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MP1&2 - Lycée Janson de Sailly Corrigé du DS1 bis (Centrale-Mines)

Corrigé du DS1 bis


2020-2021

1 Résolution de problème - Détermination d’une inductance

1
MP1&2 - Lycée Janson de Sailly Corrigé du DS1 bis (Centrale-Mines)

2
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2 Oscillateurs mécaniques - Mines Ponts MP 2016


Les commentaires du jury du concours sont écrits en italique.
Le problème est sans difficulté notoire, très proche du cours. De nombreux candidats ont
obtenu des notes honorables. Regrettons qu’un nombre substantiel de copies soient très mal
présentées et/ou très mal écrites. Une telle attitude manifestement désinvolte est sanctionnée
par le jury. Rappelons également aux candidats qu’il faut expliquer ce qu’ils font et que souvent
un petit schéma est bien plus éclairant qu’une explication laborieuse.
Félicitons les candidats qui ont traité correctement l’ensemble des questions, démontrant
ainsi leur maitrise du cours et leur capacité de recul par rapport à celui-ci.
I. − Oscillateur simple

Q1 − On applique la relation fondamentale de la dynamique (appelée encore théorème du centre


d’inertie) à la masse m, dans le référentiel terrestre, supposé galiléen. Bilan des forces :
• Le poids : m→

g = − mg u
bx .


• La force de rappel élastique : Fr = − k (` − `0 ) u
bx , avec ` = x d’après l’énoncé.


• La force de frottement fluide : Ff = − αẋ u
bx .

On projette sur u
bx pour trouver :

mẍ = − mg − k (x − `0 ) − αẋ (1)

La technique classique consiste à trouver la position d’équilibre x̃, puis à poser X(t) =
x(t) − x̃. On a donc à l’équilibre (ẍ = 0 et ẋ = 0) :

mg
− mg − k (x̃ − `0 ) = 0 (2) d’où x̃ = `0 −
k

(x̃ est inférieur à `0 comme il se doit). On fait ensuite (1) - (2), en notant que Ẋ = ẋ et
Ẍ = ẍ pour obtenir :

α k
m Ẍ = −k X − αẊ d’où Ẍ + Ẋ + X = 0
m m

On peut alors identifier :

k α α α
ω02 = et 2ξω0 = =⇒ ξ = = √
m m 2mω0 2 mk

ω0 est la pulsation propre de l’oscillateur amorti et ξ est le coefficient d’amortissement


(sans dimension).
Question généralement bien traitée. On peut s’étonner néanmoins d’erreurs d’homogénéité
sur la longueur à l’équilibre.

Q2 − • Cas où ξ = 0 :

L’équation différentielle se réduit à : Ẍ+ω02 X = 0 et c’est un oscillateur harmonique


de pulsation propre ω0 . La solution générale est :

X(t) = A cos(ω0 t) + B sin(ω0 t)

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avec les conditions initiales : X(0) = X0 = A et Ẋ(0) = V0 = ω0 B. On auro donc :

V0
X(t) = X0 cos(ω0 t) + sin(ω0 t)
ω0

Il s’agit d’une solution oscillante non amortie idéale (elle ne se rencontre pas en
réalité).

• Cas où 0 < ξ < 1 :


On écrit l’équation caractéristique : r2 + 2ξω0 r + ω02 = 0. Son discriminant vaut :

∆ = 4ξ 2 ω02 − 4ω02 = 4ω02 (ξ 2 − 1) < 0

Il s’agit donc d’un régime pseudo-périodique. Les deux racines complexes conju-
guées sont :
q q
r− = − ξω0 − i ω0 1 − ξ 2 et r+ = − ξω0 + i ω0 1 − ξ2

(attention à bien mettre 1 − ξ 2 sous la racine et pas ξ 2 − 1 < 0). Pour simplifier
q
les notations, on peut introduire la pseudo-pulsation : ω = ω0 1 − ξ 2 . La solution
générale s’écrit alors :

X(t) = e−ξω0 t ( A cos(ωt) + B sin(ωt) )

et
Ẋ(t) = −ξω0 X(t) + e−ξω0 t ( − ωA sin(ωt) + ωB cos(ωt) )
On détermine les constantes A et B par les conditions initiales :

X(0) = A = X0 et Ẋ(0) = V0 = −ξω0 A + ωB

On obtient alors :
V0 + ξω0 X0
 
X(t) = e −ξω0 t
X0 cos(ωt) + sin(ωt)
ω

Il s’agit d’une solution oscillante amortie au cours du temps. Cela est plus réaliste.
Si l’on rajoute l’action du vent, c’est la force d’amortissement fluide totale qui se trouve


modifiée et qui devient Ff = −(α − β) ẋ u bx : α est donc remplacé par α − β. L’action
globale est donc de diminuer le facteur d’amortissement ξ.
• Ce paramètre ξ peut alors devenir négatif ce qui engendre une instabilité : solution
avec exponentielle divergente au lieu de sinusoïdale amortie. Cela pose évidemment
un grand problème pratique : le vent peut conduire à des oscillations amplifiées et à
la destruction de la structure.

• Sans en arriver à ces extrémités, les oscillations sont moins rapidement amorties et
peuvent conduire à un grand inconfort rendant le pont peu praticable.

Très proche du cours néanmoins source de nombreuses erreurs. Remarquons que les can-
didats qui cherchent une solution en exponentielles complexes parviennent rarement à une
expression explicite. Peu de candidats comprennent quelle est la conclusion ”physique” de
cette question, à savoir la possibilité d’un régime instable et divergent lorsque le vent est
assez fort.

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Q3 − La charge exercée par le piéton est donc F (t) = − F (t) u
bx . En reprenant le PFD appliqué
à la question Q1, l’équation du mouvement est transformée en :
α k F0 F1 F0 F1
Ẍ + Ẋ + X = − − cos(ωt) donc Ẍ + 2ξω0 Ẋ + ω02 X = − − cos(ωt)
m m m m m m
avec ω = 2πf . En introduisant Y = X + F0
mω02
et en notant que Ẋ = Ẏ et que Ẍ = Ÿ , on
obtient :
F1
Ÿ + 2ξω0 Ẏ + ω02 Y = − cos(ωt) (∗)
m
Pour trouver le régime sinusoïdal forcé, on utilise la représentation complexe et l’équation
(∗) devient :
F1
(−ω 2 + 2i ξω0 ω + ω02 ) Ym eiωt = − eiωt
m
d’où, en posant E = F1
m eiωt on obtient :

−1 −1/ω02
H(ω) = =
ω02 − ω 2 + 2iω0 ω) 1 + 2iξΩ − Ω2

Remarque :
Ω est la pulsation réduite (sans dimension).
De très nombreux candidats ne prennent pas le temps de réécrire une équation dynamique
et se trompent de second membre.

Q4 − C’est une question de cours. On a affaire à un filtre passe-bas du second ordre. Celui-ci
peut présenter une résonance lorsque le dénominateur de |H(ω)|, c’est à dire (1 − Ω2 )2 + 4ξ 2 Ω2
p

est minimum, ce qui se produit aussi lorsque la fonction :

f : Ω 7−→ (1 − Ω2 )2 + 4ξ 2 Ω2 = 1 + (4ξ 2 − 2) Ω2 + Ω4

est minimale. On a :
f 0 (Ω) = 4Ω3 + 4 (2ξ 2 − 1) Ω
d’où f 0 (Ω) = 0 a pour solutions Ω = 0 ou bien Ω2 = 1 − 2ξ 2 . La résonance a lieu pour la
seconde racine, ce qui n’est possible que si :

1
1 − 2ξ 2 > 0 et donc ξ<√
2

La pulsation réduite de résonance est alors Ωr = 1 − 2ξ 2 , ce qui conduit à :


p

q
ωr = ω0 × Ωr = ω0 1 − 2ξ 2

On en déduit, en notant que 1 − Ω2r = 2ξ 2 :

1/ω02 1/ω02 1
|H(ωr )| = p ≈ ≈
4ξ + 4ξ (1 − 2ξ ) 4ξ + 4ξ 2ω 2
p

4 2 2 4 2

puisque ξ  1 et donc ξ 4  ξ 2 .
Afin d’éviter toute erreur il était sage de recalculer les valeurs demandées.

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Q5 − Il faut juste faire attention à l’unité des ordonnées qui est le dB. On peut lire sur le
graphique l’ordonnée du pic de résonance et on en déduit :
1 1
 
ω02 × |H| = =⇒ ω02 × |H|(dB) = 20 log10 = − 20 log10 (2ξ) = 9
2ξ 2ξ
d’où :
10−9/20 AN
ξ= = 0,18
2

On lit sur lep


graphique la pulsation de résonance : ωr ' 12,2 rad.s−1 . Or, lorsque ξ  1
on a ωr = ω0 1 − 2ξ 2 ' ω0 , d’où :

ω0 ' 12,2 rad.s−1

Trop de candidat se contentent d’assimiler la pulsation propre à celle de résonance sans


autre explication.

Q6 − On a vu dans la question Q4 que le déplacement de la structure devenait important au


niveau de la fréquence de résonance. Il faut éviter ce phénomène d’autant plus que cela
peut aller jusqu’à la destruction et au minimum un inconfort rendant le pont inutilisable.
Question traitée correctement, bien que le lien entre résonance et dommages potentiels
sur la structure du pont ne soit pas bien compris.
On peut envisager un accéléromètre fixé au niveau de la hanche pour éviter les rotations
et utiliser ensuite F = ma.
Toute réponse cohérente sur le plan physique était valorisée.

Q8 − On mesure sur le graphique de la figure 2 une période T de l’excitation (charge du


piéton) telle que 3T est légèrement supérieure à 1,5 s. On en déduit : T ' 0,51 s, d’où
une fréquence F = 1/T ' 2 Hz.

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Cependant, ce signal n’est pas sinusoïdale et il ne contient donc pas une seule fréquence.
Comme il est décomposable en série de Fourier, on peut prévoir que F = 2 Hz est la
fréquence du fondamental, mais qu’il peut y avoir les fréquences de toutes les harmoniques
fn = nF , n ∈ N∗ qui sont des multiples de F . On peut donc éventuellement s’attendre à
observer des fréquences (en Hz) de 2, 4, 6, 8, etc... (mais certaines harmoniques peuvent
ne pas être présentes).
Le capteur enregistre ce signal et l’échantillonne. Or, selon le cours sur l’échantillonnage,
le spectre du signal échantillonné est beaucoup plus riche que celui du signal non échan-
tillonné. En effet, si Fe est la fréquence d’échantillonnage et que fn est une des fréquences
du signal non échantillonné, alors le signal échantillonné contient les fréquences :

fn , |Fe ± fn |, |2Fe ± fn |, etc ...

Si Fe est trop petite, on risque d’observer un repliement du spectre. En théorie, selon le


critère de SHANNON, pour ne pas observer de repliement, il faut que fmax < Fe /2, où
fmax est la fréquence maximale du spectre non échantillonné. Ici, il n’y pas pas vraiment
de fmax car le signal d’origine contient sûrement des harmoniques dont les fréquences
nF → +∞, mais avec des amplitudes qui tendent vers 0 et deviennent donc négligeables.
En tout état de cause, pour avoir un spectre correct du signal échantillonné, on doit au
minimum imposer que Fe /2 > 10 Hz et si possible bien au-dessus de ce seuil.
On peut calculer Fe correspondant à chacun des 4 enregistrements grâce à N (nombre
de points échantillonnés) et à la durée tmax − tmin de l’acquisition. En effet, la période
d’échantillonnage Te est donnée par :

1 N −1
(tmax − tmin ) = (N − 1) Te d’où Fe = =
Te tmax − tmin

On obtient les résultats :


Enregistrement 1 2 3 4
Fe (Hz) 1,7 11,5 3,3 33

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En conclusion :
• Les spectres 1 et 3 sont inexploitables car Fe est bien trop petite : le critère de
Shannon n’est pas du tout respecté.
• Le spectre 2 correspond à Fe /2 = 5,75 Hz permet de repérer les fréquences f1 = 2
Hz et f2 = 4 Hz du signal non échantillonné, mais on observe aussi les fréquences 3,3
Hz et 5,3 Hz qui sont des artefacts (fréquences du signal échantillonné non présentes
dans le signal d’origine).
• Le meilleur spectre est le 4 car Fe est suffisamment grande ce qui évite le repliement.
On peut donc y observer les fréquences caractéristiques du signal non échantillonné
suivantes (fondamental et harmoniques) :

f1 = 2 Hz, f2 = 4 Hz, f3 = 6 Hz, f4 = 8 Hz, f5 = 10 Hz, f6 = 12 Hz, etc ...

Il était attendu une analyse en termes de théorème de Shannon et également en termes


d’harmoniques. Le fait que le signal de la figure 2 soit périodique non sinusoïdal semble
avoir échappé à la plupart.

Q9 − La fréquence de résonance du pont fr = ωr /2π ≈ 1,94 Hz correspond quasiment à la


fréquence de la marche ! (Quels sont les ingénieurs qui l’ont conçu ? ? ?).
Le système d’amortisseur n’a pas amorti grand chose (-2 dB), mais a par contre dédoublé
les fréquences de résonance et créé une anti-résonance pour la fréquence de la marche. La
véritable explication vient du couplage des deux oscillateurs, hors programme.

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3 Étude de filtres
I. Réalisation d’une alimentation continue

1. C’est une conséquence du théorème de superposition. La forme générale de us (t) est :

us (t) = H(j0)E0 + G(ω)Em cos(ωt + ϕ(ω))

d’où :
S0 = H0 E0 Sm = G(ω)Em et ϕs = ϕ(ω) = arg H(jω)

2. a) En basse fréquence le condensateur est assimilable à un interrupteur ouvert. Le


circuit est une pont diviseur de tension formé des deux résistances R1 et R2 et :
R2 R2
us (t) = ue (t) =⇒ H(jω) =
R1 + R2 R1 + R2
En haute fréquence, le condensateur est un fil, donc us (t) = 0 et H(jω) = 0. Il s’agit
d’un filtre passe-bas.
b) R2 //C forment une impédance complexe équivalente Z eq telle que :

1 1
= + jCω
Z eq R2

À l’aide du théorème pont diviseur de tension, on obtient :


Z eq 1 1
H(jω) = = =
R1 + Z eq 1 + R1 /Z eq R1
1+ + jR1 Cω
R2
et donc :
H0
H(jω) = ω
1+j
ω0
avec :
R2 R1 + R2
H0 = et ω0 =
R1 + R2 R1 R2 C
Il s’agit d’un filtre passe-bas du premier ordre dont la fréquence de coupure à −3
dB vaut :
ω0 R1 + R2
fC = =
2π 2πR1 R2 C
!
ω2 ω
 
c) GdB = 20 log |H(jω)| = 20 log H0 −10 log 1 + 2 et ϕ(ω) = argH(jω) = − arctan .
ω0 ω0
On étudie les limites basse et haute fréquence :
BF, ω  ω0 : Gd B ≈ 20 log H0 et ϕ ≈ 0
ω
 
HF, ω  ω0 : Gd B ≈ 20 log H0 − 20 log et ϕ ≈ −π/2.
ω0
Point particulier, ω = ω0 : Gd B = 20 log H0 − 3 et ϕ = −π/4.

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d) Nous avons :
R2
S0 = H0 E0 = E0
R1 + R2
et
R2 /(R1 + R2 ) Sm 1 Em
Sm = s  Em =⇒ S = s
R1 R2 Cω 2 R1 R2 Cω 2 E0
  
0
1+ 1+
R1 + R1 R1 + R1

e) On trouve : R2 = 40000 Ω et C ≈ 6,0×10−6 F (valeur assez importante pour un


condensateur, mais qui reste accessible).
3. a) Par un simple théorème pont diviseur de courant :

R 1
H(jω) = =
R + jLω Lω
1+j
R

En basse fréquence, la bobine est assimilable à un fil et : us (t) = ue (t) donc H(jω) =
1. En haute fréquence la bobine se comporte comme un interrupteur ouvert, ne
laissant plus passer le courant dans R : dans ce cas us (t) = 0 et H(jω) = 0.
b) Un calcul similaire à celui de la question 2.d) conduit à :
Sm 1 Em
=s
S0 
Lω 2 E0

1+
R
On trouve alors : L=480 H ce qui est une valeur trop élevée pour une bobine usuelle,
plutôt de l’ordre de la centaine de mH.

II. Étude d’un filtre sélectif

1. Notons Z eq l’impédance équivalente de l’association parallèle R//C//L. Nous avons :


1 1 1
= + JCω +
Z eq R jLω

Un théorème pont diviseur de tension conduit à :


Z eq 1 1/2
H(jω) = = =
R + Z éq 1 + R/Z eq R
1 + jRCω/2 +
j2Lω

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ce qui conduit à :
1
H0 =
2
et aux deux équations :
 s
Q RC

R C
= =

Q
 
2 2
 
 ω0
 
 
L
=⇒

R 1
 
=
 
 Q ω0 =
 
 ω0 √
 
2L

LC
A.N. : Il s’agit d’un filtre passe-bande avec Q = 100 (le filtre est effectivement très sélectif
comme l’indique l’énoncé) et ω0 = 5000 rad.s− 1.
2. En posant x = ω/ω0 , nous obtenons :

1/2 1
  
G(ω) = s et Φ(ω) = − arctan Q x −
1 x
 2
1+ Q2 x−
x

3. Voir le cours. On trouve finalement :


ω0
∆ω = = 50 rad.s−1
Q


4. ωf = = 1666 rad.s−1 , ce qui donne :
T

ω0 = 3 ωf

5. C’est une conséquence du théorème de superposition. À un signal d’entrée purement


sinusoïdal :
ue (t) = Em sin[(2p + 1)ωf t]
correspond un signal de sortie

us (t) = G[(2p + 1)ωf ]Em sin[(2p + 1)ωf t + Φp ] avec Φp = argH[ j(2p + 1)ωf ]

us (t) est la somme des réponses associées à chaque terme sinusoïdal de ue (t). Par identi-
fication, nous aurons donc :

(−1)p 4A
Ap = v !2 π 2
(2p + 1) ωf
u
t1 + Q2
u ω0

ω0 (2p + 1) ωf

et :
(2p + 1) ωf
" !#
ω0
Φp = − arctan Q −
ω0 (2p + 1) ωf

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6. A.N. :
ωf (p = 0) : A0 = 15,2 mV et Φ0 = 1,57 rad
3ωf (p = 1) : A1 = −4,0 V et Φ1 = 0 rad
5ωf (p = 2) : A2 = 38 mV et Φ2 = − 1,56 rad
Le terme prépondérant est A1 . Nous en déduisons que :

us (t) ≈ −4 sin(3ωf t)

Ce résultat n’est pas étonnant puisque ce filtre est un passe-bande très sélectif (Q  1)
dont la pulsation centrale vaut 3ωf . Ce filtre ne laisse donc passer que l’harmonique de
rang 3 et élimine pratiquement toutes les autres harmoniques (y compris le fondamental).
7. Les courbes sont représentées ci-dessous :

u e , us

On notera que le signal de sortie a un déphasage nul, est de fréquence triple, d’amplitude
plus faible (A = 4 V alors que E = 10 V ).

4 Oscillateur à résistance négative


I. Étude du dipôle D, dit "à résistance négative"
1
1. Pour i ∈ [Im ; Im ], on peut écrire UD = −R2 i, avec R2 > 0.
2. On peut exprimer R2 à partir de la pente de la droite :
2(Vsat − R1 Im ) Vsat
R2 = = − R1
2Im Im

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3. Pour i < −Im et i > Im , l’évolution de UD étant affine avec i dans les deux cas, on peut
en déduire l’équation des droites connaissant deux de ses points :

UD = Vsat + R1 i pour
(
i < −Im
UD = −Vsat + R1 i pour i > Im

II. Montage oscillateur


Conditions de démarrage des oscillations
1. Dans la zone pour laquelle D fonctionne en tant que "résistance négative", on peut écrire
UD = −R2 i. La loi des mailles s’écrit :
di
UD = Uc − L − Ri
dt
dUc
avec i = −C . Dérivons donc la relation ci-dessus par rapport au temps, avec UD =
dt
−R2 i :
di i d2 i di
−R2 = − − L 2 − R
dt C dt dt
On en déduit
d2 i R − R2 di 1
+ + i=0
dt2 L dt LC
1
Ainsi ω0 = √ . D’autre part, par identification :
LC
s
ξ R − R2 R − R2 C
2√ = soit ξ=
LC L 2 L

2. La bobine est parcourue par i donc i(t = 0+ ) = i(t = 0− ) = 0 (continuité de i).


Par ailleurs, initialement UD (t = 0) = −R2 i(t = 0) = 0. On en déduit qu’initialement :

di di U0
Uc (t = 0) = L (t = 0) = U0 soit (t = 0) =
dt dt L

L’équation caractéristique associée à l’équation différentielle vérifiée par i(t) s’écrit r2 +


2ξω0 r + ω02 = 0. Son discriminant réduit est ∆0 = (ξ 2 − 1)ω02 < 0 (régime pseudo-
périodique). Les p
racines de l’équation caractéristique sont donc complexes conjuguées
r± = −ξω0 ± jω0 1 − ξ 2 . On en déduit la forme de la solution i(t)
  q   q 
i(t) = e −ξω0 t
A cos ω0 t 1 − ξ2 + B sin ω0 t 1 − ξ2

où A et B sont des constantes d’intégration, à déterminer avec les conditions initiales. À


t = 0, i(t = 0) = A = 0. Il reste à déterminer B en dérivant i par rapport au temps :
di
 q  q  q  
= e−ξω0 t −ξω0 B sin ω0 t 1 − ξ 2 + Bω0 1 − ξ 2 cos ω0 t 1 − ξ 2
dt
La condition
di U0 q
(t = 0) = = Bω0 1 − ξ 2
dt L

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impose
U0 1
B=
Lω0 1 − ξ 2
p

On obtient alors
U0 e−ξω0 t q  
i(t) = sin ω0 t 1 − ξ2
Lω0 1 − ξ 2
p

3. Si U0 = 0, i reste identiquement nulle et rien ne se passe : le régime est stable et conforme


aux conditions initiales. En revanche, dès que U0 6= 0, i(t) évolue et décroît si ξ > 0 ou
croît si ξ < 0. Dans ce cas, i(t) est pseudo-périodique, les oscillations étant contenues
dans une enveloppe exponentielle.
4. Les oscillations de i ont une amplitude exponentiellement croissante si ξ < 0 c’est-à-dire
si R2 > R .
100 − 0, 35.103
s
1, 28.10−9 1
5. AN : ξ = = −0, 1 et ω0 = p = 6, 25.105 rad.s−1 .
2 2.10 −3
2.10 .1, 28.10−9
−3
D’où T0 = 10 µs.

Amplitude des oscillations

6. La figure ci-dessous représente le démarrage des oscillations.


i(t)
2

0
0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 t
–1

–2

L’évolution représentée sur la figure ci-dessus n’est valable qu’à condition que |i(t)| < Im .
7. Hors du régime précédent, le courant sature nécessairement, et l’équation UD = −R2 i est
à remplacer par
UD = R1 i ± Vsat
La loi des mailles fournit
di
UD = Uc − L − Ri
dt
En remplaçant UD par sa valeur et en dérivant la relation précédente par rapport au
temps, on trouve
d2 i R1 + R di 1
+ + i=0
dt2 L dt LC
8. Tant que |i(t)| < Im , le dipôle fonctionne en "résistance négative" UD = −R2 i (zone (2)).
Pour i(t) > Im , UD = Ri − Vsat (zone (3)) (saturation négative).
Pour i(t) < Im , UD = Ri + Vsat (zone (1)) (saturation positive).

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9. Les oscillations de i(t) sont quasi-sinusoïdales. La période des oscillations s’obtient plus
précisément entre deux zéros, soit aux dates t1 = 0, 37 T0 et t2 = 1, 38 T0 . On en déduit
T = 1, 01 T0 = 10, 1 µs Il existe un écart relatif (de 1%) entre T et T0 , cohérent avec la
relation ω = ω0 1 − ξ 2 . La fréquence vaut f = 1/T = 99, 0 kHz
p

On trouve par ailleurs


imax = 1, 24 Im
Avec les valeurs numériques fournies
Vsat 15
Im = = = 5, 26 mA
R1 + R2 2, 5.10 + 0, 35.103
3

d’où
imax = 6, 53 mA

10. D’après la caractéristique de D, la tension UD est maximale pour i = −Im soit

UD,max = Vsat − R1 Im = 1, 85 V

15

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