Rapport de Stage

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Burkina Faso

Institut Supérieur de Génie Electrique

Ouagadougou

ISGE/DTS/RIT/2018

Filière: Réseaux Télécommunications et Informatiques

RAPPORT DE STAGE DE FIN DE CYCLE



MIGRATION DES RESEAUX IPV4 VERS


IPV6 : ENJEUX POUR FASONET
 
POUR L'OBTENTION DU DIPLÔME
DE TECHNICIEN SUPERIEUR

Stage effectué à l’ONATEL-SA du 15 Mai au 13 Juillet 2018

Soutenu le 13 septembre 2018 par :

SIA Yamanga Parfait David

Devant le jury composé de :

GANGO Louis Président (ONATEL-SA)


TINDANO Edgard Encadrant (ISGE-BF)
NEYA Koele Encadrant (ONATEL-SA)
NAGALO Alexis Rapporteur (ISGE-BF)
MIGRATION DES RESEAUX VERS IPV6 : ENJEUX POUR FASONET

Année Académique 2017 -2018

 DEDICACE 

A mes très chers parents.

SIA PARFAIT DAVID

ii
MIGRATION DES RESEAUX VERS IPV6 : ENJEUX POUR FASONET

 REMERCIEMENTS 
A l’issu de ce travail nous tenons à exprimer notre profonde
gratitude à M. GUIGMA Emmanuel, chef de centre de
FASONET et à M. NEYA
Koele pour les directives et séances d’encadrement qu’ils nous
ont accordées ainsi que pour l’accomplissement de ce rapport !

Nous exprimons nos vifs remerciements et notre profonde


gratitude à M. COMPAORE N Innocent, Directeur général de
l’Institut Supérieur du Génie Electrique du Burkina Faso.

M. TINDANO Edgard Modeste, enseignant à l’Institut


Supérieur du Génie Electrique du Burkina Faso pour le temps et
les indications qu’il a su
nous prodiguer.

Nous tenons aussi à remercier tout le personnel de Fasonet pour leur


hospitalité

Nous Exprimons notre gratitude à tout le corps professoral de


l’ISGE-BF
en général.

Enfin, nous remercions tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à

iii
MIGRATION DES RESEAUX VERS IPV6 : ENJEUX POUR FASONET

l’élaboration de ce travail.
SOMMAIRE
 DEDICACE  ............................................................................................................ II
 REMERCIEMENTS  ............................................................................................. III
PREAMBULE ................................................................................................................ V
SIGLES ET ABREVIATIONS .................................................................................... IX
LISTE DES FIGURES .................................................................................................. X
LISTE DES TABLEAUX ............................................................................................. XI
INTRODUCTION GENERALE ................................................................................... 1
CHAPITRE I: PRESENTATION DU CADRE DU STAGE. ..................................... 2
1. PRESENTATION DE ONATEL SA ................................................................ 3
1.2 ANALYSE DU THEME .................................................................................. 6
CHAPITRE 2: DESCRIPTION DES EQUIPEMENTS DE FASONET .................. 7
2.1 ARCHITECTURE RESEAUX FASONET ..................................................... 8
2.2 CAS DES EQUIPEMENTS COMPATIBLES IPV6 ...................................... 9
CHAPITRE 3 : RESEAUX IPV4 ET IPV6 ................................................................ 10
3.1 ETAT DES LIEUX DU PROTOCOLE IP. ...................................................11
3.2 PROTOCOL IPV4 ........................................................................................14
3.2.1 PRESENTATION IPV4 ..............................................................................14
3.3 PROTOCOLE IPV6 .......................................................................................21
3.4 COMPARAISON IPV4 ET IPV6 ET FACTEUR DECLENCHANT LE
PASSAGE VERS IPV6.........................................................................................25
CHAPITRE 4: MIGRATION IPV4 VERS IPV6 ET ENJEUX. .............................. 30
4.1 MIGRATION IPV6 ........................................................................................31
4.2 ENJEUX DE LA MIGRATION IPV6 POUR FASONET ............................43
CONCLUSION ............................................................................................................. 46
BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................ XI
WEBOGRAPHIE ....................................................................................................... XII
TABLES DE MATIERES ......................................................................................... XIII

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MIGRATION DES RESEAUX VERS IPV6 : ENJEUX POUR FASONET

PREAMBULE
La chambre de commerce, d’industrie du Burkina Faso, pour répondre aux besoins des
entreprises, à initier en partenariat avec l’Ecole Supérieure d’Ingénieur Electrique
(ESIGELEC) de Rouen, la création de l’institut supérieur de génie électrique du
Burkina
Faso. Il est agréé par l’État sous le N°2003/0580/MESSRS/CAB. Il a ouvert ses portes depuis
la rentrée scolaire 2003-2004.
L'ISGE-BF est géré par une structure associative privée, à but non lucratif, créée
suivant la loi n°10/92 ADP du 15 décembre 1992. Son conseil d'administration est
présidé par le Directeur General de la SONABEL. Elle compte parmi ses membres (18
membres) des entreprises publiques et privées.
L'objectif de la création de l'Institut Supérieur de Génie Electrique au Burkina Faso est
d'offrir la possibilité à des jeunes bacheliers de suivre deux années d'études supérieures
qui mènent à un diplôme de Technicien Supérieur leur permettant une rapide insertion
professionnelle
Le programme a été bâti à la demande des industriels afin de s'adapter au mieux à leurs
besoins. Des actions de formation continue sont également menées à leur demande pour
perfectionner leurs techniciens en activité. Ce cycle de formation à vocation
professionnelle pourra également à plus long terme prolonger son dispositif en vue de la
formation d'ingénieur. C'est dans cette perspective que le cycle d'Ingénieurs de travaux
fut ouvert dès la rentrée 2006-2007 et le cycle d’ingénieur de conception à la rentrée
2016-2017 pour les étudiants et les professionnels.
En matière de formation, l'ISGE-BF dédie trois filières en Génie Electrique aux
étudiants et aux professionnels pour le diplôme de Technicien supérieur et Ingénieur de
travaux (à partir de l'année 2006) :

 Electricité industrielle

 Réseaux Informatiques et Télécommunications

 Maintenance Industrielle

Les formations dispensées par l'ISGE-BF se subdivisent en trois catégories :

v
MIGRATION DES RESEAUX VERS IPV6 : ENJEUX POUR FASONET

 Formation initiale
Elle est destinée au nouveau bachelier et à toute autre personne détenteur d'un BAC série
(C, D, E, F1,F2,F3, H) ou d'un autre diplôme équivalent.

 Formation qualifiante
En réponse à des besoins précis l’ISGE-BF organise des stages de formation pour
perfectionner les connaissances des cadres techniciens et ouvriers en activité dans les
entreprises.
 Formation continue diplômante
Elle concerne les salariés qui souhaitent suivre parallèlement à leurs emplois la formation.

Pour bâtir son programme pédagogique, l'ISGE-BF s'est associé à l'ESIGELEC (Ecole
Supérieur d'Ingénieurs en Génie Electrique, de Rouen en France) qui garantit par son
expérience plus que centenaire et sa tradition de rigueur pédagogique, d’excellents
résultats. L'Institut est porté par des acteurs forts du développement économique tels
que : la Chambre de Commerce, d'Industrie et d’artisanat du Burkina Faso et les
grandes Entreprises, en particulier du secteur énergie et télécommunication. Elle est
également en relation suivie avec des partenaires au développement tel que le
Gouvernement du Burkina Faso, la Coopération française et Chinoise.

vi
MIGRATION DES RESEAUX VERS IPV6 : ENJEUX POUR FASONET

SIGLES ET ABREVIATIONS

6PE IPv6 on Provider Edge Router


4rd IPv4 rapid deployment
6rd IPv6 rapid deployment
ADSL Asymmetric Digital Subscriber Line
AFriNIC African Network Information Center
AH Authentication Header
ALG Application Level Gateway
ANSI American National Standard Institute
APNIC Asia Pacific Network Information Center
ARIN American Registry for Internet Numbers
BIS Bump In the Stack
BRVM Bourse Régionale des Valeurs Mobilières
CGN Carrier Grade NAT
CIDR Classless Inter-Domain Routing
DHCP Dynamic Host Configuration Protocol
DHCPv6 Dynamic Host Configuration Protocol
version 6
DNS Domain Name System
DS Differentiated Services
DSLAM Digital Subscriber Line Access
Multiplexer
DSTM Dual Stack Transition Mechanism
EIA Electronics Industry Alliance
ESP Encapsulating Security Payload
FAI Fournisseur d’Accès Internet
GPRS General Packet Radio Service
GRE Generic Routing Encapsulation
Host ID adresse de l'hôte
HG home gateway
IAB Internet Architecture Board
IANA Internet Assigned Numbers Authority
ID identifiant
IEEE Institute of Electrical and Electronics
Engineers
IETF Internet Engineering Task Force
IGP Interior gateway protocol
IHL Internet Header Length
IKL Internet Key Exchange
IP Internet Protocol
IPng Internet Protocol next generation
IPsec Internet Protocol Security
IPv4 Internet Protocol version 4
MIGRATION DES RESEAUX VERS IPV6 : ENJEUX POUR FASONET

IPv6 Internet Protocol version 6


ix

ISATAP Intra-Site Automatic Tunnel Addressing


Protocol
ISO International Organization for
Standardization
ISOC: Internet Society
IUT Union Internationale de
Télécommunication
LACNIC Latin American and Caribbean IP address
Regional Registry
LDP Label Distribution Protocol
LIR Local Internet Registry
LS Liaison Spécialisées
MP-BGP Multiprotocol Extensions for BGP
MPLS MultiProtocol Label Switching
NAT Network Address Translation
NAT-PT Network Address Translation - Protocol
Translation
NAT 64 Network Address Translation IPv6 to
IPv4
NetID numéro de réseau
NIR National Internet Registries
ONATEL Office National des Telecommunications
P2P Peer-to-Peer
PE eLER egress Label Edge Router
PE Iler ingress Label Edge Router
PHP Penultimate Hop Popping
QoS quality of service
RIR: Regional Internet Registries
RIPE NCC RIPE Network Coordination Centre
RSVP Resource Reservation Protocol
RTC Réseau Téléphonique Commuté
SIIT Stateless IP/ICMP Translation algorithm
TCP Transmission Control Protocol
TEREDO Tunneling IPv6 over UDP through NAT
TIA Telecommunications Industriel
Association
ToS Type of Service
TTL Time To Live
UDP User Datagram Protocol
UHP Ultimate Hop Popping
UMTS Universal Mobile
Telecommunication System
VLSM Variable Length Subnetwork Mask
VOIP Voice over IP
x
MIGRATION DES RESEAUX VERS IPV6 : ENJEUX POUR FASONET

Liste des figures Figure 1: organigramme de ONATEL-SA..........................................5


Figure 2 Architecture Réseau FASONET.................................................................................8
Figure 3 schéma récapitulatif d'attribution d'adresse IP..........................................................14
Figure 4 différents partie IPv4.................................................................................................15
Figure 5 : entête IPv4...............................................................................................................15
Figure 6 : Classe A...................................................................................................................17
Figure 7: Classe B....................................................................................................................17
Figure 8: Classe C....................................................................................................................17
Figure 9: Classe D....................................................................................................................18
Figure 10: Classe E..................................................................................................................18
Figure 11: entête IPv6..............................................................................................................22
Figure 12: les différents types d’adresse IPv6.........................................................................25
Figure 13: comparaison nombre d’adresse entre IPv4 et IPv6................................................25
Figure 14: DSTM.....................................................................................................................32
Figure 15: Technique du tunnel (routeur - routeur).................................................................32
Figure 16: tunnel hôte – routeur..............................................................................................33
Figure 17 : tunnel hôte – hôte..................................................................................................33
Figure 18: GRE Tunnel............................................................................................................34
Figure 19: Tunnel broker.........................................................................................................35
Figure 20: ISATAP..................................................................................................................36
Figure 21: TEREDO................................................................................................................37
Figure 22 CGN.........................................................................................................................38
Figure 23dual stack lite............................................................................................................39
Figure 24: NAT-PT..................................................................................................................41
Figure 25: NAT-64..................................................................................................................41
MIGRATION DES RESEAUX VERS IPV6 : ENJEUX POUR FASONET

x
MIGRATION DES RESEAUX VERS IPV6 : ENJEUX POUR FASONET

Liste des tableaux

Tableau 1: tableau recapitulatif des classes ..............................................................................


18
xi

INTRODUCTION GENERALE
Le protocole de routage principalement utilisé aujourd’hui pour les communications Internet
est le protocole IP (Internet Protocol). La version la plus utilisée du protocole IP est la version
4 (IPv4) et n’a fait l’objet d’aucune évolution majeure depuis sa création. Le protocole IP dans
sa version 4 s’est avéré assez robuste tout au long de l’essor de l’Internet. Cependant, un
certain nombre de caractéristiques et d’évolutions n’ont pas été prises en compte, comme la
croissance rapide de l’internet, la multiplication des systèmes de communication mobile et
l’essor de nouveaux services de diffusion multimédia, qui a conduit à la nécessité de
l’élaboration d’un successeur au protocole IP actuel, pour lutter contre l’éventuel pénurie
d’adresse IP qui se profile à l’horizon. Le successeur naturel aurait pu logiquement être IPv5,
mais cette version n’a jamais pu atteindre le grand public. Le successeur fut donc choisi sous
le nom de IPv6, également appelé IPng (IP Next Generation).
Cette pénurie d’adresses IPv4 a emmené de nombreux pays à migrer vers le protocole IPv6
qui possède un plus grand nombre d’adresses que le protocole IPv4. En regard de
l’importance et des enjeux liés à IPv6, le Burkina Faso par son principal fournisseur d’accès
internet qui n’est rien d’autre que Fasonet a décidé d’initier une étude sur la migration vers ce
nouveau protocole. Pour se faire, nous nous sommes intéressés au thème suivant: « Migration
des réseaux IPv4 vers IPv6 : enjeux pour Fasonet. ». L’objectif de cette étude est d’élaborer
des mécanismes de migration des systèmes vers IPv6 et en faisant ressortir les enjeux.
Pour mener à bien cette étude nous allons :
 D’abord faire une présentation de la structure d’accueil en évoquant la problématique,
une analyse du thème ainsi que nos méthodes de travail.
 Ensuite on fera une présentation des organismes s’occupant du protocole IP, en
définissant IPv4 et IPv6.
 Enfin on établira les mécanismes de migration mis en place pour le passage et la
cohabitation IPv4 et IPv6, en élucidant les enjeux pour Fasonet.

1
CHAPITRE I: PRESENTATION DU CADRE DU STAGE.

2
I. Présentation de ONATEL SA

1. Historique
Le 2 novembre 1994, ONATEL vus le jour et devient ainsi une société d'État avec un capital
de 12 000 000 000 F CFA. L’entreprise détient le monopole dans le domaine des
télécommunications fixes filaires au Burkina Faso. En 1996, outre la gestion du réseau de
téléphonie fixe, ONATEL crée un segment mobile « TELMOB » qui est en concurrence avec
deux autres opérateurs mobiles.

Depuis le 29 décembre 2006, le groupe Maroc Telecom est le nouvel actionnaire majoritaire
de ONATEL à 51 %. L’entreprise d’État ONATEL devient ainsi ONATEL-SA.

ONATEL-SA est la première entreprise Burkinabé cotée en bourse. L’entreprise est entrée à
la
Bourse Régionale des Valeurs Mobilières d’Abidjan (BRVM de l’UEMOA) le 30 avril 2009
sous le symbole ONTBF. Les résultats opérationnels et financiers expliquent le niveau du
cours ayant atteint sa plus forte croissance en décembre 2015. Le titre ONATEL est parmi les
plus actifs de la BRVM et est l’un des premiers à être inscrits au MSCI WAEMU.

Le 18 avril 2018, Maroc Telecom porte sa participation à 61% du capital de la firme, une étape
qui s'inscrit dans une vision commune entre l'opérateur historique marocain et l'état Burkinabé
vers la privatisation totale du secteur de télécommunication dans le pays.

Son siège est à Ouagadougou, Rue 566, avenue de la Nation.

2. Principaux services offerts par l’ONATEL-SA


ONATEL met à la disposition de sa clientèle une gamme variée de services ; de la
téléphonie fixe à celle mobile en passant par l’accès à internet avec ou sans fils, les
Liaisons Spécialisées, la transmission de données, des formations et plein d’autres
services.
- La téléphonie fixe : l’ONATEL utilise la paire de cuivre pour le RTC
(Réseaux Téléphonique commuté). Il dispose : d’un parc de plus de 100000
lignes ; d’un réseau numérisé 100% ; d’un réseau de transmission à 90% avec
un basculement progressif sur la fibre optique.

3
- La téléphonie Mobile : la partie de la téléphonie mobile est assurée par
TELMOB. Créée en 1996, TELMOB est la filiale téléphonie mobile de
l’ONATEL.

- L’internet : le service internet qu’offre ONATEL est possible par plusieurs


Modes d’accès via un modem RTC, via un modem ADSL, par BLR. Il faut
souligner que l’ONATEL offre l’internet grâce au fournisseur d’accès internet
FASONET.

3. Présentation de FASONET
FASONET est la branche spécialisée pour la fourniture d’accès à Internet de l’ONATEL
(SA). Il est le premier Fournisseur d'Accès à Internet (FAI) au Burkina Faso, et le gestionnaire
du nœud national d'accès à Internet.
FASONET offre ce service d'accès à travers le Réseau Téléphonique Commuté (RTC), la
liaison spécialisées (LS) et par Asymmetric Digital Subscriber Line (ADSL) haut débit.
FASONET offre plusieurs services parmi lesquels le développement et/ou l'hébergement de
sites Web, la messagerie électronique, la maintenance et le matériel réseau.
Il a vu son parc d'abonnés augmenter sensiblement, passant ainsi de 5 941 abonnés en 2004 à
5 954 abonnés en 2005 soit une croissance faible de 0,2%, ce n'est qu'en 2006 que le parc a
véritablement augmenté et était de 8 442 abonnés avec une croissance de 41,7%.
Le parc a surtout été renforcé grâce à la vulgarisation de l'ADSL dont le seul parc en 2006
atteignait 1 795 abonnés. La tendance devrait se poursuivre avec les actions menées par la
société pour vulgariser l’Internet à travers une plus grande couverture et un politique de prix
abordable par les populations.
La position de FASONET dans le domaine de l'Internet est une position confortable car elle
fournit quasiment en bande passante tous les autres fournisseurs d'accès mais certains d'entre
eux notamment (E-PROCESS, DELGI, GIGANET, IPSYS, CONECTEO) ont recours à une
bande passante additionnelle par une connexion internationale directe par VSAT.

4
4. Organigramme de l’ONATEL-SA

Figure 1 : organigramme de ONATEL-SA

5
II. Analyse du thème

1. Problématique
Avec le développement continu des réseaux et services de télécommunications, la
problématique d’adressage se pose de plus en plus. En effet, de nouveaux concepts tels que la
mobilité, la sécurité, les expressions des nouveaux besoins des utilisateurs contribuent à
renforcer l’exigence en matière d’adressage. Le nombre d’adresses IP nécessaire à la
fourniture de tous ces services croît, engendrant une pénurie du nombre d’adresses IPv4
disponibles. Pour faire face à cela, le protocole IPv6 a été mis en œuvre par l’IETF (Internet
Engineering Task Force). Ce protocole, codé sur 128 bits, soit 2128 adresses théoriques
disponibles, apparaît comme la solution sur laquelle repose le développement des réseaux et
services futurs.
En outre l’avènement des réseaux tous IP vient consolider l’importance de cette avancée
technologique. Au regard des enjeux que suscite le déploiement de l’IPv6, certaines structures
ont déjà commencé la migration vers ce nouveau protocole.

2. Objectifs visés
L’objectif de notre travail est de faire une étude de la migration IPv4 vers IPv6, d’évoquer les
différentes stratégies de migration et en faire ressortir les enjeux pour Fasonet. Cette étude
permettra à Fasonet de savoir en quoi s’en tenir en décidant de migrer ses réseaux vers IPv6.

3. Méthodologie
Pour notre étude nous définirons tout d’abord le réseau existant de Fasonet en faisant ressortir
les équipements compatibles IPv6, ensuite nous ferons une étude des protocoles IPv4 et IPv6,
et enfin nous évoquerons les différentes stratégies de migration d’IPv4 vers IPv6 tout en
énumérant ses différents enjeux pour Fasonet.

6
CHAPITRE 2 : Description des équipements de Fasonet

7
I. Architecture Réseaux Fasonet

Figure 2 Architecture Réseau FASONET

Le réseau de Fasonet est composé de plusieurs équipements informatiques interconnectés


comprenant :
- Deux routeurs backbone de marque Cisco à savoir ASR 1013 et ASR 9012 qui
relient les différents segments du réseau
- Des routeurs de distribution de marque cisco qui filtrent les paquets.
- Des routeurs de marque Cisco connectant les périphériques au réseau
- Des switch catalyst Cisco
- Des firewalls
- Des serveurs
- Des modems de marque Nokia, Patton
- Des DSLAM (Digital Subscriber Line Access Multiplexer)
Ces équipements permettent d’une part d’assurer le raccordement de Fasonet aux liaisons
internationales et d’autre part de fournir les points d’accès pour les différents serveurs et les
équipements des technologies d’accès à internet comme le RTC, les LS, le RNIS, l’ADSL, le
CDMA et la BLR.

8
Fasonet est connecté au réseau mondial par satellite via Téléglobe au Canada avec un débit
asymétrique de 24/34 Mégaoctets et par la fibre optique avec les opérateurs des pays voisins.

II. Cas des équipements compatibles IPv6

FASONET n’a pas encore effectué la migration IPv6 mais dispose néanmoins d’un bloc
IPv6 : 2c0f:fd80:/32, de routeurs compatibles IPv6 à savoir Cisco ASR 9012 , Cisco ASR
1013 et de deux routeurs Cisco 7600

9
CHAPITRE 3 : Réseaux IPv4 et IPv6

10
I. Généralité sur le Protocole IP

Le protocole IP fait partie de la couche Internet de la suite de protocoles TCP/IP. C'est un des
protocoles les plus importants d'Internet car il permet l'élaboration et le transport des
datagrammes IP (les paquets de données), sans toutefois en assurer la « livraison ». En réalité,
le protocole IP traite les datagrammes IP indépendamment les uns des autres en définissant
leur représentation, leur routage et leur expédition.
Le protocole IP détermine le destinataire du message grâce à 3 champs :
• Le champ adresse IP : adresse de la machine
• Le champ masque de sous-réseau : un masque de sous-réseau permet au protocole IP
de déterminer la partie de l'adresse IP qui concerne le réseau
• Le champ passerelle par défaut : Permet au protocole Internet de savoir à quelle
machine remettre le datagramme si jamais la machine de destination n'est pas sur le
réseau local.

II. Protocol IPv4

1. Présentation IPv4
IPv4 est la première version du protocole IP. Il est actuellement la version implémentée dans
la plupart des stations connectées au réseau Internet. Le service rendu par le protocole IPv4 se
fonde sur un système de remise de paquets non fiable, que l’on appelle service best-effort,
c'està-dire « au mieux » et sans connexion.
Une adresse IPv4 est une adresse unique qui nous identifie sur un réseau, elle est codée en
binaire sur 32bits et nous disposons 232 adresses Ipv4, soit environ 4 294 967 296 d’adresses
disponibles et est représentée sous la forme de quatre nombres décimaux compris entre 0 et
255 séparés par des points. Chacun des nombres représente un octet. Elle contient deux parties
:
• La partie réseau : qui est commune à l'ensemble des hôtes d'un même réseau.
• La partie hôte : qui est unique à l'intérieur d'un même réseau.

11
Figure 4 différents partie IPv4

2. Entête IPv4

Figure 5 : entête IPv4.

• Version : indique la version du protocole (toujours égal à 4 pour IPv4)


• IHL : Longueur de l’en-tête IPv4 (nécessaire en raison de la présence possible
d’options)
12
• ToS: Marquage différentiel pour la qualité de service (permet de marquer un paquet
comme étant plus important).
• TPL : Longueur totale du paquet IPv4.
• Fragment ID : Identification d’un fragment de paquet, permet de le reconstituer plus
tard. Utilisé lorsqu’un paquet doit être fragmenté parce que sa taille dépasse la
capacité du réseau sur lequel il doit être émis.
• Flag : Marqueurs permettant d’indiquer si un paquet peut/doit ou ne peut pas être
fragmenté.
• Fragment Offset : Indique la position du fragment au sein du paquet original.
• TTL : Time To Live, représente le nombre d’intermédiaire (routeurs) par lesquels le
paquet peut encore passer avant d’être détruit. Il s’agit d’un mécanisme permettant
d’éviter qu’un paquet ne tourne indéfiniment dans un réseau suite à un problème de
routage. On peut comparer cela à une date de péremption.
• Protocol : Contient une valeur numérique qui identifie la nature du contenu du paquet.
• Checksum : Somme de contrôle calculée sur l’en-tête du paquet IPv4. Permet de
contrôler l’intégrité de l’entête et donc de le détruire s’il avait été altéré.  Source IP :
Adresse IPv4 de la machine qui a émis le paquet.
• Destination IP : Adresse IPv4 de la machine à laquelle est destiné le paquet.
• Options : Permet d’ajouter différentes informations optionnelles et rarement utilisées.
• Data : Les données véhiculées dans le paquet.

3. Classes d’adresse IPv4

Dans les réseaux Ethernet IP v4, les adresses sont codées sur 4 chiffres variant de 0 à 255, soit
32 bits. Pour faciliter la gestion des réseaux, les adresses sont reparties en classes. Selon la
classe, le réseau peut recevoir plus ou moins de machines. Pour communiquer d'une classe
d'adresse IP à une autre, vous devez utiliser un routeur. L'adresse effective utilise également
un masque de sous-réseau. Il existe quatre types de classes qui sont :
- Classe A : Le premier octet a une valeur comprise entre 1 et 126 ; soit un bit de poids
fort égal à 0. Ce premier octet désigne le numéro de réseau (NetID) et les trois autres
correspondent à l'adresse de l'hôte (HostID).

13
Figure 6 : Classe A

Remarques : L'adresse réseau 0.0.0.0 n’existe pas et le NetID « 127 » est réservée pour les
communications en boucle locale (loopback).

- Classe B : Le premier octet a une valeur comprise entre 128 et 191 ; soit 2 bits de poids
fort égaux à 10. Les 2 premiers octets désignent le numéro de réseau et les 2 autres
correspondent à l'adresse de l'hôte.

Figure 7: Classe B

- Classe C : Le premier octet a une valeur comprise entre 192 et 223 ; soit 3 bits de poids
fort égaux à 110.Les trois premiers octets désignent le numéro de réseau et le dernier
correspond à l'adresse de l'hôte.

Figure 8: Classe C

- Classe D : Le premier octet a une valeur comprise entre 224 et 239 . Il s'agit d'une zone
d'adresses dédiées aux services de multidiffusion (multicast) vers des groupes d'hôtes
(host groups).

14
Figure 9: Classe D

- Classe E : Le premier octet a une valeur comprise entre 240 et 255. Il s'agit d'une zone
d'adresses réservées à des opérations de maintenance et d’expérimentations. Ces
adresses ne doivent pas être utilisées pour adresser des hôtes ou des groupes d'hôtes.

Figure 10: Classe E

Tableaux récapitulatifs des classes

Classe Masque réseau Adresse réseaux


Nombre de Nombres
réseaux d’hôtes
A 255.0.0.0 1.0.0.0 - 126 16777214
126.252.255.255
B 255.255.0.0 128.0.0.0 - 16384 65534
191.255.255.255
C 255.255.255.0 192.0.0.0 - 2097152 254
223.255.255.225
D 224.0.0.0 224.0.0.0 - Adresses Adresses
239.255.255.255 uniques uniques
E Non défini 240.0.0.0 - Adresses Adresses
255.255.255.255 uniques uniques

Tableau 1: tableau recapitulatif des classes

4. Types d’adresses

Il existe deux types d’adresse IPv4 à savoir :


• Adresses privées utilisées seulement dans un réseau local et qui n’est pas routable sur
internet.
• Adresses publiques utilisées seulement sur internet.

15
Il existe un mécanisme qui fait la conversion d’une adresse privée à une adresse publique
lorsque l’on veut aller sur internet et ce mécanisme est le NAT.
Les différents types de communications sont :
- La monodiffusion qui est un processus qui consiste à échanger des données d’un hôte
à un hôte.
- La diffusion qui est aussi un processus qui consiste à envoyer des données d’un hôte à
plusieurs hôtes.
- La multidiffusion qui est un processus qui consiste à envoyer des données d’un hôte à
un groupe d’hôte.
Pour compenser les problèmes de distribution de l'espace d'adressage IP, la solution utilisée
consiste à découper une adresse IP de classe A, B ou C en sous-réseaux. Le découpage en
sous réseaux a pour but de réduire le gaspillage d’adresse IP. Si on devait utiliser par exemple
une adresse de la classe C, pour attribuer à 50 machines seulement alors que l’on n’utilisera
pas les 204 machines restantes sa sera purement du gaspillage. C’est là qu’intervient les sous
réseaux qui permettent une planification du réseau avec une adaptation adéquate du nombre
d’hôtes qu’on veut attribuer une adresses IP et pour cela nous avons plusieurs méthodes à
savoir le CIDR et VLSM.

5. Attribution d’une adresse IP publique


ICANN à travers IANA est en charge de la distribution des adresses IP publiques. En effet
disposant de milliards d’adresses IP, IANA les découpes en bloc d’adresses et un bloc peut
regrouper des millions d’adresses. Ces blocs d’adresses sont distribués aux RIR en fonction de
leur besoin. Un RIR est organisme qui s’occupe de la répartition des blocs d’adresses d’IP
dans sa zone géographique et il y en a cinq dans le monde à savoir AFRINIC, APNIC, ARIN,
LACNIC et RIPE NCC et dont le RIR qui gère la distribution sur le continent africain est
AFRINIC. Les RIR distribuent à leur tour un certains nombres d’adresses à des LIR. Les LIR
sont généralement les FAI qui attribuent eux à leur tour des adresses à leurs clients qui leur
permettront de se rendre sur internet.

16
6. Limites IPv4
 IPv4 : un espace d’adressage restreint avec une répartition géographique inégale
L’adressage sur 32 bits permet de disposer d’un « stock » de 232 soit 4 294 967 296 adresses.
Avec un adressage sur 32 bits, on a longtemps cru que ce stock d’adresses IPv4 disponibles
serait largement suffisant pour satisfaire tous les besoins. Avec les développements récents de
l’Internet, l’explosion prévue de pays émergents extrêmement peuplés (notamment en Asie),
et l’arrivée d’une foule d’applications nouvelles, consommatrices d’adresses IP, le stock parait
plus restreint.
A cela, s’ajoute une répartition inégale des ressources entre les zones géographiques. En effet,
aujourd’hui, le stock d’adresses IPv4 est très entamé et si près de 47% des adresses ne sont
pas attribuées (parmi le stock total d’adresses), la répartition géographique en est très inégale.
Les adresses allouées représentent la majorité du stock et sont destinées essentiellement à la
zone américaine au détriment de l’Asie qui présente pourtant un important potentiel de
développement (Chine, Inde). Il est également à noter, que parmi le total des adresses IPv4
disponibles, 53% ont été attribuées directement à des organisations (américaines pour la
plupart), avant l’apparition des RIR (Regional Internet Registries) qui ne les contrôlent donc
pas.

 IPv4 : une explosion des besoins


Outre la croissance encore forte d’Internet dans le monde entier (et particulièrement en Asie
où le potentiel de croissance est très élevé et les ressources en adresses très faibles), bon
nombre d’applications nouvelles (VoIP par exemple), consommatrices d’adresses IP se
développent :
- L’arrivée des services mobiles autour du GPRS d’abord puis de l’UMTS (Universal
Mobile Telecommunication System) : en effet, le GPRS (General Packet Radio
Service) introduit le concept de "always-on", c’est-à-dire une connexion permanente
au réseau de données en IP, même lorsque l’utilisateur est inactif ;
- Les accès haut débit et le mode "always-on" (c’est-à-dire que le terminal reste
connecté en permanence et nécessite donc une adresse IP) ;
- L’électronique connectée : (les produits de l’électronique grand public et de
l’électroménager (de type TV, appareils photos, etc.) devraient de plus en plus
fréquemment être connectés à Internet : ceux-ci pourraient se comporter comme des

17
terminaux (écrans de télévision pour surfer sur Internet, …) ; sans oublier que les jeux
en réseaux, moteurs de la croissance du marché des consoles de jeux connectés,
commencent à exploser partout dans le monde ;
- Les applications nouvelles et les réseaux de capteurs : La mise en réseau et la
connexion de capteurs via IP est une technique émergente sur laquelle des
expérimentations sont menées (la météorologie, l’aéronautique…).

• IPv4 : un protocole non prévu pour un usage commercial d’Internet


Prévu à l’origine pour des usages non commerciaux, IPv4 n’a pas été conçu pour assurer les
fonctions de qualité de service (QoS) attendues aujourd’hui, ni pour assurer les fonctions
d’auto configuration ou Multicast, ou encore la sécurité, essentielles dans l’Internet
commercial moderne. Une solution a été trouvée pour assurer ces fonctions, alourdissant le
protocole de couches supplémentaires, ou pour augmenter la durée de vie du stock d’adresses
(NAT), entrainant ainsi la complexité des tables de routage : c’est le protocole IPv6.

• Enfin la chose la plus importante est que l’IANA a épuisé sa dernière adresse IPv4 en
février 2011

III. Protocole IPv6

1. Présentation d’une structure d’adresse IPv6


IPv6, parfois appelé IPng (Internet Protocol next generation) est un protocole qui appartient au
niveau de la couche réseau du modèle OSI. Pour améliorer les performances, IPv6 interdit la
fragmentation et le réassemblage dans les routeurs intermédiaires. Une adresse IPv6 est un
mot de 128 bits au lieu de 32 bits comme il l’était pour l’IPv4, ce qui permet d’attribuer un
nombre considérable d’adresses (3,4×1038, soit plus de 667 millions de milliards d'adresses
par millimètre carré à la surface de la terre). Hormis ce changement important et primordial,
l’IPv6 intègre nativement une quantité de fonctionnalités et de protocoles adaptés aux
structures modernes et aux besoins de plus en plus présents en termes de sécurité. On pourra
noter par exemple l’implémentation de l’IPsec, l’attribution automatique des adresses, les
adresses lienlocal, etc. La quantité considérable d’adresses permet également une grande
18
flexibilité dans leurs attributions. En effet, la traduction d’adresse (NAT) ayant repoussé le
délai d’épuisement des adresses IPv4, n’est désormais plus nécessaire. Si on considère la
population mondiale estimée à 6,784 Milliards d’habitants, on pourrait potentiellement
attribuer 4360 milliards de milliards de milliards d'adresses par habitant.

2. Entête de IPv6

Figure 11: entête IPv6

• Version: version du protocole IP.


• Traffic Class: permet d’indiquer une priorité au trafic afin de résoudre les problèmes
de congestion.
• Flow Label: Indicateur de flux, servant à faciliter la tâche aux routeurs. Permet
d’identifier les flux d’une application.
• Payload Length: taille du contenu du paquet IPv6 hors en-tête.
• Next Header: permet d’identifier les en-têtes suivantes (protocoles de couches
supérieures ou simple extension IPv6).
• Hop Limit : Champ équivalent au TTL en IPv4.
En comparaison avec l’entête IPv4, le nombre de champs est fortement réduit, ce qui d’une
part allège la tâche des routeurs, puisqu’il y a moins d’informations à traiter et d’autre part
augmente la sécurité puisqu’il y a moins d’informations vitales qui se trouvent dans l’entête.

19
3. Adresse IPv6
La représentation textuelle d'une adresse IPv6 se fait en découpant le mot de 128 bits de
l'adresse en 8 mots ou champ de 16 bits séparés par le caractère «: », chacun d'eux étant
représenté en hexadécimal.
Exemple : 2001:0abc:0001:5400:0000:0000:0123: ab58.
Afin d’alléger l’écriture deux règles de simplification peuvent être utilisées:

- Les “zéros” non significatifs peuvent être omis. (0001 est identique à 1).
- Une seule fois par adresse on peut remplacer les groupes de zéros consécutifs par “::”
( …:0000:0000:… est identique à …::… )
Ce qui donne comme notation abrégée de l’exemple précédente 2001:abc:1:5400::123:ab58.

4. Types d’adresses

Le protocole IPv6 supporte 3 types d'adresses:

a) Adresse Unicast
Le type Unicast, est le plus simple. Une adresse de ce type désigne une interface unique. Un
paquet envoyé à une telle adresse, sera donc remis à l'interface ainsi identifiée. Parmi les
adresses Unicast, on peut distinguer celles qui auront une portée globale, c'est-à-dire désignant
sans ambiguïté une machine sur le réseau Internet et celles qui auront une portée locale (lien
ou site). Ces dernières ne pourront pas être routées sur Internet. L'adressage IPv6 définit trois
types d'adresses unicast :
• les adresses publiques global unicast (exemple : 2001 :DB8 :CAFE :1 ::10/64) ;
• les adresses privées unique local (exemple : FD00 ::/8) ;
• les adresses de lien Link-local (exemple :FE80 ::AAAA/64) .
Un utilisateur connecté à un réseau privé désirant communiquer avec un correspondant dans
un réseau public (respectivement dans un réseau privé) recourt à une adresse publique global
unicast (respectivement une adresse privée unique local). A la différence d'IPv4, il n'est donc

20
plus nécessaire de disposer au niveau du routeur d'un mécanisme de traduction d'adresse NAT
ou NAT-PT.

b) Adresse multicast
Une adresse de type multicast (FF00::/8) désigne un groupe d'interfaces qui en général
appartiennent à des nœuds différents pouvant être situés n'importe où sur le réseau. Lorsqu'un
paquet à pour destination une adresse de type multicast, il est acheminé par le réseau à toutes
les interfaces membres de ce groupe. Il faut noter qu'il n'y a plus d'adresses de types broadcast
comme sous IPv4 ; elles sont remplacées par des adresses de type multicast qui saturent moins
un réseau local constitué de commutateurs. L'absence de broadcast augmente la résistance au
facteur d'échelle d'IPv6 dans les réseaux commutés.

c) Adresse Anycast
Le dernier type, Anycast désigne un groupe d'interfaces, la différence avec le multicast étant
que lorsqu'un paquet a pour destination une telle adresse, il est acheminé à un des éléments du
groupe et non pas à tous. Contrairement aux autres structures d'adresses la longueur de ce
préfixe n'est pas spécifiée, car une adresse anycast doit s'adapter aussi bien aux plans
d'adressages actuels qu'aux futurs plans qui pourraient avoir des tailles différentes.

21
Figure 12: les différents types d’adresse IPv6

IV. Comparaison IPv4 et IPv6 et facteur déclenchant le passage vers IPv6

1. Comparaison IPv4 et IPv6

a) Sur le plan de l’adressage

La principale différence entre l'IPv4 et l'IPv6 est leur espace d'adressage qui permet la
connexion de beaucoup plus de périphériques sous IPv6.

Figure 13: comparaison nombre d’adresse entre IPv4 et IPv6

b) Sur le plan de la sécurité


IPv4 est vieux et n'a pas été créé avec beaucoup de sécurité. Il suppose que les applications de
destinations ont leurs propres mesures de sécurités. Pourtant, il est encore présent en 2018.
Mais l'IPv6 est conçu pour rendre le transfert des paquets plus sécurisé. Les choses, comme la
vérification de l'intégrité des paquets et le cryptage des données, ont été soudées à l'IPv6 qui
était une pièce jointe dans le cas de son prédécesseur.
Le protocole IPv6 est conçu pour assurer une sécurité de bout en bout sur une connexion. Il
possède un atout majeur IPSec , qui comprend des protocoles cryptographiques permettant
une communication sécurisée des données. Les certificats Authentication Header (AH) et
Encapsulating Security Payload (ESP) font partie d'IPSec , permettent l'authentification et
l'intégrité des données. ESP garantit également la confidentialité des données. Un autre

22
protocole principal est le protocole Internet Key Exchange (IKE) qui sert à configurer et à
établir des attributs de sécurité partagés entre deux périphériques.
IPSec est une exigence majeure pour IPv6. Mais dans le cas d'IPv4, le protocole IPSec a été
implémenté comme ajout facultatif.

c) Sur l’entête
Dans le cas d'IPv6, l'en-tête de paquet n'a pas de champs sans importance. Il n'a que 8 champs
par rapport à 13 dans le cas d'IPv4. Les champs supplémentaires sont maintenant des
extensions d'en-tête optionnelles. En outre, la taille de l'en-tête (40 octets) est presque le
double de l'IPv4 (20 octets). Le moins d'encombrement dans l'en-tête contribue à simplifier le
traitement des paquets dans le routeur. Ainsi, rendre le traitement plus efficace et plus rapide.

Les adresses IPv4 sont limitées et doivent être utilisées pour des milliards de périphériques sur
Internet. Par conséquent, le concept de traduction d'adresse réseau est apparu. Il permet à
plusieurs appareils d'utiliser la même adresse IP.
Pourtant L'IPv6 dispose de nombreuses adresses, de sorte que chaque périphérique pourrait
avoir sa propre adresse publique lui conférant une identité unique sur internet et cela permet
de dire adieu au NAT. Cela peut être utile dans le cas d’applications telles que le partage de
fichiers P2P, les jeux multi-joueurs, la VoIP, la diffusion, etc.

d) Sur le plan géographique


Depuis que les États-Unis ont créé le protocole Internet et Internet, la distribution du pool
d'adresses IP est également favorisée pour le pays lui-même. Près de 50% de toutes les
adresses IP sont réservées aux États-Unis. Mais dans le cas d'IPv6, aucune préférence n'est
accordée à une région particulière dans le monde.

e) sur le plan de la sécurité de service


Le concept de QoS est très similaire pour IPv4 et IPv6. Le contraste réside dans les champs
d'en-tête qui différencient le traitement des paquets pendant la transmission. Dans l'en-tête
IPv4, le champ DS (Differentiated Services) de 8 bits est utilisé pour classer le paquet et le
type de service auquel il est associé. Cette vérification est effectuée par presque tous les
routeurs intermédiaires présents sur le chemin du paquet.
23
L'en-tête IPv6 rend le processus plus facile. Son en-tête comprend un champ de flux 20 bits qui
permet un traitement rapide des paquets. Il permet aux routeurs d'identifier et de gérer des
paquets appartenant au même flux, c'est-à-dire les paquets provenant d'une source particulière
et se terminant par une destination particulière. Le flux est reconnu par la combinaison de la
source de paquets et la valeur du champ flux. La livraison des paquets devient plus efficace et,
par conséquent, améliore la QoS.

f) IPv6 Stateless Auto-Configuration


Le protocole IPv6 intègre une fonctionnalité appelée auto-découverte. Cela permet aux
machines et aux routeurs sur un réseau de se trouver et de se parler. Un périphérique peut
configurer automatiquement son adresse IPv6 et informer d'autres périphériques. Cela élimine
l'exigence d'un serveur DHCP pour configurer automatiquement l'adresse IP du périphérique,
comme dans le cas de l'IPv4. Ce processus est connu sous le nom d'auto-configuration sans
état.
Mais nous ne pouvons pas expulser complètement le DHCP. L'auto-configuration sans état
n'est pas applicable dans des scénarios de réseaux pratiques. Ainsi, IPv6 prend également en
charge DHCPv6 qui permet une auto configuration automatique par un protocole DHCPv6.

g) Sur le domaine de la compatibilité


Les personnes qui ont conçu la norme IPv6, ont exprimé leur regret quant au fait qu'elles ne
l'ont pas rendu compatible avec l'ancien IPv4. En réalité, ils ont visualisé une situation dans
laquelle les appareils exécuteraient les protocoles IPv4 et IPv6 simultanément en mode double
empilement.
Cela peut être réalisé par tunnel (on parlera de cela dans la suite de notre travail), c'est-à-dire
en plaçant des paquets IPv6 dans les paquets IPv4. En outre, l'adresse réseau et le traducteur
de protocole (traduire les paquets IPv6 en paquets Iv4) peuvent être utilisés pour résoudre ce
problème.

24
2. Facteur déclencheur du passage de IPv4 vers IPv6
Les facteurs déclenchant la migration de IPv4 vers IPv6 sont nombreux et sont
essentiellement subdivisé en deux groupes à savoir les facteurs du premier ordre et ceux du
second ordre

a) Facteur du premier ordre


Parmi les facteurs du premier ordre on peut recenser essentiellement :
- D’abord la pénurie d’adresses IP :
Le peu d’adresses disponibles sous IPv4 commence à constituer un réel problème. En effet, le
stock est aujourd’hui très entamé, la répartition géographique en est très inégale. Les adresses
allouées (destinées à être utilisées par un registre régional ou par des organisations pre-RIR)
représentent la majorité du stock et sont destinées essentiellement à la zone américaine au
dépend de l’Asie et de l’Afrique qui présente pourtant un important potentiel de
développement.

- Ensuite on a L’émergence des services de données mobiles (i-mode, GPRS, 3G) :


En effet la forte croissance attendue du nombre de terminaux mobiles utilisés pour des
services non-voix nécessitera de plus en plus d’adresses IP, La connexion "always on" et
certains services (push par exemple) nécessiteront une adresse IP unique et permanente, en
plus IPv6 est rendu obligatoire par les standards.

b) Facteur du second ordre


Parmi les facteurs du second ordre on peut recenser essentiellement :

- D’abord on a le développement du "always-on" : En effet, la plupart des accès haut


débit se font en always-on, c’est-à-dire que le terminal reste connecté en permanence
et nécessite donc une adresse IP fixe.

- Ensuite on a l’électronique grand publique : Le développement des objets connectés


est unanimement reconnu comme un levier potentiel pour IPv6. Les produits de

25
l’électronique grand public et de l’électroménager (de type TV, appareils photos, etc.)
devraient de plus en plus fréquemment être connectés à Internet : ceux-ci pourraient se
comporter comme des terminaux (écrans de télévision pour surfer sur Internet, …) ou
comme des serveurs (appareils électroménagers dans le cadre du développement de la
domotique, etc.). Le besoin en adresses IP généré par les développements annoncés
devrait rendre impératif le passage des réseaux à IPv6, du moins pour les réseaux
concernés par ces applications.

CHAPITRE 4: MIGRATION IPV4 VERS IPV6 ET ENJEUX

26
I. Migration IPv6

1. Problématique de la migration
Pour faire communiquer des machines IPv4 avec des machines IPv6, il est nécessaire
d'implémenter des mécanismes de traduction ou de conversion de paquets. Comme il y’a des
différences entre IPv4 et IPv6, ces mécanismes ne peuvent pas marcher dans toutes les
circonstances. Il se peut que certains protocoles et certaines options (mobilité, qualité et de
service) ne marchent pas (ou de façon dégradé) avec des mécanismes de traduction (Cette
évolution) va poser un certain nombre de problèmes. Mais des méthodes seront ainsi proposer
pour effectuer ce basculement.

2. Les techniques de migration réseaux IPv4 vers IPv6

a) Les techniques de transition


Le passage d'un réseau IPv4 à un réseau IPv6 est prévu pour durer très longtemps. Il est donc
nécessaire pendant cette période de transition de permettre aux machines IPv4 et IPv6 de
cohabiter et de communiquer entre elles. Pour faciliter cette transition plusieurs solutions sont
proposées. Elles reposent sur les principes suivants :
- La technique de double pile (Dual-Stack). IPv4 et IPv6 0cohabitent sur le même nœud.

- Les techniques de tunnel qui encapsulent le datagramme d'origine dans le protocole de


destination.

27
- Les techniques de translation qui adaptent le datagramme au protocole du réseau cible
(conversion de protocole).

 La technique de double pile (Dual – stack)


Cette solution dite dual-stack (DSTM, Dual Stack Transition Mechanism), la plus simple à
priori, consiste à mettre en œuvre sur chaque nœud du réseau (machines, serveurs,
commutateurs, routeurs) les deux piles de protocole. Cela signifie que les deux protocoles
(IPv4 et IPv6) fonctionnent côte-à-côte sur la même infrastructure et sur tous les équipements
connectés au réseau.

Figure 14: DSTM

L'avantage principal de cette méthode est de pouvoir se connecter aux applications IPv4
existantes via IPv4, tout en ayant accès aux applications IPv6 via le réseau IPv6. Cependant,
comme les deux protocoles fonctionnent simultanément sur une machine, cela peut être
couteux en termes de performance et d'utilisation CPU.

 Mécanisme du tunnel
Le but est de faire communiquer entre elles des machines IPv6, lorsque les messages doivent
traverser une partie de réseau ne permettant que le transport des datagrammes IPv4. Le
principe est bien entendu d'encapsuler les datagrammes IPv6 dans des datagrammes IPv4 ;

28
c’est-à-dire ajouter un en-tête IPv4 à un paquet IPv6, afin que ce dernier puisse circuler dans
le réseau IPv4 à travers un tunnel.

Figure 15: Technique du tunnel (routeur - routeur)

Il existe de nombreux types de tunnels différents, et différentes topologies sont possibles,


notamment au niveau du processus d’encapsulation. Il faut distinguer les tunnels :
- Routeur à routeur : deux routeurs interconnectés via le réseau IPv4 et ayant une
connexion au réseau IPv6 peuvent transporter des paquets IPv6 en les encapsulant.
C’est la situation de la figure ci-dessus (figure 16) :

- Hôte à routeur : l’hôte peut créer un tunnel vers un routeur ayant une connectivité
IPv6. Le paquet sera envoyé en IPv6 natif depuis le routeur jusqu’à la destination,
comme illustré dans la figure suivante :

Figure 16: tunnel hôte – routeur

- Hôte à Hôte : un hôte source effectue l’encapsulation, et le tunnel se termine chez


l’hôte de destination, comme on peut le voir dans cette figure :

29
Figure 17 : tunnel hôte – hôte

La complexité de configuration est aussi un critère de classement. On peut distinguer :


- Les tunnels configurés manuellement (GRE)
- Les tunnels configurés semi automatiquement (Tunnel broker)
- Les tunnels configurés automatiquement (6 over 4, ISATAP, Teredo, etc.)

 IPv6 over IPv4 GRE tunnel


Les tunnels GRE sont utilisés pour relier un réseau ou une machine IPv6 à un réseau IPv6 par
l'intermédiaire d'un réseau IPv4. Ils sont configurés à la main et sont mis en place avec une
durée de vie importante. Les machines qui sont aux extrémités du tunnel doivent avoir une
double pile IPv4/IPv6 et disposer chacune d'une adresse IPv4 globale. Les autres machines du
réseau IPv6 n'ont donc pas besoin de cette double pile pour communiquer avec les machines
IPv6 situées de l'autre côté du tunnel, mais elle peut être utile pour communiquer avec des
machines IPv4 (sans passer par le tunnel).

Figure 18: GRE Tunnel

 Tunnel broker
Le tunnel broker est une société tierce fournissant un service de tunnel. Pour ce faire, il faut
généralement s’inscrire chez le tunnel broker, puis demander l’ouverture d’un tunnel. Alors, le
30
tunnel broker va configurer un de ses routeurs afin de mettre en place le tunnel. Enfin, il
enverra un script à exécuter sur la machine souhaitant utiliser le tunnel, pour configurer
correctement les paramètres réseaux. La machine est alors connectée à l’IPv6 via le service du
tunnel broker.
Les étapes énumérées ci-avant sont illustrées dans la figure ci-après :

Figure 19: Tunnel broker

Les limitations principales de ce système sont d’une part les performances, l’emplacement
géographique du routeur du tunnel broker jouant un rôle important ; et d’autre part la
sécurité, car le routeur du tunnel broker doit accepter des modifications de configuration
depuis un serveur distant.

 ISATAP (Intra-Site Automatic Tunnel Addressing Protocol)


ISATAP (Intra-Site Automatic Tunnel Addressing Protocol) est un mécanisme, qui permet de
créer automatiquement un tunnel et l'échange de flux IPv6 entre des systèmes ayant des
doublepiles IP et interconnectées via un réseau IPv4. Il définit une méthode pour générer une
adresse IPv6 locale et un mécanisme pour effectuer la découverte de proches voisins
(Neighbor Discovery) par IPv4. Ainsi, lorsqu'un routeur ISATAP est installé, toute machine
connaissant son adresse IPv4 peut le contacter. L’adresse ISATAP est formée d’un préfixe
IPv6 global ou lien-local d’une longueur de 64 bits, de l’identificateur propre 0000:5efe et
enfin des 32 bits de l’adresse IPv4 identifiant l’interface. Il faut toutefois noter qu’ISATAP ne
supporte pas le NAT, ni le multicast.
31
Figure 20: ISATAP

 TEREDO (Tunneling IPv6 over UDP through NAT)

Teredo est une technologie d’adressage et de tunneling automatique, établissant une


connexion IPv6 au moyen du réseau IPv4. Son avantage est sa capacité à traverser la
plupart des NAT sur un ou plusieurs niveaux, en encapsulant le paquet IPv6 dans un
paquet UDP
IPv4. Ce paquet sera donc constitué d’une en-tête IPv4, suivi d’un en-tête UDP, puis d’un
entête IPv6, et enfin des données IPv6. Une adresse Teredo commence toujours par le
préfixe2001: :/32.
L’infrastructure Teredo est composée d’un client, d’un relais et d’un serveur Teredo,
comme illustré à la (Figure 22). Le serveur Teredo assiste un client dans sa configuration
d’adresse en découvrant son adresse et son port, et facilite la communication entre clients
Teredo. Le relais Teredo transmet les paquets à un hôte IPv6. Il existe encore un relais
hostspecific dual-stack, qui peut communiquer directement avec les clients Teredo.

32
Figure 21: TEREDO

 over 4
Ethernet virtuel sur le multicast IPv4 : cette méthode est relativement simple mais repose sur
la capacité multicast d'IPv4. 6over4 requiert que le réseau d'interconnexion IPv4 soit
compatible avec la multidiffusion. Étant donné que la plupart des réseaux IPv4 n’est pas
compatible avec la multidiffusion, 6over4 est rarement utilisé.

b) Cas des techniques de transition pouvant être utilisé par les fournisseurs d’accès
internet (cas de fasonet)

 Carrier Grade NAT (NAT 44)


L'utilisation d'un NAT à grande échelle (Carrier Grade NAT, Large Scale NAT ou NAT44)
permet de surmonter le problème du manque d'adresse IPv4 à assigner aux clients. Il consiste
à distribuer des adresses privées à la passerelle des nouveaux clients au lieu d'adresse publique
et à traduire ces adresses en adresses publiques vers internet.
Le CGN utilise la traduction de port, de sorte qu'une seule adresse publique est utilisée par de
nombreux clients. Un certain nombre de portes TCP et UDP sont réservées dans les adresses
publiques pour chacun des clients. Compte tenu du fait qu'il existe 65535 numéros de ports, et
en supposant qu'une adresse publique est utilisée par 100 clients, chaque client dispose
d'environ 650 numéros de port, c'est-à-dire autant de connexions simultanées possibles. Il
n'existe pas de consensus sur le nombre de ports minimal à assigner à chaque client. Certaines
applications qui établissent de nombreuses connexions en parallèle peuvent être négativement
affectées si ce nombre est trop faible.
33
Bien qu'il réduise fortement le besoin d'adresse IPv4, le CGN n'est pas un système de
transition à proprement parler, mais il est utilisé en combinaison avec d'autres approches pour
assurer la continuité de la connectivité avec l'Internet IPv4.

 Traducteur de protocole
Le NAT-PT (Protocol Translation), NAT64, NAT46 ou AFT (Address Family Translation)
permet de traduire IPv4 et IPv6. S'il est sans état, on l'appelle aussi IVI.
Ceci permet d'attribuer des adresses IPv6 aux clients tout en préservant la connectivité avec
l'Internet IPv4.
Il doit cependant exister une façon d'associer certaines adresses IPv4 et IPv6 connue du
NAT64, par exemple via le Domain Name System.
Le NAT-PT est associé au DNS mais a été rendu obsolète en raison de problèmes causés.

 6rd (IPv6 rapid deployment)


6rd (rapid deployment) est une variante de 6to4 qui implique le fournisseur de service Internet
plutôt que de passerelles d'Internet. Il n'est pas fait usage du préfixe 2002::/16 réservé pour
6to4 mais de l'espace d'adressage IPv6 du fournisseur d'accès. Le routeur du client (home
gateway, HG) encapsule le trafic IPv6 dans un tunnel à destination de l'adresse bien connue de
la passerelle 6rd du FAI. Il peut être utilisé en combinaison avec le CGN.

Figure 22 CGN

 Dual Stack-lite
Dual-Stack Lite est une approche dans laquelle le réseau du fournisseur d'accès est
initialement migré vers IPv6. Le trafic IPv4 de la passerelle du client est encapsulé dans un
tunnel IPv6 appelé softwire et il aboutit à la passerelle DS-Lite du FAI. Celle-ci fait office de
34
CGN pour IPv4. Ceci évite de devoir attribuer des adresses IPv4 publiques aux routeurs des
clients.

Figure 23dual stack lite

 6PE (IPv6 on Provider Edge Router)


Dans un réseau MPLS, la technique 6PE permet d'interconnecter des clients IPv6 aux
routeurs PE, tout en conservant le cœur du réseau (P) en IPv4.
Les routeurs P du cœur échangent des labels et n'ont pas connaissance d'IPv6. Le
controlplane MPLS reste en IPv4 (les interconnexions des routeurs MPLS, l'IGP, le LDP
et/ou le RSVP, et le transport du MP-BGP).
Les préfixes IPv6 sont échangés via MP-BGP entre les 6PE, le next-hop étant une adresse
IPv6 mappant IPv4 de la forme ::ffff:0:0/96 suivi par les 32 bits de l'adresse IPv4 du PE.
Cependant, les préfixes sont inclus dans la GRF et non dans un VPRN IPv6.
Le Penultimate Hop Popping (PHP) au niveau du dernier routeur P découvrirait le paquet
IPv6 avant sa transmission vers le PE eLER (egress Label Edge Router), alors même que
le routeur P n'est pas censé avoir connaissance d'IPv6. Par conséquent en 6PE un label
additionnel (par exemple le label Explicit-Null IPv6) est toujours ajouté par le routeur PE
iLER (ingress Label Edge Router), afin qu'il soit toujours fait usage d'Ultimate Hop
Popping (UHP).
Cette technologie est plus efficace qu'un tunnel IPv6 sur IPv4 et permet un déploiement
progressif. Cependant, l'absence d'une réelle VPRN IPv6 peut être une limitation.

35
 4rd (IPv4 rapid deployment)
4rd permet à des opérateurs de déployer des domaines où le protocole utilisé est seulement
IPv6, tout en maintenant, pour les utilisateurs, un service résiduel IPv4.
Pour faire face à la pénurie d'adresses IPv4, des adresses publiques peuvent être partagées
entre plusieurs sites d'utilisateurs, chacun se voyant réserver un sous-ensemble des ports du
niveau transport (UDP, TCP...). Comme dans 6rd, le fonctionnement est sans état (les
passerelles des opérateurs, aux frontières entre l'Internet IPv4 et les domaines IPv6-seulement,
n'ont pas à maintenir des états propres à des utilisateurs particuliers).

3. Mécanisme de traduction
- SIIT: le mécanisme SIIT (Stateless IP/ICMP Translation algorithm) se place dans un
routeur de bordure, entre un réseau IPv4 et IPv6. Il assure l'allocation des adresses
IPv4 aux hôtes IPv6 qui veulent communiquer à travers lui et la traduction des paquets
IPv6 en des paquets IPv4 et vice versa. En effet, SIIT décrit une méthode par laquelle
un routeur interprète un entête IPv4 et crée en parallèle un en-tête IPv6 avec des
informations équivalentes et vice versa. Dans la traduction d’IPv4 en IPv6, par
exemple dans l’en-tête la version 4 devient 6, ToS est transformé en Trafic Class ; le
flow label d’IPv6 devient 00000; H.L et Total length sont transformés en payload
length ; protocol en Next Header, time to live en Hop Limit ; Identification, flags,
fragments offset sont transformés en fragment options et enfin Header checksum est
supprimé.
Cependant, ce mécanisme ne donne pas une technique explicite pour l'allocation des
adresses IPv4 aux hôtes IPv6. Il s'avère donc difficile de le mettre en œuvre. Son principe
de base a été adopté par d'autres mécanismes en occurrence le mécanisme NAT-PT.

- NAT-PT (Network Address Translation - Protocol Translation) : elle consiste en une


traduction d’adresse réseau IPv4 en adresse IPv6, et vice-versa. Ce mécanisme de
fonctionnement est similaire au NAT présent dans le réseau IPv4.

36
Figure 24: NAT-PT

- NAT-64 (Network Address Translation IPv6 to IPv4): le NAT64 est le successeur du


NAT-PT. Il permet à des clients IPv6-only de contacter un serveur IPv4, comme on
peut le voir dans la figure ci-dessous. Il faut noter que la communication ne peut
s’initier que dans ce sens. En complétant le NAT64 avec un DNS 64, aucun
changement de
configuration n’est nécessaire, ni du côté de l’hôte IPv6, ni du côté du serveur IPv4.

Figure 25: NAT-64

- BIS (Bump In the Stack) : Ce mécanisme permet aux applications IPv4 dans des
nœuds IPv6 de communiquer sans modification de code avec des hôtes IPv6. Ce
mécanisme consiste à intercepter des paquets IPv4 transmis au noyau par une
application IPv4 vers un hôte IPv6 et à émettre sur le réseau des paquets IPv6.
37
Inversement, les paquets IPv6 reçus par l'hôte IPv4 sont traduits en des paquets IPv4
avant d'être envoyés vers l'application IPv4 concernée. La conception de la pile est
basée sur l'ajout de trois modules, un traducteur (Translator), un résolveur de nom de
l’extension (Extension Name Resolver), et un mappeur d’adresse (Address Mapper).

- ALG (Application Level Gateway) : Comme son nom l’indique, un ALG est actif à la
couche applicative du modèle OSI, et inspecte en détail le contenu des paquets lui
étant adressés. Cette machine est placée en général entre le serveur d’application
interne et le lien à internet. Pour l’utilisateur se connectant depuis internet, il est vu
comme le but des paquets, mais en réalité, l’ALG inspecte, interprète et traduit si
nécessaire chaque requête, avant de la transmettre au serveur applicatif concerné. Le
même processus se déroule lorsqu’il reçoit la réponse du serveur applicatif. Comme
tout système de translation, un ALG peut être utilisé pour effectuer la traduction entre
IPv6 et IPv4. Pour ce faire, il inspecte les paquets, et s’ils sont conformes aux règles
établies, l’ALG remplace les adresses et numéros de port IPv4 par de l’IPv6, et
inversement.

4. Stratégie (recommandation) de migration de Fasonet

a) Recommandation sur le mécanisme de transition

Parmi les différentes techniques de transition que nous avons vue plus haut, nous
recommandons le dual stack pour fasonet. Cette technique qui consiste à encapsuler le trafic
IPv4 du client dans un tunnel IPv6, permettra à fasonet d’offrir les deux protocoles IPv6 et
IPv4 a ces clients. Ce qui lui permettra de garder ces clients IPv4 en plus de ceux qui aurons
déjà migré vers IPv6.

b) Autres recommandations pour une bonne migration IPv6


Après le choix du mécanisme, Fasonet devra former ces agents sur le dual stack en participant
activement aux formations organisées par Afrinic. Il devra aussi se coordonner avec l’ARCEP
qui est chargé sur le plan national de piloter la migration.

38
II. Enjeux de la migration IPv6 Pour FASONET

1. Au niveau technique
• L’abondance des adresses IPv6 permet d’attribuer des adresses IP uniques à
l’échelle internationale à des objets de l’environnement d’entreprise, rend inutile
l’adressage privé et élimine par conséquent les dépenses d’exploitation et
d’investissement associées au déploiement et à la maintenance des périphériques
NAT.

• La plus grande flexibilité et simplicité de la gestion des adresses IPv6 est due à
l’élimination de l’adressage privé IPv4 dans l’environnement d’entreprise. En
particulier, certaines grandes entreprises comme Fasonet utilisent les mêmes
blocs d’adresse IPv4 privée dans différents segments de leur activité
(déchéances historiques ou transactions d’acquisition et de fusion), ce qui
entraîne des conflits d’attribution d’adresses et nécessite la mise en place de
stratégies réseau complexes pour veiller à ce que les ressources connectées dans
différentes parties de l’entreprise puissent inter fonctionner et interagir. IPv6
élimine ces problèmes en raison de l’absence de besoin d’un adressage privé. De
ce fait, les conflits d’adresses sont inexistants et des stratégies réseau et
informatiques simplifiées peuvent être déployées.

• La prise en charge native de la mobilité permet l’intégration transparente des


employés nomade.

• L’extensibilité pour de nouvelles fonctions résulte de l’espace d’adresses massif


du protocole IPv6 et de la structure extensible de l’en-tête IPv6

• L’autoconfiguration que propose IPv6 permet au terminal de prendre seul sa


place dans un réseau, ce qui est indispensable dans le cas d’utilisateurs a priori
non spécialistes.

39
• IPv6 facilite la configuration réseau et gère mieux la fragmentation

2. Au niveau sécuritaire
• Implémentation de base IPSec(Internet Protocol Security) permettra d’assurer la
protection intrinsèque du réseau contre les attaques.

• Implémentation de NDP qui fournit des services similaires à l’ARP, ICMP


Router Discovery et Router Redirect pour IPv4. Il possède une version sécurisée,
SEcure Neighbor Discovery Protocol (SEND) qui rend compliqué L'ARP
spoofing (usurpation) ou ARP poisoning (empoisonnement) qui est une
technique utilisée en informatique pour attaquer tout un réseau local utilisant le
protocole de résolution d'adresse ARP, les cas les plus répandus étant les réseaux
Ethernet et Wi-Fi

3. Au niveau réglementaire

• Suivant la procédure d’allocation d’adresses, IPv6 nécessite pour le moins un suivi de


l’autorité.
• L’autorité doit mettre en place des actions de sensibilisation à caractère prospectif,
promouvoir le développement de l’internet.

• L’autorité doit assurer l’interopérabilité des réseaux.

4. Au niveau économique

• IPv6 permettra de réduire les moyens opérationnels d’administration de réseau,


mais FASONET devra supporter les coûts liés au perfectionnement des
compétences.

40
• Les adresses IPv6 n’étant plus une ressource rare, les opérateurs et fournisseurs
de services pourront accroitre l’accès continu à internet de leurs clients et leur
proposer des applications innovantes.

• Des modèles économiques à inventer sous IPv6 pour Fasonet qui tirait ces
revenus de services IPv4

• La fonction de configuration automatique d’IPv6 améliore la gestion et réduit les


coûts d’administration du réseau.
• Protection des investissements : la technologie IPv6 concerne à la fois les
réseaux IP publics et privés. En investissant dans des actifs compatibles IPv6,
Fasonet pourra donc bénéficier d’une durée de vie plus importante de ces
équipements qu’en investissant dans des systèmes IPv4.

• Les coûts de formation pour le personnel en IPv6 seront très importants. Sans
pouvoir chiffrer les coûts de formation des personnels, on estime que ceux-ci
risquent d’être élevés et de représenter une part importante des coûts de
transition vers IPv6.

• Les besoins en personnel pour l’entretien des réseaux IPv6 étant moindres et la
possibilité de réduire les coûts d’intervention de prestataires externes sont à
prévoir

41
CONCLUSION
Ce stage a Fasonet nous a permis d’une part de mettre en pratique l’étude théorique reçu à
l’ISGE-BF et d’autre part de nous confronter à la vie professionnelle. En plus de cela il nous a
permis d’acquérir de nouvelles connaissances sur le protocole IP, sur la maintenance des
équipements en son sein. Au vus de toutes ces choses que nous avons appris nous pouvons
dire que ce stage nous a été très bénéfique.
La proposition d’un plan de migration de Fasonet de l’IPv4 vers l’IPv6, imposa deux études
préalables : l’état des lieux de IPv4 et les enjeux de l’IPv6. Selon l’état des lieux, IPv4
présente des limites en matière de ressources d’adressage, de sécurité. Quant à l’IPv6,
nouveau protocole, moteur du développement de nouvelles idées et applications, il est conçu
non seulement pour tenir compte des applications existantes mais pour s’adapter à leur
évolution future en offrant une bonne gestion de la sécurité, la qualité de service, la mobilité
et multicast.
La transition de l’IPv4 vers l’IPv6, est proposée en fonction des mécanismes de transition et
des différents réseaux concernés. Etant donné qu’IPv4 est le Protocol utilisé par la majorité
des clients de fasonet, nous préconisons pour une migration heureuse vers IPv6, que Fasonet
utilise la technique du dual stack, pour ne pas perdre ses clients IPv4 et aussi attirer les
nouveaux clients désireux de passer à IPv6 ou ceux voulant combiner les deux (IPv4 et IPv6).
Cette transition vers IPv6 créera de nombreux enjeux pour Fasonet. Pour faire face à ces
enjeux que pourrait créer cette transition, des groupes d’étude et de travail ont été proposés,
tels que l’ARCEP sur le plan national et l’AFRINIC sur le plan Africain. Ils veilleront au bon
fonctionnement de cette migration.
Par ailleurs, nous pensons que si les scénarios de transition et les recommandations faites sont
considérés et appliqués correctement, Fasonet fera partie des grands FAI (Fournisseur
d’Accès Internet) à réussir la migration vers IPv6 de tous ses réseaux.
Cependant, la transition vers IPv6 n’est pas l’affaire d’une seule structure, étant donné que
l’internet est un système d’interconnexion mondial des réseaux d’équipements utilisant le
standard IP ; la transition donc de Fasonet seulement ne suffit pas. Il est important que toutes
les structures évoluant dans ce domaine commencent, au plus vite cette transition.

42
BIBLIOGRAPHIE

[1] Rapport de projet tutoré : Adressage IPv6 (DNS, DHCP) présenté par Zerbo Lydie
Sandrine en 2012-2013
[2] Rapport de projet tutoré : Migration IPv4 vers IPv6 : Etude d’un cas pratique
présenté par
PODA yeri Mireille et OUEDRAOGO Wilfried , année : 2017-2018
[3] TCP/IP Architecture, protocoles et applications présenté par D Comer
[4] IPv6 : De la théorie à la pratique. 2e édition, présenté par O'Reilly
[5] Rapport : Atelier IPv6 IUT-ARTCI présenté par Koele NEYA

xi
WEBOGRAPHIE
[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Transition_d%27IPv4_vers_IPv6 07/06/18 16h
[2] https://news.sophos.com/fr-fr/2012/07/05/pourquoi-migrer-ipv6/ 18/07/18 17h
[3] https://www.adista.fr/acces-internet-et-reseaux/acces-internet/ipv6 19/07/18 15h
[4]https://www.techniques-ingenieur.fr/base-documentaire/technologies-de-l-
informationth9/reseau-internet-protocoles-multicast-routage-mpls-et-mobilite-
42289210/transition-ipv6te7507/ 25/08/18 10h
[5] http://www.atmis.fr/lettre/NL7-avril-2011/IPv6.html 27/08/18 20h
[6] http://livre.g6.asso.fr/index.php/La_standardisation_d%27IPv6 31/08/18 00h

xii
TABLES DE MATIERES
 DEDICACE  .....................................................................................................................
II
 REMERCIEMENTS  ......................................................................................................
III
PREAMBULE .........................................................................................................................
V
SIGLES ET ABREVIATIONS .............................................................................................
IX
LISTE DES FIGURES............................................................................................................
X
LISTE DES TABLEAUX .....................................................................................................XI

INTRODUCTION GENERALE ......................................................................................... 1

CHAPITRE 1 : PRESENTATION DU CADRE DU STAGE. .......................................... 2


I. PRESENTATION DE ONATEL SA ...................................................... 3
1. Historique .................................................................................................. 3
2. Principaux services offerts par l’ONATEL-SA..........................................
3
3. Présentation de FASONET ........................................................................
4
4. Organigramme de l’ONATEL-SA .............................................................
5
II. ANALYSE DU THEME ........................................................................... 6
1. Problématique ..................................................................................... 6
2. Objectifs visés ..................................................................................... 6
3. Méthodologie ...................................................................................... 6

CHAPITRE 2 : DESCRIPTION DES EQUIPEMENTS DE FASONET ......................... 7


I. ARCHITECTURE RESEAUX FASONET ............................... 8
II. CAS DES EQUIPEMENTS COMPATIBLES IPV6 ................ 9

CHAPITRE 3 : RESEAUX IPV4 ET IPV6 ....................................................................... 10


I. Généralité sur le Protocole IP ..............................................................
11
II. PROTOCOL IPV4 ............................................................................14
xiii
1. PRESENTATION IPV4 ……………………………………...
2. Entête IPv4 ............................................................................. 15
3. Classes d’adresse IPv4 ...........................................................
16
4. Types d’adresses .................................................................... 19
5. Attribution d’une adresse IP publique ...................................
19
6. Limites IPv4 .......................................................................... 20
III. PROTOCOLE IPV6 ..........................................................................21
1 Présentation d’une structure d’adresse
IPv6 ................................. 21
2 Entête de IPv6 ...............................................................................
22
3 Adresse IPv6 ..................................................................................
23
4 Types d’adresses ...........................................................................
23
a Adresse Unicast.........................................
23
b Adresse multicast .....................................
24
c Adresse Anycast .......................................
24
IV. COMPARAISON IPV4 ET IPV6 ET FACTEUR DECLENCHANT
LE PASSAGE VERS IPV6 25
1. Comparaison IPv4 et IPv6 .....................................................
25
a Sur le plan de l’adressage .........................
25
b Sur le plan de la sécurité ............................
26
c Sur l’entête ................................................
26
d Sur le plan géographique ...........................
27
e sur le plan de la sécurité de service ............
27

xiv
f IPv6 Stateless Auto-Configuration ...........
27
g Sur le domaine de la compatibilité .............
28
2. Facteur déclencheur du passage de IPv4 vers IPv6 ..............
28
a Facteur du premier ordre ..........................
28
b Facteur du second ordre ............................
29

CHAPITRE 4 : MIGRATION IPV4 VERS IPV6 ET ENJEUX. ..................................... 30


I. MIGRATION IPV6 ............................................................................................31
1. Problématique de la
migration ........................................................ 31
2. Les techniques de migration réseaux IPv4 vers
IPv6 ...................... 31
a. Les techniques de transition .........................................................
31
 La technique de double pile (Dual – stack) ....................................... 31
 Mécanisme du tunnel ........................................................................ 32
 IPv6 over IPv4 GRE tunnel ............................................................ 34
o Tunnel broker ................................................................................. 34
o ISATAP (Intra-Site Automatic Tunnel Addressing Protocol) ....... 35
o TEREDO (Tunneling IPv6 over UDP through NAT) .................... 36
o over 4 ........................................................................................... 37
b. Cas des techniques de transition pouvant être utilisé par les
fournisseurs
d’accès internet (cas de fasonet) .................................................................. 37
 Carrier Grade NAT (NAT 44) ..................... 37
 Traducteur de protocole ............................... 38
 6rd (IPv6 rapid deployment) ........................ 38
 Dual Stack-lite ............................................. 39
 6PE (IPv6 on Provider Edge Router) ….......
39
 4rd (IPv4 rapid deployment) ....................... 40
3. Mécanisme de
traduction ............................................................. 40

xv
4. Stratégie (recommandation) de migration de
Fasonet ................. 42
 Recommandation sur le mécanisme de transition ...............
42
 Autres recommandations pour une bonne migration IPv6 ..
43
4.2 ENJEUX DE LA MIGRATION IPV6 POUR FASONET .....................43
1. Au niveau technique ................................................ 43
2. Au niveau sécuritaire ............................................... 44
3. Au niveau réglementaire ............................................ 44
4. Au niveau économique ............................................... 45
CONCLUSION .......................................................................................................................
46
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................
XI
WEBOGRAPHIE .................................................................................................................
XII
TABLES DE MATIERES ..................................................................................................
XIII

xvi

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