La Cure Vegetale
La Cure Vegetale
La Cure Vegetale
La CURE
La Revue de la Vie
« VIVRE EN HARMONIE »
Saine...
VÉGÉTALE
Le numéro : 9.00 F — Abonnement : 90.00 F par an.
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« V I V R E EN H A R M O N I E » , 5, rue Emile-Level, 75017 - Paris. C . C . P . 2115-50 B Paris
140° M I L L E
Imprimerie S.I.P.E., 32, rue de Ménilmontant, 75020 - Paris. 5, rue Emile-Level, 75017 - P a r i s
Vertus des plantes
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l'alcool qui, plus encore que la chaleur, détruit les ,éléments ABSINTHE. Artemisia absinthium.
vivants. Apéritive, tonique, . stimulante, digestive. Recommandée
A chaque nom de plante est indiqué le mode de prépa- dans la chloro-anémie, les pollutions nocturnes et dans l'insuf-
ration nous ayant paru à la fois permettre l'extraction et la fisance menstruelle (par in~rtie utérine). Egalement en cas
protection de la plus grande partie des principes curatifs. d'ascaris et d'oxyures.
La même dose convient en général pour les plantes fraî- UsAGE INTERNE : Infusion des sommités; une petite cuillerée
ches ou sèches. Les plantes fraîches sont plus volumineuses à soupe par litre d'eau, infuser 10 minutes. Deux ou trois tasses
niais leurs principes sont plus actifs. par jour, avant ou après les repas, selon le cas.
Une pincée correspond à 2-3 g, une cuillerée à dessert UsAGE EXTERNE : Décoction, une bonne poignée par litre
à 5 g environ, une cuillerée à soupe à 10 g et une poignée à d'eau. Bouillir cinq minutes. Pour lavages et fomentations sur
30-40 g. les plaies se cicatrisant mal et sur les ulcères.
Les doses indiquées. sont celles qui conviennent aux ABSINTHE MARITIME. Artemisia maritima (Sanguenitte).
adultes.
Comme vermifuge, remplace avantageusement le semen-
Pour enfants : Préparer en conservant les mêmes prépa- contra ·exotique. Apéritive et vulnéraire (cicatrisation des
rations que pour adultes, puis couper d'eau. plaies et ulcères internes).
Si, par exemple, on indique 30 g de plantes pour un DosE : Une cuillerée à dessert de semences et sommités
litre d'eau, en mettre 10 g pour 1/3 de litre. Puis prélever quel- dans une tasse d'eau. Faire donner un bouillon et infuser
ques cuillerées à soupe, en ajoutant de l'eau. 10 minutes.
Pour un enfant d'un an, on mettra une partie de tisane Une tasse chaque matin, 3 jours de suite, une fois par
et 4 d'eau: De 1 à 3 ans : 2 parties de tisane et 3 d'eau. De mois.
3 à 5 ans, 3 parties de tisane et 2 d'eau. De 5 à 10 ans : ACHE. Apium graveolens (céleri sauvage).
4 parties de tisane et 1 d'eau. Ensuite, ne plus couper mais
ne donner que de petites tasses. Feuilles et racines sont apéritives, toniques, digestives,
carminatives, .diurétiques et· ·cholagogues.
Pour les adultes, il est parfois nécessaire de réduire aussi
lès doses selon la possibilité. En principe, il est préférable de Les semences sont digestives et aident à l'élimination des
commencer par la demi-dose et d'augmenter ensuite selon la gaz.
tolérance individuelle. La racine est un diurétique déchlorurant à conseiller
Quand il est indiqué de bouillir, il est préféràble de met-· dans l'albuminurie.
tre les plantes à l'eau froide et d'amener ensuite jusqu'à UsAGE INTERNE : Racines coupées : décoction d'une poi-
l'ébullition. S'il n'y a pas de temps indiqué, il faut juste faire gnée dans un litre d'eau. Bouillit cinq à dix minutes. Une
«donner un bouillon», retirer du feu et infuser ensuite selon tasse avant chaque repas.
les indications. Infusion de feuilles : Une cuillerée à dessert dans une
En principe, on fait bouillir les racines, on donne un tasse à thé, infuser dix minutes. Une tasse avant ou après
bouillon pour la plante entière et les semences, on infuse les repas.
feuilles et fleurs. Semences: Une demi-cuillerée à café dans une tasse d'eau.
Utiliser un récipient en porcelaine, une casserole émaillée Bouillir et infuser. Une tasse après chaque repas.
ou une bouilloire en acier inoxydable. UsAGE EXTERNE : Cataplasmes de feuilles fraîches pilées sur
.Eviter de sucrer les tisanes ; à la rigueur, édulcorer avec contusions et ulcères .
du miel. ACHILLÉE. Voir MILLEFEUILLE.
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ACORE AROMATIQUE. Calamus aromaticus. typhoïde, diarrhées et dysenterie (même amibienne). Utiles
également dans la stomatite ulcéro~membraneuse.
La racine est tonique et stimulante de l'estomac. Sa
Les feuilles sont indiquées contre le diabète,
décoction permet d'arrêter les vomissements. Elle est aussi
antihémorragique. On peut en adjoindre au vélar pour remédier UsAGE INTERNE: Baies: Une bonne cuillerée à soupe par
à l'enrouement et toutes les affections des cordes vocales. Ne tasse d'eau. Bouillir cinq minutes, infuser quinze; passer en
pas négliger non plus qu'elle peut diminuer le taux d'acide pressant. Deux à six tasses par jour selon le cas.
urique du sang, contribuant à l'élimination de ce poison dans Feuilles : Une bonne poignée par litre d'eau, 'bouillir cinq
les urines. minutes. Boire en 24 heures.
En mettre 2 ou 3 g dans une tasse d'eau bouillante;
laisser infuser. 2 à 4 tasses par jour selon nécessité. UsAGE EXTERNE : Une bonne poignée de baies dans un
litre d'eau. Bouillir. pour réduire de moitié. Passer avec expres-
sion. Utiliser en, badigeonnages dans le traitement de l'eczéma,
AGAR-AGAR. Fucus spinosus. en lav~ments ou en compresses dans les flux sanguins hémorroï-
Très utile contre la constipation et ·les troubles glan- daires.
dulaires. ALCHEMILLE ou ALCHIMILLE. Alchemillia vulgàris
Par jour : une à deux cuillerées à café de lamelles fines (Pied de lion).
ou en poudre diluées dans le potage chaud ou fondues dans Stimulant l'estomac, cette plante étant hémostatique et
très peu d'eau bouillante et ajoutées, après refroidissement, astringente est également recommandée contre les pertes blan-
à un jus de fruits ou de légumes. ches et dans le cas de règles trop abondantes ou d'hémorragies
utérines.
AIGREMOINE. ·Agrimonia eupatoria. A l'encontre de la sauge, riche en hormones végétales
proches de la folliculine, l'alchemille en renferme dont l'orien-
Astringente, tonique, sédative, cette plante est utile pour tation est opposée (ou complémentaire) et qui s'apparenteraient
combattre les affections chroniques du foie, la dysenterie et plutôt à la testostérone.
les crachements de sang (dans la tuberculose, etc.), les écoule-
ments involontaires d'urine, les pertes blanches et le diabète. Dans les déficiences endocriniennes,. on peut en faire
l'essai, sans aucune crainte de contrepartie fâcheuse.
UsAGE INTERNE: Feuilles: Une cuillerée à dessert dans UsAGE INTERNE : · Une bonne poignée de plante coùpée par
une tasse d'eau. Boullir et infuser 10 minutes. Trois à cinq litre d'eau. Bouillir et infuser 10 minutes. Trois petites tasses
fois par jour entre les repas. par jour entre ou avant les repas.
UsAGE EXTERNE : Feuilles: en fomentations et cataplasmes UsAGE EXTERNE : Trois poignées par litre d'eau. Bouillir
(migraines, névrites, plaies torpides), lavements (diarrhée, 5 minutes. En ,lavages chauds comme calmant de démangeai~
hémorroïdes), injections (pertes blanches). Trois poignées par sons vulvaire.
litre d'eau. Bouillir trois à quatre minutes. En ajoutant cent
grammes de miel à cette préparation, on a un bon gargarisme ALISIER. Cratœgus terminalis.
pour les laryngites et pharyngites chroniques. Astringents, les fruits s'emploient contre la diarrhée, la
dysenterie.
AIRELLE MYRTILLE. Vaccinium myrtillus. Même préparation que pour l'airelle.
L'extraordinaire pouvoir désinfectant des baies fait mer- ALGUES. Voir. : AGAR-AGAR, CARRAGAHEEN, MOUSSE
veille dans toutes les infections intestinales : entérite aiguë, DE CORSE, VARECH VESICULEUX.
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ALKEKENGE. Physales alkékengi (Coqueret).
Les fruits sont rafraîchissants, diurétiques, fébrifuges, anti- Recommandée dans l'asthme nerveux.
rhumatismaux ; on les emploie dans l'hydropisie, la jaunisse, Associée à l'anis et à l'aneth, elle active la sécrétion
les néphrites et calculs rénaux, la rétention d'urine. lactée.
UsAGE INTERNE : Fruits : Deux poignées environ par litre DosE : Plante ~· Une cuillerée à dessert par tasse d'eau.
d'eau, Bouillir doucement pendant cinq minutes. Boire par Infuser 10 minutes. Une tasse après chaque repas.
tasse en 24 heures. ANIS VERT. Pimpinella anisum.
UsAGE EXTERNE : Plante entière : Deux à quatre poignées Les graines sont digestives, diurétiques, expectorantes.
par litre d'eau. Bouillir cinq minutes. Lotions, fomentations Elles calment les spasmes de l'estomac, l'asthme et l'aéro-
et injections calmantes. phagie, favorisent la circulation et les menstruations difficiles
soulagent les coliques venteuses. Elles remédient aux défail~
AMANDIER. Amygdalus communis. .
lances cérébrales et activent la lactation.
Les feuilles sont calmantes de la toux et facilitent les . A utiliser aussi en cas d'éréthisme cardia-vasculaire (palpi-
fonctions du foie. Les coques sont pectorales et calmantes ; tations, fausse angine de poitrine).
très indiquées contre la caqueluche. L'huile d'amandes dou-
ces peut être donnée au nouveau-né comme laxatif. Elle est DosE : Une cuillerée à café par tasse d'eau. Bouillir et
infuser dix minutes. Une tasse après chaque repas.
recommandée pour la forme sèche de l'eczéma. La pâte
d'amandes amères remplace le savon dans l'eczéma des mains. ANSERINE ANTHELMINTHIQUE.
Elle fait disparaître les taches de rousseur et est un désodo- Sem~nces et feuilles sont vermifuges, contre les lombrics
risant des pieds et aisselles. et le trema. ·
DosEs : Feuilles : Une petite cuillerée à soupe par tasse. , UsAGE INT~RNE. : Une bonne cuillerée à soupe par tasse
Infuser 10 minutes. Deux tasses par jour, avant les repas (foie), d e~u .. Infuser dtx mmutes. Une tasse le matin à jeun, pendant
ou quatre tasses par jour, entre les repas (toux). trots JOUrs. ·
Coques : Deux poignées environ par litre d'eau. Bouillir UsAGE EXTERNE : Trois, poignées par litre ;d'eau. Bouillir
20 minutes. Faire prendre par petites tasses, dans la journée. dix minutes. En fomentations sur le ventre contre les vers.
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Recommandée aussi contre l'anémie, la fatigue, les pertes Les feuilles fraîches peuvent être appliquées sur toutes
blanches et l'engorgement des ganglions lymphatiques.. Elle les parties douloureuses (rhumatismes, etc.). Macérées dans
favorise l'élimination de l'urée et des chlorures. Précieuse aussi l'huile d'olive, elles guérissent la croûte laiteuse, les ulcères
dans l'entérite et les catarrhes de la vessie. variqueux.
DosE : Racine concassée : Une bonne poignée .par litre UsAGE INTERNE : Racines : Deux poignées par Utre d'eau.
d'eau. Bouillir et infuser 15 minutes. Ùne tasse avant chaque Bouillir 10 minutes~ Boire en trois jours.
repas.
UsAGE EXTERNE : Racines : Trois poignées par litre d'eau,.
AURONE MALE. Artemisia abromatum (citronnelle). bouillir 20 minutes. En lotion de la tête et massage du .cuir
Tonique amer, vermifuge ; la plante est employée ·aussi chevelu contre la chute des cheveux.
dans les menstruations difficiles et les digestions laborieuses.
UsAGE INTERNE :. Une cuillerée à café par tasse. Infuser BASILIC. Ocym_um basilicum (Orange des savetiers).
10 minutes. Comme vermifuge : une tasse, 15 à 20 minutes C'est un antispasmodique recommandé contre les vertiges,
avant le petit déjeuner, trois matins de suite. Comme stoma- migraines nerveuses, spasnies de l'estomac. Vulnéraire, on
chique : une tasse après chaque repas. , l'emploie aussi contre les aphtes et même l'épilepsie. Il" facilite
UsAGE EXTERNE : Une poignée par litre d'eau. Bouillir les digestions. Utile dans les insomnies nerveuses et l'asthénie
10 minutes, ajouter deux cuillerées à soupe de sel marin. nerveuse avec angoisse.
Pour lavage des plaies infectées ou gangrenées et des ulcères. DosE : Une cuillerée à dessert de plante coupée par tasse
BAGUENAUDIER. Colutea arborescens (séné d'Europe). d'eau. Infuser 10 minutes. Une tasse après chaque repas.
Comme la rhubarbe .et le séné, ses feuilles agissent par
excitation des fibres nerveuses de;) l'intestin. BENOITE. Geum urbanum (Herbe de Saint-Benoît). ·
Carminative contre les coliques venteuses, la racine est
DosE : Une cuillerée (à café, à dessert ou à soupe selon aussi employée contre les pertes séminales, les hémorragies
l'âge ou le cas) dans une tasse d'eau bouillante. Laisser infuser. et l'hémoptysie. Elle est tonique, amère et fébrifuge. On l'utilise
Prendre au coucher. dans l'entérite chronique avec diarrhée.
BALSAMITE ODORANTE. Tanacetum balsamita (menthe DosE : Racine : Une poignée par litre d'eau. Bouillir et
coq). · infuser 10 minutes. Boire en deux jours, entre les repas.
Vulnéraire, antispasmodique et vermifuge. On l'emploie
contre les catarrhres bronchiques avec toux spasmodique. Elle BERBERIS. Berberis vulgaris (Epine-vinette) ..
favorise les menstrues et la digestion. Les feuilles macérées Racine et écorce stimulent foie et rate. Elles sont laxa-
dans l'huile cicatrisent les brûlures. tives et toniques de l'estomac ; également diurétiques.
DosE : Une cuillerée à dessert par tasse d'eau. Infuser Les feuilles et fruits, recommandés pour les · affections
10 minutes ..·. Comme vermifuge : une tasse le matin à jeun, de la gorge; le sont aussi en cas de. diarrhée ou de. typhoïde.
pendant trois jours. Autres usages : une tasse après chaque
repas (deux ou trois par jour). DosE : Racine, écorce, feuilles ou fruits : une bonne poi-
gnée par litre d'eau. Bouillir et infuser 10 minutes. Utiliser
BARDANE. Arctium Zappa (herbe aux teigneux). comme boisson. Trois ou quatre tasses par jour. ,
La racine exerce une action favorable sur le rhumatisme,
l'eczéma, le diabète, la furonculose, les maladies de peau et BERCE. Heracleum sphondylium.
troubles du sang. Elle est dépurative, diurétique et tonique. · Les fruits sont employés contre ra. ô1ennorrhagie ; ils
A l'extérieur; on emploie les feuilles fraîches écrasées contre sont antispasmodiques. Racines .et feuilles sont digestives .et
les morsures de serpents. calmantes.
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DosE : Fruits ou feuilles : une cuillerée à dessert dans une BOLDO. Boldea fragans.
tasse d'eau bouillante. Infuser 10 minutes. Trois tasses par Est très actif sur nombre d'affections du foie : conges-
jour, entre les repas. tion, cirrhose, gonflement, hépatite chronique, cachexie palu-
déenne, calculs biliaires. C'est un stimulant général, particu-
BETOINE. Betonica ofjicinalis.
lièrement de la digestion gastrique. On l'emploie aussi contre
La racine est employée contre les vertiges, l'hydropisie, les affections catarrhales des voies urinaires. Il est également
la jaunisse, la paralysie. Elle est expectorante, amère, stoma- utilisé comme somnifère.
chique, vulnéraire, antiputride et purgative. Doit être employée
avec prudence car elle peut provoquer des vomissements. DosE : Feuilles : deux cuillerées à soupe par litre d'eau.
Bouillir et infuser 10 minutes. Trois tasses par jour, avant
UsAGE INTERNE : Une cuillerée à café par tasse. Bouillir les repas.
et infuser 10 minutes. Deux tasses par jour.
UsAGE EXTERNE : Trois poignées par litre d'eau. Bouillir BOUILLON-BLANC. Verbascum thapsus (Herbe de Saint-
20 minutes. En lavages et compresses sur les ulcères variqueux Fiacre).
et plaies infectées.
Ses fleurs sont émollientes, adoucissantes, diurétiques et
BISTORTE. Polygonum bistorta (Renouée bistorte). pectorales. Elles constituent un bon remède pour les bronches
et un calmant pour l'asthme, les trachéites et les douleurs
Astringent très puissant, est recommandée aux tuber- intestinales.
culeux pour son tanin. On l'utilise aussi avec succès dans
la dysenterie, les aphtes, la stomatite, les pertes blanches et UsAGE INTERNE : Une bonne pincée par tasse. Infuser
les hémorroïdes. 10 minutes. Passer à travers du coton hydrophile pour retenir
les poils recouvrant les pétales. 3 ou 4 tasses par jour.
UsAGE INTERNE : Racine : une poignée par litre d'eau.
Bouillir 5 minutes. Quatre ou cinq tasses par jour. UsAGE EXTERNE : Deux poignées de feuilles et fleurs dans
un litre d'eau. Bouillir 10 minutes. En lotions et fomentations
Pour la dysenterie : une bonne poignée en macération contre prurit. dartreux, brûlures et ulcères douloureux. Une
de 6 heures dans un litre d'eau tiède. Boire dans la journée. poignée dans une tasse. de lait. Cuire 10 minutes. Utiliser comme
UsAGE EXTERNE : Deux poignées par litre. Bouillir 15 calmant des hémorroïdes et engelures.
minutes. En injection contre les pertes blanches, en lavement
contre les fissures anales, les diarrhées et les hémorroïdes, en BOULEAU. Betula alba.
compresses comme antiseptique et cicatrisant.
L'écorce est dépurative et digestive. Les feuilles, diuré-
BLEUET. Centaurea cyanus (Casse-lunettes). tiques, sont utiles dans l'hydropisie et les œdèmes des cardia-
ques. Egalement dans la goutte et le rhumatisme. Les bour-
Antirhumatismal, diurétique et fébrifuge.
geons sont employés en cas d'engorgement des ganglions
UsAGE INTERNE : Plante coupée : deux pincées par tasse lymphatiques.
d'eau. Bouillir et infuser 10 minutes. Trois tasses par jour,
UsAGE INTERNE : Ecorce : Une cuillerée à café par tasse
entre ou avant les repas.
d'eau. Bouillir 5 minutes. 3 tasses par jour, avant les repas.
UsAGE EXTERNE : Une cuillerée à dessert pour une grande - Feuilles : Une cuillerée à dessert par tasse. Bouillir et
tasse d'eau. Bouillir 5 minutes à feu doux, En ·lavages et bains infuser 10 minutes. 3 tasses par jour, entre les repas. -
d'yeux contre la conjonctivite, l'ophtalmie et l'inflammation Bourgeons : Une bonne cuillerée à soupe par tasse. Bouillir
des paupières. doucement pendant 10 minutes. Une tasse avant chaque repas.
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UsAGE EXTERNE : Deux poignées de feuilles dans un litre BRUYERE. Erica vulgaris.
d'eau. Bouillir 10 à 15 minutes. En lavages et compresses
dans les maladies de la peau et les ganglions enflammés. Remède de choix des voies urmaues dont elle peut
même dissoudre les calculs. Antirhumatismale, antiseptique et
BOURDAINE. Rhamnus. frangula. diurétique, on l'utilise heureusement dans la cystite, même avec
muco-pus.
Un · des meilleurs remèdes de la constipation, pouvant
être utilisé même par les femmes enceintes. A recommander UsAGE INTERNE : Une poignée de sommités fleurie~ par
aussi dans l'insuffisance biliaire. litre d'eau. Bouillir et infuser 10 Ininutès. Boire en 24 heures.
UsAGE INTERNE : Une ou deux cuillerées à café d'écorce UsAGE EXTERNE : 500 gr. de toute la plante. Bouillir dans
par bol d'eau. Bouillir 15 minutes à feu doux. Une tasse quelques litres d'eau et ajouter à un bain complet chaud,
avant chaque repas ·ou une le matin à jeun et une le soir pour relever le tonus musculaire. Utiliser aussi en bains de
au coucher. Il est prudent d'ajouter une pincée d'anis vert vapeur locaux en cas d'atonie muscùlaire.
par tasse, pour éviter la formation de gaz. ·
BUGRANE. Ononis Spinosa (Herbe aux ânes, arrête-bœuf).
UsAGE EXTERNE : Deux ou trois poignées dans un litre
d'eau. Bouillir 15 minutes. Contre les dartres rebelles, les La racine est diurétique et sudorifique. On l'emploie dans
ulcères, la gale. les affections de la vessie, la cystite, les calculs urinaires, le
rhumatisme, également en gargarismes contre l'angine.
BOURRACHE. Borrago officinalis. · UsAGE INTERNE : Une poignée de raCines pour un litre
Dépuratives du sang, précieuses dans l'herpès et les d'eau. Faire bouillir 5 minutes avec menthe ou anis, pour
fièvres éruptives, les fleurs sont également utilisées dans les aromatiser. Boire en 24 heures.
affections des voies respiratoires. Elles sont sudorifiques, faci-
litent l'évacuation de l'urine et stimulent le fonctionnement BUIS. Buxus semper virens.
des:, émonctoires. · · ·
Les feuilles sont sudorifiques et antiseptiques. Ecorces
···oosE : Une cuillerée à soupe par tasse d'eau bouillante. et feuilles, dépuratives, sont conseillées dans les rhumatismes,
Infuser 10 Ininutes. 3 ou 4 tasses par jour, entre les repas. la goutte, les maladies de la peau, les affections. syphilitiques
et les infections des voies biliaires. On utilise encore les feuilles
BOURSE-A-PASTEUR. Thlaspi bursa pastoris (Capselle). dans les troubles nerveux (épilepsie, etc.).
Tonique et stimulante du système vaso-moteur, elle est La décoction de feuilles est un extraordinaire désinfectant,
précieuse contre la plupart des saignements (hémoptysie, jugulant les infections et accélérant la reconstitution des tissus
règles trop abondantes, saignements de nez, sang dans l'urine sains, à utiliser aussi bien en usage interne qu'externe.
ou les crachats, hémorragies des porteuses de fibromes, etc.).
C'est le plus actif antiviral et anti-infectieux, que l'on a
On peut l'utiliser aussi en cas de diarrhée, blennorragie, souvent intérêt à faire alterner avec le sureau (voir page 62).
pollutions nocturnes, tension artérielle.
Associée à l'armoise, à parties égales, elle calme les UsAGE INTERNE : 40 gr. de feuilles sèches ou 100 gr. de
règles abondantes et .douloureuses et relève le tonus du muscle feuilles fraîches dans un litre d'eau. Bouîllir 10 à 15 minutes.
utérin. · Boire à volonté, froid ou chaud.
DosE· : Une bonne poignée de plante coupée par litre UsAGE EXTERNE : Avec la décoction de feuilles préparée
d'eau. Bouillir et infuser 15 minutes. 3 ou 4 tasses par jour; comme il est dit ci-dessus, on fera lavages, pansements et bains
entre les repas. des ulcères et toutes plaies gangrenées.
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BUSSEROLE. Arbutus uva ursi (Raisin d'ours). UsAGES INTERNE ET EXTERNE : Comme la camomille
Indispensable. pour le traitement des graves affections romaine.
rénales. C'est un antiseptique puissant que l'on utilise aussi La décoction est conseillée pour le rinçage des cheveux
bien dans l'urétrite blennorragique que pour les hémorragies uté- blonds. En mettre 70 gr. environ dans un sachet de mousseline.
rines, la rétention ou l'incontinence d'urine, la cystite, même Plonger dans un litre d'eau. Bouillir 20 minutes.
avec muco-pus. Egalement conseillée dans la bronchite chro-
nique, en cas de ·pertes blanches, contre l'urée, la dysenterie
et l'hypertrophie prostatique. CAMOMILLE ROMAINE. Anthemis nobilis (Camomille
officinale).
DosE : Feuilles : Une bonne poignée par litre d'eau.
Donner un bouillon et infuser 15 minutes. Boire en 24 heures. Ses fleurs ont de nombreuses vertus qui justifient son
emploi dans les troubles digestifs, les engorgements du foie
CAitLE-LAIT. Gallium verum (Gaillet, herbe de la St'-Jean). et de la rate, les dépressions et crises nerveuses, les maux
de tête accompagnant la grippe.
C'est un calmant, utilisé même dans les douleurs du
cancer. On en recommande également l'usage comme vermifuge,
Diurétique recommandé dans les maladies de la vessie et vulnéraire (ulcérations ou irritations intestinales), dans le man-
aussi contre l'incontinence d'urine. Contribue encore à dissoudre que d'appétit, contre les gaz et en cas de fièvre. Favorise les
et éliminer les calculs urinaires. menstruations.
Agit bien sur le foie et, pouvant faire transpirer, sur le sang UsAGE INTERNE : 2 pincées de fleurs par tasse d'eau
qu'il dépure. Utile dans l'épilepsie et contre toutes les affections bouillante. Infuser 10 minutes. Prendre un peu avant les repas
nerveuses. ou assez longtemps après.
On peut mettre des cataplasmes de feuilles crues pilées sur
les ulcères. Comme vermifuge : Une cuillerée · à soupe de plante
coupée dans une tasse d'eau. Bouillir ·et infuser 10 minutes.
DosE : Une cuillerée à dessert de plante coupée par tasse Une tasse le matin à jeun et une 30 minutes avant chaque
d'eau bouillante. Infuser 10 minutes. Une tasse avant chaque repas.
repas.
UsAGE EXTERNE : Une cuillerée à soupe de fleurs par
CALAMENT. Mélissa calamintha. tasse d'eau. Bouillir et infuser 10 miimtes.
On l'emploie contre le hoquet, les gaz, les maux de ventre ; Pour lavages et bains d'yeux en cas de conjonctivite ou
en cas de digestion difficile et de règles insuffisantes. d'inflammation des paupières.
Il est aromatique et tonique de l'estomac. En fumigations contre maux de tête et douleurs rhuma-
DosE : Une cuillerée à dessert de sommités fleuries par tismales.
tasse d'eau bouillante. Infuser 10 minutes. Une tasse après
chaque repas.
CANNE DE PROVENCE. Arundo donax (Roseau à que-
CAMOMILLE ALLEMANDE. Matricaria Chamomilla nouille).
(Camomille ordinaire). La racine est utilisée pour faire tarir la sécrétion lactée
Possède à peu près les propriétés· de la camomille romaine, des nourrices.
mais est plus particulièrement indiquée contre les diarrhées C'est un dépuratif et un diurétique.
des enfants et constitue l'élément essentiel de lavements
émollients. DosE : Une bonne poignée par litre d'eau. Bouillir 10 à
Recommandée contre les gaz et les maux de tête. 15 minutes. Boire en 24 heures.
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CAPILLAIRE. Adiantum capillus veneris (Capillaire de CARVI. Carum Carvi (Cumin des prés).
Montpellier).
Aromatiques, les semences sont également stimulantes,
A ·utiliser dans les affections pulmonaires, rhumes, catar- diurétiques et vermifuges. Elles facilitent les menstruations et
rhes, grippe et trachéite. l'évacuation des gaz ; galactogènes, elles sont précieuses aux
Il est adoucissant et aide à expectorer. femmes qui allaitent. Conseillées .contre les spasmes de
DosE : Une cuillerée à dessert de feuilles par tasse. Bouil- l'estomac. ·
lir et infuser 10 minutes. 3 tasses par jour, entre les repas. DosE : Une bonne cuillerée à café par tasse d'eau.
Bouillir et infuser 10 minutes. Une tasse après chaque repas.
CAPUCINE. Tropœlum majus. Utiliser aussi les semences comme aromate.
Recommandée dans la bronchite chronique, l'emphysème,
le lymphatisme et la tuberculose. CASCARA SAGRADA. Rhamnus pershiana (Ecorce sacrée).
Cette variété de bourdaine stimule la contractabilité de
Elle aide à la menstruation et est diurétique. l'intestin. Est utilisée aussi dans les cures d'amaigrissement.
Ses fruits sont purgatifs.
UTILISATION : Une cuillerée à café dans une tasse d'eau
UsAGE INTERNE : Feuilles : Une bonne pincée par tasse bouillante. Infuser 10 minutes. Une tasse le soir, au coucher.
d'eau bouillante. Infuser 10 minutes. 2 ou 3 tasses par jour.
CASSE. Cassia fistula.
UsAGE EXTERNE : Une bonne poignée de feuilles, fleurs Laxatif.
et graines, dans un litre d'eau. Bouillir 10 à 15 minutes. En
lotion du cuir chevelu, pour entraver la chute des cheveux UTILISATON : Faire bouillir pendant 10 minutes, 40 à
et en activer la repousse. 60 gr. de toute la gousse (broyée) dans 1/2 litre d'eau.
Une tasse le soir au coucher et, si besoin, une autre le
CAREX. Carex Arenaria (Laiche des sables). matin, à jeun.
Contre rhumatismes, goutte et maladies de la peau. Dépu- Sucer les rondelles de pulpe est très agréable et donne
ratif et diurétique. Favorise la transpiration. un effet laxatif doux.
DosE : Une poignée de plante coupée par litre d'eau.
Bouillir 5 minutes à feu doux. Boire en deux jours, entre les CASSIS. Ribes nigrum.
repas. Dissolvant l'acide urique, les feuilles sont utilisées dans
le rhumatisme chronique, l'arthritisme et la goutte. Conseil-
CARRAGAHEEN. Fucus Crispus (Mousse perlée, Algue lées aussi dans les troubles circulatoires et de la ménopause,
commune). le lymphatisme. Agissant sur le foie, elles contribuent à amé-
Précieux pour les bronches et le tube digestif, est éga- liorer l'assimilation. Elles sont toniques, astringentes, diuré-
lement recommandé dans les insuffisances glandulaires. tiques et sudorifiques.
Contribue au bon fonctionnement de l'intestin et adoucit les Les fruits sont à èonseiller dans les angines. Les racines
voies respiratoires. sont vermifuges, les tiges sont diurétiques.
On peut l'utiliser à l'état naturel, dans la salade (après
trempage des algues sèches), mais plutôt pour confectionner UsAGE INTERNE : Feuilles : Une cuillerée à soupe dans
des entremets, potages ou gelées alimentaires. une tasse d'eau bouillante. Infuser 10 minutes. 3 ou 4 tasses
par jour. - Racines et tiges : Une cuillerée à dessért par
:QosE : 2 à 3 cuillerées à soupe par litre d'eau ou autre tasse d'eau. Bouillir et infuser 10 minutes. 3 tasses par jour.
liquide Gus, bouillon, etc.). Bouillir doucement jusqu'à· consis-
tance de gelée. · · UsAGE EXTERNE : Cataplasmes de feuilles sur furoncles,
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panaris, etc. En cas de piqûre d'insecte, froisser les feuilles purulente) et cicatrise les ulcérations de la gorge. Compléter
pour en faire sortir le suc. Frotter sur l'endroit piqué. avec des catasplames de toute la plante crue. Même utilisation
contre les piqûres d'insectes.
CATAIRE. Nepeta cataria (Herbe aux chats). UsAGE INTERNE : Une bonne poignée par litre d'eau.
Infuser 10 minutes. Trois tasses par jour.
Antispasmodique à utiliser dans la coqueluche, les troubles
de l'hystérie et le hoquet persistant. UsAGE EXTERNE : Même infusion employée en compresses
Favorise les menstruations et l'éva~uation des gaz. dans l'ophtalmie, en ablutions pour les peaux grasses ou ridées.
DosE : Deux cuillerées à soupe par tasse d'eau bouillante.
Infuser 10 minutes. CHARDON BENIT. Cnicus benedictus (Centaurée bénite).
4 à 6 tasses par jour, entre les repas. Dépuratif du sang et diurétique, c'est aussi un sudorifique
et un stimulant des voies digestives.
CENTAUREE (GRANDE). Centaurea Centaurium (Grande Egalement tonique et anticancéreux.
centaurée). Précieux contre les vomissements de la grossesse.
On utilise la racine, qui est apéritive, tonique, sudori- UsAGE INTERNE : Une cuillerée à dessert de la plante
fique et dépurative, dans les affections du foie, le r.achitisme hachée dans une tasse d'eau bouillante. Infuser 10 minutes.
et les maladies de la peau. Une tasse avant chaque repas.
DosE : Une bonne poignée de racines coupées dans un UsAGE EXTERNE : Feuilles : Une bonne poignée par litre
litre d'eau. Bouillir et infuser 10 minutes. Une tasse avant d'eau. Bouillir 10 minutes. En pansements des ulcères et plaies
chaque repas. atones.
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UsAGE INTERNE (bien observer les doses) : 15 gr. de CITROUILLE. Cucurbita pepo (Courge, Potiron).
. . .
feuilles sèches par litre d'eau. Infuser 10 minutes. Trois tasses Les semences sont inégalables pour l'expulsion du ver
par jour entre les repas. solitaire. Il y a plu.sieurs méthodes pour · les utiliser ; toutes
UsAGE EXTERNE : Lorsque l'on· casse la tige, un suc s'en ont leur valeur. Par exemple : chaque matin, pendant une
écoule. Utiliser sur verrues et cors. semaine, prendre 15 à 20 gr. de semences, avec du miel. A
la fin de la semaine, prendre une décoction de bourdaine :
une cuillerée à soupe dans une tasse d'eau; bouillir quelques
CHENE ROUVRE. Quercus robur (Chêne commun). minutes.
UsAGE INTERNE : Feuilles. (pour les pertes blanches) Les semences mondées se mangent à la dose d'une cuil-
une poignée .par litre d'eau. Bouillir 10 minutes. 3 tasses par lerée à soupe par jour, en cas de toute inflammation des voies
jour. - Ecorce (tuberculose) : 5 à 10 gr. par litre. Bouillir urinaires et de la prostate.
10 minutes. 3 tasses par jour, entre les repas. L'huile de pépins de citrouille (ou courge) est recalci-
UsAGE EXTERNE : Ecorce concassée (injections pour pertes fiante. En prendre une cuillerée à café, le matin à jeun, un
blanches, métrite), (lavements et compresses pour hémorroïdes mois durant.
et fissures), (lavage et pansements de toutes plaies). Deux poi- COCHLEARIA. Cochlearia officinalis (Herbe au scorbut).
gnées par litre d'eau. Bouillir 15 minutes. ·
Cet antiscorbutique est également utilisé dans les engor-
gements ganglionnaires, l'asthme, les catarrhes pulmonaires et
CHICOREE SAUVAGE. Cichorium intybus (Chicorée amère). même la tuberculose. Prescrit aussi en cas de calculs urinaires
ou biliaires.
Racines et feuilles sont dépuratives, apéritives et stoma-
chiques, elles agissent sur le foie et les voies digestives qu'elles DosE : Feuilles : Une cuillerée à dessert par tasse d'eau
stimulent. bouillante. Infuser 10 minutes. Une tasse avant chaque repas.
Recommandées contre les maladies de la peau, les engor- COGNASSIER. Pyrus cydonia.
gements des viscères (notamment l'obstruction intestinale) et Astringent à employer contre les diarrhées et dysenteries,
l'insuffisance biliaire. l'hémoptysie, les pertes blanches et la tuberculose.
DosE : Une cuillerée à soupe. de feuilles ou de racines UsAGE INTERNE : Fruits desséchés: 40 gr. par litre d'eau;
coupées dans une tasse d'eau. Bouillir 5 minutes. Une tasse bouillir 10 minutes. Boire à volonté. .
avant chaque repas.
Semences : Une cuillerée à café par tasse. Bouillir 2 minu-
tes. 2 ou 3 tasses par jour.
,CHIENDENT. Triticum repens. Feuilles : Une poignée par litre d'eau bouillante. Infuser
10 minutes. Boire à volonté.
Bien connu comme diurétique, est aussi urt émollient pré-
cieux en cas d'inflammation de l'estomac, d'ulcère de la vessie UsAGE EXTERNE : Fruits desséchés : Comme indiqué ci-
et d'infection des voies urinaires. Il a, en outre, la propriété dessus, pour gargarismes et bains de bouche dans les irritations.
de dissoudre les calculs biliaires .. On l'utilisera donc dans les Egalement. en injections contre les relâchements du vagin et
affections du foie, des reins et de la vessie. de l'utérus. .
DosE : Une poignée de racines coupées dans un litre Faire macérer une cuillerée à soupe de semences dans
d'eau. Bouillir 1/4 d'heure. Boire à volonté. une tasse d'eau pour obtenir un mélange émollient à utiliser
(On peut ajouter un peu de réglisse pour parfumer). dans n'importe quel cas d'irritation.
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COMBRETUM. · Combretum Rambaultie (kinkeliba). CORIANDRE. Coriandrum Sativum.
Cholagogue puissant, surtout conseillé en cas d'hépatite
On utilise les semences qui sont toniques de l'estomac,
avec hématurie. Antipaludéen, actif aussi contre la fièvre, jaune. diurétiques. Elles favorisent l'expulsion des gaz intestinaux.
. DosE : 20 gr. de feuilles dans un litre d'eau. Bouillir
DosE : Une cuillerée à café dans une petite tasse d'eau ..
quelques minutes. Bouillir et infuser 10 minutes.
A prendre en une heure, environ, en recommençant le
lendemain si nécessaire. Une tasse après chaque repas.
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à café par tasse d'eau. Bouillir 2 minutes. Une tasse avant
UsAGE EXTERNE : Une poignée de baies dans un litre d'eau. chaque repas.
Bouillir 10 minutes. En lotion sur les dartres, l'herpès et en Feuilles : Une poignée par litre d'eau. Bouillir et infuser
compresses sur les entorses et les hémorroïdes sans plaies. 10 minutes. Boire en 2 jours, entre les repas.
EGLANTINE. Rosa canina (Cynorrhodon). UsAGE EXTERNE : Racines coupées : Une poignée par
Les fleurs sont laxatives ; mélangées avec les feuilles, elles litre d'eau. Bouillir 1/4 d'heure. Fomentations et lotions chau-
servent à préparer une infusion très agréable. Le fruit est des des ulcères de l'anus, du rectum ou du vagin. ·
astringent et vermifuge (ascaris).
EUPHORBE. Euphorbe. epurge.
DosE : Fleurs ou feuilles coupées : Une cuillerée à dessert
par tasse. Infuser 10 minutes. Plusieurs tasses par jour. Baies : USAGE EXTERNE SEULEMENT : En cas de sCiatique, rhu-
5 à 10 par tasse. Bouillir 2 minutes. 3 ou 4 tasses par jour. matisme, bronchite, etc.J. on peut provoquer une révulsion
en frictionnant énergiquement la peau avec une poignée de
EPINE-VINETIE. Voir BERBERIS. feuilles.
Le suc qui s'écoule quand on casse la tige est à utiliser
ESTRAGON. Artemisia dracunculus. contre les verrues.
Apéritif et stimulant du tube digestif, contribue à l'éva-
cuation des gaz. EUPHRAISE. Euphrasia officinalis (Brise-lunettes).
DosE : Une bonne cuillerée à café par tasse. Infuser A employer contre la toux et le rhume ·de cerveau.
10 minutes. Une tasse après chaque· repas. On utilise la plante coupée avec les sommités. fleurieS.
EUCALYPTUS. Eucalyptus globulus. UsAGE INTERNE : Une cuillerée à dessert par tasse d'eau.
Son emploi est commun dans toutes les affections des Infuser 10 minutes. Trois tasses par jour entre les repas.
bronches. Il peut être recommandé aussi dans les catarrhes UsAGE EXTERNE : Une poignée par litre d'eau. Bouillir
de la vessie, de l'urètre et du vagin, la blennorragie. 10 minutes. En lavages d'yeux pour l'ophtalmie, la blépha-
C'est un fébrifuge, un apéritif, un. digestif et un remède rite, la conjonctivite. En lavages de nez dans le rhume de
du diabète. cerveau.
UsAGE INTERNE : 3 ou 4 feuilles par tasse ou une cuillerée
FENOUIL. Anethum fœniculum.
à soupe de feuilles sèches coupées dans une tasse d'eau bouil-
lante. Infuser 10 minutes. 3 à 5 tasses par jour. Les semences sont toniques de l'estomac et de l'intestin.
Elles aident à la digestion, à l'élimination des gaz et aux
UsAGE EXTERNE : Une petite poignée de feuilles pour un menstruations. Favorisent la lactation.
litre d'eau. Bouillir 10 minutes. En inhalations et pour lavage
des plaies et les injections. DosE : Une bonne cuillerée à café de semences par tasse
d'eau. Bouillir et infuser 10 minutes. Une tasse après chaque
Pour purifier l'air d'une pièce, faire bouillir, sans couvrir, repas.
des fruits dans un récipient d'eau.
EUPATOIRE. Eupatorium Canabinum. FENUGREC. Trigonella fœnum grœcum (Sénégré).
La racine est utilisée dans l'engorgement du foie et la Stimulant du pancréas, il contribue à remédier aux trou-
constipation occasionnée surtout par la ptôse abdominale et bles de la nutrition. C'est un des meilleurs remèdes du diabète:
l'insuffisance hépatique. Elle est apéritive et tonique. Recommandé aussi dans la tuberculose et l'amaigrissement.
Les feuilles ont les mêmes propriétés, atténuées. Remplace très avantageusement l'huile de foie de morue, sans
UsAGE INTERNE : Racines coupées : Une bonne cuillerée .en Erésenter les dangers. . . . · ·
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UsAGE INTERNE : Une bonne cuillerée à soupe de semen- UsAGE EXTERNE : Mêmes doses que ci-dessus. Bouillir
ces dans deux tasses d'eau. Bouillir pour réduire à une tasse. 1/4 d'heure. Gargarismes et injections. ·
Prendre le matin à jeun, une semaine sur deux.
UsAGE EXTERNE : Semences pulvérisées en cataplasmes FRAMBOISIER. Rubus idœus.
maturatifs sur abcès, tumeurs, panaris, etc. Renfermant du tanin, les feuilles sont astringentes. Recom- ·
Egalement comme résolutifs contre la cellulite. mandées pour la gorge et les bronches.
Egalement laxatives et diurétiques.
FEVE. Faba vulgaris (Fève des Marais). . . UsAGE INTERNE : Une cuillerée à dessert dans une tasse
Ses fleurs sont toujours bienfaisantes pour les reins, ausst d'eau. Infuser 10 minutes. 3 ou 4 tasses par jour.
bien en cas de calculs que de coliques néphrétiques, ou même
de sciatique. UsAGE EXTERNE : Une poignée pour un litre d'eau.
Bouillir 10 minutes. Gargarismes dans les maux de gorge.
DosE : Infusion de 5 gr. par tasse d'eau bouillante. Trois
tasses par jour, .entre les repas.
FRENE. Fraxinux excelsior.
FICAIRE. Ranunculus ficaria (Petite éclaire). Les feuilles sont diurétiques; sudorifiques, détersives et
La décoction des racines décongestionne et réduit· les légèrement laxatives. L',écorce est tonique, apéritive, fébrifuge
hémorroïdes et les varices dilatées. et expectorante. On utilise feuilles et écorce dans le rhuma-
DosE : Une cuillerée à dessert dans une tasse d'eau. tisme, la goutte et les maux de reins.
Bouillir quelques minutes. Trois tasses par jour, entre les UsAGE INTERNE : Ecorce : Une poignée par litre d'eau.
repas. Bouillir 5 minutes ; trcis tasses par jour, avant les repas.
Feuilles: mêmes doses. Bouillir et infuser 10 minutes. Boire
FOUGERE MALE. Polystichum filix mas. , à volonté.
Vermifuge (ténia et lombrics). La plante est .employee
pour faire des matelas pour les enfants et les rhumatisants. UsAGE EXTERNE : Mêmes doses. Bouillir 1/4 d'heure.
Lavements, fomentations.
DosE : 15 ·à 50 gr. de rhizome pour un litre d'eau.
Bouillir pour réduire de moitié. Prendre le matin . à j:un_.
FUMETERRE. Fumaria officinalis.
Une heure après, boire l'infusion suivante : l!n~ cmll~ree a
soupe de bourdaine dans une tasse d'~au, bomlh~ ~ m.mutes, Cette plante est apéritive et tonique pendant les dix
ajouter une cuillerée à soupe de folhcules de sene ; mfuser premiers jours d'utilisation. En en prolongeant l'usage, elle
10 minutes. deviènt calmante et somnifère. Si l'on désire un effet tonique,
il faut l'utiliser une semaine sur deux. Pour un effet calmant,
prolonger l'usage.
FRAGON. Voir PETIT HOUX.
C'est un décongestionnant; un dépuratif du sang, un drai-
FRAISIER. Fragaria vesca. neur du foie. Elle assouplit les artères.
Astringentes, racines et feuilles sont recommandées da~s
les affections des voies urinaires, la diarrhée. et la blennorragie. DosE : Une cuillerée à dessert de plante coupée dans
une tasse d'eau bouillante. Infuser 10 minutes. 2 ou 3 tasses
Les racines sont dépuratives et diurétiques, recomman- par jour, avant les repas, ou une au coucher.
dées en cas de calculs urinaires.
UsAGE INTERNE : Feuilles et racines coupées: Une poignée GALEGA. Galega officinalis.
par litre d'eau. Bouillir et infuser 10 minutes.· Boire à volonté. Favorise les assimilations et augmente la sécrétion
Mettre des feuilles dans les soupes. lactée.
30 31'
En cas de diabète, agit. un peu comme l'insuline, sans en UsAGE INTERNE : On peut manger les baies. Les utiliser
présenter les inconvénients. en cuisine (choucroute) ou en faire des infusions : une bonne
UsAGE INTERNE : Trois cuillerées à soupe de plante coupée cuillerée à café par tasse d'eau bouillante. Infuser 10 minutes.
dan& un demi-litre d'eau bouillante; infuser 10 Ininutes. Boire 3 tasses par jour. .
à volonté, à n'importe quel moment.
UsAGE EXTERNE : Une poignée de baies dans un litre
GARANCE. Rubia tinctorium. d'eau. Bouillir et utiliser en fuinigations contre les douleurs
rhumatismales.
La racine est préconisée comme stimulant du foie et
diurétique. Excellent remède de l'albuminurie, de l'urée san- La décoction de sommités peut être utilisée en pansement
guine, du rachitisme. Elle facilite l'accouchement. Utilisée des ulcères variqueux. Celle de baies en lotion sur les éruptions
aussi dans la constipation. de l'acné (la faire assez concentrée).
DosE : Une cuillerée à café de racine écrasée dans une En faisant griller doucement ces baies, on désinfecte les
tasse d'eau. Bouillir et infuser 10 Ininutes. 2 tasses par jour habitations.
entre les repas.
GENEPI. Artemisia spicata (Absinthe des Alpes). GENTIANE. Gentiana lutea.
Elle agit très efficacement en cas de refroidissement. Tonique des voies digestives et fébrifug~, la racine est
C'est un stimulant de l'estomac, un tonique .et un fébrifuge. conseillée dans l'atonie des voies digestives, l'anéinie, les fièvres
Elle cicatrise les plaies et ulcères internes et facilite ·les mens- éruptives, le paludisme. Elle est apéritive et contribue à accroî-
truations. tre les fonctions défensives (leucocytogène).
DosE : 2 pincées de plante fleurie par tasse d'eau bouil-
lante. Infuser 10 Ininutes ; 2 à 4 tasses par jour. UsAGE INTERNE : Une petite poignée de racine coupée dans
1 litre d'eau. Bouillir 2 minutes et infuser toute la nuit. 2 ou
GENET. Sorathamnus scoparius (genêt à balai). 3 tasses par jour, avant les repas.
Diurétique recommandé dans la goutte, le rhumatisme, UsAGE INTERNE : Une petite poignée de racine coupée dans
l'albuminurie, l'hydropisie, la néphrite, les hémorragies et 10 à 15 minutes. En lavements contre les oxyures du rectum.
l'hémophilie. Conseillé pour activer les mouvements du cœur
et de la respiration ; diurétique déchlorurant.
Attention, à ne pas confondre avec le genêt d'Espagne GERANIUM ROBERT. Geranium Robertianum (Herbe à
dont l'action est trop violente. Robert). ·
DosE : Fleurs : Une cuillerée à café dans une tasse d'eau Tonique, astringent et hémostatique à utiliser en cas de
bouillante. Infuser 10 minutes. La première fois, ne prendre diarrhée ou d'hémorragies ,utérines. Il diininue la glycosurie
qu'une tasse par jour, en plusieurs fois. Si bien supportée, on et est précieux dans le diabète. On le préconise aussi contre
peut prendre jusqu'à trois tasses par jour de cette infusion. la stérilité et le cancer de l'utérus.
GENEVRIER. Juniperus communis. UsAGE INTERNE : Une cuillerée à dessert de sommités fleu-
On utilise surtout les baies qui sont diurétiques, toniques, ries par tasse d'eau bouillante. Infuser 10 minutes. 3 tasses par
jour, entre les repas.
sudorifiques. Elles sont recommandées dans la blennorragie,
l'inflammation de la vessie, l'hydropisie, les calculs, le rhuma- UsAGE EXTERNE : Une poignée par litre d'eau. Bouillir
tisme. Egalement en cas de pertes blanches, de menstruations 10 minutes. En gargarismes contre le gonflement des amyg-
difficiles ou de gaz intestinaux. dales et l'angine herpétique; .
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GERMANDREE. Teucriuni Chamœdrys (Petit Chêne). , Dos~ : Une cuillerée à ?essert de piante coupée par tasse
Utilisée contre le rhumatisme, la bronchite chronique, la d eau bomllante. Infuser 10 mmutes. 2 ou 3 tasses par jour.
diarrhée, la paresse du tube digestif, les adénopathies et les
maladies dites « infectieuses ». GREMIL. Lithospermum officinal (Herbe aux Perles).
DosE : Une. cuillerée à dessert de sommités fleuries par . ~doucissan~ dans les inflammations des voies urinaires.
tasse d'eau bouillante. Infuser 10 minutes. 3 ou 4 tasses par D!ure~tque et dtssolvant des calculs. Stimulant des fonctions
jour. hepattques. ·
GERMANDREE AQUATIQUE. Teucrium Scordium. . UsAGE INTERNE : Deux ou trois poignées d'écorce dans
1 Ittre .d'e.au ; bouillir quelques minutes. Prendre avant les
Stimulante et antispasmodique, elle est favorable à l'appa- deux pnnctpaux repas. ·
reil digestif.
DosE : Une bonne pincée de plante coupée dans une tasse GRENADIER. Punic_a granatum.
d'eau bouillante. Infuser 10 minutes. Une tasse après le repas.
L'écorce e~t vermifuge, surtout celle de la racine. Les
GIROFLIER. Caryophyllus Aromaticus. fleur~ sont astnngentes et donnent de bons résultats en cas
de diarrhée ou d'hémorragies internes. ·
Son bouton floral, le clou de girofle, n'est pas seulement
un agréable autant qu'utile aromate, mais c'est aussi un anti- , UsAG~ INTERNE : Deux ou trois poignées d'écorce cou-
septique et un analgésique des maux dentaires. pee. par .Ittre d'eau. Bouillir pour réduire aux 2/3. Boire le
matm à Jeun, .en tr~is fois, à une demi-heure d'intervalle. Une
DosE : Faire bouillir une dizaine de clous dans une petite
he~ue ,et ?emte apres, prendre une tisane préparée avec une
tasse d'eau pendant 5 à 10 minutes. A utiliser en bains de cuilleree a soupe de bourdaine et ùne de follicules de séné
bouche prolongés, en cas d'abcès ou autre incident à la gencive, par tasse. Ceci pour ténia et lombrics. '
avant ou .après l'intervention du dentiste.
Dans les mêmes circonstances, on peut également mâcher . Fleurs : Une petite poignée par litre· d'eau. Bouillir et
un de ces clous, .en le maintenant près de la dent affectée. I~fuse~ 10 minutes. Une tasse toutes les heures · en cas de
dtarrhee. ·
GRATIOLE. Gratiola officinalis (séné des prés).
. UsAGE EXTERNE : Une poignée d'écorce coupée dans un
Laxative, diurétique et vermifuge, la plante est recom- litre d'eau. Réduire aux 2/3. En lavements contre les vers.
mandée dans la cirrhose du foie, la péritonite tuberculeuse,
l'hydropisie, la congestion, l'urémie et les maladies chroniques . Fleurs : Deux poignées dans un litre d'eau; bouillir 10
de la peau. Calme l'excitation des affections nerveuses. mm"!te~., En lotions, bains ou compresses contre l'œdème des
extrenutes.
UsAGE INTERNE : Une à trois cuillerées à soupe de feuil-
les coupées dans 1 litre d'eau bouillante. Infuser 10 minutes.
Une tasse par jour, matin à jeun ou soir au coucher. GUI. Viscum algum.
UsAGE EXTERNE : Une poignée par litre d'eau bouillante. , .Recommandé en cas de crises nerveuses, contre la tension
Infuser 10 minutes. En lavements, contre la constipation, les ar!e~telle, l'asthme, l'artériosclérose, les hémorragies et pertes
utermes.
vers intestinaux et les affections cérébrales (action révulsive).
Il est très utile aussi dans l'albuminurie les troubles de
GRATTERON.. Gallium .aparine (Gaillet). la ménopause, l'épilepsie et les hémoptysies. '
Utile dans les troubles circulatoires, l'hydropisie, la jau- , UsAGE INTERNE : Une ou deux pincées de feuilles cou-
nisse et la pleurésie. C'est un diurétique, un sudorifique et pees dans ~ne tasse d'eau. Bouillir et infuser 10 minutes. Deux
un apéritif. tasses par JOur, entre les repas.
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UsAGE EXTERNE : Une poignée de feuilles dans un litre HOUBLON. Humulus lupulus• .
d'eau. Bouillir 1/4 d'heure. Eri injections contre les pertes !-e~ .cônes, so.nt to~liques de l'estomac dont ils diminuent
blanches. la secretwn d actde s1 celle-ci est exagérée. Recommandés
Le cataplasme de feuilles et fruits calme bien les douleurs dans le lymphatisme, lesïmpuretés du sang, le cancer de l'esto·
rhumatismales et celles des névrites et sciatiques. ~a~. C'est un sédatif génital à employer en cas de pertes
semmales et de blennorragie. ·
GUIMAUVE. Althea officinalis. . DosE : Une. poignée de cônes par litre d'eau. Bouillir
Connues de tout le monde, ses propriétés émollientes la et .mfu~er 10 . mmutes. Une tasse avant les repas, deux ou
rendent précieu~e chaque fois qu'il faut calmer irritations et trots fms par JOUr.
inflammations.
Fleurs et racines sont utilisées dans les catarrhes vésicaux, HOUX. /lex aquifolium.
bronchiques, intestinaux, etc. ~es feuilles sont recommandées· contre le rhumatisme et
En cas d'entérite avec constipation, on les adjoint aux les. fatbless~~ d'estomac. Elles sont sudorifiques et calment les
tisanes habituelles de bourdaine, réglisse, etc. cohques. L ecorce est un calmant à employer en cas d'épilepsie.
UsAGE INTERNE : Fleurs ou racines coupées : Une cuille· . DosE : Feuilles : Une cuillerée à soupe par tasse d'eau
rée à dessert par tasse. Bouillir 2 ·à 5 minutes. Trois tasses bouillante. Deux ou trois tasses par jour entre ou avant les
repas.
par jour.
. UsAGE EXTERNE : Racines coupées : Une bonne poignée Ecorc~ : Une poignée par litre d'eau bouillante. Infuser
par litre d'eau. Bouillir 10 minutes. Pour gargarismes, lavages, toute la nmt. Deux ou trois tasses par jour, entre les repas.
injections, lavements, compresses (angines, abcès, etc.). HYSOPE. Hyssopus officinalis.
Feuilles : Deux poignées par litre d'eau. Bouillir 10 mi· Pectorale, expectorante, sudorifique et stimulante utilisée
nutes. Lavages et bains de siège adoucissants. En cas de dou· su~tout dans les affections des voies respiratoires : todx bron-
leurs provoquées par l'entérite, appliquer, sur le ventre, des chite, oppression, asthme. '
cataplasmes chauds de son et feuilles de guimauve. Les enfants On utilise les feuilles et les sommités fleuries, en mélange.
peuvent mâcher la racine pour faciliter la dentition.
. UsAGE INTERNE : Une cuillerée à dessert par tasse d'eau
HAMAMELIS. Hamamelis virginica (Noisetier de la sorcière). bomllante. Infuser 10 nlinutes. Trois tasses par jour entre
Les feuilles décongestionnent. Elles régularisent la circu· les repas. '
lation et rétablissent l'équilibre entre les circulations artérielle .l!sAGE EX!ERNE : Une bonne poignée par litre d'eau.
et veineuse. Précieuses dans toutes les affections des veines, Boullhr 10 mmutes. En gargarismes, dans les affections de
les varices, hémorroïdes, phlébites et ulcères. Utilisées contre la gorge, et en compresses chaudes sur les entorses foulures
les congestions utérines ou ovariennes et les hémorragies. etc. ' '
DosE : Une cuillerée à dessert dans une tasse d'eau. IRIS COMMUN. Iris germanica (Iris des jardins).
Bouillir 2 minutes. Deux tasses par jour. . La racine fraîche est purgative ; sèche, elle est diurétique
et expectorante.
HARICOT. Phascolis vulgaris (Haricot vulgaire). Dans }e~ deux cas, elle .active la circulation, épure le
Les cosses exercent une action bienfaisante en cas d'albu· sang et prevtent les fermentations putrides.
minurie avec œdème et aussi dans le diabète. P?ur, la dépur~tion, l'employer surtout au printemps.
DosE : Une poignée de cosses sèches ou deux de fraî· . Sechee et placee dans les armoires, cette racine parfume
ches, dans un litre d'eau. Bouillir 2 minutes et macérer toute le hnge.
la nuit. Prendre à volonté, comme boisson. DosE : La râper et en saupoudrer les aliments.
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JOUBARDE GRANDE. Sempervivum tectorum.
Diurétique, sudorifique et antispasmodique. Tonique
Astringente et résolutive. conseillé en cas de vertiges, maux de tête, pertes et hystérie.
UsAGE EXTERNE : On utilise la feuille contre les cors UsAGE INTERNE : Fleurs : Une cuillerée à dessert dans
aux pieds. Exprimer le suc de la plante et appliquer la feuille une tasse d'eau bouillante. Infuser 10 minutes. Trois ou quatre
sur le cor. Maintenir en place. tasses par jour, entre les repas.
Cataplasmes de feuilles fraîches sur hémorroïdes, tumeurs,
dartres .. UsAGE EXTERNE : Une poignée dans un litre d'eau · bouillir
10 minutes. En fumigations en cas de rhume. '
KINKELIBA. Voir COMBRETUM.
Ajouter le même volume d'eau et utiliser en injections
LAMIER BLANC. Lamium album (Ortie blanche). contre les pertes blanches.
Les feuilles ont leur utilisation dans l'insuffisance hépa- Mettre une poignée de plante coupée dans un demi-litre
tique et surtout contre les pertes utérines des jeunes filles d'huile d'olive. Placer au bain-marie bien chaud et laisser
anémiées aux règles trop abondantes. Egalement en cas de ams1 deux heures. Macérer ensuite toute une nuit. Passer à
diarrhée persistante. travers un linge et utiliser en onctions sur l'eczéma sec.
Hémostatique employé en cas d'hémoptysie et d'hémorra-
gies. Les feuilles sont toniques, astringentes et vulnéraires. LICHEN D'ISLANDE. Cetraria Islandica (Mousse d'Islande).
UsAGE INTERNE : Une cuillerée à dessert dans une tasse Contre la toux, l'irritation du larynx, la coqueluche la
d'eau. Bouillir et infuser 10 minutes. Deux ou trois tasses par bronchite, les diarrhées. '
jour, entre ou avant les repas. Utilisé en cas de tuberculose, de vomissements pendant
UsAGE EXTERNE : Une bonne poignée de la plante entière la grossesse ,~u survenant chez les malades du foie ou de la
coupée, dans un litre d'eau. Bouillir 10 minutes. En injections vésicule biliaire.
contre les pertes.
DosE : En jeter une poignée dans deux litres d'eau
LAURIER D'APOLLON. Laurus nobilis (Laurier-sauce). bouillante. Faire bouillir quelques minutes. Boire par tasses
Facilite la digestion et l'évacuation des gaz. On peut dans la journée. En cas de diarrhée, faire bouillir plus long-
l'utiliser aussi en cas de grippe, bronchite chronique. temps pour obtenir une gelée assez consistante.
DosE : Quelques feuilles dans une tasse d'eau bouillante. Avec cette gelée, de la gomme arabique et du miel, on
Infuser 10 minutes: Deux ou trois tasses par jour, après les fait une pâte excellente contre la toux.
repas ou dans la journée.
LIERRE GRIMPANT. Hedera helix.
LAURIER-CERISE. Prunus laurocerasus. Les feuilles facilitent les menstruations et calment les
Antispasmodique à employer dans la toux nerveuse, les douleurs de la cellulite.
spasmes de l'estomac et de l'intestin, les palpitations et l'in- . On les utilise également en applications contre le rhuma-
somnie; les vomissements de la grossesse. Sédatif de la douleur. tisme, la névrite et la sciatique, et aussi pour résoudre certains
U$AGE EXTERNE : Une poignée de feuilles dans un lit~e fibromes.
d'eau ; bouillir 3-4 minutes. Utiliser en compresses, sur la p01- UsAGE INTERNE : Trois cuillerées à soupe de feuilles cou-
.trine, l'estomac, l'intestin ou le front, selon le cas. pées dans un litre d'eau bouillante. Infuser 10 minutes. Trois
ou quatre tasses par jour.
LAVANDE. Lavandula vera.
Antiseptique des bronches précieux dans toutes les affec- UsAGE EXTERNE : Une poignée de feuilles par litre d'eau.
tions des voies respiratoires, l'asthme, la coqueluche, la grippe. Bouillir 10 à 15 minutes. En compresses contre les douleurs
de la cellulite, de la névrite, du rhumatisme.
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Pour les fibromes et les amas cellulitique~ : appl~quer Le liseron des champs est égalemeilt laxatif.
chaque soir un cataplasme chaud de son ou fanne de lm et DosE : Deux ou trois pincées de feuilles par tasse d'eau
feuilles de lierre hachées. bouillante. Infuser 10 minutes. Une tasse avant chaque repas.
Les feuilles fraîches, appliquées sur les brûlures, en cal- Diminuer ou augmenter la dose selon le cas.
ment la douleur.
LOTIER CORNICUL:É. Lotus corniculatus.
LIERRE TERRESTRE. Glechoma hederacea (Herbe de Sa fleur est un bon calmant de la plupart des excitations
nerveuses, tempérant aussi l'agitation nocturne et l'angoisse.
Saint-Jean). .
Stimulant des bronches, de l'estomac. Tonique, diurétique, DosE : Une cuillerée à soupe de fleurs dans une tasse d'eau
bouillante ; donner un bouillon ; laisser infuser. Une à trois tasses
employé dans les maladies des voies urinaires. par jour, dont une au coucher.
DosE : Une cuil1erée à dessert de plante co'!pée par tasse.
Infuser 10 minutes. Trois ou quatre tasses par JOUr, entre les !viAIS. Zea maïs.
repas. Diurétiques, les stigmates sont employés dans tous les
troubles des reins et de la vessie, et les maladies du cœur où
LILAS. Syringa vulgaris. il faut augmenter la sécrétion urinaire. Sédatifs des voies
urinaires.
Les feuilles sont fébrifuges et précieuses pour les foies
surmenés, engorgés. DosE : Une poignée de stigmates dans un litre d'eau.
Bouillir 10 minutes; Boire à volonté.
UsAGE INTERNE : 6 feuilles par tasse d'eau bouillante.
Infuser 10 minutes. Une tasse avant chaque repas. MARJOLAINE. Origanum majorana (Origan).
UsAGE EXTERNE : ·Mettre deux · poignées de feuilles fraî- Calmante, antispasmodique, cette plante est bonne pour
ches dans un demi-1itre d'huile d'olive. Laisser macérer pen- combattre les insomnies, contre la migraine, le rhume de cer-
dant 15 jours en exposant le plus possible ou. soleil. veau et les tics de la face. ·
Utiliser en applicatiqns contre le rhumatisme. Vulnéraire, aromatique et expectorante, elle est utilisée
dans les troubles des voies respiratoires.
Stimulante de l'estomac, facilite la digestion.
LIN. Linum usitatissiinum.
UsAGE INTERNE : Une cuillerée à dessert de plante cou-
Emollient et laxatif doux, diurétique et .adou~issa~t, est pée dans une tasse d'eau bouillante. Infuser 10 minutes. Deux
conseillé dans toutes les inflammations des votes dtgestlves et ou trois tasses par jour.
urinaires.
UsAGE EXTERNE : Mettre 100 gr. de plante coupée dans
UsAGE INTERNE : Mettre trois cuillerées à soupe de grai- un demi-litre d'huile d'olive. Placer le tout au bain-marie
nes dans un litre d'eau chaude, Macérer toute la nuit. Prendre bouillant pendant une heure ou deux. Passer à travers un
3 ou 4 tasses dans le courant de la journée. linge. Utiliser en frictions contre les douleurs du rhumatisme
. UsAGE EXTERNE : 50 gr. de graines dans. ';ln ~itre d'eau. ou de la sciatique.
Bouillir 2 minutes. En lavement contre la c~mstlpatlon. .
Le cataplasme de farine de lin est adoucissant et maturatlf. MARRONNIER D'INDE. JEsculus hippocastanum.
L'écorce des jeunes branches récoltées au moment du
bourgeonnement possède la propriété de faciliter l'émission
LISERON DES HAIES. Convolvulus sepium (Grand liseron). d'urine chez les prostatiques.
Laxatif recommandé dans l'insuffisance hépatique ou l'en- Le marron lui-même peut être ajouté aux mélanges pour
gorgement du foie. Utilisé aussi dans l'asystolie, l'urémie et la circulation du sang et le traitement des varices et hémor-
les cirrhoses. roïdes.
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DosE: 3 g en décoction dans une tasse d'eau. Prendre une d'inflammation intestinale. C'est un somnifère, un calmant de
ou deux tasses par jour, entre les rep~s. , l'excitation nerveuse, un sédatif des névralgies. A utiliser contre
En raison ·de son goût peu agreable, on le melangera, la toux spasmodique et les gaz intestinaux.
de préférence, avec d'autres plantes. Précieux aussi pour remplacer les anticoagulants dont il
possède certaines propriétés sans leurs inconvénients, le mélilot
MARRUBE BLANC. Marrubium vulgare. peut intervenir dans toute situation de .stase sanguine et de
Désinfectant et aseptisant des poull!ons, t?.niq~e du cœu_r, ralentissement de la circulation.
fait cesser l'arythmie. Agit s~r les ova~r~s. qu !1 ~t~ule. :rres UsAGE INTERNE : Une cuillerée à dessert de sommités
actif en cas de troubles hépatiques. Apentlf, dmretlque, dtges- fleuries dans une. tasse d'eau bouillante. Infuser. Deux tasses
tif et dépuratif. Calme les douleurs des névrites et de la scia- par jour, entre ou avant les repas.
tique. ,
Utilisé aussi dans le .rhumatisme .et les lourdeurs d estomac. UsAGE EXTERNE : Une cuillerée à dessert par tasse d'eau
DosE : Une poignée par litre d'eau bouillante (ou une bouillante. Infuser 10 minutes. En lavages et bains d'yeux,
cuillerée à soupe par. tasse). Infuser 15 minutes. Une tasse contre les inflammations (conjonctivite, orgelets, etc.). Com-
avant les repas, trois fois par jour. presses chaudes en cas de douleurs abdmninales, pleurétiques
ou rhumatismales, névrites et névralgies.
MATRICAIRE. Matricaria chamomilla. .
Recommandée en cas de névralgies faciales des anémt-
ques, elle possède également le pouvoir de faciliter la mens- MELISSE. Melissa officinalis (Citronnelle).
truation et d'en calmer les douleurs. Digestive et carminative, facilite les digestions et l'expul-
Elle est encore digestive, tonique et vermifuge. sion des gaz. Antispasmodique, tonique, sédative, elle est utile
DosE : Une cuillerée à soupe de fleurs par tasse d'eau aussi dans le cas de vertiges, bourdonnements d'oreille, palpi-
bouillante. Infuser 10 minutes. Passer avec expression. Une tasse tations, indigestions, migraines, émotivité excessive et crises
avant chaque repas. de nerfs.
UsAGE INTERNE : Une cuillerée à dessert de sommités
MAUVE. Malva sylvestris. A
fleuries par tasse d'eau bouillante. Infuser 10 minutes. Trois
Très émollientes, fleurs et feuilles sont précieuses, grace
à leur mucilage, contre les inflammations de la gorge, de~ tasses par jour, dans le courant de la journée.
bronches et des voies digestives. . . . UsAGE EXTERNE : Deux bonnes cuillerées à soupe dans
Recommandées particulièrement dans la const1pat10n des une tasse d'eau. Bouillir 10 minutes. Quelques gouttes de cette
enfants et des malades fragiles de l'intestin. décoction, une fois refroidie et passée, trois fois par jour dans
UsAGE INTERNE : Une poignée de fleurs ou de feuilles les yeux· touchés par la cataracte. ·
(ou mélangées) dans ,un litre d'eau. Bouillir et infuser 10 mi-
nutes. Boire à volonte. MENTHE. Mentha piperata ou ~iridis.
UsAGE EXTERNE : Les feuilles en cataplasmes adoucis-
sants (avec son ou farine de lin). Pour lavages d'yeux, inj.ec- Stimulante de l'estomac;. elle favorise l'évacuation des g~,
tions ou lavements : une poignée de feuilles dans un litre calme les vomissements et la toux spasmodique.
d'eau. Bouillir doucement 1/4 d'heure. Précieuse en cas de coliques et d'indigestions.
MELILOT. Melilotus officinalis (Trèfle de cheval). DosE : Une cuillerée.à dessert par tasse d'eau bouillante.
Parfume les urines et augmente la sécrétion. Antiseptique Infuser 10 minutes. Une · tasse après chaque repas ou trois
des voies urinaires, est employé aussi en cas de dysenterie et tasses par jou~, entre les repas .•
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MENTHE POULIOT. Voir POULIOT. UsAGE EXTERNE : Mettre une poignée de plante coupée
dans un demi-litre d'huile d'olive. Placer au bain-marie bouil-
MENYANTHE. Menyanthes trifoliata (Trèfle d'eau). lant. Laisser ainsi 2 heures, puis encore 2 ou 3 jours à froid.
Passer à travers un linge. Utiliser sur blessures brûlures et
Dépuratif, tonique et stomachique. Facilite les menstrua- ulcères. · · '
tions, est vermifuge et stimulant de l'estomac.
On l'utilise aussi contre l'hydropisie, le rhumatisme, les
MOUSSE DE CORSE. Helminthochorton ..
vices du sang et les maladies de la peau.
DosE : Une cuillerée à dessert de feuilles par tasse d'eau Utilisée comme vermifuge, efficace surtout contre les
ascaris lombricoïdes. Agit sur la glande thyroïde grâce à sa
bouillante. Infuser 10 minutes. Une tasse avant chaque repas. richesse en iode. ..
Deux ou trois fois par jour.
UsAGE INTERNE : Une poignée (pour action sur les glan~
MILLEFEUILLE. Achillea millefolium (Herbe aux coupures). des) ou deux (vermifuge) dans un litre d'eau bouillante.
Macérer troi~ heures au moins. Une tasse le matin à jeun,
Vulnéraire, antihémorragique, tonique et cicatrisante. ~omme verm1~uge; Une tasse avant les repas, trois fois par
Recommandée dans les troubles de la ménopause, les JOur, pour act10n sur les glandes. ·
convulsions, les névroses, les spasmes de l'estomac et de l'uté-
rus, en cas de varices, hémorroïdes et de douleurs rhu.ma- UsAGE EXTERNE : Cataplasmes chauds de son et mouss~
tismales. Utilisée aussi pour calmer et réduire les menstruations de Corse sur les engorgements . glandulaires et le goître.
et dans les cas de perte interne de sang (hémoptysies, vomis-
sements de sang, etc.). MOUTARDES. Sinapis nigra, Sinapis alba, Sinapis arvensis.
UsAGE INTERNE : Plante coupée : Une cuillerée à dessert Bien que la graine de la moutarde blanche puisse être
par tasse d'eau. Bouillir et infuser 10 minutes. Trois tasses absorbée en vue d'une action laxative, les graines des diverses
par jour, entre les repas. variétés de moutarde sont ··surtout utilisées pour la confection
de cataplasmes, sinapismes et bains~ L'emploi de la farine de
UsAGE EXTERNE : Feuilles fraîches appliquées sur bles- moutarde (en cataplames ou sinapismes) est recommandé en
sures, ulcères, etc. cas de congestion ·pulmonaire, bronchite, douleurs rhumatis-
Pour lavage et pansement des plaies purulentes, des ulcè- males .. Les ba~ns complets sont préconisés dans la paralysie,
res variqueux, des gerçures du mamelon et des hémorroïdes les bams de p1eds contre la congestion de la tête.
fluentes : une poignée de plante coupée dans un litre d'eau. UsAGE EXTERNE : Sinapisme : Tremper une mousseline
Bouillir 10 minutes. dans l'eau tiède (l'eau chaude· à plus de 40• entrave la for-
mation du principe actif) ; tordre ; étaler sur une table · sau-
MILLEPERTUIS. Hypericum perforatum (Herbe aux piqûres). poudrer de farine de moutarde ; replier et mettre en place
C'est un très bon remède des affections des bronches garder une dizaine de minutes, à partir du moment où l'o~
(pour plus d'efficacité, associer en parties égales avec du lierre ress.en.t une sensation de picotements (en tout un quart d'heure
terrestre et de la racine d'aunée). On emploie aussi le mille- envuon).
pertuis dans l'hydropisie et les maladies de la vessie. . Bains de pieds sinapisés : 20 à 30 grammes de farine
de moutarde par litre d'eau tiède. ·
UsAGE INTERNE : Une cuillerée à dessert de sommités
fleuries dans une tasse d'eau bouillante. Infuser 10 minutes~ Bain complet : mettre un kilo de farine de moutarde dans
Trois tasses par jour, avant ou entre les repas. un sachet de toile. Ajouter au bain tiède.
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MUGUET. Convallaria Maïalis. NOYER. Juglans regza.
Fleurs et feuilles tonifient le cœur tout en calmant les Dépuratives, stimulantes et astringentes, les feuilles sont
palpitations. Antispasmodiques, elles constituent un bon remède recommandées dans le traitement de la tuberculose, du rachi-
du « cœur nerveux ». Elles contribuent au rétablissement de tisme, du lymphatisme, des maladies des os, de l'ictère.
l'équilibre nerveux. Elles sont aussi diurétiques. Recomman- UsAGE INTERNE : Une poignée par litre d'eau bouillante.
dées en cas de goutte, de convulsions, d'insuffisance valvulaire Infuser 1/4 d'heure. Boire à volonté.
et d'hydropisie cardiaque; dans la maladie de Basedow, l'an-
gine de poitrine et les néphrites chroniques. UsAGE EXTERNE : Une ou deux poignées dans deux litres
d'eau. Bouillir 1/4 d'heure. En injections en cas de pert<!.;
DosE : Une cuillerée .à café de feuilles coupées dans une blanches. En lavages et compresses dans l'ophtalmie, l'irritation
tasse d'eau bouillante. Infuser 10 minutes. Boire en plusieurs des paupières, l'eczéma et les ulcères.
fois dans la journée.
Fleurs : Une ou deux pincées dans une tasse d'eau bouil-
lante. Infuser 10 minutes. Une tasse le matin, à jeun, ou le OLIVIER. Olea europea.
soir, au coucher. Les feuilles facilitent les fonctions du foie et contribuent
à faire baisser la tension trop élevée. ·Diurétiques.
MYRTILLE. Voir AIRELLE. L'huile d'olive est efficace contre la constipation; elle
facilite l'évacuation des calculs biliaires.
UsAGE INTERNE : Feuilles : Une poignée dans un litre
NARCISSE DES PRES. Narcissus pseudo-narcissus. d'eau. Bouillir et infuser 10 minutes. Boire à volonté.
Les flimrs sont laxatives et cordiales, également anti- Huile : Une cuillerée à soupe le matin à jeun, seule ou
spasmodiques, à utiliser contre l'asthme, la coqueluche et les avec le jus d'une orange ou d'un demi-citron.
troubles nerveux. Lavements : une petite poire d'huile d'olive.
DosE : Une cuillerée à café par tasse d'eau bouillante. Massage des gencives en cas de dechaussement des dents,
Infuser 10 minutes. Prendre par cuillerées à soupe dans le pyorrhée, etc.
courant de la journée. En friction sur poitrine et dos en cas d'affections pulmo-
naires (tuberculose comprise), de la région du foie si douleurs
NENUPHAR. Nymphea alba. hépatiques, et de tout le corps des enfants déficients.
Les fleurs sont calmantes de l'excitation nerveuse en
général et sexuelle en particulier. Elles combattent l'insomnie ORANGER. Citrus vulgaris (Bigaradier).
et les pollutions nocturnes. Fleurs et feuilles sont calmantes des troubles nerveux tels
DosE : Une cuillerée à café de fleurs dans une tasse que palpitations, hystérie, épilepsie, spasmes de l'estomac,
d'eau bouillante. Infuser 10 minutes. Deux ou trois tasses par insomnies, angine de poitrine. Elles facilitent la digestion et
jour, entre les repas (ùne au coucher). sont vermifuges et sudorifiques.
L'écorce d'orange amère est le remède de l'acidité stoma-
NERPRUN. Rhamnus catharticus. cale, c'est un tonique de l'estomac et un apéritif.
L'écorce possède les mêmes propriétés que celles de la DosE : Fleurs : Une cuillerée à soupe par tasse d'eau
bourdaine, mais est mieùx supportée par les intestins fragiles. bouillante, infuser 10 ·minutes. 2 ou 3 tasses par jour.
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Feuilles : 3 ou 4 feuilles par tasse d'eau bouillante. Infuser celle des tuberculeux, les règles trop abondantes et les hémo-
'15 minutes. 2 ou 3 tasses par jour. ptysies.
Ecorce : Une cuillerée à café d'écorce coupée dans une UsAGE INTERNE : Racine coupée : une poignée par litre
tasse d'eau. Bouillir, puis infuser 20 à 30 minutes .. Une tasse d'eau. Bouillir 10 minutes. Boire en deux jours, entre les
avant chaque repas. repas.
Cuire une orange au four, la couper en deux et appliquer Feuilles : Une cuillerée à dessert de feuilles coupées dans
sur les ulcères pour les cicatriser. une tasse d'eau. Bouillir et infuser 10 minutes. Une tasse
avant chaque repas.
ORIGAN. Origanum vulgare (Grande marjolaine). Le suc obtenu en écrasant la plante est un remède contre
Tonique de l'estomac, combat l'aérophagie. ·Expectorant les hémoptysies et autres saignements internes. En prendre
et calmant, recommandé dans la bronchite, l'asthme et la 50 à 100 gr. par jour.
tuberculose. Facilite l'évacuation des gaz. Utile aussi en cas Très revitalisantes, mélanger des feuilles coupées fin dans
de menstruations difficiles et de rhumatisme aigu ou chronique, la salade et les crudités. Se servir des feuilles séchées et réduites
dans les inflammations intestinales. en poudre pour saupoudrer les plats pendant la mauvaise saison.
UsAGE INTERNE : Une cuillerée à dessert de sommités Cueillir en remontant de bas en haut pour ne pas se piquer.
fleuries dans une tasse d'e~u bouillante. Infuser 10 à 15
minutes. Une tasse avant, pendant ou après chaque repas. UsAGE EXTERNE : Les frictions et flagellations avec toute
la plante provoquent une révulsion utile en cas de douleurs
UsAGE EXTERNE : Sur endroits touchés par douleurs mus- rhumatismales.·
culaires, rhumatismales ou nerveuses : cataplasmes de plantes
fraîches pilées ou sèches détrempées. Recouvrir avec un cata- ORTIE BLANCHE. Voir LAMIER BLANC.
plasme chaud de son ou de farine de lin. PAQUERETTE. Bellis perennis.
ORME. V/mus campestris (Orme pyramidal). Employée dans le rhumatisme, la pleurite, l'hydropisie.
Diurétique, sudorifique et dépurative, l'écorce est effi· Elle est diurétique et sudorifique.
cace contre · l'hydropisie, le rhumatisme, les maladies de la DosE : Fleurs et feuilles : Une cuillerée à dessert par
peau (eczéma surtout), les pertes blanches. tasse. Bouillir et infuser 10 minutes. Trois tasses par jour,
. .
UsAGE INTERNE : 30 gr. d'écorce concassée dans 1.250 gr. entre les repas.
d'eau. Bouillir pour réduire à 1.000 gr. Passer avec expres-
PARIETAIRE. Parietaria ojficinalis (Herbe des murailles).
sion. Trois tasses par jour, avant o.u entre les repas.
Est utilisée dans les affections des voies urinaires, la
UsAGE EXTERNE : Injection astringente : même prépa-
cystite, la néphrite, les calculs biliaires, la blennorragie, les
ration que pour l'usage interne. ·
lithiases urinaires.
Huile pour l'eczéma sec: 30 gr. d'écorce concassée dans
100 gr. d'huile d'amandes douces. Mettre au bain-marie bouillant UsAGE INTERNE : Une poignée de plante coupée dans un
pendant une heure ou deux. Laisser encore quelques heures litre d'eau. Bouillir et infuser 10 minutes. Boire en deux jours,
à froid. · entre les repas. · ·
UsAGE EXTERNE : Pour calmer les hémorroïdes doulou-
ORTIE. Vrtica dioïca (Ortie piquante).
reuses. Cataplasmes de feuilles cuites ou compresses chau-
Stimulante de l'estomac et dépurative du sang. Utilisée aussi des avec la décoction indiquée pour l'usage interne. Bouillir
dans l'entérite muco-membraneuse et la diarrhée, en particulier quelques minutes de plus.
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PASSIFLORE : Passiflora incarnata (Fleur de la passion). PERSICAIRE. Polygonum hydropiper (Poivre d'eau).
Favorise le sommeil en calmant l'excitation cérébrale. Est utilisée dans le traitement des 'fibromes utérins, des
Sédatif du système nerveux et des troubles de la ménopause.. varicocèles, des hémorragies consécutives à un fibrome, de
DosE : Une cuillerée à dessert de fleurs par tasse d'eau la blennorragie, des varices, des hémorroïdes, de l'hémoptysie.
bouillante. Infuser 10 minutes. Deux ou trois tasses par jour, Contre les hémorragies de l'estomac, des intestins, de la
entre les repas (une au coucher). vessie, l'hydropisie, les calculs urinaires. C'est un dépuratif et
un coagulateur du sang.
PATIENCE. Rumex patientia. UsAGE INTERNE : Une ou deux pincées de plante coupée
Dépurative du sang, la patience est utilisée dans les dans une tasse d'eau bouillante, infuser 10 minutes. Prendre
maladies chroniques de la peau et du foie, les vices du sang, dans la journée par cuillerée à soup~.
1( syphilis. Elle est légèrement laxative. Stimulante du tube UsAGE EXTERNE : Cataplasmes de feuilles bouillies fraî-
digestif. Egalement employée dans le rhumatisme chronique,
le diabète, les anémies et la tuberculose. ches sur les ulcères.
UsAGE INTERNE : 20 gr. de racine coupée dans un litre PERVENCHE. Vinca minor.
d'eau. Bouillir 2 minutes, infuser 10. Boire en deux jours.
Ses principes actifs sont à la base de divers médicaments
UsAGE EXTERNE : La pulpe de la racine fraîche s'emploie conseillés pour améliorer la circulation sanguine intracrânienne.
pour les ulcères. Cataplasmes de fleurs et feuilles sur dartres, La pervenche fait encore baisser la tension excessive.
abcès, gale, etc. On peut aussi bénéficier de ses propriétés astringentes en
cas de pertes blanches, .hémorragies légères et ulcérations de
PECHER. Amygdalus persica. ~a bouche, soit par voie interpe, soit en injections ou bains de
Les fleurs permettent la préparation d'un dépuratif-laxatif bouche. Egalement en gargarismes en cas de maux de gorge.
très doux pour les enfants. Feuilles et fleurs sont calmantes,
vermifuges et diurétiques. On les utilise dans la néphrite. UsAGE INTERNE : Une cuillerée à dessert de feuilles dans
une tasse d'eau ; porter à ébullition ; laisser infuser. Trois tasses
DosEs : Pour adultes : Une cuillerée à dessert de feuilles par jour (ou plus en cas de pertes sanguines).
ou fleurs dans une tasse d'eau. Bouillir légèrement. Trois tasses
par jour. UsAGE EXTERNE : Une poignée dans un litre d'eau·; bouillir
Pour enfants : Deux poignées de fleurs (50 gr. environ) ,quelques minutes et laisser refroidir avant de passer.
dans 1/2 litre d'eau. Bouillir légèrement. Passer avec expression,
ajouter le même poids de miel ou de sucre de canne. Cuire au PETIT HOUX. Ruscus aculeatus (Fragon).
bain-marie jusqu'à consistance de sirop. Donner par cuillerées.
Sa racine est apéritive, diurétique. Elle agit bien dans
PENSEE SAUVAGE. Viola tricolor. les cas d'hydropisie, de calculs et toutes maladies des voies
urinaires, de goutte et ictère.
Utilisée contre l'impétigo, la croûte de lait des enfants,
les affections cutanées, l'eczéma, l'herpès, l'acné, le psoriasis. DosE : Une poignée par litre d'eau. Bouillir 2 minutes,
Dépurativ~ du sang, diurétique et légèrement laxative. Elle infuser 10. Boire à volonté..
est employée aussi contre le rhumatisme et les troubles du sang.
DosE : Une cuillerée à dessert de fleurs bu de plante PEUPLIER. Populus nigra.
coupée dans une tasse d'eau. Bouillir et infuser 10 minutes. Les bourgeons sont employés dans. les catarrhes pulmo-
Trois tasses par jour, entre les repas. naires, les maladies de la peau et de la vessie, les rhuma-
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tismes et les névralgies. Ils sont expectorants, sudorifiques et Ou, pour les semences de psyllium : Faire bouillir une
digestifs. Antiseptiques des bronches, utiles dans la tuberculose. cuillerée à soupe dans 200 gr. d'eau, pour les soins des yeux.
UsAGE INTERNE : 2 cuillerées à soupe dans 1/2 litre d'eau Mettre des jeunes feuilles dans les salades:
bouillante. Infuser 1/4 d'heure. Trois tasses, par jour. En cas de constipation, prendre en cours de repas, une ou
deux cuillerées à café de plantain psyllium, avec un peu d'eau.
UsAGE EXTERNE : Une poignée de bourgeons dans un
demi-litre d'huile d'olive. Mettre au bain-marie bouillant. UsAGE EXTERNE : Ajouter du miel à la préparation précé-
Laisser une heure ou deux. Utiliser en frictions dans les douleurs dente, pour gargarismes et bains de bouche.
rhumatismales et les névrites et en onctions contre les gerçures Froisser des feuilles fraîches et appliquer sur toutes blessu-
du mamelon, les fissures ou crevasses aux mains, à l'anus, aux res, piqûres d'insectes, etc.
lèvres. Mettre des feuilles fraîches sur les varices. Garder la nuit.
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RHUBARBE OFFICINALE. Rheum officinalis. UsAGE EXTERNE : Une poignée de feuilles dans un litre
Purgative avec action sur la sécrétion biliaire. Tonique d'eau. Bouillir 15 minutes. Laisser refroidir. Ajouter 2 ou
et vermifuge. Utiliser la racine. 3 cuillerées à soupe de miel. Pour gargarismes et bains (je
DosE : Pour action sur le foie, l'estomàc : 2 à 3 gr. bouche.
pat tasse d'eau bouillante. Infuser 10 minutes. 2 tasses par ROSE ROUGE. Rosa gallica (Rose de Provins).
jour.
Cette rose ·rouge, absorbée en grande quantité, contribue
Comme purgatif : 10 à 12 gr. pour 1/4 de litre d'eau à guérir la tuberculose pulmonaire avec lésions. Elle est encore
bouillante. Infuser 10 minutes. Prendre une seule fois, un recommandée en cas d'hémorragies, de diarrhée et de pertes
matin à jeun. blanches ou sanguines.
ROBINIER. Robinia pseudo-acacia (Acacia). UsAGE INTERNE : 8 à 15 gr. de fleurs pour un litre d'eau
Les fleurs sont toniques, émollientes et calmantes. Les bouillante. Infuser quelques minutes. Une tasse avant les repas,
feuilles stimulent le foie. 3 fois par jour. Pour une action plus efficace, manger directe-
DosE : Fleurs : Une cuillerée à dessert par tasse d'eau ment les pétales écrasés, avec du miel.
bouillante. Infuser 10 minutes. Une tasse avant chaque repas. UsAGE EXTERNE : 2 ou 3 pincées de pétales dans une
Feuilles : Une cuillerée à soupe dans un bol d'eau bouil- tasse d'eau bouillante. Infuser 10 minutes. ·
lante. Infuser 10 minutes. Boire le matin, à jeun. En lavage des yeux, lavements dans la diarrhée, injec-
tions contre les pertes, lotions et compresses sur les ulcères.
ROMARIN. Rosmarinus officinalis. Ajouter du miel et utiliser en bains de bouche, en cas ~'.aphtes
On utilise feuilles et fleurs dans l'asthme, les troubles ou inflammations de la bouche et de la gorge. On utthse les
gastriques avec gaz, la coqueluche, les règles difficiles, l'insom- pétales frais sur les yeux. Mettre le soir, garder la nuit.
nie, la faiblesse générale ou nerveuse, la migraine. Elles augmen-
tent la sécrétion biliaire et sont efficaces dans les engorgements SALICAIRE. Lythrum salicaria.
des viscères abdominaux et du foie, les ictères par obstruction. Employée contre l'inflammation de l'estomac et de l'intes-
UsAGE INTERNE : Feuilles ou fleurs : Une cuillerée à tin, la dysenterie bacillaire, les pertes blanches, les crachements
dessert par tasse d'eau bouillante; infuser 10 minutes. Une de sang. Utilisée aussi en cas de prurit ..de la vulve, d'ulcères
tasse avant ou après chaque repas. variqueux, d'eczéma. Resserre les tissus.
UsAGE EXTERNE : Une bonne poignée par litre d'eau. UsAGE INTERNE : Une poignée de sommités fleuries par
Bouillir 10 minutes. En compresses très chaudes dans les litre d'eau bouillante. Infuser 20 minutes. Boire en deux jours,
rhumatismes articulaires. entre les repas.
Bains fortifiants surtout pour les enfants. UsAGE EXTERNE : Même dose. Bouillir 2 minutes, infu-
ser 20.·
. RONCE. Rubus iructicosus (Mûrier des haies). En injections, lavages et lavements.
Les fruits sont astringents, recommandés dans les maux
de gorge, la diarrhée et l'entérite. SALSEPAREILLE. Smilax (Liseron piquant).
Les feuilles ont la même propriété et sont, de plus, Dépurative, diurétique et sudorifique. Conseill~e dans le
conseillées en cas d'hématurie et de pertes blanches, de rhu- cas de maladies du sang ou de. la peau, de rhumatismes.
matisme goutteux, d'acide urique, de cystite et de fièvre éruptive. DosE ; Une ou deux poignées par litre. Bouillir 2 minu-
UsAGE INTERNE : Feuilles ou fruits : 1 cuillerée à soupe tes infuser 10. Une tasse avant chaque repas, 3 fois par jour.
par tasse. Bouillir 2 minutes, infuser 10 ; trois tasses par ' En cas d'eczéma prendre, en plus, le matin, une cuillerée
jour entre les repas. · à café de racine moulue, mélangée avec du miel.
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SAUGE. Salvia officinalis.
SANICLE. Sanicula europœa (Herbe de Saint-Laurent).
Les feuilles et les fleurs sont diurétiques, apéritives et
Employée contre les hémorragies internes, l'hématurie, la
toniques. Recommandées en cas de névralgies, de troubles
diarrhée, les pertes blanches. Elle est tonique, astringente et
gastriques, nerveux ou circulatoires, de stérilité, de neurasthénie,
sudorifique.
et surtout dans les troubles glandulaires, notamment ceux
UsAGE INTERNE : Une cuillerée à dessert dans une tasse se traduisant par bouffées de chaleur, bourdonnements d'oreille,
d'eau bouillante. Infuser 10 minutes. Trois tasses par jour, etc.
entre les repas .. A conseiller contre les sueurs profuses des tuberculeux.
UsAGE EXTERNE 10 gr. par litre d'eau. Bouillir 10 minu~ En d'autres cas, elles sont sudorifiques. Stimulent les fonctions
tes. En injections dans la métrite. rénales et réduisent les troubles de la ménopause. Prises régu-
lièrement un mois avant l'accouchement, en réduisent consi-
SANTOLINÈ. Santolina chamœ cyparissus (Aurone Jemelle). dérablement les douleurs. Ces derniers effets s'expliquent par la
Sa semence est vermifuge (lombrics, oxyures). Onll'emploie présence, dans la sauge, d'une grande quantité d'hormones
généralement en mélange avec d'autres plantes (mousse de femelles.
Corse, tanaisie, etc.), mais elle peut être utilisée isolément. Aussi bien dans les déficiences valvulaires (varices) que
DosE :Une pincée dans une tasse d'eau bouillante. Infuser dans l'acné, donc chaque fois que peut être soupçonné un
10 minutes. Prendre le matin, à jeun, pendant 8-10 jours. trouble hormonal, il est justifié de recourir à la sauge.
UsAGE INTERNE : Une cuillerée à dessert par tasse d'eau
SAPIN. Abies pectinata. bouillante. Infuser 10 minutes. Deux ou trois tasses par jour.
Les bourgeons sont utilisés dans les affections des bronches UsAGE EXTERNE : Une poignée par litre d'eau. Bouillir
ainsi que dans celles . de la vessie. 10 minutes. En bains de bouche pour cicatriser les ulcérations
UsAGE INTERNE : Une cuillerée à dessert par tasse d'eau. de la bouche et des gencives ainsi que les aphtes. En ·injections
bouillante. Infuser 10 minutes. Trois ou quatre tasses par jour. contre les pertes blanches. En compresses sur les ulcères
UsAGE EXTERNE : Une bonne poignée par litre d'eau. variqueux ou les éruptions de l'acné.
Bouillir. En inhalations, gargarismes, injections, lavages.
SAULE BLANC. Salix alba.
SAPONAIRE. Saponaria officinalis (Herbe à foulon). Feuilles et chatons sont calmants des organes génitaux
C'est un détersif très actif, à utiliser dans les arthrites, et aident à résoudre les calculs biliaires. On les emploie en
le rhumatisme chronique, la syphilis. Recommandée aussi en cas de douleurs des organes génitaux, d'excitation, d'insomnie,
cas de maladie de la peau, dans la lèpre, les dartres, les ulcères d'angoisse.
persistants, le lymphatisme. Agit sur le foie et la rate et est L'écorce est recommandée dans le rhumatisme, l'hyper-
vermifuge. chlorhydrie et la faiblesse intestinale.
UsAGE INTERNE : Une cuillerée à dessert de feuilles ou DosE : Chatons ou feuilles : une cuillerée à dessert par
racines coupées dans une tasse d'eau bouillante. Bouillir encore tasse d'eau bouillante, infuser 10 minutes.
2 minutes. Passer immédiatement. Une tasse avant chaque
repas, trois fois par jour. Ecorce : même dose. Bouillir 2 minutes, infuser 10.
UsAGE EXTERNE : Une bonne poignée par litre d'eau. Pour le tout : trois tasses par jour,. entre ou avant les
Bouillir 10 minutes. En gargarismes dans toutes les angines. repas.
Les sommités fleuries s'appliquent sur les dartres et affec~
SCABIEUSE. Scabios~ succisa.
tians eczémateuses, le zona, l'herpès et peuvent être utilisées
comme savon. Fleurs et feuilles sont utilisées en cas de maladies de la
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peau,. de pertes blanches ou ~anguin~s, c?mme expector~ntes SENEÇON JACOBEE. Senecio jacobea.
au début des affections des voies respiratoires, dans la gnppe. Fait revenir les règles arrêtées à la suite d'un refroidisse~
Augmentent les sécrétions salivaires. ment. Favorise toujours la menstruation et en calme les dou~
UsAGE INTERNE : Une cuillerée à dessert par tasse d'eau leurs. Calme l'excitation nerveuse.
bouillante. Infuser 10 minutes. Trois tasses par jour, entre les C'est un expectorant, utile dans la bronchite et les rhumes.
repas. S'emploie aussi en cas de diarrhée, dys·enterie.
On utilise, soit la racine, soit la plante.
UsAGE EXTERNE : Une bonne poignée par litre d'eau,
bouillir 10 minutes. UsAGE INTERNE · : Associé avec les graines de persil, le
En compresses, lavages ·en cas de maladies de la peau séneçon est encore plus astif. Dans un litre d'eau, m~ttre 25 gr.
(gale, teigne, etc.). de séneçon jacobée et 10 gr. de semences de ~ersil. commun.
Bouillir quelques minutes. 2 ou 3 tasses par JOur,. entre les
SCEAU DE SALOMON. Polygonatum vu/gari. repas.
Résolutif, détersif. UsAGE EXTERNE : Même dose (sans semences de persil)
UsAGE EXTERNE : La racine, cuite sans eau et réduite comme gargarisme dans les maux de gorge.
en pâte, fait mûrir panaris, abcès, anthrax, .etc.
Cataplasmes de feuilles sur les hernies pour les réduire. SERPOLET : Voir THYM.
SOLIDAGO Solidago virga aurea (Verge d'or).
SCOLOPENDRE. Scolopendrium officinalis. . La pla~te est employée dans toutes les affectio?s ?es
Utile pour traiter le foie et la rate, et soigner les rhuma~ voies urinaires la cystite, la colibacillose, les calculs, la nephnte.
tismes. Egalement en' cas d'hydropisie, albuminurie, entérite m~~o~
membraneuse, entérocolite, diarrh.::e des tuberculeux et entente
DosE : Infusion légère de deux cuillerées à soupe dans un des nourrissons au cours de la dentition. .
litre d'eau bouillante, à utiliser en boisson de table.
UsAGE INTERNE : Adultes : Une· poignée ·de plante cou~
SEMEN-CONTRA. Artemisia süichmanuiana. pée dans un litre d'eau. Bouillir 2 minutes, infuser ~0; Boire
Les semences sont utilisées comme vermifuge. en un ou deux jours. - Enfants : 50 gr. de sommites .fleu~
ries, 1/2 litre d'eau, 750 gr. de sucre de ca?ne. Bouillir la
DosE : Une cuillerée à café dan!' une tasse d'eau. Amener plante dans l'eau pendant 10 minutes. ~acerer 12 heures.
à ébullition. Une tasse le matin à jeun, trois jours de suite. Passer et ajouter le sucre. Donner par cmllerées.
SENE. Cassia acutifolia.
SOUCI. Calendula officinalis.
Laxatif, allant des effets les plus doux (follicules) aux
plus actifs (folioles). Ne jamais faire bouillir afin d'éviter Agit contre l'engorgement du foie et est utpe e~ cas de
les coliques. menstruations difficiles ou douloureuses avec depression ner~
veuse et anémie. Il est dépuratif du sang, sudorifique .et, à la
UsAGE INTERNE : Pour les enfants, un follicule par année fois, calmant et stimulant. Augmente le volume des unnes.
d'âge (augmenter la dose, si effet insuffisant) dans une tas~e
d'eau froide ; laisser macérer la nuit et donner le lendemam UsAGE INTERNE. : Une cuillerée à dessert de fleurs dans
matin, après avoir tiédi. Pour les adultes, cinq, dix (ou plus) une tasse d'eau bouillante. Infuser 10 minutes. Une tasse
follicules, si les intestins sont fragiles. Dans les autres cas, avant chaque repas. Concentrer un peu plus pour l'utilisation
employer les folioles à la dose moyenne d'une cuillerée à café en cas de maladies nerveuses.
par tasse, seuls ou en incorporation à un mélange laxatif (les UsAGE EXTERNE : Une ou deux poignées de fleurs dans
folioles étant ajoutés lorsque la préparation est retirée du feu un litre d'eau. Bouillir 10 minutes. Bains et compresses pour
et ne bout plus). plaies, brûlures, engelures ulcérées.
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SUREAU.
1
Sambucus nigra. THUYA. Tuya officinalis.
Purgatives, les baies sont utilisées aussi dans le rhuma- Diurétique léger et sédatif urinaire rendant l'urine moins
tisme et les névralgies. · irritante. Recommandé dans l'hypertrophie de la prostate, la
La seconde écorce (partie interne de l'écorce), diurétique cystite et dans l'incontinence d'urine .avec congestion du bas-
et légèrement laxative, est recommandée. en cas de goutte, ventre.
rhumatisme, hydropisie, néphrite. DosE : 3 gr. de bourgeons ou de jeunes feuilles dans un
Sudorifiques et diurétiques, les fleurs agissent activement bol d'eau bouillante. Infuser. Prendre à n'importe quel moment.
lors de rhumes, bronchites, rhumatisme, rougeole, scarlatine et Répéter trois jours de suite, pas plus.
toutes fièvres éruptives ; elles accroissent la sécrétion lactée. En
cure prolongée, c'est le remède « spécifique » de toutes les THYM. Thymus vulgaris.
formes de tuberculose et des états prétuberculeux. Le meilleur remède du rhume de cerveau. En boire, alors,
L'infusion de fleurs de sureau prise en quantités assez 5 ou 6 tasses par jour. On peut aussi en faire des lavages du
importantes .(un litre en un ou deux jours) -et en cures suffi- nez. En cas de toux, ajouter une pincée d'agar-agar par tasse
samment prolongées (un à trois mois) peut guérir une coli- (bouillir un peu).
bacillose urinaire.
Comme anti-infectieux, c'est le meilleur auxiliaire du buis Le thym est également un tonique des voies digestives ;
(voir page 17). il en chasse les gaz et empêche les fermentations putrides.
· UsAGE INTERNE : Presser les fruits pour en extraire le La décoction concentrée de thym est excellente pour le
suc. En prendre 20 à 30 gr. dans la matinée. cuir chevelu, elle le tonifie, met entrave à la chute des che~
veux et leur redonne de la couleur.
Seconde écorce : 2 poignées par litre d'eau. Bouillir pour
réduire de moitié. Boire dans la journée. L'infusion de thym remplace avantageusement café et
thé aux petits déjeuners et goûters. Elle est d'un goût très
Fleurs : 40 gr. par litre d'eau bouillante. Infuser 10 mi- agréable.
nutes. Boire à volonté.
Il faut une branche par tasse d'eau ; faire donner un
UsAGE EXTERNE : Deux poignées de fleurs fraîches, ou bouillon, puis infuser 10 minutes. Sucrer au miel, de préférence.
20 gr. de sèches, dans un litre d'eau bouillante; infuser 10 mi-
nutes. En compresses adoucissantes. En bains chauds en cas TILLEUL. Tilia europœa.
d'engelures. Egalement en bains d'yeux, pour seconder l'action Calmant des affections nerveuses, du cœur, de la tête,
de la mélisse, en cas de cataracte, et aussi de conjonctivite et de l'estomac:-' Utile aussi dans l'artériosclérose, l'insomnie, les
dè toute inflammation oculaire; spasmes et l'indigèstion. Fluidifie le sang. Ceci pour les fleurs ;
quant à son aubier (partie se trouvant entre le bois dur et
TANAISIE. Tanacetum vulgare (Herbe aux vers). l'écorce), il participe à la solubilisation et au drainage des
cristaux d'acide urique et de certains calculs. On le conseille
Les sommités fleuries sont employées en cas de vers (sur- en cas de rhumatisme, de lithiase urinaire ou de goutte, bien
tout oxyures et ascaris), de pertes blanches, de langueur générale. qu'il soit un peu irritant.
Elles sont toniques et facilitent les menstruations.
DosE : Une cuillerée à dessert de fleurs dans une tasse
UsAGE INTERNE : Une cuillerée à dessert dans une tasse d'eau bouillante. Infuser 10 minutes. Deux à quatre tasses
d'eau bouillante. Infuser 10 minutes. Une tasse le matin à par jour.
jeun. Pour l'aubier, en mettre 30 à 40 g. dans un litre d'eau
UsAGE EXTERNE : Une poignée dans un litre d'eau salée à faire bouillir jusqu'à réduction aux trois quarts. Prendre cette
(4 cuillerées à soupe de sel marin). Bouillir et infuser 10 mi- quantité en un ou deux jours, par cures de dix jours dans le
nutes. mois, à renouveler selon I_a situation.
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TORMENTILLE. Tormentilla erecta.
infuser jusqu'au refroidissement. Boire à volonté à n'importe
Remède de la tuberculose grâce à son tanin. Conseillée quel moment. ·
dans la faiblesse des tissus, les écoulements muqueux, les pertes
blanches ou sanguines, les diarrhées rebelles de la dysenterie, UsAGE EXTERNE : Mettre des feuilles fraîches sur les cou-
pures, brûlures, ulcérations. Même préparation que ci-dessus pour
les néphrites, les métrites.
des compresses chaudes à appliquer en cas de douleurs rhuma-
UsAGE INTERNE : 15 à 30 gr.de racine par litre d'eau tismales ou sur des plaies et ulcères.
bouillante. Infuser 10 minutes. Boire en deux jours.
UsAGE EXTERNE : Une ou deux poignées dans un litre VALERIA~E. V aleriana officinalis (Herbe aux chats).
d'eau. Bouillir 10 minutes. En compresses, injections contre La racme est calmante, on l'emploie dans les états ner-
les pertes, lavements en cas de diarrhée, veux, les palpitations, l'asthme nerveux, les spasmes de l'esto-
mac, l'hystérie et l'épilepsie, les insomnies, la neurasthénie et
TUSSILAGE. Tussilago farfara (Pas d'âne). la tachycardie. Utilisée dans le diabète maigre et la désintoxi-
cation au tabac.
Pectorales, les fleurs sont utilisées dans les affections respi-
ratoires, le rhume, la bronchite, les suites de. grippe, l'asthme. UsAGE INTERNE : Mettre 100 gr. de racine dans un litre
Racines et feuilles sont sudorifiques et résolutives. d'eau tiède. Macérer 12 heures. Deux ou trois tasses par jour,
UsAGE INTERNE : Fleurs : Une cuillerée à dessert par entre les repas.
tasse d'eau bouillante. Infuser 10 minutes. 3 ou 4 tasses par
UsAGE EXTERNE : Même dose et préparation. Eii com-
jour, entre les repas. presses, injections et lavements calmants. ·
Feuilles et racines coupées : 20 à 30 gr. par litre d'eau.
Bouillir 2 minutes, infuser 10. Trois tasses par jour entre VARECH. VESICULEUX. Fucus vesiculosus.
les repas.
. Ret?~~e de 1'?bé~i~é · résultant d'un déséquilibre glandu-
UsAGE EXTERNE : Faire brûler feuilles et fleurs dans la laire, utilise dans 1 ademte, Je goître, la cellulite la goutte le
pièce où il y a un asthmatique, en période de crise. lymphatisme. · ' · '
ULMAIRE. Spinœa ulmaria (Reine-des-prés). UsAGE INTERNE Une cuille.rée à café par tasse. Bouillir
5 minutes. Deux à quatre tasses par jour, avant ou entre
Diurétique non irritant, est bien indiqué dans les rétentio~s les repas.
de' liquide d'origine cardiaque, les rhumatismes, les calculs un-
naires. C'est aussi un tonique cardiaque . et gastrique et un Dans le cas d'obésité ajouter, à chaque tasse, une cuillerée
calmant des douleurs névralgiques. à café de bourdaine et une pincée d'anis vert.
Le plus étonnant de son action vient sans doute de ·sa
teneur en salicylates, ce qui implique quelques précautions pour USAGE EXTERNE : Cataplasme de son et fucus sur les
sa préparation. Elle a ainsi certaines propriétés anti-inflamma- amas graisseux ou cellulitiques, le goître, les enflures gan•
glionnaires. -
toires de l'aspirine sans en présenter les inconvénients. C'est
donc un sédatif, un ru:itirhumatismal et, chose curieuse apparue Macérer à l'eau tiède pour bains des enfants rachitiqpes
à l'expérimentation, un euphorisant et un antimigraineux. ou en cas d'insuffisance glandulaire.
Selon le compte rendu des travaux d'une équipe médicale
de Chicago, les salicylates seraient même actifs contre les virus, VELAR. Erysimum officinal {:Herbe aux chantres).
ce qui conférerait une action virulicide à la reine-des-prés.
. Utilisé dans tous les maux de gorge, l'enrouement, l'inflam-
UsAGE INTERNE : 50 à 60 gr. clans un récipient pouvant mation du larynx, la sécheresse de la gorge. Calmimt des
être bien clos. Ajouter un litre d'eau à peine bouillante. Laisser douleurs et des coliques hépatiques. Tonique et expectorant.
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DosE : Sommités fleuries : Une cuillerée à dessert par UsAGE INTERNE : Une cuillerée à dessert de sommités
tasse d'eau bouillante. Infuser 10 minutes. Trois à cinq tasses fleuries par tasse d'eau. Bouillir et infuser 10 minutes. 2 ou 3
par jour, entre les repas. tasses par jour.
Sirop : Une poignée de fleurs, une de feuilles, 10 gr. de UsAGE EXTERNE : Une poignée par litre d'eau. Bouillir
réglisse, un litre d'eau. Bouillir pour rédui~e aux 2/3; Passer 10 minutes. En compresses chaudes sur coups, foulures, entor-
et laisser refroidir. Ajouter 200 gr. de mtel oq. 250 gr. de ses, douleurs névralgiques, points de côté.
sucre de canne. Mettre au bain-marie bouillant pour réduire
jusqu'à consistance de sirop.
VIGNE ROUGE. Vitis vinifera.
Prendre par cuillerées dans la journée.
Les feuilles de la vigne rouge, de la variété dite « tein-
turier», constituent le remède courant des troubles de la méno-
VERGERETTE DU CANADA. Erigeron Canadensis (Fausse pause. Elles agissent efficacement sur la circulation du nang
camomille). et peuvent même maîtriser les hémorragies utérines.
Employée dans le rhumatisme, le lumbago, . l'hydropisie, Associées à la bourdaine et au varech vésiculeux (parties
la cystite, l'albuminurie, la diarrhée et la dysentene, les pertes égales) elles sont efficaces contre l'obésité et la cellulite.
blanches ou sanguines, les néphrites. UsAGE INTERNE : Une cuillerée à soupe par tasse d'eau.
DosE : Une cuillerée à dessert de la plante coupée dans Bouillir et infuser 10 minutes. Deux à quatre tasses par jour.
une tasse d'eau. Bouillir 2 minutes, infuser 10. Trois tasses UsAGE EXTERNE : Deux poignées dans un litre d'eau.
par jour entre les repas. Bouillir 1/4 d'heure et. ajouter à l'eau d'un bain de pieds ou
de mains. Bains de 10 à 15 minutes, en cas de mauvaise
VERONIQUE. Veronica officinalis (Thé d'Europe). circulation ou de tension artérielle (pour dégager la tête), et
pour activer ou favoriser la menstruation.
Elle est tonique, digestive, expectorante et légèrement diu~é
tique. Recommandée en cas de troubles ou en?orgement ~u f?te,
d'affections pulmonaires (tubercul?se compnse), de mtg,ra!ne, VIOLETTE. Viola odorata.
d'indigestion, de sang dans les urmes ou les crachats, d aero-
On utilise les fleurs 'dans les rhumes et bronchites grip-
phagie. pales. Elles sont recommandées pour hâter la cicatrisation des
UsAGE INTERNE : Une cuillerée à dessert de sommités fleu- ulcères gastriques ou duodénaux. Sudorifiques et légèrement
ries par tasse d'eau. Bouillir et infuser 10 minutes. Deux ou laxatives, elles sont encore calmantes et émollientes.
trois tasses par jour. UsAGE INTERNE : Une cuillerée à dessert par tasse d'eau.
UsAGE EXTERNE : Urie bonne poignée dans un litre d'eau. Bouillir. Infuser 10 minutes. Deux à quatre tasses par jour
Bouillir 10 minutes. Lavages et pansements des ulcères, dartres, entre les repas.
plaies, etc.
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Quelques formules de tisanes
composées et recettes diverses
EMBARRAS GASTRIQUE
Bourdaine, écorce ............ . 20 gr.
Angélique, racine ............ . 25 gr.
Sauge, feuilles ............... . 25 gr.
Mauve, fleurs ............... . 25 gr.
Lin, graines ................. . 25 gr.
Bien mélanger les plantes. Une bonne cuillerée à soupe
du mélange par tasse. Bouillir 3 minutes et infuser 10. Si
l'on veut sucrer, le faire avec du miel. Boire une ou deux
tasses par j~ur, à jeun ou au coucher.
CONSTIPATION
Ortie piquante, racine ......... . 20 gr.
Douce-amère, tige ............ . 20 gr.
Mauve, fleurs ............... . 20 gr.
Cassis, feuilles ............... . 20 gr.
Tilleul, fleurs ............... . 20 gr.
Bourdaine, écorce ............. . 25 gr.
Chicorée sauvage, feuilles ..... . 20 gr.
Rhubarbe, rhizome ....... ·.... . 10 gr.
Hacher les racines très finement.
Bien mélanger le tout. Une bonne cuillerée à soupe par
tasse. Faire bouillir 2 minutes. Ensuite, ajouter une cuillerée à
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café de séné, ou 5 à 10 follicules de séné (en cas d'intestins FOIE (ENGORGEMENT)
fragiles). Centaurée, sommités fleuries . . . . 10 gr.
Laisser le tout infuser 10 minutes. Boire une bonne· A~p~rule o~orante . . . . . . . . . . . . 30 gr~
tasse le soir en se couchant. On peut ajouter du miel. Reglisse, racme . . . . . . . . . . . . . . . . 30 gr.
Artichaut, feuilles ....... ~ . . . . . . 20 gr.
FOIE (INSUFFISANCE) Souci, fleurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 gr.
Cassis, feuilles . . . . . . . . . . . . . . . . 10 gr.
Aspérule odorante, som. fl. ..... . 30 gr. Prêle, plante . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 gr.
Romarin, sommités fleuries ..... . 30 gr. Busserole, feuilles . . . . . . . . . . . . 10 gr.
Caille-lait, som. fl. ........... . 30 gr. Romarin, som. fi. . . . . . . . . . . . . . . 10 gr.
Prêle ............... · · · · · · · · · 30 gr. Caille-lait, som. fi. . . . . . . . . . . . . 10 gr.
Réglisse, racine . . . . . . . . . . . . .. . 30 gr.
Souci, som. fl. ............... . 20 gr. Bien mélanger le tout. Une bonne cuillerée à soupe pour
Menthe, feuilles ............. . 20 gr. une tasse. Faire bouillir pendant 2 minutes et infuser 10 minutes.
Boire une tasse 1/4 d'heure avant chaque repas.
2 cuillerées à soupe par tasse, en infusion, 20 minutes.
Une tasse après les repas de midi et du soir. Sucrer au miel. CIRCULATION DU SANG
3 semaines par mois. Vigne rouge, feuilles ........ , . 60 gr.
Ptêle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 gr.
REINS - VESSIE Noyer, feuilles . . . . . . . . . . . . . . . . 10 gr.
Busserole, feuilles ........... . 40 gr. Réglisse, racine . . . . . . . . . . . . . . . 15 gr.
Prêle, plante . . . . . . . . . . . . . . . . .. 20 gr. Bourdaine, écorce . . . . . . . . . . . . 25 gr.
Pariétaire, plant'e ............. . 20 gr. Chiendent, rhizome . . . . . . . . . . . . 15 gr.
Frêne, feuilles ............... . 20 gr. Hysope, som. fi. . . . . . . . . . . . . . . 10 gr.
Cassis, feuilles ............... . 20 gr. Bien mélanger le tout. Mettre 2 à 3 cuillerées à soupe
Réglisse, racine ............... . 20 gr. pour un demi-litre d'eau. Faire bouillir pendant quelques
Menthe, feuilles ............. . 20 gr. minutes. Boire à volonté dans la journée ou aux repas.
Bien mélanger le tout. 3 cuillerées à soupe du mél~nge
dans 1/2 litre d'eau. Faire bouillir pendant quelques mmu- DEPURATION DU SANG
tes et laisser infuser 10. Boire pendant les repas ou à volonté Bourdaine, écorce . . . . . . . . . . . . 30 gr.
dans le courant de la journée. Millepertuis, sommités . . . . . . . . . . 20 gr.
Saponaire ............... , . . . . 20 gr.
DIGESTION DIFFICILE - BALLONNEMENTS Garance, racine . . . . . . . . . . . . . . 15 gr.
Réglisse, racine . . . . . . . . . . . . . . . 15 gr.
Fenouil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 gr. Salsepareille . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 gr.
Carvi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 gr. Prêle, plante . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 gr.
Angélique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 gr. Serpolet, som. . . . . . • . . . . . . . . . . . 10 gr.
Anis vert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 gr. Séné, folioles . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 gr.
Cumin ... ; . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 gr. Bourrache, feuilles . . . . . . . . . . . . . 10 gr.
Mélanger le tout. 1 cuillerée à café pour une tasse. Faire Bien mélanger le tout. Mettre de 1 à 2 cuillerées. à soupe
bouillir 2 minutes et infuser 10. Une tasse après les repas du pour 1 tasse. Faire bouillir pendant 5 minutes et infuser 15.
midi et du soir. Sucrer avec du miel. Boire 1 tasse, 1/4 d'heure avant les 2 repas principaux.
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TROUBLES GLANDULAIRES
. Prendre le matin . à jeun pendant sept jours ; arrêter sept
Millefeuille, sommités fleuries . . . . 30 gr. JOurs ; reprendre pendant sept jours, et ainsi de suite pendant
Balsamite odorante, som. fi. . . . . . . 20 gr. deux ou trois mois.
Ache, racine coupée . . . . . . . . . . . . 10 gr.
Acore, racine coupée . . . . . . . . . . 10 gr. ANEMIE- DEMINERALISATION
Angélique, semences . . . . . . . . . . . 10 gr.
Absinthe, feuilles . . . . . . . . . . . . . . 10 gr. Germandrée, sommités fleuries .. 15 gr.
Armoise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 gr~ Lavande .................... . 20 gr.
Bourdaine concassée . . . . . . . . . . . . 30 gr. Lamier blanc ................ . 25 gr.
Cataire, som. fl. . . . . . . . . . . . . . . . 20 gr. Centaurée petite, som. fi. . ...... . 25 gr,
Souci, fleurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 gr. Romarin, som. fi. . ............ . 25 gr.
Ache, racine concassée ......... . 20 gr.
2 cuillerées à soupe du mélange pour une tasse d'eau. Aunée ................ , .... . 20 gr.
Faire infuser dans l'eau bouillante pendant 15 minutes. Boire Houblon, cônes ·....... : ....... . 15 gr.
2 tasses à thé par jour, entre les repas. Prêle ..... ·.............. , ... . 25. gr.
RHUMATISMES - CALCULS Bien mélanger le tout. Prendre une bonne cuillerée à
soupe par tasse à thé d'eau bouillante, laisser bouillir 5
Mettre 30 gr. d'Aubier de tilleul sauvage dans 11itre d'eau. minutes. Une tasse au cours de chaque repas ou un peu
Faire bouillir jusqu'à réduction aux 3/4. avant.
Boire en 1 ou 2 jours au moment des crises et pendant
10 jours. On peut répéter la cure pendant 10 jours les. mois POUR LA TOUX
suivants. Dans un récipient creux, ou mieux, sur une gaze ten-
due au-dessus d'un récipient creux, placer une couche de
NERVOSITE - INSOMNIE rondelles de ~aifort ou de radis noir, une couche de sucre
Aspérule odorante, sommités . . . . 20 gr. de canne, pms une autre couche de rondelles · et une de
Calament, plante .. ; . . . . . . . . . . . 20 gr. sucre. Recueillir le sirop qui s'écoule et prendre ou fai~e
Menthe poivrée, feuilles . . . . . . . . . 20 gr. prendre par cuillerées, à volonté. A défaut de raifort ou
Mélisse, feuilles . . . . . . . . . . . . . . . 20 gr. radis, on utilisera navets et oignons.
Serr:o!et .... : . . . . . . . . . . . . . . . . 20 gr.
Valenane, racme . . . . . . . . . . . . . . 20 gr. TOUX NERVEUSE- COQUELUCHE
Aubépine, fleurs . . . . . . . . . . . . . . . 10 gr.
Passiflore, feuilles . . . . . . . . . . . . . . 10 gr. Absinthe marine ............. . · 5 gr.
Arnica, fleurs ............... . · 5 gr.
Deux cuillerées à soupe par tasse d'eau. Bouillir 2 minutes, Coquelicot, fleurs . . . . . . . . . . .. . 15 gr.
infuser 5. Deux tasses dans la journée entre les repas et le Douce-amère coupée .......... . 15 gr.
soir au coucher, penc1ant 8 jours consécutifs, ou un jour Gui ~ ...................... . 15 gr.
sur deux (ceci, en cas d'état dépressif). Narcisse, fleurs . . . . . . . . . . . . . . .. 15 gr.
Pêcher, fleurs ................ . 15 gr.
DIABETE - AMAIGRISSEMENT Pivoine, pétales .............. . 10 gr..
Faire bouillir à feu lent, une bonne cuillerée à soupe de Solidago, somm. fleuries ....... . 15 gr.
semences de fenugrec dans deux tasses d'eau. Réduire à une Valériane, racine . . . . . . . . . . . . . . 15 gr.
tasse. Une petite tasse toutes les trois heures.
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73
2 à 5 ans: une cuillerée à café par tasse d'eau bouillante. Bien mélanger le tout. Prendre 2 cuillerées à soupe par
Infuser 5 minutes. tasse. Amener à ébullition et laisser infuser 10 minutes. Une
5 à 10 ans : une cuillerée à dessert par tasse. tasse après le repas du soir. ·
Adultes : une cuillerée à soupe par tasse. DIARRHEE - DYSENTERIE
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Hacher finement et bien mélanger le tout. REMEDES DIVERS
Adultes : 3 cuillerées à soupe par tasse à thé.
Enfants (de 5 à 10 ans) : 1 cuillerée à soupe par tasse à thé.
AMELIORANT DE LA CIRCULATION DU SANG.
Infuser 5 minutes, sucrer avec du miel. Trois tasses par (Egalement vermifuge.) · ·
jour entre les repas.
Chaque soir mettre 1/2 à 3 gousses d'ail râpées dans un
demi-verre d'eau chaude ; laisser macérer toute la nuit.
TISANE AMAIGRISSANTE Au matin, passer et boire l'eau aillée.
Dans un litre d'eau, bouillir 5 minutes : Avec du lait, cela est plus efficace contre les oxyures.
10 gr. de Fucus vesiculosus,
20 gr. de Cascara Sagrada ou de Bourdaine, REMEDE CONTRE LES VERS (Ténia, ascaride lombricoïde).
5 gr. de semences d'anis vert.
Piler 30 à 50 gr. de semences de èourges; mêler avec
Boire en deux jours. Une fois par semaine. du miel ; . avaler en trois fois, toutes les demi-heures, le matin
à jeun. Une heure après prendre la préparation suivante : une
cuillerée à soupe de bourdaine (écorce) et une de séné (folli-
ANGINE- AMYGDALITE- LARYNGITE cules) dans une tasse d'eau; bouillir et infuser 10 minutes.
Se présenter sur un vase contenant de l'eau tiède jusqu'aux
TISANE
trois quarts. Si la tête n'est pas venue, attendre· 2 mois avant
Aigremoine, somm. fleuries 30 gr. de recommencer, en remplaÇant semences de courge et miel
Bouillon-blanc, fleurs , ........ . 10 gr. par 50 à 60 gr; d'écorce de grenadier bouillie dans 150 gr.
Coquelicot, fleurs . . . . . . . . . . .. . 10 gr. d'eau. Réduire à 500 gr.
Vélar, . somm .................. . 30 gr.
Lierre terrestre ·............... . 30 gr.
Mauve, fleurs ............... . 10 gr. CONTRE LES VERS (Oxyures, ascaris).
Tussilage, fleurs .............• 10 gr. Mousse de Corse ............. . 10 gr.
30 gr. par litre d'eau bouillante ; infuser 5 minutes ; Anis vert .................... . 20 gr.
sucrer avec miel. Prendre par tasse dans la journée. Menthe, feuilles ...... : ....... . 20 gr.
Thym·, som. fleuries ... , ..... . 10 gr.
Tanaisie, fleurs . . . . . . . . . . ..... . 10 gr.
GARGARISME Absinthe, som. fleuries ......... . 10 gr.
Aigremoine ................. . 10 gr. Fougère mâle; rhizome ..... ; ... . 10 gr.
Cassis, feuilles . . . . . . . . . . . . . . . . 10 gr. Santoline, semences ........... . 2 gr.
Guimauve, racine ............. . 30 gr.
Eucalyptus, feuilles ........... . 10 gr. Bien mélanger. 1 cuillerée à café par tasse à thé en infusion
de 10 minutes. ·
Ronces, boutons ou feuilles ..... . 10 gr.
Vélar, somm................. . 30 gr. Enfants : 1 tasse le soir au coucher, sucrée ou non.
Vigne rouge, feuilles .......... . 30 gr. Adultes : 1 tasse matin et soir.
Une poignée par litre d'eau bouillante, infuser 5 minutes 8 jours nouvelle lune et repos.
et passer. 8 jours pleine lune et repos.
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VERMIFUGE SIROP. CATAPLASMES ET COMPRESSES
Tanaisie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 gr.
Absinthe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 gr. COLIQUES .(au moment des règles).
Camomille sauvage, semences :. . . 5 gr.
Semen-contra . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 gr. Feuilles de bouillon-blanc cuites dans du lait. Appli-
quer bien chaud.
Mettre dans un demi~litre d'eau bouillante, macérer 12 ·
heures. Passer sur un linge fin et mélanger à 500 gr. de miel.
Une cuillerée à café, à dessert ou à soupe, selon l'âge, matin FIBROME (pour résoudre, s'il est non sanguin).
et soir. . 'f!ne ou deux poignées de feuilles de lierre grimpant, deux
pmgnees de son. AJouter un peu d'eau. Cuire quelques minutes.
PETIT DEJEUNER LAXATIF. ~ppliquer chaud. Garder toute la nuit. Renouveler chaque
Faire bouillir pendant quelques· minutes une cuillerée à JOUI.
café de bourdaine dans 1/4 de litre d'eau. Laisser refroidir
un peu. Passer. Dans cette décoction faire tremper, toute CATAPLASME ANTISPASMODIQUE
une nuit, une vingtaine de pruneaux. Le lendemain matin, ET DECONGESTIONNANT.
manger les pruneaux, boire le jus.
Prendre une certaine quantité de son (3 à 5 poignées)
POUR ENTRETENIR LA SOUPLESSE DES ARTERES. selon l'étendue à recouvrir par le cataplasme.
Feuilles de noyer .. .. . . .. .. .. .. 50 gr. Hacher 2 ·bonnes poignées de feuilles de lierre grim-
Une cuillerée à soupe par tasse une demi-heure avant pant. Ajouter de l'eau et mêler le tout dàns un récipient ·
le repas. allant au feu. Faire cuire en remuant jusqu'à élimination totàle
Ulmaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 gr. de l'eau (5 à 10 minutes). Sur une mousseline étaler une
couche de 2 cm d'épaisseur, bien plus large que la partie
Une cuillerée à soupe par tasse après le repas. malade~ Replier .la mousseline et appliquer bien chaud, mais
LOTION, PARTRES, ACNE. non brûlant. Bander et laisser en place 2 heures ou plus. ·
Argentine, feuilles . . . . . . . . . . . . . 50 gr.
Chêne, écorce . . . . . . . . . . . . . . . . 50 ·gr. SINAPISME
Camomille, fleurs ........... •· . . 50 gr.
Scabieuse, somm. fleuries . . . . . . . 50 gr. Tremper une mousseline dans de l'eau tiède. Essorer un
Sauge, somm. fleuries . . . . . . . . . . 50 gr. peu et étaler sur une table. Saupoudrer de farine de moutarde
Verveine offic., somm. fleuries . . 50 gr. sur une étendue correspondant à la surface à couvrir (pour un
« enveloppement » il faut entourer tout le thorax). Replier la
Trois poignées pour un litre d'eau ; .bouillir un quart
d'heure, lotionner chaque soir avant l'application d'argile ou mousseline et mettre en place. Garder une dizaine de minutes
à partir du moment où est ressentie une sensation de .picote-
d'eau boueuse. ments (15 minutes au total, environ).
CHUTE DES CHEVEUX.
Lotion avec racine de bardane, semences de capucine FRICTION REVULSIVE (Rhumatismes, névrites, lumbago,
et thym. Une poignée de chaque dans un litre d'eau. Bouil- bronchite, etc.).
lir l/4 d'heure.
Saupoudrage d'argile, si le cuir chevelu est gras (séborrhée) Deux parties d'huile (camphrée ou non) ou d'eau argi-
leuse et une partie d'ail râpé finement. Bien mélanger.
avant cette lotion.
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OBE~ITE, CELLULITE, GOITRE RHUMATISMES, ARTHRITE, NEVRITES, SCIATIQUE.
Cataplasmes de varech vésiculeux et son. Cuire quelques Appliquer des feuilles de chou graissées à l'huile d'olive.
minutes dans de l'eau salée (sel marin). Laisser en place Ou encore des feuilles de chou crues ou chauffées au-dessus
plusieurs heures. d'une source vive de chaleur. Avant l'emploi des feuilles de
chou, couper la grosse côte et écraser au rouleau à pâtis-
serie.
CONGESTION CEREBRALE, MENINGITE.
ULCERES.
Casque de feuilles .de chou cru et placer les pieds jus-
qu'à la cheville dans 1 kg 500 d'oignons crus, hachés. Laisser Feuilles de chou cru macerees 4 à 5 heures dans un
10 heures en place. . mélange à parties égales d'eau et de jus de citron.
Lorsque les ulcères sont particulièrement douloureux, appli-
quer des feuilles de chou macérées dans l'huile, ou préalablement
ABCES, FURONCLES, PANARIS.
ébouillantées.
Cataplasmes d'oignon cuit au four ou dans une casserole,
avec très peu d'huile. Ecraser. Appliquer très chaud. Renouveler
toutes les deux heures. FOIE.
Avec de l'huile d'olive, masser toute la région du foie,
doucement mais fermement, dans le sens des aiguilles d'une
ABCES DENTAIRES.
montre. Après quelques minutes de massage, appliquer des
Cataplasmes chauds avec des moitiés de figues cuites dans compresses humides bien chaudes (serviette trempée dans l'eau
du lait. Appliquer sur la gencive. Garder une heure ou deux. bouillante, puis essorée) pendant 20 à 30 minutes. Procéder
Renouveler. ainsi 2 ou 3 fois par jour.
80 81
LAVEMENTS avec le doigt Aspirer doucement pour faire monter l'eau qui '
peut redescendre un peu par la gorge. Répéter 5 ou 6 fois par
ENTERITE SECHE. narine, alternativement.
300 gr. de décoction de guimauve. Ajouter 50 gr. de Une ou deux fois par. jour, mettre quelques gouttes dans
miel et 50 gr. d'huile d'olive. chaque narine : moitié jus de citron, moitié huile de table.
EMBARRAS GASTRIQUE.
Bouillon-blanc . . . . . . . . . . . . . . . . 10 gr. BAINS
Guimauve, racine . . . . . . . . . . . . . ~0 gr.
Verveine concassée . . . . . . . . . . . . 10 gr. BAIN COMPLET CHAUD (nervosité, faiblesse).
Le tout dans un litre d'eau ; bouillir 10 minutes. Prendre Mettre 1 kilo de son et 200 gr. de feuilles de noyer dans
tiède et conserver quelques minutes. un sachet de mousseline. Faire bouillir le tout un quart d'heure
dans 4 à 5 litres d'eau et ajouter à l'eau du bain.
CONSTIPATION.
Ce bain peut durer de 15 à 20 minutes et être suivi, si
Eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 gr. possible, d'un bain de siège de 5 minutes à 18".
Racine de guimauve . . . . . . . . . . . . 10 gr.
Bouillir 15 minutes; ajouter 50 gr. de miel. BAIN DE PIEDS OU DE MAINS (mauvaise circulation, règles
insuffisantes).
Faire bouillir trois bonnes· poignées de feuilles de vigne
INJECTIONS (san& pression) rouge dans 2 ou 3 litres d'eau, pendant 1/4 d'heure.
Ajouter ensuite de l'eau froide jusqu'à ce que la tempé-
PERTES. rature de l'eau soit supportable.
- 4 cuillerées à soupe d'argile en poudre. 1 litre d'eau Bain chaud de 10 à 15 minutes. Peut servir deux fois.
fraîche. Bain tiède en cas de varices.
- 60 gr. d'écorce de chêne. Un litre d'eau bouillante.
Infuser 2 heures. Utiliser tiède.
- Une poignée de feuilles de noyer ou de plantain (plante BAIN DE MAINS OU DE PIEDS (nervosité, faiblesse,
entière). Deux litres d'eau. Bouillir un quart d'heure. Utiliser engelures).
tiède. Faire bouillir pendant 15 minutes à feu doux dans 2 ou
3 litres d'eau, 2 ou 3 poignées de son et 1 ou 2 poignées de
feuilles de noyer. Tremper les pieds, les mains, tant que l'eau
LAVAGES DE NEZ est chaude, 10 à 15 m. environ. Peut servir deux fois.
RHUME DE CERVEAU, SINUSITE. OBESITE, INSUFFISANCE GLANDULAIRE, RACHITISME
Une~ou deux fois par jour respirer de l'eau argileuse (une Macérer 500 gr. de varech vésiculeux dans quelques litres
cuillerée à café d'argile ·en poudre dans une petite tasse d'eau d'eau chaude. Ajouter à l'eau du bain avec 500 gr. de sel marin.
préparée à l'avance). Alterner avec une décoction de thym ou
de l'eau salée (2 cuillerées à soupe de sel marin par demi-litre
d'eau). PARALYSIE, FAIBLESSE MUSCULAIRE.
Plonger le nez dans la tasse, une narine maintenue fermée Bouillir 500 gr. de bruyère, ;ajouter à l'eau du bain.
82 83
RACHITISME, DEBILITE, FAIBLESSE OSSEUSE. Pren?re ce bain à la température de 35-40 degrés afin
de transptrer ; en sortant, faire une friction énergique avec les
300 gr. de feuilles de noyer, bouillir un quart d'heure plantes. Ne pas s'essuyer, mettre un peignoir de bain ou s'enve-
dans deux litres d'eau, ajouter à l'eau du bain dans laquelle lopper dans une couverture et se reposer un quart d'heure.
on aura fait dissoudre deux kilos de sel marin.
OBESITE. ARTHRITE, RHUMATISME.
Bruyère, fleurs .............. . 50 gr. 20? gr. de sauge, 200 gr. de serpolet, 200 gr. d'origan~
Genièvre, baies . . . . .......... . 50 gr. Une pOignée de chaque, bouillir un quart d'heure dans deux
Saule, écorce ................. . 50 gr. litres d'eau, ajouter à l'eau du bain.
Ulmaire ..................... . 50 gr.
Serpolet, somm. fleuries ....... . 50 gr. ECZEMA SUINTANT.
Mettre 4 à 5 poignées du mélange dans un sachet ; bouillir . Lotions avec une infusion d'absinthe et géranium Robert.
dans deux litres d'eau, ajouter à l'eau du bain tiède. Deux bains Qumze grammes de chaque plante dans un litre d'eau bouillante.
par semaine. Infuser 10 minutes.
ADENITE, RACHITISME, LYMPHATISME.
500 gr. de sauge bouillie un quart d'heure dans deux
litres d'eau, ajouter à l'eau du bain complet chaud.
FUMIGATIONS
NEVRITE, MAUX DE TETE.
ANEMIE, ASTHENIE ..
Fleurs de sureau . . . . . . . . . . . . . . 50 gr. Aspérule odorante, somm. fl. . . . . 50 gr.
Romarin ........ ; . . . . . . . . . . . . 50 gr. Menthe, sommités . . . . . . . . . . . . . . . 50 gr.
Sauge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 gr. Thym, somm .............. ; . . . 50 gr.
Verveine ....... ·.... ;......... 50 gr. Verveine odorante, .feuilles . . . . . . 50 gr.
Bouillir 30 minutes dans quelques litres· d'eau, ajouter à Une forte poignée qu'on laissera bouillir dans la fumi-
l'eau du bain avec 200 gr. de sel marin. gation. Durée: 1/4 d'heure. 1
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POUR VIVRE EN PAIX
.AVEC LES INSECTES Les maladies ou troubles divers
Ce qui les éloigne: et leurs remèdes
FOURMIS : Frotter les pieds des meubles ou le bas des troncs Relever la nomenclature des plantes indiquées pour chaque cas,
puis se reporter au chapitre consacré à chacune de ces plantes!
d'arbres avec de la craie blanche de façon à former up Choisir celles qui semblent Je mieux convenir en tenant compte de
anneau que n'osent franchir des fourmis. leurs diverses propriétés. Les utiliser, soit isolément, soit en mélanges.
Mettre des citrons moisis dans les placards. Pour les doses, noter ce qui est précisé à chaque chapitre, et établir
Les fourmis n'aiment pas non plus l'ail; et reculent devant une dose moyenne s'il s'agit d'un mélange.
un « cordon » d'ail pilé.
GUEPES et ABEILLES : Eviter les piqûres en se frottant les ABCÈS (Voir aussi à «Dépuratif du sang») : Bouillon-
parties à protéger avec des feuilles de noyer, de raifort, de blanc. Sceau de Salomon. Cataplasmes d'oignon.
plantain ou de tomate. Oignon: de: Jis. Feuilles de chou ou de bardane.
ABCÈS AUX GENCIVES : Une figue sèche cuite. dans du
· MITES : Lavande, menthe, sarriette. lait; Couper en deux et appliquer bien chaud. Giroflier.
ABEILLES (Pour se protéger) : Frotter les parties décou- i.
MOUSTIQUES: Feuilles de tomates (en suspendre quelques vertes avec des feuilles de noyer, de raifort, de 1
Plante de basilic, pour protéger la pièce contre l'intrusion ACIËTONIËMIE (Voir à « Foie »).
des insectes. ACCOUCHEMENT (Pour réduire les douleurs) Sauge.
Pendre un bouquet de lavande à la tête du lit pour éloigner Garance.
les moustiques.
ACIDE URIQUE : Ronce. Acore aromatique.
POUX: Lotions avec une décoction de fleurs d'arnica (5 à ACIDITIË STOMACALE : Acore. Aunée. Gentiane. Hou-
10 gr. par litre d'eau. Bouillir 10 minutes). Poudre de blon. Globulaire. Lichen d'Islande. Saule.
semences de fusain. ACNIË : Pensée sauvage. Sauge. Alchemille. (Voir auss.i à
«Dépuratif du sang»}.
PUCES : Tanaisie dans matelas et niches des chiens.
ADIËNITE ET ADIËNOPATHIES: Varech vésiculeux. Ger-
PUNAISES : Feuilles de haricots (disséminer dans la literie). mandrée. Sauge, Fenugrec.
En cas de piqûres : ADIPOSE (Voir «Obésité))),
GUEPES, ABEILLES, INSECTES : Frotter la piqûre avec. des AIËROCOLIE (Voir «Fermentations Intestinales»).
feuilles de persil, de plantain ou de poireau é.crasées. AIËROPHAGIE : Véronique. Origan .. Angélique.
86 87
ALBUMINE : Aubier de Tilleul sauvage. Cosse de Haricots. ART~RIOSCL~ROSE : Aubépine, Tilleul. Ulmaire. Gui.
Genêt. Groseiller. Maïs. Ache. Herniaire. Prêle. Re- Fumeterre.
nouée. Solidago. Piloselle. Vergerette du Canada. ARTERITE (Voir à «Artériosclérose ,, et « Dépuratifs du
Garance. sang>>}.
ARTHRITE (Voir à «Rhumatisme>>).
ALCOOLISME : Passiflore.
ARYTHMIE : Marrube. Ulmaire. Liseron des haies. Infu-
ALLAITEMENT (Voir «Lactation»). sion de « fils ,, de Haricots verts.
ALOP~CIE (Voir à «Cheveux»). ASCARIS, ASCARIDES LOMBRICOIDES et ASCARIDES
AMAIGRISSEMENT : Fenugrec. VERMICULAIRES (Voir à «Vers>>}.
AM~NORRH~E (Voir à «Règles»). ASCITE (Voir. à «Hydropisie>>).
AMIBES : Myrtilles. ASTH~NIE NERVEUSE : SaUge. Thym. Basilic. Serpolet.
AMN~SIE (Voir à «Asthénie nerveuse»). ASTHME : Narcisse des prés. Coquelicot. Gui. Hysope.
AMYGDALITE AlGUE : Géranium Robert. Aristoloche. Millepertuis. Lavande. Romarin. Origan.
AMYOTROPHIE (voir '' Faiblesse musculaire ,, ). Cochléaria.
ANASARQUE (Voir «Hydropisie>>). ASTHME HUMIDE : Serpolet. Marrube. Mélisse.
AN~MIE : Houblon. Lamier blanc. Gentiane. Petite Cen- ASTHME NERVEUX : Valériane. Anis. Angélique. Sarriette
taurée. Aunée. Absinthe. Ményanthe. Ronce. des jardins.
AN~MIE DES TUBERCULEUX : Patience. Prêle. ASYSTOLIE (Voir à «Cœur>>).
ANGINE: Ronce. Bugrane. Berbéris. Coquelicot. Guimauve. ATH~ROME (Voir à «Artériosclérose,, et «Circulation du
ANGINE HERP~TIQUE : Géranium Robert. Saponaire.. sang>>}.
ANGINE DE POITRINE (Voir aussi à« Cœur>>}: Aubépine. AZOT~MIE (Voir «Urémie>>).
Muguet. BASEDOW (Maladie de}: Muguet. Il
ANGOISSES : Lotier corniculé. Saule. Aubépine. BLENNORRAGIE : Eucalyptus. Genièvre .. Fraisier. Berce.
ANNEXITE (Voir à «Métrite»}. Boldo.. Bourse-à-pasteur. Persicaire. Bruyère. Pin.
ANOREXIE : Lavande. Aunée. Houblon. Hysope. Bouleau. Busserole. Buis.
Saule. BL~PHARITE : Plantain. Mélilot.· Bleuet.
ANTHRAX (Voir «Abcès ,, et « Dépuratifs du Sang ,, }. BLESSURE : Plantain. Buis. Chêne. ·
ANTI-ABORTIF (Pour éviter l'avortement} : Viburnum.
BOTHRIOC~PHALE (Voir à «Vers>>).
ANURIE (Voir à «Rétention d'urine,, et «Diurétique>>).
BOUCHE (Irritation) : Cognassier. Rose rouge.
AP~RITIFS : Benoîte. Absinthe. Pissenlit. Houblon. Mar-
rube. BOUCHE (Ulcérations) : Menthe. Ronce. Sauge.
APHONIE : Vélar. BOUFF~ES de CHALEUR : Aubépine.
APHONIE (d'origine nerveuse} : Va!'ériane. BOURDONNEMENTS D'OREILLE : Aubépine. Mélisse.
Ca lament.
APHTES : Rose de Provins. Néflier. Pépins de coings.
Ronce. Basilic. Sauge. Troêne; Bistorte. BRADYCARDIE (Voir à «Cœur>>).
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BRONCHES: Mauve. Aunée. Serpolet. Hysope. Lichen. CHLORUR!::MIE (Voir à «Reins»}.
d'Islande. Thym .. Coquelicot. Angélique.· Tussilage. CHOL!::CYSTITE (Voir à «Foie»}.
Scabieuse. Violette. Véronique. Laurier d'Apollon.
Sureau. CHOLEST!::ROL : Artichaut.
BRONCHES (Catarrhe) : Lierre terrestre. Bourgeons pin CHOR!::E : Valériane.
et sapin. Séneçon Jacobée. CIRCULATION DU SANG (troubles): Vigne rouge. Cassis.
BRONCHITE CHRONIQUE : Capucine. Carragaheen. Lau.:. Gratteron. Sauge. Anis vert. Hamamélis. Mélilot.
rier d'Apollon. Hysope. Lavande. Mélilot. Busserole. CIRRHOSE (Voir «Foie»).
· Chardon Roland. Coquelicot. Eucalyptus. Cochléaria.
Germandrée. Primevère. CŒUR : Passiflore. Aubépine. Saule. Maïs. Genêt. Sureau.
Anis vert.
BRULURES : Sureau. Balsamite odorante. Bouillon-blanc.
Millepertuis. Souci. Cognassier. CŒUR NERVEUX : A1,.1bépine. Muguet. Réglisse. Asperge.
CACHEXIE (Voir à « Chlorose » et « Anémie »). COLIBACILLOSE (Voir aussi à « Intestins» «Vessie» ou
" Reins ») : Airelle. Sureau. '
CALCULS (Reins, Vessie) :Aubier de Tilleul sauvage. Mais.
Ulmaire. Solidago. Gratteron. Alkékenge. Caille-lait. COLIQUES DES Bi::B!::S : Coquelicot.
Bugrane. Chiendent. Bruyère. Petit Houx. Véronique. COLIQUES HePATIQUES (Voir aussi à «Foie»):. Vélar.
Cochléaria.
COLIQUES N!::PHR!::TIQUES (Voir aussi à « Reins ») :
CALCULS BILIAIRES : Boldo. Pissenlit. Grémil. Chiendent. Chiendent. Maïs.
Cochléaria. Saule. Huile d'olive, Aubier de tilleul
sauvage. COLIQUES VENTEUSES (Voir « Fermentations intesti-
nales»). .
CANCER ESTOMAC : Houblon. Chélidoine. Consoude.
· COLITE (Voir à «Intestins»}.
CANCER ESTOMAC (calmant): Condurango. Caille-lait.
CANCER UT!::RUS : Géranium Robert. CONGESTION ceReBRALE: Gratiole. Nerprun.
CATARACTE: Mélisse. Sureau. CONJONCTIVITE : Plantain. Bleuet. Mélilot. Camomille
romaine. Cognassier. Sureau.
CATARRHES PULMONAIRES ET BRONCHIQUES: Pin
et Sapin. Coquelicot. Mauve. Marrube. Cochléaria de CON~TIPATI~N ~ Bourdaine. Casse. Nerprun. Guimauve.
Bretagne. Origan. Vergerette du Canada. Scolopendre. Lm. Ge~evner. Eglantine. Liseron des haies. Mou-
Mélisse. Menthe. Thym. Lavande. Lierre terrestre. tarde. Sené. Agar-agar.
Romarin. Sureau; Tussilage. Vélar. Pulmonaire. CONSTIPATION DES ENFANTS :Mauve. Séné.
CELLULITE ET CELLULALGIES: Lierre grimpant. UIIJlaire. CONSTIPA!ION a.vec INSUFFISANCE BILIAIRE: Pissenlit.
Varech vésiculeux. Verveine. Plantam-psylhum. Polypode. Rhubarbe. Eupatoire.
C!::PHAL!::E : Camomille allemande. Lavande. Oranger. CONTUSIONS : Bardane. Ache. Hysope. Sceau de Salo-
Ci::PHAL!::E aux DIGESTIONS : Ményanthe. mon. Verveine. Tanaisie.
CHEVEUX (Chute) : Bardane. Thym. Buis. Ortie. Capu- CONVULSIONS: Armoise. Mugu~t. Tilleul. Valériane.
cine. Serpolet. Laurier. COQUELUCHE. ET TOUX NERVEUSE.: Coquelicot. Serpo-
CHEVEUX (Entretien) : Camomille. Petite Centaurée. let. Romann. Lavande . .Narcisse des prés. Cataire.
CHLOROSE (Voir aussi ·~Anémie»}: Gentiane. Lavande. CORS : Chélidoine. Joubarbe. Euphorbe. Lierre. Ail.
Origan. Serpolet. Tanaisie. CORYSA (Voir «Rhume de cerveau>>}.
90 91
COUP DE CHALEUR (Voir à «Congestion cérébrale»). DIARRHeE DES ENFANTS : Camomille allemande. Soli-
COUPURE : Plantain. Millepertuis. dago.
COUPS (Voir à «Contusions»). DIARRHeE seREUSE : Carvi.
CRACHEMENTS DE SANG : Salicaire. Aigremoine. Lamier DIARRHeE des TUBERCULEUX : Lichen d'Islande. Ortie.
blanc. Renouée. Bourse-à-pasteur. Scolopendre. Solidago. ·
CRAMPES GASTRIQUES DES NERVEUX : Millefeuille. DIGESTIF (Voir à «Estomac»).
Sarriette des jardins. Valériane.
CREVASSES : Bouillon-blanc. DIGESTION AVEC cePHALeEs: Ményanthe.
CREVASSES DU MAMELON : Millefeuille. DIGESTION AVEC SENSATION DE VERTIGE ET D'AN·
GOISSE : Menthe.
CROUTES de LAIT : Bardane. Pensée sauvage.
DIUReTIQUES : Bugrane. Chiendent. Maïs. Frêne. Salse-
CYSTITE : Bruyère. Fraisier. Maïs. Plantain. Ronce. Parié-
pareille. Alkékenge. Berbéris. Gratteron. Bouleau.
taire. Busserole. Bugrane. Vergerette du Canada.
Carex. Bruyère. Queues de cerises. Chardon bénit.
DANSE D.E 'sAINT-GUY (Voir à «Chorée»). Sureau. Gui. Grémil. Bourse-à-Pasteur. Houblon. Mille-
DARTRES : Ortie. Saponaire. Douce-amère. Fumeterre. pertuis. Lavande.. Petit Houx. Laurier d'Apollon. Gra-
Pensée sauvage. Joubarbe. tiole. Genièvre. Busserole. Genêt. Aspérule odorante.
Chardon Marie. Piloselle.
DeMANGEAISONS (Voir aussi à «Dépuratifs du sang>>):
Aunée. Saponaire. Bardane. DOULEURS D'ESTOMAC (Voir aussi à «Estomac>>): Sali-
caire.
DeMINeRALISATION: Prêle. Citrouille.
DENTS (Déchaussement) : Cochléaria de Bretagne. DOULEURS MUSCULAIRES : Thym. Bardane, Origan.
Ulmaire. Vergerette du Canada. · ·
DENTS (Maux de) : Giroflier. Romarin. Thym.
DOULEURS PELVIENNES: Saule. Séneçon Jacobée.
DePRESSION NERVEUSE : Serpolet. Sauge. Aspérule odo- Bouillon-blanc.
rante. DURILLONS (Voir à «Cors»).
DePURATIFS du SANG : Ortie. Salsepareille. Houblon. DYSENTERIE (Voir à «Diarrhée»).
Ményanthe. Mousse de Corse. B~u~se-à-pasteur.
Douce-amère. Persicaire. Chardon bemt. Fumeterre. DYSENTERIE AMIBIENNE : Airelle.
Pensée sauvage. Saponaire. Carex. Bourrache. Pa- DYSMeNORRHeE (Voir à «Règles»).
tience. Buglosse. DYSPNeE (Voir à «Asthme»).
DERMATITE ET DERMATOSE (Voir à «Peau>>). DYSPEPSIE (Voir aussi à« Estomac»): Oranger. Romarin.
DIABÈTE SUCRe : Géranium Robert. Noyer. Eucalyptus. Thym. Gentiane.
Fenugrec. Airelle. Renouée. Valériane. Haricot. Aigre- ECCHYMOSE (Voir à « Contusions »).
moine. Alchimille.
DIARRHeE ET DYSENTERIE : Consoude. Aigremoine. Bus- eCOULEMENTS MUQUEUX CHRONIQUES : Rose rouge.
Tormentille.
serole. Airelle. Fraisier. Cognassier.. Bistorte. Verge-
rette du Canada. Géranium Robert. Grenadier. Bouil- ECZeMA : Salsepareille. Orme pyramidal. Bardane. Pen-
lon-blanc. Argentine. Berbéris. Ulmaire. Renouée. sée sauvage. Douce-amère. Saponaire. Airelle. Sali-
Ronce. Scolopendre. Rose rouge. Salicaire. Séneçon caire. Lavande. Amandier.
Jacobée. Mélilot. Germandrée. Prunellier. EMMeNAGOGUES (Voir à « Règles »).
92 93
EMPHVS~ME (Voir à « Asthme », « Bronchite )> ). ESTOMAC IRRITÉ : Lin. Carragaheen. Chiendent.
1
ENFLURE des JAMBES : Argentine. EXCITATION SEXUELLE: Saule. Nénuphar.
ENGELURES : Bouillon-blanc. Sureau. EXTINCTION DE VOIX (Voir à «Enrouement»).
ENGELURES ULCÉRÉES : Souci. FAIBLESSE GÉNÉRALE: Centauréè (petite).
ENGORGEMENT GANGLIONNAIRE : Saponaire. Mousse FAIBLESSE MUSCULAIRE : Bruyère.
de Corse. Houblon. Varech vésiculeux. Aunée. Co-
chléaria. Bouleau. FAIBLESSE OSSEUSE : Noyer.
ENGORGEMENT LAITEUX : Fenouil. Géranium Robert. FÉBRIFUGES : Saule. Olivier. Houx. Germandrée. Laurier
Cumin. Douce-amère. d'Apollon. Ményanthe. Génépi. Verveine. Tanaisiè.
ENROUEMENT : Vélar. Rose rouge. Acore. Pouliot. FERMENTATIONS INTESTINALES: Fenouil. Anis. Carvi.
ENTÉRITE (avec entérospasmes) : Réglisse. Carragaheen. Coriandre. Cumin. Mélisse. Genièvre. Aneth. Benoîte.
Guimauve. Camomille allemande. Pouliot. Serpolet.
ENTÉRITE avec DIARRHÉE (Voir aussi à «Diarrhée»): FIBROME UTÉRIN : Lierre grimpant. Chêne. Persicaire.
Benoîte.
FI~VRES ÉRUPTIVES (Rougeole, Scarlatine, Variole, etc.) :
ENTÉRITE MUCO-MEMBRANEUSE : Ortie. Au née. Soli- Coquelicot. Bourrache. Ronce. Sureau. Violette.
daga.
FI~VRE INTERMITTENTE (Voir à «Fébrifuges»).
ENTÉRITE S~CHE: Guimauve.
ENTÉRITE DES TUBERCULEUX : Con~oude. FI~VRE PALUDÉENNE .(Voir à «Paludisme'').
ENTÉROCOLITE (Voir à «Intestins», «Entérite»). FI~VRE PERSISTANTE : Eucalyptus. Génépi. Sureau.
ENTORSES (Voir «Contusions»). FISSURES DE L'ANUS : Chêne. Bistorte.
ÉPANCHEMENTS de SYNOVIE : Sauge. FLUEURS BLANCHES (Voir à «Pertes blanches>>).
ÉPILEPSIE: Valériane. Houx. Buis. Oranger. Caille-lait. FOIE (~ongestion, Engorgement, Insuffisance) : Souci.
Séneçon. Artichaut. Asperge. Buis. Aspérule odorante. Lilas.
ÉPISTAXIS (Voir à «Saignement de nez»). Eupatoire. Fumeterre. Centaurée. Boldo. Pouliot. Oli-
vier. Bourse-à-pasteur. Gratteron. Romarin. Pissenlit.
ÉRECTIONS NOCTURNES : Nénuphar. Marrube. Camomille romaine. Rhubarbe. Liseron des
ÉRÉTHISME GÉNITAL (Voir à «Excitation sexuelle»). haies. Chardon Roland. Hépatique des fontaines.
ÉRUCTATIONS: Calament. Aigremoine. Scolopendre. Saponaire. Combretum.
ÉRUPTIONS (Voir à « Abcès », « Peau »). FOIE (Vomissements) : Lichen d'Islande. Laurier-cerise.
ESCARRES (Voir à «Plaies atoniques»). FORTIFIANTS (Voir « Anémie >> ).
ESTOMAC (Dyspepsie atonique) : Mélisse. Houblon. Thym. FOULURES (Voir «Contusions>>).
Carvi. Camomille romaine. Germandrée. Houx. Men-
the. Pouliot. Verveine. Ortie. Fumeterre. Origan. Gé- FURONCULOSE (Voir aussi« Abcès») :Bardane. Bouillon-
népi. Sauge. Ményanthe. Patience. Centaurée (petite). blanc.
ESTOMAC (Spasmes) : Oranger. Thym. Valériane. Basilic. GALACTOGèNES (Voir à «Lactation>>).
Anis. Verveine. GALE : Scabieuse.·
94 95
GANGRÈNE : Buis. Aurone mâle. HeMORRAGIES ·STOMACALES: Condurango. Persicaire.
GASTRALGIE ET GASTRITE (Voir à «Estomac»). HeMORRAGIES UTeRINES : Géranium Robert. Vigne
GASTROPATHIE NERVEUSE: Houblon. - rouge. Vergerette du Canada. Busserole. Bourse-à-
GASTRORRAGIE (Voir à «Hémorragie»). pasteur. Consoude. Persicaire.
GAZ (Voir « Fermentalions intestinales »). HeMORROIDES: Hamamélis. Marronnier. Petit Houx. Mille-
_GENCIVES (Déchaussement et · Ulcérations) : Ronce. feuille. Joubarbe. Chêne. Pariétaire. Prêle. Cyprès.
Cochléaria de Bretagne. Sauge. Aulne. Ficaire.
GERÇURES DU SEIN : Consoude. Cognassier. HeMORROIDES ENFLAMMeES : Cognassier, Bouillon-
GINGIVITE (Voir à «Gencives»). blanc. Bardane. Ficaire.
GLANDES (Troubles) : Carragheen. Varech vésiculeux. HeMORROIDES SAIGNANTES : Airelle. Persicaire. Chêne.
GLOSSITE (Voir à «Bouche»). Millefeuille. Bistorte.
GLYCOSURIE (Voir à «Diabète>>). HePATITE: Alkékenge. Artichaut. Asperge. Bétoine. Boldo.
GOITRE : Varech vésiculeux. Buis. Gratteron. Noyer. Petit Houx. Pissenlit. Romarin.
GORGE (Maux)" : Vélar. Ronce. Rose rouge. Hysope. Mau- HERNIE : Plantain. Sceau-de-Salomon. Chêne.
ve. Réglisse. Pin et Sapin. Troène. Séneçon Jacobée.
HERPÈS : Bourrache. DoUce-amère. Saponaire.
GORGE (Ulcérations) : Aubépine.
GOURME : Noyer. HOQUET : Calament. Cataire. Origan. Carvi. Fenouil.
GOUTTE RHUMATISMALE: Cassis, Petit houx. Ményan-. Cumin.
the. Sureau. Bardane. Salsepareille. Saponaire. Persi- HYDROPISIE : Ményanthe. Genêt. Ulmaire. Vergerette du
caire. Buis. Germandrée. Douce-amère. Bouleau. Ca- Canada. Solidago. Sureau. Gratiole. Alkékenge. Ber-
rex. Saponaire. Chicorée sauvage. Séneçon. Muguet. béris. Gratteron. Bouleau. Romarin. Millepertuis. Prêle.
Gui. Gratiole. Pin. Ulmaire. Véronique. Genêt. Frêne. Chardon Roland. Genièvre. Orme. Petit Houx.
GRAVELLE (Voir «Calculs»). HYDROPISIE (provenant des Reins) : Cochléaria de Bre-
GRIPPE : Buis. Lavande. Laurier d'Apollon. Génépi. Bour- tagne.
rache. ·
H_YDROPISIE CARDIAQUE : Muguet.
GRIPPE (avec affection des bronches) : Pouliot.
HYPERTENSION : Bourse-à-pasteur. Aubépine. Gui. Cas-
GUePES (Pour se protéger) : Frotter les parties découver-
tes avec des feuilles de noyer, de plantain, de rai- sis. Olivier. Pervenche.
fort, de tomate. HYPOTENSION : Chardon-Marie. Genêt.
GUePES (Piqûres) : Feuilles de plantain, de tomate, persil. HYSTeRIE : Caille-lait. Valériane. Oranger. Chardon bénit.
HeMATOME (Voir «Contusion»). Cataire. Romarin. Souci. Tanaisie. Passiflore. Lavande.
HeMATURIE : Bourse-à-pasteur. Scolopendre. Véronique. ICTÈRE (Voir aussi à « Foie ») : Chiendent. Chicorée_ sau·
Plantain. Consoude. Prêle. Busserole. Ronce. Sanicle. vage. Gratteron. Petit Houx. Souel. Caille-lait.:-Sapo-
HeMOPHILIE : Plantain. Prêle. Persicaire. Ortie. naire. Berbéris. Chardon Roland: Véronique.
HeMOPTYSIE : Gui. Véronique. · Carragaheen. Benoîte. IMPeTIGO : Pensée -_sauvage.
Bourse-à-pasteur. Consoude. Millefeuille.
IMPeTIGO DU CUIR CHEVELU : Souci.
HeMORRAGIES : Fraisier. Acore. Benoîte. Prêle. Rose rou-
ge. Persicaire. Lamier blanc. Grenadier; Alchemille. IMPUISSANCE : Menthe. Romarin.
96 97
INCONTINENCE D'URINE : Bourse-à-pasteur. Busserole. LC:VRES {Gerçures) : Cognassier.
Caille-lait. Aigremoine. Persicaire. LITHIASE BILIAIRE {Voir à « Calculs biliaires»).
INCONTINENCE D'URINE {avec congestion du bas-ven- LITHIASE URINAIRE {Voir à «Calculs»).
t~e) : Thuya.
LOMBRIC {Voir à «Vers»).
INDIGESTION : VéroniqUe.
LUMBAGO {Voir aussi à« Reins»): Vergerette du Canada.
INFECTION DES. VOIES URINAIRÈS: Bugrane. Aunée. LYMPHANGITE {Voir à c< Adénite»).
Solidago. Cumin. Chiendent. Cerisier. Busserole.
Bruyère. Maïs. Airelle. Buis. Sureau. LYMPHATISME: Houblon. Noyer. Cassis. Capucine.
INSOMNIE : Aubépine. Tilleul. Coquelicot. Saule. Passi- MAL DE BRIGHT: Plantain. Sureau. Ache. Tormentille.
flore. Basilic. Lotier corniculé. Laurier~ccùise. Marjo- Gui. Muguet.
laine. Fumeterre. Houblon. Aspérüle odorante. Bouil- MALARIA: Lilas.
lon-blanc. Mélilot. Boldo; Primevère. MAL BLANC {Voir «Abcès»).
INSUFFISANCE GLANDULAIRE {Voir «Glandes»). MAUX DE VENTRE {Voir « Douleurs · pelviennes », « Rè-
INSUFFISANCE H~PATIQUE {Voir aussi à "Foie»): Bour- gles douloureuses» ou « Intestins "• « Entérite»).
daine. Liseron des haies. Pissenlit. Polypode. Rhu- M~NOPAUSE : Vigne rouge. Aubépine. Passiflore. Persi-
barbe. Buis. Chicorée. Boldo. Aunée. Artichaut. caire. Gui. Cassis. Sauge.
INSUFFISANCE H~PATIQljE DES NERVEUX: Ulmatre. M~T~ORISME {Voir à «Fermentations Intestinales»).
Séneçon Jacobée. M~TRITE : Sanicle. Tormentille. Chêne.
INTERTRIGO : Salicaire. M~TRORRAGIE {Voir à «Hémorragie utérine»).
INTESTINS {Irritations) : Mauve. Camomilt'e. Mélilot. MIGRAINE Nerveuse : Marjolaine. Menthe. Basilic. Camo-
milles romaine et allemande. Véronique.
JAMBES {Enflures) : Argentine.
MITES {Pour éloigner) : Menthe. Sarriette. Lavande,
JAUNISSE {Voir à «Ictère»).
MORSURE DE SERPENT : Bardane. Plantain.
K~RATITE {Voir à «Yeux»).
MOUSTIQUES {Pour éloigner) : Basilic. Lavande. Tomate~
LACTATION {Pour favoriser) : Fenouil. Cumin. Anis. Carvi. MOUSTIQUES {Piqûres) : Plantain. Persil. Poireau. To-
Lamier blanc. Houblon. Angélique. mate.
LACTATION {Pour arrêter) : Persil. MYALGIE {Voir à « Douleurs musculaires»).
LANGUE ROUGE ET FISSUR~E : Réglisse. N~PHRITE {Voir aussi à« Reins») :Vergerette du Canada.
Tormentille. Persicaire. Genêt. Pariétaire. Prêle. Soli-
LARY~NGITE : Vélar. Lichen d'Islande. Plantain. Pin et daga. Plantain. Sureau. Pêcher.. Muguet.
Sapin.
NERFS {Crises de) : Gui. Valériane. Mélisse. Camomille
LARYNGITE STRIDULEUSE : Lavande. romaine. Tilleul. Calament. Origan. Menthe.
LAXATIFS {Voir aussi à « Constipation ») : Frêne. Lin. Li- NERFS (Troubles des) : Marrube. Bourse-à-pasteur.
seron des haies. Eglantine. Violette. Casse. Plantain. NERVOSISME : Aubépine. Mélilot. Séneçon Jacobée. As·
Psyllium. Séné. pérule odorante. Narcisse des prés. Tilleul, Lotier.
LAXATIFS pour les ENFANTS: Mauve. Pêcher. Amandier. NEURASTH~NIE {Voir aussi à « Asthénie nerveusé »,
LEUCORRH~E {Voir à «Pertes blanches»). « Dépression nerveuse ») : Passiflore. Valériane. Sauge.
98 99
N~VRALGIES ET SCIATIQUES: Mélilot. Origan. Ulmairè. PERTES BLANCHES : Noyer. Lamier· blanc. Eucalyptus.
Lierre grimpant. Camomille romaine. Serpolet. Alchemille. Chêne. Aspérule odorante~ Genévrier. Gui.
N~VRALGIES FACIALES : Menthe. Matricaire. Romarin. Ronce. Troène. Aigremoine. Tanaisie. Plan-
NeVRALGIES DU TRIJUMEAU : Verveine. tain. Millepertuis. Grenadier. Ros.e rouge. Salicaire.
Bistorte. Tormentille. Scabieuse. Argentine.
N~VRITES :. Verveine. Thym. Menthe. Aspérule odorante.
PERTES ROUGES : Salicaire. Busserolle. Gui. Scabieuse.
NUTRITION (Troubles de la) : Cassis; Cochléaria. Fenugrec. Lamier blanc. Chêne. Persicaire.
OB~SIT~ : Varech ·.vésicu.leux. Cochléaria. Vign~ rouge.
PERTES S~MINALES : Benoîte.~ Houblon.
Bourdaine.
PESANTEUR de l'ESTOMAC : Verveine.
OB~SiT~ (avec règles insuffisantes) : Marrube.
PHARYNGITE. ÇHRONIQUE : Aigremoine. Plantain.
CEDf:ME (Voir à cc Cœur », << Albumine ,,, « Reins », « Né-
phrite>>) .. PHL~BITE : Hamamélis. Consoude. Mélilot.
ŒDf:ME (Cardio-rénal) : Genêt. Bouleau. PHLEGMON (Voir à cc Abcès»).
CEDf:ME (des jambes) : Argentine. PHTISIE (Voir à «Tuberculose pulmonaire»).
OLIGURIE (Voir à cc Diurétiques >>). PIQURES D'ABEILLE ou d'INSECTE : Plantain. Persil.
Tomate. Oseille. Poireau. Cassis. ·
OPHTALMIE : Plantain. Mélilot. Bleuet. Euphraise. Géra-
nium Robert., Noyer. Rose rouge. PISSEMENT DE SANG (Voir à «Hématurie»).
OS (Voir à "Rachitisme>>). · PLAIE (Voir à «Blessure»).
OXYURES (Voir à cc Vers » ). PLAIES ATONIQUES ou GANGREN~ES: Buis. Chardon
bénit. Lierre. Millefeuille. Plantain. Sanicle. Milleper•
. PALPITATIONS (Voir aussi à cc Cœur»): Aubépine.
tuis. Solidago. Serpolet. Renouée. Souci.
Muguet. Menthe. Laurier.:cerise. Oranger.
PLEUR~SIE ET PLEURITE : Hysope. Douce-amère. Pâque-
PALPITATIONS NOCTURNES: Mélisse. rette. Gratteron.
PALUDISME : Combretum. Buis. PNEUMONIE : Primevère. Douce-amère.
PANARIS (Voir à cc Abcès»). POLLUTIONS NOCTURNES : Bourse-à-pasteur. Absinthe.
PARALYSIE : Cochléaria. Bruyère. POUMONS (Catarrhe). , Voir ~ussi à « Catarrhe . pulmo-
PARALYSIE AGITA~TE: Romarin. Arnica. Valériane •. naire », «Tuberculose», « Pleurési~ » et Pleurite :
PAUPif:RES (Inflammation des) : Mélilot. Plantain. Bleuet. Marrube. Véronique.
Noyer. Camomille romaine. PROSTATITE: Bruyère. Thuya. Busserole. Marronnier
d'Inde. Citrouille.
PEAU · (Maladies de) : Saponaire. Buis. Douce-amère.
Cochléaria;' Chicorée sauvage. Orme. Bourrache. Cen- PRURIGO (Voir à « Peau » ).
taurée: Fumeterre. Ményanthe. Salsepareille. Patience. PRURIT (Voir à « Peau >>).
Carex. Gratiole. Pensée sauvage. Peuplier. Pissenlit. PRURIT ANAL ET VULVAIRE: Alchemille. Salicaire. Bouil-
Scabie~~e. Scrofulaire. Bouleau. , lon-blanc: · ·
P~RICARDITE : Genêt. Genévrier. Bouleau. Artichaut. PSORIASIS : Pensée sauvage. Bouleau.
Maïs. Sureau.
PUCES et PUNAISES (Pour éloigner) : PoÙiiot. Tanaisie.
P~RITONITE TUBERCULEUSE : Gratiole. Feuilles de Haricots. ·
100 101
PURGATIFS (Voir à «Constipation»). SALPINGITE : Sanicle. Chêne. Tormentille.
PYéLONéPHRITE (Voir à «Reins» et «Vessie»). SANG (Crachement) (Voir à « Crachements de sang >1 ).
PYORRHÉE : Cochléaria. Aulne. SANG VICié (Voir à « Dépuratifs du sang 11).
PYROSIS (Voir à « Estomac » et « Foie »). SCARLATINE (Voir à «Fièvres éruptives>>).
RACHITISME : Ményanthe. Thym. Noyer. Romarin. Ga· SCARLATINE (Suites de) : Solidago.
rance. SCIATIQUE (Voir à « Névralgies et Sciatiques » et à
RATE (Engorgement) : Saponaire. Camomille romaine. « Névrite »).
Pissenlit. Scolopendre. SCROFULE (Voir à «Anémie»).
REFROIDISSEMENT : Génépi. Laurier d'Apqllon. SéBORRHéE (Voir à «Cheveux 1>).
R~GLES ABONDANTES ET DOULOUREUSES : Armoise.
SéCRéTION SALIVAIRE INSUFFISANTE: Cochléaria.
Bourse-à-pasteur. Millefeuille. Scabieuse. Primevère. Gentiane.
R~GLES DIFFICILES ET DOULOUREUSES : Vergerette du SEIN (Gerçure) (Voir à «Gerçure du sein 11).
Canada. Angélique. Anis. Matricaire. Cumin. Séneçon
Jacobée. Genévrier. Aurone mâle. Vigne rouge. Gé- SERPENT (Morsure) : Bardane. Plantain.
népi. Ményanthe. · SINUSITE : Thym.
R~GLES INSUFFISANTES : Armoise. Séneçon Jacobée. SOMMEIL (Manque de) (Voir à «Insomnie~>).
Aunée. Persil. Capucine. Souci. · SPASMES : Mélilot. Lavande. Mélisse.
REINS (Douleurs de) (Voir aussi à « Néphrite ») : Solldago. SPASMES DE L'ESTOMAC et DE L'INTESTIN : Laurier-
Persicaire. Chiendent. cerise.
RÉTENTION D'URINE (Voir aussi à «Diurétiques»): SPASMES DES ORGANES GéNITAUX: Millefeuille.
Renouée. Bussèrole. Garance. SPERMATORRHéE (Voir à «Pertes séminales»).
RÉTINITE (Voir à «Yeux»). STéRILITé : Géranium Robert.. Sauge.
RETOU~ D'AGE (Voir à «Ménopause»). STOMATITE: Bistorte. Troène.
RHINITE (Voir à «Rhume de cèrveau 11). STOMATITE ULCéRO-MEMBRANEUSE: Airelle ..
RHUMATISME : Bardane. Pissenlit. Genévrier. Buis. Cas- STRONGLES (Voir à cc Vers >> ).
.. sis ..Carex. Ulmaire. Romarin. Pensée sauvage. Ronce. SUDORIFIQUES : Buis. Genévrier. Salsepareille. Sureau.
·Séneçon. Aristoloche. Genêt. Douce-amère. Artichaut. Lavande. Aunée. Carex. Bourrache. Frêne. Douce-
Alkékenge. Peuplier. Saponaire. Pin. Saule. Sureau. amère. Gratteron. Sauge. Bardane.
Germandrée. Fumeterre. Houx. Ményanthe. Scolopen-
dre. Origan. Frêne. Patience. Ortie. Orme. Aubier de SUEURS : Sauge.
tilleul sauvage. SYNCOPES : Camomille romaine.
RHUME (Toux) (Voir aussi à «Bronches 1>) : Pulmonaire SYPHILIS : Douce-amère. Salsepareille. Lierre. Patience.
de chê.ne. Euphraise. Guim~uve. Chélidoine. Buis. Saponaire. Bardane.
RHUME DE CERVEAU : Thym. Euphraise. Sureau. Marjo- TEIGNE : Scabi_euse.
laine. TéNIA (Voir à cc Vers 11).
ROUGEOLE (Voir à «Fièvres éruptives»). TENSION ARTéRIELLE (Voir 'à ·cc Hypertension 11 et cc Hy-
SAIGNEMENT DE NEZ : Bourse-à-pasteur. Prêle. Salicaire. potension >> ).
102 103
THYROIDES (Troubles oe la) (Voir aussi à «Goitre») : et Sapin, Millepertuis. Prêle. Gratteron; Amandier.
Varech vésiculeux. Mousse de Corse. Noyer. Chêne. Sauge. Solidago. Consoude. Ulmaire.
TICS de la FACE : Marjolaine. Hamamélis.
TOUX (Voir aussi. à « Bronches », « Coqueluche », URe:E : Alkékenge. Artichaut. Aunée. Bussèrolle, Garance.
«Rhume») : Pin et Sapin. Menthe pouliot. Mauve. Piloselle.
Mélilot. Violette. Pulmonaire de chêne. Eucalyptus. URe:MIE : Busserole. Liseron des haies. Aunée. Artichaut.
Origan. Hysope. Euphraise. Gratiole. Garance.
TOUX avec SPASMES : Balsamite odorante. Anis. Capil- URET~RE (lnfl&mmation de l') : Renouée.
laire. Eucalyptùs. Carragaheen.
UR~TRE (Ecoulements) : Eucalyptus.
TRACHe:ITE : Vélar. Tussiiage. Origan. Bouillon-blanc. Pin.
Capillaire de Montpellier. UR~TRE (Catarrhe de l') : Guimauve.
104 105
VOIES URINAIRES (Catarrhe, irritation) : Petit Houx, Euca- EN COMPLEMENT...
lyptus. Fraisier. Grémil. Mélilot. Lierre terrestre. Lin. Articles parus dans la revue • VIVRE EN HARMONIE.
Pariétaire. Lavande. Plantain psyllium. Citrouille.
VOMISSEMENTS: Menthe. Lichen d'Islande. Renouée. LES PLANTES QUI FAVORISENT
Aneth. Laurier-cerise.
LES ÉVACUATIONS
VOMISSEMENTS DE LA GROSSESSE . : Laurier-cerise.
Chardon bénit. Lichen d'Islande. C'est une nécessité, même quand toutes les fonctions s'accomplissent
Voir aussi à « Estomac ». -ou semblent s'accomplir, ce qui est souvent le cas - normalement,
d'accélérer un peu les processus d'élimination par les émonctoires
VOMISSEMENTS NERVEUX : Sauge. prévus à cet effet.
VOMITIFS : Violette. Pensée sauvage. Combien qui pensaient avoir des évacuations normales, et qui sont
YEUX (Irritations) : Bleuet. Mélilot. Plantain. Mauve. surpris lors d'un • nettoyage., favorisé par des ·pruneaux, une compote
Aigremoine. de rhubarbe, une cure de fruits .... Alors que tout semble bien fonc·
tionner, il y a quand même intérêt à inciter, périodiquement, intestins,
ZONA : Saponaire. reins et vessie à faire un effort exceptionnel. Le résultat est toujours
étonnant.
Ne serait-ce que trois ou quatre fois par an, amoins de besoins
plus pressants, on peut prendre, pendant quelques jours, une plante
agissant sur le processus intestinal, ou un mélange permettant une
action conjuguée sur tous les processus d'évacuation.
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de recourir à une plante efficace, en association avec une autre indiquée Pour un effet plus complet, il faut faire bouillir 40 à 60 gr de toute
comme émolliente, adoucissante. la gousse concassée, dans un demi-litre d'eau, pendant une dizaine
Ainsi peut-on ajouter à la bourdaine, laxatif complet, agissant à la de minutes.
fois sur foie et intestin, de la mauve, riche en mucilage, ou même Prendre une tasse de cette préparation, soit le soir au. coucher,
de la guimauve. · soit le matin, soit matin et soir, si besoin.
Quand l'effet d'une tisane se révèle encore insuffisant, malgré le Genévrier. A la fois désinfectantes et toniques, les baies de genévrier
choix et l'association de plusieurs plantes à effet énergique, reste peuvent être avantageusement ajoutées à d'autres plantes laxatives ou
alors. le. recours .au séné, qui est ajouté après ébullition, comme cela diurétiques. Cela contribue ainsi au rétablissement et au maintien
sera précisé plus loin. de la salubrité.
Les cholégogues sont également des laxatifs et des diurétiques Guimauve. A ajouter à d'autres plantes plus spécialement laxatives,
puisqu'ils agissent sur le foie, lequel, à son tour, stimule les fonctions quand les intestins (ou les reins, ou la vessie) sont irrités; mais peut.
intestinales et urinaires. être prise seule, pour un effet doux.
Agar-Agar. Se présentant sous forme de poudre ou de paillettes, ce
produit est obtenu par le traitement de certaines algues dès mers Une cuillerée à dessert par tasse; bouillir de deux à cinq minutes;
d'Extrême-Orient. deux ou trois tasses par jour.
On possède assez pim de précisions sur les procédés de traitement, Iris. En cas d'urgence; à défaut d'autres moyens, on peut aller au
aussi ne doit-on recourir à l'agar-agar qu'occasionnellement. C'est un jardin chercher une racine d'iris, et en faire bouillir quelques copeaux.
laxatif très doux, convenant aux intestins particulièrement fragiles. ,. C'est souvent efficace, mais la quantité à utiliser doit être déterminée
Son rôle est surtout de lubrifier les parois et de faciliter l'achemine· . 1 selon le premier résultat obtenu car cela dépend des variétés, de la
ment des déchets, auxquels il donrie de la consistance par le gonfle- composition du sol, etc.
ment de ses mucilages au contact des liquides.
Lin. La bonne vieille graine de lin est bien connue pour ses effets
Mettre une cuillerée à café de poudre ou de lamelles dans une doublement laxatifs et adoucissants. On peut l'utiliser aussi bien en
grande tasse d'eau ; cuire doucement jusqu'à dissolution, puis ajouter cas d'inflammation de l'intestin que. de la vessie.
une plante aromatique (menthe, thym, anis, etc.).
Ces graines peuvent être prises sans autre préparation qu'un gonflage
Prendre le soir au coucher. Et en plus, le matin à jeun, si l'effet
préalable dans l'eau. On les mélange ensuite à du miel, de la confiture,
est insuffisant après la tisane du soir.
une compote, etc.
Bourdaine. Comme il. a été indiqué précédemment, ce laxatif est Pour préparation en tisane, mettre trois cuillerées à soupe de graines
précieux de par son action conjuguée sur l'intestin et les voies dans un litre d'eau froide ; porter à ébullition et laisser macérer
biliaires. A petite dose; on utilise même la bourdaine uniquement
toute la nuit. Prendre deux à quatre tasses par jour.
contre l'insuffisance hépatique.
Cette plante est particulièrement indiquée en cas de spasmes Liseron des haies. Comme l'iris, peut convenir pour un • dépannage •
intestinaux, qu'elle contribue à réduire. · · quand on se trouve à la campagne. Cela est d'ailleurs intéressant, en
raison des influences de cette plante en cas d'insuffisance hépatique
Selon l'effet recherché et la résistance intestinale, on . emploie la ou d'engorgement du foie.
bourdaine à la dose de une ou deux cuillerées à soupe par tasse à
thé d'eau. Bouillir doucement pendant une dizaine de minutes. Par Mettre deux ou trois pincées de feuilles dans une tasse d'eau
précaution, ajouter une bonne pincée d'anis vert; pour éviter la bouillante; laisser infuser jusqu'à refroidissement, puis passer. Une
formation de gaz. tasse avant chaque repas. ·
Prendre une tasse de cette préparation le soir, au coucher. Le liseron des champs est aussi légèrement laxatif.
En cas d'effet insuffisant (ce qui est assez peu fréquent), il est Mauve. Etant donné ses effets peut-être plus émollients que laxatifs
préférable d'en prendre une autre tasse, le matin, plutôt que/ de (encore que le rôle de son mucilage ne soit nullement à dédaigner),
trop concentrer la tisane du soir. on l'ajoute à des. mélanges d'autres . plantes dont elle tempère la
relative agressivité.
Casse. On connaît cette grosse gousse contenant des petites
• pastilles •, qu'il suffit de sucer afin d'encourager les exonérations. Ajouter quelques fleurs dans la tisane bouillante, et laisser infuser.
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Moutarde. la graine de moutarde blanche est laxative et s'utilise Ces plantes peuvent être utilisées isolées ou en mélanges, tels ceux
comme la graine ete lin. figurant page 69, avec indication • Embarras gastrique •, pour consti-
pation légère ou intestins particulièrement délicats, ou • Constipation •
Pêcher. Quand les pêchers sont en fleurs, ramasser, chaque jour, pour encombrement persistant.
les fleurs tombées, et les faire sécher, à l'omble. C'est un laxatif
doux, qui convient bien aux enfants; surtout à ceux dont la constipation LES PLANTES QUI STIMULENT REINS ET VESSIE
a des répercussions (ou des origines) nerveuses.
Le Dr Leclerc rappelait qu'un examinateur, interrogeant un candidat
Trente grammes de ces fleurs (une poignée) dans un demi-litre d'eau
sur les propriétés d'une plante médicinale, et le voyant dans l'embarras,
bouillante. Infuser jusqu'à refroidissement (ou, mieux, laisser macérer
lui soufflait: • Dites toujours qu'elle est diurétique, vous avez 95
quelques heures); passer et donner par petites tasses (une par jour
puis plus si nécessaire). · ' chances sur lOO de tomber juste ••
Parce que,· en effet, presque toutes les plantes à tisanes s·ont
Pruneaux. On sait quelle réputation ont les pruneaux de faciliter diurétiques. A cet usage; on connaît surtout la queue de cerise et
les foncti?n~ intestinales. Il suffit de les faire tremper et de les la racine de chiendent (celle-ci pourtant plus émolliente que diuréti-
pr;ndre ams1 en dessert au repas du soir. Parfois, cuits, ils agissent que) ; parfois, aussi, les stigmates de maïs, et cela ne va guère plus
m1eux. Il faut essayer les deux façons. loin, alors qu'est si grande la variété des plantes stimulant reins et
Leur heureuse action est encore accrue quand on les fait préala· vessie.
blement trempe~ dans une décoction de bourdaine, et que l'on absorbe Comme il a été dit pour celles qui agissent sur les intestins, il en
le tout, le matm, à jeun. est dont l'effet est indirect puisqu'elles influencent d'abord le foie,
lequel, ensuite, stimule toutes les fonctions d'évacuation.
Psyllium. C'est la semence du Plantain psyllium qui est utilisée.
Ache. C'est le céleri sauvage des marais. On peut le faire pousser
Cela ressemble un peu à des puces. L'utilisation en est très commode
dans un coin frais et ombragé du jardin. C'est intéressant pour
- et cela est particulièrement apprécié en voyage - puisqu'il n'est"
l'utilisation comme aromate. C'est également dans ces seules conditions
que d,'en avaler une ou deux cuillerées à café, au cours du repas que l'on peut demander à l'ache de contribuer aux fonctions vésicales,
du so1r, avec un peu d'eau ou de bouillon.
, car seulement la plante fraîche assure ce service.
Très riches en mucilage (lequel quadruple leur volume au contact Deux feuilles (environ) dans une tasse d'eau ; amener à ébullition,
du liquide), elles exercent une action mécanique, par lubrification des puis laisser infuser quelques minutes. Prendre avant ou après les repas.
parois intestinales.
La racine de cette plante est un diurétique • déchlorurant., à
Séné. C'est le roi des laxatifs, et il faut des intestins bien récalcitrants prendre en cas d'albuminurie ou de rétention d'urine.
pour rester sans réactions. Il a, toutefois, la .fâcheuse réputation de se Alkékenge. Ce diurétique est particulièrement indiqué en cas de
montrer irritant ; mais cela est très atténué si l'on évite soigneusement calculs, de rhumatisme, de rétention de liquides. Mettre deux poignées
de le faire bouillir. Alors l'ajoute-t-on à une tisane, déjà composée de fruits dans un litre d'eau. Faire bouillir quelques minutes. Prendre
de quelques plantes laxatives, mais une fois retirée du feu. en 24 heures.
En principe, il suffit d'une cuillerée à café de ses folioles soit Asperge. Les jeunes pousses de cet estimable végétal exercent déjà
seules, soit ajoutées à une tisane, pour obtenir un effet satisfa'isant. une influence sur l'appareil urinaire, ne serait-ce qu'en communiquant
Toutefois, le plus grand intérêt du séné n'est pas dans ses folioles · une odeur caractéristique aux émissions.
mais dans ses follicules (gousses séchées, avec leurs graines). Ce~ Si l'asperge est déjà par elle-même légèrement diurétique, c'est
follicule~ p~mvent être utilisés pour de jeunes enfants, et le dosage
surtout sa racine qui possède cette propriété, et c'est cette partie
est p~rtlcu,llèr~ment comm~de, puisqu'on en met un par année d'âge. qui entre dans la composition des tisanes.
Cela JUsqu à d1x ans; ensUite, on commence par cinq à dix follicules
et l'on augmente selon nécessité. , ' Comme on la dit un peu irritante, mieux vaut l'employer en associa·
tion avec d'autres plantes.
Il n'est que de mettre ces follicules, le soir, dans une petite tasse
d'eau froide, et de laisser ainsi toute la nuit. Le lendemain matin Egalement sédative du cœur, l'asperge est tout spécialement
r~tir~r le.s follicules, puis tiédir si on le désire; prendre, enfin, soit conseillée quand il y a rétention de liquides.
ams1, so1t avec un peu de miel. . Mettre deux poignées de racine dans un litre d'eau ; bouillir dix à
Rien n'est donc plus simple, commode et efficace. quinze minutes ; passer et boire en 24 heures.
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Cassis. Diurétique aidant à dissoudre et drainer l'acide urique.
Aspérule odorante. Diurétique et calmante, cette plante est utilisée Aussi, de tout temps a-t-il été prescrit dans le traitement de la goutte,
à la dose d'une cuillerée à dessert pour une 'tasse d'eau bouillante; de l'hypertension, de la congestion viscérale. De nos jours, on peut
infuser dix minutes. Prendre trois ou quatre tasses dans la journée.
placer la cellulite dans son champ d'action.
Berberis. A la fois diurétique et légèrement laxatif. lJne poignée de Une cuillerée à soupe de feuilles dans une tasse à thé d'eau
racine ou d'écorce dans un litre d~eau. Porter à ébullition, puis laisser bouillal')te; laisser infuser. Trois ou quatre tasses par jour, à n'importe
infuser. Trois ou quatre tasses par jour. · quel moment. ·
Bouleau. Diurétique convenant bien aux goutte1,1x, rhumati.sants et Cerisier•. On connaît l'influence heureuse de la queue de cerise
cellulitiques. Recommandé en · cas d'œ.dème des cardiaques. Une sur la diurèse, et aussi ses propriétés de tempérer l'inflammation des
cuillerée à dessert de feuilles dans une tasse à .thé d'eau; amener voies urinaires. · ·
à ébullition, puis laisser infuser une dizaine. de minutes. Trois tasses Si la décoction des queues (pédoncules) est jetée sur des cerises
par jour, entre les repas. . . fraîches, ou, à défaut, des pommes coupées en rondelles, il en ressort,
Bourse-à.pasteur. Très utile si la vessie est affectée par une maladie; à ·la fois, agrément et efficacité accrue. Passer en exprimant.
et aussi bien en cas de rétention que d'incontinence d'urine (effet Trente grammes de queues de cerises par litre d'eau. Porter à
régulateur). Dissout et draine les calculs. ébullition; laisser bouillir quelques minutes, et macérer toute la n!Jit
si possible. Boire à volonté, à n'importe quel moment. ·
Trente à cinquante gr. dans un litre d'eau; porter à ébullition et
laisser bouillir quelques minutes. Quantité à prendre en deux jours, Chardon bénit. On emploie la plante (hachée) à la dose d'une
entre les repas. cuillerée à dessert dans une tasse d'eau bouillante. Laisser infuser
dix minutes. Une tasse avant chaque repas.
Bruyère. Diurétique particulièrement indiqué dans la cystite des
prostatiques. Aide également à la dissolution des calculs et à la Chardon Roland. Une poignée .de feuilles et racines, dans un litre
neutralisation des fermentations putrides. d'eau. Bouillir quelques mil')utes. Prendre en deux jours, entre les repas.
Une poignée de sommités dans un litre d'eau ; porter à ébullition Chiendent. Diurétique doux, émollient, qui aide à' dissoudre les
et laisser infuser; prendre en 24 heures. calculs.
Le miel de bruyère est également favorable aux voies urinaires. Le Dr Leclerc conseillait de faire bouillir ses racines (30 gr dans
un peu d'eau), pendant une minute, de jeter. cette première eau à
Bugrane. A la fois diurétique et sudorifique, la bugrane augmente saveur âcre et amère, d'écraser le chiendent ainsi traité, afin d'en
le volume des urines et réduit l'importance des. troubles inflammatoires briser l'écorce ligneuse, puis de le faire bouillir de nouveau dans
et infectieux. Ses propriétés sont précieuses en cas de cystite ou de 1.250 gr. d'eau, jusqu'à réduction à 1.000 gr. environ.
néphrite calculeuse. On peut ajouter de la réglisse ou des zestes de citron, en fin
Une poignée de racines coupées dans un litre d'eau; laisser bouillir d'ébullition. Boire à' volonté..
quelques minutes; prendre en 24 heures. Il est recommandé d'aroma· Gratiole. Diurétique et calmant, se prend à la dose d'une cuillerée
tiser avec menthe, anis, etc. à café par tasse d'eau bouillante; infuser, puis passer. Une tasse le
Busserole. Ses grappes de baies rouges sont à l'origine de son nom matin, et une le soir.
latin d'uva-ursi (raisin d'ours); Pourtant, ce ne sont pas ses baies que Grémil. Mentionné • pour mémoire ., car il n'est pas toujours dispo-
l'on utilise, mais ses feuilles. nible en herboristerie. Aide à dissoudre des calculs.
.La busserole calme les douleurs néphrétiques tout en favorisant le Deux ou trois poignées d'écorce dans un litre d'eau; bouillir douce-
drainage du sable et des mucosités. C'est également un puissant ment quelques minutes. Deux tasses par jour, avant les repas. ·
désinfectant que le Dr Leclerc prescriv;;~it même en cas de blennorragie. Gui. Calmant, ce diurétique est aussi un hypotenseur.
Une poignée de feuilles dans un litre d'eau; amener à ébullition Une ou deux poignées de feuilles coupées dans une tasse d'eau
et laisser infuser. une quinzaine de minutes; prendre en 24 heures. bouillante; laisser bouillir un peu, et infuser. Deux tasses par jour,
entre les repas.
Carex. Spécialement indiqué en cas de goutte ou de cellulite. Une Haricot. Utile surtout en cas d'albuminurie (et aussi de diabète).
poignée dans un litre d'eau; bouillir quelques minutes; boire en deux
jours, entre les repas. Une poignée de cosses sèches, ou deux de fraîches, dans un litre
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d'eau froide. Amener à ébullition et laisser macérer toute la nuit. Muguet. Diurétique, régulateur des fonctions cardiaques. Cet anti-
Boire à volonté, à n'importe quel moment. spasmodique est conseillé en cas de • cœur nerveux., de goutte, de
Houblon. Diurétique également sédatif génital, recommandé en cas néphrite, et de rétention de liquides. ·
de congestion pelvienne. Soit: une cuillerée à café de feuilles dans une tasse d'eau bouillante;
Une poignée de cônes dans un litre d'eau bouillante; laisser bouillir infuser, puis boire cette tasse dans la journée, en plusieurs fois;
un peu, puis infuser jusqu'à refroidissement. Deux tasses par jour, Soit: une ou deux pincées de fleurs dans une tasse d'eau bouillante;
avant les repas. infuser. Une ou deux tasses par jour.
Laurier d'Apollon. C'est le laurier-sauce que l'on emploie en c;uisine. Oignon. Pour rhumatisants, goutteux, cellulitiques: mettre un oignon,
Mettre quelques feuilles dans une tasse d'eau bouillante; .laisser non épluché, coupé en quatre, dans deux tasses d'eau ; réduire de
infuser quelques minutes. Prendre deux ou trois tasses par jour, moitié. Prendre le matin à jeun, trois ou quatre jours par mois.
à n'importe quel moment. Olivier. Déjà connue pour son action hypotensive, la feuille d'olivier
Lavande. Un peu diurétique, mais surtout antiseptique (précieux est également diurétique.
en cas d'infection). Une poignée dans un litre d'eau froide; porter à ébullition; laisser
Une cuillerée à dessert de fleurs dans une tasse d'eaù bouillante; infuser jusqu'au refroidissement. Boire à volonté.
infuser quelques minutes. Trois ou quatre tasses par jour, entre
les repas. Orme pyramidal. Trente gr. d'écorce dans 1.250 gr. d'eau ; bouillir
jusqu'à réduction à 1.000 gr. ; passer en pressant. Trois tasses par
Lierre terrestre. C'est l' • herbe de St-Jean ., à ne pas confondre
jour, entre ou avant les repas.
avec le lierre grimpant (lequel d'ailleurs, court parfois sur le sol). Son
effet principal est d'adoucir en cas d'irritation. Pariétaire. Son mucilage et son nitre .sont à l'origine de ses possi-
Une cuillerée à dessert par tasse d'eau bouillante; infuser quelques bilités diurétiques et anti-inflammatoires ..
minutes. Trois ou quatre tasses par jour, entre les repas. 40 gr. par litre d'eau bouillant~; infuser jusqu'au refroidissement.
Lin. La graine, déjà mentionnée pour lutter contre la constipation, Prendre cette quantité en un ou deux jours.
est légèrement diurétique, et surtout adoucissante, ce qui justifie son Il est recommanc;lé d'aromatiser avec des zestes de citron pour
intervention lorsqu'il y a inflammation des voies urinaires. atténuer la fadeur. ·
Trois ou quatre cuillerées à soupe dans un litre d'eau bouillante; Persil. Si le feuillage jouit d'une solide réputation d'emménagogue,
laisser macérer toute la nuit. Trois ou quatre tasses par jour, entre la racine (fraiche) est un excellent diurétique, à la dose de 100 .gr.
les repas. par litre d'eau; bouillir quelques minutes. Boire à volonté.
Maïs. Action décongestionnante et sédative, utile notamment en Petit houx. Diurétique spécialement conseillé aux goutteux et
cas de cystite. Prévient aussi la formation des calculs rénaux, en
calculeux.
activant le drainage du sable. Egalement très favorable au cœur.
Une poignée dans un litre d'eau bouillante; laisser bouillir un peu,
Une poignée de stigmates par litre d'eau froide; amener à ébullition; puis infuser. Boire à volonté.
laisser refroidir et passer. Boire à volonté, à n'importe quel moment.
Pissenlit. Racine et feuilles contribuent à dissoudre les calculs.
Mar.rube blanc. Diurétique, à la fois tonique et calmant du cœur
(fait cesser l'arythmie). Une poignée dans un litre d'eau; laisser donner un bouillon; infuser
quelques minutes. Trois tasses par jour, avant les repas.
Une cuillerée à soupe par tasse d'eau bouillante; infuser quelques
minutes. Deux tasses par jour, avant les repas. Prêle. Surtout en cas de calculs, d'albuminurie, de rétention de
Mélilot. Cet antiseptique des voies urinaires parfume les urines liquides. La prêle est aussi reminéralisante.
et est sédatif des douleurs vésicales. Une ou deux poignées dans un litre d'eau froide; amener à ébullition.
Une cuillerée à dessert dans une tasse d'eau bouillante; infuser. Boire à volonté.
Deux ou trois tasses par jour, entre les repas. Réglisse. Légèrement diurétique, est surtout utilisée en mélange
Millepertuis. Recommandé en cas d'inflammation vésicale. avec d'autres plantes dont elle atténue la fadeur.
Une cuillerée à dessert de sommités fleuries dans une tasse d'eau Renouée. Bien conseillée contre l'albuminurie. Une cuillerée à dessert
bouillante; infuser. Trois tasses par jour, entre les repas. par tasse d'eau bouillante; infuser. Deux à quatre tasses par jour.
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Salsepareille. Recommandée aux rhumatisants . Gratteron. Recommandé en cas. de rétention. Une cuillerée à dessert
Une ou deux poignées par litre d'eau; bouillir un peu, .et infuser. par tasse d'eau· bouillante; infu.ser quelques minutes. Deux ou trois
Trois tasses par jour, avant les repas. tasses par jour, entre les repas.
Solidago. C'est un diurétique et un calmant, à prendre, notarnment, Exactement, ce sont les fleurs qui sont désinfectantes, tandis que
en cas de calculs ou d'albuminurie. · c'est la seconde écorce ·qui est diurétique. On peut alors mélanger
écorce et fleurs, pour obtenir un. effet conjointement diurétique et
Une poignée de plante coupée, dans un litre d'eau ; bouillir deux
minutes, puis infuser. Prendre en un ou deux jours. antiseptique.
Ecorce: deux poignées dans un litre d'eau; bouillir pour réduire
Sureau. On connaît bien, chez les harmonistes, les si intéressantes
propriétés anti-infectieuses de la fleur de sureau. Cela est très de moitié.
précieux, entre autres en. cas de colibacillose urinaire. 20 gr dans Fleurs: 20 gr par litre d'eau bouillante; infuser.
un litre d'eau bouillante; infuser. Floire à volonté. Mélange: une poignée d'écorce dans uri litre d'eau ; faire bouillir
pour réduire, puis ajouter 10 gr de fleurs, et laisser infuser.
Fenouil. Av~c les racines d'asperge, de petit houx, d'ache; de persil
et de fenouq, se prépare le • sirop des cinq racines., vieux et Tout se prend à volonté, à n'importe quel moment.
excellent remède, diurétique et alcalinisant. · . Tilleul. C'est son aubier qui a une action diurétique, précieuse en
Le reste de la plante est également diurétique, et il suffit d'en cas de calculs ou de rhumatismes.
mâcher de la tige, ou de consommer crus des bourgeons de fenouil 30 gr dans un litre d'eau; bouillir jusqu'à réduction aux trois quarts.
doux.
Boire en un ou deux jours, et pendant dix jours. On peut répéter
La racine de fenouil • officinal • peut être bouillie (30 gr dans un la cure plusieurs mois de suite.
litre d'eau) pendant quelques minutes, mais il est bon d'aromatiser
avec une cuillerée à soupe de semences de .la même plante. Prendre Thuya. C'est surtout un solide désinfectant des voies urinaires, qui
trois ou quatre tasses par jour. convient dans toute infection, dans la cystite·, et aussi dans l'hypertro-
phie de la prostate. Egalement en cas de congestion pelvienne ou de
Fraisier. Comme c'est la racine qui est efficace, il est aisé de s'en
procurer, en toute saison, en cas d'urgence (rétention d'urine~ crise relâchement vésical.
de cystite, etc.). Sa décoction est décongestionnante, tout en favorisant Trois grammes de bourgeons ou de jeunes feuilles dans un bol
la dissolution et l'évacuation des calculs. d'eau bouillante; infuser. Prendre en plusieurs fois dans la journée,
Une poignée de racines dans un litre d'eau froide; amener à trois jours de suite (pas plus). On peut recommencer, si nécessité,
ébullition et laisser infuser jusqu'à refroidissement; passer et boire deux semaines plus tard.
à volonté. · Ulmaire. C'est la • reine-des-prés ., que l'on emploie à la dose de
Framboisier. Une poignée de feuilles dans un litre d'eau bouillante; 50 à 100 gr de sommités fleuries pour un litre d'eau, versée à peine
laisser infuser jusqu'à refroidissement; boire à volonté, à .n'importe bouillante (90• environ) ; le tout laissé à macérer dans un récipient bien
quel moment. clos. Passer après refroidissement, et prendre en deux jours. Faire
une cure de trois semaines, à renouveler plusieurs fois chaque année,
Frêne. Sa feuille a bonne réputation dans le traitement du rhumatisme
goutteux, car il active la résolution des engorgements articulaires. selon nécessité.
Un mélange de plantes diurétiques figure page 70, avec indication
Une bonne poignée de feuilles dans un litre d'eau bouillante; laisser
infuser jusqu'au refroidissement ; boire à volonté. • Reins-Vessie.. Un mélange plus efficace encore peut être ainsi
réalisé: ·
Genêt. N'utiliser que le genêt • à balai., celui • d'Espagne. ayant
une action trop violente. Bugrane, racine coupée : 15 gr; bourse-à-pasteur : 15 gr; chardon
C'est un diurétique • déchlorurant., à utiliser en 'cas d'œdème par roland, racine : 15· gr; bruyère, fleurs : 15 gr; ortie piquante, racine:
rétention de liquide, à la dose d'une cuillerée à café de fleurs dans 15 gr ; cerises, queues : 15 gr; chiendent, racine : 25 gr; busserole,
une tasse à thé d'eau bouillante; infuser quelques minutes. Prendre feuilles : 25 gr; ulma.ire : 30 gr.
une tasse par jour, puis deux et ensuite trois si cela est bien supporté. Trente grammes du mélange · dans un litre d'eau ; donner un
Genévrier. Une cuillerée à café de baies, dans une tasse d'eau; bouillon et laisser infuser. Prendre en un ou deux jours.
porter à ébullition; laisser refroidir et passer. Trois tasses par jour, Ce diurétique est .très favorable aux arthritiques et aux goutteux;
entre les .repas. également aux cardiaques et néphrétiques.
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mettre 30 gr dans un litre d'eau bouillante et laisser infuser jusqu'à
LES PLANTES ANTIRHUMATISMALES refroidissement. Pour les semences, il en faut un peu plus, mais la
(et aussi antigoutteuses et antiarthritiques) préparation est la même. Pour l'écorce, c'est 40 à 60 gr pour un litre
d'eau, mais il faut laisser bouillir un peu. Pour les unes ou les
Ce sont toutes celles qui sont • résolutives,;, c'est-à-dire capables autres, prendre le litre en un ou deux jours, entre les repas.
de résoudre et drainer toutes les concrétions (uratiques, oxaliques et Germandrée. Sous son autre appellation de • Petit Chêne •, elle a
autres), tous les dépôts de substances résiduaires encombrant les été conseillée comme tisane amaigrissante, sans doute parce qu'elle
articulations ou stagnant dans :J'intimité des tissus (rhumatisme des est antirhumatismale et antigoutteuse. Une cuillerée à dessert par
tissus mous, cellulite) .. tasse d'eau bouillante; infuser. Trois ou quatre tasses par jour.
Certaines plantes sont plus particulièrement connues et appréciées Houx. Les feuilles s'utilisent contre le rhumatisme, à la dose d'une
pour cet usage (reine des prés, aubier de tilleul sauvage, écorce cuillerée à soupe par tasse d'eau bouillante; laisser infuser et passer.
d'orme pyramidal...), mais il en est de nombreuses dont l'intervention Deux ou trois tasses par jour, entre ou avant les repas.
peut se révéler particulièrement bienfaisante. Alors n'est-il que de
choisir et d'expérimenter parmi les éléments de cette assez longue Lavande. En mélange à parties égales avec cassis et reine-des-
énumération. prés, peut donner de bons résultats dans le r~umatisme ch~onique:
40 gr de ce mélange dans un litre d'eau boUillante; couvm auss1
Alkékenge. On utilise les fruits à raison de deux poignées par litre. hermétiquement que possible et laisser infuser jusqu'à refroidissement.
Bouillir quelques minutes. A boire dans la journée. Boire entre les repas, en un ou deux jours.
Aristoloche. Une bonne pincée par tasse d'eau bouillante; infuser. Orme pyramidal. L'écorce permet de réaliser un bon détergent,
Trois tasses par jour, entre les repas. · draineur des éléments encrassants. En mettre 30 gr dans 1.250 gr
Artichaut. Draine reins et foie. Une cuillerée à dessert de feuilles d'eau ; bouillir doucement jusqu'à réduction à 1.000 gr environ; passer
coupées dans une tasse d'eau; bouillir un peu et infuser. Une tasse en pressant bien. Prendre en un ou deux jours, entre les repas.
avant chaque repas. Patience. La racine est conseillée dans la cure du rhumatisme
chronique, à raison de 20 gr dans un litre d'eau; porter à ébullition
Asperge. Action .diurétique et déchlorurante. Deux poignées de racine
et laisser bouillir un peu. Boire en un ou deux jours, entre les repas.
par litre d'eau; bouillir. Boire dans la journée.
Persicaire douce. Si la persicaire âcre est un bon hémostatique, la
Bardane. C'est la racine qui est active contre le rhumatisme. Deux • douce. est un détergent à utiliser en cas de goutte ou de rhuma-
poignées par litre d'eau; bien bouillir. Boire en deux ou trois jours. tisme. Une cuillerée à dessert dans une grande tasse d'eau; bouillir
Bouleau. Ce sont les feuilles qui sont utilisées, à la dose d'une un peu. A boire dans le courant de la journée, en plusieurs fois.
cuillerée à dessert par tasse; porter à ébullition et laisser infuser. Pin maritime. Comme ceux du pin sylvestre ou du sapin, les bour-
Trois tasses par jour, entre les repas. geons sont employés dans le rhumatisme, la goutte et la cellulite. Une
Carex. C'est la laiche des sables, dont on met une poignée dans un cuillerée à dessert dans une tasse d'eau bouillante; laisser infuser
litre d'eau; faire bouillir quelques minutes à feu doux. Boire en deux jusqu'à refroidissement. Trois tasses par jour.
jours, entre les repas.
Reine-des-prés. C'est certainement un des plus efficaces antirhu~
Cassis. Les feuilles sont un bon dissolvant de l'acide urique. Les matismaux. 50 à 100 gr de sommités fleuries dans un litre d'eau à
utiliser à raison d'une cuillerée à soupe dans une tasse d'eau bouil· peine bouillante (90• environ). Couvrir aussi hermétiquement que pos-
Jante; infuser dix minutes. Prendre trois ou quatre tasses par jour. sible pour éviter l'évaporation qui provoquerait une déperdition de
Chicorée sauvage. Bons draineurs, les feuilles et la racine sont à l'acide salicylique, principal agent antirhumatismal de la plante;
utilîser à la dose d'une cuillerée à soupe pour une tasse d'eau; laisser macérer la nuit. Prendre en un ou deux jours.
amener à ébullition et laisser bouillir un peu. Une tasse avant chaque Salsepareille d'Europe. Est bien indiquée contre le rhumatisme,
repas. à la dose de 50 à 60 gr dans un litre d'eau ; faire bouillir quelques
Cochléaria de Bretagne. Elimine bien les liquides en excédent, ainsi minutes, puis laisser infuser. Prendre entre les repas, en un ou deux
que leurs floculats. Trente grammes dans un litre d'eau ; amener à jours.
ébullition, puis laisser macérer la nuit. Boire en un ou deux jours. Saponaire. Détersif efficace dans tous les encombrements et inflam·
Frêne. Feuilles, semences et écorce donnent d'excellents résultats mations (goutte, arthrite, cellulite, rhumatisme). Une cuillerée de
dans le rhumatisme, la goutte et la cellulite. Pour les feuilles, en feuilles ou de racine coupée (ou du mélange des deux) dans une
118 119
tasse d'eau; porter à ébullition et laisser infuser. Une tasse avant
chaque repas, deux ou trois fois par jour.
Saule blanc. 'L'écorce est antirhumatismale. Eh mettre une cuillerée
à dessert dans une tasse d'eau; porter à ébullition et laisser infuser.
Trois tasses par jour, entre ou .avant les repas. LES PLANTES QUI FONT BAISSER
Séneçon. C'est le séneçon des oiseaux ·qui· est employé· contre la LA TENSION
goutte et le rhumatisme, à la dose d'une cuillerée à· dessert pour une
tasse d'eau; porter à ébullition et. laisser infuser. Deux tasses par Contrairement à certains remèdes, dont il faut surveiller l'action,
jour, entre ou avant les repas. . . de crainte qu'ils ne provoquent une baisse de la tension au-dessous
du seuil considéré comme normal, les plantes exercent une action
Sureau. Les fieurs sont résolutives, et la seconde écorce diurétique.
L'ensemble est donc bien indiqué en cas de rhumatisme ou autres équilibrante, ne faisant descendre la tension que si celle-ci est trop
manifestations inflammatoires, comme la goutte ou la cellulite. On élevée; ensuite, cela se maintient autour du taux convenable.
peut. al.ors recourir aux fleurs et à la seconde écorce, mais préparées Avant la nomenclature des plantes hypotensives, on ne peut manquer
séparément, l'écorce devant bouillir pour faire réduire de moitié de porter l'attention sur un remède souvent très efficace. Il s'agit
(60 gr dans un litre d'eau), tandis que les fleurs doivent seulement de l'ail et de la façon particulière de l'utiliser à ces fins: râper une
infuser (20 gr pour un litre d'eau bouillante). Boire à volonté. demi-gousse d'ail dans une petite tasse d'eau chaude; laisser macérer
toute la nuit. Au matin, passer et boire. Les jours suivants augmenter
Tille~l. On co~na!t bien la valeur de l'aubier de tilleul sauvage, progressivement la quantité d'ail, pour arriver à trois ou quatre
appréctable, ausst bten pour résoudre des calculs urinaires que toutes gousses. Faire ainsi un mois durant. Ceux qui ont l'habitude de consom-
.concrétions uratiques ou autres. En mettre 30 à 40 gr ètans un litre mer couramment de l'ail penseront peut-être pouvoir utiliser plusieurs
d'eau; bouillir jusqu'à réduction aux trois quarts. Boire im ·un ou gousses dès le départ; ils s'exposent à un malaise, peu grave, mais
deux jours. Faire une cure de 10 jours, à répéter plusieurs mois de évitable avec un peu de modération.
suite, si nécessité. · · ·
Quelques plantes compléteront l'action de l'ail, ou le remplaceront
A part cette décoction d'aubier de tilleul, la plupart des autres si cette eau aillée est trop mal supportée.
plantes s'utilisent, isolées ou en mélanges, dans des cures de trois
semaines, ,Qu'il e.st possible de répéter tous les trois mois~ Aubépine. Surtout très efficace dans la tension nerveuse. Elle régu·
larise les mouvements du cœur tout en améliorant la circulation. Une
'*
**
bonne cuillerée à soupe de fleurs dans une tasse d'eau bouillante;
laisser infuser. Deux ou trois tasses par jour, entre les repas.
En dehors de ces plantes à tisanes, le règne végétal offre encore
d'autres possibilités aux rhumatisants, arthritiques (ou arthrosiques) Bourse-à-pasteur. Agit sur le système vaso-moteur, à la dose de
goutteux et cellulitiques, avec les cures de fruits, de légumes cru~ 40 gr par litre d'eau. Amener à ébullition, puis laisser infuser. Trois
et deux décoctions se montrant très efficaces pour .la résolution ou quatre tasses par jour, entre les repas.
et le drainage des concrétions diverses. Ainsi pourra-t-on préparer Cassis. Améliorant la circulation sanguine, les feuilles agissent
un bon. bouillon de poireau, à prendre, légèrement salé, à longueur favorablement sur la tension. Une cuillerée à soupe dans une tasse
de journée; ou encore faire bouillir trois oignons, coupés en morceaux d'eau bouillante; infuser. Trois ou quatre tasses par jour, entre ou
mais non pelés, pendant un quart d'heure, dans un litre d'eau· laisse~
pendant les repas.
refroidir; passer; prendre un verre le matin à jeun et un le' soir au
coucher. . · Gui. Combat l'artériosclérose et réduit la tension artérielle. Une ou
deux pincées de fleurs coupées. dans une tasse d'eau. Amener à
ébullition, puis laisser infuser. Deux tasses par jour, entre les repas.
Olivier. Toutes les formules de tisanes indiquées pour réduire la
tension renferment des feuilles d'olivier. En mettre une bonne poignée
dans un litre d'eau; bouillir, puis laisser infuser. Boire à volonté, en
un ou deux jours.
120 121
Garance. La racine est un stimulant du foie.
Gratteron. Surtout contre l'ictère.
Gratiole. Particulièrement recommandée contre la cirrhose.
Hépatique des Fontaines. Son nom viendrait de ce que les Anciens
LES PLANTES QUI STIMULENT LE FOIE l'utilisaient déjà pour le traitement du foie. ·
ET R~DUISENT LE CHOLEST~ROL Marrube blanc. Très actif dans tous les troubles hépatiques.
A vrai dire, toutes les plantes ont une action favorable sur les Menthe Pouliot. Facilite la sécrétion biliaire.
fonctions hépatiques. Il en est dont l'influence est plus évidente,
tout en limitant l'importance des réactions. En effet, ce qu'il faut Olivier. Les feuilles stimulent les fonctions du foie.
rechercher,. à la fois, c'est l'action accomplie avec suffisamment de Pissenlit. La racine décongestionne le foie, aide à dissoudre .les
douceur pour ne pas décourager l'expérimentateur devant des réactions calculs biliaires et stimule la rate.
trop bru ta les.
Les plantes qui suivent peuvent être utilisées isolément, ou en
mélange de trois ou quatre, auquel on ajoute parfois une tisane stimu·
lant l'intestin, et une autre agissant sur reins et vessie.
On les prépare à la dose çfe une ou deux cuillerées à soupe par
tasse d'eau bouillante. Donner un bouillon et laisser infuser. Prendre
froid ou chaud, miellé ou non, avant les deux repas.
Aigremoine. Contre les affections chroniques du foie.
Alkékenge. Les bajes sont à utiliser dans les hépatites.
Artichaut. Tonifie et stimule les cellules du foie. Abaisse le taux
de l'urée et du cholestérol.
Asperge. Est aussi diurétique.
Aspérule odorante. Stimulante.
Berberis. Stimule foie et rate.
Boldo. Contre congestion, cirrhose et calculs biliaires.
Buis. Contre les infections des voies biliaires.
Centaurée (Grande). La racine est utilisée dans les affections du
: foie.
Chardon Roland. En cas d'engorgement.
Chicorée. Racine et feuilles stimulent les fonctions hépatiques.
Combretum. Les feuilles sont utilisées dans les • fièvres bilieuses ••
Eupatoire. La racine peut intervenir utilement dans .l'insuffisance
hépatique.
Fumeterre. Draineur du foie.
122 123
tout en favorisant le fonctionnement urinaire et en résorbant tous les
• engorgements •• C'est un antipléthorique, comme la fumeterre, qui
est aussi dépurative et cholagogue.
A ces trois plantes amaigrissantes, on peut encore ajouter le marrube,
surtout lorsque les règles sont insuffisantes~ Leur association sera
LES PLANTES QUI FONT MAIGRIR possible dans les proportions suivantes : varech vésiculeux, 20 gr;
cochlearia, 30 gr; fumeterre, 30 gr; marrube blanc, 40 gr.
Il serait certainement présomptueux et sûrement erroné d'indiquer
des remèdes à l'embonpoint quelle qu'en soit l'origine. Il sera judicieux d'ajouter encore 30 gr de sauge (pour action sur
les glandes endocrines), 30 gr de reine-des-prés (pour action spécifique
Déjà si l'alimentation est trop copieuse ou mal conçue, si elle sur la cellulite), 30 gr de bourdaine (pour activer le fonctionnement
compo~te des aliments encrassants_ o~ dé~équilibrés, si même_. ~lie intestinal) et 20 gr de chiendent (pour augmenter le. volume des
ne subvient pas aux besoins réels, 11 s ensu1t un état de déséquilibre excrétions urinaires).
et de pléthore apparente.
Ces huit plantes (auxquelles on peut ajouter des feuilles de menthe
C'est donc après cette première remise en ordre qu'il est opportun ou de la racine de réglisse pour parfumer) étant associées, mettre 40 gr
de faire intervenir quelques plantes, en tenant compte de la situation de leur mélange dans un litre d'eau bouillante; laisser macérer toute
générale. · ·
la nuit et prendre dans le courant de la journée qui suit.
On peut alors commencer par une tisane laxative, propre à rétablir les
fonctions intestinales et à éliminer les déchets; poursuivre par une Après une cure de trois semaines de la tisane précédente, et une
tisane diurétique, assurant le même service sur d'autres émonctoires. · semaine de repos, on peut passer au mélange suivant, lequel, contenant
De nombreux remèdes pharmaceutiques contre l'obésité sont des ·de la vigne rouge, exercera en même temps une heureuse influence
diurétiques violents, toujours dangereux. La tisane diurétique ne sur la circulation sanguine: busserole, menthe, réglise, 15 gr de
présente jamais les mêmes inconvénients, si _son i.ntervention est chaque ; romarin, origan marjolaine, prêle, 20 gr de chaque; varech
vraiment justifiée, le volume des urines étant msuff1sant. vésiculeux, bourdaine, vigne rouge, 35 gr de chaque.
Parfois, il faut recourir à un dépuratif du sang, mobilisant et drainant Mettre deux cuillerées à soupe du mélange dans une tasse d'eau;
les impuretés éventuellement présentes dans le sang; ou encore p.orter à ébullition; laisser infuser. Prendre deux ou trois tasses par
à des stimulants du foie ou de la circulation. jour, entre les repas. ·
C'est seulement après toutes ces interventions, précédemment indi· Une autre formule est bien indiquée lorsque l'état pléthorique
quées, qu'il sera fait appel à d'autres plantes agissant plus élective· s'accompagne d'élévation de la tension artérielle :
ment sur le système endocri·nien ou exerçant une action détergente Frêne, prêle, pariétaire, reine-des-prés, valériane, 30 gr de chaque.
et résolutive. Ainsi pourra-t-on faire confiance aux antirhumatismaux Cinq à six cuillerées à soupe du mélange dans un litre d'eau; laisser
(voir l'article qui leur est· réservé) et aux plantes suivantes, ayant bouillir quelques minutes et passer après refroidissement. Boire aux
incontestablement des propriétés pour favoriser l'amaigrissement, si repas ou dans le courant de la journée.
celui-ci est justifié. En effet, les plantes, comme tout remède naturel, En recourant à la saponaire, qui est à la fois sudorifique, • fondante
agissent dans le sens d'un retour à l'équilibre. Celles qui • font grossir • et détersive ., à la pariétaire, qui dissout certaines concrétions et
n'agissent ainsi que lors. d'un poids ou d'un gabarit inférieur à ce qu'il en favorise l'expulsion, aux feuilles de frêne, qui complètent l'action
devrait être selon la structure normale du corps, les tendances familia- de la précédente, au romarin, qui stimule le mécanisme hépatique, .à la
lés ou ethniques, les grandes lignes du tempérament. De même, celles bourdaine, qui est favora!::lle aussi au foie et aux intestins, à la VIgne
qui • font maigrir., n'auront cette influence qu'en cas d'excédents rouge et au varech vésiculeux, dont les propriétés ont été précédem·
divers. Il est d'ailleurs remarquable que la diminution du gabarit ne ment signalées, on obtient encore un "!élange. efficace, pouv~nt
s'accompagne pas toujours de celle du poids, des tissus graisseux ou compléter ceux qui précèdent, aux quant1tés su1vantes: sapona1re,
de surcharge faisant place à des tissus plus nobles et compacts. 20 gr; vigne rouge, 15 gr; feuilles de frêne, 10 gr ; pariétaire, romarin,
On connaît l'action • fondante • du varech vésiculeux, aussi trouve- bourdaine, varech vésiculeux, 20 gr de chaque. 30 gr du mélange dans
t-on cette algue dans la plupart des produits amaigrissa.nts (médica· un litre d'eau bouillante; laisser infuser jusqu'à refroidissement, passer.
ments ou aliments spéciaux). Elle exerce une incontestable et bien- Prendre en· un ou deux jours, entre les repas.
faisante influence sur tout le système glandulaire. Reste encore à indiquer une formule de tisane plus spécialement
Le cochlearia (officinalis) agit à peu près dans le même sens, indiquée lorsque la cellulite se fait envahissante: écorce de saule
124 125
blanc, 40 gr; feuilles de buis, romarin, feuilles de busserole, 30 gr de LES DÉPURATIFS DE PRINTEMPS ·
chaque ; deuxième écorce de sureau, sommités fleuries de bruyère, '
25 gr de chaque. Avec une alimentation aussi naturelle que possible, les besoins de
Mettre 30 gr de ce mélange dans un litre d'eau; amener à ébullition dépuration du sang sont évidemment moins. fréquents que chez ceux
et laisser bouillir doucement 10 à 15 minutes. Prendre dans le cours qui ajoutent aux diverses pollutions celle de la nourriture.
de. la journée. Pourtant, certains aiment bien - et cela se conçoit étant donné les
Toutes ces tisanes peuvent être utilisées en cures de trois semaines, lourdes séquelles de l'hérédité - se • nettoyer • un peu les humeurs
avec possibilité de renouvellement tous les trois mois. au printemps et à l'automne.
Lorsque plusieurs mélanges sont expérimentés; prendre chacun Cette opération de • décapage • n'est d'ailleurs jamais inutile.
durant trois semaines, puis ménager une semaine de repos avant de Toujours, il reste quelques déchets à éliminer. Cela. ne doit d'ailleurs
passer au suivant. pas tourner à l'obsession et ne pas faire perdre de vue un autre impé·
ratif, celui de veiller aux assimilations, ce qui sera envisagé ensuite~
Les plantes dépuratives ne manquent pas. Elles le sont d'ailleurs
un peu toutes, plus ou moins. Certaines sont plus indiquées, et il n'est ·
que de les reconnaître. En .voici donc une sélection. Les cures se ·font
en général durant trois semaines. ·
Le plus actif et le plus polyvalent des dépuratifs est évidemment
le buis, efficace en toutes ·occasions; mais il est maintenant assez
connu des utilisateurs pour qu'il n'y ait pas à insister, sinon en préci·
sant qu'on le prépare à la dose de 40 gr (une bonne p<;>ignée) de feuilles
fraîches ou sèches, dans un litre d'eau, en laissant bouillir doucement
pendant une dizaine de minutes. Boire à volonté. ·
Le sureau est bien connu aussi, surtout pour son action anti·
infectieuse dans les affections pulmonaires, même les plus sérieuses;
et aussi dans celles des voies urinaires, notamment la colibacillose.
Il faut en boire beaucoup, si possible un litre par jour, après avoir fait
infuser, jusqu'à refroidissement, 20 gr de fleurs dans un litre d'eau
bouillante.
' bien connue à la campagne, où les enfants jouent avec
Une plante
ses fruits hérissés de piquants, qui adhèrent aux vêtements, est la
bardane. Quand il y a encore des terrains vagues ou des chemins de
terre, il n'est pas rare de rencontrer cette • herbe aux teigneux ., et
quand les filles ont encore des cheveux longs, il est assez fréquent
que le soir il leur faille en extirper ces accrocheuses • teignes •
lancées par les garçons.
La bardane jouissait d'une si haute réputation de dépurative qu'on
lui attribuait la guérison de la syphilis d'un roi de France. Le bon
docteur Leclerc faisait état aussi d'heureux effets obtenus avec de
larges feuilles de bardane, écrasées et -élppliquées sur des morsures
de vipère, certains de leurs composants modifiant les principes consti·
tulifs du venin. •
Pour un bon effet dépuratif, faire bouillir 60 gr de racine de bardane
dans un litre d'eau ; en prendre trois tasses par jour, entre les repas.
Chaque fois que l'on peut se procurer de la racine fraîche, l'effet est
meilleur, la dessication en réduisant un peu les propriétés.
126 127
La salsepareille fut longtemps très prisée comme dépuratif, actif, Mentionnons encore la buglosse, utile dans des manifestations cuta-
aussi bien dans les maladies de la peau que dans les • vices du sang. né~s, à .la dose .de 5 gr de feuilles par tasse d'eau bouillante, à prendre
(on la recommandait même dans la syphilis). Elle est utile a.ussi en cas tro1s fo1s par JOUr, avant les repas; la douce-amère, avec décoction
de rhumatisme. de 30 gr de .tige dans un litre d'~au; également trois tasses par jour;
En faire bouillir, pendant quelques minutes, 50 à 60 gr dans un litre le car~x, eff~c~ce dans le rhumatisme et les maladies de la peau, dont
d'eau, et prendre trois tasses par jour de cette décoction, entre les on fa1t boUillir 40 gr dans un litre d'eau, à prendre en deux jours.
repas. l'écorce d'orme, dont la décoction (15 minutes) de 30 gr pour un litr~
Dépurative, la fumeterre est également amaigrissante (d'ailleurs, d'eau ~e prend trois. fois ~ar jour; 1:ortie, en décoction de 30 à 40 gr
faisant éliminer, tous les dépuratifs font toujours plus ou moins de racme da~s un litre d eau, à b01re en deux jours ; la ményanthe,
maigrir). On la prépare à la dose d'une cuillerée à dessert ou à soupe contr.e ma!ad1es de la peau et rhumatisme, en doses de 15 à 20 gr
par tasse d'eau bouillante~ Infuser et prendre deux ou trois tasses par par l1tre d eau, à prendre en deux jours.
jour. ·
La racine de patience avait aussi la réputation de pouvoir guérir
la syphilis; c'est dire que ses vertus dépuratives sont évidentes. Elles LES PLANTES QUI FONT BAISSER L'URÉE
s'affirment surtout, en cas de rhumatisme, d'impuretés sanguines et de
manifestations cutanées. Ceux qui en ont fait l'expérience savent qu'il suffit souvent de
Faire bouillir 20 gr de la racine dans un litre d'eau, et prendre cette réformer l'alimentation, en éliminant les éléments toxiques et les
décoction en deux jours. aliments adultérés, pour obtenir la réduction du taux de l'urée aussi
On connaît les propriétés calmantes, et toniques à la fois, des cônes bien sanguine qu'urinaire. '
de houblon, mais cela ile doit pas faire oublier que la racine de cette Le recours à la cure de citron · et aux tisanes permet souvent
plante est dépurative; à la dose d'une cuillerée à café par tasse; faire d'obtenir plus rapidement le résultat recherché.
un peu bouillir, et prendre trois tasses par jour, avant les repas. !outes les plant~s dépuratives, laxatives, diurétiques; celles qui
Dans un jardin, quelques pieds de bourrache sont décoratifs. Il suffit ag1.ssent sur le !o1e! comme les antirhumatismales, peuvent agir
d'en avoir un; ensuite cela se propage (un peu trop, parfois). Une efficacement; ma1s 11 en est dont . l'action est plus spécia~ement
feuille hachée dans un plat de crudités ·lui confère un léger goût de dirigée vers l'élimination des excès d'urée. Ce sont:
marée, que certains apprécient. _ Alkékenge. Ori utilise les fruits à raison de 60 gr par litre d'eau.
On connaît bien la bourrache comme sudorifique. Autrefois, avec amener à .ébullition et faire bouillir un peu. Si le temps n'est pa~
cresson et pissenlit, ses feuilles fraîches étaient utilisées pour obtenir mesuré, la1sser macérer encore toute la nuit. Prendre cette quantité
un jus d'herbes dépuratif. en un ou deux jours, durant trois semaines.
Ses propriétés dépuratives se manifestent aussi par le truchement Artichaut. Nettoie bien les cellules d~s viscères et draine les impu-
d'une infusion de feuilles ou de fleurs (ou les deux ensemble) à raison retés. Mettre une cuillerée à dessert de feuilles coupées dans une
de 10 à 15 gr par tasse d'eau bouillante. En prendre autant qu'on veut. tasse d'eau; amener à ébullition, puis laisser infuser. Une tasse
Connue pour ses vertus amaigrissantes, la mousse de Corse est aussi avant chaque repas.
dépurative, à la· dose de 50 gr pour un litre d'eau bouillante (laisser
macérer quelques heures). Prendre trois tasses par jour de cette Aunée. La racine favorise l'élimination de l'urée et des chlorures.
~ne bonne poignée par litre d'eau ; faire légèrement bouillir, et ensuite
décoction. mfuser. Prendre une tasse avant chaque repas.
Dans bien des dermatoses, d'excellents résultats péuvent être. espérés
avec trois tasses par jour, entre les repas, d'une infusion de 30 gr pour Busserole. C'est un actif antitoxique, à utiliser à la dose de 40 gr
un litre d'eau bouillante, de pensée sauvage. Cela est surtout actif dans par litre d'eau; donner un bouillon et laisser infuser. Boire en un
ou deux jours.
toutes les mani.festations cutanées de la • diathèse • arthritique.
Dans les plus graves maladies du derme, les anciens .(et célèbres) Garance. Bon draineur et réducteur. de l'urée. Employer la racine
médecins arabes recouraient à la saponaire, connue également pour écrasée, à raison d'une. cuillerée à. café pour une tasse d'eau· amener
ses propriétés sudorifiques. Faire bouillir 50 gr de feuillés ou racine à ébullition et laisser infuser. Deux tasses par jour, entre l~s repas.
(ou les deux ensemble) dans un litre d'eau, et passer de suite, les · Piloselle; Remède actif de l'urée sanguine. Une cuillerée à dessert
feuilles ne devant pas macérer dans l'eau. Prendre trois tasses par dans une tasse d'eau bouillante; infuser. Trois tasses par jour, entre
jour de cette préparation, avant les repas. les repas.
128 129
Ce sont ces principes amers qui agissent favorablement sur les
fonctions digestives et hépatiques, et, par répercussion, sur celles qui
suivent. C'est donc une véritable .remise en état qui est ainsi entreprise,
sans analogie avec le recours à un simple palliatif. D'où, la lenteur
LES PLANTES QUI ·sTIMULENT d'action; mais aussi la valeur et la persistance du résultat.
L'ASSIMILATION Parallèlement à la cure de tisane, l'intervention de certains jus
frais est souhaitable. On connaît la valeur de celui de carotte; il ne
La stimulation des fonctions d'assimilation se rép7rcute sur des doit pas faire omettre l'intérêt du navet, du chou, de la betterave
perturbations diverses (anémie, déminéralisation, fat1g,u: anor~ale, rouge, que l'on peut prendre, soit isolé, soit en mélange avec celui
épuisement, amaigrissement, perte de forces), et y remedie génerale- de carotte. Stimulant la rate, et aidant à l'assimilation des sucres, le
ment. · jus frais de cresson est intéressant aussi.
Assimiler ne se confond pas toujours avec engraisser, si. le gabar.it Un postulat à ne pas perc;lre de vue, toutefois, est que la désassimi-
est déjà normal; ainsi, le fenugrec a la réputatio~ de f~1re gross1_r, lation précède l'assimilation; aussi est-il sage de commencer toute
et ceux qui ne tiennent. pas à prendre de l'embonpom! hés1tent par!o1s cure par une période de nettoyage,· en recourant aux dépuratifs indiqués
à y recourir en cas de fatigue anormale ou de symptomes de dé~mé précédemment. Ceci fait, on peut passer à la stimulation des
ralisation. Pourtant, le fenugrec n'incite à s'étoffer que ceux qu1 en fonctions de digestion et. de ce qui suit. ·
ont besoin. En médecine courélnte, on connaît les • fortifiants., qui apportent
11 faut parfois un traitement prolongé pour voir . apparaîtr~ les à l'organisme les substances dont la carence est la plus criante. Avec
résultats espérés, les plantes - surtout dans ~e ~on:'ame ;-- ag1ss~nt les plantes, il en va tout autrement, et, s'il est parfois quelque produit
généralement assez lentement, pour autant qu 11 s ag1sse dune act1on de substitution qu'elles apportent, ce n'est qu'en attente de la remise
en profondeur. en état des fonctions, grâce aux divers éléments agissant sur tout
Comme, dans ces cas, un premier résult~ü e;t un élément ras.surant, le processus de la digestion et des assimilations.
très utile lorsque te climat mental est onent~ vers la dépressiOn, o_n Germandrée. Autrefois, on disait que c'était un • antiscrofuleux .,
peut conseiller avec insistance un remède qu1 n'est pas vé_gétal, m~1s parce qu'elle était utilisée dans les adénopathies.
tout aussi naturel. C'est l'œuf dans le citron, que c~nna1ssent b1en
nombre d'harmonistes. Une remarque faite. conséc~t1v:ment à son On utilise les sommités fleuries, à raison d'une cuillerée à dessert
intervention est sa rapidité d'action. Dans tes JOurs qu1 sUivent l_e d~but par tasse d'eau bouillante. Laisser infuser dix minutes environ ;
de la cure . des résultats tangibles apparaissent (cela est particulière- prendre 3 ou 4 tasses par jour, entre les repas.
ment inco~testable et non subjectif lorsqu'il s'agit d'un effet sur la Houblon. En raison, sans doute, de leur principe amer, les cônes
dentition d'un jeune enfant). .. de houblon tonifient l'estomac et favorisent la digestion, préludant
11 suffit de rappeler brièvement qu'un œuf entier, dans, sa c.o~UIIIe ainsi à une action en prolongement vers l'assimilation. Ils sont, à la
intacte et bien nettoyée, est placé dans une tass:, ~ue 1on f1n1.t d~ fois, calmants et toniques.
remplir avec du jus de citron. La nuit se passe ams1, et! le matm, 11 Une poignée de cônes (15 à 30 gr) dans un litre d'eau; faire bouillir
n'est que de transvaser ce liquide et de le pr~ndre à Jeun. . un peu, puis laisser infuser. Une tasse avant les repas, deux ou trois
De longue date, une variante de ce système ét_a1t connue et pratiquée, fois par jour.
mais avec la seule coquille, une fois l'intérieur .pré.l~vé. Or: les r~sultats Aunée. Elle a toujours été réputée pour son efficacité dans le
étaient très loin de ceux que l'on ob,tient en utilisant 1œuf m~égral, traitement de la • chlorose., de l'anémie, de la leucorrhée, et aussi
alors que t'intérieur est employé en cuisine, bien après l'absorption de dans les bronchites, catarrhes ou toux avec expectoration succédant
la macération. à la grippe.
Revenant aux plantes, on remarquera que celles _uti)isées pour Mettre une bonne poignée de racine concassée d'aunée dans un litre
l'assimilation sont généralement très chargées en pnnc1pes an:'e.rs. d'eau; faire un peu bouillir, puis laisser infuser. A prendre avant
Aussi est-il préférable de lés utiliser en mélange.s auxque!s on adJ~Int chaque repas.
des éléments aromatiques : anis, menthe, cumm, angélique, conan-
Ache. Chaque partie de la plante a une valeur particulière. Pour ce
dra, etc.· . . qui intéresse ici, c'est la racine qui est à· utiliser en décoction d'une
L'adjonction de miel ou de sucre de canne n'amél1~r~ pas toujours poignée (30 gr environ) dans un litre d'eau. Laisser bouillir quelques
ta saveur, mais quand ces tisanes amères sont refrOidies, elles sont minutes. Une tasse avant chaque repas.
plus acceptables, même sans édulcorants.
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Lavande. Ce tonique est utilisé dans bien des cas, en usage interne lation, ce sont les feuilles qui sont employées, à raison d'une cuillerée
ou externe. En tisane, son arôme est assez tenace, et ne plaît pas à tous. à s.oupe dans une tasse d'eau bouillante; infuser quelques minutes.
D'autres l'appréciant, c'est simple question de convenance personneUe. Tro1s ou quatre tasses par jour.
Mettre une cuillerée à dessert de fleurs dans une tasse d'eau . Géraniu_m Robert.. R_éduisant 1~ glycosurie, il entre dans la composi-
bouillante; laisser infuser quelques minutes. Deux ou trois tasses par tl~n de t1~anes ant1d1abète et JOuit d'une bonne et vieille réputation
jour, avant les repas. d'etre tomque.
Lamier blanc. On nomme aussi • Ortie blanche. cette plante utilisée Une cuill~rée à des_sert dans une tasse d'.eau bouillante; infuser
depuis longtemps dans .nombre de troubles attribués à une déficience quelques mmutes. Tro1s tasses par jour, entre les repas.
organique. On disait qu'elle était • antiscrofuleuse. et pouvait être
conseillée aux • jeunes filles anémiques.. Même avec une autre Serpo!et. C'~st le thym sauvage. Comme la variété cultivée, il agit
terminologie, le lamier blanc conserve sa valeur. su_r la c1;culat10n et les centres nerveux, avec relèvement de la tonicité
st1mulat1on des fonctions digestives et accélération des oxydations. '
Une cuillerée à dessert de feuilles, dans une tasse d'eau bouillante;
Le do~er pour que l'infusion soit agréable au goût, après édulcoration
infuser quelques minutes. Deux ou trois tasses par jour. avec m1el ou sucre de canne.
Petite centaurée. Est-ce de la grande ou de la petite que l'Ecole Ces trois plan~es (cassis, géranium Robert, serpolet), avec deux autres
de Salerne disait qu'elle était • Bonne pour la poitrine et les nerfs (~oublo~ et lam1e~ bl~nc) déjà mentionnés, entrent dans la préparation
irrités.? Les deux, bien que n'appartenant pas à la même famille dun: t1s~ne part1culi~r~ment indiqué; dans le diabète et les états
botanique, ont été longtemps conseillées contre le rachitisme. Ce ~réd1~b~t1ques, caractensés par la denutrition, la fatigue anormale
sont des amers, qui stimulent bien le foie et sont toniques de 1ama1gnssement avec perte de la vitalité, la soif excessive. '
l'estomac.
, Met~re alors cinq ou ~i.x cuiller~es à soupe du mélange dans un litre
Alors que l'on utilise la racine de la grande, ce sont les sommités d e_au, amener à ébullition et la1sser infuser jusqu'à refroidissement
fleuries de la petite que l'on met; à la dose d'une petite poignée, Bo1re à volonté, à n'importe quel moment. . •
dans un litre d'eau. Amener à ébullition, puis laisser refroidir. Passer.
Trois tasses par jour. Basilic. C'est le • pistou • p;~ven_çal, qui aromatise les sauces et la
so~pe por~ant. s_on nom. Son utJiisat1on dans les déficiences de l'assimi-
Romarin. On raconte que sa· distillation donnait l'eau de la • Reine latiOn se JUStifie avec sa propriété de calmer les spasmes gastriques
de Hongrie., qui permit à une princesse âgée et infirme de retrouver et, par cela même, de favoriser le processus digestif. '
assez de grâce et de jeunesse pour être épousée par un roi de Pologne! On prépar~ une infusion agréable, à la dose d'une cuillerée à dessert
Comme à la base de toute légende il y a souvent la transposition de par tasse d eau bouillante, à prendre après les repas.
faits réels, on peut imaginer que celle du romarin repose sur des bases
solides. A Salerne, ne disait-on pas du romarin qu'il • conforte l'es- , Chardon bé~it. On le _pr~scrivait autrefois contre la • scrofule. et
tomac, ranime et rend joyeux • ? 1. • hypocondne •· Les prmc1pes amers de sa racine stimulent la diges-
tiOn et ~xercent ~n.e action tonique. En mettre environ 5 gr dans
Alors, n'hésitons pas à le prendre en infusion au petit déjeuner, en 100 gr d eau; boUJIIJr un peu. Trois tasses par jour avant les repas.
alternant avec le thym, Edulcoré au miel, c'est vraiment agréable.
~eno!te. Sa racine fu~ employée en remplacement de celle de
Prêle. Sa grande richesse en silice en fait un reminéralisant de qUJnqu!na, dont ~lie aura1t quelques propriétés. C'est un tonique amer
premier ordre; actif auxiliaire de la fixation du calcium. On conseille et astnngent, eff1cace contre l'atonie des voies digestives ét dans les
d'en manger les jeunes pousses, crues, en salade. relâchements (hémorragies et pertes diverses).
Comme. il n'est pas toujours facile de s'en procurer en cet état, se Mettre une ~~ignée (3~ à ~0 gr de racine dans un litre d'eau);
contenter de faire bouillir doucement, pendant deux minutes, une ou amener à. ébullitiOn et la1sser Infuser jusqu'à refroidissement. Prendre
deux poignées de. plante coupée, dans un litre d'eau. Laisser refroidir. en deux jours, entre les repas.
Passer. Boire à volonté, à n'importe quel moment
Acore. C'est le • Roseau aromatique. originaire d'Asie, mais accli-
Le:; neuf plantes précédentes, qui peuvent être prises isolées, maté e.n Europe. S?n rhizome, qui fut autrefois prescrit contre les
entrent dans la composition de la tisane indiquée, page 73; pour p~raly~1es, est un stimulant des fonctions sécréta-motrices de l'appareil
• Anémie - Déminéralisation •• digestif.
Cassis. Chaque partie de la plante (racine, tige, feuilles, fruit) a des En faire infuser 3 ou 4 gr dans 100 gr d'eau bouillante, à prendre
propriétés distinctes. Pour un effet tonique et stimulant de l'assimi- trois fois par jour.
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Patience. Il en est deux variétés principales: la patience commune
Les cinq plantes précédentes (basilic, bouleau, chardon bénit, (r~mex patientia) et la patience crépue (rumex crispus). Cette dernière
benoîte, acore), à raison de 10 gr chaque, associées à 30 gr de cassis mieux encore que l'autre, posséderait la propriété de fixer le fer d~
et de lamier blanc, constituent un mélange bien indiqué pour pertes sol. Dans les deux variétés on a signalé l'existence de ferrosum
blanches, lorsque celles-ci sont liées à une déficience générale. (combinaison phosphorique du fer). On peut donc en espérer une
Une cuillerée à soupe de ce mélange dans une tasse d'eau; amener augmentation du nombre des hématies et du taux de l'hémoglobine.
à ébullition, et laisser infuser. Prendre deux tasses entre les repas. L'action de cet~e plante s'exerce en plusieurs directions. Elle a,
Fenugrec. Incontestablement, c'est le premier élément de toute notamment, une .mflue~c.e. très he_ureuse sur le foie, et particuliè-
cure entreprise pour améliorer l'assimilation. Il agit à la fois sur le re~ent s~r la vésicule biliaire. Aussi, avec les suivantes dont il va être
pancréas, le foie, et peut-être d'autres organes. Son pouvqir de péné· fait mention, elle entre dans la préparation d'une formule très efficace
tration est très grand, et son absorption rapide. Peu de temps après lorsque la malnutrition vient d'une atonie de ces organes.
en avoir bu la décoction, les urines et la sueur révèlent sa présence. Isolément, la racine de patience peut être mise à bouillir à la dose
C'est pourquoi ou en évite la cure pendant les saisons trop chaudes, de 20 gr dans un litre d'eau. Quantité à prendre en deux jours.
où l'on transpire facilement. M~n.yanthe. Elle était autrefois prescrite dans le traitement du
Il y a longtemps que l'on utilise le fenugrec contre la malnutrition, rachitisme et de la • scrofule. (lymphatisme, prétuberculose).
car déjà, Avicenne ·1e recommandait contre le diabète. . On emploie feuilles et fleurs à raiso-n d'une cuillerée à dessert
On peut ajouter le fenugrec à un mélange d'autres plantes, mais par tasse d'eau bouillante. Laisser infuser et prendre avant les repas
le plus simple - et peut-être le plus efficace - est d'en faire bouillir deux ou trois fois par jour. '
une cuillerée à soupe dans deux tasses d'eau, en laissant réduire à Marrube blanc. C'est non seulement un tonique amer mais aussi
une tasse, à prendre le matin à jeun. L'odeur dégagée à la cuisson un cardio-tonique par influence sur la fibre cardiaqu~. 11 stimule
n'étant pas toujours appréciée de l'utilisateur, il convient mieux de l'appétit et la digestion.
faire la préparation le soir, pour le lendemain matin. Ne pas laisser Mettre une poignée de sommités fleuries dans un litre d'eau
les graines dans la tisane car elles continueraient d'absorber ce qui bouillante; laisser infuser. Une tasse avant chaque repas, deux ou
reste du liquide. trois fois par jour.
Noyer. Depuis plus d'un siècle ses feuilles ont manifesté d'évidentes Pervenche. Chez les anémiques, elle participe à l'utilisation du fer
propriétés contre les maladies de carences. Dans ces feuilles, on a et incite ainsi à l'enrichissement en hématies. Ses feuilles et se~
trouvé de l'inosite, -stimulant de la fibre musculaire. Son efficacité jeunes tiges ont aussi la propriété de freiner les saignements et autres
se manifeste même dans le traitement de la tuberculose chronique, écoulements.
du rachitisme et des caries osseuses. En faire bouillir un peu une cuillerée à dessert dans une tasse
Si les bains de feuilles de noyer sont bien connus, l'usage interne d'eau. Deux ou trois tasses par jour.
de ces feuilles est moins courant. Pourtant, on peut très bien les Menthe. Bien que son emploi soit particulièrement indiqué dans des
utiliser, à la dose d'une poignée par litre d'eau bouillante. Boire à mélanges où figurent des plantes à saveur peu agréable, qu'elle rend
volonté à n'importe quel moment. p!us acceptables, _la menthe peut être conseillée pour d'autres motifs.
Sarriette. Exerçant une action modératrice sur le péristaltisme C est un bon tom que, utile dans la plupart des cas de débilité et
intestinal, elle ré!lentit donc ce transit lorsqu'il est trop rapide pour dans l'atonie du tube digestif. '
que l'absorption des éléments nutritifs soit correcte. Quand on dispose de plante fraîche, l'arôme est plus agréable
En faire infuser 5 gr dans une tasse d'eau; en prendre deux ou trois encore. On met alors deux ou trois feuilles à infuser (ou une cuillerée
à café de feuilles sèches coupées) par tasse d'eau .bouillante.
fois par jour.
Avec fenugrec, noyer, lavande et sarriette, on réalise un intéressant Varech vésiculeux. Si on l'ajoute souvent dans les mélanges dont
mélange (à parties égales) favorable à la bonne utilisation des éléments 17 ~ut ~s~ de :air~ ':lai?rir, le varech est également utile lorsqu'il
nutritifs, utile en p.;;rticulier quand le fenugrec n'est pas bien accepté s agit d aider 1assimilatiOn, pour autant que son action sur les
glandes favorise l'équilibre des sécrétions.
pris isolément.
Pris isolément, ce n'est pas très agréable, mais on peut en ajouter
Mettre une ou deux cuillerées à soupe du mélange dans une tasse
un peu à une infusion ·de serpolet, de lavande ou de menthe ou
d'eau; amener à ébullition. Prendre deux tasses par jour, entre ou encore à un mélange de plusieurs plantes. '
avant les repas.
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Sauge. Entre autres propriétés (et elle n'en manque pas !), on lul Absinthe. Elle a mauvaise réputation de par l'usage qu'en font
reconnaît d'être cordiale, stimulante. de l'estomac . et du système les fabricants d'apéritifs. C'est bien regrettable car elle constitue
nerveux tonique des convalescents. Quand, par SUite de faiblesse un énergique stimulant des voies digestives. Tonique, on la conseillait
général~, apparaissent des sueurs qui accentp:nt encore cet état dans là • chlora-anémie., les pollutions nocturnes et l'insuffisance
déficient, l'usage prolongé de la sauge (sudonf1que à court terme) menstruelle par inertie.
s'oppose à ces sueurs, et finit même par les arrêter. Elle est assez amère pour que l'on préfère l'incorporer dans des
On l;utilise à la dose de 40 gr de feuilles et fleurs dans uil litre mélanges, mais les courageux peuvent préparer une infusion en jetant
d'eau bouillante. Laisser refroidir. Passer et boire à volonté. une cuillerée à soupe de sommités dans un litre d'eau bouillante;
laisser infuser, et prendre avant, pendant ou après les repas (2 tasses
Gentiane. Com;,e tous les • toniques amers., la gentiane, non seule-
par jour).
ment stimule l'appétit et prélude à la digestion, mais aussi favorise
la nutrition et tonifie l'organisme en favorisant ses réactions de défen- Aigremoine. Etant donné ce qu'en disait l'Ecole de Salerne: • Elle
se. Alors peut-on introduire ces toniques amers, telle la gentiane, guérit la goutte et les humeurs des yeux, et ramollit du coup les replis
dans des mélanges de plantes, à utiliser aussi bien avant que pendant scrofuleux., on voit que, déjà au Xl" siècle, on la prescrivait dans
ou après les repas. Avant, c'est l'appétit ~ui ~st ~ti_mu~é; pe.ndant, les états lymphatiques et prétuberculeux.
c'est la digestion qui est amorcée; après, c est 1ass1milat10n qUI cam· C'est un bon tonique et stimulant, dont on utilise les fleurs à raison
menee. d'une cuillerée à dessert dans une tasse d'eau. Donner un bouillon
Evidemment, il y a un léger inconvénient: l'amertume, que l'on peut et laisser infuser. Prendre plusieurs tasses par jour, entre les repas.
tempérer en mêlant la gentiane avec d'autres plantes. Seule, on
l'emploie à la dose de 30 à 40 gr d~ racine pour un litre d'ea.u Pissenlit. Comme c'est la racine que l'on utilise, on peut éviter
bouillante. Laisser macérer toute la nUit. En prendre deux ou tro1s la lugubre ptaisanterie de tirer les pissenlits par la racine, en arguant
tasses par jour. que l'on fait une cure de Taraxacum, ce qui est évidemment plus
distingué.
Epine-Vinette. Appelée aussi Berbéris, e~le facilite. le~ fonctions
de la rate. Comme la gentiane, elle est nche en pnnc1pes amers, Comme la patience, à laquelle on va l'associer dans un mélange,
et on l'utilise de même façon. . il a la propriété de dissoudre les calculs biliaires, de fluidifier la bile,
Fumeterre. C'est encore un tonique amer; mais tonique, elle ne et de stimuler .les fonctions hépatiques, toutes choses justifiant son
l'est que lors d'un usage consécutif d'une dizaine de jours. Ensuite, emploi dans tout état anémique, déficient ou dépressif.
elle aurait plutôt l'effet contraire, en ralentissant les échanges. On peut associer racine et feuilles, à raison d'une poignée pour
11 faut donc procéder par cures de dix jours par mois, avèc l'infu· un litre d'eau; laisser bouillir un peu, puis infuser. Trois tasses par
sion d'une cuillerée à dessert de plante coupée dans une tasse jour, avant les repas.
d'eau bouillante; laisser infuser et prendre une tasse deux ou trois Ronce. Les boutons, les feuilles et les tiges tendres sont toniques.
fois par jour. On en prépare une décoction à la dose. de 40 gr par litre d'eau. Boire
Arnica. Ses fleurs sont toniques, mais à petites doses, qu'il faut à volonté.
éviter de dépasser car, modérateur-réflexe de la moelle, l'arnica .d?it
se limiter au freinage du transit digestif, lorsque la trop grande rap1d1té Origan. Plante aromatique et stimulante que l'on prescrivait contre
de celui-ci s'oppose à Une bonne absorption des substances utiles~ l'anémie. Elle est aussi tonique de l'estomac.
Ne mettre donc qu'une demi-cuillerée à café de fleurs dans 100 gr Mettre une cuillerée à dessert de sommités fleuries dans une
d'eau bouillante, et faire infuser. Prendre deux tasses par jour, entre tasse d'eau bouillante. Laisser infuser. Une tasse avant, pendant ou
les repas. après chaque repas.
verveine. 11 y a la variété • officinale., assez amère, et la variété Renouée. Son utilisation en cas de diabète est justifiée par le rôle
• odorante., dont l'agréable parfum atténue l'amertume ou l'âcreté qu'elle peut jouer dans les métabolismes.
des autres plantes auxquelles on associe la verveine, dans certains
On l'emploie à la dose de 5 gr pour 100 gr d'eau bouillante, en
mélanges. infusion prolongée, à prendre plusieurs. fois par jour.
Comme, par ailleurs, elle agit favorablement sur le~ fonctions diges-
tives, on peut y recourir dans de nombreuses occasions. Airelle (ou myrtille). Si la baie est remarquable pour réduire les
Une cuillerée à dessert de feuil lès dans une tasse d'eau bouillante; dérangements intestinaux, sa feuille est également efficace dans la
malnutrition et le diabète.
infuser et prendre après les repas.
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Mettre donc une poignée de feuilles dans un litre d'eau; bouillir toutes les plantes encore non expérimentées. Parfois, l'effet semble
quelques minutes. Boire à volonté. co~traire au départ, puis s'affirme ensuite, ce qui permet d'assurer
,Yalériane. Elle est parfois utilisée dans le diabète maigre, mais sa ~u'1l faut poursuivre un peu l'expérimentation, avant de conclure, et,
eventuellement, d'abandonner. •
principale indication reste l'excitation nerveuse.
Des déceptions peuvent être enregistrées par ceux qui usent habituel-
Haricots, Les cosses de haricots donnent souvent de bons résultats lement de sédatifs et calmants médicamenteux, l'effet avec les plantes
dans certains diabètes et autres troubles de malnutrition. ne pouvant être aussi soudain et important. Dans ces cas, il est
Une poignée de cosses sèches, ou deux de fraîches dans un litre généralement conseillé de concentrer davantage les tisanes soit en
d'eau. Légère ébullition, puis macération toute la nuit. Prendre à augmentant les doses, soit en prolongeant le temps d'inf~sion ou
volonté. d'ébullition douce.
Garance. Déjà, Raspail la prescrivait lors d'affections osseuses liées ~a nature . ~·a que. faire du •. fait scientifique., selon lequel les
à la • scrofule. (rachitisme, anémie). !'"ernes cond1t1ons do1vent aboutir aux mêmes résultats. On ne peut
On utilise la racine (écrasée) à raison d'une cuillerée à café pour Jamais savoir avec précision quelle plante peut être la plus active
une tasse d'eau. Bouillir rapidement et laisser infuser. Deux tasses dans un cas déterminé; pour autant que, s'il y a les principes actifs
par jour, entre les repas. ' de cet~e plant~, on ~oit aussi tenir compte de l'utilisation qui en
sera fa1te p~r 1 organ1sme. Le recours aux remèdes naturels implique
Thym. Notre bon thym, si utile en de nombreuses occasions, qui donc un prealable de discernement et d'initiàtive personnelle.
atténue la saveur parfois désagréable de certaines plantes mises Dans la nomenclature des plantes pouvant être utiles en cas de
dans un mélange, est aussi un tonique des voies digestives, et, à ce nervosité, d'insomnie ou de douleur, à chacun de faire son choix et
titre, favorise digestion et assimilation. d'expérimenter.. De toute façon, aucun risque n'étant à encourir rien
Deux brins ou une cuillerée à café de fleurs pour une tasse d'eau. ne s'oppose à un essai, bien souvent des plus heureux. '
En principe, prévoir une cuillerée à dessert par tasse d'eau bouillante
pour commencer. Ensuite, réduire ou augmenter selon l'effet produit.
LES CALMANTS PRINCIPALES PLANTES REPUTEES
Quand quelqu'un se noie, ne sachant· pas nager, le moment n'est COMME SED~TIVES DE LA DOULEUR
pas venu de lUi donner des leçons de natation, mais plutôt de lui
Si la liste est assez longue des plantes qui tempèrent l'excitation
tendre une perche. Par la suite, évidemment, le rescapé aura grand
nerveuse ou aident à trouver le sommeil, la nomenclature des sédatifs
intérêt à se familiariser avec l'eau, afin de ne pas se trouver à nouveau de la douleur est assez restreinte. Presque tous les remèdes naturels
dans une aussi périlleuse situation. exerçant une acti~n en d.irection des troubles organiques, on comprend
Quand quelqu'un souffre ou ne dort pas, il n'est pas opportun de si· que la douleur n est vraiment calmée que lorsque sa cause disparaît.
gnaler que de plus judicieuses conditions de. vie auraient peut-être
évité ces ennuis. Sans doute faudra-t-il rechercher les causes de cette Par ailleurs, si des plantes sont analgésiques, c'est dans un secteur
situation et trouver les remèdes de fond; mais, dans l'immédiat, rien assez délimité. Ainsi, le clou de girofle peut être calmant des douleurs
n'interdit de recourir à quelques remèdes naturels pouvant aider à dentaires, soit que l'on en introduise un directement dans la cavité
trouver le sommeil ou à tempérer la douleur. d'une dent cariée, soit que l'on en prépare une décoction bien concen-
trée (dix clous de girofle dans une petite tasse d'eau · bouillir douce-
Un pénible excès de nervosité peut inspirer les mêmes. réflexions, ment cinq minutes, et laisser ces • clous. dans l'~au en attente
et nécessiter les mêmes remèdes. Certaines plantes sont à la fois d'utilisation); cette décoction est à utiliser en bains' de bouche
apaisantes, sédatives et somnifères. D'autres possèdent ces trois prolongés, pouvant calmer des douleurs d'origines diverses. En cas
vertus, mais sont plus spécialement efficaces dans un seul des d'abcès, cela peut compléter l'action de la figue sèche cuite dans
domaines évoqués. du lait.
Des surprises sont possibles lorsqu'un effet calmant est recherché Après quelques autres, le docteur H. Leclerc avait expérimenté avec
avec une plante, et que celle-ci, le tilleul par exemple, semble plutôt succès des infusions • très concentrées • de camomille romaine ou de
se révéler légèrement excitante. Cela est assez rare, mais ne peut matricaire, lors d'assez violentes migraines chez certains de ses
être exclu; aussi doit-on commencer avec des doses réduites _pour malades. Peut-être, écrivait-il, cela ne sidérait pas complètement la
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douleur mais l'émoussait dans de fortes proportions. C'est bien là une Modérateur de la suractivlté cérébrale et de l'excitabilité réflexe,
des ma~ifestations de la sagesse des remèdes naturels, qui n'étouffent l'aspérule odorante peut, être conseillée dans toute insomnie, même
celle de l'enfant et de tous ceux dont le sympathique est perturbé.
jamais entièrement le brUit de la sonnette d'alarme qu'est la douleur.
Pour cet effet sédatif, la camomille ou la matricaire (le Dr Leclerc Calmante et somnifère, la marjolaine peut se. révéler efficace dans
marquait une légère préférence pour cette dernière), doivent être certaines migraines. .
utilisées à la dose d'une cuillerée à soupe de fleurs pour 100 gr Assez connu pour son action sur les fonctions biliaires, le boldo
d'eau bouillante;. il faut laisser macérer une heure, puis passer en l'est moins pour le rôle qu'il peut jouer en cas d'insomnie. Peut-être
pressant bien les fleurs. est-ce simplement parce qu'il soulage le foie que le sommeil survient?
L'intérêt de son intervention est dans 1!3 simultanéité des résultats
Cette mixture, que l'on peut absorber en plusieurs fois, a une enregistrés sur la digestion et le sommeil.
saveur généralement assez peu appréciée. Mais quand l'efficacité est
au bout ... Quant au. bouillon-blanc, on l'apprécie surtout, lui, pour son action
Quand on aura signalé que les feuilles de lierre permettent, en mé- heureuse sur les bronches; ses fleurs, légèrement narcotiques, seront
lange avec du son, et après cuisson, de réaliser un cataplasme applica- doublement utiles au bronchiteux et à l'asthmatique, en tempérant
à la fois, la toux et l'insomnie. , '
ble sur le siège de toute douleur externe, et d'en espérer un résultat
favorable, on aura fait le tour des possibilités naturelles en matière Calmant du système génital, s'opposant à l'angoisse, le houblon
de sédation immédiate de la douleur. A plus longue échéance, le passe pour être également somnifère sous deux formes: en infusion
résultat espéré survient avec la régression de l'affection responsable. du lupulin (poussière résineuse en provenance des cônes) et en
Reste encore, toutefois, à expérimenter les plantes indiquées contre rembourrage d'oreiller avec des cônes. '
la nervosité et l'insomnie, lesquelles peuvent se révéler également On fait entrer le coquelicot (à défaut du pavot qui peut être toxique)
sédatives. dans la composition de tisanes pour toux nerveuse. C'est là également
une aide pour trouver le sommeil et procurer la détente.
PLANTES TEMPERANT L'IRRITABILITE NERVEUSE Deux labiées, la mélisse (ou citronnelle) et la mélitte (ou mélisse des
ET FACILITANT LE SOMMEIL bois) peuvent intervenir efficacement lors de spasmes nerveux de
(ET, ACCESSOIREMENT, CALMANT LES DOULEURS) vertiges, d'angoisse, d'insomnie. · ' ·
La fleur la plus utilisée dans ce but est incontestablement celle L'infusion de fleurs de primevère est sédative; elle calme la douleur
de tilleul, que ce soit en infusions, en bains ou en lotions. Ainsi et procure le sommeil. Ce que fait à peu près aussi celle de narcisse
qu'il a été remarqué précédemment, le tilleul se révèle parfois comme des prés. .
un excitant chez certains nerveux, mais c'est assez exceptionnel. Le calament est antispasmodique, de même que le seneçon Jacobée
On connaît bien l'oranger aussi ; cependant, c'est surtout la fleur qui très utile dans l'exagération nerveuse. '
a la réputation d'être un doux et bon calmant, alors que la feuille est . ~xcitante chez certains, la menthe peut calmer la toux et les palpi·
plus active encore, surtout s'il s'agit de retrouver le s?~meil. Une · tatwns nerveuses chez d'autres. Elle est aussi légèrement anesthésique.
utilisation conjointe est possible, en faisant légèrement boUillir quelques Hypnotique et sédative, la fumeterre ne l'est qu'après deux semaines
feuilles (ou une bonne pincée de feuilles coupées) et en ajoutant d'intervention. Durant ces deux premières semaines elle est surtout
ensuite, pour simple infusion, une pincée 'de fleurs. Ce serait un tonique et apéritive. '
raffinement profitable d'édulcorer avec du miel d'oranger. ·
. Parmi les ~~ltipl.es pr~priétés .de la sauge, on peut relever celles qui
La passiflore, à la saveur agréable, peut provoquer le sommeil sans mtéressent ICI, s01t antmévralg1ques et antispasmodiques.
contrepartie dépressive ni obnubilation des sens ou de l'esprit. Le
calme est parfait, et le réveil agréable. Un peu plus loin dans l'ordre alphabétique, on peut trouver le saule,
dont les chatons exercent une action sédâtiye sur les organes génitaux,
Modeste légumineuse des champs, le lotier corniculé est à la fois calment les douleurs pelviennes, le:o insomnies et l'angoisse tandis
un efficace calmant des troubles nerveux, un modérateur de l'angoisse; que les feuilles sont antispasmodiques. '
un antidépressif et un adversaire de l'insomnie.
L'action c~lmante de la racine de valériane est connue et appréciée;
Autre légumineuse, le mélilot, que l'on connaît bien pour son utilisa- ~lie se .mamf~ste surtout dans les états nerveux, les palpitations et les
tion en bains d'yeux, est un antispasmodique efficace et un hypnotique msommes qu1 en découlent.
calmant. Il est donc utile dans les névralgies, l'excitation nerveuse,
Le lotier corniculé présente des propriétés assez semblables.
le manque de sommeil.
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~ ~es crises d'hystérie. L'apparition des névro~es est généralement
Utilisée surtout comme cardiotonique, l'aubépine calme les palpi- md1quée par la dilatation ou le resserrement des pupilles.
tations, tempère l'insomnie et l'irritabilité, Très précieuse en cas de
cœur c nerveux ., d'angoisse, de vertiges. La_ présence d'asca!ides lombricoïdes détermine un amaigrissement
s~ns1ble, ~ne toux seche le matin au lever ou avant les repas, des
Et ce bon pistou, si apprécié dans la soupe provençale? C'est le demangeaisons_ au bord des, narines. Le visage devient très pâle,
basilic, conseillé dans les migraines nerveuses, les spasmes gastri- have_, les_ paup1ères sont cernees, les pupilles dilatées souvent d'une
ques, les. vertiges. mamère mégale.
Un autre condiment, le safran, est aussi un antispasmodique et un Pour procéder à l'expulsion du ver solitaire ou d'un lombric le
narcotique léger. système suivant s'est toujours montré d'une grande efficacité: '
On ne saurait clore cette liste, sans doute incomplète, sans men- Piler 30 à 50 gr de semences de courges; mêler avec du miel •
tionner le simple jus de laitue, dont l'hyociamine et le lactucarium absorber le tout en trois fois, toutes les demi-heures. Une heur~
sont calmants et somnifères ; et aussi la pomme, pour son brome. après, prendre une tisane préparée avec une cuillerée à dessert
ou à soupe d'écorce de bourdaine que l'on fait bouillir dans une
gr~nde tasse d'eau pendant deux à trois minutes ; ajouter alors une
cu11lerée à dessert de folioles de séné, infuser dix minutes.
LES VERMIFUGES Contrairement à certains remèdes, qui s'avèrent parfois pires que
le mal par les troubles qu'ils engendrent {au foie surtout) cette
Nos contemporains sont plus ou moins la proie des vers qu'ils !f1éthod~ éprouvée est à la fois sûre et non violente. Pour les ~nfants
hébergent, soit que leurs évacuations s'opèrent d'une manière insuffi· 11 Y a_l!eu de réduire la dose selon l'âge. On peut conserver la même
sante ou irrégulière, soit que leur foie sécrète insuffisamment de bile 9uant1te de semences de courges, mais leur faire prendre en plusieurs
pour rendre impossible la présence de tels parasites, soit que leur JOurs, avant la purge de bourdaine et folioles de séné. Quand le besoin
transit intestinal s'opère trop rapidement ou trop lentement, soit encpre ~·en fait sentir, se présenter sur un vase contenant de l'eau tiède
pour une autre cause: méga ou dolicho-côlon, ptôses, replis intes- JUsqu'aux trois quarts, afin d'éviter la rupture du ver.
tinaux, etc. Pour les_ o~yures et ascarides, on prendra, huit jours à la nouvelle
L'examen des selles est généralement révélateur et donne suffisam- lune et hUit JOurs à la pleine lune, matin et soir pour les adultes, soir
ment d'indications sur d'éventuels parasites hébergés dans le canal se_ulement pour les enfants, une tisane préparée en faisant infuser dix
intestinal. Si les selles ne contiennent ni fragments de ténia, ni mmutes, dans ~ne tasse à thé d'eau bouillante, une cuillerée à café
oxyures ou autres vers, la présence de parasites intestinaux peut se du mélange su1vant:
révéler par l'observation de certains symptômes dont nous indiquons
Mousse d~ ~orse: ~0 gr; Anis vert: 20 gr; Menthe, feuilles: 20 gr;
les principaux. T~ym, som1:111tes fie unes: 10 gr; Tanaisie, fleurs: 10 gr; Absinthe, som-
C'est d'abord la langue qui est blanche ou recouverte d'un enduit ; mités fleunes: 10 gr; Fougère mâle, rhizome: 10 gr; Santoline, semen-
la salive est épaisse et sécrétée plus abondamment qu'à l'état habituel. ces: 2 gr.
Fétide ou fade, l'haleine est celle qui résulte d'un accès fiévreux.
Au c~s où le; enfants ":lanifesteraient quelque répugnance pour
L'état des selles a été évoqué ; elles peuvent receler, en dehors cette t1sane, preparer un s1rop avec: tanaisie, absinthe, camomille,
de vers ou portions de vers, des matières glaireuses quelquefois se_men-contra: 5 gr de chaque dans un demi-litre d'eau bouillante;
mêlées à du sang, à ete• la bile {vert jaunâtre). Le ventre est souvent la1sse_r macérer 12 heures; passer sur un linge fin et mélanger à 500 gr
ballonné, assez dur et douloureux. de m1el. En donner une cuillerée à café, à dessert ou à soupe selon
On peut remarquer aussi une sensation de reptation dans le bas· l'âge, matin et soir. '
ventre ou le long de l'œsophage, de picotements vers la gorge. Il est évident que le même remède n'agit pas également pour tous
Tous ces phénomènes sont généralement accompagnés de nausées, les tempéraments. Certains remèdes peuvent se montrer plus efficaces
suivies ou non de vomissements de matières glaireuses. Des coliques que d'autres. Aussi peut-on indiquer encore:
parfois sourdes, parfois aiguës, sont ressenties vers la région ombi-
licale, de même que des picotements et sensations de gargouillements , Ai!. Troi~ à quatre ~eusses {commencer par une demie) dans une tasse
d ea_u bou_111ante. La1sser macérer toute la nuit. Boire le lendemain
et de morsure dans l'intestin. matm, à Jeun, pendant trois semaines. En cas d'échec, reprendre en
On peut aussi constater un malaise général, des troubles nerveux remplaçant l'eau par du lait.
pouvant aboutir aux convulsions chez les enfants et, chez les adultes,
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Absinthe. (Pour lombrics et oxyures). Une cuillerée à soupe de de racine dans un litre d'eau; bouillir deux minutes, macérer la
sommités par litre d'eau bouillante; infuser dix à quinze minutes. Deux nuit.
ou trois tasses par jour, entre ou après les repas.
Gratiole. (Ascaris). Une cuillerée à dessert dans une tasse d'eau
Absinthe maritime. (Lombrics et oxyures). Une cuillerée à café de bo.uillante. _Infuser ~ix minutes. Une tasse matin à jeun, et une le
semences et sommités par tasse d'eau; bouillir deux minutes, infuser so1r ?u coucher. Ma1s surtout lavement: une poignée de plante dans
dix. Une tasse le matin à jeun, pendant trois jours. un l1.tre d'ea~ bouillant~; infuser dix minutes. Faire une fois par
Ansérine. (Lombrics et oxyures). Une cuillerée à café de semences semame, plus1eurs semames de suite, selon nécessité.
ou une cuillerée à soupe de feuilles pour une tasse d'eau bouillante; Grenadier. (Ténia et lombrics). Dans un litre d'eau mettre deux ou
infuser dix minutes (faire bouillir un· peu les semences). Une tasse trois poignées (100 gr) d'écorce (de la racine de prÙérence). Bouillir
le matin à jeun pendant trois jours. On fait également des compresses pour réduire aux deux tiers. Bciire à jeun en trois fois à une demi·
humides chaudes, au bas-ventre, en trempant un linge dans une décoc· heure d'intervalle. Une heure après prendre la tisa~e bourdaine.
tion de feuilles d'ansérine (trois poignées par litre d'eau; bouillir séné indiquée avec le système des ~emanees de courge. La même
dix minutes). décoction d'écorce de grenadier peut être utilisée en lavements.
Armoise blanche. (Lombrics et oxyures). Faire infuser dix minutes à . Houblon. Une poignée de cônes dans. un litre d'eau. Porter à ébullition.
raison de 3 gr de sommités pour 40 gr d'eau. Donner en deux fois, Retirer du feu. Trois tasses dans la journée, trois jours de suite.
matin et soir, la moitié de la dose journalière, qui est de 15 gr par Lupin (Oxyures). Lavement avec décoction de graines.
année d'âge. (Au-dessus de 18 ans, s'arrêter à· 300 gr par jour). Prendre Mousse de Corse (Lombrics). Une poignée dans un litre d'eau bouil·
pendant trois ou quatre jours. !ante. Macérer au moins trois heures. Une tasse chaque matin, à jeun.
Aurone mâle. (Lombrics et oxyures). Une cuillerée à café par tasse Myrtilles (Dysenterie amibienne). Une cuillerée à soupe dans une tasse
d'eau bouillante; infuser dix minutes. Une tasse le matin à jeun, trois d'eau. Bouillir doucement pendant un quart d'heure. Passer en pressant.
jours de suite. Une à six tasses par jour, selon nécessité. ·
Aurone femelle ou Santoline (Lombrics). Une cuillerée à dessert Noyer. L'huile de noix a Un bon effet vermifuge. En ajouter aux assai·
sonnements.
par tasse d'eau bouillante; infuser dix minutes. Une tasse chaque
matin. Santoline. Deux à cinq grammes dans une tasse d'eau.bouillante, infu.
ser dix minutes. Une tasse à jeun, trois jours de suite. Recommencer le
Balsamite odorante. Une cuillerée à dessert dans une tasse d'eau mois suivant, si encore nécessaire.
bouillante. Infuser une dizaine de minutes. Une tasse le matin à jeun,
trois fois par jour. Recommencer si encore nécessaire. Tanaisie (Oxyures et lombrics). Une cuillerée à dessert dans une tasse
d'eau bouillante; infuser dix minutes. Une tasse le matin, à jeun.
Camomille romaine. Une cuillerée à soupe de plante coupée par
tasse d'eau. Bouillir deux minutes et .infuser dix. Une tasse le matin ~**
à jeune et une trentaine de minutes avant les deux principaux repas. Les remèdes .indiqués pour le ténia et le lombric sont valables pour
tous les gros vers ; ceux se rapportant aux oxyures sont à retenir pour
Cassis. Une cuillerée à dessert de racine, par tasse d'eau. Bouillir le traitement des autres petits vers.
quelques minutes. Trois tasses par jour, avant les repas. Pour les gros vers, il est nécessaire de terminer la cure de plantes
Cynorrhodon. (Lombrics et ascaris). Cinq à dix fruits .(d'églantier) vermifuges par une légère purge de. bourdaine. Ne jamais recourir à
par tasse d'eau. Bouillir deux minutes. Trois ou quatre tasses par jour l'huile de ricin qui, devant subir un traitement chimique, perturbe les
à n'importe quel moment. fonctions hépatiques. Pour les petits vers,' il est parfois nécessaire de
Fougère mâle. (Ténia et lombrics). 15 à 50 gr de rhizome par litre compléter les tisanes par des lavements préparés, de préférence, avec
la même plante. · ·
d'eau. Bouillir jusqu;à réduction de moitié. Boire le matin à jeun, en
deux ou trois fois aussi proches que possible. Une heure après, prendre Les vers s'accommodent très· mal, également, du citron, .surtout avec
la tisane de bourdaine et follicules de séné indiquée avec le système sa peau. Le jus de citron est un antiseptique puissant qui nettoie les
des semences de courge. · intestins. Bouilli avec pulpe, peau, pépins, le citron permet la prépara-
tion d'une excellente boisson vermifuge. On y ajoutera du jus de citron
Genépi. - Trois à cinq grammes (une bonne pincée) par tasse d'eau frais, après refroidissement.
bouillante; infuser 10 minutes. Une tasse le matin à jeun.
Il est bon également de râper de la peau de citron (non traité) dans
Gentiane. (Oxyures du rectum). Pour lavements : mettre une poignée les plats de crudités, les salades, etc.
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Contre les calculs biliaires, on connaît l'activité de l'huile d'olive,
prise le matin à jeun. Pour la faire mieux supporter par l'estomac
encore vide, il est utile de lui adjoindre du jus de citron, lequel
sera d'ailleurs un utile appoint pour la dissolution des calculs. La
dose moyenne est d'une cuillerée à dessert d'huile, avec le jus
d'un demi-citron. Pratiquer ainsi trois semaines par mois, pendant
trois mois.
LES PLANTES ANTICALCULS
Les remèdes doivent être plus orientés vers la dissolution des
calculs que l'incitation à la migration, laquelle est à l'origine des
La lithiase, on le sait, est caractérisée par la formation de calculs si pénibles coliques hépatiques ou néphrétiques. L'huile d'olive, par
dans le bassinet rénal, la vessie, la vésicule et les voies biliaires son pouvoir lubrifiant, peut alors faciliter l'évacuation du calcul
ou danli d'autres organes. lorsque la réduction suffisante de son volume le permet.
Ces calculs résultent de la précipitation de substances habituelle- Encore dans le cas particulier de calculs biliaires, voici une liste
ment dissoutes: phosphates calciques ou ammoniaco·magnésiens, de plantes particulièrement indiquées pour leur résorption.
oxalates, urates ou acide urique; plus rarement, cystine, xanthine ou
carbonate de calcium. Boldo. 10 g pour un litre d'eau; amener à ébullition; 3 ou 4 tasses
par jour, entre les repas.
Les calculs biliaires ont surtout pour origine des dépôts de choles-
térol, lequel peut être englobé de carbonate de calcium (calcul unique), Chicorée sauvage. Une cuillerée à soupe de feuilles ou de racines
ou de bilirubinate de calcium (calculs multiples), ou encore des deux coupées dans une tasse d'eau ; bouillir 5 minutes; une tasse avant .
substances et de sels organiques (calculs mixtes). chaque repas.
Des calculs peuvent se retrouver aussi dans les articulations ou Herniaire. 30 g pour 100 cc d'eau; faire bouillir un peu; boire en
leur voisinage (calcul arthritique), dans les bronches, dans la cavité 24 heures.
cardiaque (cardiolithe), à l'intérieur de la paroi ou au niveau d'une
valvule cardiaque, au sein de la substance cérébrale (masse calcifiée Patience. Très amère, se prend surtout en. mélange avec d'autres
du calcul cérébral), dans un canal excréteur des glandes mammaires plantes. 20 g de la racine dans un litre d'eau; bouillir quelques
(calcification de son produit de sécrétion ou d'un exsudat), dans !e minutes; boire en deux jours.
canal · pancréatique ou l'une de ses branches, ou encore dans le Petit houx. 30 ,g de racine dans un litre d'eau; bouillir quelques
canal d'une glande salivaire (dépôt de sels de calcium). minutes; boire à volonté.
Les calculs sont identifiés selon le siège (calcul hépatique ou Romarin. On l'ajoute aux autres plantes, dont il atténue l'amertume.
biliaire, panqtéatique, articulaire, amygdalien, cardiaque, cérébral, Véronique. 5 g pour 100 cc d'eau; amener à ébullition; trois tasses
vésical, rénai ou ovarien), la composition (calcul bilirubinique, calcaire, par jour,· entre ou avant les repas.
cholestérinique, colloïdal, cystinique, hématique, oxalique, phospha-
tique ou uratique), la forme (calcul coralliforme, cylindrique, mûri- •••
forme ...).
Bien que les remèdes naturels conseillés pour une forme, une
Médicalement, le remède doit être adapté non seulement à la nature ou une localisation de calculs puissent convenir dans toutes
localisation du calcul, mais aussi à sa nature et à sa composition. Le les situations, l'intervention de certains peut être plus efficace dans
plus souvent, le traitement tourne court, et l'intéressé se retrouve des cas particuliers. Ainsi, pour les calculs urinaires (reins ou vessie),
sur la table d'opération. Et comme, en général, il ne modifie ensuite on recourra plus particulièrement aux plantes suivantes:
aucune des conditions l'ayant conduit à cette extrémité, le problème
Alkékenge. 60 g de baies dans un litre d'eau; bouillir 10 minutes;
reste posé, avec toutes les perspectives de récidive.
boire en un ou deux· jours.
Le recours a\JX remèdes naturels n'exclut d'ailleurs pas ces perspec-
tives, si le traitement ne comporte pas l'abandon des pratiques ayant Arrête-bœuf (Bugrane). 30 g de racine dans un litre d'eau; bouillir
préludé à l'anomalie. Prendre des tisanes, c'est bien, mais réformer quelques minutes; ajouter de la menthe, du thym, de l'anis, ou
l'alimentation est peut-être mieux encore. autre, pour aromatiser; boire en un ou deux jours.
Si des remèdes naturels sont plus spécialement indiqués selon Bourrache. Est émolliente et aide ainsi à l'évacuation des particules
les localisations, la plupart peuvent intervenir dans tous les cas. sableuses. Egalement sédative et hémostatique, ce qui justifie son
les uns et les autres vont être mentionnés. introduction dans les mélanges de plantes.
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Bruyère. Désinfectant des voies urinaires, est également utile dans Drainant le rein et • essorrant l'éponge hépatique ., le bouillon de
les mélanges, cette plante ayant la réputation de • briser • les calculs. poireaux est un remède simple et efficace .contre toute lithiase, de
même que le jus fraîchement exprimé de radis noir ou de poire.
Cassis. Ses feuilles éliminent purines et acide urique. 30 g par litre Comme d'ailleurs, celui de çitron.
d'eau; amener à ébullition; boire à volonté. ·
Citrouille. L'action émolliente des semences en justifie l'intervention •••
dans un mélange.
Tenant compte des indications concernant les plantes mentionnées,
Genévr'ier. 5 g de baies dans 100 cc d'eau ; amener à ébullition; on peut concevoir ainsi un mélange à utiliser en cas de calculs des
trois tasses par jour, entre lès repas. voies urinaires.
Gratteron. Avec .la plante, même. quantité, préparation et dose. Réunir les éléments suivants: fleurs de bourrache, sommités fieu·
ries de bruyère, feuilles de cassis, semences de citrouille, baies de
Guimauve. Encore un émollient à associer à d'autres plantes contre genièvre, racine de chiendent, plante de prêle. Mettre une cuillerée
les calculs. · à soupe de chaque dans un litre d'eau; porter à ébullition ; laisser
macérer jusqu'au refroidissement; boire à volonté, en un ou deux
Grémil. Considéré comme un bon dissolvant des calculs, n'est mal- jours, pendant trois semaines. ·
heureusement pas toujours disponible en herboristerie. 4 g de la
plante dans 100 cc d'eau ; infuser; une ou deux tasses par jour, entre Plus spécialement pour les calculs de la vésicule biliaire, recourir
les repas. · au mélange qui suit, ayant donné souvent de remarquables résultats:
feuilles de patience, sommités fleuries de centaurée, fleurs d'arnica,
Pariétaire. 40 g de plante dans un litre d'eau; bouillir 10 minutes; verveine, sommités fleuries d'absinthe, feuilles d'aigremoine, racine de
boire en deux jours, entre ·les repas. pissenlit, racine d'aunée, 20 g de chaque. Mettre une cuillerée à
soupe du mélange dans une tasse d'eau; amener à ébullition et laisser
Piloselle. 5 g de la plante dans 100 cc d'eau; amener à ébullition; infuser; deux ou trois tasses par jour, loin des repas.
trois ou quatre tasses entre les repas.
Prêle. 50 Cl de plante dans un litre d'eau; bouillir quelques minutes;
boire en 24 heures.
Reine des prés. 5 g dans 100 cc d'eau bouillante; infuser en main-
tenant bien couvert; trois à cinq tasses par jour.
Saxifrage. 40 g de racine dans un litre d'eau; bouillir quelques
minutes; trois ou quatre tasses par jour.
Solidago (verge d'or). 3 à 5 g de plante dans 100 cc d'eau; amener
à ébullition; trois à cinq tasses par jour.
***
Certaines plantes sont indiquées, aussi bien pour la dissolution des
calculs urinaires qu'en cas de localisation dans les voies biliaires.
Ainsi, l'aubier de tilleul sauvage, que l'on utilise à la dose de 40 g
dans un litre d'eau ; bouillir pour réduire aux trois quarts; boire en
un ou deux jours. Cures de 10 jours par mois, trois mois de suite.
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PLANTES POUR LE CŒUR ET LES ARTERES
Adonis (vernalis) ou Adonide de printemps. - Malheureusement
inscrite au tableau C, dont la vente est réservée aux pharmaciens,
cette plante peut souvent remplacer la digitale, et être ainsi une
acceptable solution terme entre le remède médicamenteux et les
LES PLANTES POUR LE CŒUR plantes d'herboristerie. Certains mélanges de plantes, vendus (sans
ordonnance) en pharmacie, en contiennent parfois (ainsi, la tisane
ET LA CIRCULATION Boribel, n• 3).
Comme la digitale (digitaline), l'adonis stimule le systènie accélé-
On ne peut demander aux plantes plus qu'elles ne peuvent donner. rateur et inhibiteur du cœur, avec effets modérateurs sur la fibre
Aussi' intéressante et incontestable soit leur action, elles ne referont cardiaque. Corollaire: le cœur ralentit ses mouvements, diminue de
pas un cœur ou des vaisseaux neufs; mais elles apporteront leur volume et renforce son tonus.
contribution, soit pour une réfection ou une remise en état, si celle-ci Des effets diurétiques incitent à l'élimination des chlorures, de
est encore possible, soit pour la recherche d'une substitution ou l'urée et autres produits de désassimilation. Ainsi, l'œdème peut se
d'une compensation, que la nature peut toujours réaliser quand on résorber, le pouls s'améliorer, la diurèse se rétablir.
se place dans sa ligne générale. On emploie l'adonis isolé à la dose de 4 g pour 200 g d'eau bouillante
1'
( (infuser quelques minutes),· à prendre en trois fois dans le courant
Du cœur fatigué au cœur réellement atteint, l'itinéraire est long
de la journée.
et sinueux. Que de cœurs conduits à l'épuisement par une maladie,
ou par les remèdes ! Déjà, peut-on envisager un soutien dans les · Muguet. - Contenant un des glucosides les plus puissants, est
situations intermédiaires. Durant une maladie, et surtout son traite- particulièrement indiqué dans les névroses cardiaques dues à l'exci-
ment, les plantes parviennent à soulager le cœur, en contribuant à tation du sympathique. A la fois modérateur et tonique, il est aussi
la fonction hépatique. Alors peut-on être assuré d'exercer une heureuse diurétique. Peut être utile en cas de palpitations et d'insuffisance
influence sur le cœur en recourant à une tisane pour le foie. valvulaire.
On peut aussi - toujours avec l'aide des plantes - stimuler Faire infuser 3 à 5 g de fleurs dans 200 cc d'eau, pendant quelques
doucement la circulation artérielle, régulariser la tension (souvent minutes, et prendre en plusieurs fois dans la journée.
trop élevée) et le rythme de pulsations, freiner l'éréthisme cardiaque,
Genêt. - On le conseille surtout dans les cardiopathies à symptô-
tonifier le muscle ou modérer la fibre, produire un effet diurétique,
mes rénaux; mais il faut s'assurer qu'il s'agit bien du genêt • à balai.,
éliminateur de l'urée, des chlorures ...
car les autres variétés peuvent se montrer toxiques. Tonicardiaque et
La relève des médicaments par les plantes doit être évidemment diurétique, le genêt régularise aussi les pulsations;
très progressive, prudente (et, si possible, contrôlée), dans le cadre On utilise les fleurs, à raison d'une cuillerée à café pour une tasse
d'une remise en ordre globale, compte tenu que les directions sont à thé d'eau bouillante. Infuser et prendre une tasse par jour en
souvent divergentes. plusieurs fois. Si cela est bien supporté, passer ensuite à deux ou
Palliatif avant toute chose, le remède médicamenteux aide à trois tasses par 24 heures.
s'accommoder d'une morbidité persistante: en dilatant artificiellement Aubépine. - On la connaît bien comme antispasmodique, recours
les vaisseaux obturés en partie, en limitant leurs spasmes (parfois justifié pour autant qu'elle réduit les battements dans les vaisseaux
défensifs), en mettant entrave à la coagulatjon du sang (aussi bien et établit un équilibre entre la tension et l'impulsion cardiaque. Ses
celle qui est normale et protectrice que l'anormale), en calmant effets étant encore toniques et hypotenseurs, elle peut être indiquée
les douleurs (pénibles, mais annonciatrices des dangers). dans l'angine de poitrine et les névroses cardiaques.
Les plantes agissent évidemment tout autrement. Si elles fluidifient Mettre une bonne cuillerée à soupe de fleurs (ou deux du mélange
le sang, elles ne mettent pas entrave à sa coagulation s'il jaillit fleurs et feuilles) dans une tasse d'eau bouillante. Laisser infuser
accidentellement hors des vaisseaux; si elles tempèrent les spasmes, quelques minutes. Prendre deux ou trois tasses par jour.
ce n'est que dans la mesure où ils deviennent excessifs; si elles
favorisent le transit sanguin, ce n'est pas au prix d'un effort de Gui. - C'est aussi un antispasmodique précieux, diurétique et
dilatation (passagère), mais par le drainage et l'assouplissement; hypotenseur. Peut exercer une influence vasodilatatrice sur les
si elles calment les douleurs, ce n'est que par la réduction de leurs vaisseaux des membres inférieurs.
causes. Dans une tasse d'eau, mettre une ou deux pincées de feuilles
'
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coupées; amener à l'ébullition et laisser infuser. Une ou deux tasses PLANTES POUR LA CIRCULATION VEINEUSE
par jour, entre les repas.
S'il est relativement aisé d'améliorer les problèmes circulatoires
Reine-des-prés ou Ulmaire. - Elle agit indirectement sur le cœur, par l' • allègement ., la fluidification du sang, la neutralisation et
grâce à ses effets toniques et diurétiques. Complète l'action d'autres l'évacuation des substances résiduaires, il l'esvmoins d'agir sur les
plantes en combattant efficacement hydropisie et œdèmes. canaux veineux.
Mettre des sommités flellries (ou, à la rigueur, des feuilles coupées), Pourtant de plus sombre pronostic, l'athérosclérose peut parfois
à la dose d'une cuillerée à dessert pour une tasse ou de 50 à 100 g régresser, devant les remèdes naturels, bien plus sûrement que la
pour un litre, dans un récipient pouvant être tenu bien clos. Jeter déficience valvulaire des veines, affection gênante et disgracieuse,
l'eau bouillante dessus, et fermer le plus hermétiquement possible. mais ne présentant aucun caractère de gravité.
Prendre deux à cinq tasses par jour, selon nécessité et effet produit. Par suite d'une carence ou de pléthore - en tous cas, d'un désé-
quilibre - dans la production hormonale, et cela en conséquences
Olivier. - Seule, ou en mélange avec d'autres plantes, sa feuille .d'un acheminement à point de départ congénital, les valvules peuvent
est particulièrement utile lorsque la tension est trop élevée. aller s'atrophiant, lentement, mais souvent inexorablement.
Pour un emploi isolé, en mettre 40 g dans un litre d'eau. Amener Il ne saurait être toutefois question de renoncer, l'amélioration de
à ébullition et laisser infuser jusqu'au refroidissement. Boire à n'importe quelle situation restant toujours possible. Puisque les parois
volonté, en un ou deux jours. veineuses sont distendues, l'orientation se fera vers des plantes
pouvant exercer une action vasoconstrictive, décongestive et réduc-
Asperge. - Sédatif du cœur, c'est aussi un diurétique, à faire trice. D'autres complèteront en régularisant la circulation et en toni-
intervenir en cas d'hydropisie d'origine cardiaque. fiant les muscles qui agissent sur les veines elles-mêmes.
Mettre 40 à 60 g de racine dans un litre d'eau. Amener à ébullition Cyprès. - Ce vasoconstricteur des veines est le remède de choix
et lai?ser bouillir dix à quinze minutes. Prendre tout en 24 heures. des varices et hémorroïdes.
On le prépare à la dose d'une cuillerée à café de cônes. brisés
Marrube blanc. - C'est un cardiotonique, conseillé aussi en cas pour 100 cc d'eau. Bouillir quelques minutes. Prendre avant les
d'arythmie. deux principaux repas.
La dose est de 40 g de plante coupée dans un litre d'eau.· Porter
.Hamamélis. - Sa réputation est ancienne, solide et ... justifiée.
à ébullition et prendre en deux jours, avant ou entre les repas. Décongestive, la décoction de sa feuille régularise la circulation et
Cassis. - L'action de l'infusion de feuilles est bien connue pour rétablit l'équilibre entre la circulation artérielle et la circulation
régulariser la circulation. Il est donc utile d'en ajouter aux mélanges veineuse.
d'autres plantes conseillées pour le cœur et la circulation. Dans une tasse d'eau, mettre une cuillerée à dessert de feuilles
coupées; bouillir 2 à. 3 minutes. Deux tasses par jour, entre les
On jette une cuillerée à soupe de feuilles coupées, dans une tasse
repas.
d'eau bouillante, et on laisse. infuser. Trois ou quatre tasses par jour,
à n'importe quel moment. Ficaire. - Contribuant à la réduction des veines dilatées, tient bien
sa place dans les compositions de tisanes pour varices, hémorroïdes,
Bourse-à-pasteur. - C'est surtout un hypotenseur. varicocèles, phlébites et autres troubles affectant les veines~
La plante coupée s'utilise à raison de 40 g pour un litre d'eau. Une cuillerée à dessert de racine coupée dans une tasse d'eau;
Amener à ébullition et laisser infuser. Trois ou quatre tasses par bouillir quelques minutes. Deux ou trois tasses par jour, entre les
jour, entre les repas. repas.
Pervenche. - Ce vasodilatateur accroît l'irrigation circulatoire, céré- Petit Houx (Fragon). - Du rhizome oo extrait les hétérosides stéro-
brale surtout. liques, principes actifs phlébotropes,· à la base de médicaments, les-
quels, malheureusement, contiennent aussi des produits de synthèse,
Mettre trois à cinq grammes de fleurs dans 100 cc d'eau (une tasse
en plus de l'acide citrique et de la vitamine C (acide ascorbique).
à thé); Porter à ébullition et laisser infuser. Trois tasses par jour. Egalement diurétique, le petit houx contribue à éliminer des veines
les liquides excédentaires. Il exerce aussi d'intéressants effets cons-
trictifs des parois Usses de la paroi veineue.
C'est la racine qui est utilisée, à la dose de 40 g par litre d'eau,
après deux minutes d'ébullition, et infusion jusqu'au refroidissement
152 153
par mois de sauge, puis d'alchimille, les deux se préparant à la
(ou, mieux encore, macération toute la nuit). Boire à volonté. On peut
même dose (voir plus haut à propos de la sauge).
ajouter du jus de citron, pour enrichissement en vitamine C.
Marron d'Inde. - La décoction de l'enveloppe concassée des fruits Pour une femme, le choix peut se faire d'après la marche des
est conseillée en cas de varices, hémorroïdes ·et varicocèle, et aussi règles : si celles-ci sont insuffisantes ou trop espacées, c'est la
lors de congestion et d'hypertrophie de la prostate. sauge qui convient; en cas contraire, c'est l'alchimille. Si les règles
sont normales, faire alors l'essai, successivement des deux plantes.
Trois ou quatre grammes dans 100 cc d'eau ; bouillir quelques minu-
tes. Une ou deux tasses par jour, en plusieurs fois, entre les repas. On peut également signaler que, dans ce domaine des relations
entre le fonctionnement ovarien et la dégénérescence valvulaire, avec
Sauge. - Ce reniède polyvalent est utile aussi pour stimuler et son corollaire les varices, l'armoise (mêmes doses et utilisation que
régulariser l'appareil circulatoire. la sauge et l'alchimille) intervient utilement quand les insuffisances
Ses fleurs ou ses feuilles, ou leur mélange, sont utilisées à raison ovariennes et valvulaires vont de pair.·
d'une cuillerée à dessert, en infusion de dix minutes, dans une tasse
Aussi bien en cas de varices que d'hémorroïdes, deux mélanges
d'eau bouillante. Prendre deux ou trois tasses par jour, à n'importe de plantes peuvent intervenir, en alternant chaque semaine, à raison
quel moment.
de deux ou trois tasses dans le courant de la journée.
Millefeuille. - Cet antispasmodique peut être ajouté aux mélanges
ou utilisé seul, à la dose d'une cuillerée à dessert de plante coupée Première tisane : aubépine, matricaire, 10 g de chaque ; bourse-
dans une tasse .d'eau. Porter à ébullition et laisser infuser. Trois à-pastem•, gui, hamamélis, hysope, millefeuille, vigne rouge, 20 g de
tasses par jour, entre les repas. chaque. Cinq ou six cuillerées à soupe du mélange dans un litre
d'eau ; porter à ébullition et laisser macérer jusqu'au refroidissement.
Vigne rouge. - Peu utilisée seule, car e1·1e se digère assez mal,
on en adjoint aux mélanges et, surtout, on l'utilise à l'extérieur, en · Seconde tisane : persicaire, noyer, menthe, 10 g de chaque ;
bains .locaux (pieds, mains) ou en compresses. noisetier, 20 g ; romarin, prêle, 30 g de chaque ; marron d'Inde, 50 g ;
Faire bouillir deux poignées de feuilles dans deux ou trois litres alchimille, 60 g. Cette dernière plante pour le cas où les règles sont
d'eau, pour des bains pas trop chauds (sinon cela dilaterait les assez abondantes ; dans la situation contraire, remplacer par la
veines) ou des compresses tièdes. sauge. Même préparation que pour la première tisane, mais avec
seulement quatre ou cinq cuillerées à soupe du mélange.
*
**
Des incidences d'origine endocrinienne n'étant pas à exclure, on
notera que deux plantes peuvent agir de façon non négligeable, *
**
qu'il faille intensifier ou réduire certaines élaborations glandulaires.
D'autres mélanges peuvent être réalisés, en tenant compte des pro-
Il est notoire que la sauge est très riche en hormones féminisantes, priétés particulières de chaque plante et de la situation du moment.
alors que pour l'alchimille, ce serait l'opposé, son influence pouvant Ces mélanges sont généralement très efficaces, les plantes se dyna-
ressembler à celle de la testostérone. misant réciproquement.
La difficulté est évidemment de déterminer quelle sécrétion est Se souvenir encore que les feuilles de chou (crues et simplement
déficitaire ; mais, avec ces hormones végétales, il n'en va jamais écrasées) contribuent bien à calmer et décongestionner localement.
comme celles qui sont d'origine animale ou même de synthèse, En mettre trois ou quatre épaisseurs, bander et laisser en place
lesquelles se substituant aux sécrétions normales, contribuent quelques heures (même toute la nuit}.
ainsi à en atténuer encore -sinon, en tarir - le débit. Les hormones
De même, toutes les plantes indiquées précédemment peuvent être
végétales, par contre, ne se présentent pas comme des produits
utilisées pour des compresses tièdes, à appliquer sur varices, hémor-
de remplacement, mais plutôt en précurseurs et stimulants des
roïdes, veines douloureuses.
sécrétions organiques.
Les plantes qui les renferment ont par ailleurs des propriétés
souvent assez variées, si bien qu'elles peuvent être employées
pour des motifs sans rapport avec une déficience hormonale.
Rien ne s'oppose donc à faire des périodes d'essai de trois semaines
154 155
après un litre de sureau. Ainsi devrait-on se tester soi-même, alors
LES SUDORIFIQUES même que rien n'incite à la transpiration, simplement pour, le cas
La bonne, la saine, l'utile transpiration est celle qui survient sponta- échéant, ne pas avoir à hésiter ou à se livrer à une expérience.
nément, sans l'aide d'autres auxiliaires qu'une boisson chaude favori- A vrai dire, les plantes sudorifiques étant toujours dépuratives, le
sante, des couvertures et une source de chalëur (couverture chauffante, bénéfice est certain, même si la transpiraHon ne vient pas ou est
bouillote, fer à repasser, etc.). · insuffisante.
Cette transpiration est exceptionnelle et à encourager seulement La nomenclature qui suit commence par les plantes généralement
dans certaines circonstances (fièvre intense et persistante, crise dou- les plus actives, et les doses et quantités indiquées sont des moyennes
loureuse : rhumatisme, lumbago ... ). qu'il est possible de dépasser si cela semble bien supporté. Plus les
Les éliminations normales doivent se faire par le canal des émonc- tisanes sont prises chaudes et en abondance, plus grandes sont les
chances de bien transpirer. · ·
toires prévus à cet effet (intestins, reins, vessie). Des • sorties de se-
cours • peuvent être exceptionnellement ouvertes (narines, gorge,
oreilles, pores de la peau ... ). Ces voies ne doivent jamais devenir cou- PLANTES SUDORIFIQUES (OU DIAPHORETJQUES)
rantes, et le recours répété à des appareils ou installations pouvant
provoquer la tran~piration forcée est assez rarement justifié. Leur in- Bourrache. C'est le sudorifique traditionnel, et bien mal considérés
tervention peut même, à l'usagé, devenir vraiment défavorable, pour sont ceux qui se permettent de ne pas se mettre à transpirer consécu-
autant qu'ils créent un conditionnement favorable à l'élimination cuta- tivement à l'absorption d'un grand bol de cette bonne tisane. Pourtant,
née, laquelle se substitue alors en partie aux autres émonctoires, pour- il est des réfractaires !
tant plus physiologiquement normaux. La bourrache a heureusement d'autres propriétés et son intervention
Il est seulement de ces rares états, alors, par exemple, que la fièvre sera finalement positive, même si elle ne fait pas transpirer (mais .elle
commence à paraître inquiétante et que la respiration est gênée, où le fait assez souvent tout de même).
une bonne et abondante transpiration viendra libérer l'intéressé. On utilise les feuilles fraîches ou s~ches; mais pour l'usage envi-
On associe alors tisane et enveloppement humide du thorax. Tremper sagé ici, les sèches seraient peut-être plus indiquées. En mettre une
une grande serviette (ou éventuellement un petit drap) dans de l'eau poignée (40 g environ) dans un litre d'eau bouillante; maintenir à feu
froide (ou légèrement tiédie) et l'essorer. En entourer le thorax et re- très doux pendant une dizaine de minutes. Prendre en plusieurs fois,
couvrir d'un linge sec et épais (tissu-éponge, lainage ou autre). dans l'espace de une à deux heures.
Une tisane bien chaude ayant déjà été prise, le reste de la quantité Buis. Toujours dans le peloton de tête des tisanes anti-infectieuses ;
prévue sera terminé alors que l'enveloppement est en place. fait également bien transpirer.,. certains. En préparer un litre, en fai-
Rabattre draps et couvertures après avoir placé des bouillottes aux sant bouillir 40 g de feuilles pendant dix bonnes minutes. Prendre en
côtés de l'intéressé, à moins qu'une couverture chauffante ne recouvre plusieurs fois dans l'heure.
le lit.
Douce-amère. Comme la plupart des sudorifiques, est un bon dépu-
Si la transpiration doit survenir, cela se fait généralement assez rapi- ratif, aussi peut-on y recourir également en cas de furonculose, de
dement, mais attendre tout de même deux ou trois heures avant de rhumatisme, de goutte, de dermatoses diverses.
renoncer en cas d'échecs.
Pour un effet sudorifique, en faire bouillir une bonne poignée dans
· En général, la tête transpirant autant que le corps, il est f~cile de un litre d'eau pendant quelques minutes et laisser infuser à feu doux
contrôler la séance et d'intervenir rapidement, après une bonne suée, (pour maintenir suffisamment chaud). Prendre à plusieurs reprises
pour retirer les couvertures, découvrir l'intéressé et le lotionner rapi-
en une ou deux heures.
dement avec un linge trempé dans de l'eau. fraîche. Le placer ensuite
dans du linge sec et le laisser reposer au moins deux heures avant de Sauge. C'est une plante aux effets assez étonnants. Si elle est pres-
reprendre IElS applications d'argile, les bains de siège froids ou d'au- crite en usage prolongé pour faire cesser les transpirations morbides
tres interventions à intention curative. et persistantes, elle parvient, par contre, à faire transpirer lorsqu'on
Il n'est pas facile de préciser par avance et pour tous quelles plantes en prend une assez grande quantité dans un espace de temps assez
sont les plus propices à déclencher la transpiration, les réactions court. C'est d'ailleurs toujours de cette manière que doivent être uti~
étant parfois très différentes d'un sujet à l'autre. L'un, qui transpirera lisés les sudorifiques : généralement ce qui reste du litre après décoc-
après avoir absorbé un bol de bourrache, pourra rester insensible tion ou infusion, bien chaud, en l'espace de une à deux heures.
156 157
Mettre donc 40 g de sauge (feuilles et fleurs) dans un litre d'eau Tussilage. Feuilles et racine co~:~pées s'utilisent à la dose de 30 g
bouillante; laisser infuser au chaud dix à quinze minutes. Boire en par litre d'eau froide; porter à ébulition et garder sur feu doux une
une ou deux heures. dizaine de minutes. Boire le tout en l'espace de deux ou trois heures.
Cela aide aussi aux expectorations.
Sureau. Quand l'affection à traiter par la transpiration s'accompagne
de complications respiratoires, le sureau est particulièrement indiqué. Gratteron. Une cuillerée à soupe par tasse d'eau bouillante. Infuser
Après la période de transpiration, on pourra continuer alors de l'utili· à chaud pe.ndant dix bonnes minutes. Une tasse par heure pendant
ser, mais en main~ grande abondance. · trois heures. '
On met à infuser 30 g de fleurs dans un litre d'eau bouillante, et l'on Carex. Une poignée dans un litre d'eau froide. Amener à ébulition.
maintient ainsi au chaud pendant quinze minutes. Prendre dans Boire en une ou deux heures.
l'heure, en plusieurs fois.
Oranger. Cette bonne feuille d'oranger, si précieuse pour les hyper-
Lavande. C'est la dernière plante de la nomenclature des sudorifi- ten?~s ou les diabétiques, peut faire transpirer ceux qui ont des dis-
ques, les suivantes ne l'étant qu'occasionnellement. positions. En mettre alors 30 à 40 feuilles dans un litre d'eau bouil-
lante. Maintenir au chaud pendant un quart d'heure, puis prendre ·le
Mettre une cuillerée à soupe de fleurs dans une tasse d'eau bouil· tout en l'espace d'une heure. ·
Jante. Infuser à ch1,1ud pendant dix à quinze minutes. Une tasse par
heure pendant trois heures. Citron. Il en est certainement qui, après avoir lu ce qui précède,
penseront que tout cela est bjen compliqué, alors qu'il leur suffit géné-
Tilleul. Il en est que le tilleul fait bien transpirer, s'il est pris en ralement d'une bonne. citronnade chaude, bien corsée, dans laquelle
assez grande abondance et si les conditions accessoires requises pour aura bouilli un peu d'écorce de citron, pour provoquer la sudation,
la transpiration sont bien réalisées. avec, toutefois l'aide des couvertures et des bouillottes.
Dans une tasse d'e;:Ju bouillante, mettre une bonne cuillerée à soupe Alors est-il possible de commencer l'expérimentation par le citron
de fleurs, et laisser infuser à feu doux. Prendre une tasse toutes les et de la poursuivre ensuite, en cas de résistance, avec les plantes pré~
heures, trois fois de suite. · cédemment présentées.
158 159
être ajoutés à d'autres plantes balsamiques et bactéricides, tels le
logiques, surtout si une infection s'est installée sur ce terrain épiso·
thym, les bourgeons de pin ou de sapin, l'eucalyptus.
diquement favorable.
Ces remarques peuvent être inspirées par bien des situ_a~ions, alors Le plus souvent, la gêne naît des difficultés à expectorer, les muco·
que tes manifestations surviennent souvent dans des cond1t10ns et des sités restant trop compactes et adhérentes aux parois. C'est dans ce
endroits très différents. A part quelques situations particulières où il cas assez courant que le tussilage intervient avec bonheur. Les Anciens
importe de dégager un endroit menacé (cas de congestion, par exem· le connaissaient bien, qui faissaient brûler ses feuilles pour permettre
pte), on doit s'évertuer d'abord à encourager la réaction, tout en s'ef· l'inhalation de la fumée aux asthmatiques. L'infusion de sa fleur calme
forçant toutefois de la rendre supportable. la toux et facilite l'expectoration, surtout au stade où les sécrétions
deviennent importantes. Elle peut être utilisée encore en cas de tra-
Dans Je cas présent, il ne saurait être question de faire intervenir de_s chéite persistante.
remèdes pour arrêter la toux, alors qu'elle survient su.rtout pour parti·
ciper à l'excrétion des sécrétions muqueuses, celle-cl ne devant pas Le Bouillon-blanc, s'il aide à expectorer, est aussi un modérateur
non plus être gênée. de la toux excessive grâce à une légère action narcotique. Il faut
prendre la précaution de le passer à travers un linge pour arrêter les
Ce n'est que lorsque la toux ou tes expectorations persistent trop, poils tapissant ses feuilles.
ou encore que ces dernières sont ins~ffisant~s au d~but alor~ qu~ les
voies respiratoires semblent encombrees, qu 11 y a J1eu de fa1re mter- La racine de Réglisse, qui atténue l'éventuelle âcreté ou amertume
venir les plantes, selon leurs propriétés respectives. . de certaines plantes utilisées dans les mélanges, a aussi la propriété
de fluidifier les sécrétions bronchiques et d'en réduire l'effèt irritant
Au début d;un rhume,. il suffit de pratiquer quelq_ues révulsions
(par cataplasmes, sinapismes, frictions) . et d~ recoun~ aux pl~nte~ , S'il est important de faciliter les expectorations, c'est-à-dire l'expul·
susceptibles de prévenir une éventuelle mfect1o~ (ou. dY remedier SI sion des mucosités (défensives) sécrétées, il faut parfois liquéfier préa·
elle est déjà installée). Interviendront alors les mfus1ons de thym et lablement celles-ci, leur compacité pouvant être un obstacle à la
tes citronnades chaudes avec, en plus, par précaution, de la tisane de migration. Cela est prévu par la nature car la plupart des plantes
sureau (contre les phénomènes infectieux les plus fréquents dans les expectorantes sont également liquéfiantes. Ainsi de la racine d'Aunée
voies respiratoires) ou de feuilles de buis, ~:il. s'agit, d~~ conséq~ences qui libère la muqueuse suivant ce processus, tout en calmant les
d'une grippe (laquelle, d'ailleurs, aura déJa 1mpose 1mtervent1on du éventuels spasmes des· voies respiratoires.
buis). Il en va un peu de même avec l'Hysope qui, de plus, diminue
Ensuite selon les phénomènes pouvant se manifester, il y aura lieu l'oppression; également avec les feuilles de Lierre terrestre (herbe
de recou;ir aux différentes plantes. béchiques, c'est-à-dire propres à de St-Jean), qu'il ne faut pas confondre avec le lierre grimpant (qui
calmer la toux et aussi, par extension, à remédier à l'affection, elle· parfois court à terre s'il n'a pas de support pour grimper) auquel il
même. Ainsi seront utilisés : les béchiques émollients, pour attenuer ne ressemble d'ailleurs pas.
J'irritation causée par les sécrétions trachéales et bronchiques; les La racine de Scabieuse est également un bon expectorant, de même
béchiques balsamiques, pour modifier les sécrétions en les fluidifiant que la Primevère, les fleurs de ces deux plantes étant sédatives; si
et en neutralisant leur agressivité; les béchiques expectorants, pour bien que l'on peut commencer avec la racine pour expectorer et
encourager les excrétions, par excitation des cils vibratiles et des mus- continuer. avec la fleur pour arrêter une toux qui persisterait.
cles lisses des canaux. ·' _ Il est toujours assez étonnant pour celui qui en est à la conception
Une remarque importante à faire est. gu'il fa~~ agir sur la toux seu- de la médication spécifique de voir conseiller des plantes dont les
lement après certitude que des mucos1tes ne s~ournent plus da~s les propriétés semblent parfois se contrarier. Comment, en effet admettre
bronches ou leurs annexes car c'est surtout grace à la. tou~ qu 11 est qu'un remède végétal puisse, à la fois, encourager les exp~ctorations
possible de les excréter. Très eHicace et adoucissant, le tuss1tage peut et c~lmer la toux,, celle-ci survenant, justement, pour participer au
alors y participer activement. prem1er de ces phenomènes ? C'est que, grâce à une influence sur la
Parfois ces mucosités tardent à apparaître, l'aridité des muqueuses paroi muqueuse, la sécrétion, la fluidification, la libération et le glis-
se tradui~ant par une toux sèche d'irritati?n., ~es infusion~ de racine sement, des mucosités s?nt stimulés et régularisés, tandis qu'est
de primevère peuvent alors stimuler les secretions bronchiques et en tempéree la toux excess1ve, celle qui résulte plus d'une irritation
que d'un besoin libératoire.
hâter J'expectoration.
Toujours en cas de toux sèche, des émollie.nts comm_e le lichen d'ls· Alors peut-on s'en remettre aux plantes pour ces actions à la fois
lande, Je capillaire de Montpellier ou la racme de gu1mauve, peuvent stimulantes et régulatrices. Dans ce lot des plantes qui peuvent faci-
161
160
~: ~~~~:r~:~r!~~~i~:::~.::~y;·i,:,~·:~::.~~~~~~~m~~:
liter les expectorations et modérer la toux, on trouve encore l'Anis,
le Carragahen (fucus crispus), l'Angélique, la Menthe pouliot, l'Origan,
le bourgeon de Peuplier, la Capucine, la Germandrée et la fleur de
Violette. Il est encore à évoquer c t · .
Certaines autres plantes, comme le Thym, le Marrube blanc, la Busse- rhumes et bronchites C'est er ames Circonstances particulières des
role, ont en particulier une influence aseptique, prémunisante contre .persistantes, les séc;étions' ~~~!::Tent, lorsque, très abondantes et
une éventuelle complication infectieuse. muqueuse se cicatrisant mal. Alors s~~f-~se;vi~~ ~tat catarrhal, la
Consoude ou à la Persicaire les uell e recour~r à la
La Lavande est un très bon antiseptique et aussi un intéressant anti· caces en cas d'hémorragie légère q P esl plante~è son~ également effi·
spasmodique. On peut utiliser les sommités fleuries en infusions, tité assez massive de lante (3 'ouour a .Pr~ml re, Il faut une quan-
mais pour un effet plus rapide, il n'est que de recourir à son essence, bouillir puis laisser refroidir. boire !np~~n;:~red~n~ u~. litre d'eau,
dont on prendra quatre ou cinq gouttes, le soir au coucher, dans un la seconde,. il suffit d'une bo~ne pincée d s' . an IS que pour
peu d'eau ou sur un morceau de sucre (système particulièrement pra· l~nte, à laisser infuser jusqu'à refroidissem:~: ~n,e tassâ d'eau b~uil·
tique lors de déplacements). C'est très efficace. rees dans le courant de la journée. e a pren re par CUille.
Si la toux est consécutive à un état catarrhal (inflammation des Toutes ces tisanes· conviennent a · b· 1 , • •
muqueuses et hypersécrétion des glandes de la région affectée), la que d'une manifestation aiguë d'uu~s~t ltn hors .dun mcl~ent passager
Balsamite odorante sera plus spécialement indiquée, de même que seconde éventualité (bronchite chroniq a c romque, mals dans cette
le Cochlearia, tandis que le Velar pourra intervenir heureusement en par. un traitement. prolongé en direct~~~ p~r ex~mple), c',est sur!out
cas d'inflammation du larynx et de sécheresse de la gorge entrainant vraiment un résultat satisfaisant 1 u foie que 1on obtient
l'enrouement. n'étant qu'épisodique. ' e recours aux plantes béchiques
Toujours contre l'enrouement, l'inflammation et la sécheresse du Dans cette abondance de plante b" f .
pharynx - et aussi contre la toux spasmodique - il est justifié de difficile. Il est certain que des pla~te~enoal~antes, le ;hoix peut être
faire intervenir I'Erysimum, mais seulement s'il est possible de se
procurer la plante fraiche, celle qui est séchée ayant perdu une notable :;a~~es~tg~ondt plus favdorables dans une csi~~~~~~~~u:~~~s àu~~na~~;
partie de ses propriétés.
one pas e se placer dans une ·r ·
quant au choix à déterminer mais d d" posl lon e.mbarrassante
Lorsque, après un rhume, subsiste une toux d'irritation, la fleur dont on peut disposer quelle~ sont ce~le lsce~ner, parmi les plantes
dent, peuvent interven'· f s. qUI, au moment de l'inci-
de Coquelicot peut la faire cesser, surtout si l'on y adjoint du Mélilot
et des semences d'Anis. d'approvisionnement
promenades.
etdeav~~fr~~~~e~~~sc~m~ted!enu des possibilités
e Jar 10 ou au hasard des
On peut encore mentionner, dans le lot des béchiques,. la Pulmo-
naire de chêne, l'Euphraise, la Mauve (surtout en .cas d'irritation), la
Véronique, le taurier d'Apollon et la traditionnelle tisane dite • des
pl~~ !'~pl~~~~~!~s~~n t~~a~:utiq_ue des rhumes et bronchites à sa
4 Fleurs • bien qu'elle comprenne sept composants (mauve, violette, suffirait de faire intervenir le i~~~onc~rn~ ~.~ remèdes inter~es, il
les deux en alternant), ensuite le ' pu~s e ureau .ou le BUIS (ou
enfin l'Anis, le Coquelicot et le Bou;~:sl!bagl e pour mieux. :xpectorer,
bouillon-blanc, coquelicot, guimauve, tussilage, pieds de chat). La
dernière de ces plantes n'est plus guère utilisée et il parait qu'elle toux. n anc pour en fm1r avec la
n'avait été introduite dans le mélange que pour des raisons mineures
(elle ne coûtait pas cher, elle • faisait bien ., etc.). Ce n'est qu'en cas d'effet insuffisant d 1 "
Plus sérieux sont les motifs ayant présidé à la composition du
complexes, et notamment chez ceux ui
t
que les autres auront à intervenir. De m~~~s da~;te~ .maltresses ,..
c r alns cas plus
mélange qui suit, à utiliser quand la toux a résisté aux plantes
employées isolément : fleurs d'arnica, absinthe marine, 5 gr. de cha· réformer leur alimentation et leur façonq de ~~ms~~nce~~t seulement à
que ; pétales de pivoine, 10 gr. ; .fleurs de coquelicot, douce-amère,
gui, fleurs de· narcisse, fleurs de pêcher, sommités fleuries de solidago,
racine de valériane, 15 gr. de chaque. Pour enfants de 2 à 5 ans : une
cuillerée à dessert; adulte : une cuillerée à soupe; dans· une tasse
d'eau bouillante, infuser quelques minutes en récipient clos; une
petite tasse toutes les trois ou quatre heures.
Ces plantes n'ont pas toutes été précédemment mentionnées, n'étant
162 163
Une formule composée agit très favorablement c'est celle indiquée
page 74 (Pour digérer et bien dormir). ' ·
LES PLANTES QUI AIDENT PLANTES AUXQUELLES ON PEUT RECOURIR EN CAS DE FOR-
AUX FONCTIONS DIGESTIVES MATIONS GAZEUSES ET EN PRESENCE DE POCHES D'AIR GENANTES
(et aussi ~our compléter les plantes calmantes, lorsque ce ne sont
Deux perspectives sont à envisager lors ·du recours aux remèdes pas les memes). ·
naturels, parallèlement à l'intervention .d'autres moyens curatifs A.nis vert (semences), calament (sommités fleuries), camomille ro-
(notamment ingestion et applications d'argile, ·etc.), que le trouble mam~ (une ou deux fle~rs ou pincées de fleurs), carvi (semences),
se manifeste à un endroit ou à un autre: feno~1l (se~;nces), launer d'Apollon (feuilles), mélilot (sommités
1. Atténuer la douleur ou d'autres désagréments; fleune~)~ melisse. (somm. fleuries et feuilles), menthe (feuilles), origan
2. Participer à l'action générale pour rétablir . l'intégralité des (som!flltes, fleunes ou non), pouliot (feuilles), romarin (sommités
fonctions.· fleunes ou non). · '
Généralement, la stimulation des fonctions hépatiques entre bien
dans le cadre de la seconde perspective (d'ailleurs la principale)
:ou~ aider à une bonne évacuation des gaz, il p~ut suffire de
faire mfuser une ou deux pincées ou autant de fleurs de camomille
café d'ani~
et, de toute façon, une action en ce sens peut être menée tout en
ou quelques feuilles de sauge, ou une petite cuillerée à
recourant aux digestifs, antispasmodiques, carminatifs, cicatrisants,
vert dans une décoction d'écorce de citron, à prendre en fin de
etc. repas.
La nomenclature des plantes actives pour chaque circonstance
Dans les cas rebelles, recourir à la formule .. Digestion difficile _..:.
est établie selon l'ordre alphabétique, le coefficient d'activité étant
Ballonnements .. indiquée page 70.
assez différent parfois selon les sujets ou les particularités.
Comme, par ailleurs,. il ne saurait être envisagé d'acquérir toutes PLANTES STIMULANT EFFICACEMENT LES FONCTIONS DIGES·
celles qui sont indiquées pour chaque situation particulière, il TIVES.
faut expérimenter et bien noter quels résultats ont pu être attribués
Alchimill~ (plant~)! aneth (semences). angélique (jeunes tiges),
à l'une ou à l'autre. aunée (ra~m.e), bas1llc (p!ante), centauree petite (sommités fleuries),
Eventuellement, il est toujours possible - et souvent plus effi~ace
chardon bemt (plante), ch1corée sauvage (racine et feuilles), coriandre
- d'associer différentes plantes (par exemple, fleurs de l'une, feuilles
(~emences), germandrée (sommités fleuries), marjolaine (sommités'
de l'autre et semences d'une troisième). fleuries), menthe (feuilles), ményanthe (feuilles) véronique (sommi·
Selon les difficultés du moment, on peut alors recourir à certains
tés fleuries). '
éléments de la nomenclature qui suit. Prise en cours de repas et ainsi mélée aux aliments, une tisane
PLANTES AMELIORANT LES FONCTIONS DIGESTIVES ET ATIE· composée peut contribuer à l'amélioration des fonctions digestives,
NUANT LES CONSEQUENCES DE LEUR PERTURBATION. . par son effet tonique sur l'intestin. Elle est formulée page 73 sous
Absinthe (sommités), ache (fleurs et semences), acore (racine), l'indication "Anémie - Déminéralisation •• '
anis vert (semences) aspérule odorante (sommités), aunée (racine),
PLANTES EXERÇANT UNE ACTION TONIFIANTE ET POUVANT
aurone mâle (fleurs et feuilles), camomille (fleurs, à petites doses),
DONC COMPLETER CELLES QUI PRECEDENT.
gentiane (racine), houblon (cônes), marjolaine (plante), marrube
blanc (plante), matricaire (fleurs), mélisse (feuille.s .et sommités ~leu • Alchimille (plante), aristoloche (feuilles), armoise (feuilles), frêne
ries), orange amère (écorce), sauge (fleur; e~ feuilles), ~~le (feu~lles (?cerce~, fumeterre (plante), gentiane (racine), houblon (cônes), pissen-
et chatons), sureau (fleurs et écorce), veronique (sommites fleunes), lit (racme et feuilles), romarin (sommités), thym (sommités fleuries
ou non), ulmaire - reine des prés (plante). '
verveine (sommités). ·
Parfois, il est utile, en pareille circonstance, qe faire intervenir le
mélange " Foie • Insuffisance • mentionné page 70. PLANTES STIMULANT L'APPETIT LORSQUE CELUI-Cl DEMEURE
PAR TROP DEFICIENT.
PLANTES CALMANTES, AGISSANT BIEN EN CAS DE SPASMES
Absinthe maritime (semences et sommités), ache (feuilles et racine),
ET CONTRACTIONS. centaurée grande (racine), fumeterre (plante coupée), gratteron
Coquelicot (fleurs), houblon (cônes), mélilot (tige fleurie), mille- (plante).
feuille (plante), oranger (feuilles et fleurs), passiflore (fleurs en bouton), Un mélange est très efficace : centaurée petite (sommités fleuries),
tilleul (fleurs), valériane (racine).
165
164
15 g ;. gentiane (racine), absinthe (sommités fleuries), orange amère POUR LE RETABLISSEMENT ET L'ENTRETIEN DE. BONNES FONC-
(écorce), 30 g de chaque. Une cuillerée à café par tasse; porter à T IONS DIGESTIVES.
ébullition, puis laisser infuser jusqu'au refroidissement ; prendre un
moment avant les repas. Une formule intervient alor h
cidents, notamment le rosi~ eureusement dans la plupart des in-
On peut rendre cette tisane plus active encore en ajoutant 30 g pren?re, elle peut être :r~sentéeD: t~~us,l comme. elle es! agréable à
de noix de cola et autant de coques de cacao, mais cela risque de souci (fleurs), genêt (fleurs) s es ~onvlves, apres le repas :
la rendre un peu excitante. pissenlit (racine) 10 g de ch~ ~o~ypo~e. (rhizome), asperge (racine),
cine), aspérule o'dorante (som~it:~) g~~mll, drèle (plante), réglisse (ra-
PLANTES A UTILISER EN CAS D'INFLAMMATION DE L'ESTOMAC à soupe par tasse d'eau bouillant' _g f e chaque. Deux cuillerées
maintenant au chaud . une t e ; , '" user quelques minutes en
OU DU . DUODENUM. • asse apres le repas.
Carragaheen ou fucus crispus (frais ou sec dans des tisanes ou à Il peut arriver que les digestions soi t
l'état naturel dans salades et potages), chiendent (racine); lin (graines), ment par insuffisance de sécrétion sa~·n _un ~eu trop lentes, simple-
que l'infusion de fleurs et feuilles d IValreb. n se souviendra alors
mauve (fleurs et feuilles), psyllium (graines, dans une tisane ou prises
cuillerée à dessert par tasse d'eau et set~ •euse, à la dose d'une
à raison d'une ou de deux cuillerées à café, avec un peu de liquide, • peu s •muler cette sécrétion.
au cours du repas du soir), salicaire (sommités fleuries). Une remarque est à faire à o . .
mentionnée et à propos de laqu~r~:~~ de la reg~lsse, as_sez sou~ent
La formule " Reins-Vessie "• indiquée page 70 est intéressante à
de provenance médicale concern aur? pu lire des Informations
utiliser dans de telles situations car elle tempère l'inflammation
vorable sur la tension artériell a~t une ev?.n~uell_e influence défa-
tout en produisant un effet doucement laxatif.
ont bien été constatés mais à 1 e. .:s d?as ~elevation de la tension
Indépendamment de celui-ci, une composition donne très vite les d~. bonbons à la réglfsse, ceci a dsau~se le u~e Importante consommation
résultats souhaités en cas d'inflammation avec sensation de brûlure : COides prescrits contre la maladie d'Add~~n~e remplacer des corti-
bouillon blanc (fleurs), guimauve (fleurs), 10 g de chaque ; grande
consoude (racine), fraisier (racine), bistorte (rhizome), tormentille (ra- Da_ns l'utilisation modérée, en tisanes .
cine), 25 g de chaque ; tilleul (fleurs), 30 g. Une ou deux cuillerées pareil effet puisse se produire Il n'a d'ai'lle•l n~ s~mble pas que
· urs Jamais été constaté.
à soupe dans une tasse d'eau ; amener à ébullition et laisser encore , Avant d'en terminer avec ce su'et d . .
un peu à feu doux ; prendre deux ou trois tasses par jour, assez
loin des repas.
a évoquer les doses auquelles on \T e~ ennuis digestifs, il reste
le meilleur effet. On peut évide u 1 IS~ es plantes p~ur en obtenir
partie de l'ouvrage mais 'd," ~men ' ,se reporter a la première
PLANTES A FAIRE INTERVENIR LORSQUE L'INFLAMMATION doses peuvent varier d'un' ca:Ja, Id' est ~ re,marquer combien ces
SE COMPLIQUE D'ULCERATIONS. de s'en tenir à des notions tr~u ~n. SUJet ? un autre. Plutôt que
en prenant pour base ue la p precises, mieux vaut expérimenter
Réglisse (racine), violette (fleurs). une cuil'lerée à café pir tasse do~:ll pour le~ seme~ces est d'environ
d'une cuillerée à dessert et 'o e pour. es racmes et les fleurs,
Une formule est assez efficace pour contribuer à la cicatrisation
fleuries, d'une cuillerée à so~:e.ur les feuilles, plantes et sommités
d'un ulcère interne : absinthe (sommités) calament (sommités fleuries),
hysope (feuilles et sommités fleuries), origan (sommités fleuries),
Toujours en général, on fait bouillir l' è .
bétoine (racine), germandrée (sommités fleuries), lierre terrestre un peu plus graines et racines . eg r~ment feuilles et plantes
(plante), pervenche (feuilles), sauge (fleurs et feuilles), germandrée et les sommités fleuries. ' mals seu ement infuser les fleur~
aquatique (plante), 10 g de chaque. Une ou deux cuillerées à soupe
du mélange dans une tasse d'eaù ; amener à ébullition et laisser Parfois, il n'est pas beso;n d h
infuser 10 à 15 ·minutes. Prendre une tasse le matin à jeun et une semences de psyllium qu'il suffit ~·ac laleur, notamment po~r les
autre dans la journée en cas de douleurs. en cours de repas, pour obtenir des va er, av;c un. ~eu de l!quide,
e! doucement laxatifs. D'autres pla t e~~~ts a la fo1s . adou~1ssants
pissenlit, de chicorée sauva e d n es eurs de souci, feuilles de
PLANTES SUSCEPTIBLES D'ETRE UTILES LORSQUE L'INCIDENT
ajoutées aux salades et crJdï'tés~ menthe ... ) peuvent être simplement
DIGESTIF SE COMPLIQUE D'INFECTION (colibacillose notamment).
Airelle-myrtille (baies), sureau (fleurs).
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LES PLANTES CONTRE DIABÈTE pouvant s~ passer de l'influence pancréatique pour être assimilé, mais
de sa fac1l1t.é d~ c~lture. Il suffit d'en planter une fois, et ensuite,
ET MALNUTRITION chaque annee, 11 _n est plus que de recolter, le seul inconvénient
cultural étant de limiter l'extension de ce robuste et prolifique topi-
nambour.
Dans le petit ouvrage • Diabète et malnutrition • cela a été remar·
qué : à un quelconque moment de la vie, chacun peut se trouver dans Le salsifis et l'artichaut présentent également des avantages sem-
· la situation d'un diabétique, qu'il s'agisse d'une manifestation pro- blables quant. à leurs possibilités d'être facilement assimilés. Stimu·
longée de malnutrition ou d'un effort d'accommodation de l'organisme lant 1? fonctiOn pancréatique, l'ail, l'oignon, les diverses chicorées
à une situation exceptionnelle. ne· doivent. pas être négligés. En période de déficience, leur donner
S'il est incontestable que les conditions trop faciles de vie, l'abon- une place Importante dans les menus, de même qu'à l'asperge à la
dance alimentaire et les aberrations qui en découlent, l'insatisfaction betterave rouge, à la fraise, à l'abricot et à la pêche. '
des gens poussant à chercher les compensations dans les excès - L'épisode a_limentaire n'étant que secondaire dans cette chronique
ou même seulement les inconséquences ---' de table contribuent à reste à ment1onner les plantes propices à faire régresser le diabète'
grossir le lot des diabétiques, si l'abandon des aliments traditionnels, ~ ~·en a~con:moder, guand il est trop ancien ou profond, ou à s~
de production locale, parallèlement à l'adoption de produits dénaturés, liberer dun 1nconvement passager.
ainsi que c'est notamment le cas dans de nombreux pays africains
où maintenant • prospère • le di:Jbète, on ne peut oublier que des Fe_nu~r~c. :-:pans !:ordre alphabétique, sa présence en tête de liste
traces de ce déséquilibre des fonctions nutritives ont été relevées sera1t InJUStifiee, ma1s en tenant compte des propriétés respectives
dans des vestiges de la plus haute antiquité. Sans doute ce diabète d,e chacune des plantes, c'est certainement le fenugrec qui vient en
préhistorique était-il déjà la • conséquence de l'inconséquence • des t~te. Le fenu~_rec, ces petites graines que les Yéménites diabétiques
classes aisées; toutefois, on le remarque également là où les incar· VIvant en Israel appellent • chilbe • et adjoignent à leur alimentation.
tades alimentaires sont limitées, mais les périodes d'insuffisance assez On s'attardera d'ailleurs un peu sur le mode d'utilisation du fenu-
fréquentes. grec. De to~tes les expériences prolongées et répétées, il résulte que
Dans certaines situations, le diabète est donc bien une manifes- la plus efficace recette consiste à mettre une cuillerée à soupe de
tation dégénérative, tandis que dans d'autres il représente un effort ses se~.e.nces dans deux tasses d'eau et de porter au feu pour réduire
d'accommodement à une situation exceptionnelle et de survie. Ce de mo1t1e. Comme le fumet qui se dégage lors de cette cuisson n'est
diabète de circonstances ne présente guère d'inconvénients qu'épiso- pas toujours apprécié mieux vaut faire la préparation le soir et ne
diquement, la situation se normalisant spontanément dès le retour à prendre le liquide subsistant que le lendemain matin. Froid, c'est
des conditions plus normales. Mais si celles-ci - qu'il s'agisse de nettement plus acceptable. Il faut toutefois remarquer qu'il est des
carences ou d'excédents -. se prolongent, les circuits nerveux sont an:ateu~s d_e fenugrec chaud, mais ce n'est pas la généralité. Une
trop profondément influencés par cette programmation exceptionnelle prec~ut10~ a ne p_as _négliger est de passer le fenugrec sitôt terminée
pour retrouver l'originale, et le déséquilibre maintenant compensé la ~educt10n du _llqu!de car, si on laisse ce dernier en présence des
devient permanent et difficile ment réductible. gra1~es, cel_les-cl f1mront par l'absorber entièrement. Peut·être faut-il
L'intérêt majeur des médications naturelles étant ·leur absence de auss1 ment1onner que les graines cuites ne se consomment pas à
moins d'un appétit assez particulier? '
nocivité et une influence généralement polyvalente et bienfaisante,
il n'est pas de nécessité absolue de se livrer à de nombreux, fastidieux Pour en revenir au mode de préparation, on se doit de mentionner
et coûteux examens, avant d'entreprendre un traitement justifié seule- q~e to.utes .les autr?s façons d'accommoder ou d'absorber le fenugrec
ment par des présomptions. Une fatigue ou une soif inhabituelle, un n ~nt jam?IS abou,tl aux mêmes résultats. On dit du fenugrec qu'il
embonpoint ou un amaigrissement important, des difficultés dans la fa1t grossir; c~ n est pas tout à fait exact, le fenugrec ne faisant
cicatrisation des plaies, et même d'autres anomalies mineures telles pren~re du po1ds qu'à ceux qui en manquent. Plus exactement il
que des crevasses aux commissures des lèvres, doivent inciter à faire favonse - et. grandement - l'assimilation. Aussi son intervenÙon
intervenir des plantes antidiabétiques. peut .se tradUire pa~ seulement un retour des forces, si la forme et
Déjà, dans l'alimentation est-il bien avisé de donner une assez le P~lds du corp_s n ont _pas été affectés par l'état déficient. Parfois
grande place à l'artichaut et une très grande au topinambour. Quel auss1, d~s format10~s graisseuses font place à l'accroissement du tissu
dommage, soit dit en passant, que ce tubercule ne jouisse pas d'une m~scula1re, ce qUI se traduit par un amincissement sans perte de
plus grande considération et ne soit pas plus généralement apprécié, po1ds. Phénomène ne laissant d'ailleurs pas d'étonner les intéressés.
non seulement en raison de sa teneur en inuline, sucre • inverti • Pour que le fenugrec induise un véritable engraissement, il faut
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l'utiliser comme autrefois - et peut-être encore de nos jours dans raison ·de l'action favorable qu'elle exerce aussi sur la tension arté-
certains groupes humains - de façon massive, en introduisant les rielle lorsque celle-ci est trop élevée. C'est souvent que le diabète
graines, préalablement trempées ou moulues, dans presque _tous les s'accompagne de troubles circulatoires, aussi l'intervention de l'olivier
plats cuisinés. Ainsi, des jeunes femmes orientales pouvaient-elles est-elle particulièrement indiquée. En mettre une poignée dans un litre
trouver plus aisément un mari, lequel versait à la famille un dédom- d'eau et procéder comme avec les cosses de haricots.
magement d'autant plus important que la future épouse était replète
et pesante. Myrtille (ou airelle). - Si les baies sont utilement utilisées en cas
Ce n'est donc pas nécessairement dans cette direction qu'il faille de troubles èlysentériques, les feuilles, elles, possèdent quelques pro-
s'orienter pour un effet antidiabétique. Et il peut en être de même priétés hypoglycémiantes. La tisane qu'elles permettent de préparer
avec tous les autres modes de présentation du fenugrec, qu'il s'agisse est un bon complément de toute cure contre le diabète. Procéder
de poudre ou de cachets en contenant. Ce n'est qu'assez rarement comme avec les plantes précédentes.
que l'effet sera aussi évident, à quelques exceptions près, avec l'usage Géranium Robert. - Il contribue à réduire la glycosurie, se préparant
de la décoction. C'est peut-être dommage, certains manifestant quel- à la dose d'une cuillerée à dessert pour une tasse d'eau bouillante;
que répulsion devant cette tisane, pourtant pas tellement désagréable infuser et passer. En prendre trois tasses par jour, entre les repas.
quand elle est refroidie. Plutôt que de se diriger vers d'autres modes
d'utilisation, mieux vaudrait chercher quelques moyens termes pour Renouée. - Complète bien l'action de la précédente, se prépare et
se prend de même façon.
l'acceptation (commencer· par de petites quantités, édulcorer avec
réglisse, citron, menthe, etc.). Valériane. - Elle est indiquée surtout en cas de diabète maigre et
serait assez active dans ce cas si elle ne perdait malheureusement une
La décoction de fenugrec se prenant généralement le matin à jeun
partie de ses propriétés en vieillissant. L'utiliser à la dose de 100 gr.
(une semaine sur deux, des mois durant), certains pensent pouvoir
de racines pour un litre d'eau tiède; laisser macérer une douzaine
mieux la tolérer à un autre moment de la journée. Ce serait sans
d'heures, prendre entre les repas, à raison de deux ou trois tasses
doute encore efficace, mais seulement en partie car il faut bien recon- par jour.
naître que ce qui est pris le matin à jeun a une tout autre valeur.
On peut manger beaucoup d'ail, et pourtant être perturbé par une Eucalyptus. - Plus connu pour ses propriétés béchiques, l'euca-
tasse d'eau aillée trop corsée prise le matin, et cette eau aillée mati- lyptus est non seulement un robuste désinfectant, mais aussi un anti-
nale aura une action bien plus favorable et efficace sur la tension diabétique à utiliser à la dose de trois ou quatre feuilles - ou une
que tout l'ail pouvant être pris dans la journée, sans que pour autant cuillerée à soupe de feuilles coupées - dans une tasse d'eau bouil-
il soit inutile. lante; infuser et passer. Trois à cinq tasses par jour.
Mais ceci est une autre histoire et il faut revenir au fenugrec, ne Galéga. - Surtout réputé (et à juste raison) pour son action galac-
serait-ce que pour une dernière remarque : passant très rapidement togène, le galéga peut également rendre des services en cas de diabète,
dans les liquides organiques, ses pigments les odorisent assez forte- à la dose de trois cuillerées à soupe dans un demi-litre d'eau bouil-
ment. Non seulement l'urine est vite imprégnée, mais aussi les exsu- lante; infuser et boire à volonté, à n'importe quel moment.
dations. Alors mène-t-on de préférence la cure pendant les saisons Bardane. - Avec la racine de la bonne vieille • herbe aux teigneux •
où l'on a moins tendance à transpirer. Ce n'est évidemment là qu'une on peut préparer une tisane à effet hypoglycémiant. Mettre deux poi-
incidence mineure, mais dont il faut tenir compte devant les exigences gnées de cette racine coupée dans un litre d'eau. Faire bouillir une
de la vie en société. dizaine de minutes; laisser refroidir; passer; boire tout en deux ou
Haricot. - Oui, l'humble et simple cosse de haricot (celui qui est trois jours.
à écosser, évidemment) que l'on jette négligemment à la poubelle Alchimille. - On utilise toute la plante, à la dose d'une bonne
ou au tas de compost, cette cosse est un robuste antidiabétique. En poignée par litre d'eau; bouillir et infuser dix minutes; trois tasses
mettre une ou deux poignées (on pourrait en mettre dix sans dom- par jour, entre les repas.
mages, mais il ne resterait plus assez de liquide) fraîches ou sèches
(en général, on en met plus de fraîches que de sèches) dans un litre Herniaire. - Bien que peu usitée, mérite d'être essayée en décoc-
d'eau; amener à ébullition et laisser au feu quelques minutes; atten- tions (légère ébullition) de 30 gr. dans un litre d'eau à prendre dans
dre le refroidissement, puis passer. Boire entre les repas en un ou le courant de la journée.
deux jours et recommencer.
Olivier. - Renfermant un principe qui abaisse le taux du sucre
•••
Il est bien d'autres plantes hypoglycémiantes dans le monde, mais
sanguin, la feuille d'olivier est doublement utile au diabétique en elles restent ~!Juvent à être expérimentées par d'autres, tel ce • maluah •
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d'emploi, selon que l'on recourt aux follicules, d'effet très doux puis·
(Atriplex halimus) ou • buisson salé • dont se régale le rat des sables, qu'on peut même en. faire prendre la macération à de très jeunes
lequel meure de diabète lorsqu'il ne dispose plus de cette plante. enfants (un follicule par année d'âge, mettre le soir dans une tasse
Plus réaliste est la mention du copaltra, plante exotique vendue uni· d'eau froide et faire prendre le lendemain matin}, ou aux folioles
quement en pharmacie, et qui est très efficace pour réduire le sucre (une cuillerée à café dans une tasse d'eau ou de tisane chaude), pour
quand celui-ci est en trop grande abondance dans les urines (glyco- un effet plus prononcé. Une précaution à prendre avec le séné est de
surie}. ne jamais le faire bouillir afin qu'il ne devienne pas irritant. La
bourdaine, elle, s'accommode bien d'une légère ébullition, nécessaire
Dans le même but, il paraît que les Bédouins utilisent depuis fort même pour l'extraction de ses principes actifs. ·
longtemps des décoctions de • ptérium ., plante du désert qu'ils pré-
parent dès le matin, laissent mijoter doucement toute la journée et D'autres plantes à effets laxatifs ne sont pas à négliger, surtout
avalent avant le repas du soir. lorsque la bourdaine ou le séné ne sont pas bien supportés, ou qu'après
Il est probable que la liste des plantes antiglycémiantes et éqliili· une trop longue période d'utilisation, ils deviennent irritants ou
brantes du métabolisme peut être considérablement allongée. Cela inopérants. ·
se fera, mais pas aussi rapidement que si l'attention des médecins
Ainsi, peut-on recourir à la casse, soit qu~ l'on utilise les rondelles
et pharmaciens était plus spécialement portée sur les remèdes naturels.
de pulpe comme des pastilles, soit que l'on fasse tout bouillir, conte-
nant et contenu, aux graines de lin, qui peuvent s'utiliser en décoction
ou moulues, être ajoutées aux aliments, au liseron des haies commode
LES PLANTES POUR L'INTESTIN si l'on se trouve pris de court à la campagne, à la farine d~ moutarde
blanche, en décoction, aux fleurs de pêcher (celles qui tombent spon-
Celles qui peuvent : restreindre, relâcher, cicatriser, décongestionner, tané:-'ent}, aux semences de plantain psyllium, à prendre telles quelles,
désinfecter, calmer, adoucir, libérer. des gaz ou des parasites. à ra1son d'une ou de deux cuillerées à café avec un peu d'eau ou
de potage, en cours de repas, à la décoction de racine de rhubarbe
Deu~ incommodités majeures sont surtout fréquentes avec un mau-
(à .utiliser plutôt da,ns les mélanges}, ou tout simplement aux pruneaux,
vais fonctionnement intestinal : la constipation et la diarrhée; mais
pns tels ou trempes, crus ou cuits, ou encore, dans les cas rebelles
il est bien rare que les anomalies en restent à cette schématisation
macérés dans une décoction de bourdaine. '
et ne se compliquent pas d'irritation, de spasmes, d'infection, de
formations gazeuses, de douleurs, de parasitoses, etc. Il est toujours possible de mélanger plusieurs plantes à vertus exoné-
Pour l'avoir maintes fois constaté, on admet que l'itinéraire de la rantes, et même d'ajouter après coup, une fois retiré du feu une
guérison des troubles intestinaux passe par la stimulation des fonctions cuillerée à café de folioles de séné. '
hépatiques, pour autant qu'une bile insuffisante ou incomplète est Voici donc pour ce qui concerne la constipation, laquelle. peut d'ail-
un élément de déséquilibre intestinal. leurs céder devant le moyen simple que représente la prise . le matin
Parallèlement à cette action menée en direction du foie avec des à jeun, d'une cuillerée à café, à dessert ou à soupe (selo~ âge, cas
tisanes hépatiques, il faut envisager l'intervention de plantes à effets ou tolérance) d'huile d'olive avec le jus d'un demi-citron.
spécifiques (laxatives, adoucissantes, astringentes, calmantes, etc.). Il n'y a pas que la constipation comme difficultés intestinales à
Parfois même, assez longtemps encore après la réforme de l'alimen- surmonter et il peut être avisé d'adjoindre des baies de genièvre à
tation et la mise en route d'un traitement de base, des ennuis intes- toute tisane composée, qu'elle soit à des fins laxatives ou, au contraire,
tinaux résultant d'une prédisposition familiale, de fâcheux antécédents contre des gaz, une débâcle, une irritation, et cela pour prévenir toute
alimentaires ou d'interventions médicamenteuses à effets délabrants, éventualité d'infection. ·
justifient le recours à des remèdes plus précisément adaptés à cer·
En cas d'irritation de la muqueuse intestinale recourir à la racine
taines situations particulières. Le domaine des plantes actives, tout en
d? guimauve, a~x. graines ~e Jin, ~ la mauve, au psyllium, ce qui adou-
étant inoffensives, est assez vaste pour faire face à la plupart des
Cira tout en fac1l1tant les evacuatiOns. On peut utiliser aussi le mélilot
situatibns. !ll~is ~eulr:ment s'il n'y à aucune trace de sang dans les selles. Tout~
Constipation. - Ainsi qu'il avait été indiqué dans un précédent 1mtat1on etant généralement douloureuse, ajouter de la verveine à la
chapitre, tout tourne autour de deux plantes maîtresses : bourdaine et plante ou au mélange choisi.
séné, à utiliser isolément ou en complément d'un mélange. La pre- Il est parfois opportun aussi de compléter avec de~ plantes encou-
mière est particulièrement intéressante en raison de son action stimu- rageant l'expulsion des gaz, et elles sont assez nombreuses : anis,
latrice du foie, tandis que la seconde est d'une remarquable souplesse
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noter l'aurone, la gentiane, le thym, la tanaisie, la balsamite, la gratiole,
carvi, coriandre, cumin, fenouil, angélique, mélisse, genièvre, aneth, l'absinthe maritime et, naturellement, l'ail.
benoite, pouliot, serpolet, origan, véronique, camomille allemande.
Une parasitose particulièrement dangereuse et tenace peut être le
Les inconvénients ne s'arrêtent pas toujours au stade de la simple fait d'amibes. Il est possible de s'en débarrasser avec une cure pro-
irritation et peuvent consister en une inflammation plus ou moins longée (3 mois) de décoction de buis, à boire en abondance.
importante. C'est la colite, que l'écrivain ex-médecin, Axel Munthe, se Si, parfois, se présentait du sang dans les selles, préparer une
vantait d'avoir inventée en remplacement de l'entérite, laquelle s'ac- infusion de persicaire (une bonne pincée dans une tasse d'eau bouil-
compagne parfois de spasmes justifiant le recours au carragahen, à lante, laisser infuser, boire en plusieurs fois, dans le courant de la
la guimauve ou à la réglisse. journée).
Dans la plupart de ces situations, il est bien entendu d'autres soins Des hémorroïdes peuvent parfois survenir aussi. Alors recourir aux
naturels (argile buccale, cataplasmes divers, jus de carotte, de chou, plantes favorisant la circulation veineuse : · cyprès, hamamélis, petit
etc.) mais il n'est que de se reporter aux livres • Les Troubles diges- houx (fragon), ficaire, sauge, millefeuille, marron d'Inde (pour ce der-
tifs : ou • La Méthode Harmoniste • pour le traitement de fond, tandis nier, il peut être plus efficace, en cas de crise aiguë, de se procurer
que, dans l'immédiat, il conviendra de se tourner vers le~ pl~ntes l'extrait en flacon).
faisant J'objet de cette rubrique et notamment vers celles qu1 sUivent, Ainsi qu'il est toujours possible de le constater à l'expér.ience, dans
très efficaces en cas de diarrhées ou de dysenterie (situation assez diverses situations, on peut toujours ramener à ·quelques plantes de
exceptionnelle). base le matériel d'intervention contre les ennuis intestinaux. Pour la
On insiste parfois sur les propriétés astringentes de ces plantes, constipation : bourdaine ou séné ; contre le relâchement : myrtilles;
mais ce n'est pas exactement de cela qu'il s'agit et, en prenant pour en cas d'hémorragie légère : persicaire; s'il y a irritation ou inflam-
exemple la plus remarquable d'entre elles - toi.Jt au moins par rapport mation : mauve ; trop de gaz : anis vert ; des parasites : ail.
avec J'éventualité présentement envisagée -, et il s'agit de la myrtille Bien entendu, il est des cas rebelles et des accoutumances. C'est
ou airelle, on s'aperçoit que la décoction de ses baies peut arrêter une alors qu'il est utile de connaître tous les autres moyens curatifs
importante diarrhée - et même une dysenterie - sans pour au.tant végétaux. Souvent aussi pour aider les autres à se sortir de ces assez
déterminer de constipation. C'est que, comme la plupart des remedes pénibles situations.
naturels, l'action de la myrtille n'est pas à sens unique. Si elle met
entrave à des dérèglements - certains très sévères, parfois - ce n'est
pas tellement parce qu'elle est astringente, mais parce que son action LES PLANTES ASTRINGENTES
est désinfectante et équilibrante. Il est donc peu probable que son
intervention entraîne une réelle constipation. · ~'
Ces plantes ont la propriété de provoquer une contraction des tissus,
Bien des plantes peuvent être d'un utile secours en cas de relâche- de resserrer les orifices, de réduire les sécrétions diverses, grâce à
ment intestinal, soit qu'il y ait accoutumance à la myrtille, soit qu'il la présence de tanin, pectines et autres corps pas toujours identifiés.
faille en compléter l'action, soit encore que l'on ne puisse en disposer, Leur .intervention peut s'avérer particulièrement utile dans certains
Je moment venu. Alors peut-on se tourner vers : consoude, aigremoine, incidents consécutifs à une flaccidité des tissus, à un excès de fluidité
busserole, fraisier, cognassier, bistorte, vergerette du Canada, géranium ou à un défaut de coagùlation des liquides organiques, et à tous
Robert, grenadier, bouillon-blanc, argentine, berbéris, reine-des-prés relâchements. Ainsi, sont-elles de précieux auxiliaires du traitement
(ulmaire), renouée, ronce, scolopendre, rose rouge, salicaire, seneçon naturel des poussées inflammatoires, des hypersécrétions bronchiques,
Jacobée, germandrée, prunellier et aussi le mélilot, sauf, pour cette vésicales, des relâchements intestinaux, des saignements intempestifs,
dernière plante, s'il y a tendance aux hémorragies, même légères. etc. On les fait donc, intervenir en cas de règles. trop abonda rites, de
Les difficultés au niveau des intestins peuvent se compliquer de saignements entre les règles ou de pertes blanches, de diarrhée ou
parasitose. Heureusement, il est assez de vermifuges végétaux pour de dysenterie, même sanguinolente, de saignement de nez ou d'héma-
remédier à ces éventuels inconvénients. En cas de présence ou de turie, de varices dilatées, de varicocèle et d'hémorroïdes, d'inconti-
soupçon d'ascarides lombricoïdes, faire .intervenir la mou$se d.e Co~se nence d'urine, de prolapsus utérin ou anal, d'hémoptysie et d'hémor-
et la gratiole ou le grenadier si les ascandes sont du typ~ verm1cula1re, ragies légères, de hernie hiatale, de saignement des gencives, d'hyper-
ou encore la dernière de ces plantes pour les ascans. Contre les trophie de la prostate, d'hémophilie.
lombrics et ténia, penser à l'ansérine, à l'églantine, à la fougère mâle Il est opportun de commencer la nomenclature des plantes astrin·
et encore au grenadier. Pour les oxyures, la nomenclature des plantes gentes par la persicaire, qu'il serait bon d'avoir toujours à disposition,
ayant fait la preuve de leur efficacité est assez importante; on peut
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en raison de son influence rapide sur tout saignement inopiné. Il en La pimprenelle, dont la représentation a donné un personnage
est deux variétés, la persicaire douce et la persicaire âcre, ou poivre moderne de la mythologie enfantine (Nicolas et Pimprenelle} et qui
d'eau; c'est cette seconde variété qui est la plus efficace. En cas permet de décoratives bordures dans les jardins, a d'intéressantes
d'hémoptysie, d'épistaxis, de métrorragie, de poussée hémorroïdaire propriétés hémostatiques.
sanglante, de dysménorrhée et de tout épanchement sanguin, m~ttre Qu'on l'adjoigne aux crudités qu'elle agrémente ou que l'on en
une bonne pincée de persicaire dans une tasse d'eau bouillante, la1sser prépare une décoction (une poignée dans un litre d'eau; laisser bouillir
infuser et prendre par cuillerées, dans le courant de la journée. Si doucement une dizaine de minutes; boire à volonté}. Cela peut inter·
besoin est, augmenter un peu la concentration et la cadence d'absorp- venir efficacement en cas de diarrhée, hématurie, métrorragie, crache-
tion. Cela peut rendre également de bons services lorsque des veines ment de sang et toutes hémorragies légères.
sont dilatées, que persistent des pertes utérines ou tout incident
Si l'on n'a pas d'argile à portée de la main, lorsque survient un
précédemment signalé. accident (brûlure ou blessure avec plaie saignante}, froisser une poi-
Exerçant une influence sur le resserrement fibrillaire des tissus gnée de pimprenelle et appliquer directement. Cela calme les douleurs
organiques, la bistorte est recommandable lors de métrorragie, d'épis- et contribue à la cicatrisation.
taxis ou d'hémorragie intestinale. Egalement riches en tanin, tormentille et potentille peuvent être
indifféremment employées en cas de relâchement intestinal, de pertes
La salicaire peut intervenir avec succès lors de dysenterie ou de
blanches, en décoction de 20 à 30 gr. de rgcine concassée dans un
métrorragie, tandis que l'achillée millefeuille tempère le flux hémor-
litre d'eau, à prendre en deux jours. /
roïdaire ou les métrorragies et calme la douleur des hémorroïdes.
En doublant la dose de plantes, on obtient une préparation pour
Le lamier blanc est bien connu pour son action en cas de métrorragie l'usage externe (compresses, lavements, injections, gargarismes).
ou de leucorrhée, alors que la bourse-à-pasteur convient plus spécia-
lement en cas d'hémophilie. L'écorce de .chêne est bien pourvue aussi en tanin, mais elle est
assez difficilement acceptable pour l'usage interne. Aussi l'utilise-t-on
Les feuilles d'aigremoine peuvent être utilisées pour des décoctions surtout en décoction (200 gr. dans 2 litres d'eau; bouillir 1/4 d'heure}
à usage interne (une cuillerée à dessert dans une tasse d'eau; bouillir pour des petits bains de siège tièdes de 20 à 30 minutes, lorsque des
quelques minutes; deux à cinq tasses par jour, selon la situation) hémorroïdes saignent ou font souffrir. Cette même décoction peut être
lors de dysenterie, de crachements de sang, de pertes blanches ou consacrée à des compresses humides intervenant sur des varices dila-
urinaires, ou, plus concentrées (deux poignées dans un litre d'eau ; tées, comme on le fait parfois aussi avec le sceau de Salomon.
bouillir). En ajoutant du miel et du jus de citron à la décoction d'écorce de
Que le cyprès soit souvent consacré à la • décoration • des cime- chêne, celle-ci devient buvable, en petites quantités, et peut intervenir,
tières semble avoir nui à sa réputation d'arbre particulièrement utile, à défaut d'autre remède disponible, dans tous les incidents de conges-
en ce qui concerne l'usage que l'on peut faire de son fruit; mais si tion, relâchement et hyper-sécrétion.
les Anciens· en réservaient le feuillage pour le culte des morts, on Dans les milieux harmonistes, on connaît bien les propriétés multi-
retrouvait aussi la représentation du cyprès dans les monuments évo- ples de la myrtille, et notamment ses possibilités de faire rapidement
quant l'art de guérir. cesser une diarrhée ou même une dysenterie, et ceci sans engendrer
de constipation, comme le font assez souvent les astringents.
La noix de cyprès est un remarquable vaso-constricteur, très efficace
sur le système nerveux, notamment lorsqu'il convient d'intervenir En même usage interne ou en compresses et en lavements, la décoc-
quand les veines sont relâchées, avec ce que cela suppose d'incon- tion de myrtille (une cuillerée à soupe dans une tasse d'eau; bouillir
vénients (varices dilatées, hémorroïdes}. On peut également utiliser 5 minutes; passer en pressant} est utile également dans le traitement
la décoction de noix de cyprès (une noix ou une cuillerée à café de des hémorroïdes.
cônes brisés dans une grande tasse d'eau; bouillir quelques minutes; Quand on évoque les hémorroïdes, Îl est impossible de ne pas y
prendre deux tasses par jour, avant ou entre les repas} en cas de associer la mention du marron d'Inde qui est la providence des victi-
règles trop abondantes ou d'incontinence d'urine. Le Dr H. Leclerc la mes de cet inconvénient. Pour faire cesser une crise douloureuse,
prescrivait aussi contre l'énurésie. rien n'est plus efficace. De même si ce .sont de simples varices dont
Avec une décoction plus concentrée et en ajoutant du beurre de l'inflammation se traduit par de la douleur, ou encore en cas de
cacao, on obtient une pommade à utiliser en cas d'hémorroïdes ou varicocèle, d'hypertrophie de la prostate, d'hémorragie par varices
de varices douloureuses. internes, de prolapsus utérin. ·
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Etant donné l'âpreté de la décoction, on adjoint généralement le On voit ainsi qu'une fois de plus la nature ne manque pas de res-
marron d'Inde à un mélange, avec d'autres plantes susceptibles d'atté- sources pour aider à surmonter les • incidents de parcours • signalés
nuer un peu ce que sa saveur peut présenter de désagréable. Pourtant, en début d'article. Bien entendu, si chaque plante mentionnée est
celui qui est tenaillé par une crise douloureuse ou autre nécessité efficace· par elle-même, il est possible qu'elle le soit encore plus en
pressante n'hésitera pas devant la • dégustation • de deux tasses par association avec d'autres, les effets des unes et des autres s'addi-
jour (avant ou entre les repas) d'une décoction préparée en faisant tionnant, et parfois se multipliant.
bouillir pendant quelques minutes un marron broyé (ou son équivalent)
dans une tasse d'eau.
Il est un· moyen moins héroïque d'utiliser le marron d'Inde, c'est LES PLANTES EN GYNÉCOLOGIE
de se procurer en pharmacie de l'lntrait (liquide), à prendre dans un
peu d'eau, selon la posologie indiquée sur le flacon. Cela est surtout les misères siégeant aux régions génitales peuvent revêtir plusieurs
opportun en cas de r.rise hémorroïdaire .violente et subite. formes et traduire différents déséquilibres. Une émission de sérosités,
La racine de ficaire présente un peu les mêmes perspectives, mais parfois purulentes et même sanguinolentes, fait inévitablement penser
sa décoction est utilisée surtout en compresses sur les hémorroïdes à une infection résultant d'un état· latent d'intoxication et de désé-
et en général sur tout emplacement de veines dilatées dont elle facilite quilibre. Il importe alors de neutraliser, d'éliminer, puis de régénérer
la réduction. conjointement aux autres soins naturels (bain de siège, cataplasmes
Par ses facultés à précipiter l'albumine, la grande consoude se d'argile, argile par voie buccale, cures de citron et autres fruits, etc.).
révèle active dans la plupart des hémorragies (nasales, utérines, rec- Les plantes sont appelées à jouer un. rôle assez important pour
tales, vésicales) et de la dysenterie. l'usage interne et, éventuellemnt, pour la préparation d'injections
quand la situation tarde à évoluer assez favorablement.
La renouée est souvent utilisée avec bonheur quand survient un
saignement de nez ou une diarrhée sanguinolente pour lavements ou Cela a été dit et redit, les deux principaux anti-infectieux végétaux
injections. sont le sureau et le buis. Actif dans la plupart des invasions bacil-
Tonique, la feuille de noyer peut être utile dans certaines situations, laires, le sureau sera pris en assez grandes quantités (dans un litre
en usage interne ou externe. En infusion d'une bonne cuillerée à d'eau bouillante, faire infuser 20 gr de sureau, cette quantité pouvant
soupe dans une tasse d'eau bouillante, à raison de deux ou trois être absorbée chaque 24 heures), pendant un bon mois. Ensuite, si le
tasses par jour, elle contribue à l'arrêt de la lactation, le moment résultat est insuffisant, recourir au buis, lequel est un énergique
venu. remède contre les virus (ce qui est un grand privilège de la méthode
harmoniste car la médecine allopathique ne dispose de rien qui soit
La feuille de ronce (mOrier des haies), l'alchemille et la benoîte vraiment efficace sans nocivité). Comme pour le sureau, essayer de
peuvent être utilisées, faute de mieux, en cas de leucorrhée ou de prendre le litre en un ou deux jours (40 gr de feuilles de buis dans
règles profuses. un litre d'eau, bouillir 10 minutes).
Conseillées par le Dr H. Leclerc, contre la tuberculose, les pétales Ces mêmes préparations de sureau ou de buis pourront être utilisées
de rose rouge se révèlent parfois efficaces dans les hémoptysies. en injections (tièdes, sans pression, une ou deux fois par semaine)
Quelques autres végétaux doivent également être mentionnés en en cas de persistance des pertes.
raison de leurs propriétés toniques et astringentes. Ainsi, la nèfle, Toujours dans cette éventualité des pertes, il faut penser également
consommée telle qu'on la cueille en début d'hiver, ou mise en confi- à celles qui résultent d'une faiblesse organique. Autrefois, on parlait
ture, donne des résultats souvent satisfaisants lors de dysenterie, en de la • chlorose des jeunes filles •. Maintenant, on évoquera plus
agissant comme régulateur intestinal, donc sans contrepartie de souvent la déminéralisation, et plus précisément, la décalcification.
constipation.
Alors, en plus de la prise, dix jours consécutifs par mois, le matin
Le coing, en gelée ou en sirop (ou nature pour ceux qui peuvent à jeun, de la préparation œuf-citron indiquée par ailleurs pour les ostéo-
l'apprécier ainsi, chose assez difficile), agit un peu comme_ la nèfle. pathies, il conviendra d'ajouter la tisane reminéralisante figurant éga-
L'artichaut cru, on le remarque quand on s'en régale et qu'ensuite lement dans le traitement des ostéopathies. Entre les repas, prendre
il semble que la bouche se rétrécisse, est un bon astringent. abondamment du jus de carotte (on peut y joindre du navet), de chou,
Pour ceux qui ont besoin de raffermir leurs gencives, il convient enfin de betterave rouge (avec du citron) et penser au blé germé.
de mâcher souvent du cresson, et même de faire des badigeons de Lorsque les règles sont trop fréquentes ou abondantes, ou encore
gencives ou des bains de bouche avec le jus. rares et tardives, ne pas manquer de se souvenir que le foie est le
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c chef d'orchestre • des glandes endocrines et le régulateur de la chauds après avoir fait bouillir deux bonnes poignées dans quelques
sécrétion des hormones œstrogènes. C'est donc tout d'abord en sa litres d'eau.
direction qu'il faut agir, toujours conjointement avec le bain de siège, Encore en cas de règles insuffisantes et douloureuses, on peut men-
l'argile interne et externe, auxquels on adjoint une solide tisane hépa- tionner, pour l'usage externe, le cataplasme de son et feuilles de lierre
tique (busserole, prêle, souci, cassis, romarin, centaurée, caille-lait, grimpant, à placer, bien chaud, sur le bas-ventre, ce qui suffit très
10 g de chaque; artichaut, réglisse, aspérule odorante, 30 g de chaque; souvent à ·calmer les douleurs et intensifier le flux.
une bonne cuillerée à soupe dans une tasse d'eau bouillante, infuser,
prendre avant chaque repas). Quand, au contraire de règles insuffisantes, celles-ci sont trop abon-
dantes, certaines plantes ont la propriété de réduire le flux intempestif.
C'est seulement ensuite que sera recherché, si la nécessité persiste,
En tout premier lieu, c'est la persicaire, dont on met une bonne
le concours d'une tisane à effet spécifique. Ainsi, en cas de règles
pincée dans une tasse d'eau bouillante, pour faire infuser et prendre
insuffisantes ou douloureuses (ou les deux inconvénients à la fois),
en plusieurs fois dans le courant de la journée.
se souvenir que le viburnum est sédatif, que le séneçon est emmé-
nagogue et sédatif, que les effèts de la sauge sont comparés à ceux Curieusement, cette même vigne rouge, précédemment signalée pour
produits par la folliculine. favoriser l'écoulement sanguin, quand on l'utilise pour les bains de
pieds chauds, peut le freiner si elle est utilisee à l'intérieur, de préfé-
Le persil agit également efficacement sur la fonction ovarienne. On rence en adjonction à un mélange d'autres plantes car elle est assez
commence par utiliser des décoctions de ses feuilles ou de ses semen- peu digestè.
ces. Si cela se révèle insuffisant, recourir alors au jus extrait de la
plante fraîche; mais il en faut beaucoup (100 à 150 g par jour), et Il est encore, pour ce rôle de frein, le géranium Robert, la vergerette
c'est là l'inconvénient du système. du Canada, la busserole (également antiseptique), la bourse-à-pasteur,
la consoude. Lesquelles plantes sont également efficaces en cas de
Le souci est un emménagogue utile aux névropathes et anémiques. pertes blanches persistantes ou récidivantes.
Prévoir son intervention au moins une semaine avant la date présumée En cas de gêne provoquée par des spasmes des organes génitaux,
des règles, car il peut en rétablir le cours si celui-ci est perturbé, recourir'au millefeuille, généralement efficace dans de telles situations.
atténuer les éventuelles douleurs et régulariser le flux menstruel.
Il est certainement d'autres plantes, encore inexpérimentées ou dont
Bien que jouissant d'une assez solide réputation dans ce domaine, l'usage s'est perdu, qui présentent des propriétés intéressantes, mais
l'armoise est utile surtout en accompagnement d'autres plantes en déjà. avec ce qui est connu les perspectives sont assez vastes pour
mélanges, son activité isolée n'étant pas toujours suffisamment con- éviter le plus souvent le recours aux moyens offensifs de la médecine
vaincante. courante.
Particulièrement remarqué pour son action dans les dérèglements
accompagnés de douleurs, le safran se comporte comme un tonique
en stimulant la contractibilité du muscle utérin. ·
LES PLANTES QUI PRÉPARENT
Exerçant une action sédative sur les organes génitaux, le saule blanc
atténue les douleurs ayant pour siège l'ovaire ou l'utérus, tout en ET AIDENT A UNE BONNE MÉNOPAUSE
faisant régresser les troubles nerveux pouvant en dépendre.
Le docteur H. Lèclerc recommandait l'épiaire contre les douleurs Un préambule n'est pas inutile pour bien clarifier la situation,
survenant au milieu de chaque espace intermenstruel. · notamment lorsqu'il s'agit d'exercer une action en direction des glandes
Les feuilles de framboisier peuvent être utilisées en infusion, autant endocrines car, avant de tenter d'exercer une influence directe, con-
pour calmer les douleurs des règles difficiles que pour tempérer celles vient-il d'abord de stimuler le foie, lequel participe au contrôle de la
de l'accouchement. production des hormones œstrogènes.
Lorsque les règles sont trop abondantes ou douloureuses, de même Tout traitement préventif ou curatif devra donc comprendre d'abord
qu'en cas de congestion du bassin, faire intervenir l'épine-vinette une cure de tisane hépatique, et i! en est plusieurs formules dans
(berbéris). ce livre.
On connaît maintenant les possibilités de la vigne rouge de fairè Puis, ce sera le remède polyvalent de la circulation du sang et du
apparaître les règles tardives ou de stimuler les réticences, du fait fonctionnement ovarien, la sauge, laquelle, on le sait, contient énor-
de son action sur la circulation du sang. L'utiliser en bains de pieds mément d'hormones femelles. Hormones végétales, bien entendu, ayant
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pour destination, non de se substitUE;r ~~x sécrétions hor~on~les Lorsque les écoulements sanguins des règles sont par trop abon·
humaines mais de les favoriser en les eqUilibrant. En toute s1tuat1on, dants, tournant même parfois à l'hémorragie, il faut sans plus tarder
sauf durant les huit premiers mois de la grossesse, il est possible et introduire dans le traitement (bains de siège froids, cataplasme d'argile
souhaitable de faire un large usage de sauge. au bas-ventre, sauf pendant les 4 ou 5 jours de règles normales) des
infusions de persicaire âcre. En raison de ses propriétés antihémor-
Comme l'af1proche de la ménopause se signale souvent par des ragiques, il serait d'ailleufs opportun d'avoir toujours un petit paquet
troubles circ ~atoires et que la pleine ménopause elle-même n'est pas de cette plante à sa disposition. D'autres plantes ont également des
dépourvue dè telles' difficultés, lesquelles subsistent parfois encore vertus dans ce sens, bien que moins marquées : consoude, géranium
à la postménopause, on ne peut manquer d~ signaler u~e !ormule Robert, salicaire, renouée, prêle, bourse-à-pasteur, ronce, busserole,
de tisane qui agit conjointement sur le fonctionnement hepat1que et vergerette du Canada, lamier blanc, gui, prêle, millefeuille, véronique,
la circulation du sang. En voici la composition : souci, genêt, polypode, acore, alchemille.
asperge, pissenlit, 10 g de chaque; grémil, prêle, réglisse, aspérule
odorante, 20 g de chaque. Deux cuillerées à soupe du mélange dans Si les plantes isolées se montraient insuffisantes, ou encore que
une tasse d'eau bouillante; infuser quelques minutes; prendre après l'organisme s'y soit habitué, il ne faut pas hésiter à en appeler au
chaque repas. mélange suivant : bistorte, ortie piquante, pervenche, 10 g de chaque;
aigremoine, bourse-à-pasteur, busserole, cyprès, gui, millefeuille, sani-
A propos des mélange~ de pla~tes, il ~s~ po~sibl; que ?~rtaines de cle, 20 g de chaque. Deux cuillerées par tasse du mélange; bouillir un
celles-ci manquent parfois, par sUite de d1ff1cultes d approviSionnement. peu et laisser infuser; une à six tasses par jour, selon nécessité.
Demander alors à l'herboriste de remplacer la plante manquante par
une autre aux propriétés sensiblement équivalentes. Lorsque surviennent des complications nerveuses, de l'agitation, des·
angoisses, même, bien des plantes peuvent être secourables : valériane,
Toujours - et plus précisément - pour la circulation sanguine, il tilleul, mélisse, berce, houblon, marjolaine, passiflore, narcisse, mélilot,
peut être opportun de faire intervenir la tisane indiquée page 69 pour séneçon Jacobée, a.spérule odorante, narcisse des prés, aubépine,
la circulation du sang. armoise, balsarilite.
Si la vigne rouge, assez indigeste, ne peut guère être utilisée que Si le nervosisme gagne le cœur et que surviennent des palpitations,
dans un mélange (ce qui, d'ailleurs, n'atténue en rien ses remarquables alors voici des plantes susceptibles d'agir favorablement : aubépine,
propriétés), elle peut par contre être, empl?yée, isolé_m~nt pou~ ?es mélisse, muguet, oranger, menthe, asperge, bouillon de laitue.
bains de pieds, à la dose de ?eux p~ignees m1s~s a bou.•llir une_d1za1ne
de minutes dans quelques litres d eau. Ce bam de p1eds act1ve très En cas de sueurs, prendre de la sauge et de la prêle et, si survient
heureusement la circulation du sang et stimule l'ar.rivée des règles une période dépressive, se souvenir que la reine-des-prés (ulmaire) est
lorsque celles-ci se font attendre. un remarquable euphorisant et que le serpolet, la sauge (toujours!)
le romarin et l'aspérule odorante agissent dans le même sens.
Dans cette perspective de règles absentes ou même simplement
insuffisantes, des plantes à utiliser isolément ou en mélange de qu~l Un ennui parfois assez tenace résulte des bouffées de chaleur que
ques-unes, peuvent avoir la meilleure influence : semences _de persil, l'on peut espérer maîtriser avec l'aubépine et la noix de cyprès, mais
racine de fenouil, sauge, déjà mentionnée, fleurs de souc1, menthe surtout avec le mélange qui suit : armoise, aunée, millefeuille, bourse·
Pouliot armoise, absinthe, aurone mâle, safran, aunée, santoline, anis à-pasteur, gui, millepertuis, verveine, 25 g de chaque; menthe, 30 g;
vert,b~lsamite odorante, matricaire, génépi, capucine, séneçon Jacobée. romarin, 50 g. Quatre cuillerées à soupe du mélange dans un demi-litre
d'eau bouillante; laisser macérer jusqu'au refroidissement; passer et
Si les règles apparaissent, normales en volume, mais à intervalles prendre dans la journée, pendant 10 jours ; reprendre après 2 jours
irréguliers, trop espacés surtout, faire alors intervenir une ou pl~sieurs de repos, aussi longtemps que nécessaire.
de ces plantes (il faut faire des essais pour trouver cel!e qUI peut Reste· encore à signaler deux mélanges à prendre un mois chaque,
être la plus efficace selori le tempérament) : thym, romann, fleu.rs et l'un après l'autre, soit en cure de deux mois, en cas de tout dérègle-
feuilles d'ache, cumin, angélique, calament, semences de persil ou ment glandulaire supposé (même s'il y a erreur dans le diagnostic,
de laitue, tanaisie, tilleul. il n'y a que des avantages à faire cette cure).
En cas de présence de caillots (situation assez normale quand. !es
règles sont trop abondantes), recourir à des plantes ayant la propneté Premier mois : aubépine, 10 g; fucus vésiculeux, 20 g ; ulmaire, busse-
de freiner la coagulation trop rapide du sang : aspérule odorante, role, prêle, 30 g de chaque ; bourdaine, vigne rouge, 50 g de chaque.
hamamélis, et surtout mélilot, lequel peut être précieux en prévision Deuxième mois : genêt, caille-lait, bruyère, 10 g de chaque; maïs,
d'une éventuelle périphlébite. 20 g; pariétaire, aspérule odorante, 30 g de chaque; bourdaine, 50 g.
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Deux cuillerées à soupe du mélange pour une tasse d'eau bouillante;
infuser; prendre deux tasses par jour, avant ou entre les repas. Cette myrtilles se plaisent bien à une altitude moyenne, sur les • montagnes
cure peut souvent se montrer efficace en cas de menace d'obésité. à vaches • de la Savoie, du Massif Central, de l'Alsace, du Jura, du
Morvan, etc. C'est généralement à la fin de l'été qu'elles mOrissent1
. Des. industriels_ les ~ollectent et utilisent pour la préparation de
LES PLANTES POUR LES YEUX JU~ m1s e.n bouteJII_es n ayant sans doute pas la même valeur que les
ba1es fra1ches, ma1s donnant tout de même d'appréciables résultats
dans diverses circonstances, allant de la déficience visuelle au dérè.
Envisageant- les soins à porter aux yeux, deux éventualités sont à
glement intestinal. Ces jus peuvent donc être utilisés pour des cures
considérer : les maladies de l'œil et les troubles de la vue. Ces deux
de trois semaines renouvelées tous les trois mois à raison d'une
aspects étant évoqués dans le livre • Santé des yeux ., avec mention bouteille par semaine. '
des soins particuliers et du traitement global, il n'est donc pas question
de reproduire ce qui est déjà publié, mais de compléter en s'arrêtant Une solution plus économique est l'utilisation des baies séchées
plus précisément sur les plantes à faire intllrvenir. ?n dé_coction, mais cela semble plus efficace pour les dérèglements
Pour ce qui concerne particulièrement les troubles de la vue, le mtestmaux que pour les déficiences visuelles, à moins de cures pro-
tour d'horizon sera limité à la mise en évidence des qualités respec- longées. Les baies sont mises à bouillir doucement pendant une dizaine
tives de la carotte (bien qu'elle ne soit pas une • plante à tisane •> de ~inutes, à raison d'une cuillerée à soupe dans une tasse d'eau;
et de la myrtille (que l'on peut égalèment utiliser autrement qu'en enswte, on _Passe en pressant afin de bien exprimer le liquide absorbé
tisane) aux propriétés si précieuses et divers!%. On a calculé qu'il faut par les frUJts. On peut prendre chaque jour deux ou trois· tasses de
six à sept dixièmes de seconde pour que les bâtonnets récupèrent cette décoction.
après un éblouissement, soit le temps, à 120 km/h, de parcourir 200 La confiture présente certainement des avantages en raison de la
à 250 m. Les pigments--de la myrtille (et du cassis, dont les propriétés présence des myrtilles, mais aussi quelques inconvénients inhérents
ne seraient pas négligeables), ainsi que le carotène de la carotte, à la concentration de sucre. Elle ne saurait donc être utilisée qu'en
permettraient d'écourter de 10 à 15 % ce temps de récupération. complément. ·
On peut remarquer aussi la présence, dans la carotte, d'un important Pour les soins locaux à apporter aux yeux en diverses circonstances
coefficient de carotène, ou provitamine A, qui s'oppose au durcissement il n'est que l'embarras du choix. Sans doute suffirait-il, comme pou;
et à l'opacité de la cornée, tout en favorisant la vision, notamment ~ien d'autre~ cas, ~'in?iquer trois ou quatre plantes, à partir desquelles
à la tombée du jour. 11 est. possible d env1sager d'heureux résultats dans la plupart des
Les propriétés de la myrtille complètent celles de la carotte, ses maladies des yeux, mais on se doit de tenir compte des possibilités
pigments améliorant également la vision nocturne. d'approvisionnement et aussi des cas particuliers (tolérances et into-
lérances). Alors n'est-ce pas inutile de faire mention de toutes les
L'utilisation de la carotte ne pose pas de problèmes particuliers· plantes susceptibles d'être de quelque utilité en cas d'incident ayant
car on la consomme déjà largement, râpée, aux repas. Cependant, pour l'œil pour siège.
un usage thérapeutique, cela n'étant pas toujours suffisant, le recours Ainsi qu'il est souvent mentionné dans les conseils harmonistes
au jus fraîchement exprimé permet une ingestion plus importante. on dispose de deux principaux agents anti-infectieux : le sureau et
Alors que l'on absorbe facilement, entre les repas, les deux grands le buis. Le premier est également un anti-inflammatoire, à faire inter-
verres de jus extraits de deux kilos de cette même carotte, il n'en ~enir dans tout ennui affectant l'œil. Ensuite, si cela ne suffit pas,
irait pas de même si cette quantité était présentée dans l'assiette. Il 11. s~~a teJ'!'lps de ~ecouri~ à d'autres plantes, notamment pour le cas
importe d'ailleurs d'utiliser la carotte râpée, parallèlement au jus, ou 1mfect10n sera1t le fa1t d'un virus. Il faudrait alors soit remplacer
certains éléments utiles pouvant se trouver encore dans la pulpe après le sure~u par le buis, soit utiliser les deux plantes en' alternant, pour
extraction. des lot10ns, compresses, bains locaux.
La myrtille présente plus de variétés dans l'utilisation puisque l'on Parfois, lors d'une suppuration, notamment, la paupière reste collée
peut aussi bien consommer les baies fraîchement récoltées, le jus au réveil; il peut suffire de deux ou trois gouttes de citron dans le
que l'on en extrait, la décoction des baies séchées ou la confiture coin externe le l'œil, pour rétablir la situation très rapide~ent de
dont elle est la base. même que s'il s'agit de libérer le canal lacrymal obstrué. Dans ce' cas
La solution idéale serait certainement la cure des baies à la récolte; précis, il faut alors mettre le citron dans Pangle interne de l'œil.
mais encore faut-il se trouver là où elles mûrissent. On le sait, les Le sureau peut être utilisé conjointement avec le citron, surtout si
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l'œil est irrité ou la paupière enflarr.mée. Dans cette situation, il peut
.
La camomille romaine, le coquelicot peuvent être utilisés également
parfois être nécessaire de· recourir à de petits cataplasmes chauds, contre les inflammations et irritations des yeux et des paupières, de
préparés avec une cuillerée à soupe de fleurs de sureau et deux de même que la feuille de noyer dont la décoction donne aussi de bons
farine (mélanger, mouiller, cuire en remuant, mettre dans un linge fin). résultats en cas d'eczéma des paupières.
Ces solutions (infusion ou cataplasme de sureau) peuvent être accep-
tables dans diverses situations : conjonctivite, iritis, kératite, rétinite ... La mauve, le myosotis, les semences de coing présentent quelque
utilité quand sévit une irritation et l'on ne saurait mieux faire que
Pour les irritations de l'œil, le docteur H. Leclerc préconisait une de terminer cette nomenclature par une mention spéciale concernant
infusion préparée avec une pincée de chacune de ces plantes : bleuet, les pétales de la rose rouge. Ou bien l'infusion des fleurs est utilisée
mélilot, plantain, lesquelles peuvent être également utilisées isolément, en lotions et compresses, ou bien les pétales frais sont directement
en raison de leurs propriétés particuières. placés sur les paupières, et maintenus ainsi toute la nuit lorsque sévit
une fatigue oculaire. ·
Le bleuet peut intervenir, en lotions ou bains, lors de toute affection
inflammatoire, d'irritation ou de rougeur des paupières, d'orgelet. Une affection oculaire harcelante est la cataracte contre laquelle
on préconise surtout l'extraction chirurgicale du cristallin. Or, des
Le mélilot est utile à peu près dans les mêmes circonstances, de résultats satisfaisants ont été signalés consécutivement à l'intervention
même qu'en cas de larmoiement. de la mélisse. Deux ou trois fois par jour, les intéressés mettaient dans
Si le plantain agit bien lorsque survient une blépharite, il est surtout l'œil atteint quelques gouttes d'une décoction concentrée de mélisse
indiqué lorsque monte la tension oculaire et qu'il y a menace de (2 cuillerées à soupe pour une tasse d'eau; bouillir 5 à 10 minutes).
glaucome. Les lotions, bains et gouttes (4 ou 5, 2 ou 3 fois par jour) Il n'est de miracles que ceux de la nature, que l'on ne commande
contribuent à faire régresser cette tension locale trop élevée. pas et que l'on ne reconnaît pas toujours. Ainsi des résultats étonnants
A ces soins locaux, il est prudent d'ajouter un traitement interne sont-ils obtenus dans certaines situations, alors que dans d'autres
comprenant des tisanes pour la circulation, et notamment la myrtille ,cela est moins évident. Il est, certes, assez peu fréquent qu'une
déjà évoquée contre les troubles de la vision. En effet, la décoction amélioration plus ou moins substantielle ne puisse être espérée, mais
ou le jus de myrtille agit efficacement contre les troubles de la vision, trop de facteurs entrent en ligne (hérédité, profondeur et ancienneté
les troubles circulatoires rétiniens et les incidences· vasculaires du de l'atteinte et de la dégradation, potentiel défensif, etc.) pour que
glaucome. la guérison, même partielle, puisse être assurée. Mais comme à essayer
les risques sont nuls, alors que les chances de dominer le mal sont
Avant de quitter la myrtille, on ne peut manquer de souligner l'effi- toujours intactes, pourquoi n'essaierait-on pas?
cacité de sa décoction concentrée en badigeons contre l'eczéma des
paupières.
Ceux qui ont un jardin ou peuvent s'approvisionner en cerfeuil, en LES ANTICOAGULANTS NATURELS
extrairont le jus ou feront des cataplasmes de la plante fraîche, pilée
ou hachée, à utiliser en cas d'irritation de l'œil ou d'inflammation des Le vocabulaire médical est trop souvent imprécis, manquant des
paupières. Eventuellement, en pareille situation, il est possible aussi nuances permettant de discerner· ce qui va à l'encontre des phéno-
d'utiliser le bouillon de cerfeuil pour des compresses humides. mènes naturels de ce qui ne vient que les seconder. Il n'est donc
pas inutile de préciser dans quel sens peut être employé un terme
Pour la laitue, il n'est pas indispensable de posséder un jardin car pouvant n'avoir qu'un rapport assez lointain avec ce qu'il suggère ou
c'est la décoction de la graine qui peut être employée en cas d'ophtal- représente selon l'optique médicale.
mie aiguë.
Dans certaines situations morbides, il peut se former des caillots
Lorsqu'une congestion des yeux survient, il faut évidemment envi- dans les vaisseaux sanguins. C'est la thrombose, l'hypercoagulabilité
sager des troubles cir~ulatoires, aussi l'infusion d'hamamélis peut-elle sanguine entraînant la formation du caillot. Pourtant, il est mainte-
rendre des services, en usage interne et en lotions, bains ou compresses. nant bien connu que cette coagulation suppose une lésion patholo-
On connaît le surnom de • casse-lunettes • donné à l'euphraise, gique des cellules tapissant la paroi interne de l'artère ou de la veine.
ce qui suggère une bonne réputation de plante favorable aux yeux. Ce sont d'ailleurs les plaquettes, éléments normaux de réparation de
On l'emploie lors de blépharite, conjonctivite, larmoiement, toujours l'endothélium accidenté qui peuvent aussi bien assurer la reconsti-
en lotions, bains ou compresses. tution de cette paroi que former un dépôt conr:luisant parfois à la
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coagulation et à la formation de caillot quand la paroi est atteinte, le rôle important, dans l'opposition· à la coagulation excessive, de la
non par une lésion mécanique mais pathologique. coumarine, laquelle existe dans le mélilot, l'aspérule odorante, la
L'hypercoagulabilité sanguine est donc d'abord une maladie des mélitte des bois et la fève tonka (coumaron} qui lui a donné son nom.
vaisseaux avant d'en être une de ce tissu mobile qu'est le sang.
C'est vers 1920 qu'un incident révéla quelles perspectives théra-
Parfois, c'est la présence d'un élément artificiel, telle une prothèse
peutiques pouvaient découler de l'utilisation du mélilot. Des accidents
de plastique, qui incite à la coagulation dans les ~a!sseaux, entraî-
hémorragiques étant survenus aux Etats-Unis dans des élevages de
nant le porteur de cette prothèse vers un recours mmterrompu aux
bovins, on s'aperçut que ces derniers avaient été nourris avec des
anticoagulants.
légumineuses, dont le mélilot, séchées et conservées dans de si mau-
Ainsi qu'on le verra plus loin, il peut être opportun, parfois, de vaises conditions que des moisissures s'étaient développées, provo-
faire -intervenir préventivement un produit naturel susceptible d'en- quant la transformation d'un composant de la plante la coumarine
traver ce phénomène de coagulation interne, sans entraîner d'effets en un nouveau composé, le dicoumarol. ' '
secondaires fâcheux, comme il en va généralement avec les anticoa-
gulants pharmaceutiques. C'est donc ce dicoumarol qui est à la base de nombreux produits
pharmaceutiques utilisés comme anticoagulants, tandis que la couma-
Pour discerner ces nuances, il importe de savoir comment agissent
rine, normalement présente dans la plante saine, peut contribuer à
les anticoagulants, lesquels, comme leur nom l'indique, agissent sur
la fluidification du· sang, sans présenter les sérieux inconvénients du
la coagulation du sang, en la retardant ou en l'entravant Et ceci, dicoumarol.
soit en détruisant la prothrombine produite par le foie dans le but
de provoquer la coagulation du sang quand celui-ci sort des vaisseaux, Cette action fluidifiante peut d'ailleurs s'exercer sur d'autres liqui-
soit en s'attaquant à la vitamine K, autre élément favorisant la des organiques que le sang, ceci pouvant être notamment d'un heureux
coagulation dans les mêmes circonstances. C'est d'ailleurs cette vita- effet sur l'urine. Toutefois, c'est avec la fluidification du sang que
mine qui, par une activité catalytique, permet la synthèse et l'élabo- le mélilot, l'aspérule odorante et la mélitte pourront le plus utilement
ration de la prothrombine. Donc, le médicament anticoagulant peut intervenir en cas de menaces de phlébite, péri-phlébite infarctus
exercer son action destructrice sur le précurseur ou sur le produit pleura-pulmonaire, embolie. . '
élaboré.
Il est sans doute une autre plante non encore expérimentée pour cet
Il est évident qu'une fois détruite là vitamine K et la prothrombine,
usage, la reine-des-prés (ulmaire}, que sa teneur en salicylates peut
et ainsi dépourvu de son facteur coagulant, le sang peut se répandre
rendre comparable à l'aspirine. Or, celle-ci se serait révélée un actif
hors des vaisseaux, au cours d'hémorragies internes ou externes. Dans
anticoagulant et fluidifiant du sang, en s'opposant à la synthèse des
ce dernier cas, il peut être relativement facile d'intervenir efficace~
prostaglandines, sans laquelle la libération par les plaquettes san-
ment, mais quand l'écoulement est interne, des effets catastrophiques
guines du facteur d'initiation à la coagulation ne peut se faire.
peuvent s'ensuivre, selon le lieu de l'épanchement (intracrânien,
notamment}. · Ceci, tout comme ce qui dépend du domaine médical, peut sembler
Le seul anticoagulant acceptable est donc le fluidifiant s'opposant bien complexe, mais il n'en ressort pas moins que les utilisateurs
aux éventuelles thromboses et à leurs conséquences (notamment lors de remèdes naturels disposent de produits sans nocivité ni effets
de menace de phlébite}, mais ne détruisant pas des éléments de coa- secondaires inopportuns, pouvant prendre le relais des médicaments
gulation pouvant intervenir en cas d'hémorragie. ou en rendre inutile l'intervention.
Diverses substances ont été identifiées, comme pouvant répondre à C'est, bien entendu, le citron qui vient en tête des fluidifiants
ces préoccupations. Ainsi le citrate, sel de l'acide citrique, présent du sang et des. liquides organiques, avec, pour faire face à des
dans le citron et divers autres végétaux, les oxalates, sels de l'acide situations particulières, le mélilot, lequel contient plus de coumarine,
oxalique que l'on trouve également dans des végétaux (oseille, épinard, puis l'aspérule odorante, la mélitte et la reine-des-près. La faible
etc.}, la citrine, .substance isolée de l'extrait de citron pour le traite- concentration des éléments actifs impose évidemment une utilisation
ment de la fragilité des capillaires et pour réduire le temps de saigne- assez massive pour répondre aux s.ituations particulières, mais aucun
ment, en combinaison avec la vitamine C, laquelle d'ailleurs, se trouve danger ne pouvant résulter d'une consommation importante, rien
également dans le citron, incomparable fluidifiant du sang, propriété n'incite à hésiter.
encore démontrée avec les citroflavonoïdes, mélanges de flavones à
En cas d'incident suscitant une intervention rapide, il est possible
action vitaminique P, extraites, comme la citrine, de l'écorce du citron. de se procurer en pharmacie un extrait de mélilot, l' • Esberiven .,
Plus précisément selon l'objet de cette chronique, il sera remarqué qui peut être utile s'il n'est pas à proximité une herboristerie où
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se procurer la plante à· tisane. Mais ce n'est évidemment qu'une Ne froisser ni tasser les fleurs. Les transporter dans un engin rigide
solution d'attente, à moins qu'il ne s'agisse de prendre le relai d'un (panier, de préférence à un sac) et les étaler le plus rapidement
anticoagulant médicamenteux. possible sur une claie (recouverte d'un linge fin, si les fleurs risquent
de passer à travers). Les sommités fleuries sont mises en petites
bottes à suspendre.
CUEILLETTE ET CONSERVATION Comme il ne faut pas laver les plantes, ne prendre que les parties
propres, non poussiéreuses, en veillant qu'il n'y ait pas, à proximité,
DES PLANTES A TISANES des terrains et des cultures traités avec engrais et pesticides.
Un aspect séduisant de l'herborisation est la récolte des plantes FLEURS
à. tisanes· en s'en tenant aux variétés courantes, elle n'implique pas On les cueille quand elles commencent à s'épanouir, si possible
de connaï'ssances très. étendues. Pour un élargissement vers d'autres avant la fécondation, donc alors que les étamines retiennent encore
variétés, le recours à un ouvrage de botanique, bien illustré et très Je pollen. Si l'on attend trop, leurs couleurs s'altèrent, leur arôme
explicite, est nécessaire, car il ne suffit pas de quelques gravur~s s'atténue et elles perdent de leurs propriétés.
isolées pour reconnaître une plante. D'autres conditions sont à remplir,
Exceptionnellement, il est des fleurs, telles les violettes, qu'on ne
l'ensemble des fleurs, des feuilles et de la tige étant souvent néces·
cueille qu'après complet épanouissement. Par contre, d'autres fleurs
saire à l'identification se récoltent alors qu'elles ne sont encore qu'en boutons (rose de
A défaut de connaissances ou de documentation, prélever des Provins, armoise, aubépine, camomille, etc.).
échantillons des plantes repérées, aux fins d'examen par quelque
• connaisseur •. Ainsi parvient-on assez bien à retrouver les plantes Pour certaines plantes (thym, romarin, hysope, basilic, etc.), on
prend toute la sommité fleurie, c'est-à-dire la partie supérieure de la
les plus intéressantes. tige, avec feuilles et fleurs (celles-ci, toujours en début d'éclosion).
Si les plantes sauvages sont souvent préférables, parce qu'elles sont
vraiment à la place assignée par la nature, il ne faut pas pour autant PLANTES ENTJERES
négliger les variétés cultivées, surtout si l'on peut faire l'e~fo!t de Les récolter un peu avant l'apparition des fleurs, à moins que celles-
quelques essais. Ainsi, peut-on semer ou planter dans differents ci doivent être utilisées aussi. En réalité, ce sont les tiges que l'on
endroits du jardin, en ne conservant ensuite que les variétés semblant prend, en ne les coupant pas trop près du sol (ne serait-ce que pour
bien acclimatées à chacun de ces endroits. ne pas détruire le sujet donneur).
On peut alors cultiver des plantes à tisanes, des plantes condimen-
BOURGEONS
taires et mellifères, ce qui n'est pas négligeable avec la possession
d'un rucher. En principe, on les cueille dès leur formation; mais faire attention
Dans la nomenclature des plantes groupant (en tout ou en partie) car, dans le domaine public, l.eur récolte est réglementée (à moins
qu'elle ne. soit très réduite).
ces trois qualités, on peut relever: thym, romarin; tilleul, anis, sauge,
angélique, hysope, mélisse, 'verveine, lavande, marjolaine, solidage, FEUILLES
violette, noisetier, bruyère. Les prélever, sur les plantes annuelles, quand elles sont bien char-
CUEILLETTE nues et colorées, si possible au moment de la pleine végétation, juste
Elle se fait de préférence le matin assez tôt pour les plantes à avant la floraison. Et surtout ava·nt fructification, celle-ci drainant vers
utiliser fraîches, mais pour celles que l'on veut conserver, il faut les fruits les réserves de la plante.
attendre que la rosée soit dissipée. En effet, si une plante (ou une P?ur les plantes vivaces (frêne, cassis, ronce, noyer, etc.), les
de ses parties) est cueillie par temps humide, des moisissures sont fewlles sont récoltées entre la floraison et la maturité des fruits,
à craindre par la suite. Par contre, il faut éviter de cueillir pendant mais avant le moment de la chute naturelle.
la partie chaude de la journée, alors que la plante est flétrie.
RACINES
Eviter de prélever les parties abimées, défraîchies, décolorées.
Prendre les fleurs délicatement pour ne pas les froisser. Pour les En tout temps, mais plutôt à l'automne. Il n'est évidemment pas
inflorescences (reine des prés, sureau, aubépine), il ne faut pas que d'autres solutions que l'arrachage avec un outil approprié, en laissant
les fleurs qui les composent soient complètement épanouies car on une partie de cette racine en terre, pour la reproduction. Poùr certai-
devra les détacher du pédoncule. nes plantes (raifort, par exemple), il y a assez de racines que l'on
190 191
ne parvient pas à extirper pour que l'on n'ait pas à se soucier sauge, serpolet ; fleurs de bourrache, de buglosse, de camomille, de
de la reproduction. coquelicot, de pensée sauvage, de souci, de sureau, de mauve, de
tilleul, de bleuet, de lavande, de rose; feuilles d'ache, d'argentine,
SECHAGE d'armoise, de bardane, de bétoine, d'épine-vinette, de fenouil, de
Ainsi qu'il a été dit, les parties cueillies de la plante sont plac~e~ géranium Robert, de germandrée, de gratiole, de guimauve, de laurier-
sur des claies ou suspendues à une poutre. Le local, sec et ensoleille " sauce, de mauve, de chicorée, de pariétaire, de ronce, de bouleau,
extérieurement, doit être très bien aéré, ventilé même, afin que le de myrtille, de noyer, d'olivier, de pulmonaire, de menthe, de tussilage,
séchage soit assez rapide. Il est préférable que l'éclairage soit atténué d'oranger, de busserole ; sommités fleuries de chardon bénit, de
pour la conservation des teintes (pour cela, il est même recommandé vélar.
de couvrir les plantes avec un papier opaque). En saison, ou en région Juillet : Caille-lait, calament, menthe, reine-des-prés (ulmaire),
humide, il y a intérêt à prévoir une proche source de chaleur .(radia- persicaire, renouée, sauge, thym, serpolet, germandrée, romarin, angé-
teur ou autre). A défaut de disposer d'un hangar ou d'un gremer, on lique, absinthe, chardon bénit, hysope, lavande, lichen d'Islande,
fait un abri en toile épaisse ou en planches. marrube, mauve, mélilot, mélisse, bourrache, millepertuis, millefeuille,
Si les fleurs, feuilles et tiges sont simplement mises au séchage sans origan, plantain, prêle, solidago; fleurs de bouillon-blanc, de guimau-
être lavées, il n'en va pas de même avec les racines, qu'il faut ve, de mauve, de mélilot, de camomille, de sureau, de tilleul; feuilles
débarrasser de la terre y adhérant encore, en les lavant ou les bros- d'absinthe, de bouleau, de tussilage, d'épine-vinette, ,de busserole, de
sant, puis les essuyant avant de les couper en rondelles ou en lanières myrtille, de noyer, de ronce; sommités fleuries de centaurée.
(sans peler). Août: Barbe de maYs, salicaire, germandrée, alchemille, chardon
D'ailleurs, les racines, de même que les fruits, les ~ulbes, les tiges bénit, hysope, lichen d'Islande, marrube, mélisse,· millepertuis, mille-
.et les écorces, peuvent sécher au soleil, ou dans. un four très doux. feuille, myrtille, origan, plaintain, prêle; fleurs de bouillon blanc,
Conservation. - Une fois séchées, les plantes sont mises dans des de houblor; de bourrache, d'eupatoire, de maùve; baies d'alkékenge;
boîtes ou, mieux, des bocaux, fermant bien, avec indication de la feuilles de cassis, de consoude, de noyer; d'airelle, de guimauve,· de
variété et de la date de cueillette. ronce, de tus~ilage ; semences d'angélique, d'anis vert, de coriandre;
fleurs et feUIII(3s de balsamite.
CALENDRIER DES RECOLTES Septembre: Racine d'ache, d'angélique, d'aristoloche, de benoite,
Janvier: Noix de cyprès; bourgeons divers (pin, sapin, etc.); feuilles de bugrane, de chardon Roland, de chardon bénit, de chicorée sauva-
de gui. ge, de chiendent, de fenouil, de fraisier, de nénuphar, de patienée,
de pissenlit, de tormentille, de saponaire; de gentiane, de guimauve;
Février: Encore bourgéons, cônes et noix; feuilles de gui ; fleurs fruits de myrtille, de genièvre, d'églantier (cynorrhodon), de berbéris;
de violette; racine . de gentiane. semences de fenugrec; sommités fleuries de bruyère; feuilles de
Mars: Fleurs d'aubépine, de tussilage, de violette, de pêcher, de buis; racine et feuilles de petit houx.
genêt; racine d'asperge, de bistorte, de benoite, de pensée sauvage. Octobre: Racine d'aunée, de bourrache, de consoude, de rhubarbe,
Avril : Fumeterre, ortie blanche, bourse à pasteur, lierre terrestre ; de c~iendent, d'angélique, de bardane, de guimauve, de pissenlit, de
fleurs de tussilage, de violette; feuilles de plantain, de busserole, valénane; semences de courge; pépins de coing; baies de nerprun;
de buglosse, d'airelle ; racine d'asperge, de benoîte. Novembre et décembre: Racine de valériane, de consoude, de bar-
Mal : Géranium Robert, pensée sauvage, bourse-à-pasteur, lierre dane, de bùgrane; fruits de genièvre; pépins de coing.
terrestre lichen d'Islande, eupatoire, rose de Provins; fleurs et
feuilles 'de muguet; feuilles d'absinthe, de benoite, de cochléaria, Le lierre grimpant, le buis, le thuya peuvent être cueillis en toute
de ményanthe, de pulmonaire, de fraisier, de bouleau, de plantain, saison, de même que le thym, le romarin, la sauge, l'hysope l'ache
de busserole, de ronce, de bourrache, de frêne, de mélisse, de sauge, 1e cypr è s, 1'eucalyptus, le raifort, comme toutes les feuilles 1et tiges'
de tussilage; sommités fleuries de romarin; fleurs de coquelicot, des plantes vivaces à feuillage persistant, les racines ou les cônes.
de lamier blanc.
Juin : Angélique, argentine, ansérine, fumeterre, aspérule odorante,
chardon bénit, gratteron, grémil, marrube blanc, prêle, reine-des-prés
(ulmaire), séneçon, véronique, verveine, bourse-à-pasteur, hysope,
lichen d'Islande, lierre terrestre, mélisse, millefeuille, millepertuis,
192 193
ANIS VERT
~on nom viendrait d'un terme grec signifiant • faire jaillir ., ce qui
la1sse supposer que son action évacuatrice des gaz intestinaux était
d.éjà connue des Anciens. L'anis vert a eu aussi la réputation de favo-
nser le sommeil. Déjà, l'euphorie digestive qu'il peut amorcer permet
de dormir plus calmement. Mais il n'y a pas que cela car l'anis exerce
une incontestable action antispasmodique, évidente e~ cas d'éréthisme
TISANES-BOISSONS cardia-vasculaire ou de spasmes d'estomac.
Que ce soit pour remplacer l'affreux café au lait matinal, le thé de Pour son arôme agréable, son action apaisante, l'anis peut être utilisé
quatre heures, ou la boisson à. prétention digestive d'après-repas, le comme infusion d'après repas, à la dose d'une cuillerée à café par tasse
d'eau; porter à ébullition, puis passer.
thym réunit le plus de suffrages, de par sa saveur agréable et le
bien-être qu'il suscite.
AUBEPINE
Chacun a ses habitudes en ce domaine, et si, dans des familles, on
s'en tient à ce précieux thym, dans d'autres on essaie diverses plantes, .c~ n'es~ pas q~e la savellr de l'infusion préparée avec la fleur d'au-
ne serait-ce que pour apporter un peu de fantaisie, pour rechercher ~epme s_01t unammement appréciée, ni que son influence sur les diges-
d'autres valeurs curatives ou pour satisfaire le goût versatile des en- tions s01t nette":lent marquée, "'!ais son action apaisante permet aux
fants. Parfois aussi, c'est une citronnade chaude, une infusion de roma- nerveux de se libérer des ango1sses ou de l'anxiété pouvant mettre
rin, de tilleul, de menthe. entrave auprocessus digestif. De même, les cœurs • nerveux • peuvent
Dans ces tisanes, ne sont guère recherchées, comme vertus, que retrouver le calme propice à la digestion, puis au sommeil.
d'être agréables à prendre; mais si, en même temps, les plantes utili· De préférence, utiliser les fleurs seules, à raison d'une cuillerée à
sées possèdent quelques propriétés part:culières, ce n'est pas négli- s~upe par tasse d'eau bouillante; infuser jusqu'au moment de l'utilisa-
geable. tiOn. En cas de trop fortes palpitations, on peut doubler cette dose.
L'agrément est aussi, quand on dispose d'un jardin, même exigu, de
pouvoir y récolter les éléments à tisanes, parfois juste au moment de BASILIC
la préparation. Tout ne prospère pas dans n'importe quel sol. Des ter-
rains sont plus favorables au thym et au romarin, d'autres à la menthe D.epuis lon_gtemps déjà, le basilic possède la solide réputation d'être
ou à la verveine, alors qu'ailleurs ce sera la camomille ou la marjolaine. ant1spasm~d1q~e, ~t de se_ montrer ai~si utile en cas de spasmes d'es-
Avec l'aubépine et l'églantier, ce sont les haies qui peuvent être mises tomac. Il reuss1t b1en auss1 dans les migraines nerveuses et les vertiges.
à contribution.
C'est une plante méridionale (le pistou) et, au nord de la Loire il doit
En principe, les plantes aromatiques et à tisanes ne nécessitent guère être semé sous châssis, avant d'être repiqué en pleine terre se~lement
de soins particuliers, pour autant que l'état • sauvage ~ leur convienne à la belle saison. Le plus simple est de se procurér un pl~nt dans un
généralement bien. Il suffit de les implanter, puis de les récolter. Si les pot, l~guel est placé derrière une surface vitrée, au dehors, à bonne
feuilles peuvent être conservées sur place, par contre les fleurs et les expos1t1o~, et seulement s'il ne gèle plus. On prélève une tige à mesure
sommités fleuries doivent être ramassées en pleine époque de florai- de.s besoms, your la cuisine ou les infusions. Ce qui subsiste en fin de
son; puis, mises à sécher à l'air et à l'ombre, bien étalées. Le stockage sa1son est m1s à sécher.
se fait sous forme de bouquets suspendus (enveloppés dans un linge
Sec, le basilic s'emploie à la dose d'une cuillerée à dessert pour une
pour tenir à l'abri. des parasites), ou en bocaux, après froissage dans tasse d'eau bouillante.
les mains.
Très odorante, cette plante peut éviter l'approche des moustiques et
En dehors de la période de floraison, des jeunes tiges feuillues peu- des mouches.
vent toujours être prélevées sur le thym, le romarin, la sauge, la menthe,
la mélisse, etc. Toutes les feuilles se conservent également dans les
CAMOMILLE
mêmes conditions que les fleurs.
La liste reste maintenant à établir des plantes à l'arôme agréable, .A dire vrai, la ~amomil.le, re~o~mée surtout en raison de son insipi·
pouvant être utilisées pendant ou après le repas, en raison de leur heu- ~~~é pour les gos1ers habitués a 1alcool, est plus indiquée comme apé·
reuse influence sur le processus digestif. nt1t que comme digestif. Pourtant, à dose légère (une ou deux têtes,
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ou - selon la présentation --- une pincée de fleurs par ta$se d'eau LAURIER
bouillante) cela convient bien comme digestif, surtout si l'on ajoute un
Décid?ment, les .gaz doiven! occuper une grande place dans les pré-
peu de jus de citron. · occupatiOns humames, à en JUger par le nombre de plantes dont ont
De bons résultats ont été obtenus, dans des cas de ballonnements, été surtout remarquées leurs propriétés pour aider à tes évacuer.
en faisant macérer toute une nuit les écorces (jes citrons utilisés dans
Le laurier, pa.r ailleurs, stimulant des estomacs atoniques, agit fava~
la journée, et sur lesquelles on a jeté de l'eau bouillante. Puis, en utili-
rablement auss1 sur les ballonnements, qu'il contribue à résorber.
sant cette macération pour préparer la tisane de camomille aux doses
précédemment indiquées. · Quelques feuillesde laurier Apollon (oU laurier-sauce) dans une tasse
d'~au! port~r à ébullition et retirer du feu. Voilà qui contribue à ta salu-
A forte dose (aussi importante qu'on peut la supporter), la camomille
bnté mtest1nale, toutes les plantes aromatiques y étant propices.
a un effet sédatif sur certaines névralgies et migraines, sans aucun des
inconvénients présentés par les sédatifs médicamenteux.
MARJOLAINE
196 197
S'i.l n'aidait pas .à la résorption ou à l'élimination des gaz, le romarin
MENTHE sera1t une exception. Heureusement, il possède bien ces vertus d&
Elle est stimulante (parfois un peu trop, chez certains), elle neutra- même qu'il favorise une bonne digestion et prélude à un bon som~eil
lise les fermentations (à ce titre, les Orientaux ·en ajoutent à certaines Accessoirement, il peut effacer une migraine. '
préparations culinaires) et facilite la digestion. En Afrique du Nord, . Ceux qui n'ont pas le privilège d'avoir le pied de romarin à portée
elle est ajoutée au thé. de· .main mettront une cuillerée à dessert de feuilles et fleurs
Une infusion préparée avec deux ou trois feuilles de menthe sé.chées dans une tasse d'eau bouillante, et attendront quelques
fraîchement cueillies est vraiment délicieuse. A défaut, remplacer par mmutes avant d'apprécier cette excellente infusion. .
une cuillerée à dessert de plante séchée. C'est encore très agréable. Comme il existe également du miel de romarin l'ensemble s'accorde
particulièrement bien. '
ORANGER
Les propriétés calmantes de la fleur d'oranger sont bien connues; SAUGE
pourtant celles de la feuille sont plus prononcées encore. Leur
saveur est évidemment moins flatteuse, et l'eau (hydrolat) de fleurs c.ette ~lante est douée d'une si importante collection de vertus,
d'oranger est particulièrement appréciée par les bébés, et aussi par qu'il suffit de se souvenir de ses possibilités pour tonifier l'estomac et
les mères .qui gagnent par ce moyen quelques instants de tranquillité. réduire les troubles gastriques.
Calmantes et ·sédatives, les feuilles d'oranger, tout en agissant Il est certainement intéressant de savoir qu'elle donne de bons
favorablement sur la digestion, préparent la 'venue du sommeil, calment résu.l~ats en cas de troubles glandulaires, nerveux ou circulatoires· de
certains troubles nerveux, et particulièrement les spasmes d'estomac. sténllté, de neurasthénie; qu'elle stimule les fonctions rénale~ et
Mettre trois ou quatre feuiltes, fraîches ou sèches, dans une tasse ré~uit. !es trou.bles de la ménopause; mais c.e n'est pas tout cela
d'eau bouillante, puis laisser infuser jusqu'à l'utilisation. qUI m1llte spécialement en faveur de son introduction en usage courant
et généralisée.
Sa .saveur p~ut n~être ,pas appréciée par tous, ce qui est dommage,
REGLISSE en ra1son de 1 mtéret quelle comporte. Alors, il n'est que de l'associer
au thym, au romarin, ou à une autre plante à la saveur appréciée.
Ne serait-ce qu'avec l'aide qu'elle apporte aux fumeurs. soucieux de
se débarrasser du tabac, et qui s'efforcent de remplacer la cigarette Quand la sauge est en fleurs, on utilise celles-ci· sinon c'est
par un petit bâton de sa racine, la réglisse aurait déjà droit à un titre la feuille. Donc, soit un bouquet floral, soit deux oU 'trois feuilles
de reconnaissance. Mais elle a bien d'autres propriétés, et est, entre pa~ tasse. Séchées, fleurs et feuilles s'emploient à la dose d'une
CUillerée à .dessert par tasse d'eau bouillante.
autres, cicatrisante des ulcérations gastriques. Elle stimule aussi les
surrénales, et, ce qui est surtout intéressant pour le rôle de tisane-
boisson, elle est digestive. THYM
Des expériences médicales ·auraient mis en évidence l'influence
hypertensive de la réglisse; mais aucune précision n'est donnée en . Qui. mai~ten~nt n.e connaît pas. le thym comme petit déjeuner,
mfus1on. d1gest1ve: t1sane contre la grippe, le rhume et tout ce qui
ce qui concerne le genre de vie et le mode d'alimentation des sujets
P,eut arnver d~ facheux? C'est un puissant antiseptique, capable de
étudiés.
s opposer au developpement de germes pathogènes, tout en respectant
On peut donc utiliser sans crainte ·Cette boisson naturelle, se la !lore commensale. C'est aussi un tonique des voies digestives.
préparant à la dose de 50 gr par litre d'eau. Porter à ébullition; Tomque sans excitation, ce qui fait que le thym se révèle être aussi
laisser bouillir doucement 5 minutes, puis macérer 12 heures. un antispasmodique polyvalent.
Bien sOr, il neùtralise gaz et toutes fermentations putrides ·C'est
ROMARIN pourquoi d'ailleurs il est si précieux pour la cuisine. ·
Quand le terrain .lui convient, le romarin forme de beaux et odorants Pour une tasse d'eau, on met une .brindille fraîche ou une cuillerée
buissons. S'il en est un à proximité de la maison, en toute saison il à café de plante sèche. Certains mettent à l'eau bouillante et font
est loisible d'aller ramasser lès quelques extrémités de tiges pour le infuser. Il est possible aussi de mettre à l'eau froide et d'amener
• café. matinal, alors que l'eau est déjà en train de chauffer. à ébullition en vase clos. Cela suffit.
198 199
A PROPOS DES ESSENCES
TILLEUL
En général, Je tilleul est calmant; mais•. pour certain~--: assez. ra~es! il ET EXTRAITS DE PLANTES
est vrai - il est excitant. Aussi doit-on fa1re une expénence préllmma1re
avec une dose réduite. Nombreux sont encore ceux qui attribuent plus de valeur à un
Dans la majorité des cas, il tempère les spasmes gastriques et extrait. isolé qu'au recours à la. simple infusion de fleurs, feui lies, tiges
ou rac1n~s.
facilite la digestion; tout en préparant au sommeil.
On peut ajouter la précision non néglige~ble que. le tilleul, selon .le Or, on ne saurait manquer de rappeler qu'une molécule extraite d'une
Dr Leclerc, remédie à la • triple dyscrasie sangume • (polyglobulie, plante n'a pas toujours la même activité que la même molécule
mélangée aux autres substances présentes dans cette· plante.
hyperviscosité, ·hypercoagulabi 1ité).
Une cuillerée à dessert de fleurs sont mises dans une tasse d'eau L'action des plantes est due_à quelques constituants élaborés par la
bouillante, pour une infusion de quelques minutes (jusqu'au moment plante. O_u_tr.e__ces .... cpri-!1çipes actifs., il existe d'autres éléments consi-
dérés comme non actifs, mais qui agissent comme coadjuvants {dyna-
de servir). miseurs, activateurs ... ) du principe actif, soutenant son activité thé-
rapeutique ou neutralisant un éventuel effet toxique.
VERVEINE En exemple, on peut évoquer l'artichaut qui contient sept consti-
La verveine officinale jouit d'une grand.e réputation, mais sa saveur tuants chimiquement définis, alors qu'aucun n'est actif isolément et
n'est pas agréable. C'est donc vers la ve_rve!ne odorante que .l'on se qu'il faut au moins associer trois d'entre eux pour obtenir un effet.
tournera. Elle aussi est parfois appelée • citronnelle •, en ra1son de Il a ,ét.é .constaté que, parallèlement à la substance active, des plan~
sa teneur _en citronnellol. · . tes med1cmales contenaient d'autres composants biologiques, certains
Elle est stomachique, comme on dit dans les ouvrages de phyto· agissant sur la biosynthèse .des protéines, stimulant la synthèse d'anti-
thérapie, et aussi digestive et carminative. Elle s'oppose aux pesanteurs corps et l'immunité de l'organisme.
d'estomac, aux digestions pénibles, aux palpitations et. aux contrac· On ne saurait omettre non plus que des substances isolées sont
tians nerveuses de l'estomac. incontestablement moins actives qu'un édifice moléculaire vivant pou-
S'emploiA en infusion à la dose d'une cuillerée à dessert ou à soupe vant transformer un potentiel magnétiqu.e en énergie _à haute tension.
pour une tasse d'eau bouillante. C'est donc bien souvent une illusion d'imaginer qu'un principe isolé
puisse être plus actif que s'il était resté associé à l'ensemble des
autres composants du végétal. Par contre, certains extraits peuvent
Après Je repas, il est conseillé de prendre une boisson chaude, manifester une toxicité que n'a pas la plante utlisée intégralement.
c'est ce qui convient le mieux pour la digestion. L'exemple le plus saillant est celui du buis que nombre d'ouvrages
Certains se satisfont de l'arôme de la plante utilisée, mais d'autres de phythothérapie présentent comme plante toxique. Pourquoi ? Sim-
voudront édulcorer un peu. Utiliser à cet effet un bon miel de mon- plement parce que, lors d'expérienées de laboratoire, ont été provoqués
tagne (ou de régions où l'on n'emploie pas trop de produits chimiques); sur des grenouilles certains incidents tels q·u'affaiblissement de la
à fa rigueur un peu de sucre de canne non raffiné. Parfois, quelques motilité, excitabilité réflexe, tétanie ou paralysie. Ceci consécutivement
gouttes de citron relèvent agréablement la saveur d'une infusion. à l'administration d'extraits de buis {buxine).
Parfois aussi il suffit du jus d'un demi-citron dans une. tasse d'eau Alors que le thym était très peu usité en temps que boisson il fut
chaude, miellée, pour remplir heureusement le rôle de digestif. A conseillé pour cet usage dès le début des activités harmonistes' {1952).
Ce f~t un tollé de mises en garde.• Vous n'y pensez pas, mais le thym
chacun son choix. contient du thymol, lequel a entraîné des accidents ! • On a passé
outre à ces • avertissements •, et la suite a confirmé que _la voie
était bonne, le thym étant maintenant bien_ admis ... et apprécié.
Depuis des années que les publications harmonistes ont révélé le
buis et ses propriétés restées jusqu'alors inconnues. {seuls, le Dr
Leclerc et quelques-uns de ses disciples l'admettaient comme sudo-
rifique), des mlliers de. personnes, tout jeunes. enfants compris, ont
201
200
avalé d'énormes quantités de buis, et rien d'autre n'a été constaté en comprimés d'extrajts de plantes (passiflore, aubépine, etc.), .. com-
qu'une surprenante et bienfaisante activité contre les phénomènes mode en voyage ou pour les personnes encore habituées aux médi-
infectieux. Et il est probable que d'autres bienfaits ne tarderont pas . caments mais souhaitant un calmant et somnifère inoffensif, ou Je
à se révéler. Vitbil, extrait de l'aubier de tilleul sauvage, le Difrarel, extrait de ia
myrtille, I'Esbériven, extrait du mélilot, et quelques autres assez
Un autre remède végétal, la racine de réglisse, est l'objet de suspi- intéressantes réalisations dans ce domaine.
cion consécutivement à l'uti 1isation assez intensive de pasti Iles de
régli'sse. Déjà peut-on noter que, là encore, il s'agit de recours à un Les essences sont obtenues par distillation, les principes actifs
extrait, avec beaucoup de sucre, mais que les phénomènes constatés étant entraînés par la vapeur d'eau, puis séparés ensuite, tandis que
d'hypertension, associés à un déficit provoqué en potassium, ont cessé certaines de ces essences (celles de fleurs très fragiles) résultent
avec l'arrêt de l'utilisation des pastilles. Et surtout, ce que l'on ne d'une dissolution insoluble dans l'alcool froid. Le traitement par
l'alcool se fait ensuite. ·
saurait omettre c'est que le bienfait était supérieur à l'inconvénient
car, ainsi une personne atteinte de maladie d'Addison avait réussi à L'extrait est un produit d'évaporation de solutions résultant d'un
remplacer les corticoïdes par des bonbons de réglisse (ce malade en traitement par l'eau, l'alcool, l'éther, alors que l'intrait est un extrait
suçait environ 300 par jour ). Et c'est seulement dans des conditions de végétaux frais stabilisé par traitement à la vapeur d'alcool.
à peu près semblables qu'ont été relevés des cas d'élévation de la Généralement inoffensives à petites doses, les essences peuvent
tension artérielle, mais jamais lorsque la racine de réglisse est intro- présenter des dangers passé un certain seuil (qu'il faudrait pouvoir
duite dans un mélange pour tisane ou sucée par le fumeur en voie ·de déterminer pour chaque utilisateur).
libération du tabac.
Ces inconvénients sont généralement inconnus avec les tisanes,
Non seulement le traitement préalable, l'isolement des divers élé- sauf peut-être lors d'un surdosage de plantes à effets laxatifs· mais
ments constitutifs, modifient les propriétés (bonnes ou mauvaises), cela ne ·va pas loin et ne saurait être comparé à une éve~tuelle
mais le mode d'ingestion ou de préparation d'un quelconque produit toxicité.
peut avoir une influence déterminante. Inoculés, lecurare ou le venin Par ailleurs, il est certain que les infusions et décoctions contien-
de serpent peuvent être mortels; avalés, ils sont inoffensifs. Une fois nent ~lus sûrement l'ensemble des principes actifs ...:.... à quelques
séchée, la ciguë perd toute toxicité ..• exceptions prés - que les essences et extraits.
Depuis pour ainsi dire toujours, des harmonistes recourent à l'huile ~t encor:,= pour obtenir essen~es et extrait~, il faut que les plantes
camphrée lors d'incidents pulmonaires ou musculaires, en usage SOient traitees avec un appareillage les denaturant en partie. Si,
externe. Cela est conseillé aussi en frictions douces de la région du dans la nature, on peut se procurer directement des fruits, des
cœur, en cas de faiblesse de cet organe. Tout cela sans que jamais légumes, des plantes à tisanes, de l'argile, il n'en va pas de même
rien ne survienne pouvant sembler suspect. Pourtant, des avertisse- avec les essences, pour lesquelles on ne connaît pas tous les pro-
ments sont lancés dans des publications médicales contre des dangers cédés d'extraction et de conservation.
résultant de certaines utilisations particulières du camphre, par voie • A. base • de produits naturels n'est pas un critère intégral de
interne, notamment sous forme d'essence. garantie. Il faudrait que soient précisés les procédés d'extraction et
Les essences sont, certes, naturelles, et il arrive que des harmo- de conservation. Aussi, à part les quelques exceptions précédem-
nistes recourent à celle de lavande, dans certaines circonstances peu ment évoquées, mieux vaut limiter à l'usage externe le recours aux
courantes (voyages, toux d'irritation, etc.), en doses très réduites. essences. Ou encore pour sortir de situations n'ayant pas pu être
Par contre, il semble que nombreux sont ceux qui, en quête d'une résolues avec des moyens intégralement naturels.
médecine moins offensive, utilisent les essences en lieu et place Ainsi, contre les vers rebelles peut-on essayer les essences de
des médicaments, ce qui est déjà un progrès en soi, mais en con- santoline, chénopode ou semen-contra. En cas de nervosité excessive
servant le caractère palliatif du remède, la vrai solution étant la il est possible de recourir à une eau concentrée de fleurs d'orange(
découverte de conditions de vie excluant en grande partie la maladie. à partir d'essence de néroli, laquelle est obtenue par la distillatio~
des fleurs fraîches de l'oranger amer. D'autre part, l'essence de théré-
En réalité, ces situations où l'essence est prépondérante sont
bentine peut contribuer à la fluidification des sécrétions bronchiques
exceptionnelles, et le recoUrs aux extraits se justifie assez rarement, se
et même à dissoudre certains calculs biliaires, tandis que celle de
limitant à l'intrait de valériane pour la nervosité excessive ou à celui
bouleau blanc est un bon antirhumatismal.
de marrons d'Inde en cas de violente crise hémorroïdaire.
Irremplaçable pour le traitement des mycoses, notamment celles
Peut-être pourrait-on ajouter l'eau de fleur d'oranger, donnée aux
des ongles, l'essence de lavande est également antispasmodique, cal-
bébés nerveux pour les aider à s'endormir, le passinévryl, présenté
20L. 203
mante (5 gouttes sur un petit morceau. de sucre suffisent po~r calmer
une crise de suffocation, une toux nerveuse, et passer une nwt calme),
antipiuasitaire. On la dit même efficace contre les morsures de COMMENT UTILISER LES PLANTES
vipère.
Antiseptique non irritant, l'essence de pin peut, comme celle de ·Selon qu'une plante est fra1che ou séchée, que la partie utilisée
lavande, être appliquée directement sur la peau, notamment en cas soit la fleur, la baie, la sommité fleurie; la feuille, la tige,' l'écorce,
de mycose. la barbe, le cône, le bourgeon, la racine ou la plante entière, le traite-
Egaiement en usage externe, il est possible de retenir l'esse~ce ment à lui imposer pour en tirer le maximum d'effets peut être
de moutarde. que l'on ajoute à de l'huile en vue de massages rév~ls1fs, assez différent.
à pratiquer en cas de congestion des bronches ou de rhumatisme ; Ne mentionnant que pour mémoire .les essences, les alcoolats, les
l'essence de pyrèthre qui. est un insecticide non dangereux pour extraits et intraits ·et toutes les différentes préparations nécessitant
l'homme; celle d'eucalyptus que l'on ajoute à des inhalations ou à un matériel spécial, on retiendra surtout les procédés courants, tels
de l'huile pour mettre dans un nez enchiffrené ; celle de citronnelle que décoction, infusion,. macération, digestion.
que l'on pulvérise pour éloigner les moustiques. Pour l'infusion, la plante est jetée dans l'eau bouillante et celle-ci
Les essenèes sont également utiles, en raison de leurs propriét~s est retirée du feu, le récipient étant maintenu aussi clos que possible
antiseptiques, pour la bonne conservation des lotions et pommades. pour retenir divers principes, à la fois utiles et volatiles. Ainsi, pour
S'ils ne sont donc pas à dédaigner systématiquement, les essences certaines plantes, telle la reine des prés, dont il faut préserver les
et extraits de plantes ne présentent qu'un intérêt assez relatif, n'ayant précieux salicylates, le récipient doit être fermé hermétiquement. On
pas .la souplesse d'utilisation et l'innocuit?. totale des tisanes: ~·est laisse alors quelques minutes lorsque la tisane doit être prise chaude
sans véritable danger que l'on peut expenmenter des assoc1at10ns (par exemple, après un repas), ou jusqu'au refroidissement s'il s'agit
de plantes, alors qu'il n'en irait pas toujours de même avec les d'une tisane-boisson à prendre da'ns le courant de la journée.
produits traités. La décoction peut se réaliser selon deux techniques: ou bien la
Pour conclure : priorité aux plantes dans l'état le plus naturel plante est mise à l'eau froide, puis le récipient étant placé sur la
possible, mais recours possible aux essences . et e.xtraits dans des source de chaleur, on l'y laisse jusqu'à ce' que le mélange ait un
situations exceptionnelles car, tout compte fa1t, m1eux vaut encore peu bouilli; ou bien la plante est mise à l'eàu bouillante, l'ensemble
cela qu'un médicament offensif. étant laissé quelques minutes sur le· feu. Souvent, il suffit de deux
c.iu trois minutes mais, parfois, il faut laisser bien bouillir (pour· les
feùilles de buis, ' par exemple).
Avec. la inacéra'tion, la plante est mise, soit à l'eau froide (et alors,
il s'agira plutôt d'une • digestion.) ou à l'eau bouillante, l'ensemble
étant conservé ainsi plusieurs heures (en général, préparé le soir et
laissé toute la nuit). Il est parfois nécessaire de faire bien bouillir
et aussi de maintenir au chaud durant quelques heures. Cette
macération se fait généralement avec de l'eau, mais il se peut aussi
que l'huile la remplace (notamment, pour la préparation d'une huile
de massage). Dans ce cas, toute l'opération (ébullition et macération
à chaud) se fait au bain-marie (le récipient contenant l'huile est
placé dans une ·bassine d'eau, et. c'est celle-ci qui est en . contact
avec la source de chaleur}. Il est possible encore de tenir au bain·
marie bouillant durant une demi-heure (car il faut le temps que la
chaleur de l'eau gagne l'huile et son récipient) à une heure, puis
de placer sur un radiateur de chauffage centr.al pendant une nuit.
En règle générale, les fleurs et sommités fleuries sont seulement
utilisées en infusions; les tiges, barbes, feuilles, cônes, bourgeons
ou plantes entières, en décoction ·légère (soit mettre à l'eau froide,
porter à ébullition, puis retirer du feu; soit mettre à l'eau bouillante
204 205
et laisser ainsi deux ou trois minutes) ; les racines et écorces seront plus prononcée et agréable, ce qui confère au cynorrhodon séché,
soumises à une ébullition un peu prolongée (cinq à dix minutes); utilisé en tisane, un arôme rappelant le thé.
mais cela peut dépendre des plantes et de l'usage que l'on veut
Quant à savoir si, cuite ou crue, une plante est plus active, cela
en faire. ·
ne peut se déterminer que par l'expérimentation. On connaît, par
La perplexité peut être de mise lorsqu'il s'agit d'utiliser un mélange exemple, les propriétés sudorifiques de la bourrache alors que
dans lequel se trouvent des fleurs, des feuilles, des baies, des racines, l'on peut absorber (mêlée à la salade) une assez gra~de quantité
etc. La meilleure solution serait de faire bouillir d'abord les racines, de cette plante à l'état frais et cru sans que s'ensuive aucune ébauche
puis d'ajouter les baies, ensuite les feuilles, puis les fleurs au de transpiration.
moment de retirer du feu. ·
Par ailleurs, ce complexe naturel et organisé qu'est la plante
Etant donné les très petites quantités de chaque plante, cela ne présente des différences de propriétés selon le mode et le lieu de
s'avère guère réalisable et l'on se contente le plus souvent de ne pas production ou de récolte. Ainsi, la digitale des plaines est à peu
trop maltraiter les mélanges par une chaleur excessive ou prolongée. près inoffensive alors que celle de la montagne peut être très
Dans la préparation de ces tisanes à base de mélanges de plantes, toxique.
un des meilleurs procédés est de placer la quantité requise de plantes Il n'a été précédemment question que de l'utilisation des plantes
dans l'eau froide, de porter à ébullition, puis de retirer aussitôt; ou en usage interne, alors qu'il est bien d'autres utilisations possibles
encore d.e jeter à l'eau bouillante et de laisser donner un bouillon. de ces préparations galéniques, que ce soit avec les bains (généraux
Si toutefois l'ensemble doit comporter une plante très fragile ou que ou locaux) ou les fumigations, les compresses ou les fomentations,
l'ébullition rendrait agressive (le séné, par exemple), il importe les lavements ou les injections, les cataplasmes ou les lotions, sans
de ne pas l'incorporer au mélange et de ne l'ajouter à la préparation exclure les sinapismes (avec la farine de graines de moutarde).
que lorsque celle-ci a cessé de bouillir.
Là encore, l'expérimentation permet de discerner en quel état
On ne peut exclure quelques expériences destinées, non seulement (frais ou sec) la plante peut être la plus active. Si l'on utilise
à trouver le moyen d'extraire le plus complètement possible les indifféremment des feuilles fraîches ou sèches de lierre pour les
principes utiles de la plante, mais aussi d'en obtenir l'assimilation cataplasmes, sans constater de différence, on n'obtiendra de bons
optimale. résultats, en cas de piqûres d'insectes que si l'on peut disposer d'une
Le hasard ou une interprétation p·articulière conduit parfois vers quelconque feuille verte (tomate, oseille, etc.) fraîche, les feuilles
d'intéressantes découvertes. Prenant connaissance d'un article énu- sèches ayant perdu leur sève, laquelle semble seule efficace dans
mérant les propriétés de la feuille d'olivier, un lecteur croit compren- ces situations.
dre que celle-ci devait être consommée intégralement. Il en moulut De même, encore à propos des feuilles de lierre, si l'on désire
alors et les absorba à raison d'une cuillerée à café, dans un peu en faire macérer dans l'huile, pour utilisation en massages contre
d'eau, trois ou quatre fois par jour, obtenant un effet diurétique la cellulite, il faut qu'elles soient fraîches, l'huile ne pouvant extraire
que rien d'autre (médicaments allopathiques et homéopathiques, a~ssi bien que l'eau les principes actifs. Si, par exemple, on ne
tisanes, etc.) n'avait pu lui assurer auparavant. disposait que de feuilles sèches, il faudrait d'abord les faire bouillir
Alors de se demander s'il ne vaudrait pas mieux procéder toujours pour ?btenir une décoction très concentrée à ajouter à l'huile, laquelle
ainsi. Cela semble exclu, certains principes de certaines plantes devra1t demeurer assez longtemps au bain-marie pour l'évacuation de
ne pouvant être extraits que par le traitement à l'eau et à .la chaleur. 1 eau.
Il en va comme de savoir s'il serait préférable de recourir à la plante Pour les lavements, injections, fumigations, lotions, il faut géné-
fraîche ou à celle qui a été séchée. Non seulement, cela restreindrait ralement recourir à la décoction, en tenant compte que les plantes
considérablement le champ des possibilités, des plantes fraîches ne aromatiques (on en compte 18 familles) contiennent du terpène et des
se trouvant pas toujours en toutes régions et en toutes saisons, mais associations de linalol, géraniol, citronellelol, bornéo!, menthol, etc.,
encore, s'il est des plantes qui sont plus actives fraîches (dans la donnant naissance à des produits odorants et volatils (comme le
valériane, un· principe utile est progressivement détruit au séchage), salicylate de la reine-des-prés, du bourgeon de peuplier ou de l'écorce
il en est d'autres ayant besoin du vieillissement, soit pour qu'il de saule blanc), il importe de préparer en vase bien clos et de ne
fasse disparaître un principe nocif, comme cela se passe avec la découvrir qu'au moment précis de l'utilisation.
bourdaine dans laquelle la dessication entraîne la destruction d'un Il serait bien dommage que pour quelque négligence dans une
ferment pouvant provoquer coliques, nausées ou vomissements, soit préparati?n, on puisse perdre une partie de ce que la plante peut
que, comme avec l'églantier, la dessication fasse ressortir une saveur apporter.
206 207
La sauge, si riche en hormones végétales qu'on la recommande·
très utilement dans de nombreuses déficiences glandulaires, qui
donne de bons résultats en cas de névralgie, de troubles nerveux
et circulatoires, et qui peut réduire les difficultés de la ménopause,
est en plus de cela un très bon antiseptique à utiliser lors de grippe,
rhume, infections diverses.
PROPRIETES PARFOIS NEGLIGEES
DE PLANTES COMMUNES Des l:>ains de bouche prolongés avec une décoction assez concentrée
de sauge, peuvent calmer des douleurs dentaires.
Les principales propriétés des plantes sont si souvent bien définies En cas d'acné, on appliquera des masques chauds d'argile. et
que l'on peut méconnaître des. utilisations possibles et justifiées dans de sauge.
des directions parfois fort différentes..
Reminéralisarite, riche en silice, remède des aphtes ·et accessoire-
Si l'on connaît et apprécie les principes carminatifs de l'anis, ment diurétique, la prèle, du fait de la coexistence dans sa constitution
cela ne doit pas pour autant faire négliger ses heureux effets en d'un principe anticoagulant (sans doute fluidifiant) et d'un principe
cas de palpitations ou son action stimulante dans certaines défail- opposé, donc coagulant, peut aussi bien être utilisée lors· d'hémo-
lances cérébrales. ptysie que de flux hémorroïdaire, d'épistaxis ou de métrorragie que
de stase sanguine. · ·
Souvent utilisé dans nombre d'affections banales du foie, le
boldo se ·révèle parfois comme un non négligeable somnifère. C'est encore la prèle qui peut faire baisser les taux d'acide urique,
de cholestérol, de lipides, de triglycérides.
Si la racine de bardane est un d~puratif connu depuis longtemps
puisqu'un roi de France y aurait recouru pour atténuer les consé- Notoires sont les propriétés de la feuille d'olivier de diminuer la
quences de mœurs assez dissolues, par contre on ignore parfois que tension artérielle sans effet dépresseur sur le cœur, mais on ignore
les feuilles fraîches, écrasées et appliquées sur les morsures de souvent que c'est un actif vaso-dilatateur. Une action immédiate est
serpent passent pour en àtténuer les conséquences du fait de modi- attribuée à son oléoside, tandis qu'une action secondaire serait due
·fication des principes constitUtifs du venin. · à l'acide glycolique.
Racine et écorce de berbéris stimulent foie et rate, mais aussi favo- ' un bon diurétique hépato-rénal, surtout si l'on peut
C'est encore
risent les sécrétions salivaires. disposer de la plante fraîche qui serait plus active pour cet usage.
Surtout utilisé pour les affections des bronches, l'eucalyptùs n'est Utilisé assez couramment contre la toux ou l'irritation du larynx ou
pas moins efficace pour les inconvénients survenant dans les voies des intestins, le lichen d'Islande peut rendre également des services
urinaires, en raison de ses propriétés désinfectantes et décongestion- comme antiémétique, à faire intervenir contre les vomissements
nantes. · · incoercibles de certains états : mal de mer, de voiture, grossesse.
Utilisé comme· laxatif ·et émollient, le psyllium (graines du plan~ crise de toux... Pour profiter de ces propriétés, il faut éviter de
tain psyllium) peut aussi permettre la réalisation d'un collyre (en faire bouillir la plante, mais infuser longuement.
simple décoction) . efficace en cas d'irritation des paupières.
Si la verveine peut intervenir comma ~alactogène, il est une autre
Considéré à juste titre comme propice à favo'riser les fonctions plante bien connue pour avoir cette propriété et qui est également
hépatiques, le romarin est aussi un stimulant général, très effiCace en utile en cas de certains diabètes, c'est le galega.
cas de déficience passagère: ·
D'ailleùrs, en ce qui concerne le diabète, on trouve de plus en
Le plus souvent calmant, le tilleul accélère l'évolûtion et la guéri• plus de plantes pouvant en limiter les inconvénients. C'est notamment,
son des maladies éruptives infantiles (rougeole, etc.). l'avoine (qui contient de la saponine), les styles de maïs, le cresson,
les feuifles de myrtille.
Utile aussi bien en cas de diarrhée que de constipation, le Car·
ragahen peut également aider à la reprise de poids lorsque celui-ci Ces dernières auraient révélé en plus .des propriétés antifungiques,
est insuffisant. C'est aussi un bon pectoral, aidant aux expectorations. ce qui justifierait leur intervention quand se manifestent. des mycoses,
208 209
tandis que les baies de la même plante, astringentes et désinfec- démangeaisons. On peut alors essayer des bains locaux ou des
tantes, peuvent aussi intervenir en cas d'hémorroïdes. lotions avec une décoction concentrée de baies de myrtille, de
feuilles de noyer, de baies de genièvre; ceci étant valable égale·
Les plantes renfermant de la coumarine (mélitte, mélilot, aspérule ment pour l'acné et le psoriasis, de même que le suc de joubarbe
odorante) combattent les stases sanguines et s'opposent à la forma- mêlé à de l'argile en poudre.
tion de caillots dans les vaisseaux, mais elles sont également anti·
convulsivantes, hypnotiques et hypothermisantes. En cas d'engelures, en dehors des bains de son et de feuilles
de noyer, assez connus, il est possible d'utiliser pour ces bains
Aseptisant les poumons, tonifiant le cœur et stimulant le fonction· locaux, aussi bien du céleri-rave que du céleri-branches.
nement ovarien, le marrube blanc, de par sa richesse en fer, est
également un remède des anémies ferriprives et, de plus, en doses Bien des parents voudront essayer la tartine de pain enduite
assez concentrées (150°/ oo), est susceptible d'arrêter une crise de d'huile de noix, à prendre le soir après dîner, lorsque sévit l'énurésie
fièvre paludéenne, laquelle peut également être combattue avec chez un ou plusieurs des enfants.
du jus fraîchement exprimé d'oseille.
Passant de l'huile de noix à l'huile d'olive, on signalera au passag<;
Antispasmodique conseillé dans la coqueluche et autres troubles qu'en Russie, autrefois et peut-être maintenant encore, on utilisait
nerveux, la cataire, comme son nom vernaculaire (herbe aux chats) des feuilles fraîches de lilas, mises à macérer pendant 15 jours, avec
le suggère, attire les chats tandis qu'elle éloignerait les rats. Peut exposition au soleil, pour utilisation en frictions contre les douleurs
aussi exercer une action sédative lors de névralgies dentaires; rhumatismales.
pour cela, il faut en mâcher des feuilles fraîches.
On notera au passage qu'un mélange à parties égales de jus de
La piloselle, qui augmente le volume de l'urine et favorise l'élimi- concombre, de laitue, de citron et d'huile d'olive est efficace contre
nation des chlorures et de l'urée, serait efficace également contre les coups de soleil.
la fièvre de Malte. Tout en étant des amis des bêtes, on peut trouver les insectes
En passant, il n'est pas superflu de signaler que pour cette élimi- parfois envahissants, aussi en terminera-t-on avec le rappel de quel·
nation des chlorures et de l'urée, les pois chiches apportent souvent ques moyens simples et parfois efficaces contre les poux qui semblent
une aide efficace. revenir en force : de l'essence de lavande ou une décoction de
sceau de Salomon, tandis que le sarcopte de la gale semble peu
Les bourgeons de pin, bien connus comme antiseptiques des voies apprécier la décoction concentrée de sarriette ou la macération de
respiratoires, le sont également pour les voies urinaires, et de plus tabac, celle-ci étant efficace contre nombre d'insectes. La menthe
se comportent en stimulants de la cortico-surrénale, donc par réper- pouliot serait peu estimée par les puces, et nombre d'insectes sup-
cution sur les grands 'métabolismes de l'organisme. portent mal une décoction de linaire ou de fruits de coloquinte,
pas plus que la poudre de feuilles et de graines d'euphorbe épurge,
Selon la dose, une plante peut manifester des propriétés assez ou encore de rhizome de laiche des sables (carex arenaria).
différentes. Expectorante à la dose de 4 ou 5 g pour 300 g d'eau, la
racine de violette odorante exerce une action vomitive, parfois salu·
taire, à la dose de 15 à 20 g, toujours pour 300 g d'eau.
210 7.11
Comme antispasmodique, antihystérique et euphorisant, la rua
peut être associée à la valériane et à la mélisse. Pour favoriser la
circulation intra-crânienne, on l'associera heureusement à la per-
venche. ''
Toutefois, la principale et plus. intéressante propriété de la rua
LA RUE est d'exercer sur l'utérus une action sécréta-motrice, propice au
En règle générale, pour ce qui concerne les plantes à tisanes, on. ne retour des règles, si celles-ci sont brusquement interrompues, ou
mentionne ici que celles qu'il est possible de se procurer en herbo- à leur apparition quand elles tardent trop.· L'usage doit être passager
risterie. car la rue peut entraîner congestion et hémorragie, ce qui justifie
Ja réglementation, ses propriétés ocytociques la rendant abortive.
Il en est d'autres, telles l'adonis vernalis ou cette rue faisant l'objet
de la présente chronique, dont on regrette qu'il ne soit pas plus Chose curieuse, ce puissant emménagogue peut se révéler anti·
facile de se les procurer, leurs vertus n'étant pas négligeables, alors hémo-rragique s'il est utilisé à dose plus élevée, la normale étant
qu'il est tant de produits nocifs (à commencer par l'alcool et le tabac) d'une pincée par tasse d'eau bouillante, à faire infuser et à prendre
dont la vente est libre, et même encouragée par la publicité. à raison de d.eux tasses par jour. En général, ce sont les sommités
fleuries qui sont utilisées, mais il est préférable d'y ajouter un peu
La commercialisation de la rue est restreinte en raison de ses de tige (en Allemagne, o'n utilise aussi les feuilles, et en Suède,
• propriétés abortives ., ce qui semble un peu désuet à une époque les graines). Cette infusion donnerait encore de ·bons résultats dans
où ces pratiques sont libéralisées. les névroses (hystérie, épilepsie).
La rue, ou ruta, du grec reo, ce qui évoquerait son influence sur En lavements, elle est vermifuge (contre les ascarides), tandis que
la circulation sanguine, ne doit pas être confondue avec la rue des le cataplasme de plante fraîche broyée est utilisé en cas de catarrhe
chèvres (le galega), ni àvec la rue des murailles (asplénium ruta- pulmonaire et de divers engorgements, de fatigue musculaire des
muraria, expectorant et diurétique) ou la rue des prés (thalictrum yeux, d.e lésions tissulaires.
flavum ou pigamon jaune dont le rhizome est purgatif). Connue (et
appréciée) depuis longtemps, elle ·entrait (et entre sans doute encore) Pour dès frictions, lors de névrite, rhumatisme, douleurs diverses,
dans la composition du • Vinaigre des quatre voleurs ., lequel pro- on prépare ainsi une .. huile de rue • : mettre 100 g de sommités
tégeait de· la contagion les quatre larrons qui détroussaient les et 1.000 g d'huile d'olive dans un récipient, et laisser cuire au
cadavres de pestiférés, lors de l'épidémie de Toulouse qui fit plus bain-marie pendant deux heures, en agitant de temps à autre.
de 50.000 victimes, de 1628 à 1631. Passer ensuite avec expression.
Cette rue .est .une plante vivàce, croissant sur les décombres, les
sols arides ; haute de 40 à 70 ems, mais pouvant atteindre 1 mètre.
Sur des tiges rameuses, les feuilles sont alternes, à pourtour trian-
gulaire et les fleurs sont jaunes, régulières, pédonculées, apparais-
sant de mai à juillet. Si l'on peut s'en procurer des graines, les
semer sur le terrain sec, même rocailleux.
Des naturopathes allemands utilisaient assez largement la rue
autrefois (et peut-être encore de nos jours) pour • fortifier • le
sang et les nerfs, contre les congestions sanguines de la tête, les
vertiges, les crises d'étouffement, les palpitations.
En association avec la sauge, elle était prescrite en cas de phéno-
mènes spasmodiques et d'affaiblissement (général ou partiel).
C'est de la rue que les laboratoires pharmaceutiques extraient les
rutosides (rutine) étant à la base de médicaments pour tonifier le
système capillaire.
212 213
quantité, elles peuvent exercer une action inhibitrice trop importante
des centres vasomoteurs.
214
215
Mieux, même : dans un mélange de plantes devant assurer un meil-
leur sommeil, l'adjonction d'une ou de deux plantes réputées comme
favorables au foie en augmentera l'efficacité.
D'autre part, il peut être judicieux, en cas d'inflammation ou d'ulcé-
COMMENT ENTREPRENDRE ration interne, d'associer des plantes stimulantes des sécrétions diges-
LES CURES DE PLANTES tives à celles devant aider à la cicatrisation.
Bien des mélanges peuvent être ainsi conçus, autant pour influer
Pour qui envisage un recours aux remèdes végétaux dans une sur le rétablissement global des fonctions et la réparation d'éventuels
situation bien déterminée (constipation, rhume, crise rhumatismale, dégâts, que pour agir dans plusieurs directions, selon l'état du moment
etc.), le discernement est relativement aisé tant que l'on s'en tient L'association, à un diurétique ou à un laxatif, d'une plante à vertu~
aux moyens spécifiques, symptomatiques. émollientes relève de la plus élémentaire sagesse.
La difficulté commence lorsque, dans un état de chronicité, aux Où la perplexité peut être grande, c'est lorsque la conviction est
manifestations diverses, est prise. la détermination, ou de ne plus acquise que les incidents survenus peuvent aussi bien avoir pour
recourir· qu'aux moyens naturels, ou, dans des circonstances particu- origin~ un ~ncombrement qu'un déficit. Cela se rencontre, notamment,
lièrement délicates, notamment à la suite de graves incidents a~ec 1~rthnte ou l'arthr~se, souvent accompagnée de décalcification.
(infarctus, embolie, hémorragie, etc.), de les associer aux remèdes et R1en n est alors plus fac1le- que d'associer des plantes ayant des pro-
procédés médicaux. priétés différentes mais jamais antagonistes. Il sera tout à fait possible
de. pr,épa~er u.n mélan~e avec une pla~te a~ti-inflammatoire, une qui
L'intervention des plantes est toujours opportune et à conseiller dans so1t ellmmatnce (par mfluence sur l'mtestm ou les voies urinaires)
l'ensemble des cas, el') agissant avec discernement dans l'association et une ou deux choisies parmi celles qui sont réputées pour leur action
ou 1~ substitution progressive. Utilisées conjointemênt avec les moyens favo.rable dans la reminéralisation.
médicaux, les plantes permettent de les mieux supporter, puis de les
réduire et même, par la suite,. de les· rendre inutiles. A moins encore que, préférant recourir à des plantes isolées on
fasse se succéder une plante pour le foie, une pour reins-vessie 'une
Dans les cas les plus fréquents, c'est lors d'un incident précis que pour assimilation, etc. Il y a là matière à expérimentation, sans 'autre
l~s plantes sont appelées ~ intervenir. Ce sera donc le remède • spéci- éventuel danger qu'une passagère et très légère indisposition liée aux
fique • recherché : le relachant en cas de resserrement, l'astringent possibles intolérances individuelles.
devant un relâchement, l'antitussif si le rhume sévit, l'émollient contre
une irritation, le diurétique si les émission urinaires sont à stimuler, Les réactions désagréables sont assez peu fréquentes avec les remè-
etc. Cette attitude est justifiée par la situation du moment, mais des yé.g~taux, mais il faut toujours envisager des situations d'hyper-
ensuite l'intéressé, souhaitant remonter· à la source de ses malaises, sensibilité. Des adultes corpulents peuvent parfois ne pas supporter
douleurs ou autres incommodités, afin de parvenir à une guérison qui une tisane qu'accepte très bien un jeune enfant. Ce n'est pas courant
ne se confond pas toujours avec la disparition des symptômes, pour- mais possible. Aussi, ceux qui sont handicapés par une telle fragilité,
suivra ses efforts dans un sens plus général. soit sectorielle, soit généralisée, doivent procéder par tâtonnements,
avec des doses très réduites, sans jamais se décourager car il suffit
Supposant que surviennent des perturbations dans le cycle des bien souvent de réduire doses et fréquences des prises d'une tisane
règles, une tisane peut intervenir, que ce soit pour en augmenter le pour parvenir graduellement à une meilleure tolérance.
volume, en réduire un éve.ntuel retard, en limiter l'intensité ou en ·
atténuer les douleurs toujours anormales; mais ensuite, sachant que Lorsqu'un organe ou une région est électivement fragile ou sujet à
les fonctions œstrogéniques sont sous le contrôle du· foie, c'est en des incidents renouvelés, il est prudent, au cours du traitement de
cette direction que seront poursuivis les efforts. fond, de prévoir un recours. intermittent aux plantes à effets spéci-
fiques. On remarque ainsi qu'une bronchite chronique ne se guérit
Il en sera d'ailleurs de même avec bien d'autres incidents, l'irré- vraiment q~'à la suite d'une action prolongée sur les fonctions hépa·
gularité ou le dérèglement des fonctions hépatiques ayant la plus t1ques, ma1s au cours de ces cures de plantes pour le foie et ses
défavorable influence sur nombre d'autres fonctions organiques. annexes, il peut être judicieux d'introduire de temps à autre la ou
La solution la plus sage est souvent d'associer une plante réputée les plantes ayant fait preuve d'une influence favorable lors des mani-
comme pouvant stimuler le foie à celle dont les propriétés conviennent festations aiguës. ·
à l'anomalie constatée. On peut ainsi associer une plante hépatique Il sera procédé de même lors du traitement de fond destiné à la
à une carminative, une laxative, une diurétique. régularisation des fonctions intestinales, urinaires, etc., les plantes
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ayant une action élective devant périodiquement intervenir, même sans COMMENT CULTIVER LES PLANTES
besoins apparents ou immédiats.
Bien que des indications soient généralement données pour le A TISANES ET A CONDIMENTS
dosage des plantes et le moment le plus favorable pour prendre une
tisane il convient, là encore, de tenir compte des convenances et
A l'âge du béton, durant l'ère des autoroutes et des grands ensembles,
toléra~ces individuelles, de même que des nécessités professionnelles, la disposition d'un jardin, même de dimensions réduites, est un· bien-
familiales ou autres. Il importe, par ailleurs, de se pénétrer que ce ne
fait du ciel. Ne serait-ce que pour reprendre contact avec le sol et
sont pas toujours les dosages les plus concentrés qui aboutissent aux
pouvoir marcher pieds nus sans risques de patauger dans la graisse
remèdes ·les plus actifs. Et ce ne sont pas non plus les plus fortes de moteur, substitut moderne du crottin.
doses qui sont à l'origine des plus importantes manifestations d'éven-
tuelle intolérance. Utile aussi et à bien d'autres égards cette petite pièce de terre
Les plantes ne constituent pas des remèdes qu'il ne faut prendre pour y aménager, entre autres, quelques emplacements pour les plantes
que dans des circonstances bien déterminées à des doses à ne pas condimentaires et médicinales.
dépasser ni réduire. Même une erreur dans le dosage ou le moment Si la dessication et. la conservation par trop prolongée (une année
choisi pour l'intervention ne peut entraîner de grandes conséquences. semble un maximum, 'même en vase clos, sauf pour la bourdaine qui
Ce sont souvent les conditions de la vie courante qui imposent celles doit avoir 2 ou 3 ans, le tilleul 3 ans et le laurier qui doit être bien
des soins curatifs. Qui doit user d'une tisane laxative la prendra le sec} n'atténuent que modérément le parfum, la saveur et la propriété
soir au· coucher si le lendemain ses occupations ne lui laissent pas des plantes, c'est une grande satisfaction que de préparer une tisane
la latitude de répondre aux sollicitations intestinales, mais pour jouir avec des parties de plante prélevées juste au moment de l'utilisation.
d'une nuit paisible, .la dsponibilité de la journée étant assurée, ce On choisit, on prend le sécateur et l'on cueille durant que l'eau s'ap-
sera le matin à jeun qu'il conviendra de prendre le remède à la consti- prête à bouillir. Encore quelques minutes et l'odorat est flatté par
pation. Et il en ira de même avec des plantes à effets diurétiques. les sentelJrs, qui se qégagent de la tisanière (théière désaffectée et
Par contre, il peut être opportun de prendre préventivement aux. occu- reconvertie} ou de la 'tasse ~péciale. Le miel aidant, c'est ensuite au
pations professionnelles ou au obligations sociales une tisane carmi- goût de trouver sa pleine satisfaction. Quel plaisir de savourer • sa •
native, une antitussive, etc., tout étant fonction de discernement. tisane, en· plaignant les gens • de la ville • exclus de ces satisfactions,
Reste à préciser comment mener des cures de tisanes, et cela est sauf à l'occasion d'une visite aux parents ou amis plus avantagés.
encore dépendant des circonstances. Les règles de culture des plantes à tisanes et à condiments sont
1. Selon les résultats obtenus en cas de manifestations aiguës; en assez peu précises, pour quelques variétés exceptées, tant il importe
principe, la cure est continuée aussi longtemps que cela s'avère de se rapprocher le plus possible des conditions de vie sauvage,
nécessaire. notamment en ce qui concerne le voisinage des espèces. Aussi est-il
11. Lors d'un traitement pour anomalies résultant d'une tendance avisé de semer ou planter un peu pêle-mêle jusqu'à ce que se dégagent
héréditaire, de maladies chroniques, des cures de trois semaines, à les affinités et les répulsions. Les associations spontanées peuvent
renouveler tous les trimestres, peuvent être prévues, des mois ou même présenter un intérêt. particulier pour une défense solidaire contre
des années durant, avec plantes isolées ou mélanges adéquats. d'éventuels parasites. De même, la phytosociabilité développe les
Ill. Aux deux grands mouvements saisonniers, printemps et automne, qualités intrinsèques de chacun des commensaux.
Il peut être judicieux de prévoir des cures de plantes stimulantes Toutes les fois que l'espace le permet, laisser libre une parcelle
des éliminations, ne serait-ce que pour mieux supporter des conditions pour l'acclimatation spontanée, en aménageant un coin de rocaille avec
de vie pas toujours aussi favorables qu'il conviendrait. terrain sableux, un endroit ombragé (sous-bois} avec terre de bruyère,
Que ce soit avec des plantes isolées ou avec des mélanges, des etc. Simplement, retirer à mesure de leur apparition les plantes que
résultats favorables peuvent toujours être attendus du recours aux l'on ne souhaite pas entretenir. Ainsi faisant, on arrive à disposer de
tisanes, mais il importe de se souvenir que l'on n'efface pas si aisé- certaines plantes comme l'euphorbe ou la chélidoine dont la sève
ment les traces des déprédations organiques, la persévérance étant fraîche est si utile contre les verrues, la bardane, le mélilot, le plan-
à inclure dans les conditions de traitement. tain, la bourrache, la mauve, le bouillon blanc, la patience et autres
Tous les expérimentateurs et utilisateurs de remèdes naturels auront plantes dont la culture est peu facile et l'acclimatation assez
évidemment intérêt à associer l'argile aux remèdes végétaux; donc, hasardeuse.
à consulter le livre • L'argile qui guérit • dans lequel ils trouveront EventUellement, il est toujours possible de donner un coup de pouce
des informations précises et circonstanciées à cet effet. à la nature en décoùvrant des plantes dans leur milieu habituel et
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en les transplantant avec la motte et un peu de terre d'origin~ destinée 1.1 est des plantes dites • annuelles • ou • bisannuelles. qui, comme
à faciliter la reprise. Laisser ensuite les plantes à l'e~drort de leur leur appellation le suggère, ne vivent qu'une année ou deux, et qu'il
choix ou à celui que l'on a choisi pour elles. Comm~ ri e.n est ~tel, faut donc renouveler par le semis, encore que nombre d'entre elles
le chiendent) de plus faciles à acclimater qu'à neutraliser, ri convrent se reproduisent spontanément, comme le fait, entre autres, la bour-
de se montrer prudent en ne se laissant pas déborder par leur rache, laquelle se plaît assez en exposition ensoleillée, mais sur sol
prolifératï'on. · humide.
Autant· en ce qui concerne l~s plantes condimenta~res que, celles. à Dans cette ca~égorie, on trouve l'anis vert; l'absinthe, que l'on
tisanes (ce qui se confond d'ar lieurs assez souv~nt), ri faut ~en tenrr, peut aussi reproduire par éclats de vieux pieds, comme la mauve ou
tout au moins pour les débuts, à quelques varrétés essentrelles, les le fenouil; l'aspérule odorante; le basilic, qu'il faut semer sous châssis
plus couramment utilisées. ou en serre et n'exposer à l'air libre qu'en belle saison (toujours pour
les régions au-dessus de la Loire); le souci ; la citrouille ou la courge
Dans les graineteries (éventuellement sur commande), il est po~sible (dont on utilise les pépins contre les vers intestinaux ou pour aider
de trouver du plant d'assez nombreuses variétés ~e plantes aro!fl.atrque~ à la reminéralisation).
et médicinales. Parfois aussi, ce sont des amrs ou des vorsrns qur
pourront donner quelques éclats de touffes ou de souches, quelques Au printemps, ou à l'automne en un endroit bien abrité, on peut
boutures ou marcottes; S'efforcer toujours de transporter avec une semer ou planter : ail, cerfeuil, chicorée sauvage (les feuilles pour
large motte, ainsi que précédemment conseillé, ce qui facilite bien la salade, la racine pour les tisanes), ciboulette, cresson, fenouil,
la reprise et l'acclimatation. marjolaine, moutarde, oseille (les feuilles pour la cuisine, la racine
pour une tisane hépatique), sarriette annuelle.
11 est possible qu'une plante perde une partie de ses propriétés lors-
qu'elle est cultivée, mais il en reste suffisamment pour en conserve~ Il est des plantes que l'on peut seiner, mais dont le plant est préfé·
l'intérêt ce qui a été largement démontré. Par contre, en ce qur rable, car la croissance, et peut-être aussi l'acclimation, sont alors
concern~ par exemple la myrtille, l'expérimentation ne ;semble pas plus rapides et assurées. Il en va ainsi de la ciboulette, de la sarriette,
e.ncore avoir été faite avec les fruits des espèces cultrvées, assez de l'èstragon, du thym, du bouillon blanc, de l'hysope, de la rhubarbe,
différentes de la plante sauvage, laquelle ne croît bien que sur les de la lavande, de la sauge.
montagnes • à vaches ., à une altitude moyenne. Le raifort semé n'est pas le même que celui qui est obtenu par
La liste des plantes ne croissant qu'à l'état sau~age étan~ trop lon- plantation de racine et il en va de même avec le céleri, dont il
gue, mieux vaut essayer de dresser celle des varrétés cultrvables. existe une variété vivace dont on trouve des pieds dans les pépinières.
Le radis noir, lui, doit être semé (en été) car il n'est pas de variété
Admettant que l'espace le permet, on fera déjà mention des arbres vivace.
dont les fleurs, le feuillage ou les fruits sont d'utilisations aussi cou-
Parmi les plantes dont les semences se trouvent facilement dans le
rantes qu'utiles. N'y aurait-il. de place que pour un arbre d'agr~IT!ent
commerce, il convient de mentionner encore : absinthe, ache, aneth,
qu'fi faudrait planter un burs, çlont le plant est vendu en pépmrère.
anis vert, bourrache, carvi, coriandre, marrube blanc, mélisse, muguet.
Ensuite, un sureau, et là c'est particulièrement facile car il suffit
souvent de s'en procurer une branchette et de la planter. S'il y a Les plantes vivaces sont évidemment de culture plus séduisante
une partie racinée, c'est évidemment préférable. car, une fois mises en place, il n'y a plus à s'en occuper. Ainsi sera-t-il
possible de planter (pieds, éclats, boutures ou marcottes) : absinthe,
Dans un baquet à fleurs, on mettra un plant de laurier-sauce, afi~ angélique, camomille romaine, lavande et lavandin, marjolaine, menthe
de pouvoir le mettre à l'abri en cas de risque de fortes gel.ées. Cee!, poivrée, raifort, rhubarbe, romarin, sarriette, sauge, thym, verveine.
bien entendu, dans la partie nord de la France.. Dans les ~égrons mér!·
dionales, où le laurier peut être placé en plerne terre, ri est relati- Dans les plants de fleurs, on peut trouver reine des prés, solidage,
vement facile de cultiver aussi l'olivier et le citronnier, toujours pour tussilage, valériane, etc. En ce qui concerne certaines plantes, comme
s'en tenir aux plantes à tisanes ou à condiments. Il est intéressant le lierre grimpant (à mettre à la base d'une clôture pour qu'il puisse
également de mettre quelques pieds de vigne rouge, m.ais ce n'est s'accrocher), il est relativement facile de s'en procurer quelques éclats
guère que près d'un viticulteur l'ayant incorporée à ses vrgnobles que le long d'un mur ou dans un bois.
l'on peut se procurer les boutures ou marcottes.
Ainsi qu'il a été noté, la première condition à respecter pour la
Partout, ou presque, on peut mettre un tilleul, _un noyer, u~ gené~ réussite des cultures est de se rapprocher le plus possible des condi·
vrier, un cyprès, un pin ou un sapin, quelques preds de cassrs,. une tions de la vie sauvage, de la croissance spontanée. On remarque alors
haie d'aubépine. De quoi faire des tisanes agréables et parfumées. que : l'angélique a une prédilection pour les lieux frais; l'anis aime
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la chaleur, le soleil ; le bouillon blanc croit le plus souvent dans les
endroits pierreux, bien secs; la bourrache préfère les sols légers, de
même que la' camomille qui vient bien dans les terres fraîches ou
souvent arrosées, mais exposées au midi ; l'hysope prospère dans les
régions calcaires, un peu acides, assez arides, accid_entées et ensoleil·
fées· c'est une plante très attirante pour les abeilles; la lavande n'est
pas ~xigeante sur la qualité de la terre, mais il lui faut du soleil ; la DIVERS PRODUITS
mauve aime assez bien l'alternance de la fraîcheur ave·c l'ensoleille· D'ORIGINE VEGETALE
ment; le mélilot, la mélisse, le millepertuis se plaisent au bord des che-
mins, talus et haies; la menthe poivrée préfère un sol frais, pas trop A côté des plantes courall)ment utilisées pour les tisanes, lotions,
ensoleillé; la pariétaire croît le plus souvent dans les décombres ou les injections, cataplasmes, etc., il est d'autres plantes ou des produits
tentes des murailles; la persicaire âcre se trouve au bord des cours d'origine végétale dont il est peu question ici, soit qu'ils ne pré·
d'eau et fossés humides, dans les marais; la reine-des-prés aime sentent d'utilité que dans des situations assez exceptionnelles,
aussi les lieux frais et humides, le bord des ruisseaux, les prairies soit que des difficultés se rencontrent parfois dans leur emploi,
fraîches j le romarin se plaît bien dans les sols calcaires, les terres soit que les doses à employer soient encore mal définies par insuf-
assez maigres; la sauge préfère les sols légers, chauds, bien exposés; fisance d'expérimentation, soit qu'on ne puisse se les procurer facile-
le thym, on le sait, est amateur de soleil, peu exigeant sur la nature ment.
du sol, tout en le préférant assez léger et même rocailleux; le tussi· Néanmoins, comme leur utilité peut se révéler lors de circonstances
lage se plaît dans les terres humides, argileuses; la valériane se trouve particulières, un tour d'horizon est susceptible d'ouvrir des perspec-
le plus souvent dans les sous-bois humides. tives non négligeables.
C'est 'une passionnante aventure que de se lancer dans la culture
ét .l'acclimatation de ces plantes amies de la liberté mais aussi de Les • baumes • sont généralement des résines suintant après in-
l'homme lorsque celui-ci sait les apprécier et leur rendre en estime cision de l'écorce d'un arbre ou d'un arbuste. Ils sont souvent com-
cé qu'elles lui apportent en bienfaits. mercialisés dans l'état où ils ont été collectés ou après décantation
et épuration sommaire.
Le plus utilisé est certainement le baume du Pérou (myrospermum
peruiferum), oléorésine s'écoulant d'un arbre (Myroxylon Pereirce) de
l'Amérique Centrale (Guatémala et Mexique). C'est un très bon antisep-
tique et bactéricide, très largement utilisé autrefois dans les pom-
mades et autres produits dermatologiques. Comme c'est maintenant
moins onéreux de recourir à des antiseptiques chimiques qui ne lui
ressemblent que d'assez loin, il n'est plus guère employé en cosmé-
tologie courante, mais seulement dans quelques préparations plus
proches de la nature ou dans des pommades où sa présence est
signalée.
Dans certaines pharmacies ou herboristeries, on peut se procurer
du baume du Pérou, mais comme c'est d'un prix élevé, n'en acquérir
qu'une petite quantité en vue de l'expérimentation, qu'on veuille
l'utiliser soit isolément, soit en mélange avec d'autres produits
adoucissants ou anticongestifs (beurre de cacao, huile d'amande
douce, agar-agar ou autre gélifiant naturel, etc.).
De l'aliboufier benzoin s'écoule un baume, le benjoin (de Sumatra
ou de Siam), que l'on peut faire brûler pour masquer d'éventuellec;
mauvaises odeurs, et aussi pour remédier à l'enrouement.
Le styrax est un· baume obtenu en faisant bouillir dans de l'eau
de mer l'écorce du liquidambar d'Orient.
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Comme tous les balsamiques, il accrott le volume des urines et de rhizome du cucurma tinctorial, qui sert en pharmacie à colorer des
aussi la quantité d'acide hippurique ainsi éliminé. Il peut encore onguents ou des huiles.
modifier et réduire les sécrétions bronchiques. On l'utilise également
en usage externe, pour · le traitement des ulcères persistants ou Le rhizome de l'hydrastis canadensis sert pour teindre en jaune,
la décoction d'écorce d'aulne en noir, tandis que les fleurs de lysi·
récidivants.
maque peuvent colorer la laine en jaune et les· cheveux en blond,
Le baume de tolu (toluifera balsamune), récolté en Amérique méri· et la décoction de la racine de cette même plante, en brun. La
dionale, au Pérou, tiendrait à la fois du benjoin et du baume du décoction de baies de sureau permet aussi de préparer des teintures
Pérou. Il peut entrer dans la composition de pastilles et de sirops pour cheveux et la lampourde les teint en blond. Même la fleur de
à utiliser en cas de catarrhe bronchique et aussi d'inflammation ou pomme de terre peut colorer la laine et les tissus en jaune brillant.
d'infection des voies génito-urinaires. ·
En faisant bouillir pendant 10 à 15 minutes, 60 g de bois de
La myrrhe, suc gommo-résineux s'écoulant du baumier porte-myrrhe Panama dans un litre d'eau, on réalise. une lotion qui donne du
(balsamodendron cehrenbergianum), est stimulant des fonctions di- brillant aux cheveux. Pour.· les shampooings de cheveux fragiles,
gestives et aussi de la plupart des autres fonctions organiques. utiliser les macérations de fleurs de saponaire, et, pour procurer
des reflets aux cheveux, .procéder à des lotions ou rinçages avec des
L'oléo-résine du pin maritime, ou thérébentine brute (à ne pas décoctions de l'une de ces plantes : prêle, fleurs de camomille, som-
confondre avec l'essence de thérébentine obtenue par distillation m1tés fleuries de thym ou de romarin, feuilles d'ortie, de bouleau,
de cette oléorésine) est un bon topique et régénérant des plaies de noyer.
dites • torpides • (ulcères persistants). En usage interne, elle dimi-
nue ou tarit les sécrétions catarrhales des organes génito-urinaires Pour .revenir aux propriétés curatives de ces végétaux peu utilisés,
ou respiratoires. il convient de mentionner la cannelle ou laurier cannelier (taurus
cinnamomum), tonique digestif et carminatif qui, associé aux amers,
Le baume de copahu, suc oléo-résineux du copayer officinal (co- en corrige la saveur, et, aux purgatifs, en atténue les coliques qu'ils
paifera officinalis) est utilisable contre des dermatoses, notamment pourraient provoquer. On l'adjoint aussi aux dentifrices.
le psoriasis.
La décoction de feuilles de laurier-cerise (cerasus lauro-cerasus),
En distillant le bois de laurier camphrier (laurus camphora), qui ou le cataplasme que l'on peut. préparer avec ces feuilles et de la
croît en Chine, en Inde et au Japon, on obtient le camphre, huile farine, catine assez souvent la douleur des ulcères variqueux. Des
végétale solide que l'on fait dissoudre (après râpage) dans de l'huile maux de tête peuvent être .calmés en inhalant la fumée de baies
(d'olive, si possible) pour obtenir l'huile camphrée bien connue en de génévrier que l'on fait griller.
raison de ses propriétés anesthésiques, antiseptiques et parasiticides.
Contenant de la pilocarpine, laquelle entre dans la préparation de
Le beurre de cacao, extrait des graines torrifiées du cacaoyer, est gouttes que l'on met dans les yeux afin de faire baisser la tension
utilisé pour la fabrication du chocolat, mais plus utilement pour la oculaire excessive, le pilocarpe à feuilles pennées ou jaborandi peut
confection de pommades efficaces contre de nombreuses atteintes être utilisé à la dose de 4 g pour 200 g d'eau bouillante (laisser
du derme. Au bain-marie, en faire fondre 50 g (demander du beurre de macérer 12 heures) en sudorifique (énergique) et pour provoquer une
cacao en copeaux), mélangé à 75 g d'hùile d'amande douce, pour importante sécrétion salivaire et bronchique.
obtenir un onguent très efficace contre les engelures et autres ennuis
de ce genre. Le suc extrait des feuilles de l'aloès,· à la dose de 5 à 10 cg,
stimule les fonctions digestives et, à celle de 1 à 5 dg, est un pur-
Obtenue par distillation du bois de génévrier oxycèdre (juniperus gatif. assez énergique. Il provoque aussi l'évacuation de oJa bile et
oxycedrus), on obtient l'huile de cade qui s'utilise contre la gale, exerce une action cérébrale décongestive. Cependant, il ne faut pas
l'acné, le psoriasis, certains eczémas et lupus. manquer de mentionner une action irritante sur les intestins fragiles.
L'huile de croton (croton cathartique) est, elle, un révulsif puissant,
Allant peut-être à l'encontre de· ce que l'on · pourrait supposer,
à utiliser en cas de congestion bronchique, de douleurs rhumatismales
le· piment de Cayenne, ajouté aux aliments, est un bon remède du
ou ·névralgiques. début dés hémorroïdes, tandis que sa décoction peut intervenir dans
Pour la préparation d'huiles à bronzer, on peut utiliser la poudre l'atonie· par fatique des cordes vocales. ·
224 225
Reste maintenant à mentionner des végétaux que l'on peut mettre On lui reconnaît une incontestable efficacité pour mettre entrave
à contribution quand certaines espèces animales deviennent enva- à la prolifération des limaces, chenilles, pucerons, doryphores et
hissantes ou même simplement gênantes. puces.
Contre le ténia ou autres parasites de ce genre, il y a déjà les Placés dans les armoires et penderies, les bouquets séchés de
semences de courge ou de gre!'Jadier, ainsi que maintès plantes, lavande ou de mélilot en éloignent les mites.
mais en cas de résistance à ces remèdes peut intervenir le cousso,
fleur du coussotier d'Abyssinie. C'est un trenifuge énergique, utilisé En Afrique tropicale, le scircus-supinus, de la même famille que
en lavements, fatals pour le ver solitaire et le botriocéphale, et effi· le jonc des chaisiers, est un antidote des piqûres de scorpion.
caces contre l'ascaride lombricoïde ou l'oxyure vermiculaire.
Voici donc, en vrac, une moisson de remèdes divers, peu usités
Puisque les poux semblent faire un retour en force, on peut leur ou oubliés, peut-être pas toujours faciles à trouver et dont les doses
opposer les graines de dauphinelle stœphisaigre, dont on saupoudre sont souvent à déterminer après expérimentation. Ce sera l'occasion,
la tête après les avoir moulues. En décoction, ces mêmes graines pour beaucoup, de se lancer dans une exploration souvent fructueuse.
passent pour être efficaces, utilisées en cas de gale.
On se protègerait des moustiques en se passant sur la peau une
décoction de racine de quassia amara. Cette décoction peut être
employée en pulvérisations des arbres fruitiers lors d'attaques de
certains insectes.
L'huile de noix de cèdre éloignerait aussi les insectes, tandis que
la menthe pouliot serait plus spécialement un répulsif des puces.
En Europe orientale, pour se débarrasser des mouches, des paysans
préparent un insecticide avec un mélange de lait, de sucre et des
morcea'ux d'amanite.
Contre les vers du bois, il est conseillé d'injecter de l'essence de
clou de girofle avec une seringÙe médicale, et, en cas d'envahisse~
ment d'un tapis par des insectes, de passer une éponge imprégnée
d'une décoction de graines de coloquinte (100 g dans un litre d'eau ;
bouillir).
Encore contre les poux, on a conseillé des semences pulvérisées de
pied d'alouette ou des lotions avec une décoction de sceau de
Salomon.
Extraite d'une plante originaire de Malaisie (derris elleptica}, la
roténone est le nom commercial d'un produit très efficace contre
beaucoup d'insectes, et notamment les puces.
Associée au cubé (lonchocarpus nicou), dans un produit appelé
• Cubérol simple ., vendu dans .des magasins de diététique. et des
graineteries, la· roténone assure une bonne protection des arbres ·
fruitiers contre la plupart des parasites et des pommes de terre
contre le doryphore.
La poudre de racine de certaines va~iété de camomille pyrèthre
(pyrethrum caucasicum, pyrethrum roseum, pyrethrum carneum) est
toxique pour les insectes en général et les punaises en particulier.
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de réaliser la panacée, le remède universel et, dirait-on maintenant,
pluri ou multidirectionnel.
On sait que le roi-tyran Mithridate (VI), craignant la vengeance des
parents et amis de ses nombreuses victimes, pouvant se manifester
par des poisons, se familiarisa progressivement avec ceux-ci, jusqu'à
MAIS QU'ETAIT DONC LA THERIAQUE en supporter des doses assez importantes pour qu'il lui devienne
impossible de s'empoisonner lui-même lorsqu'il décida de mourir lors
DE NOS ANCETRES ? de sa chute du trône.
Au début (?) des temps, l'homme n'établissait sans doute pas Parallèlement, donc, à cette • mithridatisation • (immunité acquise
de relations entre les maux dont il souffrait et une éventuelle inter- par accoutumance progressive), il poursuivait - ou faisait poursuivre
vention curative. - des recherches en vue de la réalisation du remède • total •
devant le mettre à l'abri de toutes les atteintes (sauf la révolte qui
On peut alors imaginer que, tombé dans une boue d'argile alors le terrassa).
qu'il était blessé, il constata ensuite une plus rapide guérison que
pour une blessure précédente. La relation a dO s'établir entre les Plus vraisemblablement, Mithridate n'aurait fait que reprendre une
deux faits : la plaie laissée à elle-même et celle qui fut enduite formule. composée par Andromaque, médecin de Néron, .et reprise
d'argile. plus tard par Galien, lequel la prescrivait volontiers, y ajoutant par-
D'autres événements fortuits, d'autres coïncidences purent être rele- fois de la • terre sigillée ., variété d'argile utilisée pour la céramique,
vées par ces êtres encore • neufs • devant l'incident corporel et ou encore de la chair de vipère (notamment contre !~éléphantiasis).
certaines interventions fortuites ou intentionnelles. La solution de base cor:nportait de l'eau, de l'huile, un peu de sel,
du poireau et de l'aneth. Dans d'autres formules, il ajoutait la menthe
Il est possible encore d'imaginer que la première forme de médecine · et l'anis.
découla de l'observation du comportement d'animaux dont certains
c savaient • se soigner. Et le plus souvent, c'était tout simplement
Il semble bien qu'à l'origine, la Thériaque était surtout employée
en s'enduisant de boue argileuse. contre la morsure des serpents et autres animaux à venin, ce terme
venant du grec • théria ., ·bête venimeuse. Selon le docteur Pierre
Alors est-il permis de supposer que le premier remède reconnu Theil, la formule était celle-ci : gingembre, 60 g ; iris de Florence,
fut l'argile. 60 g ; valériane, 80 g ; acore aromatique, 30 g ; rhubarbe, 30 g ;
Peut-être qu'ensuite - ou parallèlement - la recherche d'aliments quintefeuille (potentille .rampante), 30 g ; racine d'aristoloche, 10 g ;
végétaux et leur absorption s'accompagna d'observations sur leurs racine d'asarum (asaret), 10 g ; racine de gentiane, 20 g ; racine cte
effets respectifs lors d'incidents organiques (après, cela se pour- meum (aneth sauvage), 20 g ; bois d'aloès, 10 g ; écorce de cannelle,
suivit en direction du psychisme). Certaines plantes furent reconnue! 100 g ; bulb!:} de scille, 60 g ; dictame de Crète, 30 g ; feuilles de
et admises comme remèdes dans des circonstances se précisant à laurier, 30 g ; feuilles de sorbium (sorbier), 60 g ; sommités de cala-
travers les temps. ment, 30 g ; sommités de marrube blanc, 30 g ; sommités de pouliot,
30 g ; sommités de chamaèdrys (germandrée), 20 g ; sommités de
Ainsi naquit la phytothérapie, laquelle alla en s'enrichissant avec chamaepitys (ivette), 20 g ; sommités de millepertuis, 20 g ; sommités
l'expérience et la progression des connaissances. de centaurée, 10 g ; pétales de roses, 60 g ; safran, 40 g.; fleurs de
stoechas (lavande stéchas), 30 g.
De la plante isolée, on passa aux mélanges, aux préparations plus
élaborées, et aussi à l'extension vers le minéral et ... , moins heureuse- Ces ingrédients étaient pilés et passés au tamis, puis mélangés
ment, à l'animal. à (pour 1.000 g de poudre thériacale) 50 g de thérébentine de Chio,
Ainsi parVint-on à l'élaboration de cette Thériaque, attribuée à 3.500 g de miel blanc et 250 g de vin de Grenache.
Mithridate, et qui contenait de 45 à 50 composants d'origine végétale
et minérale, et deux tirés des animaux. A travers les temps, la formule s'est simplifiée, et l'on en trouverait
de nombreuses et différentes compositions dans les traités. La
Le fait d'avoir réuni dans une seule préparation la presque totalité dernière, qui figurait encore au Codex français de 1895 était ainsi
des remèdes alors identifiés démontrait l'intention des • inventeurs • composée : écorce de citron, 60 g ; poivre long, 120 g ; poivre noir,
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60 g ; fruits de persil, 30 g ; fruits d'ammi, 20 g ; fruits de fenouil,
20 g ; fruits d'anis, 50 g ; fruits de séséli, 20 g ; fruits daucus, 10 g ;
semence d'ers, 200 g ; semence de navet, 60 g ; semence de carda·
mone, 80 g ; agaric blanc, 60 g ; opium officinal, 120 g ; suc de ré·
glisse, 60 g ; cachou, 40 g ; gomme arabique, 20 g ; myrrhe, 40 g ;
oliban (encens), 30 g ; galbanum (gomme résine), 30 g ; opopanax,
10 g; benjoin, 20 g; castoreum, 10 g; mie de pain, 60 g; terre sigillée
(argile), 20 g ; sulfate de fer, 20 g ; bitume de Judée, 10 g.
Il n'est évidemment pas question de réaliser cette formule, laquelle
est indiquée ici à titre purement anecdotique, certains composants
étant maintenant introuvables, d'autres inacceptables, tel ce casto·
reum, drogue constituée par la sécrétion des glandes préputiales
des castors, ou, l'opium, le sulfate de fer, etc.
TABLE DES CHAPITRES
Simplement est-il intéressant de noter que l'on peut faire des
mélanges très poussés de plantes à tisanes et même y ajoüter des
semences de légumes (celles d'ers sont tout simplement des len·
tilles), de la mie de pain, de l'argile (terre sigillée), du miel, etc.
De tels mélanges furent toujours préparés à l'intention des malades, Vertus des plantes ........ , . , ............ , . , . , ..... , 3 à 67
certains de ces remèdes ayant eu mauvaise réputation, du fait qu'ils
étaient vendus par des bateleurs de foire. Ainsi était conçu l'Orvietan, Quelques formules de tisanes composées et recettes
électuaire composé par Ferrante (d'Orvieto), qui connut une grande diverses ....... , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 à 76
vogue à Paris au milieu du XVII" siècle. C'était une variante de la
thériaque, qui donna lieu, lui-même, à d'autres remèdes plus ou Remèdes divers
moins sérieux vendus sur la place publique. ... ································· 77 à 78
L'électuaire est une préparation pharmaceutique de consistance Cataplasmes et compresses .............. , , ....... , 79 à 81
molle, formée de poudres mélangées à du sirop, du miel, des poudres
végétales. · Lavements ............................. ........... . ~ 82
L'Opiat est un électuaire opiacé, tandis que le diatessaron en est Injections
un, composé de quatre médicaments : racine de gentiane et d'aristo- ·········································· 82
loche, de baies de laurier, de myrrhe. On incorpàre dans le tout
du miel et de l'extrait de genièvre. C'etait appelé aussi thériaque Lavages de nez ............... , ............... , . , , , , 82
diatessaron, recommandé contre les piqûres et morsures d'animaux
venimeux et comme emménagogue (ainsi, ce n'est donc pas seule~ Bains .... , , , .................. , ..•. , , ..... , ... , , , , , , 83 à 85
ment de notre temps que les femmes ont connu des perturbations
du fonctionnement ovarien !). Fumigations ..................................... ... · 85
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- Les plantes qui stimulent les intestins ......... . 107 Les plantes contre diabète et malnutrition .........• 168
- Les plantes qui stimulent reins et vessie , ......• 111 Les plantes pour l'intestin ........................... . 172
Les plantes antirhumatismales ..................... . 118 Les plantes astringentes .........•...................• 175
Les plantes qui font baisser la tension ............. . 121 Les plantes en gynécologie .......•.•................. 179
Les plantes qui stimulent le foie et réduisent lé cho- Les plantes qui préparent et aident à une bonne méno-
lestérol ...........................................• 122 pause .............................................. . 181
Les plantes qui font maigrir ....................... ~ .. 124 Les plantes pour les yeux .•...•.•..... , ••••.•••.••••• 184
Les dépuratifs de printemps ......... ,.,, .............. . 127 Les anticoagulants naturels .......................• 187
Les plantes qui font baisser l'urée ................... . 129 CÙeillette et conservation des plantes à tisanes ....•• 190
Les plantes qui stimulent l'assimilation ............. . 130 Tisanes-boissons .............•..............•.•....• 194
Les calmants .......•................................ 138. A propos des essences et extraits de plantes ....... . 201
- Principales plantes réputées comme sédatives de la Comment utiliser les plantes ...................... .. 205
douleur ..................................•....... 139
Propriétés parfois négligées de plantes commùnes . • 208
- Plantes tempérant l'irritabilité nerveuse et facili·
tant le sommeil ............................... . . 140 La rue ........................ .................... .-~ 212
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