Petit Guide Des Urgence Pédiatrique Pour Les Medecins
Petit Guide Des Urgence Pédiatrique Pour Les Medecins
Petit Guide Des Urgence Pédiatrique Pour Les Medecins
SERVICE DE PEDIATRIE
PROTOCOLES THERAPEUTIQUES
Dr. N.BENSAADI
NOUVEAU-NE ……………………………………………………………………………………..
INFECTIEUX ………………………………………………………………………………………
O. R. L. …………………………………………………………………………………………….
PNEUMOLOGIE …………………………………………………………………………………
NEUROLOGIE …………………………………………………………………………………….
2
METABOLISME – TROUBLES HYDROELECTROLYTIQUES ……………………………..
URO-NEPHROLOGIE …………………………………………………………………………………
OSTEO-ARTICULAIRE ……………………………………………………………………………
NUTRITION ……………………………………………………………………………………………
DIGESTIF …………………………………………………………………………………………….
3
PETIT GUIDE DES URGENCES PEDIATRIQUES POUR LES
MEDECIN
Son but est de vous apporter une aide dans la rédaction de votre observation et
une prise de décision dans certaines situations courantes.
A- Pour l’observation :
B- Aide pour des décisions pratiques (en sachant que votre appréciation est
irremplaçable) :
A/ L’ANAMNESE :
1- Conditions :
S’asseoir, prendre le temps, laisser parler, regarder
2- Situer l’enfant :
- prénoms des parents, profession, …
- nom prénom , date de naissance de l’enfant (on en déduit l’âge et toutes les
implications sur le développement staturo-pondéral, psychomoteur, les
pathologies, …)
- rang dans la fratrie – nombre de frères et sœurs – décès : pathologies ? …
- antécédents personnels : suivre un ordre chronologique depuis la grossesse
l’accouchement premiers jours (allaitement – incidents) vaccination,
vitamine D, croissance, développement psychomoteur
Bien comprendre que le climat, l’exposé des motifs de consultation, les demandes, les
attentes et donc les pressions de la famille ne peuvent être clairement compris que si cette
première étape est bien réalisée.
3- Motif de consultation :
Apprendre à décoder les situations :
- le motif de consultation par exemple : « cet enfant tousse tout le temps … »
- les besoins et les demandes : souvent non exprimées d’emblée – Aider les parents
et ou l’enfant à les formuler : en réalité la phrase complète est peut être : « cet
enfant tousse tout le temps – Mon frère est asthmatique – Ma belle famille est
persuadée, sans me le dire que mon fils est asthmatique, je voudrais savoir s’il est
asthmatique, si j’y suis pour quelque chose, ce que l’on peut faire, … »
N. B. : Il y a souvent concordance entre le motif de consultation les besoins et les
demandes parfois non explicitement exprimées et le diagnostic médical. Mais cela
n’est pas toujours le cas.
EX : 1er cas : Toux – Asthme ? _____ Asthme
2ème cas : Toux – Asthme ? _____ Toux psychogène
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- Analyse des symptômes : l’analyse des symptômes par le médecin qui réalise
l’anamnèse est un processus complexe (en grande partie inconscient) qui fait
intervenir :
- A la fin de l ‘anamnèse :
a- On a une idée , une suspicion que l’on va essayer d’étayer par l’examen
clinique et éventuellement des examens para cliniques
b- Mais on n’exclut aucune hypothèse : on est vigilant
B – L’EXAMEN CLINIQUE :
1- Objectifs :
a- Rechercher des signes en faveur de(s) (l)’étiologie (s) suspectée (s). Exemple :
sibilances chez un tousseur chronique
b- Récuser tous les signes atypiques qu’ils s’intègrent ou pas dans un cadre
nosologique particulier : ex oreilles mal ourlées + appendice pré-auriculaire +
sclérotiques bleus chez un enfant tousseur chronique
c- L’examen clinique lors d’un épisode de maladie doit être l’occasion de vérifier
l’absence de malformations, de problèmes de développement staturo-pondéral et
psychomoteur et le bon suivi du programme de vaccinations, supplémentation en
vitamine D et des examens de surveillance systématique ex : radio du bassin à 5
mois, bilan bucco-dentaire et ophtalmologique à 3 ou 4 ans, etc …
2 – Réalisation :
- Ambiance correctement chauffée
- Rassurer l’enfant
- Examiner l’enfant complètement nu
- Commencer chez le nourrisson par l’auscultation cardio-pulmonaire (enfant
encore habillé, dans les bras de sa mère)
- Laisser l’examen ORL à la fin de l’examen (quel que soit l’âge, l’examen de la
gorge est mal accepté par l’ enfant)
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- Prendre systématiquement toutes les constantes (Poids, taille, PC, T° ; TA, FR,
FC, …) les placer sur les courbes
- Faire un examen complet en partant des pieds ou de la tête, sans rien omettre des
différents organes et appareils, y compris un examen ostéo-articulaire et
neurologique mêmes sommaires.
- Toujours terminer l’examen par l’analyse des urines à la bandelette réactive
C- CONCLUSION :
N.B. : ce total peut être en pratique très succintement résumé : wheezing +++ - EG bon –
apyrexie – CAT hospitalisation (bronchiolite 1er épisode (sévère))
D – HYPOTHESES DIAGNOSTIQUES :
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N. B. : cette étape suppose aussi une bonne connaissance théorique de la question
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NOUVEAU-NE
INFECTIONS NEONATALES
Distinguer :
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ANAMNESE
CLINIQUE
EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Biochimie :
CRP (> 12 mg / l < H12, > 20 mg / l > H12). Refaire CRP entre H24 et H48 si
négative ou modérément élevée (< 30 mg / l) « valeur prédictive négative ≥ 90% pour
les deux prélèvements ».
NB : Une CRP modérément élevée peut s’observer au cours des SFA et en cas
d’instillation IT de surfactant.
N.B. : Il existe en Europe des bandelettes donnant des valeurs semi quantitatives.
Hémogramme : Pour les 5 premiers jours considérer :
HLQ (GB > 25 000 / mm3).
Leucopénie (GB < 5000 / mm3).
Thrombopénie (PLQ < 150 000 / mm3).
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Etude du LCR.
ECBU.
Hémoculture sur milieu aérobie.
Prélèvements périphériques si moins de 06 H (estomac, oreille, placenta).
Antigènes solubles.
ALGORITHME DECISIONNEL :
ANTIBIOTIQUES
1/ CRP au J 0 + J 1 (H24 à H48) si elle est négative et J4 (avant la sortie) si elle était
positive
2/ ATB d’emblée :
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Nouveau-né symptomatique
Nouveau-né ATB per partum 48 H
Prématurité + 1 critère mineur
Nouveau-né + 1 signe majeur
Nouveau-né + 2 signes mineurs
5/ Arrêt Aminosides à J4
6/ Nouveau-né asymptomatique + non soumis à une ATB per partum + 2 CRP négative
Arrêt ATB au J3
7/ Sortie :
J 10 si clinique Ok + Biologie (CRP (-))
Au J 5 si clinique OK + Biologie (CRP (-))
J 3 si cas n° 6
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Bilirubine
Mixte ou conjuguée
Bilirubine libre
Ictère précoce = avant 24 H de vie Ictère non précoce < 13 j Ictère persistant > 14 j
Examen clinique
Hospitalisation
Traitement
Bilan
FNS – TCD – Groupage Tableaux I et II
Mère + enfant – CRP
Hospitalisation
Bilan étiologique
TABLEAU I 14
INDICATIONS THRAPEUTIQUES CHEZ LE NOUVEAU-NE A TERME
Tableau II
Bilirubin Sérique
e ALE < 24 heures 24 H – 48 H 48 H – 72 H > 72 heures
TOT Nmol/l
mg/l
117 200 PTI + Albumine PT intensive PT discontinue PT discontinue
117 - 147 200 - 250 PTI + Albumine PTI + Albumine PT intensive PT discontinue
si échec EST
147 - 177 250 - 300 PTI + Albumine + PTI + Albumine PTI + Albumine PTI +
EST si échec EST si échec EST Albumine si
échec EST
177 - 200 300 - 340 PTI + Albumine + PTI + Albumine PTI + Albumine PTI +
EST si échec EST si échec EST Albumine si
échec EST
> 200 > 340 Pti + Albumine + PTI + Albumine PTI + Albumine + PTI +
EST + EST EST Albumine +
EST
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BUTS :
Diminuer rapidement le taux de bilirubine libre
Fait reculer les indications de l’EST dans les ictères graves
PRINCIPES :
Irradiation de 100% de la surface corporelle/lumière bleue
MODALITES :
Photothérapie intensive seule : par tranche de 4 – 8 heures puis contrôle BB/rebond
Photothérapie intensive associée à la PT classique :
- 4 – 6 heures PTI PT classique continue Arrêt TRT
Indications de PTI
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HEMOLYSES GRAVES
CLINIQUE BIOLOGIE
HOSPITALISATION
BILAN ETIOLOGIQUE
TRAITEMENT
Tableau I et II
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TABLEAU I : Traitement de l’hyperbilirubinémie en fonction du seuil atteint chez le nuveau-
né à terme sain
(selon les recommandations de l’Académie Américaine de Pédiatrie)
Un nouveau-né à terme ictérique à moins de 24 heures de vie ne peut être considéré sain et
nécessite des explorations complémentaires.
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Asphyxie Néonatale
EAI Stade modéré : Conscience, tonus et réflexes +/- déprimés, les crises convulsives isolées
pouvant survenir
EAI Stade majeur : dépression massive du système neurologique central avec léthargie
profonde ou coma, absence de réflexes innés, état de mal convulsif, +/- signes de
dysfonctionnement tronc cérébral
(troubles neuro-végétatifs : T° , cœur, respiration)
Recherche de signes de défaillance polyviscérale : Rein, poumon, cœur, foie, tube digestif, CIVD
CAS N° 1 CAS N° 2
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EAI mineur ou cas N° 2
Persistance signes
neurologiques 48H
Ex. normalisé Anomalie bilan métabolique
Suivi en consultation
PC, DPM, PO
QI
ETF ?
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Echo Abd
Vaccination selon le schéma national
(anti coquelucheux non contre indiqué)
EAI modérée
Hospitalisation + Bilan
► apport H2O + calorique per os ou au sein si succion présente ou gavage (10 cc 1er repas) en
absence de
contre indication
► si non IV : restriction hydrique 60 ml/kg/j SG 10% + 0,5 cc/kg cacl2 selon diurèse
Correction
Examen à J8 Réponse à monothérapie
EEG
ETF EMC /Dépression SNC / SDMV
Gardénal entretien :
3 à 5 mg/kg/24H à débuter
24 à 48 H après DC IVL ou per os
Evaluation à 1 mois
Clinique, stabilisation tête, PO, PC
EEG
ETF
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Amélioration Perturbation clinique et/ou E.E.G.
EAI majeur
► Mise en condition : DD tête surélevée 30° , vidange gastrique, SNG, O2 HOOD, abord
veineux ou KT veine ombilicale
► Table chauffante ou de réanimation, monothermie ≥ 36°c, éviter hyperthermie
► monitoring
► EEG si possible
EMC
Arrêt respiratoire
Coma
Limite éthique de la réanimation (coma aréactif, s. décébration, EEG inactif)
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Oxygénothérapie (HOOD) Mise en condition - Monitoring
Intubation Oxygénothérapie (HOOD)
Ventilation assistée si signes de gravité : Expansion volémique (SSI ou Plasmagel selon
contexte
Silv > 4 Drogues inotropes
FR > 90/’, respiration irrégulière, apnée, bradycardie Dopamine : 5 γ/kg/min
Cyanose persistante sous O2 Dobutamine : 10 γ/kg/min
Acidose , troubles hémodynamiques
Rechercher traiter complications
IR
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INFECTIEUX
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ANTIBIOTHERAPIE CURATIVE DE PREMIERE
INTENTION
Erysipèle Ampicilline
P. F. L. A. Amoxicilline
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PYELONEPHRITE AIGUË
ANAMNESE
CLINIQUE
- Diagnostic difficile :
fièvre isolée, pic fébrile +++
anorexie, vomissement
altération de l’état général
stagnation pondérale
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dépiste leucocyturie et bactérie productrice de nitrite, à l’exception de
pseudomonas et entérocoque
fièvre
frissons, sueurs
AEG
Douleur lombaire ou abdominale spontanée ou provoquée
Des signes de cystite, dysurie, brûlures mictionnelles, pollakiurie sont souvent
associés
3/ Chez le nouveau-né :
SIGNE DE GRAVITE
Uropathie obstructive
EXAMENS COMPLEMENTAIRES
1/ Bactériologie : ECBU
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Remarques :
Chez le nouveau-né ou après ponction sus pubienne, un chiffre de 10 3 – 104 germes/ml est
significatif, savoir répéter les ECBU si nécessaire.
Hémoculture +++
Surtout si direct et/ou ECBU et/ou contexte évocateur et/ou antibiothérapie démarrée
avant hospitalisation.
2/ Biologie :
- FNS
- CRP +++ (généralement > 20 mg/l) (à contrôler à H 72) (H 24 si < 30 initialement)
- Fibrine
- Ionogramme sanguin + créat + urée + Ca+ et glycémie
- VS
- ECBU de contrôle après antibiothérapie si tableau infectieux non contrôlé ou germe
autre que E.Coli et Protéus
3/ Imagerie :
I – Echographie rénale :
C’est l’examen de base : elle recherche une lithiase, une dilatation pyélocalicielle et urétérale,
elle permet d’étudier la vessie (épaisseur de la paroi, présence d’une urétérocèle). L’enfant ne
doit pas être à jeûn .
II – Urographie rétrograde :
Elle permet de rechercher un reflux vésico-urétéral, fréquence> 40% dans la première année
de vie.
III – l’UIV :
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Pas d’intérêt dans le bilan étiologique de première intention ; elle n’est intéressante que dans
le cadre d’une uropathie complexe (échographie rénale anormale) ou en pré-opératoire.
V – Uro-scanner :
Pas d’indication en règle.
DEFINITION
- Nouveaux-nés
- Nourrissons inférieurs à 3 mois
- Nourrissons de 3 mois à 12 mois
- Enfants de plus de 12 mois
CRITERES DE GRAVITE
Hospitaliser +++ car infection grave pouvant être cause de bactériémie avec choc
(sauf > 12 mois sans facteur de risque et avec excellente compréhension de la famille)
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(penser à l’hôpital de jour si diagnostic le matin et possibilité locale …)
- HOSPITALISATION
- Avec facteurs de risque :
traitement parentéral
bithérapie : C3G + aminoside 4 jours puis
monothérapie : C3G ou Amoxicilline – Acide Clavulanique : 6 jours IV ou per
os (selon gravité)
N. B. :
- Préférer si possible C3G en 1 injection unique par jour
- La Gentalline s’injecte en une seule prise par jour
Définition :
On considère fébrile un nourrisson de moins de trois mois quand sa température rectale est
supérieure ou égale à 38°c.
Intérêt :
- Risque d’infection bactérienne invasive plus important que chez l’enfant plus grand
- Cependant peu ou pas de convulsions fébriles
Epidémiologie :
- 2/3 des hyperthermies dans cette tranche d’âge sont d’origine virale
- 5 à 10% d’infections bactériennes avec un risque de complication
- les bactériémies sont plus fréquentes avant l’âge de 1 mois
- les infections potentiellement sévères sont (IPS):
méningites
ostéo-arthrites
cellulites
pyélonéphrites
pneumopathies
gastro-entérites
otites moyennes aiguës
Clinique :
La difficulté diagnostic dans cette tranche d’âge est due au caractère non spécifique des
manifestations cliniques et la pauvreté symptomatologique des infections potentiellement
sévères.
Il faut identifier les nourrissons à haut risque : (IPS) (Infection potentiellement sévère)
- Troubles de la vigilance et/ou du tonus
- Anomalies hémodynamiques (pouls, TA, TRC)
- Anomalie de la coloration : pâleur, cyanose, teint gris ou marbré
- Troubles du comportement : cri anormal, irritabilité, inconsolabilité, difficultés
alimentaires
- Anomalie de la réactivité à la parole et/ou au sourire de l’entourage familier
- Signes de détresse respiratoire
- Signes de déshydratation
- Signes d’infection de l’os ou des parties molles
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- Milieu familial défavorable ne pouvant pas assurer la bonne surveillance et le
dépistage des signes d’alarme en raison d’un niveau social ou d’un niveau de
compréhension limité ou des parents anxieux
Examens complémentaires :
CONDUITE PRATIQUE :
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TABLEAU RECAPITULATIF – TRAITEMENT DES PYELONEPHRITES
Sortie possible avec C3G 1 fois/24 heure après arrêt de la Gentalline (et si bien sur l’état
clinique le permet).
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Amoxicilline : Clamoxyl : 100 mg/kg/j en 3 IVD
- Per os :
Cefixine = Oroken : 8 mg/kg/24 heures en 2 prises
Sachet : 40 mg et 100 mg
Suspension buvable, pipette graduée en kg (2 prises/24 H)
Nourrisson : 40 mg pour 5 ml
Enfant : 100 mg pour 5 ml
CONTEXTE PARTICULIER :
1- Pyocyanique :
Céftazidime ou Cciprofloxacine IV + Amikacine ou Tobramycine IV 4 jours puis
Ciprofloxacine orale 6 jours
2 – Staphylocoque :
Vancomycine ou Oxacilline + Netromycine IV 4 jours puis 6 jours selon antibiogramme
EVOLUTION
Biologique :
ECBU de contrôle à H 48 : pratiquement indispensable (3ème jour)
Contrôle de CRP 72 H (3ème jour)
SUIVI ULTERIEUR
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Administration d’antiseptique en une prise le soir jusqu’à la réalisation du bilan urologique
EN RESUME
Tableau de cystite sans aucun symptôme extra vésical, peu ou pas de fièvre, CRP basse
- Augmentin : 50 mg/kg/j
- Céfixime (oroken) : 8 mg/kg/j
- Nitrofuradoïne : 5 mg/kg/j
- Bactrim : 1 CM/5kg/j
* Durée : 8 à 10 jours
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MENINGITES PURULENTES – NOUVEAU-NE EXCLUS
C’est une infection toujours grave. C’est une urgence absolue +++.
Taux de mortalité de 1 à 2%, séquelles de 5 à 10%.
Ni FO ni TDM ne sont obligatoires dans un contexte fébrile aigu avec des signes méningés.
1- Pneumocoque :
Augmentation des cas dus à des pneumocoques de sensibilité diminuée à la pénicilline
(PSDP) ou de pneumocoques résistant à la pénicilline : 30%
2- Méningocoque :
3- Haemophlius influenzae :
En faveur :
âge < 5 ans
absence de vaccination
ANAMNESE
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a- Antécédents :
- traumatisme crânien
- épisode infectieux ORL récent
b- Terrain :
- Drépanocytaire
- Asplénie
- Infection à VIH
CLINIQUE
- Evaluer toujours :
L’état hémodynamique : FC, TRC, TA, Diurèse
L’état ORL
SIGNES DE GRAVITE
EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Mais aussi :
- antigènes bactériens (LCR, sang, urine)
- hémocultures
- FNS, CRP
- Ionogramme sanguin (sécrétion inappropriée d’ADH)
2/ Antibiotiques :
a- Pas de germes visibles ou identification douteuse :
CEFOTAXIME 200 à 300 mg/kg/j + VANCOMYCINE 60 mg/kg/j en IV continue ou 4
IVL (1 heure) ou CEFTRIAXONE 100 mg/kg/j en une ou deux injections +
VANCOMYCINE
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CEFOTAXIME 50 mg/kg/6 heures en IV ou CEFTRIAXONE 100 mg/kg en une ou
deux injections lentes
3/ Traitements associés :
a- Restriction hydrique : voie parentérale
- jusqu’à 6 mois : 50 ml/kg/j
- de 6 mois à 1 an : 40 ml/kg/j
- au delà de 1 an : 400 ml/m2/j + Diurèse
b- Corticoïdes :
La corticothérapie brève et précoce est utile dans les méningites à Haemophilus et
probablement dans les méningites à Pneumo. Auraient un effet bénéfique sur l’œdème
méningocoque).
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Si Pneumo I ou R (CMI C3G < 0,5 mg/l) : CEFOTAXIME à 300 mg/kg ou
CEFTRIAXONE à 100 mg/kg ; arrêt de la VANCOMYCINE (N.B. avis
Bactério)
Si Pneumo I ou R (CMI C3G 0,5 mg/l) : partir du traitement initial
Si inefficacité clinique ou bactériologique (avec CMI C3G 0,5 mg/l) :
VANCOMYCINE IV (même dose) + FOSFOMYCINE IV 150 à 200 mg/kg en 3
injections (discuter PL de contrôle)
DUREE DU TRAITEMENT
POINTS IMPORTANTS
1/ Hospitaliser tout enfant suspect de syndrome méningé ou chez lequel celui-ci a été constaté
par le Médecin traitant même si ce syndrome ne semble plus exister à l’admission
3/ Savoir qu’il existe des formes hypotoniques chez le nourrisson, des formes en deux
temps : refaire la PL devant une suspicion clinique persistante. Des réactions cellulaires
initialement mixtes ou à prédominance lymphocytaire (méningite décapitée par un traitement
antibiotique) existent
4/ Rechercher une porte d’entrée dans les méningites à pneumocoque le plus souvent ORL
40
O. R. L.
41
LARYNGITE AIGUË
PRECAUTIONS :
TRAITEMENT :
- Humidification +++
42
- L’hospitalisation n’est pas nécessaire
Sauf si absence d’amélioration après 02 aérosols
Et/ou état septique de l’enfant
Mais bien expliquer aux parents que la symptomatologie peut durer 2-3 jours (surtout la
nuit) en s’atténuant progressivement.
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NEUROLOGIE
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MALAISE DU NOURRISSON
1- ROLE DU MEDECIN :
2-2 – Antécédents :
2-2-1- Personnels :
- Prématurité
- Reflux gastro-oesophagien
- Epidémie virale
- Vaccinations récentes (coqueluche)
- Infections ORL dans les jours suivants
- Modification récente du comportement
2-2-2- Familiaux :
- Notion de malaise ou décès inexpliqué ou mort subite dans la fratrie
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2-3- Examen clinique :
- Température
- Signes de sévices
- Appréciation clinique de la gravité du malaise (respiratoire, neurologique, …)
Hospitalisation systématique :
Monitorage, FC, FR, saturation : scope
Observation
Bilan étiologique (ECG, ROC, Holter, …)
5- ETIOLOGIES ET TRAITEMENT :
Causes digestives :
Principalement RGO, diagnostic à évoquer souvent sur des données cliniques en l’absence
d’explication du malaise, parfois recours à la PH-métrie
Traitement : cf fiche.
Causes cardiaques :
Causes métaboliques :
Hypocalcémie, hypoglycémie, autre cause métabolique
Causes infectieuses :
Coqueluche, VRS
Causes toxiques :
CO (contexte)
Causes traumatiques :
sévices
Causes rares :
Troubles de la déglutition
Stridor avec forme grave de laryngomalacie
Syndrome d’ONDINE (principalement nouveau-né)
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47
METABOLISME
TROUBLES HYDROELECTROLYTIQUES
1/ ANAMNESE :
- Age
- Dernier poids
- Nature du régime actuel
- Mode de prise des derniers biberons, soif, refus, vomissements
- Nombre quotidien et aspect des selles (molles, liquides)
- Augmentation récente du nombre des selles
- Présence et couleur des urines (foncée dans la dernière couche)
- Modification du contact et du comportement
2/ CLINIQUE :
1- Poids actuel déshabillé
2- Signes de déshydratation :
- Extra cellulaire :
persistance du pli cutané (paroi abdominal)
dépression de la fontanelle
yeux creux
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collapsus (voir signe de gravité)
- Intra cellulaire :
soif vive
sécheresse des muqueuses
fièvre
troubles de la conscience
3/ SIGNES DE GRAVITE :
- nourrisson < 3 mois
- perte de poids du corps = 10% ou plus
- collapsus :
tachycardie
temps de recoloration cutanée (TRC) augmenté (> 3 s)
extrémités froides, pouls périphériques mal perçus
diminution de la diurèse
- troubles de la conscience
- FR augmenté (polypnée d’acidose)
- Emission de quelques gouttes d’urines sanglantes
- Dénutrition associée
4/ EXAMENS COMPLEMENTAIRES :
- Avant tout :
Fonction rénale
ionogramme sanguin plasmatique (hémoconcentration)
ionogramme urinaire sur première miction avec osmolarité urinaire
- Eventuellement :
gaz du sang (PH veineux suffit)
coproculture et viroculture (recherche de rotavirus)
thorax (index cardio-thoracique diminué, petit cœur si hypovolémie)
FNS, hémoculture, CRP
COMPLICATIONS :
- thrombose des veines rénales, nécrose corticale, …
- hématome sous dural, convulsions , …
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CONDUITE A TENIR LES 12 PREMIERES
HEURES
Apprécier :
- l’importance de la déshydratation
- l’état hémodynamique
- l’état neurologique
2/ Voie IV :
DESHYDRATATION ISONATREMIQUE
DHA 10%
ère
1 phase : Pertes antérieures
EVALUATION :
50
- Si diurèse = multistix obligatoire
- En absence de diurèse : rajouter 10 cc/kg SSI en 30 minutes
- Si toujours pas de diurèse : rajouter 10 cc/kg SSI en 30 minutes
- Si toujours pas de diurèse : Furosemide 1 mg/kg en IV
A la 3ème heure si pas de diurèse et pas de globe vésical Considérer comme oligoanurie
N. B. : cette phase contient du K et ne peut être entamée qu’après reprise de la diurèse.
A l’issue de cette phase l’état d’hydratation doit être quasi normal (> 5%)
2ème Phase : 6 – 24 H
- Pertes en cours (6 – 10 selles) = 50 cc/kg SIR
- Ration de base 100 cc/kg SIR 150 cc/kg en 18 heures
DESHYDRATATION
HYPONATREMIQUE
Même chose
La correction n’est indiquée que si natrémie inférieur à 125 Meq/l ou si symptomatique
(convulsions, collapsus sévère)
Phase 1 : 50 cc/kg en 6H
0–2H
20 cc/kg d’un soluté ½ SSI et ½ SG 5%
H2 – H 6 :
30 cc/kg d’un soluté ¼ SSI et ¾ SG 5% avec les besoins normaux en calcium (
2g/l) et 20 Meq/l de Kcl (Après avoir vérifié la reprise de la diurèse)
51
Faire ionogramme à H6
100 cc/kg en 18 H
H6 – H24 :
100 cc/kg du même soluté (H2 – H6) (+ Electrolytes)
150 cc/kg en 24 H
H24 – H 48 :
50 cc/kg des pertes antérieures (soluté ¼ SSI et ¾ SG 5%) (+ Electrolytes comme ci-
dessus)
100 cc/kg des besoins d’entretien normaux (soluté ¼ Ssi et ¾ Sg 5%) (+ Elecrolytes comme
ci-dessus)
CAS PARTICULIER
1/ Nouveau-né :
Remplacer SSI par une solution de 2/3 SGH à 5% ou 10% et
1/3 SSI (fréquence de l’hypoglycémie chez le nouveau-né
malade et risque de surcharge sodée en raison de l’immaturité
rénale)
2/ Malnutrition sévère :
0 – 2 H : même schéma que nourrisson eutrophique
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Traitement médicaux : A éviter au maximum
1- DIAGNOSTIC POSITIF :
- Clinique : dyspnée, haleine, troubles de la conscience déshydratation
- Hyperglycémie
- Glycosurie, acétonurie
- +/- PH < 7,30 ou CO2 < 15 mm/l
2- MISE EN CONDITION :
- Peser l’enfant (apprécier la perte pondérale)
- Prendre TA, FC, FR, TRC, scope, ECG
- Prendre une ou deux voies d’abord veineuses
- Bilan biologique initial :
ionogramme sanguin
urée, créatinine
protides
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glycémie (1g = 5,5 mmol/l)
calcémie
gaz du sang veineux
hémoglobine glycosylée
Na corrigée = Na+ ((glyc – 5) /3) K corrigée = kaliémie mesurée – 6 (7,4 – PH mesuré )
(minimum – 0,6 mg/l)
- Quantifier la diurèse (vérifier l’absence de globe vésical)
3- REHYDRATATION :
3-1 – HO – H2
- Si collapsus (rare) : 20 ml/kg de Plasmagel en 30 minutes
- Si acidose sévère (PH < 7) : 5 ml/kg de bicarbonate à 14 en 30 minutes
- Dans tous les cas (d’emblée ou après sérum physiologique et/ou bicarbonate) 10
ml/kg/h de sérum physiologique (en Y si nécessaire)
Avant la phase suivante : vérifier miction, ECG + Iono
54
Dextro (g/l) < 0,6 0,6 – 1 1 – 1,5 1,5 - 2 >2
Débit - 0 - 0,05
(ml/kg/h) - surveillance - surveillanc 0,08 0,1 0,15
dextro / 15 min e
dextro / 30 min
5 – SURVEILLANCE :
5-1 – Clinique
Toutes les 30 minutes jusqu’à normalisation de l’état clinique : FC, FR, TA
ECG à lire tout de suite (D1, D2, D3) : après le début des perfusions et 4h après si
initialement anormal ou si crampe
5-3 – Dans les urines : A chaque miction : volume, PH, Glycosurie, acétonurie (à la
bandelette)
Œdème cérébral :
Grave : pourvoyeur de décès ou séquelles neurologiques
Due à une réhydratation excessive et rapide
Y penser devant l’apparition secondaire de céphalées ou de troubles de la conscience
(intérêt de réexaminer les enfant 6-10 h après le début de la réanimation)
Hypokaliémie :
Apport insuffisant de K+ avec correction trop brutale de l’acidose et de
l’hyperglycémie
55
HYPOGLYCEMIES CHEZ L’ENFANT
(en dehors du diabète et du nouveau-né)
Dextro < 0,5 g/l (2,8 mmol/l) (doit être confirmé par une glycémie)
1- CONDUITE A TENIR :
56
1.2 – Resucrage (de préférence après le bilan)
- GLUCAGON 1 mg : 1 amp en SC doit faire remonter la glycémie en < 3
min + Perfusion de G10 (voir G30 si besoin) : 80 – 100 ml/kg/j +/- ions , en
surveillant dextro pendant 24 heures
2- ETIOLOGIES :
- Avec cétose :
déficit en hormone hyperglycémiante
anomalie du métabolisme des acides aminés ramifiés
hypoglycémie cétotique de l’enfant de 1 à 6 ans
57
URO-NEPHROLOGIE
URO-NEPHROLOGIE
1/ Définition :
- Protéinurie > 50 mg/kg/j
- Albumine < 25 – 30 g/l
2/ Circonstance de Découverte :
- oedèmes (++) (paupières) : blancs, mous, indolores, gardant le godet
- parfois oedèmes + ascite + épanchement pleural bilatéral + hydrocèle isolé parfois
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3/ Anamnèse :
- rechercher antécédents familiaux d’IR – hématurie – surdité (ALPORT)
Au moment du diagnostic :
bandelette réactive
poids – TA – Diurèse – T°
ionogramme sanguin
créatininémie – urée sanguine
protéinurie – albuminurie
protéinurie des 24 heures
éventuelle congélation de 10 ml de sérum (sérothèque)
échographie abdominale
- Au cours de l’évolution :
poids – TA – Diurèse – T°
bandelette réactive
protéinurie des 24 heures
autres examens essentiels selon la clinique en particulier(chez les rechuteurs
fréquents) :
examen ophtalmologique + fond d’œil
Age osseux
radiographie du bassin
glycémies
6/ BILAN INUTILE :
- E. P. P.
59
- Compte d’ADDIS
- Bilan lipidique
- Bilan de coagulation
TRAITEMENT
A/ Traitement symptomatique :
- le repos au lit est inutile voir dangereux car il augmente le risque de thrombose
- Régime sans sel
S’il existe une hypovolémie (PA basse ou pincée, douleurs abdominales, hémo-concentration
(hémoglobine > 16g/l ou Hte > 40%), tachycardie perfusion d’albumine à 20% = 1g/kg à
faire passer en 4 heures
Les diurétiques sont proscrits et ne doivent être prescrits que si syndrome oedémateux
important et mal toléré après correction d’une éventuelle hypovolémie :
LASILIX : 1 à 2 mg/kg/j
60
- Les vaccinations doivent être évitées en poussée ou si l’immunosuppression est
importante, en revanche il convient de les envisager en phase de rémission (1 an après
arrêt du traitement)
TRAITEMENT DE FOND
02 types :
A/ Rechute > 3 mois après arrêt du traitement : reprendre le schéma 1ère poussée
B/ 1ère Rechute < 3 mois après arrêt du traitement ou rechute sous corticothérapie
discontinue :
PREDNISONE 60 mg/m 2/j puis 1 semaine après rémission (disparition de la
protéinurie) passer à :
61
Reconnaître précocement une intoxication stéroïdienne :
ralentissement significatif de la vitesse de croissance
obésité avec vergeture
cataracte à rechercher tous les ans
Rémission complète
62
Absence de rechute Rechute > 3 mois après Rechute s/CTC discontinue ou
(30%) arrêt TRT (10%) < 3 mois après arrêt (60%)
CDP LEVAMISOLE
CDP 12 – 18 mois
63
vérotoxine Service de bactériologie) (E. Coli O 157.H7 – Parfois Shigella) (viande de bœuf
hachée insuffisamment cuite, eaux ou boissons ou laits contaminés).
2 - CONDUITE A TENIR
2.1 - Tableau des entrées et des sorties toutes les 8 H, Poids, TA (HTA dans
25% des cas)
2.2 - Bilan initial :
- Iono sanguin + albuminémie + osmolarité
- Iono urinaire
- NFS, plaquettes, recherche de schizocyte
- Groupe sanguin + RAI
- Radio de thorax
2.3 - Transfert en Service de Néphrologie Pédiatrique si :
- Oligo-anurie (40% des cas)
- Hyperkaliémie > 6 mEq/l
- Insuffisance rénale sévère
- Atteinte neurologique
- Surcharge volémique.
2.4 - Arrêt alimentaire (solide + liquide)
- Perfusion/24 H : - G5 20 ml/kg
- Na 0,3 mEq/kg
- Gluconate de Ca 10 ml/l
- Kayexalate systématique 1 à 3 g/kg per os ou en lavement intrarectal.
- Transfusion si Hb < 8 g/dl.
- Trt HTA : inhibiteurs calciques bloquants en l’absence de défaillance
cardiaque
2.5 - Ré-évaluation de la situation toutes les 8 H avec :
- Ionogrammes sanguin et urinaire.
- Compensation des pertes hydriques et sodées en fonction de la diurèse.
- Rediscuter le transfert en fonction de la dynamique de la maladie.
2.6 – N. B. :
- Maladie digestive : 8 à 15 jours
- Anémie : 15 à 20 jours
- Thrombopénie : brève
- Anurie :
< 8 jours (1/3)
8 à 15 jours (1/3)
> 15 jours (1/3)
définitive : 1%
Le brassard doit être adapté (attention aux brassards trop petits, moins de la moitié de
l’avant bras, donnent de fausses HTA).
1.2 – Reporter vos chiffres sur les courbes (ci-jointes) en fonction du sexe et de la taille.
2- TRAITEMENT :
65
2-4 – Si HTA simple :
OSTEO-ARTICULAIRE
66
Boiterie aiguë de l’enfant : Conduite ) tenir ………………………………………………………
1 – ELEMENTS DU DIAGNOSTIC :
1.2 – Examen clinique : enfant nu – toujours examiner l’articulation sus jacente et sous
jacente
Température
En position couchée :
- Rechercher une rougeur, tuméfaction
67
- Vérifier la mobilisation active et passive à la recherche d’une limitation ou
d’une douleur (limitation de l’abduction et de la rotation interne de la hanche +
+)
- Douleur en position assise = (sacroiléïte)
- Rechercher une amyotrophie (fesse, quadriceps, mollet)
- Palper les extrémités (métaphyses) et les articulations
En positon debout de face et de dos : rechercher :
- Attitude antalgique
- Anomalies cutanées (plaie, tuméfaction)
- Inégalité de longueur des membres inférieurs
- Souplesse du rachis (ramasser un objet, rotation du tronc, latéro-flexion)
Faire marcher l’enfant (si cela est possible) : rotation interne (épiphysiolyse)
Examen neurologique : motricité, réflexes ostéo-tendineux, cutanéo-abdominaux
Examen général
2 – ETIOLOGIES :
Traumatismes méconnus : pied coincé dans les barreaux du lit, fracture en motte de
beurre ou en cheveu (utilité de la radio 10 jours après), syndrome de Silverman
Palpation des trajets osseux, radios
2.2 – De 3 à 10 ans :
68
- Radio du bassin normale ou élargissement de l’interligne articulaire
(épanchement intra articulaire)
- Echo : non indispensable si tableau typique (épanchement intra articulaire)
- Traitement :
Repos, anti inflammatoires, traction en cas de douleurs ++++
Radio du bassin (rechercher OPH) 2 mois après à monter à un médecin du
service (CCI)
Epiphysiolyse de hanche :
- Adolescent pré-pubère volontiers obèse
- Douleur inguinale avec boiterie modérée
- Limitation de l’abduction et de la rotation interne du membre inférieur
- Radio de la hanche de profil : bascule de l’épiphyse sur le bord supérieur du
col
- Urgence chirurgicale : prendre rapidement un avis de CCI
3- AU TOTAL :
69
L’infection est une urgence thérapeutique
Ne pas étiqueter trop rapidement rhume de hanche, même si cette étiologie est la plus
fréquente
NUTRITION
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NUTRITION PARENTERALE
INGESTION DE CAUSTIQUE
I/ INDICATIONS :
- Dénutrition sévère
- Nutrition entérale impossible
A/ APPORTS ENERGETIQUES :
- Prématuré : 100 à 200 kcal/kg/j
- Nourrisson : 90 à 110 Kcal/kg/j
- Enfant : 60 à 80 Kcal/kg/j
- Adulte : 25 à 35 Kcal/kg/j
1/ Apports glucidiques :
1 g de glucide = 4 kcal
Chez l’enfant, la valeur maximale des apports glucosés est de 15 à 25 g/kg/j. Au delà, le
glucose est dévié vers la synthèse de glycogène et la lipogénèse.
2/ Apports lipidiques :
- Enfant : 15 à 30% maximum de la ration calorique totale
- Nourrisson : on ne doit pas dépasser 2 à 3 g/kg/j
71
Les lipides sont apportés sous forme d’intralipides.
B/ APPORTS PROTEINIQUES :
1 g d’azote = 6 g de protides (N. B. : l’apport calorique protidique n’est pas comptabilisé dans
l’apport énergétique total) (par convention)
Chez l’enfant : apports moyens : 350 à 400 g/kg/j sous forme de TROPHYSON –
NUTRILAMINE 9 - 12
Apport énergétique total (Kcal) / g d’azote = 200 à 250
N. B. : Osmolarité
1/ Electrolytes :
- Nacl : 3 à 4 Meq/kg/j
- Kcl : 2 à 3 Meq/kg/j
- Cacl2 : 0,5 cc/kg/j
- Mg : 0,5 cc/kg/j
- Phosphore : 0,5 à 1 mmol/kg/j (ou per os si non disponible : Phosphoneuros 25 gttes/2xj)
2/ Vitamines :
3/ Albumine :
1 g/kg tous les 2 jours à réajuster en fonction de l’EPP
4/ Oligo-éléments :
Utiliser la formule Aguettant R bien adaptée aux besoins de l’enfant
D/ ASPECTS TECHNIQUES :
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- Veines périphériques : chez l’enfant lorsque la NP ne dépasse pas 1 semaine
- Veines centrales : lors des apports hypertoniques
E/ COMPLICATIONS DE LA NP :
1/ Techniques :
- Liées au KT central : hématome, hémothorax, Pneumothorax, embolie gazeuse
- Infections (devant toute fièvre inexpliquée)
- Thrombophlébite
2/ Métaboliques et nutritionnelles :
- Surcharges hydrosodées
- Perturbation électrolytique
- Hypertriglycérides
- Hyperglycémie
- Hépato-biliaire surtout si la NP > 1 mois (cholestase) (échographie abdominale si
cholestase, recherche d’une lithiase biliaire)
- Hypoglycémie en cas d’interruption brutale de la NP
- Carences dues à un apport insuffisant en vitamines
3/ Surveillance :
- Constantes (T° +++ / Poids) - BU – Dextrotix/4 H (tous les jours)
- KT : infection du KT
- Glycémie, ionogramme sanguin, calcémie, phosphore tous les 2 jours
- Triglycérides, SGOT, SGPT, TP, TCK, EPP/semaine
- Phosphatases alcalines, FNS (Intolérance aux lipides)
1/ Antibiothérapie :
- AMPICILLINE : 100 mg/kg/j
- FLAGYL : 30 mg/kg/j pendant 7 à 10 jours
- RANITIDINE : 6 mg/kg/j
2/ F. O. G. D :
- J2 ou J3
- J 21 + T. O. G. D.
3/ Jéjunostomie : à J22
Si capital veineux insuffisant, jéjunostomie dès que possible.
RESUME
1- Peser l’indication – La rediscuter tous les jours – La NP périphérique doit être brève
(en théorie moins d’une semaine)
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2- Calculer l’apport énergétique Kcal/kg/j : Préma = 100 à 120 - Nourrisson = 90 à
110 - Enfant = 60 à 80 - Adulte = 30
N. B. : Majorer l’apport énergétique en multipliant par 1 (malade alité), 1,2 (malade non
alité), 1,1 (fièvre), 1,2 (post opéré), 1,3 (trauma multiple), 1,5 (sepsis), 2 (brûlure > 40% SC)
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TP
TCK
GB
GR
Plaq
Complic1
Complic2
Complic3
10- Administrer per os les vitamines et oligo-éléments (très faibles quantités assimilables)
si les préparations injectables ne sont pas disponibles
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