TD2 Cor
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Dans la suite, Ω est un ouvert borné de R3 , dont la frontière ∂Ω est “régulière”. On note
n la normale unitaire extérieure à la frontière.
Exercice 1 Problème avec condition aux limites de Fourier
On considère le problème aux limites
Trouver u ∈ H 1 (Ω) telle que
u − ∆u = f dans Ω
. (1)
∇u · n + λ u = g sur ∂Ω
avec λ ≥ 0, f ∈ L2 (Ω) et g ∈ L2 (∂Ω).
Question 0. On rappelle que γ0 est la première application trace. Quelle assertion est
juste
(a) Im γ0 ⊂ L2 (∂Ω) et Im γ0 est dense dans L2 (∂Ω)
(b) L2 (∂Ω) ⊂ Im γ0 et L2 (∂Ω) est dense dans Im γ0
(c) L2 (∂Ω) = Im γ0 .
Corrigé de la question 0 : C’est la réponse (a) : γ0 est une application linéaire continue
de H 1 (Ω) dans L2 (∂Ω), son image est donc incluse dans L2 (∂Ω). On a vu dans le cours
que son image est même dense dans L2 (∂Ω).
Il suffit enfin d’utiliser la 2ème équation de (1) pour trouver la formulation variationnelle
associée :
Trouver u ∈ H 1 (Ω) telle que
Z Z Z
uv dΩ + ∇u · ∇v dΩ + λ u|∂Ω v|∂Ω dΓ (FV1)
Ω Ω ∂Ω
Z Z
= f v dΩ + gv|∂Ω dΓ, ∀v ∈ H 1 (Ω).
Ω ∂Ω
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0 = ku1 − u2 k2H 1 (Ω) + λ ku1 |∂Ω − u2 |∂Ω k2L2 (∂Ω) ≥ (1 + λ C02 ) ku1 − u2 k2H 1 (Ω) .
Si 1 + λ C02 > 0, c’est à dire λ > −1/C02 , le dernier terme est positif et donc nul ! Ceci
nous donne de nouveau l’unicité.
Si λ < 0 et λ < −1/C02 , on ne peut pas conclure.
Corrigé de la question 3 : D’après ce que l’on vient de voir, si u est solution de (1),
alors u vérifie (FV1). Examinons la réciproque. Dans (FV1), si on choisit v ∈ D(Ω)(⊂
H 1 (Ω)), on a alors : Z Z
(uv + ∇u · ∇v) dΩ = f v dΩ,
Ω Ω
Z
puisque v = 0 sur ∂Ω. On remplace ensuite les intégrales · ∂α v dΩ par des crochets de
Ω
dualité h·, ∂α vi, puis on dérive au sens des distributions :
X ∂u ∂v X ∂ 2u
hf, vi = hu, vi + h , i = hu, vi − h 2 , vi = hu, vi − h∆u, vi.
i=1,3
∂x i ∂x i i=1,3
∂xi
On en déduit que
hu − ∆u, vi = hf, vi , ∀v ∈ D(Ω),
c’est-à-dire que u − ∆u = f au sens des distributions. Puisque u et f appartiennent à
L2 (Ω), ∆u ∈ L2 (Ω) et ainsi u − ∆u = f presque partout dans Ω. En particulier, on a :
Z Z
(u − ∆u) v dΩ = f v dΩ, ∀v ∈ H 1 (Ω). (2)
Ω Ω
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Remarque (qui sort du cadre du cours) : Si on ne suppose pas que u est dans
H 2 (Ω), on peut encore appliquer une formule de Green généralisée puisque u ∈ {w ∈
H 1 (Ω) | ∆w ∈ L2 (Ω)} et on trouve
Z
∂u
(u − ∆u) v dΩ+ H −1/2 (∂Ω) < , v|∂Ω >H 1/2 (∂Ω) +λ H −1/2 (∂Ω) < u|∂Ω , v|∂Ω >H 1/2 (∂Ω)
Ω ∂n ∂Ω
Z
= f v dΩ + H −1/2 (∂Ω) < g, v|∂Ω >H 1/2 (∂Ω) , ∀v ∈ H 1 (Ω),
Ω
0
où H 1/2 (∂Ω) = Im(γ0 ) et H −1/2 (∂Ω) := H 1/2 (∂Ω) est l’ensemble des formes linéaires
continues sur H 1/2 (∂Ω). D’après (2), on aboutit à
∂u
H −1/2 (∂Ω)h + λu|∂Ω − g, v|∂Ω iH 1/2 (∂Ω) = 0, ∀v ∈ H 1 (Ω).
∂n ∂Ω
∂u
Comme ( +λu|∂Ω −g) est par définition une forme linéaire et continue sur H 1/2 (∂Ω),
∂n ∂Ω
∂u
l’égalité ci-dessus valable pour tout élément de H 1/2 (∂Ω) prouve que + λu|∂Ω = g
∂n ∂Ω
dans H −1/2 (∂Ω). Pour conclure, comme g et u|∂Ω appartiennent à L2 (∂Ω), on en déduit
∂u
que + λu|∂Ω = g presque partout sur ∂Ω.
∂n ∂Ω
avec f ∈ L2 (Ω), k ∈ L∞ (Ω) et k(x) ≥ kmin > 0 presque pour tout x dans Ω.
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Question 0. Donner les espaces auxquels doivent appartenir W~ et v pour pouvoir écrire
la formule de Green suivante
Z Z
~ ~
div W v + W · ∇v dΩ = ~ · n|∂Ω v|∂Ω dΓ
W
Ω ∂Ω
En déduire les espaces auxquels doivent appartenir u et v pour pouvoir écrire la formule
de Green suivante
Z Z
(div(k∇u)v + k∇u · ∇v) dΩ = k∇u · n|∂Ω v|∂Ω dΓ
Ω ∂Ω
Corrigé de la question 0 : (a) Si W ~ est seulement dans (L2 (Ω))3 , on ne sait donc
pas que div W~ ∈ L2 (Ω), on ne peut donc pas espérer pouvoir donner un sens à l’intégrale
volumique.
~ ∈ (L2 (Ω))3 et div W
(b) Si W ~ ∈ L2 (Ω) et v ∈ H 1 (Ω), on peut donner un sens à l’intégrale
volumique. Mais on ne sait pas si W ~ · n|∂Ω est dans L2 (∂Ω).
~ ∈ (H 1 (Ω))3 et v ∈ H 1 (Ω) alors les intégrales volumiques ont bien un sens et
(c) Si W
~ i |∂Ω ∈ L2 (∂Ω) et donc W
également les intégrales surfaciques. En effet, on a W ~ · n|∂Ω aussi.
2
On a aussi v|∂Ω ∈ L (∂Ω).
Pour écrire Z Z
(div(k∇u)v + ∇u · ∇v) dΩ = k∇u · n|∂Ω v|∂Ω dΓ
Ω ∂Ω
il suffit donc de prendre v dans H 1 (Ω) et u dans H 1 (Ω) tel que k∇u ∈ (H 1 (Ω))n . Dans ce
cas, la première intégrale volumique a bien un sens. L’intégrale surfacique aussi puisque
k∇u a bien une trace sur le bord et en particulier k∇u · n|∂Ω est bien dans L2 (∂Ω).)
Comme nous n’avons aucune information sur la trace normale de u sur le bord, on va
faire disparaı̂tre l’intégrale surfacique en prenant v|∂Ω = 0 sur ∂Ω, c’est à dire v ∈ H01 (Ω).
Enfin, comme nous n’avons pas utilisé la condition aux bords de u dans la formulation
variationnelle, on va intégrer cette condition dans l’espace dans lequel nous recherchons
la solution, c’est à dire H01 (Ω).
On en déduit la formulation variationnelle associée à (3) :
avec kmin > 0, et on conclut que ∇(u1 − u2 ) = 0 dans Ω. Ainsi, u1 − u2 est une fonction
constante sur chaque composante connexe de l’ouvert Ω. Comme de plus on sait que
(u1 − u2 )∂Ω = 0, toutes les constantes sont nulles et donc u1 = u2 .
Corrigé de la question :
(i) Tout d’abord, comme u ∈ H01 (Ω), on sait que u ∈ H 1 (Ω) et u = 0 sur ∂Ω.
(ii) On ne peut pas raisonner directement au sens des distributions dans D(Ω) dans la
suite, puisque d’une part la forme linéaire ` ne s’annule pas automatiquement sur
D(Ω) et d’autre part elle met en jeu des intégrales qui ne sont pas ”volumiques”...
Soit plutôt φi ∈ D(Ωi ), pour i = 1, 2, que l’on prolonge par 0 à Ω : son prolonge-
ment, noté φ, appartient à D(Ω). Comme D(Ω) ⊂ H01 (Ω), on peut l’utiliser comme
fonction-test dans (P), et on a `(φ) = 0 :
Z Z
0= κ∇u·∇φ dΩ = κi (∇u)|Ωi ·∇φi dΩi = κi h∇(u|Ωi ), ∇φi i = −κi h∆(u|Ωi ), φi i.
Ω Ωi
Par définition v s’annule sur la frontière ∂Ω. Ainsi, le support de v|∂Ωi est inclus
dans l’interface Σ, pour i = 1, 2. On peut donc remplacer dans ce cas les intégrales
sur ∂Ωi par des intégrales sur Σ. Notons enfin que n1 = −n2 sur Σ. Il reste donc
Z Z
g v|Σ dΣ = (κ1 ∇u1 · n1 |Σ − κ2 ∇u2 · n1 |Σ ) v|Σ dΣ, ∀v ∈ H01 (Ω).
Σ Σ
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On admet comme dans le cours que ceci implique (car l’ensemble des traces sur
l’interface Σ d’éléments de H01 (Ω) est dense dans L2 (Σ))
Par définition v s’annule sur la frontière ∂Ω. Ainsi, le support de v|∂Ωi est inclus
dans l’interface Σ, pour i = 1, 2. On peut donc remplacer dans ce cas les crochets
de dualité (entre espaces fonctionnels définis) sur ∂Ωi par des crochets de dualités
(entre espaces fonctionnels définis) sur Σ. Et de même pour le membre de gauche.
Notons enfin que n1 = −n2 sur Σ. Il reste donc
H −1/2 (Σ) < g, v|Σ >H 1/2 (Σ) = H −1/2 (Σ) < (κ1 ∇u1 ·n1 |Σ −κ2 ∇u2 ·n1 |Σ ), v|Σ >H 1/2 (Σ) , ∀v ∈ H01 (Ω).
Par surjectivité de l’ensemble des traces sur l’interface Σ d’éléments de H 1 (Ω) dans
H 1/2 (Σ), on trouve
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