TD 12
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2. Le complexe immun :
Les anticorps, émis par les lymphocytes B, neutralisent les antigènes en les
accrochant sur leur site de fixation, formant ainsi un complexe immun.
L'anticorps possède une affinité spécifique pour un épitope particulier de l'antigène.
Celui-ci est reconnu par le paratope de l'anticorps, qui correspond à la partie appelée
variable.
L’interaction entre épitope et paratope est considérée comme la clé du complexe Ac-
Ag La complémentarité entre épitope et paratope induit la formation du complexe
immunitaire.
Dans l'immuno-hématologie mettant en jeu les globules rouges, la fixation de
l'antigène à l'anticorps conduit à une hypersensibilité de type II. Les réactions
antigène-anticorps dans ce cas, activent le complément (C1q) ou les cellules
effectrices (phacocytes mononucléés, neutrophiles).
3. Caractéristiques de la réaction Ac-Ag :
-Exothermique : La formation d’une liaison Ac/Ag libérant de l’énergie, ce qui
influence la température et donc un bon déroulement de la réaction.
-Réversible : les liaisons qui s’effectuent entre l'Ac et l’Ag sont des liaisons faibles,
facilement rompues ce qui conduit a la dissolution du complexe Ag-Ac
-Spécifique : La spécificité de la réaction Ag –Ac dépend de la complémentarité
spatiale entre le paratope et l’épitope, elle est très étroite. Cette spécificité n’est pas
absolue, il existe des réactions croisées.
4. Techniques immunologique pour de détection de la réaction Ac-
Ag :
1-Immunoagglutination: La réaction d'agglutination est caractérisée par la réunion
en amas « agglutinats » d'antigènes particulaires après fixation d'anticorps
agglutinants. Les agglutinats peuvent être visualisés à l'oeil nu ou au microscope.
L'agglutination est directe lorsque les antigènes particulaires situés par exemple sur
les globules rouges, globules blancs, plaquettes, micro-organismes sont agglutinés
après leur simple mise en contact avec l'anticorps et indirecte lorsque l'on doit
préalablement coupler les antigènes à des supports naturels (globules rouges humains
ou animaux) ou synthétiques (latex, sépharose, etc).
2-Immunoprécipitation: Les réactions de précipitation ont lieu entre un anticorps et
un antigène soluble : soit en milieu liquide ou gelifié , Chaque molécule d‘Ag
multivalent peut fixer plusieurs molécules d‘Ac et chaque molécule d‘Ac est liée à
plus d'une molécule d'antigène. Ce qui influence la taille des agrégats formés qui
deviennent importante et leur solubilité diminue ce qui conduit à leur précipitation.
L’immunoprécipitation en milieu liquide tel que le Test de l’anneau qui est Basé sur
la diffusion des Ac et des Ag solubles), qui aboutissent lorsqu’ il y a autant de
paratope que d'épitopes au formation d’un anneau de précipitation
On cite aussi la technique de Heidelberg et Kendall dont le principe est basé sur le
mélange une quantité constante d’Ac, et une quantité croissante d'Ag, la
centrifugation, et la comparaison la quantité de précipité qui est en fonction de la
concentration.
3 -L’immunoprécipitation en milieu gelifié : l’intérêt du milieu gélifié est de
permettre l’instauration de gradients réguliers de concentration décroissante à partir
des réservoirs d’antigène ou d’anticorps. Les complexes immuns restent immobilisés
dans les mailles du gel ce qui autorise l’élimination par lavage des réactifs non
précipités et permet une meilleure lecture des zones de précipitation.
-Immunodiffusion double en gel (technique d’Ouchterlony) : est une méthode
d'immunoprécipitation fondée sur la diffusion d’antigènes et d’anticorps en milieu
solide (en général un gel d’agarose) à partir de puits placés en vis à vis. Lorsque les
molécules d'anticorps rencontrent les molécules d'antigènes, la liaison antigène-
anticorps conduit à la précipitation des complexes immuns dans la zone de rencontre
si l’anticorps reconnaît l’antigène. Le précipité se forme dans la zone où les
concentrations des deux solutions sont optimales pour que la quantité d’anticorps
sature les sites antigéniques, c'est à dire la zone d’équivalence. Les précipités se
présentent sous la forme d’un arc blanchâtre visible à l’œil nu.
-Immunoélectrophorèse : C’est une méthode qui sert à différencier plusieurs
systèmes précipitants, elle est effectuée en 2 temps : séparation des protéines et
révélation des protéines fixées
-Immunofixation : c’est une technique de précipitation en milieu gélifié résultante
d’une électrophorèse d’une solution antigénique qu’on lui ajoute des Ac spécifiques .
Ainsi elle induit la pénétration et la précipitation des Ac en présence des Ag
correspondant
4. L’immunofluorescence : C’est une technique qui sert à marquer différentes
molécules grâce aux anticorps rendus fluorescents, Elle utilise plusieurs types de
molécules fluorescentes tel que la Fluorescéine Isothiocyanate et la Rhodamine. Elle
met en jeu deux types d’anticorps : les anticorps primaires qui sont des anticorps
dirigés spécifiquement vers l’antigène et les anticorps secondaires dirigés vers les
anticorps primaires; ce sont eux qui portent généralement la molécule fluorescente.
Il existe deux d ‘immunofluorescence : directe et indirecte, l’immunofluorescence
directe l’anticorps primaire couplé directement au molécule fluorescente alors que
l’indirecte l’anticorps secondaire est porteur de molécule fluorescente et se lie
spécifiquement à l’anticorps primaire. Un microscope à épiflurescence est nécessaire
pour visualiser la fluorescence.
5. L’immunoenzymologie : Dans cette technique, l’antigène ou l’anticorps est
marqué avec une enzyme, qui permet de transformer un substrat incolore en produit
coloré.
L’immunoenzymologie met en œuvre deux types de réactions: Réactions qualitatives
qui consistent soit à la détection de protéines après électrophorèse (Western-blot ) soit
a la détection de protéines sur une coupe histologique, ou réactions quantitatives: tel
que le dosage d’antigènes par la technique d’ELISA (direct, compétitif…)