Argan Et Développement Durable
Argan Et Développement Durable
Argan Et Développement Durable
Jusqu'il y a peu, non seulement, l'arganeraie ne se développait pas mais c'est même
le contraire qui se produisait, puisque chaque année la surface cultivée diminuait. En
moyenne, ce sont 600 hectares de plantations d'arganiers qui disparaissaient
chaque année en ce début de XXI eme siècle, aggravant le phénomène d'érosion
des sols et de désertification. Les causes en étaient multiples:
- les arbres qui fournissent un bois dur (communément appelé "bois de fer" par les
populations locales) continuent à être l'une des principales source de chauffage,
- le surpâturage des chèvres, particulièrement friandes de cet arbre, met à mal la
production des fruits de l'arganier;
- l'agriculture intensive privilégie la mise en place de cultures vivrières à fort
rendement à la restauration de l'arganeraie (maraichage sous serres, tomates,
agrumes notamment)
- la pression foncière dans une région très touristique oriente les efforts locaux
davantage vers le développement de l'urbanisation que vers un tourisme rural
mettant en valeur l'arganeraie.
LE PLAN MAROC VERT
Sous l’impulsion donnée par le Plan Maroc Vert, par les organisations
professionnelles et par la communauté des chercheurs, une nouvelle perception de
l’arganier qui affirme ses rôles multiples s’ajoute aux acquis précédents. L’effort
consenti pour associer l’ensemble des acteurs concernés par la gestion et le devenir
des arganeraies a permis de mettre en avant l’approche écosystémique. Outre les
intérêts portés par les acteurs et le rôle environnemental de l’écosystème,
l’émergence de la dimension agricole et fruitière via l’arganiculture va contribuer à
modérer la pression exercée sur la forêt naturelle de l’arganier.
LA FILIÈRE ARGAN VOIT SON CHIFFRE D'AFFAIRE ET SES EXPORTATIONS
EXPLOSER
Les exportations d’huile d’argan ont grimpé en flèche à la fois en termes de volume
et de valeur. Au début des années 2000, environ 36 T étaient exportées pour un
chiffre d’affaires de 935 000 Dh. En 2016, le Maroc a exporté 1 387 T pour un revenu
de 298,5 millions de Dh.
Les performances de la filière à l’export ont été possibles grâce aux moyens mis en
œuvre à travers le contrat-programme, initié en 2010. Celui-ci devrait permettre la
réhabilitation de 200 000 ha d’arganeraie, la domestication de l’arganier, l’extension
de sa culture en conduite moderne sur 5 000 hectares et la hausse de production
d’huile à 10 000 T d’ici 2020.
D'AUTRES INITIATIVES SOUTIENNENT ÉGALEMENT L'ARGANICULTURE
Aujourd'hui, on a la certitude que l'argan est une culture à forte valeur ajoutée
pleinement entrée dans l'ère du développement durable. On peut affirmer que le
Maroc est en train de concrétiser les remarquables potentialités de ce
véritable Trésor de la Nature" que constitue l'huile d'argan.
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Les coopératives d’huile d’argane du GIE Targanine implanté dans la région d’Agadir
poursuivent leur modernisation. Après leur entrée dans le commerce équitable à
travers une première commande de 2.000 bouteilles par l’entreprise Alter Eco, elles
ont pour projet aujourd’hui la construction d’une unité d’extraction dans la commune
rurale de Drarga, sise à Azrarag à 12 km d’Agadir.
Outre la génération de revenus aux femmes rurales, les objectifs sont multiples. Pour
Zoubida Charrouf, présidente de l’association Ibn Al Baytar pour la promotion des
plantes médicinales, l’initiative assurera de bonnes conditions d’hygiène d’extraction.
Ceci de manière à garantir une production d’huile d’argane conforme aux normes
internationales de qualité HACCP. Dans ce contexte, pour les mettre en application
au plus vite au sein des coopératives Targanine, les travaux de construction du
centre d’extraction devraient être achevés au plus tard en décembre prochain. Ce qui
tient également à cœur à Zoubida Charrouf, c’est l’établissement d’une appellation
d’origine pour la protection de la production marocaine que ce soit des amendons ou
de l’huile. Produits qui souffrent d’énormes usurpations. La plus flagrante et à
laquelle personne n’a réagi, c’est le dépôt de la marque Argane par une entreprise à
l’Institut national français de la propriété industrielle depuis 1983. Cette protection
concerne les produits de parfumerie, cosmétiques et d’hygiène. Ainsi, selon la
réglementation en vigueur, personne n’a le droit aujourd’hui de commercialiser ou
d’utiliser une marque renfermant le mot Argane. Outre l’obtention d’une indication
géographique pour l’huile d’argane, le développement de la filière et la préservation
de la production marocaine passent également par le reboisement de la forêt
d’arganiers surtout que l’on enregistre 600 ha environ de perte par an. La diminution
pourrait atteindre 32 à 42% de la superficie actuelle d’ici 2007. A l’origine de cette
situation, le remplacement de zones plantées d’arganiers par des cultures intensives
telles que la tomate et les agrumes. Fort heureusement, on assiste à un réveil du
côté des pouvoirs publics comme chez les ONG. Preuve en est le programme de
reboisement entamé. A Tiout dans la région de Taroudant, la plantation de 6.000
arbres par an pendant trois ans est prévue. Et du côté de Tafraout, précisément à
Ameln, 4.000 arganiers au total ont été plantés.
L’or vert
On connaissait l’or jaune, l’or bleu, l’or noir… Il existe également l’or vert, un produit
très précieux dont la région du sud-ouest du Royaume a « le monopole ». Il s’agit de
l’huile d’argane, produit extrait des amendons contenus dans les noyaux des fruits de
l’arganier. Deuxième essence forestière du pays, l’arganier est une véritable
providence pour les habitants notamment de l’arrière-pays. Il permet la subsistance
de 3 millions de personnes dans la région.
Réalisée sur une superficie de 380 m2, cette unité contribuera aussi à la protection
de l’arganeraie par la valorisation accrue de ses produits, l’alphabétisation et la
formation des femmes et la mise en place d’une dynamique entrepreunariale
créatrice de richesses dans un monde rural fortement touché par l’exode des
populations.
A son arrivée, S.M. le Roi a été salué par le wali de la région Souss-Massa-Daraâ, le
président du conseil de la préfecture, les présidents des communes rurales
bénéficiant de ce projet, la présidente de l’association «Ibn Lbaitar», le directeur de
l’Office régional de mise en valeur agricole de la région de Souss-Massa-Daraâ, le
directeur régional des Eaux et Forêts à Agadir et par d’autres personnalités.
La plupart habitent les douars voisins, mais certaines doivent marcher pendant
quarante-cinq minutes avant d’arriver sur le lieu de travail. Payées au kilo d’amandes
obtenu après concassage du fruit de l’arganier, elles touchent un revenu mensuel
oscillant entre 1 000 et 1 200 dirhams (entre 100 et 120 euros), sans compter un
intéressement aux bénéfices de la coopérative qui produit environ 200 litres d’huile
par an. La moitié est destinée à la consommation alimentaire, l’autre à des usages
cosmétiques.
Trois fois par semaine, les employées de la coopérative, berbérophones pour la
plupart, suivent des cours d’alphabétisation. Elles apprennent à déchiffrer l’alphabet
arabe et à compter. Et, pour permettre aux mamans de venir travailler, une crèche
est en cours de construction au sein de la coopérative.
Ajddigue n’est que l’une des structures du groupe Targarine, projet mis en place par
Zoubida Charrouf, une chimiste d’une cinquantaine d’années qui a transformé sa
passion pour l’arganier, auquel elle a consacré une thèse soutenue en 1991, en une
formidable aventure humaine et sociale. Comment est né son intérêt pour cet arbre ?
« L’arganier ne pousse qu’au Maroc, explique cette enseignante à la faculté des
sciences de Rabat. Il constitue par ailleurs le dernier rideau vert contre la
désertification. En outre, il joue un rôle économique et social important. Près d’un
million de personnes vivent grâce à lui. »
Le problème est que l’on a assisté à une régression des superficies où pousse cet
arbre, parce que les habitants des régions arganières, « parmi les plus pauvres du
Maroc », préféraient cultiver des tomates ou de la banane, qui s’avèrent plus
rentables.
Targanine écoule ses produits sur le marché national mais aussi à l’étranger. La
maison de l’argan à Bordeaux, Nutrition Act au Japon ou encore Antanais Corp. en
Suisse figurent parmi ses clients. Pour autant, Zoubida Charrouf ne se repose pas
sur ses lauriers. Elle parcourt la planète pour faire connaître l’arganier. Au sein
d’Origin, organisation regroupant plus de cent producteurs du monde et dont
Targanine est membre depuis cette année, elle milite pour réorganiser la filière de
manière à obtenir un label AOC (appellation d’origine contrôlée). L’objectif ? Donner
à cette huile une plus grande valeur, et un emploi à près d’un million de personnes.
Journée Internationale de l’Arganier : engagement fort du Crédit Agricole du Maroc
(10/05/2021)
1. Au niveau financier, le CAM accompagne les coopératives Arganières dans
le financement de leurs projets d’investissement et de leurs besoins
de fonctionnement pour coller au plus près aux spécificités de ce marché. Pour cela,
elles peuvent être desservies soit par Tamwil El Fellah ou par le CAM au niveau des
différents maillons de la chaîne de valeur de la filière.
2. Au niveau de l’accompagnement non financier, le CAM a mis en place des
sessions d’information et d’orientation permettant aux coopératives, en amont
du financement, d’assimiler les offres disponibles et les conditions de financement,
de préparer des business plans bancables, afin de bénéficier des financements
adéquats ainsi que des produits bancaires appropriés à leurs besoins de
bancarisation.
Ainsi, la Banque se mobilise au profit des opérateurs de cette filière solidaire pour
accompagner son inclusion dans le circuit économique et lui permettre de jouer
pleinement son rôle dans la lutte contre l’érosion et la désertification qui menace nos
régions. En célébrant la Journée Internationale de l’Arganier, le CAM réitère son
attachement infaillible aux richesses du Royaume et son soutien à une économie
locale inclusive et durable.
Filière Arganier
Rôle économique :
L'arganeraie présente un grand intérêt économique car c'est un arbre à usages
multiples : le bois est utilisé comme combustible, les feuilles et les fruits constituent
un fourrage pour les caprins et les camelins et l'huile extraite de l'amande est utilisée
en alimentation humaine et en médecine traditionnelle.
Rôle environnemental : L'arganeraie constitue un rempart biologique de lutte
contre la désertification. Son écosystème assure la protection du sol contre l'érosion
éolienne et contre le ruissellement favorisant ainsi l'alimentation en eau des nappes
phréatiques, notamment au niveau de la plaine du Souss-Massa.
Rôle social : Avant le boom de l'huile d'argan, il était rare que les femmes
travaillent à l'extérieur de la maison ou que leurs enfants reçoivent une éducation.
Les femmes de la famille cueillaient et fabriquaient généralement l'huile, tandis que
les hommes allaient au marché pour la vendre.
Année de
Réalisation
Indicateurs référence Taux de Progression en %
2019
2012
Evolutions de la filière
Réalisati
Objectif
Indicateur on fin % de réalisation
2020
2019
Transformation et Valorisation