Chapitre III Optique
Chapitre III Optique
Chapitre III Optique
CHAPITRE III
APPLICATIONS DES LOIS DE SNELL-DESCARTES AUX
DIOPTRE PLAN, MIROIRS ET PRISME.
I. Miroirs plans.
1. Définition
Un miroir plan est une plaque de verre plus ou moins épaisse sur laquelle une couche
d’étain ou d’aluminium et une couche de cuivre ou de plomb sont appliquées chimiquement
sur l’une des faces.
Le verre sert de support et de protection à la couche réfléchissante d’aluminium alors
que le cuivre ou le plomb rend le miroir complètement opaque. La couche d’aluminium est
généralement assez mince pour être partiellement transparente. Ainsi un miroir sans couche
de cuivre ou de plomb peut être utilisé pour espionner quelqu’un à partir d’une pièce sombre.
Le miroir est sans doute le système optique le plus utilisé dans la vie courante. Ainsi,
on les rencontre dans les appareils de haute technologie, en optique, en astronomie, et en
médecine. Pour ces utilisations, on les fabrique un peu différemment, ainsi, d’autres métaux
comme l’argent ou l’or qui offrent un meilleur pouvoir de réflexion que l’aluminium sont
utilisés. En médecine, les miroirs multicouches sont beaucoup plus utilisés dans le domaine de
la chirurgie.
2. Image d’un objet à travers un miroir.
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formée par l’intersection des prolongements de rayons physiques ne peut être obtenue sur un
écran : c’est donc une image virtuelle.
On peut réaliser la même construction avec le point B qui donne une image virtuelle B’.
On obtient finalement le segment A’B’, image du segment AB.
On constate alors que le plan du miroir est la médiatrice des segments AA’ et BB’ :
l’image et l’objet sont donc symétriques par rapport au plan du miroir.
A' B'
L’objet AB et l’image ont donc le même grandissement transversal cad que = 1.
AB
Quelque soit l’angle d’incidence i, tous les rayons issus de A ou de B ont leur image
en A’ ou B’ : le stigmatisme est donc rigoureux. On dit alors que le miroir plan est un
système optique rigoureusement stigmatique.
3. rotation du miroir.
a- Rotation du rayon réfléchi.
Lorsqu’on fait tourner le miroir, les rayons réfléchis tournent en même temps : l’image de
l’objet tourne avec le miroir. Il s’agit ici de définir la relation existante entre angle de rotation
du miroir et angle de rotation du rayon réfléchi.
Pour cela, considérons un miroir plan, initialement en position horizontale. Tournons-
le d’un angle α (voir Figure 3.2.) Le miroir s’est alors déplacé de la position M1 à la position
M2. Un rayon incident atteint respectivement les deux miroirs en I1 puis I 2 . Le prolongement
des deux rayons réfléchis par les miroirs M1 et M2 se coupent au point P et font entre eux un
angle β . Les deux normales qui se coupent en N font entre elles un angle α . Pour déterminer
α + i1 + (π − i2 ) = π . (1.1)
A partir du triangle PI1I 2 , on a :
π
β + 2i1 + 2( − i2 ) = π . (1.2).
2
Des relations (1.1) et (1.2), on obtient :
α = i2 − i1 et β = 2(i2 − i1 ) .
On en déduit :
β = 2α . (1.3)
Ainsi, si le miroir tourne d’un angle α , Figure 3.2. Rotation du rayon réfléchi à la suite
le rayon réfléchi tourne d’un angle 2α , de la rotation du miroir.
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3- Pour traiter cet exercice, on a utilisé une position quelconque du personnage. Par
conséquent, qu’il s’éloigne ou se rapproche ne modifie pas le résultat trouvé. En d’autres
termes, l’observation de son image ne modifie pas les dimensions du miroir, par contre
l’observateur verra de façon plus précise certains détails de sa physionomie s’il est plus
proche du miroir.
II. Dioptre plan et lame à faces parallèles.
1. Dioptre plan.
a- relation de conjugaison.
Un dioptre plan est une surface plane séparant deux milieux homogènes d’indices
différents. Dans cette sous-section, Il s’agit de déterminer l’image d’un point objet A1 à
travers ce système optique.
Considérons pour cela la figure ci-contre. Le premier rayon A1H , perpendiculaire au
plan du dioptre ∑ , se propage selon la normale. Il pénètre dans le second milieu sans être
dévié, c’est-à-dire, dans la même direction que le rayon incident.
Le deuxième rayon, A1I , fait un angle d’incidence i1 avec la normale au miroir en I, il
se propage dans le second milieu en faisant un angle i2 avec la normale.
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HI HI
tgi1 = , et tgi2 = . (2.1)
HA1 HA2
Figure 3.5. Image d’un point formé par le
La deuxième loi de Descartes nous dioptre plan
permet d’écrire :
Il ressort de cette relation que l’image A2 dépend de l’objet A1 , mais aussi de l’angle
i1 . Ainsi, tous les rayons issus de l’objet A1 (d’inclinaison différente) ne forment pas tous
leur image en A2 , c’est-à-dire, ne semblent pas tous provenir de A2 . Les conditions de
stigmatisme rigoureux ne sont donc pas vérifiées pour le dioptre plan. Le dioptre plan n’est
pas rigoureusement stigmatique.
Cependant, si l’on se place dans les conditions de faible angle d’incidence i1 , on peut
faire un développement limité de cosinus à l’ordre 2 et obtenir :
n2
HA2 = HA1 . (2.5)
n1
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passer que de rayons de très faibles angles d’incidences. On parle encore de rayons paraxiaux.
On est donc dans les conditions d’approximation de Gauss.
Dans ces conditions, la relation de conjugaison est :
n2 n
− 1 = 0. (2.6)
HA2 HA1
On peut aisément vérifier que lorsque HA2 → ∞ , on a HA1 → ∞ . On en déduit que les foyers
optiques de ce système sont à l’infini. Le dioptre plan est donc un système optique afocal.
b- objet étendu : grandissement.
Considérons maintenant un objet étendu A1B1 . Les relations établies pour A1 restent
également valables pour B1 . Ainsi, à partir de la figure ci-contre, on peut écrire :
n2 cos i2
HA2 = HA1 , (2.7a)
n1 cos i1
et
n2 cos i2
HB2 = HB1 . (2.7b)
n1 cos i1
En utilisant la loi de Chasles, on a :
A2 B2 = A2 H + HB2 , on en déduit :
A2 B2 =
n2 cos i2
n1 cos i1
(
HB1 − HA1 = 2 )
n cos i2
n1 cos i1
A1B1
A2 B2 n2
γℓ = = . (2.8)
A1B1 n1
On peut aisément vérifier que le grandissement transversal est égal à 1. Ainsi, si l’indice du
milieu image n2 est supérieur à l’indice du milieu objet n1 , alors l’image parait plus gros.
Dans le cas contraire l’image paraîtra plus mince. L’objet sera donc déformé.
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n1 n n
− + = 0 ⇒ H1 A0 = H1 A1 . (2.9
H1 A1 H1 A0 n1
En considérant le dioptre n- n2 , on a :
n n n
− + 2 = 0 ⇒ H 2 A2 = 2 H 2 A0 .
H 2 A0 H 2 A2 n
(2.10)
Or,
H1 A2 = H1H 2 + H 2 A2 = e + H 2 A2 . (2.11)
En reportant (2.10) dans (2.11) on obtient :
Figure 3.7. Image d’un point objet A donnée
n2 par une lame à faces parallèles.
H1 A2 = e + H 2 A0 . (2.12)
n
De même,
H 2 A0 = − H1H 2 + H1 A0 = −e + H1 A0 . (2.13)
En reportant (2.9) dans cette relation (2.13) on obtient :
n
H 2 A0 = −e + H1 A1 . (2.14)
n1
En reportant la relation (2.14) dans (2.12), on a :
n2 n
H1 A2 = e + − e + H1 A1 . (2.15)
n n1
n n
A1 A2 = e1 − 2 + 2 − 1 H1 A1 . (2.17)
n n1
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III. Le prisme.
1. définition.
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2. Influence d’un prisme sur la marche d’un rayon lumineux : formules du prisme.
a- Etude de la marche d’un rayon lumineux.
Le chemin suivi par un rayon incident à travers un prisme est parfaitement décrit à partir des
lois de Snell-Descartes appliquées à chaque changement du milieu, c’est-à-dire à chacune des
deux faces rencontrées. L’indice absolu du prisme est n. ce prisme de verre est plongé dans
un milieu extérieur d’indice 1.
n > 1 . Sa valeur limite est sin rℓ = 1 / n et correspond à un angle d’incidence rasant ( i = 90° ).
sin r 'ℓ = 1 / n . Le rayon émergent sort du prisme en I 2 avec un angle i ' par rapport à la
normale donné par :
sin i ' = n sin r ' . (3.2)
Dans le cas contraire ( r ' > r 'ℓ ), le rayon I1I 2 est totalement réfléchi vers sa base.
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défini comme étant l’angle formé par le rayon émergent et le prolongement du rayon incident.
On peut ainsi décomposer cette déviation en deux déviations élémentaires :
D = D1 + D2 , (3.4)
Où D1 est la déviation imposée au rayon incident par le premier dioptre (face d’entrée) :
D1 = i − r , (3.5)
Et D2 la deuxième déviation imposé au rayon I1I 2 par le second dioptre (face de sortie) :
D2 = i '−r ' . (3.6)
Des relations () et (), et en tenant compte de la relation (3.3), on obtient :
D = i + i '− A . (3.7)
Cette formule peut être aussi obtenue en examinant le triangle I1I 2 K . Elle constitue la 4e
formule du prisme.
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Dm + A
im = . (3.24)
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Application : mesure de l’indice d’un prisme.
Cette étude permet le plus souvent de faire une mesure précise de l’indice d’un prisme.
En effet, au minimum de déviation D= Dm , la relation (3.8a) devient :
En reportant dans cette équation rm et im par leurs expressions (3.21) et (3.24), on obtient :
D + A
sin m
n= 2
. (3.26)
A
sin
2
On peut aisément vérifier que lorsque n est mesuré à partir d’un goniomètre, son incertitude
est :
∆A A
∆n = n cotg . (3.27)
2 2
Remarque. Pour que la déviation D existe, il faut déjà que le rayon émerge du prisme. C’est-à-
dire que r ' ≺ r 'ℓ avec r 'ℓ = arcsin(1 / n) , l’angle limite de réfraction. Or, A=r+r’, d’où, r’=A-r
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A
2 sin
dD
= 2 dn . (3.34b)
dλ A + Dm dλ
cos
2
En prenant par exemple la loi de Cauchy :
A1
n ≈ A0 + , (3.35)
λ2
on trouve :
A
4 sin
dD A
= − 31 2 . (3.36)
dλ λ A + Dm
cos
2
Cette expression montre qu’à la sortie du prisme, les différentes radiations sortent dans des
directions différentes et que si λ augmente ( dλ > 0 ) alors dD<0 car A1 > 0 ; la déviation D
diminue.
Conséquence : les radiation de petites longueur d’ondes (comme le bleu λ = 400 nm ) sont
plus déviées que les radiations de grande longueur l’onde (comme le rouge λ = 800 nm ).
6. Mesure pratique de mesure de l’angle A du prisme.
a- méthode de recherche des normales des faces du prisme.
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du pinceau incident sur les faces d’entrée et de sortie du prisme à cette intersection A. on peut
donc à partir de la relation liant l’angle A du prisme et X, déterminer l’angle A du prisme.
Pour déterminer cette relation, on constate que :
i + i '+ A + π = 2π ,
π π
α= − i et α ' = − i'
2 2
x = A +α +α'.
De ces trois relations, on obtient :
X = 2 A ⇒ A = X / 2 . (3.37)
Donc, il suffit de repérer les positions angulaires de ces deux pinceaux réfléchis par les faces
d’entrée et de sortie et, ensuite déterminer sur le goniomètre l’angle x que font ces deux
pinceaux réfléchis entre eux. On enduit l’angle A du prisme qui est la moitié de cet écart
angulaire.
7. prismes particuliers.
a- Prisme de petit angle.
Lorsque l’angle du prisme A est faible et que l’angle d’incidence i l’est aussi, alors les quatre
formules du prisme (3.8) peuvent être approchées par :
i = nr (a), i ' = nr ' , (b) r + r ' = A (c), et D = i + i '− A (d). (3.38)
Des relations (a), (b) et (c) on a : i + i ' = nA . La déviation devient alors :
D = (n − 1) A . (3.39).
On peut vérifier que cette relation correspond au minimum de déviation dans le cas de petits
angles.
b- Prime à réflexion totale.
Préliminaires.
Nous avons étudié à la section précédente un prisme dont la base, dépolie, ne
permettait pas de laisser sortir le rayon et n’était donc pas exploitable. Ainsi, le rayon
émergent, qui ne peut sortir que par la deuxième face du prisme, n’existe que pour certaines
incidences. Il est alors dévié par rapport au rayon incident d’une quantité D = i + i '− A .
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Si par contre la base du prisme est poli comme les deux autres faces, on peut exploiter
la situation de réflexion totale sur la deuxième face du prisme. Ainsi, le rayon peut sortir par
exemple par la base. On définit dans ce cas une autre formule de déviation entre le faisceau
incident et le faisceau émergent. Un prisme utilisé dans ces conditions est appelé prisme à
réflexion totale.
Dans les instruments d’optique, ces prismes sont largement utilisés, comme
redresseurs d’images par exemple, où ils remplacent les miroirs très onéreux. Nous présentons
dans cette sous-section quelques exemples de prismes à réflexion totale.
Prisme isocèle à angle droit.
Les prismes isocèles à angle droit ont deux côtés égaux. L’angle A vaut 45° de telle
sorte manière qu’un rayon en incidence normale sur l’une des faces du prisme frappe
l’hypoténuse avec un angle de 45° ; il est alors en réflexion interne totale (par exemple, pour
un milieu d’indice 1.5, l’angle limite vaut 41.8°). Le rayon réfléchi vers la base traverse
normalement celle-ci. On constate donc que le rayon incident et le rayon émergent du prisme
font entre eux un angle de 90° (Figure 3.13a).
Figure 3.14. a) Prisme isocèle à angle droit ; b) deux prismes isocèles à angle droit accolés
par leur base.
* De tel prisme peuvent être utilisés comme miroir dans lesquels l’intégralité du
faisceau est réfléchie.
* L’ensemble de ces deux prismes (Fig.) provoque une déviation à 180° ; c’est ce
procédé qui est utilisé dans les jumelles.
Prisme d’Amici.
C’est un prisme à angle droit dont l’hypoténuse a été remplacée par une arrête à 90° sur
laquelle il y a réflexion interne. Il a une forme compliquée et permet d’inverser
simultanément la gauche et la droite d’une part, le haut et le bas d’autre part.
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l’expression de p2 en fonction de p1 et i1 .
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Pour une observation axiale, une bille se c) un observateur est à la surface de l’eau
trouve au fond d’une cuve de profondeur D et regarde un poisson de 1 m de longueur
pleine d’eau. A quelle hauteur du fond de situé à 1m de profondeur. En absence
la cuve parait-elle placée ? d’eau, lorsqu’il est juste à la verticale, il
verrait ce poisson sous un angle α . Sous
Exercice V. quel angle α ' le voit-il depuis la surface de
On regarde normalement à travers une l’eau ?
lame à faces parallèles un point marqué sur Exercice VII
la face inférieure à cette lame. Ce point En regardant depuis le bord d’un récipient
parait à 8 cm au-dessous de la face de hauteur h sous une incidence i, une
supérieure. On immerge cette lame dans longueur OA est cachée. Quelle est la
une cuve d’eau et le point paraît à 20 cm longueur cachée quand on regarde de la
en dessous du niveau de l’eau. Quelles sont même manière le récipient plein d’un
les épaisseurs du verre et de l’eau si les liquide d’indice n ? Calculer cette longueur
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(i − i ' ) ( D + A) A (r − r ' )
cos sin = n sin cos
Exercice IX. 2 2 2 2
1) Démontrer que la translation subie par Montrer que connaissant Dm et A on peut
un rayon lumineux traversant une lame à déduire aisément l’indice du prisme. Avec
faces parallèles d’épaisseur e et sous quelle précision n est-il connu si les angles
incidence i est donnée par sont mesurés au goniomètre dont
sin(i − r ) l’incertitude est de 30' ' par lecture ?
d =e ,
cos r (Précisez le mode de mesure rentrant dans
où r est l’angle de réfraction. A.N. vos considérations). Calculer alors n et
e=8.0cm ; i=45° et n=1.5. ∆n . Application numérique. A = 59,648° ,
2) Un rayon lumineux tombe sous
Dm = 38°54'30' ' .
incidence de 60° sur une lame à faces
parallèles d’indice n et d’épaisseur e sur un
Exercice XII
écran placé loin de la lame et
Pour mesurer l’angle A d’un prisme au
perpendiculaire au rayon incident. On
laboratoire, on envoie un faisceau de
observe un cercle lumineux si la lame est
rayons parallèles sur son arrête. L’écart
animée d’un mouvement rapide de rotation
angulaire entre les rayons réfléchis sur les
autour du rayon incident. Calculer le rayon
deux faces du prisme est X=159°.
du cercle. n = 3 , e = 3 cm .
- Montrer que X=2A et en déduire l’angle
A du prisme.
Exercice X - Si les mesures sont faites à 30’ près, en
Montrer qu’une lame à faces parallèles
déduire la valeur de ∆A . Réécrire A avec
d’épaisseur e et d’indice n baignant dans
son incertitude.
deux milieux d’indice différents est
NB. On indiquera clairement sur un
équivalente à un dioptre plan dont on
schéma les divers rayons qu’on peut
donnera les caractéristiques.
obtenir.
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