Concurrenc Cemac

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I- Le mécanisme légal et institutionnel de la

concurrence en zone CEMAC


A-L’Odre légal et organes institutionnelles de la
concurrence
1-Les dispositions et autorités de la
concurrence
2-Les faiblesses du mécanisme institutionnel
B-Les pratiques règlementées pouvant affecter le
financement
1-Les pratiques anticoncurrentielles
2-les pratiques restrictives de la concurrence
3-Les pratiques de concurrence déloyale
II- Les manœuvres des Etats et des association de
consommateurs
A-Les pratiques étatiques affectant le financement
par le commerce entre les Etats membres de la
CEMAC
1-Les limites issues des aides accordées aux
entreprises par les Etats membres
2- La concurrence abusive des entreprises
bénéficiant des monopoles légaux
B-Les actions menées par les associations des
consommateurs en zone Cemac

1
INTRODUCTION

Les qualifications de faits économiques pour les juristes est


difficile car ils n’ont pas toutes les clefs pour comprendre les
phénomènes économiques. Le droit de la concurrence est très
pragmatique. Repose sur la jurisprudence. Se développe au fil des
besoins. Très diversifié comme droit, ainsi que les opérations
économiques. Il est donc obligé de s’adapter pour appréhender ces
réalités. Sa spécialité est de ne pas enfermer les notions à l’avance
mais de proposer des règles susceptibles de s’adapter à l’évolution de
l’économie.

Selon Jean Marie NTOUTOUME, Premier Président de la Cour


de Justice de la CEMAC, « l’optique d’un grand marché, où circulent
librement les biens et les services fait de la concurrence un élément
moteur susceptible de dynamiser les entreprises et de profiter aux
consommateurs à condition que tous les partenaires décident de jouer
le jeu. »

La liberté de la concurrence a pour corolaire la liberté de


commerce et de l’industrie. Le postulat qui fonde cette théorie est
qu’en se concurrençant les entreprises devraient fournir le meilleur
produit au meilleur prix. Mais la concurrence a des inconvénients. La
concurrence tue la concurrence, le plus compétitif l’emporte sur ses
adversaires. Il peut alors dicter sa loi à ses concurrents et aux

2
consommateurs. La liberté de commerce et de l’industrie est un
principe à valeur constitutionnelle ; d’où l’intervention des Etats pour
organiser la concurrence en la réglementant et en la protégeant, c'est-
à-dire en fixant les règles du jeu entre agents économiques. Double
dimension de la concurrence : Tout d’abord, il peut exister une lutte
entre les agents économiques pour la conquête et la fidélisation de la
clientèle (aspect conflictuel). Ensuite, la concurrence ne peut être
conflictuelle c'est-à-dire qu’elle peut être un rapport de complicité, de
cohérence et de coopération entre agents économiques, pour étouffer
au maximum la concurrence. Entre trop de concurrence et pas assez de
concurrence, il y a une situation médiane, celle du jeu normal de la
concurrence. Le droit de la concurrence se présente comme cette régie
du jeu, celle de la compétition et de la coopération entre agents
économiques dans le cadre d’une économie de marché. Le droit de la
concurrence s’applique aux entreprises commerciales et non
commerciales. Il poursuit deux objectifs, celui favoriser la liberté et
préserver la loyauté de la concurrence car la liberté sans la loyauté
n’est que chaos.

La notion de concurrence elle-même, est l’action par laquelle


une entreprise va tenter d’enlever aux autres entreprises une part de
marché. Cette concurrence peut être envisagée de plusieurs manières.
D’une manière optimiste : la concurrence serait idéale, et le droit de la
concurrence serait destiné à organiser la meilleure et la plus grande
concurrence possible, ou au contraire la concurrence peut être conçue
comme une réalité qu’il faudrait conserver mais aussi aménager. Dans
3
cette seconde perspective on va tenter de réguler la concurrence ainsi
que ses effets nocifs sur les entreprises ou les consommateurs.

Le financement quant à lui renvoie à l’action de financer quelque


chose relativement à un investissement.
Sur ce, il convient de se demander en quoi la concurrence
constitue t- elle une limite au financement ?

Ce sujet a un intérêt pratique, en ce sens qu’il convient de


préciser que la portée d'un tel sujet réside dans le fait pour le
législateur communautaire d'offrir et de garantir un environnement
beaucoup plus sécurisant aux investisseurs de la zone CEMAC en
veillant à ce que la concurrence ne soit pas faussée et en empêchant
tout comportement anticoncurrentiel.
C’est pourquoi, dans notre étude, nous verrons dans une
première partie le mécanisme légal et institutionnel de la
concurrence(I), puis dans la seconde les manœuvres des Etats et des
associations de consommateurs.

I- Le mécanisme légal et institutionnel de la


concurrence en zone CEMAC
4
A-Le mécanisme légal et institutionnel de la
concurrence en zone CEMAC
1-Les dispositions et autorités de la concurrence
La libre concurrence est l’un des fondements de la politique
économique de la CEMAC. L’un des objectifs du Traité ainsi que ses
conventions en particulier est la création d’un marché commun fondé
sur la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des
personnes. Pour réaliser la libre circulation des marchandises, il faut
décloisonner le marché afin que progressivement les opérations
économiques puissent s’effectuer sans entraves. Ainsi La
réglementation communautaire de la concurrence dans la CEMAC est
contenue essentiellement dans deux règlements à savoir :
- Le Règlement n°1/ 99 /UEAC/CM/639 du 25 juin 1999
portant réglementation des pratiques commerciales
anticoncurrentielles tel que modifié par le règlement n° 12/05
–UEAC-639 du 25 juin 2005.
- Le Règlement n°4/99/UEAC/CM/639 du 18 août 1999
portant réglementation des pratiques étatiques affectant le
commerce entre les Etats membres.
Ces textes s’inspirent de la réglementation communautaire de la
concurrence de l’Union Européenne. Les articles 85 à 94 (notamment
85 et 86) du Traité de Rome de 1957 interdisaient les pratiques
anticoncurrentielles des entreprises des Etats membres affectant le
commerce intracommunautaire.
IL est aussi a noté que les autorités communautaires jouent un rôle
essentiel dans la mise en œuvre des règles de concurrence
communautaire et plus particulièrement dans la sanction des pratiques
anticoncurrentielles. La réforme de 2005 a apporté des changements
importants en instituant de nouveaux organes qui se substituent à ceux
institués par le règlement n°1/1999. L’art.17 du Règlement confiait à
l’Organe de Surveillance de la Concurrence composé d’un Secrétariat
Exécutif et du Conseil Régional de la Concurrence, le soin « d’assurer
le contrôle d’application des règles communes de la concurrence ».

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L’art.25 quant à lui reconnaissait à la Cour arbitrale le pouvoir de
connaître des recours contre les décisions rendues par le Conseil
régional.
Désormais, les principaux organes communautaires de concurrence
sont : le conseil régional de la concurrence (organe consultatif), le
Secrétariat exécutif de la CEMAC (organe de décision en matière de
concurrence devenu la commission de la CEMAC) et la cour de
justice communautaire (organe assurant le contrôle juridictionnel).
Pour le premier, (conseil régional) aux termes du nouvel article 17 « il
est créé pour l’application du présent Règlement, un Conseil Régional
de la concurrence chargé de donner des avis au Secrétaire Exécutif de
la CEMAC sur toutes les questions ou litiges concernant la
concurrence dont elle est saisie » Il ressort du nouvel article 18 al. 1
du Règlement n° 1/99 que le Conseil Régional se compose de 8
membres (et non 7 comme dans l’ancien règlement) relevant de
différents domaines :
- un magistrat assurant la présidence
- un représentant de la Conférence des Chambres Consulaires de
la CEMAC,
- un universitaire, spécialiste du droit de la concurrence,
- un avocat, spécialiste du droit des affaires,
- un macro économiste,
- un ingénieur statisticien économiste,
- un représentant des associations des consommateurs,
- un représentant de l’Union des Patronats de l’Afrique Centrale.
Ces membres sont proposés par les Etats et les organisations
concernées et nommés par le Secrétaire Exécutif (le Président de la
commission) pour une durée de trois ans renouvelable.
Le second à savoir le secrétariat exécutif l’article 17 § 2 affirme que
« Le Secrétariat Exécutif de la CEMAC est chargé de l’instruction et
des enquêtes relatives aux infractions se rapportant aux règles
communes de concurrence et des aides d’Etat ». La réforme de 2005 a
dessaisi le Conseil Régional de l’important pouvoir décisionnel. Ce
pouvoir revient désormais au Secrétariat Exécutif de la CEMAC. Il
consiste, après enquêtes et instruction dans les conditions
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précédemment décrites, à adopter une décision formelle condamnant
ou non la pratique incriminée. Lorsque le Secrétariat Exécutif estime,
sur la base des documents en sa possession qu’il n’y a pas lieu
d’intervenir à l’égard d’une décision, d’un accord ou d’une pratique en
vertu des articles 3 et 16 du Règlement n° 1/99, il doit délivrer une «
attestation négative » aux entreprises incriminées. Par contre, lorsqu’il
y a effectivement une atteinte sensible à la concurrence, il doit prendre
une décision établissant l’infraction. Il dispose alors d’un pouvoir de
sanction et d’injonction qui lui permet efficacement de mettre fin à la
pratique anticoncurrentielle.
Enfin l a troisième régis par le règlement n°1/ 99 qui ne
mentionne pas la cour de justice communautaire parmi les structures
de concurrence mais plutôt la cour arbitrale. Mais les évolutions
successives de la réglementation communautaire ont progressivement
remplacé la cour arbitrale par la cour de justice qui a été effectivement
mise en place depuis 2000. Il ressortait du texte que la chambre
judiciaire était chargée de connaître des recours contre les décisions
rendues par le secrétaire exécutif. Le Règlement n°12/05 du 25 juin
2005 est venu confirmer la compétence de la Cour de Justice
communautaire (chambre judiciaire) pour connaître des recours
exercés contre les décisions du Secrétariat Exécutif (article 23 et 31
dont il ressort que la cour (chambre judiciaire) est juge en appel et en
dernier ressort des recours formés contre les décisions rendues par les
organismes à compétence juridictionnelle.
2-Les faiblesses du mécanisme institutionnel
La libre concurrence est l’un des fondements de la politique
économique de la CEMAC. C’est le régime qui laisse à chacun des
acteurs économiques, la possibilité de produire et de vendre ce qu’il
veut comme il l’entend aux conditions qu’il définit lui-même et
quelque soit le procédé utilisé. Les entreprises sont dès lors
considérées comme étant placées à niveau d’égalité.
Institutionnellement, la CEMAC est composée de deux unions régies
7
chacune par une convention. Il y a d’une part celle qui crée l’Union
monétaire de l’Afrique centrale (UMAC), et d’autre part, celle qui
crée l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC). Cette
dernière a pour objectif principal le renforcement de la dimension
réelle de l’intégration à travers la suppression progressive mais totale
des barrières douanières et contingentements. Plus spécifiquement,
elle vise par exemple le renforcement de la compétitivité des activités
économiques et financières, la convergence des politiques budgétaires
nationales avec la politique monétaire commune, ainsi que la
réalisation d’une coopération totale dans de nombreux domaines tels
que l’industrie, le tourisme, les transports, la formation
professionnelle, l’énergie, l’agriculture, etc.
Ainsi, en zone CEMAC , notons que malgré le fait que la concurrence
présente plusieurs avantages : elle oblige à adapter l’offre à la
demande ce qui permet d’assurer un rapport qualité-prix optimal , cela
présente également des limites au financement à savoir le faible
niveau d’activité des autorités chargées de la politique de la
concurrence tant à l’échelon national qu’à l’échelon communautaire.
Ce constat peut se justifie par le fait que seulement trois pays
(Cameroun, Gabon, RCA) ont pour l’instant introduit une législation
sur la concurrence. De plus, de ces trois pays, seule la CNC
camerounaise est opérationnelle. À l’échelon communautaire,
l’activité de la Commission de la concurrence de la CEMAC est peu
documentée en comparaison de celle de son homologue de l’UEMOA.
L’absence de production d’informations à destination du public par la

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Commission de la concurrence de la CEMAC suggère un manque de
dynamisme dans la mise en œuvre de la législation sur la concurrence
dans cette sous-région.
B-Les pratiques règlementées pouvant affecter le
financement
La loi du 23 juillet 1998 après avoir posé le principe de la libre
concurrence en particulier de la liberté des prix, de la liberté des
importations et exportations, énumère un certain nombre de pratiques
considérées comme portant entrave à la concurrence avant de
déterminer les conditions de répression de ces pratiques. La loi a
également consacré des dispositions à la transparence dans les
transactions commerciales. Il s’agit par exemple des diverses
obligations en matière d’information, de l’obligation de délivrance des
factures, de l’obligation de déclaration des stocks, etc.
Sera donc envisagée ici l’étude des différentes pratiques troublant ou
faussant le libre jeu de la concurrence et donc par la constituant un
blocus au financement normal des sociétés dans l’espace CEMAC .Ce
sont les pratiques anticoncurrentielles, les pratiques restrictives de
concurrence et celles de concurrence déloyale. A l’exception des
pratiques restrictives de concurrence, ces pratiques sont quasiment les
mêmes que celles qui sont prises en compte par la législation
communautaire.
Mais, leur champ d’application est différent en ce sens que ces
pratiques ne seront sanctionnées que si elles portent atteinte au marché
interne.
1-Les pratiques anticoncurrentielles

Les pratiques anticoncurrentielles réglementées dans le cadre de la


législation CEMAC sont les mêmes que celles que prend en compte le
droit communautaire de l’UE à travers les articles 81 et 82 du Traité
d’Amsterdam (anciens articles 84 et 85 du Traité de Rome) ou le droit
de l’UEMOA.Il s’agit des ententes illicites, des abus de position
dominante et d’état de dépendance économique, des concentrations
économiques.

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-. La notion d’ententes illicites : en droit communautaire CEMAC, le
régime des ententes s’articule autour d’un principe d’interdiction et de
dérogations à ce principe. Cela ressort de l’art. 3 du règlement n°1/99
précité. Ce sont les articles 15 et 16 du règlement n°1/99 qui traitent
de la question. L’article 8 de la loi de 1998 définit les ententes illicites
comme « les actions concertées, conventions ou coalitions expresses
ou tacites, notamment lorsqu’elles ont pour objet ou peuvent avoir
pour effet de limiter l’accès au marché à d’autres opérateurs
économiques ainsi que le libre jeu de la concurrence, de fausser la
répartition des marchés, les circuits de distribution ou de vicier les
sources d’approvisionnement ; de favoriser artificiellement la hausse
ou la baisse des prix, ; d’entraver la production, les investissements
ou le progrès technique ». L’entente peut donc résulter d’une action
concertée, d’une convention expresse ou tacite. L’entente doit porter
atteinte à la concurrence. Il y a atteinte par exemple en cas de
répartition du marché. Celle-ci résulte très souvent des ententes
horizontales entre agents économiques situés au même niveau de la
chaîne économique (producteurs, distributeurs) ou des ententes
verticales entre producteurs et distributeurs. Il y a également atteinte
en cas d’entrave à la production, aux investissements ou au progrès
technique. C’est le cas lorsque du fait de l’entente, une partie choisie
de limiter volontairement son volume de production. C’est cette
atteinte à la concurrence qui rend l’entente illicite. En matière de
financement, elle constitue une limite au financement tant interne et
externe pour les entreprises victimes de ces ententes illicites car dans
le cas d’une entente entre deux entreprises en puissance concurrentes,
qui décident de conclure un accord pour baisser les prix des produits
dans l’objectif d’éliminer un concurrent qui leur est commun sur le
marché, cette entente illicite bloque l’écoulement des produits en
vente et par là, l’enrichissement de cette entreprise.
-L’abus de position dominante : l’article 9 définit la domination
comme « le fait, pour un opérateur économique ou un groupe
d’opérateurs économiques d’occuper sur le marché une position de
monopole ou de concentration économique ». La domination ou la
position dominante peut résulter de deux critères alternatifs : le
monopole ou la concentration économique. Il y a monopole lorsque
l’Etat accorde des droits exclusifs à une entreprise ou plusieurs
entreprises publiques ou privées pour exploiter un service public ou
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pour produire des biens et services. La position dominante peut être
individuelle lorsque les indices retenus sont la part de marché
concernée, la valeur économique développée sur un marché délimité
et les moyens financiers ou collective lorsque les entreprises sont liées
soit par une stratégie coordonnée, une ligne de conduite commune sur
un marché aux fins d’agir sur la concurrence, soit pour s’abstenir de
répondre à des appels d’offres, en concurrence avec des entreprises
communes. Ce qui est interdit ce n’est pas la domination mais le fait
d’en abuser car cet abus a pour objet ou pour effet d’empêcher, de
restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence. Ce qui constitue
également une limite au financement dans ce sens que les effets
négatifs de la concurrence sont les mêmes selon que l’on envisage
l’entente anticoncurrentielle ou l’abus de position dominante. A
travers la réglementation des abus de position dominante, il ne s’agit
pas d’empêcher la création d’entreprises qui seraient adaptées à la
taille du marché commun et aux enjeux de la compétition
internationale car la position dominante n’est pas interdite en soi. Ce
qui est interdit, c’est d’abuser de sa force. L’art.16 ne donne pas de
définition de l’abus. Par contre, il donne une liste non exhaustive
d’exemples qui permettent de rechercher une définition générale.
Il y en a six mais on n’en envisagera que quelques-uns. Ces exemples
sont d’ailleurs proches de ceux donnés en matière d’entente et visent
surtout les comportements.
 L’imposition de prix ou de conditions non équitables
Il serait par exemple abusif d’imposer des prix excessifs en profitant
de ce que les acheteurs ne peuvent plus s’adresser à quelqu’un d’autre
sur le marché. De même, le fait de pratiquer des prix agressifs
extrêmement bas pour pousser les concurrents à renoncer à tel ou tel
marché. Dans l’affaire AZKO précitée (CJCE 3 juil. 1991, JCP 1992,
II, 21885), une entreprise ne détenait qu’une part extrêmement réduite
d’un marché. Il avait été reproché à cette entreprise de pratiquer des
réductions des prix marqués. La CJCE a estimé que des prix inférieurs
à la moyenne des coûts variables doivent être considérés comme
abusifs parce qu’une entreprise dominante n’a aucun intérêt à
pratiquer de tels prix si ce n’est celui d’éliminer ses concurrents pour
pouvoir relever ces prix en tirant profit de sa situation de monopole .

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De même, sont révélatrices de la position dominante, les ristournes
injustifiées et discrétionnaires.
 La limitation de la production, des débouchés ou du
développement technique : Les entreprises bien que
compétitives peuvent, parce qu’elles sont en position
dominante, choisir de limiter leur quota de production, de
réduire ou de supprimer le développement de certaines
techniques de production. Il en est ainsi en cas de refus de livrer
certains produits nécessaires à la fabrication, du refus de fournir
des renseignements techniques nécessaires à l’activité des
fournisseurs ou des concurrents surtout lorsque cela a des effets
à l’égard des consommateurs.
 Les pratiques discriminatoires et les clauses de
subordination
En appliquant aux partenaires commerciaux des conditions inégales
pour des prestations équivalentes, il se crée un désavantage dans la
concurrence pour ceux qui subissent les conditions les moins
favorables. Les clauses de subordination sont sanctionnées dans les
mêmes conditions qu’en matière d’entente.
 La concertation pour la soumission aux appels d’offres
Lorsque plusieurs entreprises se concertent préalablement à la
soumission à un appel d’offre, les règles de concurrence sont faussées
car l’entreprise bénéficiaire ne sera pas nécessairement la plus
compétitive. Cette concertation est aussi sanctionnée parce qu’elle
aboutit à un partage du marché au détriment des autres concurrents.
- L’abus d’état de dépendance économique : l’article 10 pour sa part
définit la dépendance économique comme l’état dans lequel se trouve
une entreprise cliente ou fournisseur qui ne dispose d’aucune solution
équivalente à l’égard d’une ou de plusieurs autres ou encore l’état
dans lequel se place volontairement une entreprise qui dispose d’une
solution équivalente.
En d’autres termes, l’entreprise qui réalise une part importante de son
chiffre d’affaire auprès d’un fournisseur ou d’un distributeur ne peut y
renoncer sans mettre en péril son activité et cette position de
dépendance économique est dangereuse pour son financement car
c’est un partenaire obligé qui ne peut rompre la relation commerciale à

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sa propre initiative mais plutôt à celle de leur co-contractant en
position de force.
-les concentrations économiques : Comme en droit communautaire,
les opérations de concentrations économiques ne sont pas interdites a
priori. Elles font seulement l’objet d’un contrôle qui peut aboutir à
une interdiction ou non de ces pratiques. En droit interne, la
concentration économique est définie par l’article 32 de la loi de 1998
qui dispose qu’elle : « résulte de tout acte, quelle qu’en soit la forme,
qui emporte transfert de propriété ou de jouissance sur tout ou partie
de biens, droits et obligations d’une entreprise ou qui a pour objet ou
pour effet de permettre à une ou à un groupe d’entreprises d’exercer
une influence déterminante sur une ou plusieurs autres entreprises ».
Elle résulte donc de diverses techniques juridiques du droit des
sociétés : fusions, absorptions, prises de participations, création de
filiales communes, etc. Cependant, dans le cadre de la protection des
financements, selon l’article 30 du Projet de Règlement Relatif à la
Protection de la Concurrence en zone CEMAC du 29 Janvier 2010, les
opérations de concentrations qui sont incompatibles avec le marché
commun sont celles ayant pour effet de restreindre sensiblement les
possibilités de choix des fournisseurs ou des utilisateurs, et celles
ayant pour effet de limiter l’accès aux sources d’approvisionnements
ou des débouchés. A ces conditions, l’article 7 alinéa 1 du règlement
CEMAC sur les pratiques anticoncurrentielles, ajoute les
concentrations ayant pour effet de créer des barrières à l’entrée en
interdisant particulièrement aux distributeurs d’effectuer des
importations parallèles.

Tableaux des pratiques anticoncurrentielles dans la zone


CEMAC

PAYS NOMBRE Secteurs concernés


Cameroun
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Gabon
Guinée
Equatoriale
Tchad
Centrafrique
Congo

2-les pratiques restrictives de la concurrence

L’objectif recherché est d’établir un meilleur équilibre des relations


commerciales entre producteurs et distributeurs. Différentes pratiques
sont énumérées par la loi de 1998. Cependant, à la différence des
pratiques anticoncurrentielles Certaines ne sont pas propres aux
relations entre concurrents et peuvent être sanctionnées même dans les
rapports entre professionnels et consommateurs.
- Le refus de vente discriminatoire
L’interdiction du refus de vente est posée par l’article 16. Le principe
de la liberté de commerce implique celui de la liberté de choix de ses
partenaires commerciaux. Mais dans certains cas, cette liberté est
réglementée en ce sens que dans certains cas, le refus de vente surtout
s’il est injustifié peut être sanctionné.
- La revente à perte (art. 13-14)
Le principe est que toute activité commerciale est tournée vers la
recherche de bénéfice, de profit. La revente à perte est donc
normalement exclue, car elle n’est pas justifiée si ce n’est pour porter
atteinte à la concurrence.
La revente à perte est définie comme le fait pour un commerçant de
revendre produit en l'état à un prix inférieur à son prix d'achat effectif.
On entend par prix d’achat effectif le prix unitaire figurant sur la
facture d’achat majoré d’une part des taxes sur le chiffre d’affaire, des
taxes spécifiques afférentes, du prix du transport, et minoré d’autre
part du montant de l’ensemble des autres avantages financiers
consentis par le vendeur. Ainsi, est considérée comme une revente à
perte, toute vente à un prix qui n'est pas au moins égal au prix auquel
le produit a été facturé lors de l'approvisionnement ou auquel il serait
facturé en cas de réapprovisionnement. La revente à perte ne concerne

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que les biens et non les services. Elle suppose que le produit n’est subi
aucune transformation (reconditionnement, ou autre).
- La pratique de prix minimum imposé (art. 20) : L’imposition du
prix minimum est le fait pour un opérateur économique d’obliger
directement ou indirectement un partenaire économique à revendre un
bien à un prix minimum fixé d’avance.
- le dumping (art. 21) : Le dumping consiste dans le fait de vendre
un produit à un prix inférieur au prix de revient pour éliminer la
concurrence Il est surtout pratiqué dans le commerce international où
il consiste précisément à vendre une marchandise dans un autre pays à
un prix inférieur à celui pratiqué dans le pays d'origine de l'entreprise.
Il résulte souvent de subventions accordées par le gouvernement du
pays d'origine des marchandises.
- les pratiques paracommerciales (art. 22).
Les ventes subordonnées (art. 17), les ventes ou achats assortis de
conditions discriminatoires (art. 19), les ventes à la boule de neige
(art. 18) et les pratiques paracommerciales (démarchages à domicile
ou sur le lieu de travail, les ventes sur la voie publique et sans
autorisation, etc.)

Tableaux des pratiques restrictives dans la zone CEMAC

PAYS NOMBRE Secteurs concernés


Cameroun 21 Industries agroalimentaires et laitières, fourniture
d’électricité, transport, postes et télécommunications
Gabon 6 Exploitation forestière
Guinée 2 Produits pétroliers et gaz
Equatoriale
Tchad
Centrafrique
Congo

3-Les pratiques de concurrence déloyale


La concurrence déloyale consiste dans le fait d’utiliser des moyens
contraires aux usages honnêtes en matière de commerce dans le but de
détourner la clientèle du concurrent, l’existence d’une situation de

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concurrents entre les parties. En tant qu’elle est régie par le droit de la
responsabilité civile, l’action en concurrence déloyale est soumise à
une triple condition. Elle suppose une faute autrement dit l’existence
d’agissements déloyaux, un préjudice et un lien de causalité.
On distingue suivant que ces agissements consistent en des actes de
confusion, de dénigrement, de parasitisme ou de désorganisation.
-La Confusion : elle consiste à tenter de profiter de la bonne
renommée d’un commerçant en faisant croire à la clientèle qu’il s’agit
de la même entreprise. L’action n’aboutira que si le signe présente un
caractère d’originalité suffisant. Elle peut être réalisée par plusieurs
moyens et porter soit sur une confusion d’opérateur (imitation
d’enseigne, de nom commercial etc.), soit sur une confusion de
produit ou de services (imitation des produits etc.).
- Le Dénigrement : Il consiste à jeter publiquement le discrédit sur la
personnalité, les produits et services, le fonctionnement, le personnel
ou les méthodes commerciales du concurrent dans le but de lui nuire.
-La désorganisation du concurrent :Il s’agit d’essayer de désorganiser
une entreprise rivale par différents moyens tels que : le débauchage du
personnel, l’espionnage industriel, le détournement de commandes du
concurrent, le détournement des fichiers de l’entreprise concurrente,
les pratiques violant la réglementation des prix, des soldes etc.
-Le parasitisme :il vise la situation d'une entreprise qui se comporte en
parasite à l'égard d'une autre entreprise avec laquelle elle se trouve en
situation de concurrence c'est-à-dire que l'entreprise vit dans l'ombre
d'une autre et profite de ses efforts et de sa notoriété, et les
agissements parasitaires qui concernent des parties qui ne sont pas en
situation de concurrence et dont l'une entend tirer profit de la notoriété
ou des efforts de l'autre.

Tableaux des pratiques de concurrence déloyale dans la zone


CEMAC

PAYS NOMBRE Secteurs concernés


Cameroun
16
Gabon
Guinée
Equatoriale
Tchad
Centrafrique
Congo

II-
A.Les pratiques étatiques affectant le financement
par le commerce entre les Etats membres de la
CEMAC
1-Les limites issus des aides accordées aux
entreprises par les Etats membres
Le régime des aides d’Etat est organisé par les articles 2 à 7 du
Règlement n°4/99 /UEAC/CM/639 portant réglementation des
pratiques étatiques affectant le commerce entre les Etats membres Les
aides d’Etats ou aides publiques, en ce qu’elles peuvent favoriser
certaines entreprises au détriment des autres, faussent le commerce
entre Etats. L’article 2 du règlement dispose : « Sont incompatibles
avec le marché commun, …les aides directes accordées par (les Etats)
ou celles octroyées au moyen des ressources de l’Etat sous quelque
forme que ce soit… ». Ainsi l’aide d’Etat est celle accordée par l’Etat
ou les ressources de l’Etat, sous quelque forme que ce soit, qui
faussent ou qui menacent de fausser la concurrence en favorisant
certaines entreprises ou certaines productions.
- L’aide accordée par l’Etat ou par les ressources de l’Etat, est
celle qui constitue une charge pour les finances de
l’Etat c’est-à-dire l’aggravation directe ou indirecte des charges
financières de l’Etat ou le diminution de ses recettes ou de ses
ressources. L’aide peut être directe ou indirecte. Elle est directe
lorsque c’est l’Etat lui-même qui l’accorde. Elle est indirecte lorsque
les ressources de l’Etat servent au financement de l’aide. L’expression
« ressources de l’Etat « permet d’englober dans les aides publiques

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celles octroyées par les collectivités territoriales, les organismes
publics, etc.
- L’aide accordée sous quelque forme que ce soit, concerne tous les
avantages consentis par l’Etat et ses démembrements sous diverses
formes. L’art.4 du règlement en cite quelques-unes : subventions,
exonérations d’impôts et de taxes, exonérations de taxes parafiscales,
garanties de prêts à taux préférentiel, etc. Par contre, le paiement
d’une rémunération pour service rendu même avec des fonds publics
ne correspond pas à une aide. La notion d’avantage consenti à une
entreprise est difficile à analyser lorsque l’Etat acquiert une part dans
le capital d’une entreprise.
- Aides favorisant certaines entreprises ou certaines productions :
cette condition peut paraître superflue puisque, par définition toute
aide procure un avantage à ses bénéficiaires et a par conséquent un
caractère sélectif. Les avantages bénéficiant à plusieurs entreprises ne
peuvent être qualifiés d’aides mais peuvent avoir pour effet de
favoriser certaines entreprises par rapport à d’autres tels les produits
nationaux.
Les différentes formes d’aides ci-dessus énumérées sont incompatibles
avec le marché commun lorsqu’elles affectent les échanges entre les
Etats membres (art.2.1°). Comme pour les pratiques restrictives, les
aides d’Etats ne sont interdites qu’autant qu’elles ont un effet néfaste
sur la concurrence et partant le commerce communautaire. L’effet sur
la concurrence doit être actuel ou potentiel..
2- La concurrence abusive des entreprises
bénéficiant des monopoles légaux
L’institution des monopoles publics a sur le commerce intra-
communautaire des incidences restrictives qu’il faut éliminer. C’est
pourquoi l’art.8 du Règlement n°4 pose le principe de la soumission
des entreprises en situation de monopole aux règles régissant les
pratiques anticoncurrentielles.
L’art.8 dispose : « un monopole est dit légal lorsque l’Etat accorde des
droits exclusifs à une entreprise publique ou privée pour exploiter un
service public ou pour produire des biens et services ». Plusieurs
éléments caractérisent ainsi le monopole. Il doit avoir un caractère
commercial ou de service, il doit réserver des droits exclusifs et il

18
suppose l’implication de l’Etat. Dans le monopole commercial ou de
service : Le législateur communautaire réglemente aussi bien le
monopole commercial c’est-à-dire celui qui concerne la production
des biens et des services que le monopole de services qui concerne
l’exploitation d’un service public. Il y a monopole commercial lorsque
l’activité de monopole a pour objet des transactions commerciales sur
un produit susceptible d’être l’objet de concurrence et de jouer un rôle
effectif dans les échanges
Le législateur communautaire quant à lui n’a réglementé que le
monopole commercial. Est exclu de la réglementation communautaire
le monopole qui porte sur les services administratifs et les services
sociaux.
Sur le plan juridique, le critère déterminant du monopole est celui de
l’exclusivité. En effet, le monopole est le privilège exclusif que
possède une personne de vendre un bien, de fabriquer un produit ou de
gérer un service.
Bien que le monopole soit qualifié de légal ou de public, l’entreprise
bénéficiaire peut être indifféremment une entreprise publique ou
privée. Ex. Société d'eau et d'énergie du Gabon ( SEEG) qui
détient le monopole de la production et de la distribution d'eau ou
d'électricité au Gabon; PMUG.
Les entreprises relevant du monopole sont caractérisées par ce qu’elles
n’échangent pas leurs produits ou services en tenant compte des
conditions du marché. Leur activité n’est pas soumise au jeu de l’offre
et de la demande. . Du fait de l’implication de l’Etat, il existe en cas
de monopole, des discriminations qui ont pour effet de rendre plus
lourdes les charges pour d’autres entreprises ou de modifier les modes
de fixation des prix ou la réglementation de la distribution.
La réglementation des monopoles légaux vise particulièrement à
empêcher que les entreprises en situation de monopole ne portent
atteinte de par cette situation aux règles de la concurrence et en
particulier n’abusent de leur position dominante. Ainsi, il ressort de
l’article 8 que « les entreprises en situation de monopole doivent tout
particulièrement veiller à éviter les pratiques abusives consistant
notamment à pratiquer les ventes liées, imposer les conditions de
vente discriminatoires et injustifiées, procéder au refus de vente,
pratiquer des ruptures injustifiées de relations commerciales, utiliser

19
les recettes qu’elles tirent de leurs activités soumises à monopole pour
subventionner leurs ventes dans d’autres secteurs ».
Les entreprises bénéficiaires de monopole ne peuvent donc tirer parti
de leurs droits exclusifs que dans les limites fixées par les lois et
règlements. L’article 10 prévoit d’ailleurs que les infractions sont
poursuivies conformément aux dispositions du Règlement n°1 précité.
B-Les actions ménées par les associations des
consommateurs en zone Cemac
La particularité du contrat de consommation ne tient pas seulement à
la qualité de ses parties qui sont d’une part le consommateur et d’autre
part le professionnel ; il tient aussi et surtout à la réglementation
particulière de ce contrat qui n’est d’ailleurs que la conséquence de la
qualité de ses parties. Cette règlementation particulière du contrat de
consommation concerne tant sa formation que son exécution.
La formation de ce contrat impose des obligations particulières au
professionnel.
L’obligation principale est l’obligation d’information. Par ailleurs, les
méthodes commerciales qui peuvent être utilisées par le professionnel
sont réglementées.
Le professionnel est tenu d’une obligation générale d’information à
l’égard du client consommateur dans le but de protéger le
consentement (consentement éclairé), la santé et la sécurité du
consommateur, d’assurer la transparence dans les relations
commerciales. Avant la conclusion de la vente, le consommateur doit
être informé. Le vendeur est tenu à son égard d’une obligation légale
d’information sur le prix et sur le produit au moyen de l’étiquetage,
du marquage ou de l’affichage. Ce principe est posé à l’article 24 de
la Loi de 1998 qui doit être complété par l’article 30.
L’Art.24 dispose : « Tout vendeur de produits, tout prestataire de
service doit, par voie de marquage, d’étiquetage, d’affichage ou par
tout autre procédé approprié, informer le consommateur sur les prix,
les limitations éventuelles de la responsabilité contractuelle, et le cas
échéant, sur les conditions particulières de la vente, selon les
modalités fixées par voie réglementaire ». L’article 30 ajoute : «
l’étiquette informative est obligatoire pour toutes les denrées
périssables logées, ainsi que pour tous les produits cosmétiques et

20
pharmaceutiques commercialisés sur le territoire national. Toutes les
informations relatives à l’origine, la date limite de consommation ou
d’utilisation ; la quantité et aux qualités substantielles des produits
susvisés doivent être libellées de façon lisible en langue française ».
Il ressort de ces dispositions que l’information doit porter aussi bien
sur le prix que sur le produit, c’est-à-dire l’origine, la composition, la
qualité, la qualité, la date limite de consommation, le mode d’emploi
du produit, etc.
Pour certains produits spécifiques, d’autres mentions peuvent être
imposées,( ex :tabac, alcool, médicaments)
La loi gabonaise de 1998 interdit un certain nombre de pratiques dans
le but de protéger les concurrents mais aussi afin de protéger les
consommateurs potentiels. Ce sont selon l’article 22 de la loi de 1998,
les « pratiques paracommerciales » et les ventes avec primes, les
ventes à la boule de neige (art. 18).
Dans le but de protéger les consommateurs, la publicité est limitée
pour certains types de produits ; de même, certaines formes de
publicité ne sont pas admises :
- Les publicités limitées : Cette limitation est justifiée généralement
par le souci de protection de la santé des consommateurs : les
substances nuisibles comme les boissons alcooliques dont la publicité
est interdite sous certains formes et en certains lieux: les médicaments,
le tabac (projet de loi anti-tabac au Gabon en 2011)
• L’interdiction de la publicité mensongère
La réglementation de la publicité mensongère relève du droit de la
concurrence. Elle est ici mise au service de la protection du
consommateur spécialement dans le contrat de vente. La publicité
trompeuse ou mensongère est celle qui comporte sous quelque forme
que ce soit des allégations, indications ou présentations fausses
(mensongères) ou de nature à induire en erreur
(Trompeuse) et portant sur l’existence, la nature, la composition,
l’origine, la quantité, le prix, la condition ou tout autre élément d’un
bien ou service destiné au consommateur.
- De meme,les clauses abusives sont interdites car elles ont pour objet
ou pour effet de créer, au détriment du consommateur un déséquilibre
significatif entre les droits et les obligations des parties au contrat
c’est-à-dire clauses contenues dans les contrats entre consommateurs
et professionnels, et qui sont en fait imposées au consommateur et
21
confèrent un avantage excessif aux professionnels en leur permettant
notamment de se soustraire à tout partie de leurs obligations
contractuelles ou légales.
_ les clauses qui exonèrent, excluent, réduisent ou limitent la
responsabilité des fournisseurs ou des prestataires de services pour les
défauts, déficiences ou inéquations de toutes sortes dans la
technologie, le bien fourni ou le service rendu ;
- les clauses qui impliquent la perte des droits et libertés garantis
au consommateur ou en limitent l’exercice ;
- les clauses qui créent des termes ou conditions contractuels
injustes, déraisonnables, inéquitables, répressifs ou qui retournent à la
responsabilité du consommateur des défauts, les déficiences ou
inadéquations non immédiatement apparents ;
- les clauses qui imposent une clause d’arbitrage unilatérale.
Il convient donc de distinguer les litiges individuels et les litiges
collectifs de consommation. Les litiges individuels de consommation
naissent la plupart du temps, de l'inexécution du contrat. Pour les
litiges collectifs de consommation, la législation consumériste prévoit
expressément la création des associations et organisations de
consommateurs qui jouent un rôle important dans le règlement des
litiges collectifs de consommation.
Les associations des consommateurs sont des regroupements
apolitiques et à but non lucratif qui ont pour objectifs des associations
de consommateurs sont, entre autres :
- La promotion et la protection des intérêts du consommateur ; -
La représentation des intérêts individuels ou collectifs des
consommateurs auprès de l’Etat ou des fournisseurs et prestataires des
secteurs publics et privé ;
- La collecte, le traitement des informations objectives sur les
biens et services qui existent sur le marché ;
- La mise en œuvre des programmes de formation et d’éducation
du consommateur.
Les associations de consommateurs peuvent intervenir en justice pour
la défense des intérêts collectifs des consommateurs.
. En droit congolais les associations des consommateurs ne sont pas
régies par une réglementation spéciale. Elles sont considérées comme
toutes les autres associations sans but lucratif régies par la loi N°
004/2001 du 20 Juillet 2001 portant dispositions générales applicables
22
aux associations sans but lucratif et aux établissements d’utilité
publique. Elles sont indépendantes des pouvoirs publics et leurs
ressources proviennent d'abord des cotisations des adhérents, de
ressources propres, et éventuellement de subventions.
La concurrence lorsqu’elle renvoie à une compétition économique, est
une pratique de l’offre par plusieurs entreprises distinctes et rivales de
produits ou services qui tendent à satisfaire des besoins équivalents
avec, pour les entreprises, une chance réciproque de gagner ou de
perdre des faveurs de la clientèle. Au Cameroun, les insuffisances
prévisibles du marché des communications électroniques ont forcé
l'institutionnalisation d'une Agence de Régulation des
Télécommunications (A.R.T.). Il doit garantir aux consommateurs les
retombées d'une concurrence effective et saine sur le marché, les
protéger contre les pratiques commerciales illicites et leur assurer la
protection de leurs droits pour ce qui est des prix pratiqués par les
opérateurs et la qualité du service. En août 2009, la Communauté
LAGWE par BALENGOU saisit l'A.R.T. afin d'obtenir l'arrêt des
travaux engagés par MTN sans son accord préalable pour l'installation
d'une antenne relais qui présenterait des troubles environnementaux
présents et futurs.
Dans le cadre du Programme Régional des Réformes (PRR), les Chefs
d’Etat ont adopté en 1991 un régime de transport inter-états des pays
d’Afrique Centrale (TIPAC) en vue de faciliter les échanges de
marchandises par voie de surface entre les Etats membres de
l’UDEAC à travers une simplification des formalités douanières et une
amélioration de la qualité du transport. Celui-ci est fondée
essentiellement sur les principes suivants :
 l’utilisation d’un carnet de transit comportant les déclarations
(feuillets)
 l’utilisation d’une caution régionale,
 l’agrément des véhicules au transport international,
 la facilitation du transport en transit au bénéfice de tous les Etats
de la région par la simplification de la documentation,
 l’abaissement du coût des cautions,
 l’accélération des opérations,
 l’allègement des contrôles aux postes frontières et plus encore en
cours de route,

23
 le renforcement de la sécurité douanière et l’amélioration des
conditions de base relatives au transit aux points de passage et
aux bureaux d’arrivée.
Ce système n’a jamais été mis en application. En revanche, le
Cameroun, la RCA et le Tchad ont, par le biais des conventions
bilatérales en matière de transport des marchandises, mis sur pied un
système de transit opérationnel destiné à fluidifier les échanges sur le
corridor Douala-N’Djamena/Bangui. Celui-ci est fondé sur :
 la simplification des procédures à travers la délivrance de la
lettre de voiture internationale (LVI),
 la facilitation du transport à travers la vignette spéciale
d’identification des véhicules en transit et le sauf conduit
international,
 l’allègement des contrôles par l’instauration des check-points
comme unique points de contrôle des véhicules en transit,
 la sécurisation du transport et de la marchandise à travers le titre
de transit (rail/route).
Ces outils et instruments de facilitation sont sous la coordination des
organes de gestion du fret terrestre (BARC, BGFT, BNF) qui ont
également entre autres rôles le contrôle des quotas de transport entre le
Cameroun et le Tchad d’une part et, entre le Cameroun et la RCA
d’autre part.
Malgré tout ce dispositif, les échanges entre les pays continuent à être
un sujet préoccupant dans la sous-région. Des entraves et barrières
physiques et non physiques persistent, les coûts de transport restent
élevés et ont des conséquences sur le consommateur final et une forte
implication sur les économies de la sous-région.
Pour limiter les barrières tarifaires et non-tarifaires et ainsi réaliser une
véritable union douanière, la Commission de la CEMAC et les
bailleurs de fonds (AFD, BAD, BM, UE,…) ont adopté un programme
de facilitation des transports en zone CEMAC. Ce Programme porte
sur l’harmonisation des réglementations nationales, l’inter
connectivité des systèmes de technologie d’information douanière au
sein de la région (SYDONIA) et  la mise en œuvre d’une opération
pilote sur les corridors Douala-Bangui et Douala-Ndjamena.
La loi prévoit généralement que les décisions rendues dans le cadre
des instances introduites par les associations de consommateurs

24
produisent effet à l’égard de tous les consommateurs et peuvent être
invoquées par un consommateur ou groupe de consommateurs pour
obtenir réparation du préjudice subi.

25
Tchad

la production de sucre de la CST dévastée par un orage, le travail d’une année


réduit à néant.

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Des pertes considérables!

Le vendredi 4 mars 2015, une forte pluie a anéanti des tonnes de sucre stockées à
l’extérieur des magasins, dans la cour de l’usine de production de la Compagnie
Sucrière du Tchad (CST) de Sarh, faute de place. La survie de la Compagnie Sucrière
du Tchad est, dangereusement, menacée par une concurrence déloyale du sucre de
contrebande, qui envahit, de plus en plus, le marché tchadien.

Avec des magasins pleins à craquer après 3 mois de méventes, la cour de l’usine de
Banda (Sarh) remplie de tonnes de sacs de sucre, 23 000 tonnes en stocks, dont 10 500
tonnes exposées aux intempéries!!

Les importations frauduleuses en provenance du Soudan et du Nigeria sont en train


d’étouffer la CST avec ses 2 000 salariés au point qu’elle ne sait plus où mettre sa
production.

Depuis décembre 2015, la perte en chiffre d’affaires est de 6 milliards de FCFA

Gabon/
actuellmment au Congo où la demande en ciment est supérieure à l’offre, le schéma
risque d’être très différent au Gabon. En effet la société des Ciments du Gabon SA
(Cimgabon), filiale de Heidelberg Cement Group, envisage d’augmenter sa production
de ciment à 900 000 tonnes en 2012 pendant que la demande actuelle du marché local
n’est que d’environ 600 000 tonnes. Cette décision fait suite aux mauvais résultats
enregistrés qui voient la société réalisée une grosse perte de 1,8 milliards de francs CFA
(3,5 millions de dollars) à cause de la concurrence. 

Un mal pour un bien dirait l’autre. La concurrence permet généralement sur le marché
africain entre autre, de ne pas léser le consommateur en lui proposant des produits trop
chers. Hélas c’est malheureusement ce que vit la population dans certains domaines
surtout le secteur secondaire, où le manque d’industrialisation n’offre pas une
concurrence pour l’optimisation des prix. Au Gabon, le marché est plus ouvert et de
nombreuses sociétés étrangères comme locales constituent le tissu économique et rend
le marché plus dynamique. 

Toutefois dans le secteur du ciment, la libre concurrence sur le marché se serait


métamorphosée en une concurrence déloyale au détriment de certaines sociétés comme

27
Cimgabon. La situation semble assez critique au point que la dite société fasse appel au
Premier ministre gabonais au sujet de cette concurrence déloyale qui sévit dans le
secteur du ciment. 

Selon le représentent de Cimgabon, M. Junon, cette situation représente un obstacle au


développement national car sa société contribue à l’essor du Gabon pour environ 24
milliards de francs CFA (46 millions de dollars) par an. Par ailleurs Cimgabon a égalem
ent annoncé la restructuration immédiate de ses usines de Ntoum et d’Owendo. 

Cameroun

La multinationale spécialisée dans la distribution des produits pétroliers a ouvert une


croissanterie hors de ses stations-services au quartier Bonapriso à Douala.

Pour le député Jean Michel Nintcheu, le groupe pétrolier s’écarte de son objet social.
«C’est purement et simplement de la provocation. Parce qu’une multinationale comme la Total
avec tous les moyens colossaux qu’elle dispose ne saurait venir faire concurrence aux
Camerounais qui font dans le commerce de proximité. Elle dispose déjà des boutiques au sein
de ses stations-services. 237online.com Ouvrir une autre boutique hors de ces stations, je
considère cela comme de la concurrence déloyale et déséquilibrée vis-à-vis des détaillants»,
fulmine Jean-Michel Nintcheu, le député Sdf Wouri Est, visiblement dans tous ses états à
l’évocation de ce qu’il considère comme une concurrence déséquilibrée et déloyale de Total-
Cameroun face aux petits détaillants. De passage dans les artères du quartier Bonapriso, au lieu
dit ancien champion, un quartier chic de la métropole économique, l’élu du peuple a aperçu,
comme tous les usagers qui passent par cette rue, la banderole aux couleurs

28
du groupe français annonçant l’ouverture d’une croissanterie.
Dans un premier temps, l’élu du peuple a cru assister à l’ouverture d’une énième station service
du groupe pétrolier. Il faut noter que sur les 576 stations services opérationnelles au Cameroun
selon les chiffres du ministère des mines, de l’Industrie et du Développement technologique, le
groupe français se taille la part du lion avec près 176 stations services. Que non ; dans le coin,
aucune pompe n’est visible. Il s’agit bien comme l’indique la banderole de « l’ouverture de la
croissanterie, ouverte tous les jours» qui a ouvert ses portes depuis quelques jours. On y trouve
un peu de tout dans les rayons. Des croissants, des liqueurs, des boissons gazeuses, des eaux
minérales, des bonbons et des chocolats, des parfums, des déodorants même des biscuits de 50
Fcfa. Bref tout ce qu’on peut trouver dans une épicerie ou tout au plus un supérette.

Proximité
Une autre boutique « bonjour» qui vient s’ajouter à toutes les autres logées dans ses stations
services Total. A la seule différence que celle-ci n’est pas située au sein d’une station service. Ce
qui suscite les inquiétudes du député de la nation. L’appétit venant en mangeant, l’honorable
Jean-Michel Nintcheu craint que le groupe pétrolier ne s’écarte de son objet social qui est
l’extraction et la distribution des produits pétroliers dans lequel il excelle pour annexer le
commerce de proximité. Pour lui « la multinationale ne devrait pas se lancer dans ce genre
d’activité. A cet effet, les autorités locales devraient interdire cette initiative. Si par extraordinaire,
Total a eu l’autorisation de se lancer dans ce type d’activité, très rapidement cette autorisation
doit lui être retirée», dénonce l’élu du peuple. Rendu à la direction générale de Total, mercredi 4
mai 2016, pour obtenir d’amples informations sur l’activité de cette multinationale, une source
proche du service de la communication que Le Messager a rencontrée, a fait dire au reporter que
le maître des céans est en congé. Par conséquent, elle n’est pas habilitée à éclairer notre
lanterne.

rca
Les recettes douanières passent de 17 milliards FCFA en 2014
à 35 milliards en 2015
 

29
Bangui, (CNC), 11-04-2016
Samedi 9 avril 2016, à l’hôtel Ledger, Mme Rachel Ngakola, Directrice générale des Douanes et droits indirects a
animé une conférence de presse. Au centre de cet exercice de questions/réponses avec les professionnels des
médias, le bilan de trois années consécutives de d’exercice de la Douane. D’emblée, Mme Rachel Ngakola a
tablé sur ‘’un bila positif’’ avec l’équilibre retrouvé des recettes douanières.
Point n’est besoin de rappeler que la dernière crise militaro-politique en République centrafricaine a porté un coup
fatal au pays de manière générale, et à l’économie nationale de manière particulière. La douane centrafricaine
fort de son importance indéniable dans une économie fiscalo-douanière a été plus affectée.
Un contexte de crise préjudiciable
Sous l’effet de la conjoncture défavorable durant ces trois dernières années, la Douane centrafricaine a travaillé
dans un environnement hostile du fait des crises récurrentes que le pays a connues. Au niveau de la douane,
Mme Rachel Ngakola a noté que « cette situation s’est caractérisée par l’existence d’un secteur informel très actif
et versé dans la concurrence déloyale. A cela s’ajoutent les exonérations accordées aux forces internationales,
aux organisations non gouvernementales tant nationales qu’internationales ».
Alors qu’en plus de ces aspects, l’occupation d’une grande partie du territoire national par des forces irrégulières
complique davantage la mission de la Douane centrafricaine dont les activités sont restées concentrées dans la
partie Ouest et Nord-ouest. Aux nombre des maux qui ont rendu particulièrement difficile le travail des douaniers,
Rachel Ngakola a cité, la fermeture à répétition de la frontière avec le Cameroun ayant ainsi difficile les échanges
commerciales, et l’insuffisance de moyens de travail et de défense des agents de douane.
L’impact de la crise sur les activités douanières a été plus perceptibles, lorsque Mme Rachel Ngakola a été
avancé quelques chiffres : en résumé pour l’année 2014, sur une prévision de 19 milliards Francs Cfa de recettes
attendus ; seulement 17 milliards Francs Cfa ont pu être mobilisés. Une véritable déception pour les partenaires,
mais qui encourageaient quand même la Direction générale des douanes à faire plus d’efforts.
Au-delà tout, à la faveur de la normalisation aujourd’hui de l’Etat, la douane centrafricaine reprend
progressivement la main. D’ailleurs, selon Madame Ngakola, « aujourd’hui, notre pays amorce un tournant décisif
de son histoire en passant d’une période de transition difficile à l’ordre constitutionnel normal marqué par
l’élection et l’installation du nouveau président démocratiquement élu, Pr Faustin Archange Taouadéra ». Une
normalisation qui participe bien à l’amélioration des conditions du travail de la douane.
Des réformes énergiques et courageuses pour redresser la barre
Aux grands maux des grands remèdes. Devant ce déclin des recettes douanières, l’équipe de Rachel Ngakola,
en prenant les reines de la Direction générale en 2015, a mis les bouchées doubles en attrapant le taureau par
les cornes. La Directrice générale a multiplié réformes sur réformes par ramener les douanes à un niveau
d’équilibre acceptable aujourd’hui.
D’abord, dès début 2015, la Direction générale des douanes a entrepris une vaste campagne médiatique de
sensibilisation des acteurs et usagers de la Douane sur la mobilisation des recettes de l’Etat. Les agents de
douane ont été ainsi mobilisés dans leur ensemble, ils se sont investis et consacrés tout entier à
l’accomplissement de leur tâche professionnelle, convaincus de servir ainsi les intérêts les plus chers de leur
pays dans la mesure du possible.
En plus de la mobilisation du personnel et des acteurs des douanes, la Direction générale a mené des multiples
plaidoyers auprès des partenaires, ce qui a débouché sur l’appui technique et matériel des partenaires
techniques et financiers de la République centrafricaine, à savoir la coopération française, l’Union européenne, le
FMI la Banque mondiale et la BAD. Dans la même dynamique, plusieurs projets ont été initiés et réalisés pour
réformer les douanes centrafricaines. Entre autres projets, le projet de l’interconnexion, l’installation des GPS sur
les camions sur le corridor Bangui-Béloko et le géant projet qui consiste à faire de Béloko une grande Plateforme

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pour abriter tous les services douanières.
Par ailleurs, une Mission spéciale a été mis initiée au début de l’ouverture du corridor Béloko-Bangui, dans
l’optique de taxer les surplus de marchandises transportées par les convois. Ce sont 30 millions de recettes que
cette mission verse par mois au Trésor public, même sir beaucoup passaient leur temps à caricaturer cette
mission spéciale de ‘’Bankorisation’’.
Enfin, plus récemment en fin décembre 2015, une Brigade mixte MINUSCA-FACA a été mise en place pour
sécuriser les convois. Selon Mme Rachel Ngakola, le résultat a été très satisfaisant, puisque le nombre de
braquages, de tueries, de pillages a été significativement réduit depuis l’opérationnalisation de cette Brigade
mixte.
Hommage à la Douane centrafricaine
Les chantiers réformes et des réalisations mis en œuvre par l’équipe de Mme Rachel Ngakola n’ont pas tardé à
donner leurs fruits. Les résultats du travail accompli se révèlent élogieux, et à la hauteur des efforts déployés.
L’amélioration progressive des recettes douanières en est un autre signe. En effet, en 2014, les recettes de la
Douane ont atteint 90, 56% pour un gap de 1.800.000.000. C’est en 2015 que la Douane a pu mettre le paquet
pour avoir non seulement atteint les prévisions fixées par les partenaires, mais les dépassé largement à hauteur
de 7.18.000.000, soit un taux de réalisation de 127%, d’où ce satisfecit de la part du Gouvernement centrafricain,
des bailleurs de fonds, notamment le FMI, la Banque mondiale, le Trésor public français, la BAD, etc.
« Ce résultat est aussi, à mon avis, le fruit d’intenses activités menées au plan international depuis deux ans,
dans le cadre de diverses assises et rencontres des directeurs de Douane, membres de l’organisation mondiale
des douanes ou des pays francophones », s’est réjouie la Directrice générale.
Notons que les prévisions des recettes douanières sont fixées à 39,4 milliards Francs Cfa en 2016 ; 42 milliards
Francs Cfa en 2017 et ; 47 milliards Francs Cfa en 2018.

CONGO
Une concurrence déloyale décriée dans le secteur
pétrolier à Goma.
Goma 03 mars 2016 (ACP).- Les operateurs économiques du secteur pétrolier dans la ville de Goma se plaignent depuis
environ une semaine d’une concurrence déloyale enregistrée dans le marché du carburant dans cette ville, a indiqué l’un
d’eux contacté par l’ACP.
Selon ce pétrolier, il ya une station nouvellement installée vers le quartier Kasika, dans la commune de Karisimbi à Goma,
qui, au de vendre le litre d’essence à 1.200fc comme le font tous les vendeurs, elle le vend à 1100fc. Cette situation qui frise
la tricherie, a-t-il déploré, fait qu’une bonne partie de leurs clients ne vient plus s’approvisionner au près d’eux, ce qui
constitue un manque à gagner considérable.

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Face à cette situation, il demande à leur association de se saisir rapidement de ce dossier avant que ça ne puisse dégénérer,
afin d’apaiser les esprits des uns et des autres. Notons que certaines discrétions révèlent que cette station appartiendrait à une
haute personnalité du niveau national qui pèserait aux fins qu’elle puisse continuer à fonctionner dans cette allure. 

Guinée équatoriale
Concurrence déloyale contre la société qui l’emploie
: Le Directeur commercial de la Senchim indexé

C’est une affaire qui fait beaucoup de bruits. Le Directeur commercial de la


société Senchim est accusé de concurrencer déloyalement l’entreprise qui
l’emploie après avoir créé une société spécialisée dans l’exploitation des
produits phytosanitaires, l’acquisition, la location, la vente, le fermage et la
mise en valeur de terres agricoles, la production, le conditionnement. 

2 ;;;Pratiques anticoncurrentielles

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