Décantation
Décantation
Décantation
A-3 L'EPAISSISSEMENT..................................................................................................16
A-3.1 Approche physique ......................................................................................16
A-3.2 Détermination des vitesses ..........................................................................19
A-3.2.1 Approche classique et essais en éprouvette..................................19
A-3.2.2 Les principaux modèles vitesse concentration...............................20
A-3.2.3 Autres voies de recherche .............................................................22
A-3.3 La théorie des flux........................................................................................24
A-3.4 Conclusion ...................................................................................................25
Figure A-1 : Les différents régimes de sédimentation (d'après FITCH 79) .......................1
Figure A-2 : Régimes de sédimentation lors d'un test en éprouvette (adapté
d'ANDERSON, 1981 .........................................................................................................1
Figure A-3 : Stratification de la sédimentation dans un décanteur secondaire.................7
Figure A-4 : Représentation schématique du floc de boue activée (URBAIN et al,
1991).................................................................................................................................7
Figure A-5 : Sédimentation libre des flocs, étude de LI et GANCZARCZYK (1992 ..........10
Figure A-6 : Etude de LEE et al (1994..............................................................................10
Figure A-7 : Phénomène de tarrissement des MES en sortie de décanteur après
une surcharge (OLSSON et al, 1986) ...............................................................................13
Figure A-8 : Granulométrie à la sortie de décanteur (in PATRY et TAKACS, 1990).........14
Figure A-9 : Bilan des forces en épaississement (d'après FITCH, 1979) .........................16
Figure A-10 : Interprétation des test de décantation et limites de la théorie de
KYNCH (d'après VESILIND et JONES, 1990)..................................................................20
Figure A-11 : Loi de décantation et ajustement expérimental (d'après
RASMUSSEN et LARSEN, 1996) .....................................................................................23
Figure A-12 : Illustration de la théorie des flux par la construction graphique de
YOSHIOKA........................................................................................................................23
Figure A-13 : Modèle classique de décanteur (TAKACS et al, 1990) ..............................26
Figure A-14 : Loi de vitesse utilisée par TAKACS et al (1991) ........................................27
Figure A-15 : Relation de la fonction avec la courbe de décantation (in
OTTERPOHL et FREUND, 1992.......................................................................................28
Figure A-16 : Granulométrie des boues activées (in OTTERPOHL et FREUND,
1992 ..................................................................................................................................28
Figure A-17 : Modèle de DUPONT et DAHL (1995..........................................................29
Figure A-18 : Variation de Dmax avec la vitesse d'alimentation, WATTS et al
(1995)................................................................................................................................32
-oOo-
BIBLIOGRAPHIE-MODELISATION DE LA DECANTATION
Le but de cette partie est de faire le point sur la connaissance des processus mis en
jeu lors de la décantation des boues activées dans le décanteur secondaire.
On parle de décantation lorsque l'on a en vue l'obtention d'un liquide clarifié, et de
sédimentation (ou "décantation") lorsque l'on a à former une boue concentrée (EDELINE,
84).
Définition de la sédimentation
La sédimentation est définie comme le processus complet par lequel les particules
s'extirpent d'une suspension acqueuse (FITCH, 1979). Ce processus est gouverné par des
phénomènes d'interfaces. Les forces de VAN DER WAALS favorisent la cohésion des
particules, alors que la répulsion électrostatique et le cisaillement hydrodynamique
favorisent la dispersion.
FITCH (1979) décrit trois modes de sédimentation dont les facteurs sont la
concentration en solide et la tendance des particules à la cohésion (figure A-1).
COMPRESSION
CLARIFICATION
PARTICULAIRE
CLARIFICATION
FLOCULAIRE
Ces régimes de sédimentation apparaissent dans les tests en éprouvette et l'on peut
aisément distinguer leurs effets sur la vitesse de décantation enregistrée sur les courbes
1
h = f(t). Dans les décanteurs secondaires en épaississement continu il s'établit également
une stratification due à ces différents types de sédimentation (ANDERSON 1981, FITCH
1979).
Hauteur de
l'interface
Phase de coalescence
Clarification
Décantation en masse
interface
Décantation
en masse
Zone de transition
Compression
Compression
Temps
Test de décantation Courbe h=f(t)
Alimentation
(boues activées)
Surverse
(effluent)
Couche
d'alimentation
Décantation en masse
Compression
La clarification
La liqueur mixte apportée par l'alimentation est plus chargée que l'eau clarifiée du
décanteur. Par conséquent, ayant une densité supérieure, la suspension va plonger et se
répandre à travers les couches supérieures du décanteur jusqu'à ce que l'équilibre
hydrostatique soit atteint. L'eau de la couche d'alimentation ainsi formée peut contenir de
fines particules non décantables qui s'acheminent vers la surverse du décanteur avec l'eau
clarifiée. Si ces particules ne floculent pas entre elles, elles s'en iront à la surverse; par
contre si ces particules ont assez de temps pour s'agglomérer durant le trajet vers la
2
surverse elles peuvent de nouveau décanter vers la couche d'alimentation. La
sédimentation des particules ou flocules indépendants est propre à la clarification.
La décantation en masse
A ce régime les flocules, petit ou gros, sont incorporés dans la même structure
solide et décantent tous plus ou moins à la même vitesse. De nombreux auteurs dénoment
ce régime "sédimentation troublée" par opposition à la sédimentation de particules isolées
(EDELINE, 1984). En effet la concentration en boue est suffisamment élevée pour que les
particules se gênent mutuellement pendant la décantation. Ainsi la vitesse de décantation
devient fortement inférieure à celle d'un floc isolé. Le ralentissement est du au mouvement
ascendant de l'eau à travers les couches de flocs (HÄRTEL et PÖPEL, 1992).
La compression
Dans cette zone la structure solide est suffisamment consolidée pour exercer une
force de compression due à son propre poids. Si la matière est compressible les boues se
compactent à une concentration plus élevée. Certains auteurs pensent que seule une
fraction de la matière est capable de produire la pression (structure rigide du floc), ainsi, la
concentration et la pression ne seraient pas une fonction évidente de la masse de matière
et de sa hauteur.
La chenalisation est souvent associée à ce mode de sédimentation.
En plus des trois processus décrits ci-dessus, les boues concentrées peuvent
présenter des phénomènes de chenalisation. Ce processus est comparable à des courts
circuits ou l'eau circule plus facilement. Si on apparente les boues à un milieu poreux, on
considère alors que la chenalisation augmente la perméabilité. Ceci se traduit en
3
décantation par une vitesse de sédimentation supérieure. L'origine de ce phénomène est
mal connue. Les chenaux formés sont visibles à l'oeil nu lors des tests en éprouvette.
la chimie de la floculation,
la cinétique de coagulation,
le comportement des flocules lors de la décantation,
le comportement hydraulique du décanteur.
4
sle déplacement différentiel des particules les unes par rapport aux autres, qui
est causé à la fois par le cisaillement du fluide et par l'hétérogénéité des
vitesses de sédimentation.
De nombreuses études sur les cinétiques de floculation ont été réalisées. Les
modèles proposés découlent en général des travaux de Von SMOLUCHOWSKI réalisé en
1917 (cité par FITCH, 1979; STUMM et MORGAN, 81 et ALAERTS et Van HAUTE, 1981) et sont
entièrement déterministes pour des cas simples (suspension homogène de particules
sphériques par exemple). Le modèle général décrit la floculation comme une réaction de
second ordre de type :
dN
− = k. N2 (A-1)
dt
Par exemple, pour une suspension homogène de sphères, la réaction de floculation due au
mouvement brownien :
dN 4.kB . T 2
− = αp . .N (A-2)
dt 3. η
dN 4
− = . α 0 . G. ∅p3 . N2 (A-3)
dt 3
Le rapport des équations (A-2) et (A-3) montre que la floculation par diffusion
brownienne devient négligeable devant le terme de cisaillement quand le diamètre des
particules augmente (si, α0=αp, G=10s-1 et T=25°C, (A-2)=(A-3) pour ∅p=1mm).
5
π 3
initialement présentes, Φ = 6 ∅p0 . N0 ), peut conduire à une réaction du premier ordre dont
l'expression générale est citée par SIGG et al (1994). Pour les systèmes naturels et
d'épuration, Les auteurs introduisent un coefficient "k" non défini qui s'apparente à un
facteur de forme :
dN
− = k. α . G. Φ . N (A-4)
dt
STUMM et MORGAN (81) donnent les ordres de grandeur suivants pour des boues
quelconques : α ≈ 0,05 à 0,5, G ≈ 50 s-1, Φ > 0,001.
ALAERTS et Van HAUTE (1981) citent des modèles issus des mêmes travaux (Von
SMOLUCHOWSKI), mais adaptés à une population de flocs comprenant une partie de
microflocs ou "particules primaires" (indice 1) et une partie de macroflocs ou "flocs
collecteurs" (indice 2). Parmis ces modèle, nous citerons celui de HUDSON qui est similaire
aux modèles cités précédemment :
dN1 1
− = . G . α . ∅32 . N2 . N1 (A-5)
dt 6
Les auteurs citent également deux modèles plus complexes mettant en cause
l'érosion des macroflocs : le premier provient de ARGAMAN (équation A-6) et le deuxième
de PARKER (équation A-7).
dN1
− = k1. G . N1 − k2 . G ². N2 (A-6)
dt
dN1
− = K3 . G . N1. N2 − K4 . G ². N2 (A-7)
dt
6
A-2.2.2 Nature des matériaux entrant en jeu dans l'agrégation
Il y a trois classes de composés présents dans les eaux usées qui influencent
l'agrégation (ALAERTS et Van HAUTE, 1981) :
la fraction organique des MES qui est formée de composés colloïdaux et supra
colloïdaux de faible densité,
la fraction dissoute minérale où interviennent surtout les ions phosphatés, puis
les ions carbonatés et sulfatés,
la fraction dissoute organique composée de petites et grosses molécules
diverses.
q-
Bactéries POn-
4
-
COO
OH
N+
Surfaces
hydrophobes
Polymères exocellulaires
Particules inorganiques n
Cations divalents
Figure A-4 : Représentation schématique du floc de boue activée (URBAIN et al, 1991).
7
A-2.2.3 Conclusion
La floculation des boues activées est un domaine encore mal connu. Les quelques
modèles basés physiquement font appel à des connaissances extérieures (traitement de
l'eau potable et coagulation/floculation par des sel métalliques). Ces modèles sont quasi-
conceptuels et sont devenus des fonctions du nombre de particules et du gradient de la
vitesse hydraulique. Les études les plus récentes sur la structure des flocs montrent la
complexité de sa formation et ne sont pas encore reliées aux cinétiques de floculation ou
de défloculation.
Pa = ρp − ρw . Vp . g (A-8)
vp2
Ft = Sp . Cd. ρw . (A-9)
2
8
ρw . vp . ∅p
Re = (A-10)
ηw
Pa = Ft
ρp − ρw . Vp . g = Sp . Cd. ρw .
vp2
2
(A-11)
Pour les agrégats de particules, type flocs, LI et GANCZARCZYK (1992) proposent l'équation
suivante :
vf2
1 − ε . ρp − ρw . g. Vf = Ω . Sp . CD . ρw . (A-12)
2
L'expression du facteur correcteur a été donnée par NEALE et al en 1973, elle résulte
de l'étude du flux traversant des sphères perméables, selon les auteurs, cette expression
est basée physiquement :
Ω=
3 1−
2ξ 1 −
2 tanh ξ
ξ
tanh ξ
(A-13)
ξ
9
et soulignent la nécessité de poursuivre les expérimentations et de mesurer la perméabilité
par une mesure directe.
A-2.3.2 Expérimentation
Nous présentons ci-dessous, les travaux des auteurs cités précédemment. Ceux-ci
ont utilisé une lampe stroboscopique et un appareil multi-expositions pour photographier
des flocs en sédimentation libre. Ils ont pu ainsi calculer la vitesse et déterminer la taille des
flocs. Notons que LI et GANCZARCZYK (1992) ont travaillé sur une population réduite de 43
flocs (figure A-5) par rapport aux 1385 flocs de LEE et al (1994) (figure A-6).
2.0 2.0
1.5 1.5
1.0 1.0
0.5 0.5
0 0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4
Diamètre des flocs (mm) Plus grande longueur des flocs (mm)
10
Flocs frais
Flocs congelés
0.1
0.1 1 10
Diamètre des flocs (mm)
Ces deux exemples nous montrent qu'il existe une forte dispersion autour de la
moyenne pour une taille de floc donnée. Dans le cas de l'étude de LEE et al (1994), les
vitesses varient de 1 à 10 pour un même diamètre. On remarque également que la
10
congélation modifie les propriétés physiques des flocs puisque ces derniers décantent
globalement plus vite que des flocs frais.
Masses volumiques
Dans les premières études, la masse volumique moyenne des particules primaires (
ρf) était estimée à partir de celle des flocs déshydratés qui se situe aux alentours de 1,3 à
1,4 kg/m3 (ANDREADAKIS, 1992; PATRY et TAKACS, 1990; LI et GANCZARCZYK, 1985 et 1992).
Cette valeur est remise en cause par différents auteurs qui considèrent qu'il est nécessaire
de prendre en compte l'eau liée des particules primaires. En effet les particules pourraient
retenir 5 à 7 kg d'eau par kg de matière sèche (voir l'étude de LEE et al, 1994).
Seul DAMMEL et SCHROEDER (1990) ont mesuré directement la masse volumique du
floc (ρf). La technique utilisée est la centrifugation à gradients de densité. Pour une gamme
d'échantillons provenant de sept stations américaines, la masse volumique se situe entre
1,02 et 1,06 kg/m3. Par contre cette valeur est fortement liée à la force ionique du milieu
utilisé pendant la centrifugation. Aucune corrélation n'a été trouvée entre la densité et le
temps de séjour.
A-2.3.3 Conclusion
Pour décrire la chute des particules discrètes en milieu aqueux il est nécessaire de
connaître différents paramètres dont une partie est liée aux fluides et l'autre aux particules.
L'extension des lois de la sédimentation aux flocs de boues activées nécessite en premier
lieu la connaissance de :
la masse volumique
la porosité
Il n'existe pas de méthode simple donnant accès directement à ces valeurs. Les
chercheurs doivent faire appel à des techniques sophistiquées plus ou moins critiquables
vis à vis de l'intégrité du floc. Ces lacunes viennent renforcer l'incertitude sur le type de
modèle à utiliser.
La plupart des modèles reportés dans la littérature sont basés sur des analyses
statistiques de données de terrain, reliant la concentration en MES à un certain nombre de
paramètres de fonctionnement de la station (TAKACS et al, 1990).
11
HILL (1985) a effectué le recensement et la critique des différents modèles proposés
dans la littérature. Le tableau suivant synthétise et complète ces analyses (tableau A-1).
Les symboles utilisés dans les modèles sont :
Xs = MES estimées à la sortie du décanteur [M/L3] A = surface du décanteur [L2]
Qs = débit à la sortie du décanteur [L3/T] Cm = charge massique
%rec = fraction du débit qui est recirculée [%] Qr = débit recirculé [L3/T]
SRT = temps de séjour des boues [T] SVI = indice de boue [L3/M]
XBA = MES mesurées dans le BA [M/L3] kn,nn = constantes empiriques
Qair = débit d'air pour oxygénation du BA [L3/T] Zvdb = profondeur de voile de boue [L].
PLFANZ*
AGNEW*
n1 40 jours)
QS
n2
k1. . Cm (2) décevant (r²= 0.63 sur du long terme).
A
XS = (2)
XnBA
3 . SRTn4
GHOBRIAL*
TUNTOOLAVEST
et al Le principal facteur est XBA, Qair est choisi pour
+k4 . XBA − k5 Qair . XBA
bassin d'aération.
CHAPMAN*
XS = − k1 + k2 . XBA + k3 stationnaire :
A
(1983)
+ Zvdb k4 − k5 .
A
COLLINS* et
dQS
XS = f QS , Qrec , Modèle mal défini qui prend en compte les
CROSBY dt
variations des vitesses dans le décanteur. Modèle
(1980) non linéaire conçu pour représenter la persistance
de concentration élevé après une surcharge.
VOUTCHKOV #
Q +
Les modèles recensés ici ont été établis dans différentes conditions et pour des
objectifs variés (simulation dynamique ou dimensionnement). Il est donc difficile de
12
généraliser, cependant on remarquera que les paramètres hydrauliques sont les plus
importants. Ceci est indéniable pour la vitesse de surverse (QS/Sdec) et de forts soupçons
pèsent sur la turbulence du milieu (brassage des aérateurs, fort débit d'entrée, variation de
débit). Par contre le rôle de la concentration en boue activée (XBA ) n'apparaît pas
clairement. PLFANZ et AGNEW donnent un rôle inverse à ce paramètre dans leur modèle.
En partant de ce constat, HILL (1985) a mené différents essais sur la station de HOUSTON
en vue d'identifier le rôle des principaux paramètres (QS, XBA, ZVdB, Qr) sur la qualité de
l'effluent. Sur six essais de quelques heures réalisés à des dates différentes, trois en avril
et trois en août, le modèle le plus simple (XS = K1 + K2.QS) n'est pas amélioré de façon
significative par la prise en compte d'autres paramètres. Par contre si le paramètre k1 est à
peu près stable dans le temps ce n'est pas le cas de k2 qui peut varier fortement (de 1 à 7).
Le rôle de XBA est similaire à celui observé par PLFANZ; c'est-à-dire que XS augmente
grossièrement dans le même sens que XBA. Si XBA est incorporé à k2 sa stabilité est
légèrement amélioré (1 à 5). Un essai comportant deux surcharges hydrauliques
consécutives pour lesquelles le voile de boue s'établit à deux niveaux distincts, montre que
la qualité de l'effluent se dégrade avec le débit, mais pas avec la hauteur du voile de boue.
HILL (1985) et OLSSON (1986) remarquent un phénomène de "tarissement" des MES
après une surcharge, c'est-à-dire que XS augmente brutalement lors des surcharges, mais
revient que lentement à son niveau initial après l'arrêt de la surcharge (figure A-7). Le
phénomène ne peut être pris en compte par les modèles cités précédemment puisque la
qualité de l'effluent est une fonction linéaire du débit.
150
125
100
52.5
Mesuré
Simulé
45.0
37.5
13
commande. Les deux modèles présentés sont du premier ordre et peuvent être formulés de
la façon suivante :
1
- linéaire
Relation entre la vitesse de chute d'un floc et son diamètre,
Vf ∅ = K + K
. ∅
2 - La porosité du floc est reliée à son diamètre par la relation, ε ∅ = K 3 + K4 / ∅n
3 - La masse volumique du floc déshydraté est constante (1,4 kg/m3)
4 - La forme du floc est assimilé à une sphère et ne varie pas dans le temps.
5 - La distribution de la taille du floc est log normal.
Les deux premiers points proviennent des relations empiriques établies par LI et
GANCZARZYK (1987). le point 5 s'appuyant sur les observations de ROTH et PINNOW
(figure A-8).
14
10000
1000
100
10
1
0.1
0.01
1
vs = k + ψ . Xs3 (A-15)
avec : vs = vitesse moyenne de décantation [L/T]
XS = concentration en MES à la sortie du décanteur [M/L3]
ψ = variable fonction du nombre de particules, de la masse volumique du floc
déshydraté et de l'écart type du logarithme du diamètre du floc
k = constante
A-2.5 CONCLUSION
L'expérience montre que sur une courte période de temps, la charge en MES de
l'effluent est grossièrement une fonction du débit, sauf après une surcharge où la
concentration ne décroît que lentement pour retrouver son niveau initial ("effet de
tarissement"). Cette inertie de la concentration en MES après surcharge est en accord avec
le processus de floculation. En effet, la turbulence générée pendant la surcharge modifie la
15
distribution de la taille des flocs en augmentant le nombre de petits flocs. La distribution
initiale ne réapparaît qu'après quelques heures de fonctionnement.
A-3 L'EPAISSISSEMENT
L'équation générale est dérivée de la balance des forces exercées à l'intérieur d'une
couche de suspension d'épaisseur dz et de surface A (figure A-9).
masse d'eau :
Accélération Pression de la
du fluide phase liquide mw = (1-cv)ρw .A.dz
dz
Déplacement :
vitesse = vs
16
La relation fondamentale de la dynamique s'écrit alors comme l'équilibre entre les
forces de pression, l'accélération de la pesanteur et les variations locales de vitesse, soit :
∂v ∂v ∂P ∂P
g − s cv . ρs . A . dz + g − w . 1 − cv . ρw . A . dz = w . A . dz − s . A . dz (A-16)
∂z ∂z ∂z ∂z
Le terme Ps suppose que les particules sont jointives ou très proches pour
transmettre la pression qu'elles exercent. En simplifiant par A.dz et en incorporant le
∂ Pw ∂Pw
gradient de pression dynamique = − g. ρw nous obtenons :
∂z ∂z
∂vw ∂vρ ∂P ∂P
g. ρs − ρw . cv − . ρw 1 − cv − . ρρ . cv = w + s (A-17)
∂z ∂z ∂z ∂z
La vitesse de chute des particules est introduite dans l'équation (A-17) en reliant le
gradient de pression dynamique à la vitesse (loi de DARCY).
∂ P vs
= (A-18)
∂z K
Avec ces hypothèses et en combinant l'équation (A-17) et (A-18), l'expression de la
vitesse devient , en considérant que la perméabilité ne dépend que de la concentration :
g ρs − ρw . cv
vs = (A-19)
K cv
17
COE et CLEVENGER la relation entre vitesse et concentration peut être obtenue à partir
d'une série de test en éprouvettes à concentration variable. Par la suite, l'hypothèse de
KYNCH (décantation idéale) permettra d'établir la relation vitesse-concentration avec un
seul test de décantation.
Modèle de DIXON
Celui-ci néglige la pression exercée par la phase solide mais conserve les variations
locales de vitesse. Sous ces hypothèses les flocules décantent en masse au dessus du
point de compression sans créer de gradient de concentration. Un gradient de
concentration se forme uniquement dans la zone de compression. Ce qui sous entend : (1),
que les flocules décélèrent brutalement à l'approche du point de compression; et (2), que
cette décélération est amortie par les particules sous jacentes. Selon FITCH (1979), les
idées de DIXON ne sont pas assez abouties, mais elles jettent le doute sur les autres. Il
semble que ce modèle n'ai pas été développé ou expliqué par la suite.
Dans ce modèle les forces d'accélérations locales sont négligées, mais le terme de
pression interparticulaire est conservé. La pression exercée par la phase solide (Ps) est
exprimée par un terme de compression (σy) variant avec le gradient de concentration :
vs ∂c
g ρs − ρw . cv = + M. v
(A-21)
K ∂z
∂cv
vs = K. g ρs − ρw . cv − K. M.
(A-22)
∂z
18
HULTMANN et HULTGREN (1980) ont déterminé, à partir d'expérimentations en
colonne sur des boues activées, que la perméabilité est liée à la concentration et que le
module de compression est à peu près constant. Par contre, ils observent une légère
évolution de K dans le temps, et peut être, une dépendance vis à vis du gradient de
concentration. Pour cette étude HULTMANN et HULTGREN (1980) utilisent une colonne
équipée d'un dispositif de mesure en continu des concentrations et des pressions à
différentes hauteurs.
19
sla perte de hauteur est compensée par l'apparition immédiate d'une zone de
concentration élevée au fond de l'éprouvette ;
cette zone de concentration élevée va alors progresser vers le haut en
s'enrichissant des flocs qui sédimentent et la traversent.
Il n'est pas besoin d'une longue démonstration pour comprendre que cette
interprétation ne s'applique pas rigoureusement aux boues activées. Le principal reproche
concernant la théorie de KYNCH n'est pas que la loi est fausse mais qu'elle ne s'applique
qu'à une suspension idéale (EK, 1980; VESILIND et JONES, 1990). Une autre façon de dire
ceci est, que le comportement des suspensions floculantes ne correspond pas aux théories
de KYNCH sur la sédimentation (HULTMANN et HULTGREN, 1980). Pour VESILIND et JONES,
les déviations par rapport à la théorie proviennent de la dilution progressive des couches
hautes par l'eau éjectée des couches basses qui se compressent, et par le phénomène de
chenalisation quand les couches supérieures atteignent une certaine concentration
(figure A-10). CHEN et al, 1994, observent également le phénomène de chenalisation pour
les essais à fortes concentrations. Ils distinguent également à l'opposé pour les faibles
concentrations une agrégation rapide en gros flocs. Ces deux processus favorisent la
sédimentation.
Boue compressée
0 0
temps temps
0 0
0 tA tB temps 0 t t t t t temps
A B C D E
20
A-3.2.2 Les principaux modèles vitesse-concentration
Les modèles de décantation des boues activées les plus couramment utilisés sont
basés sur la théorie des flux, telle qu'elle a été décrite par KYNCH. Cette théorie suppose
que la vitesse de sédimentation des flocs de boues activées, lors de la décantation en
masse, varie uniquement en fonction de la concentration locale en boues activées. Pour
décrire mathématiquement la sédimentation il est alors devenu nécessaire de disposer
d'une relation fonctionnelle entre la vitesse de sédimentation et la concentration
(GRIJSPEERDT et al, 1995).
Modèles empiriques
De nombreuses relations peuvent être trouvées dans la littérature (voir ZAIED, 1995;
CHO et al, 1993). La forme de la relation à longuement été débattue ces dernières années
et en pratique les deux modèles les plus couramment utilisés sont le modèle puissance de
DICK et YOUNG (23) et le modèle exponentiel de VESILIND (24) (GRIJSPEERDT et al, 1995).
−k2
vs = k1Xba (A-23)
vs = k3e−k4.Xba (A-24)
avec : kn = paramètres liés à la biomasse
Xba = concentration en boues activées
v s = vitesse de sédimentation.
SMOLLEN et EKAMA (in ONG, 1992; in GRIJSPEERDT et al, 1995) ont réalisé une
comparaison détaillée entre les deux modèles. A partir d'une base de données de 159 tests
de décantation, les auteurs concluent que le modèle de VESILIND est celui qui s'ajuste le
mieux aux données expérimentales.
La réalisation des courbes de décantation étant fastidieuse, les chercheurs ont tenté
d'introduire la valeur des indices de décantation dans la relation (WAHLBERG et KEINATH,
1988). DAIGGER (1993) a regroupé cinq études d'origines diverses, soit 51 stations
d'épuration différentes et 143 tests de décantations pour vérifier la précision d'une relation
fonctionnelle basée sur les indices de décantation. DAIGGER (1993) conclut qu'une relation
fonctionnelle unique basée sur la concentration et l'indice de décantation peut être utilisée
pour préciser l'aptitude des boues a décanter. Par exemple, pour l'indice de boues diluées
(DSVI), la relation est :
21
‹ Modèle basé physiquement
e−k2.Xba
vs = k1. (A-26)
Xba
vs = f C,
FG ∂C IJ
H ∂t K
Afin de déterminer les paramètres de la décantation, CACOSSA et VACCARI (1994)
calent automatiquement un modèle analogue au modèle d'épaississement compressif sur
un test de décantation. Les fonctions calées découlent du raisonnement défini par FITCH
(1979). Au début d'un test en éprouvette le gradient de concentration est nul, et donc selon
l'équation (A-20), le module de compression n'intervient pas, la vitesse est alors maximale
et l'équation (A-22) devient :
vs = vs max = K. g ρs − ρw . cv
(A-27)
A la fin du test les boues sont compactées, la vitesse est nulle et il s'établit un
∂c*
gradient de concentration définitif ( v ). L'équation (A-21) prend la forme suivante et est
∂z
appelée "fonction de compressibilité" (Κ) :
∂c* g ρs − ρw . cv
Κ= v = (A-28)
∂z M
22
l'expression de la vitesse devient alors :
∂cv
vs = vs max
1 − ∂z
(A-29)
Κ
b g
vs = f C, G
RASMUSSEN et LARSEN (1996) ont mis au point une méthode pour évaluer la vitesse
de sédimentation en fonction de la concentration en boues activées et de la turbulence du
milieu. Leur technique repose sur un dispositif expérimental permettant de calculer la
vitesse de sédimentation par l'intermédiaire du bilan de flux et de connaître le gradient de
vitesse (G).
Le dispositif consiste en une colonne (30 x 120 cm) agitée et alimentée en boucle
par le haut. La mesure est effectuée une fois que l'équilibre est atteint et que le profil de
concentration est uniforme au milieu de la colonne. L'agitation est réalisée mécaniquement
par une série de grilles qui oscillent verticalement et dont l'effort est mesuré par des jauges
de contrainte. L'effort mesuré permet de calculer le gradient de vitesse par l'intermédiaire
de la dissipation d'énergie.
Deux types de boues sont étudiées : des boues biologiques industrielles (gamme
2.2 à 33.5 g/l) et des boues activées (gamme 0.12 à 5.77 g/l). La vitesse de sédimentation
est ajustée à la concentration et au gradient de vitesse par une loi empirique à quatre
paramètres du type :
23
(k 2.Xba + k3 .G)
vs = k1. e + k4
150
r² = 0.93, n=22
120
100 100
80
50 60
40
0 20
0 1
0 2
5 10 3 0
15 4 0 20 40 60 80 100 120
20
Vitesse mesurée (m/j)
Historiquement, la théorie des flux apparaît avec COE et CLEVENGER en 1916. Ceux-
ci introduisent la notion de flux limitant en émettent l'idée que, si une couche de suspension
a une capacité inférieure à la couche au dessus d'elle pour transmettre le flux solide, elle
augmente en épaisseur (WATTS et al., 1995). Ce "flux limite" correspond au maximum de
solide qui peut décanter et alimenter le soutirage d'un décanteur en continu (FITCH, 1979).
Le développement mathématique de la théorie est réalisé par KYNCH (OZINSKY et EKAMA,
1995). Puis, YOSHIOKA et al en 1957 (in FITCH, 1979) élaborent une construction graphique,
dans le plan flux-concentration, qui permet de déterminer aisément le flux limite.
somme du flux de matières décantant sous l'effet de la gravité et sous l'effet d'entraînement
par le fluide (soutirage et recirculation ). Le flux total s'écrit alors :
QR
F = Xba vs + (A-31)
A
avec : F = flux solide total (KgMES.m².h-1)
vs = vitesse de sédimentation (n.h-1)
Qr = débit de recirculation (n3.h-1 )
A = surface du décanteur (n²)
Xba = concentration en boues activées (kgMES/n3).
24
vs
vs= f (XBA ) X BA.vs Flux "gravitaire"
Vitesse de sédimentation
Flux gravitaire
F Flux total
0 0
0 Concentration en boues X BA 0 Concentration en boues X BA
Flux
limite
Q
X BA. R Flux "hydraulique"
A
0
Concentration X BA
Flux gravitaire
0
limite
0
0 Concentration en boues X BA
Figure A-12 : Illustration de la théorie des flux par la construction graphique de YOSHIOKA.
A-3.4 CONCLUSION
Depuis les premiers travaux sur l'épaississement, la théorie a évolué vers une sorte
de pensée unique qui a abouti à ce qui est appelé, un peu abusivement, "la théorie des
flux". En effet, sous ce terme on regroupe en fait : (1) le postulat de COE et CLEVENGER
qui sous entend qu'une couche de boue ne peut transmettre qu'un flux massique limité,
fonction uniquement de la concentration ; (2) les hypothèses de KYNCH concernant le
comportement de la boue lors de la décantation ; et parfois, (3) la simplification du
protocole d'évaluation de la relation fonctionnelle vitesse-concentration élaborée par
TALMADGE et FITCH.
FITCH (1979) est le seul à notre connaissance à avoir vérifié rigoureusement les
différentes approches à travers l'expression d'une équation générale du bilan des forces
s'exerçant sur une couche de boue. Cette démonstration montre que :
25
sl'approche classique suppose en plus, qu'il n'y a pas d'interaction
solide-solide et donc pas de compression. Ainsi la vitesse de
sédimentation dépend uniquement de la concentration locale en
boue. Les paramètres de la relation vitesse-concentration sont calés
sur un ou plusieurs tests de décantation,
Depuis quelques années, des modèles numériques plus sophistiqués sont utilisés
pour analyser le fonctionnement des ouvrages existants. Ces modèles sont de deux types :
(1) les modèles à une dimension, ils sont basés généralement sur la
théorie des flux et portent essentiellement sur les problèmes
d'épaississement. Les variables simulées sont alors la hauteur du
voile de boues et la concentration des boues recirculées. Plus
récemment, ce type de modèle a été adapté pour modéliser la
concentration en MES de l'effluent. Des efforts sont entrepris pour
utiliser ce type de modèle dans le contrôle des stations d'épuration
en temps réel (GRISJPEERDT et al, 1995).
(2) les modèles hydrodynamiques, ils sont plus complexes que les
premiers et à deux ou trois dimensions. Ces modèles sont
essentiellement utilisés pour analyser la distribution spatiale des flux
(solide et liquide) à l'intérieur du décanteur et l'interaction entre flux
hydrauliques et boues en décantation (KREBS, 1995). Ils sont
26
destinés, par exemple, à étudier de nouvelles techniques relatives à
l'aménagement des bassins.
Nous nous limiterons ici au premier type de modèle, ils sont plus accessibles et
mieux connus.
δX δF
=− (A-32)
δt δz
avec : X = concentration en solide (KgMES.m3)
t = temps (h)
z = profondeur (m)
F = flux solide (KgMES.m2.h-1 )
le modèle est lié à la théorie des flux quand l'équation (A-31) remplace le terme de
flux. Ce qui nous donne la formulation la plus simple, établie par STENSTROM en 1976
(HILL, 1985)
∂X ∂ vs . X ∂X
=− + vh . (A-33)
∂t ∂z ∂z
avec : vs = f(X) = vitesse de sédimentation (m.h-1)
vh = -Qr/A et/ou Qs/A = vitesse hydraulique (m.h-1)
Qr = débit de recirculation (m3.h-1)
Qs = débit en sortie du décanteur (m3.h-1)
A = surface du décanteur (m2).
L'utilisation de l'équation (A-33) repose sur plusieurs hypothèses simplificatrices
(HILL, 1985) :
écoulement de type piston (pas de dispersion),
la vitesse de sédimentation (vs) ne dépend que de la concentration,
la concentration dans un plan horizontal est uniforme,
il y a conservation de la masse, les réactions biologiques sont négligées,
la vitesse de sédimentation est nulle au fond du décanteur.
Une autre caractéristique des modèles dérivés de l'équation (A-33) est que la
vitesse hydraulique à l'intérieur du décanteur est ascensionnelle au dessus de la couche
d'alimentation (fonction du débit traité) et descendante en dessous (fonction de la
recirculation), voir Figure A-13. Les décanteurs modélisés ont d'ailleurs généralement un
27
clifford profond s'adaptant bien à ce partage du flux puisque la couche d'alimentation se
situe alors toujours en dessous du voile de boues (VITASOVIC, 1986, HILL, 1985, LAIKARI,
1987; ZAIED, 1995; TAKACS et al, 1990; etc...).
Couche 1 (surface)
Après discrétisation, le flux échangé entre deux couches peut se faire selon deux
modes (WATTS et al, 1995) :
28
dX
δz. = vh . Xi−1 − vh. Xi + min vs,i−1. Xi−1, vs,i . Xi − min vs,i . Xi , vs,i+1. Xi+1, (A-34)
dt
avec : δz = épaisseur de la couche [L]
v s,i = vitesse de décantation pour la couche i de concentration Xi [L.T-1]
v h = Qr/A = vitesse hydraulique (m.h-1), ici vitesse de soutirage.
PATRY et TAKACS (al, 1990) ont montré que la concentration de l'effluent traité d'un
décanteur pouvait être relié au diamètre des flocs de la zone clarifiée et à leur vitesse de
décantation (voir §A-2.4.2). Cette notion est reprise dans leur modèle dont la principale
nouveauté est que la loi vitesse-concentration est adaptée pour être validée à la fois dans
la zone clarifiée et dans la zone d'épaississement (Figure A-14). La loi est une double
exponentielle qui nécessite cinq paramètres.
Vsmax
Xmin
2-5 200 2000 Concentration (mg/l)
29
Ainsi, avec une loi de ce type, la vitesse de chute des flocs contenus dans la zone
de clarification est inférieure ou du même ordre de grandeur que la vitesse ascensionnelle.
Ce qui permet de maintenir une faible concentration dans les couches hautes du décanteur.
De plus, la forme de l'expression permet de paramètrer la clarification (facteurs fns et k2)
indépendamment de l'épaississement.
ht
Phase de transition
hc
Phase de compression
30
7
10
6
10
5
10
4
10
3
10
2
10
0.1 1 10 100 1000 10000
Diamétre des flocs (µm)
Figure A-16 : Granulométrie des boues activées (in OTTERPOHL et FREUND, 1992)
Les auteurs considèrent ainsi deux populations de flocs, des microflocs et des
macroflocs. La vitesse de sédimentation des premiers est supposée constante (0,01m/h),
les macroflocs répondent eux, à une loi de vitesse exponentielle classique, ou les
coefficients sont exprimés en fonction de l'indice de boue. La concentration de microflocs
est une fonction exponentielle de la concentration d'alimentation (ek2Xba) calée sur l'analyse
du surnageant lors de tests en éprouvette à différentes concentrations.
Qs
k2
(A-36)
A
avec : Xpp = concentration de particules primaires [M.L-3]
Xmin = concentration minimale en particule primaires [M.L-3]
Qs = débit à la sortie du décanteur
A = surface de décanteur
k1, k2 = constantes
31
La loi de vitesse est log-normale à trois paramètres :
XMF + Xpp
ln
k3
−0,5.
k4
vs = vs max . e (A-37)
avec : XMF = concentration en macroflocs [M.L3]=Xba - Xpp
v smax = vitesse maximale de décantation des macroflocs [L.T-1]
k3, k4 = constantes
Transport Sédimentation
hydraulique gravitaire
Effluent
Qs.X1
Couche 1 (surface)
Qs.X2 Vs,2.X1.A
Qs.Xi Vs,i.Xi-1.A
Couche i (haute)
Qs.Xi-1 Vs,i+1.Xi. A
Qs.Xi Vs,i.Xi-1 .A
Alimentation
Couche d'alimentation
(Qs+Qr).Xba (Qs+(1-Ω).Qr).Xba
(1-Ω).Qr.Xi Vs,i+1.Xi. A
Couche i (basse)
Court
(1-Ω).Qr.Xi Vs,i+1.Xi. A
-circuit
(1-Ω).Qr.Xn-1 Vs,n.Xn-1 .A
Couche n (fond)
Comme les modèles précédents, le modèle de DUPONT et DAHL a été conçu pour
un décanteur à clifford profond, favorable au phénomène de court-circuit entre alimentation
et recirculation. Selon les auteurs ce phénomène est dû aux courants de densité induits par
la différence de densité entre l'alimentation et la suspension présente dans le décanteur.
Cependant, Il apparaît que le facteur Ω doit être ajusté à chaque simulation, les auteurs
concluent en suggérant qu'il est nécessaire de trouver une expression fonction des
conditions opérationnelles et valide pour une géométrie de décanteur donnée.
32
A-4.3 MODELES AVEC DISPERSION
L'ajout du terme de dispersion a deux avantages (KREBS, 1995) d'une part, le profil
de concentration est lissé et d'autre part il est toujours possible d'obtenir un profil même
quand le flux d'alimentation est inférieur au flux limitant. Selon KREBS, 1995, le terme de
dispersion englobe des informations hydrauliques et peut être calé dans une gamme
acceptable.
Le premier modèle de décantation dynamique avec dispersion est apparu avec
LAIKARI (1987). L'équation de continuité prend alors la forme :
∂X ∂ vsX ∂X ∂X
= + vh + D. (A-38)
∂t ∂z ∂z ∂z
HAMILTON et al, 1990 utilisent une équation parabolique, c'est à dire comportant un
terme du second ordre :
=
∂X ∂ vsX
+ vh
∂X ∂2C
+D 2 (A-39)
∂t ∂z ∂z ∂z
33
∂X ∂ vsX
= + vh
∂X ∂
+ D
∂c
(A-40)
∂t ∂z ∂z ∂z ∂z
Dans leur analyse WATTS et al. (1995) montrent que la contrainte sur le flux du
modèle de TAKACS et al (le flux échangé entre deux couches est le minimum entre ce qui
peut être transmis et ce qui peut être reçu) disparaît quand on augmente le nombre de
couches. Par analogie avec l'expression de TAKACS et al., WATTS et al. remplacent cette
contrainte par un terme de dispersion, utilisant les mêmes paramètres que la loi de vitesse,
qui est non sensible au pas d'espace. Pour une couche située sous la couche
d'alimentation, l'expression similaire à l'équation (A-34) est :
dX
δz. = vh . Xi−1 − vh. Xi + vs,i−1. Xi−1 − vs,i . Xi
dt (A-40)
X − Xi −1 X − Xi
− Di−1,i ( Xi , Xi−1). i + Di,i+1( Xi +1, Xi ). i+1
δz δz
avec : δz = épaisseur de la couche [L]
v s,i = vitesse de décantation pour la couche i de concentration Xi [L.T-1]
v h = (Qr/A) = vitesse hydraulique (m.h-1), ici vitesse de soutirage
Di-1,(Xi,Xi-1) = dispersion entre les couches i et i-1, de concentration Xi et Xi-1
La similitude est obtenue en utilisant pour la dispersion l'expression :
d( vsX)
D( X) = max − α ,0 (A-41)
dX
Le pas d'espace "δz" est remplacé par le coefficient "α", ce qui a pour effet d'assurer
la constance du terme de dispersion quel que soit le pas de discrétisation. Après
simplification, le terme de dispersion entre deux couches de concentration donnée et pour
une loi de vitesse exponentielle simple, type "VESILIND" (équation 24), ou double, type
"TAKACS et al" (équation 35), est :
(k1.Xi−1,i −1)
α . vs max .(k1. Xi −1,i − 1). e pour Xi−1,i > 2 / k1
Di−1,i( Xi , Xi−1) = (A-42)
α . vs max . e( −2) pour Xi−1,i ≤ 2 / k1
34
Di−1,i( Xi , Xi−1) =
Dmax . 1 + β Xi−1,i − Xcrit . e
Dmax
− β Xi −1,i − Xcrit
pour Xi −1,i > Xcrit
WATTS et al (1995) évaluent ensuite leur modèle sur 9 essais obtenus sur un
décanteur cylindro-conique de 29 mètres de diamètre. Les essais sont réalisés en régime
permanent pour différentes charges et conduisent tous à une stabilisation du niveau du
voile de boues (entre 1 et 3.2 m sous la surface). En calant les différents paramètres de
dispersion sur le profil de concentration en boues obtenus en fin d'essai, les auteurs
remarquent que le calage des paramètres "β" et "Xcrit" indépendamment de la loi de vitesse
n'améliore pas sensiblement le résultat de la simulation. Par contre Dmax doit être calé pour
chaque essai. Cependant WATTS et al (1995) remarquent que la valeur de Dmax obtenue
après chaque calage peut être exprimée par une fonction à trois paramètres (D1, γ, Vf,1) du
débit d'alimentation (figure A-13) :
0.8 D max =
D1
D1 + γ vf − vf,1 2
pour vf > vf,1
0.6
0.2
0
1 1.25 1.5 1.75 2 2.25 2.5
Vitesse d'alimentation, vf (m/h)
A-4.4 CONCLUSION
gravitaire et du flux du à la recirculation). Ce modèle a ensuite évolué suivant les auteurs
pour intégrer différents processus :
Modification de la relation fonctionnelle : TAKACS et al.(1991), OTERPOHL et
FREUND (1992), DUPONT et DAHL (1995)
Prise en compte de la compression : HÄRTEL et PÖPEL (1992)
Introduction d'un facteur de court-circuit : DUPONT et DAHL (1995)
35
w Introduction d'un terme de diffusion : Sensé prendre en compte les phénomènes
hydrauliques (LAIKARI, 1987, HAMILTON, 1990). Par la suite WATTS (1995), donne au
terme de dispersion une forme équivalente à la contrainte sur le flux de TAKACS et
al (1990).
L'utilisation du modèle n'est jamais envisagée par ses concepteurs. Seuls
GRISPEERDT et al (1995), prévoit d'utiliser un des modèle précédent pour une utilisation en
ligne. Le modèle servirait alors à prévoir le comportement du décanteur.
36