Chap 1
Chap 1
Chap 1
1 Notation
Traditionnellement, les objets mathématiques (nombres, fonctions...) sont notés avec une
lettre de l’alphabet pouvant être minuscule, majuscule, capitale etc... Lorsqu’on se donne
une liste de n objets on utilise un indice : x 1 , x2 , . . . , xn . On peut aussi utiliser un indice
supérieur, placé entre parenthèses pour ne pas le confondre avec la puissance : x (1) , x (2) , . . . ,
x (n) . Lorsque l’on considère un tableau de nombres, on a recourt au double-indiçage : x i j
désigne l’élément situé à l’intersection de la ligne i et de la colonne j .
Pour varier les notations, on utilise aussi l’aplhabet grec, dont nous rappelons ci-dessous les
minuscules et majuscules. Il est vivement recommander de bien le connaitre (sous peine de
faire sourire son examinateur à l’oral).
α A Alpha ν N Nu
β B Bêta ξ Ξ Xi
γ Γ Gamma o O Omicron
δ ∆ Delta π Π Pi
ǫ E Epsilon ρ P Rhô
ζ Z Dzéta σ Σ Sigma
η H Êta τ T Tau
θ Θ Thêta υ Υ Upsilon
ι I Iota ϕ Φ Phi
κ K Kappa χ X Chi
λ Λ Lambda ψ Ψ Psi
µ M Mu ω Ω Omega
15
C HAPITRE 1 : Logique - Théorie des ensembles
- resp. = respectivement.
Ce cours de mathématiques est organisé selon une série de définitions, signalées par un
cadre vert, par une série de théorèmes signalés par un cadre rouge, le tout illustré par des
exemples et des exercices, ces derniers étant signalés par un cadre gris. Certains chapitres
comportent des explications sur la manière de rédiger. Celles-ci sont signalés par un cadre
jaune.
Le mot théorème est réservé à des résultats mathématiques jugés importants. Dans le cas
d’un théorème “facile“, on utilise le mot proposition. Parfois, on reformule certains théo-
rèmes dans des cas simples, directement utilisables en pratiques : on parle alors de corol-
laires. Enfin certaines démonstrations plus ardues que les autres nécessiteront de démon-
trer des petites propositions intermédiares appelées lemmes.
2 Logique
Un prédicat est un énoncé mathématique qui est soit juste, soit faux. On dit qu’un prédicat
ne peut prendre que deux valeurs logiques : V ou F (i.e. Vrai ou Faux).
Par convention, lorsqu’on énonce une prédicat, on sous-entend toujours qu’il est vrai.
• Négation : La négation de A est notée non(A) ou A. Elle est définie par la table de vérité
suivante :
A non(A)
V F
F V
On a bien évidemment non(non(A)) = A = A (l’égalité signifie que les deux prédicats ont
même table de vérité).
A B A et B
V V V
F V F
V F F
F F F
On a bien évidemment A e t B = B e t A.
A B A ou B
V V V
F V V
V F V
F F F
On a bien évidemment A ou B = B ou A.
Remarquons qu’il s’agit d’un « ou » inclusif, c’est-à-dire que les deux prédicats peuvent être
vrais en même temps (contrairement au « ou » exclusif).
A B A =⇒ B
V V V
F V V
V F F
F F V
En pratique, on ne considère que les première et troisième lignes de cette table de vérité,
c’est-à-dire que l’on traduit le prédicat A =⇒ B par : si A est vrai alors B est vrai, ou encore
pour que A soit vrai il faut que B soit vrai, pour que B soit vrai il suffit que A soit vrai. On dit
que A est une condition suffisante pour B et que B est une condition nécessaire pour A.
Exemple : On pose A = « Le chien court sous la pluie » et B = « Le chien est mouillé ». Il est
clair que A =⇒ B. Par contre on a pas B =⇒ A (le chien est peut-être tombé dans la piscine !).
Dans ce cas, on dit que la réciproque de l’implication A =⇒ B est fausse. On peut donc dire
que « pour que le chien court sous la pluie, il faut qu’il soit mouillé », « pour que le chien soit
mouillé, il suffit qu’il court sous la pluie ».
Pour montrer qu’une implication est vraie on utilise parfois le raisonnement par contrapo-
sée. Pour prouver que A =⇒ B est vrai, on montre que non(B) =⇒ non(A) est vrai, c’est-à-
dire : si B est fausse alors A est fausse. En effet, on peut vérifier que ces deux prédicats ont la
même table de vérité.
Exemple : Montrer que les prédicats A =⇒ B et non(A) ou B ont même table de vérité. En
déduire que les prédicats A =⇒ B et non(B) =⇒ non(A) ont même table de vérité (raisonne-
ment par contraposée).
A B A ⇐⇒ B
V V V
F V F
V F F
F F V
En pratique, on ne considère que la première ligne de cette table de vérité, c’est-à-dire que
l’on traduit la proposition A ⇐⇒ B par : A est vrai si et seulement si = (ssi) B est vrai, ou
encore pour que A soit vrai il faut et il suffit que B soit vrai. On dit que A (resp. B) est une
condition nécessaire et suffisante pour B (resp. pour A).
Pour montrer qu’une équivalence est vraie on raisonne très souvent par double-implication :
on montre que A =⇒ B est vrai puis que B =⇒ A l’est aussi. En effet, on peut vérifier que les
prédicats A ⇐⇒ B et « A =⇒ B et B =⇒ A » ont la même table de vérité.
• Raisonnement par l’absurde : Pour montrer qu’un prédicat A est vraie, on peut choisir de
raisonner par l’absurde : on suppose que A est faux, et on essaye d’aboutir à une contradic-
tion évidente du type 2 < 1 ou 0 < x < 0 etc...
• Raisonnement par récurrence : Soit P (n) un prédicat qui dépend d’un entier n ∈ N. On
veut démontrer qu’il existe un entier n 0 fixé tel que P (n) est vraie pour tout n ≥ n 0 . On dis-
pose pour cela de différents résultats.
n(n + 1)
Exemple : Pour n ≥ 1, 1 + 2 + 3 + · · · + n = .
2
2
Exemple : On pose u 1 = 3 et pour n ≥ 1, u n+1 = u 1 + u 2 + · · · + u n . Montrer que pour n ≥ 1,
n
u n = 3n.
3 Ensembles
3.1 Définitions
Définition 5 Ensembles
Un ensemble E est une collection d’objets appelés éléments. On note x ∈ E lorsque x est
élément de E , et x ∉ E dans le cas contraire.
Exemple : Un ensemble peut donc être défini en énumérant la liste de ses éléments (entre
accolades) :
- {a} = ensemble formé d’un unique élément a = singleton
- E = ensemble des couleurs d’un jeu de 32 cartes = {coeur, carreau, trèfle, pique} (4 éléments)
- N = ensemble des entiers naturels = {0, 1, 2, 3, . . .} (infinité d’éléments)
Définition 6 Quantificateurs
1. Lorsque P (x) est vrai pour tous les éléments x de E , on le note :
∀x ∈ E , P (x)
∃x ∈ E / P (x) ou ∃x ∈ E ; P (x)
Rédaction :
1. Pour montrer que « ∀x ∈ E , P (x) », on procède de la manière suivante : on se donne
x ∈ E fixé quelconque et le but est laors de montrer que P (x) est vrai pour ce x.
2. Pour montrer que « ∃x ∈ E / P (x) », on procède de la manière suivante : on doit trouver
x ∈ E tel que P (x) soit vrai, par exemple en résolvant une équation d’inconnue x et en
prouvant que cette équation a au moins une solution.
3. Pour montrer que « ∃!x ∈ E / P (x) », on procède de la manière suivante : on doit trouver
un unique x ∈ E tel que P (x) soit vrai, par exemple en résolvant une équation d’incon-
nue x et en prouvant que cette équation a une unique solution.
Proposition 7 L’égalité signifiant que les prédicats ont même table de vérité :
1. non ∀x ∈ E , P (x) = ∃x ∈ E ; non P (x) .
2. non ∃x ∈ E ; P (x) = ∀x ∈ E , non P (x) .
Définition 8 Inclusion
Soient E et F deux ensembles. On dit que E est inclus dans F et on le note E ⊂ F ou E ⊆ F ,
lorsque tout élément de E est aussi élément de F , i.e. lorsque :
∀x ∈ E , x∈F
ou encore :
x ∈ E =⇒ x ∈ F
On dit aussi que E est un sous-ensemble de F , ou que E est une partie de F .
� ATTENTION : dans l’ensemble R des nombres réels, on peut toujours comparer deux
nombres x et y : on a x ≤ y et x ≥ y. On dit que la relation d’ordre ≤ est totale. Mais ce
n’est pas le cas pour les ensembles : si A et B sont deux ensemble quelconques, on peut
avoir A ⊆ B et B ⊆ A.
A B
Définition 10 Egalité
Soient E et F deux ensembles.
On dit que E = F lorsque E ⊆ F et F ⊆ E , i.e. lorsque : x ∈ E ⇐⇒ x ∈ F .
Très souvent on définit un sous-ensemble en imposant que ses éléments vérifient une cer-
taine propriété.
C’est un sous-ensemble de E .
F ⊆ E ⇐⇒ F ∈ P (E )
On a toujours ∈ P (E ) et E ∈ P (E ).
x ∈ A ∩ B ⇐⇒ x ∈ A et x ∈ B
x ∈ A ∪ B ⇐⇒ x ∈ A ou x ∈ B
� Par contre, dans une expression mélangeant union et intersection, on ne peut pas se dis-
penser des parenthèses.
Par exemple la notation A ∪ B ∩ C n’a aucun sens ! En effet, elle peut désigner (A ∪ B) ∩ C ou
A ∪ (B ∩C ), et comme ces deux quantités sont différentes, on ne sait plus de quo on parle !
Les propriétés de distributivité sont aussi très importantes : elle sont à rapprocher de la dis-
tributivité de la multiplication par rapport à l’addition des nombres. Les figures suivantes
permettent de visualiser les formules A ∩ B ∪C = A ∩B ∪ A ∩C et A ∪ B ∩C = A ∪B ∩
A ∪B .
Définition 16 On dit que deux parties A et B d’un ensemble E sont disjointes ou incompa-
tibles lorsque A ∩ B = .
Les figures suivantes représentent deux ensembles distincts mais non disjoints, et deux en-
sembles disjoints (donc distincts).
A B A B
Définition 17 Complémentaire.
Soit A une partie d’un ensemble E . Le complémentaire de A dans E , noté ∁ E A, est défini par :
∁E A = x ∈ E / x ∉ A
Les figures suivantes représentent une partie A et son complémentaire (l’ensemble E est
représenté par un carré).
Exemple : Si A et B parties de E : A ∩ B = ⇐⇒ A ⊆ B.
Définition 20 Différence
Si A, B parties de E : A − B = A ∩ B = x ∈ A/ x ∉ B . On le note aussi A\B.
Dans ce cas (A i )i ∈I est une famille d’éléments de P (E ), au sens de la définition donnée pré-
cédemment.
1
Exemple : 1, 1 + est une famille de parties de R, indexée par N∗ .
n n∈N∗
x∈ A i ⇐⇒ ∀i ∈ I , x ∈ A i
i ∈I
1 1
Exemple : 1, 1 + = [1, 2[ et 1, 1 + = {1}.
n∈N∗ n n∈N∗ n
et de ∪ par rapport à ∩ : Ai ∪ B = Ai ∪ B .
i ∈I i ∈I
2) Lois de Morgan : Ai = A i et Ai = Ai .
i ∈I i ∈I i ∈I i ∈I
Définition 26 Si (A i )i ∈I famille de parties de E , on dit que les A i sont deux à deux disjoints
lorsque :
∀i , j ∈ I , i = j =⇒ A i ∩ A j =
� ATTENTION : les accolades définissent des ensembles et les parenthèses des familles.
Pour les ensembles, les répétitions ne sont pas prises en compte, contrairement aux familles :
{a, a, b} = {a, b} mais (a, a, b) = (a, b).
Pour les ensembles l’ordre n’est pas pris en compte, contrairement aux familles : {a, b} =
{b, a} mais (a, b) = (b, a).
4 Applications
4.1 Définitions
Définition 27 Application.
Soient E et F deux ensembles. Une application définie sur E à valeur dans F :
f : E −→ F
x −→ f (x)
est une "relation" qui à chaque x ∈ E associe un unique élément y ∈ F , noté f (x).
On le note f : E −→ F .
f (x) est appelé image de x, et si y = f (x) alors x est appelé antécédent de y.
Vocabulaire :
• f : E −→ F se lit " f est une application de E vers F " ou encore " f est une application définie
sur E à valeurs dans F ".
• x −→ f (x) se lit "à x est associé son image f (x)".
Lorsque f n’est pas définie sur E tout entier, on dit que f est une fonction, mais les confu-
sions de vocabulaire entre applications et fonctions sont tolérées cette année.
� On suppose donc dans tout ce chapitre que les applications sont définies sur E tout entier.
On ne donnera donc pas l’ensemble de définition de f , puisque ce sera à chaque fois E tout
entier.
G = (x, f (x)) ∈ E × F / x ∈ E
Sur le diagramme précédent on voit qu’un élément de l’ensemble d’arrivée peut n’avoir au-
cun antécédent, ou en avoir plusieurs.
∀x ∈ E , f (x) ∈ F
∀x ∈ E , f (x) = g (x)
� Par exemple, on considère que les applications sin : R −→ R et sin : R −→ [−1, 1] sont
différentes.
idE : E −→ E
x −→ idE (x) = x
Nous verrons plus loin qu’elle joue le rôle d’élément neutre pour la loi de composition.
Définition 32 Restriction
Soit f : E −→ F une application.
1) Si E 1 ⊆ E alors on appelle restriction de f à E 1 , notée f |E 1 , l’application :
f |E 1 : E 1 −→ F
x −→ f |E 1 (x) = f (x)
|F
f |E 1 : E 1 −→ F 1
1
|F
x −→ f |E 11 (x) = f (x)
On a : ∀x ∈ E 1 , f |E 1 (x) = f (x).
Exemple : sin : R −→ R peut être restreinte à [0, π[ au départ et à [0, 1] à l’arrivée. La restriction
est alors notée sin|[0,1]
|[0,π[
.
Définition 33 Prolongement
Soit f : E −→ F une application.
1) Si E ⊆ E 2 alors on appelle prolongement de f à E 2 toute application g : E 2 −→ F telle que
g |E = f ie telle que : ∀x ∈ E , g (x) = f (x).
2) Si E ⊆ E 2 et F ⊆ F 2 , alors on appelle prolongement de f à E 2 au départ et F 2 à l’arrivée,
|F
toute application g : E 2 −→ F 2 telle que g |E ≡ f ie telle que : ∀x ∈ E , g (x) = f (x).
∀x ∈ E , (g ◦ f )(x) = g f (x)
On a le diagramme :
g
F� �G
⑧⑧�
f ⑧⑧
⑧⑧⑧ g ◦f
⑧
E
� ATTENTION : ne pas écrire g (x) ◦ f (x) à la place de g ◦ f (x) !
En effet la notation g (x)◦ f (x) n’a pas de sens, et tout calcul qui l’emploi est donc irrémédia-
blement faux/
f g h
Proposition 36 On se donne trois applications E −→ F −→ G −→ H.
On a la propriété d’associativité : h ◦ (g ◦ f ) ≡ (h ◦ g ) ◦ f .
On peut donc sans ambiguité utiliser la notation h ◦ g ◦ f (les parenthèses sont omises).
On a alors pour x ∈ E : h ◦ g ◦ f (x) = h g f (x) .
∀(x 1 , x2 ) ∈ E 2 , f (x 1 ) = f (x 2 ) =⇒ x 1 = x 2
∀(x 1 , x2 ) ∈ E 2 , x1 = x 2 =⇒ f (x 1 ) = f (x 2 )
Rédaction : Pour montrer que f est injective sur E on fixe x 1 et x 2 éléments de E tels que
f (x 1 ) = f (x 2 ). On doit alors montrer que x 1 = x 2 .
Pour montrer que f n’est pas injective sur E on cherche deux éléments distincts x 1 et x 2
dans E tels que f (x 1 ) = f (x 2 ).
Exemple : f : R −→ R définie par f (x) = x 2 n’est pas injective sur R, et g : R+ −→ R définie par
g (x) = x 2 est injective sur R+ .
∀y ∈ F, ∃x ∈ E / y = f (x)
De manière équivalente on peut dire que les points de F ont tous au moins un antécédent
dans E .
Rédaction : Pour montrer que f est surjective de E sur F on fixe y élément de F . On doit
alors trouver au moins un x élément de E tel que f (x) = y.
Pour montrer que f n’est pas surjective de E sur F on cherche y élément de F qui n’a pas
antécédent par f dans E , ie tel que f (x) = y pour tout x ∈ E .
Définition 39 Soit f : E −→ F une application. On dit que f est bijective de E sur F (ou que
f est une bijection) lorsque f est à la fois injective et surjective :
∀y ∈ F, ∃!x ∈ E / y = f (x)
Rédaction :
1. Pour monter que f est bijective de E sur F on fixe y élément de F . On doit alors trouver
un unique x élément de E tel que f (x) = y.
2. On peut aussi procéder en deux temps en montrant que f est injective, puis surjective.
� Attention, en général une application n’est ni injective, ni surjective. Considérer par exemple
f : R −→ R définie par f (x) = x 2 .
f g
Proposition 40 Soient deux applications E −→ F −→ G.
(i) Si f est injective sur E et g injective sur F , alors g ◦ f est injective sur E .
(ii) Si f est surjective de E sur F et g surjective de F sur G, alors g ◦ f est surjective de E sur
G.
(iii) Si f est bijective de E sur F et g bijective de F sur G, alors g ◦ f est bijective de E sur G.
On dispose donc de trois méthodes pour montrer qu’une application f est bijective :
1. Montrer que f est injective et surjective.
2. Pour y ∈ F , résoudre l’équation y = f (x) d’inconnue x ∈ E .
Si on obtient une unique solution, on montre que f est bijective. De plus, l’expression
obtenue donne la fonction f −1 : x = f −1 (y).
3. On cherche une fonction g : F −→ E telle que : f ◦ g ≡ idF et g ◦ f ≡ idE .
Si on trouve une telle fonction, on montre que f est bijective. De plus f −1 = g .
Remarquez que les deux dernières méthodes donne aussi la fonction réciproque de f , en
plus de la bijectivité.
2
Exemple : f : x ∈ R+ −→ ex ∈ [1, +∞[ est bijective de réciproque
f −1 : y ∈ [1, +∞[−→ ln(y) ∈ R+ (utiliser 2.).
� On peut avoir f ◦ g ≡ idF et g ◦ f ≡ idE . Dans ce cas f n’est pas une bijection. Considérer
g : R+ −→ R et f : R −→ R+ définies par g (x) = x et f (x) = x 2 . On peut aussi visualiser cette
propriété sur le diagramme suivant :
Dans le cas d’une fonction définie sur un intervalle de R et à valeurs dans R, on a aussi une
quatrième méthode pour démontrer la bijectivité qui repose sur le théorème suivant.
Exemple : Pour n ∈ N∗ , la fonction f : x ∈ R∗+ −→ x n ∈ R induit une bijection de R∗+ sur R∗+ .
L’ordre a été inversé, mais cela paraît logique intuitivement : pour inverser f composée par
g , il faut inverser g puis ensuite f .
On a f (A) ⊆ F .
De plus, si y ∈ F : y ∈ f (A) ⇐⇒ ∃x ∈ A/ y = f (x)
2. Si B ⊆ F , on appelle image réciproque de B par f l’ensemble :
On a f −1 (B) ⊆ E .
De plus, si x ∈ E : x ∈ f −1 (B) ⇐⇒ f (x) ∈ B.
On a f ( ) = et f −1 ( ) = .
|f (E )
f induit une surjection signifie que c’est une restriction de f qui est surjective : ici f |E .
5 Exercices
Exercice 1 Écrire avec les quantificateurs et les connecteurs appropriés les propositions
mathématiques suivantes :
1. Il existe un rationnel compris entre 3 et 5.
2. Il n’existe pas d’entier naturel supérieur ou égal à tous les autres.
3. Si la somme de deux entiers naturels est nulle, alors ces deux entiers naturels sont nuls.
Exercice 2 Montrer que pour tout n ∈ N, si n 2 est pair, alors n est pair.
Exercice 3 Les propositions suivantes sont-elles vraies ? Sinon donner leur négation :
1. ∃A ∈ R/ ∀n ∈ N, n A
2. ∀x ∈ R+ , ∃n ∈ N∗ / n1 x
∗ 1
3. ∀x ∈ R, ∃n ∈ N / n x
Exercice 5
1. Déterminer P (E ) pour E = {a, b, c, d } ; a, b, c, d étant distincts deux à deux.
2. Déterminer P (E ) et P (P (E )) pour un ensemble à deux éléments.
Exercice 7
1. Montrer que pour tout entier n ∈ N∗ , on a : n! ≥ 2n−1 .
2. On définit une suite réelle (u n )n∈N par : u 0 = u 1 = 3 et ∀n ∈ N, u n+2 = u n+1 +2u n . Établir
que :
∀n ∈ N, u n = 2n+1 + (−1)n
f : R −→ R
x −→ sin(x) + 2x
f : R −→ R+
x −→ x 2
f (A 1 ∪ A 2 ) = f (A 1 ) ∪ f (A 2 ) et f (A 1 ∩ A 2 ) ⊂ f (A 1 ) ∩ f (A 2 ) .
2. Montrer que :
f −1 (B 1 ∪ B 2 ) = f −1 (B 1 ) ∪ f −1 (B 2 ) et
f −1 (B 1 ∩ B 2 ) = f −1 (B 1 ) ∩ f −1 (B 2 ) .
Exercice 15 Soit E unensemble non vide. Soit F une partie non vide de P (E ).On dit que
(a) ∀(X , Y ) ∈ F 2 , X ∩ Y ∈ F
F est un filtre sur E si : (b) ∀X ∈ F , ∀Y ∈ P (E ) : X ⊂ Y =⇒ Y ∈ F
(c) ∉F
1. Que peut-on dire d’une famille non vide F de P (E ) ne vérifiant que les axiomes (a) et (b) ?
2. P (E ) est-il un filtre sur E ? A quelle condition P (E ) − { } est-il un filtre sur E ?
3. Montrer que si F est un filtre sur E , alors E ∈ F .
4. Soit A une partie non vide de E . Montrer que F A = {X ∈ P (E ); A ⊂ X } est un filtre sur E .