Algebre 1
Algebre 1
Algebre 1
i
TABLE DES MATIÈRES
1 Notion de Logique 1
1.1 Introduction à la logique mathématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.1.1 Assertion et prédicat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.2 Prédicat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Connecteurs logiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.1 Notations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3 Propriétés des connecteurs logiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.4 Quantificateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4.1 Négation d’une proposition quantifiée . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.5 Méthode de raisonnement mathématiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2 Ensembles et Applications 8
2.1 Notion d’ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.1.1 Opération sur les ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.2 Propriétés des opérations sur les ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2.1 Ensemble des parties d’un ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.3 Notion d’application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.4 Applications injectives, surjectives, bijectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.5 Restriction et prolongement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.6 Image directes ou réciproques de parties par une application . . . . . . . . . 13
2.7 Relations binaires dans un ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.7.1 Propriétés des relations binaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
ii
TABLE DES MATIÈRES
5 Nombres complexes 41
5.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
5.2 Calcul dans C . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
5.2.1 Nombre complexe conjugué . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
iii
TABLE DES MATIÈRES
7 Espaces vectoriels 59
7.1 n-uplets de Rn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
7.1.1 Interprétation géométrique des n-uplets de Rn . . . . . . . . . . . . . 59
7.1.2 Opérations sur les n-uplets de Rn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
7.2 Structure d’espace vectoriel sur K . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
7.3 Sous-espace vectoriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
7.3.1 Caractérisation des s.e.v . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
7.4 Familles de vecteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
7.4.1 Combinaison linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
7.4.2 Sous-espace vectoriel engendré par une famille de vecteurs . . . . . . 62
7.4.3 Famille libre, famille liée - famille génératrice . . . . . . . . . . . . . . 63
7.4.4 Base, dimension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
iv
TABLE DES MATIÈRES
8 Applications linéaires 68
8.1 Définitions et exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
8.1.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
8.2 Conséquence de la définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
8.3 Image réciproque d’un s.e.v-Noyau d’une application linéaire . . 70
8.4 Image directe d’un s.e.v-Image d’une application linéaire. . . . . 71
8.5 Projecteur et Symétrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
8.6 Application linéaire en dimension finie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
8.6.1 Rang d’une application linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
8.6.2 Caractérisation des isomorphismes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
8.6.3 Matrice d’une application linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
8.7 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
v
CHAPITRE 1
NOTION DE LOGIQUE
Définition 1.1.1.
• Résultat mathématique est un énoncé vrai que l’on peut déduire d’axiomes ou
d’autres résultats mathématiques en s’appuyant sur les règles strictes de logique.
1
Notion de Logique.
En général, on utilise une lettre majuscule pour designer une assertion (par exemple
P, Q, R).
Exemple 1.1.3.
1.1.2 Prédicat
Définition 1.1.4.
On appelle prédicat un énoncé contenant des lettres appelées variables tel que quand on
remplace chacune de ces variables par un élément d’un ensemble donné, on obtient une
assertion.
Exemple 1.1.5.
2 A. A. Koné
Notion de Logique.
1. On définit
est un prédicat. Il devient une assertion quand on donne une valeur réelle à x.
Par exemple,
2. ou : (A) ou (B) est vrai si et seulement si (A) est vrai ou (B) est vrai.
3. et : (A) et (B) est vrai si et seulement si (A) est vrai et (B) est vrai.
3 A. A. Koné
Notion de Logique.
Exemple 1.2.2.
1.2.1 Notations
Pour plus de commodité dans les exercices proposés, nous avons besoin des notations
ci-dessous :
Soit P et Q deux propositions
• Le connecteur =∆ (l’implication).
• Le connecteur … (l’équivalence).
4 A. A. Koné
Notion de Logique.
1. ¬P ‚P.
2. ¬ (¬ P ) … P .
3. P · P … P .
4. P · Q … Q · P . Commutativité de ·
5. P ‚ Q … Q ‚ P . Commutativité de ‚
8. P ‚ P … P
9. P ‚ (Q · R) … (P ‚ Q) · (P ‚ R)
10. P · (Q ‚ R) … (P · Q) ‚ (P · R)
11. P · (P ‚ Q) … P
12. P ‚ (P · Q) … P
15. (P =∆ Q) … (¬ P ‚ Q) … (¬ Q =∆ ¬ P ).
1.4 Quantificateurs
Définition 1.4.1. Nous avons deux quantificateurs définis par :
— Le symbole " ’ " signifie que quelque soit, on appelle quantificateur universel.
Exemple 1.4.2.
Ces exemples illustrent la façon dont les deux quantificateurs peuvent être utiliser :
• ’x œ R, x2 > 0
• ÷x œ R, x2 < 4.
5 A. A. Koné
Notion de Logique.
Exemple 1.4.3.
Nm : l’ensemble des entiers n > m, m œ N.
(A) : ’‘ œ Rú+ , ÷m œ N, ’n œ N, |Um | 6 ‘.
non(A) : ÷‘ œ Rú+ , ’m œ N, ÷n œ N, |Um | > ‘.
Exemple 1.5.1.
’n œ N, n est pair =∆ n2 pair.
En effet,
Soit n œ N pair =∆ ÷k œ N tel que n = 2k.
n2 = (2k)2 = 4k 2 = 2(2k 2 ) donc n2 est pair.
2. Règle de la contraposition
Soient (P ) et (Q) deux propositions
Exemple 1.5.2.
Soit n œ N. Prouvons que (n2 impair) =∆ (n impair).
Par contraposition, il suffit de prouver que n pair =∆ n2 pair.
Exemple 1.5.3.
Démontrer par absurde que :
x y
’x, y œ Rú+ ; = ∆x=y
x+y x+y
6 A. A. Koné
Notion de Logique.
Exemple 1.5.4. (n est un nombre pair) =∆ (n2 + 1 est pair), fausse car pour n = 2,
on n2 + 1 = (2)2 + 1 = 4 + 1 = 5 n’est pas pair, c’est un contre exemple.
Exemple 1.5.5.
ÿn
n(n + 1)
’n œ Nú , k= .
k=1
2
1
ÿ 1(1 + 1)
Pour n = 1, k = 1 c’est-à-dire = 1 d’où P (1) vraie.
k=1
2
Supposons que P (n) est vraie et montrons que P (n + 1) est vraie
n+1
ÿ n
ÿ
k = 1 + 2 + · · · + n + (n + 1) = k + (n + 1)
k=1 k=1
n
ÿ n(n + 1) (n + 1)(n + 2)
k + (n + 1) = + (n + 1) =
k=1
2 2
donc
n+1
ÿ (n + 1)(n + 2)
k= , P (n + 1) est vraie.
k=1
2 ¯
D’où
n
ÿ n(n + 1)
’n œ N ,ú
= .
k=1
2
7 A. A. Koné
CHAPITRE 2
ENSEMBLES ET APPLICATIONS
Exemple 2.1.2.
Exemples d’ensembles :
ÿ = {x/x ”= x}
Exemple
Rú = {x œ R tel que x ”= 0}
8
Ensembles et Applications.
’x, x œ E =∆ x œ F on le note E µ F
Exemple 2.1.6.
Exemples des sous ensembles
Ô
ÿ est inclus dans tous les ensembles
Ô
NµR
Exemple 2.1.7.
{R Rú = {x œ R; x œ
/ Rú } = {x œ R; x = 0} = {0}.
A ≠ B = {x tels que x œ A · x œ
/ B}.
9 A. A. Koné
Ensembles et Applications.
E fi F = {x/x œ E ou x œ F }
E fl F = {x/x œ E et x œ F }
A — B = (A ≠ B) fi (B ≠ A) = (A fl {B
E ) fi (B fl {B ) = (A fi B) ≠ (A fl B).
A
AflB = B flA
AfiB = B fiA
A fl (B fl C) = (A fl B) fl C
A fi (B fi C) = (A fi B) fi C
A fi (B fl C) = (A fi B) fl (A fi C)
A fl (B fi C) = (A fl B) fi (A fl C)
AfiA = A
AflA = A
10 A. A. Koné
Ensembles et Applications.
(A fi B)c = Ac fl B c
(A fl B)c = Ac fi B c
Exemple 2.2.1.
Exemples de l’union et l’intersection de deux ensembles :
Ô
F fi {E F = E
Ô
F fl {E F = ÿ.
Ô
A = {0, 1, 2, 4, 5, 7} ; B = {0, 2, 3, 8}
Exemple 2.2.2.
E = {0, 1, 2} et F = {a, b, c}
E ◊ F = {(0, a), (0, b), (0, c), (1, a), (1, b), (1, c), (2, a), (2, b), (2, c)}
Exemple 2.2.4.
Déterminer P(E) pour E = {0, 1, 2}
Les parties de E sont : ÿ, {0}, {1}, {2}, {0, 1}, {0, 2}, {1, 2}, E d’où
P(E) = {ÿ, {0}, {1}, {2}, {0, 1}, {0, 2}, {1, 2}, E}.
11 A. A. Koné
Ensembles et Applications.
• On appelle fonction de E vers F toute relation f de E vers F telle que pour tout
l’élément x de E, on lui associe au plus un élément y de F ; on écrit y = f (x).
Rémarque 2.3.1. :
• On note souvent
f : E ≠æ F
x ‘≠æ f (x)
• f : E æ E définie par f (x) = x est appelée application identique dans E et notée IdE
12 A. A. Koné
Ensembles et Applications.
x œ E, y œ F, y = f (x) … x = f ≠1 (y)
Propriété 2.4.2. :
13 A. A. Koné
Ensembles et Applications.
• Pour toute partie B de F on définit l’image réciproque de B par f , noté f1 (B), par :
f ≠1 (AÕ ) = f ≠1 (AÕ ).
A µ f ≠1 (f (A)) et f (f ≠1 (AÕ )) µ AÕ .
Exemple 2.7.2.
3. A µ E, B µ F, ARB … A µ B
14 A. A. Koné
Ensembles et Applications.
Définition 2.7.3. Une relation est dite relation d’ équivalence si elle est réflexive, symé-
trique et transitive.
Définition 2.7.4. Une relation est dite relation d’ ordre si elle est réflexive, antisymétrique
et transitive.
Exemple 2.7.5.
1. ’x, y œ N, xRy … x = y est une relation d’équivalence.
2. A µ E, B µ F, ARB … A µ B est un relation d’ordre, en effet :
(a) ’A µ E, A µ A … R est réflexive.
(b) ’A, B œ E, ((A µ B) · (B µ A)) =∆ A = B … R est antisymétrique.
(c) ’A, B, C œ E, ((A µ B) · (B µ C)) =∆ A µ C … R est transitive.
(d) ’x, y œ R, xRy … x > y, est une relation d’ordre.
Définition 2.7.6. Une relation d’ordre dans un ensemble E est dite d’ordre total si deux
éléments quelconque de E sont comparables, ’x, y œ E, on a xRy ou yRx.
Une relation d’ordre est dite d’ordre partiel si elle n’est pas d’ordre total.
Soient (x, y), (xÕ , y Õ ) œ R2 ; (x, y)R(xÕ , y Õ ) … (x 6 xÕ ) · (y 6 y Õ ) est une relation d’ordre
partiel, en effet : ÷(1, 2), (3, 0) œ R2 , et (1, 2) n’est pas en relation avec (3, 0), et (3, 0)
n’est pas en relation avec (1, 2).
15 A. A. Koné
Ensembles et Applications.
x = Cx = {y œ E/xRy}
Définition 2.7.8. L’ensemble des classes d’équivalences d’éléments de E est appelé ensemble
quotient de E par R, il est noté E/R
E/R x/x œ E
16 A. A. Koné
CHAPITRE 3
Exercice 3.1.2. Sur Rn , n œ N, on peut définir des normes en posant, pour x = (x1 , · · · , xn ) œ
Rn :
17
Calcul vectoriel dans le plan et dans l’espace.
n
ÿ ı̂ ÿ Ò
ı n
1. ÎxÎ1 = |xj | = |x1 | + · · · + |xn | ; 2. ÎxÎ2 = Ù x2j = x21 + · · · + x2n ;
j=1 j=1
3. ÎxÎŒ = max (|x1 |, · · · , |xn |).
Exercice 3.1.3. Sur R[X], l’espace des polynômes à coefficients réels, on peut définir les
trois normes suivantes (pour P = a0 + a1 X + · · · + an X n ) :
n
ÿ ı̂ ÿ Ò
ı n
1. ÎP Î1 = |aj | = |a1 | + · · · + |an | ; 2. ÎP Î2 = Ù a2j = a21 + · · · + a2n ;
j=1 j=1
3. ÎP ÎŒ = max (|a1 |, · · · , |an |).
Exercice 3.1.4. Sur l’espace C ([a, b]) des fonctions continues sur l’intervalle [a, b] où a < b,
on peut définir les trois normes suivantes :
⁄ b A⁄ B1
2
1. Îf Î1 = |f (x)| dx ; 2. Îf Î2 =
b
2
|f (x)| dx ;
a
a
3. Îf ÎŒ = max |f (x)|.
xœ[a,b]
Définition 3.1.5. Une suite u d’éléments d’un espace vectoriel normé (E, Î · Î) est conver-
gente vers un élément ¸ œ E, si la suite réelle (Îun ≠ ¸Î)n converge vers zéro.
Proposition 3.1.6 (Unicité de la limite). La limite d’une suite dans un espace normé est
unique.
Démonstration. Si ¸ et ¸Õ sont deux limites d’une suite (un )n dans un espace normé (E, Î · Î).
Alors lim Îun ≠ ¸Î = lim Îun ≠ ¸Õ Î, donc
næ+Œ næ+Œ
θ ≠ ¸Õ Î 6 θ ≠ un Î + Îun ≠ ¸Õ Î ≠æ 0,
ainsi θ ≠ ¸Õ Î = 0 et ¸ = ¸Õ .
18 A. A. Koné
Calcul vectoriel dans le plan et dans l’espace.
Définition 3.1.7. Une suite u = (un )n d’éléments d’un espace normé (E, Î · Î) est dite suite
de Cauchy si :
Définition 3.1.8. Un espace normé (E, Î · Î) est dit complet si toute suite de Cauchy de
E est convergente.Dans ce cas, E est appelé espace de Banach.
• si a œ E et r > l’ensemble
B(a, r) = {x œ E, Îx ≠ aÎ < r}
• si a œ E et r œ R+ l’ensemble
Bf (a, r) = {x œ E, Îx ≠ aÎ 6 r}
• si a œ E et r œ R+ l’ensemble
S(a, r) = {x œ E, Îx ≠ aÎ = r}
19 A. A. Koné
Calcul vectoriel dans le plan et dans l’espace.
÷r > 0, ’x œ A, ÎxÎ 6 r.
Toute partie de E pouvant être incluse dans une boule est donc bornée. Ainsi, pour être
non bornée, A doit en quelque sorte "pouvoir s’échapper vers l’infini".
En terme de distance, le fait que A soit bornée s’écrit :
(a) ˛u +˛v = ˛v + ˛u
(c) ˛u + ˛0 = ˛0 + ˛u = ˛u
(d) ˛u + (≠˛u) = ˛0
On note ÎuÎ son module. C’est un nombre positif ou nul qui est aussi appelé la norme de ˛u.
Si Q R
c u1 d
˛u = a b
u2
alors
Ò
ÎuÎ = u21 + u22
20 A. A. Koné
Calcul vectoriel dans le plan et dans l’espace.
et de même, si Q R
c u1 d
c d
˛u = c d
c u2 d
a b
u3
alors
Ò
ÎuÎ = u21 + u22 + u23 .
˛u ·˛v = u1 v1 + u2 v2 .
Soient Q R Q R
c u1 d c v1 d
c d c d
˛u = c
c u2 d et ˛
d v=c d
c v2 d
a b a b
u3 v3
deux vecteurs dans l’espace. On définit le produit scalaire par
˛u ·˛v = u1 v1 + u2 v2 + u3 v3 .
(1) ˛u ·˛v = ˛v · ˛u
(4) ˛u · ˛u > 0
(5) ˛u · ˛u = 0 si et seulement si ˛u = 0.
(6) ˛u · ˛u = ÎuÎ2
21 A. A. Koné
Calcul vectoriel dans le plan et dans l’espace.
Figure 3.1 –
Théorème 3.3.2. (Théorème du cosinus). Soient a, b, c les côtés d’un triangle et –, —, “ ces
angles comme dans la figure ci-dessus. Alors
b2 = a2 + c2 ≠ 2ac cos(–)
b2 = a2 + c2 ≠ 2ac cos(–).
Théorème 3.3.3. Soient ˛u et ˛v deux vecteurs non nuls, et soit ◊ l’angle qu’ils forment. Alors
Démonstration. On a
22 A. A. Koné
Calcul vectoriel dans le plan et dans l’espace.
Donc
˛u ·˛v = βuÎ · βv Î · cos(◊)
Théorème 3.3.4. Soient ˛u et ˛v deux vecteurs non nuls. Alors ˛u et ˛v sont orthogonaux si et
seulement si
˛u ·˛v = 0.
Démonstration. Comme
˛u ·˛v = βuÎ · βv Î · cos(◊).
Rémarque 3.3.5. On convient en générale que le vecteur nul est orthogonal à tous les
vecteurs. Ainsi, l’énoncé du théorème précédent reste vraie, même si l’un des vecteurs est nul,
bien que l’angle ◊ entre ˛u et ˛v ne soit pas défini.
Figure 3.2 –
23 A. A. Koné
Calcul vectoriel dans le plan et dans l’espace.
proj˛u (˛v ).
Théorème 3.3.6.
˛u ·˛v
proj˛v (˛u) =˛v .
ÎvÎ2
Posons w˛1 = proj˛v (˛u). Comme w˛1 est parallèle à ˛v , on peut écrire
w˛1 = ⁄˛v
Figure 3.3 –
d’où
˛u ·˛v
⁄= .
ÎvÎ2
On a donc
˛u ·˛v
proj˛v (˛u) = ·˛v .
ÎvÎ2
24 A. A. Koné
Calcul vectoriel dans le plan et dans l’espace.
Posons Q R Q R Q R
c 1 d c 0 d c 0 d
c d c d c d
i=c
c 0 d,
d j=c
c 1 d et k = c 0 d .
d c d
a b a b a b
0 0 1
Alors - -
- - - - - - - -
- i j k -- - - - - - -
- - - - - -
- - - u2 u3 - - u1 u3 - - u1 u2 --
˛u ◊˛v = -- u1 u2 u3 - = i --
- -≠j-
- -
-+k-
- -
-
-
-
-
- - v2 v3 - - v1 v3 - - v1 v2 --
- v1 v2 v3 -
Le produit vectoriel satisfait les propriétés suivantes :
Si ˛u,˛v et w
˛ sont des vecteurs dans l’espace de dimension 3, on a :
25 A. A. Koné
Calcul vectoriel dans le plan et dans l’espace.
(d) ˛u ◊ (˛v ◊ w)
˛ = (˛u · w)˛
˛ v ≠ (˛u ·˛v )w
˛
= u1 u2 v3 ≠ u1 u3 v2 + u2 u3 v1 ≠ u2 u1 v3 + u3 u1 v2 ≠ u3 u2 v1 = 0.
et
βuÎ2 βv Î2 ≠ (˛u ·˛v )2 = (u21 + u22 + u23 )(v12 + v22 + v32 ) ≠ (u1 v1 + u2 v2 + u3 v3 )2
donc
(u2 v3 ≠u3 v2 )2 +(u3 v1 ≠u1 v3 )2 +(u1 v2 ≠u2 v1 )2 = (u21 +u22 +u23 )(v12 +v22 +v32 )≠(u1 v1 +u2 v2 +u3 v3 )2
(b) ˛u ◊ (˛v + w)
˛ = (˛u ◊˛v ) + (˛u ◊ w)
˛
(e) ˛u ◊ ˛0 = ˛0 ◊ ˛u = ˛0
26 A. A. Koné
Calcul vectoriel dans le plan et dans l’espace.
(f ) ˛u ◊ ˛u = ˛0.
La notion du produit vectoriel est liée à celle de colinéarité par le théorème suivant :
Théorème 3.4.2. Soient ˛u et ˛v deux vecteurs non nuls de l’espace de dimension 3. Les
affirmations (1) et (2) sont équivalentes :
(1) ˛u et ˛v sont colinéaires (c’est-à-dire ˛u = ⁄˛v )
(2) ˛u ◊˛v = ˛0.
u2 v 3 ≠ u3 v 2 = 0
u3 v 1 ≠ u1 v 3 = 0
u1 v2 ≠ u2 v1 = 0.
1er cas : Si u1 ”= 0 et u2 = u3 = 0, les équations deviennent
0=0
≠u1 v3 = 0
u1 v2 = 0.
Comme u1 ”= 0, ceci entraîne v2 = v3 = 0 et donc
Q R
c u1 d
c d
˛u = c
c 0 dd
a b
0
Q R
c v1 d
c d
˛v = c
c 0 d
d
a b
0
Comme ˛v est non nul, on a v1 ”= 0, d’où ˛u = ⁄˛v avec ⁄ = u1
v1 ce qui démontre (1).
27 A. A. Koné
Calcul vectoriel dans le plan et dans l’espace.
On a donc
βu ◊˛v Î2 = βuÎ2 βv Î2 ≠ βuÎ2 βv Î2 cos2 (◊)
donc
βu ◊˛v Î2 = βuÎ2 βv Î2 sin2 (◊)
Théorème 3.4.3.
βu ◊˛v Î = βuÎβv Î sin(◊)
Démonstration. Comme
06◊6fi
on a
sin(◊) > 0
28 A. A. Koné
Calcul vectoriel dans le plan et dans l’espace.
A = (base) · (hauteur)
= βuÎβv Î sin(◊)
= βu ◊˛v Î.
On obtient donc le théorème suivant qui donne une interprétation géométrique du produit
vectoriel de deux vecteurs :
Théorème 3.4.4. La norme βu ◊˛v Î est égale à l’aire du parallélogramme déterminé par ˛u
et ˛v . En résumé, ˛u ◊˛v est un vecteur perpendiculaire à ˛u et ˛v , et de longueur (norme) égale
à l’aire du parallélogramme déterminé par ˛u et ˛v . De plus, l’orientation du triplet (˛u,˛v ,˛u ◊˛v )
est positive.
[˛u,˛v , w]
˛ = ˛u · (˛v ◊ w)
˛
Q R Q R Q R
c u1 d c v1 d c w1 d
c d c d c d
C’est un scalaire. Si ˛u = c
c u2 d v=c
d, ˛ c v2 d et w
d ˛ =c d
c w2 d
a b a b a b
u3 v3 w3
[˛u,˛v , w]
˛ = ˛u · (˛v ◊ w)
˛
29 A. A. Koné
Calcul vectoriel dans le plan et dans l’espace.
Q - - - - - -R
- - - - - -
- u2 -
u3 - - u1 -
u3 - - u1 u2 --d
c - - -
= ˛u · ai -- -≠j-
- -
-+k-
- -
-b
- v2 v3 - - v1 v3 - - v1 v2 --
- - - - - -
- - - - - -
- u2 -
u3 - - u1 -
u3 - - u1 u2 --
- - -
= u1 -- - ≠ u2 -
- -
- + u3 -
- -
-
- v2 v3 - - v1 v3 - - v1 v2 --
- -
- -
- u1 v1 w1 --
-
- -
˛u · (˛v ◊ w)
˛ = -- u2 v2 w2 -- .
- -
- -
- u3 v3 w3 -
(1) [˛u,˛v , w]
˛ = [w,˛
˛ u,˛v ] = [˛v , w,˛
˛ u] = ≠[˛v ,˛u, w]
˛ = ≠[˛u, w,˛
˛ v ] = ≠[w,˛
˛ v ,˛u]
(2) [⁄˛u,˛v , w]
˛ = ⁄[˛u,˛v , w]
˛ pour tout scalaire ⁄.
(3) [˛u,˛v , w]
˛ = 0 si et seulement si ˛u,˛v , w
˛ sont linéairement indépendants.
30 A. A. Koné
Calcul vectoriel dans le plan et dans l’espace.
1. Déterminer les relations d’égalité ou d’inclusion qui existent entre ces ensembles ?
2. Determiner A fl B, G fi H, E ≠ G, G H.
1. Montrer que :
(a) (A fl B) fi B c = A fi B c .
(b) (A ≠ B) ≠ C = A ≠ (B fi C).
(c) A ≠ (B fl C) = (A ≠ B) fi (A ≠ C).
2. simplifier
(a) (A fi B) fl (C fi A)
(b) (A fl B) fi (C fl A)
(x, y)R(xÕ , y Õ ) … x + y = xÕ + y Õ
1. Vérifier que S est une relation d’ordre. Cet ordre est-il total ?
31 A. A. Koné
Calcul vectoriel dans le plan et dans l’espace.
Exercice 3.5.9. 1. Par rapport à un point fixe comme origine sur la terre, on assimile
les positions en mètre dans l’espace R(O(0, 0, 0), e˛1 , e˛2 , e˛3 ) euclidien trois satellites
non alignésQcomme
R suite : Q R Q R
c 2 d c 1 d c ≠2 d
c d c d c d
S1 = 105 ◊ cc 1 d,
d S2 = 105 ◊ cc
5
d et S3 = 10 ◊ c 2 d
0 d c d
a b a b a b
1 2 3
a) Déterminer l’équation du plan P passant par ces satellites S1 , S2 et S3
b) Donner un vecteurs normal à ce plan
2. Soient les Q
positions
R suivantes dans
Q le même référentiel
R Q R
c 0 d c 0 d c 3 d
5
c d 5
c d 5
c d
A = 10 ◊ c 0 d B = 10 ◊ c 2 d et C = 10 ◊ c 0 d
c d c d c
d
a b a b a b
1 0 0
a) Déterminer l’équation du plan P Õ passant par ces trois positions A, B et C
b) Donner un vecteurs normal au plan formé par A, B et C.
c) Vérifier si O, A et C sont dans le même plan aussi si O, B et C sont dans le
même plan.
3. P et P Õ sont-ils parallèles ?
Sinon déterminer l’ensemble des points d’intersection de ces deux plans.
Q R
c 1 d
c d
4. Déterminer la distance d’un avion à la position P = 104 ◊ c
c 1 d au plan P puis au
d
a b
1
plan P Õ .
5. Soient ◊1 , ◊2 les angles formés respectivement par cet avion avec les plans P et P Õ ,
déterminer ◊1 et ◊2 .
ú : E ◊ E ≠æ E
(x, y) ‘≠æ x ú y
32 A. A. Koné
Calcul vectoriel dans le plan et dans l’espace.
• On appelle magma tout couple (E, ú) où E est un ensemble et ú est une L.C.I.
Définition 3.6.2. On appelle ensemble structuré tout couple (G, ú) où G est un ensemble
et ú une L.C.I sur G.
Exemple 3.6.3.
Définition 3.6.5. Soit (E, ú, ‹) un ensemble muni de deux L.C.I. On dit que :
33 A. A. Koné
Calcul vectoriel dans le plan et dans l’espace.
Définition 3.6.6. On appelle monoïde tout magma (E, ú) tel que la loi ú est associative et
E admet un élément neutre e.
Définition 3.6.8. Soit (E, ú) est un magma d’élément neutre e. On dit que x œ E admet un
symétrique s’il existe xÕ œ E tel que x ú xÕ = xÕ ú x = e
Rémarque 3.6.9. Si x admet un symétrique on dit que x est symétrisable (ou inversible)
et ce symétrique est souvent noté x≠1 (≠x pour l’addition)
Définition 3.6.11. Soit (E, ú) un ensemble muni d’une L.C.I ú, on dit que :
• p œ E est régulier à droite si ’(x, y) œ E 2 , x ú p = y ú p =∆ x = y
• p œ E est régulier à gauche si ’(x, y) œ E 2 , p ú x = p ú y =∆ x = y
• p œ E est régulier s’il est régulier à droite et gauche
34 A. A. Koné
CHAPITRE 4
4.1 Groupes
Définition 4.1.1. On dit qu’un ensemble non vide G muni d’une L.C.I ú est un groupe si :
• La loi ú est associative
• G admet un élément neutre pour la loi ú
• tout élément de G admet un symétrique pour la loi ú.
Rémarque 4.1.2. Un groupe est un monoïde dans lequel tout élément est symétrisable.
Définition 4.1.3. On qualifie d’abélien (ou commutatif) tout groupe dont la loi est
commutative.
Conventions :
• Dans le cas d’un groupe multiplicatif (G, ·) l’élément neutre sera noté 1(plutôt que e), et le
symétrique sera dit inverse x≠1 .
• De même, dans le cas d’un groupe additif (G, +) l’élément neutre sera noté 0 et le symétrique
sera dit opposé :≠x.
35
Groupes, anneaux et corps.
Exemple 4.1.5.
1. L’ensemble des entiers naturels N muni de l’addition + n’est pas un groupe car, ex-
cepté l’élément 0, un élément de N ne possède pas d’opposé. Par contre les ensembles
Z, Q, R, C muni de l’addition usuelle + sont des groupes commutatifs.
2. L’ensemble des entiers relatifs Z muni de la multiplication ◊ n’est pas un groupe car 1
et ≠1 sont les seuls éléments inversibles de Z. Par contre, les ensembles Qú , Rú , Cú
munis de la multiplication usuelle ◊ sont des groupes.
3. Les ensembles Qú+ , Rú+ munis de la multiplication usuelle ◊ sont des groupes.
4. Soit A un ensemble. Rappelons que ÿ est l’élément neutre de P(A) pour l’union. Muni
de la loi fi, P(A) n’est pas un groupe car si E est non vide alors il n’existe pas de
partie E Õ de A telle que
E fi E Õ = ÿ.
Rappelons que A est l’élément neutre de P(A) pour l’intersection. Ainsi, P(A) muni
de la loi fl n’est pas un groupe car si E µ A et E ”= A alors il n’existe pas de partie E Õ
de A telle que
E fl E Õ = A.
Exemple 4.2.2.
L’application
f : N ≠æ N
n ‘≠æ f (n) = 2n
36 A. A. Koné
Groupes, anneaux et corps.
’(n, m) œ N2 , 2n+m = 2n ◊ 2m .
Exemple 4.2.3.
Pour tout ensemble structuré (E, ú), l’application identité
idE : E ≠æ E
x ‘≠æ idE (x) = x
Rémarque 4.2.5. On peut vérifier que la bijection réciproque d’un isomorphisme f de (G, ú)
dans (GÕ , ‹) est un morphisme de (GÕ , ‹) dans (G, ú). Considérons par exemple l’application
logarithme néperien
ln : Rú+ ≠æ R
.
x ‘≠æ ln(x)
Il est clair que c’est un morphisme de (Rú+ , ◊) dans (R, +). En effet,
De plus, ce morphisme est bijectif. C’est donc un isomorphisme de (Rú+ , ◊) dans (R, +). Sa
bijection réciproque est l’application exponentielle
exp : R ≠æ Rú+
x ‘≠æ exp(x)
37 A. A. Koné
Groupes, anneaux et corps.
4.3 Sous-groupes
Définition 4.3.1. Soient (G, ú) un groupe et H µ G. On dit que H est un sous-groupes
de G si :
• ’(x, y) œ H2 , x ú y œ H (H stable pour la loi ú)
• eœH
• ’x œ H, x≠1 œ H (x≠1 symétrique de x).
38 A. A. Koné
Groupes, anneaux et corps.
Rémarque 4.4.2. Si de plus la loi · est commutative on dit que (A, +, ·) est un anneau
commutatif.
4.4.2 Sous-anneau
Définition 4.4.3. Soit B une partie d’un anneau (A, +, ·). On dit que B est un sous-anneau
de A si :
• B sous-groupe (A, +)
• B stable pour la loi · (’(x, y) œ B2 , x · y œ B)
• 1A œ B
Rémarque 4.4.4. Un sous-anneau de (A, +, ·) est un anneau pour les lois induites par celles
de A.
Définition 4.4.7. Un anneau est dit intègre s’il est commutatif et s’il n’admet pas de
diviseurs de zéro.
39 A. A. Koné
Groupes, anneaux et corps.
4.5.1 Généralités
Définition 4.5.1. On appelle corps tout anneau non nul dont tout élément non nul est
inversible.
Rémarque 4.5.2. i) On qualifie de commutatif tout corps dont la multiplication est commu-
tative.
ii) Un corps ne possède pas de diviseur de zéro.
iii) Dans un corps K, l’équation a · x + b = 0 où (a, b) œ K ◊ K admet une solution unique :
x = ≠b · a≠1 .
4.5.2 Sous-corps
Définition 4.5.5. Soient (K, +, ·) un corps et L µ K. On dit que L est sous-corps de K
si :
• L est un sous-anneau
• ’x œ L \ {0}, x≠1 œ L
40 A. A. Koné
CHAPITRE 5
NOMBRES COMPLEXES
5.1 Définition
Un nombre complexe est un nombre qui s’écrit sous la forme Z = x + jy
où x est un réel appelé partie réelle de Z
y est un réel appelé partie imaginaire de Z
j désigne le nombre complexe tel que j 2 = ≠1.
L’écriture Z = x + jy s’appelle forme algébrique de Z.
L’ensemble des nombres complexes est noté C :
C = {Z = x + jy, x œ R, y œ R} avec j 2 = ≠1
41
Groupes, anneaux et corps.
Définition
Propriété
L’inverse d’un nombre complexe non nul Z = x + jy (x et y réels et (x, y) ”= (0, 0)) est le
1
nombre complexe : Z = Z
ZZ
= x≠jy
x2 +y 2
Le quotient de deux nombres complexes Z1 et Z2 (Z1 œ C et Z2 œ C ≠ {0}) est le nombre
complexe :
Z1 1
= Z1 ·
Z2 Z2
En prenant Z1 = x1 + jy1 et Z2 = x2 + jy2 nous obtenons :
A B
Z1 1
= (x1 + jy1 )
Z2 x2 + jy2
A B A B A B
Z1 x2 ≠ jy2 x1 x2 + y1 y2 y1 x2 ≠ x1 y2
= (x1 + jy1 ) = +j
Z2 x22 + y22 2
x2 + y22 x22 + y22
Exemple
Ô
Résoudre dans C l’équation : x2 + 3x + 1 = 0
Ô Ô Ô Ô
≠ 3≠j 3 ≠ 3+j 3
= 3 ≠ 4 = ≠1 = j 2 ; x1 = 2 = 2 ≠ j 12 et x2 = 2 = 2 + j 12
Propriété :
|Z| > 0.
Soit ◊ une mesure algébrique de l’angle (˛u, OM
˛ ). ◊ est un argument de Z(Z ”= 0). L’ensemble
des arguments, noté Arg(Z), est de la forme Arg(Z) = ◊ + 2kfi où k est un élément de Z.
Exercices
1 + 3j Ô Ô
Z1 = (1 ≠ 2j)2 ≠ (2 + j)2 ; Z2 = : Z3 = (1 + j2 2)(1 ≠ j 2).
1 + 2j
43 A. A. Koné
Groupes, anneaux et corps.
• Si x = 0 et y > 0 alors Ï = ≠ fi2
• Si x = 0 et y, 0 alors Ï = fi
2
44 A. A. Koné
Groupes, anneaux et corps.
1 1
• Si Z ”= 0 Z = |Z| (cos ◊ ≠ j sin ◊)
Remarque :
(cos ◊ + j sin ◊)2 = cos2 ◊ + 2j cos ◊ sin ◊ + j 2 sin2 ◊ = (cos2 ◊ ≠ sin2 ◊) + 2j cos ◊ sin ◊
= cos (2◊) + j sin (2◊)
Exemple
Dérivée-Primitive
Soit Z une fonction d’une variable réelle t telle que |Z| étant constant :
En dérivant : 5 3 4 3 46
dZ(t) fi fi
= |Z|Ê cos Êt + Ï + + j sin Êt + Ï +
dt 2 2
Donc :
dZ(t)
= jÊZ(t)
dt
Soit H(t) une primitive de Z(t) :
Z(t) jZ(t)
H(t) = =≠
jÊ Ê
Propriétés
45 A. A. Koné
Groupes, anneaux et corps.
Conséquences
Formules d’Euler
Y
_
] ej◊ = cos ◊ + j sin ◊
_
[ e≠j◊ = cos ◊ ≠ j sin ◊
alors
ej◊ + e≠j◊ ej◊ ≠ e≠j◊
cos ◊ = et sin ◊ =
2 2j
Exercices
Exercice 5.6.1.
46 A. A. Koné
CHAPITRE 6
POLYNÔMES ET FRACTIONS
RATIONNELLES
6.1.1 Vocabulaire
On note K[X] l’ensemble des polynômes à une indéterminée à coefficient dans K (R ou C).
+Œ
ÿ
Soit P œ K[X] alors P (X) = an X n où (an )nœN est une suite de scalaires tous nuls à partir
n=0
d’un certain rang.
• Deux polynômes sont égaux si et seulement si les coefficients des termes de même
puissance sont deux à deux égaux.
+Œ
ÿ
• Le degré du polynôme non nul P défini par P (X) = an X n est le plus grand
n=0
des entiers n tels que an soit non nul. On note d = deg (P ) (ad est dit coefficient
dominant de P ). On convient que le polynôme nul a pour degré ≠Œ.
47
Groupes, anneaux et corps.
• On appelle valuation de P le plus petit des entiers n tels que an soit non nul. On
note r = val(P ). On convient que le polynôme nul a pour valuation +Œ. Ainsi pour
P (X) = ar X r + ar+1 X r+1 + · · · + ad X d alors val(P ) = r avec (r 6 d).
+Œ
ÿ +Œ
ÿ
• Soit deux polynômes P et Q (P, Q œ K[X]) avec P (X) = an X et Q(X) =
n
bn X n
n=0 n=0
où les an et les bn sont des scalaires tous nul à partir d’un certain rang, alors
+Œ
ÿ
I le polynôme somme s’écrit P + Q, avec (P + Q)(X) = cn X n , où cn = an + bn .
n=0
+Œ
ÿ ÿ
I le polynôme produit s’écrit P Q, avec (P Q)(X) = dn X n , où dn = ai b j .
n=0 i+j=n
• Un polynôme est dit unitaire si son coefficient dominant est égal à 1K .
Propriétés :
Soient P, Q deux polynômes. Alors :
• deg (P + Q) 6 sup { deg (P ); deg (Q)} avec égalité si deg (P ) ”= deg (Q) et
val(P + Q) > inf {val(P ); val(Q)} avec égalité si val(P ) ”= val(Q).
Remarque
48 A. A. Koné
Groupes, anneaux et corps.
Existence : On la montre par récurrence sur le degré de A. Lorsque deg (A) < deg (B),
le couple (0, A) convient. Supposons alors l’existence montrée pour tous les polynômes de
degré strictement inférieur à n et soit A de degré n avec n > deg (B). On a :
A = an X n + · · · + a1 X 1 + a0 et B = bp X p + · · · + b1 X 1 + b0 avec an ”= 0, bp ”= 0 et n > p.
an
Posons alors A1 = A ≠ X n≠p B. deg(A1 ) < n donc par hypothèse de récurrence,
bp 1 2
A1 = BQ1 + R1 avec deg (R1 ) < deg (B). D’où A = B Q1 + abpn X n≠p + R1 .
Cette démonstration fournit la méthode pratique d’obtention de Q et R (division suivant les
puissances décroissantes)
Rémarque 6.1.3. Si B divise A alors deg (B) 6 deg (A), et si deg (B) = deg (A) alors
B = ⁄A, avec ⁄ œ K.
49 A. A. Koné
Groupes, anneaux et corps.
constantes non nulles et les polynômes de K[X] de la forme ⁄P (⁄ œ K). Autrement dit, P
n’est pas factorisable.
Exemple 6.1.10. On veut déterminer P de degré 3 tel que P (1) = P Õ (1) = 0, P (2) = 0 et
P (0) = 2. P admet 1 comme racine double et 2 comme racine simple, il donc de la forme
P (X) = (X ≠ 1)2 (X ≠ 2)Q(X), or P et de degré 3 donc Q est de degré 0 ; c’est un polynôme
constant et P (X) = ⁄(X ≠ 1)2 (X ≠ 2). On a de plus P (0) = 2 = ≠2⁄. On en déduit que
P (X) = (X ≠ 1)2 (2 ≠ X). Cette méthode est plus rapide que la méthode d’identification qui
consiste à poser P (X) = –0 + –1 X + –2 X 2 + –3 X 3 et à traduire les quatre conditions imposées,
on se ramène alors à la résolution d’un système de quatre equations à quatre inconnues.
50 A. A. Koné
Groupes, anneaux et corps.
6.2.1 Définition
On appelle fraction rationnelle à une indéterminée tout couple (P, Q) de K[X] ◊ K[X]ú .
P P R
On note . Si P S = QR, on identifie les deux fractions rationnelles et . (On dit aussi
Q Q S
que ce sont deux représentations de la même fraction). Toute fraction rationnelle admet au
moins un représentant irréductible (P0 , Q0 ) (c’est-à-dire tel que P0 et Q0 soient premiers
51 A. A. Koné
Groupes, anneaux et corps.
entre eux).
L’ensemble des fractions rationnelles est noté K(X).
6.2.2 Pôle
Soit R = displaystyle Q
P
une fraction écrite sous forme irréductible. On appelle pôle de R
toute racine de Q. On dit que – est un pôle d’ordre n de R si – est une racine de multiplicité
n de Q ; si n = 1, on dit que – est un pôle simple de R.
X 2 ≠ 3X + 2
Exemple 6.2.1. Soit R(X) = . R n’est pas sous sa forme irréductible, car on
X4 ≠ 1
a:
(X ≠ 1)(X ≠ 2) X ≠2
R(X) = 2
= .
(X ≠ 1)(X + 1)(X + 1) (X + 1)(X ≠ i)(X + i)
Les pôles de R sont donc ≠1, i, et ≠i (ils sont tous simples).
2X 4 + 3X 3 ≠ X + 1 65X ≠ 24
2
= 2X 2 + 9X + 25 + 2
X ≠ 3X + 1 X ≠ 3X + 1
P
Théorème 6.2.4. Pour toute fraction rationnelle de K(X) dont le dénominateur admet
Q
la décomposition en facteurs irréductibles sur K :
Q = A– B — · · · L⁄ (où A, B, · · · , L sont des polynômes irréductibles de K[X], et –, —, · · · , ⁄
des entiers strictement positifs), il existe un unique système de polynômes
E, Ai (1 6 i 6 –), Bj (1 6 j 6 —), · · · , Lk (1 6 k 6 ⁄) de K[X] (i, j, · · · , k entiers ) vérifiant
les conditions :
52 A. A. Koné
Groupes, anneaux et corps.
P A1 A1 A– B1 B2 B—
• =E+ + 2 +··· – + + 2 +··· —
Q A A A B B B
• ’i deg (Ai ) < deg (A); ’j deg (Bj ) < deg (B); · · · ; ’k deg (Lk ) < deg (L)
Exemple 6.2.5.
3X 4 + 7X 3 + 11X 2 3 X +1 ≠8X ≠ 4
= + +
(X 2 + X + 1)3 X 2 + X + 1 (X 2 + X + 1)2 (X 2 + X + 1)3
53 A. A. Koné
Groupes, anneaux et corps.
4
Exemple 6.2.7. B(X) =
(X 2 ≠ 1)2
a b c d
La décomposition théorique est B(X) = + 2
+ + .
X + 1 (X + 1) (X ≠ 1) (X ≠ 1)2
La parité de B donne a = ≠c et b = d.
Par la méthode précédente (ici il faut multiplier par (X ≠ 1)2 ) on a d = 1.
On fait passer les termes connus dans le 1 er membre et on simplifie.
≠2 a a
D’où 2 = ≠ et on obtient donc par identification a = 1.
X ≠1 X +1 X ≠1
1 1 1 1
B(X) = + ≠ + .
X + 1 (X + 1)2 X ≠ 1 (X ≠ 1)2
2X 7 + X 6 ≠ X 3 + 3 A
Exemple 6.2.9. F (X) = 2 3
= 3.
(X + X + 1) B
On effectue la division euclidienne de A par B, puis du quotient par B et on réitère l’opération.
3X + 10 ≠7X ≠ 5 2X + 3
F (X) = 2X ≠ 5 + 2 + + .
X + X + 1 (X 2 + X + 1)2 (X 2 + X + 1)3
54 A. A. Koné
Groupes, anneaux et corps.
• Faire tendre X vers l’infini (limite), après avoir éventuellement multiplié par un facteur
approprié.
L’emploi des méthodes suivantes est également possible, mais fortement déconseillé. :
6.3 Exercices
1. Décomposer en éléments simples sur R.
X3 + 1 2 X4 + 1
a) ; b) ; c) .
(X ≠ 1)4 (X 3 + 1) (X ≠ 1)2 (X 2 + 1)
2. Décomposer en éléments simples sur C.
X4 + 1 1 X +1
a) 2
; b) 2
; c) .
(X ≠ i)(X ≠ 2i) (X + 1) (X ≠ i)(X 2 + 4)
55 A. A. Koné
COMPLÉMENT DES TRAVAUX-DIRIGÉS :
LOGIQUE-APPLICATIONS-GROUPES-
ANNEAUX-CORPS
Exercices
Exercice 1
Écrire la table de vérité du π ou exclusif ∫. (C’est le ou dans la phrase π fromage ou
dessert ∫, l’un ou l’autre mais pas les deux.)
3. Écrire la négation de π P =∆ Q ∫.
4. Écrire la négation de π P et (Q ou R) ∫.
5. Écrire à l’aide des quantificateurs la phrase suivante : π Pour tout nombre réel, son
carré est positif ∫ . Puis écrire la négation.
6. Mêmes questions avec les phrases : π Pour chaque réel, je peux trouver un entier relatif
tel que leur produit soit strictement plus grand que 1 ∫. Puis π Pour tout entier n, il
existe un unique réel x tel que ex égale n ∫.
56
Travaux Dirigés : Notion de Logique et d’Ensemble-Applications-Groupes-Anneaux-Corps
Exercice 2
Soient A = {0 , 1 , 3 , 5, }, B = {1 , 2, 4} et C = {a, b, c} trois ensembles.
Exercice 3
1. Soit
f, g : ]1, +Œ[ ≠æ ]1, +Œ[
x+1
x ‘≠æ f (x) = g(x) =
x≠1
(a) f est-elle
• injective ?
• surjective ?
• bijective ?
2. Soit
f : [1, +Œ[ ≠æ [0, +Œ[
x ‘≠æ f (x) = x2 ≠ 1
f est-elle bijective ?
Exercice 4
Montrer que ú est commutative, non associative et que 1 est l’élément neutre.
57 A. A. Koné
Travaux Dirigés : Notion de Logique et d’Ensemble-Applications-Groupes-Anneaux-Corps
Montrer que ú est commutative, associative et que 0 est élément neutre. Montrer
qu’aucun élément de R+ú n’a de symétrique pour ú.
Montrer que l’application x ‘æ x3 est un isomorphisme de (R, ú) vers (R, +). En déduire
que (R, ú) est un groupe commutatif.
Exercice 5
Soit G = Rú ◊ R et ú la loi dans G définie par (x, y) ú (xÕ , y Õ ) = (xxÕ , xy Õ + y)
Exercice 6
On muni A = R ◊ R de deux lois définies par :
Exercice 7
Démontrer que tout anneau intègre fini est un corps.
58 A. A. Koné
CHAPITRE 7
ESPACES VECTORIELS
7.1 n-uplets de Rn
Rn est un espace vectoriel sur K(n > 1). Les vecteurs sont les n-uplets (x1 , . . . , xn ) d’élé-
ments de K.
— Dans un plan
— Dans l’espace
— Dans un plan
— Dans l’espace
• x + y = (x1 + y1 , . . . , xn + yn ) œ Rn
59
Espaces vectoriels.
• ⁄x = (⁄x1 , . . . , ⁄xn ) œ Rn
• 0Rn + x = (0 + x1 , . . . , 0 + xn ) = (x1 , . . . , xn ) = x
• x + (≠x) = (x1 , . . . , xn ) + (≠x1 , . . . , ≠xn ) = (x1 ≠ x1 , . . . , xn ≠ xn ) = (0, . . . , 0) = 0Rn
• 1 · x = 1 · (x1 , . . . , xn ) = (x1 , . . . , xn ) = x
• ⁄ · (x + y) = ⁄ · x + ⁄ · y = (⁄ · x1 + ⁄ · y1 , . . . , ⁄ · xn + ⁄yn )
• (⁄ + µ) · x = ⁄ · x + µ · x = (⁄ · x1 + µ · x1 , . . . , ⁄ · xn + µ · xn )
60 A. A. Koné
Espaces vectoriels.
• 0E œ F
• et ’⁄ œ R, ’u, v œ F, ⁄ · u + µ · v œ F .
Rémarque 7.3.2.
• F µE;
• F ”= ÿ ;
Si 0E œ
/ F alors F n’est pas un s.e.v de E.
Exemple 7.3.4. Les droites vectorielles et plans vectoriels sont des s.e.v de l’e.v des vecteurs
de l’espace.
Démonstration.
• F fl G µ E car F µ E et G µ E.
• Soit u, v œ F fl G et soit –, — œ K.
Z
_
u, v œ F =∆ –u + —v œ F ^
=∆ –u + —v œ F fl G.
u, v œ G =∆ –u + —v œ G _
\
61 A. A. Koné
Espaces vectoriels.
On dit aussi que u se décompose suivant S . Les –1 , . . . , –p sont des coefficients (de la
combinaison linéaire ci-dessus).
Exemple 7.4.3. Considérer les trois vecteurs u1 , u2 , u3 de l’exemple qui précède. On montre
facilement que :
Rémarque 7.4.4. Tout s.e.v de E qui contient des p vecteurs u1 , . . . , up contient aussi
V ect(u1 , . . . , up )
62 A. A. Koné
Espaces vectoriels.
b. Famille liée
La famille F est dite liée ou les vecteurs ˛v1 ,˛v2 , . . . ,˛vn sont linéairement dépendants si
n
ÿ
÷(–1 , –2 , . . . , –n ) œ K ;
n
–i˛vi = ˛0 avec les –i non tous nuls .
i=1
c. Famille génératrice
On dit que la famille F est génératrice, ou qu’elle engendre E, si
n
ÿ
’˛v œ E; ÷(–1 , –2 , . . . , –n ) œ Kn ; ˛v = –i˛vi .
i=1
63 A. A. Koné
Espaces vectoriels.
Théorème 7.4.7. Soient E1 et E2 deux s.e.v de dimension finie d’un e.v E. E1 ◊ E2 est un
s.e.v de E, et dim (E1 ◊ E2 ) =dim E1 +dim E2 .
Soient E un e.v, et E1 , E2 deux s.e.v de E. On dit que les s.e.v E1 et E2 sont supplémen-
taires si :
(i) E = E1 + E2
(ii) E1 fl E2 = {˛0}.
Imf = {y œ E; ÷x œ E; y = f (x).}
64 A. A. Koné
Espaces vectoriels.
Théorème 7.4.11. Soient E et F deux e.v de dimension finie, et f une application linéaire
de E vers F .
Alors dim Kerf + dim Imf = dim E.
65 A. A. Koné
TRAVAUX DIRIGÉS
Exercices
Exercice 2.1.1
Soit E = {(x, y) œ R2 ; 2x ≠ 3y = 0}.
Exercice 2.1.2
Soit E un espace vectoriel. Que peut-on dire d’une famille de vecteurs de E contenant le
vecteur nul ?
Exercice 2.1.3
Les vecteurs de R3 suivants sont-ils libres ?
u˛1 = (≠1, 2, 3), u˛2 = (2, 5, 7), u˛3 = (4, 1, 1)
Exercice 2.1.4
Soit E = {(x, y, z) œ R3 ; 2x ≠ y + 3z = 0}.
66
Travaux Dirigés du chapitre 7
Exercice 2.1.5
On pose
F = {(x, y, z) œ R3 ; x ≠ y ≠ z = 0}
G = {(x, y, z) œ R3 ; 2x + y ≠ 3z = 0}
Exercice 2.1.6
Dans l’espace vectoriel R5 , étudier le rang des vecteurs suivants :
v˛1 = (1, 1, ≠2, 2, 1), v˛2 = (1, 2, ≠3, ≠2, ≠1), v˛3 = (2, 3, 1, 5, ≠1), v˛4 = (≠2, ≠5, 19, 18, 2)
1. On pose : F =< v˛1 , v˛2 , v˛3 , v˛4 >. Déterminer une base B de F .
67 A. A. Koné
CHAPITRE 8
APPLICATIONS LINÉAIRES
8.1.1 Définitions
On désigne par K un corps commutatif représentant ici R ou C.
Soient E et F deux espaces vectoriels sur K et f une application de E dans F . On dit que f
est linéaire (ou K-linéaire) si les deux conditions suivantes sont vérifiées
Rémarque 8.1.1. Les conditions (1) et (2) signifient qu’une application linéaire entre deux
espaces vectoriels est simplement un morphisme d’espace vectoriels.
⌥ Une application Linéaire de E dans K est appelée une forme linéaire sur E.
68
Applications linéaires.
1. Soit
f : R2 ≠æ R3
(x, y) ‘≠æ f (x, y) = (x, x + y, y).
2. Soit E un K-ev. et – œ R. On définit de E dans E l’application suivante
h– : E ≠æ E
x ‘≠æ h– (x) = –x
Notations
• L (E, F ) : ensemble des applications linéaires de E dans F ;
• L (E) : ensemble des endomorphismes de E ;
• GL(E) : ensemble des automorphismes de E ;
• E ú : ensemble des formes linéaires sur E ;
69 A. A. Koné
Applications linéaires.
c’est un s.e.v de E. En particulier f ≠1 ({0F }), l’image réciproque du vecteur nul de F , s’appelle
le noyau de l’application linéaire f . On le note Ker(f ) où
c’est l’ensemble des vecteurs de E qui ont pour image par f le vecteur nul de F .
1. Déterminer le noyau de chacune des trois prémières applications qui ont été données
en exemple 8.1.2
2. Soit
f : R3 ≠æ R2
(x, y, z) ‘≠æ f (x, y, z) = (x ≠ y + z, x ≠ z).
Montrer que f est linéaire et déterminer son noyau.
3. Soit
f : R3 ≠æ R2
(x, y, z) ‘≠æ f (x, y, z) = (≠2x + y + z, x ≠ 2y + z).
a) Montrer que f est une application linéaire
b) Déterminer Ker(f ).
70 A. A. Koné
Applications linéaires.
C’est un s.e.v de F . En particulier f (E), l’image directe de E par f est appelée l’image de f .
On le note Im(f ) ou Imf . Donc par définition :
Proposition 8.4.1. E et F étant deux K-ev. et f un élément de L (E, F ), alors Im(f ) est
un s.e.v de F .
71 A. A. Koné
Applications linéaires.
Etant donné un projecteur p sur E, on dit que p est la projection sur Im(p) parallelement
à Ker(p). Noter qu’en générale, pour un endomorphisme quelconque d’un espace vectoriel E,
son noyau et son image ne sont pas forcement supplémentaires dans E. C’est une particularité
des projecteurs comme l’indique le théorème suivant :
Dans la pratique, et pour aller dans l’autre sens, supposons que E1 et E2 sont deux sous
espaces vectoriels supplémentaires dans E : E = E1 ü E2 . Cela permet de définir la projection
p1 sur E1 parallèlement à E2 et la projection p2 parallèlement à E1 . Dans ce cas, on a :
p1 + p2 = IdE . En effet, comme tout vecteur x œ E peut se décomposer de manière unique
sous la forme : x = x1 + x2 où x1 œ E1 et x2 œ E2 , on pose tout simplement : p1 (x) = x1 et
p2 (x) = x2 et tout le reste devient évident.
Définition 8.5.4. Soit E un K-ev. et s un endomorphisme de E. On dit que s est une symétrie
lorsque s ¶ s = IdE (on dit aussi que s est un endomorphisme involutif ou involution).
Rémarque 8.5.5. Il est facile de remarquer qu’une symétrie est inversible et réciproque
d’elle même.
72 A. A. Koné
Applications linéaires.
73 A. A. Koné
Applications linéaires.
Rémarque 8.6.8. On met en colonnes les images des vecteurs de la base de « départ» repérés
dans la base « d’arrivée». La matrice de f dépend des bases B et C et on notera M (f, B, C)
ou mat(f ; B, C) ce qu’on abrégera en M (f ) ou mat(f ) quand il n’y aura pas d’ambiguité sur
les bases.
Le plus souvent, on utilisera une seule lettre pour désigner une matrice : on dira, par
exemple, la matrice A de f par rapport aux bases B et C. Pour indiquer les coefficients de
A, on écrira A = (aij )16i6n, 16j6p en supprimant la mention des bornes de variations des
indices i et j dès que cela ne créera pas de confusion.
On voit tout de suite que la matrice d’une application linéaire ne sera pas la même suivant
l’ordre dans lequel on prend les vecteurs de B et l’ordre dans lequel on prend les vecteurs de
C. Dans l’exemple précédent, posons B Õ = (e3 , e1 , e2 ) et C Õ = (’2 , ’1 ). On a :
Q R
c 3 ≠ 1 5 d
M (f, B Õ , C Õ ) = a b
≠ 1 2 0
lu : R æ E
telle que lu (1) = u. La matrice U = M (lu , B0 , B) est la matrice formée par les coordonnées
(u1 , · · · , up ) de u dans la base B : Q R
c u1 d
c .. d
U =c
c . d
d
a b
up
74 A. A. Koné
Applications linéaires.
p
ÿ n
ÿ p
n ÿ
ÿ
uj ( aij ’i ) = ( aij uj )’i .
j=1 i=1 i=1 j=1
qp
On a vi = j=1 aij uj .
On voit que vi s’obtient en prenant les termes de la iième ligne de A et en les multipliant
par les termes de U de même rang puis en faisant laq somme de ces produits.
Nous écrivons
V = AU
Q R
Q R a a12 · · · a1p Q R
v c 11 d u1
c 1 d c dc d
c . d c a21 a22 · · · a2p dc
.. d
c .
V =c . d
c
d = AU = c
dc
. d
c .. .. . . . .. dc d
c . . .
a b da b
d
vp a b up
an1 an2 · · · anp
Q R
2 d
b de R2 par l’application linéaire de R2 æ R3 définie
c
Par exemple, l’image du vecteur a
3
Q R Q R Q R
c 1 ≠ 1 d c 1 ≠ 1 dQ R c ≠ 1 d
c d c dc 2 d c d
par la matrice c
c 3 ≠ 2 d est V = c
d
c 3 ≠ 2 d
da b=c
c 0 d
d.
a b a b 3 a b
≠ 2 2 ≠ 2 2 2
75 A. A. Koné
TRAVAUX DIRIGÉS
8.7 Exercices
Exercice 8.1.1
Soit f : R3 æ R2 définie pour tout vecteur u = (x, y, z) œ R3 par :
f (u) = (≠2x + y + z, x ≠ 2y + z)
76
Travaux Dirigés des chapitres 8
Exercice 8.1.4
Soit f un endomorphisme de R3 dont l’image de la base canonique — = (e1 , e2 , e3 ) est :
Exercice 8.1.5
Soit f : R4 æ R4 définie pour tout (x, y, z, t) œ R4 par
Exercice 8.1.6
Soit B = (e1 , e2 , e3 , e4 ) la base canonique de R4 et B Õ = (f1 , f2 , f3 ) la base canonique
de R3 .
Soit u : R4 æ R3 une application linéaire définie par
u(e1 ) = f1 ≠ f2 + 2f3 , u(e2 ) = 2f1 + f2 ≠ 3f3 , u(e3 ) = 3f1 ≠ f3 et u(e4 ) = ≠f1 ≠ 2f2 + 5f3
Exercice 8.1.7
Soit f : R4 æ R l’application définie pour tout x = (x1 , x2 , x3 , x4 ) œ R4 par
f (x) = x1 + x2 + x3 + x4 .
77 A. A. Koné
Travaux Dirigés des chapitres 8
Exercice 8.1.8
Soit f une application de R2 dans R2 définie par : f (x1 , x2 ) = (x1 ≠ x2 , x1 + x2 ) et
B = (e1 , e2 ) la base canonique de R2 .
78 A. A. Koné