Epreuve D'examen Tca 2016 Corrige

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DIPLOME

D’ETUDES SUPERIEURES DE COMPTABILITE ET GESTION


FINANCIERE DE L’UEMOA

(DESCOGEF)

Session 2016


EPREUVE : COMPTABILITE FINANCIERE APPROFONDIE ET COMPTABILITE DES SOCIETES

Cette épreuve comporte trois dossiers indépendants.


DOSSIER 1 : ACTUALITÉ COMPTABLE OHADA ET NORMES INTERNATIONALES
DOSSIER 2 : OPERATIONS ET PROBLEMES COMPTABLES SPECIFIQUES
DOSSIER 3 : COMPTABILITE DES SOCIETES COMMERCIALES
SOMMAIRE ANALYTIQUE

DOSSIERS CONTENU DUREE BAREME

Actualité comptable OHADA et Normes Internationales

§ Actualité Comptable du droit comptable OHADA 1h 20 points


DOSSIER 1
§ Normalisation comptable IFRS
§ Immeuble de placement (IAS 40)

Opérations et problèmes comptables spécifiques

DOSSIER 2 • Construction sur sol d’autrui 2h 60 points


• Contrat pluri- exercices
• Conversion d’obligations en actions

Comptabilité des sociétés commerciales


DOSSIER 3 • Affectation du résultat 1h 20 points

TOTAL 4H 100 points

U NB :
Document autorisé : liste des comptes du SYSCOA ou SYSCOHADA, à l’exclusion de toute autre
information.
Matériel autorisé : une calculatrice de poche à fonctionnement autonome.
Avis important : Il vous est demandé d’apporter un soin particulier à la présentation de votre copie.
Toute information calculée devra être justifiée. Les écritures comptables devront comporter une date, les
numéros et les noms des comptes et un libellé.

DOSSIER 1 : Actualités Comptables OHADA et normalisation internationale IFRS

Cas 1 : QCM actualités comptables OHADA (05 pts)

Travail à faire : Choisissez la bonne réponse

1. Le nouvel acte uniforme de l’OHADA relatif au droit comptable et à l’information


financière entre en vigueur :
C. pour les comptes personnels des entités au 1er janvier 2018 tandis que pour les comptes
consolidés, les comptes combinés et les états financiers suivant les normes IFRS au 1er janvier
2019.
Confère l’article 113 de l’acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information
financière.
2. Sont annexés désormais au nouvel acte uniforme de l’OHADA relatif au droit comptable
et à l’information financière :
A. le plan comptable général de l’OHADA (PCGO) et le dispositif comptable relatif aux
comptes consolidés et combinés (D4C).
Confère l’article 113 de l’acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information
financière.
3. Le nouvel acte uniforme de l’OHADA relatif au droit comptable et à l’information
financière :
B. présente plusieurs points de divergences avec les normes comptables IFRS
Se référer aux guides d’application des IFRS qui présente le tableau des principales
divergences.
4. Dans le jeu d’états financiers du nouveau référentiel comptable OHADA, le tableau
financier des ressources et emplois (TAFIRE) :
B. a été remplacé par le tableau de flux de trésorerie.
Le jeu complet des états financiers annuels comprend le bilan, le compte de
résultat, le tableau des flux de trésorerie ainsi que les notes annexes (art 8
AUDCIF)
5. Le SYSCOHADA prévoit désormais pour l’élaboration des états financiers le choix en
fonction de la taille entre :
A. Le système normal et le système minimal de trésorerie.
Confère l’article 11 de l’acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information
financière.

Cas 2 : QCM Normalisation internationale IFRS (05 pts)

Travail à faire : Choisissez la bonne réponse

1. Le cadre conceptuel des normes IFRS retient comme caractéristiques qualitatives


essentielles :

D- La pertinence et l’image fidèle.

Il ne faut pas confondre les caractéristiques essentielles que sont la pertinence et l’image
fidèle ; des caractéristiques qualitatives auxiliaires qui sont au nombre de quatre : la
comparabilité, la vérifiabilité, la rapidité et l’intelligibilité.

2. Le cadre conceptuel des normes IFRS pose comme hypothèse de base pour la
préparation des états financiers :

C-La continuité d’exploitation

L’entreprise est censée poursuivre ses activités dans un avenir prévisible

3. Selon la norme IFRS 13 la juste valeur se définit :


A. Comme le prix qui serait reçu pour vendre un actif, ou payé pour transférer un passif lors
d’une transaction normale entre les intervenants du marché.

4. Suivant la norme IAS 16 « immobilisations corporelles » l’approche par composants qui


consiste à dissocier un actif en une somme d’éléments significatifs et à traiter chacun
d’eux de façon individuelle est :
B- Obligatoire
5. Suivant la norme IAS 36 « Dépréciation d’actifs » la valeur recouvrable est le montant le
plus élevé de :
C-La juste valeur diminuée des coûts de sortie et la valeur d’utilité

CAS 3 : Immeuble de placement (IAS 40) 10 pts

a. Définition de l’immeuble de placement suivant la norme IAS 40 : (2 pts)

Un immeuble de placement est un bien immobilier détenu par le propriétaire ou le preneur (dans le
cadre d’un contrat de location financement) pour en retirer des loyers et/ou pour valoriser le capital
plutôt que pour :

ü l’utiliser dans la production ou la fourniture de biens et services ou à des fins


administratives ;
ou
ü le vendre dans le cadre de l’activité ordinaire.

Exemple d’immeubles de placement : terres et bâtiments détenus en pleine propriété ou dans le cadre
d’un contrat de location-financement et loués à des tiers dans le cadre de la location simple, terrain
détenus en attente d’affectation.

b. Tout en justifiant vos réponses, dites dans quelle catégorie sera classée chacun des
bâtiments acquis par le groupe Batimat en N.

Bâtiment A : Ce bâtiment n’est pas un immeuble de placement mais est une immobilisation corporelle
au sens de l’IAS 16. Malgré un objectif de valorisation du capital, le bien est utilisé pour les activités
ordinaires de la société. (1pt)

Bâtiment B : Les différentes parties de l’immeuble peuvent être vendues séparément. Nous allons donc
considérer le rez de chaussé comme une immobilisation corporelle puisqu’utilisée par la société à des
fins administratives. Les trois autres niveaux peuvent être considérés comme des immeubles de
placement puisque loués à des tiers. (1pt)

Bâtiment C : ce bâtiment est détenu par la société mère en pleine propriété pour en tirer des loyers. De
ce fait il s’agit d’un immeuble de placement. (1pt)

c. Pour quelles valeurs ces biens seront comptabilisés début N sachant que le taux
d’actualisation est de 7%.

Bâtiment A (1pt)
Elément

Valeur d’acquisition 100 000 000

Frais de transaction 10% 10 000 000

Coût d’acquisition début janvier N 110 000 000

Bâtiment B
Rez de chaussé (1pt)
Elément

Valeur d’acquisition (400 000 000/4) 100 000 000

Frais de transaction (100 000 000 X 5%) 5 000 000

Coût d’acquisition début janvier N 105 000 000


Les 3 étages (1,5pts)


Elément

Valeur d’acquisition restante payable au 280 373 832


bout d’un an doit être actualisé à 7% soit
(400 000 000-100 000 000)/1,07
Frais de transaction (300 000 000 X 5%) 15 000 000

Coût d’acquisition début janvier N 295 373 832

Bâtiment C (1,5 pts)


Elément

Valeur d’acquisition payée 100 000 000


immédiatement
Valeur d’acquisition restante payable au 46 728 972
bout d’un an doit être actualisé à 7% soit
(150 000 000-100 000 000)/1,07
Frais de transaction ( 150 000 000 X 5%) 7 500 000

Coût d’acquisition début janvier N 154 228 972

Résumé : Un immeuble de placement entre dans le patrimoine à son coût d’entrée = coût d’achat + frais
directement attribuables incluant les éventuels frais de transactions. Dans le cas de paiement différé, le
coût d’entrée est comptabilisé au prix d’acquisition actualisé.

Dossier 2 :

Cas 1 : Construction sur sol d’autrui

1. Quelle est la règle juridique applicable à la propriété de la construction ?


Sur le plan juridique la construction demeure la propriété de la Société AGRO FOOD pendant la durée
du bail. A la fin du bail en fonction des clauses du contrat, la construction est transférée au propriétaire
du terrain soit gratuitement soit contre versement d’une indemnité d’éviction.

2. Passer les écritures nécessaires en N chez AGRO FOOD.

01/09/N
2113 Bâtiment administratif et commerciaux sur sol d’autrui 450 000
5211 Banque X 450 000
Suivant paiement de la construction
31/12/N
6813 Dotation aux amortissements des immob corporelles 7 143

2831 Amort bat administratif et commerciaux sur sol d’autrui 7 143

Suivant amortissement comptable


851 Dotation aux provisions réglementées 357

152 Amort dérogatoire 357

Suivant complément d’amortissement fiscal

Calculs intermédiaires en KF :

Base amortissable = Valeur de la construction – valeur résiduelle (indemnité)

Base amortissable = 450 000 – 250 000 = 200 000

Nombre de mois d’amortissement = 120 – 8 = 112 puisque 8 mois se sont écoulés entre la signature du bail et
la mise en service.

Amortissement comptable = 200 000/112 X 4 = 7 143 (arrondi à l’unité supérieure)

Amortissement fiscal = 450 000/ 20 ans X 4/12 = 7 500

Amortissement dérogatoire (7 500 – 7 143) 357

3. Passer les écritures nécessaires à la fin du bail :


a. Chez AGRO FOOD.
Calculs intermédiaires en KF :

Amortissement comptable = 200 000

Amortissement fiscal = 7500 + 450 000/ 20 ans X 9 = 210 000

Reprise (210 000 – 200 000) 10 000


01/09/N+10
81 Valeur comptable des cessions d’immobilisations 250 000
2831 Amort bat administratif et commerciaux sur sol d’autrui 200 000
2113 Bâtiment administratif et commerciaux sur sol d’autrui 450 000
Suivant remise de la construction
01/09/N+10
5211 Banque 250 000

82 Produit de cession des éléments d’actif 250 000

Suivant paiement de l’indemnité


152 Amortissement dérogatoire 10 000

861 Reprise de provisions réglementées 10 000

Suivant reprise des amortissements dérogatoires

b. Chez le propriétaire du terrain


01/09/N+10
23 Bâtiments 250 000
5211 Banque 250 000
Suivant acquisition contre indemnité
31/12/N

Cas 2 : Contrat pluri-exercice


1. Exposé les différentes méthodes préconisées par le droit comptable OHADA pour ce type de
contrat en insistant sur leurs particularités.
Trois méthodes sont applicables pour prendre en compte les résultats sur ces contrats :
ü la méthode de l’achèvement (prise en compte du résultat de l'opération au cours de l'exercice
de terminaison),
ü la méthode de l’avancement ou méthode au pourcentage aux travaux (prise du résultat au
fur et à mesure des exercices d'exécution),
ü la méthode des bénéfices partiels (prise de bénéfice partiel en fin d'exercice seulement, si le
contrat global est prévisionnellement bénéficiaire).

La dernière méthode est appliquée uniquement pour les contrats bénéficiaires à condition qu’un bénéfice
global puisse être estimé avec une sécurité suffisante : prix de vente connu avec précision, avancement
suffisant, aucun risque.
2. Sachant que la société a opté pour la méthode à l’avancement, passer les écritures nécessaires
en N et N+1.
Il s’agit ici d’un contrat déficitaire à terminaison.
Au 31/12/N
Pourcentage d’avancement = 150 000/300 000 = 50%
Chiffres d’affaires à constater : 250 000 X 50% = 125 000
Perte future à provisionner = (300 000 – 250 000) X 50% = 25 000 imputable à N+1
Au 31/12/N+1
Chiffres d’affaires à constater : 250 000
Reprise de la provision : 25 000

31/12/N
4181 Client facture à établir 147 500
702 Vente de produits finis 125 000
4435 TVA sur facture à établir 22 500
Suivant Chiffre d’affaires réalisé en N
01/01/N+1
6911 Dotation aux prov d’exp pour risque et charge 25 000
193 Provision pour perte sur marché à l’achèvement futur 25 000

01/01/N+1
702 Vente de produits finis 125 000
4435 TVA sur facture à établir 22 500

4181 Client facture à établir 147 500

Contrepassation du chiffre d’affaires N


30/11/N+1
4181 Client facture à établir 295 000
702 Vente de produits finis 250 000
4435 TVA sur facture à établir 45 000
Facturation définitive
30/11/N+1
193 Provision pour perte sur marché à l’achèvement futur 25 000
7911 Reprise de Provision pour perte sur marché à l’ach 25 000

Suivant reprise de provision

Cas 3 : Conversion d’obligations en actions


1. Rappeler les conditions juridiques dans lesquelles il est possible d’émettre un emprunt obligataire
convertible en action.
La conversion des obligations en actions ne peut avoir lieu qu’au gré des porteurs et seulement selon les
conditions, les délais d’option et les bases de conversion qui ont été fixés par le contrat d’émission de
ces obligations.
L’assemblée générale extraordinaire doit donner son autorisation préalablement à l’émission des
obligations au vu des rapports du conseil d’administration et du commissaire aux comptes.
Cette autorisation doit comporter, au profit des porteurs d’obligations convertibles en actions, renonciation
expresse des actionnaires à leur droit préférentiel de souscription aux actions qui seront émises par
conversion de ces obligations.
2. La société envisage en N+1 de procéder à une augmentation de capital par incorporation des
réserves. Est-t-elle autorisée à la faire.
A compter du jour du vote de l’assemblée, il est interdit à la société jusqu’à l’expiration des délais d’option :
ü de faire une nouvelle émission d’obligations convertibles ;
ü d’amortir le capital de la société ;
ü de réduire le capital par voie de remboursement ;
ü de distribuer des réserves en espèces ou en titres ;
ü d’incorporer des réserves ou des bénéfices au capital ;
ü de modifier la répartition des bénéfices.
3. Enregistrer les écritures nécessaires en N et en N+5.
Calculs intermédiaires
Emprunt au prix d’émission = 100 000 X 10 000 = 1 000 000 000 soit en KF 1 000 000

Prime de remboursement = (12 000 – 10 000) X 100 000 = 200 000 000 soit en KF 200 000
Obligations échangée = 100 000/2 = 50 000 obligations
Nombre d’actions émises = 50 000 X 5 = 250 000 actions
Augmentation du capital = 250 000 X 1000 = 250 000 000 soit en KF 250 000.
Prime de conversion = (50 000 obligations X 10 000) – 250 000 000 = 250 000 000 soit KF 250 000.
Ecritures comptables
01/10/N
1612 Emprunts obligataires convertibles 1 000 000
4713 Obligataires, comptes de souscription 1 000 000
Souscription des 10 000 obligations
01/10/N

4713 Obligataires, comptes de souscription 1 000 000


521 Banque 1 000 000
Libération des 10 000 obligations
01/10/N
6971 Dotations aux provisions financières pour risques et charges 200 000
1988 Autres provisions financières pour risques et charges 200 000
Provision sur la prime de remboursement
01/10/N+5
1612 Emprunts obligataires convertibles 500 000
1013 Capital souscrit, appelé, versé, non amorti 250 000
1054 Primes de conversion 250 000
Conversion de 50% d’obligations en actions
01/10/N+5
1612 Emprunts obligataires convertibles 500 000
674 Autres intérêts 100 000
52 Banques 600 000
Suivant remboursement des obligations non converties
01/10/N+5
1988 Autres provisions financières pour risques et charges 200 000
7971 Reprises de provisions financières pour risque et charges 200 000

Suivant reprise de provision de la prime de remboursement


NB : On pourrait passer également cette dernière écriture en 2 écritures avec les mêmes comptes en distinguant
la reprise sur les 50% d’obligations converties et la reprise sur les 50% non converties mais remboursées

DOSSIER 3 : Comptabilité des sociétés

Cas 1 : Affectation du bénéfice


1. Rappeler la définition du bénéfice distribuable
Le bénéfice distribuable est le résultat de l’exercice augmenté du report à nouveau bénéficiaire et diminué
des pertes antérieures, des dividendes partiels régulièrement distribués ainsi que des sommes portées
en réserves en application de la loi et des statuts (art 143 de AUSCGIE).
2. Présenter le tableau d’affectation du bénéfice de l’exercice 2015.

Résultat de l’exercice 15 000

Report à nouveau débiteur 2014 -1 000

Bénéfice à répartir 14 000

Réserve légale (10% X 14 000) limitée à (30 000 X 20%) 6000 - 5000 1 000

Bénéfice distribuable 13 000

Intérêts statutaires : Actions anciennes : 2 000 X 10 X 5% 1 000


Actions nouvelles : 1 000 X 10/2 X 5% X 6/12 125

Réserve facultative 2 000

Solde 9 875

Superdividende 3,291 X 3 000 9 873

Report à nouveau 2015 2

3. Passer les écritures d’affectation de ce bénéfice


1301 Résultat en instance d’affectation 1 000

129 Report à nouveau débiteur 1 000

Suivant affectation du report à nouveau débiteur


1301 Résultat en instance d’affectation 14 000

111 Réserve légale 1 000

118 Autres Réserves 2 000

121 Report à nouveau créditeur 2

465 Associés, dividendes à payer 10 998

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