Christ Roi de Lunivers B

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FETE DU CHRIST-ROI DE L'UNIVERS

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LE TEMPS DE L'ACCUEIL
Introduction

Nous voici arrivés au terme de l'année liturgique... Et nous la clôturons en beauté: nous
célébrons Jésus dans sa royauté...
Sa couronne est d'épines et son sceptre, de roseau, et pourtant il viendra juger les vivants et
les morts à la fin du monde...
Au nom de ce Jésus, Serviteur et Souverain, je vous souhaite la bienvenue dans sa demeure:
La grâce de Jésus notre Roi, l'amour de Dieu le Père et la communion de l'Esprit soient
toujours avec vous!...
Ou
Le Christ est notre Roi... mais sa royauté n'est pas de ce monde. Le Christ n'est pas venu comme
un grand de ce monde... et il ne l'est pas devenu! Sa place n'est pas avec les riches et les
puissants. II est venu, il vient, comme le témoin de Dieu, d'un Dieu qui est amour, don de soi,
attention aux autres. Un Dieu qui met sa toute-puissance à nous faire place en lui...
Le Christ est notre Roi parce qu'il est le Serviteur. Demandons-lui de nous apprendre à servir,
comme lui, par amour...
Ou
Le royaume annoncé par Jésus n’a rien à voir avec les royaumes de notre monde. Lorsque
nous fêtons le Christ-Roi, nous acclamons un roi crucifié et humilié, un Roi qui a donné sa vie
pour rendre témoignage à la vérité. Dans son Royaume d’amour, les pauvres et les petits sont
les premiers. Que vienne le règne de ce Dieu d’amour sur notre terre et dans nos cœurs.

Prière pénitentielle

- Seigneur Jésus, roi sans couronne et sans armée, pardonne-nous de faire souvent
sentir aux autres notre puissance, prends pitié de nous.

- Seigneur Jésus, toi qui as lavé les pieds de tes apôtres, pardonne nos refus de servir
nos frères, prends pitié de nous.

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- Seigneur Jésus, roi venu rendre témoignage à la Vérité, pardonne nos peurs et nos
lâchetés, prends pitié de nous.

Ou
 Seigneur Jésus, venu de Dieu, ta vie rend témoignage à la vérité. Prends pitié de
nous.
 Ô Christ, entré dans la gloire par la résurrection, ton Évangile aujourd'hui fait
grandir le Royaume. Prends pitié de nous.
 Seigneur, confiant dans le Père, tu renouvelles notre espérance. Prends pitié de
nous.

GLOIRE À DIEU
Gloire à Dieu, au plus haut des cieux,
et paix sur la terre aux hommes qu'il aime.
Nous te louons, nous te bénissons, nous t'adorons,
nous te glorifions, nous te rendons grâce, pour ton immense gloire,
Seigneur Dieu, Roi du ciel, Dieu le Père tout-puissant.
Seigneur, Fils unique, Jésus Christ,
Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, le Fils du Père;
toi qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous;
toi qui enlèves le péché du monde, reçois notre prière;
toi qui es assis à la droite du Père, prends pitié de nous.
Car toi seul es saint, toi seul es Seigneur, toi seul es le Très-Haut :
Jésus Christ, avec le Saint Esprit, dans la gloire de Dieu le Père. Amen.

Prière d'ouverture

Père, comme tu nous rassembles ici tous ensemble, autour de la table de ton Christ, daigne
rassembler un jour les hommes de tout pays et de toute langue, de toute race et de toute
culture, au banquet de ton Royaume; alors, nous pourrons célébrer l'unité enfin accomplie et la
paix définitivement acquise, par Jésus, le Christ, notre Sauveur et notre roi pour les siècles des
siècles. Amen!.
Ou
Dieu notre Père, nous contemplons ton Fils dans la gloire en espérant le partage de sa vie.
Car aux temps de l'accomplissement, Il réunira en lui ce qui est dans les cieux et sur la
terre. Donne-nous déjà aujourd'hui de travailler à l'avènement du Royaume dans
l'espérance du monde à venir. Par Jésus-Christ... Amen.
ou
Seigneur nous aimerions – et ce serait d’ailleurs plus facile – croire en un Dieu puissant,
capable par se force de dominer le monde et de punir les méchants.
Or tu te présentes à nous comme un Dieu qui n’a d’autre puissance que la force de son
amour. Que ton règne de justice et de paix s’établisse d’abord dans nos cœurs et par nous
s’étende au monde par le Christ Notre Seigneur Amen.

LE TEMPS DE LA PAROLE
Pour introduire les lectures
1ère lecture : Dn. 7,13-14 : La Royauté du Fils de l’Homme

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Dans une vision grandiose, le prophète Daniel décrit la venue d’un fils d’homme mystérieux, à qui Dieu donnera
toute puissance et toute gloire pour instaurer une royauté éternelle et universelle.
2ème lecture : Ap. 1,5-8 : Rois et prêtres avec le Christ !
Pour soutenir le courage des chrétiens persécutés, Saint Jean leur montre le Christ, Seigneur Souverain et
Roi universel rassemblant tous les hommes pour en faire le peuple de Dieu.
3ème lecture  Jn. 18,33-37 : Véritablement Roi !
Accusés par les juifs de vouloir devenir leur roi, Jésus s’explique devant Pilate, le gouverneur romain  : il est
roi, certes ! Mais pas à la manière des rois de la terre. Sa royauté ne consiste pas à étendre son autorité sur
des territoires, mais à rendre témoignage à la Vérité.

Introduction générale à la lecture


Tous les textes de ce jour parlent, chacun à sa manière, de la royauté du Christ : c’est
un appel à en scruter tous les aspects, car, comme dit Jésus lui-même, sa royauté « ne
vient pas de ce monde » (évangile), et nous ne devons pas nous méprendre à ce
sujet… Si Jésus est Roi, si nous chantons sa force et sa gloire (psaume), c’est parce
qu’il s’est fait serviteur de tous, serviteur de la vérité jusqu’à en payer de sa vie
(évangile). Mais Dieu l’a ressuscité, il est le « premier-né d’entre les morts » (2ème
lecture), et désormais sa domination est éternelle, comme l’avait prophétisé Daniel
dans sa vision (1ère lecture). Jésus est Roi, par amour.

Lecture du livre de Daniel 7, 13-14


Moi, Daniel, je regardais, au cours des visions de la nuit, et je voyais venir, avec les nuées du ciel, comme un Fils
d'homme; il parvint jusqu'aù Vieillard, et on le fit avancer devant lui. Et il lui fut donné domination, gloire et
royauté; tous les peuples, toutes les nations et toutes les langues le servirent. Sa domination est une domination
éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté qui ne sera pas détruite.

PSAUME 92 : Jésus Christ, Seigneur, tu règnes dans la gloire.


Le Seigneur est roi;
il s'est vêtu de magnificence,
le Seigneur a revêtu sa force.

Et la terre tient bon, inébranlable;


dès l'origine ton trône tient bon,
depuis toujours, tu es.

Tes volontés sont vraiment immuables:


la sainteté emplit ta maison,
Seigneur, pour la suite des temps.

Le Seigneur est roi,


Il est vêtu de majesté,
Il est vêtu de force.

Oui, le monde reste stable, inébranlable ;


Depuis l’origine, ton trône est ferme.
Depuis toujours, Tu es.

Tes préceptes sont vraiment sûrs.


La sainteté emplit ta maison, Seigneur,
Pour ta longueur des jours.

Lecture de l'Apocalypse de saint Jean 1, 5-8


Que la grâce et la paix vous soient données de la part de Jésus Christ, le témoin fidèle, le premier-né d'entre les
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morts, le souverain des rois de la terre. À lui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, qui a
fait de nous le royaume et les prêtres de Dieu son Père, à lui gloire et puissance pour les siècles des siècles. Amen.
Voici qu'il vient parmi les nuées, et tous les hommes le verront, même ceux qui l'ont transpercé; et en le voyant
toutes les tribus de la terre se lamenteront. Oui, vraiment! Amen!
Je suis l'alpha et l'oméga, dit le Seigneur Dieu, je suis celui qui est, qui était et qui vient, le Tout-Puissant.
Alléluia. Alléluia. Béni soit le règne de David notre Père, le Royaume des temps nouveaux! Béni soit au nom du
Seigneur celui qui vient! Alléluia!
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 18, 33-37
Lorsque Jésus comparut devant Pilate, celui-ci l'interrogea : « Es-tu le roi des Juifs?» Jésus lui
demanda : « Dis-tu cela de toi-même, ou bien parce que d'autres te l'ont dit?» Pilate répondit : « Est-ce
que je suis juif, moi ? Ta nation et les chefs des prêtres t'ont livré à moi : Qu'as-tu donc fait ? »
Jésus déclara : « Ma royauté ne vient pas de ce monde; si ma royauté venait de ce monde, j'aurais des
gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Non, ma royauté ne vient pas d'ici. »
Pilate lui dit: «Alors, tu es roi?» Jésus répondit : « C'est toi qui dis que je suis roi. Je suis né, je suis
venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Tout homme qui appartient à la vérité
écoute ma voix.

"Finalement, es-tu roi ?" Roi des Juifs ou des autres, peu importe, somme toute. Es-tu roi ? Telle
était, finalement, la question. Qui pouvait tout changer, pour Pilate et pour nous. Car au roi les
honneurs. Faudrait-il désormais qu'on présente les armes ? Qu'on sonne de la trompette ? Qu'on
ameute la presse, micros et caméras ? Que l'on crie des bravos ? Qu'on agite des drapeaux ? Et au
roi le pouvoir. Faudrait-il désormais que l'on courbe l'échine ? Que l'on tombe à genoux ? Que l'on
fasse serment d'entière fidélité ? Et nous serions alors les sujets de ce roi.
Ainsi interpellé, Jésus a répondu : "Oui, mais ma royauté ne vient pas de ce monde." C'était clair,
c'était franc. Et ce n'était pas nouveau. On aurait dû comprendre. Est-ce qu'un roi se débine quand
la foule en liesse veut le porter en triomphe ? Est-ce une joyeuse entrée si le roi est un pauvre et
monté sur un âne ? Est-on roi si l'on a comme trône une croix, comme sceptre un roseau, comme
couronne des épines ? On aurait dû comprendre. Mais il est plus reposant de ramper, s'allonger,
que de se tenir debout. Et voilà que ce roi nous secoue en disant, lui-même, échec au roi ! Puis il a
ajouté : "Je suis venu pour ceci. Pour rendre témoignage à la vérité. Tout homme qui appartient à
la vérité écoute ma voix." Ainsi donc, désormais, plus question pour personne d'être sujet,
d'appartenir, sauf à la vérité. Même pas à Jésus, qui en est le témoin. Plus question pour les
hommes, plus question pour les femmes d'hier et d'aujourd'hui d'être aux mains du pouvoir des
riches et des puissants, et des propriétaires, de ceux qui savent, de ceux qui ont, des chefs et des
savants, des Eglises et des religions. Avec lui, plus de roi. La vérité est reine.

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La parole aujourd’hui

« Des mots inadaptés ? »

- Pour les chrétiens emploient-ils dans le dire des mots techniques ?


- Personnellement, je ne m’étonne pas qu’il y en ait : toutes les disciplines, tous les
métiers ont un vocabulaire spécial, un « jargon » pour initiés.
- Mais l’Eglise se sert de mots « ordinaires », dont le sens est « extraordinaire ».
Pourquoi ? L’expression « Christ-Roi », par exemple, est trompeuse : le prédicateur
est chaque année amené à dire que le Christ n’est pas roi, au sens habituel !
- C’est vrai, des mots « chrétiens » n’ont pas le sens courant. Cela doit venir du passé
séculaire de l’Eglise. Elle garde le vocabulaire de la tradition.
- Dire du Christ qu’il est roi, dire qu’il est seigneur, n’est-ce pas tromper des jeunes ?
Ils se font une idée des seigneurs quand ils étudient la féodalité. Comment voulez-
vous que cette idée convienne à Jésus, si humble, si peu « seigneur » justement ?
- Quand nous parlons de Notre Seigneur Jésus-Christ, y en a-t-il parmi nous qui
pensent à la féodalité ? Je ne le crois pas. Reste qu’il faut donner un contenu
d’aujourd’hui à ce mot d’hier. Et c’est la même chose quand on parle du Christ-Roi.

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- Nous aurions bien besoin, pourtant, de croire à la royauté universelle du Christ.
L’image que nous avons de Jésus est parfois trop «petite » pour lui, qui est le Fils de
Dieu !
SYMBOLE DES APOTRES

Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre.

Et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur,


qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous
Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux
enfers, le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux. est
assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d'où il viendra juger les
vivants et les morts.

Je crois en l'Esprit Saint, à la sainte Église catholique, à la communion des


saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie
éternelle.

Je crois en Dieu Père


Dieu très haut et pourtant Dieu si proche.
Roi sans pouvoir et pourtant Roi de l’univers.

Je crois en Jésus le Fils,


Roi couronné d’épines
qui nous détourne de nos appétits de grandeur.
Roi qui fait de ses sujets, des frères
et des invités à sa table.

Je crois en l’Esprit
Qui fait de nous des témoins de la vérité,
des disciples du Christ
et des artisans du Royaume.

Je crois en l’Eglise
chaque fois qu’au cœur de notre société moderne
elle ose, à l’image de Jésus,
renoncer à la puissance
pour choisir le service.

Prière universelle

En toute confiance, faisons monter notre prière vers le Christ, le roi qui n'a que l'amour pour
puissance et richesse.
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- Pour l'Eglise de Jésus-Christ; qu'elle témoigne, par son exemple, de ta royauté qui s'est
exprimée dans l'amour et le service, Seigneur, nous te prions.

- Pour tous ceux qui sont investis d'un pouvoir dans la société; qu'ils le mettent au
service du bien commun, Seigneur, nous te prions.

- Pour les organisations internationales qui oeuvrent pour la paix, la liberté et la dignité
humaine; que leurs efforts soient reconnus et leurs propositions mises en oeuvre dans
l'intérêt de tous les peuples, Seigneur, nous te prions.

- Pour ceux qui risquent leur vie en refusant de céder aux menaces du terrorisme et des
divers intégrismes; qu'ils gardent la force de rester debout et soient source d'espérance
pour leurs frères, Seigneur, nous te prions.

- Pour notre communauté paroissiale; qu'elle soit un signe visible de ton Royaume par la
présence et l'engagement de ses membres dans la vie sociale, pour une meilleure qualité
de vie pour tous, Seigneur, nous te prions.

Seigneur, que ton Esprit inspire nos paroles et nos actes pour faire de nous des bâtisseurs de
paix et des témoins de ton amour pour tout homme, afin que ton règne vienne, maintenant et
pour les siècles des siècles. Amen!

Ou

PRIONS POUR L'EGLISE... L'Eglise est constamment attaquée quand elle dit la Vérité, on
l'écoute d'une oreille distraite; quand elle ne parle pas, on la traite de molle et de lâche...
Donne-lui, Seigneur, l'Esprit de Jésus, notre Roi, pour que le courage ne lui manque
jamais de proclamer la Vérité à temps et à contretemps.

PRIONS POUR LES RESPONSABLES DE LA SOCIETE... Les responsables de la société


se bâtissent souvent leur propre vérité pour servir leurs intérêts de façon tyrannique...
Donne-leur, Seigneur, l'Esprit de Jésus, notre Roi, pour qu'ils s'ouvrent au message
d'amour et de justice de l'Evangile.

PRIONS POUR LES JEUNES... Les jeunes aiment la Vérité, mais ils la conservent dans un
vase fragile... Donne-leur, Seigneur, l'Esprit de Jésus, notre Roi, pour qu'ils accueillent le
témoignage des aînés qui ont souffert ou donné leur vie pour la Vérité.

PRIONS POUR CHACUN D'ENTRE NOUS... Chacun d'entre nous possède une part de la
Vérité... Donne-nous, Seigneur, l'Esprit de Jésus, notre Roi, pour que nous découvrions
la Vérité tout entière et que nos actes soient toujours en conformité avec nos paroles.
ou

Prions tous ensemble ce Dieu qui se veut être le roi des faibles et des plus vulnérables.

- Nous reconnaissons notre roi, en Jésus crucifié et couronné d’épines.


Donne-nous, Seigneur, de choisir nous aussi l’amour pour seule force
et l’humble service pour unique grandeur.
Seigneur nous te prions.

- Pour les femmes et les hommes qui gouvernent les pays de ce monde.
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Pour tous ceux qui détiennent une part de pouvoir.
Qu’ils choisissent toujours
le parti des personnes,
le respect des plus faibles
et la défense des sans droits.
Seigneur nous te prions.

- Tu rêves Seigneur d’un Royaume ou les rapports entre les hommes


soient pleins de douceur, de tendresse et de justice.
Ce Royaume, germe déjà en bien des endroits de la terre,
mais il est encore bien fragile.
Donne-nous l’enthousiasme de ton Fils Jésus
pour que par nous advienne un monde nouveau.
Seigneur nous te prions.

Béni sois-tu Seigneur, toi qui veux faire de nous un peuple libre, un peuple de frères et de
sœur,s un peuple en marche vers ton Royaume.
ou
Vie donnée pour tous les hommes, le Christ notre Roi accueille en ce jour les prières que nous
lui adressons pour nos frères, et spécialement pour ceux qui ne se savent pas aimés de lui.

 Pour les responsables de l'Église, pour le Pape et les évêques, afin qu'ils
conduisent leurs frères à ton exemple, ô Christ, nous te prions.

 Pour les rois d'aujourd'hui, pour tous les dirigeants, afin qu'ils soient vraiment
au service des nations, ô Christ, nous te prions.

 Pour tous nos frères humiliés, torturés, ou injustement condamnés, afin qu'un
signe d'espoir leur soit donné, ô Christ, nous te prions.

 Pour les défenseurs de la vérité et tous ceux qui la paient de leur vie, afin qu'ils
puissent surmonter leurs épreuves, ô Christ, nous te prions.

 Pour nous tous ici rassemblés, bénéficiaires de la grâce et de la paix, afin que
nous sachions annoncer l'Évangile, ô Christ, nous te prions.

Christ, notre Roi, tu es venu nous révéler l'amour dont tu nous aimes. Entends nos prières pour
tous ceux à qui ton amour n'est pas encore révélé. Illumine notre monde et donne-lui la paix,
nous te le demandons, à toi qui vis et règnes avec le Père de toute gloire, dans l'unité du
Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

ou
Tournons-nous vers Celui qui, sur la Croix, exauce nos prières en nous aimant jusqu’au bout…

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Seigneur Dieu, ton amour soutient l’Église. Nous te rendons grâce pour les merveilles
que tu fais en chacun de tes serviteurs qui t’écoute, qui t’aime, qui te sert dans le souci
de faire ta
volonté.
Seigneur Dieu, ton amour brille sur le monde. Nous te rendons grâce pour les merveilles
que tu fais en ceux qui se dépensent sans compter pour leurs frères et soeurs,
généreusement, sans
chercher le repos.
Seigneur Dieu, ton amour apaise toute détresse. Nous te rendons grâce pour les
merveilles que tu fais dans le cœur des soignants, des soignés, des accompagnateurs,
des éducateurs, des
parents.
Seigneur Dieu, ton amour anime notre assemblée. Nous te rendons grâce pour les
merveilles que tu fais dans le cœur de tous les croyants, qui, joyeux de croire en toi,
donnent envie à d’autres d’aller vers toi.

Tu es notre Roi, toi, notre Seigneur. Aussi, nous te le demandons encore : donne à ceux qui espèrent le réconfort de ta
présence, de ton amour, toi qui vis et règnes pour les siècles des siècles.

LE TEMPS DE L'EUCHARISTIE
Prière sur les offrandes

En préparant le sacrifice qui te réconcilie les hommes, Seigneur, nous te prions: que Jésus,
notre frère et notre roi, accorde à tous les peuples l'unité et la paix, lui qui règne pour les siècles
des siècles. Amen!
Ou
Seigneur Dieu, nous te présentons les biens familiers, fruits du travail des hommes. Accueille -les et
exauce notre prière: que ton Fils lui-même accorde à tous les peuples les biens de l'unité et de la
paix, car il règne avec toi pour les siècles des siècles.
Prière eucharistique

Nous te rendons grâce, Père, toi qui par amour as créé le monde et qui par
amour l'as recréé plus merveilleux encore. Nous te rendons grâce: tu nous
appelles à aimer comme toi et tu nous en rends capables. C'est ton Esprit
d'amour qui écrit ta loi en nos coeurs.
Nous te rendons grâce: tu nous confies les uns aux autres, tu nous prêtes
les uns aux autres, tu fais de nous les bergers et les guetteurs de nos frères
et de nos soeurs.
C'est pourquoi, avec les anges et les saints, nous chantons et nous
proclamons:
Saint...

Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire, à toi, Père très saint, qui as fait de Jésus, ton
Serviteur humilié, notre prêtre et notre roi.
C'est lui qui accomplit ton oeuvre pour que vienne ton règne: règne de vie et de vérité, règne de
grâce et de sainteté, règne de justice, d'amour et de paix.

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C'est pourquoi nous faisons nôtre l'hymne de l'univers. Avec les anges et tous les saints, nous
proclamons ta gloire, en chantant d'une seule voix: Saint!...

Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire et de t’offrir notre action de grâce toujours et en tout lieu,
à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant.

Oui, l’univers entier, sauvé par la passion de ton Fils, peut désormais confesser ta gloire. Par la puissance
de la croix, apparaît en pleine lumière la victoire du crucifié. C’est lui le témoin fidèle, le grand-prêtre et
le Roi qui s’est fait notre serviteur et à qui tu nous confies.

C’est pourquoi, avec les anges et tous les saints, nous proclamons ta gloire en chantant d’une seule voix :
Saint…

Dieu notre Père, loué sois-tu pour la richesse de vie manifestée dans
l'univers. Tu fais de nous les témoins de tes oeuvres et nous sommes
heureux de proclamer: Tu es le maître du monde et le Roi des nations. Au
sein des innombrables galaxies, nous ne pouvons dire qu'une humble
louange à la mesure de ce que nous sommes, mais dans nos voix, tu
reconnais les mots de Jésus et le chant de ton Esprit.
Sanctifie maintenant ces offrandes par la puissance de ton Esprit: qu'elles
deviennent pour nous le Corps et le Sang de ton Fils Jésus, notre Seigneur.
La veille de sa mort, au cours du dernier repas qu'il partagea avec ses
disciples, Jésus prit le pain, il le bénit, il le rompit et le donna à ses disciples
en disant:
PRENEZ ET MANGEZ-EN TOUS, CECI EST MON CORPS LIVRE
POUR VOUS.
Puis, à la fin du repas, il prit la coupe de vin, de nouveau, il rendit grâces et
la donna à ses disciples en disant:
PRENEZ ET BUVEZ-EN TOUS, CAR CECI EST LA COUPE DE MON
SANG, LE SANG DE L'ALLIANCE NOUVELLE ET ETERNELLE QUI
SERA VERSE POUR VOUS ET POUR LA MULTITUDE EN
REMISSION DES PECHES. VOUS FEREZ CELA EN MEMOIRE DE
MOI.
Nous souvenant donc de tout ce que le Christ a vécu, de ce qu'il a dit et a
fait, de ses souffrances, de sa mort et du mystère de sa vie nouvelle en toi,
nous te prions, Dieu notre Père.
Fais de nous un peuple nouveau, libère-nous de tout péché, garde-nous de
la dureté du coeur, de l'esprit d'exclusion et de condamnation. Que nous
restions ouverts et accueillants à tout homme dans la fidélité à l'Evangile.
Que ton Esprit fasse de nous des hommes debout, libérés, prêts à tout faire
pour rendre espoir aux petits. Qu'il nous donne de ressembler toujours plus
à ton Fils Jésus.
Nous nous souvenons devant toi de tous ceux qui exercent des
responsabilités dans l'Eglise et dans nos villages. Garde-les de l'esprit de

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domination, pour qu'ils soient vraiment au service de nos frères et de tous
les hommes.
Veille sur ton serviteur le pape Benoît 16, notre évêque André-Mutien,
l'ensemble des évêques, les prêtres, les diacres et tous les baptisés à
travers le monde.
Souviens-toi aussi, Père, de tous ceux qui écrasés par l'orgueil des
hommes, emprisonnés à cause de leurs idées, exploités, torturés, tués,
oubliés, victimes des forces de l'argent, de l'égoïsme ou de l'indifférence.
Nous te confions nos frères et soeurs défunts (et en particulier...): accueille-
les à la table de ton Royaume en compagnie de Marie, notre Mère, des
apôtres et de tous les saints.
Enfin, que se lèvent en ton peuple des prophètes pour crier à la face du
monde, pour rassembler nos communautés et les éveiller à la justice, pour
porter la bonne nouvelle à tous les hommes de bonne volonté. Donne à
chacun de découvrir les béatitudes et de pouvoir en vivre comme nous l'a
montré ton Fils Jésus.
PAR LUI, AVEC LUI, ET EN LUI, A TOI DIEU LE PERE TOUT-PUISSANT,
DANS L'UNITE DU SAINT-ESPRIT, TOUT HONNEUR ET TOUTE GLOIRE
POUR LES SIECLES DES SIECLES. AMEN.

Prière Eucharistique "Jésus serviteur" (Christ Roi B)

Cél: C'est avec joie, Seigneur, qu'ici tous ensemble nous chantons ta gloire,
parce que tu es le Dieu de tous les peuples et de toutes les religions.

Ts: Pourtant tu ne t'imposes pas,


tu ne domines pas mais tu te mets à genoux pour mieux servir.

Cél: Loué sois-Tu Seigneur, parce qu'aujourd'hui encore nous


pouvons te reconnaître et te servir dans nos frères.
C'est pourquoi avec la foule immense de tes témoins nous
chantons et nous proclamons

Saint, Saint, Saint le Seigneur Dieu de l'univers ...

Cél: Seigneur, nous avons reconnu aujourd'hui notre roi


en Jésus crucifié et couronné d'épines.

Ts: Donne-nous, Seigneur, de choisir nous aussi:


l'amour pour seule force
et l'humble service pour unique grandeur.
Délivre-nous de nos peurs et de nos lâchetés
Rends-nous disponibles et attentifs à l'autre.
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Cél: Père, ton Esprit de force et de vie nous habite.
Aussi nous t'en prions, que par nos paroles et notre foi
ce pain et ce vin soient transformés
pour devenir la nourriture d'un monde nouveau.

Jésus déjà, lors de son dernier repas partagé avec ses disciples, avant de se
donner librement sur la croix, prit le pain, le rompit et le donna à ses disciples
en disant: "prenez et mangez-en tous ceci est mon corps livré pour vous".

De même à la fin du repas, il prit la coupe et la faisant passer à tous ses


disciples dit: "Ceci est la coupe de mon sang, le sang de l'alliance nouvelle et
éternelle qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des
péchés".
Et puis il leur dit: "vous ferez cela en mémoire de moi".

Cél: A tout jamais, Père, l'image de ton fils en croix, reste gravée en nous.
Comme il a relevé les pauvres, les exclus et les pécheurs, toi aussi
tu l'as relevé et rendu à la vie.

Ts: Que ton Esprit devienne notre souffle


que nos paroles soient les tiennes
que ta force coule dans nos veines,
et ainsi dépouillés de tout égoïsme,
nous chercherons pour les autres,
ce que nous voulons pour nous-même.

Cél: Nous te prions pour ton Eglise peuple de Dieu,


qu'elle abandonne les structures de pouvoir et de domination,
qu'elle ne se croit pas l'unique et infaillible détentrice de toutes les vérités
mais se convertisse en relevant ceux qui sont tombés
et en rendant espoir à ceux qui se croient perdus.

Ts: Nous te prions encore Seigneur


pour les hommes et les femmes qui gouvernent les pays de ce monde;
pour tous ceux qui détiennent une part de pouvoir.
Qu'ils choisissent toujours : - le parti des personnes
- le respect des plus faibles
- et la défense des sans-droits.

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Cél: Rappelle-nous, Seigneur notre Dieu,
tous ces visages familiers que nous avons connus et aimés,
tous ceux qui nous ont appris à te connaître
et ont été pour nous un reflet de ton visage.
C'est avec eux, que tous ensemble nous proclamons:

Par lui, avec lui et en lui, à Toi Dieu le Père très aimant dans l'unité du
Saint Esprit tout honneur et toute gloire pour les siècles des siècles. Amen.

LE TEMPS DE LA COMMUNION
Pour introduire le "Notre Père"

"Que ton règne vienne" . Reprenons les paroles que le roi serviteur nous a apprises et, en
vérité, osons dire...
Notre Père...

Action de grâce

Voici qu’un Fils d’homme vient sur les nuées du ciel ! Il est revêtu de ta gloire, mais son
Royaume n’est pas de ce monde, ô notre Père !
R/Le Seigneur vient ! Gloire et louange à Dieu !

- C’est Ton Fils bien-aimé, le Premier-né d’entre les morts ! C’est notre Maître, doux
et humble de cœur !
R/Le Seigneur vient ! Gloire et louange à Dieu !

- Tu as voulu que toute chose ait dans le Christ son accomplissement. Sur l’histoire
humaine se lèvera ta paix par le sang de la croix !
R/Le Seigneur vient ! Gloire et louange à Dieu !

- Reçois note louange, Père ! Entends notre prière, celle que l’Esprit de notre Roi met
sur nos lèvres :
Notre-Père

Prière pour la paix

Seigneur Jésus, le Royaume que tu promets n'est pas de ce monde; la paix que tu nous
donnes n'est pas celle qu'apporte le monde.
Ouvre nos oreilles à la parole de vérité; ouvre nos coeurs à la paix véritable. Toi qui règnes
pour les siècles des siècles. Amen!
Ou
Délivre-nous, Seigneur, de nous laisser aveugler par les puissances de ce monde.
Délivre-nous de vouloir prendre les premières places ou d’être les plus grands.
Mais pour être tes vrais disciples, suscites en nos cœurs la joie de faire avancer les petits
vers les places d’honneur par Jésus ton fils Notre Seigneur. Amen.
13
Avant la communion

Voici notre roi: il vient habiter nos coeurs pour en faire sa demeure...
Accueillons-le avec amour et dans la vérité...
VOICI L'AGNEAU DE DIEU...

Prière après la communion


Seigneur, toi qui nous as nourris de ta Parole et de ton pain de vie, donne-nous la force de faire
la vérité dans notre vie, et de bâtir ton Royaume un peu plus chaque jour, toi qui es vivant avec
nous pour les siècles des siècles. Amen!
ou
Vraiment, Seigneur, tu n’es pas un roi comme les autres rois.
Ton pouvoir tu le tiens d’un autre.
Tes lois se résument aux béatitudes.
Tes sujets ne sont pas des serviteurs mais tes amis.
Ton habit est la tenue de service
et ta victoire est celle de l’amour sur la haine.
Puissions-nous, Seigneur, être les dignes sujets d’un tel roi pour faire advenir ton
Royaume par le Christ Notre Seigneur. Amen.
ou
Seigneur Christ, notre Roi, ta royauté ne vient pas de ce monde. Que ton Esprit nous donne de
rechercher toujours la vérité que tu annonces. Toi qui nous a libérés du péché par ton sang,
rends-nous attentifs à tous les hommes, et accueille-nous dans le Royaume des temps nouveaux,
où tu règnes avec le Père et l'Esprit Saint maintenant et jusqu'aux siècles des siècles.

Bénédiction solennelle

Que vienne le règne du Christ, règne d'amour et de vérité, pour le bonheur de tous les
hommes! Amen
Que progresse l'annonce de l'Evangile, pour la délivrance de tous les peuple! Amen
Que nous transforme la puissance de l'Esprit, pour le service de tous les hommes! Amen

Et que Dieu tout-puissant vous bénisse...

Pour la semaine qui vient… Être au clair

Dernière semaine de l’année liturgique. L’heure des bilans. Et, à croire l’Ecriture, il y a de
quoi nous interroger ! Il y a de quoi nous demander si nous sommes vraiment au clair sur
le contenu de la liturgie de ce dimanche : dans quelle mesure voyons-nous le christ «  Roi
de l’univers » ? Tant de voix s’élèvent, du côté de la science, pour distinguer les deux
domaines… Et puis, parler de royauté n’est-il pas désuet ? Jésus parle, lui, de « vérité »,
mais est-ce que cela nous met plus à l’aise ? Faire la vérité dans notre vie, ce n’est pas
forcément facile…
Faire la lumière sur notre vie : voilà une bonne manière de finir une année avec le
Christ. Par sa Passion, il a vaincu les ténèbres et il nous offre la lumière, pourvu que
nous acceptions d’entrer avec lui dans ce royaume de la vérité et de l’amour qui, seul,
libère. Plusieurs moyens sont utiles, peut-être nécessaires pour cela : la prière, d’abord,
pour demander l’aide du Seigneur et lui dire notre désir de vérité. Puis l’aide d’un frère,

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d’une sœur, d’un père spirituel qui aidera à discerner ce qui peut-être déblayé, allégé,
mieux vécu. Enfin, de petites résolutions, parce qu’il faut d’abord de petits pas pour être
sûr de marcher sans chuter

Bilan annuel

Finir une année, c’est aussi rendre grâce pour tout ce que nous avons pu y vivre.
Individuellement ou en famille, faire mois par mois le bilan de l’année écoulée, et en faire
un bouquet d’action de grâce pour le Seigneur (les enfants peuvent confectionner des
fleurs en papier de différentes couleurs pour chaque mois).

Vous serez mes témoins aujourd’hui…..


Si vous renoncez aux relations de domination vis-à-vis des autres
J’ai une certaine expérience dans un certain nombre de domaines. Avantage de l’âge…
Et c’est cette expérience que je souhaite mettre à la disposition des autres, sous forme de
suggestion, de remarques, d’observations, de conseils… même quand on ne me demande
rien. Que voulez-vous, j’aime rendre service !
Tentation sous-jacente de domination ? Quelle idée !
Puisque moi je sais et que toi, tu ne sais pas…

« Où vas-tu ? Que vas-tu faire ? Pourquoi fais-tu cela ? Curiosité de ma part ? Oh non !
Simple marque d’intérêt ou de sollicitude, ou peut-être simple inquiétude.
Comment ? Volonté inconsciente de mainmise sur l’autre, d’emprise, de maîtrise ?
Mais qu’allez-vous chercher là ?
Et pourtant…

Envoi
Servez avec joie vos frères et sœurs en humanité et allez, dans la paix du Christ. NOUS
REDONS GRACE A DIEU

PRIERES MEDITATIVES
Méditation après la communion
Seigneur Jésus, tu es roi du monde et des temps,
roi des secondes et des océans,
roi de nos humbles jours et des immenses étoiles...
Roi qui fait de ses sujets ses frères
et les invite à sa table.
Roi sans autre vouloir que celui d'aimer,
celui de donner sans retour.
Roi impuissant et patient
devant notre peu d'empressement à te suivre.
Roi silencieux et blessé devant nos bassesses.
Roi sans autre pouvoir que celui du pardon.
Roi qui brûle d'être cherché, attendu, élu.
Roi qui nous offre une vie pour désirer son étreinte
et commencer doucement à lui ressembler.

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Les rois lèvent une armée
qui combattra pour eux.
Ils ont une foule de serviteurs
qui exécutent tous leurs désirs.
Ils s'entourent de courtisans
qui leur font croire qu'ils ont toujours raison.
Toi, Seigneur, tu te livres à la mort,
pour épargner tes sujets.
Tu te fais le serviteur de tous
et tu ne veux que témoigner de la vérité.
C'est toi crue !e veux suivre.
Tu es le seul qui puisse m'aider à vivre.

Seigneur,
ils sont si nombreux
à ne plus connaître la confiance.
Les couples déchirés,
les enfants déçus par leurs parents,
les êtres brisés
par ceux dont ils attendaient de l’amour.
Fais de nous des témoins acharnés de la vérité,
enseigne-nous la fidélité,
apprends-nous à tenir toute parole,
même murmurée.
Pour que les humains
reprennent confiance en eux,
dans le monde,
en Dieu.

PRIERE
Jésus par qui tout a été créé, béni sois-tu !
Jésus qui enseignes avec autorité, béni sois-tu !
Jésus, vainqueur du mal et de la mort, béni sois-tu!
Jésus monté au-dessus de tout, béni sois-tu !
Jésus à qui le Père a remis toute vie, béni sois-tu !
Jésus qui attires tout être vers toi, béni sois-tu !
Jésus qui rassasies tout être de désir, béni sois-tu !
Jésus qui relèves les morts, béni sois-tu!
Jésus qui nous envoies l'Esprit, béni sois-tu!
Jésus qui entraînes l'humanité vers le Père,
Jésus, l'amour est ton Royaume, béni sois-tu!

Prière d'évangile
Nul pouvoir entre tes mains, nul pouvoir d'ici-bas,
mais le Père te remet toute chose,
toi dont le Royaume n'est pas de ce monde.

Nulle foule de puissants,


point de grands autour de toi,
mais le Père t'entoure de pauvres,
toi dont le Royaume n'est pas de ce monde.
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Nulle garde qui te protège,
nul héros pour te défendre,
mais ta faiblesse à découvert,
toi dont le Royaume n'est pas de ce monde.

Nulle ruse pour échapper,


point de parole qui condamne,
mais la vérité qui désarme,
toi dont le Royaume n'est pas de ce monde.

Joie
Aujourd’hui, Seigneur Jésus, nous sommes heureux de te célébrer comme le Prince
de la Paix, le Roi de Gloire, le Maître des temps et de l’histoire. Tu es pour nous le
Centre du monde. Mais puisque maintenant, dans cette communion eucharistique,
nous pouvons te parler cœur à cœur, nous te préférons lorsque tu refusais aux Apôtre
l’usage de la force contre les Samaritains, lorsque tu te présentais à Jérusalem monté
sur un ânon, lorsque tu lavais les pieds de tes disciples.
Ta Royauté, tu la vis, non dans la puissance, mais dans la paix et la tendresse. Et
pour cela, Seigneur Jésus, nous te bénissons.

Prolongement eucharistique
Nous te rendons grâce, Seigneur,
de nous avoir tracé la route du service.
Par ton Fils, nous sommes libérés du fardeau
de la quête du pouvoir et de la soif de dominer.
Grâce à lui, nous savons que la vraie grandeur
réside dans l’état de serviteur, de servante.
Avec lui, nous pouvons annoncer au monde
qu’il est possible de vivre autrement.
Béni sois-tu, Seigneur,
toi qui viens nous rejoindre
sur nos routes humaines.

Méditation : Roi des cœurs

Lorsque Jésus comparut devant Pilate,


Celui-ci l’interrogea :
Es-tu le roi des Juifs ?

Ta mort a été décidée par les chefs religieux du peuple,


Mais l’accord du gouverneur romain est nécessaire.
On t’amène donc à Pilate.
Mais comment arracher au fonctionnaire romain
Ton arrêt de mort ?
Ce païen ne s’intéresse pas aux discussions religieuses des Juifs.
ON cherche alors un motif politique ;
On t’accusera de t’opposer à l’autorité en place,
De vouloir restaurer la royauté d’Israël.
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Devant la gravité de l’accusation, Pilate se doit d’intervenir :
Es-tu roi des Juifs ?

Dis-tu cela de toi-même !...


Ta façon de lui parler, en le questionnant à ton tour,
Est déjà une réponse éloquente.
Si ta situation concrète est celle d’un prisonnier enchaîné,
Ton attitude est celle d’un roi :
Tu interroges celui qui revendique le pouvoir de te juger.
Tu n’es pas dominé par les événements…
Mais Pilate n’a rien à craindre.
Tu le rassures tout en essayant de l’éclairer.

Ma royauté n’est pas de ce monde…


Tu le lui fais constater : tu n’as ni gardes, ni armée.
Ton royaume est d’un autre ordre :
Je suis venu pour rendre témoignage à la vérité.
Tu veux régner sur les esprits et sur les cœurs :
- sur les intelligences en y apportant la lumière,
en les ouvrant à la Vérité,
- sur les cœurs en les remplissant de ton amour.
Pilate a dû te prendre pour un doux rêveur.
Sa réponse : Qu’est-ce que la vérité ?
Exprime son peu d’intérêt à t’écouter ;
Et moi, où en suis-je ?
Mes occupations et préoccupations humaines ne m’empêchent-elles
Pas d’entendre tes appels parfois ?
Sois le roi de mon cœur, Seigneur !
Rends-moi attentif à la merveilleuse vérité que tu nous as apportée :
L’amour du Père pour chacun de nous.

Le Roi des coeurs


Es-tu le roi des Juifs ?
les chefs du peuple ont décidé ta mort,
car tu les déranges, Seigneur Jésus.
Mais la peine de mort est réservée aux Romains qui occupent le pays.
On t’amène donc vers Pilate pour en finir avec toi.
Pour se débarrasser de quelqu’un, toutes les accusations sont bonnes.
La raison apportée à Pilate est d’ordre politique
tu es un homme dangereux, tu t’opposes à l’autorité de Rome,
tu te prétends le roi des Juifs…
d’où la question que Pilate te pose.
Tu pourrais répondre facilement que tu n’as jamais revendiqué ce titre,
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et même que tu as recommandé de payer l’impôt à César (Mt 22,21) .
mais tu ne penses pas à toi,
jusqu’au bout, tu accomplis la mission que le Père t’a confiée
tu n’es pas venu pour condamner le monde
mais pour le sauver (Jn 12,47).
Tu vas donc essayer d’éclairer Pilate,
comme tu excuseras tes bourreaux.
Et en cela tu te révèles comme roi,
non seulement roi des Juifs, mais de tous les hommes.
Non roi terrestre, mais roi des cœurs.

Ma royauté ne vient pas de ce monde.


Pilate peut être tranquille : tu ne vas t’opposer à César.
Tu n’as pas de gardes qui se battront pour toi.
Les quelques disciples que tu avais se sont d’ailleurs enfuis.

Alors, tu es Roi ?
Pilate pose une bonne question… mais il n’écoutera pas la réponse.
La vérité que tu lui proposes ne l’intéresse pas.
Il préfère sa situation humaine, les biens que l’on voit, que l’on touche.
Et moi, où en suis-je ?
Seigneur Jésus, sois le roi de mon cœur, le roi de ma vie.
Et que ta Vérité, l’amour du Père pour chacun soit accueillir par tous !
Règne sur tous les cœurs !

TEXTES DE MEDITATION

Le calendrier liturgique nous invite chaque année, juste avant l’entrée dans l’Avent,
à fêter le « Christ Roi ». On pourrait dire que cette solennité est la fête du monde à
l’envers ! On nous annonce un monarque tout-puissant et c’est un enfant nu qui
vient naître sur la paille !
À l’époque de Jésus, le malentendu était patent. Le peuple juif espérait un
libérateur. Il n’en pouvait plus de vivre sous le joug de l’occupant romain et sous la
férule sournoise des « collabos » issus de ses propres rangs. Il attendait le « messie
» (étymologiquement, celui qui a été « frotté d’huile », qui a reçu l’onction royale).
Et pour eux, ce messie ne pouvait qu’être un chef de guerre prenant la tête de la
résistance pour bouter l’ennemi hors des frontières. Et voici que vient Jésus, doux et
humble, pacifiste avant l’heure : le « roi des armées » est… un roi désarmé ! Le
choix de l’évangile de ce jour peut sembler surprenant : il y est question du dialogue
entre Pilate et Jésus, juste avant la Passion. Curieuse manière de nous faire entrer
dans l’Avent ! Puissant raccourci symbolique pourtant qui nous invite, alors que
nous nous approchons du berceau de la crèche, à nous souvenir que le messie qui
vient sera un messie bafoué, rejeté, crucifié.
C’est parce qu’il se donne totalement, qu’il s’agenouille devant l’homme pour lui
laver les pieds que le Christ devient roi ! En offrant la myrrhe, cette substance
précieuse qui servait à embaumer les morts, l’un des « mages » rappellera ce

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scandale d’un Dieu prêt à mourir pour nous. « Quand j’essaie d’imaginer Dieu, je le
vois en prière devant moi », disait le jésuite François Varillon.»

Un roi de paix
c'est déjà la fin de l'année. La semaine prochaine commence une
POUR LES CHRÉTIENS,

nouvelle année liturgique avec le premier dimanche de l'Avent.


L'année se clôture en reconnaissant que Jésus est roi. Un roi très particulier. Sou-
venez-vous qu'après la multiplication des pains, il s'était retiré parce qu'il savait qu'on
voulait le faire roi. Il n'est pas un roi au sens politique du terme. Sa royauté lui vient
du Père. Son royaume n'est pas un territoire. Son royaume est une manière d'être,
une manière de vivre, une présence au coeur du monde. Sa « charte fondamentale »
est faite des Béatitudes qui sont comme un renversement des valeurs à la mode. Il
nous dit « Heureux êtes vous... » Et nous nous souvenons des paraboles, du grain
de sénevé ou du grain de moutarde, de la lumière et du sel. Sa royauté ne s'exerce
pas par la force. Ce roi dit de nous que nous ne sommes pas des serviteurs mais des
amis. Il nous prend avec lui dans sa mission: être avec lui des hommes et des
femmes de paix, témoins de la Vérité qui nous dépasse infiniment. Cette Vérité n'est
autre qu'un message d'amour universel et de pardon, donnant à tous ceux qui
partagent sa vie de partager un jour sa gloire.
Chaque jour, je suis ému d'être appelé avec tant d'autres à partager sa mission.
Laissons-nous attendrir par son regard, par la confiance qu'il nous fait, par l'appel
qu'il nous adresse.

Que ton règne vienne


QUI EST JÉSUS ? Quel est-il cet homme que Pilate voit comparaître devant lui ?
Pilate s’interroge mais il ne perçoit pas l’enjeu de ce qui se joue. Il ne réalise pas
qu’il risque d’être manipulé. « Est-ce que je suis juif moi ? » dit-il, comme pour
souligner que l’affaire n’a pas d’intérêt pour un Romain. Mais puisque les
autorités juives lui ont livré Jésus, il s’imagine que ce dernier a dû faire quelque
chose de répréhensible. Alors Jésus se prononce sur sa royauté. Sa réponse est
en un sens ambiguë, voire paradoxale, puisqu’il utilise des images à première vue
peu compatibles avec l’idée de royauté. Sa royauté ne vientpas de ce monde. Elle
n’est pas un pouvoir terrestre : elle ne s’impose pas par la force et la domination
sur les autres. Néanmoins si sa royauté n’est pas d’origine humaine, elle concerne
les hommes. Jésus définit d’ailleurs sa mission comme un témoignage rendu à la
vérité. Et qu’est-ce que la vérité sinon le dévoilement du dessein de salut de
Dieu ? La royauté de Jésus s’exprime dans cette révélation du mystère de Dieu et
de son amour. Par sa parole, Jésus propose aux hommes le don de la communion
divine.
Alors quand nous prions le Notre Père et disons«que ton Règne vienne», nous
affirmons que nous accueillons ce don de Dieu. L’accueillir, c’est aussi s’engager.
Comment pouvons-nous donc contribuer à la venue du Règne? Nous avons
d’abord à être témoins nous aussi de la vérité par nos paroles et par nos actes, en
annonçant la Bonne Nouvelle et en étant des femmes et des hommes de
communion. L’Incarnation du Christ a changé le cours de l’histoire et donné sens

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au présent et au futur. Alors soyons aussi des sentinelles d’espérance, attentifs à
reconnaître les signes du Royaume déjà à l’oeuvre…

Vivre le Christ
Jésus s’est présenté comme un maître
 Jésus dit clairement à ses apôtres, après leur avoir lavé les pieds : « Vous m’appelez
Maître et Seigneur, et vous dites bien, car je le suis. » (Jn 13,13).
 Jésus n’est pas un maître qui commande, il n’est pas un maître qui enseigne sur
tableau noir, il n’est pas un maître qui a des esclaves, ni un maître artisan… Il est un
maître à penser, qui a autorité : c’est un modèle spirituel, certains diraient un
gourou.
 Les disciples ont appelé Maître ce Jésus qui s’appelait lui-même Fils de l’homme.
Par exemple : « Maître, cela ne te fait rien que nous périssons ? » (Mc 4,38) Ou :
« Parle, Maître » (Lc 7,40) ; Marthe dira aussi à sa sœur Marie : « Le Maître est là et
il t’appelle. » (Jn 11,28).
 Jésus a témoigné de cette maîtrise qui est sienne : il enseigne avec une autorité qui
surprend ; il se montre maître du vent (Mc 4,41) ; maître de la mer (Mc 12,8) ;
maître même de la mort (voir Jn 17).
 Le titre de Maître, de Rabbi, va bien au Christ. Mais celui de Roi ne lui convient
guère. S’il parle du Royaume de Dieu, du Règne de Dieu, il ne s’attribue pas le nom
de Roi : il ne pouvait admettre le sens politique de ce mot. ce sont ses accusateurs
qui affirment à Pilate : « Cet homme se dit Messie, roi » et Pilate interroge : « Es-tu
le roi des juifs ? » (Lc 23,2-3) Jésus accepte ce nom, venant d’un Romain. mais il
avait fui devant les juifs qui voulaient le faire roi (Jn 6,15).
 Si l’on parle de royauté pour Jésus, il faut en préciser le sens. C’et une royauté de
service (il lave les pieds de ses disciples) ; une royauté qui est à l’opposé d’une
domination (il ne veut recourir ni à des anges ni à la foudre) ; une royauté de respect
de la liberté (il ne s’impose à personne) ; une royauté d’humilité (il arrive à
Jérusalem sur un ânon).
 La fête du Christ-Roi nous dit : « Ce que j’ai fait pour vous, faites-le vous aussi. »
C’est en ce sens que l’Eglise dit à chaque baptisé : « Tu es roi. »

QUELQUES HOMELIES

Pour l'homélie …

Quelle image ont nos contemporains, surtout européens, de la royauté ?


Elle est vraisemblablement liée aux fastes, honneurs, distances, richesses…
Elle en amuse beaucoup, en irrite certains, fait rêver des petites roturières
lors de mariages princiers. Il est clair que la royauté de Jésus n’a rien à voir
avec ces royautés-là. Les rois dans l’histoire, avant Jésus-Christ, au temps
de Jésus-Christ et bien après encore, étaient avant tout des hommes de
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pouvoir. Maîtres de leurs sujets, ils cherchaient le plus souvent à étendre
leur domaine, à faire grandir leurs richesses… On peut comprendre qu’ils
inspiraient plus de servilité que d’affection, plus de peur que d’attachement,
plus de jalousie que de sympathie. Voilà pourquoi les autorités religieuses,
d’un côté, le représentant de l’empereur romain, de l’autre, ne pouvaient que
combattre un roi qui ne répondait pas à leur attente. Jésus fut crucifié au
titre de : “Jésus de Nazareth, roi des juifs”.

Alors ? Méfions-nous d’abord de ce titre de roi pour Jésus. Si nous le lions


à : pouvoir et puissance, nous provoquerons les railleries de ceux qui nous
disent : “Où est-il ton Dieu ?” Ou bien nous susciterons le rejet voir
l’hostilité de ceux qui ne veulent pas adhérer au christianisme. Mais – et
c’est le risque le plus grave – ce titre de roi lié au pouvoir peut amener les
disciples de Jésus à vouloir l’imposer ou pire s’imposer de force en son
nom.
Il n’y a pas longtemps que Paul VI a déposé la tiare aux trois couronnes qui
devait symboliser le pouvoir du pape sur tous les pouvoirs terrestres. Ces
derniers jours, la télé ne parlait-elle pas des cardinaux comme des :
“princes de l’Église” ? La fête même du Christ-roi, instituée en 1925 par Pie
XI, ne devait-elle pas célébrer la victoire du Christ sur ses ennemis qui
s’appelaient alors : laïcisme, anticléricalisme, athéisme… ? Et quand lors de
grands rassemblements catholiques d’alors nous chantions : “Jésus étend
ton règne, de l’univers soit roi”, nos manifestations ne ressemblaient-elles
pas à celles des islamistes qui rêvent d’instaurer – par la force même – le
règne d’Allah et comme loi civile la chari’a parmi les peuples ?

Mais alors, le Christ est-il roi, oui ou non ? Oui ! Mais pas à la manière dont
Pilate, les grands-prêtres et beaucoup d’hommes peut-être le conçoivent.
Oui, nous le croyons, à lui s’appliquent les paroles lues aujourd’hui dans le
livre de Daniel : “A lui fut donné domination, gloire et royauté… tous les
peuples, nations et langues le serviront…” ou dans l’Apocalypse : “Il est le
souverain des rois de la terre”. Oui, tous ces textes apocalyptiques qui
réveillèrent la foi des croyants persécutés s’appliquent à Jésus que nous
appelons Christ et dont nous voulons être disciples.

Toute la question est de savoir quel sens à la royauté pour Jésus et ses
disciples ? Roi pour se faire servir, asservir ou pour servir ? La puissance
aux mains de Jean-Marie Messier ou de Mère Teresa, pour parler de deux
contemporains, n’aura pas le même sens ni… les mêmes effets. Quelle est
la vérité de la puissance de Dieu ? Tout au long de l’histoire il nous l’a
révélé et le dernier mot en fut prononcé par Jésus-Christ : la vérité de la
puissance de Dieu c’est l’amour : puissance qui donne vie, soigne,
ressuscite… sans cesse ! Le tout puissant est le tout aimant.

Pilate fut tout près du salut quand il demanda à Jésus : “Qu’est-ce que la
vérité ?” Il n’eut pas le courage d’aller jusqu’au bout de la question. La
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réponse lui aurait demandé une trop grande conversion… Alors il livre
Jésus pour qu’il soit moqué et crucifié. Chrétiens, la même conversion nous
est sans cesse demandée : mettre toutes nos capacités – on pourrait dire :
pouvoirs ? – au service de l’amour. Ce que nul tyran ne saurait obtenir :
l’amour, nous le donnerons à Jésus notre roi. Nous le donnerons à nos
frères par des actes, des actes qui donnent vie, espoir, dynamisme… qui
accueillent, écoutent, soignent, qui défendent et promeuvent les plus
démunis… Faisant cela, nous nous saurons “ajustés” à la vérité de Dieu, à
la royauté du Christ.

Grande aussi sera notre joie de rencontrer – innombrables – tous ceux qui
aiment la vérité et qui se découvriront, à travers notre témoignage peut-être,
tout proches de nous, tout proches de Jésus-Christ. Mais cet amour peut
nous conduire aussi sur la croix comme Jésus et tant de crucifiés
d’aujourd’hui. Il faut nous en souvenir. Nous restera toujours cette prière du
bon larron :
“Dans ton royaume, souviens-toi de moi Seigneur”…
Car Jésus est roi !

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" Ici, le client est roi " peut-on lire parfois à l’entrée d’un commerce. Les
journaux nous parlent également des facéties de tel ou tel prince ou roi.
Mais que mettons-nous sous ce mot ? Qu’est-ce qu’un roi pour nous ?
Deux comédies musicales contemporaines nous montrent que depuis la fin
des grandes monarchies, plus ou moins tyranniques, le roi n’est pas très
aimé : ainsi, dans " Notre Dame de Paris " Quasimodo chante : " Dieu que le
monde est injuste, lui Seigneur et moi vaurien, il te donne la lune toi qui ne
demandais rien (...) Notre lot n’est pas le leur, nous n’avons pas de fortune
mais eux, ont-ils donc un cœur ?"
Et de manière encore plus explicite, dans " Roméo et Juliette " : "Les rois du
monde vivent au sommet, ils ont la plus belle vue mais y’a un mais, ils ne
savent pas ce qu’on pense d’eux en bas, ils ne savent pas qu’ici c’est nous
les rois. Les rois du monde font tout ce qu’ils veulent, ils ont du monde
autour d’eux mais ils sont seuls, dans leurs châteaux là-haut. Les rois du
monde font des pièges où ils tomberont un jour, ils se protègent de tout
même de l’amour. (...)"
Le roi, de même que tous les puissants et les riches, semble donc avoir un
côté superficiel. Il apparaît comme un personnage choyé, riche, entouré de
nombreuses personnes, et habitant dans une demeure grande, belle et
idéalement placée. C’est ce côté que nous envions lorsque nous regardons
les mariages fastes ou les demeures où le nombre de serviteurs n’a rien à
envier au nombre de pièces. Mais il en est tout autrement dans son fort
intérieur. En fait, il est un homme qui connaît à la fois solitude et tristesse,
souffrance, fragilité et faiblesse.

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Comment pouvons-nous, dans ce contexte, célébrer Jésus-Christ comme
Roi ? En parlant uniquement de pouvoir, de splendeur ou de richesse ?
Certainement pas. Quelqu’un qui veut venir en aide aux autres mais qui
semble échouer dans sa propre vie, quelqu’un qui ne condamne pas le fautif
mais qui se retrouve lui-même devant le tribunal, peut-il être souverain, roi ?
C’est bien là le problème de Pilate : comment Jésus peut-il donc être roi ? Et
nous, comment répondons-nous, sans échappatoire, sans nous consoler en
parlant du " Fils de Dieu " ou en pensant à la résurrection et à sa victoire sur
la mort ? Regardons un peu le Christ Roi du côté de sa vie terrestre et de sa
mort dans la souffrance et le rejet. Regardons sa couronne d’épines.
Lorsque Jésus affirme : " ma royauté ne vient pas de ce monde " il veut
nous signifier que ces valeurs ne sont souvent pas les nôtres. Il ne cherche
pas de faux-fuyant, il n’emploie pas la langue de bois pour nous séduire et
encore moins pour sauver sa peau ; vivre et mourir pour la vérité est son
seul désir. Il ne cherche pas à se défendre, à se justifier. Il n’est ni têtu, ni
fanatique. Il n’impose pas, il propose. Il ne veut pas d’esclaves mais des
hommes libres et debout. Pour tout cela il faut bien que sa royauté soit d’un
autre monde.
Ce qui me fascine aussi dans sa vie terrestre c’est la liberté avec laquelle il
agit, l’assurance de ses paroles et de ses actes, ainsi que son calme. Il est
souverain dans sa vie jusqu’à la mort qu’il va affronter jusqu’au dernier
souffle. Jésus apparaît donc finalement comme un roi, comme le Maître de
la vie, le Prince de la paix, le Messager de Dieu.
Le message de Jésus est justement que son royaume est là. Il ne nous
présente pas un monde lointain, un paradis inaccessible. Il s’est fait homme
non pour souffrir inutilement, pour être raillé et condamné, mais pour que
son royaume commence, ici et maintenant. Il est venu nous parler de Dieu. Il
est venu apporter la vérité. Il nous offre un royaume où le commandement
d’amour est roi. Il a profité de chaque instant, dès son enfance. Il en a parlé
en famille, lors des mariages, des repas divers, sur les places et les
marchés, même là où travaillaient les gens.
Il est notre roi, si nous acceptons la liberté, la paix et l’amour qu’il nous
offre. Il est notre roi, si nous acceptons, comme lui avant nous, de parler de
Dieu partout et avec tout le monde.

Pilate pose à Jésus une question que d'autres se posaient aussi: «Es-tu le
roi des Juifs?... Es-tu vraiment le roi des Juifs? » La question est pleine de
sens, parce que déjà, à la vue de la multiplication des pains, des gens
avaient dit: «C'est vraiment lui le grand Prophète, celui qui vient dans le
monde», et ils avaient pensé le prendre de force et faire de lui leur roi» (Jn 6,
24). Puis, tout récemment, lors de son entrée à Jérusalem, une foule était
venue à sa rencontre en criant: "Hosanna! Béni soit celui qui vient au nom
du Seigneur! Béni soit le roi d'Israël." (Jn 12, 13) La question est aussi

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pleine de sens, parce qu'il n'a en rien l'air d'un roi, cet homme Jésus qui se
tient devant lui.
À la question posée, Jésus répond en deux temps: par une affirmation et
par une négation.
D'abord, la négation. Il n'est pas roi comme le sont les rois de la terre, et
son royaume n'est pas d'ici-bas. Toute cette ribambelle d'images que nous
attribuons aux rois de ce monde doit être écartée. Le pouvoir, la force, les
honneurs, les courbettes, les beaux vêtements, les bijoux, les nombreux
serviteurs, les terres possédées, les châteaux, les coffres garnis d'argent,
rien de cela pour lui. Tout doit être mis de côté si l'on veut se faire une juste
idée du roi qu'est Jésus et avoir une représentation correcte de ce qu'est
son royaume.
Vient ensuite l'affirmation: "Je suis né, je suis venu dans le monde pour
ceci: rendre témoignage à la vérité." Jésus est donc roi parce qu'il est
porteur de vérité, parce qu'il révèle la vérité, parce qu'il est lui-même la
Vérité.

Pilate lui demandera: « Qu'est-ce que la vérité?» (Jn 18,38)Pas de réponse


de la part de Jésus, parce que Pilate n'est pas en situation de comprendre.
Il se refuse à comprendre.
Mais à ceux et celles qui veulent comprendre, les évangiles sont donnés.
De la première à la dernière ligne, ils tracent le portrait de cette royauté qui
imprègne la personne de Jésus.
Cette royauté est faite d'amour. Elle est le reflet et la concrétisation de
l'Amour du Père pour nous. Amour profond, indéfectiblement fidèle,
désintéressé.
Cette royauté est faite de service. Le roi Jésus est un roi serviteur. C'est
lui qui se courbe et lave les pieds des siens. C'est lui qui, le premier, se
porte à la défense des siens.
Cette royauté est faite de souffrance. Le roi Jésus aime jusque dans la
souffrance. Il prouve même la vérité de son amour et la vérité de sa divine
royauté en consentant à la souffrance jusque sur une croix.
La royauté de Jésus est une royauté porteuse de vie. Elle vivifie ceux et
celles qui sont ses disciples. On n'est pas amoindri mais ennobli quand on
est sujet de son royaume. Lui qui nous aime et qui nous a délivrés de nos
péchés par son sang, écrit saint Jean, a fait de nous « le royaume et les
prêtres de Dieu son Père» (2e lecture). Et il ajoute: «À lui, gloire et
puissance pour les siècles des siècles... Voici qu'il vient parmi les nuées, et
tous les hommes le verront, même ceux qui l'ont transpercé; et en le voyant
toutes les tribus de la terre se lamenteront. Oui, vraiment! Amen! »
Un jour, nous verrons et comprendrons
Il y aura des lamentations le jour où la royauté du Christ ne sera plus
voilée mais étalée au grand jour, dans la gloire de Dieu. Se lamenteront
ceux et celles qui n'auront pas voulu de lui parce qu'il n'était pas roi comme
ils auraient voulu qu'il le soit.

25
Mais se réjouiront tous ceux-là qui, déjà sur terre, auront pressenti et cru
que cet homme, humble parmi les humbles, était vraiment Fils de Dieu,
créateur du ciel et de la terre, sauveur de l'humanité, roi à la manière de
Dieu... Roi des rois.
Puissions-nous être de ceux-là qui auront pressenti et qui auront cru.

Quelqu’un a dit : “la vie est comme une phrase qu’on épelle mot à mot et qui ne révèle tout son sens que
lorsque le dernier mot est prononcé”. En cette fin d’année liturgique, les textes nous disent ce dernier mot :
“le royaume universel du Christ fils de l’homme, fils de Dieu”. Ce royaume donne le sens ultime de notre histoire
depuis son commencement : l’alpha qui plonge ses racines dans la nuit des temps et que nous connaissons en
partie, jusqu’à sa fin : l’oméga, qui est devant nous et dont nous ne connaissons ni le jour, ni l’heure.

L’avènement de ce royaume nous est révélé d’abord dans le langage codé des récits apocalyptiques de l’ancien et
du nouveau testament, à travers des visions (le sens d’apocalypse) dont souvent nous n’avons pas les clés qu’en
avaient les premiers auditeurs. Mais nous savons et pouvons comprendre que c’était toujours des messages
d’espérance.

Nous y trouvons des constances : un jour un fils de l’homme, de notre race donc, et en même temps fils de Dieu,
recevra de ce Dieu qu’il appelle Père l’ultime pouvoir sur “les peuples, langues et nations”. Son royaume apportera
à tous les humains paix et bonté (grâce). Paix et bonté ( le pax et bonum de St François d’Assise) qui dépasseront
nos capacités humaines, mais qui seront le lot de ceux qui y croyaient et cherchaient à les faire advenir. Cette grâce
leur sera donnée au-delà de tous leurs efforts, leurs échecs, leurs péchés, au-delà même de leurs désirs.

L’évangile de ce jour nous permet à nous aussi de “voir” comment il advient et se manifeste la royauté du Christ ;
non plus à travers des visions apocalyptiques mais à travers la rencontre de Jésus et de Pilate. Cette royauté peut
advenir et se manifester à travers la faiblesse et même l’échec. Jésus est prisonnier, sans pouvoir. Le pouvoir
appartient à Ponce Pilate, procurateur du tout puissant empereur romain et aux membres du sanhédrin, le tribunal
religieux juif. Face à eux, Jésus reconnaît et revendique la royauté. Celle-ci ne s’appuie ni sur le pouvoir politique
ni sur la force militaire. Et pourtant Jésus parle d’égal à égal avec Pilate. Mieux – et la plupart des artistes qui ont
représenté la scène le soulignent en représentant Jésus plus grand que Pilate – Jésus mène le jeu. Il trouble le
procurateur, il l’emmène au seuil de la vérité, au seuil d’un choix que… Pilate ne fera pas.

Et pourtant Jésus aurait pu lui révéler la vérité de Dieu et la vérité de l’homme. Pilate aurait découvert que le
pouvoir de César et le sien n’était que provisoire et délégué… et mortifère s’il n’était pas exercé “ à la Dieu”. Ce
pouvoir à la Dieu se met au service de tout l’homme et de tous les hommes. En essayant de vraiment connaître
Jésus, Pilate aurait vu comment humainement s’exerce le pouvoir de Dieu. Pouvoir qui est au service de la vie  : il
accueille, écoute, honore, soigne, nourrit, réjouit tous les hommes mais aussi les femmes, les juifs mais aussi les
païens, les aveugles, les sourds, les muets, les malades, les lépreux… Il convertit les malfaisants, il réintègre les
exclus. Il révèle à chacune et chacun sa dignité et lui donne une dignité divine. Il fait de toutes celles et de tous
ceux qui l’acceptent “un royaume et des prêtres”. Voilà ce qu’aurait découvert Pilate si, dépassant sa peur, son
orgueil et sa cruauté, il avait vraiment cherché la vérité. Il aurait découvert que la vérité, qui a et donne la vie
éternelle, c’est l’amour. Il se réfugia derrière son doute érigé en système : “Qu’est-ce que la vérité” et il condamna
l’innocent. Pauvre Pilate… mais nous-mêmes, quand nous avons quelque pouvoir, l’exerçons-nous à la Dieu ?

Dans quelques minutes, à la fin du Notre Père, nous proclamerons : “car c’est à Toi qu’appartiennent le règne , la
puissance et la gloire”. Nous voulons dire : c’est à Toi seul qu’ils appartiennent en propre.

Un chrétien est un rebelle face à toute dictature, un rebelle face à tout pouvoir qui opprime l’homme et fait régner,
par force ou par ruse, l’injustice. Le chrétien ne reconnaît que le pouvoir qui exerce justice et vérité. Comme son
maître il cherche à rendre témoignage à la vérité, il se sent frère de tous ceux qui cherchent la vérité.

Jésus nous le rappelle :


“Tout homme qui appartient à la vérité
écoute ma voix.”

26
«]e suis l’alpha et l'oméga,» dit le Seigneur au livre de l'Apocalypse. Alpha,
première lettre de l'alphabet grec : Dieu est au commencement de toutes
choses. Omega, dernière lettre de l'alphabet grec : Dieu est au terme de
tout. On chante parfois «Tout vient de Lui, tout est pour Lui.» C'est en
mettant en relief cette réalité que l'Eglise termine une année liturgique,
avant de nous orienter vers Noël.

• Nous honorons aujourd'hui jésus sous le vocable de « Roi ». L'expression


«Christ-Roi» peut n'être guère attirante pour beaucoup. Comment ne pas se
souvenir que sa seule couronne qui fut posée sur fa tête de Jésus fut une
couronne d'épines ? Et la comparaison avec les rois de la terre ne convient guère
au Christ, doux et humble de coeur, le «fils du charpentier Joseph» . . .

• A la question de Pilate : «Es-tu le roi des Juifs ?» Jésus affirme sa royauté très
spécifique. Elle n'est pas de ce monde. Elfe consiste à ce moment-là - tragique
pour lui - à «rendre témoignage à la vérité» : la vérité d'un Dieu qui, par amour
des hommes, se soumet à eux, pour que l'offre de son amitié, de son alliance, soit
définitivement crédible. Le Christ est la vérité de Dieu, y compris et surtout dans
sa Passion.

• Le chrétien a le ferme espoir que notre monde est conduit par le Christ, dès
aujourd'hui et jusqu'à son terme. Certes, on peut parfois se sentir accablé par une
réalité humaine où le négatif l'emporte. Nous voudrions que la libération apportée
par Jésus soit plus manifeste. Dans un regard de lucidité, la royauté du Christ ne
semble pas évidente. Mais dans un regard de limpidité, nous percevons, au-delà
des apparences, que l'humanité est en marche vers l'unité, qu'elle découvre
l'amour comme loi de la vie, qu'elle est capable d'un plus grand respect pour les
faibles. Et l'on pressent que la semence du Royaume de Dieu continue à grandir
au coeur secret de l'humanité (...même si les media l'ignorent !).

• «Ma royauté ne vient pas de ce monde» dit Jésus à Pilate. Ce qui est vrai pour
le Christ l'est aussi pour son Eglise, qui doit tendre à être une image du Royaume.
L'Eglise ne peut, ne devrait pas, s'appuyer sur les compromissions habiles, sur les
astuces terrestres. C'est d'en-haut seulement qu'elle tient son vrai pouvoir, c'est-
à-dire sa vraie mission. Son rôle est de transmettre à tout homme, à tout groupe
humain, de par Dieu, la force de vivre dans la justice et dans la fraternité, vers un
royaume de paix, de tendresse, de liberté.

• Un chrétien ne doit pas oublier qu'il serait vain de parler du Christ-Roi s’il n'y
avait pas, au fond de son coeur, l'adoration de la Trinité Sainte.

Christ Roi B (pistes pour homélie)

27
Cette fête du Christ Roi nous laisse un peu perplexes. Nous pensons peut-être au fond de
nous-mêmes que ça fait ringard pour ne pas dire tout à fait dépassé, ce n’est plus
d’époque ! C’est d’autant plus vrai qu’en fin de compte Jésus n’a jamais dit qu’il était roi !
C’est Pilate qui lui pose la question : « Es-tu le roi des juifs ? » Jésus ne dit ni oui ni non
mais répond simplement « mon Royaume n’est pas de ce monde ».
Toute sa vie Jésus a essayé de démonter l’image de Dieu que les hommes de tous les
temps et de toutes les religions ont véhiculée, càd l’image d’une divinité toute puissante.
Jésus est venu renverser nos conceptions sur Dieu en nous faisant comprendre que ce n’est
pas l’homme qui doit s’abaisser mais que c’est Dieu qui s’abaisse, qui se penche vers
l’homme, qui s’agenouille devant lui.
Jésus n’a pourtant pas ménagé ses efforts pour nous en convaincre : il est né sur la paille et
est mort sur une croix. Comment donc trouver dans ces deux événements l’image d’un
Dieu tout puissant ? Sans parler de tout le contenu de son message ! Et malgré tout nous
retombons toujours dans cette vision, cette croyance, j’ai presque envie de dire : cette
idolâtrie d’un Dieu tout puissant.
Si Dieu n’est pas tout puissant, contrairement à cette idée universellement admise, il est
néanmoins habité d’une force extraordinaire, la force de l’amour qui le pousse à faire des
choix inhabituels, incompréhensibles pour le commun des mortels.
En effet, alors que nous, tout naturellement, nous essayons d’entretenir des relations avec
ceux qui sont plus hauts que nous, pour essayer de nous élever, (qui n’est pas honoré de
serrer la main d’un chef d’état ou d’une vedette ?) Jésus, en sens inverse, cherche à
rencontrer ceux qui sont au plus bas de l’échelle sociale pour les aider à se lever, à se
relever, à grandir en dignité.
Pourtant quand on y réfléchit, n’est-ce pas tout naturel : « est grand » celui qui se penche
vers le plus petit, est « petit » celui qui tente de se grandir, pour rejoindre celui qui est
grand.
C’est vrai pour ce qui est de la taille mais c’est vrai aussi pour tout le reste. Dans la famille
les parents sont les plus grands et ce sont eux qui se penchent vers l’enfant pour le faire
devenir adulte. A l’école c’est le maître qui est le plus grand, il s’abaisse pour se mettre au
niveau des enfants et leur faire comprendre la leçon. Un roi n’a pas besoin d’aller plus
haut, il ne peut que se pencher sur son peuple.
« Si vous voulez êtres le 1er, càd le plus grand, faites vous le dernier et le serviteur ».
Voilà, mes chers amis, le dernier message que Jésus nous laisse pour cette année liturgique
que nous terminons aujourd’hui. Il rejoint entièrement le testament qu’il laissait à ses
disciples à la veille de donner sa vie, lorsqu’il se mettait à genoux pour leur laver les pieds.
« Nous sommes un peuple de prêtres, un peuple de rois », dit le psalmiste.
Etre roi c’est nous baisser du haut de notre grandeur, nous pencher sur toutes les pauvretés
que nous côtoyons tous les jours.
Prenons conscience de notre grandeur, de toutes nos richesses afin de mieux les mettre à
profit pour que le Royaume avance vers la justice et la tendresse.

Piste 2

Contrairement à ce que l’on pense, les rois sont encore très nombreux aujourd’hui : Il y a
les rois de la presse, les rois du pétrole, les rois de la pègre ou de l’argent. Peut-être même
très près de chez nous il y a « l’enfant -roi »…
28
Derrière tous ces mots se cache ou se manifeste un pouvoir, une zone d’influence, une
force qui impose le respect ou pire encore, une forme de tyrannie.
Celui qui est roi dans l’un de ces domaines fascine et fait peur, il attire et impose.
Il fait les lois et les autres n’ont qu’à se soumettre.
N’est-ce pas un peu pareil dans le domaine du spectacle ou du sport, là ce sont des idoles
qui se comportent comme des rois ou des reines : ils ont une cour, des admirateurs, des
gardes du corps, des résidences somptueuses…
Que vient donc faire le Christ roi au milieu de tous ces rois ?
Jésus n’est soutenu ni par un groupe financier ni par un mouvement politique. Il n’a
d’autre force que la force de son amour et de la vérité.
Il n’impose ni l’un ni l’autre : il propose, il invite.
Il ne donne pas de preuves, il n’oblige pas, il se présente comme un témoin : témoin de la
vérité. Il montre qu’il n’y a de vérité que dans l’amour !
« Amour et vérité se rencontrent » dit le psalmiste.
Un monde où l’amour n’est pas roi, deviendrait rapidement un monde désespérant,
désemparé, tyrannique.

Aujourd’hui nous terminons notre année liturgique. Cette fête du Christ roi que nous
pourrions appeler aussi la fête de « l’amour-roi », en est le point final, le point d’orgue.
Ce double mot « amour-roi » nous dit en raccourci ce que nous avons écouté et célébré
tout au long de l’année et que nous pourrions résumer en trois axes majeurs - Jésus nous a
dévoilé trois visages de Dieu :
- 1 Dieu est d’abord une force, une puissance d’action infinie à tel point que sa Parole
en devient ‘créatrice’.
- 2 L’amour-roi de Dieu est si grand qu’il ne doit pas s’imposer mais peut se
permettre de susciter une adhésion libre de tous ses sujets qu’il invite à devenir ses
partenaires.
- Et enfin l’amour-roi de Dieu n’a qu’un rêve : le bonheur de chacun,
l’épanouissement parfait de tous les hommes. C’est donc naturellement les plus
petits qui en ont le plus besoin.
En cette fête du « Christ roi », nous célébrons ce Dieu qui vient vers nous pour nous
rencontrer dans la fragilité et l’humilité de nos vies, pour nous entraîner dans le bonheur
infini, l’infini de son amour.

L'ÉVANGILE AU PRÉSENT JEAN 18,33-37

Chrétiens du vingt-et-unième siècle, démocrates et républicains pour la plupart,


nous sommes tentés de trouver le titre de Christ Roi désuet et dépassé! Quel sens
peut-il avoir aujourd'hui ?

Une étrange royauté

Elle se démarque des modèles humains passés ou présents... D'ailleurs, Jésus n'a
jamais revendiqué le titre de roi terrestre

29
« Ma royauté ne vient pas de ce monde ». Il est venu pour servir, non pour être
servi. A Pilate qui le presse de questions, Jésus répond: « Tu l'as dit, je suis roi... »
en précisant naturellement de quelle manière, ce qui ne fait qu'accroître la
perplexité du procurateur.

L'évangéliste Jean nous fait percevoir l'aspect paradoxal de cette royauté du Christ
en présentant les événements de la Passion comme un cérémonial inédit
d'investiture. Jésus est revêtu d'un manteau pourpre ; il est couronné d'épines et
assis sur une estrade. La croix est le lieu de l'élévation où Jésus « attire tous les
hommes à lui » Jean 12, 32).

Quelle tentation dangereuse pour l'Église de tous les temps de se compromettre


avec le pouvoir politique pour mieux promouvoir le règne de la religion !

Un royaume de fils

Le Royaume du Christ ne « vient pas de ce monde », mais il est au coeur de ce


monde. C'est le Royaume de l'intériorité: "Le Règne de Dieu est parmi vous" (Luc
17, 21). Ce Royaume n'est pas habité par des sujets, des soldats, des fonctionnaires
et une cour, mais par des fils.

Les « fils du Royaume », ainsi que Jésus les nomme, sont ceux qui cherchent la
vérité, ceux qui prennent son chemin, les bénis du Père proches de leurs frères.

C'est un « royaume d'amour, de justice et de paix», comme le dit la préface


eucharistique.

Un peuple de frères

La porte du royaume s'ouvre certes pour nous dans le baptême et les sacrements.
Mais l'entrée effective n'est pas à chercher seulement dans nos églises ou dans le
secret de notre prière. Elle s'opère aussi dans le concret de notre vie, dans le vif de
notre actualité traversée par ses misères et ses espoirs.

Le Royaume est présent et en construction dans chaque écoute patiente, chaque


sourire encourageant, chaque fardeau partagé, chaque regard respectueux et
aimant, chaque geste de paix et de réconciliation... Le passeport en est l'amour et le
service au nom du Seigneur Jésus. Nous sommes les ambassadeurs de ce Royaume,
ne l'oublions jamais!

Le trésor du Royaume, ce sont les pauvres et les humbles; ce sont tous les êtres
humains pour lesquels le Christ Jésus est venu servir et donner sa vie.

Chers diocésains,
Avec le temps de l’Avent, nous commençons une nouvelle année
liturgique. Saint Luc sera notre compagnon de route pour
parcourir les mystères de la vie de Jésus et nous ouvrir au
30
mystère de Dieu son Père, sous la houlette de l’Esprit Saint.
Le temps de l’Avent vient raviver notre espérance. Il est le
temps de la ‘venue’ du Christ : celui qui est venu en notre
monde est aussi celui qui est mystérieusement présent à notre
vie de chaque jour, celui qui vient dans chaque sacrement et qui
reviendra à la fin des ‘temps’ (Lc 21, 26).
Les images apocalyptiques de ce début d’Avent décrivent la fin
d’un monde, celui qui s’est fermé sur lui-même.  Tout meurt et
semble disparaître dans le gouffre du néant mais au cœur-
même des changements de ce monde, il y a en Jésus un germe
de vie éternelle.  A côté du temps qui passe, il y a un temps qui
vient, qui advient, adventus, l’avènement du règne de Dieu.
De lui-même, l’homme n’a pas la force pour conjurer la mort et
l’anéantissement car la vie et l’espérance nous viennent
d’ailleurs.  L’évangile ne nous prêche pas la résignation au rien,
au vide, car il y a en nous plus que nous-mêmes.  Au fond de
nous, vibre une présence capable de nous faire quitter la peur
pour la confiance.
Lorsque surviennent des bouleversements dans l’histoire de
l’humanité, dans celle de notre Eglise, mais aussi dans notre
propre histoire personnelle, alors nous avons peur.  Nous
croyons que Dieu nous abandonne.  Nous avons envie de tout
abandonner.  Le fatalisme, voire le cynisme, alors nous guette.
Dans l’évangile, Jésus propose autre chose.  Il nous invite à
relever la tête, à aller au-delà des fausses sécurités pour
tourner nos regards vers Dieu, son Père.
Relevez la tête, ne perdez pas l’espérance.  Quelque chose
meurt mais quelque chose nait.  Je suis avec vous.  Ne craignez
pas.
Il faut seulement veiller –ne pas s’étourdir dans les soucis de la
vie qui ont le surprenant pouvoir de nous faire oublier
l’essentiel.  « Il faut prier » dit Jésus. Nous sommes appelés à
être des veilleurs dans la nuit, des guetteurs de Dieu qui vit
comme si Dieu n’existait pas.  Nous sommes appelés à ne
jamais nous décourager d’espérer.  Et à nous ouvrir à celui qui
vient de la part du Seigneur.
En cette eucharistie, accueillons les signes que Dieu nous donne
pour nous tenir en alerte, nous empêcher de nous endormir sur
nos affaires terrestres et nous tenir dans l’inquiétude de
l’essentiel pour ne pas rater le rendez-vous de Dieu avec notre
humanité.
Je vous souhaite un vigilant temps d’Avent.
31
+ Rémy Vancottem

EUCHARISTIE DU 24/11/2012
Jn 18,33-47 Christ-Roi B
Les couplets des chants sont, pour la plupart sur la feuille d’assemblée

Chant d’entrée : Venez chantons notre Dieu (1- 4)

Accueil liturgique et signe de croix :

Demandes de pardon introduites et conclues par le célébrant:


 Comme j’aimerais être roi, Seigneur. Posséder tout ce que je désire et faire tout ce que je veux… mais donne-
moi la force de vivre dans l’amour.
Refrain : Seigneur j’accueille ton pardon, donne-moi la force de vivre dans l’amour
 Comme je voudrais vivre en roi, Seigneur. Tout le monde m’obéirait et passerait par mes quatre volontés… mais
donne-moi la force de vivre dans l’amour.
 Comme je me montre le roi, Seigneur. Bien souvent je méprise les autres et n’agit que pour moi-même... mais
donne-moi la force de vivre dans l’amour.

Gloria : (de Theux) avec couplets 1-2-5

Prière de conclusion
Liturgie de la Parole

Lecture du livre de Daniel (7, 13-14)


Moi, Daniel, je regardais, au cours des visions de la nuit, et je voyais venir, avec les nuées du
ciel, comme un Fils d'homme; il parvint jusqu'au Vieillard, et on le fit avancer devant lui. Et il lui
fut donné domination, gloire et royauté; tous les peuples, toutes les nations et toutes les
langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas, et sa
royauté, une royauté qui ne sera pas détruite.

32
Acclamation de l’Evangile : Alléluia, Jésus Seigneur

Evangile de Jésus Christ selon saint Jean (18, 33-47)


Lorsque Jésus comparut devant Pilate, celui-ci l'interrogea : « Es-tu le roi des Juifs? » Jésus lui
demanda : « Dis-tu cela de toi-même, ou bien parce que d'autres te l'ont dit? » Pilate répondit :
« Est-ce que je suis juif, moi ? Ta nation et les chefs des prêtres t'ont livré à moi: qu'as-tu donc
fait ? » Jésus déclara : « Ma royauté ne vient pas de ce monde ; si ma royauté venait de ce
monde, j'aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Non,
ma royauté ne vient pas d'ici. » Pilate lui dit : « Alors, tu es roi ? » Jésus répondit : « C'est toi
qui dis que je suis roi. Je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci: rendre témoignage à la
vérité. Tout homme qui appartient à la vérité écoute ma voix. »
Parole du Seigneur.

Acclamation de l’Evangile : Alléluia, Jésus Seigneur

Homélie

Credo (texte sur le lutrin du célébrant)

Prière universelle introduite par le célébrant


 Pour l'Église : en se mettant au service des petits et des pauvres, qu'elle témoigne de l'amour de Dieu. Prions le Seigneur.
 Pour ceux qui exercent l'autorité dans le monde ou dans l'Église : qu'ils portent le souci de tous dans le respect de chacun.
Prions le Seigneur.
 Pour les oubliés, les isolés, les délaissés : que nous sachions nous souvenir qu'ils sont aussi visages du Christ. Prions le
Seigneur.
 Pour notre communauté : qu'elle sache interpeller les libertés, sans contraindre ; être le visage du Christ qui propose plus.
Prions le Seigneur.

Refrain : Accueille au creux de tes mains, la prière de tes enfants


Liturgie eucharistique

Offertoire : Prière de François

Prière eucharistique :

Sanctus-anamnèse-doxologie chantés: messe AL223 : Alléluia Jésus Seigneur

Notre père (main dans la main)


Agnus : messe du peuple de Dieu
Communion sous les 2 espèces

Chant de communion : Vienne ton règne (1-4)

Prière commune après la communion introduite par le célébrant :


Tu revendiques d’être traité à l’égal de l’homme, tu te dépouilles toi-même de ta puissance, tu deviens familier de la
souffrance, tu prends la couronne humaine.
Jésus, tu es notre Roi : un Seigneur d’humilité, c’est un serviteur !
Tu sens l’étable et la paille, tu ne possèdes rien, pas même un tombeau, tu donnes tout, même ton corps et ton sang.
Jésus, tu es notre Roi : un Seigneur de pauvreté !

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Tu te blesses à courir les ronces après la brebis perdue, tu pleures la mort de ton ami, tu enlèves les péchés des cœurs comme le
vent efface les traces sur le sable, tu te partages à tous les affamés.
Jésus, tu es notre Roi : un Seigneur de tendresse !
Tu cries sous la douleur, tu as peur des ténèbres, tu tombes, tu es roulé sous la pierre, tu te relèves, tu passes dans la lumière.
Jésus, tu es notre Roi : un Seigneur d’humanité, un frère ! AMEN.

Annonces :

Bénédiction et envoi :

Chant de sortie : Ouvrir des chemins d’Evangile

Prière au Christ-Roi :
Tu revendiques d’être traité à l’égal de l’homme,
tu te dépouilles toi-même de ta puissance,
tu deviens familier de la souffrance
tu prends la couronne humaine.
Jésus, tu es notre Roi :
un Seigneur d’humilité, c’est un serviteur !
Tu sens l’étable et la paille
tu ne possèdes rien,
pas même un tombeau,
tu donnes tout,
même ton corps et ton sang.
Jésus, tu es notre Roi :
un Seigneur de pauvreté !
Tu te blesses à courir les ronces
après la brebis perdue,
tu pleures la mort de ton ami,
tu enlèves les péchés des cœurs
comme le vent efface les traces sur le sable,
tu te partages à tous les affamés.
Jésus, tu es notre Roi :
un Seigneur de tendresse !
Tu cries sous la douleur,
tu as peur des ténèbres,
tu tombes, tu es roulé sous la pierre,
tu te relèves, tu passes dans la lumière.
Jésus, tu es notre Roi :
un Seigneur d’humanité, un frère ! AMEN.

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