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ANN201.

Méthode des éléments finis (2021-2022) 1

Corrigé de la Séance 2 : Formulations variationnelles

Dans la suite, Ω est un ouvert borné de R3 , dont la frontière ∂Ω est “régulière”. On note
n la normale unitaire extérieure à la frontière.
Exercice 1 Problème avec condition aux limites de Fourier
On considère le problème aux limites
Trouver u ∈ H 1 (Ω) telle que

u − ∆u = f dans Ω
. (1)
∇u · n + λ u = g sur ∂Ω
avec λ ≥ 0, f ∈ L2 (Ω) et g ∈ L2 (∂Ω).

Question 0. On rappelle que γ0 est la première application trace. Quelle assertion est
juste
(a) Im γ0 ⊂ L2 (∂Ω) et Im γ0 est dense dans L2 (∂Ω)
(b) L2 (∂Ω) ⊂ Im γ0 et L2 (∂Ω) est dense dans Im γ0
(c) L2 (∂Ω) = Im γ0 .

Corrigé de la question 0 : C’est la réponse (a) : γ0 est une application linéaire continue
de H 1 (Ω) dans L2 (∂Ω), son image est donc incluse dans L2 (∂Ω). On a vu dans le cours
que son image est même dense dans L2 (∂Ω).

Question 1. Construire la formulation variationnelle (FV1) associée à (1).

Corrigé de la question 1 : En multipliant la 1ère équation de (1) par v ∈ H 1 (Ω) et


en integrant sur Ω on obtient facilement
Z Z Z
uv dΩ − ∆u v dΩ = f v dΩ, ∀v ∈ H 1 (Ω)
Ω Ω Ω

Comme u est dans H 1 (Ω) et ∆u = u − f ∈ L2 (Ω), on a u ∈ H 1 (Ω, 4). On suppose


pour simplifier que u ∈ H 2 (Ω). On peut donc appliquer la formule de Green au deuxième
terme, on a
Z Z Z Z
∂u
uv dΩ + ∇u · ∇v dΩ − v|∂Ω dΓ = f v dΩ, ∀v ∈ H 1 (Ω).
Ω Ω ∂Ω ∂n ∂Ω Ω

Il suffit enfin d’utiliser la 2ème équation de (1) pour trouver la formulation variationnelle
associée :
Trouver u ∈ H 1 (Ω) telle que
Z Z Z
uv dΩ + ∇u · ∇v dΩ + λ u|∂Ω v|∂Ω dΓ (FV1)
Ω Ω ∂Ω
Z Z
= f v dΩ + gv|∂Ω dΓ, ∀v ∈ H 1 (Ω).
Ω ∂Ω
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Question 2. Prouver l’unicité de la solution de (FV1). Que se passe-t-il si λ < 0 ?

Corrigé de la question 2 : Soient u1 , u2 deux solutions de (FV1), alors


Z Z Z
(u1 − u2 )v dΩ + ∇(u1 − u2 ) · ∇v dΩ + λ (u1 |∂Ω − u2 |∂Ω ) v|∂Ω dΓ = 0, ∀v ∈ H 1 (Ω).
Ω Ω ∂Ω

On choisit la fonction-test v = u1 − u2 pour trouver

ku1 − u2 k2H 1 (Ω) + λ ku1 |∂Ω − u2 |∂Ω k2L2 (∂Ω) = 0.

Puisque λ ≥ 0, on en déduit que ku1 − u2 kH 1 (Ω) = 0 et donc u1 = u2 .


Lorsque λ < 0, le 1er terme est positif, et le 2nd est négatif : on ne peut pas conclure tout
de suite. Cependant, si λ < 0 mais |λ| petit, on peut encore conclure. En effet, on a par
continuité de l’application trace

ku1 |∂Ω − u2 |∂Ω k2L2 (∂Ω) ≤ C02 ku1 − u2 k2H 1 (Ω) ,

donc comme λ < 0, on obtient

0 = ku1 − u2 k2H 1 (Ω) + λ ku1 |∂Ω − u2 |∂Ω k2L2 (∂Ω) ≥ (1 + λ C02 ) ku1 − u2 k2H 1 (Ω) .

Si 1 + λ C02 > 0, c’est à dire λ > −1/C02 , le dernier terme est positif et donc nul ! Ceci
nous donne de nouveau l’unicité.
Si λ < 0 et λ < −1/C02 , on ne peut pas conclure.

Question 3. Etablir l’équivalence entre les problèmes (1) et (FV1).

Corrigé de la question 3 : D’après ce que l’on vient de voir, si u est solution de (1),
alors u vérifie (FV1). Examinons la réciproque. Dans (FV1), si on choisit v ∈ D(Ω)(⊂
H 1 (Ω)), on a alors : Z Z
(uv + ∇u · ∇v) dΩ = f v dΩ,
Ω Ω
Z
puisque v = 0 sur ∂Ω. On remplace ensuite les intégrales · ∂α v dΩ par des crochets de

dualité h·, ∂α vi, puis on dérive au sens des distributions :
X ∂u ∂v X ∂ 2u
hf, vi = hu, vi + h , i = hu, vi − h 2 , vi = hu, vi − h∆u, vi.
i=1,3
∂x i ∂x i i=1,3
∂xi

On en déduit que
hu − ∆u, vi = hf, vi , ∀v ∈ D(Ω),
c’est-à-dire que u − ∆u = f au sens des distributions. Puisque u et f appartiennent à
L2 (Ω), ∆u ∈ L2 (Ω) et ainsi u − ∆u = f presque partout dans Ω. En particulier, on a :
Z Z
(u − ∆u) v dΩ = f v dΩ, ∀v ∈ H 1 (Ω). (2)
Ω Ω
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Maintenant, on revient à (FV1) en sachant que u est dans H 1 (Ω, 4) (u ∈ H 1 (Ω) et


∆u = u − f ∈ L2 (Ω)). On suppose u ∈ H 2 (Ω) et on peut appliquer la formule de Green :
Z Z Z
∂u
(u − ∆u) v dΩ + v|∂Ω dΓ + λ u|∂Ω v|∂Ω dΓ
Ω ∂Ω ∂n ∂Ω ∂Ω Z Z
= f v dΩ + g v|∂Ω dΓ, ∀v ∈ H 1 (Ω),
Ω ∂Ω

et, d’après (2), on aboutit à


Z  
∂u
+ λu|∂Ω − g v dΓ = 0, ∀v ∈ H 1 (Ω).
∂Ω ∂n ∂Ω
∂u
Comme ( + λu|∂Ω − g) est dans L2 (∂Ω) et que l’image de l’application trace γ0 est
∂n ∂Ω
∂u
dense dans L2 (∂Ω), l’égalité prouve que + λu|∂Ω = g dans L2 (∂Ω) et donc presque
∂n ∂Ω
partout sur ∂Ω.

 Remarque (qui sort du cadre du cours) : Si on ne suppose pas que u est dans
H 2 (Ω), on peut encore appliquer une formule de Green généralisée puisque u ∈ {w ∈
H 1 (Ω) | ∆w ∈ L2 (Ω)} et on trouve
Z
∂u
(u − ∆u) v dΩ+ H −1/2 (∂Ω) < , v|∂Ω >H 1/2 (∂Ω) +λ H −1/2 (∂Ω) < u|∂Ω , v|∂Ω >H 1/2 (∂Ω)
Ω ∂n ∂Ω
Z
= f v dΩ + H −1/2 (∂Ω) < g, v|∂Ω >H 1/2 (∂Ω) , ∀v ∈ H 1 (Ω),

0
où H 1/2 (∂Ω) = Im(γ0 ) et H −1/2 (∂Ω) := H 1/2 (∂Ω) est l’ensemble des formes linéaires
continues sur H 1/2 (∂Ω). D’après (2), on aboutit à
∂u
H −1/2 (∂Ω)h + λu|∂Ω − g, v|∂Ω iH 1/2 (∂Ω) = 0, ∀v ∈ H 1 (Ω).
∂n ∂Ω
∂u

Comme ( +λu|∂Ω −g) est par définition une forme linéaire et continue sur H 1/2 (∂Ω),
∂n ∂Ω
∂u
l’égalité ci-dessus valable pour tout élément de H 1/2 (∂Ω) prouve que + λu|∂Ω = g
∂n ∂Ω
dans H −1/2 (∂Ω). Pour conclure, comme g et u|∂Ω appartiennent à L2 (∂Ω), on en déduit
∂u
que + λu|∂Ω = g presque partout sur ∂Ω.
∂n ∂Ω

Exercice 2 Diffusion de la chaleur


On considère le problème aux limites
Trouver u ∈ H 1 (Ω) telle que

− div(k∇u) = f dans Ω
. (3)
u=0 sur ∂Ω

avec f ∈ L2 (Ω), k ∈ L∞ (Ω) et k(x) ≥ kmin > 0 presque pour tout x dans Ω.
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Question 0. Donner les espaces auxquels doivent appartenir W~ et v pour pouvoir écrire
la formule de Green suivante
Z   Z
~ ~
div W v + W · ∇v dΩ = ~ · n|∂Ω v|∂Ω dΓ
W
Ω ∂Ω

(a) ~ ∈ (L2 (Ω))3 et v ∈ H 1 (Ω)


W
~ ∈ (L2 (Ω))3 , div W
(b) W ~ ∈ L2 (Ω) et v ∈ H 1 (Ω)

(c) ~ ∈ (H 1 (Ω))3 et v ∈ H 1 (Ω)


W

En déduire les espaces auxquels doivent appartenir u et v pour pouvoir écrire la formule
de Green suivante
Z Z
(div(k∇u)v + k∇u · ∇v) dΩ = k∇u · n|∂Ω v|∂Ω dΓ
Ω ∂Ω

Corrigé de la question 0 : (a) Si W ~ est seulement dans (L2 (Ω))3 , on ne sait donc
pas que div W~ ∈ L2 (Ω), on ne peut donc pas espérer pouvoir donner un sens à l’intégrale
volumique.
~ ∈ (L2 (Ω))3 et div W
(b) Si W ~ ∈ L2 (Ω) et v ∈ H 1 (Ω), on peut donner un sens à l’intégrale
volumique. Mais on ne sait pas si W ~ · n|∂Ω est dans L2 (∂Ω).
~ ∈ (H 1 (Ω))3 et v ∈ H 1 (Ω) alors les intégrales volumiques ont bien un sens et
(c) Si W
~ i |∂Ω ∈ L2 (∂Ω) et donc W
également les intégrales surfaciques. En effet, on a W ~ · n|∂Ω aussi.
2
On a aussi v|∂Ω ∈ L (∂Ω).

Pour écrire Z Z
(div(k∇u)v + ∇u · ∇v) dΩ = k∇u · n|∂Ω v|∂Ω dΓ
Ω ∂Ω

il suffit donc de prendre v dans H 1 (Ω) et u dans H 1 (Ω) tel que k∇u ∈ (H 1 (Ω))n . Dans ce
cas, la première intégrale volumique a bien un sens. L’intégrale surfacique aussi puisque
k∇u a bien une trace sur le bord et en particulier k∇u · n|∂Ω est bien dans L2 (∂Ω).)

Question 1. Construire la formulation variationnelle (FV3) associée à (3) (on supposera


pour simplifier que u est dans H 1 (Ω) et est telle que k∇u ∈ (H 1 (Ω))3 ).

Corrigé de la question 1 : Soit u ∈ H 1 (Ω) solution de (3).


En multipliant la 1ère équation de (3) par v ∈ H 1 (Ω) et en integrant sur Ω on obtient
Z Z
− div(k∇u) v dΩ = f v dΩ, ∀v ∈ H 1 (Ω)
Ω Ω

On aimerait utiliser la formule de Green de la Q0. On a d’après la première équation de


(3) que div(k∇u) = −f ∈ L2 (Ω). On suppose de plus pour simplifier que u est telle que
k∇u ∈ (H 1 (Ω))n . On peut appliquer la formule de Green, on obtient
Z Z Z

k∇u · ∇v dΩ − k∇u · n ∂Ω v ∂Ω dΓ =
f v dΩ, ∀v ∈ H 1 (Ω)
Ω ∂Ω Ω
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Comme nous n’avons aucune information sur la trace normale de u sur le bord, on va
faire disparaı̂tre l’intégrale surfacique en prenant v|∂Ω = 0 sur ∂Ω, c’est à dire v ∈ H01 (Ω).
Enfin, comme nous n’avons pas utilisé la condition aux bords de u dans la formulation
variationnelle, on va intégrer cette condition dans l’espace dans lequel nous recherchons
la solution, c’est à dire H01 (Ω).
On en déduit la formulation variationnelle associée à (3) :

Trouver u ∈ H01 (Ω) telle que


Z Z (FV3)
k∇u · ∇v dΩ = f v dΩ, ∀v ∈ H01 (Ω).
Ω Ω

Question 2. Prouver l’unicité de la solution de (FV3).

Corrigé de la question 2 : Soient u1 , u2 deux solutions de (FV3), alors


Z
k∇(u1 − u2 ) · ∇v dΩ = 0, ∀v ∈ H01 (Ω).

On choisit la fonction-test v = u1 − u2 pour trouver


Z
k|∇(u1 − u2 )|2 dΩ = 0.

Par définition de k on sait que


Z Z
2
kmin |∇(u1 − u2 )| dΩ ≤ k|∇(u1 − u2 )|2 dΩ
Ω Ω

avec kmin > 0, et on conclut que ∇(u1 − u2 ) = 0 dans Ω. Ainsi, u1 − u2 est une fonction
constante sur chaque composante connexe de l’ouvert Ω. Comme de plus on sait que
(u1 − u2 ) ∂Ω = 0, toutes les constantes sont nulles et donc u1 = u2 .

Question 3. Etablir l’équivalence entre les problèmes (3) et (FV3).

Corrigé de la question 3 : D’après ce qui précède, si u est solution de (3), alors u


vérifie (FV3). La réciproque est très simple à établir. En effet, comme u une solution de
(FV3) appartient à H01 (Ω), on a u|∂Ω = 0. Puis, on choisit dans (FV3) une fonction-test v
de D(Ω), et on raisonne à l’inverse de la 1ère question pour trouver que − div(k∇u) = f
au sens des distributions. Puisque f appartient à L2 (Ω), div(k∇u) ∈ L2 (Ω) et finalement
− div(k∇u) = f presque partout dans Ω.

Exercice 3 Coefficients discontinus


Soit d un entier naturel non nul, Ω un ouvert borné de Rd à frontière suffisamment
régulière. On le partitionne en Ω = Ω1 ∪ Ω2 , où Ω1 et Ω2 sont deux ouverts disjoints
à frontières suffisamment régulières. On note Σ = ∂Ω1 ∩ ∂Ω2 , et on suppose, pour des
raisons techniques dépassant le cadre de ce cours, que Σ ∩ ∂Ω = ∅. On note →−
n le vecteur
unitaire sortant à Ω2 .
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Soient κ1 , κ2 deux constantes strictement positives et définissons κ : Ω → R par


(
κ1 si x ∈ Ω1 ,
κ(x) =
κ2 si x ∈ Ω2 .
Soit enfin g ∈ L2 (Σ). On résout le problème variationnel (P)
Trouver u ∈ H01 (Ω) telle que
Z Z
κ∇u · ∇v dΩ = g v|Σ dΣ, ∀v ∈ H01 (Ω).
Ω Σ

Interpréter le problème (P) en termes d’équations aux dérivées partielles dans Ω1 et Ω2 , de


conditions aux limites et de condition sur l’interface Σ (pour cette dernière, on raisonnera
“formellement”).

Corrigé de la question :
(i) Tout d’abord, comme u ∈ H01 (Ω), on sait que u ∈ H 1 (Ω) et u = 0 sur ∂Ω.
(ii) On ne peut pas raisonner directement au sens des distributions dans D(Ω) dans la
suite, puisque d’une part la forme linéaire ` ne s’annule pas automatiquement sur
D(Ω) et d’autre part elle met en jeu des intégrales qui ne sont pas ”volumiques”...
Soit plutôt φi ∈ D(Ωi ), pour i = 1, 2, que l’on prolonge par 0 à Ω : son prolonge-
ment, noté φ, appartient à D(Ω). Comme D(Ω) ⊂ H01 (Ω), on peut l’utiliser comme
fonction-test dans (P), et on a `(φ) = 0 :
Z Z
0= κ∇u·∇φ dΩ = κi (∇u)|Ωi ·∇φi dΩi = κi h∇(u|Ωi ), ∇φi i = −κi h∆(u|Ωi ), φi i.
Ω Ωi

NB. Pour justifier l’égalité (∇u)|Ωi = ∇(u|Ωi ), voir TD1-Ex2-Q4.


Dans la suite, nous notons ui := u|Ωi pour i = 1, 2. Ainsi, ∆ui = 0 au sens des
distributions, à savoir dans D0 (Ωi ) ; en particulier ∆ui = 0 presque partout.
(iii) Pour finir, prenons v ∈ H01 (Ω) et intégrons par parties sur Ω1 et Ω2 , en supposant
que chaque ui est dans H 2 (Ωi ) pour pouvoir appliquer la formule de Green.
Ici, vi := v|Ωi pour i = 1, 2 :
Z Z
gv dΣ = κ∇u · ∇v dΩ
Σ ΩZ Z
= κ1 ∇u1 · ∇v1 dΩ1 + κ2 ∇u2 · ∇v2 dΩ2
Ω1 Ω2
Z Z 
= κ1 ∇u1 · n1 |∂Ω1 v1 |∂Ω1 dΓ − ∆u1 v1 dΩ1
∂Ω1 Ω1
Z Z 
+κ2 ∇u2 · n2 |∂Ω2 v2 |∂Ω2 dΓ − ∆u2 v2 dΩ2
∂Ω2 Ω2
Z Z
= κ1 ∇u1 · n1 |∂Ω1 v1 |∂Ω1 dΓ + κ2 ∇u2 · n2 |∂Ω2 v2 |∂Ω2 dΓ.
∂Ω1 ∂Ω2

Par définition v s’annule sur la frontière ∂Ω. Ainsi, le support de v|∂Ωi est inclus
dans l’interface Σ, pour i = 1, 2. On peut donc remplacer dans ce cas les intégrales
sur ∂Ωi par des intégrales sur Σ. Notons enfin que n1 = −n2 sur Σ. Il reste donc
Z Z
g v|Σ dΣ = (κ1 ∇u1 · n1 |Σ − κ2 ∇u2 · n1 |Σ ) v|Σ dΣ, ∀v ∈ H01 (Ω).
Σ Σ
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On admet comme dans le cours que ceci implique (car l’ensemble des traces sur
l’interface Σ d’éléments de H01 (Ω) est dense dans L2 (Σ))

(κ1 ∇u1 − κ2 ∇u2 ) · n1 = g dans L2 (Σ).

On en déduit finalement que

(κ1 ∇u1 − κ2 ∇u2 ) · n1 = g presque partout sur Σ.

 Remarque (qui sort du cadre du cours) : Ici, vi := v|Ωi pour i = 1, 2 :


Z Z
g v|Σ dΣ = κ∇u · ∇v dΩ
Σ ΩZ Z
= κ1 ∇u1 · ∇v1 dΩ1 + κ2 ∇u2 · ∇v2 dΩ2
Ω1 Ω2
 Z 
= κ1 H −1/2 (∂Ω1 ) < ∇u1 · n1 |∂Ω1 , v1 |∂Ω1 >H 1/2 (∂Ω1 ) − ∆u1 v1 dΩ1
Ω1
 Z 
+κ2 H −1/2 (∂Ω2 ) < ∇u2 · n2 |∂Ω2 , v2 |∂Ω2 >H 1/2 (∂Ω2 ) − ∆u2 v2 dΩ2
Ω2
= κ1 H −1/2 (∂Ω1 ) < ∇u1 · n1 , v1 >H 1/2 (∂Ω1 ) +κ2 H −1/2 (∂Ω2 ) < ∇u2 · n2 , v2 >H 1/2 (∂Ω2 ) .

Par définition v s’annule sur la frontière ∂Ω. Ainsi, le support de v|∂Ωi est inclus
dans l’interface Σ, pour i = 1, 2. On peut donc remplacer dans ce cas les crochets
de dualité (entre espaces fonctionnels définis) sur ∂Ωi par des crochets de dualités
(entre espaces fonctionnels définis) sur Σ. Et de même pour le membre de gauche.
Notons enfin que n1 = −n2 sur Σ. Il reste donc

H −1/2 (Σ) < g, v|Σ >H 1/2 (Σ) = H −1/2 (Σ) < (κ1 ∇u1 ·n1 |Σ −κ2 ∇u2 ·n1 |Σ ), v|Σ >H 1/2 (Σ) , ∀v ∈ H01 (Ω).

Par surjectivité de l’ensemble des traces sur l’interface Σ d’éléments de H 1 (Ω) dans
H 1/2 (Σ), on trouve

κ1 ∇u1 · n1 − κ2 ∇u2 · n1 = g dans H −1/2 (Σ).

Comme g ∈ L2 (Σ), on en déduit finalement que

κ1 ∇u1 · n1 − κ2 ∇u2 · n1 = g presque partout sur Σ.

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Figure 1 – Un exemple de domaine Ω.

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