Chapitre 3 Machine A Courant Continu
Chapitre 3 Machine A Courant Continu
Chapitre 3 Machine A Courant Continu
Introduction
• Une machine à courant continu est un convertisseur d'énergie
électromécanique réversible. En fonctionnement moteur, elle permet de
produire de l'énergie mécanique à partir d'énergie électrique ; en
fonctionnement génératrice c’est l'inverse:
Puissance Puissance Puissance Puissance
électrique MCC mécanique mécanique MCC électrique
Moteur Génératrice
fournie par disponible
l’alimentation sur l’arbre
électrique Pertes du moteur
Pertes
(puissance absorbée) (puissance utile)
1. Constituant:
(ferme le circuit
magnétique)
Épanouissement
polaire (élargit la
section d’entrée du
flux dans l’entrefer) N S
stator rotor
3
Machine à courant continu
Une machine à courant continu comprend quatre parties principales :
• Le stator (inducteur) ;
• Le rotor (induit) ;
• Le collecteur ;
stator
• Les balais également appelés charbons.
balais
inducteur
collecteur ventilateur de
refroidissement
rotor
arbre
induit collecteur
4
Machine à courant continu
❑ Le stator
Le stator est la partie fixe: constitué d’un circuit magnétique portant
l’enroulement d’excitation parcouru par un courant continu (ou des aimants
permanents), dont le rôle est de créer un flux magnétique dans l’entrefer.
l’inducteur comporte
un nombre de paire de
pôles, successivement
Nord, Sud,...
Lignes de champ
2 paires de pôles magnétique 2 paires de pôles
6
Machine à courant continu
❑ Le rotor:
Le rotor est la partie tournante: formé d’un empilage de tôles magnétiques,
comprenant un certain nombre d’encoches, sur lesquelles sont placés un
certain nombre de bobinages. Les conducteurs de l’induit sont parcourus par
le courant continu absorbé (moteur) ou débité (génératrice) par la machine.
Collecteur
Collecteur
ligne neutre
ligne neutre
Balais
La pression des balais sur le collecteur peut être réglée par des ressorts ajustables
10
Machine à courant continu
• Pour des machines de forte puissance, la mise en parallèle des balais est
alors nécessaire.
Remarque:
• Les balais et le collecteur constituent les points faibles de la machine MCC
(usure prématurée des balais et collecteur).
• Plus la vitesse de rotation est élevée, plus les balais doivent appuyer fort
pour rester en contact et plus le frottement est important.
Porte balais
Balais d’une machine multipolaire balais d’une machine de forte puissance
11
Machine à courant continu
2. Principe de fonctionnement
Loi de Laplace:
Un conducteur traversé par un courant, placé dans un champ magnétique est
soumis à une force de Laplace.
• L’induit est plongé dans le champ magnétique 𝑩 créé par l’inducteur.
• Par l’intermédiaire des balais et du collecteur, un courant électrique circule
dans les enroulements de l’induit par une source continue.
• D’après la loi de Laplace, les conducteurs de l’induit sont soumis à une
force électromagnétique 𝑭 = 𝑰𝒄 ℓ˄𝑩, avec ℓ est la longueur du
conducteur actif (largeur d’un pôle inducteur) traversé par le courant 𝑰𝒄 .
𝑩
𝑰𝒄 𝑭
Spire de l’induit
12
Machine à courant continu
• Le bobinage de l’induit est composé de spires réparties sur un cylindre:
seuls les conducteurs actifs sont soumis aux forces électromagnétiques.
• La résultante des forces électromagnétiques se traduit par un couple qui
fait tourner l’induit de la machine autour de son axe.
𝑰𝒆 𝑭
13
Machine à courant continu
• Le système balais-collecteur a pour rôle de faire commuter le sens du
courant dans les deux conducteurs placés de part et d’autre de l’axe des
balais (ligne neutre), permettant ainsi aux forces d’agir dans le même sens
et de poursuivre la rotation du rotor.
14
Machine à courant continu
3. Bobinage de de l’induit
Phénomène d’induction: Un conducteur se déplaçant dans un champ
magnétique est le siège d’une force électromotrice (f.e.m) induite (loi de Lenz-
Faraday).
• L’enroulement actif soumis à un couple moteur, est entrainé en rotation dans le
flux inducteur (variation de flux à travers les bobines de l’induit). Il est donc le
siège d’une force contre-électromotrice (f.c.e.m) s’oppose au courant
d’alimentation en fonctionnement moteur ou f.e.m en fonctionnement
génératrice.
• L’induit est constitué d’un enroulement de spires réunies en faisceaux disposés
de telle manière que lorsqu’un coté est soumis au pôle nord, l’autre est au pôle
sud.
Conducteurs
actifs
Faisceau Faisceau
aller retour
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Lames Section à deux spires
Machine à courant continu
• Les balais alimentent l’ensemble des faisceaux reliés par les lames du
collecteur.
• Les faisceaux aller et retour constituent une section.
• Chaque lame du collecteur est soudée au fil de sortie d’une section et à
l’entrée de la section suivante.
Pôle nord
Faisceaux
Pôle sud
16
Machine à courant continu
Il existe de nombreux procédés de mise en série des conducteurs de l’induit.
Exemple de réalisation:
• On choisit un induit simplifié avec 8 encoches contenant chacun un
conducteur. Le conducteur 1 est réuni à l’arrière au conducteur 2’; Le 2’ au
3 par une liaison avant; etc…
Pôle S Pôle N
+
+
avant
arrière
+
+
+
- 𝑰/𝟐 𝑰/𝟐
𝑰 𝑰
17
Machine à courant continu
Représentation développée des f.c.e.m:
• Les portions de fils logées dans les encoches sont les conducteurs actifs.
Ils sont donc le siège de f.c.e.m induites.
• Pour une machine bipolaire, il y’a deux chemins possibles ou voies
d’enroulement pour aller du balais (+) au balais (-). Chaque voie est
traversée par la moitié du courant.
• Ces 2 voies comportent le même nombre de conducteurs en série sont
identiques et en parallèle.
• Lorsqu’un conducteur change de voie d’enroulement, le courant qui le
traverse s’inverse, et la f.c.e.m aussi.
• Chaque conducteur est représenté par une f.c.e.m.
e e e e
𝑰 𝑰/𝟐 1 2’ 3 4’
𝑰/𝟐 4 3’ 2 1’
Balais + Balais -
18
e e e e
Machine à courant continu
• Pour les machines multipolaires, avec un nombre de pôles 𝟐𝒑 (𝒑 nombre
paires de pôles). L’enroulement peut comporter un nombre de voies 𝟐𝒂 (𝒂
nombre de paires de voies). Chaque voie est parcourue par 𝑰/𝟐𝒂.
Lames du B+ B- B+ B-
collecteur 𝑰/𝟐
𝑰/𝟐
𝑰 𝑰 Induit d’une machine avec 4 pôles
inducteurs et 4 voies d’enroulement
19
Machine à courant continu
20
Machine à courant continu
Enroulements de
compensation
Enroulement Enroulements de
inducteur compensation
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Enroulement inducteur
Machine à courant continu
❑ Pôles auxiliaires de commutation:
• La RMI augmente les problèmes liés à la commutation, qui conduit à une
usure prématurée des balais et du collecteur (étincelles entre balais et
collecteur),
• Pour corriger ce problème, la machine est équipée de pôles auxiliaires (ou
d’enroulement ) de commutation montés sur le stator en série avec l'induit
et ont une action localisée à la zone de commutation du courant.
Pôle inducteur
Pôle auxiliaire
23
Machine à courant continu
Pôles auxiliaires de commutation d’une machine bipolaire:
24
Machine à courant continu
Pôles auxiliaires de compensation/commutation:
4 bobines de commutation 4 pôles inducteurs
25 Bobines de compensation
Machine à courant continu
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Machine à courant continu
inducteur induit
𝒅𝑰
Equation électrique à l'induit: 𝑼 = 𝑬 + 𝑹𝑰 + 𝑳
𝒅𝒕
• En régime permanent, l’inductance propre des enroulements d’induit n’a
𝒅𝑰
pas d’effet: 𝑰 = 𝒄𝒔𝒕 ⇒ 𝑳 = 𝟎
𝒅𝒕
• La source fournit à l’induit la puissance électrique: 𝑷𝒆 = 𝑼𝑰 = 𝑬𝑰 + 𝑹𝑰𝟐
• Les pertes par effet de joule dans l’induit sont: 𝑷𝒋𝒊 = 𝑹𝑰𝟐
• La puissance électromagnétique (transformée en puissance mécanique)
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transmise à l’induit est: 𝑷𝒆𝒎 = 𝑬𝑰
Machine à courant continu
31
Machine à courant continu
Sens de rotation:
Le sens du couple de forces électromagnétiques qui produit la rotation dépend
de celui :
• du champ magnétique, donc du courant d'excitation 𝑰𝒆 ,
• de la polarité de l'induit obtenue par le sens du courant d'induit 𝑰.
Pour inverser le sens de rotation, il faut inverser, soit les polarités de l'induit,
soit celles de l'inducteur.
Expression du couple utile:
Le couple utile 𝑪𝒖 (ou couple moteur 𝑪𝒎 fournit à la charge qui l’entraine)
disponible sur l’arbre du moteur est légèrement inferieur au couple
électromagnétique 𝑪𝒆𝒎:
𝑪𝒖 = 𝑪𝒆𝒎 − 𝑪𝒑
Le coule de pertes 𝑪𝒑 = 𝑷𝒇𝒆𝒓 + 𝑷𝒑𝒎 /𝛺 est dû:
• aux pertes ferromagnétiques 𝑷𝒇𝒆𝒓 dans le rotor (par hystérésis et courants
de Foucault). Ces pertes dépendent des valeurs du champ magnétique 𝑩
et la vitesse de rotation 𝛺,
• aux pertes mécaniques 𝑷𝒑𝒎 : frottement aux paliers, frottement aux
contacts balais-collecteur, pertes par ventilation. Elles augmentent avec la
32 vitesse de rotation 𝛺.
Machine à courant continu
• Équation générale de la dynamique du groupe moteur et charge entrainée
de couple résistant 𝑪𝒓 s’écrit:
𝒅𝛺
𝑱 = 𝑪𝒎 − 𝑪𝒓
𝒅𝒕
Avec 𝑱 est le moment d’inertie.
𝒅𝛺
• En régime établit 𝛺 = 𝒄𝒔𝒕 ⇒ = 𝛺 𝑪𝒎
𝒅𝒕
𝟎 ⇒ 𝑪𝒖 = 𝑪𝒓
À vide:
𝑪𝒖 = 𝑪𝒓 = 𝟎;
𝑪𝒓
• L’induit absorbe un courant 𝑰𝟎 , le
couple de perte est: Moteur Charge
𝑪𝒑 = 𝑪𝒆𝒎 = 𝑲𝜙𝑰𝟎
En charge: Le couple de pertes 𝑪𝒑 est très faible devant 𝑪𝒆𝒎 , ce qui conduit
à:
𝑪𝒖 = 𝑪𝒆𝒎 − 𝑪𝒑 = 𝑲𝜙 𝑰 − 𝑰𝟎 ≅ 𝑲𝜙𝑰
Propriété:
Pour un flux 𝜙 constant, le courant appelé 𝑰 par le moteur est proportionnel
au couple demandé par la charge. La charge impose donc le courant d’induit.
33
Machine à courant continu
𝑷𝒆𝒎 = 𝑬𝑰 = 𝑪𝒆𝒎 𝛺 𝑷𝒖
𝑷𝒂 𝑷𝒆 = 𝑼𝑰
𝑷𝒑𝒎
𝑷𝒋𝒊 𝑷𝒇𝒆𝒓
𝑷𝒋𝒆 𝑷𝒄
Partie électrique Conversion électromagnétique Partie mécanique
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Machine à courant continu
Le rendement est définit par:
𝑷𝒖 𝑷𝒂 − 𝑷𝒋 + 𝑷𝒇𝒆𝒓 + 𝑷𝒑𝒎
η= =
𝑷𝒂 𝑷𝒂
• On obtient les pertes Joules en mesurant les résistances de l’induit 𝑹 et de
l’inducteur 𝑹𝒆 .
• On mesure les pertes collectives 𝑷𝒄 = 𝑷𝒇𝒆𝒓 + 𝑷𝒑𝒎 par un essai à vide à
vitesse de rotation nominale:
• La puissance absorbée par l'induit à vide 𝑷𝟎 est égale aux pertes
collectives plus les pertes Joule à l'induits à vide, puisque 𝑪𝒖 = 𝟎:
𝑷𝟎 = 𝑼𝑰𝟎 = 𝑬𝑰𝟎 + 𝑹𝑰𝟐𝟎 ; 𝑷𝒆𝒎 = 𝑬𝑰𝟎 = 𝑷𝒄 = 𝑷𝒇𝒆𝒓 + 𝑷𝒑𝒎
𝑰𝟎 est le courant absorbé par l’induit à vide I0
• Donc: U E 𝛺
𝑷𝒄 = 𝑼𝑰𝟎 −𝑹𝑰𝟐𝟎 = 𝑷𝟎 −𝑹𝑰𝟐𝟎 𝜙
• Comme 𝑰𝟎 est faible, donc 𝑹 𝑰𝟐𝟎 est négligeable, alors:
𝑷𝒄 = 𝑪𝒑 𝛺 = 𝑬𝑰𝟎 ≈ 𝑼𝑰𝟎
Remarque: En génératrice, le sens de l’écoulement de la puissance est
l’inverse de celui de la marche en moteur.
35
Machine à courant continu
𝑹
𝑼𝒆 G 𝑼 𝑼 = 𝑬 − 𝑹𝑰
= 𝑬
𝑬 = 𝑲𝜙𝛺
inducteur 𝛺 induit
𝑹𝒉 𝑬 Zone saturée
𝑰𝒆 𝑰=𝟎
A
𝑼𝒆 G 𝑼 V
= 𝛀 = 𝒄𝒔𝒕
Zone
linéaire
inducteur induit
𝛺 = 𝐜𝐬𝐭
𝑰𝒆
37
Machine à courant continu
• Cette caractéristique, montre que la zone utile de fonctionnement se
trouve au voisinage de A (appelée courbe de saturation).
• Sous le point A, la machine est sous utilisée. Après le point B
l'augmentation de courant 𝑰𝒆 ne manifeste plus par un accroissement de 𝑬
en raison de la saturation mais les pertes par effet joule dans le circuit
inducteur continue d’augmenter (𝑷𝒋𝒆 = 𝑹𝒆 𝑰𝒆𝟐 ).
• Pour une valeur donnée du courant 𝑰𝒆 , le flux 𝜙 reste constant et 𝑬 reste
proportionnel à la vitesse angulaire de rotation 𝛺.
𝑬𝟏 𝑬𝟐
= = 𝑲𝒆
𝑬 𝛺𝟏 𝛺𝟐
𝛺𝟏
𝛺𝟐
𝑬𝟏
𝑬𝟐
𝑰𝒆
Remarque: 𝑰𝒆
Cette caractéristique est valable aussi bien en moteur qu’en génératrice.
38
Machine à courant continu
Caractéristique en charge:
C’est la courbe 𝑼 = 𝒇(𝑰), à vitesse constante 𝛺 = 𝒄𝒔𝒕 et courant d’excitation
constant 𝑰𝒆 = 𝒄𝒔𝒕. En faisant débiter la génératrice dans un rhéostat de
charge.
• La résistance du bobinage d’induit provoque une légère chute de tension
ohmique:
𝑼 = 𝑬 − 𝑹𝑰
• Si on tenant compte de la réaction magnétique d’induit (𝑹𝑴𝑰), on a une
chute de tension supplémentaire 𝜺 = 𝑹𝑴𝑰:
𝑼 = 𝑬 − 𝑹𝑰 − 𝜺
𝑰 𝑼 Machines compensées
𝑰𝒆 A 𝑬
𝑹𝑰
G 𝑹𝒉 𝛀 = 𝒄𝒔𝒕
𝑼𝒆 𝜙 V 𝑼 𝑰𝒆 = 𝒄𝒔𝒕 𝜺
Machines non compensées
𝛺 = 𝒄𝒔𝒕
𝑰
39
Machine à courant continu
Caractéristiqu-
es électriques
nominales:
𝑼 = 𝟒𝟒𝟎𝑽
ቊ 𝒏
𝑰𝒏 = 𝟗𝟓, 𝟓𝑨
𝑼 = 𝟑𝟔𝟎𝑽
ቊ 𝒆𝒏
𝑰𝒆𝒏 = 𝟑𝑨
40
Machine à courant continu
Démarrage du moteur:
• Au démarrage, 𝛺 = 𝟎; donc 𝑬 = 𝑲𝜙𝛺 = 𝟎
• Si le démarrage s’effectue sous tension nominale (𝑼 = 𝑼𝒏 ), le courant de
démarrage imposé par la charge 𝑰𝒅 = 𝑼 − 𝑬 /𝑹 = 𝑼/𝑹 est très important
(peut atteindre 10 à 20 𝑰𝒏 ), ce qui entraîne:
✓ un échauffement instantané des enroulements de l’induit,
✓ une chute de tension inadmissible sur le réseau d’alimentation,
✓ un couple de démarrage lui aussi très supérieur au couple nominal et
risque d’endommager voire de rompre l’accouplement mécanique entre
le moteur et la charge qu’il entraine.
Remarque: La pointe de courant est la même à vide qu’en charge.
41
Machine à courant continu
Solution: pour limiter cette intensité à une valeur acceptable, au moment du
démarrage,
• On place, on série avec l’induit un rhéostat de démarrage de résistance
𝑹𝒉𝒅 .
• Ce rhéostat est court-circuité progressivement au fur et à mesure que le
moteur prend sa vitesse et que la f.c.e.m augmente.
• Pour avoir un bon couple de démarrage, on calcule 𝑹𝒉𝒅 afin que la pointe
du courant acceptée 𝑰𝒅 = 𝑼/ 𝑹 + 𝑹𝒉𝒅 , soit de 1,5 à 2,5 fois le courant
nominal 𝑰𝒏 : 𝟏, 𝟓𝑰𝒏 ≤ 𝑰𝒅 ≤ 𝟐, 𝟓𝑰𝒏
• Si le démarrage s’opère sous tension variable 𝑼, on démarre sous tension
réduite (𝑼 croît progressivement).
Exemple:
• U𝒏 = 𝟐𝟐𝟎𝑽: la tension d’alimentation
nominale de l’induit;
• I𝒏 = 𝟐𝟎𝑨: le courant nominal dans l’induit;
• 𝑹 = 𝟏𝛀: la résistance de l’induit;
• C𝒖𝒅 : le couple de démarrage du moteur;
• C𝒓 : le couple imposé par la charge.
𝑼
Au démarrage: 𝑰𝒅 = = 𝟐𝟒𝟎𝑨 ≫ 𝑰𝒏 Rhéostat de démarrage
42 𝑹
Machine à courant continu
Dès que le moteur commence à tourner, 𝑬 augmente et 𝑰 diminue jusqu’à 𝑰𝒏 .
Couple de démarrage en charge:
• Pour garantir le décollage de la machine, l'intensité de démarrage doit
être:
C𝒖𝒅 C𝒓 𝒅𝛺
𝑰𝒅 ≅ > ≅ 𝑰𝒏 ⇒ C𝒖𝒅 > C𝒓 ⇒ 𝑱 = C𝒖𝒅 − C𝒓 > 𝟎 ⇒ 𝛺 ↗
𝑲𝜙 𝑲𝜙 𝒅𝒕
Résistance de démarrage:
• Pour que le démarrage soit rapide, on accepte pendant le démarrage:
𝑰𝒅 = 𝟏, 𝟓𝑰𝒏 ⇒ 𝑪𝒅 = 𝟏, 𝟓𝑪𝒓
𝑼
• Donc la résistance du rhéostat: 𝑹𝒉𝒅 = − 𝑹 = 𝟕𝛀
𝟏,𝟓𝑰𝒏
𝑰 𝑰
𝑰𝒆 𝑰𝒆
𝑹𝒉𝒅
M M
𝑼𝒆 𝜙 𝑼 𝑼𝒆 𝜙 𝑼
𝑼 = 𝒄𝒔𝒕
𝑼𝒆 M 𝑼
= hyperbole
44
inducteur induit 𝑰𝒆
Machine à courant continu
Caractéristiques à flux constant 𝜙=cst et tension constante 𝑼 = 𝒄𝒔𝒕
La machine est à aimant permanant ou le courant inducteur 𝑰𝒆 est constant:
On a:
𝑬 = 𝑲𝜙𝜴 = 𝑲𝒆 𝜴
𝑪𝒆𝒎 = 𝑲𝜙𝑰 = 𝑲𝒄 𝑰
où 𝑲𝒆 = 𝑲𝒄 = 𝑲𝜙;
𝑲𝒆 est la constante de f.c.e.m (V.s/rad) et 𝑲𝒄 est la constante de couple
(N.m/A)
𝑪𝒓 𝜴𝟎
49
𝜴𝒏 𝜴
Machine à courant continu
Exemples de caractéristiques mécaniques de la charge:
Treuil ou grue (engins de levage) Pompe
𝑪𝒖 𝑪 : Caractéristique 𝑪𝒖 𝑪𝒖 : Caractéristique
𝒖
du moteur du moteur
𝑪𝒓 : Caractéristique 𝑪𝒓 : Caractéristique
𝑪𝒖𝒏
de la charge 𝑪𝒖𝒏 de la charge
𝛺𝟎 𝛺𝟎
𝛺𝒏 𝜴 𝛺𝒏 𝜴
Ventilateur Concasseur
𝑪𝒖 𝑪𝒖 𝑪𝒖 : Caractéristique
𝑪𝒖 : Caractéristique
du moteur du moteur
𝑪𝒓 : Caractéristique 𝑪𝒓 : Caractéristique
𝑪𝒖𝒏 𝑪𝒖𝒏 de la charge
de la charge
𝛺𝟎 𝛺𝟎
𝛺𝒏 𝜴 𝛺𝒏 𝜴
50
Machine à courant continu
Caractéristique mécanique à tension variable:
• L’induit du MCC est le plus souvent alimenté par une source de tension
continue réglable, appelée « variateur électronique de vitesse ».
• En faisant varier la tension d’alimentation d’induit 𝑼, on travaille sur une
large plage de vitesse de rotation 𝜴.
Les caractéristiques 𝑪𝒖
mécaniques pour 𝑼𝒏 /𝟒 𝑼𝒏 /𝟐 𝟑𝑼𝒏 /𝟒 𝑼𝒏
différentes valeurs de la
𝑼𝒅𝒏
tension d’alimentation 𝑪
𝒖𝒏
sont des droites
sensiblement verticales
(𝑹 négligeable),
𝜙 = 𝒄𝒔𝒕
s’obtiennent à partir de
l’une d’entre elles par
translation (la pente reste
la même). La charge n’a
qu’une très petite
influence sur la vitesse. 𝟎 𝛺𝟎 /𝟒 𝛺𝟎 /𝟐 𝟑𝛺𝟎 /𝟒 𝛺𝒏 𝛺𝟎 𝜴
51
Machine à courant continu
Utilisations:
• Machines outils; pompes; ventilateurs; Appareils de levage,…
Propriétés:
• Vitesse sensiblement constante à tension d’induit constante quelle que soit
la charge entrainée et facile à régler.
Conclusion:
• L'alimentation du moteur impose la tension donc la vitesse de rotation,
• La charge impose le couple utile donc le courant d'induit.
𝑼 𝜴
Charge
Alimentation mécanique
de l’induit
𝑰 𝑪𝒖
52
Machine à courant continu
13.2 Moteur à excitation shunt alimenté sous tension
constante 𝑼 = 𝑪𝒔𝒕
• L’inducteur est en parallèle avec l’induit et alimenté par une tension
𝑼 = 𝑼𝒆 , indépendante du courant 𝑰 absorbé par l’induit.
• Si l’induit est alimenté sous tension 𝑼 = 𝒄𝒔𝒕, il est donc logique d’utiliser la
même source d’alimentation pour alimenter l’inducteur et l’induit.
• Les caractéristiques d’un moteur à excitation shunt sont identiques à celle
d’un moteur à excitation indépendante.
𝑹𝒉𝒅
• Le rhéostat d’excitation
𝑹𝒆 permet de faire varier 𝑰
la vitesse. 𝑰𝒆
• Le rhéostat de 𝑼 𝑹𝒆 M
démarrage permet de 𝜙 𝛀
𝑪𝒎
limiter le courant de
démarrage, est éliminé
en fonctionnement 𝑪𝒓
normal. Le moteur shunt est un autorégulateur de vitesse,
• Absence d’emballement à il convient dans les entrainements des machines
53
vide. dont la vitesse doit rester sensiblement constante
Machine à courant continu
13.3 Moteur à excitation série
• L’inducteur et l’induit sont reliés en série et parcourus per le même courant
𝑰 = 𝑰𝒆 .
• Le rhéostat de démarrage et éliminé en fonctionnement normal.
𝑰
𝑹𝒉𝒅
M 𝜴
𝑼 𝜙 𝑪𝒎
𝑪𝒓
• Schéma électrique équivalent:
𝑰
𝑹𝒆
𝑹
𝑼
𝑬
54
Machine à courant continu
Équations de fonctionnement:
• Le flux magnétique est produit par le courant d’induit, il dépend donc de la
charge.
• On suppose que le flux magnétique proportionnel au courant d’excitation 𝑰
(circuit magnétique non saturé): 𝜙 𝑰 = 𝜶𝑰.
Equations électromagnétiques:
𝑬 = 𝑲𝜙 𝑰 𝜴 = 𝒌𝑰𝜴
𝑪𝒆𝒎 = 𝑲𝜙 𝑰 𝑰 = 𝒌𝑰𝟐
𝒌 = 𝑲𝜶 = 𝒄𝒔𝒕
Equation électrique:
𝑼 = 𝑬 + 𝑹𝒕 𝑰
𝑹𝒕 = 𝑹 + 𝑹𝒆
Expression de la vitesse:
• On a:
𝑼 = 𝑬 + 𝑹𝒕 𝑰 = 𝒌𝑰𝜴 + 𝑹𝒕 𝑰
• Donc:
𝑼 − 𝑹𝒕 𝑰
𝜴=
𝒌𝑰
55
Machine à courant continu
Fonctionnement à vide:
• La charge impose un courant :
𝑰 = 𝑪𝒆𝒎 /𝒌
• À vide, le couple résistant est nul 𝑪𝒓 = 𝟎 (ou aux faibles charges 𝑪𝒓 ≃ 𝟎),
Le couple utile 𝑪𝒖 = 𝑪𝒆𝒎 ≃ 𝟎 (s’il on ne tient pas compte des frottements
𝑪𝒑 ≃ 𝟎 )
• Le courant consommé est très faible 𝑰 = 𝑰𝟎 ≃ 𝟎. Ce qui se traduit par un
flux faible 𝜙 ≃ 𝟎, d’où une vitesse de rotation très élevée (𝑰 → 𝟎 ⇒ 𝜴 → ∞,
et la machine s’emballe et l’induit peut être détruit).
Conséquence:
• Alimenté sous tension proche du nominal 𝑼𝒏 , le moteur série ne doit
jamais fonctionner à vide au risque de s’emballer. Il doit nécessairement
démarrer en charge.
Démarrage:
• Sous la tension nominale 𝑼 = 𝑼𝒏 , le moteur absorbe au démarrage (𝜴 =
𝟎 ⇒ 𝑬 = 𝟎) le courant: 𝑰𝒅 = 𝑼𝒏 /𝑹𝒕 ≫ 𝑰𝒏
• Pour éviter la pointe de courant au démarrage, il faut:
✓ Démarrer sous tension d’alimentation réduite.
✓ Démarrer avec un rhéostat de démarrage.
56
Machine à courant continu
Couple de démarrage:
On suppose qu’on limite la pointe de courant au démarrage à: 𝑰𝒅 = 𝟏, 𝟓𝑰𝒏 ,
alors:
• En excitation indépendante :
𝑪𝒆𝒎𝒅 = 𝑲𝜙𝑰𝒅 = 𝟏, 𝟓𝑲𝜙𝑰𝒏 = 𝟏, 𝟓𝑪𝒆𝒎𝒏
• En excitation série :
𝑪𝒆𝒎𝒅 = 𝒌𝑰𝟐𝒅 = 𝒌 𝟏, 𝟓𝑰𝒏 𝟐 = 𝟐, 𝟐𝟓𝒌𝑰𝟐𝒏 = 𝟐, 𝟐𝟓𝑪𝒆𝒎𝒏
Conséquence:
Pour les même conditions, le moteur série possède un meilleur couple de
démarrage que le moteur à excitation indépendante.
57
Machine à courant continu
• Si 𝑰 augmente fortement, il y a saturation du circuit magnétique, le flux
magnétique devient donc constant 𝜙 𝑰 = 𝜙𝒔𝒂𝒕 = 𝒄𝒔𝒕;
• Alors:
𝑼 − 𝑹𝒕 𝑰
𝜴= Fonction affine
𝑲𝜙𝒔𝒂𝒕
𝜴 𝜙
saturation
𝜙𝒔𝒂𝒕
𝑼 = 𝑼𝒏 = 𝒄𝒔𝒕 𝜙𝒏
saturation 𝑼 = 𝑼𝒏 = 𝒄𝒔𝒕
𝜴𝒏
𝑰𝟎 𝑰𝒏 𝑰 𝑰𝒏 𝑰
Conséquence:
• La vitesse de rotation dépend fortement de la charge; elle augmente
rapidement quand la charge diminue.
• Le moteur série ralentit fortement avec la charge.
58
Machine à courant continu
Caractéristique de couple: 𝑪𝒆𝒎 = 𝒇(𝑰)
• Aux faibles charges (𝑰 faible); le circuit magnétique n’est pas saturé,
𝜙 𝑰 = 𝜶𝑰:
𝑪𝒆𝒎 = 𝑲𝜙𝑰 = 𝒌𝑰𝟐 Fonction parabolique
• Aux fortes charges (𝑰 élevé); le circuit magnétique est saturé, le flux est
constant 𝜙 𝑰 = 𝜙𝒔𝒂𝒕 = 𝒄𝒔𝒕:
𝑪𝒆𝒎 = 𝑲𝜙𝑰 = 𝒌′𝑰 Fonction affine
• Si on suppose le couple de pertes constant, alors 𝑪𝒖 = 𝑪𝒆𝒎 − 𝑪𝒑 à la
même allure de 𝑪𝒆𝒎.
𝑪𝒆𝒎 𝑪𝒖
𝑪𝒆𝒎
𝑼 = 𝑼𝒏 = 𝒄𝒔𝒕 𝑪𝒖
𝑪𝒑
𝑪𝒖𝒏
59 𝑰𝒏 𝑰
Machine à courant continu
Caractéristique mécanique: 𝑪𝒖 = 𝒇(𝜴)
Fonctionnement sous tension nominale constante: 𝑼 = 𝑼𝒏
Si on néglige les différentes pertes:
• Aux faibles charges (circuit magnétique non saturé):
𝑼𝟐 𝑪𝒕𝒆
𝑼 = 𝑬 = 𝑲𝜙 𝑰 𝜴 = 𝒌𝜴𝑰 ; 𝑪𝒖 = 𝑲𝜙 𝑰 𝑰 = 𝒌𝑰𝟐 ; 𝑪𝒖 = = 𝟐
𝒌 𝜴𝟐 𝜴
• Aux fortes charges (circuit magnétique non saturé), on revient aux
équations du moteur à excitation indépendante:
Conclusion:
• Le moteur à excitation série peut développer un très fort couple en
particulier à basse vitesse.
• Si 𝑪𝒓 ↗⇒ 𝜴 ↘⇒ 𝑷𝒖 = 𝑪𝒖 𝜴 ≃ 𝒄𝒔𝒕. Le moteur série est dit autorégulateur
de puissance.
𝑪𝒖 saturation
Remarque:
• Couple moteur élevé au démarrage, 𝑪𝒓𝟐
𝑼 = 𝑼𝒏 = 𝒄𝒔𝒕
✓ Exemple fort couple + faible 𝑪𝒓𝟏
vitesse (traction). 𝑪𝒖𝒏
✓ Exemple faible couple + forte
vitesse (centrifugeuse).
60
𝜴𝒏 𝜴
Machine à courant continu
Moteur universel.
• Le couple du moteur série est proportionnel au carré du courant
d’alimentation, donc toujours de même signe. Il peut fonctionner aussi en
régime sinusoïdal.
• Le stator d’un tel moteur est feuilleté pour limiter les pertes.
• Il est très utilisé pour les petites puissances, applications en
électroménager (mixeurs, ventilateurs, perceuses,…) car sa vitesse n’est
pas liée à la fréquence du réseau.
Moteur AC/Universel
/230V/120 V
Stator feuilleté
𝑹 𝑹
𝑼 𝑼
𝑬 𝑬
𝑰𝒆 𝑰𝒆
− −
Bilan de puissance: Il s’effectue comme pour le moteur à excitation
indépendante avec les différences suivante :
• Puissance absorbée (une seule source) 𝑷𝒂 = 𝑼𝑰. Pertes Joule: 𝑷𝒋 = 𝑹𝒕 𝑰𝟐 .
• Les pertes collectives sont déterminées lors d’un essai en moteur à
excitation indépendante, avec les conditions nominales de flux et de vitesse.
62
Machine à courant continu
Avantages du moteur série:
• Couple important (en particulier au démarrage).
• Réduit les appels de courant lors d’une augmentation de couple (puisque
𝑰 ≅ 𝑪𝒖 /𝒌). Il supporte bien les surcharges.
Inconvénients du moteur série:
• La vitesse de rotation dépend fortement de la charge (elle augmente
rapidement quand la charge diminue).
• le moteur s’emballe à vide.
Applications pratiques:
Le moteur série est intéressant quand la charge impose d’avoir un
fort couple, au démarrage et à faible vitesse de rotation.
• Démarreur (automobile ...)
• Traction électrique (locomotive, train, métro ...)
• Appareils de levage ...
• Ventilateurs, pompes centrifuges, compresseurs, pompes à piston
63
Machine à courant continu
13.4 Fonctionnement à couple constant ou à puissance constante
Fonctionnement à couple constant:
À flux constant 𝜙 = 𝜙𝒏 , par réglage de la tension 𝑪𝒖
𝑰 = 𝑰𝒏
d’induit entre 𝟎 et 𝑼𝒏 , un moteur à courant 𝑪𝒖𝒏
continu peut fonctionner en régime permanent,
sans dépasser le courant nominal 𝑰𝒏 à couple 𝑰 = 𝑰𝒏
constant pour toute vitesse entre 𝟎 et 𝜴𝒏 .
𝜴
𝑪𝒖𝒏 = 𝑲𝜙𝒏 𝑰𝒏 = 𝒄𝒕𝒆 ; 𝑷𝒖 = 𝑪𝒖𝒏 𝜴
𝑷𝒖 𝜴𝒏 𝟑𝜴𝒏
Fonctionnement à puissance constante:
À tension constante 𝑼 = 𝑼𝒏 , par réglage du flux 𝑷𝒖𝒏
entre 𝜙𝒏 et 𝜙𝒏 /𝟑, un moteur à courant continu
peut fonctionner en régime permanent, sans
dépasser le courant nominal 𝑰𝒏 à puissance
𝜴
constante pour toute vitesse entre 𝜴𝒏 et 𝟑𝜴𝒏 .
𝑷𝒖𝒏 = 𝑪𝒖 𝜴 ≅ 𝑼𝒏 𝑰𝒏 = 𝒄𝒕𝒆 ; 𝑪𝒖𝒏 ≅ 𝑼𝒏 𝑰𝒏 /𝜴 𝜴𝒏 𝟑𝜴𝒏
Remarque: un moteur shunt alimenté sous 𝑪𝒖 = 𝒄𝒕𝒆 𝑷𝒖 = 𝒄𝒕𝒆
tension constante, ne peut fonctionner en régime 𝜙=𝜙𝑛 =cte 𝑈 = 𝑈𝑛 =cte
établi que dans la zone à puissance constante. 0 ≤ 𝑈 ≤ 𝑈𝑛 𝜙𝑛 /3 ≤ 𝜙
Donc dans une plage de vitesse assez réduite. ≤ 𝜙𝑛
64
Machine à courant continu
𝒅𝜴 𝒅𝜴 𝒅𝜴
𝑱 = 𝑪𝒎 − 𝑪𝒓 > 𝟎 𝑱 = 𝑪𝒎 − 𝑪𝒓 = 𝟎 𝑱 = 𝑪𝒎 − 𝑪𝒓 < 𝟎
𝒅𝒕 𝒅𝒕 𝒅𝒕
𝜴 𝜴 𝑪𝒎 = 𝟎 ; ou
𝜴 𝑪𝒎 < 𝑪𝒓 ; ou
𝑪𝒓 𝑪𝒓
𝑪𝒎 𝑪𝒎 𝑪𝒓 𝑪𝒎 𝑪𝒎 = −𝑪𝒇 < 𝟎
𝑪𝒇 : couple de
freinage
65
Machine à courant continu
Il existe pour un moteur accouplé à une charge quatre quadrants de
fonctionnement:
𝑪𝒎
𝑰 𝑰
𝑪𝒎
M 𝜴
𝑼<𝟎 G 𝜴 𝑪𝒎
𝑼 > 𝟎
= =
𝑷 = 𝑪𝒎 𝛀 > 𝟎
𝑷 = 𝑪𝒎 𝛀 < 𝟎
Quadrant 4: Quadrant 1:
• Freinage en marche arrière 𝜴 < 𝟎 • Moteur en marche avant 𝜴 > 𝟎
• Moteur fournit un couple de freinage 𝑪𝒇 • Moteur fournit un couple moteur 𝑪𝒎 > 𝟎
• Puissance mécanique fournie par la charge • Puissance mécanique fournie à la charge
𝑰 𝑰 𝜴
𝑼<𝟎 M 𝑪𝒎 𝜴 𝑼>𝟎 G 𝑪𝒇 𝜴
= =
𝑷 = 𝑪𝒎 𝛀 > 𝟎 𝑷 = 𝑪𝒎 𝛀 < 𝟎
Quadrant 3: Quadrant 2:
• Moteur en marche arrière 𝜴 < 𝟎 • Freinage en marche avant 𝜴 > 𝟎
• Moteur fournit un couple moteur 𝑪𝒎 • Moteur fournit un couple de freinage 𝑪𝒇
• Puissance mécanique fournie à la charge • Puissance mécanique fournie par la charge
66
Machine à courant continu
Remarque:
• Pour passer des quadrants 1 et 4 (ou des quadrants 2 et 3), la source
d’alimentation doit être réversible en tension.
• Pour passer des quadrants 1 à 2 (ou des quadrants 3 et 4), la source
d’alimentation dot être réversible en courant.
• Les quadrants de fonctionnement dépondent du type de moteur (séparé ou
série); du mode de réglage (action sur 𝑰𝒆 ou sur 𝑼) et du type
d’alimentation (réversible ou non).
Exemple :
Quadrant 1: Montée = moteur AV Quadrant 4: descente = freinage AR
𝜴<𝟎
𝑪𝒓 𝑪𝒓
𝜴 > 𝟎 𝑪𝒎 > 𝟎 𝑪𝒇 > 𝟎
67 treuil
Machine à courant continu
❑ Trajets possibles du point de fonctionnement
❑ Démarrage rapide:
Pour démarrer rapidement le groupe
moteur-charge entrainée et l’amener à la 𝑰 𝑪𝒎 𝑼𝟏 𝑼′𝟏
vitesse 𝜴𝟏 . 𝑼
• On applique la tension 𝑼 = 𝑼𝒅 au 𝑰𝒎𝒂𝒙 A B’ B
démarrage, qui pour 𝜴 = 𝟎; 𝑰 = 𝑰𝒎𝒂𝒙 . 𝑪𝒓
• Puis on augmente 𝑼 au fur et à mesure
que 𝜴 croit pour maintenir 𝑰 = 𝑰𝒎𝒂𝒙 , de 𝑰𝒏
M
façon à satisfaire à tout instant:
𝑼𝒅
𝑼 = 𝑬 + 𝑹𝑰𝒎𝒂𝒙 = 𝑲𝜙𝜴 + 𝑹𝑰𝒎𝒂𝒙
• Arrivé à la vitesse 𝜴𝟏 sous la tension
𝑼′𝟏 . On réduit légèrement 𝑼 pour 0
O 𝜴𝟏 𝜴
passer à 𝑼𝟏 qui en régime établi, donne
la vitesse 𝜴𝟏 .
Remarque:
• Au trajet OABM du point de fonctionnement, on substitue le trajet OAB’M.
• La plupart des variateurs de vitesse comportent deux boucles de régulation
en cascade (une boucle de vitesse et une boucle de courant).
68
Machine à courant continu
❑ Freinage électrique:
• Lors des freinages (marche en génératrice), le moteur se comporte en frein
convertissant la puissance mécanique fournie par la charge entraînante, en
puissance électrique renvoyée vers l’alimentation (freinage par
récupération) ou dissipée dans des résistances (freinage rhéostatique).
• Dans de nombreuses applications (traction, levage), on préfère le freinage
électrique que le freinage par systèmes mécaniques.
Exemple:
Pour arrêter un moteur entrainant une charge de couple résistant 𝑪𝒓 :
𝑰
Source
d’alimentation 𝑹 𝜴 𝑪𝒎
+ 𝑼
Variateur 𝑬
de vitesse 𝑪𝒓
69
𝑼>𝑬
Machine à courant continu
• On peut couper l’alimentation 𝑰 = 𝟎 ⇒ 𝑪𝒎 = 𝟎; l’ensemble ralentit sous
𝒅𝜴
l’effet de 𝑪𝒓 : 𝑱 = −𝑪𝒓 < 𝟎
𝒅𝒕
• Pour arrêter rapidement le groupe, il faut permettre à la machine de
fonctionner en génératrice et de délivrer de la puissance en inversant le
sens du courant d’induit 𝑰. Dans ce cas 𝑪𝒎 change de sens et devient un
𝒅𝛀
couple de freinage 𝑪𝒇 : 𝑱 = −𝑪𝒇 − 𝑪𝒓 < 𝟎
𝒅𝒕
❑ Freinage rhéostatique:
• On coupe la source d’alimentation et on 𝑰
connecte l’induit sur un rhéostat 𝑹𝒉
• L’énergie est dissipée dans le rhéostat
𝑹 𝜴
• Le couple de freinage: 𝑹𝒉 𝑼
𝑬 𝑲𝜙 𝟐
𝑪𝒇 = 𝑲𝜙𝑰 = 𝑲𝜙 = 𝜴 𝑬
𝑹 + 𝑹𝒉 𝑹 + 𝑹𝒉
𝑪𝒇 𝑪𝒓
⇒ 𝑪𝒇 = 𝒌𝜴
(analogue à un couple de frottement
visqueux), à l’arrêt 𝑪𝒇 = 𝟎.
• Ce procédé est simple, mais ne permet pas de stopper complètement la
machine: nécessite un dispositif de blocage mécanique (frein mécanique).
70
Machine à courant continu
❑ Freinage par récupération d’énergie:
• On conserve la source, mais on diminue la tension 𝑼 pour l’inversion du
courant 𝑰
𝑼−𝑬
𝑼 = 𝑬 + 𝑹𝑰 ⇒ 𝑰 = <𝟎
𝑹
• L’énergie est renvoyée sur la source d’alimentation ou stockée dans des
condensateurs suivant la structure du variateur de vitesse.
• La source d’alimentation doit être réversible en courant, c’est la
réversibilité la plus rencontrée.
Source 𝑹 𝜴
+ 𝑼
variateur 𝑬
𝑪𝒇 𝑪𝒓
𝑼<𝑬
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Machine à courant continu
Pour arrêter rapidement le groupe moteur-charge fonctionnant au point M
sous la tension 𝑼𝟏 , il faut freiner:
• On réduit brusquement la tension à
partir de la valeur 𝑼𝟏 (la vitesse 𝜴 est
pratiquement inchangée): 𝑰 𝑪𝒎
𝑼 = 𝑼𝟐 ⇒ 𝑰 = 𝟎 𝑼𝟏
𝑼 < 𝑼𝟐 ⇒ 𝑰 < 𝟎 ⇒ 𝑪𝒎 < 𝟎: freinage 𝑼𝟐 𝑪𝒓
• Pour obtenir un freinage le plus 𝑰𝒏
énergique possible, c-à-d à courant 𝑼 M
𝑰 = −𝑰𝒎𝒂𝒙 tout au long du
ralentissement, il suffit que la tension 𝑼 < 𝟎
reste liée à 𝜴 par la relation: 0 𝜴𝟏 𝜴
𝑼 = 𝑬 + 𝑹(−𝑰𝒎𝒂𝒙 ) = 𝑲𝜙𝜴 − 𝑹𝑰𝒎𝒂𝒙
• Si on veut freiner à couple maximum 𝑼=𝟎
jusqu’à 𝜴 = 𝟎; il faut inverser la tension
(𝑼 < 𝟎). il faut alors couper −𝑰𝒏
l’alimentation quand on arrive à 𝜴 = 𝟎
(point F). Sinon le groupe part en sens −𝑰𝒎𝒂𝒙 D
F E
inverse.
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Machine à courant continu
Si le variateur de vitesse qui doit être réversible en courant (𝑰 > 𝟎 ou < 𝟎)
n’est pas réversible en tension, le freinage à couple maximum n’est possible
que jusqu’au point E. Le point de fonctionnement suit le trajet MDEO.
Freinage à vitesse constante:
En levage, le couple 𝑪𝒓 de la charge soulevée est constant.
𝑪𝒎 B 𝑼𝟏 > 𝟎
𝑼𝟐 < 𝟎 G
Quadrant 4: M2 M1 𝑪 Quadrant 1:
A 𝒓
marche en freinage marche en moteur
𝜴𝟐 F 𝑼𝒅 D 𝜴𝟏 𝜴
0
Phase de descente Phase de montée
• Arrêt (point A): 𝑼 = 𝑼𝒅 , • Arrêt (point A): 𝑼 = 𝑼𝒅 ,
• Phase d’accélération: trajet AFM2. 𝑼 • Phase d’accélération: trajet ABM1. 𝑼
passe de 𝑼𝒅 > 𝟎 à 𝑼𝟐 < 𝟎, passe de 𝑼𝒅 à 𝑼𝟏 > 𝟎,
• Descente à vitesse constante (point M2) • Montée à vitesse constante (point M1)
• Phase de décélération: trajet M2GA. 𝑼 • Phase de décélération: trajet M1DA. 𝑼
augmente et passe de 𝑼𝟐 à 𝑼𝒅 , diminue et passe de 𝑼𝟏 à 𝑼𝒅 ,
• Arrêt en position basse. • Arrêt en position haute.
Remarque: Le variateur de vitesse doit être réversible en tension
73
Machine à courant continu
Moteur travaillant dans les quatre quadrants
Dans certains équipements, on 𝑪𝒎
veut: travailler dans les deux sens 𝑼𝟒
de rotation et passer rapidement 𝑪𝒎𝒂𝒙 A 𝑼𝟏
H B
d’un sens à l’autre.
• On démarre rapidement: trajet
ABM1, 𝑼 passe de 𝑼𝒅 à 𝑼𝟏 M1
𝑼𝟑
• Apres une phase de travail en M1 4 1
sous 𝑼𝟏 . On inverse le couple en
réduisant brusquement 𝑼 à 𝑼𝟐
𝜴
(point D). Puis on freine à
couple maximum −𝑪𝒎𝒂𝒙 et on
2
démarre en sens inverse: trajet 3
𝑼𝒅
DFM2. M2
• Apres une phase de travail en M2
sous 𝑼𝟑 . On inverse rapidement −𝑪𝒎𝒂𝒙 F D
le couple en passant de 𝑼𝟑 à 𝑼𝟒 𝑼=𝟎 𝑼𝟐
(point H). Puis on augmente 𝑼
pour décrire le trajet HABM1. Variateur de vitesse réversible en 𝑼 et en 𝑰
74
Machine à courant continu
Résumé sur la MCC:
Les avantages et inconvénients du moteur à courant continu sont repris ci-
dessous :
Avantages:
• Variation aisée de la vitesse de rotation d’un moteur à courant continu à
l’aide d’un variateur électronique de vitesse, il possède une large plage de
variation (0 à 100 % de la plage par action sur la tension d’induit
généralement),
• Régulation précise du couple,
• Son indépendance par rapport à la fréquence du réseau fait de lui un
moteur à large champ d'application.
Inconvénients:
• Peu robuste par rapport au moteur à courant alternatif,
• Plus coûteux que le moteur à courant alternatif. Investissement important
et maintenance coûteuse (entretien délicat du collecteur et des balais).
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