L'orme Du Caucase PDF

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 10

« L’Orme du Caucase »

et deux autres contes graphiques


de Jirô Taniguchi
Par Florence Renner, professeure de lettres

Présentation et problématique
• Les trois nouvelles présentées par l’édition Magnard
Casterman sont extraites du recueil L ’Orme du C aucase, mises
en dessin par Jirô Taniguchi à partir des œuvres de Ryûichirô
Utsumi, et publié en 1993 au Japon (en 2004 en France).
Le titre original, Série sur les humains : L’Orme du Ja p o n , met
en avant l’importance que les deux auteurs accordent ici à des
personnages ordinaires, confrontés à des blessures profondes
qu’il leur faut surmonter avec dignité et retenue, comme
l’imposent les coutumes japonaises.
En 3e, ces trois récits permettent d’aborder le chapitre « Se
raconter, se représenter ». Les élèves s’interrogeront sur la
place de la poésie du quotidien dans l’œuvre de Taniguchi. Ces
nouvelles en effet ne présentent pas de moments de conflits
majeurs, pas de batailles, pas de « méchants » comme le précise
l’auteur lui-même ; les dialogues sont épurés et le récit d’une
grande sobriété. Pourtant, l’ensemble produit une impression
forte sur le lecteur.
Dans l’édition Magnard Casterman, les questionnaires
accompagnant les trois nouvelles sont riches et proposent une
lecture assez détaillée du récit aussi bien que de l’organisation
graphique des planches. Il s’agissait donc ici de proposer une
manière complémentaire d’aborder le recueil.

La séquence proposée
• La séquence sera organisée en trois étapes, qui partent
d’une découverte de l’univers du manga pour aller vers un
approfondissement de chaque nouvelle (les deux premières
séances).
• Dans une deuxième étape, nous nous pencherons plus
spécifiquement sur la première nouvelle du recueil, « L ’Orme
du Caucase », pour en étudier deux thèmes particuliers :
U Dans cette séquence, vous pourrez exploiter les l’importance accordée à la nature, et la position de la femme
ressources multimédia suivantes, disponibles sur dans la culture japonaise.
le site NRP dans l'espace « Ressources abonnés ». • Enfin, les deux dernières séances seront l’occasion d’étudier
Rendez-vous sur http://www.nrp-college.com. les trois nouvelles du recueil en nous attachant à l’importance
de l’introspection et à la notion de roman de formation.
► Les corrigés des fiches élève Le professeur pourra choisir de prolonger ce travail par
une séquence sur l’œuvre d’Amélie Nothomb, Stupeur et
tremblements (1990), dont un extrait figure dans cette séquence.

NRP COLLÈGE I M A I 2020


« L’Orme du Caucase » et deux autres contes graphiques de Jirô Taniguchi Séquence 3e

• Jirô Taniguchi, L'Orme du Caucase, d'après l'œuvre de Ryûichirô Utsumi, Magnard Casterman, 2010
• Victor Hugo, « Aux arbres », juin 1843
• Amélie Nothomb, Stupeur et trem blem ents, 1990

• Découvrir un auteur de manga et la culture japonaise


• Travailler sur l'expression graphique des émotions
• Réfléchir au thème du respect de la nature

• 9 heures environ

Découvrir l’œuvre THÈME DU PROGRAMME


et l’univers du manga « Se raconter, se représenter »
SÉANCE 1. Le manga, du récit aux planches
Exposés Compétences travaillées
Supports : Sujets d'exposés Comprendre et s'exprimer à l'oral
Objectifs : Découvrir l'univers du manga japonais •Comprendre qui • Interagir dans un débat de manière constructive
a écrit le manga étudié • Dire de mémoire un texte littéraire ; s'engager dans un jeu théâtral
Durée 1 heure
Lire
M SÉANCE 2. Lectures croisées • Lire des images et des textes non littéraires
-4 Questions • «Situer les textes littéraires dans leur contexte historique et culturel
Supports : Les 3 nouvelles Écrire
Objectifs : Mettre au jour les thèmes communs • Utiliser le • Produire un écrit d'invention cohérent et respectant les principales
vocabulaire de la bande dessinée normes de la langue écrite
Durée 1 heure • Utiliser le vocabulaire des émotions et des sentiments

« Auprès
de mon arbre. »
p # # SEANCE 3. Le souci du vivant
J 4 Questions, écriture, récitation
j Supports : « L'Orme du Caucase » (p. 9 à 34) • Victor Hugo, « Aux
arbres » • Fiche élève 1
Découvrir l’œuvre et
| Objectifs : S'intéresser au thème de la nature dans l'œuvre de F univers du manga
Taniguchi «Travailler le vocabulaire des émotions (1/2)
j Durée : 2 heures
SÉANCE 4. La position de la femme dans la culture
japonaise ■ 3 £ E S 1 B ^ EXPOSÉS
-4 Questions, travail en groupe, débat
Supports : « L'Orme du Caucase » (extraits) •Amélie Nothomb,
Stupeur et tremblements Le manga, du récit aux planches
Objectifs : • Découvrir une nouvelle culture •Argumenter à l'oral
Durée : 2 heures Les élèves auront au préalable préparé des exposés à présenter lors
de cette première séance.
Introspection
et initiation Les différences entre bande dessinée et manga

|
p— SÉANCE 5. Le monologue intérieur
-4 Comparaison
- Le sens de lecture (de droite à gauche pour le manga).
- L'usage exclusif du noir et blanc (moindre coût de publication,
I Supports : « La Petite Fille à la poupée » (p. 35-60) •« Dans la forêt » pour ce genre se développant après la Seconde Guerre mondiale).
(p. 61 -86) • Fiche élève 2 - Certains codes graphiques : les grands yeux qui traduisent les
j Objectifs : • Étudier une forme particulière de paroles rapportées •
Travailler le vocabulaire des émotions (2/2)
émotions par exemple, ou encore les « traits de vitesse » (cf. p. 72,
1 Durée : 2 heures la case de la claque).
)• # • SÉANCE 6. Des contes d'apprentissage
| -4 Étude transversale, travail en groupe Le scénariste et l'illustrateur
j Supports i Les 3 nouvelles - Ryuichiro Utsumi, un romancier peu connu en France (on trou­
j Objectifs : Étudier l'évolution des personnages •Interroger notre vera quelques éléments sur cet auteur p. 5 de l'édition Magnard
position de lecteur Casterman).
I Durée 1 heure
-Jir ô Taniguchi, un mangaka influencé par la bande dessinée eu­
ropéenne dans son graphisme, même si l'on retrouve l'importance
du quotidien et des sentiments des personnages, héritiers de la
culture manga. Contrairement au scénariste du recueil, Taniguchi
bénéficie d'une page Wikipédia en français : https://tinyurl.com/
bîo~Tanigushi.

M A I 2020 I NRP COLLÈGE 41


Connaître et utiliser le vocabulaire de la bande dessinée et du jardin. Les deux autres récits présentent des familles désunies,
manga dans lesquelles le père vit séparé de ses enfants. Mais une forme
À partir des nouvelles étudiées, les élèves font une présentation d'unité apparaît malgré tout dans la famille recomposée de Yôko
illustrée, complétée par l'étude d'autres mangas s'ils le souhaitent. Kumano, ainsi que dans les liens qui unissent les deux frères du
Ils trouveront une double page de vocabulaire à la fin du recueil récit « Dans la forêt».
Magnard Casterman (p. 110-111), ainsi qu'une fiche très complète La 2e nouvelle est celle qui s'intéresse le plus à ce thème de la perte
à l'adresse suivante : https://tinyurl.com/vocab-BD. familiale, et des termes comme « fille », ou « épouse » sont régu­
lièrement employés entre guillemets ou entre parenthèses par
Découvrir une culture particulière : le shinto et l'animisme M. Isawaki, comme s'il ne savait comment définir le lien qui conti­
Le shinto, religion native du Japon, regroupe un ensemble de nue à l'unir à ces deux femmes qu'il n'a pas vues depuis 23 ans (pp.
croyances héritées de l'animisme, du chamanisme et du culte des 38,45,47,49, 50, 54, 58, 59, 60).
ancêtres. Les élèves doivent connaître cette religion pour com­ 3. On perçoit la culture japonaise dès les premières cases de la
prendre l'importance accordée à l'orme dans la première nouvelle. deuxième planche, grâce à l'architecture de la maison. À la page
On trouvera des éléments pour comprendre cette particularité 13, on voit également Mme Harada à genoux près de deux tasses
culturelle sur ces sites : de thé, dans une position typiquement japonaise ; de même que
•https://tinyurl.com/animisme. leur manière de saluer leurs voisines (p. 15) en s'inclinant. On re­
•https://tinyurl.com/le-shinto. trouve cette manière de saluer aux pages 49, 50 et surtout dans la
•https://tinyurl.com/nature-sacree. dernière case (p. 60) du 2e récit. On perçoit aussi de manière subtile
les rapports régissant les couples japonais, en particulier dans
« L'Orme du Caucase », dans la manière dont Mme Harada sert son
Q U E S T IO N S
époux, et dans « La Petite Fille à la poupée », lorsque M. Iwasaki,
dans un moment de flash-back, repense à sa manière d'agir avec
Lectures croisées sa femme et sa fille (p. 39-44 : pour ce thème, voir séance 4). Mais
la dernière nouvelle revient également, de manière elliptique, sur
Les élèves porteront ici un regard global sur les trois récits, qui sont la violence du père envers son épouse et son fils aîné (p. 72-73).
traversés par des thèmes communs. On accompagne cette séance Enfin, on ressent l'influence de la culture nippone dans les silences
par un travail sur le questionnaire « Étape 6 : l'art de la nouvelle » et les non-dits qui traversent les récits. Les élèves relèvent les dif­
proposé p. 98-99 du recueil Magnard. férentes bulles composées de points de suspensions dans les deux
premières nouvelles (p. 24, 26, 32, 33, 34 et p. 53 et 53).
Questions
1. Quelle « perte » est à l'origine de chacun de ces récits ?
2. En quoi la famille joue-t-elle un rôle essentiel dans ces trois nou­ Activité d’écriture
velles du recueil ?
3. À travers quels détails percevez-vous la culture nippone dans Alors qu’il visite la galerie qui expose les œuvres de
ces récits ? sa fille, M . Isawaki s’imagine lui dire : « J e suis ton vrai
père. J e ne f a i p as oubliée » (p. 51). Pourtant, il n ’ose
pas lui faire cet aveu. Imaginez que le père réussisse à
Éléments de réponse
dévoiler à sa fille, qu’il n ’a pas vu depuis 23 ans, qui
1. Dans « L'Orme du Caucase », le couple qui arrive dans la nouvelle il est réellement pour elle. Rédigez un court dialogue
maison regrette la perte du jardin, qui était la raison même de leur entre les deux personnages, dans lequel M . Isawaki
achat. Ne demeure que l'orme majestueux, que M. Harada envisage expliquera les raisons de son absence, et les sentiments
pourtant de couper, afin de satisfaire ses voisines. qu’il éprouve aujourd’hui. Vous ferez également part
- Dans « La Petite fille à la poupée », M. Iwasaki a « perdu » sa des réactions de sa fille au m om ent de cet aveu.
femme et sa fille. Plus précisément, sa femme l'a quitté plus de
vingt auparavant, en emmenant sa fille, parce qu'il ne faisait plus
du tout attention à elles.
- Dans la dernière nouvelle, les deux enfants ont perdu leur
chienne, Koro, au moment où ils ont déménagé pour passer d'une
maison à un logement social. Mais une perte plus profonde précède
le début du récit, qui est le départ du père, une année auparavant.
Ces trois « pertes », en particulier pour les deux dernières nouvelles,
sont l'élément déclencheur du récit, ce qui met les personnages
« en marche », puisque M. Iwasaki et les deux frères partent à la
rencontre de ce qu'ils veulent retrouver.
2. La famille apparaît comme le noyau central de chacun des
récits. Il peut s'agir d'une famille unie, comme c'est le cas dans «
L'Orme du Caucase », où les époux Harada entament une retraite
commune. On perçoit aussi dans ce récit l'unité de la famille qui
entoure le vieux monsieur, Tarô Yaguchi, l'ancien propriétaire de
Q La floraison brève des cerisiers donne lieu au Japon à une
la maison, pour lequel les enfants ont fait déplacer le magnifique
coutume, LHanami, ou la contemplation des cerisiers en fleurs.

42 NRP COLLÈGE I M A I 2020


« L’Orme du Caucase » et deux autres contes graphiques de Jirô Taniguchi Séquence 3 e

de ressentir une grande gêne face aux dégâts causés par l'arbre
« Auprès (p. 15 : « Très embarrassé, M. Harada répondit qu'il allait s'en occu­
per... »et dans la case suivante :« Il s'était rarement senti aussi mal à
de mon arbre... » Taise. »). Son embarras se transforme même en colère, sur la même
planche, comme le montrent son visage au centre de la page et l'af­
firmation que cet arbre lui «empoisonnela vie». Une année s'écoule
£ q u e s t io n s ensuite, qui trouve son expression dans l'ellipse temporelle (p.18-
19) qui passe de l'automne à l'hiver, puis au printemps ; la position
en zigzag des cartouches narratifs traduit ce temps qui s'écoule.
Le souci du vivant Alors que l'arbre se couvre de bourgeons, M. Harada est subjugué
L'inquiétude écologique est l'une des thématiques centrales des par la beauté de l'orme, au point qu'il ne comprend d'abord pas
mangas. Les Japonais sont confrontés au dilemme de faire coha­ d'où elle provient (on relève de nombreuses exclamatives p. 19,
biter une urbanisation et un progrès galopants avec des traditions et l'interrogative « Qu'est-ce que c'est ?»). M. Harada est ensuite de
ancestrales, qui accordent une place importante à l'animisme (voir nouveau gêné lorsqu'il doit annoncer à M. Yaguchi, l'ancien pro­
exposé séance 7).Taniguchi a consacré de nombreux récits à cette thé­ priétaire, qu'il a l'intention de couper l'arbre afin de satisfaire ses
matique de la nature, en particulier le manga L'Homme qui marche, voisines. Enfin, il ressent une forme de courage, quand il décide de
dont le livret pédagogique Magnard propose une rapide étude com­ ne finalement plus le faire abattre, malgré le mécontentement à
parative. venir des voisines, et malgré le fait d'avoir fait déplacer le bûcheron
Durant cette séance, les élèves s'interrogent sur la place de l'Homme pour rien (p. 32). Son sourire sur la dernière planche (p. 34) exprime
dans la nature. Ils s'intéresseront en particulier à la position de M. une forme de satisfaction et de sérénité, il sait qu'il a pris la bonne
Harada, dont l'opinion sur la survie de l'orme évolue au fil du récit. Ses décision.
réactions face à l'arbre qui change au fil des saisons seront par ailleurs 3. Un Européen ne serait sans doute pas si poli face aux voisines
le support d'un travail sur le lexique des émotions. venues lui faire des reproches (M. Harada s'incline face à elles) ; sans
doute n'éprouverait-on pas la même gêne de déranger nos voisins
Modalités de travail à cause d'un arbre, mais plutôt une forme d'irritation face à leurs
Étape 1. Les élèves répondent aux questions proposées ci-des- reproches. De même, si l'on peut être sensible à la beauté de la
sous. Au terme de 40 minutes environ, le professeur fait une mise nature, peu d'Européens sont imprégnés comme les Japonais de ce
en commun des réponses apportées. sentiment que les arbres ont une âme (voir le discours du jardinier
Étape 2. Chacun doit ensuite remplir les bulles de M. Harada mar­ aux pages 32-33).
quées par des points de suspension, en imaginant des phrases 4. C'est au moment de la floraison de l'arbre (période d'Hanami -
exprimant les émotions du retraité face à la beauté de la nature. Il voir la fin de la séance) que M. Harada tombe sous le charme de
s'agit spécifiquement des bulles situées p. 24, 26, 32, 33 et 34 (voir l'orme. La beauté de l'arbre est mise en valeur grâce à une planche
fiche élève 1). pleine page (p. 20), qui donne toute son importance à ce moment.
Étape 3. Pour clore cette séance, les élèves devront apprendre par 5. M. Yaguchi apparaît comme une sorte de double de M. Harada,
cœur un extrait du poème de Victor Hugo, « Aux arbres ». puisqu'il peut incarner le futur de M. Harada. Les deux hommes
trouvent rapidement une forme de complicité, comme le précise le
narrateur à la page 25 {«M. Harada commençait à aimer le vieillard.
Questions Quand on partage les mêmes sentiments, les barrières tombent faci­
1. Pourquoi l'orme est-il à l'origine d'une gêne entre les Harada et lement. »). Et M. Harada affirme plus loin que, comme M. Yaguchi, il
leurs voisines ? « avait bien envie lui aussi de devenir un vieil entêté » (p. 31 ). Le vieil
2. Relevez les différentes émotions ressenties par M. Hadara pour homme porte le discours écologique du récit, il rappelle en effet
l'orme au fil du récit. que c'est aux hommes et aux femmes à s'adapter à la nature, et
3. En quoi ses réactions sont-elles différentes de celles qu'un Euro­ non pas l'inverse (p. 30). C'est ce même discours que M. Harada
péen pourrait avoir ? reprend ensuite à son compte lorsqu'il affirme que « Ne pas sup­
4. À quel moment tombe-t-il sous le charme de l'arbre ? Comment porter les feuilles qui tombent, c'est oublier que nous vivons avec la
l'importance de ce moment est-elle signalée dans le manga ? nature » (p. 31).
5. En quoi le vieil homme représente-il une sorte de double de M. 6* M. Harada veut à la fois respecter son voisinage, pour ne pas
Harada ? Quel discours ce vieil homme porte-t-il ? déranger, et respecter la nature. Or, dans le cas présent, la nature
6* Pourquoi est-ce difficile pour M. Harada de concilier sa place dans gêne son entourage, il doit trouver une solution pour concilier les
la ville et son respect pour la nature ? Quelle solution choisit-il fina­ deux. Il décide donc de proposer à ses voisines d'aller lui-même
lement ? nettoyer leurs gouttières (p. 34).

On clôt cette séance en expliquant la coutume japonaise du hanami


Éléments de réponse (« regarder les fleurs »). On trouve une courte vidéo explicative en
1. L'orme est une gêne car « il est énorme » (p. 12), et ses feuilles suivant le lien https://tinyurl.com/video-hanami.
n'arrêtent « pas de tomber sur les trois maisons situées au nord »,
voire sur « d'autres maisons plus éloignées » (p. 14). Ces feuilles
bouchent les gouttières et couvrent les jardins de feuilles qu'il faut
sans cesse ramasser (p. 14).
2. M. Harada est d'abord impressionné par la taille de l'orme (p. 12),
comme l'exprime la double exclamati ve« Oh III est énorme!», avant

M A I 2020 I NRP COLLÈGE 43


On demande aux élèves d'apprendre par cœur l'extrait suivant du
Q U E S T IO N S ,
poème de Victor Hugo, « Aux arbres ». T R A V A IL EM G R O U P E , D É B A T

La position de la femme dans la


[...] Arbres de ces grands bois qui frissonnez toujours^
Je vous aime, et vous, lierre au seuil des autres sourds, culture japonaise
Ravins où P on entend filtrer les sources vives, Au fil des planches, le lecteur occidental découvre la culture japo­
Buissons que les oiseaux pillent, joyeux convives ! naise, et en particulier, dans ces récits qui donnent une importance
Quand je suis parmi vous, arbres de ces grands bois, primordiale à la famille, quelle est la position de la femme dans cette
Dans tout ce qui m ’entoure et me cache à la fois, culture. Cette séance vise à faire prendre conscience des différences
Dans votre solitude où je rentre en moi-même, culturelles au moment où le manga est publié. La séquence peut être
Je sens quelqu’un de grand qui m ’écoute et qui m ’aime !
prolongée par un exposé sur l'évolution de la situation de la femme
au Japon, par exemple en rappelant la manifestation organisée en
Aussi, taillis sacrés où Dieu même apparaît,
juin 2019 autour du mouvement #KuToo (dont la prononciation joue
Arbres religieux, chênes, mousses, forêt,
sur la similarité entre kutsu : chaussure et kutsuu : douleur), à l'initia­
Forêt ! c ’est dans votre ombre et dans votre mystère,
C ’est sous votre branchage auguste et solitaire,
tive de l'actrice japonaise Yumi Ishikawa, contre l'obligation pour les
Que je veux abriter mon sépulcre ignoré, femmes de porter des chaussures à talon au travail.
E t que je veux dormir quand je m ’endormirai. •https://tinyurl.com/le-monde
•https://tinyurl.com/le-huffington-post
Victor Hugo, « Aux arbres », Les Contemplations, 1856.
Modalités de travail
Étape 1. Par groupe de 4, les élèves répondent à la question sui­
vante : quelle position est accordée à la femme dans les couples
présentés ici ?

Éléments de réponse
- Dans « L'Orme du Caucase », à la page 16 ainsi qu'à la page 23, Mme
Harada sert le thé à son mari, et lorsqu'ils prennent le thé avec M.
Yaguchi, elle est agenouillée au sol alors que les deux hommes sont
assis dans des fauteuils (p. 25). Sur pratiquement toutes les planches
où ils apparaissent tous les deux, Mme Harada se tient en retrait par
rapporta son mari.
- Le 2e récit montre lors du flash-back (p. 39 à 44) que c'est à la mère
de s'occuper des enfants. Elle reste à la maison tandis que son mari
va travailler, découche à de nombreuses reprises, et la trompe. Là
encore, la jeune mère est agenouillée au sol et nourrit son enfant,
alors que son époux est assis dans un fauteuil (p. 39), ou bien elle
lui change sa couche, toujours au sol, tandis que son mari travaille
(p. 40), s'avouant « incapable de travailler à côté d'un bébé qui pleurni­
lÉlt€IÉl chait. .. ». De même, les parents de la jeune femme semblent avoir
une grande influence sur les choix de leur fille, puisqu'ils parlent en
son nom {« Nous ne réclamerons pas de pension alimentaire... » p. 43).
La femme japonaise paraît donc avoir une position inférieure dans
la société à celle de son mari.
- Dans le dernier récit, la mère n'a pas même de visage. On la voit
toujours tournée, soit vers la vaisselle qu'elle est en train de nettoyer
(p. 66), soit contre son mari qui vient de la battre (p. 72), alors qu'elle
le retient de gifler de nouveau son fils.

Étape 2. Après avoir lu l'extrait de Stupeur et tremblements d'Amélie


Nothomb à voix haute en classe, on demande aux élèves de réagir
face à cette description faite par une autrice belge des femmes japo­
naises. On précisera qu'elle connaît bien le Japon pour y être née et
y avoir vécu : Quels sont les points communs que l'on retrouve entre le
texte d'A. Nothomb et les planches de Taniguchi ?

Étape 3. On demande aux groupes de réfléchir à l'importance des


O L e m o in e et p o è te Saigyo H o s h f dessin extrait n° 15 de la
traditions dans la définition du couple.
série L e s 53 relais d uT okaido p a r d e u x p in ce a u x , planches de
1, Les femmes dans ces récits ont-elles l'air heureuses ? Et les
Hiroshige, personnages dessinés par Toyokuni, 1857, BnF, Paris.
hommes ?

44 NRP COLLÈGE I M A I 2020


« L’Orme du Caucase » et deux autres contes graphiques de Jirô Taniguchi Séquence 3 e

2. Les traditions doivent-elles ou non l'emporter sur l'égalité entre 3. Quelle position la femme japonaise peut-elle revendiquer au-
femmes et hommes ? jourd'hui au sein de la société ?

Non que la Nippone soit une victime., loin de là. Parmi les à un commandement, songe, a fortiori, à l’ampleur des contraintes
femmes de la planète, elle n’est vraiment pas la plus mal lotie. Son qui pèseront sur les moments essentiels de ta vie.
pouvoir est considérable : je suis bien placée pour le savoir. Non : Tu as faim ? Mange à peine, car tu dois rester mince, non pour le
s’il faut admirer la Japonaise - et il le faut ! - , c’est parce qu’elle ne plaisir de voir les gens se retourner sur ta silhouette dans la rue - ils
se suicide pas. On conspire contre son idéal depuis sa plus tendre ne le feront pas - , mais parce qu’il est honteux d’avoir des rondeurs.
enfance. On lui coule du plâtre à l’intérieur du cerveau : « Si à vingt- [...]
cinq ans tu n’es pas mariée, tu auras de bonnes raisons d’avoir Tu as pour devoir de te marier, de préférence avant tes vingt-
honte », « si tu ris, tu ne seras pas distinguée », « si ton visage exprime cinq ans qui seront ta date de péremption. Ton mari ne te donnera
un sentiment, tu es vulgaire », « si tu mentionnes l’existence d’un pas d’amour, sauf si c’est un demeuré, et il n’y a pas de bonheur à
poil sur ton corps, tu es immonde », « si un garçon t’embrasse sur être aimé d’un demeuré. De toute façon, qu’il t’aime ou non, tu ne
la joue en public, tu es une putain », « si tu manges avec plaisir, tu le verras pas. A deux heures du matin, un homme épuisé et souvent
es une truie », « si tu éprouves du plaisir à dormir, tu es une vache », ivre te rejoindra pour s’effondrer sur le lit conjugal, qu’il quittera à
etc. Ces préceptes seraient anecdotiques s’ils ne s’en prenaient pas six heures sans t’avoir dit un mot. [...]
à l’esprit. [...] Ton devoir est de te sacrifier pour autrui. Cependant, n’imagine
Ici commence l’interminable théorie de tes devoirs stériles. Tu pas que ton sacrifice rendra heureux ceux auxquels tu le dédieras.
devras être irréprochable pour cette seule raison que c’est la moindre Cela leur permettra de ne pas rougir de toi. Tu n’as aucune chance
des choses. Être irréprochable ne te rapportera rien d’autre que d’être heureuse ni de rendre heureux.
d’être irréprochable, ce qui n’est ni une fierté ni encore moins une Et si par extraordinaire ton destin échappait à l’une de ces
volupté. prescriptions, n’en déduis surtout pas que tu as triomphé : déduis-
Je ne pourrai jamais énumérer tous tes devoirs, car il n’y a pas en que tu te trompes. D ’ailleurs, tu t’en rendras compte très vite,
une minute de ta vie qui ne soit régentée par l’un d’entre eux. Par car l’illusion de ta victoire ne peut être que provisoire. Et ne jouis
exemple, même quand tu seras isolée aux toilettes pour l’humble pas de l’instant : laisse cette erreur de calcul aux Occidentaux.
besoin de soulager ta vessie, tu auras l’obligation de veiller à ce que L’instant n’est rien, ta vie n’est rien. Aucune durée ne compte qui
personne ne puisse entendre la chansonnette de ton ruisseau : tu soit inférieure à dix mille ans.
devras donc tirer la chasse sans trêve.
Je cite ce cas pour que tu comprennes ceci : si même des Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements,
domaines aussi intimes et insignifiants de ton existence sont soumis Éditions Albin Michel, 1999.

|||| Femme japonaise.

M A I 2020 I NRP COLLÈGE 45


3 * Par le biais du monologue intérieur (voir fiche élève 2), l'intros­
Introspection pection donne accès aux pensées du personnage à sa façon d'évo­
luer.
et initiation
# A É T U D E T R A N S V E R S A L E , TRA VA IL
EN G R O U P E , É C R I T U R E
& '■ i I S B S f l E B i 1 EC r u R ETR A N SV ER SA LE
Des contes d’apprentissage
Le monologue intérieur On achève la séquence par une réflexion sur l'enjeu initiatique de
ces 3 récits. L'édition Magnard propose des questions sur ce thème
Cette séance se consacre plus particulièrement à l'étude des 2 der­ concernant la nouvelle « Dans la forêt » (étape 5 : questions 11,13
niers récits. On peut poursuivre la séance par un travail sur la fiche et « À savoir » p. 96), mais nous pouvons affirmer que chacun des
élève 2. trois protagonistes (M. Harada, M. Iwasaki, Hiroshi) évolue au cours
du récit.
Questions
1, Au fil des deux récits, quels sont les sentiments éprouvés par M. Question
Iwasaki et par Hiroshi lorsqu'il est dans la forêt ?
2 * Comment ces sentiments sont-ils traduits ? En quoi peut-on dire que les personnages principaux sont « en
3 * Quelle place est accordée à l'introspection dans ces deux nou­ marche », c'est-à-dire qu'ils évoluent entre le début et la fin du récit ?
velles ?

Éléments de réponse
Éléments de réponse
On s'appuie en partie sur l'interview proposée p. 105-107 de l'édi­
1 et 2. - « La Petite fille à la poupée » : M. Iwasaki éprouve de la tion Magnard, en particulier sur la première question (« philoso­
surprise lorsqu'il découvre sa fille et son ex-femme dans le journal phie de la promenade » et « éloge de la marche »), et sur d'autres
(p. 37), surprise qui va jusqu'au «vertige» (p. 38). Il ressent ensuite mangas deTanigushi (Le Promeneur ou L'Homme qui marche) pour
une forme de nostalgie et de tristesse en repensant à son mariage développer sa réponse.
gâché, dont le récit en flash-back s'étale sur plusieurs pages (39 à Il faudra relever que M. Iwasaki, comme Hiroshi, sont concrètement
44). Puis M. Iwasaki est curieux de revoir sa fille (p. 45). Lorsqu'il « en marche » dans les deux récits, le premier laissant exceptionnel­
arrive dans la galerie et découvre ses œuvres, il sent «son cœur se lement la voiture qu'il a l'habitude d'utiliser, le second traversant
serrer» (p. 49). Cette émotion forte s'accompagne d'une synesthésie une forêt, lieu initiatique par excellence.
puisque différents sens sont sollicités à ce moment-là (il observe les
tableaux, entend «la voix de son "épouse"» et sent « la brève effluve1
[sic, « effluve » est un nom masculin : erreur de traduction] d'un
parfum connu »). Page 50, une case montre le visage de M. Iwasaki
en gros plan, avec trois traits de surprise, au moment où il réalise Activité : écriture et mise en scène
que la jeune fille est bien « [s]on enfant ! ». Il ressent ensuite une
forte culpabilité face au tableau de la jeune fille à la poupée (p. 52). Vous êtes metteur en scène et vous décidez
La fin du récit voit se succéder un sentiment de plénitude (p. 57), d’adapter la scène de la rencontre dans la forêt entre
de tristesse (p. 59) et de reconnaissance envers son épouse (p. 60). H iroshi,Yôji et les trois adolescents (p. 76 à 80, les
On pourra relever l'ironie tragique de la réplique de la jeune fille 3 premières cases). Rédigez une note d’intention
qui se félicite « qu'une personne qui n'a rien à voir avec [s]on père en insérant dans les dialogues des didascalies et des
ou [s]a mère s'intéresse à [s]on travail » (p. 55), réplique qui enferme indications de mises en scène concernant la lumière,
un peu plus encore M. Iwasaki dans son mensonge par omission. la musique, les costumes envisagés, etc. Vous pourrez
- « Dans la forêt » : Le jeune Hiroshi est d'abord autoritaire, il choisir de proposer une mise en scène à tonalité
éprouve un sentiment de puissance face à son petit frère (p. 62-63, dramatique, ou plus comique.
on analysera les traits des visages, les positions des jeunes enfants Proposez une mise en jeu de ce passage en classe,
l'un par rapport à l'autre et les impératifs). L'attaque des moustiques en vous partageant la scène entre 5 camarades.
lance l'évocation d'un sentiment plus inattendu, celui de la jalou­
sie, voire de la haine pour son petit frère (« C'est toujours pareil [...]
c'est toujours moi qui trinque » p. 72 ; « en plus c'est toujours lui qui
a la chance d'être avec maman » p. 73). Face aux trois adolescents,
Hiroshi devient à son tour un enfant fragile, il passe du protecteur
au protégé, et il éprouve de la méfiance et de la peur face aux trois
jeunes gens. Les cases qui décrivent son visage p. 77 à 79 sont très
expressives, et vont de la peur (exprimée par les gouttes de sueur)
à la tristesse et à l'impuissance (exprimées par les larmes), dans
la case en pleine page. Il manifeste finalement un respect sincère
pour les trois garçons (p. 80).

46 NRP COLLÈGE I M A I 2020


« L’Orme du Caucase » et deux autres contes graphiques de Jirô Taniguchi Séquence 3e

Histoire
des Scène de loisirs au Japon :
le je u du cerf-vo lan t, 1800-1899
Par Daniel Bergez

L’art japonais s’inspire


traditionnellement de la nature, et
puise dans la vie quotidienne des
sources de création continuellement
renouvelées. C’est pourquoi l’artiste
japonais ne se distingue pas de
l’artisan : il met à profit ce que
lui offre le spectacle journalier de
l’existence pour en révéler la beauté.
Tanigushi se place directement
dans cet héritage, qui le pousse à
représenter les « petits riens de
Vexistence ».

*•Un m oment édénique de


communion avec la nature Ijjj Scène de loisirs au Japon : le jeu du cerf-volant, XIXe siècle.
Cette « scène de loisirs » illustre avec un charme volontai­
rement enfantin le goût japonais d’une harmonie heureuse
avec la nature. Conform ém ent à la tradition du dessin ja­ Jeux de dispersions
ponais, les ombres portées ne sont pas marquées, ce qui ne
Les historiens assurent que la pratique des cerfs-volants
permet pas de savoir à quelle heure de la journée se place la
au Japon remonte à deux millénaires environ, et qu’ils ont été
représentation. Le spectateur, comme les acteurs de la scène,
utilisés pendant longtemps dans des cérémonies religieuses,
se trouve donc placé comme hors temps, dans une dimension
com me pour la construction de sanctuaires et de temples.
onirique, voire édénique. L e jeu subtil des couleurs pastel
Les formes et décorations ont une valeur symbolique, qui
et infiniment nuancées nous plonge dans un univers fait de
s’est accrue entre les xvne et xrxe siècle, lorsque le Japon s’est
douceur enveloppante.
fermé à l’arrivée d’étrangers. E n parallèle, la pratique du
La représentation du paysage est d’ailleurs implicitement cerf-volant est devenue progressivement une activité profane,
érotisée, en faisant écho à des formes féminines. Les lignes essentiellement ludique, prenant parfois la forme de « bataille
s’échelonnent sans violence en courbes lisses, qui suggèrent de cerfs-volants », et mobilisant des réalisations artisanales qui
un vaste paysage maternel, entre la pointe galbée qui s’élève font parfois 7 mètres sur 5.
dans le ciel et le pli mystérieux des deux lignes qui se croisent
Cette image rend bien compte de cet usage profane et
en bas à droite.
essentiellement ludique. Tous les visages sont orientés vers
L ’importance du monde naturel est accentuée par l’ab­ le ciel, redoublant le regard du spectateur de l’image sur le
sence de centre dans l’image. La végétation, faite de bouquets ballet des cerfs-volants dans le ciel. L ’essentiel de la repré­
d’arbres, est disposée de manière asymétrique et dispersée le sentation est donc constitué par la dispersion de ces petits
long de plis de terrain, en diagonale. D ans un tableau occi­ espaces aux formes et couleurs diverses, qui s’émiettent sur
dental (y compris dans le fameux et scandaleux Déjeuner sur un fond uniforme. Ce sujet principal de l’œuvre demeure
l ’herbe de M anet), la scène représentée par les adultes aurait éparpillé et mobile. Les traits qui rattachent les cerfs-volants
été placée au centre. Ici, elle est décalée, comme un élément à la terre par les cordes et cordons form ent un graphisme
anecdotique pas plus important que les autres figures dispo­ gracieux qui zèbre l’espace de multiples courbes en diagonale.
sées au loin.
Ce dispositif dynamique qui suggère le mouvement rappelle
autant l’écriture japonaise - où l’importance du trait est déter­
minante - que l’art de la calligraphie, qui associe toujours
intimement image et texte.

Retrouvez en ligne
l'image à télécharger.

M A I 2 020 I NRP COLLÈGE 47


Séquence 3e ► Cette fiche est à télécharger au format word
sur le site pour les abonnés numériques.
"è Adaptable aux besoins des élèves.

Aider M. Hadara
à exprimer ses émotions

Case 3 (p. 32).

48 NRP COLLÈGE I M AI 2020


► Cette fiche est à télécharger au format word Séquence 3e
sur le site pour les abonnés numériques.
Adaptable aux besoins des élèves.

Rédiger un monologue
intérieur
Le monologue intérieur permet à un personnage de faire une introspection (mot construit sur la base de intro- et inspection,
dérivé du latin introspectus, participe passé de introspicere : « regarder à l'intérieur »). Généralement rédigé à la première personne
du singulier, il donne accès aux pensées du personnage qui observe sa vie et ses actions au présent d'énonciation, et porte
parfois un regard critique sur lui-même.

Inventer un monologue

Reportez-vous au contexte de la case de « La Petite fille à


la poupée », p. 44, où l'on voit M. Iwasaki assis sur son lit
un journal à la main. Rédigez le monologue intérieur de
M. Iwasaki alors qu'il vient de se souvenir de son premier
mariage. Votre monologue fera une dizaine de lignes.

Réécriture : adapter le récit d’un narrateur omniscient en monologue intérieur

Reprenez les pages 72 à 74 du récit « Dans la forêt » et


adaptez les cartouches de manière à rédiger un monologue
intérieur entièrement à la première personne du singulier.

Sujet d’imagination

Rédigez un monologue intérieur pour expliquer les


sentiments contradictoires que vous éprouvez pour votre
frère ou votre sœur. Si vous êtes enfant unique, rédigez
un monologue intérieur dans lequel vous réfléchissez à ce
qu'aurait pu vous apporter, en bien ou en mal, le fait d'avoir
un frère ou une sœur. Votre devoir fera une trentaine de
lignes.

M A I 2020 I NRP COLLÈGE 49

Vous aimerez peut-être aussi