1853 Ponsin Nouvelle Magie Blanche Devoilee
1853 Ponsin Nouvelle Magie Blanche Devoilee
1853 Ponsin Nouvelle Magie Blanche Devoilee
DÉVOILÉE,
physique: occulte ,
ET
OUVRAGE EmÉREMENT^iOIIVËAU,
Par P@]^§II]V
1853.
d
.'P7S-
On trouvera singulier, sans doute, qu'un peintre et
professeur de dessin se soit avisé de faire un livre sur
la prestidigitation; car ,
j'en conviens, ces deux arts
n'ont guère de rapport entre eux, si ce n'est celui de
tromper les yeux. Cependant, je ferai observer que je
ne suis pas le seul qui ai écrit sur des matières étran-
gères à ma profession spéciale: l'auteur de la Magie
blanche dévoilée , àoxit je vais parler tout-à-l'heure,
était secrétaire interprète d'ambassade. Perrault, ar-
chitecte, a fait les Contes des fées, et le menuisier
Adam faisait imprimer ses poésies. On pourrait citer
beaucoup de ces exemples.
Toutefois, on sera moins surpris de mon entre-
prise, quand on saura que l'on peut facilement s'ini-
monde.
Malheureusement, il allait chercher bien loin ces
causes qui étaient tout près de lui. Ses raisonnements
l'ont presque toujours conduit a trouver des moyens
que l'on pouvait admettre en théorie, mais nullement
en pratique. Il a donc écrit sa Magie blanche dévoilée
d'après sa propre inspiration , en rendant raison des
causes telles qu'il les concevait, mais rarement telles
qu'elles étaient.
•
10 AVAîiT-PROPOS.
des tours.
L'homme, toujours avide de merveilleux, a volon-
tiers accueilli ceux qui lui offraient des spectacles selon
son goût, soit pour l'étonner, soit pour le tromper; et
Nous disons que cet art, dont nous allons nous oc-
cuper, considéré dans son ensemble, a pris le nom de
magie blanche. Chacun de ces actes se nomme tour. A
ceux de ces tours qui ne s'exécutent qu'au moyen de
la dextérité , nous attacherons spécialement le nom de
prestidigitation, qui me paraît le plus propre à ce genre
vient plus que tout autre aux tours qui ne sont que le
produit de l'adresse des mains.
Aussi, je distinguerai la prestidigitation de la phy-
sique occulte, en ce que, dans cette dernière, je n'ad-
mettrai que les tours que l'on n'exécute qu'à l'aide de
pièces ingénieusement mécanisées, ou au moyen de
combinaisons secrètes imaginées pour tromper les
sens et l'esprit.
cilité.
INTRODUCTION. 19
2
A?IS PHÉLIMÏHAffiES.
soin.
conseil suivant :
observateurs.
Ayez soin , autant que possible , d'avoir en réserve- ,
i
PREMIÈRE PARTIE.
CHAPITRE PREMIER.
5^ enlever la carte ;
6° poser la carte; 7*^ faire prendre
la carte forcément; S'' la carte à l'œil; O*' glisser la
2G DÉMONSTUATION DES PIIIINCIPES.
SECTION 1.
SECTION II.
SECTION IIL
SECTION IV.
fectuer.
SECTÎON V.
cipe. C'est par lui que l'on peut produire les effets les
carte. Alors c'est la main qui tient la carte qui doit res-
SECTION YI.
sur la table.
SECTION YH.
SECTION YIII.
décrire.
que l'on donne aux cartes fait croire qu'on les mêle,,.
SECTION IX.
SECTION X.
qui est de votre coté ne peut pas être vue des assis-
tants. Ce mouvement est hardi et prudent en même
temps. On peut, de cette manière, enlever plusieurs
cartes comme une seule.
Il faudrait bien se garder de suivre le conseil de
M. Decremps ,
qui recommande de tenir la carte la
main tendue, entre le petit doigt et le pouce qui reste
serré contre les autres doigts.
Cette gauche attitude de la main doit nécessairement
faire naître des soupçons.
SECTION XI.
SECTION XII.
Poser la carie.
SECTION XIIÏ.
SECTION XIY.
La carte à l'œil.
SECTION XV.
doigts qui sont sous le jeu, celle que l'on vient de mon-
trer. Alors la deuxième carte en dessous se trouve en
prise, et avec les doigts du milieu de la main qui est
libre, on tire cette carte que les spectateurs croient
SECTION XVI.
Renverser le jeu.
caj'tes.
main.
SECTION XVIL
4
52 DÉMONSTRATION DES PRINCIPES.
SECTION XVIII.
La carte à vue.
II
CHAPITRE DEUXIÈME.
ARTICLE PREMIER.
SECTION I.
bord.
» Mettez, s'il vous plaît, les figures sous vos yeux.
A présent, faites glisser les cartes Tune sousFautre en
les poussant avec le pouce et en les comptant menta-
lement à commencer par la première; n'en dérangez
pas Fordre, je vous prie, el retenez bien le i>ombre au-
quel la carte que vous allez penser se trouvera. Main-
tenant que vous avez pensé une carte, donnez-moi le
jeu. Madame, aussitôt que je le tiens entre mes doigts,
je connais la carte que vous avez pensée. Il y a plus,
c'est que,sans y voir, je vais la placer dans l'endroit
du jeu que Monsieur souhaitera Désignez, Monsieur,.
—
le chiffre auquel vous voulez que la carte se trouve. Je
vous prie de remarquer que je n'ai fait à Madame au-
cune question qui puisse me mettre sur la voie. »
SECTION IL
mine le tour.
SECTION ni.
\
66 PETITS TOUKS DE SOCIÉTÉ.
relevez.
Les cartes étant toutes réunies, faites couper autant
de fois que l'on voudra. Ensuite faites une rangée de
quatre cartes , en les prenant sur le jeu l'une après
l'autre, et mettez toujours dans le même ordre, sur ces
quatre cartes , toutes les autres jusqu'à la fin. Pour
éviter toute méprise, je vais éclaircir mon explication.
En prenant ces quatre cartes sur le jeu l'une après
l'autre, et en les mettant sur la table, comptez i , 2
5 , 4 , et en en reprenant quatre autres, suivez le même
ordre : c'est-à-dire ,
placez la première sur celle que
vous avez mise la première de la rangée précédente,
la seconde sur la deuxième , et toujours de même
jusqu'à la fin. 11 faut mettre les cartes les figures en
dessus. Quand toutes ces cartes sont ainsi divisées en
quatre tas, vous faites remarquer que tous les piques
sont ensemble, ainsi que les cœurs, les trèfles et les
carreaux.
Comme ces opérations sont fort simples, tous les
assistants les comprennent parfaitement et sont en
,
le mot de l'énigme.
Pendant que l'on essayait le tour qui devait réussir,
permets. »
SECTION IV.
ront de bonne foi que vous n'êtes guidé que par le tact,
SECTION Y.
SECTION VI.
faut encore 4. Donc ce doit être telle carte qui est sur
ce paquet. »
SECTION VII.
Ayajît fait mêler les cartes, divisé le jeu en trois tas sur
la table, en simulant un calcul, et fait certaines
buer sur chaque tas les trois cartes qui sont sur le
premier paquet et que vous avez dû retenir par ordre
dans votre mémoire.
Supposons que le paquet sur lequel sont ces trois
SECTION VIII.
tiront triompher.
Mais ce triomphe ne dure pas longtemps, car, chan-
geant bientôt d'attitude et donnant à vos lèvres ce
petit mouvement équivoque qui exprime aussi bien le
dédain que la moquerie, vous dites, avec la gravité
d'x\uguste , quand il adresse ses reproches à Cinna , et
SECTION IX.
CARTES.
SEGTÎON X.
SECTION XI.
Faire changer de place sur une table une carte que Von
montre en la posant.
SECTION XII.
SECTION XÎU.
clou.
SECTION XîV.
10
9. .V
7. .r
as
sanges sur ces jeux que j'ai cités, comme ils sont pla-
cés régulièrement, ils servent à mieux reconnaître les
points que Ton a marqués soi-même, parce que ceux-
ci sont hors de ligne avec ceux qui sont propres à la
carte. Et ces derniers points servent encore à rendre
le point indicateur presqu'impossible à découvrir,
même avec le plus scrupuleux examen, pour ceux qui
ne connaissent pas le secret, parce que ce point est
confondu avec ceux qui sont disséminés sur les cartes.
raient retournées.
Ce tour est très-peu connu, et ce qui aide à le rendre
incompréhensible, c'est qu'on présente le jeu avec son
enveloppe bien fermée, parce qu'on l'a retiré d'avance
SECTION XV.
se rencontrent.
Prenez les quatre sept sur le jeu et montrez-les en
les étalant sur la table, sous prétexte de les faire mieux
examiner; mais, dans le fait, pour avoir occasion de
mettre votre petit doigt sur trois des huit qui sont
dessous, pour être prêt à faire sauter la coupe.
Reprenez les sept et remettez-les sur le jeu. Dites
aux spectateurs: <t Messieurs, plusieurs personnes,
voulant imiter ce tour, font sauter la coupe pour mettre
cinq ou six cartes sur les quatre sept alors elles mêlent;
SECTION XVL
ARTICLE DEUX.
TOIJIIS DE CARTES QUE L*ON PEUT EXÉCUTER
AU SALON OU AU THÉÂTRE ET QUI SONT DU RESSORT DE
LA PRESTIDIGITATION.
SECTION I.
Une carte ayant été prise et mêlée dans \in jeu qu'on
changements de mains ,
que j'ai recommandés pour
prendre le chapeau, soient inutiles; on verra, au con-
traire, qu'ils sont indispensables, pour ne pas paraître
gauche dans ses mouvements. On sentira, par la pra-
SECTION III.
Quand toutes les cartes sont placées les unes sur les
autres, vous retournez le jeu, vous avez en dessus le
côté qui contient le plus de cartes. Demandez à la der-
SECTION IV.
tant les trois cartes qwe vous avez dans la main. Maïs,
dans le moment, et comme par réflexion, vous prenez
quatre cartes sur le jeu, et laissez voir sans affectation
celle de dessous, qui est le seul as qui soit dans les
quatre cartes. Vous dites : « Comme il faut que je mêle
ces quatre as dans le jeu, et qu'on pourrait penser que
je ne fois pas ce mélange bien consciencieusement,
voici comme je vais les disperser. » Vous mettez les
table, vous dites que vous pouvez réunir ces quatre as,
SECTION Y.
quelles je la renverrai. »
trouve en plus.
Songez que , pour tous les tours , il faut chercher
les moyens de prévenir toutes les circonstances em-
barrassantes ; on les trouve avec un peu d'imagina-
tion ; mais quand ces cas se présentent fortuitement,
il faut de la présence d'esprit.
SECTION YI.
sur le jeu, vous les posez une seconde fois sur la table»
répond franchement qu'il n'en est pas certain. Alors
répondra qu'ils sont sur le jeu, car vous n'y avez plus
touché; de plus, il vous les a vu prendre et les placer
tour.
On se sert de la feinte de la fausse carte dans cette
dernière opération, pour bien persuader aux specta-
teurs que toutes les cartes qu'on a prises étaient étran-
gères aux as.
La manière de filer la carte, dont on fait usage dans
ce tour, est si légère, que la personne qui est auprès
de vous ne s'en aperçoit pas ,
quoiqu'elle ait les yeux
fixés sur vos mains. Mais il ne faut pas mettre de pré-
cipitation: un mouvement un peu lent trompe plus
qu'un mouvement brusque, n'oubliez pas cela.
nores.
Quand, par occasion, on improvise une séance, on
peut prendre la première table venue; on en ôte le ti-
nom de servante.
C'est encore ici le lieu de donner un conseil impor-
tant, et j'en saisis l'opportunité.
faïence.
Pour s'en servir, on prendra un gros pinceau de
soie de porc ,
qui doit être rude et plat du bout. On en
fabrique de cette sorte pour vignettes, lettres ou
chiffres.
de son épaisseur.
Ce Monsieur à qui vous adressez la question répon-
dra ,
je suppose : « J'en veux six. » Alors vous lui
dites : « Mais vous savez bien qu'il n'y a que quatre
as dans le jeu. » S'il en demande, d'après votre obser-
vation, deux ou trois, continuez en disant: « Mais,
non. Vous en avez demandé six, je vais vous en donner
six. Je puis même vous en donner davantage. » Et
vous prenez des as sur le tas, Tun après l'autre, et les
en plusieurs fois ,
pour prendre une partie des as que
vous y avez laissés, continuant cette manœuvre jusqu'à
ee que vous les ayez pris tous.
Durant cette opération , vous dites : « Vous voyez
Monsieur, que, quand je n'ai point d'as, je sais où en
trouver. »
bien exécutée.
SECTION VIL
120 PRESTIDIGITATION.
voir.
qui a été pensée n'y est plus ; mais, d'un coup d'œil, il
SECTION IX.
vous enlevez celle-ci, qui est sur les cartes que vous
avez dans les mains, lesquelles vous déposez sur la
PUESTIDKilTATION.
CARTES. 129
SECTION X.
quatrième valet.
cartes.
SECTION XL
on la fait voir.
SECTION XIL
CARTES. 155
SECTION xin.
SECTION XIY.
Faire de suite le portrait d'une jeune femme, sur une
carte quelle aura tirée au hasard.
ment ressemblant.
Chacun veut le voir, et surtout la jeune personne,
qui prend un peu la couleur de l'image , en jetant les
yeux dessus; ce qui ajoute encore à la ressemblance.
SECTION XV.
SECTION XYI.
SECTION xvn.
Une carte ayant été pensée par une personne qui serait
Ce tour ,
quoique fort simple dans son exécution
est réellement inconcevable dans son effet.
table.
regarder.
€ARTES, 140
SECTION xvm.
mêlée.
ce tour ordinairement.
On pourrait, pour lui donner un peu plus de relief,
joint à l'autre.
On peut faire, avec un jeu ainsi préparé, une infinité
de tours surprenants. Avec de l'imagination, on en im-
152 PRESTIDIGITATION.
SECTION XIX.
n'arrive pas.
Remarquez bien que cette manière de faire sauter
SECTION XX.
tention ,
parce que, quand elle fait voir le neuf de
pique , vous prenez cette carte et vous la mettez dans
le jeu aussitôt, en priant les assistants de visiter la
boîte, pour s'assurer qu'il n'y a point de double fond.
Mais vous avez dû placer la carte double dans le jeu,
de façon à pouvoir faire sauler la coupe, pour l'enlever
et la poser sur la planchette, en même temps que
vous mettez le jeu sur la table.
Quant à la carte transparente, vous la reprenez
comme une autre carte , et vous la remettez dans le
jeu. Cependant, il serait bon de la prendre avec l'autre
sur laquelle vous la mettriez, afin de pouvoir les enle-
ver ensemble et les mettre à l'abri de toute investiga-
tion ; car il faut toujours prévoir et prévenir les éven-
tualités fâcheuses; il pourrait arriver, qu'ayant laissé
ces deux cartes dans le jeu , il prendrait fantaisie à
quelqu'un de mettre la main dessus pour l'examiner,
et qu'il pourrait y trouver ces cartes.
L'invention de la carte transparente est due à un
ancien ami , M. Théodore 3Iassy, qui était amateur et
physique amusante.
CASITES. 105
SECTION XXÏ.
fectation. Cette carte est mise pour qu'on n'en voie pas
sous le jeu une pareille à celle qu'on a tirée. On ne doit
Réflexion. •
— Des personnes sérieuses et d'une liu-
meur un peu chagrine, comme il s en rencontre trop
souvent malheureusement pour elles trouveront sans
, ,
SECTION XXÎI.
simple.
Retenez ces noms, qui forment une phrase intelli-
dont nous avons dojà parlé, qui est : pique, trèfle, car-
reau et cœur. Yoici comme il faut les placer. Le pre-
mier genre, c'est pique, et la première carte de la
CARTES. 171
SECTION XXIIL
174 PaESTIDrOlTATIOîX.
carte que vous avez enlevée. Cette carte n'est pas vi-
sible et ne paraît que quand vous le voulez. Vous re-
ment la première carte, qui est celle qui doit être tirée
Il faut avoir dans votre jeu une carte qui soit double
(par exemple, un roi de pique), que vous placerez des-
sous le jeu; vous mettrez au-dessous de ce roi, une
carte quelconque, comme un sept de cœur, et" dessus
le jeu votre second roi de pique ; vous mêlerez le jeu
sans déranger ces trois cartes, et montrant le dessous
du jeu, vous faites voir à. [une personne le sept de
c(eur, vous le retirez avec le doigt, que vous avez eu le
la question.
CARTES. 187
pensée.
Je rappelle au lecteur ce que j'ai déjà dit : c'est que
la seule raison qui m'oblige de faire quelquefois le
contrôleur, c'est le désir que j'ai de lui faire connaître
la bonne manière d'exécuter les tours, ce à quoi je me
suis engagé à la tête de mon livre, puisque je l'ai inti-
déjà citées ,
lesquelles sont toutes prises dans Ozanam,
Guyot, et surtout dans Decremps. Ces petites bro-
chures, copiées les unes sur les autres, sont sans cesse
lancées dans le public et ne lui offrent jamais rien de
nouveau. C'est ainsi que l'on trouve dans toutes la
Carte prise , mêlée dans le jeu et apportée à la pointe
d'une épée, les ijeux bandés ; — la Carie mêlée ,
qui
iSS IMIESÏIDIGITATION.
tation.
Si c'est sous le jeu que l'on veut conserver les cartes
que l'on y a secrètement assemblées on prend de la
,
CAUTES. 195
mente
J'ai encore à signaler une autre espèce de superche-
rie qui se pratique quelquefois en petite réunion. M'é-
tendre sur ce genre de mystification serait de peu
d'intérêt pour le lecteur.
dos en dessus.
Celui qui joue avec vous, qui êtes de bonne foi, ne
peut guère perdre, car vous n'êtes pas en ^arde contre
une ruse qu'il vous prépare. Si l'as de cœur n'est pas
dans ses cartes, il a gagné de droit. S'il l'a, en le je-
ARTICLE PREMIER.
voici.
PIÈCES DE MONNAIE. 205.
SECTfON I.
voir.
SECTION IL
en disant que Ton prétend les faire passer avec les sept
que l'autre personne a dans la main. On les prend l'une
après l'autre, et on les escamote en opérant à sa table
comme on l'a fait pour les pièces du tour ci-dessus
c'est-à-dire en les laissant tomber sur la tablette, après
avoir feint de les mettre dans la main gauche pour les
SECTION lîl.
spectateurs.
Pour finir le tour, vous relirez de la main gauche
la pièce qui est au doigt de la personne , et vous allez
SECTION IV.
SECTION V.
est dans la droite sur celle qui est dans la main gauche,
et du plus loin possible.) Ces Messieurs vous trompent,
ils font comme je viens de faire, ce dont vous ne vous
êtes pas aperçu.
» On prend une pièce que Ton feint de mettre dans
la main gauche; mais on la retient ici (on montre la
pièce que l'on tient entre le pouce et l'index, pour ne
pas dévoiler le secret de l'escamotage dans le creux de
la main). Alors on n'a pas de peine à faire trouver ces
deux pièces ensemble, puisqu'elles y étaient déjà. Voilà
le tour que je voulais vous communiquer. Si vous
Par les feintes dont vous vous êtes servi, les spec-
spectateurs de l'illusion. »
rîndex.
PIÈCES DE MO?iINAIE. 219
SECTION VI.
ration ; mais que Ton sache qu'il faut bien peu de chose,
dans cet art récréatif, pour se faire une renommée.
Le prestidigitateur Philippe, y peu de temps,
il a
que l'on croit que c'est avec cette même pièce que vous
avez fait le tour.
Olivier était assis quand il faisait ce tour, et, comme
je l'ai dit, il déposait la pièce sur son siège en se rele-
vant; le plus souvent , c'était manche d'un des
dans la
SECTION VII.
SECTION YIIÎ.
rel ,
que les spectateurs prennent toujours cette se-
conde pièce pour celle qu'on vous a prêtée.
Si vous aviez projeté un tour pour lequel cet échange
serait nécessaire, alors vous l'exécutez comme je viens
de l'expliquer. Si vous ne vouliez que faire une plai-
SECTION IX.
Effet. — On
emprunte une quantité quelconque
de pièces de monnaie on les compte en présence des
,
Î'IÊCES DE MO.NXUE.
sonne qui doit recevoir dans ses mains les pièces que
vous allez escamoter. Vous priez aussi la personne in-
dans Texécution.
SECTION X.
tourne le sac pour faire voir qu'ils n'y sont plus. En-
suite, avec une petite baguette, on tape légèrement
sur le bras d'une personne, pour faire entendre les
pièces que Ton fait toutes sortir par l'ouverture de la
manche.
Explication. — Dans le petit sac qui sert dans ce
îour, on aura pratiqué une poche peu profonde qui
PIECES DE MONNAIE, 235
poche.
Alors, faisant semblant de les prendre à l'extérieur
du sac, on fait le geste de les jeter sur l'assemblée, en
disant : «i Je les envoie dans la manche de Monsieur. »
bâton.
Après avoir feint d'envoyer invisiblement les pièces
SECTION XI.
table.
«
PJÉCES DE MOISIS AIE.
SECTION XII.
au commencement du tour.
Explication. — On a préparé une pièce de cinq
francs dans un morceau carré de percale, que l'on
PUESTIDIGiTATÏOlH.
tour. »
SECTION XIII.
INTRODUCTIOY.
que je Tai
servir d'une table telle décrite dans la pre-
mière partie, article lï, section YL La tablette de cette
table sert de gibecière. On appelle ainsi le sac que les
escamoteurs mettent devant eux en manière de tablier,
et dans lequel ils serrent tous les objets dont ils ont
besoin. Il a plu aux prestidigitateurs et professeurs de
pbysique amusante d'appeler servante cette tablette
dont je viens de parler.
On nomme passes, les tours que l'on fait avec des
gobelets.
Je ne donnerai pas la description de ces gobelets : on
la trouve partout, et il n'y a point de ferblantier qui ne
sache les faire, soit en fer-blanc, soit en cuivre.
Les petites boules avec lesquelles on joue sont en
liége; on leur a donné le nom de muscades, parce
qu'anciennement on noircissait ces petites boules en
les brûlant à la flamme d'une chandelle ou bougie,
pour les rendre plus légères, de sorte que leur couleur
et leur forme les faisaient assez ressembler à cette noix
SECTION 1.
i
GOBELETS. 251
un peu l'annulaire.
Cette manière de reprendre la muscade est plus dif-
SECTION n.
t-il, « que c'est parce que vous les avez faits avec tant
de légèreté, que mes yeux n'ont pu saisir vos mouve-
ments. » Dans cet entretien, il prit les cartes et essaya
SECTION III.
Tous ceux qui ont écrit sur le jeu des gobelets n'ont
donné qu'une manière de feindre de mettre la muscade
dessous. C'est, en faisant semblant de la mettre dans la
gobelet.
Cette manière de feindre de mettre la muscade sous
le gobelet est celle qui est employée par tous les pres-
tidigitateurs. On peut aussi en employer une autre
pour rompre la monotonie qui résulte de l'usage con-
stant de la première; il semble que cette seconde, que
je vais proposer, est plus naturelle ; mais je conseille
17
260 PIlESTlDlGItÀtlOK.
SEGTION lY.
muscades.
SECTION V.
SECTION YI.
SECTION Yîî.
qui est entre vos doigts. Vous reprenez cette même naus-
cade que vous venez de faire paraître et la remettez dans
le gobelet; mais vous mettez avec, celle qui était dans
vos doigts. Yous prenez une seconde muscade, que
vous escamotez de même sous la table. Yous faites voir
les deux qui sont dans le gobelet, en le renversant.
Vous les reprenez encore pour les reporter dans le
passes subséquentes.
Avec les trois muscades qui sont restées sur la table
SECTION Yllf.
eade découverte ,
et, comme la première fois, on Tes-
eamote en feignant de la jeter dans le chapeau. Même
opération avec le troisième gobelet. On continue cette
manœuvre aussi longtemps qu'on le veut. Les specta-
teurs prennent toujours pour de nouvelles muscades
celles qu'ils voient reparaître sous lés gobelets, quand
ils croyaient qu'il n'y avait plus rien dessous.
On peut finir cette passe de deux manières, soit en
montrant qu'il n'y a point de muscades dans le cha-
peau , soit en en faisant trouver.
Dans le premier cas, on prie une personne d'étendre
un mouchoir pour recevoir les muscades, on feint
muscades.
Le mouchoir que je fais mettre dans le chapeau sert
à amortir le bruit des muscades en tombant. Son em-
ploi occupe l'esprit des spectateurs , qui ne peuvent
pas comprendre à quoi il peut être nécessaire dans,
cette circonstance.
SECTION IX.
creux de ma main.
Je reviens au second gobelet, que je lève de même
pour y introduire la balle en le reposant, et prendre la
muscade pour la porter sous la table et feindre de la
SECTION X.
mouvement.
La méthode que je viens de donner pour mettre les
SECTION XI.
18
276 PKESTIDiGITATÏON.
SECTION Xll.
SECTION XIII.
cades y sont.
GOBELETS. . 285
forme.
En voilà suffisamment pour donner une idée des
feintes que Ton peut employer dans les passes des
gobelets.
J'avais promis d'en rester là sur ces feintes; mais
il m'en revient une dans la mémoire que je vais don-
ner, parce qu'elle n'a aucune analogie avec celles dont
je viens de parler.
SECTION XÏV.
GOBELETS. 285
SECTION I.
rait la boule si ,
par accident , elle venait à toucher au
gobelet. Mais, avant d'avoir recours à ces moyens
exercez-vous sur une table garnie d'un simple tapis
sans coussin dessous vous serez plus à portée d'ap-
,
SEGTÎON II.
des spectateurs.
Vous dites que ces boules pèsent trois ou quatre
onces et que vous n'en avez que trois.
19
PnESTIDIGÎTATlON.
SECTION ni.
la gibecière.
SECTION lY.
SECTION V.
qui précède.
qui est à côté devons puisse s'en apercevoir. Vous lui de-
mandez alors où il pense que les boules que vous avez
lancées sont allées; il répondra qu'il n'en sait rien.
SECTION YI.
jjasse.
qu'ils font toute leur vie. Je ne parle ici que des tours
qui tiennent à l'adresse des mains.
De loin en loin, ces Messieurs en suppriment un ou
502 PRESTIDIGITATION.
Fm DU PREMIER VOLUME.
TABLE
pages.
Avant-propos; 5
Introduction. 15
Avis préliminaires. — Principes généraux.
PREMIÈRE PARTIE. — DES TOURS DE CARTES.
forcée. 46
Section XIV. — La carte a l'œil. 48
Section XV.— Faire glisser la carte. 49
Section XVI. — Renverser le jeu. ibid.
de société. 55
Section I. — Prier une personne de penser une carte
dans le jeu qu'on lui met dans la main, et lui don-
ner cette carte, sans lui avoir fait aucune question.
Plusieurs façons de faire ce tour. 56
— Autre manière de ce faire tour. 59
— Encore même tour exécuté par une autre mé-
le
thode. 60
Section IL — Quatre paquets formés sur étant la table,
au tact. 78
Section IX. — Le jeu ayant été mêlé , nommer toutes
les cartes avant de les montrer et en les tenant der-
rière soi. 81
Section X. — Après avoir donné une carte a prendre
pages.
Section XL — Faire changer de place, sur une table,
pages.
disparaître toutes ces cartes et les faire venir au
pages.
chacune deux caries, les mêler toutes et les faire ve-
en dessous -,
prier quelqu'un d'en séparer une carte
à volonté, et faire qu'une carte prise dans un autre jeu
soit précisément celle qu'on a indiquée au hasard et
librement. 172
— Faire disparaître d'un jeu une carte pensée, pour la
DEUXIÈME PARTIE,
pi^ce. 20 î
510 TABLE
pages.
— Autre manière d'escamoter la pièce. 20:2
— Manière d'escamoter
' d'un les objets petit diamètre. 203
Section — I. de
Multiplication jetons ou pièces de
monnaie dans les mains d'une personne. 204-
Section H. — Autre multiplication de pièces dans la
Introduction. 247
Section I. — De la manière d'escamoter la muscade. 249
— Deuxième manière d'escamoter la muscade. 252
Section IL — Remarques sur les principes décrits par
Ozanam.. 253
Section IIL — Deuxième manière de feindre de mettre
la muscade sms le gobelet. 258
Section IV. — De quelques passes qui n'ont jamais été
publiées jusqu'à ce jour. 260
— Mettre une muscade sous chacun des trois gobelets,
et faire trouver de suite, sous celui du milieu., les
muscades qui étaient sous ceux des coins , les trois
pages.
Section XII. Passe exécutée avec des feintes. 278
Section XIIL Autre passe avec feinte. 282
Section XIV. — Feinte dans la passe appelée la poste. 283
FIN DE LA TABLE,