Af 2010
Af 2010
Af 2010
Première partie
Taxes sur le chiffre d’affaires
II – Analyse du dispositif
A – Champ d’application
1. Entreprises éligibles
Les biens et services visés sont ceux destinés aux besoins de l’activité et qui
ouvrent normalement droit à déduction. Sont donc exclus de l’exemption, les
biens et services qui n’ouvrent pas droit à déduction conformément aux
dispositions légales.
B – Durée de l’exemption
La durée de l’exemption est de deux ans. Elle s’étend du 15 janvier 2010 (date
d’entrée en vigueur de l’annexe fiscale 2010) au 31 décembre 2011.
Les entreprises concernées ayant supporté la TVA sur leurs acquisitions après le
15 janvier 2010, sont éligibles à la procédure de remboursement de la TVA.
C – Obligations
– profession ou activité ;
– montant de la facture ;
– numéro de compte contribuable ;
– régime d’imposition ;
Pour ce faire, les entreprises concernées doivent adresser leur demande soit à
la Direction des grandes Entreprises, pour celles qui relèvent de cette Direction,
soit à la Direction régionale de rattachement, pour les autres.
Le fournisseur, avant toute facturation hors taxe, doit exiger de son client la
production de l’attestation et en conserver une copie comme pièce
justificative en cas de contrôle ultérieur.
HARMONISATION DU TRAITEMENT FISCAL DES JEUX DE CASINO AU REGARD DE
LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE (Art. 4)
II – Analyse du dispositif
1. Personnes concernées
Les opérations des casinos visées par l’exonération de TVA, sont celles
rattachées exclusivement aux jeux notamment de hasard et d’habileté tels
que :
B – Portée de la mesure
Au regard de ce régime, ces deux sociétés sont exonérées de la TVA sur les
acquisitions des biens et services directement liées aux opérations de raffinage
et de fabrication à titre principal ou accessoire des produits du pétrole ou des
produits assimilés.
II – Analyse du dispositif
Par travaux importants, il faut entendre tous travaux portant sur les biens
d’investissement lourds spécifiques aux activités des entreprises concernées et
qui nécessitent la mobilisation de moyens financiers et matériels conséquents.
L’exonération prévue par le dispositif est mise en œuvre par voie d’achat en
franchise de TVA ou par voie de remboursement.
La taxe sera donc facturée à la SIR et à la SMB sur les frais généraux dans les
conditions de droit commun. Cette TVA sera remboursée conformément à la
note de service n° 0050/MDPMEF/DGI-DOA-SDERS-03/ Naa/kg du 12 janvier
2007.
2. Obligations déclaratives
– profession ou activité ;
– montant de la facture ;
– régime d’imposition ;
3. Durée de la mesure
II – Analyse du dispositif
Pour les factures comportant plusieurs types de biens ou services, l’état des
taxes déductibles doit indiquer distinctement et de manière détaillée, la nature
de chaque bien ou service à raison de la désignation précise de chaque bien
par ligne.
B – Sanction
II – Analyse du dispositif
1. Entreprises bénéficiaires
2. Investissements éligibles
b) Biens visés
Le dispositif s’applique à tous les biens meubles et immeubles acquis par les
entreprises bénéficiaires de la mesure.
Ces exclusions concernent les investissements réalisés par toutes les entreprises
éligibles.
II – Examen du dispositif
A – Champ d’application
1. Personnes concernées
B – Modalités d’imposition
La base d’imposition est constituée par la moitié du montant total brut des
primes versées au titre de la réassurance y compris toutes les sommes
accessoires qui s’y rattachent.
Les retenues sont versées au plus tard le 15 du mois suivant le paiement des
primes, au moyen de la déclaration prévue pour la retenue à la source sur les
rémunérations des entreprises n’ayant pas d’installations professionnelles en
Côte d’Ivoire.
AMENAGEMENT DES SANCTIONS EN CAS DE NON-DECLARATION OU DE DEPOT
TARDIF DES ETATS DES HONORAIRES (Art. 17)
II – Analyse du dispositif
Ce montant a été porté à 50 000 francs par l’article 17 de l’annexe fiscale 2010.
Le montant à prendre en compte est la somme brute versée, quel que soit le
mode de paiement (chèque, numéraire, inscription au crédit d’un compte,
virement, remise de biens en nature, compensation, etc.). Ce montant
comprend l’ensemble des rémunérations en contrepartie des prestations
exécutées (à l’exclusion des débours) y compris la taxe sur la valeur ajoutée,
sans aucun abattement.
L’état des honoraires à produire au plus tard le 30 avril 2010 au titre des sommes
versées au cours de l’année 2009, n’est pas concerné par le nouveau dispositif.
Ces sanctions s’appliquent aux états des honoraires produits au titre des
exercices 2010 et suivants.
L’état des honoraires est réputé inexact lorsqu’il comporte des mentions
erronées ou incomplètes.
II – Examen du dispositif
L’article 266 du Code général des Impôts dispose que la patente est due par
établissement. En application de ce principe, les entreprises calculaient un
droit sur le chiffre d’affaires par établissement secondaire et un autre sur
l’établissement principal. Le droit sur le chiffre d’affaires de l’établissement
principal était déterminé sur la base du chiffre d’affaires global de l’entreprise,
incluant les chiffres d’affaires des établissements secondaires, qui ont déjà fait
l’objet d’imposition.
Depuis l’entrée en vigueur de l’annexe fiscale pour la gestion 2010, le droit sur
le chiffre d’affaires de l’établissement principal est calculé sur la base du chiffre
d’affaires déterminé ci-dessus duquel est soustrait le chiffre d’affaires rattaché
à chaque établissement secondaire ayant effectivement supporté le droit sur
le chiffre d’affaires.
Exemple 1
ABIDJAN
DIVO GAGNOA TOTAL
(SIEGE)
Chiffre
25 000 000 70 000 000 95 000 000 190 000 000
d’affaires
Valeur
locative 1 200 000 720 000 840 000 2 760 000
annuelle
– DIVO
Droit sur le chiffre d’affaires : 70 000 000 x 0,5 % = 350 000 francs
Droit sur la valeur locative : 720 000 x 18,5 % = 133 200 francs
– GAGNOA
Droit sur le chiffre d’affaires : 95 000 000 x 0,5 % = 475 000 francs
Droit sur la valeur locative : 840 000 x 18,5 % = 155 400 francs
Patente : 350 000 + 155 400 = 505 400 francs
25 000 000 + 70 000 000 + 95 000 000 = 190 000 000 francs
Chiffre d’affaires imposable : 190 000 000 – (70 000 000 + 95 000 000)
Droit sur le chiffre d’affaires (DCA) : 25 000 000 x 0,5 % = 125 000 francs
Droit sur la valeur locative (DVL) : 1 200 000 x 18,5 % = 222 000 francs
Exemple 2
Yamoussoukro TOTAL
Bondoukou Bouaké
(Siège)
Chiffre
0 70 000 000 95 000 000 165 000 000
d’affaires
Valeur
locative 1 200 000 720 000 840 000 2 760 000
annuelle
– BONDOUKOU
Droit sur le chiffre d’affaires : 70 000 000 x 0,5 % = 350 000 francs
Droit sur la valeur locative : 720 000 x 18,5 % = 133 200 francs
– BOUAKE
Droit sur le chiffre d’affaires : 95 000 000 x 0,5 % = 475 000 francs
Droit sur la valeur locative : 840 000 x 18,5 % = 155 400 francs
Droit sur la valeur locative (DVL) : 1 200 000 x 18,5 % = 222 000 francs
II – Examen du dispositif
L’article 18 G du Code général des Impôts qui prévoit la déductibilité des dons
et libéralités consentis par les entreprises à l’Etat et à certains organismes, a été
aménagé quant aux bénéficiaires et à la durée de validité de la mesure.
– associations sportives ;
– les malades démunis présentés par les services sanitaires ou sociaux ou par
les centres de santé publics.
Les frais de formation des employés de l’entreprise, quelle que soit leur forme,
ne sont pas visés par la mesure.
– les organismes privés à but non lucratif qui œuvrent à titre bénévole à la
conservation de l’environnement ;
Il en est de même pour les dons consentis par des structures autres que les
organismes de bienfaisance.
MESURES DE RELANCE DES ACTIVITES ECONOMIQUES DANS LES ZONES CENTRE,
NORD ET OUEST (CNO) (Art. 2)
Dans le cadre de la relance des activités économiques dans les zones Centre,
Nord et Ouest (CNO), l’article 2 de l’annexe fiscale à l’ordonnance n° 2009-382
du 26 novembre 2009 portant Budget de l’Etat pour la gestion 2010 a adopté
diverses mesures au profit des entreprises.
II – Analyse du dispositif
La réouverture est admise, que l’arrêt ou la cessation d’activité ait fait l’objet
de déclaration ou non.
Il est précisé que les entreprises ayant fermé ou délocalisé uniquement leurs
établissements ou représentations situés en zones CNO avant le 15 janvier 2010,
tout en continuant d’exploiter des établissements situés sur d’autres parties du
territoire ivoirien, ne sont pas éligibles à ce régime.
Par ailleurs, il est précisé que les entreprises assujetties à l’impôt sur les bénéfices
non commerciaux sont également concernés par le dispositif.
2. Les avantages accordés
L’exonération est mise en œuvre par voie d’attestation et s’applique aussi bien
à l’importation qu’en régime intérieur.
Ces entreprises sont toutefois tenues, lorsque la loi le prévoit, de pratiquer les
retenues à la source au titre des impôts sur les bénéfices sur les sommes qu’elles
versent à certaines personnes.
Il reste entendu que ces entreprises demeurent assujetties aux autres impôts et
taxes sur les salaires.
Remarque
Toutes les exonérations prévues par la mesure s’appliquent sur une durée de
huit ans, à compter de la date de création ou de réouverture de l’entreprise.
Elles sont totales les six premières années et réduites à 75 % les deux dernières
années.
Toutefois, l’entreprise doit souscrire les déclarations relatives aux impôts et taxes
dont elle est exonérée et produire les états financiers.
L’option pour un régime autre que celui-ci, doit être expressément exprimée
par l’entreprise auprès de son Centre des Impôts de rattachement.
Cette exonération est mise en œuvre par voie d’attestation et s’applique aussi
bien à l’importation qu’en régime intérieur.
Cette exonération n’est toutefois acquise que pour les prêts interentreprises
contractés entre le 15 janvier 2010 et le 31 décembre 2012, quelles que soient
les dates d’échéances des intérêts.
Autres exonérations
– la taxe sur les opérations bancaires (TOB) sur les intérêts des prêts bancaires ;
– l’impôt sur le revenu des créances sur les intérêts des prêts inscrits en comptes
courants d’associés.
Les droits d’enregistrement sur les actes annexes tels que le contrat de bail des
locaux professionnels, ainsi que les droits de mutation sur les acquisitions
mobilières ou immobilières réalisées dans le cadre de l’installation de
l’entreprise restent dus.
Les exonérations sont identiques à celles dont bénéficient les entreprises agro-
industrielles en matière d’exploitation d’activité et s’appliquent également
dans les mêmes conditions.
Sont éligibles à ce régime, toutes les entreprises relevant d’un régime réel
d’imposition, quel que soit leur secteur d’activité et exploitées en zones CNO
avant le 15 janvier 2010.
Ce régime est réservé aux entreprises ayant leur siège et leurs établissements
secondaires (succursales, locaux administratifs, unités de production, etc.)
exclusivement situés en zones CNO. Ne peuvent donc bénéficier de la mesure,
les entreprises exploitant un ou plusieurs établissements en dehors des zones
CNO.
– exonération d’impôts sur les bénéfices, c'est-à-dire d’impôt sur les bénéfices
industriels et commerciaux ou bénéfices agricoles et d’impôt sur les bénéfices
non commerciaux, y compris l’IMF ;
– exonération de la contribution nationale pour le développement
économique, culturel et social de la nation ;
Ces exonérations s’appliquent dans les mêmes conditions que celles prévues
pour les entreprises créées ou réimplantées en zones CNO.
Toutefois, elles sont accordées pour une durée de cinq ans, à compter du 15
janvier 2010. Elles s’appliquent donc pour la première fois aux impôts
normalement dus au titre de l’exercice clos au 31 décembre 2010 et prennent
fin au 31 décembre 2014.
Elles sont totales les trois premières années (les exercices clos respectivement
les 31 décembre 2010, 2011 et 2012) et réduites à 75 % les deux dernières
années (les exercices clos respectivement les 31 décembre des années 2013
et 2014).
a) Conditions de fond
Sont donc exclus, les travaux de création d’ouvrages nouveaux, c'est-à dire
ceux n’existant pas avant le 15 janvier 2010.
Par ailleurs, ces travaux doivent porter sur les infrastructures limitativement
énumérées, à savoir les routes, les ouvrages à usage éducatif ou sanitaire
(établissements scolaires et universitaires et leurs annexes, hôpitaux, centres
culturels, infrastructures sportives, etc.).
Enfin, seuls sont concernés par le dispositif, les travaux réalisés entre le 15 janvier
2010 et le 31 décembre 2012.
b) Conditions de forme
Pour bénéficier de ce régime, les travaux visés doivent faire l’objet d’un
agrément conjoint du Ministre en charge de l’Economie et des Finances et du
Ministre technique concerné par l’infrastructure dont la réhabilitation est
envisagée.
2. Avantages accordés
En ce qui concerne les travaux effectués par les entreprises privées pour le
compte de l’Etat ou des collectivités territoriales, l’exonération porte sur les
biens et services acquis par lesdites entreprises.
II – Analyse du dispositif
A – Champ d’application
Toutefois, les entreprises relevant de ces régimes qui subissent une retenue à la
source au titre de l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux, ne sont
pas concernées par la mesure. Il ne peut donc leur être appliqué la retenue à
la source sur les prestataires de services du secteur informel. Tel est le cas
notamment des métreurs et autres professionnels utilisés par les entrepreneurs
du bâtiment et des travaux publics soumis au régime de l’impôt synthétique ou
à la taxe forfaitaire des petits commerçants et artisans.
3. Opérations concernées
B – Modalités d’application
La retenue opérée par les bénéficiaires des prestations vient en déduction des
rémunérations à verser au prestataire.
2. Exigibilité de la retenue
1. Obligations déclaratives
Les retenues opérées au cours d’un mois doivent être déclarées au plus tard le
15 du mois suivant, au moyen d’un imprimé administratif prévu à cet effet.
Par ailleurs, les personnes physiques ou morales qui opèrent la retenue, sont
soumises aux obligations déclaratives prévues par l’article 127 du Code
général des Impôts.
Elles sont donc tenues de produire chaque année, au plus tard le 30 avril, un
état récapitulant les prélèvements opérés.
Cet état comprend pour chaque bénéficiaire des paiements, les éléments
suivants :
– nom et prénoms ;
– dénomination commerciale ;
– montant de la facture ;
– montant de la retenue ;
– date de la facture ;
– régime d’imposition.
2. Sanctions
– nom et prénoms ;
– dénomination commerciale ;
– montant de la facture ;
– montant de la retenue ;
– date de la facture ;
– régime d’imposition.
La retenue subie au titre d’une année est déductible de l’impôt général sur le
revenu exigible au titre de la même année.
Toutefois, elle n’est déductible que lorsqu’elle a été reversée dans les caisses
du receveur.
La retenue sera imputée sur l’IGR déclaré par le contribuable ou le foyer fiscal.
L’excédent de retenue non imputé n’est ni reportable, ni remboursable.
II – Analyse du dispositif
A – Champ d’application
1. Entreprises concernées
– les retenues à la source au titre de l’impôt sur les bénéfices (BIC, BA, BNC) ;
– etc.
II – Analyse du dispositif
Par entreprises de production, il faut entendre les entreprises dont les produits
agricoles ou d’élevage sont issus de leur propre exploitation.
Sont donc exclues, les entreprises qui ont pour activité principale l’achat et la
revente des produits en l’état.
Il s’agit d’entreprises ayant pour activité le maintien en l’état des produits par
divers procédés. Sont également concernées, celles qui accélèrent le
mûrissement desdits produits en vue de leur mise à consommation.
Pour bénéficier de la mesure, les entreprises susvisées doivent être créées entre
le 1er janvier 2010 et le 31 décembre 2012.
Les travaux et autres prestations de services telles que les études réalisées au
profit de l’entreprise à créer, ne bénéficient pas de l’exonération.
L’exonération est mise en œuvre par voie d’attestation et s’applique aussi bien
à l’importation qu’en régime intérieur.
Cette exonération est totale les cinq premières années, c'est-à-dire les
exercices clos aux 31 décembre 2010, 2011, 2012, 2013 et 2014. Il est précisé
que le bénéfice de l’exercice clos au 31 décembre 2009 n’est pas concerné
par l’exonération.
Ces exonérations sont accordées pour une durée de dix ans, à compter du 15
janvier 2010. Elles s’appliquent donc aux impôts normalement dus au titre des
exercices 2010 à 2019.
II – Analyse du dispositif
A – Champ d’application
1. Opérations visées
La taxe est perçue sur les opérations d’importation de riz et de blé. Ne sont
donc pas concernés par la taxe, les achats locaux de riz et de blé.
2. Personnes concernées
Sont soumis à la taxe, les importateurs de riz et de blé qui destinent leurs produits
à la vente sur le marché intérieur.
B – Assiette et tarif
C – Le fait générateur
II – Analyse du dispositif
A – Entreprises concernées
a) Base d’imposition
La contribution de sortie de crise (CSC) est assise sur les charges d’exploitation
trimestrielles correspondant aux comptes suivants :
– 61 transport
– 62 services extérieurs A
– 63 services extérieurs B
– 65 autres charges
– achats ;
– provisions et amortissements ;
– charges financières ;
Sous-comptes exclus :
6321)
Sous-comptes exclus :
b) Taux
2. Mode de calcul
En tout état de cause, l’impôt devra être assis sur les montants enregistrés au
cours du trimestre dans les comptes de charges visés.
Il est précisé que la contribution de sortie de crise acquittée par les entreprises
constitue une charge déductible, dans les conditions de droit commun pour la
détermination de l’impôt sur les bénéfices.
5. Durée
La contribution pour la sortie de crise est instituée pour une durée d’un an à
compter du 1er janvier 2010. Elle sera acquittée pour la dernière fois au plus
tard le 15 janvier 2011, au titre du quatrième trimestre 2010.
6. Sanctions
La contribution de sortie de crise est perçue dans les mêmes conditions et sous
les mêmes procédures, sanctions et sûretés qu’en matière d’impôt sur les
bénéfices.