Hydraulique EMSI

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 15

Cours

barrages - Chapitre II : Calcul hydraulique

Chapitre I Calcul hydraulique

I.1 Hydrologie
L’objectif de l’étude hydrologique est d’une part de fournir les séries des apports d’eau
ramenés par le cours d’eau à l’échelle mensuelle et à l’échelle annuelle en se basant sur
l’historique des mesures effectuées dans les stations de jaugeage avec lesquelles la majorité
des oueds du royaume ont été équipés chacun depuis une durée donnée. D’autre part, l’étude
hydrologique permet la connaissance des hydrogrammes de crues qui traduisent pour chaque
période de retour la forme, l’amplitude et la durée des crues.
I.1.1 Méthodes les plus utilisées
I.1.1.1 Méthode du Gradex
La méthode du Gradex est en principe applicable dans les bassins dont les hydrogrammes de
crue ont une durée comprise entre quelques heures et un petit nombre de jours. Cependant,
elle est appliquée dans la quasi-totalité des études hydrologiques réalisées pour les barrages
quelque soit la surface des bassins versant.

- A partir de quelques hydrogrammes de crue, on estime le temps de concentration.


Ce temps sera pris comme pas de temps pour les données pluviométriques. Sinon on
peut garder le pas journalier que la majorité des stations utilise. Le temps de
concentration peut être aussi donné par des formules empiriques.
- Etayé par de nombreuses analyses fréquentielles des hauteurs de précipitations
effectuées dans diverses parties du monde, la fréquence F(P) de la précipitation en t
heures (t entre 5 et 50 heures environ) en un lieu et pendant une saison donnée est
de type à décroissance exponentielle simple et tend, lorsque P est grand, vers une
fonction exponentielle comme, par exemple, la loi de Gumbel :
−P
−K e( )
a
F ( P ) =e

Le paramètre a appelé le Gradex (gradient des valeurs extrêmes) est un paramètre


climatologique calculé à partir de quelques dizaines années d’observations
journalières. Il est la pente de la droite F(P) d’ajustement des valeurs extrêmes de
précipitations sur un graphique Gumbel.

- Pour passer des hauteurs de crue aux volumes correspondant pendant le pas de
temps choisi, on fait intervenir une seconde hypothèse : en périodes de hautes eaux
(au-delà de la crue 1/10 ou 1/20 ou parfois même 1/50), quand on s’approche de la
saturation du bassin versant tout accroissement dP des précipitations produit un
accroissement dQ de la lame d’eau ruisselée qui tend à devenir égale à dP.

Page 1 sur 15
Cours

barrages - Chapitre II : Calcul hydraulique


- Pour passer de la loi de probabilité du débit moyen Q en t heures à celle du débit de
pointe Qp, on lui applique le rapport r = Qp/Q qui interdépendant du débit et dont la
valeur moyenne est déterminée sur le plus grand nombre d’hydrogrammes
disponibles.

Cette méthode peut s’appliquer pour des bassins versants dont le temps de concentration
ou le temps de base moyen est inférieur ou égal à 3 jours. Elle nécessite la connaissance des
débits sur une dizaine d’années pour en déduire des quantiles Q. Elle ne s’applique pas aux
régions soumises à des évènements de cyclones.

Le mini projet N°2 est consacré pour donner un cas pratique de cette méthode vu son
importance et sa large utilisation dans le domaine de barrage.
I.1.1.2 La méthode rationnelle
L’estimation du débit de crue, pour différentes périodes de retour, pour les petits bassins
versants a été faite par la méthode Rationnelle qui s’énonce comme suit :

C i ( T ,t c ) A
Q(T )=
3.6
Avec :

Q(T) : Débit de pointe de la crue en m³/s ;

T : Période de retour (ans) ;

C : Coefficient de ruissellement (voir paragraphe suivant) ;

I(T, tc) : Intensité de la pluie en mm/h pour la période de retour T et la durée tc (voir courbe
IDF);

A : Superficie du bassin versant en km² ;

tc : Temps de concentration en min.

I.1.1.3 Les formules empiriques et formules régionales


Il existe de nombreuses formules d’estimation des débits des crues et leur étude détaillée
permet une vue d’ensemble du développement historique de l’hydrologie (Myer, Creager,
Fuller, Santi, Sciemeni, Giandotti, Gherardelli-Marchetti, etc). en général, il existe trois
catégories :

-Formules dans lesquelles le débit est lié seulement à la surface du bassin versant :
n
Q=a A

Page 2 sur 15
Cours

barrages - Chapitre II : Calcul hydraulique


-Formules dans lesquelles le débit est lié à la surface du bassin versant et à d’autres
paramètres topographiques et météorologiques :

Q=f ( A , I p , P …)

-Formules faisant intervenir la durée de retour de la crue :

Q=f ( A , T ,…)

Il faut savoir que les études effectuées à l’échelle régionale ont donné naissance à des
formules empiriques dans lesquelles interviennent plusieurs paramètres topographiques,
météorologiques et hydrauliques.

I.1.1.4 Courbes enveloppes


Dans cette méthode, les pointes de crues maximales observées dans une région de
caractéristiques hydrologiques homogènes sont reportées en fonction de l’aire du bassin
versant, permettant de tracer une courbe enveloppe des points correspondant. Cette courbe
est considérée comme la limite supérieure des points de crues possible pour la région
considérée.

Francou et Rodier ont appliqué cette méthode à l’échelle internationale et ont proposé la
formule suivante :

( )
K
Q A 1−
= 10
Q0 A0

Avec :

Q débit de pointe de la crue en m3/s

Q0 = 106 m3/s

A superficie du bassin versant en km2

A0 = 108 km2

K coefficient compris entre 0 et 6 et fonctions des divers facteurs climatiques et


géographiques.

I.1.1.5 Ajustement des débits de crue aux lois statistiques


Le débit d’un cours d’eau est une variable aléatoire. Les valeurs moyennes pendant des
intervalles de temps déterminées constituent un échantillon Q 1, Q2 … de cette variable. Cet
échantillon peut alors être traité par le calcul de probabilité et par les méthodes statistiques
habituelles, sous réserve toutefois que la population considérée soit homogène dont les
caractéristiques doivent être stationnaires.

Page 3 sur 15
Cours

barrages - Chapitre II : Calcul hydraulique


Les méthodes probabilistes utilisées sont les méthodes stochastiques, les méthodes de
renouvellement et les méthodes à échantillonnage. Quant aux lois utilisées, elles sont
nombreuses, les plus utilisées sont la loi de Gumbel, Log Pearson, Log normale et la loi de
Fuller ou exponentielle.

I.1.1.6 Méthode de la pluie maximale probable (CMP)


La PMP est définie comme étant « théoriquement la plus forte précipitation d’une durée
déterminée, qui est physiquement possible sur une surface donnée, dans un site
géographique particulier et à une certaine époque de l’année ».

Dans certains pays, on a déterminé et publié des estimations de la PMP généralisées. A partir
de ces publications on peut calculer en lieu quelconque des PMP de différentes durées pour
une surface de taille donnée. Si nécessaire, on peut ainsi dresser une carte synthétique des
isohyètes de PMP, superposée à la carte du bassin versant pour avoir une estimation
moyenne de la PMP sur le bassin.

Après avoir déterminé la PMP pour un bassin, il faut transformer cette précipitation en crue
maximale probable (PMF). Les méthodes utilisées pour cette transformation sont
nombreuses. En général, ce passage de la pluie de projet en une crue de projet se
décompose en deux étapes successives :

- L’application d’une fonction dite de rendement qui fait passer la pluie brute à la pluie
nette.
- L’application d’une fonction dite de transfert qui traduit l’atténuation et le décalage
dans le temps de la pluie nette (sans modification du volume de l’écoulement),
correspondant à la propagation des débits dans le réseau hydrographique du bassin
versant.

I.1.2 Détermination des hydrogrammes des crues


La détermination de l’hydrogramme de crue se base sur l’historique des enregistrements de
crues au niveau des stations hydrologique. Le cas échéant, ils sont reconstitués à l’aide
d’hydrogrammes de crue unitaires comme l’hydrogramme triangulaire, l’hydrogramme SCS

La forme typique des hydrogrammes de crue est donnée par la figure suivante :

Page 4 sur 15
Cours

barrages - Chapitre II : Calcul hydraulique


250

200

Débit en m3/s 150

100

50

0
0 2 4 6 8 10 12
Temps en heures

I.2 Régularisation
I.2.1 Utilisation des eaux de la retenue
Les barrages peuvent avoir, selon leurs raisons d’être, plusieurs utilisations à savoir :

- L’alimentation en eau potable : elle représente la partie la plus importante. La


modulation de ses besoins est fixée par l’ONEP (office national de l’eau potable). Ce
dernier impose un taux de déficits précis au dessous duquel la satisfaction du besoin
en AEP ne doit pas se placer. Le besoin en AEP est en général la dotation la plus
urgente à satisfaire. Les barrages Marocains actuels se dotent en général de trois prises
AEP sous forme de conduites forcées dont les entrées sont calées à différents niveaux
chacune fonctionnant selon le degré de qualité exigée;
- L’Agriculture : l’irrigation des périmètres agricoles est aussi une utilisation très
courante des eaux des barrages Marocains souvent avec des débits importants. Les
offices régionaux de mise en valeur agricole se chargent de définir les besoins ainsi les
taux de déficit à respecter. La prise agricole est souvent une conduite d’assez grand
diamètre (>800 mm) et placée assez bas pour pouvoir donner les débits nécessaires ;
- La production d’énergie hydro-électrique : elle consiste au turbinage qui se fait dans
une usine placée près du pied aval du barrage. La conduite usinière qui achemine l’eau
sous pression jusqu’aux turbines a souvent un diamètre aussi grand que la prise
agricole.
- La protection contre les inondations : les barrages permettent de stopper et de laminer
les crues avec des débits de pointe importants et ainsi ils protègent les populations et
les biens qui se situent en aval. Certains petits barrages ont été construits dans le but
Page 5 sur 15
Cours

barrages - Chapitre II : Calcul hydraulique


uniquement de protéger contre les crues et dans certains grands barrages Marocains,
on prévoit une sorte de creux réservés à la protection contre les inondations comme du
barrage Kaddoussa dans la région d’Errachidia.
- Pisciculture et loisirs.

I.2.2 Répartition de la retenue


Selon les utilisations du barrage, on a au niveau de la retenue la répartition suivante.

Comme le montre la retenue, le volume total de la retenue est comme suit :

V total=V tranchemorte + V utile +V crues + Revanche

- Volume de la tranche morte :

Le volume de la tranche se base sur la valeur de la dégradation spécifique en t/Km 2/an qui
traduit la masse des transports solides amenée par l’oued par Km 2 de la surface du bassin
versant annuellement. La valeur de la dégradation spécifique est fixée généralement sur la
base de valeurs utilisées dans des barrages à proximité et dans d’autres bassins versants
similaires.

Page 6 sur 15
Cours

barrages - Chapitre II : Calcul hydraulique


Dans certains barrages, on calcule le volume de la tranche morte sur 50 ans correspondant à la
durée de vie du barrage. Pou certains d’autres, on se contente de 10 ans.

- Volume utile :

Le volume utile rassemble de bas en haut et selon le degré de priorité la tranche réservée à
l’alimentation en eau potable, la tranche de l’agriculture, la tranche pour la production hydro-
électrique et éventuellement un creux pour la protection contre les inondations.

Ce volume ajouté à celui de la tranche morte correspond à la cote de retenue normale dont le
calcul fera l’objet du paragraphe suivant.

- Volume des crues :

Cette tranche correspond à la quantité qui, en cas de l’occurrence de la crue de projet, se


déverse à travers de l’évacuateur de crues. Associée aux volumes précédents correspond à la
cote des plus hautes eaux dont le calcul sera détaillé dans le paragraphe consacré au calcul de
laminage de crue.

- Volume de la revanche :

La revanche est ajoutée pour tenir compte de la hauteur des vaques générées par le vent ou par
un séisme.

La formule empirique suivante de Stevenson et Monitor donne la hauteur de revanche R à


ajouter la cote des plus hautes eaux pour obtenir la cote de la crête du barrage.

R=H W +0.5 H e

Avec :

H W =0.76+0.032 √ V . F−0.26 √ F
4

Où :

V est la vitesse du vent en Km/h

Et F ou le fetch en Km est la longueur perpendiculairement entre l’axe du barrage et le point


le plus éloigné.

Page 7 sur 15
Cours

barrages - Chapitre II : Calcul hydraulique

La hauteur de la vague liée au séisme est donnée par :

1 K .T
H e= . . √g . h
2 π

Où :

K : accélération sismique ;

T : période sismique ;

H : profondeur d’eau.

I.2.3 Calcul de régularisation


L’objectif de ce calcul est de fixer une taille optimale du barrage en déterminant la cote de la
retenue normale RN.

Les données de base nécessaires pour ce calcul sont :

- La série des apports mensuels de l’oued donnée par l’étude hydrologique sur un
nombre suffisants d’année pour pouvoir dresser une simulation correcte du
fonctionnement de la retenue ;
- Les besoins de chaque mois de l’année en AEP, en eau d’agriculture et les besoins
pour la prise usinière ;
- Fixer les taux de déficits maximum acceptables pour chaque dotation ;
- Les lames d’eau évaporées de chaque mois ;
- Donner éventuellement le creux à réserver aux inondations ;
- Le volume de la tranche morte

Page 8 sur 15
Cours

barrages - Chapitre II : Calcul hydraulique


- La loi hauteur-volume-surface (loi HSV). Elle provient des dépouillements des levés
topographiques de la retenue. Elle donne pour chaque cote NGM la surface de la
retenue et son volume.

Le principe du calcul est d’appliquer, sur un pas mensuel, l’équation de bilan suivante :

I ∓ ∆ E=θ

Avec :

I : le volume d’eau entrant. Il correspond au volume d’eau déjà existant au barrage plus le
volume d’eau entrant des apports du mois ;

θ : le volume d’eau sortant qui correspond aux volume livrés pour l’AEP, l’irrigation et la
production hydro-électrique ainsi qu’aux volumes perdus par évaporation et par déversement ;

∆ E : variation d’emmagasinement au cours du mois.

Pour chaque cote RN supposée au début de la simulation, on calcule les taux de déficit τ
comme suit :

τ=
∑ déficits
∑ besoins
Et on les compare aux taux de déficits définis au départ jusqu’à ce qu’ils soient égaux. Dans
ce cas on peut dire qu’on a une cote RN optimale.

Un calcul pareil est détaillé et fait au mini-projet N°3 associé à ce cours.

I.3 Courbe de tarage


Dresser une courbe de tarage consiste donner une courbe donnant pour chaque débit Q le
niveau de la surface d’eau Z correspondante : Z = f (Q).
Cette loi est obtenue par la relation de Manning-Strickler :
2
Q=K s A √ I R h 3

Avec :
Q : le débit en m3/s
Ks : le coefficient de Strickler de la rugosité du cours d’eau en m1/3/s
A : section mouillée en m2
I : pente du cours d’eau

Page 9 sur 15
Cours

barrages - Chapitre II : Calcul hydraulique


Rh : rayon hydraulique en m
Un exemple de ces courbes est donné par la figure suivante :

Exemple tamalout
L’utilité de ce calcul dans le domaine des barrages est de déterminer la cote de la crête du
batardeau aval de la dérivation provisoire objet du chapitre III dédié aux ouvrages annexes en
appliquant l’équation de Manning-Strickler pour la section de contrôle correspondante.
Dans le domaine des ponts de franchissement des cours d’eau, savoir la cote atteinte par l’eau
au niveau de l’axe du pont en fonction du débit permet de caler la ligne rouge du pont
correspondant à la cote donnée par le débit de la crue centennal plus un tirant d’eau plus
l’épaisseur du tablier du pont.
Le mini-projet N°5 présente un exemple détaillé de ce calcul.
I.4 Laminage de crue
I.4.1 Equation de continuité
Le mécanisme de laminage peut être traduit par l’équation de continuité suivante :

dV
Q E ( t )−Q S ( t ) =
dt
Q E (t) : débit de crue (m3/s)

QS (t) : débit déversé (m3 /s)

dV : variation du volume (m3)

dt : variation de temps en secondes.

Le débit entrant Q E est définit par l’hydrogramme de la crue de projet (1/1 000 pour un
barrage en béton et 1/10 000 pour un barrage en remblai) et le débit sortant QS est fonction du
niveau de l’eau, de type et des caractéristiques du pertuis et de l’évacuateur tandis que le
volume est obtenu de la courbe cote-volume.

Considérons Q E (t1), Q E (t2) les débits d’entrée, QS (t1), QS (t2) les débits de sortie et V 1, V2 les
volumes aux instants t1 et t2.

L’équation de continuité en termes de valeur moyenne devient :

Page 10 sur 15
Cours

barrages - Chapitre II : Calcul hydraulique


QE ( t 1 ) +Q E (t 2) Q ( t 1 ) +QS ( t 2 )
∆ t− S ∆ t=V 2−V 1
2 2

I.4.2 Les données nécessaires du calcul


La solution de cette équation nécessite la connaissance:

 Du volume de réservoir en fonction de la cote.


 De l’hydrogramme de crue de projet.
 Du débit sortant en fonction du niveau de l’eau.

I.4.2.1 Le volume de réservoir en fonction de la cote.


La détermination du volume de réservoir en fonction de la cote se fait par interpolation
linéaire à partir des données côtes-volumes de la retenue.

I.4.2.2 Le débit entrant :


Le débit entrant est obtenu à partir de l’hydrogramme de crue de projet. La figure ci-dessous
présente un exemple des hydrogrammes de la crue décennale, centennale et milléniale.

Page 11 sur 15
Cours

barrages - Chapitre II : Calcul hydraulique


250

200

Débit en m3/s
150

Q10
100 Q100
Q1000
50

0
0 2 4 6 8 10 12
Temps en heures

I.4.2.3 Calcul du débit sortant :


Le débit total sortant QS de l’équation de continuité est composé de deux termes, un
terme relatif au débit de sortie par la vidange et un deuxième représentant le débit déversé
par l’évacuateur de crue.

QS =Q EVC +QVDF

QEVC : débit évacué par l’évacuateur de crue

QVDF : débit évacué par la vidange de fond

I.4.2.3.1 Débit sortant par l’évacuateur de crue

La loi du débit sortant par l’évacuateur de crue est :

3/ 2
Q EVC =C . Lef . H

Avec :

Page 12 sur 15
Cours

barrages - Chapitre II : Calcul hydraulique


 QEVC : débit déversé par l’évacuateur de crue en m3/s
 H : charge au-dessus du seuil en m
 Lef : largeur effective de l’évacuateur en m

Lef =L−2 ( K a + N K p ) H

- L : largeur totale de l’évacuateur moins les largeurs des piles du pont s’il est existe.
- Kp : coefficient tenant compte de la forme des culées RD et RG et des piliers en cas
d’existence de pont
- Ka : coefficient de contraction latérale
- N : nombre de piles de l’évacuateur
 C : coefficient de débit obtenu par itérations à partir de la relation suivante :

C=
2
3 √3 ( 1+
9+5. Y )
4Y
.2 g

H
Avec : Y = et Hmax est la hauteur de la lame d’eau maximale au-dessus du seuil.
H max

Ou par itération dans l’abaque de l’USBR (US bureau of Reclamation) suivante :

I.4.2.3.2 Débit évacué par la vidange de fond

Page 13 sur 15
Cours

barrages - Chapitre II : Calcul hydraulique

I.4.2.3.2.1 Fonctionnement en écoulement à surface libre :


Le théorème de Bernoulli appliqué pour une ligne de courant entre le niveau amont de
cote Z et l’entrée de la vidange de fond où l’écoulement est à la hauteur critique s’écrit :


Z=Z 0 +h c + +∆ H
2g
Z0 : la cote du plan d’eau amont

Zcalage : la cote de calage du pertuis

hc : la hauteur critique.

V : vitesse de l’écoulement dans la section

∆ H : perte de charge au niveau de l’entrée de la VDF.

Le débit critique correspondant est :

Q=
√ g S3
L
Avec :

L : la largeur de la vidange en m.

S : section de la VDF.

I.4.2.3.2.2 Fonctionnement en écoulement en charge


La détermination du débit évacué par la vidange de fond dans le cas de l’écoulement en
charge se fait aussi par application du théorème de Bernoulli :

Page 14 sur 15
Cours

barrages - Chapitre II : Calcul hydraulique


2
V
Z=Z 0 +h+ +∆ H
2g
Z : la cote du plan d’eau amont

Z0 : la cote de calage du pertuis

h : la hauteur de la vidange de fond.


Le terme de perte de charge ∆ H =∑ ki . contient parmi d’autres :
2g


 La perte de charge à l’entonnement évaluée à 0.15
2g
 La perte de charge due à la vanne amont, dépend du type de la vanne (voir annexe)
 les pertes de charge par frottement : Lc . Q ²/ K 2S . S ². R 4h /3
 S : section de la conduite en m2
 Ks : coefficient de Strickler du conduit (m1/3 /s)
 Rh : rayon hydraulique du conduit en m.
 Lc : longueur du conduit en m.

On obtient ainsi le débit suivant :

QVDF =S .
√ 2 g(Z−Z 0−h)
1+ ∑ ki

Avec : S est la section de la vidange de fond.

Contrairement aux petits et aux moyens barrages, le calcul de laminage de crues se fait sans
prendre en compte le débit sortant par la vidange de fond vue l’importance des débits évacués
par l’évacuateur de crues face aux débits négligeables sortant par la vidange de fond.

Il est à noter que le mini-projet N°4 est consacré au calcul de laminage.

Page 15 sur 15

Vous aimerez peut-être aussi