Cas Pratique Droit Des Affaires
Cas Pratique Droit Des Affaires
Cas Pratique Droit Des Affaires
I- Cas pratiques
1- Cas SA « Compta »
2- Cas SA Ecureuil
M. Vigil est CAC. Il est pressenti pour être désigné pour trois exercices par
l’AG de la SA Ecureuil.
Il s’avère que M. Vigil est le gendre d’un associé de cette SA. De plus, il
est un client de la SA Ecureuil, et c’est d’ailleurs en cette qualité qu’il a
rencontré le président du conseil d’administration d’Ecureuil.
3- Cas SA Bonjour
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Le président du conseil d’administration (PCA) envisage d’informer le
commissaire aux comptes (CAC) de cette opération. Indiquez-lui si cela est
obligatoire.
4- Cas SARL
1- Corrigé SA « Compta »
Phases Procédure
Phase * Le CAC informe le PCA ou le directoire des faits constatés, lui demande des
1 explications
* La réponse du Président doit lui être donnée sous 15 jours
* En l’absence de réponse ou de réponse non satisfaisante, on passe à l’étape 2
Phase * Le CAC provoque une délibération du conseil d’administration (CA) ou du conseil
2 de surveillance (CS), à laquelle il assistera
* Le CAC informe le président du tribunal du résultat de la délibération
Phase Si la continuité de l’exploitation reste compromise, le CAC établit un rapport spécial
3 destiné aux actionnaires et peut, en cas d’urgence, convoquer lui-même,
l’assemblée générale (AG)
Phase Si la continuité de l’exploitation n’est pas assurée les décisions prises en assemblée,
4 le CAC informe leprésident du tribunal.
2- Corrigé SA Ecureuil
Le fait que M. Vigil soit client de la SA Ecureuil n’est pas une cause d’incompatibilité
prévue par la loi.
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Sa qualité de gendre n’entre pas dans les cas d’incompatibilité prévus par la loi mais les
règles déontologiques de la profession précisent que le CAC doit refuser toute mission pour
laquelle son indépendance pourrait être mise en cause.
Il pourra être expert-comptable de cette société mais, dans ce cas, il ne pourra pas en
être le CAC.
3- Corrigé SA Bonjour
Dans le mois qui suit la conclusion d’une convention réglementée, le PCA doit en
informer le CAC ;
L’achat d’un immeuble à une SARL dont le gérant est actionnaire ne détenant pas
plus de 5% du capital de la SA n’est ni une convention réglementée ni une convention libre.
Le PCA n’a pas à informer le CAC car le régime des conventions ne trouve pas ici une
application.
II- Applications
3- Comment les tiers peuvent-ils savoir qu’ils traitent avec une société en
liquidation ?
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4- Deux associés dans une SA disposent chacun de 20% du capital et ne
sont pas d’accord avec la gestion actuelle. Ils souhaitent la dissolution de la
société. Pourront-ils l’obtenir ? Sur quel fondement ?
5- Une SARL exploite son fonds de commerce dans un local loué. Elle vient
d’être dissoute ; le propriétaire du local a trouvé un autre locataire potentiel et
prétend que la dissolution a entraîné la résiliation du bail précédent. Qu’en
pensez-vous ?
Corrigé Applications
3- Les tiers sont informés qu’une société est en liquidation par la publication de la décision
de liquidation et par la mention « société en liquidation » qui doit suivre la dénomination
sociale pendant toute la période de liquidation.
4- Le cas que peuvent invoquer les associés minoritaires est celui d’une dissolution anticipée
pour justes motifs. Le juste motif à démontrer ici sera la mésentente entre associés à
condition qu’elle entraîne la paralysie de la société. Leur faible détention de capital ne leur
permet pas de paralyser le fonctionnement de la société car ils ne disposent pas de la
majorité du capital.
5- La dissolution n’entraîne pas de plein droit la résiliation des baux des immeubles utilisés
pour exercer l’activité sociale.
1- SA « Info 2000 »
Les actionnaires de la SA « Info 2000 » sont réunis pour décider la
dissolution de la société. Le vote a eu lieu tout a fait régulièrement.
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Travail à faire
2- SARL Pastek
La SARL Pastek est dissoute. Une vive discussion oppose deux associés :
M. Gentil prétend qu’il faut nommer un liquidateur et M. Prentout qu’on peut
s’en dispenser, puisqu’il n’y aura rien à partager, et éviter ainsi des frais
inutiles ; il menace de ne pas contribuer à sa rémunération, si toutefois les
associés en nommaient un.
M. Prentout, prend à sa charge, en fonction du nombre des parts qu’il
possède dans le capital, une partie de l’actif et du passif social, dont il fera son
affaire personnelle. Ainsi il intente un procès à M. Têtu qui ne veut pas payer
invoquant le fait que M. Prentout n’a pas qualité pour agir.
Travail à faire :
1- SA « Info 2000 »
1- Décision prise par les associés (volontaire et anticipée)
2- La dissolution ne met pas fin aux fonctions du CAC dont la présence est obligatoire dans la
SA. Celui-ci poursuivra ses fonctions jusqu’à la clôture de la liquidation.
3- Le liquidateur représente la société. Il doit réaliser l’actif, payer les créanciers et répartir le
solde disponible. Il doit réunir les associés pour leur présenter son projet de liquidation. Si la
liquidation s’étale sur plusieurs exercices, il doit établir les comptes annuels et convoquer au
moins une fois par an, dans les 6 mois de la clôture de l’exercice, l’assemblée des associés qui
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statuera sur les comptes. En fin de liquidation, il doit convoquer les associés pour statuer sur
le compte définitif, sur le quitus de la gestion du liquidateur, le décharger de son mandat et
constater la clôture de la liquidation.
4- Le liquidateur est responsable, à l’égard tant de la société que des tiers, des conséquences
dommageables des fautes par lui commises dans l’exercice de ses fonctions.
2- SARL Pastek
1- Sauf le cas où la dissolution n’entraîne pas liquidation (cas de la transmission universelle
du patrimoine : TUP), la nomination d’un liquidateur est obligatoire. Il est désigné selon les
statuts ou, à défaut, par les associés. En cas de désaccord entre associés, le liquidateur est
nommé par le tribunal à la demande de tout intéressé.
2- Le mandat du liquidateur peut être gratuit ou rémunéré. Il sera payé par la société.
3- Puisque la société devient débitrice de la rémunération du liquidateur, M. Prentout sera
contraint, indirectement, de participer à celle-ci.
4- M. Prentout n’est pas le liquidateur, il n’a donc pas de pouvoir vis à vis des créanciers de la
société. Il n’a pas la qualité pour agir. C’est en effet le liquidateur qui doit recouvrer les
créances auprès des clients débiteurs et non les associés individuellement. Le tribunal
déboutera M. Prentout de sa demande de paiement.
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Lexique
Action : titre détenu par les actionnaires des sociétés de capitaux dans le
capital social de celles-ci.
Assemblée Générale : réunion des associés appelés à délibérer et à voter sur les
questions inscrites à l’ordre du jour à des conditions de quorum et de majorité
variables selon les différentes structures juridiques et l’importance des décisions
à prendre.
Associé : terme désignant les associés des sociétés de personnes (société civile
et sociétés en nom collectif) et des sociétés à statut hybride (SARL et société en
commandite simple).
Bulletin Officiel (BO) : journal d’annonces légales dans lequel le greffier doit
faire paraître certaines insertions particulièrement à l’occasion de différents
événements jalonnant la vie des sociétés.
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Clause d’agrément : disposition des statuts, purement conventionnelle ou
d’ordre public, imposant un vote des associés ou des organes d’administration
ou de surveillance avant la réalisation d’une cession de titres, parts ou actions.
Clause léonine : clause statutaire déclarée non écrite par la loi, attribuant à un
associé la totalité du profit procuré par la société ou l’exonérant de la totalité
des pertes et celle excluant un associé totalement du profit ou mettant à sa
charge la totalité des pertes.
Commissaire aux apports : Expert ayant pour mission d’évaluer les apports en
nature effectués par un ou plusieurs associés lors de la constitution de la société
en cours de vie sociale.
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Directeur général délégué : mandataire social de la SA désigné par le conseil
d’administration et investi de la mission d’assister le directeur général dans la
représentation de la société à l’égard des tiers.
Gérant : dirigeant de certaines sociétés (société civile, SNC, SCS, SCA, SARL) les
représentant à l’égard des tiers.
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Mandataire social : terme général désignant les représentants légaux des
sociétés civiles et commerciales, relevant d’un régime de responsabilités civile
et pénale spécifique.
Majorité : nombre de voix minimum requis par le législateur variant selon les
sociétés et les assemblées et qui, lorsqu’il est atteint, permet de constater
qu’une résolution soumise au vote des associés est approuvée.
Objet social : activité définie dans les statuts et que les associés se proposent
de développer en vue de réaliser des bénéfices.
Obligation : titre négociable émis par les sociétés de capitaux sous forme
d’emprunt et donnant droit à la perception d’un intérêt aux obligataires qui
sont titulaires d’une créance sur la société.
Participation : détention par une société d’une fraction de capital social d’une
autre.
Part sociale : titre détenu par les associés dans le capital social des sociétés
civiles, SNC, SARL et sociétés en commandite simple.
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