Lithiase Vesiculair4
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LITHIASE VESICULAIRE
SOMMAIRE
I. INTRODUCTION
II. PHYSIOPATHOLOGIE
III. EPIDEMIOLOGIE
III.1. Epidémiologie descriptive
III.1.1. Age
III.1.2. Race
III.1.3. Sexe
III.2. Epidémiologie analytique
III.2.1. Médicaments
III.2.1.1. Contraception
III.2.1.2. Hypolipémiants
III.2.2. Obésité
III.2.3. Alimentation
III.2.4. Maladies et résections iléales
IV. CIRCONSTANCES DIAGNOSTIQUES
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Dr N. AIT BENAMAR : LITHIASE VESICULAIRE
I. INTRODUCTION
La lithiase vésiculaire est définie par la présence d’un ou de plusieurs calculs dans le
cholecyste (réservoir biliaire), due à une bile sursaturée en cholestérol secondaire à un
déséquilibre du triangle de Small. Ces calculs sont dans la majorité des cas
cholestéroliques, rarement pigmentaires. L’évolution peut se faire vers des
complications septiques dominées par la cholécystite aigue et vers la migration du ou
des calculs dans la voie biliaire principale. Son traitement est chirurgical, a bénéficié
ces trois dernières décades de l’apport de la cœlioscopie qui constitue le « Gold
Standard ».
II. PHYSIOPATHOLOGIE
La bile hépatique est une solution aqueuse, formée de 90% d’eau, d’éléments
inorganiques (cations et anions) et des éléments organiques (cholestérol, sels biliaires
et phospholipides). Le cholestérol étant insoluble dans l’eau, doit être piégé par les
autres composants organiques de la bile. L’ensemble constitue des micelles qui sont
solubles dans l’eau. La formation des calculs de cholestérol suppose que les moyens de
solubilisation du cholestérol soient débordés avec précipitation du cholestérol en
excès. La sursaturation en cholestérol de la bile est la conséquence soit d’une sécrétion
exagérée en cholestérol par le foie soit par diminution des sels biliaires par interruption
du cycle enterohépatique.
La lithogénèse passe par cinq stades : génétique, chimique, physique (nucléation),
croissance. Plusieurs arguments suggèrent que le trouble métabolique conduisant à la
sécrétion de bile sursaturée en cholestérol pourrait avoir une origine génétique
expliquée par la prédominance élevée des calculs cholestérolique dans certains
groupes ethniques notamment les indiens d’Amérique du nord. Il est actuellement
admis qu’une bile sursaturée en cholestérol est nécessaire à la formation du calcul
cholestérolique. Ce concept initialement établi par Admirand et Small reste insuffisant,
en effet, le passage de la bile sursaturée en cholestérol à la formation de calculs se fait
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III. EPIDEMIOLOGIE
III.1. Epidémiologie descriptive
La prévalence et l’incidence de la lithiase vésiculaire sont extrêmement difficile à
connaitre du fait que plus de 50% des de la lithiase vésiculaire sont asymptomatiques.
La lithiase vésiculaire représente 7% de la population aux USA, elle constitue en
France la troisième cause d’hospitalisation après la hernie et l’appendicite.
III.1.1. Age : La prévalence de la lithiase vésiculaire augmente
progressivement avec l’âge dans les deux sexes pour atteindre un maximum entre 70 et
80 ans. Il a été démontré que la sursaturation de bile en cholestérol est plus élevée chez
le sujet plus de 50 ans.
III.1.2. Race : Elle varie considérablement en fonction de l’origine
géographique. Elle est rare en Afrique subsaharienne, en extrême orient, extrêmement
fréquente chez les Indiens du sud ouest des USA et du Canada. 70% des Indiennes
Pima âgées de 30 ans ont des calculs vésiculaires, 10 à 30% dans les pays d’Europe
occidental et L’Amérique du nord.
III.1.3. Sexe : La lithiase biliaire est 3 à 4 fois plus fréquente chez la
femme que chez l’homme, cela est due au rôle probablement déterminant des
hormones sexuelles féminines.
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affection colique. Cela s’explique par la diminution du pool des acides biliaires
conséquences de l’altération du cycle enterohépatique.
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V. EXPLORATIONS BILIAIRES
VI.1. Clinique
- Douleur Supérieure à 6 heures évoquant une poussée de cholécystite aigue.
- Notion de fièvre >38,5
- Antécédent d’ictère
- Douleur transfixiante à irradiation postérieure évoquant un syndrome
douloureux pancréatique.
VI.2. Biologique
- La présence de signes de cholestase (Bilirubine, Phosphatase alcaline, Gamma
glutamyl transférase).
- Amylasémie élevée
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VI.3. Echographique
- Epaississement de la paroi vésiculaire, Présence de micro-calculs.
- Dilatation de la voie biliaire.
Devant une lithiase vésiculaire symptomatique, l’absence de ces signes prédictifs de
LVBP, conduit à une cholécystectomie sans contrôle radiologique de la voie biliaire
principale, sous réserve du bilan lésionnel peropératoire des voies biliaires extra-
hépatiques (vésicule biliaire et cholédoque). Les données opératoires qui imposent
l’indication de la CPO sont la présence des stigmates de cholécystite (adhérences
inflammatoires, épaississement de la paroi vésiculaires), canal cystique large, présence
de micro-calculs, voie biliaire principale dilatée.
VII.1. Cholécystectomie
C’est une intervention simple et bien réglée qui est réalisée par laparotomie ou par
cœlioscopie. Elle peut être totale ou partielle pour préserver l’intégrité de la voie
biliaire. Néanmoins, elle comporte quelques pièges qui mettent en danger la voie
biliaire principale constituant ainsi le souci majeur du chirurgien. Les causes du
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