Raport de Stage

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République Algérienne démocratique et populaire

Ministère des finances

Conseil national de la comptabilité

Direction d’études formation

Commission de formation

RAPPORT DE STAGE N°4

Présenté par :

Mlle FETTACHE Fatima Zohra

Sous la direction de :

Mr MIDOUN Mohamed Toufik

Commissaire aux comptes, expert judiciaire

Période de stage : du 01/11/2010 au 01/02/2011

Sommaire
INTRODUCTION……………………………………………………………..1
Chapitre I  : présentation et procédure du marché public…………..2
Section 1 : Présentation de l’entreprise……………………………………2
1. Organigramme de la société……………………..…………………….3 

2. Objectif opérationnel du niveau de comportement……………………….4

Section 2  : La procédure de passation des marchés……………………….7


1. L’adjudication………………………………………………………..7

1.1. Les indications portées sur l’avis d’adjudication……………………..7

2. L’appel d’offre……………………………………………………….8
2.1. L’avis d’appel d’offre……………………………………………..8

2.2. La commission d’ouverture d’offre………………………..………...9

2.3. La sélection des candidats par l’administration……………………...10

3. Publicité et documentation……………………………………………10

4. Le marché de gré a gré……………………………………………….11

5. Les limites de passation des marchés publics……………………………12

Chapitre II  : L’analyse et Le bilan du marché public………………


15
Section 1  : document constitutifs du contrat……………………………..15
1. Cahiers des charges…………………………………………………..15

2. Le marché proprement dit…………………………………………….16

3. Les avenants………………………………………………………...17

Section 2  : contrôle des marchés de l’opérateur public…………………..18


1. Les commissions des marchés………………………………………...19

2. Le contrôle financier…………………………………………………23

3. Les autres contrôles………………………………………………….24

4. Obligations des entrepreneurs ou fournisseurs…………………………..24

Section 3  : Règlement financier du marché………………………………..28


1. Modalité de paiement………………………………………………...28

2. Délais de règlement………………………………………………….29

3. Révision des prix et actualisation……………………………………...30


4. Le nantissement……………………………………………………..31

CONCLUSION……………………………………………………………….33
BIBLIOGRAPHIE
Bibliographie :

 Decret présidentiel n°10-236 du 28 Chaoual 1431 correspondant au 7octobre2010 portant


réglementation des marché publics ;
 Mohamed Kobtan, les Marchés de l’Opérateur Public ou la Réforme du droit des marchés,
office des publications universitaires, alger1982.
 Benouchfoun Youcef, Les Marchés Publics, centre de préformation et de
perfectionnement, alger1974.
 Riou monique, laforgue bernard, Les Marchés des Opérateurs Publics, cellule de
documentation et de traduction, 1983.
 Mohamed Tayeb medjahed, Contrat type des marchés publics, éditions HOUMA,
Alger2004 ;
 Décret présidentiel n°02-250 du 24 juillet 2002 modifié par le décret présidentiel n°03-301
du 11 septembre 2003 ;

INTRODUCTION :
Au niveau mondial, les marchés publics ont été évoqués dès l'après-guerre dans le
cadre des Nations unies. Mais à cette époque, ils ont été regardés comme relevant de la
souveraineté des États et laissés de côté par le droit international.
Ce mouvement a commencé à s'inverser en 1986 dans le cadre du cycle d'Uruguay. Il
s'est achevé le 15 avril 1994 à Marrakech, par l'adoption de l'Accord plurilatéral sur les
marchés publics (AMP) le même jour que la création de l'Organisation Mondiale du
Commerce (OMC). Parallèlement, la Commission des Nations unies pour le droit commercial
international (CNUDCI) a adopté des lois types pour la passation des marchés publics dans
les États émergents ou en développement.
Un marché public est un contrat conclu à titre onéreux entre des pouvoirs
adjudicateurs (collectivités publiques) et des personnes publiques qui s’engagent à exécuter
une prestation déterminé pour un prix convenu dans certaines conditions et un certain délai en
vue de la réalisation de travaux et de l’acquisition de services.
La passation des marchés publics en Algérie est régie par un décret présidentiel n°
10- 236 du 07 octobre 2010 portant réglementation des marchés publics.
En raison de l’importance de ces marchés et de leur répercussions, il est nécessaire
de garantir une utilisation saine et efficace des finances publiques à la quelle doivent se
conformer les organismes publics pour la passation et l’exécution de leurs marchés.
Dans quelle mesure ces procédures favorisent elles le meilleur jeu possible des règles
de la concurrence et une exécution plus équilibrée des marchés publics ?
Chapitre I  : présentation et procédure du marché public
Le code du marché public est un instrument juridique fondamental de réalisation de la
politique économique, ou le développement du juridisme correspondant aux options et
objectifs de ce pays pour pourvoir faire des recommandations au gouvernement et améliorer
la réalisation des marchés publics .
Section 1  : Présentation de l’entreprise  «  eau minérale  »  :
L’entreprise est un groupe humain organise et hiérarchise, implantée principalement a
Oran. Cette entreprise a été crée en 1967, son dépôt est situé a Alger le but essentiel de cette
usine est lucratif: réaliser un profit ou elle recherche la combinaison la plus efficace afin
d'obtenir le meilleur résultat au moindre coût. Mais d'autres objectifs peuvent être recherchés
par les entrepreneurs: la réalisation d'un projet, le prestige, la croissance de son chiffre
d'affaires net est égal au total des ventes de marchandises et de la production vendue de biens
et services. Comme tous les agrégats comptables, il est déterminé hors taxes. Pour mesurer
l'activité d'une entreprise ou d'un secteur, et effectuer des comparaisons, le chiffre d'affaires
n'est pas un indicateur toujours significatif car il peut inclure ou non des achats pour la
revente et des sous-traitances selon le mode de comptabilisation retenu.
L'entreprise est une unité économique, juridiquement autonome, organisée pour
produire des biens ou de service pour le marché, ou Entreprise unipersonnelle à responsabilité
limitée (EURL)
1. Organigramme de la société :

L’équipe de
direction
Les fonctions
administratives
Directeur de
magasin
Direction de Direction du Direction
l’administration contrôle de des systèmes
Cellule audit générale Gestion d’information

Direction des Direction Direction des Direction de la


Ressources Humaines Commercial Moyens Généraux Comptabilite Finance

Responsable de Responsable Responsable de la


production Comptabilité
logistique

Responsable
Gestionnaire des Responsable de la
contrôle qualité trésorerie et marché
stocks

Gestionnaire des
approvisionnements Assistant commercial Caissier
d’achat

Attaché
Commercial
Les opérations de l’entreprise productive « usine » est adapté aux besoins de formation
de l’Agent Technique de Vente (initiale, continue, perfectionnement…).
En effet, comme la fonction approvisionnement devient actuellement de tout premier
plan pour toute entreprise, elle est amenée à gérer le poste le plus important du coût de
revient.
Les Agents technique de Vente doivent donc acquérir des compétences nécessaires
relatives aux opérations d’approvisionnement et développer des habiletés particulières en la
matière.
Cette fonction est d’une importance majeure pour cette usine et particulièrement. La
maîtrise des opérations de production assure la continuité de l’activité, génère des gains
financiers, d’énergie, de temps, etc. Il faut cependant assurer leur bon fonctionnement pour
maintenir la rentabilité et de manière générale la performance de l’entreprise.
La Valeur ajoutée au coût des facteurs, Obtenue en déduisant du chiffre d'affaires
(augmenté de la production stockée, de la production immobilisée et des subventions
d'exploitation), l'ensemble des achats de biens et services consommés ainsi que les impôts et
taxes (à l'exception de la TVA et de l'impôt sur les sociétés). Elle correspond à la richesse
créée par l'entreprise et sera répartie entre ceux qui y ont contribué. Pour mesurer l'activité
d'une entreprise ou d'un secteur et effectuer des comparaisons, la valeur ajoutée est un
indicateur plus significatif que le chiffre d'affaires. Cependant, il n'est pas toujours homogène
car la contrepartie des facteurs de production peut se trouver exclue de la valeur ajoutée
(recours au crédit-bail plutôt qu'à l'investissement direct, recours à l'intérim ou à la mise à
disposition de personnel plutôt qu'à l'emploi direct) ou non. De même la contrepartie de
certaines prestations (services informatiques, nettoyage, gardiennage, restauration du
personnel…) selon qu'elles sont internalisées (réalisées pour compte propre) ou externalisées
(confiées à des tiers) sera comprise ou non dans la valeur ajoutée .
1-Objectif opérationnel du niveau de comportement :
Une de difficultés de cette usine est de savoir comment répondre aux marchés publics.
Ce marché de service est visé par l'obligation de la procédure de passation sont les marchés
d'achats de fournitures de matériels, outillages et de services moyens généraux. En effet la
tache principale de cette usine et de faire un appel d’offre à chaque fois pour confier des
prestations précises et quantifiées afin de pouvoir acheter la matière première et les pièces des
grandes machines pour accomplir le but principale de cette société et effectuer les
commandes.
Les acheteurs, comme cette usine, doit s’interroger sur l’organisation interne qui
permettra le mieux d’intégrer des processus pour en tirer tous les bénéfices. L’avis d’appel
d’offre est ouvert et le pouvoir adjudicateur publie un avis de marché et n’importe quel
entrepreneur peut proposer une offre, il est appelé "soumissionnaire". Elle suit les procédures
de passation d’un marché indiqué si dessus.
La disposition des acheteurs qui devrait apporter une plus grande souplesse dans la
passation des marchés. Il permet de découpler la phase de publicité et de mise en concurrence
de la phase d’achat elle-même.
Les procédures formalisées pouvant être utilisées par un pouvoir adjudicateur sont les
suivantes :
L’appel d’offres, qui correspond à une mise en concurrence la plus formalisée,
Mise en place d’une procédure du concours
Encadrement du recours à l’allotissement
Activité commerciale :
Besoins d'information Prolongements possibles ou
Objectifs & Supports éventuels Concepts émergents liés à d'autres parties
(obtenus de
l’entreprise)
Mission Organigramme, Les types de marchés
principale Contrat de travail, La variété des marchés : public,
Définition et Procédures privé, géographique
organisation Les démarches de vente
de l’activité (Mercatique)
commerciale Les objectifs de vente
(quantitatifs, qualitatifs)
Promotion, publicité
Prévisions, budgétisation
Partenaires Données clients, Les types de clients Tableau de suivi des ventes
Externes : documents Intermédiaires, prescripteurs, (prévisions/ réalisations) sous
clients commerciaux de particuliers… tableur.
l'entreprise Conditions de vente Analyse d'un chiffre d'affaires
Créances, crédit, délai de (par zone, par clients, etc.)
paiement Étude d'une charte de qualité.
Organigramme des Les métiers commerciaux Calculs statistiques (taux de
Internes : services commerciaux Liaison avec les services amont retour, indice de
services et aval (approvisionnement, satisfaction…)
commerciaux production, comptabilité) Coût, marge, résultat
Type de flux Supports de l'information (bon Conception de documents
Flux Documents de commande, bon de livraison, commerciaux, calculs
d’information commerciaux facture, règlement) commerciaux de base
entrants et Circulation des documents le cycle d'exploitation
sortants Schéma de flux Enregistrements comptables
Flux Documents comptables et de des ventes
physiques, gestion
monétaires,

Enjeux de Délai, qualité, coût, Critères d'évaluation : coût,


gestion Enquête de satisfaction conditionnement productivité, rentabilité,
Satisfaction Statistiques (taux de Études de marché, concurrence qualité
des besoins de retours…) Profitabilité,
la clientèle Gestion des stocks, contrôle de
Budgets qualité
Atteinte des
objectifs
commerciaux

L’entreprise élabore des indicateurs qui lui permettent de mesurer et d'améliorer la


qualité du service rendu :
• Indicateurs de qualité sur le produit
L'équipement de ce produit, l’efficacité, la signalétique, l'entretien général, le confort et
l'information à bord.
• Indicateurs de qualité sur le personnel
Accueil, amabilité, tenue vestimentaire, règles de conduite, présence.
• Indicateurs de qualité sur les agences commerciales
Espace de l'accueil, ergonomie, téléphone et lieu de réclamations, parking, information.
• Indicateurs de qualité sur le service rendu à la clientèle
Respect des horaires, points d'arrêts, véhicules, comportement conducteur.
Ces indicateurs sont régulièrement optimisés pour disposer de tableaux de bord
performants.
La mise en place d'une démarche de gestion implique nécessairement le déploiement
d'un réseau d'entreprise à travers lesquels des services spécifiques à l'entreprise seront
accessible en mode client-serveur, généralement via une interface web consultable avec un
simple navigateur.
Néanmoins, la mise en place d'outils informatique n'est pas suffisante. On considère ainsi
qu'une entreprise commence réellement un projet lorsqu'elle met en œuvre une nouvelle
organisation tirant partie des nouvelles technologies.
Cette notion est néanmoins très souple et englobe toute les utilisations possibles des
technologies de l'information et de la communication pour tout ou partie des activités
suivantes :
 Rendre plus efficaces les relations de l'entreprise avec ses clients et différents
partenaires (fournisseurs, administrations, etc.)
 Développer de nouvelles opportunités d'affaires
 Fluidifier la circulation de l'information en interne
 Mettre sous contrôle les différents processus de l'entreprise (production, stocks,
achats, vente, ressources humaines, etc.)
Section 2  : Modes de passation des marchés
Aux termes des dispositions du nouveau Code des marchés publics adopté par le
Conseil des ministres réuni le 11 juillet 2010 définie par le décret présidentiel n° 10-236 du 7
octobre 2010 vient d’être publié au Journal Officiel du 27 octobre 2010.
Ce texte a pour objectif d’améliorer le processus de passation des marchés publics «
en vue d’assurer l’efficacité de la commande publique et la bonne utilisation des fonds publics
».
L’Algérie se trouve en effet confrontée, depuis plusieurs années, à une série de
scandales financiers impliquant des hommes d’affaires étrangers et algériens, ainsi que des
hauts cadres de l’Etat ou d’entreprises publiques.
« La recherche des conditions les plus adaptées aux objectifs assignés au service
contractant, dans le cadre de sa mission, détermine le choix du mode de passation des
marchés. Ce choix relève de la compétence du service contractant agissant conformément aux
dispositions du présent décret  Art43 ».
1. L’adjudication :
La procédure d’adjudication n’est utilisée que pour les fournitures simples d’un type
courant. Elle est, en outre, réservée aux entreprises installées en Algérie.
Elle se caractérise par deux éléments :
L’organisation d’une concurrence entre les candidats éventuels aux marchés,
Le choix automatique du titulaire du marché en tenant compte du seul critère prix.
1.1- Les indications portées sur l’avis d’adjudication :
Afin de permettre la recherche des soumissionnaires, un avis d’adjudication est
publié par voie de presse, d’affichage et éventuellement tous les autres moyens de publicité,
dans des lieux accessibles au public.
Cette publicité doit être rendue publique au moins vingt jours avant la date limite
fixée pour la réception des offres, toutefois, ce délai peut être réduit à 10 jours en cas
d’urgence.
L’avis d’adjudication doit comporter les indications suivantes :
L’objet du marché
Le lieu où l’on peut prendre connaissance des cahiers de charges,
Le lieu et la date limite de réception des soumissions,
L’autorité chargée de procéder à l’adjudication,
Le lieu, le jour et l’heure fixée de l’adjudication.
Tandis que Tout contrat ou commande dont le montant est égal ou inférieur à huit
millions de dinars (8.000.000 DA) pour des prestations de travaux ou de fournitures, et quatre
millions de dinars (4.000.000 DA) pour des prestations d’études ou de services, ne donne pas
lieu, obligatoirement à passation de marché.
2. Appel d’offre  :
L’appel d’offres est la procédure visant à obtenir les offres de plusieurs
soumissionnaires entrant en concurrence et à attribuer le marché au soumissionnaire
présentant l’offre jugée la plus favorable. L’appel d’offres peut-être national et/ou
international, il peut se faire sous l.une des formes suivantes :
-L’appel d’offres ouvert : il s’agit dans ce cas d’un appel public à la concurrence ;
-L’appel d’offres restreint : l’administration ne consulte que certain candidats en leur
adressant un avis contenant tous les renseignements utiles ;
-La consultation sélective ;
-L’adjudication ;
-Le concours : l’appel au concours fait lorsque des motifs d’ordres technique, esthétique ou
financier justifient des recherches particulières.
2.1-Les Pièces de l’offre :
a-Réaménagement du dispositif relatif à la caution de soumission  :
-Forme de caution présentée par une entreprise étrangère : doit être émise par une banque de
droit algérien, couverte par une contre garantie émise par une banque étrangère de premier
ordre.
- Si prévue lors d’une consultation sélective, la caution est insérée dans une enveloppe
fermée, à ouvrir lors de l’ouverture des plis financiers.
- La caution est désormais restituée au soumissionnaire non retenu et qui n’introduit pas
de recours un (1) jour après l’expiration du délai de recours.
b-Consécration de nouvelles pièces de l’offre technique (art 51)  :
L’attestation de dépôt légal des comptes sociaux au C.N.R.C pour les entreprises soumises à
cette obligation,
- La carte professionnelle d’artisanat ou l’extrait du registre de l’artisanat et des métiers.
- La déclaration de probité,
Le N.I.F pour les soumissionnaires nationaux et les soumissionnaires étrangers ayant travaillé
en Algérie.
2.2-L’avis d’appel d’offre :
Pour une réponse efficace a un appel d'offres public, il faut respecter certaines étapes. A
cet effet vous pouvez être accompagné par un professionnel avec une pédagogie adaptée à
l'entreprise. Avec un mode d'emploi destiné à apprendre la méthode comment :
 trouver des appels d'offres via les publicités de marchés publics (AAPC) par une veille et
des alertes au Bulletin officiel des marchés de l’opérateur public BOMOP ou autres modes de
veille,
 valoriser les capacités de l’entreprise pour l'appel d'offre,
 lire et interpréter les pièces du DCE dont les critères de candidature ou d'offres et
notamment le critère du prix,
 formuler efficacement l’acte candidature (formulaires de marchés publics à remplir dont la
lettre de candidature pour les groupements éventuels ou l'allotissement, la déclaration du
candidat) et la soumission de l’offre,
 remplir des pièces fournies (acte d'engagement, ...),
 rédiger le mémoire technique en fonction des attentes de l'acheteur,
 sous-traitance: comment répondre à plusieurs ?
 surmonter les difficultés lors du déroulement de la procédure,
 connaitre les possibilités de négociation,
Les nouvelles dispositions, qui y ont été introduites, prévoient, pour ce qui est des
appels d'offres internationaux, que les soumissionnaires étrangers doivent mentionner dans les
cahiers des charges «l'obligation d'investir» dans le cadre d'un partenariat, dans le même
domaine d'activité avec une entreprise de droit algérien dont le capital est détenu
majoritairement par des nationaux résidents, une mesure contenue dans la loi de finances.
Cependant, les prétendants investisseurs qui ne respecteront pas cette disposition
seront sanctionnés : «résiliation» de contrats, application de «pénalités financières» pouvant
atteindre 20% du montant du contrat, inscription de l'entreprise étrangère sur une «liste
d'entreprises interdites de soumissionner» aux marchés publics algériens.
Les vingt-cinq pour cent, c'est une vieille revendication des entreprises nationales qui
s'estimaient lésées dans les attributions de marché.
La nouvelle réglementation accorde en revanche une marge de préférence de vingt-
cinq pour cent aux produits d'origine algérienne et aux entreprises de droit algérien dont le
capital est détenu majoritairement par des nationaux résidents.
Ainsi elle maintient inchangés les deux types de modes de passation de marchés : l'appel
d'offres constitue la règle générale, le gré à gré étant une procédure exceptionnelle.
L’accès se fait sur la base de conditions minimales d’éligibilité en matière de
qualification, de classification et de références professionnelles
Selon le DP10 -236 l’art 28 « L’appel d’offres peut être national et ou international,
il peut se faire sous l’une des formes suivantes :
-l’appel d’offres ouvert ;
-l’appel d’offres restreint ;
-la consultation sélective ;
-l’adjudication ;
-le concours».
2.3. La commission d’ouverture des plis :
LA COP peut inviter, par écrit, les soumissionnaires à compléter leurs offres techniques,
dans un délai maximum de dix (10) jours, sous peine de rejet de leurs offres par la
commission d’évaluation des offres, les documents manquants exigés, à l’exception de la
DAS, de la caution de soumission, quand elle est prévue, et de l’offre technique proprement
dite.
Conformément au code des marchés publics, la commission d’ouverture des plis a pour
mission :
- Toutes les ouvertures sont publiques, sauf l’ouverture des plis des prestations (concours)
-C’est à la COP de déclarer l’anfractuosité d’un A.O en cas de réception d’une seule offre ou
d’absence d’offres.
-De dresser la liste des soumissionnaires dans un ordre d’arrivée des plis de leurs offres, avec
l’indication du contenu, des montants des propositions et des rabais éventuels ;
-De dresser une description détaillée des pièces constitutives de chaque offre ;
-De dresser, séance tenante, le procès-verbal signé par tous les membres présents de la
commission, qui doit contenir les réserves éventuelles formulées par les membres de la
commission ;
Si ses décisions sont souveraines, son action est encadrée par les principes
fondamentaux qui régissent la Commande publique : égalité de traitement des candidats,
liberté d’accès à la commande publique, transparence des procédures.
La commission d’ouverture des plis se réunit valablement quel que soit le nombre
des membres présents.
Dans le cas de la procédure de consultation sélective, l’ouverture des plis techniques
finaux et des plis financiers se déroule en deux phases.
Dans le cas de la procédure du concours, l’ouverture des plis techniques, des plis des
prestations et des plis financiers s’effectue en trois phases. L’ouverture des plis des
prestations n’est pas publique.
Les plis financiers du concours ne sont ouverts qu’à l’issue du résultat de
l’évaluation des prestations par le jury. Le service contractant est tenu de mettre en lieu sûr,
sous sa responsabilité, les plis financiers, jusqu’à leur ouverture.

2.4. La sélection des candidats par la CEO:


La commission procède à la sélection des candidats en tenant compte des critères suivants :
-De la valeur technique ;
-Des garanties professionnelles et financières des candidats ;
-Du taux de transfert éventuellement demandé par le candidat ;
-Du délai d’exécution.
Une offre comportant une variante par rapport à l’objet du marché ne peut être retenue
que si l’avis d’appel d’offres a expressément prévu la faculté de présenter des variations,
l’administration avise le titulaire de la désignation dés qu’elle fait son choix comme elle peut
procéder alors à un nouvel appel d’offres. L’appel est déclaré infructueux et les candidats en
sont formés.
3. Publicité et documentation :
Quand il y a appel à la concurrence il faut que toutes les personnes susceptibles d’être
candidates soient prévenues et qu’elles aient les éléments leur permettant de présenter des
offres correspondant au projet. Il faut donc qu’il y ait publicité et accès à la documentation.
La publicité se fait non pour demander aux candidats de déposer des offres mais pour la
consultation sélective qui déterminera lesquels d’entre eux pourront présenter des offres. Elle
est effectuée par avoie de presse ; elle est rédigée en langue nationale et au moins dans une
langue étrangère. En cas d’appel international l’avis peut paraitre dans des journaux étrangers.
La publicité doit comporter les mentions suivantes :
 Raison sociale et adresse de l’opérateur public
 Mode d’appel à la concurrence
 Objet de l’opération
 Pièces exigées des candidats par l’opérateur public
 Date limite et lieu de dépôt des offres
 Obligation de caution s’il y a lieu
 Présentation sous double pli cacheté
 Prix de la documentation le cas échéant
La documentation forme un dossier qui est remis où vendu aux candidats éventuels.
Elle doit contenir des renseignements suivants :
Description précise de l’objet des prestations ou de toutes exigences ainsi que le cas échéants
les plans, dossiers et instructions nécessaires.
 Les conditions de caractère économique et technique et selon les cas les garanties
financières ;
 Les renseignements ou pièces complémentaires exigés ;
 La ou les langues à utiliser ;
 Les modalités de paiement ;
 Toutes autres modalités et conditions auxquelles doit être soumis le marché ;
 Le délai de validité des offres ;
 La date de dépôt des offres ;
 L’adresse précise à laquelle doivent être envoyées les soumissions.
4. Le marché de gré a gré  :
Le gré a gré est la procédure qui permet au service contractant d’engager des
négociations avec les entreprises ou fournisseurs de son choix, sans appel d’offres formel et
d’attribuer librement le marché aux candidats qu’il a retenu.
Avec ou sans consultations, les marchés de gré à gré comportent des cahiers de
charges qui fixent les droits et obligations des parties contractantes.
Dans le but d’éviter les abus et le manque de clarté, le nouveau texte déclare, dans son
article 27, que «Le gré à gré est la procédure d’attribution d’un marché à un partenaire
cocontractant sans appel formel à la concurrence. Le gré à gré peut revêtir la forme d’un gré à
gré simple ou la forme d’un gré à gré après consultation ; cette consultation est organisée par
tous moyens écrits appropriés.
La procédure du gré à gré simple est une règle de passation de contrat exceptionnelle, qui ne
peut être retenue que dans les cas énumérés à l’article 43 du présent décret.
Le recours exceptionnel au gré à gré concerne également « les cas d’urgence
impérieuse » qui menacent « un bien ou un investissement déjà matérialisé sur le terrain ».
Il s’avère également licite « dans le cas d’un approvisionnement urgent destiné à
sauvegarder le fonctionnement de l’économie ou les besoins essentiels de la population ».
Le gré à gré est également permis dans le cas «d’un projet prioritaire et d’importance
nationale».
Il est toutefois soumis, dans ce dernier cas, à l’accord préalable du conseil des ministres.
Les établissements publics disposant, par un texte législatif ou réglementaire, d’un
droit exclusif pour exercer une mission de service public sont autorisés à recourir au gré à gré
simple.
Enfin, cette procédure est permise pour promouvoir l’outil national public de
production, après accord du conseil des ministres.
Ce mode de passation est rapide permet l’économie du cout d’une concurrence qui ne
se justifierait pas au demeurant. Néanmoins, le choix préétabli peut ne pas être le meilleur.
5. Les marchés d’étude :
L’administration a recours aux marchés d’études lorsqu’elle n’est as en mesure de
mener à leur terme les études devant aboutir directement à des réalisations, a cet effet elle doit
définir leur objet ainsi que leur étendue de façon à permettre la mise en concurrence et la
détermination de la rémunération du chercheur.
Le marché doit prévoir la possibilité d’arrêter l’étude :
A l’issue d’un délai déterminé, Le marché prévoit également que les droits de propriété
industrielle sont acquis au titulaire du marché ou que tout ou partie de ces droits sont réservés
à l’administration contractante.
Les entreprises étrangères soumissionnaires, seules ou dans le cadre d’un
groupement, sont tenues d’engager les moyens humains et matériels déclarés dans leurs
offres, sauf exception dûment motivée.
Chapitre II  : La procédure de passation du marché public
Les marchés publics ont pour objet la réalisation de tous travaux à la demande d'une
personne publique exerçant la maîtrise d'ouvrage.
Les marchés de fournitures sont des marchés ayant pour objet l'achat, la prise en crédit-
bail, la location ou la location-vente avec ou sans option d'achat de produits ou matériels entre
une personne publique et un fournisseur. La livraison de produits peut comporter à titre
accessoire des travaux de pose et d'installation.
Sont des marchés de services, les marchés ayant pour objet la réalisation de prestations de
services.
La notion de marchés de services doit être entendue de manière extensive. Elle recouvre par
exemple :
 les marchés de services courants qui ont pour objet l'acquisition par l'acheteur public de
services pouvant être fournis sans spécifications techniques exigées par cet acheteur
(exemples: nettoyage de locaux, gardiennage...);
 les marchés de prestations intellectuelles qui comportent nécessairement des obligations
spécifiques significatives liées à la notion de propriété intellectuelle (exemple : réalisation
d'études...).
Les opinions exprimées dans ces documents n’engagent que son auteur et ne peuvent en
aucun cas être interprétées comme la position officielle de la Commission du marché en
Algérie.
Section 1  : document constitutifs du contrat  :
Le contrat de marché public est constitué par les cahiers de charges et par le marché
proprement dit.
1. Cahiers des charges  :
Les cahiers des charges fixent les modalités selon lesquelles doivent être passés et
exécutés les marchés publics dans le cadre des dispositions règlementaires.
L’article 9 du code des marchés publics prévoit 3 catégories de cahiers de charges :
a) Les cahiers des clauses administratives générales : ils précisent les dispositions
applicables à tous les marchés de travaux et de fournitures. Ils doivent être approuvés par
décret.
Le cahier des clauses administratives générales applicables aux marchés de fournitures de
l’Etat ; des wilayas, des communes, des établissements et offices publics
b) Les cahiers des prescriptions communes : ces cahiers fixent essentiellement les
dispositions techniques applicables à tous les marchés portant sur une même nature de travaux
de fournitures ou de services. Ils sont approuvés par arrêté du ministère intéressé.
c) Les cahiers de prescriptions spéciales : ce sont les dispositions particulières à chaque
marché (objet, prix délai…).
2. Le marché proprement dit  :
C’est le contrat passé entre l’opérateur public et le partenaire c’est un contrat
synallagmatique, c'est-à-dire entre deux ou plusieurs personnes : l’opérateur public avec le ou
les partenaires ; il doit donc être revêtu des signatures de toutes les parties de l’acte.
Cet acte peut être constitué par la soumission ou offre souscrite par le candidat
attributaire du marché selon un modèle établi par l’administration. Cette procédure est
recommandée toutes les fois qu’il s’agit de marchés qui peuvent faire l’objet d’un instrument
de contexture réduite.
L’énumération par ordre de priorité des pièces du marché répond au souci d’éviter les
contestations qui peuvent naitre entre les parties lorsque des stipulations ou des indications
contradictoires figurent dans différentes pièces du contrat.
Le délai d’exécution du marché ou la date de son achèvement revêt une importance. En
effet ; il constitue un des éléments qui jouent dans la concurrence et il a une incidence directe
sur les offres de prix.
Dans la procédure d’appel d’offres, le délai d’exécution peut être un des éléments
déterminants du choix de l’administration.
Les conditions de réception ou de livraison des prestations doivent être fixées avec le
plus grand soin, car toute négligence peut conduire l’administration à supporter un grave
préjudice, soit que les quantités livrées ne correspondent pas aux quantités prévues, soit que
les prestations fournies relèvent à l’usage des défectuosités. En outre, pour les marchés de
fournitures le lieu de la livraison doit être précisé.
Le contenu du contact :
L’article 12 du code des marchés publics précis que les spécifications techniques et la
consistance de prestations demandées doivent être déterminées avant tout appel à la
concurrence par référence aux normes homologuées par arrêté ministériel.
Les marches à commandes : lorsque l’étendue des besoins ne peut pas être évaluée
exactement, l’administration peut conclure des marchés à commandes. Ces marchés
indiquent, en quantité ou valeur, les limites minimum et maximum des prestations à exécuter
dans un délai d’un an.
Ils peuvent comporter une clause de tacite reconduction d’année en année sans que ce
délai ne puisse excéder 5ans.
Aussi que le marché sera assorti d’une clause de révision de prix et devra comporter
l’indication de la durée du préavis au cours de laquelle l’une ou l’autre partie aura la faculté
de dénoncer la clause de tacite reconduction.
Lorsque le fractionnement est susceptible de présenter des avantages techniques ou
financiers, les travaux ou fournitures peuvent être répartis en lots pouvant donner lieu chacun
à un marché distinct.
Le prix des marchés : soit un prix global et forfaitaire pour l’ensemble de la prestation
commandée, soit un ou plusieurs prix unitaires sur la base desquels est déterminé le prix de
règlement en fonction de l’importance des prestations exécutées.
Devis descriptif et estimatif : lorsque tout ou partir des fournitures ou travaux doivent être
réalisés d’après des spécifications particulières données par le service contractant,
l’administration peut exiger que les soumissions soient accompagné d’un devis descriptif et
estimatif détaillé lui permettant d’apprécier les propositions de prix qui lui sont faites.
Le devis doit comporter notamment les quantités et prix unitaires des matières ou objets à
utiliser, le temps de fabrication, le cout de la main d’œuvre ; les frais généraux et les charges
diverses.
Il n’a pas de valeur contractuelle, sauf dispositions contraires insérées dans le marché,
mais il permet d’expliquer le prix global ou unitaire proposé. Le prix peut être ferme ou
revisable.
Le prix ferme ne peut être modifié à raison des variations des conditions économiques
qui peuvent survenir en cours d’exécution du marché. Toutefois le prix de règlement peut être
différent du prix contractuel dans le cas de modification de la masse des travaux.
Tandis que le prix est révisable lorsqu’il peut être affecté par des variations
économiques survenues durant l’exécution du marché.
Par ailleurs, le marché peut comporter des prestations exécutées en régie ou rémunérées
sur la base des dépenses contrôlées. Dans ces deux cas, il doit indiquer la nature, le mode de
décompte et éventuellement la valeur des divers éléments qui concourent à la détermination
du prix de règlement.
3. Les avenants  :
L’avenant constitue un document contractuel accessoire au marché qui, dans tous les
cas, est conclu lorsqu’il a pour objet l’augmentation ou la diminution des prestations et/ou la
modification d’une ou de plusieurs clauses contractuelles du marché.
Ils ont pour objet de modifier une ou plusieurs dispositions du contrat. En principe,
l’avenant ne doit pas bouleverser l’économie du marché ou en changer fondamentalement
l’objet.
Les modifications apportées aux marchés par un avenant peuvent concerner les clauses
d’obligations réciproques, soit affecter les caractéristiques de l’un des contractants.
En règle générale, ces modifications nécessitent la passation d’un avenant. Les clauses
susceptibles d’être modifiées par un avenant peuvent concerner le prix, le volume de la
prestation, les délais, le lieu de livraison et la sous traitance.
L’avenant ne peut-être conclu et soumis à l’organe de contrôle externe des marchés compétent
que dans la limite des délais contractuels d’exécution. Néanmoins, cette disposition ne
s’applique pas dans les cas suivants :
-Lorsque l’avenant au sens de l’article 103 du code de marché est sans incidence financière et
porte sur l’introduction et/ou la modification d.une ou plusieurs clauses contractuelles autres
que celles relatives aux délais d’exécution ;
-Lorsque des raisons exceptionnelles et imprévisibles indépendantes de la volonté des deux
parties entraînent la rupture substantielle de l’équilibre économique du contrat et/ou le
déplacement du délai contractuel initial ;
-Lorsque, exceptionnellement, l’avenant a pour objet de clôturer définitivement le marché.
Section 2  : Contrôle des marchés de l’opérateur public
Les marchés publics sont soumis, d’une part à des contrôles institués par le code des
marchés publics( contrôle de la commission centrale des marchés et des comités des marchés
des ministères ,de wilaya et d’entreprise, et d’autre part à des contrôles institués par le textes
généraux relatifs aux dépenses publiques (contrôle financier et contrôle du comptable).
Le decret présidentiel n°10-236 du 28 Chaouel 1431 correspondant au 07 Octobre 2010
portant réaménagement du code des marchés relative aux commissions des marchés et institué
les organes suivants :
La commission centrale des marchés
Les comités de marchés des ministères
Les comités de marché des wilayas
Les comités de marchés des entreprises socialistes.
1. La commission centrale des marchés  :
a- Les attributions de cette commission portent sur :
1-La programmation et l’orientation des commandes publiques  : conformément à la politique
générale définie par le gouvernement.
La commission est chargée de centraliser les états prévisionnels des besoins qui lui sont
obligatoirement fournis au plus tard, 2mois après l’adoption de leur budget par les ministères
et les entreprises socialistes.
A noter qu'il est institué, auprès du ministre des Finances, un portail électronique des
marchés publics ainsi qu'un Observatoire économique de la commande publique, chargé
d'effectuer annuellement un recensement économique de cette commande, d'analyser les
données relatives à ses aspects économiques et techniques et de faire des recommandations au
gouvernement.
Recenser les possibilités de productions nationales par la constitution d’un fichier des
entreprises algériennes susceptibles de participer aux marchés publics,
Standardiser les commandes publiques par l’adoption des normes comptables avec les
impératifs de protection de la production nationales,
Veiller sur le niveau des prix des marchés publics notamment en établissant des séries
de prix de référence et en faisant procéder à tous contrôles, enquêtes ou expertises.
Proposer à l’homologation du ministre du commerce les indices salaires et matières
utilisés dans les formules de variation des prix établis par les services compétents.
2-La réglementation des marchés publics  :
La commission centrale des marchés propose en matière de réglementation toute mesure
de nature à améliorer les conditions de passation des marchés publics.
Elle étudie toute proposition relative à la réglementation des marchés émanant des
services intéressés.
Elle élabore les cahiers de clauses administratives générales ; les cahiers des rescriptions
communes et les modèles de marchés types de travaux, fournitures et services.
Elle décide par voie de circulaires et instructions des modalités d’application des
dispositions de code des marchés publics.
3-Le contrôle de la passation de ces marchés  :
La commission centrale exerce aussi un contrôle a priori sur tout projet de contrat
relevant de sa compétence. Ce contrôle assure que les contrats ont été conclus conformément
aux dispositions du code de marché.
Les projets de marchés passé par l’Etat et les entreprises socialistes, sous tutelle d’un
ministère dont le montant, suivant une estimation administrative, est égal ou inférieur,
respectivement, à cinquante millions de dinars (50.000.000 DA) et vingt millions de dinars
(20.000.000 DA), selon que la procédure utilisée est de gré a gré ou l’appel d’offres.
Les projets d’avenants portant les montants des marchés examinés par les comités des
marchés ministériels ou d’entreprises à un montant égal ou supérieur au seuil de compétence
de la commission centrale des marchés.
Sont également dispensés du visa de la commission centrale, les marchés dont la nature
des prestations exige le secret ou qui sont passés pour les besoins de la défense nationales.
b- La composition de la commission centrale des marchés :
La commission centrale des marchés est résidée par le ministre du commerce ou son
représentant spécialement désigné à cet effet.
Elle est composée de représentants : de tous les ministères, du parti, de l’institut national
de prix, de la banque algérienne de développement.
La commission centrale des marchés peut faire appel, a titre consultatif, à toute
personne dont la présence est jugée utile.
La commission centrale des marchés peut réunir en séance extraordinaire sur
convocation du ministre du commerce, afin de délibérer sur des problèmes importants
soulevés dans le rapport général d’activité établi en matière de marchés. Dans ce cas, sa
composition est élargie aux présidents des comités de marchés publics.
c- Le fonctionnement de la commission :
Il existe au sein de la commission centrale des marchés des sections spécialisées et des
sections de programmation de règlement et de prix.
Le secrétariat de la commission qui est placé sous l’autorité du président assure
l’ensemble des taches matérielles et notamment celles concernant :
*L’établissement de l’ordre du jour ;
*La convocation des membres de la commission et des représentants des services
contractants ;
*La transmission des dossiers aux rapporteurs ;
*La rédaction des avis, notes relatives aux visas et procès verbaux de séance ;
*L’élaboration de rapports périodiques d’activités ;
Il procède en outre à l’enregistrement des projets de marchés d’avenants.
Les projets doivent faire l’objet d’un rapport de présentation qui :
*Expose la nature et l’étendue des besoins à satisfaire ;
*Motive le choix de la procédure de passation adoptée ;
*Justifie le choix de l’entreprise.
Les membres permanents ainsi les membres suppléants sont agrées en cette qualité par
le président sur proposition de leur administration pour une durée de 3ans renouvelable. Ils
représentent leur administration respective et en sont correspondants auprès de la commission.
Les rapporteurs sont chargés d’exposer toutes les affaires arrêtées à l’ordre du jour. Ils
sont désignés par décision parmi les membres de la commission mais ils ne doivent en aucun
cas appartenir au service signataire du projet soumis au visa.
La commission centrale se réunit sur initiative du président. Elle ne peut valablement
délibérer que si la majorité des membres sont présents. La décision est prise à la majorité
simple mais en cas de partage des voix, le président à voix prépondérante.
L’examen des affaires soumises à la commission centrale des marchés est sanctionné
par un visa donné dans un délai d’un mois à compter de l’inscription de l’affaire à l’ordre du
jour, ce visa est obligatoire et les services contractants sont tenus de le solliciter.
Il comporte l’accord général des services représentés à la commission ou elle doit
motiver le refus de son visa par une note adressée au service contractant.
-les comites des marchés des ministères des wilayas et des entreprises socialistes  :
1-les attributions des comités :
Les comités des marchés siégeant au niveau des ministères, des wilayas, et des
entreprises socialistes établissent les prévisions annuelles concernant les besoins de ces
organismes.
Ils procèdent en outre, au recensement des entreprises susceptibles de participer aux
marchés publics.
Enfin ils adressent périodiquement l’état des révisions et du recensement à la
commission centrale des marchés.
Les comités ministériels des marchés sont compétents pour les marchés et avenants
conclus par l’Etat et les entreprises socialistes sous tutelle de ces ministères lorsqu’elles n’ont
pas été pourvues de comités des marchés. Cette compétence s’exerce dans les limites des
attributions de la commission centrale des marchés et des prérogatives accordées aux comités
de marchés de wilaya dans le cadre de la politique de décentralisation administrative.
En revanche les comités des marchés d’entreprises socialistes sont compétents pour
examiner l’ensemble des contrats d’équipement dans les limites du seuil de compétence de la
commission centrale des marchés.
Les comités des marchés des wilayas sont aussi compétents pour examiner sans
limitation de montant tous les projets de marchés et d’avenants énumérés d’un montant égal
ou supérieur à 50.000.000 DA lorsqu’ils sont passés selon la procédure d’appel d’offres, ou
d’un montant égal ou supérieur à 20.000.000 DA lorsqu’ils sont conclus selon la procédure de
gré a gré.
Les projets des marchés et d’avenant réalisés dans le cadre d’opérations décentralisées
par les ordonnateurs primaires au profit des conseils exécutifs des wilayas.
Les projets de marchés et d’avenants conclus dans le cadre de programme spéciaux :
*les projets de marchés d’études techniques
*les projets de marchés et d’avenants financés sur le budget des collectivités locales,
entreprises socialistes locales, aux contrats desquels s’applique le code des marchés
réaménagé ;
*les marchés et d’avenants conclus avec les entreprises étrangères ;
*les projets d’avenants qui ont pour objet de porter les montants des marchés au delà du seuil
de compétence des comités des marchés.
Les comités des marchés des ministères comprennent :
Le ministère auprès duquel est instituée comité président ou son représentant spécialement
désigné à cet effet ;
Un représentant du ministère de la défense nationale
Un représentant du ministère de l’intérieur ;
Un représentant du ministère du commerce ;
Un représentant du ministère des finances ;
Un représentant du parti ;
Le contrôleur financier ou le commissaire aux comptes intéressé, lorsque le comité se
prononce sur les marchés qui entrent dans le cadre de leurs activités de contrôle ;
Un représentant de la banque auprès de laquelle doit être domicilié le marché.
2-fonctionnement des comités des marchés :
Les comités des marchés des ministères, des wilayas et des entreprises socialistes
fonctionnent selon les mêmes conditions que la commission centrale des marchés. Ils
disposent également d’un secrétariat de sections spécialisées, de sections de programmation,
de réglementation et de prix.
Toute fois, l’examen des affaires qui leur sont soumises est sanctionné par un avis donné dans
un délai maximum d’un mois à compter de l’inscription de l’affaire à l’ordre du jour. Cet avis
revêt un caractère obligatoire et les services contractants sont tenus de solliciter, elle peut
être :
Soit favorable
Soit assorti de réserves ;
Soit défavorable.
Les comités des marchés doivent adresser trimestriellement à la commission centrale
des marchés un état récapitulatif de tous les projets de contrats d’avenants qu’ils ont
examinés.
Cet état comporte les renseignements suivants :
*la dénomination du service contractant ;
*la procédure utilisée ;
*le nom ou la raison sociale de l’entreprise contractante et son adresse ;
* le sanction de l’examen;
2-Le contrôle financier  :
Le contrôleur financier est un fonctionnaire dépendant du ministère des finances
(direction du budget et de contrôle) son rôle est de contrôler les engagements de dépenses.
C’est un contrôle à priori, les projets de marché doivent être visés avant signature de
l’opérateur public. Cependant tous les marchés ne sont pas soumis au contrôle financier.
Le Contrôle Financier propose aux acteurs de la chaîne de dépense,
1- La lecture périodique :
- Du code des Marchés Publics,
- De la lettre de notification de crédit,
- Du décret portant maîtrise d'ouvrage délégué,
- Des documents relatifs aux exonérations des impôts.
- De la loi des Finances de l'année
- Du jeu de budget pour le respect des imputations budgétaires
2- Recueil des termes de références, les spécifications techniques des détails estimatifs et
autres pièces en vue de :
- Montage anticipés des DAO ;
- Lancement et bouclage des travaux de dépouillement au dernier trimestre de l'année ;
- Introduction des contrats de marché au Contrôle Financier dans la mise en place des crédits ;
- Que les CPMP attirent l'attention des Ministres signataires des contrats de Marché Publics
sur les délais raisonnables de trois (03) jours ouvrables conformément aux dispositions de
l'article
3-Que les dispositions soient respectées en ce qui concerne les prises des Avenants pour les
modifications des prix des contrats en cours d'exécutions.
3-Les autres contrôles  :
-Le contrôle du comptable : en matière de marché publics le contrôle du comptable revêt une
importance particulière puisqu’il doit être exercé avant tout paiement des sommes dues au
profit des entrepreneurs ou fournisseurs titulaires de marché publics.
-Le contrôle du FINEX : les marchés comportant les clauses de transfert de fonds à l’étranger,
doivent être visés par la direction des finances extérieures.
-Cour des comptes : a postériori les marchés sont soumis au contrôle de la cour des comptes.
4-Obligations des entrepreneurs ou fournisseurs  :
a-Obligations des soumissionnaires aux marchés publics :
Afin de pouvoir soumissionner, toute personne, entreprise, candidate à un marché de
l’opérateur public doivent produire certains documents destinés à apporter la preuve de leur
aptitude professionnelle, de leur capacité financière, de leur solvabilité et de leur moralité.
Les soumissionnaires aux marchés publics sont donc tenus de souscrire une déclaration
et fournir certains renseignements, et documents.
1-la déclaration à souscrire le soumissionnaire doit être établie conformément au modèle
donné par l’administration. Dans cette déclaration, le soumissionnaire doit :
Indiquer son nom, prénom, profession, adresse, date et lieu de naissance, le numéro et la date
d’inscription au registre de commerce ;
Attester qu’il n’est pas en faillite ;
Déclarer qu’aucune personne de son entreprise ayant la qualité de président directeur
général, gérant, administrateur, directeur général, directeur associé détenant un tiers ou plus
de parts sociales, ou fondé de pouvoir n’a fait l’objet d’une condamnation à raison de l’une
des dispositions des codes fiscaux.
Certifier l’exactitude des renseignements fournis. Lorsque l’entrepreneur ou le
fournisseur produit une déclaration inexacte, il peut être sanctionné par l’administration.
Cette sanction peut être :
Soit une exclusion temporaire ou définitive de l’entreprise titulaire du marché ;
Soit la réalisation du marché, la mise en régie ou la réadjudication sur folle enchère suivant la
gravité de l’inexactitude et le caractère volontaire ou non de l’erreur commise.
Les personnes physiques ou morales en état de faillite ne sont as admises a
soumissionner et par conséquent aucun marché ne peut leur être attribué.
Les personnes physiques ou morales admises au règlement judiciaire peuvent
soumissionner lorsqu’elles satisfont à deux conditions :
Avoir été habilitées à poursuivre leur activité
Avoir été autorisées spécialement par la personne responsable du marché.
2-les renseignements à fournir :
La soumission doit être signée par l’entrepreneur ou le mandataire dument habilité.
Cette habilitation varie suivant les formes juridiques de l’entreprise considérée. En outre les
soumissionnaires doivent fournir les renseignements concernant les pouvoirs du
soumissionnaire.
Dans le cas ou le mandataire n’est as attaché à une seule entreprise, il ne peut
représenter qu’un seul candidat dans une même marché. Cette dernière n’est toutefois pas
applicable aux missions commerciales étrangères.
Afin de permettre à l’administration d’apprécier leur capacité technique, les
soumissionnaires doivent produire les documents concernant :
La situation générale de l’entreprise organisation administrative financière et comptable ;
L’importance des installations et matériels ;
Les procédés de fabrication ;
Les références aux travaux et fournitures effectuées ;
Ces renseignements ne sont pas limitatifs mais varient selon la nature et l’importance
des marchés.
Ainsi les soumissionnaires sont tenus de fournir des documents certifiant qu’ils sont à
jour de leurs obligations au titre de sécurité sociale, des congés payés et des allocations
familiales.
Ces attestations fiscales certifiant qu’ils ont satisfait à leurs obligations fiscales
conformément à la législation en vigueur.
b-Obligations des titulaires des marchés publics :
Il s’agit notamment du cautionnement ou d’autres garanties telles que la caution
personnelle et solidaire ou de garanties spéciales que le titulaire du marché doit constituer.
Dans certains cas, le cautionnement est facultatif, c'est-à-dire que l’administration
contractante à la possibilité de l’exiger ou non. D’autre part les titulaires des marchés sont
dispensés de la constitution de cautionnement.
Le montant du cautionnement ne eut être supérieur à 5% du montant initial du marché,
augmenté le cas échéant du montant des avenants, lorsque le marché ne comporte pas de délai
de garantie, 10% lorsque marché est assorti d’un délai de garantie.
Le cautionnement peut être constitué au choix de titulaire du marché soit en numéraire
soit en valeurs elle est réalisé à la caisse du comptable assignataire des dépenses effectuées au
titre du marché considéré.
Le cautionnement est restitué au titulaire au vu d’une main levée donnée par la personne
responsable du marché dans un délai d’un mois suivant la date de réception définitive des
travaux fournitures ou services.
Les oppositions sur le cautionnement doivent êtres faites par les mains du comptable qui
a reçu le cautionnement. C’est lui qui a qualité pour recevoir les significations des oppositions
formées contre ce cautionnement.
La caution personnelle et solidaire doit s’engager à verser jusqu’à concurrence de la
somme garantie toutes les sommes dont le titulaire viendrait à se trouver débiteur au titre du
marché. La caution est libérée à la suite d’une main levée délivrée par l’administration
contractante dans un délai d’un mois suivant la date de réception de factures des travaux ou
fournitures si le titulaire a rempli a cette date des obligations vis-à-vis de l’administration.
Les obligations du titulaire des marchés :
La personne de l’exécutant des travaux ou fournitures ;
Les conditions techniques d’exécution ;
Les conditions de travail du personnel de l’entreprise.
En effet l’administration a choisi en tenant compte non seulement du prix qu’il a offert
mais aussi des capacités techniques professionnelles et même morales.
Les sous traitants : toutefois, dans certaines conditions, le titulaire peut sous traiter une partie
de son marché, mais le titulaire demeure seul responsable de la bonne exécution du marché.
Les sous traitants doivent être agrées pas l’administration contractante et cet agrément doit
faire l’objet d’une disposition expresse insérée soit dans le marché, soit dans un avenant.
Ils doivent en principe être choisis parmi les entrepreneurs installés en Algérie. Il peut
toutefois être dérogé à cette règle en cas d’impossibilité. Les sous traitants peuvent, avec
l’accord du titulaire du marché obtenir directement de l’administration le règlement des
travaux et fournitures dont ils ont assuré l’exécution.
Ce règlement direct ne eut intervenir qu’aux conditions ci après :
Le sous traitant doit être régulièrement agrée par l’administration contractante ;
Le marché ou un avenant doit indiquer d’une manière précise la nature et la valeur des
travaux et fournitures à exécuter par le titulaire et par chacun des sous traitants, nommément
désignés ;
Le titulaire du marché doit donner son acceptation sur le procès verbaux administratifs
produits à l’appui des titres de paiement émis en règlement des prestations exécutées par le
sous traitant.
Les sanctions : les entrepreneurs ou fournisseurs qui ne respectent as leurs obligations sont
passibles de sanctions.
a- Les pénalités : les pénalités constituent une amende qui est mise à la charge du titulaire du
marché en cas de retard dans l’exécution des travaux ou fournitures.
Pour qu’elles puissent être exigées il faut :
Qu’elles soient prévues expressément au cahier des charges ;
Que l’entrepreneur ait été mis en demeure d’exécuter ses prestations (cette mise en demeure
peut être effectuée par ordre de service ou par lettre) ;
Qu’un procès verbal ait été dressé constatant l’infraction aux clauses du marché et faisant
ressortir que l’inexécution ou le retard est imputable à une faute de l’entrepreneur.
Le montant des pénalités est retenu automatiquement sur les sommes dues au titre du
marché. Lorsque le montant des pénalités excède celui des sommes dues au titulaire, le
mandat de paiement est d’abord ramené à 0.
Toutes les formalités relatives à l’émission de ce mandat doivent être accomplies
intégralement et le titre de paiement est acquitté pour ordre par le comptable assignataire.
b-La mise en régie : la mise ne régie est une sanction par laquelle l’administration substitue à
l’entrepreneur un régisseur qui continue l’exécution des prestations prévues au marché aux
risques et périls du titulaire du marché. Elle suppose une faute grave personnelle de
l’entrepreneur, cette sanction est notamment prise lorsque l’entrepreneur ne se conforme pas
aux ordres de l’administration, suspend ou abandonne les travaux, refuse d’exécuter les
travaux de réfection pour malfaçons.
Avant de prononcer la mise en régie, l’administration doit adresser à l’entrepreneur une
mise en demeure explicite fixant un délai raisonnable pour l’exécution des ordres.
Section3  : Règlement financier du marché
Afin de permettre à l’administration de bénéficier d’un abaissement du prix du
marché à concurrence de ces charges financières, le code des marchés publics a t’il prévu
l’octroi d’avances de fonds aux titulaires pendant l’exécution des marchés.
1. Modalité de paiement :
Les marchés s’étendant souvent sur une période assez longue, il parait difficile de
demander au partenaire d’exécuter totalement les prestations avant d’être payé.
Si pour les avances l’administration est libre de les verser ou non, en revanche pour
les acomptes, elle est tenue de les accorder notamment lorsque l’exécution du marché exige
des délais très longs.
«  Le règlement financier du marché s’opère par versement d’avances et/ou
d’acomptes et par des règlements pour solde. Le versement d’avances et/ou d’acomptes
éventuels n’entraîne aucun effet de nature à atténuer la responsabilité du partenaire
cocontractant quant à l’exécution entière conforme et loyale des prestations contractuelles. »
Art 73 code de marché
a- les avances : toute somme versée avant exécution des prestations, objet du contrat et sans
contrepartie d’une exécution physique de la prestation. L’avance doit faire l’objet d’un
remboursement au moyen de retenues opérées sur les sommes dues à titre d’acomptes ou de
solde. Elle est versée avant ou après les débours du titulaire du marché.
Les avances ne peuvent être versées que si le cocontractant a préalablement présenté
une caution de restitution d’avances d’égale valeur, émise par une banque de droit algérien ou
la caisse de garantie des marchés publics. La caution du soumissionnaire étranger doit être
émise par une banque de droit algérien, couverte par une contre-garantie émise par une
banque étrangère de premier ordre. Cette caution est établie selon des termes convenant au
service contractant et à sa banque.
Le versement de l’avance est subordonné à la constitution du cautionnement. Le montant
cumulé de l’avance forfaitaire et des avances sur approvisionnement ne peut dépasser, en
aucun cas, cinquante pour cent (50%) du montant global du marché.
b- Les acomptes : constitue un règlement partiel qui rémunéré une partie des travaux
exécutés, elle est toujours versé postérieurement aux débours de l’entreprise.
Le versement des acomptes est mensuel, la clause relative aux acomptes insérée au
marché doit préciser que leur versement doit intervenir mensuellement Toutefois, le marché
peut prévoir une période plus longue, compatible avec la nature des prestations. Ce versement
est subordonné à la présentation, selon le cas, des documents suivants :
- Procès-verbaux ou relevés contradictoires de prise d’attachements ;
- État détaillé des fournitures, approuvé par le service contractant ;
-État des salaires conforme à la réglementation en vigueur ou des charges sociales, visé par la
caisse de sécurité sociale compétente.
« Il peut être versé des acomptes à tout titulaire d’un marché lorsqu.il justifie de
l’accomplissement d’opérations intrinsèques d’exécution de ce marché. Toutefois, les
titulaires de marchés de travaux peuvent bénéficier d’acomptes sur approvisionnements de
produits rendus sur chantier, n’ayant pas fait l.’objet d’un payement sous la forme d’avance
sur approvisionnement, à concurrence de quatre-vingt pour cent (80%) de leur montant
calculé par application des prix unitaires d’approvisionnement spécialement établis pour le
marché considéré aux quantités constatées. En tout état de cause, le partenaire cocontractant
ne bénéficie de cet acompte qu’en ce qui concerne les approvisionnements acquis en
Algérie ».Art 84 code de marché.
c- règlement pour solde: le paiement à titre provisoire ou définitif du prix prévu dans le
marché, après exécution entière et satisfaisante de l’objet du marché.
Lorsqu’il est prévu dans le marché, le versement au cocontractant des sommes dues
au titre de l’exécution normale des prestations contractuelles, déduction faite :
-de la retenue de garantie éventuelle ;
-des pénalités financières restant à la charge du partenaire, le cas échéant ;
-des versements à titre d’avances et acomptes de toute nature non encore récupérés par le
service contractant. Le règlement pour solde définitif entraîne la restitution des retenues de
garantie et, le cas échéant, mainlevée des cautions constituées par le partenaire cocontractant.
2. Délais de règlement
Le délai global de paiement d'un marché public ne peut dépasser 2 mois ! Si les
marchés peuvent donner lieu à des versements à titre d'avances ou d'acomptes, le paiement
d'un solde ne peut intervenir qu'après la réception des prestations, qui permet d'établir le
décompte général et définitif.
Le service contractant est tenu de procéder au mandatement des acomptes ou du
solde dans un délai qui ne peut dépasser trente (30) jours à compter de la réception de la
situation ou de la facture, toutefois, pour le solde de certaines catégories de marchés, un délai
plus long peut être fixé par arrêté du ministre chargé des finances.
La date du mandatement est portée, le jour de l’émission du mandat et par écrit, à la
connaissance du cocontractant par le service contractant. Le défaut de mandatement dans le
délai prévu ci-dessus fait courir, de plein droit et sans autre formalité, au bénéfice du
cocontractant, des intérêts moratoires calculés au taux d’intérêt bancaire des crédits à court
terme, à partir du jour suivant l’expiration du délai jusqu’au quinzième (15) jour inclus
suivant la date du mandatement de l’acompte. Toutefois, dans le cas où le mandatement est
effectué après le délai de quinze (15) jours, et que les intérêts moratoires n’ont pas été
mandatés en même temps que l’acompte et que la date du mandatement n’a pas été
communiquée au cocontractant, les intérêts moratoires sont dus jusqu’à ce que les fonds
soient mis à la disposition du cocontractant.
Le délai laissé au service contractant pour mandater, à compter de la fin de la
suspension, ne peut, en aucun cas, être supérieur à quinze (15) jours. En cas de désaccord sur
le montant d’un acompte ou du solde, le mandatement est effectué sur la base provisoire des
sommes admises par le service contractant. Lorsque les sommes ainsi payées sont inférieures
à celles qui sont finalement dues au bénéficiaire, celui-ci a droit à des intérêts moratoires
calculés sur la différence enregistrée. Ces intérêts moratoires peuvent-être rétrocédés à la
caisse de garantie des marchés publics, dés lors que celle-ci est sollicitée pour la mobilisation
de la créance née et constatée.
3. Révision des prix et actualisation :
Lorsque le prix est révisable, le marché doit prévoir les formules de révision de prix,
ainsi que les modalités de mise en œuvre des dites formules de révision, dans les conditions
fixées par les articles 67 à 71.Le prix qui constitue l’un des éléments essentiels du contrat et
en principe immuable. Toutefois, cette immuabilité comporte des exceptions qui sont d’une
part le fait des parties contractantes, d’autre part inhérentes à des circonstances indépendantes
de leur volonté.
La révision du prix doit être distinguée de son actualisation. Cette dernière trouve à
s'appliquer, par exemple, lorsque l'ordre de service de démarrage des travaux tarde à
intervenir. La révision du prix, quant à elle, doit tenir compte de certains évènements
prévisibles. Elle peut s’effectuer en fonction d’une référence:
- Les prix hors taxes (HT) seront ajustables de l’évolution économique selon la formule
suivante:
Pa = Pi *(In/Io)
Dans laquelle :
Pa = Prix ajusté
Pi = Prix initial du marché
Io = Valeur de l’indice …. Du mois de remise des offres.
In = Valeur de l’indice ….
- La révision peut être représentative de l’évolution du coût de la prestation et s’effectuer à
partir d’une formule paramétrique de révision: P(n) = Po ( xA/Ao + yB/Bo + zC/Co)
Dans laquelle :
P(n) est le prix révisé ;
Po est le prix initial réputé établi sur la base des conditions économiques du “ mois zéro ” ;
Ao, Bo, Co sont les valeurs initiales des différents indices retenus ;
A, B, C sont les valeurs des différents indices retenus au jour de la révision ;
x, y, z sont les coefficients affectés à chacun des indices, dont la somme doit être égale à 1.
4. Le nantissement :
L’octroi d’avances et d’acomptes facilite certes le financement. Le nantissement est
le contrat par lequel le titulaire d’un marché ou chaque sous traitant admis au paiement direct
remet à son créancier l'exemplaire unique du marché qui lui est délivré par la personne
publique.
Ensuite le créancier notifie le nantissement au comptable assignataire de la personne
publique qui lui règle directement, sur présentation de l’exemplaire unique, les sommes dues
pour l’exécution du marché.
En raison des délais, souvent assez longs, que nécessite le règlement des sommes
dues au titre des marchés, les entreprises sont dans l’obligation de recourir au crédit bancaire
afin de disposer d’avances de fonds.
Le marché doit contenir un certain nombre de renseignements utiles au créancier
nanti et notamment :
-l’objet du marché ;
-son montant ;
-ses modalités de règlement ;
-le fonctionnaire qui sera chargé de mandater les sommes à payer au titre du marché.
-le comptable assignataire.
L’acte de nantissement : il est établi sur timbre mais il n’est pas soumis à la formule
d’enregistrement. Le nantissement est notifié par le cessionnaire au comptable désigné dans le
marché par lettre recommandée avec avis de réception.
La main levée des significations de nantissement est donnée par le cessionnaire au
comptable détenteur de l’exemplaire spécial par lettre recommandé avec avis de réception.
L’exemplaire spécial du marché : l’administration qui a traité avec l’entrepreneur ou le
fournisseur remet à celui-ci un exemplaire spécial du marché. Cet exemplaire spécial est
revêtu d’une mention spéciale indiquant que cette pièce formera ce titre en cas de
nantissement et qu’il est établi en unique exemplaire.
Afin d’éviter toute fraude de l’entrepreneur ; il n’est délivré qu’un seul exemplaire
spécial. Si la remise à l’entrepreneur de l’exemplaire spécial est impossible en raison du secret
exigé, l’intéressé pourra demander à l’administration un extrait portant la mention spéciale
indiquée ci-dessus et les indications compatibles avec le secret.
Cet extrait qui doit être signé par l’administration équivaut, pour la constitution du
nantissement, à l’exemplaire intégral.
Aucun délai n’est imposé pour cette remise, mais le paiement ne peut être effectué
entre les mains du bénéficiaire du nantissement que lorsqu’elle a eu lieu. Le créancier nanti a
donc intérêt à ce que la remise de l’exemplaire spécial se fasse immédiatement. Cette remise
est effectuée le plus souvent en même temps que la signification.
La banque en tant que bénéficiaire du nantissement dispose de certains droits et notamment :
Le droit d’obtenir des renseignements ;
Le droit à l’encaissement direct.
Conclusion :

La nouvelle tendance de la politique économique actuelle en Algérie vise à donner


plus de dynamisme aux projets. Ces mesures ont été d’une importance capitale pour la prise
en charge d’un nouveau cadre réglementaire doté de moyen nécessaires à la dématérialisation
des marchés publics principalement les procédures d'appels d'offres concerne notamment la
procédure de passation de marché public. Pour l'entreprise, une de difficultés est de savoir
comment répondre aux marchés publics en ligne.
A cet effet, tous les opérateurs publics et/ou privés algériens sans exception, sont
appelés à instaurer de nouvelles relations de partenariat avec d’autres intervenants. Le
mécanisme de coordination des commandes permet à un pouvoir adjudicateur de coordonner
les achats de ses services.
Enfin, La conclusion des marchés publics doit être conforme non seulement au CMP,
mais aussi aux normes supérieures du droit. Plus précisément, la passation de tels marchés
doit être conforme aux principes de la libre concurrence et de l'égalité ; les procédures
utilisées et les modalités de leur déroulement sont enfin elles aussi précisément encadrées,
dans un souci de transparence et de prévention des pratiques illégales.

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