Le Fondement de La Strategie D'entreprise
Le Fondement de La Strategie D'entreprise
Le Fondement de La Strategie D'entreprise
Louvain
School of Management de l'Université catholique de Louvain en Belgique
et Régis Coeurderoy, professeur en management stratégique à ESCP Europe,
Paris et à la Louvain School of Management.
Introduction
1.1 La définition de la stratégie
1.2 Les origines de la stratégie
1.3 La vision et la mission stratégique
1.4 Les valeurs et la culture d'entreprise
1.5 La segmentation stratégique
1.6 Le diagnostic stratégique
Semaine 2 : Diagnostic stratégique externe
Introduction
2.1 L'analyse externe : le macro-environnement
2.2 L'analyse externe : le micro-environnement
2.3 La cartographie des groupes stratégiques
2.4 Le développement international
Semaine 3 : Diagnostic stratégique interne
Introduction
3.1 La capacité stratégique d'une entreprise
3.2 Les ressources et compétences
3.3 La chaîne de valeur
3.4 L'inimitabilité de l'avantage concurrentiel
3.5 La capacité stratégique et le développement international
Semaine 4 : Les stratégies "business"
Introduction
4.1 Les stratégies génériques de Porter
4.2 Les stratégies business, offre de référence et espace concurrentiel
4.3 Les 6 stratégies business, l'espace concurrentiel inspiré de
Bowman
4.4 La stratégie océan bleu
4.5 Les stratégies dans des secteurs concentrés
4.6 Les stratégies d'innovation concurrentielle
Semaine 5 : Les stratégies "corporate"
Introduction
5.1 Les stratégies corporate, spécialisation VS diversification
5.2 Les stratégies de diversification horizontale et verticale
5.3 Les voies de développement stratégiques d'ansoff
5.4 Les matrices de portefeuille
5.5 Le groupe Mars : stratégie corporate
5.6 La croissance interne
5.7 Les stratégies de fusion et d'acquisition
5.8 Les stratégies d'alliance
Semaine 6 : Stratégie et mise en oeuvre
Introduction
6.1 La stratégie et les modèles d'affaires (business model)
6.2 La stratégie et la structure organisationnelle
6.3 La stratégie et la gestion du changement
6.4 La stratégie et le leadership
6.5 La stratégie et la performance
INTRODICTION
Bonjour à toutes et bonjour à tous !
Bienvenue dans ce premier cours des fondements de la stratégie
d’entreprise. Je me présente : Alain Vas. Je suis professeur à la Louvain
School of Management en stratégie de l’Université catholique de Louvain. Je
le plaisir d’animer ce cours en collaboration avec mon collègue, Regis
Coeurderoy.
Bonjour à tous.
Je suis professeur moi-même à ESCP Europe, ainsi qu’à la Louvain School of
Management. Alors, nous allons commencer cette première semaine par une
exploration des principes et des définitions de la stratégie, et aussi des
analyses des sources de la stratégie d’entreprise.
Alors, effectivement, nous avons conçus ce cours comme un voyage.
Un voyage en pays « stratégie ». Il y aura 6 escales. 6 escales qui vont être
très facilement identifiables dans le cadre de ce cours puisque ce sont 6 îles.
Et ces îles ont la forme d’une des lettres du mot « voyage ». Alors voilà. Nous
sommes prêts. L’équipage est au complet. Nous avons hissés les voiles. Et
donc nous sommes très heureux de vous accueillir à bord ! Parfait ! J’espère
que vous êtes tous prêts à nous accompagner et, avec nous, à partir pour un
excellent voyage !
LECON 1 : DEFINITION DE LA STRATEGIE
Ce cours porte sur les fondements de la stratégie, et plus particulièrement
sur la définition de la stratégie d'entreprise. Alors, dans un premier temps, je
vous invite à un petit exercice rapide. Munissez-vous d'une feuille et d'un
crayon. Alors, l'idée est simple : notez sur cette feuille quels sont les cinq
mots qui vous viennent en tête lorsque vous pensez au concept de stratégie.
N'hésitez pas à appuyer sur le bouton pause pour faire ce petit exercice.
Vous avez terminé ? Eh bien j'ai fait de mon côté cet exercice. Un premier
mot qui me vient en tête est l'idée de « long terme ».
En effet, la stratégie portera sur l'avenir de l'entreprise. Et il convient de
définir ce que signifie le long terme d'une industrie à l'autre parce que bien
sûr ça peut tout à fait varier.
Une deuxième notion importante peut être l’idée de « plan ». La stratégie
effectivement est un schéma directeur, une direction qui peut s'appliquer
aussi bien aux grandes entreprises qu’aux PMEs, aux entreprises privées ou
aux entreprises publiques.
Un troisième mot intéressant, c'est l'idée d' « objectifs ». Sans « s », on va
appeler cela le but de l’entreprise : vers où va-t-on. C’est ce qu’on a qualifié
de vision stratégique. Et bien-sûr cette vision stratégique sera déclinée en
différents objectifs stratégiques généralement plus quantifiables qui vont
s'adresser aux différentes parties de l'entreprise, à ces différents
départements.
Enfin, la stratégie est aussi une question de « métier ». Mais que faisons-
nous ? C’est ce qu’on va qualifier de « mission stratégique ». Et, bien sûr, on
ne peut discuter la stratégie sans réfléchir à la notion de diagnostic,
d’analyse. À la fois d’analyse externe pour bien comprendre l’environnement
dans lequel se situe l’entreprise, mais également des analyses internes pour
repérer ses forces et faiblesses, et pour découvrir ce que l'on appelle
l'avantage concurrentiel de l'entreprise.
Qu’est-ce que l'entreprise est capable de faire différemment ou de faire
mieux que ses concurrents ? Mais jusqu'ici, finalement, un mot n'est pas
apparu. Un mot qui commence par c, en six lettres. Et bien c'est le mot
« client ». Mais effectivement, le client doit être au cœur de la réflexion
stratégique. Non seulement ses attentes et besoins actuels, mais également
ses attentes et surtout besoins futurs. Le client constitue une des parties
prenantes importantes de l'entreprise.
Et l'on comprend bien que la stratégie consiste à créer de la valeur ajoutée
pour l'ensemble de ses parties prenantes. Le client bien sûr, mais aussi les
actionnaires puisque les actionnaires rechercheront notamment du profit.
Mais dans ce cadre là, on voit combien le profit est un moyen pour atteindre
la vision et la mission de l'entreprise. À coté de ces parties prenantes qui
sont les actionnaires et les clients, il y a aussi les fournisseurs, les sous-
traitants, les pouvoirs publics, les groupes de consommateurs ou encore des
parties prenantes internes, comme les employés ou les syndicats. Il convient
donc, lorsque l'on lance une réflexion stratégique, de veiller à mobiliser un
maximum de personnes dans ce processus, dans cette réflexion.
Mais finalement, pourquoi le dirigeant consacre-t-il autant de temps à définir
une vision, à définir des missions, des objectifs stratégiques, à mener un
diagnostic, à mobiliser différentes parties prenantes ? Et bien, pour l’aider
dans son rôle central de décideur. Pour l'aider dans ses décisions à long
terme, pour l'aider à faire des choix dans l'allocation de ses ressources qui
sont par nature limitées.
Nous pouvons donc maintenant proposer une définition complète de ce que
nous entendons par stratégie d'entreprise. La stratégie d'entreprise consiste
à définir les finalités, la mission et l'orientation à long terme de l'entreprise,
sa vision afin de créer de la valeur pour ses clients et pour l'ensemble de ses
parties prenantes, en mobilisant son environnement et des ressources et
compétences spécifiques pour bâtir un avantage concurrentiel soutenable.
Elle permet de prendre des décisions qui engagent l'entreprise de façon
durable.
En résumé, la stratégie, c’est bien une boussole guidant les décisions qui
engagent l'entreprise à long terme. Elle demande donc une articulation
entre une mission et de l’action.
En conclusion, je vous laisserai alors sur cette citation : « une vision sans
action reste un doux rêve, mais l'action sans vision est un cauchemar ».
Leçon 2: les origines de la stratégie
Avant d'être employé dans un contexte civil, le terme de stratégie a eu un
sens militaire. Étymologiquement, il vient des mots grecs stratos (armée) et
agayn, (conduire) pour nommer la science du « commandement » des
troupes.
Il est donc fréquent de faire référence à ces origines et à des auteurs aussi
fameux que Sun Tzu, pour son traité sur « L’ Art de la guerre », ou Clausewitz
qui écrivit le célèbre ouvrage « De la guerre ». Le monde des affaires a ainsi
eu vite fait de s’emparer de cette métaphore guerrière pour designer cette
volonté de mobiliser des moyens pour arriver à ses fins.
Mais la comparaison s’arrête là. Il faut en effet noter une grande différence :
dans le champ militaire, le jeu est à somme nulle à la fin ; dans le monde des
affaires, il est à somme positive.
En réalité, la stratégie d’entreprise, telle que nous la voyons ici, s’enracine
principalement dans le cadre conceptuel de l’analyse microéconomique. La
microéconomie, c’est l’analyse des comportements des producteurs et des
consommateurs selon les structures de marché sur lesquels ils opèrent.
Cela peut aller des situations de monopoles, où l’entreprise est seule sur son
marché, à celles de concurrence pure et parfaite, où l’entreprise subit une
pression maximale sur ses prix et ses espérances de profit.
Pour le stratège, la question est finalement relativement simple : il s’agit de
savoir quels plans il peut développer pour échapper le plus possible à une
intense concurrence et atteindre ce que d’aucuns appelleraient son nirvana,
à savoir une situation quasi monopolistique où les profits sont substantiels et
les tensions concurrentielles faibles.
La réflexion en management stratégique s’est ainsi développée afin de
proposer aux dirigeants des solutions pour réussir à naviguer dans les eaux
tempétueuses de la concurrence. C’est la question des modalités possibles
de création de valeur telles que nous l’avons énoncée dans le module
précédent.
Sur ce sujet, les réflexions en management stratégique se sont polarisées en
deux grandes écoles, que l’on peut appeler école du FIT (pour ajustement) et
l’école du STRETCH (pour étirement).
Dans la logique fit, le stratège part de l’analyse de l’environnement externe
et s’emploie à définir les moyens dont il aura besoin pour atteindre ses
objectifs visés. Par exemple, le groupe L’Oréal, un des leaders mondiaux des
cosmétiques, pratique cette approche FIT dans de nombreux cas. Le groupe
repère de nouvelles opportunités de marché : la Chine notamment
aujourd’hui avec l’émergence foudroyante de sa classe moyenne. Le groupe
analyse ensuite les caractéristiques propres aux consommateurs chinois,
puis il développe les lignes de produits qui répondront à leurs attentes. Cette
démarche FIT, directement dérivée de la microéconomie, suit les 5 étapes
suivantes :
1. Identification en premier des marchés possibles de la firme. C’est
l’analyse de la demande.
2. Identification en deuxième des sources de profit possibles. À travers
l’évaluation des coûts, il s’agit d’estimer quels profits sont
potentiellement réalisables sur ce marché.
3. Troisième étape, c’est l’évaluation de la concurrence afin d’estimer la
part de profit que l’entreprise peut raisonnablement espérer gagner.
4. La quatrième étape est celle de l’élaboration d’une stratégie
opérationnelle pour capter ses sources de profit.
5. Et enfin, cinquième étape, c’est la détermination des efforts à fournir
pour obtenir une captation optimale de ses sources de profit.
Globalement, c’est la politique d’investissement.
Dans la logique stretch, le stratège part cette fois de l’analyse du potentiel
de création de valeur que ses ressources et ses compétences internes lui
procurent, et il s’efforce alors de les traduire en marchés. La démarche est ici
radicalement opposée au modèle précédent. C’est par exemple le cas de
Dyson, le fabricant d’aspirateurs qui, il y a quelques années, déclarait « ce
n’est pas en lisant les études de marché que j’aurai pu penser à l’aspirateur
sans sac ». C’est bien au contraire ici sa réflexion sur les technologies, les
usages qui l’a convaincu qu’il était possible de proposer autre chose aux
consommateurs.
Il faut bien reconnaître que la suite lui aura donné raison. Cette démarche
stretch, beaucoup plus inspirée par une approche darwinienne du
fonctionnement des marchés, où seules les stratégies les mieux adaptées
survivent, suit les étapes suivantes :
1. Identification des potentialités de création de produits et de services à
partir des ressources et des compétences que l’entreprise maîtrise.
2. Évaluation du potentiel de profit que ces différentes offres permettent de
générer.
3. Estimation de la capacité des offres à résister à la pression concurrentielle.
4. Élaboration d’une stratégie pour imposer cette offre.
Et 5, enfin, identification des efforts à fournir en ressources et en
compétences pour un développement optimal des potentialités de marché.
D’un point de vue théorique, ces deux stratégies (fit et stretch)
correspondent à deux stratégies clairement distinctes de captation de profit.
Pour parler comme les économistes, la stratégie fit permet de capter un
rente dite de monopole, c’est-à-dire qui repose sur un rationnement du
marché. La stratégie stretch permet, elle, de capter une rente appelée
ricardienne, qui est fondée sur la rareté de l’offre.
Et dans la pratique, me direz vous, est-ce que tout cela fait une différence ?
Bien entendu, il faut y prêter attention ! La logique stratégique conditionne
pour beaucoup le succès ou l’échec de votre entreprise, car elle démontre
qu’en tant que stratège vous avez eu la capacité à trouver le bon chemin sur
les routes escarpées de la réussite.
Le choix de la logique stratégique est clé de ce point de vue. Par exemple,
dans la phase de lancement et de développement d’un business, le dirigeant
peut opter plutôt pour une stratégie stretch puis, à maturité́, il peut opter
pour une stratégie fit.
Le changement est possible. Le stratège peut également gérer un
portefeuille de projets, dont certains sont fit, d’autres stretch. Il n’y a pas
dans ces démarches a priori une bonne et une mauvaise. Il y a en revanche
des choix qui, à un moment, à un état précis de la situation, sont pertinents
ou non. Et cela, seul le test du marché permet de dire si le choix opéré était
le bon.
Pour reprendre une citation du célèbre Peter Drucker, « la meilleure façon de
préparer l’avenir, c’est encore de le créer ».
Voilà, bonjour monsieur Steisel ! Tout d’abord, merci de nous recevoir ici
dans vos locaux à Bruxelles. Est-ce que vous pouvez brièvement vous
présenter et présenter la société Exki ?
Oui, donc mon nom, c’est Nicolas Steisel et je suis co-fondateur, avec
Frédéric Rouvet et Arnaud de Meuus, et co-dirigeant (c’est une particularité)
avec Frédéric Rouvet de Exki. Exki, c’est 14 ans d’aventures et de plaisirs.
C’est 1000 personnes cette année-ci. On va dépasser les 1000 personnes, on
ne sait pas très bien exactement quand. C’est un peu plus de 100 millions
d’euros de chiffre d’affaires global, c’est-à-dire à l’enseigne pour nos
restaurants intégrés et franchisés cumulés. C’est des opérations dans six
pays.
En Belgique tout d’abord, qui est notre marché de départ. Le Luxembourg et
la Hollande, proches. Paris, la France. Et l’Italie ensuite. Et, depuis cet été
2014, les Etats-Unis avec une première ouverture à New-York et une
deuxième dans quelques semaines.
Alors, dans le cadre des réflexions stratégiques, la mission est un concept
important. Est-ce que vous pouvez nous présenter la mission d’Exki ?
Alors, la mission d’Exki, c’est de se positionner comme un concept attractif.
Et nous considérons qu’Exki doit agir dans le court terme et le long terme.
Qu’est-ce que je veux dire par là ? C’est qu’on doit être à la fois… notre
mission, c’est à la fois de satisfaire les besoins à court terme du client, qui
sont le plaisir immédiat, un plaisir gustatif, des recettes intéressantes, un
accueil agréable, une ambiance feutrée, ou une possibilité de se connecter à
wifi, de l’impression d’être comme à la maison. Ça, c’est nos plaisirs
immédiats que l’on fournit à nos clients.
Et en même temps, il faut qu’il se sente … que ça sente participer à ses
besoins à long terme. C’est sa santé. Que l’après-midi, quand il revient au
bureau, il se sent efficace parce qu’il a mangé de façon nutritionnellement
cohérente, et en plus d’avoir été dans une entreprise qui semble soucieuse,
respectueuse de son environnement au sens large.
Ça, c’est donc les 3 missions que l’on résume. Donc, premièrement, assurer
la qualité immédiate ; deux, respecter la personne (la personne, c’est notre
client mais c’est aussi notre personnel) ; et respecter l’environnement dans
lequel on travaille.
Leçon 4: Les valeurs et culture d'entreprise
P : Les facteurs politiques, eux, portent sur l’ensemble des décisions prises
par les gouvernements nationaux ou les instances internationales (Union
européenne, OMC, ...) qui fixent certaines règles du jeu et influencent
l’activité dans un secteur donné.
Par exemple, des variables comme la stabilité gouvernementale, la politique
fiscale, la régulation du commerce extérieur, la protection sociale, eh bien,
seront prises en compte.
E : pour les facteurs économiques qui portent sur l’état de santé macro-
économique des pays d’une zone géographique donnée, qui influencent la
stratégie des entreprises présentes dans cette zone ou qui désirent y entrer.
Par exemple des variables comme les cycles économiques, l’évolution du
PNB, le taux de croissance, la politique monétaire, la confiance des
consommateurs, les revenus disponibles, ou encore l’inflation, eh bien,
créent des tendances de fond en termes de niveau de consommation.
S : Le troisième, le facteur S (socio-culturel) porte sur l’évolution de la
population et de ses caractéristiques dans une zone géographique donnée
qui influencent l’activité des entreprises. Par exemple des variables comme
l’évolution de la démographie, la pyramide des âges, la mobilité sociale, les
nouveaux modes de consommation, l’attitude loisir-travail, le niveau
d’éducation, eh bien, peuvent générer de nouveaux comportements
d'achat.
T : Le facteur ensuite T, pour technologique, qui portent sur les avancées et
les innovations technologiques au sens large qui peuvent influencer l’activité
des entreprises et venir remettre en cause certaines technologies
dominantes actuelles et dont les entreprises leader sur le marché pourraient
être déstabilisées.
Par exemple des variables telles que le pourcentage de dépenses publiques
affecté à la R&D, ou encore les investissements privés et publics dans la
technologie, le taux de transfert, les nouvelles découvertes, la vitesse de
transfert technologique, ou encore l'obsolescence des innovations.
Également, les facteurs écologiques pourraient être prise en compte, c’est-à-
dire les préoccupations écologiques sur une zone géographique donnée qui
peuvent affecter l’activité des entreprises.
Par exemple des variables comme les règlementations et les contraintes
écologiques, les nouvelles formes et normes de protection de
l’environnement, des lois sur le retraitement des déchets, ou encore la
consommation d’énergie.
L : Et enfin, les facteurs législatifs (L) qui portent sur l’évolution des cadres
législatifs dans une zone géographique donnée.
Par exemple, des variables comme des accès restreints à certains marchés,
ou le droit du travail, le droit du commerce, la législation sur la santé, sur les
normes de sécurité, ou encore sur les monopoles.
Alors, à côté de ce modèle PESTEL, il est possible aussi d’utiliser une version
plus synthétique qui est tout simplement appelé le modèle « PEST », où on a
regroupé les facteurs écologiques et législatifs dans le P du politique ou, au
contraire, vous pouvez mobiliser une version large, « STEEPLED », qui va
ajouter des dimensions supplémentaires qui sont l’éthique et le
démographique.
À vous de choisir ce qui vous parait le plus pertinent pour étudier telle ou
telle industrie. Mais finalement, l’important reste de veiller à ce que
l’ensemble des variables pertinentes, qui constitueront ce que l’on appellera
les variables-pivots, soient bien présentes dans votre diagnostic.