Théorie Des Mécanismes - Cours1
Théorie Des Mécanismes - Cours1
Théorie Des Mécanismes - Cours1
Soit le graphe des liaisons connu pour un mécanisme donné, ou le graphe proposé pour un
mécanisme à concevoir.
Soit NP le nombre de sommets du graphe (le nombre de pièces)
Soit NL le nombre d'arcs du graphe (le nombre de liaisons)
ENSET-M- FI.GECSI-FI.SEER E. BENCHARA 1
Théorie des mécanismes
III- Approche cinématique
3-2- Nombre cyclomatique
La théorie des mécanismes s'applique à l'étude des chaînes fermées de solides. Le premier
souci est donc de les dénombrer.
On appelle nombre cyclomatique le nombre de chaînes fermées indépendantes nécessaires
pour décrire un graphe.
Ce nombre est noté µ et défini par
µ = NL - NP + 1
NL : nombre de liaisons
NP : nombre de pièces
...
....
a j1x1 a j2 x 2 a j 3 x3 ... a ji xi a jn xn 0
a m1x1 a m2 x 2 am 3 x3 ... ami xi amn xn 0
On définit la mobilité
m = IC - rg[EC]
Le nombre définissant la mobilité est un entier naturel, donc positif ou nul.
m ≥0 , en effet rg[EC] ≤ min(IC,EC)
La mobilité m représente le nombre d'inconnues qu'il faut passer dans le second membre.
Toutes les autres inconnues du problème pourront être exprimées en fonction de ces m
paramètres.
Dans le cas d'un mécanisme, ces m inconnues ne sont pas choisies au hasard,elles
correspondent au moins aux mouvements d'entrée du mécanisme. C'est ainsi que l'on obtient la
loi entrée-sortie du mécanisme.
Remarque : le rang rg[Ec] peut être déterminé à partir du système d’équations :
Soit Ens le nombre d’équations non significatives (de forme, 0=0), on a :rg[Ec]= Ec-Ens
3-6- Mobilité utile et mobilité interne
La mobilité d'un mécanisme définit le nombre de mouvements indépendants qu'il est possible
de fixer arbitrairement. Ces mouvements comprennent bien évidemment le(s) mouvement(s)
d'entrée.
On appelle mobilité utile, notée m u, le nombre de mouvements indépendants faisant intervenir
au moins un des paramètres d'entrée-sortie du mécanisme.
On appelle mobilité interne, notée mi, le nombre de mouvements indépendants ne faisant
intervenir aucun des paramètres d'entrée-sortie.
On a bien évidemment
m = mu + mi
ATTENTION : Mobilités utiles et internes relèvent de l'interprétation technologique que l'on
donne aux différents mouvements possibles trouvés au sein du mécanisme.
(1) : Poids - Couple ou effort, moteur ou résistant - actions externes ou internes dues à des éléments déformables -
...
(2) : cf. cours de dynamique
On constate l'égalité suivante :
IC-EC = (6.NL-IS)-6.(NL-NP+1) = 6.(NP-1)-IS = ES-IS
On définit ainsi l'indice de mobilité comme étant également le nombre ES - IS
5-4-Degré d'hyperstaticité d'un mécanisme - isostatisme
La résolution du système d'équations précédent prend en compte son rang, noté Rg[ES].
Dans le cas où Rg[ES]=IS, la seule solution du système homogène associé est la nullité de
toutes les inconnues, donc de tous les paramètres d'actions mécaniques transmissibles par les
liaisons. Cette constatation induit les deux définitions suivantes :
Un mécanisme est dit isostatique si, en l'absence d'actions mécaniques extérieures,
toutes les inconnues d'actions mécaniques transmissibles par les liaisons sont nulles.
n
Soit un champ de vecteurs pour lequel R est la résultante : R Vi
i1
Si la propriété MB MA R AB est vérifiée pour tout couple de points (A,B) alors les deux
vecteurs résultants R etMA forment un torseur au point A.
9-2- Notation
-Notation vectorielle :
R
T
MA
-Notation analytique :on considère un repère (A,x,y,z) , le torseur s’écrit, dans ce repère
et au point A comme suit :
R x Mx
T Ry My
Rz Mz A,x,y,z)
21 u21
V2/1 21 v 21
w 21 A,x,y,z)
21
Soient t R21 , la résultante des actions mécaniques de 2sur1 et MA,21 , le moment
résultant ses actions mécaniques
de 2 sur 1, le torseur des efforts transmissibles au
point A et dans le repère (A,x,y,z) s’écrit :
X21 L21
21 Y21 M21
T
Z
21 N21 A,x,y,z)
Le tableau page suivante regroupe les différentes liaisons avec leurs torseurs
cinématiques et des inter- efforts
y hélicoidale p X kX
Tout point
0 0 Y M
x de l’axe x 0 0 Z N
z A,x,y,z) A,x,y,z)
y 0 X 0
Sphérique à Centre de
4 x 0 Y 0
doigt z la sphère 0 0 Z N
y A,x,y,z) A,x,y,z)
x
Intersection 50 u 0 L
3 du
Appui plan
2 z 0 Y 0
plan(z,x)et 0 w 0 N
A,x,y,z) A,x,y,z)
y l’axe y
0 X 0
x Centre de
Rotule 0 Y 0
z la sphère 0 Z 0
y A,x,y,z) A,x,y,z)
u 0 0
Linéaire x Centrede
z 0 Y 0
annulaire la sphère 0 Z 0
A,x,y,z) A,x,y,z)
y
u 0 0
Linéaire Tout point
x 0 Y 0
1 rectiligne z de l’axe x 0 w 0 N
A,x,y,z) A,x,y,z)
y
0 0 X 0
x Point de
Ponctuelle v 0 0
z contact w 0 0
A,x,y,z) A,x,y,z)
Considérons par exemple une chaîne de trois solides S1, S2 et S3 en liaison série avec des efforts
extérieurs uniquement sur S1
-Approche cinématique
On note C2 / 1
, C3 / 2 les torseurs cinématiques respectifs de S2 par rapport à S1 et de S3 par rapport à
S2.On peut alors défnir un torseur cinématique C3 / 1 de la liaison « cinématique équivalente » entreS3 et
S1 défni par la loi de composition des vitesses :
C3/1 C3/2 C2/1
Cinématiqu e équivalent e
(S1 S2 S3 ) (S1 S3 )
-Approche statique
On applique le principe fondamental de la statique à S1 puis à{S1+S2} et àS1 pour la liaison équivalente
on obtient :
T13 T23 T12
statique équivalent e
(S1 S2 S3 ) (S1 S3 )
Exemple :
On considère le système suivant :L10 : appui plan,L21 : rotule, on cherche la liaison équivalente
L20
On a
0 u10 21 0
C1/0 10 0 C2/1 21 0
0 w10 ( A, x, y, z )
21 0( B, x, y, z )
V ( A,2 / 1) V ( B,2 / 1) AB 2 / 1 a y ( 21 x 21 y 21 z ) a 21 x a 21 z
21 a 21
C2 / 1 21 0
21 a 21
0 u10 21 a 21 21 u10 a 21
C2/0 10 0
21 0
21 0
0 w10 ( A, x, y, z ) 21 a 21 ( A, x, y, z ) 21 w10 a 21
( A, x, y, z )
1
-Approche cinématique
Considérons par exemple une chaîne de deux solides S1 et S2 en liaison parallèle suivant deux
liaisons L1 et L2. On note :
C2L/11 et C2L/21
les torseurs cinématique de S2 par rapport à S1 dans les
liaisons respectives L1 et L2.
On peut alors défnir un torseur « cinématique équivalent » de S2 par rapport à S1
C2 / 1 tel que :M, C2 / 1 M C2L/11 M C2L/21 M
On en déduira alors des degrés de liberté bloqués dans les liaisons L1 et L2, correspondant à des
degrés de liaison de la cinématique globale entre S2 et S1.
Exemple :
Soit le système suivant :
1 u1
C
L1
2 /1
0 0
0 0
( B, x, y, z )
2 0
C
L2
2 /1
2 v2
w2 ( B, x, y, z )
2
VA VB AB v2 y w2 z l x ( 2 x 2 y 2 z ) (v2 l 2 ) y ( w2 l 2 ) z
2 0
C
L2
2 /1
2 v2 l
w2 l 2 ( A, x, y, z )
2
On a :
C C C
2 /1 A
L1
2 /1 A
L2
2 /1 A C C
et C2 / 1 B
L1
2 /1 B
L2
2 /1 B
On aura donc
u 2 0 1 u1 1 u1
v 2 v2 l 2 0 0 0 0
w A 2 w2 l 2 ( A, x, y, z ) 0 0 ( A, x, y, z ) 0 0
u 2 0 1 u1
v 2 v2 0 0
w B 2 w2 ( B, x, y, z ) 0 0 ( B, x, y, z )
On trouve β = =u = v = w = 0
Le torseur correspond à celui d’une liaison pivot
La liaison parallèle d’une liaison pivot glissant et d’une liaison ponctuelle est une liaison pivot
Nous avons vu que le mécanisme étudié en application ci-dessus était hyperstatique d’ordre
1,on peut le rendre isostatique , l’une des solutions est de remplacer une liaison pivot par deux
liaisons dont elle est la liaison équivalente :
En regardant le dessin on l’arbre 1 est monté sur le bati avec deux roulements :
Le roulement de gauche est un roulement à billes à contact oblique qui autorise 3 rotations(
suivant x l’axe : mouvement moteur suivant y et z rotulations) la liaison peut donc être modélisé
par une rotule,
Le roulement de droite est un roulement à bille, qui autorise le mouvement de rotation suivant x
et deux rotulations suivant y et z en plus la bague extérieure n’est pas arrêtée en translation
suivant x ce qui permet une translation, cette liaison peut être modélisée par une linéaire
annulaire
Montrons que la liaison pivot est équivalente à une rotule et linéaire annulaire en parallèle
u
C
2 /1
v
w( A, x, y, z )
1 u1 2 0
C
L1
2 /1 A
1 0 , C2L/21 B
2 0
0 B
1 0 A 2
V A V B AB 2 / 1 l x ( 2 x 2 y 2 z ) l 2 y l 2 z
V B V A 2 / 1 AB u1 x (1 x 1 y 1 z ) l x u1 x l1 z l 1 y
2 0 u 1 u1
C L1
2 0 v 1
2 /1 B
l 1
l1 B
2 0 B w A 1
u u1 0, w 1 0, v 1 0, 0
0 0
C
L1
2 /1 B
0
0 0 0
0 0 B 0 0 A
La liaison équivalente parallèle d’une rotule et linéaire annulaire est bien une pivot,avec :
α=α1=α2
u 2 0 1 u1 1 u1
v 2 v2 l 2 0 0 0 0
w A 2 w2 l 2 ( A, x, y, z ) 0 0 ( A, x, y, z ) 0 0
u 2 0 1 u1
v 2 v2 0 0
w B 2 w2 ( B, x, y, z ) 0 0 ( B, x, y, z )