Polycopié MEF - ZEMRI - Amine
Polycopié MEF - ZEMRI - Amine
Polycopié MEF - ZEMRI - Amine
Introduction..........................................................................................................03
2
Introduction
La méthode des éléments finis représente l'une des méthodes numériques les plus
utilisées dans le monde de calcul et modélisation des structures.
Ce cours est destiné aux étudiants de master s'occupant plus spécialement de calcul
des structures (bâtiments, ouvrages d'art,...), aux jeunes ingénieurs et à tous ceux qui
s'intéressent au calcul structures.
Le cours commence par une introduction à cette méthode qui dévoile sa définition,
son domaine d'emploi et les grandes axes de la MEF.
Dans chaque chapitre, on trouve le cours avec des exercices qui éclaircirent les
principes développés.
3
Chapitre I : Introduction à la méthode des éléments
finis
I.1 Introduction
Dans le domaine de l'ingénierie, l'analyse des problèmes se termine souvent à
développer un modèle mathématique (une équation ou un système d'équations
différentielles, auxquelles sont ajoutées des conditions aux limites) pouvant
représenter d'une manière aussi réaliste que possible le problème recherché, en
appuyant sur des théories de base et des hypothèses simplificatrice.
La résolution analytique d’équations différentielles pose parfois des difficultés
insurmontables, et une solution exacte décrivant bien le problème étudié n’est pas
toujours facile à trouver, en fait, elle n’est possible que pour des cas très simples. Le
recours aux modèles physiques et à la simulation expérimentale pour la recherche
d’une solution analogue à la solution recherchée peut s’avérer coûteux en temps et en
moyens.
La résolution analytique d'équations différentielles n'est possible, dans la
majorité des cas, que pour des cas simples. Avec les progrès enregistrés dans le
domaine de l’informatique et les performances des ordinateurs de plus en plus
grandes, il est plus possible qu'auparavant de résoudre numériquement des systèmes
d'équations différentielles très complexe.
La méthode des éléments finis est l’une des techniques numériques les plus
puissantes utilisées dans ce genre de problèmes.
L’un des avantages majeurs de cette méthode est le fait qu’elle offre la
possibilité de développer un programme permettant de résoudre, avec peu de
modifications, plusieurs types de problèmes. En particulier, toute forme complexe
d’un domaine géométrique où un problème est bien posé avec toutes les conditions
aux limites, peut être facilement traitée par la méthode des éléments finis.
I.2 Définition de la méthode des éléments finis :
La méthode des éléments finis (MEF) est une méthode numérique qui sert à
résoudre un système d’équation différentielle ou à dérivées partiel en discrétisant le
domaine physique (D) en plusieurs sous domaines (e) appelés éléments finis, et en
proposant une forme approchée de la solution.
Les logiciels de calcul des structures générale (tel que ABAQUS, NASTRAN,
CASTEM, CodeAster, ...etc.) ou spécialisés en génie civil et travaux publics (tel que
SAP2000, ETABS, Autodesk Robot Structural Analysi, Graitec Concrete, ...etc.)
utilisent la méthode des éléments finis dans leur code de calcul.
I.3 Pourquoi la méthode des éléments finis ?
La complicité (voir l’impossibilité) de trouver une solution analytique d’un
problème en mécanique des solides (dans la majorité des cas) revient à deux causes :
1- Le champ à modéliser est inconnu : le champ de déplacement à rechercher
est inconnu. La stratégie proposée par la MEF consiste à supposer une allure
générique du champ inconnu ; cette allure est complètement déterminée à
partir d’un certain nombre de paramètre (nœuds). Donc, la résolution est
4
obtenue par la détermination de ces paramètres (discrets) au lieu de
connaitre le champ lui-même (continu et donc en nombre infini).
2- La géométrie est trop complexe : pour laquelle il est difficile de décrire une
seule allure du champ inconnu. Il faut donc découper le système en formes
plus simples ou les champs locaux sont à déterminer à travers les
caractéristiques locales. C'est le principe de la discrétisation.
En résumant, cette méthode consiste à diviser (discrétiser) le domaine physique
à traiter en plusieurs sous domaines appelés éléments finis à dimensions non
infinitésimales. La solution recherchée est remplacée dans chaque élément par une
approximation avec des polynômes simples et le domaine peut ensuite être reconstitué
avec l’assemblage ou sommation de tous les éléments.
I.4 Les grandes lignes de la méthode
Dans ce paragraphe, nous essayerons de présenter d'une manière simplifiée, les
étapes d'application de la méthode des éléments finis et les outils nécessaires à sa
mise en œuvre.
La résolution d'un problème physique par éléments finis suit grosso modo les
étapes suivantes (Fig. 1) :
5
Cette étape consiste à discrétiser le domaine en éléments et calculer les
connectivités de chacun ainsi que les coordonnées de ses nœuds. Elle constitue ainsi
la phase de préparation des données géométriques.
Etape 3 : Approximation sur un élément.
Dans chaque élément la variable, qui est le déplacement, est approximée par une
simple fonction linéaire, polynomiale ou autre. Le degré du polynôme d'interpolation
est relié au nombre de nœuds de l'élément. L'approximation nodale est appropriée.
C'est dans cette étape que se fait la construction des matrices élémentaires.
Etape 4 : Assemblage et application des conditions aux limites.
Toutes les propriétés de l'élément (masse, rigidité,...) doivent être assemblées
afin de former le système algébrique pour les valeurs nodales des variables physiques.
C'est à ce niveau qu'on utilise les connectivités calculées à l'étape 2 pour construire les
matrices globales à partir des matrices élémentaires.
Etape 5 : Résolution du système global :
Le système global peut être linéaire ou non linéaire. Il définit soit un problème
d'équilibre qui concerne un cas stationnaire ou statique ou un problème de valeurs
critiques où il faut déterminer les valeurs et vecteurs propres du système qui
correspondent généralement aux fréquences et modes propres d'un système physique.
Un problème de propagation qui concerne le cas transitoire (non stationnaire)
dans lequel il faut déterminer les variations dans le temps des variables physiques et la
propagation d'une valeur initiale. Les méthodes d'intégration pas à pas sont les plus
fréquentes telles que, méthode des différences finies centrales, méthode de Newmark,
méthode de Wilson.
A ces méthodes doivent être associées des techniques d'itération pour traiter le
cas non linéaire. La plus célèbre est la méthode de Newton Raphson.
6
MODELE MODELE
METHODE DES
ELEMENTS FINIS
7
I.6 Discrétisation du domaine
La méthode des éléments finis est une méthode d'approximation par sous
domaines, donc avant toute application il faut diviser le domaine à étudier en
éléments. Chaque élément est défini géométriquement par un nombre de nœuds bien
déterminé qui constituent en général ses sommets. (Fig. 3)
8
Remarque : Pour une structure donnée, on peut utiliser des éléments de types
différents tels que barres, plaques et coques (Fig.6).
Barre (poutre)
Plaque (voile)
9
Fig. 7 : Discrétisation des systèmes (nœud physique et nœud de maillage)
10
Fig. 8 : Type d’éléments linéique et plans
11
Fig. 9 : Type d’éléments volumiques
Pourquoi on étudie la MEF ?
Ce cours d'élément finis est programmé pour les étudiants de master (Structures,
et travaux publics) pour deux raisons :
1- Pour comprendre le fonctionnement des logiciels de calcul des structures (qui
utilisent cette méthode), et par la suite éviter les erreurs de conception liée à
la modélisation par MEF et qui peuvent êtres graves.
12
2- On utilise la MEF dans le domaine de la recherche scientifique pour trouver
des solutions numériques à des problèmes d’ingénierie, ou bien pour avoir
une référence de comparaison avec des solution analytique.
13
Chapitre II: Rappel sur le ccalcul matriciel
(2.1)
Et sa dérivée :
(2.2)
Supposant que v(x) et v'(x)) valent v1 et β1 en x = 0 , v2 et β2 en x = L , on peut
aisément établir le système de 4 équations suivant :
(2.3)
Anticipant sur les règles relatives au produit des matrices (cf. paragraphe II.2.2),
on a donc :
14
équivalent au système d’équations (2.3).
Dans ce cas {v} et {b}} sont des vecteurs " colonne " a 4 lignes alors que la matrice
[R]] est une matrice dite carrée a 4 lignes et 4 colonnes. De manière générale, une
matrice peut être caractérisée par un ensemble de nombres ordonnes et regroupes en n
lignes et m colonnes.
On aura alors une matrice de dimensions n × m :
(2.4)
15
(2.5)
et
II.2.2 Produit
■■ Produit d’une matrice par un scalaire
Soit une matrice [A] de dimensions n × m, la matrice [C] , produit de la matrice
[A] par le scalaire l sera obtenue en multipliant chacun des termes de la matrice
[A] par l. On aura donc :
cij = λ . a ij (2.7)
Exemple :
■■ Produit de 2 matrices
Soit deux matrices [A] et [B]] de dimensions respectives n ×m et m × l,, la matrice
[C], produit des matrices [A] et [B]1, de dimensions n × l,, sera obtenue en posant que
les termes cij sont égaux a :
(2.8)
Par exemple, on trouvera pour le premier terme :
c11 = a 11 × b11 + a 12 × b21 + ..... + a 1m × bm1
16
Cependant et pour que ce produit soit possible, il est important de noter que le
nombre de colonnes de la matrice [[A]] doit être égal au nombre de lignes de la matrice
[B].
Exemple : Soit les matrices A et B:
■■ Produit de 3 matrices
Soit trois matrices [A] , [B] et [C] de dimensions respectives n × m, m × l et l × p,
la matrice [F ] , produit des matrices [A] , [B] et [C] , de dimensions n × p sera
obtenue en effectuant dans un premier temps soit le produit [A].[B] soit celui de
[B].[C],, les deux approches amenant au même résultat.
17
II.2.3 Matrice transposée
Soit la matrice [A] de dimensions n × m, la matrice [B] de dimensions m × n
transposée de [A] (notée [A ]T ) sera obtenue en posant pour chacun des termes de [B]
que bij = a ji . Pratiquement,
ratiquement, ce calcul revient à échanger les lignes et les colonnes de
la matrice [A] .
Exemple : soit la matrice A et B
(2.9)
II.3 Matrices carrées
II.3.1 Matrice identité
La matrice identité, notée [II ] , est une matrice carrée dont les termes diagonaux
sont égaux a 1, tous les autres étant nuls. De ce fait, le produit de la matrice identité
par une matrice [A] quelconque (ou inversement) est égale a la matrice [A] elle-même.
elle
(2.10)
(2.11)
ou Com[A] et det[A]] sont respectivement la comatrice et le déterminant de la
matrice [A] .
La matrice [A]] sera donc inversible a condition que son déterminant soit différent
de 0.
■■ Calcul du déterminant
– 2 dimensions :
(2.12)
– 3 dimensions :
18
(2.13)
(2.14)
– 2 dimensions :
(2.15)
– 3 dimensions :
19
(2.16)
II.3.3 Méthodes
éthodes de résolution de systèmes linéaires
Considérant n équations a n inconnues (qui sont regroupées dans le vecteur {q}{ ),
la résolution du système linéaire de type [[K ].{q} = {F}} amène a isoler le vecteur {q}
{
de manière a obtenir :
(2.17)
Ceci suppose bien sur que le déterminant de la matrice [[K ] est différent de 0.
Dans le cas contraire, on parlera de système singulier. Nous verrons d’ailleurs par
la suite qu’en éléments finis la singularité de la matri
matrice de rigidité [K ] est souvent a
associer a un problème de conditions d’appui.
De plus, la méthode de calcul par éléments finis amenant dans la plupart des cas a
la résolution d’un système de n équations a n inconnues de grandes dimensions,
l’inversion conventionnelle
nventionnelle vue au chapitre précédent s’avérera peu efficace.
Les outils de calcul par éléments finis font donc très souvent appel a des méthodes
plus pertinentes telles que celles par élimination de Gauss, de Cholesky ou frontale.
Il existe deux grandes familles de méthodes de résolution : les méthodes directes
(Gauss, Cholesky, frontale, etc.) et les méthodes itératives (gradients conjugues).
Leur efficacité sera directement liée aux performances du ou des processeurs de
l’ordinateur utilise, de la vitesse
sse d’accès au disque dur mais surtout de la quantité de
mémoire vive (RAM) disponible.
Généralement, les méthodes de gradients conjugues se révèlent moins gourmandes
en terme de mémoire. Ceci étant et spécifiquement pour les problèmes linaires
élastiques comportant plusieurs cas de charges, leur utilisation apparait moins
pertinente dans la mesure ou celles
celles-ci
ci nécessitent une résolution complète a chaque
changement d’état de charges.
En effet et dans le cas des méthodes directes appliquées aux problèmes linéaires
élastiques, seul le premier cas de charges nécessite une inversion de la matrice de
rigidité, les résultats des cas suivants étant obtenus par linéarité âpres stockage de la
matrice inversée en mémoire (uniquement si les conditions d’appui ou de température
ne varient pas).
■■ Résolution par la méthode par élimination de Gauss
20
Soit le système à résoudre
(n équations à n inconnues) :
(2.18)
(2.19)
Donc et en remplaçant (2.19) dans (2.18), le système devient :
(2.20)
Avec
(2.21)
Ceci étant, l’utilisation de la méthode par élimination n’est envisageable que si les
termes diagonaux de la matrice [[K] sont non nuls. Dans le cas contraire, un ou
plusieurs pivots nuls rendront l’inversion de la matrice [[K]] impossible. Bien
évidemment, tous ces pivots doivent être différents de zéro et nous verrons même
qu’en éléments finis, ceux-cici doivent être positifs.
21
■■ Exemple de résolution pa
par la méthode de Gauss
Soit le système d’équations suivant :
(2.22)
(2.23)
En remplaçant (2.23) dans (2.22), la nouvelle expression du système fait apparaitre
quatre équations indépendantes de U2 :
(2.24)
em
v 2 étape : élimination de V2
Pour éliminer V2 , on répète l’opération en considérant cette fois la deuxième
équation de (2.24) d’ou :
(2.25)
Le système devient alors :
(2.26)
Et ainsi de suite…
v 3em étape : élimination de V3
22
(2.27)
(2.28)
(2.29)
(2.30)
Soit finalement :
(2.31)
On déduit de la 5e équation :
23
(2.32)
D’ou a partir de (2.23), (2.25), (2.27) et (2.29), les valeurs des autres inconnues :
(2.33)
Bien évidemment, la méthode par élimination de Gauss s’avère dans ce cas bien
compliquée comparée a une approche plus classique telle que celle décrite ci-dessous.
dessous.
Reprenant le système (2.22), les 2e et 5e équations permettent de déduire
respectivement que 2V2 =V3 et 22V4 =V3 d’ou V2 =V4 .
De la somme des 1re et 4e équations résulte que 22U2 + 2U4 = 0 => U2 = −U4 .
D’ou a partir de la 1re : 3U2 −
−V3 −U4 = 0 =>V3 = 4U2 .
En remplaçant ces différents résultats dans la 3e équation, on obtient finalement :
Soit
24
Chapitre III : Elément barre
III-1 Définition:
L’élément barre est utilisé dans les assemblages de barres ou de tiges travaillant en
traction ou compression. On les trouve surtout en charpente métallique et dans les
systèmes à treillis.
L'élément barre est élément qui a une dimension beaucoup plus grande par rapport
aux deux autres. Leur chargement est seulement axiale.
III-2 Formulation de l’élément barre :
Plusieurs éléments finis barres ont existés dans la bibliographie, le cas le plus
simple est l'élément barre à deux nœuds, représenté dans la figure Fig. I-1.
u ( x) = α 0 + α 1 x
u (0) = α 0 + α1 0 = u1
u ( L) = α 0 + α1L = u2
Ou u1 et u2 sont respectivement les déplacements aux nœuds 1 et 2. La solution
u 2 − u1
donne les deux coefficients α 0 = u1 , et α 1 = . Ainsi, on a :
L
25
u 2 − u1
u ( x) = u1 + x
L
En regroupant les termes en facteur des valeurs nodales u1 et u2, on obtient :
x x
u ( x) = (1 − )u1 + u 2
L L
u( x) = N1 ( x)u1 + N2 ( x)u2
x x
D’où : N1 ( x) = (1 − ) et N 2 ( x) = (1 − )
L L
N1 et N2 sont les fonctions de forme reliées aux nœuds 1 et 2, respectivement.
Le champs de déplacement dans le cas de la barre s'écrit sous cette forme:
∂u( x) ∂N1 ∂N
εx = = u1 + 2 u2
∂x ∂x ∂x
−1 1 − 1 1 u1
= u1 + u2 =
L L L L u2
La loi de comportement d’une barre, c’est la loi de Hook dans ce cas, s’écrit
comme suit :
− E E u1
σ x = Eε x =
L L u2
Et on sait que la contrainte dans le cas de compression/traction s’écrit :
F − EA EA u1
σx = ⇒ F = σ x A=
A L L u2
ΣF = 0 ⇒ F1 = − F2 donc :
EA − EA u1
F1 =
L L u2
− EA EA u1
F2 =
L L u2
La convention de signe: les déplacements ainsi que les forces sont positives s'ils
suivent le sens du repère, et négative dans la cas contraire.
En réarrangeant ces deux équations (1) et (2) sous forme matricielle, cela va nous
donner :
26
AE AE
L −
L u1 = F1
AE AE u2 F2
−
L L
Ou simplement : [Ke ]{ue } = {Fe } , ou
27
u1
v
1
Le vecteur de déplacement local va être de la forme : {u e } =
u 2
v2
Si on écrit les déplacements nodaux dans le repère global en fonction de ceux dans
le repère local, on trouve :
Déplacementx1=U1= u1 cos – v1 sin
Déplacementy1=V1= u1 sin + v1 cos
De même pour le deuxième nœud :
Déplacementx2=U2= u2 cos – v2 sin
Déplacementy2=V2= u2 sin + v2 cos
On reformule ces quatre équations sous forme matricielle :
Ou simplement : {U } = [T ]{u }
e e e
C’est une matrice orthogonal et son déterminant égale à 1, donc sa matrice inverse
est la transposé de cette dernière.
La matrice de rigidité élémentaire dans le repère global sera de la forme:
[K ] = [T ] [K ][T ]
e
g
e
T
e e
0
AE AE
cosθ sin θ 0 0 − 0 cosθ − sin θ 0 0
− sin θ 0 0
l l 0
[ ]
Ke =
cosθ 0 0 0 0 sin θ cosθ 0
g
0 0 cosθ sin θ − AE 0
AE
0 0 0 cosθ − sin θ
0
0 − sin θ cosθ l l sin θ cosθ
0
0 0
0 0 0
c2 cs − c 2 − cs
− cs − s 2
[Ke ] = 2
g AE cs s2
l − c − cs c2 cs
− cs − s
2
cs s2
(c : cos , s : sin )
28
De même pour le vecteur des forces dans le repère global :
{F e
global
} = [T ] {F }
e
T
e
local
III-4 Assemblage :
Une matrice de rigidité globale doit être établie et qui a une dimension de (n x n)
tel que n est le nombre de degré de liberté de la structure entière.
Exemple :
k111 k121
[Q]1 =
u1
[K]1 = 1 1 et
k21 k22 u2
k112 k122
[Q]2 =
u2
[K]2 = 2 2 et
k21 k22 u3
Pour obtenir la matrice de rigidité globale, il suffit d'assembler ces deux matrices
de la façon suivante :
k111 k12
1
0 u1
1 2
[K ]G = k21 k22 + k11
1 2
k12 et [Q] = u2
0 k21
2
k22
2
u3
Pour un élément de nœud (i,j), tel que "i" est le premier nœud et "j" est le
deuxième nœud, l’effort normal (compression ou traction) correspond à la force
29
nodale à l’extrémité (j) de la barre(c.-à-d. le troisième composant du vecteur des force
élémentaire dans le repère local {Fe } ), il devient :
local
A partir de ces trois dernières équations, l’effort normal peut être écrit :
N= cos θ F jx + sin θ F jy
En développant cette dernière équation on trouve :
u j − ui
N=
EA
[cos θ sin θ ]
L v j − vi
III-7 Exercices :
III-7-1 Exercices 1:
-1. Calculer les déplacements des nœuds pour la structures indiquée sur la figure.
Fig.III-3
Solution:
-1.
I 1-2 L 0 1 0 1 0 0
II 2-3 L 90° 0 1 0 1 0
30
Les matrices élémentaires de chaque barre dans le repère global:
Elément I: K3=
√
K=
31
le système réduit peut s'écrire comme suit:
Déterminant(K)=0.3536( )
5.828
= =
−3
= =
0−0
=
EA
[1 0]
L 0 − 01
= 0 ⇒σ = 0
Elément II:
u − u 2 EA 5.828 − 0 PL
N2 =
EA
[cos θ sin θ ] 3 = [0 1] = −3 P ⇒ σ =
− 3P
L v3 − v2 L − 3 − 0 EA A
32
Elément III:
u − u EA 2 2 5.828 PL − 1.414 P
N3 =
EA
[cosθ sin θ ] 3 1 = = −3 P ⇒ σ =
L v3 − v1 L 2 2 − 3 − 0 EA A
III-7-2 Exercices 2:
I 1-2 3 0 1 0 1 0 0
II 2-3 3 0 1 0 1 0 0
V 2-5 4 90° 0 1 0 1 0
VII 4-5 3 0 1 0 1 0 0
33
X11 0.33 0 − 0.33 0 u1
1
Y1
0 0 0 0 v1
1 = EA
X2 − 0.33 0 0.33 0 u 2
Y2
1
0 0 0 0 v2
X 22 0.33 0 − 0.33 0 u 2
2
Y2
0 0 0 0 v2
2 = EA
X3 − 0.33 0 0.33 0 u 3
Y32
0 0 0 0 v3
X13 0 0 0 0 u1
3
Y1
0 0.25 0 − 0.25 v1
3 = EA
X4 0 0 0 0 u 4
Y4
3
0 − 0.25 0 0.25 v4
X 25 0 0 0 0 u 2
5
Y2
0 0.25
0 − 0.25 v2
5 = EA
X5 0 0 0 0 u 5
Y55
0 − 0.25 0 0.25 v5
34
X 47 0.33 0 − 0.33 0 u 3
7
Y4
0 0 0 0 v3
7 = EA
X5 − 0.33 0 0.33 0 u 5
Y5
7
0 0 0 0 v5
35
Après résolution su système, le vecteur de déplacement est obtenu:
III-7-3 Exercice 3 :
FigIII. 5
Solution:
1- Calcul des déplacements:
• Premier pas : numérotation des nœuds et des éléments
• Deuxième pas : application des forces nodales et des déplacements nodaux.
• Troisième pas : complètement du tableau
I 1-2 0 1 0 1 0 0 l EA
II 1-3 45 2 2 1 1 1 2 EA
2 2 2 l
2 2 2
36
• Quatrième pas : écriture de la matrice de rigidité pour chaque élément de barre
séparément
1 1 1 1
2 − −
0 −1 2 2 2
1 0 1 1 1 1
0 − −
2 EA 2
[ ]
K1 =
EA 0
⋅
l − 1
0 0
0
; [K ] =
2
⋅ 2 2 2 ;
0 1 l − 1 −
1 1 1
2 2 2 2
0 0 0 0 1 1 1 1
− −
2 2 2 2
1 1 1 1
2 − −
2 2 2
1 1 1 1
2 EA − 2 −
[K ] =
3
⋅ 2 2 2
l − 1 1 1
−
1
2 2 2 2
1 1 1 1
− −
2 2 2 2
• Cinquième pas : Emplacement des trois matrices dans une matrice globale [K]
(6 lignes x 6 colonnes).
EA EA
l 0 − 0 0 0
l
0 0 0 0 0 0
EA EA
[K ] = − l
1 0 0 0 0
l
0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0
EA EA EA EA
l 0 0 − −
l l l
EA EA EA EA
0 0 − −
l l l l
2
[K ] = 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0
EA EA EA EA
− − 0 0
l l l l
− EA
−
EA
0 0
EA EA
l l l l
37
0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0
EA EA EA EA
0 0 − −
l l l l
[K ] = 0
3 EA EA EA EA
0 − −
l l l l
EA EA EA EA
0 0 − −
l l l l
0 0
EA
−
EA
−
EA EA
l l l l
• Sixième pas : Assemblage des matrices de rigidité [Kg] dans la matrice globale
de rigidité
2 EA EA EA EA EA
l − 0 − −
l l l l
EA EA EA EA
0 0 − −
l l l l
− EA 0
2 EA
−
EA
−
EA EA
l
[K g ] = l l l l
EA EA EA EA
0 0 − −
l l l l
− EA − EA − EA EA 2 EA 0
l l l l l
EA EA EA EA 2 EA
− − − 0
l l l l l
38
Le système réduit:
2 EA 2 + 1 1 U 2 6 F
=
2l 1 2 V3 9 F
Fl Fl
⇒ U 2 = 1.1082 ; V3 = 5.8099
EA EA
⇒ U 2 = 0.277mm; V3 = 1.4525mm
En ce qui concerne les réactions des appuis, on prend comme équations les lignes
1, 2, 4 et 5. On aura dans ce cas :
Rx1 − 1 − 1 − 5 F
R 0 − 1 U
y1 EA 2 − 4 F
= ⋅ ⋅ = .
Ry 2 l − 1 − 1 W3 − 5 F
Rx3 − F
− 1 0
L’allongement ∆ℓ pour un élément quelconque i - j se calcule avec la formule :
∆ℓij = (Uj – Ui) cosθ - (Wj – Wi) sinθ
• Huitième pas : calcul des efforts dans chaque élément de barre.
Les efforts dans un élément de barre articulée i - j se calculent avec la formule :
EAe U j − U i
N = e [c s ]
e
Vj − Vi e
ij
l
En appliquant l'expression mentionnée ci-dessus, on aura donc les efforts dans les
barres 1-2, 1-3 et 2-3
0.277 − 0
1
N12 =
EAe
[1 0] = 11080 N
0 − 0 i e
e
l
2 EAe 2 2 0 − 0
N =2
= 58100 N
2 1.4525 − 0i e
13
2l e 2
2 EAe − 2 2 0 − 0.277
N =
3
= 69180 N
2 1.4525 − 0i e
23
2l e 2
39
N121 11080
σ =
1
12 = = 55.4[ MPa ]
A1 200
N132 58100
σ 132 = = = 255[ MPa ]
A2 200
3
N23 69180
σ 23
3
= = = 345.9[ MPa ]
A3 200
40
Chapitre IV : Elément poutre
IV.1 Définition:
Même si les poutres et les barres ont une morphologie géométrique similaire, en
plus des forces axiales, les poutres supportent des moments de flexion et des forces de
cisaillement. Les
es poutres sont généralement utilisées dans les ponts, les fondations, les
le
structures de bâtiments, ... etc.
Étant donné que le moment fléchissant et les forces de cisaillement provoquent une
rotation et une flèche dans une direction normale à l'axe de la poutre, les paramètres
nodaux dans un élément de poutre 11–2 sont illustrés à la Figure IV.1.
(4.1)
En utilisant laa dernière équation, ainsi que la relation entre la flèche w(x) et la
rotation (x), les conditions aux limites:
w(0) = u1 (4.2)
dw( x)
= θ1 (4.3)
dx x = 0
u ( L) = u2 (4.4)
dw( x)
= θ2 (4.5)
dx x = L
41
donnent les équations suivantes:
a0= u1 (4.6)
a1= 1 (4.7)
a 3 L3 + a 2 L2 + a1 L1 + a 0 = u 2 (4.8)
3a 3 L2 + 2a 2 L + a1 = θ 2 (4.9)
(4.10)
(4.11)
(4.12)
(4.13)
42
Avec N1, N2, N3 et N4 sont les fonctions de forme:
(4.14)
(4.15)
(4.16)
(4.17)
∂ 3 w( x)
T ( x) = EI (4.18)
∂x3
∂ 2 w( x)
M ( x) = EI (4.19)
∂x3
Tenant en compte l'équation de déplacement w(x), ces efforts internes peuven
écrits:
w1
θ
∂ 3
T ( x) = EI 3 [N1 N2 N3 N4 ] 1 (4.20)
∂x w2
θ 2
w1
θ
∂ 2
M ( x) = EI 2 [N1 N2 N3 N4 ] 1 (4.21)
∂x w2
θ 2
w1
θ
T ( x) = 3 [12 6 L − 12 6 L] 1
EI
(4.22)
L w2
θ 2
43
w1
2 θ1
EI
[ ]
M ( x) = 3 12 x - 6 L 6 Lx - 4 L - 12 x + 6 L 6 Lx - 2 L
2
(4.23)
L w2
θ 2
A partit de la figure Fig. IV.1 les conditions aux limites élémentaires peuvent êtres
écrites:
T (0) = T1 (4.24)
M (0) = M1 (4.25)
T ( L) = T2 (4.26)
M ( L) = M 2 (4.27)
w1
θ
T1 = 3 [12 6 L − 12 6 L] 1
EI
(4.28)
L w2
θ 2
w1
θ
EI
[
M1 = 3 6 L - 4 L 6 L - 2 L
2
]
2 1
(4.29)
L w2
θ 2
w1
θ
− T 2 = 3 [12 6 L − 12 6 L] 1
EI
(4.30)
L w2
θ 2
w1
2 θ1
EI
[
− M 2 = 3 6L 2L - 6L 4L
2
] (4.31)
L w2
θ 2
Ces quatre dernière équations peuvent être assemblées dans un système matriciel:
T1 12 6 L − 12 6 L w1
M 6 L 4 L2 − 6 L 2 L2 θ
1 1
= 6 L
T2 − 12 − 6 L 12 − 6 L w2
M 2 6 L 2 L2 − 6 L 4 L2
θ 2 (4.32)
44
Une fois les déplacements nodaux w1, θ1, u2 et θ2 sont connus, le champs de
déplacement w(x), des efforts tranchants T(x) et des moments fléchissant M(x) le long
de la poutre peuvent être calculée à l'aide des équations (4.13), ( 4.22) et (4.23),
respectivement.
− f1 T1 12 6 L − 12 6 L w1
m M 6 L 4 L2 − 6 L 2 L2 θ
1 1
+ = 6 L 1
− f2 T2 − 12 − 6 L 12 − 6 L w2
− m2 M 2 6 L 2 L2 − 6 L 4 L2
θ 2 (4.33)
45
IV.4 Exercices:
IV.4.1 Exercice 01:
Déterminer les déplacements nodaux ainsi que les efforts internes T et M dans la
poutre indiquées sur la figure Fig. IV
IV-3.
Fig. IV-3
Solution:
Fig. IV
IV-4 Forces nodaux équivalentes
où les charges équivalentes agissant sur les nœuds de chaque élément sont données
par les formules suivantes :
46
F 3=q(2L)/2=24 000 N, M3=q(2L)2/12=64 000 N.m
b) Equations élémentaire
47
(d) Équation structurelle en coordonnées globales
L'équation ci-dessus
dessus peut être écrite sous la forme matricielle suivante :
(01)
Ou
(5) M2=0
(6) M3= 0
48
Les conditions aux limites ci
ci-dessus peuvent maintenant être exprimées dans un
format matriciel :
(02)
(
Ou
En combinant l'équation structurelle dérivée ((01)) avec les conditions aux limites ci-
ci
dessus (équation 02), le systèmee algébrique suivant peut être obtenu :
49
Ou en format abrégé:
Avec:
50
(g) Déplacements, forces de cisaillement et moments de flexion
51
Fig.IV-6 Diagramme de T(x) sur l'élément 1
52
Fig.IV-8 Représentation graphique de déplacement u(x) pour l'élément 2
53
Fig.IV-10 Diagramme du moment fléchissant M(x) sur l'élément 2
F
M1 d
3
1 2
V1 L L
V3
Fig.IV-11
54
EA EA
L 0 0 − 0 0
L
12 EI 6 EI 12 EI 6 EI
0 0 −
L3 L2 L3 L2
0 6 EI 4 EI
0
6 EI
− 2
2 EI
[ ]
e
K =
EA
L2 L
EA
L L
− 0 0 0 0
L L
0 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI
− 3 − 0 − 2
L L2 L3 L
6 EI 2 EI 6 EI 4 EI
0 0 − 2
L2 L L L
12 6 L − 12 6 L 0 0
6 L − 12 6 L 0 0
12 6 L 4L − 6 L 2 L
2 2
2
EI 6 L 4 L − 6 L 2 L EI − 12 − 6 L 12 − 6 L 0 0
[ ]
2
KI = 3 ⋅ = 3 ⋅
L − 12 − 6 L 12 − 6 L L 6 L 2 L2 − 6 L 4 L2 0 0
2 0
6 L 2 L − 6 L 4 L I
2
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 I
0 0 0 0 00
6 L − 12 6 L 0 0
12 0 0 0 0
6 L 4 L2 − 6 L 2 L2 6 L − 12 6 L
[K ]
II EI
= 3 ⋅
L − 12 − 6 L 12 − 6 L
= EI ⋅ 0
3
L 0
0
0
12
6 L 4 L2 − 6 L 2 L2
2 0
6 L 2 L − 6 L 4 L I
2
0 − 12 − 6 L 12 − 6 L
0 0 6 L 2 L2 − 6 L 4 L2 II
V1 W1 V2II W2II
M ϕ II II
1 1 M 2 ϕ2
Donc, I = [ K ] ⋅ I et
I
= [K ] ⋅
II
V2 W2 V3 W3
M 2I ϕ 2I M 3 ϕ3
I I II II
55
12 6 L − 12 6 L 0 0
6 L 4 L2 − 6 L 2 L2 0 0
− 12 − 6 L 24 − 12 6 L
[K ] = [K I ]+ [K II ]
0
=
6L 2L
2
0 8 L2 − 6 L 2 L2
0 0 − 12 − 6 L 12 − 6 L
0 0 6 L 2 L2 − 6 L 4 l 2
V1 12 6 L − 12 6 L 0 0 W1
M 6 L 4 L2 − 6 L 2 L2 0 0 ϕ1
1
V2I EI − 12 − 6 L 12 − 6 L 0 0 W2
I = 3 ⋅ ⋅ et,
M 2 L 6 L 2 L − 6 L 4 L
2 2
0 0 ϕ 2
V3 0 0 0 0 0 0 W3
M 3 0 0 0 0 0 0 ϕ3
V1 0 0 0 0 0 0 W1
M 0 0 0 0 0 0 ϕ1
1
V2II EI 0 0 12 6 L − 12 6 L W2
II = 3 ⋅ ⋅
2
− ϕ 2
2
M 2 L 0 0 6 L 4 L 6 L 2 L
V3 0 0 − 12 − 6 L 12 − 6 L W3
2
M 3 0 0 6 L 2 L − 6 L 4 L ϕ3
2
V1 12 6 L − 12 6 L 0 0 W1 = 0
M 6 L 4 L2 − 6 L 2 L2 0 0 ϕ1 = 0
1
V2 = − F EI − 12 − 6 L 24 0 − 12 6 L W2
= 3 ⋅
2
M 2 = 0 L 6 L 2 L2
0 8 L 2
− 6 L 2 L ϕ2
V3 0 0 − 12 − 6 L 12 − 6 L W3 = 0
M 3 = 0 0 0 6 L 2 L2 − 6 L 4 l 2 ϕ3
− F 24 0 6 L W2
EI
0 = 3 ⋅ 0 8L
2
2 L2 ⋅ ϕ 2 ,
0 L 6 L 2 L2 4 L2 ϕ3
56
En remplaçant ces trois valeurs dans le système matriciel, écrit pour les lignes et
les colonnes 1, 2 et 5, on obtiendra :
7 FL3
−
V1 − 12 6 L 0 96 EI2
EI 3 FL
0 ⋅ −
11
M1 = 3 ⋅ − 6 L 2 L , d’où il en résulte : V1 = F ,
2
V L − 12 − 6 L − 6 L 96 EI2 16
3 12 FL
96 EI
5 3
V3 = F et M1 = − FL .
16 8
F
M1
3
1 2
V1 L L
V3
3
− FL
T 8 5
− F
16
3
M − FL
8
5
FL
16
57
Chapitre 5 : Formulation variationnelle du
problème d'élasticité
V-1 Introduction:
L'utilisation classique du mot "formulation variationnelle" fait référence à la
construction de la fonctionnelle ou au principes variationnelle qui sont équivalents
aux équations gouvernantes du problème.
Dans les chapitres 3 et 4, nous avons utilisé des méthodes bien connues d'analyse
structurelle pour développer les matrices de rigidité des éléments de barre et de
poutre. La raison en est que ces éléments sont unidimensionnels et que les solutions
exactes des équations différentielles régissant leurs comportements sont bien connues.
Pour d'autres problèmes structurels en deux et trois dimensions, de telles approches
directes sont inexistantes pour la raison évidente qu'il n'est pas possible de trouver des
solutions analytiques aux équations différentielles régissant leur comportement, sauf
dans le cas de géométries très simples. L'alternative est de remplacer les équations
différentielles par des équations algébriques approchées. Ceci est réalisé en utilisant
des méthodes résiduelles pondérées.
B({u}) = 0 dans Ω
où
Puisque la variable {u} est inconnue, nous pouvons essayer de lui substituer une
fonction d'essai ou approchée de notre choix, disons { } donnée comme une fonction
polynomiale :
où
58
les coefficients αi sont des paramètres généraux
B({ }) ≠ 0 dans Ω
L'essence des méthodes des résidus pondérés est de forcer le résidu à êtres nul dans
une moyenne sur l'ensemble du domaine. Pour ce faire, on multiplie le résidu par une
fonction de pondération et on force l'intégrale du résidu pondéré à s'annuler sur tout le
domaine ; C'est,
La « méthode des éléments finis » est un cas particulier basé sur la formulation de
Galerkin avec une construction systématique de l’approximation par sous domaine «
éléments finis ».
Puisque la relation précédente doit être égale à zéro pour tout δαi arbitraire, elle
peut s'écrire sous la forme
59
Le système d'équations (6.7) peut être résolu pour les coefficients inconnus αi.
Exercice
u(x=0)=1; u(x=1)=0
Solution:
Il est deux fois dérivable et satisfait les conditions aux limites. En remplaçant (x)
dans l'équation (6.8), le résidu s'écrit sous la forme
60
La fonction de pondération correspondante est obtenue comme
61
V-44 Formulation faible:
Étant donné l'équation différentielle suivante
avec g et p étant des constantes réelles. La première condition aux limites imposée
à u(x) est dite essentielle, tandis que la seconde condition aux limites imposée à sa
dérivée est dite naturelle. Si nous appliquons l'équation résiduelle pondérée (6.4) à
l'équation différentielle (6.20), nous obtenons
Puisque les deux expressions (6.22) et (6.23) sont égales à zéro, nous pouvons
écrire
Dans l'équation (6.24), la fonction d'essai (x) doit non seulement satisfaire la
condition aux limites essentielle, mais elle doit également être dérivable deux fois
plus que requis par l'opérateur différentiel afin d'approche
d'approcherr la fonction exacte u(x).
D'autre part, la fonction n'a pas du tout besoin d'être continue.
62
Notez que les deux fonctions (x)et ψ ne doivent être dérivables qu'une seule fois.
En d'autres termes, nous avons allégé la condition de continuité imposée à (x) de un
et augmenté celle imposée à ψ de un également.
Nous nous retrouvons avec un problème identique à l'équation (6.24) ; cette fois, la
fonction ψ doit être dérivable deux fois, tandis que la fonction (x) n'a pas du tout
besoin d'être continue. Il s'ensuit donc que l'équation (6.25) est la plus appropriée.
C'est ce qu'on appelle
pelle la forme faible. De plus, lorsque la méthode de Galerkin est
utilisée, les fonctions (x) et ψ ont le m
même degré de continuité puisque ψ = δu
u(x).
La forme intégrale faible permet de diminuer d'un degré l'ordre de dérivation et fait
apparaître les conditions aux limites.
63
D’où le premier terme :
Le second terme :
Lors de l’assemblage des éléments d’une structure structure, la somme des actions
ac
mécaniques « inter-élémentaire
élémentaire » est nulle. Il ne reste donc aux nœuds internes que les
efforts donnés. Et aux nœuds de frontière les efforts de liaisons inconnus.
64
Chapitre 6 : Approximation, Fonctions
d'Interpolation
Fonctions d'interpolation
Les fonctions de forme ou fonctions d’interpolation sont les fonctions Ni qui relient
les déplacements d’un point quelconque intérieur à un élément aux n déplacements
nodaux qi qui sont les degrés de liberté dans le cas de l’approche cinématique : il y a
pour un élément autant de fonctions de forme que de degrés de liberté dans l’élément.
u(x) = α1 + α2x
65
Les paramètres α1 et α2 sont identifiés à l'aide des deux valeurs nodales d'extrémité
U1 et U2. Le problème des barres est classé comme un problème C0. La solution
approchée doit être continue et sa dérivée doit exister.
w(x) = α1 + α2 x + α3 x2 + α4 x3
Les quatre paramètres α1, α2, α3 et α4 peuvent être identifiés en utilisant les deux
valeurs nodales d'extrémité pour la flèche, w1, w2, et les deux valeurs d'extrémité pour
la pente, θ1 et θ2. Le problème du poutre est classé comme un problème C1. La
solution approchée et sa dérivée première doivent être continues, la dérivée seconde
doit exister.
2- Principe de la complétude
Encore une fois, considérons le problème des barres de la figure 7.4a. Si la force
appliquée P est différente de zéro, alors le déplacement u(x) a une valeur finie
différente de zéro en tout point x appartenant à la barre sauf en x = 0, où un
déplacement égal à zéro est imposé (condition aux limites) . Si nous choisissons de
discrétiser la barre avec un élément linéaire à deux nœuds, alors la fonction approchée
adoptée donnée dans l'équation (7.20) fera un choix approprié car si la taille des
éléments diminue jusqu'à zéro, c'est-à-dire limx→0 u( x) = α1, qui est une constante
représentant la valeur réelle du déplacement en ce point. Cependant, si la fonction
d'essai ne contenait pas de terme constant, limx→0 u(x) sera égal à zéro, ce qui ne
66
représente
ente pas le cas réel. De plus, le terme constant est nécessaire pour que la
fonction approchée puisse représenter un mouvement de corps rigide. Dans ce cas,
tous les points doivent avoir le même déplacement u(x) = α. De plus, on a
du(x)/dx= α2, ce qui représente le cas réel de la barre à déformation constante. Cela
conduit à la définition du principe de complétude, qui peut être énoncé comme suit.
Lorsque la taille de l'élément se réduit à zéro, la fonction approchée doit être capable
de représenter :
Ces conditions,
ions, telles qu'énoncées par les principes de compatibilité et
d'exhaustivité, sont suffisantes pour garantir que la solution par éléments finis
converge vers la solution exacte. Heureusement, de nos jours, nous n'avons pas besoin
d'observer ces principes à chaque fois que nous résolvons un problème avec la
méthode des éléments finis. Tous les éléments communs qui sont utilisés dans la
pratique ont été développés et vérifiés selon ces principes, et plus encore. . . Leurs
formulations géométriques et analyti
analytiques
ques sont fournies dans les bibliothèques
d'éléments de la plupart des logiciels d'analyse par éléments finis. Cependant, il ne
suffit jamais de rappeler que les solutions obtenues avec la méthode des éléments finis
ne sont que des approximations de la sol
solution
ution exacte. Par conséquent, il est intéressant
de comprendre ces principes afin d'évaluer la précision ou de faire un diagnostic d'un
modèle d'éléments finis.
Pour représenter un champ du premier degré le long d’un bord, ce qui suppose
donc deux inconnues, s, il faut deux connecteurs indépendants donc deux nœuds : un à
chaque extrémité de l’arête. Pour une barre du premier degré de longueur L et de
caractéristiques constantes, on peut écrire directement : x1 = 0 et x2 = L.
67
On retrouve les deux fonctions d’interpolation précédemment calculées.
arabole est une combinaison linéaire des trois monômes 1, x et x2, mais est
Toute parabole
également une combinaison linéaire unique des trois fonctions ci
ci-dessus.
D'autres solutions peuvent exister pour les fonctions de forme. On cite icici un seul
exemple les éléments finis d'Hermite qui ont la particularité d'avoir deux fonctions de
base associées à chaque nœud. Dans cette version, la valeur de la solution est ajustée
avec la première fonction alors que la deuxième permet d'ajuster la va valeur
leur de la
dérivée. Ce type de fonctions de base peut avoir un intérêt pour la résolution de
certaines équations aux dérivées partielles (par exemple l'équation des poutres ou des
plaques),
), même si elle nécessite d'avoir deux fois plus de fonctions pour un maillage
donné.
( )
= ( )
Si l'élément pris en compte est l'élément poutre de deux nœuds avec deux degrés
de liberté par nœuds, w et , on peut écrire l'app
l'approximation de w comme suit:
w(x) = α1 + α2 x + α3 x2 + α4 x3
68
Après résolution de ces équations, les valeurs des coefficients a0, a1, a2 et a3
seront trouvé:
3x 2 2 x3 2 x 2 x3 3x 2 2 x3 x 2 x3
N1 = 1 − + N2 = x − + N3 = − N4 = − +
L2 L3 L L2 L2 L3 L L2
Avec:
w = N1w1 + N2θ1 + N3 w2 + N4θ 2
69
Références
70