Projet SIG

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Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II

Filière de Formation des Sciences Géomatiques et de l’Ingénierie Topographique

RAPPORT DU PROJET DE SIG AVANCE

Présenté par : Encadré par :

ABDELATI Chayma Pr. ROUCHDI Mohamed


AGBOGAH Yaovi Arnauld
ARTIBI Yasser
KONE Mamadou
ZERROUAL Inass

FSGIT | Année Académique 2019-2020


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SOMMAIRE
INTRODUCTION ............................................................................................... 2
I. OBJECTIFS .................................................................................................. 3
II. DONNEES ................................................................................................... 3
III. LES ETAPES DU MINI PROJET .................................................................. 4
A. L’IMPORTATION DE DONNEES ...................................................................... 4
B. L’ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL ................................................................... 4
C. LA DERIVATION DES PARAMETRES DU MODELE ........................................... 5
1. L’occupation du sol.......................................................................................... 5
2. La battance et l’érodabilité .............................................................................. 5
3. Les pentes ....................................................................................................... 7
4. La carte de sensibilité ...................................................................................... 8
IV. LA METHODE RUSLE ............................................................................... 9
CONCLUSION ................................................................................................. 11
REFERENCES .................................................................................................. 12
2

INTRODUCTION
Les prises de décisions préventives et/ou curatives sont d’une grande
importance dans tout domaine de gestion efficace des ressources notamment
dans le domaine de la gestion et l’exploitation des ressources hydrographiques,
dans la prévention des catastrophes naturels tels que les incendies, les
inondations ou encore l’érosion.
Ces décisions sont prises à partir d’une analyse consistante de données relatives
au domaine de gestion qui, en majorité, sont spatiales. La nécessité de disposer
des outils d’analyse spatiale communément appelés Systèmes d’Informations
Géographiques (SIG) devient alors impérative.
Les SIG sont alors considérés comme des outils d’analyse spatiale et d’aide à la
décision. Ils peuvent être utilisés dans la prévention ou l’affectation des moyens
de lutte contre de tels phénomènes.
Le présent projet d’analyse spatiale s’inscrit dans cette optique et porte
essentiellement sur la thématique de l’érosion dans des communes à proximité
d’un bassin versant afin d’identifier des zones susceptibles à l’érosion et d’allouer
des moyens de lutte contre ce phénomène.
Seront présentés dans ce rapport non seulement les objectifs de ce projet, les
données de mises en œuvre de celui-ci, les différentes étapes suivies pour la
réalisation mais aussi les outils utilisés pour l’analyse spatiale et les résultats
obtenus.
3

I. OBJECTIFS
L’objectif primaire à ce projet sont la maitrise approfondie des paramètres à
considérer pour la réalisation de la carte thématique de l’érosion à savoir
l’occupation des sols, la battance, la pente et l’érodabilité.
Par ailleurs, ce projet pratique vise à renforcer la compréhension de l’étudiant du
modèle de sensibilité des sols à l’érosion qui a été la base de la réalisation de
celui-ci.
Des objectifs sous-jacentes seraient une bonne maitrise du logiciel SIG utilisé dans
ce travail à savoir ArcGIS et toutes les fonctionnalités nécessaires à la réalisation
de cette carte. A cela peuvent être rajoutés l’utilité des MNT, les relations entre
les SIG et d’autres disciplines tels que la géologie, la démographie, l’hydrographie
et bien d’autres.

II. DONNEES
Le traitement de sujet relatif à la sensibilité des sols à l’érosion nécessite
essentiellement quatre paramètres à savoir :
 L’occupation du sol en terme de végétation ou d’habitation ;
 La sensibilité des sols à la formation d’une croûte de battance ;
 L’intensité de la pente ;
 La sensibilité du sol à l’arrachement ou érodabilité ;
On peut aussi considérer, en plus des données ci-dessus, les données
pluviométriques annuelles en ce qui concerne le modèle d’aléa d’érosion des sols.
Ces différentes données sont obtenues soit par traitement des données
préexistantes comme la battance et l’érodabilité qui sont obtenues par des
dérivations sur la carte des sols, la pente par le calcul d’un modèle numérique
d’altitude, ou soit par téléchargement gratuite ou payante des données
satellitaires comme par exemple pour l’occupation des sols qui peut être obtenue
via les satellites tels que CORINE Land Cover, Landviewer… ou soit encore auprès
d’administration telle que la météo à l’instar des données de pluviométrie.
Nous soulignons que la zone de travail s’étend sur quelques communes du
département Seine-Maritime français près d’un bassin versant.
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III. LES ETAPES DU MINI-PROJET


A. L’IMPORTATION DE DONNEES
Après nous être connecté à la base de données contenant nos fichiers, nous avons
importés des données comme :
 Le modèle numérique d’altitude de la zone : alti ;
 La couche raster de l’occupation des sols use ;
 Les tables d’attributs geo_reclass qui représente la classification de la
géologie en battance et smodel qui représente la traduction en table de
l’algorithme du modèle de sensibilité des sols à l’érosion;
 La couche de vecteur des bassins versants : base ;
 La couche de vecteur qui représente la géologie : geol ;
L’étape suivante est la configuration de l’environnement de travail.

B. L’ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL
Elle consiste en la création d’un nouveau document de travail ArcMap et la mise
en place d’environnement d’analyse spatiale raster afin de caler toutes les
données sur la même étendue que celle de la zone d’étude, c’est-à-dire la grille
de référence. Le choix d’une analyse spatiale en raster plutôt qu’en vecteur
s’explique par le fait que les fonctionnalités d’analyse raster sont plus riches que
celles d’analyse en vecteur, que la plupart des paramètres de notre projet sont
des variables continues dans l’espace, etc.
Dans notre cas l’étendue de la zone de travail a été considéré comme celle du
modèle numérique alti aussi bien que la résolution de l’analyse raster. Le masque
d’analyse dans le cadre de ce projet correspond à celui de la couche de données
altimétriques alti.
La carte et l’environnement de travail ont été sauvegardés sous le nom :
Erosion.mxd
5

C. LA DERIVATION DES PARAMETRES DU MODELE


Dans le paragraphe des Données ont été décrits les paramètres d’entrée du
modèle de la sensibilité des sols à l’érosion. Dans le paragraphe suivant, sont
présentés les divers traitements effectués pour l’obtention de ceux-ci.

1. L’occupation du sol
Il s’agit du premier paramètre utilisé dans le modèle de la sensibilité des sols à
l’érosion.
Les données relatives à l’occupation des sols, à savoir la valeur du sol, la superficie
ou le nombre de pixel et l’utilisation du sol ont été fournies directement dans la
table d’attribut du raster use.

Carte d’Utilisation du Sol

2. La battance et l’érodabilité
Les paramètres de battance et d’érodabilité peuvent être obtenues à partir de la
couche des sols ou d’une base de données pédologiques, ce dont nous ne
disposons pas malheureusement. Par contre une interprétation de la carte des
unités géologiques a été déjà réalisé et a donné lieu à la table d’attributs que nous
avons pu importer : geo_reclass.
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Nous avons procédé à une jointure entre la table geo_reclass et la couche de


vecteur geol en nous basant sur l’attribut commun : GEOL_NO. Etant donné que
l’analyse spatiale se fera en mode raster, il faut donc alors extraire les cartes de
battance et d’érodabilité via la table d’attribut de la nouvelle couche geol obtenue
par jointure spatiale de la table geo_reclass.

L’outils utilisé pour l’extraction de cartes est soit Polygon To Raster ou Feature To
Raster du sous-module de conversion To Raster du module Conversion Tools
d’ArcToolbox, où nous spécifions la couche de vecteur et aussi l’attribut à extraire
sous forme de carte.
Nous obtenons ainsi de nouvelles couches à savoir battance.img et erodibilte.img

Carte de Battance
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Carte d’érodibilité

3. Les pentes
La carte des pentes est obtenue de manière directe par la dérivation du modèle
numérique terrain.
Nous obtenons ainsi une nouvelle couche raster des pentes : pentes.img
Mais ceci n’est pas le paramètre idéal à introduire dans notre modèle. Car d’après
le modèle de sensibilité des sols à l’érosion, Il faudra utiliser les pentes en tenant
compte des surfaces drainées.
Ceci étant nous sommes amenés à réaliser une nouvelle carte où les puits du
modèle numérique sont remplis. En exploitant des outils de la catégorie
Hydrology d’ArcToolbox, la procédure adoptée se résume comme suit :
 Tout d’abord, Nous nous servons de l’outil Fill qui permet de remplir les
puits du modèle numérique alti. Nous obtenons alors un modèle
numérique de terrain corrigé : alti_corrige.img
 Ensuite, nous procédons au calcul de la direction des flux en se servant de
la nouvelle carte obtenue en spécifiant le nombre de direction égale à huit.
L'outil utilisé est Flow Direction. Le résultat est alors une nouvelle carte qui
prend le nom de dir_flux.img.
 Enfin, nous calculons les surfaces drainées en se servant de l’outil Flow
Accumulation de la catégorie Hydrology.
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 Le résultat que nous obtenons prend le nom surf_draînée.img.


Après obtention des surfaces drainées, nous procédons à la classification des
pentes. Le produit final est nommé: classe_pente.img.
Une combinaison de classe_pente.img avec surf_draînée.img suivant le modèle
à double entrée, nous permet d’avoir le facteur pente corrigé, que nous
nommons facteur_pente.img.
Etant donné que le modèle ne considère que des valeurs continues de la pente,
nous devons refaire la classification du facteur pente, ainsi nous obtenons le
produit final à utiliser pour le modèle à savoir: l’érosivité.

Carte d’érosivité

4. La carte de sensibilité

Elle est obtenue par combinaison des différentes cartes que nous avons
obtenues précédemment à savoir la carte de battance, la carte d’érodibilité, la
carte d’érosivité et la carte d’occupation des sols.
D’après le modèle de sensibilité des sols à l’érosion, la formule utilisée pour
obtenir la sensibilité est donnée par la relation:
Sensibilité = [use]*10000+[battance]*1000+ [érosivité]*10 + [érodibilité]
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Le modèle appliqué nous donne une première carte (sensibilité1.img) qui n’est
pas classée mais qui donne des valeurs de pixel; ce que nous prenons soin de
reconvertir en classe de données en se basant sur le smodel, soit par
reclassification par table ou soit en utilisant l’outil raster calculator.

IV. LA METHODE RUSLE


L’étude précédente est basée comme indiqué précédemment sur la cartographie
de l’Aléa Erosion des Sols à l’aide du modèle régional MESALES, modèle expert
prenant en compte différents paramètres caractérisant le sol, l’occupation du sol,
la morphologie et enfin le climat.
Cette approche régionale permet de discerner les communes présentant un aléa
important voire très important, et où il conviendra de mettre en place des
mesures de protection afin de limiter la vulnérabilité, et donc le risque pour les
personnes et les biens.
Il existe d’autres modèles qui permettent d’évaluer l’érosion, notamment la
méthode RUSLE qui n’est que la version révisée de la méthode USLE (Universel
Soil Loss Equation).
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LES FACTEURS DE RUSLE


L’équation RUSLE a été établie d’après les travaux de Wischmeier et Smith (1965).
Il s’agit d’un modèle empirique dans lequel l’érosion (A), exprimée en t ha-1 an-1,
est le produit de six facteurs :
 L’érosivité de la pluie (R) :
Elle intègre dans son calcul l’intensité de la pluie, l’énergie délivrée durant
l’épisode pluvieux et le volume d’eau mobilisable pour ruissellement.
La formule généralement utilisée est : R = 0.04830 P 1.610
Où P désigne la pluviométrie.
 L’inclinaison de pente (S) :
Dans le cas des pentes faiblement inclinées, l’érosion sous forme de « splash » et
l’érosion diffuse est due surtout à l’énergie cinétique délivrée par la pluie (Roose,
1994). Au-delà d’une pente supérieure à environ 2 %, l’érosion connaît une
croissance exponentielle due à la formation de rigoles et à l’augmentation, avec
la vitesse de ruissellement, des taux d’érosion diffuse.
L’action de l’inclinaison de la pente sur le ruissellement est amplifiée par la
longueur de la pente, même si l’impact de ce dernier demeure limité.
Si θ est l’angle d’inclinaison de la pente alors :
S = 10.8 sin(𝛉) + 0.03 si pente < 9% ; S =16.8 sin (𝛉) - 0.50 si pente ≥ à 9%
 La longueur de la pente (L) :
Théoriquement, les longueurs d’écoulement sont intégrées dans le modèle en
rapportant la longueur λ (m) calculée entre le sommet du versant et le début de
la zone concave, à la longueur de la parcelle expérimentale de RUSLE. L’ensemble
est élevé à l’exposant m, sans dimension, intégrant l’inclinaison de la pente (θ) et
la rugosité du sol (0.5<ξ <2) aux calculs du facteur :
(λ)m 𝜉𝛽 (𝑠𝑖𝑛(𝜃 ∕ 0.0896))
L= 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑚 = 𝑒𝑡 𝛽 =
221 (𝛽 + 1) 3.0 sin(𝜃)0.8 + 0.5
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 L’érodibilité des sols (K) :


Le facteur K est fonction de la texture des sols (M), de la teneur en matières
organiques (MO), de la structure du profil (1 < b <4) et de la capacité d’infiltration
(1 < c < 6) :
𝐾 = 2.8 ∗ 10−7 𝑀1.14 (12 − 𝑀𝑂) + 4.3 ∗ 10−3 ∗ (𝑏 − 2) + 3.3 ∗ 10−3 ∗ (𝑐 − 3)

Avec : M = (% limons + % sables) (100 - % argiles)


 La couverture végétale (C) :
Cette information est obtenue via des photographies aérienne de la zone
concernée. On considère généralement que les sols couverts sont moins exposés
à l’érosion que les sols non couverts.
 Les mesures de préventions (P) :
Il s’agit du facteur qui exprime les pratiques contre l’érosion. Diverses pratiques
agricoles, telles que la rotation des cultures, les brise-vent et l'agriculture en
courbes de niveau, peuvent réduire l'érosion du sol.

L’équation générale est donc donnée par la relation :


A=R*K*L*S*C*P
Un autre facteur pour les sols est appelé « valeur T » qui signifie « perte de sol
tolérable ». Il n'est pas directement utilisé dans l'équation RUSLE, mais est
souvent utilisé avec RUSLE pour la planification de la conservation. La tolérance à
la perte de sol (T) est la quantité maximale de perte de sol en tonnes par acre par
an, qui peut être tolérée tout en permettant à un niveau élevé de productivité
des cultures d'être maintenu économiquement et indéfiniment.

CONCLUSION
Le présent travail nous a permis de comprendre la procédure de la méthode
MESALES, et surtout les paramètres qui sont pris en considération lors de
l’application du modèle.
Par ailleurs, l’aspect recherche nous a permis de découvrir bien plus d’un seul
modèle permettant de résoudre des problèmes de cartographie de l’érosion
hydrique. Parmi ceux-ci nous citons : USLE, MUSLE, STREAM, KINRERO (Kinematic
Runoff and EROsion), WPP (Water Prediction Project)…
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REFERENCES
https://goo.gl/ub2ZAJ
http://www.iwr.msu.edu/rusle/factors.html
https://mappemonde-archive.mgm.fr/num4/articles/art04404.html
https://www.usherbrooke.ca/environnement/fileadmin/sites/environnement/documents/Ess
ais2011/Paul-Hus_C__12-07-2011_.pdf

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