Etude de Soutenabilité Budgétaire Tisséo - 18 Mai 2021
Etude de Soutenabilité Budgétaire Tisséo - 18 Mai 2021
Etude de Soutenabilité Budgétaire Tisséo - 18 Mai 2021
ETUDE DE SOUTENABILITE
BUDGETAIRE
Le présent document, élaboré en février 2021 par Tisséo Collectivités et Finance Consult en tant qu’assistance
à personne publique constitue la troisième version du rapport d’étude, après communication aux membres
du Conseil Scientifique de Tisséo Collectivités d’une première version en janvier 2019, qui a fait objet d’un avis
de ce dernier (annexé à son avis sur l’évaluation socio-économique) et d’une seconde version en mai 2019,
qui elle aussi a fait l’objet d’un avis en date du 28 mai 2019.
I Glossaire ................................................................................................................................................................... 5
II Préambule ................................................................................................................................................................. 6
II.1 Rappel du Projet Mobilités ................................................................................................................................ 7
II.2 Rappel synthétique de l’équilibre économique de Tisséo Collectivités .............................................................. 8
II.3 Méthodologie de modélisation ....................................................................................................................... 10
II.3.1 Chroniques de flux..................................................................................................................... 10
II.3.2 Modélisation itérative du plan de financement ........................................................................ 11
III Hypothèses de recettes et dépenses de fonctionnement ......................................................................................... 13
III.1 Les recettes de fonctionnement ...................................................................................................................... 13
III.1.1 Répartition des recettes de fonctionnement ............................................................................ 13
III.1.2 Versement mobilité ................................................................................................................... 14
III.1.3 Recettes commerciales issues de l’exploitation du réseau ....................................................... 21
III.1.4 Participation des collectivités membres ................................................................................... 23
III.1.5 Autres recettes de fonctionnement .......................................................................................... 25
III.2 Les dépenses de fonctionnement .................................................................................................................... 27
III.2.1 Répartition des dépenses de fonctionnement .......................................................................... 27
III.2.2 Charges liées à l’exploitation du Réseau Tisséo ........................................................................ 28
III.2.3 Charges internes à Tisséo Collectivités...................................................................................... 31
III.2.4 Charges financières ................................................................................................................... 33
III.2.5 Charges exceptionnelles ............................................................................................................ 35
IV Hypothèses relatives aux dépenses et recettes d’investissement ............................................................................ 36
IV.1 Les dépenses d’investissement........................................................................................................................ 36
IV.1.1 Programmation pluriannuelle d’investissement ....................................................................... 36
IV.1.2 Acquisition de titres de l’Agence France Locale ........................................................................ 40
IV.1.3 Le remboursement des instruments de financement composant l’encours de dettes ............ 40
IV.1.4 Le remboursement de l’avance COVID ..................................................................................... 42
IV.2 Les recettes d’investissements de Tisséo Collectivités ..................................................................................... 43
IV.2.1 L’autofinancement .................................................................................................................... 43
IV.2.2 Les Subventions ......................................................................................................................... 45
IV.2.3 Avance remboursable COVID .................................................................................................... 46
IV.2.4 L’endettement ........................................................................................................................... 46
IV.3 Plan de financement de Tisséo Collectivités .................................................................................................... 49
V Les équilibres comptables et financiers de Tisséo Collectivités ................................................................................ 50
V.1 Comptes prévisionnels .................................................................................................................................... 50
V.2 Projection des principaux indicateurs de la section de fonctionnement........................................................... 53
V.2.1 Epargne de gestion .................................................................................................................... 53
V.2.2 Epargne Brute............................................................................................................................ 53
V.2.3 Equilibre de la section de fonctionnement ............................................................................... 54
Cette réglementation concerne les marchés publics, mais le maître d’ouvrage a choisi de la suivre afin d’apprécier
les conditions budgétaires et financières dans lesquelles la stratégie Mobilités sera réalisée, dans son ensemble,
et sur la période 2020 à 2030.
Dès lors, la présente étude résulte d’une démarche volontaire du maître d’ouvrage, et a pour objectif d’apprécier
notamment les conséquences du projet sur les finances de Tisséo Collectivités et la disponibilité des crédits, et
pour cela prend en compte tous les aspects financiers du projet.
Elle inclut notamment le coût prévisionnel global du projet et sa décomposition année par année, l'indication de
la part que ce coût représente par rapport à la capacité d'autofinancement annuelle du porteur de projet et son
effet sur sa situation financière, l'impact prévisible du projet sur l'évolution des dépenses obligatoires de
l'acheteur, et ses conséquences sur son endettement.
Cette étude de soutenabilité budgétaire a pour objet d’évaluer à un moment donné et toutes choses égales par
ailleurs, l’impact prévisible du projet sur les équilibres comptables et financiers de Tisséo Collectivités, sur la
disponibilité de ses crédits ainsi que sur son patrimoine, y compris sa dette. Elle vise avant tout à fixer une
trajectoire financière à horizon 2030 et repose sur un ensemble d’hypothèses qui constituent le reflet de la
meilleure estimation de Tisséo Collectivités des conditions techniques, économiques et financières de la
réalisation du projet.
Elle doit donc faire l’objet d’une actualisation à tout moment en cas de circonstances nouvelles susceptibles de
modifier substantiellement ces hypothèses et plus généralement l’économie générale du projet.
Il convient également d’avoir à l’esprit les limites inhérentes à ce type de prospective financière, l’étude fournie
n’ayant pas vocation à « dire l’avenir » en annonçant des résultats et performances de gestion financière certains,
il s’agit d’une analyse de marges de manœuvre reposant sur un scénario de dépenses et de recettes qui
paraissent cohérentes, justifiables et crédibles.
En outre, depuis la précédente version de l’étude, l’année 2020 a été marquée par la survenance d’une crise
sanitaire mondiale sans précédent. Les hypothèses macroéconomiques ont donc été mises à jour afin de tenir
compte des impacts de cette crise sur les dynamiques sociales et économiques tant au niveau local que
national voire européen.
En tant qu’autorité organisatrice de la mobilité de l’Agglomération Toulousaine, le Syndicat Mixte des Transports
en Commun, ci-après Tisséo Collectivités, doit piloter la mise en œuvre des nouveaux projets relevant de sa
compétence.
Dans ce contexte, Tisséo Collectivités a défini une feuille de route de ses projets à horizon 2030.
L’envergure de cette feuille de route en fait l’élément central du développement des transports de la grande
agglomération toulousaine.
En effet, celle-ci prévoit notamment des investissements de plus de 4,3 milliards d’euros pour les transports en
commun et l’intermodalité.
Le « Projet Mobilités » inclut notamment le programme Toulouse Aerospace Express (TAE), programme qui
associe la mise en place d’une 3e ligne de métro au sein de l’agglomération toulousaine à celle d’une ligne
Aéroport Express desservant l’aéroport de Toulouse Blagnac. Ce programme constitue le volet le plus
dimensionnant et impactant de ce projet pour les comptes de Tisséo Collectivités.
Les élus de Tisséo Collectivités ont déclaré d’intérêt général ce programme, ainsi que celui de sa connexion à la
ligne B (ci-après « CLB », également inclus dans le Projet Mobilités), le 27 novembre 2019. Il a par ailleurs fait
l’objet d’une déclaration d’utilité publique par arrêté du préfet de Haute-Garonne le 7 février 2020.
Une section de fonctionnement référençant l’ensemble des opérations courantes de l’entité et permettant de
déduire l’autofinancement dégagé par Tisséo de son fonctionnement courant, qui pourra être utilisée comme
une ressource en section d’investissement ;
Une section d’investissement retraçant les opérations patrimoniales ainsi que les modalités de leur financement.
Recettes Dépenses
Section de fonctionnement
Section d’investissement
Le plan de financement pluriannuel correspond donc à la stratégie mise en œuvre en vue de financer les
investissement prévus par le Projet Mobilités. Les modalités de financement dépendent de plusieurs types de
ressources :
- l’autofinancement disponible,
- Les subventions perçues
- Le recours à l’emprunt
Ainsi, l’un des principaux enjeux de l’étude de soutenabilité budgétaire réside dans l’estimation des niveaux
d’épargne futurs afin d’en déduire le niveau d’autofinancement des dépenses d’investissement envisagées par
Tisséo Collectivités dans le cadre du « Projet Mobilités ». De cette estimation découle l’évaluation du besoin en
financements externes, et donc la base de l’élaboration du plan de financement pluriannuel.
Les données d’entrée des simulations correspondent à des « chroniques » de dépenses et de recettes élaborées
par les services de Tisséo Collectivités et permettant la création de plusieurs de scénarii financiers :
Recettes d’exploitation commerciale (Recettes tarifaires) ;
Versement Mobilité (anciennement Versement Transport) ;
Participation des collectivités membres ;
Rémunération forfaitaire de l’exploitant Tisséo Voyageurs ;
Charges propres de fonctionnement ;
Emprunts historiques ;
Plan Pluriannuel d’Investissement.
Il a été retenu un scénario de base dit « scénario central » combinant les chroniques qui, actuellement, semblent
les plus à même de refléter la situation économique et l’équilibre budgétaire futurs de Tisséo Collectivités.
Il est à noter que ces chroniques de flux (recettes comme charges) s’étendent sur une durée allant jusqu’à 2030,
l’évolution ultérieure de ces flux est définie sur la base des hypothèses d’inflation et des anticipations
économiques à la date de mise à jour de l’étude. Pour chaque nature de dépenses et de recettes, le présent
rapport détaillera les hypothèses retenues dans le cadre de la réalisation des projections.
Sauf mention contraire, l’inflation retenue dans le cadre des modélisation a été définie comme présenté ci-après.
Cette approche reste inchangée par rapport aux précédentes versions de l’ESB.
Définition
L’inflation peut être mesurée par deux indicateurs :
le déflateur du Produit Intérieur Brut (PIB),
l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH).
Dans le cadre de la présente étude, l’indicateur de l’inflation retenu est l’indice des prix à la consommation
harmonisé (IPCH). En effet, dans le cadre du traité de l’Union Européenne, c’est cet indicateur qui est utilisé par
la Banque Centrale Européenne afin de vérifier le respect du critère de convergence portant sur la stabilité des
prix. Ce dernier permet de calculer le niveau d’inflation pour tous les pays européens et surtout de pouvoir les
comparer entre eux de manière homogène.
Il est à noter que deux versions de cet indice sont calculées : l’IPCH total et l’IPCH hors énergie et alimentation.
Le niveau d’inflation retenu pour les modélisations n’a pas fait l’objet de mise à jour pas rapport à la précédente
version de l’ESB.
A ce stade, les observations ont corroborré les prévisions pour les années 2018 (évolution constatée de l’IPCH :
+1,9%) et 2019 (évolution constatée de l’IPCH : +1,6%).
L’année 2020 présente une absence d’inflation (évolution nulle de l’IPCH), un écart qui s’explique notamment
compte tenu du contexte exceptionnel qui a marqué cet exercice.
Dans la perspective d’une reprise de l’économie mondiale, européenne et française, et en l’absence de
visibilité des conditions de sortie de la pandémie, l’approche consistant à retenir un taux bas d’inflation sur le
long terme semble peu prudente (notamment au regard des montants en jeu dans la PPI).
Il a donc été choisi de retenir l’hypothèse la plus conservatrice et de prévoir un niveau d’inflation égal à 1,75%
sur toute la durée de la période d’observation.
2,5%
Niveau de L'IPCH en %
2,0%
1,5%
1,0%
0,5%
0,0%
Comme exposé précédemment, les données d’entrée pour la modélisation financière support de la présente
étude sont les chroniques de dépenses et de recettes. Ces chroniques constituent une base pour la réalisation
de projections budgétaires (« business plan ») à moyen et long terme, permettant de déterminer le niveau
d’épargne dégagé par l’activité de Tisséo Collectivités sur la période d’observation.
Sur la base de ces projections d’exploitation au regard des besoins découlant de la mise en œuvre de la
Programmation Pluriannelle d’Investissement (PPI), le modèle financier détermine le niveau d’autofinancement
et donc le besoin de financements externes, selon la logique descendante présentée en partie II.2.
Résultats ::
«« Business
Business Plan
Plan »»
+
Impact sur les charges financières Détermination Impact sur l’endettement
Chiffrage du besoin de
en l’autofinancement
financements externes
Et chiffrage du besoin en financements externes
Données de sortie
Afin de permettre de visualiser le poids de chaque catégorie de revenus, le graphique ci-après présente la
répartition estimée de celles-ci sur la période 2017-2040 (horizon des modélisations).
Il est à noter que les recettes commerciales prévisionnelles atteignent la seconde place des recettes moyennes
de Tisséo Collectivités à partir de l’année 2023.
En somme, le poids de chaque catégorie de revenu sur la durée de la période d’observation est restranscrit dans
le diagramme ci-dessous :
19,4%
Versement Mobilité
Recettes commerciales
Définition
La contribution dite « versement mobilité » est la participation des employeurs occupant 11 salariés et plus au
financement des services de mobilité en région parisienne et dans les communes ou groupements de communes
de plus de 10 000 habitants ayant institué ce versement.
Cette ressource a été transférée à Tisséo Collectivités concomitamment au transfert des compétences liées à la
Mobilité par ses EPCI membres.
Ce taux peut atteindre 2% de la masse salariale brute des établissements, en cas de présence d’une commune
touristique dans le ressort territorial considéré.
Tisséo Collectivités bénéficiant de la présence de communes touristiques en son sein, le taux de Versement
Mobilité a été fixé à 2% par délibération du 28 mars 2011.
Cette taxe est collectée par les URSSAF au bénéfice de Tisséo Collectivités.
L’évolution du produit du Versement Transport (VT, devenu par la suite Versement Mobilité, VM) de
l’agglomération toulousaine a suivi une augmentation annuelle de 4,5% sur la période 2015-2019.
En effet, il est passé de 235,5m€ en 2015, à un montant de 281,4€ en 20193
Plus précisément, le rendement du versement transport par habitant est passé de 120 € en 2015 à 135€ en 2019,
sur la base d’un taux ramené à 1%.
Cette base de calcul est celle utilisée pour les statistiques du Groupement des Autorités Responsables de
Transport, et permet de comparer le rendement du versement transport entre les différentes autorités
organisatrices en neutralisant l’éventuelle différence de taux.
Ainsi, le rendement par habitant du versement transport toulousain est le plus élevé de province pour les ressorts
territoriaux comparables.
A titre de comparaison4 :
- en 2015, ce rendement était de 113€/habitant pour le Sytral, 108€/ habitant pour Bordeaux, 82€/
habitant pour Marseille, 97€/ habitant pour Lille, et 116€/ habitant pour Rennes ;
- en 2019, ce rendement était de 132€/habitant pour le Sytral5, 121€/ habitant pour Bordeaux, 91€/
habitant pour Marseille, 100€/ habitant pour Lille, et 135€/ habitant pour Rennes ;
En conclusion intermédiaire, le modèle toulousain s’appuie sur le rendement de versement mobilité le plus
élevé de province, selon une trajectoire ascendante, tant globalement que par habitant.
Ce modèle assure à Tisséo Collectivités une capacité de couverture de sa contribution d’exploitation sans cesse
améliorée.
de la valeur considérée : ainsi, en 2018, l’INSEE publie les données issues du recensement de 2015
450,0
400,0
350,0
300,0
250,0
200,0
150,0
100,0
50,0
0,0
Toulouse Toulouse Toulouse Rennes Bordeaux Nice 2015 Lyon 2015 Lille 2015 Marseille
2015 2017 2019 2015 2015 2015
En 2017, il s’agit de la seule autorité organisatrice bénéficiant d’une couverture totale de ses charges
d’exploitation par son produit de versement transport, ainsi que l’illustre le graphique ci-dessus (source : GART).
A titre d’exemple, le Sytral couvrait 60% de ses charges d’exploitation en 2015 et 49,9% en 20196.
Le VM estimé dans l’ESB est le résultat du produit de quatre facteurs, tels que définis ci-dessous
Population
active Salaire brut
VM % d’assujettis Taux de VM
occupée Midi- annuel moyen
Pyrénées
Dans le cadre des ESB1 et ESB2, les hypothèses d’évolution de ces facteurs ont été établies au travers de l’étude
rétrospective et prospective réalisée par EY en 2018 pour le compte de Tisséo Collectivités et utilisant les
documents de référence suivants :
1. M.CATIN, C. VAN HUFFEL (2017) «Comment expliquer les disparités de croissance d’emploi des aires
urbaines françaises ? Une évaluation du rôle des fonctions métropolitaines, productives et des revenus
extérieurs»
2. B. QUEVAT, B. VIGNOLLES (2018) «Les relations entre inflation, salaire et chômage n’ont pas disparu.
Étude comparée dans les économies française et américaine»
6
Cf. Comptes Administratifs du SYTRAL
(i) Facteur « actifs » (population active occupée de l’ancienne région Midi Pyrénées)
Les évolutions de ce facteur jusqu’en 2030 ont été initialement établies sur la base des prévisions de l’INSEE7.
Après 2030, les simulations intégraient une hausse de 3000 actifs occupés par an
7
Insee (numéro 148) , Omphale, projections de population active 2010-2030
8 Les études et documents qui ont servi de référence à l’élaboration de ces hypothèses sont les suivantes :
Le taux d’assujettis a pour but de prendre en compte, parmi les actifs occupés de l’ancienne région Midi-
Pyrénées, la part d’entre eux qui sont assujettis au VM dans l’agglomération toulousaine, afin de déterminer
l’effectif qui contribue au VM reversé à Tisséo-Collectivités.
L’analyse menée par EY, prenait en compte une tendance démographique de métropolisation, c’est-à-dire une
hausse plus rapide de la population active occupée de l’agglomération toulousaine que de celle du territoire
correspondant à l’ancienne Région Midi-Pyrénées dans son ensemble. Cette tendance se traduit par une hausse
du taux d’assujettis au VM.
L’évolution de ce facteur est établie à partir de l’évolution de ce pourcentage d’actifs depuis 2010.
Selon l’étude EY, cette dynamique devrait s’accentuer dans les années à venir avec la concentration des
emplois dans la zone Toulouse Métropole et donc dans le périmètre du VM (Catin et Van Huffel, 2017). Une
En effet, en 2013, l’agglomération de Toulouse comptait 584 042 emplois, soit presque la moitié des emplois en
Midi-Pyrénées (périmètre de l’ancienne région). L’étude de Catin et Van Huffel montre des différentiels de
croissance importants entre les grandes aires urbaines et les autres territoires, notamment Toulouse qui a une
croissance de 1,6% par an contre 0,3% par an dans les agglomérations de moins de 100 000 habitants.
Ce différentiel observé sur la période 2006-2013 a été réduit pendant la période faisant suite à la crise financière
de 2006. Sur la période de 1999-2006 ce différentiel est en effet beaucoup plus élevé, 1,7 points, soit une hausse
de 0,48% du % d’actifs assujettis au VM. Là encore, les hypothèses retenues peuvent être considérées comme
prudentes.
Les simulations intégraient un taux de départ de 26,84% en 2017 et une hausse de ce taux de 0,35 point par an
pour prendre en compte l’attractivité de l’agglomération toulousaine par rapport au reste du territoire.
Les données prévisionnelles mises à jour de l’évolution de ce facteur sur la période 2020-2030 sont présentées
dans le tableau ci-dessous (chronique comparative avec les données de l’ESB2, pour mémoire)
Taux d'assujettis au VM (en %) 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030
ESB3 n.a.* 27,89% 27,89% 27,89% 28,24% 28,59% 28,94% 29,29% 29,64% 29,99% 30,34%
ESB2 (pour mémoire) 27,89% 28,24% 28,59% 28,94% 29,29% 29,64% 29,99% 30,34% 30,69% 31,04% 31,39%
*Le produit du VM a été directement intégré sur la base du réel constaté
Dans les précéddentes études, les projections salaire brut moyen sont fondées sur les chiffres 2017 et 2018 de
l’INSEE et sur un taux de croissance de 2,25% / an à partir de 2019.
Le graphique ci-dessus présente l’évolution du Salaire Brut Moyen Par Tête (SBMPT) publiée par l’INSEE.
Le SBMPT en 2017 est de 3 124 € par mois, l’INSEE projette une hausse de celui-ci à 3 213 € en 2018.
Les évolutions présentées correspondent aux évolutions nominales et incluent de ce fait l’inflation. Il ne s’agit
pas de l’évolution réelle des salaires.
Selon l’étude EY, malgré une période de faible inflation, on constate une hausse des salaires moyenne autour de
1,75% sur la dernière décennie et supérieure à 2% sur les dernières années. En 2018, l’Insee prévoyait une hausse
du SBMPT de 2.83%, et une hausse annuelle de +2.25% sur 2019-2030.
En effet plusieurs tendances devraient contribuer à la hausse des salaires :
Les prévisions de croissance à long terme. Ainsi l’OFCE anticipe une croissance forte, de plus de 2% à horizon
2030. Les gains de productivité liés à cette croissance devraient se répercuter en partie sur les salaires.
L’agglomération toulousaine accueille des industries à forte valeur ajoutée. Cela devrait amplifier les hausses de
productivité (Catlin et Huffel, 2017, Insee)
Une réduction du chômage. La période 2011-2017 est une période caractérisée par un fort taux de chômage. Sa
baisse devrait, d’après la relation de Philipps (Insee), vraisemblablement être corrélée à une hausse du salaire
moyen
Une croissance de l’inflation sur la période. Cela participera en partie à la hausse des salaires nominaux.
Ainsi, l’étude prévoyait que la hausse des salaires nominaux reste supérieure à 2%, comme elle a été observée
sur la période 2011-2017 de faible croissance et d’inflation modérée.
Les observations montrent une croissance du salaire par tête (SMPT) de 1,7% en 2018, légèrement en deçà des
prévisions. Néanmoins, ce taux de croissance remonte à 2,1% en 2019, s’approchant des prévisions établies. 10
10
Note de conjoncture INSEE sur les salaires (décembre 2019) .
Les données prévisionnelles mises à jour de l’évolution de ce facteur sur la période 2020-2030 sont présentées
dans le tableau ci-dessous (chronique comparative avec les données de l’ESB2, pour mémoire)
Salaire brut moyen mensuel (en €) 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030
ESB3 n.a.* 3 285 3 285 3 322 3 359 3 397 3 473 3 551 3 630 3 712 3 795
ESB2 (pour mémoire) 3 359 3 434 3 511 3 590 3 670 3 753 3 837 3 923 4 011 4 101 4 192
Ecart (%) n.a. -4,3% -6,4% -7,5% -8,5% -9,5% -9,5% -9,5% -9,5% -9,5% -9,5%
*Le produit du VM a été directement intégré sur la base du réel constaté
Le taux de VM actuel est de 2%. Il n’est pas envisagé de changement des dispositions législatives ou
réglementaires entrainant une évolution de ce taux sur la période d’observation.
Ainsi, la chronique de recettes liées au versement mobilité, qui résulte du produit de quatre facteurs sus-
mentionnés et actualisés dans le cadre de la mise à jour de cette étude de soutenabilité budgétaire est présentée
dans le graphique ci-dessous.
On notera que la projection de recettes pour 2020 a été réalisée globalement sur la base des données constatées
à la date de mise à jour de l’étude.
La chronique présentée dans la précédente version de cette étude (ESB2) est également présentée pour
mémoire.
en m€
Evolution des recettes VM
650
600
550
500
450
400
350
300
250
200
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030
Pop. active occupée (en milliers) 1 222 1 232 1 245 1 259 1 275 1 291 1 307 1 322 1 338 1 354
% d'assujettis 27,89% 27,89% 27,89% 28,24% 28,59% 28,94% 29,29% 29,64% 29,99% 30,34%
Salaire brut moyen annuel (en €) 39 418 39 418 39 860 40 307 40 758 41 672 42 607 43 562 44 538 45 537
Taux VT 2,00% 2,00% 2,00% 2,00% 2,00% 2,00% 2,00% 2,00% 2,00% 2,00%
VM calculé ESB3 (en m€) 252,9 268,8 270,8 276,8 286,6 297,1 311,3 326,1 341,5 357,5 374,2
Pour mémoire
VM ESB2 (en m€) 285,1 297,3 310,0 323,2 336,6 356,1 369,9 384,3 399,1 414,0 429,1
Ecart (%) -11,3% -9,6% -12,7% -14,3% -14,9% -16,6% -15,9% -15,1% -14,4% -13,7% -12,8%
2031 2032 2033 2034 2035 2036 2037 2038 2039 2040
Pop. active occupée (en milliers) 1 357 1 360 1 363 1 366 1 369 1 372 1 375 1 378 1 381 1 384
% d'assujettis 30,69% 31,04% 31,39% 31,74% 32,09% 32,44% 32,79% 33,14% 33,49% 33,84%
Salaire brut moyen annuel (en €) 46 558 47 602 48 669 49 760 50 876 52 016 53 183 54 375 55 594 56 841
Taux VT 2,00% 2,00% 2,00% 2,00% 2,00% 2,00% 2,00% 2,00% 2,00% 2,00%
VM calculé ESB3 (en m€) 387,8 401,9 416,5 431,5 447,0 463,1 479,6 496,7 514,3 532,5
Pour mémoire
VM ESB2 (en m€) 444,6 460,5 477,0 493,9 511,4 529,5 548,2 567,4 587,3 607,8
Ecart (%) -12,8% -12,7% -12,7% -12,6% -12,6% -12,5% -12,5% -12,5% -12,4% -12,4%
Les chroniques de recettes commerciales ont été définies par les équipes de Tisséo Collectivités, en fonction
notamment de leurs prévisions d’évolution de la fréquentation mais aussi en fonction des évolutions tarifiaires
anticipées sur la période. On notera notamment que la mise en service du projet Ligne Aerospace Express (LAE),
bénéficiant d’un tarif spécial, a un impact positif sur les anticipations de recettes.
Les hypothèses de recettes ont été élaborées par les équipes de Tisséo Collectivités et prennent en compte la
mise en service de M3 en 2028, avec un effet « année pleine » en 2029.
Le tableau ci-dessous présente graphiquement la chronique de recettes commerciales pour la période 2020-
2040 :
250
200
150
100
50
2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028
Recettes commerciales ESB3 85,3 97,3 102,1 66,2 93,1 104,8 116,8 128,7 134,9 143,6 150,9 154,9
Pour mémoire
VM ESB2 (en m€) 85,3 97,3 100,8 109,9 113,5 116,7 119,9 123,2 127,7 171,0 177,1 183,7
Ecart (%) 0,0% 0,0% 1,3% -39,8% -18,0% -10,1% -2,6% 4,5% 5,7% -16,0% -14,8% -15,7%
2029 2030 2031 2032 2033 2034 2035 2036 2037 2038 2039 2040
Recettes commerciales ESB3 189,4 199,4 204,3 209,3 214,4 219,7 225,1 230,6 236,2 242,0 247,9 254,0
Pour mémoire
VM ESB2 (en m€) 192,1 198,5 203,3 208,3 213,4 218,6 224,0 229,5 235,1 240,9 246,8 252,8
Ecart (%) -1,4% 0,5% 0,5% 0,5% 0,5% 0,5% 0,5% 0,5% 0,5% 0,5% 0,5% 0,5%
La précédente version de l’ESB prenait en compte pour la période 2018-2021 une fréquentation au niveau des
objectifs du CSP et de ses avenants, auxquels ont été ajoutés, pour 2020 et 2021, 500 000 déplacements annuels
liés à la mise en service du Téléphérique Urbain Sud (TUS renommé TELEO) en 2020. Après 2021, elle prenait
l’hypothèse d’une hausse de 1 600 000 déplacements par an réflétant la tendance démographique prévue sur la
période.
Les éléments antérieurs à 2020 ont été mis à jour sur la base des recettes réellement constatées.
2020 : Le montant des recettes commerciales a fait l’objet d’un atterrissage sur la base des données réelles
d’exploitation disponibles à la date de la présente étude soit une estimation à 66,2m€
2021 : La fréquentation a été fortement revue à la baisse dans par rapport aux prévisions initiales notamment
du fait de la prise en compte d’un confinement d’un mois.
La mise en service du Téléo décalée par rapport à ESB antérieure a également été intégrée.
2022-2024 :
Retour à la « normale » en 2024 : le niveau normal a été défini comme le niveau de l’ESB2 + 4,5% correspondant
à:
- 2% d’amélioration constatée entre le réel et les projections en 2019, conforté par un niveau de
fréquentation en janvier et février 2020 supérieur aux prévisions (avant crise)
- 2,5% liés aux effets de la politique d’aménagement de Toulouse intra-muros :
- Impact de la mise en place de la Zone à Faible Emission
- Impact des travaux de la 3ème ligne de métro
- Extension du plan local de stationnement
Un volet tarifaire qui prend en compte le maintien de la politique tarifaire précédemment envisagée :
- hausse de la recette unitaire par déplacement de 1,75%/an
- application d’une tarification spécifique de la ligne Aéroport Express maintenue à 8 € TTC
Après 2030 : Comme dans la version précédente de l’ESB, l’hypothèse retenue consiste en une évolution des
recettes commerciales axée sur la combinaison de deux facteurs 11:
- Inflation de 1,75% / an
- Effet fréquentation au taux de (+0,70%) qui s’appuie sur une étude de l’INSEE projetant l’évolution de
la population de l’unité urbaine de Toulouse jusqu’à 2050.
Le choix a été fait, dans un souci prudentiel, de limiter l’effet « fréquentation » à l’aire urbaine de Toulouse et
de ne pas prendre en compte la grande couronne. En conséquence, le taux de +0,7% a été retenu.
En intégrant le taux prévisible d’inflation, les recettes commerciales sont donc indexées au taux de +2,45% par
an à partir de l’année 2031.
Les collectivités membres de Tisséo Collectivités versent chacune une contribution annuelle nécessaire à
l’équilibre économique de Tisséo Collectivités.
L’approche retenue dans la réalisation des projections a été définie dès la première version de l’étude. Elle repose
sur les fondements suivants :
En prenant en compte la loi n° 2018-32 de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022
et notamment l’engagement de Toulouse Métropole, par l’intermédiaire d’un contrat signé avec l’Etat, de
11
INSEE Occitanie pour Tisséo Collectivités – Janvier 2018
Dans le cadre de la présente mise à jour, au vu des impacts de la crise sanitaire sur les équilibres financiers de
Tisséo, le levier qui consiste en la hausse ponctuelle de la contribution des collectivités est actionné sur la période
2025-2029. Il s’agit d’un soutien exceptionnel accordé par les membres de Tisséo Collectivités pour accompagner
le syndicat dans la mise en œuvre de sa feuille de route Mobilités en lui permettrant de conserver des ratios
financiers satisfaisants. Cette contribution exceptionnelle additionnelle est détaillée dans l’encadré ci-dessous.
En tout état de cause, si les résultats effectivement réalisés par Tisséo Collectivités s’avéraient
meilleurs que les anticipations des présentes simulations, le recours à ces contributions
exceptionnelles serait amoindri d’autant, étant donné qu’elles n’ont vocation qu’à garantir le
maintien des équilibres financiers.
La réduction de la part des contributions des collectivités membres ne pourrait être compensée que par une
hausse des recettes commerciales de Tisséo, une diminution du service aux usagers, ou une hausse de la
productivité du service d’exploitation.
Les autres recettes de fonctionnement contribuent de manière très marginale au total des recettes de
fonctionnement de Tisséo Collectivités.
Ces autres recettes sont composées :
- Des produits financiers : ils ne sont pas intégrés en tant que tels dans la modélisation qui prend en
compte le solde net des opérations financières (qui constitue une dépense de fonctionnement).
- Des produits de gestion courante correspondant au reversement EPIC : ce produit, constaté pour la
période historique pour un montant allant de 0m€ à 14m€ par an selon l’année considérée, n’a pas été
modélisé dans les projections à titre de prudence (montant marginal et difficilement prévisible)
- De produit exceptionnels :
o Pour la période historique (2017-2019) : ces produits ont été mis à jour sur la base des recettes
réellement constatées
o Pour 2020 : l’atterissage prend en compte les produits exceptionnels certains. En particulier,
ces recettes intègrent 14,4m€ au titre d’une aide ponctuelle de l’Etat suite à la crise du
coronavirus.
2029 2030 2031 2032 2033 2034 2035 2036 2037 2038 2039 2040
Versement Mobilités 357,5 374,2 387,8 401,9 416,5 431,5 447,0 463,1 479,6 496,7 514,3 532,5
Recettes commerciales 189,4 199,4 204,3 209,3 214,4 219,7 225,1 230,6 236,2 242,0 247,9 254,0
Contrib. collectivités 132,8 128,5 130,3 132,0 133,8 135,6 137,5 139,3 141,2 143,1 145,0 147,0
Autres recettes de fnct. - - - - - - - - - - - -
Recettes de fonctionnement 679,7 702,1 722,4 743,3 764,7 786,8 809,6 833,0 857,0 881,8 907,3 933,5
600
500
400
300
200
100
Rémunération TV (y.c. rému variable) Charges propres Charges exceptionnelles Charges financières
En somme, le poids de chaque catégorie de dépenses sur la durée de la période d’observation est retranscrit
dans le diagramme ci-dessous :
0,6% 14,8%
7,4%
Rémunération TV (y.c. rému variable)
77,2%
Charges propres
Charges exceptionnelles
Charges financières
Introduction
Un contrat de service public entre Tisséo Collectivités et Tisséo Voyageurs confie à ce dernier l’exploitation du
réseau de transport dans le ressort territorial de Tisséo-Collectivités.
Ce contrat prévoit notamment le montant de la rémunération de Tisséo Voyageurs et sa formule paramétrique
permettant le calcul de son évolution.
Ces éléments sont renégociés à chaque renouvellement contractuel et intégrés dans les nouveaux contrats.
L’actuel Contrat de Service Public (CSP), courant sur la période 2017-2022 (suite à sa prolongation par avenant)
prévoit la prise en compte des efforts d’optimisation et d’adaptation de l’offre aux besoins des usagers suite
aux concertations engagées.
A ce jour, les optimisations attendues ont toujours été réalisées voire dépassées, ce qui démontre une véritable
capacité à maitriser les charges d’exploitation.
Ainsi :
Les objectifs fixés à Tisséo Voyageurs dans le cadre du CSP 2017-2021 ont été atteints dès la première année du
contrat, en effet, :
Le solde net d’exploitation (recettes de trafic - charges d’exploitation) pour l’exercice 2017 s’établit à -166,2m€
(85,3m€ de recettes et 251,4m€ de dépenses) soit 2,5m€ de mieux que l’objectif de -168,7m€.
La fréquentation a atteint 129,5 millions de déplacements, soit 3,5 millions de plus que l’objectif, et 2,2 millions
de plus qu’en 2016.
La programmation Pluriannuelle d’Exploitation (ci-après « PPE ») intègre les éléments fixés dans sa feuille de
route Mobilités (TUS, TAE/CLB, et développement du réseau bus, consistant en un déploiement progressif d’un
réseau hiérarchisé comportant les Linéo, et les lignes express) et notamment leurs impacts à leurs dates
prévisionnelles de mise en service :
- TUS (ci-après TELEO) : en fonction des données transmises par Tisséo Ingénierie issues de l’étude
d’impact
- TAE/CLB/LAE : en fonction des choix de volumes d’offre (parcours, amplitude horaire, fréquence) et des
devis prévisionnels proposés par Tisséo Ingénierie et Tisséo Voyageurs.
- Bus : en fonction des coûts d’exploitation actés dans le CSP, faisant l’objet d’une indexation annuelle de
+1,75% à compter de 2022.
En somme, les hypothèses de construction restent les mêmes que dans le cadre de l’ESB2. Ainsi, les paramètres
servant à déterminer la rémunération forfaitaire sont :
- L’évolution de l’offre kilométrique
- A laquelle est appliquée une rémunération au kilomètre (appelée taux kilométrique) différenciée en
fonction du mode de transport (bus, tram, métro, téléphérique…)
- Et une inflation annuelle de 1,75% sur les taux kilométriques
Ce qui signifie que le scénario central prévoit, dans le calcul de la rémunération forfaitaire, l’intégration
progressive du coût des développements d’offre prévus dans le plan de déplacements urbains, et une indexation
de +1,75% /an
Le périmètre desservi par le réseau est en effet très étendu. Les trois dépôts d’autobus Tisséo Voyageurs sont
saturés, et leur répartition géographique ne permet pas la desserte optimale du territoire, sauf à générer de
coûteux trajets « haut-le-pied » (à vide) pour les prises et fins de services. Il est donc logique que les
développements d’offre soient assurés par des moyens sous-traités. Cette option fait également référence aux
remarques de la Chambre Régionale des Comptes, qui a pointé dans son rapport l’écart de coût de production
entre Tisséo Voyageurs et les sous-traitants.12
Le graphique ci-dessous montre que le taux de sous-traitance de l’offre kilométrique se situe parmi les plus bas
des grands réseaux français et illustre cette marge de manœuvre :
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Rennes Nice Nantes Aix en Brest Toulouse Toulouse Toulouse
(2017) (2016) (2017) Provence (2017) (2017) (2018) (2019)
(2019)
Il est souligné que l’évolution de la part de sous-traitance n’est qu’un moyen envisagé pour limiter la hausse du
coût du réseau bus : à compter de 2022, les prochains Contrats de Service Public confirmeront la libre
organisation de l’exploitant, dans le cadre de son autonomie de gestion, pour atteindre cet objectif de limitation
de la hausse du coût du réseau bus.
Outre le levier du recours à la sous-traitance, une optimisation de la rémunération Tisséo Voyageurs peut
également être obtenue par l’amélioration de la productivité de Tisséo Voyageurs.
12
Rapport de la CRC paru début 2019.
Dans le cadre de l’ESB3, les données d’exploitation ont été mises à jour comme suit :
- La prise en compte des estimations de rémunération forfaitaires telles que prévues dans le cadre des
négociations de l’avenant 7 au contrat de CSP pour les exercices 2020 à 2022. Les montants ont été
revus à la baisse pour tenir compte des économies de charges de Tisséo Voyageurs liées à
l’adaptation de l’offre réseau dans le cadre de la crise sanitaire, notamment en 2020 et 2021.
- Les hypothèses quant à l’évolution de l’offre réseau ont été revues avec :
o Le décalage des mises en service CLB et LAE/M3/TELEO
Une réduction marginale de la croissance de l’offre kilométrique par rapport aux projections de
l’ESB2 (avec une offre globale à horizon 2030 de 46,8 millions de kilomètres contre 49,9 dans
l’ESB2, soit une réduction moyenne de 6%, impactant principalement le réseau bus).
L’offre kilométrique et la rémunération forfaitaire Tisséo Voyageurs afférente sont synthétisées dans le
tableau suivant :
En millions de km 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030
Offre tous modes 35,2 35,5 35,9 33,7 38,6 38,9 40,1 40,5 41,2 41,9 42,7 42,7 46,3 46,9
dont métro 8,2 8,3 8,6 9,1 10,4 10,4 10,7 10,9 11,1 11,4 11,8 12,0 16,1 16,3
dont tram 1,6 1,5 1,5 1,4 1,6 1,6 1,6 1,6 1,9 1,9 1,9 1,9 2,1 2,1
dont bus 25,3 25,7 25,8 23,2 26,6 26,9 27,8 28,0 28,3 28,5 28,9 28,7 28,0 28,4
Pour mémoire :
Offre tous modes, ESB2 35,4 36,1 37,4 40,2 40,8 41,6 42,0 44,2 44,6 49,0 49,1 49,1 49,1 49,6
En m€ 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030
Rémunération forfaitaire 245,9 249,7 250,4 244,9 263,2 271,5 280,0 291,8 301,7 310,6 328,6 334,0 370,1 379,0
Pour mémoire :
Rém. forfaitaire, ESB2 251,4 249,7 257,0 271,5 276,3 286,0 291,9 299,8 309,1 358,6 365,0 371,4 377,9 385,3
Ecart (%) -2,2% 0,0% -2,6% -9,8% -4,7% -5,1% -4,1% -2,7% -2,4% -13,4% -10,0% -10,1% -2,1% -1,6%
Pour mémoire, dans la précédente version de l’ESB, le volume de l’offre routière (bus) exploitée directement
par la Régie (Tisséo Voyageurs) était supposé constant et correspondant au volume de 2021.
L’indexation retenue pour la rémunération forfaire de Tisséo Voyageurs suit la même logique que celle
appliquée pour les recettes commerciales, à savoir :
• Un effet « prix » de 1,75% / an ;
• Un effet « fréquentation » de 0,7% / an.
• Soit une indexation totale de 2,45% par an.
L’évolution prévue de la rémunération forfaitaire Tisséo Voyageurs est synthétisée dans le graphique ci-dessous :
Rémunération forfaitaire
en m€
600
500
400
300
200
100
Cette rémunération versée à Tisséo Voyageurs est projetée à 1,6m€ / an sur toute la période 2021-2040
Cette hypothèse est inchangée par rapport à la précédente version de l’ESB.
Les charges propres à Tisséo Collectivités regroupent plusieurs sous-postes fonctionnels dont les bases de calcul
et l’évolution ont préalablement été définis par Tisséo Collectivités, à la suite d’études.
Charges générales
Charges de personnel
La chronique de charges du personnel est définie sur la base du budget 2021 soit 6,7 m€ et en envisageant une
croissance annuelle 1,25%, similaire à l’évolution historique observée.
La chronique de charges de gestion courante (hors Tisséo Voyageurs) est composée des prévisions de
subventions à verser (service Mobibus, exploitation ligne ferroviaire C, AUAT (Agence d’Urbanisme de
l’Agglomération Toulousaine)).
Elles intègrent particulièrement les dépenses relatives au réseau Mobibus dont la DSP a été mise en place en
2019.
Ces dépenses font l’objet d’une indexation au taux de l’inflation.
Charges propres
en m€
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
m€ courants 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028
Charges générales 12,8 11,9 11,1 8,6 11,0 11,2 11,5 11,7 11,9 12,2 13,0 13,9
Charges de personnel 7,1 7,0 6,8 6,7 6,7 6,9 7,0 7,0 7,0 7,1 7,1 7,2
Charges de gestion courante hors EPIC 7,0 7,5 8,9 8,5 8,9 9,1 9,2 9,3 9,4 9,6 9,7 9,8
Charges propres 27,0 26,4 26,8 23,7 26,6 27,2 27,6 28,0 28,3 28,8 29,9 31,0
m€ courants 2029 2030 2031 2032 2033 2034 2035 2036 2037 2038 2039 2040
Charges générales 19,2 19,6 20,1 20,6 21,0 21,5 22,0 22,5 23,0 23,6 24,1 24,7
Charges de personnel 7,3 7,4 7,5 7,6 7,7 7,8 7,9 8,0 8,1 8,2 8,3 8,4
Charges de gestion courante hors EPIC 10,0 10,1 10,2 10,4 10,5 10,6 10,8 10,9 11,0 11,2 11,3 11,4
Charges propres 36,5 37,2 37,8 38,5 39,2 39,9 40,6 41,4 42,1 42,9 43,7 44,5
Les charges financières correspondent aux intérêts des instruments de financement. Elles sont de deux natures :
- Les intérêts sur la dette dite « historique » de Tisséo Collectivités, contractée jusqu’en 2020.
- Les intérêts sur la dette « prospective » de Tisséo Collectivités, à contracter à partir de 2021.
Dans le cadre des présentes modélisations, les charges financières (sur la dette historique et prospective)
s’élèvent à 1 630m€ sur la période 2017-2040, et évoluent comme présenté sur le graphique ci-dessous :
en m€
Charges financières
120
100
80
60
40
20
- une enveloppe de charges exceptionnelles de 2,0m€ chaque année à partir de 2021, à titre de
prudence ;
- Une enveloppe de 14,9m€ répartie sur 2021 et 2022 (pour respectivement 1,0m€ et 13,9m€)
correspondant à des dépenses de voirie réalisées en co-maitrise d’ouvrage avec Toulouse Métropole
ne pouvant être incluses dans les dépenses d’investissement pour des motifs comptables (dépenses
ne relevant pas de la compétence de Tisséo Collectivités).
En synthèse :
Les dépenses de fonctionnement prises en compte dans le cadre de la présente étude de soutenabilité
budgétaire, sur la période 2017-2040 sont les suivantes :
En m€ 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028
Rém. forfaitaire TV 245,9 249,7 250,4 244,9 263,2 271,5 280,0 291,8 301,7 310,6 328,6 334,0
Rém. variable et excep. 5,6 3,7 1,1 0,7 1,2 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6
Rémunération TV 251,4 253,4 251,5 245,7 264,5 273,1 281,6 293,4 303,3 312,2 330,2 335,6
Charges propres 27,0 26,4 26,8 23,7 26,6 27,2 27,6 28,0 28,3 28,8 29,9 31,0
Charges financières 62,9 62,0 58,9 66,0 57,3 51,6 51,1 60,2 70,7 77,7 85,0 88,4
Charges exceptionnelles 0,1 1,5 7,5 1,3 4,3 16,4 2,0 2,0 2,0 2,0 2,0 2,0
Charges de fonctionnement 341,4 343,3 344,7 336,8 352,8 368,4 362,3 383,6 404,4 420,7 447,1 457,0
En m€ 2029 2030 2031 2032 2033 2034 2035 2036 2037 2038 2039 2040
Rém. forfaitaire TV 370,1 379,0 388,3 397,8 407,5 417,5 427,7 438,2 448,9 459,9 471,2 482,8
Rém. variable et excep. 1,6 1,6 1,6 1,7 1,7 1,7 1,8 1,8 1,9 1,9 1,9 2,0
Rémunération TV 371,7 380,6 389,9 399,4 409,2 419,2 429,5 440,0 450,8 461,8 473,1 484,7
Charges propres 36,5 37,2 37,8 38,5 39,2 39,9 40,6 41,4 42,1 42,9 43,7 44,5
Charges financières 87,0 83,8 78,4 75,5 72,7 70,4 68,1 65,9 63,6 60,9 57,6 54,1
Charges exceptionnelles 2,0 2,0 2,0 2,0 2,0 2,1 2,1 2,1 2,1 2,2 2,2 2,2
Charges de fonctionnement 497,3 503,5 508,1 515,4 523,2 531,6 540,3 549,4 558,7 567,8 576,7 585,5
Le projet TAE est donc la principale composante du Projet Mobilités : il représente un montant de plus de 2,6
Mds d’euros (valeur 2016). Comme précisé ci-dessus, il s’inscrit dans un plan pluriannuel d’investissement plus
large, envisageant d’autres investissement métro mais aussi des investissements patrimoniaux et des opérations
sur le réseau de surface du Projet Mobilités. Le montant global était initialement estimé à 4,27 Mds d’euros
(valeur 2016).
Ainsi, le montant total des investissements prévus sur la période 2021-2040 s’élève à 4,5 Mds d’euros valeur
2020.
m€ constants (valeur 2020)
Investissements Patrimoniaux 1 096,3
Opérations Métro 3 052,0
Opérations Réseau de Surface 328,1
Total investissement 2021-2040 4 476,4
Dans le cadre de la modélisation, le coût des travaux est indexé au taux de l’inflation. Ainsi, le total
d’investissement indexé sur la période 2021-2040 s’élève à 5,0 Mds d’euros. L’impact de l’inflation s’élève donc
à 0,5 Md d’euros sur cette même période.
Pour rappel, le taux d’inflation que nous avons retenu pour l’ensemble de nos hypothèses est de 1,75% (cf.
paragraphe II.3.1).
700
600
500
400
300
200
100
0
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030
NB : Les chiffres relatifs à l’ESB2, qui étaient initialement en euros constant valeur 2017 ont fait l’objet d’une
actualisation globale moyenne au taux de l’inflation (1,75%)
Le différents investissements inclus dans cette PPI font l’objet d’un amortissement technique. Les durées
d’amortissement ont été définies selon les natures des ouvrages. Ces amortissements sont répercutés dans les
dépenses de fonctionnement à compter de la date de mise en service de l’ouvrage.
Par ailleurs, il est précisé que les durées d’amortissement technique peuvent ne pas correspondre à la durée de
vie économique de l’actif concerné. En effet, un bien dont l’amortissement technique est achevé peut encore
être utilisé (ex : station de métro ou tunnel)
En outre, quand bien même l’arrivée du terme de l’amortissement technique entraînerait un nouvel
investissement, celui-ci ne serait pas identique à l’initial. Concrètement, des pistes d’optimisation et
d’amélioration sont prises pour rationaliser les dépenses tout en améliorant les usages.
700
600
500
400
300
200
100
0
2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030
PPI à 5 ans PPI à 10 ans PPI à 15 ans PPI à 30 ans PPI à 60 ans PPI non amortie
Historique Prospective
2031 - 2021-
En m€ 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030
2040 2040
PPI à 5 ans 4,6 2,4 0,6 1,8 1,2 1,9 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6 13,0 28,4
PPI à 10 ans 9,6 13,2 12,9 19,8 33,8 34,4 44,3 44,5 42,1 31,0 26,4 18,4 14,1 12,1 124,0 425,1
PPI à 15 ans 48,4 81,1 51,4 50,6 122,1 110,3 182,1 182,7 176,6 148,5 121,3 80,6 61,4 53,5 331,2 1 570,3
PPI à 30 ans 12,7 21,9 15,1 30,0 59,4 69,7 106,6 114,8 98,5 63,5 46,9 25,6 14,2 9,7 117,3 726,2
PPI à 60 ans 9,1 27,5 17,9 15,2 74,3 140,7 309,7 306,0 297,4 203,0 159,3 78,7 30,2 10,5 9,6 1 619,2
PPI non amortie 9,2 5,0 4,2 7,4 10,5 11,0 18,1 17,7 17,0 11,4 8,6 4,4 2,3 1,2 5,0 107,2
Total PPI 93,6 151,0 101,9 124,9 301,3 367,9 662,3 667,3 633,2 459,0 364,1 209,1 123,7 88,5 600,0 4 476,4
Il est à noter que la ligne « PPI non amortie » correspond à des dépenses d’investissement relatives au foncier
ainsi que des études réalisées dans le cadre du projet .
Les modalités de financement de cette PPI ainsi que les caractéristiques de la dette levée à cet effet sont
présentées dans la partie IV.2.4 et IV.3.
Dans le cadre des présentes modélisations, une enveloppe d’investissements récurrents est prévue sur la période
postérieure à l’horizon du Projet Mobilités.
Cette enveloppe (en euros constants valeur 2020) s’élève à :
- 54m€/an sur 2031-2034,
- 62m€/an sur 2035-2038
- 68m€/an sur 2039-2040
Indexation
L’ensemble de la PPI a fait l’objet d’une indexation de 1,75% / an.
Synthèse :
m€ 2029 2030 2031 2032 2033 2034 2035 2036 2037 2038 2039 2040
Investissements Patrimoniaux 44,5 44,5
Opérations Métro 52,0 17,0
Opérations Réseau de Surface 27,2 27,0
PPI € constants 2020 123,7 88,5 54,0 54,0 54,0 54,0 62,0 62,0 62,0 62,0 68,0 68,0
Indexation 20,9 16,8 11,4 12,5 13,7 14,8 18,4 19,8 21,3 22,7 26,6 28,2
Impact TVA - 0,7 1,3 - 6,3 - 6,3 - - - - - - - -
PPI € courants 143,9 106,6 59,1 60,2 67,7 68,8 80,4 81,8 83,3 84,7 94,6 96,2
Emprunts Historiques
Composé de plusieurs instruments de financement, cet encours représente un total de 1,28 Mds € à la fin 2020.
L’amortissement de cet encours connait un pic en 2022 en raison de l’arrivée à échéance d’un instrument au
profil « in fine »13 de 49,2m€ (tombée obligataire).
Dette prospective
Au fur et à mesure de la mise en œuvre du projet d’investissement, Tisséo Collectivités devra en parallèle réaliser
une importante campagne pluriannuelle de levée de financement induisant un endettement complémentaire à
celui déjà existant (augmentation de l’encours).
Tisséo Collectivités devra ensuite couvrir les annuités inhérentes à ce nouvel encours dont les caractéristiques
sont développées au point IV.2.4.
En somme, le profil de remboursement du capital de la dette (qui constitue une dépense d’investissement) est
le suivant :
100 2000
80 1500
60
1000
40
20 500
0 0
13
Instrument de dette envisageant le remboursement de la totalité du capital emprunté à l’échéance.
Le renouvellement de ce dispositif dans les années qui suivent n’a, à ce stade, pas été intégré dans les
modélisations. En effet, il a été estimé que les sommes dont pourrait bénéficier Tisséo Collectivités à ce titre
sont relativement faibles et auraient un impact marginal sur les équilibres financiers. Cependant, tout
renouvellement de ce dispositif ne pourra qu’avoir des effets positifs sur la projection financière.
En synthèse les dépenses d’investissement sur la période 2017-2040 sont les suivantes :
m€ courants 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028
PPI 93,6 151,0 101,9 124,9 306,5 380,9 701,9 720,4 693,1 515,9 416,3 239,3
Titres AFL - - - 5,1 5,1 - - - - - - -
Remboursements dettes 67,0 85,0 91,8 96,0 99,1 149,3 93,6 95,2 103,4 114,3 123,2 123,8
Remboursement avance COVID - - - - - - 4,4 4,4 4,4 4,4 4,4 4,4
Dépenses réelles d'investissement 160,6 236,0 193,7 225,9 410,7 530,2 799,8 820,0 801,0 634,5 543,9 367,4
m€ courants 2029 2030 2031 2032 2033 2034 2035 2036 2037 2038 2039 2040
PPI 143,9 106,6 59,1 60,2 67,7 68,8 80,4 81,8 83,3 84,7 94,6 96,2
Titres AFL - - - - - - - - - - - -
Remboursements dettes 127,9 121,2 115,9 110,1 101,6 102,2 97,0 97,4 127,1 165,5 170,9 177,5
Remboursement avance COVID 4,4 4,4 4,4 4,4 - - - - - - - -
Dépenses réelles d'investissement 276,2 232,1 179,4 174,7 169,2 171,0 177,4 179,2 210,4 250,3 265,4 273,7
IV.2.1 L’autofinancement
L’autofinancement correspond au montant des investissements financés par Tisséo sur ses ressources propres.
L’autofinancement correspond :
- Au montant de l’épargne nette dégagée sur l’exercice
- Ajusté de la variation de trésorerie :
o Il est augmenté éventuellement de prélèvement sur les excédents antérieurement constitués
o Ou bien, en cas de besoin, il est diminué du montant mis en réserve pour reconstituer le solde
de trésorerie en vue de maintenir les équililbres financiers.
Dans les présentes modélisations, sur la période prospective, l’autofinancement est privilégié par rapport à
toutes les autres sources de financement avec la contrainte de maintenir en permanence un niveau de trésorerie
supérieur à 20m€.
Ainsi, autant que possible, d’une année sur l’autre, les investissements sont financés par :
- L’épargne nette dégagée au cours de l’exercice (sauf si celle-ci doit être mise « en réserve »)
Pour mémoire, l’épargne nette correspond aux recettes de fonctionnement déduction faite :
o Des dépenses de fonctionnement (exploitation et financières)
o Des remboursements du principal des emprunts
- La trésorerie disponible, tant que les prélèvements sur le solde de trésorerie ne conduisent pas à
l’atteinte d’un solde inférieur à 20m€.
En m€ 2029 2030 2031 2032 2033 2034 2035 2036 2037 2038 2039 2040
Epargne nette 50,2 73,1 94,0 113,3 140,0 153,0 172,2 186,1 171,3 148,5 159,7 170,4
Part de l'EN mise en réserve (*) - - 5,3 - 34,9 - 53,2 - 72,4 - 84,2 - 91,8 - 104,3 - 88,0 - 63,8 - 65,2 - 74,2
Consommation de l'excédent antérieur (**) 10,4 - - - - - - - - - - -
Autofinancement 60,6 67,8 59,1 60,2 67,7 68,8 80,4 81,8 83,3 84,7 94,6 96,2
*Conduit à une augmentation de la trésorerie
** Conduit à une diminution de la trésorerie
100
80
60
40
20
* Dans le cadre de l'ESB2, l'autofinancement n'avait été calculé que jusqu'en 2030
600
500
400
300
200
100
en m€ 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030
ESB3 0,5 6,5 10,0 14,5 43,1 36,2 102,0 69,0 68,0 72,5 72,0 72,0 67,6 38,8
ESB2 (pour mémoire) - 6,5 31,3 40,9 95,0 91,7 73,6 67,2 67,2 72,2 72,2 18,4 18,4 18,4
Le renouvellement de ce dispositif dans les années qui suivent n’a, à ce stade, pas été intégré dans les
modélisations. En effet, il a été estimé que les sommes dont pourrait bénéficier Tisséo Collectivités à ce titre
sont relativement faibles et auraient un impact marginal sur les équilibres financiers. Cependant, tout
renouvellement de ce dispositif ne pourra qu’avoir des effets positifs sur la projection financière.
IV.2.4 L’endettement
Le niveau d’endettement est la dernière résultante de la « cascade » de modélisation décrite au paragraphe II.2
et II.3. En effet, il découle :
- Du besoin de financement total défini par la PPI ;
- Diminué du montant de l’autofinancement et du montant des subventions perçues.
Taux d’intérêts
Les hypothèses de taux ont été intégralement revues pour tenir compte :
- Des taux de référence all-in14 2020 en fonction de la nature de l’instrument financier et de sa maturité
- D’une hausse annuelle permettant de prendre en compte « l’effet forward », c’est-à-dire la hausse
de taux attendue par les marchés financiers.
En outre, à ces taux ont été ajoutées des marges de prudence. Ces marges :
- Sont différenciées en fonction de la maturité du financement considéré
- Croissent dans le temps pour prendre en compte l’augmentation de l’aléa associé à des prévisions à
long terme.
Ces hypothèses de taux sont volontairement prudentes.
En synthèse les hypothèses de financement retenues dans les présentes modélisations sont les suivantes :
Taux de financement "all-in" 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030
Bancaire Amortissement P+I Constant 15 ans 0,50% 0,85% 1,05% 1,30% 1,70% 1,95% 2,10% 2,25% 2,40% 2,55% 2,70%
dont marge de prudence 0,00% 0,25% 0,35% 0,50% 0,80% 0,95% 1,00% 1,05% 1,10% 1,15% 1,20%
Bancaire Amortissement P+I Constant 20 ans 0,55% 0,80% 1,10% 1,45% 1,80% 2,15% 2,35% 2,55% 2,75% 2,95% 3,15%
dont marge de prudence 0,00% 0,15% 0,35% 0,60% 0,85% 1,10% 1,20% 1,30% 1,40% 1,50% 1,60%
Bancaire
Bancaire Amortissement P+I Constant 40 ans 0,90% 1,25% 1,45% 2,00% 2,55% 3,10% 3,50% 3,90% 4,30% 4,70% 5,10%
dont marge de prudence 0,00% 0,25% 0,35% 0,70% 1,05% 1,40% 1,60% 1,80% 2,00% 2,20% 2,40%
Dette BEI 30 ans 0,70% 1,05% 1,25% 1,70% 2,15% 2,60% 2,90% 3,20% 3,50% 3,80% 4,10%
dont marge de prudence 0,00% 0,25% 0,35% 0,65% 0,95% 1,25% 1,40% 1,55% 1,70% 1,85% 2,00%
Obligataire in fine 15 ans 0,30% 0,70% 0,95% 1,30% 1,65% 2,00% 2,25% 2,50% 2,75% 3,00% 3,25%
dont marge de prudence 0,00% 0,25% 0,35% 0,60% 0,85% 1,10% 1,25% 1,40% 1,55% 1,70% 1,85%
Obligataire in fine 20 ans 0,50% 0,90% 1,15% 1,65% 2,15% 2,65% 3,00% 3,35% 3,70% 4,05% 4,40%
Obligataire
dont marge de prudence 0,00% 0,25% 0,35% 0,70% 1,05% 1,40% 1,60% 1,80% 2,00% 2,20% 2,40%
Obligataire in fine 30 ans 1,05% 1,20% 1,45% 2,10% 2,75% 3,40% 3,85% 4,30% 4,75% 5,20% 5,65%
dont marge de prudence 0,00% 0,25% 0,35% 0,80% 1,25% 1,70% 1,95% 2,20% 2,45% 2,70% 2,95%
14
C’est-à-dire le taux d’intérêt y compris marge de crédit pratiqués par les établissements prêteurs
600
500
400
300
200
100
0
2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030
On notera que, en 2021, le niveau d’emprunt modélisé dans les présentes simulations s’élève à 170m€ contre
266m€ dans le budget 2021 de Tisséo Collectivités tel qu’approuvé lors du Débat d’Orientation Budgétaire
(DOB) du 10 février 2021. Cet écart s’explique par le fait que, comme précisé précédemment, la méthodologie
de modélisation privilégie l’autofinancement tant que la trésorerie disponible est supérieure à 20m€. Ainsi la
modélisation prend en compte un autofinancement de 98,6m€ (et donc la mobilisation de l’excédent antérieur
reporté). Or, cet excédent doit être constaté lors du compte administratif, ce qui n’est pas encore le cas lors de
l’adoption du budget primitif.
En synthèse, le plan de financement qui résulte des présentes modélisations est le suivant :
2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030
Emplois
PPI à 5 ans non indexé 4,6 2,4 0,6 1,8 1,2 1,9 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6
PPI à 10 ans non indexé 9,6 13,2 12,9 19,8 33,8 34,4 44,3 44,5 42,1 31,0 26,4 18,4 14,1 12,1
PPI à 15 ans non indexé 48,4 81,1 51,4 50,6 122,1 110,3 182,1 182,7 176,6 148,5 121,3 80,6 61,4 53,5
PPI à 30 ans non indexé 12,7 21,9 15,1 30,0 59,4 69,7 106,6 114,8 98,5 63,5 46,9 25,6 14,2 9,7
PPI à 60 ans non indexé 9,1 27,5 17,9 15,2 74,3 140,7 309,7 306,0 297,4 203,0 159,3 78,7 30,2 10,5
PPI à XX ans non indexé 9,2 5,0 4,2 7,4 10,5 11,0 18,1 17,7 17,0 11,4 8,6 4,4 2,3 1,2
Indexation - - - - 5,3 13,0 35,4 48,0 57,4 50,4 47,0 31,1 20,9 16,8
Impact TVA - - - - - - 4,2 5,1 2,6 6,5 5,2 - 0,9 - 0,7 1,3
Acquisition des titres AFL - - - 5,1 5,1 - - - - - - - - -
Financements excédentaires mis en réserve - - - 26,3 - - - - - - - - - -
Total Emplois 93,6 151,0 101,9 156,3 311,6 380,9 701,9 720,4 693,1 515,9 416,3 239,3 143,9 106,6
Ressources
Autofinancement 33,1 50,2 72,0 - 98,6 43,0 46,7 47,7 57,9 62,1 62,1 50,2 60,6 67,8
Subventions 0,5 6,5 10,0 14,5 43,1 36,2 102,0 69,0 68,0 72,5 72,0 72,0 67,6 38,8
Avance remboursable COVID - - - 43,7 - - - - - - - - - -
Dette financière 60,0 94,4 20,0 98,0 170,0 301,8 553,1 603,8 567,3 381,2 282,2 117,2 15,8 -
Total Ressources 93,6 151,0 101,9 156,3 311,6 380,9 701,9 720,4 693,1 515,9 416,3 239,3 143,9 106,6
NB : au dela de 2030, la PPI, qui est modélisée à minima avec seulement un volant d’investissements courants
est intégralement financée par l’autofinancement( cf. paragraphe IV.1 et IV.2).
700,0
600,0
500,0
400,0
300,0
200,0
100,0
-
2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030
Dette financière Autofinancement Subventions Avance remboursable COVID PPI à financer
100%
80%
60%
40%
20%
0%
2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030
L’épargne de gestion correspond au solde des opérations réelles de la section de fonctionnement de Tisséo
Collectivités sans prise en compte des charges d’intérêts. L’analyse de cette épargne de gestion permet d’évaluer
les performance d’exploitation en dehors de toute considération relative à la structure de financement
retenue.
Epargne de gestion
en m€
1 000
900
800
700
600
500
400
300
200
100
0
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030 2031 2032 2033 2034 2035 2036 2037 2038 2039 2040
L’épargne de gestion reste stable autour de 170m€, soit environ 37% des recettes de fonctionnement sur les
exercices 2020 à 2022. Cela signifie que l’exploitation permet de dégager une « marge » d’environ 37% des
recettes. Cette « marge » servira notamment à couvrir les annuités d’emprunts.
L’épargne de gestion passe de 167,0m€ en 2022 à 282,4m€ en 2030 soit une croissance annuelle moyenne de
6,8%. Cette croissance élevée est principalement le résultat d’un rattrapage sur la période 2022-2026 avec la
disparition progressive anticipée des effets de la crise sanitaire.
On notera un recul de l’épargne de gestion en 2029 avec la hausse ponctuelle des charges de fonctionnement
suite à la mise en service TAE/M3 alors que la croissance des recettes afférentes est lissée dans le temps.
Au-delà de 2030, on note une croissance de l’épargne de gestion de 3,6% / an, un ryhtme légèrement plus rapide
que celui retenu pour les recettes (+2,9%/an), améliorant de fait le taux d’épargne.
L’épargne brute correspond à l’épargne de gestion diminuée de la somme des intérêts dus au titre de l’année
observée.
Elle reflète la capacité de Tisséo Collectivités à financer sa section d’investissement à savoir assurer :
- Le remboursement des emprunts
- Le financement des investissements
En moyenne sur la période 2020-2040, l’épargne brute représente 31% des recettes de fonctionnement. Cela
correspond à la « marge » disponible pour Tisséo Collectivités pour assurer le remboursement du principal des
emprunts ainsi que le financement d’une partie de ses opérations d’investissement.
Sur la période 2020-2022, l’épargne de gestion étant stable (comme vu au paragraphe précédent) et les charges
financières étant également stables, l’épargne brute reste autour de 110m€.
Elle connait une hausse de 25% en 2023, sous l’effet de la hausse de l’épargne de gestion combinée à un niveau
toujours stable d’intérêts financiers (qui s’explique notamment par des niveaux de tirages de dettes relativement
faibles en début de période, accentué par le fait qu’une partie de cette dette correspond au financement BEI et
bénéficie donc d’une période de grâce sur les intérêts, (cf. partie IV.2.4)
Elle connait une hausse plus modérée sur 2024-2027, du fait de la hausse progressive de la charge d’intérêt, puis
un recul en 2028 et 2029, sous l’effet du léger recul de l’épargne de gestion et l’atteinte du pic de charges
d’intérêts financiers correspondant au pic de l’encours de dette.
Après 2030 l’épargne brute croit à une rythme soutenu (entre 5% et 5,5% par an) qui correspond à la combinaison
entre la croissance de l’épargne de gestion (+3,6% par an) et la décroissance progressive des charges financières
(correspondant à la diminution progressive de l’encours de dette, les derniers tirages ayant lieu en 2030).
Le résultat de fonctionnement est positif sur toute la période excepté en 2029. On constate quelques périodes
de tension à savoir :
- 2020-2021 : la crise ayant largement pesé sur les recettes, le résultat est tout juste à l’équilibre
- 2029-2030 : le démarrage des amortissements relatifs au TAE à la suite de sa mise en service fin 2028
n’est que partiellement couvert par l’amortissement des subventions d’investissement. Ainsi le résultat
de fonctionnement apparait légèrement négatif en 2029 (-12,7m€) et à l’équilibre en 2030 (3,1m€).
Néanmoins, ces périodes plus tendues ne remettent pas en question l’équilibre de la section de fonctionnement.
En effet, les résultats de Tisséo Collectivités permettent la constitution d’excédents reportés en amont de ces
périodes de tension. Ainsi l’équilibre global de la section de fonctionnement est assuré par un mécanisme de
reprise de ces excédents reportés.
Dans le cadre des modélisations, les virements de l’excédent de fonctionnement à la section d’investissement
ont été limités afin de maintenir un niveau de résultat de fonctionnement après report minimal de 20m€.
L’épargne nette correspond à la ressource disponible pour financer les dépenses d’investissement de Tisséo
Collectivités. Elle correspond à l’épargne brute diminuée des remboursements du capital desemprunts.
L’épargne nette sur la période 2020-2040 évolue comme suit :
Epargne nette
en m€
200
150
100
50
0
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030 2031 2032 2033 2034 2035 2036 2037 2038 2039 2040
-50
Epargne nette
Ainsi, malgré un endettement croissant générant des annuités significatives, elle reste positive sur toute la
période hormis en 2022, du fait de la tombée obligataire évoquée au paragraphe IV.1.3. Cela signifie que Tisséo
dispose de ressources suffisantes pour assurer le financement de sa PPI.
Toutefois, l’appréciation de la soutenabilité budgétaire d’un projet induisant un endettement important doit se
faire à l’aune d’autres ratios détaillés ci-dessous.
Ce ratio fréquemment utilisé en analyse financière publique mesure le rapport entre l’épargne et la dette, la
première finançant la seconde. Elle se calcule comme l’encours de la dette par rapport à l’épargne brute. Exprimé
en nombre d’années, ce ratio est une mesure de la solvabilité financière des collectivités locales. Il permet de
déterminer le nombre d’années (théoriques) nécessaires pour rembourser intégralement le capital de la dette,
en supposant que la collectivité y consacre la totalité de son épargne brute.
Les discussions avec les différents établissements bancaires tendent à démontrer que ceux-ci sont prêts à
financer le projet tant que la capacité reste en deça de 18 années. C’est notamment ce niveau de capacité de
désendettement qui a été contractualisé avec la BEI comme plafond dans le cadre de la signature de l’emprunt
de 400m€. C’est donc le respect de ce plafond qui a été recherché dans les présentes simulations et notamment
dans le calibrage de la contribution additionnelle exceptionnelle des collectivités.
Sur la base des hypothèses retenues pour la présente mise à jour, il aparait que Tisséo Collectivités est en mesure
de respecter les plafonds de capacité de désendettement déterminés par la BEI dans la convention-cadre 891/FR
du 23 décembre 2020 dont l’objet est de particiepr au financement de son Projet Mobilités.
Ce taux (appelé également DSCR pour « debt service cover ratio ») correspond au rapport de l’épargne de gestion
sur la charge annuelle de la dette (principal + intérêts). Il sert à évaluer la capacité de la collectivité à générer une
épargne suffisante pour couvrir ses annuités d'emprunt.
La pratique veut que le DSCR reste supérieur à un plancher de 1,1 et qu’un DSCR supérieur à 1,3 est un ratio
considéré comme satisfaisant. Cela signifie qu’au moins 30 % de l’épargne de gestion dégagée par la collectivité
est disponible pour financer les projets d’investissement.
Évolution du DSCR
2,5
2,1
2,0 2,0
1,9 1,9
1,8 1,7
1,6 1,7 1,7
1,5 1,5
1,4 1,3 1,4 1,3 1,3 1,4
1,3 1,3
1,1 1,1
1,0
0,8
0,5
0,0
2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030 2031 2032 2033 2034 2035 2036 2037 2038 2039 2040
On note que le DSCR est toujours supérieur à 1,1 sauf en 2022 du fait de l’importante tombée obligataire qui
intervient sur cet exercice.
Par la suite, le DSCR reste même quasiment toujours supérieur à 1,3 et ce malgré l’augmentation du poids du
service de la dette.
L’évolution de ce critère est donc de nature à confirmer la soutenabilité du projet sur la base des hypothèses
retenues.
Le Projet Mobilités est un projet d’envergure dont le financement repose sur la dynamique d’accroissement des
recettes de Tisséo Collectivités et une maitrise des charges d’exploitation.
Dans le cadre de la présente étude, les hypothèses de croissance reposent sur des prévisions de hausse de
fréquentation et de hausse du Versement Mobilités du fait de l’attractivité de l’agglomération Toulousaine et de
sa dynamique d’emploi.
Ces hypothèses se veulent néanmoins prudentes et réalistes et le travail de mise à jour effectué vise notamment
à prendre en compte les impacts de la crise sanitaire actuelle sur les trajectoires initialement envisagées pour
présenter une analyse sincère des conditions financières de réalisation de ce projet.
Ainsi le scénario central démontre la capacité de Tisséo Collectivités, à financer, avec le soutien des collectivités
membres du syndicat, à financer son Projet Mobilités.
Cette étude a, de plus, été corroborée par des tests de sensibilité portant sur les principales variables de recettes
ou dépenses.
Des leviers d’optimisation ont été identifiés par Tisséo Collectivités et constituent des « réserves » pouvant être
actionnées afin de remédier à une évolution défavorable d’une des variables initialement arrêtées. De ce point
de vue, la crise sanitaire actuelle a démontré la capacité de Tisséo collectivités à identifier les besoins grâce à un
pilotage rigoureux des principaux indicateurs et à faire preuve de réactivité dans l’activation de ces leviers
(adaptation de l’offre, négociations avec Tisséo Voyageurs…) pour maintenir les équilibres financiers.