclamation, la mise en
- Sensation et sensibilité. musique, en image et en espace ;
- L’art, expression de la pensée politique. - utiliser différentes grilles d’analyse, de
- Foi dans le progrès et recours au passé. lecture ou d’interprétation d’un tableau et
6. De la Belle Époque aux « années présenter la description obtenue aux
folles » : l’ère des avant-gardes (1870-1930) autres (possible dans le cadre d’un travail
- Paysages du réel, paysages intérieurs. collectif par groupes).
- Photographie, cinéma et enregistrement L’élève médiateur et passeur de
phonographique : un nouveau rapport au connaissances :
réel. - prendre part à un débat sur des œuvres
- La recherche des racines dans un monde qui d’art et objets patrimoniaux ;
s’ouvre : primitivismes, écoles nationales et - réaliser en équipe du matériel
régionalismes. d’exposition : affiche ou flyer, idées de
- Métropoles et spectacles nouveaux : jazz, scénographie, notice de catalogue ou
cirque et music-hall. cartel pour une œuvre ;
7. Les arts entre liberté et propagande - lors d’une sortie, présenter brièvement
(1910-1945) une œuvre, un monument, un bâtiment,
- De l’autonomie des formes et des couleurs à un objet, etc. à la classe ou à une autre
la naissance de l’abstraction. classe ;
- Art et pouvoir : contestation, dénonciation ou - préparer en petits groupes la visite d’une
propagande. exposition ou d’une manifestation à
- L’émancipation de la femme artiste. l’intérieur du collège pour d’autres
- La « Fée électricité » dans les arts. groupes, des parents ou des groupes
d’élèves des cycles précédents ;
8. Les arts à l’ère de la consommation de - créer, individuellement ou collectivement,
masse (de 1945 à nos jours) des formes numériques courtes rendant
- Réalismes et abstractions : les arts face à la compte de manière imaginative d’un
réalité contemporaine. événement, d’une expérience artistique,
- Architecture et design : entre nouvelles de la rencontre d’une œuvre d’art ou d’un
technologies et nouveaux modes de vie. espace patrimonial : micro-fictions, mises
- Arts, énergies, climatologie et en scène graphiques de documents
développement durable. numérisés, notices appelables par QR-
- Un monde ouvert ? les métissages codes, etc.
artistiques à l’époque de la globalisation.
Repères de progressivité
En matière de progressivité des enseignements d’éducation physique et sportive, l'ensemble
des compétences et des champs d’apprentissage sont abordés pendant le cycle. Il revient à
l'équipe pédagogique d’en planifier le choix et la progression, de mettre en place les activités
physiques sportives et artistiques appropriées, en fixant ce qui est de l'ordre de la
découverte et ce qui peut être approfondi.
Culture du jugement
- Développer les aptitudes au discernement et à la réflexion critique.
- Confronter ses jugements à ceux d’autrui dans une discussion ou un débat argumenté et
réglé.
- S’informer de manière rigoureuse.
- Différencier son intérêt particulier de l’intérêt général.
- Avoir le sens de l’intérêt général.
Culture de l’engagement
- Être responsable de ses propres engagements.
- Être responsable envers autrui.
- S’engager et assumer des responsabilités dans l’école et dans l’établissement.
- Prendre en charge des aspects de la vie collective et de l’environnement et développer une
conscience civique.
- Savoir s’intégrer dans une démarche collaborative et enrichir son travail ou sa réflexion
grâce à cette démarche.
Cycle 4
Respecter autrui
Attendus de fin de cycle
- Identifier, comprendre les différents sentiments, leurs registres d’expression pour
développer, en les exprimant et en les régulant, ses émotions et ses sentiments permettant
une capacité d’écoute et d’empathie.
- Prendre conscience du rapport de soi aux autres et savoir accepter des différences en
ayant conscience de la dignité et de l’intégrité de la personne humaine.
- Comprendre en situation le rôle de la loi et des règles dans un cadre qui définit les droits et
devoirs de chacun.
- Savoir identifier, rechercher les composantes et les critères de validité des jugements
moraux.
- Être capable de confronter ses jugements à ceux d’autrui dans une discussion ou un débat
argumenté et réglé tout en développant des aptitudes au discernement et à la réflexion
critique.
Au cycle 4, le travail autour de l’expression des sentiments et de leurs registres d’expression
se poursuit en continuité du cycle 3. La capacité d’écoute et d’empathie est à mobiliser sur
les situations d’étude selon les modalités choisies par l’enseignant. Le travail se conduit en
situation, il ne peut avoir comme seul objet la recherche d’émotions. L’identification et la
compréhension de la prise de décision comme de la responsabilité de ses paroles, de ses
actes sont à mobiliser sur l’ensemble du cycle comme questionnement ou grille d’analyse
des objets étudiés. L’exercice du jugement moral s’appuie sur les questions étudiées. Il se
pratique en situation dans des discussions réglées ou des débats réglés pour confronter ses
jugements à ceux des autres et favoriser les aptitudes au discernement, ainsi qu’à la
réflexion critique.
Histoire et géographie
Au cycle 3, l’enseignement de l’histoire et de la géographie a permis aux élèves d’acquérir
une première maîtrise des connaissances, des langages et des méthodes historiques et
géographiques. En cycle 4, les compétences travaillées au cycle précédent sont
approfondies : se repérer dans le temps, se repérer dans l’espace, raisonner, s’informer
dans le monde du numérique, comprendre et analyser un document, pratiquer différents
langages en histoire et en géographie, coopérer et mutualiser.
Au cours du cycle 4, les élèves comprennent progressivement comment les disciplines
scientifiques que sont l’histoire et la géographie permettent de réfléchir avec précision aux
temps et aux espaces des sociétés humaines et d’appréhender des phénomènes sociaux
d’une grande diversité. Les thèmes d’enseignement programmés assurent que les élèves
découvrent la complexité de l’évolution historique et de l’organisation géographique des
groupes humains.
L’enseignement de l’histoire et de la géographie doit être envisagé dans la complémentarité
entre les deux disciplines : les équipes de professeurs mettent en œuvre les questions
programmées dans l’une et dans l’autre de manière équilibrée, à parts égales, en n’hésitant
pas à souligner les apports de l’histoire à la géographie et réciproquement. Les enseignants
déterminent le volume horaire qu’ils consacrent à chaque thème ou sous-thème en fonction
des démarches pédagogiques qu’ils souhaitent mettre en œuvre. Les thèmes, outils et
méthodes abordés offrent de nombreuses occasions de travailler avec d’autres disciplines,
notamment les sciences de la vie et de la Terre, les mathématiques, le français ou encore
les langues vivantes, qui ouvrent sur l’histoire des cultures étrangères ou régionales. Une
attention particulière est portée aux liens à construire avec l’enseignement moral et civique,
auquel l’enseignement de l’histoire et de la géographie au cycle 4 est étroitement lié, dans la
perspective de la maîtrise par les élèves en fin de cycle des objectifs fixés par le domaine 3
du socle commun, « La formation de la personne et du citoyen ». Les équipes de
professeurs d’histoire et de géographie puisent également dans les thématiques d’histoire
des arts pour nourrir leur enseignement ; la connexion est réalisable à partir de toutes les
entrées du programme d’histoire, mais aussi à partir de celles de géographie. Ce travail
contribue à rendre les élèves sensibles au statut particulier de l’œuvre d’art. Liée au
particulier comme à l’universel, la production artistique leur donne accès aux faits et, plus
encore, aux cultures du passé ; cette découverte les aide à relier la production artistique
passée à celle d’aujourd’hui. Pour rapprocher ce patrimoine culturel de leur propre culture,
les élèves apprennent à identifier les formes, les matériaux et les expressions artistiques, et
à les associer à des usages pour leur donner un sens. De nombreuses entrées thématiques
et méthodologiques d’histoire et géographie permettent également de contribuer à
l’éducation aux médias et à l’information.
Compétences travaillées
(en italiques : les compétences déjà travaillées en cycle 3 et Domaines du socle
approfondies en cycle 4)
Se repérer dans le temps : construire des repères historiques
- Situer un fait dans une époque ou une période donnée.
- Ordonner des faits les uns par rapport aux autres.
- Mettre en relation des faits d’une époque ou d’une période donnée. 1, 2, 5
- Identifier des continuités et des ruptures chronologiques pour
s’approprier la périodisation de l’histoire et pratiquer de conscients
allers-retours au sein de la chronologie.
Coopérer et mutualiser
- Organiser son travail dans le cadre d’un groupe pour élaborer une
tâche commune et/ou une production collective et mettre à la
disposition des autres ses compétences et ses connaissances.
- Adapter son rythme de travail à celui du groupe.
- Discuter, expliquer, confronter ses représentations, argumenter pour 2, 3
défendre ses choix.
- Négocier une solution commune si une production collective est
demandée.
- Apprendre à utiliser les outils numériques qui peuvent conduire à
des réalisations collectives.
Histoire
L’enseignement de l’histoire au cycle 3 a permis aux élèves de comprendre que le passé est
source de connaissance et objet d’interrogations. Ils en ont perçu l’intérêt et l’attrait à partir
de traces matérielles et de documents. Dans le sillage de ces apprentissages, le cycle 4
propose une approche du récit historique qui permet aux élèves d’enrichir et de préciser leur
connaissance du passé au fil d’une progression chronologique et thématique. Ils peuvent
ainsi retrouver, à l’aide de ces repères, ce qui donne aux grandes périodes de l’histoire de
l’humanité leurs caractéristiques. Ils comprennent les grandes évolutions comme les
tournants et les ruptures d’une histoire à la fois nationale et globale. Ils acquièrent ainsi des
éléments éclairant le monde contemporain dans lequel ils vivent et apprennent à situer
l’histoire de France dans un contexte plus global.
Une mise en relation avec les thèmes abordés en géographie leur permet de mieux
apprécier les rapports mais surtout la distance entre le passé et le présent, elle les aide à
mieux se situer dans le temps et à mieux percevoir ce qui fait la spécificité de leur présent.
Ils apprennent à mobiliser dans cet apprentissage des savoirs sociaux et familiaux, en
complément de ceux qu’ils trouvent dans les manuels et documents scolaires.
Le programme est construit selon une progression chronologique à laquelle les élèves ont
été préparés au cycle 3. Dans la continuité de ce qui a été étudié en sixième, l’enseignement
de l’histoire en cycle 4 permet aux élèves d’avoir abordé en fin de scolarité obligatoire toutes
les grandes périodes de l’histoire. Dans ce cadre, les repères de programmation proposent
des orientations thématiques, subdivisées en sous-thèmes, que les professeurs traitent
selon les démarches et les orientations historiographiques qu’ils jugent pertinentes. Ils
mettent l’accent sur les principales caractéristiques et les temps forts des sociétés du passé,
les transitions entre les époques et les questions utiles à la formation des citoyens.
Toujours en continuité avec le cycle 3, les élèves abordent largement durant le cycle 4
l’histoire de la France, qu’ils découvrent désormais dans sa plus longue durée, sa richesse et
sa complexité. Le programme invite les élèves à découvrir l’histoire des rapports des
Européens au monde, les connexions entre économies, sociétés et cultures, l’histoire des
relations internationales. L’histoire du fait religieux, abordée au cours de l’année de sixième,
est complétée et approfondie ; elle permet aux élèves de mieux situer et comprendre les
débats actuels. Enfin, une approche globale des faits historiques doit éclairer à parts égales
la situation, la condition et l’action des femmes et des hommes à chaque moment historique
étudié : c’est donc une histoire mixte qu’il convient d’enseigner.
L’ambition du programme est de donner à tous les collégiens et collégiennes une vision
large de l’histoire. Les professeurs adoptent des démarches pédagogiques adaptées à l’âge
des élèves, en recherchant le juste équilibre entre compétences et connaissances, sans
excès d'érudition, et en privilégiant les contenus indispensables à toute réflexion sur le
passé. Ils diversifient les situations d’apprentissage, notamment au moyen d’approches
Classe de 4e
Repères annuels de
Démarches et contenus d’enseignement
programmation
Thème 1 La classe de 4e doit permettre de présenter aux élèves les bases
Le XVIIIe siècle. de connaissances nécessaires à la compréhension de
Expansions, Lumières et changements politiques, sociaux, économiques et culturels
révolutions majeurs qu’ont connus l’Europe et la France, de la mort de Louis
- Bourgeoisies XIV à l’installation de la Troisième République. Il s’agit
marchandes, négoces notamment d’identifier les acteurs principaux de ces
internationaux, traites changements, sans réduire cette analyse aux seuls
négrières et esclavage personnages politiques.
au XVIIIe siècle. L’étude des échanges liés au développement de l’économie de
- L’Europe des Lumières : plantation dans les colonies amène à interroger l’enrichissement
circulation des idées, de la façade atlantique, le développement de la traite atlantique
despotisme éclairé et en lien avec les traites négrières en Afrique et l’essor de
contestation de l’esclavage dans les colonies.
l’absolutisme. Le développement de l’esprit scientifique, l’ouverture vers des
- La Révolution française horizons plus lointains poussent les gens de lettres et de
et l’Empire : nouvel ordre sciences à questionner les fondements politiques, sociaux et
politique et société religieux du monde dans lequel ils vivent. On pourra étudier les
révolutionnée en France modes de diffusion des nouvelles idées, la façon dont différents
et en Europe. groupes sociaux s’en emparent et la nouvelle place accordée à
l’opinion publique dans un espace politique profondément
renouvelé.
On caractérise les apports de la Révolution française, dans
l’ordre politique aussi bien qu’économique et social non
seulement en France mais en Europe dans le contexte des
guerres républicaines et impériales. On peut à cette occasion
replacer les singularités de la Révolution française dans le cadre
des révolutions atlantiques. On rappelle l’importance des
grandes réformes administratives et sociales introduites par la
Révolution puis l’Empire.
Classe de 3e
Repères annuels de
Démarches et contenus d’enseignement
programmation
Thème 1 La classe de 3e donne aux élèves les clefs de compréhension du
L'Europe, un théâtre monde contemporain. Elle permet de montrer l’ampleur des
majeur des guerres crises que les sociétés françaises, européennes et mondiales
totales (1914-1945) ont traversées, mais aussi les mutations sociales et politiques
Géographie
L’enseignement de la géographie en cycle 3, centré sur la notion « Habiter », a introduit des
notions géographiques et initié des démarches qui sont enrichies et approfondies au cycle 4.
Les espaces et les territoires dans le cadre de leur aménagement par les sociétés sont
questionnés au regard de la durabilité de leur développement et des effets géographiques de
la mondialisation contemporaine. Dans cette perspective, il est important de sensibiliser les
élèves à la question du développement, qui reste tout à fait essentielle, mais dont les termes
sont modifiés par la montée en puissance des problèmes liés au changement global et à la
surexploitation de certaines ressources. Les équipes de professeurs peuvent organiser leur
progression librement, même s’il est préférable d’aborder en début d’année les thèmes 1 de
chaque partie du programme.
Compte tenu de l’ampleur des thèmes abordés, les professeurs doivent faire les choix
nécessaires pour que l’initiation des élèves aux questions traitées leur soit accessible. Il
s’agit en particulier de privilégier ce qui permet aux élèves de maîtriser progressivement les
bases de l’analyse géographique des espaces, de différentes échelles, du lieu au monde,
que les sociétés humaines construisent.
La démarche reposant sur l’étude concrète de cas de territoires, contextualisés et replacés à
différentes échelles, est particulièrement importante : elle permet aux élèves de mettre en œuvre
le raisonnement géographique et d’utiliser des outils et documents variés particulièrement
importants (planisphères, cartes, paysages, photographies, SIG, données statistiques, sources
écrites, données qualitatives, etc.). Il est également intéressant d’utiliser les représentations et
l’expérience géographiques des élèves pour conforter les apprentissages.
Cet enseignement doit aussi être l’occasion de familiariser les élèves avec les notions de base
que la géographie utilise pour décrire et analyser les ensembles géographiques de différentes
échelles que les sociétés construisent. Certains sujets d’étude peuvent déboucher sur la
réalisation de croquis et de schémas qui initient les élèves au langage cartographique. À côté
de l’apprentissage des grands principes de la cartographie « classique », on veille à initier les
élèves aux principes de la cartographie et de l’imagerie géographique numériques.
Il est important que les élèves soient confrontés durant leur parcours à des exemples et des
cas appartenant aux différents grands ensembles territoriaux du monde contemporain. On
pourra utiliser les ressources de la réflexion prospective, qui permet, pour tous les thèmes
proposés, de poser des questions pertinentes sur les ressources et les contraintes
géographiques que des sociétés connaissent et sur les perspectives de développement
qu’elles peuvent envisager, et d’engager de nombreuses activités de type projet avec les
élèves.
Classe de 5e
Repères annuels de
Démarches et contenus d’enseignement
programmation
Thème 1 L’objectif de cette première partie du cycle est de sensibiliser les
La question élèves aux problèmes posés aux espaces humains par le
démographique et changement global et la tension concernant des ressources
l’inégal développement essentielles (énergie, eau, alimentation). Il s’agit de faire
- La croissance comprendre aux élèves la nécessité de prendre en compte la
démographique et ses vulnérabilité des espaces humains, mais sans verser dans le
effets. catastrophisme et en insistant sur les capacités des sociétés à
- Répartition de la trouver les solutions permettant d’assurer un développement
richesse et de la durable (au sens du mot anglais sustainable, dont il est la
pauvreté dans le monde. traduction) et équitable. On s’appuiera sur les objectifs de
développement durable de l’ONU (ODD).
Pour ce premier thème, on part des acquis du dernier thème de
la 6e pour aborder la problématique posée par la croissance
démographique, notamment dans les pays en développement et
en émergence, où elle rend difficile le développement durable et
équitable et l’accès de tous aux biens et aux services de base.
Le premier sous-thème sera abordé à partir de deux études de
cas : une puissance émergente (la Chine ou l’Inde) et un pays
d’Afrique au choix. On mettra en perspective ces cas avec les
États-Unis et l’Europe, où la question démographique se pose
de manière très différente. Mais on montrera aussi les points
communs, comme, par exemple, celui du vieillissement. ODD
mobilisés : lutte contre la faim (ODD2) ; accès à la santé (ODD3).
On abordera ensuite, à grands traits, la géographie de la
richesse et de la pauvreté à l’échelle du monde. L’objectif est de
sensibiliser les élèves à l’inégale répartition des richesses. Ils
découvrent aussi que les différents niveaux de richesse et de
pauvreté et donc les inégalités sociales sont observables dans
tous les pays.
ODD mobilisés : richesse et pauvreté : éradication de la
pauvreté (ODD1) ; égalité entre les sexes (ODD5) ; accès à une
éducation de qualité (ODD4) ; réduction des inégalités (ODD
10). L’outil cartographique est important pour aborder les
questions liées à ce thème, qui est en lien très évident avec le
suivant.
Thème 2 La question des ressources est aujourd’hui une des plus
Des ressources limitées, importantes qui soient et la géographie l’aborde de façon
à gérer et à renouveler efficace. On peut ainsi insister sur l’importance des espaces
- L’énergie, l’eau : des ruraux et agricoles, en tant qu’ils contribuent à la fourniture des
ressources à ménager et ressources essentielles, notamment alimentaires, alors qu’une
à mieux utiliser. partie de l’humanité est toujours sous-alimentée ou mal
- L’alimentation : comment alimentée. On montre les enjeux liés à la recherche de nouvelles
nourrir une humanité en formes de développement économique, susceptibles d’assurer
croissance une vie matérielle décente au plus grand nombre, sans
démographique et aux compromettre l’écoumène et sans surexploitation des
besoins alimentaires ressources. Ce thème autorise aussi une présentation de type
accrus ? géo-histoire, qui donne de la profondeur à l’analyse et offre la
Classe de 4e
Repères annuels de
Démarches et contenus d’enseignement
programmation
Thème 1 À partir des acquis de la classe de 5e, on aborde en 4e quelques
L’urbanisation du caractéristiques géographiques majeures du processus de
monde. mondialisation contemporaine. On peut ainsi sensibiliser les
- Espaces et paysages de élèves aux différences entre celle-ci et la « première
l’urbanisation : mondialisation » (XV-XVIe siècles) étudiée en histoire. Il s’agit de
géographie des centres sensibiliser les élèves aux nouvelles formes d’organisation des
et des périphéries. espaces et des territoires que cette mondialisation provoque et
- Des villes inégalement d’aborder avec eux quelques-uns des problèmes qu’elle pose.
connectées aux réseaux Le monde s’urbanise à grande vitesse depuis 1945. Plus de la
de la mondialisation. moitié de l’humanité habite les villes, depuis 2007, et
probablement les 2/3 à l’horizon 2050. Il s’agit d’un fait majeur
qui caractérise la mondialisation.
En 6e les élèves ont abordé la question urbaine à partir de
l’analyse de « l’habiter ». En 4e on leur fait prendre conscience
des principaux types d’espaces et de paysages que l’urbanisation
met en place, ce qui est l’occasion de les sensibiliser au
vocabulaire de base de la géographie urbaine.
On insiste ensuite sur la connexion des villes aux grands
réseaux de la mondialisation et aux différences que cela crée
entre villes connectées et bien intégrées à une mondialisation
qu’elles entraînent et des villes plus à l’écart, voire confrontées à
des phénomènes de « rétrécissement » (Shrinking Cities,
comme Detroit).
Deux études de cas de grandes villes, au choix du professeur,
permettent d’aborder concrètement les différents aspects du
thème. Ces études de cas contextualisées offrent une première
approche de l’espace mondialisé.
Thème 2 Il est essentiel de montrer aux élèves l’importance des grands
Les mobilités humaines mouvements transnationaux de population que le monde
transnationales connaît et qui sont d’une ampleur considérable.
- Un monde de migrants. Les migrations transnationales, dont les motivations peuvent
- Le tourisme et ses être extrêmement variées (Erasmus, suite de conflits, crise
espaces. climatique, raisons économiques, etc.), sont souvent au centre
de l’actualité et il est important que les élèves comprennent que
cette géographie des migrations n’est pas centrée sur la seule
Europe, ni marquée par les seuls mouvements des « Suds »
vers les « Nords », mais comporte aussi des foyers de
migrations intracontinentales sud-sud.
Quant au tourisme international, il constitue désormais le
mouvement de population le plus massif que le monde ait jamais
connu ; il est porteur d’effets économiques, sociaux, territoriaux
et environnementaux très importants.
Chaque sous-thème est abordé par une étude de cas locale ou
régionale, au choix du professeur, mise en perspective à
l’échelle mondiale, afin de pouvoir monter en généralité.
Ce thème permet des liens avec le programme d’histoire de 4e.
Classe de 3e
Repères annuels de
Démarches et contenus d’enseignement
programmation
Thème 1 L’orientation de la classe de 3e consiste à proposer aux élèves des
Dynamiques territoriales bases pour la connaissance de la géographie de la France et de
de la France l’Union européenne. Il s’agit d’un moment étape particulièrement
contemporaine important dans le cadre de la scolarité obligatoire. Cette approche
- Les aires urbaines, une peut être utilement articulée avec l’étude du dernier thème du
nouvelle géographie programme d’histoire de l’année de 3e.
d’une France Le territoire français a profondément changé depuis 50 ans, en
mondialisée. raison de l’urbanisation qui a modifié les genres de vie et a
- Les espaces productifs redistribué les populations et les activités économiques. Il s’agit
et leurs évolutions. de présenter aux élèves ces principaux bouleversements. La
- Les espaces de faible géographie des aires urbaines permet de sensibiliser les élèves
densité (espaces ruraux, à la diversité des espaces (centraux, péricentraux, périurbains,
montagnes, secteurs suburbains) concernés par l’urbanisation et aux relations entre
touristiques peu les aires d’influences urbaines.
urbanisés) et leurs Les mutations des espaces productifs, à dominante industrielle,
atouts. agricole, touristique ou d’affaires, sont abordées en lien avec
Histoire
Langues et cultures de l'Antiquité
En lien avec les langues anciennes ; contribution au parcours d’éducation artistique et
culturelle.
- Importance des documents latins et grecs du Moyen Age : étude de chroniques.
Comprendre en quoi le latin et le grec sont liés à l’identité européenne.
- Thème 1 de la classe de 5e, « Chrétientés et islam (VIe-XIIIe siècles), des mondes en
contact : Byzance et l’Europe carolingienne ».
Géographie
Pendant tout le cycle 4, la géographie se prête particulièrement à un travail interdisciplinaire
sur la cartographie, via l’utilisation des outils de géolocalisation et des représentations des
objets spatiaux qu’offre la cartographie numérique. Ce travail ouvre des possibilités multiples
à la mise en œuvre d’EPI en lien avec les disciplines scientifiques, notamment dans la
thématique Sciences, technologie et sociétés.
Physique-Chimie
Les sciences expérimentales et d’observation, dont font partie la physique et la chimie,
explorent la nature pour en découvrir et expliciter les lois, acquérant ainsi du pouvoir sur le
monde réel. Les finalités de leur enseignement au cours du cycle 4 sont de permettre à
l’élève :
- d’accéder à des savoirs scientifiques enracinés dans l’histoire et actualisés, de les
comprendre et les utiliser pour formuler des raisonnements adéquats ;
- de saisir par une pratique concrète la complexité du réel en observant, en expérimentant,
en mesurant, en modélisant ;
- de construire, à partir des faits, des idées sur le monde qui deviennent progressivement
plus abstraites et puissantes ;
- d’appréhender la place des techniques et des sciences de l’ingénieur, leur émergence,
leurs interactions avec les sciences ;
- de percevoir les liens entre l’être humain et la nature ;
- d’expliquer les impacts engendrés par le rythme et la diversité des actions de l’être humain
sur la nature ;
- d’approfondir la connaissance des notions indispensables à une bonne compréhension de
l’origine du changement climatique et ses conséquences ;
- d’agir en exerçant des choix éclairés, y compris dans ses choix d’orientation ;
- d’exercer une citoyenneté responsable, en particulier dans les domaines de la santé et de
l’environnement :
o en construisant sa relation à son propre corps, à l’autre et au monde ;
o en intégrant les évolutions économiques et technologiques, pour assumer en citoyen les
responsabilités sociales et éthiques qui en découlent.
Au cours du cycle 4, l’étude des sciences – physique, chimie, sciences de la vie et de la
Terre – permet aux jeunes de se distancier d’une vision anthropocentrée du monde et de
leurs croyances dans leur vision du monde, pour entrer dans une relation scientifique avec
les phénomènes naturels, le monde vivant, et les techniques. Cette posture scientifique est
faite d’attitudes (curiosité, ouverture d’esprit, remise en question de son idée, exploitation
positive des erreurs…) et de capacités (observer, expérimenter, mesurer, raisonner,
modéliser…). Ainsi, l’élève comprend que les connaissances qu’il acquiert, mémorise et qui
lui sont déjà utiles devront nécessairement être approfondies, révisées et peut-être remises
en cause tant dans la suite de sa scolarité que tout au long de sa vie.
Les objectifs de formation du cycle 4 en physique et chimie s’organisent autour de quatre
thèmes :
Organisation et transformations de la matière
Mouvements et interactions
L’énergie, ses transferts et ses conversions
Des signaux pour observer et communiquer
Ces thèmes forment l’ossature d’une lecture scientifique du monde naturel, ils participent de
la culture scientifique et technique, ils permettent d’appréhender la grande variété et
l’évolution des métiers et des formations ainsi que les enjeux économiques en relation avec
les sciences, notamment la physique et la chimie. La diversité des talents et des
intelligences des élèves est mise en valeur dans le choix des activités, de la place donnée
au concret ainsi qu’à l’abstrait. Ainsi est facilitée une orientation raisonnée des élèves au
sein du parcours Avenir ou du parcours d’éducation artistique et culturelle.
La connaissance et la pratique de ces thèmes aident à construire l’autonomie du futur
citoyen par le développement de son jugement critique et lui inculquent les valeurs,
essentielles en sciences, de respect des faits, de responsabilité et de coopération.
Ces quatre thèmes ont vocation à être traités tout au long du cycle 4. Ils sont
interdépendants et font l’objet d’approches croisées, complémentaires et fréquentes,
reprenant et approfondissant les notions tout au long du cycle. Il est possible d’atteindre les
attendus de fin de cycle par différentes programmations sur les trois années du cycle, en
partant d’observations d’objets ou de phénomènes pour aller vers des modèles plus
élaborés, en prenant en compte la progressivité dans la présentation des notions abordées
dans d’autres disciplines, notamment les mathématiques, les sciences de la vie et de la
Terre et la technologie.
Repères de progressivité
Du cycle 2 au cycle 3, l'élève a appréhendé par une première approche macroscopique les
notions d'état physique et de changement d'état d'une part et les notions de mélange et de
constituants d'un mélange d'autre part. Le cycle 4 permet d'approfondir, de consolider ces
notions en abordant les premiers modèles de description microscopique de la matière et de
ses transformations, et d'acquérir et d'utiliser le vocabulaire scientifique correspondant.
Dès la classe de 5e, les activités proposées permettent de consolider les notions d'espèce
chimique, de mélange et de corps pur, d'état physique et de changement d'état, par des
études quantitatives : mesures et expérimentations sur la conservation de masse, la non
conservation du volume et la proportionnalité entre masse et volume pour une substance
donnée. L'introduction de la grandeur quotient masse volumique se fait progressivement à
partir de la classe de 4e.
Les notions de miscibilité et de solubilité peuvent être introduites expérimentalement dès le
début du cycle.
L'utilisation d'un modèle particulaire pour décrire les états de la matière, les transformations
physiques et les transformations chimiques peut être développée à partir de la classe de 5e,
même si le nom de certaines espèces chimiques a pu être rencontré antérieurement.
Les activités proposées permettent d'introduire expérimentalement des exemples de
transformations chimiques dès la classe de 5e, avec des liens possibles avec l'histoire des
sciences d'une part, et les situations de la vie courante d'autre part. L'utilisation d'équations
de réaction pour modéliser les transformations peut être initiée en classe de 4e dans des cas
simples.
Le tableau périodique est considéré à partir de la classe de 4e comme un outil de classement
et de repérage des atomes constitutifs de la matière, sans qu'il faille insister sur la notion
d'élément chimique. La description de la constitution de l'atome et de la structure interne du
noyau peut être réservée à la classe de 3e, et permet un travail sur les puissances de dix en
lien avec les mathématiques.
La partie « Décrire l'organisation de la matière dans l'Univers » peut être abordée tout au
long du cycle comme objet d'étude et comme champ d'application pour le thème du
programme « Organisation et transformations de la matière », ainsi que pour les thèmes
« Mouvement et interactions » et « Des signaux pour observer et communiquer ». Elle
permet aussi une articulation avec le programme de sciences de la vie et de la Terre.
Mouvement et interactions
Attendus de fin de cycle
- Caractériser un mouvement.
- Modéliser une action exercée sur un objet par une force caractérisée par un point
d’application, une direction, un sens et une valeur.
Repères de progressivité
L'étude d'un mouvement a commencé au cycle 3 et les élèves ont appris à caractériser la
vitesse d'un objet par une valeur. Le concept de vitesse est réinvesti et approfondi dès le
début du cycle 4 en introduisant les caractéristiques direction et sens. Les notions de
mouvement et de vitesse sont régulièrement mobilisées au cours du cycle 4 dans les
différentes parties du programme comme « Décrire l'organisation de la matière dans
l'Univers » et « Des signaux pour observer et communiquer ».
Que ce soit dans des situations d'objets en mouvement ou au repos, la notion d'interaction
de contact ou à distance peut être abordée de manière descriptive dès le début du cycle 4.
Progressivement et si possible dès la classe de 4e, ces interactions sont modélisées par la
notion de force caractérisée par une valeur, une direction, un sens et un point d'application.
En fin de cycle 4, un élève sait exploiter l'expression de la force de gravitation universelle
quand son expression lui est donnée et la relation P=mg tant au niveau expérimental que sur
le plan formel. La progressivité des apprentissages peut être articulée avec celle du
programme de mathématiques dans les parties « Utiliser le calcul littéral » (thème A) et
« Résoudre des problèmes de proportionnalité » (thème B).
L’énergie, ses transferts et ses conversions
Attendus de fin de cycle
- Identifier les sources, les transferts, les conversions et les formes d’énergie.
- Utiliser la conservation de l’énergie.
- Réaliser des circuits électriques simples et exploiter les lois de l’électricité.
Repères de progressivité
La notion d'énergie est présente dans d'autres thèmes du programme de physique-chimie et
d'autres disciplines ; les chaînes d'énergie sont notamment étudiées en technologie. Il est
donc souhaitable de veiller à une bonne articulation entre les différentes approches
disciplinaires de l'énergie pour construire efficacement ce concept.
L'étude du thème de l'énergie gagne à être présente chaque année. La classe de 5e est
l'occasion de revenir sur les attendus du cycle 3 concernant les sources et les conversions
de l'énergie. Progressivement, au cycle 4, les élèves font la différence entre sources, formes,
Repères de progressivité
À la fin du cycle 3, les élèves savent identifier un signal lumineux ou sonore et lui associer
une information simple binaire. Au cycle 4, il s'agit d'enrichir les notions en introduisant les
signaux et les informations analogiques permettant d'en caractériser une plus grande variété.
Chaque situation mettant en œuvre une mesure sera l'occasion d'enrichir l'association
signal-information en montrant comment l'exploitation d'un signal permet d'en extraire de
l'information. C'est aussi l'occasion d'utiliser la relation entre distance, vitesse et durée (en
introduction ou en réinvestissement si elle a été vue dans la partie « Mouvement et
interactions »). La maîtrise de la notion de fréquence est un objectif de fin de cycle.
Cet enrichissement peut être conçu en articulation avec la partie « Analyser le
fonctionnement et la structure d'un objet » du programme de technologie qui introduit les
notions de nature d'un signal et d'une information.
Ces compétences énoncées ne sont pas travaillées pour elles-mêmes mais activées dans
les trois thématiques énoncées ci-dessus.
Repères de progressivité
Les phénomènes géologiques liés au fonctionnement de la Terre / éléments de climatologie
et de météorologie
Après l'étude de la planète Terre et de sa place dans le système solaire réalisée au cycle 3,
au cours du cycle 4, et quels que soient les choix réalisés (entrée par les phénomènes
géologiques ou météorologiques et climatologiques), aléas, vulnérabilité, risques, prévision,
prévention, adaptation et protection seront abordés tout au long du cycle.
Par ailleurs, en prenant en compte la programmation relative à la thématique « Le vivant et
son évolution », les changements climatiques passés et actuels peuvent être corrélés à des
modifications de la répartition des êtres vivants.
Repères de progressivité
La nutrition des organismes : on passe progressivement de l'organisation fonctionnelle à
l'échelle des organismes à des mécanismes expliqués jusqu'à l'échelle cellulaire ; le rôle des
micro-organismes peut être abordé chaque année.
La dynamique des populations : on passe progressivement de l'étude de la diversité des
modes de reproduction et des modalités de rencontre des gamètes à la transmission du
patrimoine génétique, au maintien des espèces et à la dynamique des populations.
La diversité génétique des individus : on passe progressivement du constat de la diversité
des êtres vivants et de leurs interactions aux mécanismes à l'origine de cette diversité.
La classification du vivant et l'évolution des êtres vivants : dans le prolongement du cycle 3
et tout au long du cycle 4, les élèves découvrent de nouvelles espèces et de nouveaux
groupes, construisant ainsi tout au long du cycle l'idée que la classification évolutive est une
méthode scientifique universelle pour décrire la diversité du vivant. Dès que les élèves ont
les bases génétiques et paléontologiques suffisantes, on peut donner tout son sens à la
signification évolutive de cette classification.
Repères de progressivité
Activités musculaire, nerveuse et cardiovasculaire ; activité cérébrale
On peut partir des observations des modifications du fonctionnement cardiovasculaire lors de
l'effort musculaire pour identifier progressivement les relations qui existent entre les différents
systèmes et le fonctionnement des muscles. L'étude du mouvement ou de l'adaptation cardio-
respiratoire permet dès le début du cycle de découvrir l'organisation fonctionnelle du système
nerveux, y compris au niveau cellulaire. Cependant, les mécanismes nerveux à l'échelle
cellulaire et le fonctionnement cérébral ne seront développés qu'à partir de la 4e. Tout au long
du cycle, le lien est fait avec l'éducation à la santé.
Alimentation et digestion
Ce thème peut être abordé à tout moment, mais on réserve l'étude des mécanismes
moléculaires à la classe de 3e. On veille à ce que l'éducation à la santé accompagne l'étude
à différents moments.
Relations avec le monde microbien
À partir des exemples rencontrés dans le programme du cycle 4, on découvre
progressivement l'importance du monde microbien hébergé par l'organisme. On aborde
également tout au long du cycle les mécanismes concernant les mesures d'hygiène, la
vaccination et les antibiotiques, en découvrant quelques manifestations de l'immunité dont
l'explication globale est atteinte en classe de 3e.
Reproduction et sexualité
L'explication des mécanismes de la reproduction se construit au cours du cycle 4, du
fonctionnement des organes aux phénomènes régulateurs, de l'échelle de l'organisme à
l'échelle moléculaire. On veille à ce que les techniques de maîtrise de la procréation
s'intègrent en cohérence avec les connaissances acquises.
L'étude des infections sexuellement transmissibles (IST) et de l'importance du monde
microbien doit être menée en cohérence avec la programmation concernant le monde
microbien.
Au fur et à mesure de l'acquisition des connaissances sur la reproduction, les élèves sont
amenés à distinguer reproduction et sexualité et à argumenter les comportements
responsables.
Cultures artistiques
En lien avec les arts plastiques, la géographie, le français.
- Arts et paysages, la reconstitution des paysages du passé dans l’art et dans la littérature.
Création artistique dans les paysages : land art, etc.
En lien avec les arts plastiques, l’éducation musicale, la physique-chimie.
- Sens et perceptions, fonctionnement des organes sensoriels et du cerveau, relativité des
perceptions ; jardin des cinq sens ; propagation de la lumière, couleurs ; défauts de vision
et création artistique.
Technologie
En continuité de l’éducation scientifique et technologique des cycles précédents, la
technologie au cycle 4 vise l’appropriation par tous les élèves d’une culture faisant d’eux des
acteurs éclairés et responsables de l’usage des technologies et des enjeux associés. La
technologie permet la consolidation et l’extension des compétences initiées dans les cycles
précédents tout en offrant des ouvertures pour les diverses poursuites d’études.
La technologie permet aux êtres humains de créer des objets pour répondre à leurs besoins.
L’enseignement de la technologie au cours de la scolarité obligatoire a pour finalité de
donner à tous les élèves des clés pour comprendre l’environnement technique contemporain
et des compétences pour agir. La technologie se nourrit des relations complexes entre les
résultats scientifiques, les contraintes environnementales, sociales, économiques et
l’organisation des techniques.
Discipline d’enseignement général, la technologie participe à la réussite personnelle de tous
les élèves grâce aux activités d’investigation, de conception, de modélisation, de
réalisation et aux démarches favorisant leur implication dans des projets individuels,
collectifs et collaboratifs. Par ses analyses distanciées et critiques, visant à saisir l’alliance
entre technologie, science et société, elle participe à la formation du citoyen.
Au cycle 4, l’enseignement de technologie privilégie l’étude des objets techniques ancrés
dans leur réalité sociale et environnementale et se développe selon trois dimensions :
- une dimension d’ingénierie - design, dans une démarche d’écoconception, pour
comprendre, imaginer et réaliser de façon collaborative des objets. La démarche de projet
permet la création d’objets à partir d’enjeux sociétaux, de besoins et problèmes identifiés,
de cahiers des charges exprimés, de conditions et de contraintes connues ;
- une dimension socio-culturelle qui permet de discuter les besoins, les conditions et les
implications de la transformation du milieu par les objets et systèmes techniques. Les
activités sont centrées sur l’étude de l’évolution des objets et systèmes et de leurs
conditions d’existence dans des contextes divers (culturels, juridiques, sociétaux,
environnementaux notamment) ;
- une dimension scientifique, qui fait appel aux lois de la physique-chimie et aux outils
mathématiques pour résoudre des problèmes techniques, analyser et investiguer des
solutions techniques, modéliser et simuler le fonctionnement et le comportement des objets
et systèmes techniques.
Ces trois dimensions se traduisent par des modalités d’apprentissage convergentes visant à
faire découvrir aux élèves les principales notions d’ingénierie des systèmes. Les objets et
services étudiés sont issus de domaines variés, tels que « moyens de transport », « habitat
et ouvrages », « confort et domotique », « sports et loisirs », etc.
Les objectifs de formation du cycle 4 en technologie s’organisent autour de trois grandes
thématiques issues des trois dimensions précitées : le design, l’innovation, la créativité; les
objets techniques, les services et les changements induits dans la société ; la modélisation
et la simulation des objets techniques. Ces trois thématiques doivent être abordées chaque
année du cycle 4 car elles sont indissociables. Le programme de technologie, dans le
prolongement du cycle 3, fait ainsi écho aux programmes de physique-chimie et de sciences
de la vie et de la Terre et s’articule avec d’autres disciplines pour permettre aux élèves
d’accéder à une vision élargie de la réalité.
En outre, un enseignement d’informatique, est dispensé à la fois dans le cadre des
mathématiques et de la technologie.
Celui-ci n’a pas pour objectif de former des élèves experts, mais de leur apporter des clés de
décryptage d’un monde numérique en évolution constante. Il permet d’acquérir des
méthodes qui construisent la pensée algorithmique et développe des compétences dans la
Domaines
Compétences travaillées
du socle
Pratiquer des démarches scientifiques et technologiques
- Imaginer, synthétiser, formaliser et respecter une procédure, un protocole.
- Mesurer des grandeurs de manière directe ou indirecte.
- Rechercher des solutions techniques à un problème posé, expliciter ses 4
choix et les communiquer en argumentant.
- Participer à l’organisation et au déroulement de projets.
Concevoir, créer, réaliser
- Identifier un besoin et énoncer un problème technique, identifier les
conditions, contraintes (normes et réglements) et ressources
correspondantes, dans une logique de développement durable et
d’atténuation du réchauffement climatique.
- Identifier le(s) matériau(x), les flux d’énergie et d’information dans le cadre
d’une production technique sur un objet et décrire les transformations qui
s’opèrent. 4
- S’approprier un cahier des charges.
- Associer des solutions techniques à des fonctions.
- Imaginer des solutions en réponse au besoin.
- Réaliser, de manière collaborative, le prototype de tout ou partie d’un objet
pour valider une solution.
- Imaginer, concevoir et programmer des applications informatiques
nomades.
S’approprier des outils et des méthodes
- Exprimer sa pensée à l’aide d’outils de description adaptés : croquis,
schémas, graphes, diagrammes, tableaux (représentations non normées).
- Traduire, à l’aide d’outils de représentation numérique, des choix de 2
solutions sous forme de croquis, de dessins ou de schémas.
- Présenter à l’oral et à l’aide de supports numériques multimédia des
solutions techniques au moment des revues de projet.
Pratiquer des langages
- Décrire, en utilisant les outils et langages de descriptions adaptés, la
structure et le comportement des objets. 1
- Appliquer les principes élémentaires de l’algorithmique et du codage à la
résolution d’un problème simple.
Mobiliser des outils numériques
- Simuler numériquement la structure et/ou le comportement d’un objet.
- Organiser, structurer et stocker des ressources numériques.
- Lire, utiliser et produire des représentations numériques d’objets. 2
- Piloter un système connecté localement ou à distance.
- Modifier ou paramétrer le fonctionnement d’un objet communicant.
Imaginer des solutions pour produire des objets et Environnement numériques de travail
des éléments de programmes informatiques en spécialisés dans la production (CAO,
réponse au besoin. Web, bases de connaissances, etc.).
- Design. Applications numériques de gestion de
- Innovation et créativité. projet (planification, tâches, etc.).
- Veille. Progiciels de présentation.
- Représentation de solutions (croquis, schémas,
algorithmes).
- Réalité augmentée.
- Objets connectés.
Organiser, structurer et stocker des ressources
numériques.
- Arborescence.
Présenter à l’oral et à l’aide de supports
numériques multimédia des solutions techniques
au moment des revues de projet.
- Outils numériques de présentation.
- Charte graphique.
Réaliser, de manière collaborative, le prototype d’un objet communicant
Réaliser, de manière collaborative, le prototype Organisation d’un groupe de projet :
d’un objet pour valider une solution. répartition des rôles, revue de projet,
- Prototypage rapide de structures et de circuits présentation des résultats.
de commande à partir de cartes standard. FabLab : impression3D et prototypage
rapide.
Microcontrôleurs et prototypage rapide
de la chaîne d’information.
Repères de progressivité
S’agissant des activités de projet, la conception doit être introduite dès la classe de 5e, mais
de façon progressive et modeste sur des projets simples. Des projets complets (conception,
réalisation, validation) sont attendus en classe de 3e.
Les projets à caractère pluri-technologique seront principalement conduits en 3e.
Repères de progressivité
Cette thématique a vocation à conduire les élèves à comparer et analyser les objets et
systèmes techniques. Considérant que la technologie n’est pas extérieure à la société, il
s’agit de nouer des liens avec le monde social. C’est à l’occasion de croisements
disciplinaires et en traitant de questions d’actualité que cette thématique devient « matière »
à relier et à contextualiser. La notion de respect des usages des objets communicants inclut
le respect de la propriété intellectuelle dans le cadre de productions originales et
personnelles. Elle interroge les élèves sur le respect dû à chaque individu dans et en dehors
de la classe.
Mesurer des grandeurs de manière directe ou Une réflexion doit être menée entre les
indirecte. résultats de mesure et le contexte de leur
- Instruments de mesure usuels. obtention.
- Principe de fonctionnement d’un capteur, d’un Les élèves doivent être sensibilisés à
codeur, d’un détecteur. l’adéquation entre les grandeurs à
- Nature du signal : analogique ou numérique. mesurer et les instruments de mesure.
- Nature d’une information : logique ou La sensibilisation à l’énergie nécessaire
analogique. au fonctionnement des objets du
- Consommation énergétique des objets du quotidien pourra être développée par
quotidien, notamment les objets numériques. comparaison d’ordres de grandeur
Interpréter des résultats expérimentaux, en tirer d’énergie consommée dans les situations
une conclusion et la communiquer en de la vie courante.
argumentant.
- Notions d’écarts entre les attentes fixées par le
cahier des charges et les résultats de
l’expérimentation.
Utiliser une modélisation et simuler le comportement d’un objet
Utiliser une modélisation pour comprendre, La modélisation volumique pour des
formaliser, partager, construire, investiguer, objets techniques simples peut être
prouver. exigée. En revanche, la modélisation
- Outils de description d’un fonctionnement, d’une pour étudier le comportement d’un objet
structure et d’un comportement. technique ne peut être exigée.
Simuler numériquement la structure et/ou le Diagrammes, graphes.
comportement d’un objet. Interpréter le Logiciels de CAO.
comportement de l’objet technique et le
communiquer en argumentant.
- Notions d’écarts entre les attentes fixées par le
cahier des charges et les résultats de la
simulation.
Repères de progressivité
Un modèle numérique est une représentation virtuelle d’un objet technique, réalisée en vue
de valider des éléments de solutions préalablement imaginés ou d’en étudier certains
aspects. Il ne s’agit pas « d’apprendre des modèles » mais d’apprendre à utiliser des
modèles, voire à créer un modèle géométrique.
Dans un premier temps, les activités de modélisation seront conduites sur des objets
techniques connus des élèves. On privilégiera tout d’abord les modèles à valeur explicative
puis les modèles pour construire.
En fin de cycle, l’accent sera mis sur les hypothèses retenues pour utiliser une modélisation
de comportement fournie et sur la nécessité de prendre en compte ces hypothèses pour
interpréter les résultats de la simulation. Il sera pertinent de montrer l’influence d’un ou deux
paramètres sur les résultats obtenus afin d’initier une réflexion sur la validité des résultats.
L’informatique et la programmation
La technologie au cycle 4 vise à conforter la maîtrise des usages des moyens informatiques
et des architectures numériques mises à la disposition des élèves pour établir, rechercher,
stocker, partager, l’ensembles des ressources et données numériques mises en œuvre
continuellement dans les activités d’apprentissage.
Cet enseignement vise à appréhender les solutions numériques pilotant l’évolution des
objets techniques de l’environnement de vie des élèves. Les notions d’algorithmique sont
traitées conjointement en mathématiques et en technologie.
Dans le cadre des projets, les élèves utilisent des outils numériques adaptés (organiser,
rechercher, concevoir, produire, planifier, simuler) et conçoivent tout ou partie d’un
programme, le compilent et l’exécutent pour répondre au besoin du système et des fonctions
à réaliser. Ils peuvent être initiés à programmer avec un langage de programmation couplé à
une interface graphique pour en faciliter la lecture. La conception, la lecture et la modification
de la programmation sont réalisées au travers de logiciels d’application utilisant la
représentation graphique simplifiée des éléments constitutifs de la programmation.
Attendus de fin de cycle
- Comprendre le fonctionnement d’un réseau informatique.
- Écrire, mettre au point et exécuter un programme.
Repères de progressivité
En 5e : traitement, mise au point et exécution de programme simple avec un nombre limité
de variables d’entrée et de sortie, développement de programmes avec des boucles
itératives.
En 4e : traitement, mise au point et exécution de programme avec introduction de plusieurs
variables d’entrée et de sortie.
En 3e : introduction du comptage et de plusieurs boucles conditionnelles imbriquées,
décomposition en plusieurs sous-problèmes.
commenter les évolutions des objets selon différents points de vue : fonctionnel, structurel,
environnemental (recyclage, restauration, réparation, ressources disponibles), technique,
scientifique, social, historique, économique… ; objets pour mesurer, pour dater.
En lien avec la physique-chimie, les langues vivantes, les mathématiques, l’éducation aux
médias et à l’information.
- Énergie, énergies : en lien avec le développement durable, les flux d’énergie sur la Terre
et leur exploitation technologique par l’être humain (vents, courants, ondes sismiques, flux
géothermique, etc.) ; le transfert d’énergie au sein de la biosphère ; le rapport aux énergies
dans les différentes cultures, l’exploitation des ressources par l’être humain (eau,
matériaux, ressources énergétiques).
En lien avec le français, l’éducation aux médias et à l’information, les langues vivantes.
- Réel et virtuel, de la science-fiction à la réalité : programmer un robot, concevoir un jeu.
Mathématiques
Le programme de mathématiques est structuré selon cinq thèmes : nombres et calculs ;
organisation et gestion de données, fonctions ; grandeurs et mesures ; espace et géométrie ;
algorithmique et programmation qui entre dans le cadre d’un enseignement de l’informatique
dispensé conjointement en mathématiques et en technologie.
Une place importante doit être accordée à la résolution de problèmes. Mais pour être en
capacité de résoudre des problèmes, il faut à la fois prendre des initiatives, imaginer des
pistes de solution et s’y engager sans s’égarer en procédant par analogie, en rattachant une
situation particulière à une classe plus générale de problèmes, en identifiant une
configuration géométrique ou la forme d’un nombre ou d’une expression algébrique adaptée.
Ceci suppose de disposer d’automatismes (corpus de connaissances et de procédures
automatisées immédiatement disponibles en mémoire). À la fin de l’explicitation des attendus
de fin de cycle de chacun des quatre premiers thèmes du programme figure une liste de ces
automatismes à développer par les élèves. L’acquisition de ces automatismes est favorisée
par la mise en place d’activités rituelles, notamment de calcul (mental ou réfléchi), ayant
pour double objectif la stabilisation et la pérennisation des connaissances, des procédures et
des stratégies.
La formation au raisonnement et l’initiation à la démonstration sont des objectifs essentiels
du cycle 4. Le raisonnement, au cœur de l'activité mathématique, doit prendre appui sur des
situations variées (par exemple problèmes de nature arithmétique ou géométrique, mais
également mise au point d’un programme qui doit tourner sur un ordinateur ou pratique de
jeux pour lesquels il faut développer une stratégie gagnante, individuelle ou collective, ou
maximiser ses chances).
Le programme du cycle 4 permet d’initier l’élève à différents types de raisonnement, le
raisonnement déductif, mais aussi le raisonnement par disjonction de cas ou par l’absurde.
La démonstration, forme d’argumentation propre aux mathématiques, vient compléter celles
développées dans d’autres disciplines et contribue fortement à la formation de la personne et
du citoyen (domaine 3 du socle). L’apprentissage de la démonstration doit se faire de
manière progressive, à travers la pratique (individuelle, collective, ou par groupes), mais
aussi par l’exemple. C’est pourquoi il est important que le cours de mathématiques ne se
limite pas à l’application de recettes et de règles, mais permette de mettre en place quelques
démonstrations accessibles aux élèves. De nombreux résultats figurant dans ce programme
peuvent être démontrés en classe, selon des modalités variées : certaines démonstrations
peuvent être élaborées et mises au point par les élèves eux-mêmes (de manière individuelle
ou collective), sous la conduite plus ou moins forte du professeur ; d’autres, inaccessibles à
la recherche des élèves, tireront leur profit des explications et des commentaires apportés
par le professeur. Certaines démonstrations possibles (aussi bien sur les nombres et le
calcul qu’en géométrie) sont identifiées dans le programme. Les enseignants ont la liberté de
choisir ceux des résultats qu’ils souhaitent démontrer ou faire démontrer, en fonction du
niveau et des besoins de leurs élèves. Enfin, il vaut mieux déclarer « admise » une propriété
non démontrée dans le cours (qui pourra d’ailleurs l’être ultérieurement), plutôt que de la
présenter comme une « règle ». Une propriété admise gagne à être explicitée, commentée,
illustrée.
En complément, dans le cadre du travail personnel soumis aux élèves, beaucoup
d’exercices et de problèmes peuvent servir de support à la démonstration. De manière à
encourager les élèves dans l’exercice de la démonstration, il est important de ménager une
progressivité dans l’apprentissage de la recherche de preuve et de ne pas avoir trop
d’exigences concernant le formalisme.
L’apprentissage des mathématiques est facilité si la présentation des notions est faite sous
différents angles, correspondant parfois à des niveaux de généralité et d’abstraction
différents. À titre d’exemples, les nombres négatifs peuvent être reliés à des contextes
familiers des élèves (températures, gains et pertes, altitudes et profondeurs), puis être
représentés sur la droite graduée avant d’être interprétés comme de nouveaux nombres
rendant possibles toutes les soustractions. Les égalités à trous a + … = b et a × … = b
facilitent la compréhension de la différence et du quotient de deux nombres, tout comme les
programmes de calcul constituent le versant procédural des expressions algébriques. La
diversité des registres de représentation (symbolique, graphique, numérique) et le passage
des uns aux autres sont particulièrement efficaces pour l’apprentissage de la notion de
fonction. Mais la compréhension des mathématiques ne se limite pas à celle de chacune des
notions qui les constituent. Elle doit être globale. Cela s’opère à la fois par la mise en liens
des notions nouvelles avec les notions antérieurement étudiées et la mise en relief de points
communs entre des notions apparemment éloignées, voire étrangères les unes aux autres.
Le programme mentionne un certain nombre de ces liens.
Pour certains élèves, l’accès à l’abstraction ne peut se faire que s’il est précédé par deux
phases intermédiaires : celle de la manipulation, puis celle de la verbalisation (mise en
mots) ou de la représentation (mise en images). De nombreux objets réels (carreaux de
mosaïque, morceaux de ficelle, balances et autres instruments de mesure, solides, etc.)
permettent d’approcher certaines notions abstraites (numération, fractions, équations, aires
et volumes, etc.) de manière tactile, sensorielle. Il ne faut pas se priver d’y recourir lorsque
cela s’avère nécessaire, même au collège.
La mise en mots (par oral ou par écrit) dans le langage courant, véritable moyen de
développer sa pensée, aide à la compréhension, à la mémorisation et à la routinisation de
connaissances et de procédures. En parallèle et en complément, la constitution d’un
répertoire d’images mentales est un autre atout pour la mémorisation.
Une trace de cours claire, explicite et structurée aide l’élève dans l’apprentissage des
mathématiques. Faisant suite aux étapes importantes de recherche, de découverte,
d’appropriation individuelle ou collective, de présentation commentée, de débats, de mise au
point, la trace écrite récapitule de façon organisée les connaissances, les procédures et les
stratégies étudiées. Ne se limitant pas à un catalogue de recettes, mais explicitant les
objectifs et les liens, elle constitue pour l’élève une véritable référence vers laquelle il pourra
se tourner autant que de besoin et tout au long du cycle. Sa consultation régulière
(notamment au moment de la recherche d’exercices et de problèmes, sous la conduite du
professeur ou en autonomie) favorise à la fois la mise en mémoire et le développement de
compétences. Le professeur doit avoir le souci de la bonne qualité (mathématique,
rédactionnelle) des traces figurant au tableau ou dans les cahiers d’élèves. En particulier, il
est essentiel de distinguer le statut des énoncés (définition, propriété - admise ou démontrée -,
conjecture, démonstration, théorème) et de respecter les enchaînements logiques. Pour être
accessible au plus grand nombre, y compris les familles et les accompagnateurs du
périscolaire, la mise en mots de certains énoncés mathématiques gagne à être reformulée
dans le langage courant.
La mise en œuvre du programme doit permettre de faire acquérir aux élèves des
connaissances, des méthodes et des démarches spécifiques. En lien avec le cours, elles
sont mobilisées et articulées les unes aux autres dans la résolution d’exercices et de
problèmes riches et variés, à travers des allers-retours entre le sens et la technique, chacun
venant éclairer et consolider l’autre. La diversité des activités concerne aussi bien les
contextes (internes aux mathématiques ou liés à des situations issues de la vie quotidienne
ou d’autres disciplines) que les types de tâches proposées : « questions flash » pour
favoriser l’acquisition d’automatismes, exercices d’application et d’entraînement pour
stabiliser et consolider les connaissances, exercices et problèmes ouverts favorisant la prise
d’initiatives, débats et mises au point collectives d’une démonstration, production d’écrits
- Notation scientifique.
Compétences associées
- Calculer avec des nombres relatifs, des fractions, des nombres décimaux.
- Vérifier la vraisemblance d’un résultat, notamment en estimant son ordre de grandeur.
- Effectuer des calculs numériques simples impliquant des puissances, notamment en
utilisant la notation scientifique.
- Utiliser la racine carrée pour résoudre des problèmes, notamment géométriques.
- Effectuer des calculs et des comparaisons pour traiter des problèmes.
La mise en acte de produits et de quotients de puissances de même base résulte de
l’application de la définition plutôt que de celle d’une formule.
Comprendre et utiliser les notions de divisibilité et de nombres premiers
Connaissances
- Multiples et diviseurs.
- Critères de divisibilité par 2, 3, 5, 9.
- Division euclidienne (quotient, reste).
- Définition d’un nombre premier ; liste des nombres premiers inférieurs ou égaux à 30.
- Fractions irréductibles.
Compétences associées
- Déterminer si un entier est ou n’est pas multiple ou diviseur d’un autre entier.
- Déterminer les nombres premiers inférieurs ou égaux à 100.
- Utiliser les critères de divisibilité par 2, 3, 5, 9, 10.
- Déterminer les diviseurs d’un nombre à la main, à l’aide d’un tableur, d’une calculatrice.
- Décomposer un nombre entier en produit de facteurs premiers (à la main ou à l’aide d’un
logiciel).
- Simplifier une fraction pour la rendre irréductible.
- Modéliser et résoudre des problèmes mettant en jeu la divisibilité (engrenages, conjonction
de phénomènes, etc.).
Utiliser le calcul littéral
Connaissances
- Notions d’inconnue, d’équation, d’indéterminée, d’identité.
- Propriétés de distributivité (simple et double).
- Annulation d’un produit (démonstration possible par disjonction de cas).
- Factorisation de a2 - b2.
Compétences associées
- Développer, factoriser, réduire des expressions algébriques dans des cas très simples.
- Utiliser le calcul littéral pour traduire une propriété générale (par exemple la distributivité
simple), pour démontrer un résultat général (par exemple que la somme de trois entiers
consécutifs est un multiple de trois), pour valider ou réfuter une conjecture, pour modéliser
une situation.
- Mettre un problème en équation en vue de sa résolution.
- Résoudre algébriquement des équations du premier degré ou s’y ramenant (équations
produits), en particulier des équations du type x2 = a.
Il est attendu de démontrer au moins une propriété du calcul fractionnaire en utilisant le
calcul littéral et la définition du quotient.
À l’issue d’activités rituelles de calcul et de verbalisation de procédures et la résolution de
problèmes, menées tout au long du cycle, d’abord dans le cadre numérique, puis dans le
cadre algébrique, les élèves doivent avoir mémorisé ou automatisé :
- les règles de calcul sur les nombres relatifs et les fractions, notamment la condition
a c
d’égalité de deux fractions (si ad = bc, alors = et réciproquement) ;
b d
Calculer avec des grandeurs mesurables ; exprimer les résultats dans les
unités adaptées
Connaissances
- Notion de grandeur produit et de grandeur quotient.
- Aire du parallélogramme (obtenue à partir de celle du rectangle par découpage et
recollement).
- Volume d’un prisme, d’une pyramide, d’un cylindre, d’un cône, d’une boule.
- Correspondance entre unités de volume et de contenance (1 L = 1 dm3, 1 000 L = 1 m3).
Compétences associées
- Mener des calculs impliquant des grandeurs mesurables, notamment des grandeurs
composées, exprimer les résultats dans les unités adaptées.
- Vérifier la cohérence des résultats du point de vue des unités.
- Effectuer des conversions d’unités.
Comprendre l’effet de quelques transformations sur les figures géométriques
Connaissances
- Effet d’un déplacement, d'un agrandissement ou d'une réduction sur les longueurs, les
angles, les aires et les volumes.
Compétences associées
- Utiliser un rapport de réduction ou d'agrandissement (architecture, maquettes) pour
calculer des longueurs, des aires, des volumes.
- Utiliser l’échelle d’une carte.
- Utiliser des transformations pour calculer des grandeurs géométriques.
- Faire le lien entre la proportionnalité et certaines configurations ou transformations
géométriques (agrandissement réduction, triangles semblables, homothéties).
À l’issue d’activités rituelles de calcul et de verbalisation de procédures et la résolution de
problèmes, effectuées tout au long du cycle, les élèves doivent avoir mémorisé et automatisé
les formules donnant les longueurs, aires, volumes des figures et solides figurant au
programme, ainsi que les procédures de conversion d’unités.
Représenter l’espace
Connaissances
- Abscisse, ordonnée, altitude.
- Latitude, longitude.
Compétences associées
- (Se) repérer sur une droite graduée, dans le plan muni d'un repère orthogonal, dans un
parallélépipède rectangle, sur une sphère.
- Reconnaître des solides (pavé droit, cube, prisme, cylindre, pyramide, cône, boule).
- Construire et mettre en relation des représentations de ces solides (vues en perspective
cavalière, de face, de dessus, sections planes, patrons, etc.).
- Utiliser un logiciel de géométrie dynamique pour représenter des solides.
Utiliser les notions de géométrie plane pour démontrer
Connaissances
- Caractérisation angulaire du parallélisme : angles alternes internes, angles
correspondants.
- Triangle :
o somme des angles d’un triangle (démonstration possible en utilisant les angles
correspondants) ;
o hauteurs et médiatrices ;
o inégalité triangulaire ;
o cas d’égalité des triangles ;
o triangles semblables (une définition et une propriété caractéristique).
- Parallélogramme (une définition et une propriété caractéristique).
- Le théorème de Thalès et sa réciproque (configurations des triangles emboîtés et du
papillon).
- Le théorème de Pythagore et sa réciproque.
- Lignes trigonométriques dans le triangle rectangle : cosinus, sinus, tangente.
Compétences associées
- Mettre en œuvre ou écrire un protocole de construction d’une figure géométrique.
- Faire le lien entre les cas d’égalité des triangles et la construction d’un triangle à partir de
la donnée de longueurs des côtés et/ou de mesures d’angles.
- Comprendre l’effet d’une translation, d’une symétrie (axiale et centrale), d’une rotation,