WMO 49 Volume 3 2006 FR
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RÈGLEMENT TECHNIQUE
VOLUME III
Hydrologie
Édition 2006
Documents de base N° 2
OMM-N° 49
ISBN 92-63-25049-9
NOTE
Les appellations employées dans cette publication et la présentation des données qui y figurent n’impliquent de la part
du Secrétariat de l’Organisation météorologique mondiale aucune prise de position quant au statut juridique des pays,
territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites.
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TABLEAU POUR NOTER LES SUPPLÉMENTS
SUPPLÉMENT
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13
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15
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17
18
19
20
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NOTE DE L’ÉDITEUR
Les pratiques et procédures recommandées ont été imprimées en romain maigre (les définitions figurent en caractères
plus grands);
Les notes ont été imprimées en petits caractères romain maigre et sont précédées de l’indication: NOTE.
Édition 2006
INTRODUCTION
1. Le Règlement technique de l'OMM (OMM-N° 49) est a) Sont les pratiques et procédures qu'il est souhaitable
divisé en trois volumes: que les Membres suivent ou appliquent; et, par
conséquent,
Volume I — Pratiques météorologiques générales normali-
sées et recommandées b) Ont la même valeur juridique que les recommanda-
tions destinées aux Membres, auxquelles les disposi-
Volume II — Assistance météorologique à la navigation tions de l'article 9 b) de la Convention ne sont pas
aérienne internationale applicables;
Volume III — Hydrologie. c) Sont caractérisées par l'emploi du terme should dans la
version anglaise et de formes verbales équivalentes
But du Règlement technique dans les versions arabe, chinoise, espagnole, française
et russe, sauf lorsque le Congrès en aura expressément
2. Le Règlement technique de l'Organisation météoro- décidé autrement.
logique mondiale est établi par le Congrès, conformément
à l'article 8 d) de la Convention. 6. Conformément aux définitions ci-dessus, les
Membres doivent faire tout leur possible pour appliquer les
3. Les buts du présent Règlement sont les suivants: pratiques et procédures normalisées. En vertu de l'article 9
b) de la Convention et conformément aux dispositions
a) Faciliter la coopération en matière de météorologie et de la règle 127 du Règlement général de l'OMM, les
d'hydrologie entre les Membres; Membres doivent notifier expressément par écrit au
Secrétaire général leur intention d'appliquer les pratiques et
b) Répondre le plus efficacement possible, sur le plan
procédures normalisées du Règlement technique, à l'excep-
international, aux besoins spécifiques des différents
tion de celles pour lesquelles ils ont signalé des dérogations
domaines d'application de la météorologie et de
particulières. Les Membres informent également le
l'hydrologie; et
Secrétaire général, au moins trois mois à l'avance, de tout
c) Assurer, d'une manière adéquate, l'uniformité et la changement apporté au degré d'application d'une pratique
normalisation des pratiques et procédures employées ou procédure normalisée annoncée précédemment et de la
pour atteindre les buts a) et b). date à laquelle ce changement prend effet.
7. En ce qui concerne les pratiques et procédures
Catégories de règles et notes recommandées, les Membres sont instamment priés de s'y
conformer, mais ils ne sont toutefois pas tenus de signaler
4. Le Règlement technique comprend des pratiques et au Secrétaire général l'inobservation de l'une ou l'autre
procédures normalisées et des pratiques et procédures des règles de cette catégorie, excepté pour celles du
recommandées. chapitre C.3.1.
5. Ces deux catégories de règles sont définies de la 8. Afin de mettre en lumière la valeur juridique des
manière suivante: diverses règles, les pratiques et procédures normalisées se
distinguent des pratiques et procédures recommandées par
Les pratiques et procédures normalisées: une disposition typographique différente, indiquée dans la
note de l'éditeur.
a) Sont les pratiques et procédures qu'il est nécessaire
que les Membres suivent ou appliquent; et, par consé- 9. Certaines NOTES ont été insérées dans le Règlement
quent, technique. Ce sont des notes explicatives qui renvoient
notamment aux publications pertinentes de l'OMM, guides
b) Ont la même valeur juridique que les stipulations et autres publications de caractère purement documentaire.
d'une résolution technique auxquelles les dispositions Ces notes n'ont pas la valeur juridique des dispositions du
de l'article 9 b) de la Convention sont applicables; Règlement technique. (Les guides de l'OMM indiquent les
c) Sont invariablement caractérisées par l'emploi du pratiques, les procédures et les spécifications que les
terme shall dans la version anglaise et de formes Membres sont invités à suivre ou à appliquer lorsqu'ils
verbales équivalentes dans les versions arabe, chinoise, prennent leurs dispositions pour se conformer au
espagnole, française et russe. Règlement technique, de même que lorsqu'ils développent
les services météorologiques et hydrologiques de leurs pays
Les pratiques et procédures recommandées: respectifs.)
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vi RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
Valeur juridique des annexes et être communiqué à tous les Membres, au moins trois
des appendices mois avant d'être soumis au Congrès.
10. Les publications de l'OMM, autres que le Règlement 13. Les amendements au Règlement technique
technique (Volumes I à III), qui contiennent des textes sont – en règle générale – approuvés par le Congrès.
réglementaires ont la valeur juridique du Règlement
14. Lorsqu'une commission technique compétente
technique et sont des annexes de ce dernier. Ces annexes,
recommande un amendement au cours d'une de ses
habituellement aussi appelées manuels, sont établies par
sessions et que la nouvelle règle doit être mise en œuvre
décision du Congrès et sont destinées à faciliter l'applica-
avant la session suivante du Congrès, le Conseil exécutif
tion du Règlement technique à des domaines spécifiques.
peut, au nom de l'Organisation, approuver l'amendement
En principe, les annexes peuvent contenir des pratiques et
conformément à l'article 14 c) de la Convention.
procédures tant normalisées que recommandées.
Normalement, les amendements aux annexes du
11. Les textes appelés appendices figurant dans le Règlement technique proposés par les commissions
Règlement technique ou dans l'une de ses annexes ont la techniques compétentes sont approuvés par le Conseil
même valeur juridique que la partie du Règlement à exécutif.
laquelle ils se réfèrent.
15. Lorsqu'une commission technique compétente
recommande un amendement dont la mise en œuvre est
Mise à jour du Règlement technique et urgente, le Président de l'Organisation peut prendre les
de ses annexes mesures nécessaires, au nom du Conseil exécutif, confor-
mément à la règle 9, alinéa 5), du Règlement général.
12. Le Règlement technique est mis à jour, s'il y a lieu,
compte tenu des progrès réalisés en météorologie et en 16. En ce qui concerne les textes mis à jour pour
hydrologie, ainsi que dans les applications de la météorolo- la publication OMM-N° 49, les nouvelles éditions des
gie, et des perfectionnements apportés aux techniques Volumes I et III paraissent normalement après chaque
météorologiques et hydrologiques. Certains principes qui session du Congrès (c'est-à-dire tous les quatre ans). Le
ont été adoptés antérieurement par le Congrès et appliqués texte du Volume Il est préparé en étroite collaboration
pour sélectionner les textes à inclure dans le Règlement par l'Organisation météorologique mondiale et l'Orga-
technique sont rappelés ci-après. Ces principes servent à nisation de l'aviation civile internationale, conformément
guider les organes constituants, notamment les commis- aux arrangements de travail conclus par ces organisations;
sions techniques, lorsqu'ils traitent des questions concer- ceci s'applique également à la publication des nouvelles
nant le Règlement technique: éditions du Volume II. Dans l'intervalle entre la publica-
tion de deux éditions successives, le Règlement technique
a) Les commissions techniques ne devraient pas recom- est tenu à jour au moyen de suppléments selon les
mander qu'une disposition du Règlement constitue besoins.
une pratique normalisée si cette disposition n'est pas
approuvée à une forte majorité;
b) Les dispositions du Règlement technique devraient Règlement technique concernant
comporter des instructions appropriées destinées aux l'hydrologie
Membres concernant l'application de la disposition
prévue; 17. Le Volume III du Règlement technique présente les
pratiques et procédures recommandées en hydrologie.
c) Aucun changement important ne devrait être apporté Certaines des règles contenues dans le Volume I répondent
au Règlement technique sans que les commissions aux besoins de l'hydrologie. Dans ce cas, les textes perti-
techniques compétentes aient été consultées; nents ont été reproduits ici.
d) Tout amendement proposé au Règlement technique 18. Ce volume comprend une annexe intitulée
par des Membres ou des organes constituants devrait «Instruments et méthodes d'observation hydrologique».
__________________________
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TABLE DES MATIÈRES
Page
Définitions ................................................................................................................................... ix
SECTION D — HYDROLOGIE
D.1 INFORMATION ET AVIS HYDROLOGIQUES
[D.1.1] Chapitre D.1.1 — Réseaux et stations hydrologiques d'observation....................... D.1.1 – 1
[D.1.1.] 1 Classification des stations hydrologiques d'observation ............................................... D.1.1 – 1
[D.1.1.] 2 Réseaux de stations hydrologiques d'observation ........................................................ D.1.1 – 1
[D.1.1.] 3 Emplacement des stations hydrologiques d'observation .............................................. D.1.1 – 2
[D.1.1.] 4 Identification des stations hydrologiques d'observation ............................................... D.1.1 – 2
[D.1.1.] 5 Renseignements relatifs aux stations hydrologiques d'observation ............................... D.1.1 – 2
[D.1.1.] 6 Inspection des stations hydrologiques d'observation ................................................... D.1.1 – 3
[D.1.1.] 7 Système d'observation hydrologique ........................................................................... D.1.1 – 3
[D.1.1.] 8 Fonctions et responsabilités des Services hydrologiques nationaux.............................. D.1.1 – 3
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viii RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
Page
Édition 2006
DÉFINITIONS
Note d'introduction. La liste ci-après donne les définitions de différents Débit. Volume d'eau qui traverse une section transversale
termes employés dans le Volume III du Règlement technique. Certains par unité de temps.
de ces termes sont déjà définis dans le Volume I de ce Règlement ou
dans le Manuel du Système mondial d'observation (OMM-N° 544) qui Délai de prévision (ou d'avis). Intervalle de temps entre le
constitue l'Annexe V du Règlement technique de l'OMM, mais il a été moment où est diffusée une prévision (un avis) et le
jugé souhaitable, pour la commodité du lecteur, de les répéter dans moment où est censé se manifester l'élément prévu.
le présent volume. Ces termes sont marqués d'un astérisque.
Écoulement. Volume d’eau qui traverse une section trans-
* Altitude. Distance verticale entre un niveau, un point ou versale à surface libre par unité de temps.
un objet assimilé à un point, et le niveau moyen de la mer.
Estuaire. Portion relativement large d'un cours d'eau
Apport latéral. Quantité d'eau arrivant dans une rivière, un proche de son embouchure, en amont de laquelle la
lac ou un réservoir, le long d'un tronçon quelconque, et hauteur est fonction du débit amont et en aval de laquelle
provenant de la partie du bassin versant attenant au tronçon. la hauteur est fonction des marées et des ondes de la masse
d'eau dans laquelle elle s'écoule.
Avis hydrologique. Information à caractère urgent concer-
nant un événement hydrologique prévu et considéré Épaisseur du manteau neigeux. Distance verticale entre la
comme dangereux. surface d'une couche de neige et le sol, la couche étant
supposée uniformément répartie sur le terrain qu'elle
Bassin versant. Ensemble de la région ayant un exutoire recouvre.
commun pour ses écoulements de surface.
Équivalent en eau de la couverture de neige. Hauteur de la
Bilan d'eau. Inventaire des ressources en eau fondé sur le couche d'eau que l'on obtiendrait en faisant fondre la
principe selon lequel, durant un certain intervalle de temps, couverture de neige.
la quantité totale d'eau entrant dans un bassin versant ou
dans une masse d'eau donnée doit être égale à la quantité Erreur limite. Intervalle à l'intérieur duquel on peut espérer
totale d'eau sortant de ce bassin plus le changement net que se trouve la valeur vraie avec une probabilité donnée.
de l'accumulation d'eau dans celui-ci.
Formation aquifère. Formation géologique poreuse
Cheminement nivométrique. Ligne, tracée et jalonnée d'une pouvant contenir de l’eau en quantité exploitable.
façon permanente, le long de laquelle des échantillons de Grand fleuve. Fleuve dont le débit annuel moyen à l'em-
neige sont prélevés, ou la hauteur de la neige mesurée, à bouchure est supérieur à 2 000 m3/s ou dont la superficie
des stations séparées par des distances déterminées et à des du bassin versant dépasse 500 000 km2.
moments appropriés.
Hauteur d'eau. Distance verticale entre la surface de l'eau d'un
Cote d'alerte. Niveau de l'eau égal au niveau de crue cours d'eau, d'un lac ou d'un réservoir et la cote zéro de l'échelle.
considéré comme dangereux ou proche de celui-ci, et à
partir duquel il faudrait commencer à diffuser des avis. Hydrogramme. Courbe représentant les variations de la
hauteur, du débit ou de la vitesse en fonction du temps, ou
Cote du zéro de l'échelle. Distance verticale entre le zéro de encore de certaines autres caractéristiques hydrologiques.
l'échelle et un niveau donné.
Inondation par ruissellement local. Inondation provenant
Courbe hauteur-débit. Courbe indiquant la relation entre la de précipitations locales ou d'apports par ruissellement
hauteur d'eau et le débit d'un cours d'eau au droit d'une local que le réseau hydrographique et/ou le réseau de drai-
station hydrométrique. nage ne parviennent pas à évacuer.
Cours d'eau important. Cours d'eau dont le débit annuel Message – avis hydrologique. Information concernant un
moyen à l'embouchure est supérieur à 100 m3/s ou dont la phénomène hydrologique prévu et considéré comme
superficie du bassin versant dépasse 100 000 km2. potentiellement dangereux.
Couverture de neige. Neige accumulée au sol. Mise à jour d'une prévision. Affinage d'une prévision à
mesure que parviennent de nouvelles informations.
Crue éclair. Crue de courte durée caractérisée par un débit
de pointe relativement élevé et dans laquelle l'intervalle de Niveau des eaux souterraines. Hauteur, à un certain endroit et
temps entre le phénomène causal observable et la crue est à un certain moment, de la surface de la nappe phréatique ou
inférieur à quatre à six heures. de la surface piézométrique d'une formation aquifère.
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x RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
Observation hydrologique. Mesure directe ou évaluation tendances climatiques. À cet effet, il faut disposer de séries
d'un ou de plusieurs éléments hydrologiques tels que la d'observations homogènes portant sur de longues périodes
hauteur d'eau, le débit, la température de l'eau, etc. (au moins 30 ans), effectuées en des emplacements où des
modifications du milieu dues aux activités de l'homme se
* Observation météorologique (Observation). Mesure ou sont rarement produites et ont peu de chance de se
évaluation d'un ou de plusieurs éléments météorologiques. produire. Dans l'idéal, les relevés devraient porter sur une
Onde de tempête. Différence entre le niveau effectif de l'eau période assez longue pour permettre de déceler les chan-
subissant l'influence d'une perturbation météorologique et le gements séculaires du climat.
niveau qui devrait exister en l'absence de cette perburbation. * Station climatologique destinée à des fins hydrologiques.
Parcours journalier du vent. Distance obtenue par intégra- Station climatologique installée spécialement dans un bassin
tion de la vitesse du vent, mesurée au point d'observation, versant pour renforcer le réseau climatologique existant en
sur un intervalle de 24 heures. vue de satisfaire aux besoins en matière d'hydrologie.
Précision de l'observation ou de la lecture. La plus petite * Station climatologique destinée à des fins particulières.
unité de division d'une échelle de mesure qu'il est possible Station climatologique établie pour l'observation d'un ou
d'apprécier, soit directement, soit par estimation. de plusieurs éléments déterminés.
Prévision hydrologique à court terme. Prévision de la valeur Station d'observation des eaux souterraines. Station où sont
future d'un élément du régime d'une masse d'eau couvrant effectués des relevés sur un ou plusieurs des éléments
une période inférieure ou égale à deux jours à compter de suivants relatifs aux eaux souterraines: niveau de l'eau,
la date d'émission. température de l’eau, autres propriétés physiques et
chimiques de l'eau, vitesse et volume de prélèvement et/ou
Prévision hydrologique à long terme. Prévision de la valeur d'alimentation.
future d'un élément du régime d'une masse d'eau au-delà
du dixième jour suivant la date d'émission. Station hydrologique destinée à des fins particulières.
Station hydrologique établie pour l’observation d'un ou de
Prévision hydrologique à moyen terme. Prévision de la plusieurs éléments déterminés en vue de l'étude de phéno-
valeur future d'un élément du régime d'une masse d'eau mènes hydrologiques.
couvrant une période comprise entre le deuxième et le
dixième jour suivant la date d'émission. Station hydrologique d'observation. Lieu où sont effectuées
des observations hydrologiques ou des observations clima-
Prévision hydrologique saisonnière. Prévision de la valeur tologiques à des fins hydrologiques.
future d'un élément du régime d'une masse d'eau pour une
saison (couvrant généralement une période de plusieurs Station hydrométrique. Station où sont effectués des relevés
mois ou davantage). sur un ou plusieurs des éléments suivants relatifs aux eaux
des rivières, des lacs et des réservoirs: hauteur d'eau, débit,
* Prévision météorologique (Prévision). Exposé de condi- transport de sédiments et dépôt, température et autres
tions météorologiques prévues pour une heure ou une propriétés physiques de l'eau, caractéristiques du champ de
période définie et pour une zone ou une partie d'espace glace et propriétés chimiques de l'eau.
aérien déterminée.
Station hydrométrique principale. Station hydrométrique
Sécheresse hydrologique. Période anormalement sèche, où sont observés, pendant de nombreuses années, un ou
suffisamment prolongée pour entraîner une diminution ou plusieurs éléments, compte tenu de l'influence de ces
un abaissement significatif de l'écoulement des cours d'eau, éléments sur le milieu ambiant. Cette station est générale-
des niveaux des lacs et/ou des nappes souterraines, les ment équipée d'enregistreurs.
amenant à des valeurs inférieures à la normale, et/ou un
assèchement anormal du sol. Station hydrométrique secondaire. Station hydrométrique
établie seulement pour un nombre limité d’années afin de
compléter le réseau de base des stations hydrométriques
* Station automatique. Station où des instruments effec-
principales.
tuent et transmettent ou enregistrent des observations
automatiquement, le chiffrement des messages d'observa- * Station d'observation pluviométrique. Station où seules les
tion étant fait, si nécessaire, soit directement à la station, précipitations sont mesurées.
soit dans une station de mise en forme.
Vérification des prévisions. Détermination de l'exactitude des
* Station climatologique. Station qui fournit des données prévisions par l'analyse statistique des erreurs de prévision.
climatologiques.
Zone inondée. Zone couverte d'eau lorsque le débit
Station climatologique de référence. Station climatologique dépasse la capacité du chenal ou par suite de l'établisse-
dont les données doivent permettre de déterminer les ment d'un barrage en aval.
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SECTION D
HYDROLOGIE
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D.1 — INFORMATION ET AVIS HYDROLOGIQUES
CHAPITRE D.1.1
a) Les définitions des stations énumérées ci-dessus figurent dans [D.1.1.] 2.3
la rubrique «Station climatologique», dans l’appendice du
Volume I du Manuel du Système mondial d’observation Dans la planification des réseaux de stations hydrologiques
(OMM-N° 544). d'observation, il faudrait tenir compte des besoins concer-
nant les études ou programmes à l'échelle mondiale ou
b) Une station peut appartenir à plusieurs des catégories énumé-
régionale. À cet égard, toutes les rivières dont le débit annuel
rées ci-dessus.
moyen à l'embouchure est supérieur à 100 m3/s ou dont la
superficie du bassin versant dépasse 100 000 km2 devraient
[D.1.1.] 1.3 faire l'objet de mesure.
Les stations hydrologiques destinées à des fins particulières
devraient comprendre les stations dont les données sont [D.1.1.] 2.4
nécessaires ou sont utilisées à des fins telles que celles qui
sont énumérées ci-après: Dans la planification des réseaux de stations hydrologiques
d'observation installés sur des bassins versants internatio-
a) Détermination du bilan hydrologique des bassins naux, il faudrait tenir compte des besoins des divers
versants, des lacs, des réservoirs ou des glaciers; Membres intéressés.
b) Mesure des vagues et des courants dans les lacs et les [D.1.1.] 2.5
réservoirs;
Des observations de l'épaisseur du manteau neigeux et de
c) Mesure de l'évaporation et de l'évapotranspiration; l'équivalent en eau de la couverture de neige devraient être
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D.1.1 – 2 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
effectuées à un certain nombre de stations climatologiques bassin fluvial, du lac, du réservoir ou de la formation aqui-
destinées à des fins hydrologiques. fère où elle est située.
NOTE: Le système des indicatifs de stations utilisé dans les codes
[D.1.1.] 3
hydrologiques internationaux de l'OMM pour les stations
Emplacement des stations hydrologiques hydrologiques d'observation est indiqué dans l'Annexe Il
d'observation du Règlement technique (Manuel des codes (OMM-
N° 306), Volume I.1).
[D.1.1.] 3.1
Chaque station devrait être établie en un lieu où il est possi- [D.1.1.] 5
ble d'exposer et de faire fonctionner correctement les
instruments et d'effectuer de façon satisfaisante les relevés Renseignements relatifs aux stations
de ceux-ci, ainsi que les observations ne nécessitant pas hydrologiques d'observation
l'emploi d'instruments.
[D.1.1.] 3.2 [D.1.1.] 5.1
Chaque station hydrométrique, ainsi que chaque station Chaque Membre devrait tenir à jour un répertoire de ses
d'observation des eaux souterraines, devrait être située en stations hydrométriques, de ses stations d'observation des
un lieu et dans des conditions permettant d'assurer l'exploi- eaux souterraines et de ses stations hydrologiques destinées
tation régulière de la station durant une période d'au moins à des fins particulières. Ce répertoire devrait contenir pour
10 ans, à moins qu'elle ne soit destinée à une fin particu- chaque station les renseignements suivants, le cas échéant:
lière qui justifie son fonctionnement pendant un laps de a) Nom du bassin fluvial, nom de la rivière, du lac, du
temps plus court. réservoir ou de la formation aquifère, nom et coordon-
[D.1.1.] 3.3 nées géographiques de la station;
Les stations climatologiques destinées à des fins hydrolo- b) Cote du zéro de l'échelle pour les observations du
giques devraient être situées conformément aux indications niveau de l'eau et/ou altitude de la station et système
figurant aux paragraphes 2.8.5, 2.8.6 et 2.8.7 de la géodésique de référence;
partie III du Volume I du Manuel du Système mondial c) Altitude de la surface du sol au puits utilisé pour
d'observation (OMM-N° 544). l'observation des eaux souterraines;
NOTE: Pour plus de commodité, le libellé des paragraphes 2.8.5, d) Type de station (jaugeage des cours d'eau, jaugeage
2.8.6 et 2.8.7 de la partie III du Volume I du Manuel du des lacs, observation des eaux souterraines, humidité
Système mondial d'observation est reproduit ci-dessous.* du sol, précipitations, neige, évaporation, sédiments
et qualité chimique de l'eau);
[D.1.1.] 3.4
e) Éléments observés;
Chaque station hydrologique destinée à des fins particuliè-
res devrait être située en un lieu et dans des conditions f) Instruments utilisés, programme d'observation et
permettant d'assurer correctement son exploitation durant heures des observations;
la période requise. g) Superficie du bassin versant en amont de la station en
km2;
[D.1.1.] 4
h) Information sur le contrôle et la régularisation artifi-
Identification des stations hydrologiques ciels du débit ou de la hauteur d'eau, ainsi que sur les
d'observation conditions ayant trait aux glaces;
Une station hydrologique d'observation devrait être identi- i) Historique de la station précisant les dates du début, de
fiée par son nom et ses coordonnées géographiques et, la fin ou de l'interruption des relevés, les changements
suivant le cas, par le nom de la rivière, du plus important apportés au nom de la station, les modifications surve-
nues dans les instruments ou dans le programme
* 2.8 Stations climatologiques d’observation, les changements apportés aux unités de
mesure et les renseignements sur l’alimentation ainsi
2.8.5 Chaque station climatologique devrait être établie en que sur les eaux prélevées ou restituées figurant ou non
un lieu et dans des conditions permettant son exploitation parmi les données d'observation, selon le cas;
régulière pendant au moins 10 ans et assurant la constance de
l'exposition pendant une période prolongée, à moins qu'elle ne j) Nom de l'organisation ou de l'institution qui exploite
soit destinée à une fin particulière qui justifie son fonctionnement la station et dont celle-ci dépend;
pendant un laps de temps plus court.
k) Renseignements relatifs aux caractéristiques du bassin
2.8.6 Chaque station climatologique de référence devrait être versant ou du bassin hydrogéologique, notamment en
située en un lieu jouissant d'une exposition convenable et ce qui concerne l'altitude, la topographie, la géologie,
constante qui permette d'effectuer des observations dans des l'hydrogéologie, la végétation, le développement
conditions représentatives. Les environs de la station ne devraient urbain, la mise en valeur des principales ressources en
subir aucune transformation risquant de compromettre l'homo- eau et le drainage, selon le cas.
généité des séries d'observations.
[D.1.1.] 5.2
2.8.7 L'altitude d'une station climatologique devrait être indiquée
au multiple de cinq mètres près, au moins, sauf pour les stations avec Les renseignements concernant les stations climatologiques
baromètre dont l'altitude devrait être indiquée au mètre près. d'observation destinées à des fins hydrologiques devraient
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RÉSEAUX ET STATIONS HYDROLOGIQUES D’OBSERVATION D.1.1 – 3
Généralités
* 2.8 Stations climatologiques
Chaque Membre devrait se doter d'une infrastructure
2.8.4 Chaque Membre établit et tient à jour un répertoire des nationale pour l'acquisition, l'archivage et la diffusion des
stations climatologiques établies sur son territoire. Ce répertoire
données et de l'information hydrologiques nécessaires à
devrait contenir pour chaque station les renseignements suivants,
une mise en valeur et à une gestion de ses ressources en
généralement appelés métadonnées:
a) Nom et coordonnées géographiques;
eau, ainsi qu'à l'atténuation des risques liés à l'eau.
b) Altitude de la station; NOTE: Le Guide des pratiques hydrologiques (OMM-N° 168)
c) Brève description de la topographie locale; contient des instructions détaillées sur l'acquisition des
d) Catégorie à laquelle appartient la station et programme
données et de l'information hydrologiques.
d'observation;
e) Exposition des instruments, notamment les hauteurs au-dessus
du sol des thermomètres, pluviomètres et anémomètres; [D.1.1.] 8.2
f) Historique de la station (dates du début des relevés, change-
ments de site de la station, cessation ou suspension des observa- Organisation
tions, changements de nom de la station et toutes modifications
Des dispositions devraient être prises, en fonction du
importantes du programme d'observation);
g) Nom de l'organisation ou de l'institution dont dépend la
système de gouvernement et des caractéristiques socio-
station; économiques et géographiques de chaque pays Membre,
h) Niveau de référence auquel se rapportent les données de la en vue d'assurer une coordination et une communication
pression atmosphérique de la station. efficaces et rationnelles entre les fournisseurs et les utilisa-
teurs des données et de l'information hydrologiques.
** 3.1.9 Les stations climatologiques principales devraient être Lorsque plusieurs organismes et/ou niveaux de décisions et
inspectées au moins une fois par an et les stations climatologiques de responsabilités se partagent la charge de fournir ou d'uti-
ordinaires et pluviométriques au moins une fois tous les trois ans. liser les renseignements, les mesures administratives
Dans la mesure du possible, les inspections devraient être réalisées et juridiques voulues devraient être prises pour établir claire-
de temps à autre en hiver. ment responsabilités et relations et coordonner leurs efforts.
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D.1.1 – 4 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
NOTE: Les publications OMM-N° 461 (Casebook of Examples of j) Transmettre, traiter et archiver les données et assurer
Organization and Operation of Hydrological Services) et le contrôle de la qualité et la sécurité des données
OMM/TD-N° 602 (The Legal Basis and Role of Hydrological archivées;
Services) contiennent des exemples des méthodes à
suivre pour l'acquisition des données et de l’information k) Faire le nécessaire pour que les utilisateurs aient accès
hydrologiques. aux données en respectant leurs exigences quant à
l'heure, le lieu et la forme, par le biais, notamment,
des mesures suivantes:
[D.1.1.] 8.3 i) Diffusion des prévisions et avis hydrologiques;
ii) Publication d'annuaires de données de base, sur
papier, sur microfiches ou sous une forme lisible
Fonctions par ordinateur;
iii) Rédaction de rapports sur les ressources en eau,
En général, les fonctions courantes des Services hydrologi- comprenant une analyse complète des données.
ques nationaux devraient être les suivantes: Cela peut inclure les atlas hydrologiques ou les
a) Assurer la coordination des organismes chargés bases de données dans les systèmes d'infor-
d'acquérir et/ou d'utiliser les données et l'information mation géographique;
hydrologiques; iv) Publication de documents d'information ou de
matériel didactique s'adressant au grand public,
b) Recenser les besoins des utilisateurs effectifs ou poten- aux médias ou aux écoles;
tiels des données et de l'information hydrologiques, y v) Diffusion d'informations utilisables dans la
compris les besoins des autres organisations qui conception;
rassemblent des données écologiques et des données vi) Aide aux centres mondiaux de données ainsi
d'impact sur l'environnement dans le domaine de qu'aux programmes et projets internationaux;
l'utilisation des sols et des changements climatiques; l) Informer les utilisateurs potentiels des renseignements
c) Fixer les normes applicables aux données (exactitude, mis à leur disposition et les aider à les utiliser au
précision, fréquence, accessibilité, etc.), en fonction mieux;
des besoins établis; m) Adapter ou mettre au point de nouvelles méthodes et
d) Concevoir, mettre en place et exploiter les réseaux techniques touchant:
hydrométriques pour la mesure des divers paramètres i) La conception de réseaux;
utiles. Il peut falloir établir à la fois des réseaux spécia- ii) Les instruments et méthodes d'observation;
lisés et des réseaux de base pouvant se compléter ou iii) La transmission et le traitement des données;
même faire double emploi et qu’iI serait donc bon iv) La prévision hydrologique;
d'intégrer; v) L'analyse, l'interprétation et la présentation des
données;
e) Évaluer le degré d'efficacité du réseau actuel, de
manière à s'assurer que les données et l'information n) Conduire des recherches sur les processus hydrologi-
recueillies permettent de satisfaire les besoins des ques et connexes, afin d'aider les utilisateurs à
usagers; interpréter et à comprendre les données;
f) Mettre en train un programme de garantie de qualité, o) Engager du personnel qualifié et assurer sa formation
portant entre autres sur la qualification du personnel, et son perfectionnement;
la formation et le perfectionnement, la documentation p) Collaborer avec les organismes chargés d'acquérir des
relative aux méthodes et procédures de collecte et informations sur l'eau ou dans des domaines
d'analyse des données, l'acquisition et l'étalonnage connexes: quantité d'eau, qualité de l'eau, sédiments,
des appareils ainsi que l'examen et l'approbation des hydrogéologie, utilisation de l'eau, topographie et
rapports; utilisation des sols, météorologie, etc.;
g) Mettre au point des méthodes pour extrapoler des q) Participer, conjointement avec les organismes étran-
données provenant d'une station de mesure aux gers œuvrant dans le secteur de l'eau, aux program-
endroits ou aux régions pour lesquels elles sont suppo- mes et projets internationaux;
sées être représentatives;
r) Fournir des informations hydrologiques à insérer dans
h) Recueillir les données et contrôler la qualité des opéra- les rapports périodiques des divers pays sur l'état de
tions de collecte en inspectant les installations et en l'environnement;
vérifiant les pratiques d'exploitation;
s) Procéder à des études d'évaluation des ressources en
i) Rassembler les données et l'information hydrologiques eau à des fins de développement;
provenant d'organisations non gouvernementales,
internationales et privées, et veiller à ce qu'elles soient t) Participer à la conception, à la mise au point et à la
accessibles; gestion de projets concernant les ressources en eau.
Édition 2006
CHAPITRE D.1.2
OBSERVATIONS HYDROLOGIQUES
c) Transport de sédiments et/ou dépôt; Les observations effectuées par les stations d'observation
des eaux souterraines devraient porter sur l'un ou plusieurs
d) Température et autres propriétés physiques de l'eau des éléments suivants:
des rivières, des lacs ou des réservoirs;
a) Niveau de l'eau;
e) Caractéristiques et étendue du champ de glace sur les
rivières, les lacs et les réservoirs; b) Température de l'eau et autres propriétés physiques de
l'eau;
f) Propriétés chimiques et biologiques de l'eau des
rivières, des lacs où des réservoirs. c) Propriétés chimiques;
d) Vitesse et volume de prélèvement ou d'alimentation.
[D.1.2.] 1.2
Les observations faites dans une station climatologique [D.1.2.] 1.4
destinée à des fins hydrologiques devraient porter sur un Les observations faites dans une station hydrologique desti-
ou plusieurs des éléments nécessaires pour évaluer quanti- née à des fins particulières devraient porter sur les éléments
tativement les phases atmosphériques du cycle hydrologi- correspondant aux buts visés par la station (voir [D.1.1.]
que, à savoir: 1.3), notamment sur certains des éléments indiqués sous
[D. 1.2.] 1.1 et [D.1.2] 1.2.
a) Précipitations:
i) Quantité;
ii) Heure d'occurrence; [D.1.2.] 2
iii) Forme (par exemple pluie, neige, pluie et neige
mêlées); Programme d'observation et de
iv) Caractère (continu, par intermittence, averses transmission pour les stations
éparses, etc.); hydrologiques d'observation
v) Intensité;
NOTE: En plus des règles énoncées dans cette section, des
b) Température de l'air (y compris les températures directives détaillées concernant les programmes d'obser-
extrêmes); vation figurent dans le Guide des pratiques hydrologiques
(OMM-N° 168).
c) Humidité de l'air;
Édition 2006
D.1.2 – 2 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
Édition 2006
OBSERVATIONS HYDROLOGIQUES D.1.2 – 3
Édition 2006
D.1.2 – 4 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
Chaque Membre devrait rassembler et conserver ses relevés Les caractéristiques ci-après devraient être déterminées sur
hydrologiques. une base annuelle pour un certain nombre de stations
d'observation des eaux souterraines sélectionnées:
[D.1.2.] 4.2 a) Valeurs maximales et minimales des niveaux de l'eau;
Chaque Membre devrait prendre les dispositions b) Fréquence statistique des niveaux de l'eau moyens
nécessaires pour faciliter la recherche et l'analyse de quotidiens;
ses données hydrologiques à l'aide d'équipements de
traitement automatique des données. c) Valeurs mesurées de la concentration des constituants
chimiques de l'eau.
[D.1.2.] 4.3
[D.1.2.] 4.8
Chaque Membre devrait tenir à jour dans ses archives
l'inventaire des données hydrologiques disponibles sur son Les Membres devraient calculer sur de longues périodes des
territoire. moyennes mensuelles et annuelles de certains éléments
pour certaines stations hydrologiques d'observation situées
sur leur territoire et dans lesquelles il existe des relevés
[D.1.2.] 4.4 continus se rapportant à au moins 10 années.
Les unités de temps utilisées pour le traitement des don-
nées hydrologiques destinées aux échanges internationaux [D.1.2.] 4.9
devraient être choisies parmi les unités ci-après: Chaque Membre devrait publier des rapports annuels de
a) L'année civile selon le calendrier grégorien; données hydrologiques sous une forme appropriée.
b) Les mois de ce calendrier; NOTE: Les rapports mensuels augmentés d'un résumé annuel
peuvent constituer un rapport annuel.
c) Le jour solaire moyen, de minuit à minuit, selon le
fuseau horaire, lorsque les données le permettent; [D.1.2.] 4.9.1
d) D'autres périodes fixées par accord mutuel dans le Lorsqu'une station appartient à plusieurs catégories (voir la note
cas des bassins versants internationaux ou dans celui qui fait suite à [D.1.1.] 1.1), des données sélectionnées de ces
des bassins versants situés dans le même type de stations devraient être publiées pour chacune de ces catégories.
région.
[D.1.2.] 4.9.2
[D.1.2.] 4.5 Les renseignements figurant dans les publications annuelles
devraient comprendre:
Les sommes ou les moyennes de la totalité ou de la plupart
des données ci-après, relevées dans un certain nombre de a) Des indications relatives à chaque station hydro-
stations hydrométriques et de stations d'observation des métrique et à chaque station d'observation des eaux
eaux souterraines sélectionnées, devraient être calculées souterraines, à savoir, le cas échéant:
pour chaque mois et chaque année: i) Le nom de la rivière, du lac, du réservoir ou de la
formation aquifère, ainsi que le nom et les coor-
a) Hauteur d'eau du cours d'eau, du lac, du réservoir ou données géographiques de la station;
niveau des eaux souterraines; ii) L'altitude, en mètres, du niveau de référence pour
les observations;
b) Débit; iii) La superficie en km2 du bassin versant en amont
c) Transport de sédiments; de la station;
iv) La catégorie de la station ainsi que le programme
d) Température de l’eau; d'observation détaillé, y compris les heures
d'observation;
e) Popriétés chimiques de l'eau. v) L'instrumentation;
vi) La période sur laquelle portent les relevés;
[D.1.2.] 4.6 vii) Des renseignements sur les principales dérivations
et les principaux contrôles artificiels en amont;
Les caractéristiques ci-après devraient être déterminées sur b) Un certain nombre de tableaux comprenant les
une base annuelle pour un certain nombre de stations données hydrologiques et/ou leurs caractéristiques
hydrométriques sélectionnées: statistiques, le cas échéant.
a) Valeurs maximales instantanées et valeurs quotidien-
nes minimales des hauteurs d'eau et des débits; [D.1.2.] 4.9.3
b) Fréquence statistique des hauteurs d'eau moyennes Toutes les fois que des moyennes établies sur une longue
quotidiennes et/ou débits moyens quotidiens; période seront publiées, la période considérée devrait être
mentionnée.
c) Valeurs moyennes hebdomadaires des débits
solides; [D.1.2.] 4.9.4
d) Valeurs mesurées de la concentration des constituants Si la langue principale dans laquelle paraît une publication
chimiques des cours d'eau. n'est pas l'anglais, l'espagnol, le français ou le russe, tous les
Édition 2006
OBSERVATIONS HYDROLOGIQUES D.1.2 – 5
titres des tableaux devraient être établis dans l'une de ces [D.1.2.] 5
langues officielles ou au moyen de symboles ou de lettres
universellement admis (des légendes accompagnant les Consignes de sécurité
tableaux pouvant suffire dans ce dernier cas).
[D.1.2.] 5.1
NOTE: Bien que l'arabe et le chinois soient aussi des langues offi-
cielles de l'OMM, le Congrès n'en a pas encore approuvé Chaque Membre s'assurera que les consignes de
l'emploi à tous les échelons des activités de l'OMM. sécurité qui régissent l'ensemble de ses activités sont
convenablement précisées, étayées par des documents
[D.1.2.] 4.10 adéquats et mises en application.
[D.1.2.] 4.10.1
NOTE: Outre les règlements précisés dans la présente section, les
Il faudrait utiliser, aux fins de l'hydrologie, les symboles et pays se reporteront au Guide des pratiques hydrologiques
les unités recommandés qui figurent à l'appendice du (OMM-N° 168), cinquième édition, qui contient des
présent chapitre. instructions détaillées sur les consignes de sécurité.
Édition 2006
APPENDICE
(Voir [D.1.2.] 4.10.1)
SYMBOLES ET UNITÉS
NOTE: Les symboles internationaux ont été utilisés lorsque cela était approprié, et sont accompagnés de la mention «ISO» dans la dernière
colonne (voir le tableau 1.4 pour les modificateurs de symboles).
Tableau 1.1
Symboles et unités recommandés
S’exprime au moyen
2 Albédo r
d’un nombre décimal
Aire ou surface de la section ISO
m2
3 transversale d’un cours d’eau A ISO
km2
Superficie d’un bassin versant ha également utilisé
ppm également
4 Qualité chimique mg/l utilisé (pour les
solutions diluées)
1
! 1$
5 Coefficient de Chézy #v /( Rh S ) 2 & C m 2 /s ISO
" %
€
6 Débitance K m3/s ISO
€
7 Degré-jour D Degré-jour
m
9 Profondeur, diamètre, épaisseur d ISO
cm
Débit
(cours d’eau) Q m3/s ISO
10 (puits) Qwe l /s
(unité zonale Q/A, ou partielle) q m3/s km2 ISO
l /s km2
m
11 Rabattement s
cm
13 Évaporation E mm
14 Évapotranspiration ET mm
Nombre sans
15 Nombre de Froude Fr ISO
dimension
Édition 2006
D.1.2 – 8 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
17 Charge piézométrique hp m
Charge statique (niveau de l’eau) cm
18 h ISO
= z + hp m
19 Charge spécifique = z + hp+ hv H m ISO
cm
20 Charge cinétique = v2/2g hv
m
Conductivité hydraulique
21 K cm/s m/d également utilisé
(perméabilité)
22 Diffusivité hydraulique D cm2/s
24 Épaisseur de la glace dg cm
25 Infiltration f mm
kg
31 Masse ISO
€
m
g
€
Si nécessaire, on peut
32 Porosité n % également utiliser
le symbole (
33 Précipitation P mm
42 Écoulement R mm
* Termes généraux: pour plus de détails sur la terminologie et les symboles, consulter le Guide des instruments et des méthodes
d’observation météorologiques (OMM-N° 8).
Édition 2006
OBSERVATIONS HYDROLOGIQUES D.1.2 – 9
47 Couverture neigeuse An %
48 Hauteur de la neige dn cm
Exprimé généralement
49 Fonte des neiges M mm
en valeurs quotidiennes
% masse également
50 Humidité du sol Us % volume
utilisé
55 Emmagasinement S m3
ISO
59 Température , °C
t également utilisé
ppm également utilisé
60 Quantité totale de matière dissoute md mg/l pour les solutions
diluées
61 Transmissivité T m2/d
mb ou mbar
62 Tension de vapeur e Pa
également utilisé
64 Volume V m3 ISO
Nombre
66 Nombre de Weber We
sans dimension
67 Périmètre mouillé Pw m
Édition 2006
D.1.2 – 10 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
Tableau 1.2
Symboles divers
1 concentration c ISO
2 coefficient (en général) C ISO
ISO, les valeurs étant exprimées au
3 différence .
moyen des mêmes unités
4 débit entrant I
5 temps de réponse .t diverses unités sont utilisées
6 débit solide relatif L
7 nombre de (ou rang) m ISO
8 débit sortant O
9 alimentation f (voir infiltration dans le tableau 1.1)
10 total N
Tableau 1.3
Unités utilisées dans le tableau 1.1
1 centimètre cm ISO
2 jour d ISO
3 degré Celsius °C ISO
4 gramme g ISO
5 hectare ha
6 heure h ISO
7 joule J ISO
8 kilogramme kg ISO
9 kilomètre km ISO
10 nœud kn, kt
11 litre l ISO
12 mètre m ISO
13 microsiemens µS
14 millibar mb, mbar ISO
15 milligramme mg ISO
16 millimètre mm ISO
17 minute min ISO
18 newton N ISO
19 parties par million ppm
20 pascal Pa ISO
21 pourcentage %
22 seconde s ISO
23 tonne (tonne métrique) t ISO
24 année a ISO
Édition 2006
OBSERVATIONS HYDROLOGIQUES D.1.2 – 11
Tableau 1.4
Indices utilisables avec les symboles du tableau 1.1
Édition 2006
CHAPITRE D.1.3
Édition 2006
D.1.3 – 2 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
NOTES: NOTE: Des renseignements sur les possibilités relatives des modèles
hydrologiques et les ressources qu'ils nécessitent figurent
a) Voir également les chapitres D.1.1, D.1.2 et D.1.4. dans le Guide des pratiques hydrologiques (OMM-N° 168),
cinquième édition, section 33.2, chapitre 34, sections 39.1,
b) La prévision hydrologique a des exigences propres en matière
39.2, 39.3 et chapitre 43, dans les publications intitulées
de réseaux et de rassemblement des données. Des directives
Intercomparison of conceptual models used in operational
détaillées concernant le rassemblement et la transmission
hydrological forecasting (WMO-No. 429) et Intercomparison
des données figurent le Guide des pratiques hydrologiques
of models of snowmelt runoff (WMO-No. 646) et dans les
(OMM-N° 168), cinquième édition, partie C, ainsi que dans
sections J et K du Manuel de référence du SHOFM.
les sections E et F du Manuel de référence du SHOFM.
Édition 2006
PRÉVISIONS ET AVIS HYDROLOGIQUES D.1.3 – 3
NOTE: Des renseignements sur les méthodes de correction des NOTE: Les renseignements techniques concernant la propagation
prévisions figurent dans le Guide des pratiques hydrologiques des hydrogrammes figurent dans le Guide des pratiques
(OMM-N° 168), cinquième édition, section 43.10 et à la hydrologiques (OMM-N° 168), cinquième édition, para-
section J du Manuel de référence du SHOFM. graphe 44.3.3, et dans les sections J et K du Manuel de
référence du SHOFM.
[D.1.3.] 3.4.3
[D.1.3.] 3.8
Incertitudes dans les prévisions hydrologiques
Estuaires et zones côtières
Le service de prévision hydrologique devrait établir un
règlement administratif indiquant de quelle manière Lorsque les terres émergées attenantes à un estuaire ou à
doivent être exprimées les prévisions hydrologiques et leurs un littoral sont susceptibles d'être endommagées par des
erreurs probables. Le service devrait également entre- inondations ou que les hauteurs d'eau et/ou les débits
prendre toutes les activités didactiques nécessaires pour extrêmes d'un estuaire affectent la navigation, on
s'assurer que l'utilisateur de la prévision comprend non devrait établir des prévisions de ces hauteurs et/ou de ces
seulement celle-ci mais également l'erreur probable. débits.
NOTE: Des renseignements sur les aspects techniques de la
[D.1.3.] 3.5 prévision dans les estuaires figurent dans le Guide des prati-
Crues éclair et ondes de tempête ques hydrologiques (OMM-N° 168), cinquième édition,
sections 43.8 et 44.4. Un service qui se trouve confronté à
Dans les zones où les crues éclair ou les ondes de tempête un problème d'estuaire et qui ne dispose pas des moyens
constituent un problème, le service de prévision hydro- nécessaires à la mise en œuvre d'un modèle de propaga-
logique devrait chercher à mettre en place toutes les tion dynamique peut obtenir des résultats convenables
procédures automatiques et administratives nécessaires en utilisant une relation graphique empirique entre le débit
pour assurer: en amont, la houle en haute mer et la hauteur d'eau dans
l'estuaire.
a) Une transmission rapide des observations de terrain au
bureau de prévision;
b) Un calcul rapide de la prévision; [D.1.3.] 3.9
Édition 2006
D.1.3 – 4 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
Neige
[D.1.3.] 3.12
NOTE: Voir le Guide des pratiques hydrologiques (OMM-N° 168),
cinquième édition, chapitre 45 pour les prévisions de la Évaluation/vérification des prévisions
fonte des neiges et paragraphe 42.6.2 pour la télédétection. Le service de prévision hydrologique devrait constamment
a) Dans les régions où les précipitations peuvent tomber contrôler la qualité de ses produits. Un tel contrôle devrait
sous forme de neige ou de pluie, le mode de rédaction surtout porter sur la valeur des prévisions pour les utilisa-
des messages devrait permettre au prévisionniste teurs potentiels et l'évaluation devrait donc être fondée sur
d'identifier la forme de la précipitation; leur exactitude et l'opportunité de leur diffusion, ainsi que
sur les réactions des utilisateurs lors de la diffusion des
b) Dans les parties accessibles des bassins, on devrait prévisions et des avis.
effectuer des relevés nivométriques aussi souvent qu'il
est nécessaire pour tenir à jour une information quan- NOTE: Des renseignements sur la vérification des prévisions
titative sur le stock de neige. opérationnelles figurent dans le Guide des pratiques
hydrologiques (OMM-N° 168), cinquième édition,
sections 41.3 et 41.3.1.
[D.1.3.] 3.10.2
Prévisions de l'état des glaces [D.1.3.] 3.13
NOTE: Voir le Guide des pratiques hydrologiques (OMM-N° 168), Formation des utilisateurs
cinquième édition, chapitre 46.
L'intérêt des prévisions, notamment de la prévision des
Le service de prévision hydrologique devrait déterminer les crues, et des avis qui en découlent, dépend du degré de
tronçons de rivières sujets à la formation de glaces et d'em- compréhension des destinataires et de la façon dont ils
bâcles. Par temps froid, des reconnaissances régulières réagissent. Pour améliorer ce genre de réaction, notam-
devraient être effectuées dans les zones concernées. On ment quand il s'agit de crues éclair, il faudrait mettre au
devrait également évaluer les effets prévus des embâcles point, pour le public, un programme de formation perma-
sur le niveau de l'eau. nente portant sur l'interprétation des prévisions de crues et
sur les mesures à prendre.
[D.1.3.] 3.11
[D.1.3.] 3.14
Diffusion des prévisions
Bassins internationaux
Le service de prévision hydrologique devrait se préoccuper
non seulement de la préparation des prévisions et des avis L'échange des prévisions et des avis hydrologiques relatifs
mais également de leur diffusion aux utilisateurs finals et de aux bassins internationaux devrait être organisé sur la base
leur présentation sous une forme qu'ils puissent aisément d'accords bilatéraux ou multilatéraux (voir la note relative
comprendre. Des plans spéciaux d'information du public et au paragraphe [D.1.2.] 2.7).
Édition 2006
APPENDICE
(Voir [D.3.] 1.2)
NOTE: La Classification décimale universelle (CDU) est patronnée à l'échelon international par la Fédération internationale de documen-
tation, avec l'autorisation de laquelle le système adopté pour l'hydrologie générale (CDU 556) est reproduit ici. La structure de la
CDU et les explications relatives au système de notation utilisé sont données dans la Universal Decimal Classification, Medium English
Edition, FID No. 571,1985. La liste ci-dessous sera mise à jour dès que la nouvelle édition de la CDU sera publiée.
0 GENERALITIES
3 SOCIAL SCIENCES
31 Sociology. Demography. Statistics
32 Political Science
33 Economics
34 Law
35 Public Administration
37 Education
* La section CDU 551.5 est reproduite dans son intégralité dans l’appendice C du Volume I du Règlement technique de l’OMM.
Édition 2006
D.3 – 4 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
7 ARTS. SPORTS
71 Physical Planning. Landscape, etc.
72 Architecture
77 Photography
79 Entertainment. Games. Sports
Édition 2006
BIBLIOGRAPHIE ET PUBLICATIONS HYDROLOGIQUES D.3 – 5
Édition 2006
D.3 – 6 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
.6 Intensity
.7 Duration
.8 Relation between duration and intensity
.123 Rainfall. Subdivide as 556.121 and use “32” and “45” for seasonal and annual variations
.124 Snow and ice. Snowpack. Glacier
! 551.32/.34
.1 Amount and duration. Subdivide as 556.121
.2 Snow cover: distribution and water equivalent
.3 Melting of snow: rate, relationships, etc.
.4 Melting of glaciers
556.13 Evaporation, evapotranspiration and transpiration (in the hydrological cycle). Cf. 551.571/.574
.131 Total evaporation. Evapotranspiration
.1 Computation and determination: methods and equipment
.11 Water balance methods
.112 Evaporimetry and evaporimeters
.114 Lysimetry and lysimeters
.116 Soil-moisture and groundwater level variations
.12 Energy balance methods
.13 Vapour flux, turbulent diffusion
.14 Moisture advection
.18 Empirical formula methods of computation
.2 Amounts of total evaporation
.3 Condensation of the Earth’s surface
.5 Evaporation control ! 556.18
.132 Evaporation
.2 Evaporation from water bodies
.28 Evaporation from ponds
.4 Evaporation from snow and ice former number: 556.134
.6 Evaporation from land (solid, fields, forests) former number: 556.133
.8 Pan evaporation
556.14 Infiltration (as element in the hydrological cycle)
.142 Soil moisture ! 631.432 (Agriculture)
.143 Groundwater storage ! 556.32 (Vertical distribution)
556.15 Water storage (as element in the hydrological cycle)
.152 Surface detention
.153 Channel (and bank) storage
.5 Bank storage
.155 Lake and reservoir storage ! 627.81 Dams
.157 Valley storage
556.16 Runoff
“32” Seasonal
“45” Annual
.01 Theory of runoff
.044 Depth, runoff depth
.045 Streamflow records
.047 Hydrographs, unit hydrographs
.048 Computation and coefficients
.06 Forecasting, forecasts
.161 Rainfall–runoff relation. Runoff factors
.162 Distribution (and frequency). Use “32”, “45” and (1/9)
.164 Surface runoff. Overland flow
.165 Normal runoff and its computation
.166 Maximum runoff. Floods and flood runoff
! 627.51
“321” Spring (snow-melt)
“324” Winter
.2 Storm floods
.4 Flash floods
.167 Minimum runoff. Base flow. Dry-weather flow
.2 Base flow
.6 Drying-up, drought
.168 Underground runoff ! 556.332.2 Aquifers
556.18 Water management. Applied hydrology. Human control of hydrological conditions
Divide by: 626/627, :628..., :631.6..., etc.
.182 Conjunctive use of surface and groundwater resources
Édition 2006
BIBLIOGRAPHIE ET PUBLICATIONS HYDROLOGIQUES D.3 – 7
Édition 2006
D.3 – 8 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
.5 Well losses
556.36 Springs Cf. 556.182 ! 628.112.1 Catchment
.362 Depression springs
.363 Contact springs
.364 Artesian springs
.366 Fracture springs
.367 Intermittent springs
.368 Volcanic springs
! 553.7 Mineral springs
556.38 Groundwater basins. Groundwater management
Cf. 556.182 Conjunctive use of groundwater and surface water
.02 Practical work organization: projects, networks, etc.
.382 Safe yield
.383 Overdraft
.388 Pollution (of groundwater). Protective measures
! 556.332.7 Sea-water intrusion
504.43 Groundwater environment
.2 Protection of intake areas and sources
.4 Protection of springs and wells
556.5 SURFACE WATER HYDROLOGY. LAND HYDROLOGY
! 551.435 Geomorphology of surface waters
.01 Theory, principles of investigation and research
.02 Practical work organization: stations, networks, etc.
.028 Representative and experimental basins
.04 Observations(s), data and records
.06 Forecasting and forecasts
.07 Equipment, apparatus, models
.072 Models. Subdivide as 53.072
.08 Measurement: principles and instruments. Subdivide as 53.08
556.51 Drainage or catchment areas, basins. River basins. Watersheds (Amer.)
! 551.435.164 Geomorphology: catchment basins
.028 Representative and experimental basins
.512 Water balance of drainage basins
.513 Area of drainage basins
.514 Shape of drainage basins
.515 Slope of drainage basins
.516 Stream density
556.52 River systems. Potamology (general description)
.522 Classification. Order of stream
.523 Large streams
.524 Tributaries
556.53 Rivers, streams and canals
.531 Water properties (in rivers). Subdivide as 556.11, e.g.
.3 Physical properties: temperature, turbidity, colour
.4 Chemical properties, incl. hardness, taste, and odour
.5 Biological and microbiological properties
.532 Water balance (of perennial streams)
:556.16 Runoff
.535 River regimes
.2 Level
.3 Discharge
.4 Thermal regime
.5 Ice regime ! 551.326.83 Ice on streams
.6 Sediment transport ! 532.584 Hydrodynamics
.8 Pollution (of rivers) ! 504.453 Fluvial environment, rivers, streams
.536 Hydraulics, hydrodynamics of rivers and streams
Fluvial hydraulics ! 532.5 Hydrodynamics
.2 Currents, river currents
.3 Waves
.5 Wind influences Cf. 551.556.8 (Meteorology)
.537 Channel and bank formation (only hydrological aspects)
! 551.435.1 Geomorphology of rivers
627.4 River training
.538 Intermittent or ephemeral streams
.1/7 Subdivide as 556.531/.537 where applicable
556.54 River mouths. Estuaries. Deltas. Subdivide as 556.53 where applicable
! 551.435.126 Geomorphology of deltas
! 551.468.6Estuaries. Exchange of sweet and sea water
.541 Water properties in river mouths and estuaries. Subdivide as 556.11
Édition 2006
BIBLIOGRAPHIE ET PUBLICATIONS HYDROLOGIQUES D.3 – 9
Édition 2006
CHAPITRE D.1.4
[D.1.4.] 1 [D.1.4.] 3
Généralités Organisation de la transmission des
données
[D.1.4.] 1.1
Chaque Membre devrait assurer la transmission des [D.1.4.] 3.1
données d'observation hydrologique requises pour répon- Chaque Membre devrait faire en sorte que les moyens et
dre aux besoins nationaux. installations nationaux de transmission des données hydro-
logiques permettent de répondre à la fois aux besoins
[D.1.4.] 1.2 nationaux et aux nécessités internationales reconnues sur la
Les moyens et installations de transmission devraient être base d'accords bilatéraux ou multilatéraux.
conçus de façon à permettre l'échange, à l'échelon interna-
tional, des données, prévisions et avis hydrologiques, sur la
base d'accords bilatéraux ou multilatéraux (voir la note [D.1.4.] 3.2
relative au paragraphe [D.1.2.] 2.7). Chaque Membre devrait veiller à ce que les caractéristiques
techniques et les méthodes d'exploitation des systèmes
[D.1.4.] 1.2.1 qu'il utilise soient compatibles avec les réseaux régionaux
de télécommunications, ainsi qu'avec les plans relatifs à ces
Le Système mondial de télécommunications (SMT) de la derniers.
Veille météorologique mondiale (VMM) devrait être utilisé,
chaque fois que cela sera faisable et rentable, pour assurer
l'échange international des données hydrologiques.
[D.1.4.] 3.3
NOTE: D'autres systèmes pourraient être plus appropriés pour la
Chaque Membre devrait prendre des dispositions pour
transmission des données hydrologiques qui ne sont pas
assurer le rassemblement des données d'observation hydro-
nécessaires en temps réel.
logique et des données d'observation météorologique
connexes recueillies sur son propre territoire et, si besoin
[D.1.4.] 2 est, veiller à recevoir les données similaires en provenance
Système et plan relatifs à la transmission d'un ou de plusieurs autres Membres, sur la base d'accords
bilatéraux ou multilatéraux.
des données
[D.1.4.] 2.1
Tout système de transmission des données devrait compor- [D.1.4.] 3.4
ter les moyens et installations de télécommunications Chaque Membre devrait veiller à ce que les données
propres à assurer la transmission, la retransmission et le recueillies et l'information traitée qui en résulte soient
rassemblement des données provenant d'un système diffusées aux utilisateurs nationaux, ainsi que, si besoin est,
d'observation hydrologique, ainsi que la diffusion de l'infor- à d'autres Membres sur la base d'accords bilatéraux ou
mation traitée aux utilisateurs. multilatéraux.
[D.1.4.] 2.2
Tout plan de transmission des données hydrologiques [D.1.4.] 3.5
devrait comporter des dispositions relatives à la jonction
des capteurs, aux équipements de télécommunications, au Chaque Membre devrait:
mode de présentation des données, au personnel et aux
a) Suivant les besoins nationaux, relier son (ses)
procédures d'exploitation.
Service(s) hydrologique(s) national(aux) au Centre
météorologique national (CMN);
[D.1.4.] 2.2.1
Le plan relatif à la transmission des données hydrologiques b) Établir, selon les besoins, pour l'échange international
devrait faire l'objet d'une révision et être mis à jour selon les des données, une liaison par l'intermédiaire du CMN,
besoins. afin de pouvoir utiliser le SMT.
Édition 2006
CHAPITRE D.1.5
Édition 2006
D.2 — ASSISTANCE MÉTÉOROLOGIQUE À L’HYDROLOGIE
[D.2.] 1
Intervalle de transmission
Élément Précision à respecter pour
la prévision hydrologique
* À certains emplacements, il sera nécessaire de préciser la forme des précipitations (liquide ou solide).
** Dans les bassins sujets à des crues éclair, il est souvent nécessaire que les données soient transmises toutes les 2 heures ou plus
fréquemment; dans d’autres cas, des valeurs quotidiennes peuvent suffire.
Édition 2006
D.2 – 2 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
Édition 2006
APPENDICE
(Voir [D.2.] 4.2 et 4.3)
STATISTIQUES CLIMATOLOGIQUES
(Textes reproduits du Volume I, chapitre B.1)
Les unités de temps utilisées pour le dépouillement des j) Durée de l'insolation effective pendant des périodes
données climatologiques devraient être choisies parmi les fixes.
unités ci-après:
a) L'année civile selon le calendrier grégorien; [B.1.] 5.2.2
b) Les mois de ce calendrier; Les renseignements généraux figurant dans les rapports
climatologiques annuels devraient comprendre:
c) Le jour solaire moyen, de minuit à minuit, selon le
fuseau horaire ou le fuseau horaire moyen de la
station, lorsque les données climatologiques le [B.1.] 5.2.2.1
permettent.
Un exposé faisant connaître:
Édition 2006
D.2 – 4 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
NOTE: Bien que l'arabe et le chinois soient aussi des langues offi- a) En ce qui concerne les stations radiométriques prin-
cielles de l'OMM, le Congrès n'en a pas encore approuvé cipales, les totaux horaires du rayonnement solaire
l'emploi à tous les échelons des activités de l'OMM. global et du rayonnement du ciel [voir le Règlement
technique, Volume I, [B.1.] 5.2.4 a)];
[B.1.] 5.2.4
b) En ce qui concerne les stations radiométriques ordi-
Chaque Membre devrait publier ou fournir, sur le plan naires, les totaux quotidiens du rayonnement solaire
national et régional, au moins les données radiométriques global [voir le Règlement technique, Volume I, [B.1.]
suivantes: 5.2.4 b)].
Édition 2006
D.3 — BIBLIOGRAPHIE ET PUBLICATIONS HYDROLOGIQUES
[D.3.] 1.1.2 Les fiches de catalogue, préparées par les Membres pour les
livres, brochures et périodiques, devraient porter les indica-
Le système de translittération cyrillique de l'Organisation tions suivantes: l'indexation de la Classification décimale
internationale de normalisation (ISO) devrait être utilisé universelle, le nom de l'auteur (ou les noms des auteurs), le
dans tous les documents et publications hydrologiques titre et, éventuellement, sa traduction, le nom du rédacteur
d'usage international. en chef, le numéro d'édition, le numéro du volume ou du
tome ou l'année de publication ou de réimpression (dans le
cas d'une série ou d'un périodique), le numéro de livraison,
[D.3.] 1.1.3
le lieu de publication, l'éditeur, la date de publication, le
Les microfilms, perforés ou non, utilisés pour la reproduc- nombre de volumes d'un ouvrage isolé, le format, la pagi-
tion de documents hydrologiques, devraient avoir une nation du livre isolé ou de l'article, les illustrations et les
largeur de 16, 35 ou 70 mm. planches, l'indication de collection ou de série, l'indication
éventuelle du résumé d'auteur, toute précision rendant le
titre plus explicite.
[D.3.] 1.2
Édition 2006
APPENDICE
(Voir [D.2.] 4.2 et 4.3)
STATISTIQUES CLIMATOLOGIQUES
(Textes reproduits du Volume I, chapitre [B.1.])
Édition 2006
ANNEXE
Page
Définitions .................................................................................................................................................. III-An. – 3
I — Étalonnage des moulinets en bassins découverts rectilignes ............................................................ III-An. – 9
II — Appareils de mesure du niveau........................................................................................................ III-An. – 13
III — Matériel de sondage et de suspension pour le mesurage direct de la profondeur............................ III-An. – 19
IV — Moulinets à coupelles et à hélices.................................................................................................... III-An. – 23
V — Déversoirs préétalonnés pour la détermination du débit.................................................................. III-An. – 25
VI — Installation et exploitation d'une station hydrométrique .................................................................. III-An. – 27
VII — Détermination de la relation hauteur-débit...................................................................................... III-An. – 39
VIII — Calcul de l'erreur limite sur les mesures de débit ............................................................................. III-An. – 43
IX — Mesure de débit au moyen de canaux jaugeurs .............................................................................. III-An. – 47
X — Méthodes de dilution pour le mesurage du débit............................................................................ III-An. – 51
XI — Mesures de la profondeur de l'eau – Écho-sondeurs ........................................................................ III-An. – 53
XII — Mesure de débit par la méthode du canot mobile........................................................................... III-An. – 55
XIII — Surveillance de la qualité des eaux .................................................................................................. III-An. – 57
Édition 2006
DÉFINITIONS
NOTE: La liste ci-après donne les définitions des différents termes contrôle, pendant une longue période et où les dépôts et
utilisés dans l’annexe du Volume III — Hydrologie — du les affouillements durant la crue et la décrue sont trop
Règlement technique. Les termes qui ont déjà été définis au faibles pour avoir une influence sur l'étalonnage.
début du Règlement technique ne sont pas reproduits dans
cette liste. Champ d'inondation. Partie d'une vallée, extérieure au lit
principal mais contiguë à celui-ci, qui n'est submergée que
lorsque le débit du cours d'eau excède la capacité de débit
Acidité. Mesure de la capacité du milieu aqueux de réagir
du lit principal.
avec des ions hydroxyles.
Col. Section transversale la plus étroite dans un canal
Adsorption. Rétention en surface de molécules, atomes ou
jaugeur. Elle peut revêtir n'importe quelle forme (rectangu-
ions solides, liquides ou gazeux par un solide ou un liquide.
laire, trapézoïdale, en U, etc.).
Appareil de prélèvement à pompe. Appareil captant le
Confluent. Point de jonction de deux ou plusieurs rivières.
mélange eau-sédiments par une conduite ou un tuyau dont
l'extrémité est placée au point de prélèvement souhaité.
Contractions latérales.
Appareil à prélèvements multiples. Instrument permettant
a) Réduction de la largeur de la lame déversante due aux
le prélèvement simultané de plusieurs échantillons de
composantes de la vitesse orientée vers le centre de
matières en suspension de volumes égaux ou différents.
l’écoulement et régnant sur les bords latéraux;
Bassin d'étalonnage. Bassin contenant de l'eau liquide au
b) Réduction locale dans la largeur d'un chenal dans un
repos dans laquelle on déplace le moulinet à vitesse
canal jaugeur à ressaut.
constante pour l'étalonner.
Contrôle hydraulique. Caractéristiques physiques d'un
Bâton lesté, bâton de vitesse. Bâton flottant lesté à sa base, de
chenal, naturel aussi bien qu'artificiel, qui déterminent la
façon qu'il se déplace dans le courant en position presque
relation entre la hauteur et le débit à un emplacement dans
verticale; la partie immergée du bâton peut être de longueur
le chenal.
réglable.
Correction de câble exondé. Correction de dérive corres-
Bief. Tronçon d'un chenal découvert entre deux sections
pondant à la partie du câble de suspension se trouvant
transversales.
au-dessus de la surface de l'eau, lorsque l'écoulement fait
Bief de mesurage. Tronçon d'un canal découvert choisi pour dévier ce câble vers l'aval.
mesurer le débit.
Correction de câble immergé. Correction de dérive corres-
Blanc. Échantillon d'eau distillée ou désionisée exempte des pondant à la partie du câble de suspension se trouvant sous
matières à analyser. la surface de l'eau lorsque l'écoulement fait dévier ce câble
vers l'aval.
Câble de suspension. Câble auquel est suspendu le
moulinet, comportant éventuellement un ou plusieurs Courant de densité. Phénomène d'écoulement par gravité
conducteurs isolés (câble électroporteur). d'un liquide par rapport à un autre ou écoulement relatif au
sein d'un même liquide, par suite d'une différence de
Canal jaugeur. Canal de forme et de dimensions bien densité.
déterminées permettant le mesurage des débits.
Courant de fond (voir courant de densité).
Canal jaugeur (canal jaugeur à col, canal jaugeur à ressaut).
Canal jaugeur avec contraction latérale et/ou contraction Crête, seuil. Ligne ou surface définissant le sommet du
verticale, dans lequel l'écoulement passe du régime fluvial au déversoir.
régime torrentiel et où le débit est déterminé au moyen de
l'aire de la section transversale et de la vitesse de l'écoule- Critères de qualité de l'eau. Informations scientifiques —
ment pour la profondeur critique dans le col. exemple: concentration — utilisées pour définir des objec-
tifs de qualité de l'eau.
Célérité. Vitesse de propagation d’une onde.
Dénivelée. Différence entre la hauteur de la surface de l'eau
Chenal stable. Chenal dont le lit et les berges ne subissent en deux points d'un cours d'eau à un moment donné.
pas de modification sensible, au moins dans le bief de Lorsque la dénivelée est brutale, on l'appelle chute.
Édition 2006
III-An. – 4 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
Déversoir. Dispositif par-dessus lequel l'eau s'écoule. On Échantillonneur Van Dom. Appareil à prélèvement automa-
l'utilise soit pour régler le niveau de l'eau en amont, soit tique ponctuel d'échantillons de matières en suspension
pour mesurer le débit, soit pour les deux. dans l'eau à une profondeur déterminée. L'axe longitudinal
du cylindre peut être abaissé en position horizontale ou
Déversoir à contraction. Déversoir dont le seuil ne s'étend verticale.
pas sur toute la largeur du canal.
Échantillons identiques (dans l'espace). Deux échantillons
Déversoir à échancrure. Déversoir en mince paroi de n'im- ou plus prélevés simultanément dans la section en travers
porte quelle forme, provoquant des contractions latérales. étudiée. Ils sont utilisés pour mesurer, dans une section en
Déversoir à extrémité arrondie. Déversoir à extrémité arron- travers, les variations des paramètres de qualité de l'eau.
die en amont. Échantillons identiques (dans le temps). Deux échantillons
Déversoir à seuil épais. Déversoir dont la crête a une dimen- ou plus prélevés au même endroit à intervalles déterminés
sion suffisante (dimension de la crête dans la direction de sur une période donnée. Ils sont utilisés pour déterminer
l'écoulement) pour que le régime critique se produise en un l'incertitude concernant divers paramètres de qualité de
point de la crête. l'eau, imputable à des variations dans le temps.
Déversoir en mince paroi. Déversoir réalisé de façon à ce Écho-sondeur (sondeur à ultrasons). Instrument qui utilise
que la lame déversante ne soit en contact avec la crête que la réflexion acoustique sur le lit d'un cours d'eau pour
suivant une ligne. mesurer la profondeur.
Déversoir noyé. Déversoir pour lequel la cote du niveau de Écoulement dénoyé. Écoulement qui n'est pas influencé par
l'eau en amont est influencée par celle du niveau en aval. le niveau de l'eau en aval d'un ouvrage, par exemple d'un
dispositif de mesurage.
Déversoir rectangulaire. Déversoir en mince paroi dont la
forme est rectangulaire dans le plan perpendiculaire à la Élément enrichisseur. Substance chimique connue ajoutée
direction de l'écoulement. en quantités connues à un échantillon.
Déversoir triangulaire. Déversoir en mince paroi dont Erreur. Différence entre le résultat d'une mesure et la valeur
l'échancrure est formée par deux arêtes également vraie de la grandeur mesurée.
inclinées sur la verticale, dans le plan perpendiculaire à la NOTE: Ce terme désigne aussi la différence entre le résultat d'une
direction de l'écoulement. mesure et la meilleure approximation de la valeur vraie,
plutôt que la valeur vraie elle-même. La meilleure approxi-
Distribution normale (distribution de Laplace-Gauss).
mation peut être obtenue en faisant la moyenne de
Distribution continue, symétrique, en forme de cloche,
plusieurs ou de nombreuses mesures.
définie mathématiquement, qui est traditionnellement
censée représenter les erreurs fortuites. Erreur fortuite. Partie de l'erreur totale qui varie de façon
imprévisible en importance et en signe lorsque les mesures
Eau stagnante. Eau ayant un mouvement très ralenti ou d'une grandeur donnée se font dans les mêmes conditions.
complètement immobile.
Erreur limite. Intervalle à l'intérieur duquel on peut espérer
Écart type (sy). Racine carrée positive de la somme des que se trouve la valeur vraie avec une probabilité donnée.
carrés des écarts par rapport à la moyenne arithmétique
divisée par (n – 1); l’écart type est donné par l'équation Erreur systématique. Partie de l'erreur qui:
suivante:
a) Soit demeure constante au cours d'un certain nombre
1 de mesures d'une grandeur donnée;
" n 2
% 2
$( ( y i ! y ) ' b) Soit varie selon une loi bien déterminée lorsque les
sy = $ 1 ' conditions changent.
$ n !1 '
$ ' Erreur type d'estimation (se). Mesure de la variation ou de
# &
la dispersion des observations par rapport à une relation de
– régression linéaire. Elle est numériquement identique à
où y est la moyenne arithmétique de n mesures indépen-
dantes de la variable y. l'écart type, sauf que la relation de régression remplace la
€ moyenne et que (n – 1 ) est remplacé par (n – m):
Échantillon ponctuel. Échantillon prélevé en un emplace-
ment, à une profondeur et à un moment choisis. " n %
1
2
2
Échantillon séquentiel intégré dans le temps. Échantillon $ ( ( di ) '
obtenu soit par pompage continu et constant d'eau, soit Se= $ 1 '
$ n!m '
par mélange de volumes d'eau égaux à intervalles réguliers. $ '
Ce type d'échantillon représente la qualité moyenne de # &
l'eau pendant la période de prélèvement.
où di est l'écart d'une observation par rapport à la valeur de
Échantillonneur Kemmerer. Appareil à prélèvement auto- régression calculée, m est le nombre de constantes dans
matique ponctuel vertical d'échantillons de matières en l'équation de régression et (n – m) représente les degrés de
suspension dans l'eau. liberté dans la résolution de l'équation.
Échantillonneur Shipek. Instrument conçu pour prélever Étalonnage. Détermination expérimentale de la relation
des échantillons relativement peu perturbés à la surface du entre la quantité à mesurer et l'indication donnée par
fond (appelé aussi mini-Shipek). l'instrument, le dispositif ou le procédé de mesure.
Édition 2006
ANNEXE III-An. – 5
Filtration. Procédé consistant à faire passer un liquide à Marée. Montée et baisse périodiques de l'eau dans les
travers un filtre pour retirer les matières en suspension ou océans et les grands lacs, dues principalement à l'attraction
colloïdales. de la Lune et du Soleil.
Flotteur. Tout corps naturel ou artificiel porté par l'eau, Mesure aberrante. Valeur dont on sait avec certitude qu'elle
partiellement ou entièrement immergé, dont les mouve- est fausse, par exemple par suite d'erreurs humaines
ments verticaux indiquent les variations du niveau de l'eau ou d'erreurs dues à un mauvais fonctionnement des
et dont le déplacement horizontal indique la vitesse de instruments.
l'eau à la surface ou à diverses profondeurs.
Mesures in situ. Mesures effectuées directement dans le
Flotteur double. Corps dont la flottabilité est légèrement milieu observé.
négative, qui se déplace avec le cours d'eau à une profon-
deur connue et dont la position est indiquée par un petit Méthode de dilution. Méthode dans laquelle le débit d'un
flotteur de surface auquel il est suspendu. cours d'eau est déterminé en mesurant le taux de dilution
dans l'écoulement d'une solution de traceur injectée.
Flotteur profond. Flotteur dont la traînée est localisée en
dessous de la surface, pour mesuer les vitesses profondes. Méthode d'injection à débit constant. Méthode de mesu-
rage du débit dans laquelle un traceur de concentration
Flotteur superficiel. Flotteur dont la traînée est localisée près connu est injecté à débit constant et connu dans une
de la surface, pour mesurer les vitesses superficielles. section, sa dilution étant mesurée dans une section située
à l'aval en un point où le mélange est considéré comme
Géochimie. Science qui traite de la composition chimique satisfaisant.
de la croûte terrestre et des modifications chimiques de
cette croûte. Méthode du canot mobile. Méthode de mesure du débit
dans laquelle un canot traverse le cours d'eau le long de la
Hauteur de lame. Hauteur du liquide au-dessus du point le section de mesurage, tandis qu'on mesure continuellement
plus bas de la crête du déversoir, mesurée en un point la vitesse, la profondeur et la distance parcourue.
amont (le point de mesurage dépend du type de déversoir
utilisé). Méthode par intégration (injection en une fois ou en
plusieurs fois). Méthode de mesurage du débit dans
Hauteur de pelle. Hauteur entre le lit et le point le laquelle une quantité connue de traceur est injectée rapide-
plus bas de la crête du déversoir, mesurée en amont de ment dans une section, sa dilution étant mesurée dans une
celui-ci. section située à l'aval, en un point où le mélange est consi-
Herbicide. Agent chimique qui détruit une végétation spéci- déré comme satisfaisant, pendant une période de temps
fique. suffisante pour que la totalité du traceur ait pu franchir
cette section de sorte que le rapport concentration/
Homogène. Uniforme quant à la composition. temps du traceur pendant l'échantillonnage peut être
déterminé.
Hystérésis (dans la relation hauteur-débit). Phénomène qui
affecte la relation hauteur-débit à une station de jaugeage Moulinet. Dispositif servant à mesurer la vitesse de l'eau en
lorsque la pente de la surface de l'eau est variable et qui a un point.
pour effet de faire correspondre, à une hauteur donnée à
l'échelle, des débits différents suivant qu'on est à la crue ou Moulinet à coupelles. Moulinet dont le rotor se compose
à la décrue. d'une roue pourvue de coupelles tournant autour d'un axe
vertical.
Intervalle de confiance. Intervalle qui contient la valeur
vraie avec une probabilité imposée et qui est fonction des Moulinet à hélice. Moulinet dont le rotor est constitué par
caractéristiques statistiques de l'échantillon. une hélice tournant autour d'un axe parallèle à l'écoulement.
Lame déversante. Nappe d'eau s'écoulant au-dessus de la Moyenne arithmétique. Quotient d'une somme de valeurs/
crête d'un mur, d'un barrage ou d'un déversoir construit en variables par leur nombre/par le nombre de cas.
travers d'un cours d'eau; présente une surface inférieure et Moyenne pondérée. Moyenne arithmétique d'une série de
une surface supérieure. résultats de mesures, calculée en faisant la somme des
Limite de détection. Concentration la plus faible d'une valeurs observées, affectées d'un poids (la somme des poids
substance dont la présence peut être détectée avec un étant égale à l'unité).
degré déterminé de précision et d'exactitude par une Niveau de confiance. Probabilité pour que l'intervalle de
méthode d'analyse spécifique. confiance contienne la valeur vraie.
Limnimètre à flotteur. Limnimètre dont l'élément essentiel Nombre de Froude. Nombre sans dimension exprimant le
est un flotteur qui suit les variations du niveau de la surface rapport des forces d'inertie aux forces de gravité:
de l'eau, ce mouvement étant transmis à un dispositif de
lecture ou d'enregistrement (dans ce dernier cas, l'appareil *
est appelé limnigraphe). Fr =
g) d
Lit instable (voir chenal stable).
Longueur de bon mélange. Distance minimale parcourue v = vitesse caractéristique (vitesse maximale, moyenne ou
par un traceur au-delà de laquelle on obtient un mélange superficielle)
considéré comme correct pour les besoins du mesurage. g = accélération
€ de la pesanteur
Macrophytes. Grands végétaux. d = profondeur moyenne
Édition 2006
III-An. – 6 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
Nucléides produits par le rayonnement cosmique. Radio- Section de contrôle d'un déversoir ou d'un canal jaugeur.
isotopes à courte période tels que le tritium, le beryllium-7 Section provoquant l'écoulement critique.
et le carbone-14 formés par les électrons et les noyaux
atomiques provenant de l'espace et interagissant avec Section de contrôle variable. Section de contrôle où la
certains éléments atmosphériques et terrestres. relation entre le niveau et le débit varie par suite de
changements physiques dans le cours d'eau.
Objectif de qualité de l'eau. Concentration ou formule de
composition qu'il convient de respecter pour garantir la Section de prélèvement. Section du cours d'eau où sont
qualité de l'eau utilisable. prélevés les échantillons, où la dilution du traceur est
mesurée directement (in situ).
Onde stationnaire. Type d'onde dans lequel la surface de
l'eau oscille verticalement entre des nœuds fixes. Section d'injection. Section du cours d'eau dans laquelle
on injecte une solution de traceur au cours d'un
Perche de sondage. Tige rigide utilisée pour mesurer la jaugeage.
profondeur de l'eau.
Section en travers. Section d'un cours d'eau à angle droit
Perche de jaugeage. Perche graduée, rigide et légère, que par rapport à la direction principale (moyenne) du
l'on tient à la main, pour mesurer la profondeur et mettre courant.
le moulinet en position afin de mesurer la vitesse dans les
chenaux peu profonds. Sédiments de fond. Sédiments qui constituent le lit d'un
écoulement ou d'une masse d'eau inerte.
NOTE: Ce dispositif peut être utilisé à partir de bateaux ou d'une
couverture de glace, dans les chenaux peu profonds. Seuil à profil triangulaire. Déversoir à seuil épais dont le
profil est triangulaire dans un plan vertical parallèle à la
Périphyton. Ensemble d'organismes aquatiques fixés ou direction de l'écoulement.
accrochés à des végétaux enracinés dans le fond.
NOTE: À ne pas confondre avec le déversoir triangulaire.
Pesticide. Agent chimique qui détruit les nuisibles.
Sondage. Mesurage de la profondeur de l'eau au moyen
Plage. Différence entre la valeur la plus basse et la plus d'une ligne ou d'une perche de sondage ou par tout autre
élevée d'une série de données. procédé.
Plancton. Organismes de petite dimension, le plus souvent Sonde. Câble, chaîne ou filin lesté utilisé pour mesurer la
microscopiques, qui soit ont une faible capacité de locomotion profondeur de l'eau.
soit dérivent dans l'eau sous l'effet des vagues et des courants.
Sondeur acoustique. Instrument qui utilise la réflexion
Porte-bouteille. Dispositif conçu pour recevoir les bouteilles d'un signal acoustique sur le fond pour en déterminer la
de prélèvement de différentes dimensions. profondeur.
Profil du lit (d'un cours d'eau). Section de la surface du lit par Sous-échantillon ou fraction d'échantillon. Échantillon
un plan vertical. Il s'agit d'un profil en long (dans le sens de obtenu en divisant un échantillon en plusieurs sous-
l'écoulement) ou d'un profil en travers (dans une section). échantillons identiques.
Profondeur critique. Profondeur de l'eau dans un canal Subsidence. Abaissement du niveau d'une portion impor-
découvert en régime critique. tante de la surface du sol, dû à un prélèvement des
matériaux sous-jacents ou à leur entraînement par l'eau
Puits de limnigraphe. Puits relié au cours d'eau de façon à après dissolution.
permettre le mesurage du niveau en eau relativement calme.
Téflon. Polytétrafluoréthylène — matière plastique synthé-
Radier. Partie inférieure de la section transversale d'un canal tique inerte en présence de la plupart des produits
ou autre ouvrage hydraulique. chimiques ou réactifs à l'exception des métaux alcalins
Radioactivité. Propriété que possèdent certains éléments fondus. Il est utilisé pour l'équipement en laboratoire et sur
d'émettre spontanément des rayons alpha, béta, ou le terrain.
gamma ou des neutrons, par désintégration de leur noyau. Tolérance. Variation admissible de la valeur spécifiée d'une
Régime critique. Écoulement dans lequel le nombre de grandeur.
Froude est égal à l'unité. La célérité des petites perturba- Traceur. Substance chimique, éventuellement radioactive,
tions est alors égale à la vitesse moyenne du courant. introduite dans un système d'écoulement pour suivre le
Régime fluvial. Écoulement pour lequel le nombre de comportement d'un composé quelconque de ce système;
Froude est inférieur à l'unité et où une petite perturbation le traceur que l'on peut observer doit se comporter de la
superficielle se déplace vers l'amont et vers l'aval. même manière que le composé à suivre dont le comporte-
ment ne peut pas être facilement observé.
Régime supercritique. Écoulement pour lequel le nombre de
Froude est supérieur à l'unité et où une petite perturbation Traînée. Force exercée sur un corps dans la direction de son
se déplace vers l'aval. mouvement relatif par un fluide réel, par exemple l'eau,
dans lequel il est immergé.
Repère de nivellement. Marque permanente, naturelle ou
artificielle, à une cote connue par rapport à un niveau de Tranquillisateur. Dispositif placé dans un courant pour
référence fixe. améliorer la distribution des vitesses.
Saumon. Poids profilé, fixé à une sonde ou au dispositif de Transducteur. Dispositif qui répond à un phénomène et
suspension d'un moulinet, lors des mesures de vitesses produit un signal qui est fonction d'une ou de plusieurs
et/ou de profondeurs dans un cours d'eau. caractéristiques du phénomène.
Édition 2006
ANNEXE III-An. – 7
Tube de Pitot. Tube coudé à angle droit dont l'extrémité Verticale de prélèvement. Verticale allant de la surface de
est ouverte et orientée vers l'amont quand on le plonge l'eau jusqu'au fond et selon laquelle on prélève un ou
dans un courant. La vitesse peut être déduite de la plusieurs échantillons pour déterminer diverses propriétés
différence mesurée entre la charge statique et la charge de la masse liquide.
dynamique.
Viscosité. Propriété d’un liquide de résister au cisaillement
Valeur vraie. Valeur qui est censée caractériser une en présence de gradients de vitesse. Elle est en général
grandeur dans les conditions qui existent au moment exprimée par un coefficient.
où on la considère (notamment pour en faire une
détermination). C’est une valeur idéale qu'il n'est Vitesse critique. 1) Valeur de la vitesse en écoulement criti-
possible d'atteindre qu'en éliminant toutes les causes que. 2) Vitesse à laquelle l'écoulement passe du régime
d'erreur. fluvial au régime turbulent, ou inversement.
Édition 2006
I – ÉTALONNAGE DES MOULINETS EN BASSINS DÉCOUVERTS RECTILIGNES
(Voir [D.1.2.] 3.1.1)
Longueur a) Le chariot remorqué qui est mû le long des rails par l'intermé-
diaire d'un câble entraîné par un moteur de vitesse constante
a) La longueur totale d'un bassin d'étalonnage devrait placé à l'extérieur du chariot mobile. Le chariot remorqué
être fixée par la longueur des quatre sections qui le peut être de construction légère, d'où l'avantage d'une accé-
constituent, à savoir: la section d'accélération, la lération et d'un freinage rapides, mais l'élasticité du câble de
section de stabilisation, la section de mesurage et la remorquage peut provoquer des irrégularités dans la marche
section de freinage; du chariot;
b) La longueur des sections d'accélération et de freinage b) Le chariot autopropulsé qui se déplace sur les rails grâce à un
devrait être compatible avec la conception du chariot moteur incorporé. Le chariot autopropulsé est de construction
et la vitesse maximale de remorquage du moulinet plus lourde puisqu'il doit également supporter le moteur d'en-
dans le bassin. La longueur nécessaire de la section de traînement, ce qui augmente son inertie et contribue à la
freinage est déterminée par des impératifs de sécurité; régularisation du mouvement du chariot.
Édition 2006
III-An. – 10 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
Édition 2006
ANNEXE III-An. – 11
I-4.2.5 Lorsque le moulinet est fixé sur une perche, il v est la vitesse, en mètres par seconde;
devrait lui être lié de façon suffisamment rigide pour qu'on n est la vitesse de rotation du rotor, en tours par
soit assuré qu'il reste parallèle à la direction du mouvement. seconde;
I-4.2.6 Un moulinet suspendu à un câble devrait être a et b sont des constantes déterminées pour chaque
aligné sur la direction du mouvement au début de chaque équation;
parcours.
ou
I-4.2.7 Si le moulinet est d'un type susceptible de pivo-
ter dans un plan vertical et/ou horizontal, son équilibre N
devrait être vérifié et, si besoin est, réglé avant le début des b) v =a+b
t
essais d'étalonnage pour qu'il soit horizontal et perpendicu-
laire à la section transversale. lorsqu'il est commode de faire apparaître le temps t corres-
pondant au nombre total N de tours du rotor.
€
I-4.3 Exécution de l'étalonnage
I-4.3.1 Vitesse minimale de réponse I-5.3 Tables d'étalonnage
La vitesse minimale de réponse devrait être déterminée en La relation entre v et n devrait être présentée sous forme de
augmentant progressivement la vitesse du chariot à partir tables.
de l'arrêt jusqu'à ce que l'élément rotatif tourne à une
NOTE: On peut donner la vitesse tous les 0,01 rev s-1 ou pour un
vitesse angulaire constante.
nombre entier de tours en un temps prédéterminé, ou
encore en fonction du temps correspondant à un nombre
I-4.3.2 Nombre de points d'étalonnage prédéterminé de tours.
Édition 2006
II – APPAREILS DE MESURE DU NIVEAU
(Voir [D.1.2.] 3.1.2)
II-1 Objet et domaine d'application lorsqu'il se trouve dans le cours d'eau, de façon à demeurer
stable en toutes circonstances.
NOTES:
II-2.1.4 Le puits et tous les joints de construction du
a) La présente section est fondée sur la norme ISO 4373 (1995) puits et des tuyaux de prise devraient être étanches de
intitulée «Mesure de débit des liquides dans les chenaux — manière que l'eau ne puisse entrer ou sortir que par la prise
Appareils de mesure du niveau de l’eau». elle-même.
b) On trouvera des recommandations détaillées concernant les
II-2.1.5 Le puits devrait être vertical et avoir une hauteur
appareils de mesure du niveau dans le Guide des pratiques
et une profondeur suffisantes pour permettre le libre dépla-
hydrologiques (OMM-N° 168) et dans le Manual on Stream
cement du flotteur dans toute la gamme des niveaux d'eau
Gauging (WMO-No. 519).
possibles.
La présente section spécifie les conditions de fonctionnement:
II-2.1.6 Les dimensions du puits devraient permettre le
a) D'un puits de limnigraphe à flotteur, avec un tuyau de fonctionnement sans encombre de tous les instruments qui
prise; y sont installés. La distance entre les parois et le flotteur
devrait être d'au moins 75 mm et, si le puits contient deux
b) Des indicateurs limnimétriques; flotteurs ou plus, la distance entre les deux flotteurs devrait
être d'au moins 150 mm. Dans les rivières à transport solide
c) Des appareils enregistreurs; important, le puits devrait être suffisamment large pour
en vue de mettre en application les dispositions du qu'il soit possible d'y pénétrer pour le nettoyer.
Règlement technique énoncées sous [D.1.2.] 3.1 et de II-2.1.7 Lorsqu'il est situé dans la berge du cours d'eau,
satisfaire aux critères de précision pour la mesure de la le puits de limnigraphe devrait avoir un fond étanche pour
hauteur d'eau des rivières, des lacs et des réservoirs, et des empêcher le suintement en provenance de l'extérieur ou les
niveaux des nappes indiqués sous [D.1.2.] 3.5. fuites.
II-2.1.8 Dans le cas d'un puits à fond étanche, le fond
II-2 Puits de limnigraphe et devrait être au moins à 300 mm sous le radier de la prise la
prises d'eau plus basse, pour ménager une réserve à l'accumulation des
sédiments et éviter l'enlisement du flotteur lors des basses
II-2.1 Puits de limnigraphe eaux.
NOTE: Le puits de limnigraphe a pour fonction:
II-2.1.9 Dans les régions à climat froid, il faudrait proté-
a) De contenir les instruments et de protéger le flotteur; ger le puits contre la formation de glace, en faisant usage
de couvercles, de planchers isolants ou de réchauffeurs, ou
b) D'obtenir à l'endroit de la mesure le même niveau que dans la bien en répandant de l'huile à la surface de l'eau. Dans ce
rivière; dernier cas, l'huile forme une surépaisseur par rapport au
c) D'amortir les oscillations de la surface de l'eau. niveau normal de l'eau et une correction est nécessaire.
II-2.1.1 Le puits peut être creusé en retrait dans la berge
ou installé (tube ou tour) dans la rivière; dans ce dernier II-2.2 Prises d'eau
cas, on devrait éviter que les effets dynamiques du courant
NOTE: Les prises d'eau du puits de limnigraphe ont pour fonction:
aient une trop grande influence sur le niveau dans le tube
ou la tour. a) De permettre l'entrée ou la sortie de l'eau dans ou hors du
puits de sorte que le niveau dans le puits reste à peu près le
II-2.1.2 Le puits ne devrait pas perturber le régime
même que celui du cours d'eau, quelles que soient les condi-
d'écoulement dans le chenal d'approche et, s'il est associé
tions d'écoulement;
à un contrôle hydraulique, il devrait être placé dans la fosse
en amont de celui-ci, et suffisamment loin du contrôle pour b) De limiter le retard et les oscillations à l'intérieur du puits.
ne pas subir l'effet d'abaissement de la ligne associé à un
contrôle d'eau. Les prises d'eau peuvent se présenter sous la forme d'un
tuyau raccordant le puits à la rivière lorsque le puits est
II-2.1.3 Le puits devrait avoir des fondations solides placé sur la rive, ou sous la forme d'une série de trous ou de
lorsqu'il est placé dans la rive et être solidement ancré fentes pratiqués dans le puits lui-même lorsque celui-ci est
Édition 2006
III-An. – 14 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
placé directement dans la rivière. Dans les rivières très char- fonction d'un repère dont la cote est connue par rapport au
gées, un puits placé dans le cours d'eau peut avoir un fond niveau de la mer.
en forme de trémie servant à la fois de prise et de moyen
d'autonettoyage. Deux prises ou plus peuvent être instal- II-3.1.2 Il conviendrait d'établir la correspondance entre
lées à des niveaux différents pour que le système puisse le zéro de l'échelle et son altitude dans le nivellement natio-
continuer à fonctionner même si l'une des prises se trouve nal en se basant sur le repère de la station.
obstruée. II-3.1.3 Le repère de nivellement de la station devrait
II-2.2.1 Les dimensions des prises devraient être suffi- être placé, dans toute la mesure possible, à l'abri des acci-
santes pour que le niveau d'eau dans le puits puisse suivre dents. Il devrait être solidement fixé à un bloc de béton ou
les hausses ou les baisses de niveau dans la rivière, sans autre support enfoncé dans le sol jusqu'à un niveau à l'abri
retard sensible. de tout dérangement, comme le gel ou les glissements de
terrains.
II-2.2.2 Les dimensions des prises devraient être assez
petites pour amortir les oscillations causées par l'effet des
vagues ou les remous. II-4 Échelles limnimétriques
verticales et inclinées
NOTE: Les deux dernières conditions étant contradictoires, il est
nécessaire de réaliser un compromis. En règle générale, la NOTE: La graduation des échelles peut être gravée ou peinte
section totale des prises ne devrait pas être inférieure à 1 % directement sur une surface existante ou aménagée dans
de la section transversale du puits. ce but, ou sur des éléments séparés que l'on fixe à un
support.
II-2.2.3 Lorsque le puits est aménagé dans la berge, le
radier de la prise la plus basse devrait se situer à au moins
150 mm en dessous du niveau le plus bas escompté et à au II-4.1 Conditions de fonctionnement
moins 300 mm au-dessus du fond du puits. Dans les Les échelles devraient remplir les conditions de fonctionne-
régions à climat froid, cette prise devrait se trouver en ment suivantes:
dessous de la profondeur maximale de pénétration du gel
dans le sol. a) Être précises et comporter des graduations claires;
II-2.2.4 Les tuyaux de prise devraient avoir une pente b) Être durables et faciles à entretenir;
constante et être posés sur une fondation appropriée qui ne
risque pas de s'affaisser. c) Être simples à installer et à utiliser.
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ANNEXE III-An. – 15
II-4.4.4 Échelles inclinées d) Les potences des pointes et les plaques de nivellement
devraient être montées sur des fondations solides
Les échelles inclinées devraient être installées de manière à s'enfonçant en dessous de la profondeur maximale de
suivre fidèlement le profil de la rive du cours d'eau et elles pénétration du gel dans le sol.
devraient être graduées ou étalonnées sur place au moyen
d'un nivellement précis par rapport au repère de référence e) La cote des plaques de nivellement, par rapport
de la station. auxquelles est déterminé le niveau de la surface d'eau
libre, devrait être établie avec le plus grand soin. La
tolérance sur le nivellement de chaque plaque par
II-5 Pointes limnimétriques rapport au repère de nivellement de la station ne
devrait pas dépasser ± 1,0 mm.
Les pointes limnimétriques se composent d'une tige et d'un
moyen permettant de déterminer leur position exacte,
dans le plan vertical, par rapport à un point de référence. Il II-6 Limnimètres à flotteur
existe deux types de pointes limnimétriques:
NOTE: Le limnimètre à flotteur est utilisé principalement dans un
a) Les pointes limnimétriques droites, dont la tige ap- puits comme indicateur de niveau d'eau. Un limnimètre à
proche de la surface libre de l'eau à partir du haut; flotteur type comprend un flotteur se déplaçant dans le
puits de limnigraphe, un ruban d'acier gradué, un contre-
b) Les pointes limnimétriques recourbées, dont la tige poids, une poulie et un cadran indicateur à aiguille.
trempe dans l'eau et approche de la surface libre de
l'eau à partir du bas.
II-6.1 Conditions de fonctionnement
La position verticale peut être déterminée par une échelle
graduée, un ruban à vernier ou un indicateur numérique. a) L'installation d'un limnimètre à flotteur devrait
permettre de mesurer le niveau d'eau pour toutes les
hauteurs comprises entre le niveau minimal et le
II-5.1 Conditions de fonctionnement niveau maximal prévus, et même au-delà.
a) L'installation d'une pointe limnimétrique devrait b) Le flotteur devrait être fabriqué dans un matériau
permettre de mesurer le niveau d'eau à toutes les durable, qui ne craint ni la corrosion ni l'encrassement.
hauteurs comprises entre le niveau minimal et le Il devrait être étanche et fonctionner dans un plan
niveau maximal prévus, et même au-delà. absolument vertical.
b) L'endroit où la pointe touche la surface du liquide à c) Le flotteur devrait flotter correctement et le ruban ou
l'état libre devrait être bien éclairé. le câble devrait être exempt de torsions ou de pliures.
c) L'extrémité de la pointe devrait être en forme de cône d) Il faudrait prévoir un moyen de vérifier aisément les
à 60° avec un arrondi en bout de 0,25 mm de rayon indications du limnimètre à flotteur par rapport à la
environ. hauteur effective du cours d'eau.
Édition 2006
III-An. – 16 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
compteur, le tout enfermé dans un boîtier de protection. d) Le tuyau devrait être installé selon une pente descen-
Le limnimètre à palpeur sert d'indicateur de niveau là où dante continue jusqu'à l'orifice de prise.
d'autres limnimètres sont difficiles d'emploi. Il est normale-
ment utilisé à partir d'un pont ou de toute autre structure
située au-dessus du plan d'eau. II-8.2 Compensation de la densité de l'eau
La densité de l'eau dont le capteur doit mesurer le niveau
II-7.1 Conditions de fonctionnement variant avec la température et aussi avec la teneur en matiè-
res dissoutes et en suspension, il faudrait prévoir des
Un limnimètre à palpeur devrait permettre de mesurer la moyens automatiques ou mécaniques de compenser ces
hauteur à tous les niveaux. variations.
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ANNEXE III-An. – 17
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III-An. – 18 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
II-9.3.5 Papier
II-9.3.10 Notice d'emploi
Il ne faudrait utiliser qu'un papier de la meilleure qualité,
avec un quadrillage à l'échelle imprimé avec précision. Voir II-9.1.11 ci-dessus.
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III – MATÉRIEL DE SONDAGE ET DE SUSPENSION POUR LE MESURAGE
DIRECT DE LA PROFONDEUR
(Voir [D.1.2.] 3.1.3)
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III-An. – 20 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
mais peuvent être utilisées jusqu'à des profondeurs de 3 m d) Elle ne devrait pas constituer un obstacle susceptible
et des vitesses de 2 m/s. de faire élever de façon notable le niveau de l'eau;
e) L'intervalle entre les graduations devrait permettre de
III-3.2.2 Matériel de suspension par perche à relever les positions ou les profondeurs à 10 mm près;
fonctionnement mécanique les graduations correspondant à des intervalles de 0,1 m,
0,5 m et 1 m devraient être marquées de façon distincte;
NOTE: Ce matériel permet de placer avec précision le dispositif de
mesurage ou d'échantillonnage à la profondeur et dans la f) La perche devrait comporter une semelle métallique
position requises, mais il est plus lourd et exige une instal- qui l'empêche de s'enfoncer dans le lit du chenal;
lation soigneuse et une certaine habileté de manœuvre.
g) Elle devrait comporter un dispositif de fixation amovi-
Le matériel de suspension actionné mécaniquement peut ble permettant le montage du moulinet et un système
être utilisé là où l'emploi d'une perche tenue à la main de transmission du signal électrique.
devient impossible; il ne devrait cependant pas, en règle
générale, être employé à des profondeurs supérieures à
6 m et à des vitesses supérieures à 2 m/s. III-4.1.2 Perche de sondage et de suspension à
fonctionnement mécanique
III-3.3 Matériel de suspension par câble Les perches à fonctionnement mécanique (voir III-3.2
ci-dessus) devraient non seulement répondre aux condi-
III-3.3.1 Un matériel de suspension par câble devrait être tions indiquées sous III-4.1.1, alinéas a) à g), mais aussi
utilisé dans les cas où, en raison des profondeurs et des comprendre:
vitesses de l'eau, il est impossible d'employer un matériel de
suspension par perche. a) Un dispositif de blocage tel qu'un système à rochet,
pour maintenir la perche de sondage ou de suspen-
NOTE: Deux types de matériel de suspension par câble sont sion dans la position voulue;
couramment utilisés:
b) Un dispositif mécanique pour abaisser ou relever faci-
a) Des suspensions par câble actionnées à la main, utilisables lement la perche de sondage ou de suspension;
avec des saumons pouvant atteindre 15 kg;
c) Un dispositif pour fixer solidement la perche à la plate-
b) Des suspensions par treuil fixées sur un pont, une nacelle, un
forme de jaugeage ou à tout autre ouvrage;
bateau ou la couverture de glace devraient être utilisées si le
saumon pèse plus de 15 kg. d) Un contrepoids suffisant pour assurer la stabilité.
III-3.3.2 Lorsque l'écoulement fait dévier le câble vers
l'aval avec un écart supérieur à 4° par rapport à la verticale, III-4.2 Matériel de sondage et de
la profondeur indiquée est entachée d'une erreur inaccep- suspension par câble
table et il convient d'appliquer deux corrections distinctes à
la profondeur mesurée: III-4.2.1 Câble de sondage et de suspension
a) Une correction de câble exondé pour la partie du Le câble utilisé avec le matériel de sondage et de suspen-
câble comprise entre le point de suspension et la sion devrait:
surface de l'eau;
a) Être résistant à la corrosion et préformé, avec commet-
b) Une correction de câble immergé pour la partie du tage inversé pour éviter le vrillage;
câble se trouvant dans l'eau.
b) Être muni d'un système d'attache adapté au matériel
NOTE: Des tables de correction sont publiées dans le Manual on de mesurage et au saumon;
Stream Gauging (WMO-No. 519), Volume I — Fieldwork,
pages 141 et 143. c) Comprendre des conducteurs isolés permettant de
transmettre des signaux à partir de l'instrument;
d) Être construit de telle manière qu'en service normal il
III-4 Conditions particulières ne subisse ni coques, ni torsions permanentes, ce qui
affecterait son aptitude à l'emploi et sa longueur;
III-4.1 Perches de sondage et de suspension
e) Avoir une résistance suffisante pour supporter sans
III-4.1.1 Perches de sondage et de suspension à risques le moulinet et le saumon. Son étirement sous
fonctionnement manuel cette charge ne devrait pas dépasser 0,5 %.
Ce matériel devrait remplir les conditions suivantes: NOTE: Une résistance à la rupture d'au moins cinq fois le poids du
saumon donne une marge de sécurité suffisante pour tenir
a) Sa masse devrait être aussi faible que possible; compte de la charge supplémentaire due à la traînée et aux
b) La perche devrait être rectiligne et avoir une résistance efforts dynamiques. Lorsque le câble est manœuvré à la main,
suffisante à la force de l'écoulement pour ne pas subir la partie qui doit être tenue à la main devrait être fabriquée
de flexion prononcée ou de vibration. Elle pourrait être en un matériau adéquat et avoir des dimensions appropriées
constituée de plusieurs éléments pour pouvoir la (par exemple, 10 mm de diamètre, revêtu de P.V.C. ou de
démonter; caoutchouc) de manière à ne pas gêner ni blesser l'opérateur.
La partie mouillée du câble devrait avoir un diamètre aussi
c) Elle devrait être fabriquée en un matériau résistant à la petit que possible, conformément aux conditions indiquées
corrosion; aux alinéas a) à e), pour réduire au maximum la traînée.
Édition 2006
ANNEXE III-An. – 21
c) Un dispositif devrait permettre d'obtenir un enroule- f) Devraient être facilement transportables. Pour cela, ils
ment uniforme du câble sur le tambour; l'extrémité du peuvent être démontables.
câble devrait être solidement fixée au tambour;
d) Un dispositif de blocage devrait permettre de verrouil- III-4.2.4 Saumons
ler le tambour à tout moment;
Les saumons devraient être construits en un matériau dense
e) Un raccordement électrique devrait être prévu entre le pour étudier au maximum le volume, être profilés pour
matériel d'enregistrement et l'instrument suspendu; réduire au maximum l'effet de traînée et être munis d'ailet-
tes assurant la stabilité directionnelle. Le saumon devrait
f) Le treuil devrait être conçu de telle façon qu'il puisse être placé par rapport à l'instrument de mesurage de
être facilement actionné à la main; le tambour peut manière à réduire au maximum son influence sur les carac-
être actionné par un moteur pour relever ou abaisser téristiques de fonctionnement de l'instrument. Le point
le matériel de mesurage fixé au saumon; le dispositif d'ancrage pour attacher le saumon au câble de suspension
de fixation du treuil à son support devrait être simple devrait être aussi petit que possible ou incorporé dans le
et sûr. Ce support peut être une nacelle, une passe- corps du saumon. Il n'est pas conseillé d'attacher plus d'un
relle, une couverture de glace, une grue, un mât de saumon au même câble.
charge, etc.
NOTE: En outre, le saumon peut:
III-4.2.3 Supports et systèmes de montage pour a) Être muni d'un dispositif repérant et signalant le contact avec
treuils le fond;
b) Recevoir un matériel hydrométrique autre que le moulinet;
Les supports de treuils et les systèmes de montage destinés
à les fixer sur un pont, un bateau, une couverture de c) Faire partie d'un ensemble comportant un support en
glace, etc.: surplomb pour attacher du matériel hydrométrique.
Édition 2006
IV – MOULINETS À COUPELLES ET À HÉLICES
(Voir [D.1.2.] 3.1.4)
IV-1 Objet et domaine d'application IV-3.2 Le couple résistant des paliers devrait être aussi
faible que possible et constant durant l'utilisation. Les
NOTES: paliers devraient être lubrifiés selon les indications du fabri-
a) La présente section est fondée sur la norme ISO 2537 (1988) cant. Des dispositions devraient être prises pour empêcher
intitulée «Mesure de débit des liquides dans les canaux le limon et l'eau de pénétrer dans les paliers sauf dans le cas
découverts — Moulinets à élément rotatif». des paliers lubrifiés à l'eau.
b) On trouvera des recommandations détaillées concernant les IV-3.3 Les révolutions du rotor devraient, par des
moulinets dans le Guide des pratiques hydrologiques (OMM- contacts mécaniques ou par des dispositifs magnétiques,
N° 168) et dans le Manual on Stream Gauging (WMO-No. 519). optiques ou autres, produire un signal net et positif pour
toutes les vitesses situées dans la gamme de fonctionne-
La présente section précise les conditions de fonctionne- ment du moulinet. Si des connexions électriques sont utili-
ment, de construction, d'étalonnage et d'entretien des sées, elles devraient être convenablement hydrofugées.
appareils de mesurage de la vitesse munis d'un élément
rotatif en vue de mettre en application les dispositions du IV-3.4 Les fabricants devraient stipuler la conductivité
Règlement technique énoncées sous [D.1.2.] 3.1.4. maximale de l'eau dans laquelle le moulinet peut être
utilisé.
IV-2 Principe de fonctionement IV-3.5 Pour mesurer les faibles vitesses, il devrait être
possible de choisir la fréquence des signaux émis au méca-
NOTE: Les moulinets de construction conventionnelle sont desti- nisme de comptage de façon à réduire au maximum les
nés à fonctionner dans une position horizontale ou à peu erreurs dues à une durée normale de mesure.
près horizontale. Les moulinets conçus pour fonctionner
dans d'autres positions ne rentrent pas dans le domaine de IV-3.6 Pour mesurer les vitesses élevées, si la fréquence
la présente section. des signaux est telle qu'il soit impossible de les compter ou
de les indiquer correctement, il faudrait installer un dispo-
IV-2.1 Le matériel devrait conserver un alignement sitif pour réduire le nombre de signaux par tour du rotor.
avec l'écoulement de façon que l'élément rotatif réagisse
au mouvement de l'écoulement comme prévu. Si le IV-3.7 Les pièces détachées devraient être totalement
moulinet comprend une suspension articulée, celle-ci interchangeables, de manière à avoir des caractéristiques
devrait permettre une liberté de mouvement dans le plan de fonctionnement uniformes et à causer moins de 2 % de
vertical pour assurer un alignement correct avec l'écoule- modifications par rapport à l'étalonnage.
ment du liquide.
IV-3.8 Les moulinets devraient être fabriqués en maté-
IV-2.2 Le moulinet devrait offrir une résistance aussi riau non corrosif ou en matériau efficacement protégé
faible que possible à la force de l'écoulement. contre les conditions que l'on rencontre habituellement
dans les eaux naturelles. Le moulinet devrait être de
IV-2.3 L'élément rotatif du moulinet devrait être tel que, construction suffisamment solide pour conserver son
lorsqu'il est mené par le fluide, il tourne à une vitesse angu- étalonnage dans les conditions normales d'emploi.
laire qui est liée par une relation connue à la vitesse de
l'écoulement, à l'intérieur de la gamme de vitesses étalon-
nées fixée par le fabricant ou par le laboratoire d'étalonnage. IV-4 Étalonnage
IV-2.4 La réponse du moulinet devrait être rapide et IV-4.1 Tous les étalonnages devraient être effectués en
tenir compte des variations de la vitesse; le fabricant devrait conformité avec la section I de la présente annexe.
indiquer les temps de réponse prévus.
IV-4.2 Pour l'étalonnage individuel ou groupé des
IV-2.5 Sauf indication contraire, le moulinet devrait moulinets, un certificat d'étalonnage conforme aux spécifi-
pouvoir être utilisé dans les eaux contenant des sédiments cations énoncées sous I-5.4, à la section I de la présente
en suspension et dans les eaux salines. annexe, devrait être fourni avec chaque moulinet.
IV-4.3 Les étalonnages groupés devraient être basés
IV-3 Caractéristiques de construction sur l'étalonnage d'un groupe de moulinets de fabrication
uniforme. L'échantillon de moulinet étalonné devrait être
IV-3.1 Les hélices devraient être en matériau de taille suffisante et comprendre, si possible, des moulinets
indéformable. neufs et des moulinets anciens en bon état.
Édition 2006
III-An. – 24 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
IV-4.4 Dans le cas d'étalonnages groupés, l'étalonnage spécialisé et sans personnel spécialement formé. L'outillage
des moulinets devrait être contrôlé périodiquement pour nécessaire à ces opérations devrait faire partie des acces-
s'assurer qu'ils fonctionnent toujours dans les limites de soires normalement fournis.
tolérance prévues.
IV-5.3 Avant usage, il faudrait vérifier le bon fonction-
IV-4.5 Dans le cas d'étalonnages individuels, un rééta- nement du moulinet. Pour cela, il faudrait faire tourner
lonnage devrait être effectué régulièrement tous les ans ou lentement le rotor et comparer le nombre de rotations avec
toutes les 300 heures d'emploi, au premier terme échu. le nombre d'impulsions reçues. Pour les moulinets à géné-
rateur, il faudrait vérifier que le rendement varie avec la
IV-4.6 En dehors des règles énoncées ci-dessus, un vitesse du rotor.
moulinet devrait être réétalonné dès que son fonctionne-
ment fait naître des doutes. IV-5.4 L'état du moulinet devrait être contrôlé avant et
après chaque mesurage de débit, en le soumettant à un
IV-4.7 Pour la fiabilité de l'étalonnage, le laboratoire essai de rotation.
d'étalonnage devrait spécifier des limites de tolérance au
niveau de confiance de 95 % à des vitesses de 0,15, 0,25 NOTE: L'essai de rotation s'effectue comme suit: Placer le moulinet
et 0,50 m/s et au-dessus. dans sa position normale de fonctionnement, avec le rotor
protégé des courants d'air. Faire tourner le rotor à la main.
IV-4.8 Comme contrôle du bon tracé de la courbe Quand il est sur le point de s'arrêter, observer attentive-
d'étalonnage, le fabricant ou les laboratoires d'étalonnage ment son mouvement afin de voir si l'arrêt est brusque ou
devraient spécifier l'erreur type sur les données aux limites graduel. Si l'arrêt est brusque, la cause doit en être trouvée
inférieures et supérieures de l'étalonnage et en au moins et corrigée avant l'emploi du moulinet.
deux autres points intermédiaires. L'erreur type devrait être
donnée en pourcentage de la vitesse moyenne et devrait IV-5.5 Le fabricant devrait spécifier la durée de
être liée aux limites de confiance de 95 %. rotation que l'on peut attendre de chaque type particulier
de moulinet.
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V – DÉVERSOIRS PRÉÉTALONNÉS POUR LA DÉTERMINATION DU DÉBIT
(Voir [D.1.2.] 3.1.5)
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III-An. – 26 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
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VI – INSTALLATION ET EXPLOITATION D’UNE STATION HYDROMÉTRIQUE
(Voir [D.1.2.] 3.3.1)
Édition 2006
III-An. – 28 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
c) Le site de mesurage devrait être dégagé et ne pas être différent pour les mesurages d'hiver, sous réserve que les
obstrué par des arbres ou autres obstacles. apports intermédiaires entre les deux sites soient négligea-
bles. Dans certains cas, il peut être nécessaire d'avoir
VI-3.2.4 Outre les conditions énoncées sous VI-3.2.3, les recours à plusieurs sites pour les mesurages d'hiver. Ces
points ci-après devraient être pris en considération lors du sites devraient être examinés durant la saison des eaux
choix du site de mesurage: libres, afin de déterminer s'ils sont acceptables eu égard
aux conditions mentionnées ci-dessus.
a) L'accessibilité;
m) Si, une fois le site choisi, des modifications inaccepta-
b) Le lit du bief ne devrait pas être sujet à des variations bles surviennent dans les caractéristiques du chenal, il
pendant la durée des mesures; faudrait en choisir un autre.
c) L'écoulement devrait être contenu dans un ou VI-3.2.5 L'étude topographique du site retenu devrait
plusieurs chenaux déterminés ayant des limites stables comprendre un plan du site et des précisions sur les carac-
et bien définies; téristiques du chenal, du lit et de l'écoulement dans la
d) Le site devrait être éloigné de tout coude ou de tout section de mesurage.
obstacle naturel ou artificiel;
e) Il convient d'éviter dans la mesure du possible les sites VI-3.3 Conception et réalisation
envahis par une végétation aquatique gênante; VI-3.3.1 Le site, une fois choisi, devrait être équipé de
f) Il faudrait éviter les sites où ont tendance à se produire moyens de repérage de la section en travers et de détermi-
des tourbillons, des courants contraires ou des zones nation du niveau.
d'eau stagnante; VI-3.3.2 La position de chaque section en travers qu'on
g) Les sites à écoulement convergent et, encore plus, se propose d'utiliser pour faire des jaugeages devrait être
divergent devraient être évités notamment lorsque la définie par des repères fixes très visibles et facilement iden-
section de mesurage présente une certaine obliquité; tifiables; une borne de nivellement devrait être posée.
h) L'orientation du bief devrait être telle que le sens de NOTE: Lorsqu'un site est susceptible d'être recouvert par une
l'écoulement soit, dans la mesure du possible, perpen- épaisse couche de neige, la position des repères de la
diculaire à celui du vent dominant; section mouillée peut être déterminée par rapport à
d'autres objets, tels que des tas de pierres.
i) Les sites qui subissent l'influence de remous variables
VI-3.3.3 Dans chaque section, il faudrait installer une
devraient, dans la mesure du possible, être évités;
échelle de contrôle pour suivre les variations de niveau
j) Lorsqu'il est impossible d'éviter les zones inondables, durant les jaugeages.
celles-ci devraient être aussi peu étendues et acciden-
VI-3.3.4 Il faudrait établir la correspondance entre le
tées que possible, ne pas comporter de chenal distinct
zéro de l'échelle et une cote de référence au moyen d'un
et être dépourvues de buissons et d'arbres;
nivellement précis.
k) Les sites de mesurage au voisinage d'un pont
VI-3.3.5 Lorsqu'il peut y avoir une différence du niveau
devraient se trouver, de préférence, en amont du
entre les deux rives, une échelle auxiliaire devrait être instal-
pont. Cependant, dans les cas où une accumulation
lée sur la rive opposée.
de glace, de bois flottants ou d'épaves diverses risque
de se produire, le site de mesurage devrait être en aval NOTE: Ceci est particulièrement important dans le cas de rivières
du pont; très larges.
l) Pour les cours d'eau susceptibles d'être recouverts de VI-3.3.6 Il faudrait émonder ou couper les arbres empê-
glace, il faudrait s'assurer que les conditions suivantes chant d'avoir une vue d'ensemble de la section ou du bief
sont remplies: de mesurage.
i) La glace devrait être assez résistante pour suppor-
ter le poids des personnes ainsi que de leur équi- VI-3.3.7 Il faudrait aménager dans la mesure du possible
pement pendant une grande partie du temps un accès convenable jusqu'au site de mesurage pour assu-
durant lequel le cours d'eau est gelé. C'est pour- rer le passage en toute sécurité, quel que soit le débit du
quoi des méthodes sûres doivent être utilisées cours d'eau et par tous les temps.
pour déterminer la résistance de la glace
VI-3.3.8 Tous les points importants du site devraient être
lorsqu'elle se forme et plus particulièrement
marqués de manière permanente sur le sol au moyen de
lorsqu'elle commence à fondre;
repères enfoncés à une profondeur suffisante pour qu'ils ne
ii) Les sites de mesurage devraient se trouver en
puissent pas bouger.
amont des biefs d'eau libre, de manière à réduire
au maximum la présence de bouillie neigeuse ou
de sorbet; VI-3.3.9 Échelle de contrôle
iii) Il faudrait choisir le site de mesurage de manière
à éviter la présence de plusieurs couches de Elle devrait être conforme aux spécifications de la section II
glace. Des couches de glace peuvent se former de la présente annexe.
aux endroits qui sont sujets à de nombreuses fluc-
tuations du niveau d'eau ou dans le cas de cours VI-3.3.10 Repère de nivellement de la station
d'eau qui gèlent jusqu'au fond;
Il faudrait établir un repère de nivellement de la station
NOTE: Lorsque ces conditions ne peuvent être remplies à un site conformément aux spécifications de la section II de la
qui par ailleurs est bon, il est possible d'utiliser un site présente annexe.
Édition 2006
ANNEXE III-An. – 29
VI-3.3.11 Puits de limnigraphe les distances devraient être déterminées à l'aide d'appareils
optiques ou électriques conçus à cet effet, ou à l'aide de l'une
Il devrait être conforme aux spécifications de la section II de des méthodes topographiques couramment utilisées.
la présente annexe.
NOTE: Ces méthodes topographiques sont les suivantes:
a) Méthode angulaire;
VI-3.3.12 Limnigraphe
b) Méthode des mesurages linéaires;
Le limnigraphe devrait être conforme aux spécifications de
la section II de la présente annexe. c) Méthode du point-pivot.
VI-3.5.1.4 L'erreur limite de la mesure de largeur ne
VI-3.3.13 Matériel de sondage et de suspension devrait pas excéder 0,5 % de la valeur vraie.
Le matériel de suspension du moulinet devrait être VI-3.5.1.5 La distance entre les sections successives
conforme aux spécifications de la section III de la présente employées pour mesurer la vitesse au moyen de flotteurs
annexe. devrait être déterminée à l'aide de méthodes analogues à
celles qui sont décrites ci-dessus et avec le même degré de
précision.
VI-3.4 Lever topographique et plan
définitif de la station
VI-3.5.2 Mesurage de la profondeur
VI-3.4.1 Après la construction de la station de jaugeage,
il convient de procéder à un relevé définitif des installations. VI-3.5.2.1 La profondeur devrait être mesurée à des inter-
valles suffisamment rapprochés pour définir avec précision
VI-3.4.2 Pour les stations de jaugeage, il faudrait lever un le profil de la section mouillée. En général, les intervalles ne
profil standard de la section de mesurage en indiquant la devraient pas être supérieurs à 1/15 de la largeur totale
position des repères. Ce profil devrait être vérifié fréquem- dans le cas où le profil du lit est régulier et à 1/20 dans le
ment et révisé s'il y a lieu. Il faudrait avoir en permanence cas où ce profil est irrégulier.
un exemplaire du profil standard (révision la plus récente)
dans le local technique de la station. NOTE: Pour les petits chenaux ayant un profil en travers régulier,
le nombre d'intervalles peut être réduit.
VI-3.4.3 Pour les stations de jaugeage aux flotteurs, il
VI-3.5.2.2 La profondeur devrait être mesurée soit à la
faudrait établir un plan standard indiquant la ou les lignes
perche, soit au câble, ou avec tout autre dispositif appro-
choisies pour le lancement des flotteurs, ainsi que les
prié, conformément aux indications de la section III de la
positions des lâchers sur ces lignes. Un exemplaire de ce
présente annexe.
plan devrait être disponible en permanence dans le local
technique. NOTE: Lorsque le chenal a une profondeur suffisante, il est possible
d'utiliser un sondeur acoustique. Si la vitesse est élevée, il est
VI-3.4.4 Le relevé définitif, vérifié suivant les besoins et
préférable d'utiliser un tel sondeur ou tout autre dispositif
au moins une fois par an, devrait comporter la détermina-
n'exigeant pas de corrections de dérive importantes.
tion exacte des cotes et les positions respectives de toutes
les installations de la station, ainsi que des autres points VI-3.5.2.3 Si on utilise une perche ou un câble de
importants et/ou des éléments caractéristiques du site. sondage, il faudrait faire au moins deux relevés en chaque
point et adopter la valeur moyenne pour les calculs, à
moins que l'écart entre les deux valeurs soit supérieur
VI-3.5 Mesurage de l'aire de la section de à 5 %, auquel cas il y aurait lieu de procéder à deux
jaugeage nouveaux relevés.
VI-3.5.1 Mesurage de la largeur VI-3.5.2.4 Si on utilise un sondeur acoustique, il faudrait
toujours prendre la moyenne de plusieurs relevés en
VI-3.5.1.1 La largeur du chenal et celles des divers
chaque point et étalonner fréquemment l'instrument.
éléments de la section devraient être mesurées depuis ou
jusqu'à un point de référence, qui devrait se situer dans le VI-3.5.2.5 Si les profondeurs sont déterminées au moyen
même plan vertical que la section de jaugeage. de sondages se référant à la surface de l'eau, il faudrait
procéder à des relevés fréquents du niveau d'eau sur
VI-3.5.1.2 Lorsque la largeur du chenal le permet, ou lors-
l'échelle de référence, pour faire en sorte que toutes les
que la surface est recouverte de glace, il faudrait mesurer
mesures puissent être ramenées au même plan de référence.
directement la largeur, par exemple au moyen d'un ruban
d'acier ou d'un fil gradué, en ayant soin d'appliquer les VI-3.5.2.6 Si, pendant le mesurage du débit, le profil
corrections nécessaires. Les intervalles entre les verticales, change d'une manière appréciable, il faudrait mesurer la
c'est-à-dire les largeurs des éléments de section, devraient profondeur en chaque point en effectuant un relevé de
être mesurés de la même manière. profondeur au début et à la fin de chaque mesurage de
vitesse sur une verticale, et la valeur moyenne de ces deux
NOTE: Les corrections ci-après peuvent se révéler nécessaires:
mesurages devrait être adoptée comme étant la profon-
a) Correction de flèche; deur effective.
b) Correction de traction; NOTE: Les erreurs dans la mesure des profondeurs sont dues en
c) Correction de pente; général au fait que:
a) La perche ou le câble de sondage s'écarte de la verticale,
d) Correction de température.
notamment en eau profonde. Un câble de sondage peut
VI-3.5.1.3 Lorsque le chenal est trop large pour permettre s'écarter de la verticale en raison de la force qu'exerce le
l'application des méthodes de mesurage indiquées ci-dessus, courant sur le câble lui-même et sur le saumon. On peut
Édition 2006
III-An. – 30 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
réduire la dérive en utilisant un câble fin (2,5 mm de b) Lorsque la vitesse de l'eau est sujette à des pulsations
diamètre ou moins) et un saumon bien profilé. Il convient périodiques importantes, la durée de la mesure devrait
d'appliquer à la profondeur mesurée des corrections de être augmentée en conséquence.
dérive;
VI-3.6.1.4 L'axe horizontal de l'appareil devrait être plongé
b) Le saumon ou la perche de sondage s'enfonce dans le maté- à au moins une fois et demie la hauteur du rotor par
riau du fond. Il est possible d'éviter cette difficulté en utilisant rapport à la surface de l'eau, et à au moins trois fois la
une plaque de fond; hauteur du rotor par rapport au fond du chenal. De plus,
c) Le fond est couvert de rochers ou de grosses pierres. On peut aucune partie du moulinet ne devrait affleurer la surface de
réduire l'influence de ce facteur en multipliant les mesures de l'eau.
profondeur; VI-3.6.1.5 L'appareil devrait être sorti de l'eau pour être
d) Lorsqu’on utilise un sondeur acoustique sur des dépôts examiné lorsqu'on passe d'une verticale à l'autre.
meubles, ceux-ci risquent de donner lieu à un double écho.
VI-3.6.1.6 Lorsque les relevés de vitesse sont effectués à
L'écho supérieur indiquera normalement la profondeur effec-
partir d'une couverture de glace, il faudrait n'exposer l'ap-
tive; des études plus poussées seraient cependant nécessaires.
pareil à la température de l'air qu'un minimum de temps,
Il est possible d'éliminer cet inconvénient en utilisant un
afin d'empêcher la formation de glace sur les parties mobi-
sondeur acoustique dont la fréquence opérationnelle est égale
les. S'il se forme néanmoins une couche de glace, il faudrait
ou supérieure à 200 kHz.
laisser tremper l'appareil pendant quelques minutes avant
VI-3.5.2.7 S'il y a une couverture de glace, c'est la de commencer le comptage.
profondeur effective qui devrait être calculée, c'est-à-dire
la profondeur de l'eau au-dessous de la couverture de VI-3.6.1.7 Si l'on ne peut éviter un écoulement oblique, il
glace. faudrait mesurer l'angle que fait le sens de l'écoulement
avec la perpendiculaire à la section de mesure et corriger la
NOTE: Après avoir découpé des trous dans la glace à l'aide d'un vitesse mesurée.
ciseau, d'une scie à chaîne ou d'une tarière à glace, on
mesure la profondeur totale, puis la distance entre la NOTE: Si + est l’angle mesuré, on aura vcorrigée = vmesurée cos +
surface de l'eau et la base de la couche de glace, en utili- VI-3.6.1.8 La vitesse moyenne de l'eau sur chaque verticale
sant des règles en forme d'équerre ou instruments du devrait être déterminée par l'une des méthodes couram-
même genre. Pour calculer la profondeur effective, on fait ment utilisées.
la différence des deux valeurs obtenues.
NOTE: Ces méthodes sont les suivantes:
VI-3.5.2.8 L'erreur limite sur le profil ne devrait pas dépas-
ser ± 2 % ou 0,1 m sur toute l'échelle des profondeurs selon a) Planimétrage ou calcul arithmétique de la moyenne sur des
la valeur qui s'avère la plus grande des deux. profils de vitesses complets (dits aussi «paraboles de vitesses»);
b) Méthodes utilisant un nombre réduit de point:
VI-3.6 Mesurage de la vitesse i) Méthode des deux points (mesures effectuées à 0,2 et
0,8 fois la profondeur à partir de la surface);
VI-3.6.1 Mesurage à l'aide d'appareils de ii) Méthode du point unique (mesures effectuées à 0,6 fois
mesure ponctuelle de la vitesse la profondeur à partir de la surface);
c) Méthode d'intégration;
VI-3.6.1.1
d) Autres méthodes:
a) L'appareil devrait être maintenu dans la position i) Méthode des six points (mesures effectuées à 0,2, 0,4,
voulue sur chaque verticale au moyen d'une perche de 0,6 et 0,8 fois la profondeur à partir de la surface et aussi
jaugeage dans le cas de chenaux peu profonds, ou par près que possible de la surface et du fond);
suspension à un câble ou à une perche lourde à partir ii) Méthode des cinq points (mesures effectuées à 0,2, 0,6
d'une nacelle suspendue ou d'un bateau, lorsque les et 0,8 fois la profondeur à partir de la surface et aussi près
chenaux sont plus profonds; que possible de la surface et du fond);
b) Lorsqu'on utilise un bateau, l'appareil devrait être iii) Méthode des trois points (mesures effectuées à 0,2, 0,6
placé de telle sorte qu'il ne soit pas affecté par les et 0,8 fois la profondeur à partir de la surface);
turbulences dues à la présence du bateau; iv) Variante de la méthode du point unique (mesure effec-
tuée à 0,5 fois la profondeur à partir de la surface);
c) Une fois l'appareil placé sur sa verticale au point choisi, v) Méthode du point unique en surface (mesure effectuée en
on devrait pouvoir l'orienter dans le sens de l'écoule- un point situé immédiatement au-dessous de la surface).
ment, avant de commencer les relevés.
NOTE: L'appareil employé pour mesurer la vitesse peut être un VI-3.6.2 Jaugeage aux flotteurs
moulinet, un appareil à ultrasons, une tuyère électroma-
gnétique, un appareil à pendule, un tube de Pitot ou tout NOTE: Il ne faudrait utiliser des flotteurs que s'il est impossible
autre instrument de mesure approprié. d'employer un moulinet en raison de vitesses ou de profon-
deurs excessives, ou en raison de la présence de corps
VI-3.6.1.2 Il faudrait faire au moins 20 verticales et le débit flottants, ou encore en raison de vitesses trop faibles pour
partiel dans l'un quelconque des éléments de section ne être mesurées au moulinet.
devrait pas dépasser 10 % du total.
VI-3.6.1.3 VI-3.6.2.1 Choix des sections
a) Chaque mesure ponctuelle de vitesse devrait durer au a) Trois sections devraient être choisies le long d'un bief
moins 30 secondes; du chenal, au début, au milieu et à la fin du bief.
Édition 2006
ANNEXE III-An. – 31
b) Les sections devraient être suffisamment éloignées VI-3.7 Méthodes de jaugeage par dilution
l'une de l'autre pour que le temps mis par le flotteur
pour aller d'une section à la suivante puisse être NOTE: Principe de la méthode
mesuré avec précision. Un liquide de traçage est injecté dans un cours d'eau et, en un
point situé plus loin en aval, lorsqu'un mélange suffisant a été
NOTE: Il est recommandé que la durée du parcours des flotteurs
réalisé et qu'on a obtenu une concentration homogène dans la
soit d'au moins 20 secondes.
section, on prélève des échantillons. Le changement de concentra-
tion entre la solution injectée et l'eau dans la section de prélève-
ment permet de mesurer le débit. On peut injecter la solution soit
VI-3.6.2.2 Méthode de mesurage graduellement (méthode par injection continue à débit constant),
a) Le flotteur devrait être lâché suffisamment loin avant soit d'un seul coup (méthode par injection globale dite aussi «par
la section en amont pour qu'il ait atteint une vitesse intégration»). Il peut s'agir d'un colorant chimique, d'un isotope
constante avant son passage à cette section. radioactif ou d'un liquide fluorescent.
g) La longueur du flotteur profond devrait être NOTE: Il est souhaitable que la distance entre les sections d'injec-
approximativement égale à la profondeur de l'eau, tion et de prélèvement soit aussi courte que possible.
mais le flotteur ne devrait en aucun cas toucher le VI-3.9.4 Il faudrait choisir un bief où la rivière soit aussi
fond. étroite et aussi turbulente que possible, exempte de zones
d'eau stagnante, avec de nombreux courants transversaux.
h) La longueur du bâton lesté devrait être d'au moins
Il convient d'éviter les zones herbeuses et envahies par la
0,95 fois la profondeur du chenal, mais le bâton ne
végétation, ainsi que les zones où la rivière se sépare en
devrait pas toucher le fond.
plusieurs bras.
NOTE: Pour juger si le bief de mesurage est acceptable et en
VI-3.6.2.3 Évaluation de la vitesse déterminer la longueur, on peut injecter une solution
a) Pour obtenir la vitesse du flotteur, on divise la distance concentrée de fluorescéine colorante pendant une période
séparant les sections mouillées par le temps que met de temps relativement courte, en un point situé sur la
le flotteur pour parcourir cette distance. section éventuelle d'injection. L'étude de la diffusion de la
solution montrera s'il existe des zones mortes et indiquera
b) Il faudrait relever plusieurs valeurs de la vitesse du flot- ce que devrait être la distance minimale entre les sections
teur et la moyenne de ces valeurs devrait être multi- d'injection et de prélèvement.
pliée par un coefficient approprié pour obtenir la
vitesse moyenne de l'eau.
VI-3.10 Conception et réalisation
c) Pour convertir la vitesse du flotteur en vitesse
moyenne, il faudrait utiliser le coefficient déduit des VI-3.10.1 La station de jaugeage devrait se composer d'un
mesurages au moulinet faits au même emplacement, bief de mesurage et d'une échelle de contrôle.
à un niveau aussi voisin que possible de celui existant
VI-3.10.2 Il faudrait établir un repère de nivellement de la
durant les mesurages au flotteur.
station conformément aux spécifications de la section II de
NOTE: Les coefficients ci-après sont donnés à titre indicatif: la présente annexe.
a) Flotteurs de surface: de 0,84 à 0,90, les valeurs les plus élevées VI-3.10.3 L'échelle de contrôle devrait être conforme aux
étant obtenues lorsque le fond est lisse; spécifications de la section II de la présente annexe.
b) Flotteurs doubles: 1,0 pour 0,6 fois la profondeur et 0,96 pour
VI-3.10.4 La conception et la construction du puits de
0,5 fois la profondeur;
mesurage devraient être conformes aux spécifications de la
c) Flotteurs profonds et bâtons lestés: de 0,8 à 1,0. section II de la présente annexe.
Édition 2006
III-An. – 32 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
VI-3.11 Méthode de la pente de la ligne d'eau VI-3.15.3 Il faudrait mesurer exactement la distance sépa-
rant les échelles.
NOTE: Principe de la méthode
On mesure la pente du plan d'eau et l'aire moyenne de la section VI-4 Station de jaugeage;
du chenal dans un bief choisi aussi rectiligne et uniforme que possi-
mesures régulières
ble. Étant supposé connu le coefficient de rugosité, on calcule la
vitesse moyenne en utilisant une formule de débit qui établit un NOTE: Les méthodes exposées ci-après sont celles qui convien-
rapport entre la vitesse, la rugosité, le rayon hydraulique moyen et nent le mieux pour les mesures relativement fréquentes,
la pente. Le débit est alors le produit de la vitesse moyenne et de que l'on doit souvent effectuer au cours d'une période rela-
l'aire moyenne de la section mouillée. tivement longue, et dans les cas où un enregistrement
continu du débit est souhaité.
VI-3.12 Examen préalable du site
VI-4.1 Station hauteur-débit
Il faudrait procéder à un examen préalable pour s'assurer
que les caractéristiques physiques et hydrauliques du site NOTE: Principe de la méthode
proposé sont acceptables en vue d'un mesurage du débit.
Dans un cours d'eau stable avec un contrôle satisfaisant du niveau
aval, il est possible qu'il existe une relation hauteur-débit univoque.
VI-3.13 Choix du site Il est alors commode d'établir cette relation (étalonnage de la
station) et de déduire ensuite les débits des observations de
VI-3.13.1 À l'endroit du site, la rivière devrait être relative- hauteur à l'échelle ou au limnigraphe. On peut étalonner la station
ment rectiligne et de section uniforme, non obstruée et au moyen d'un certain nombre de jaugeages par la méthode d'ex-
exempte de végétation, ne montrer aucune tendance à ploration du champ des vitesses à l'aide de moulinets, ou par la
l'affouillement ou à la sédimentation, ne pas être sous méthode du bateau mobile, par des jaugeages aux flotteurs ou en
l'effet de contrecourant dû à des affluents, d'ouvrages en faisant appel aux méthodes de jaugeage par dilution.
aval (barrages, ponts) ou de la marée.
VI-3.13.2 La longueur du bief devrait être telle que la VI-4.2 Examen préalable du site
différence des niveaux amont et aval ne soit pas inférieure
à 10 fois son erreur limite. VI-4.2.1 Il faudrait procéder à un examen préalable pour
s'assurer que les caractéristiques physiques et hydrauliques
VI-3.13.3 L'écoulement devrait se faire entre des limites du site proposé sont conformes aux exigences de la
(rives) bien définies. méthode choisie pour mesurer le débit en vue de l'étalon-
nage de la station.
VI-3.13.4 L'étude topographique devrait comprendre un
plan du site, un profil en long du chenal depuis un point VI-4.2.2 Le site proposé devrait se trouver dans un
situé en aval d'un contrôle jusqu'à l'extrêmité amont du tronçon stable de la rivière, à l'abri du batillage en hautes
bief, ainsi que des précisions sur les caractéristiques du eaux, ne pas être envahi par une végétation gênante et
chenal, du lit et de l'écoulement. ne pas se trouver dans des conditions défavorables en
temps de gel.
VI-3.14 Conception et réalisation
VI-3.14.1 La station de jaugeage devrait se composer VI-4.3 Choix du site
d'une section de mesurage naturelle ou artificielle et de VI-4.3.1 Le site devrait être tel qu'on puisse mesurer
deux échelles limnimétriques. toute la gamme des débits pour tous les types d'écoule-
VI-3.14.2 Les endroits où se trouvent les sections en ment qui peuvent se présenter ou qu'il est nécessaire de
travers devraient être marqués sur les berges et ces sections mesurer.
devraient faire l'objet de levers topographiques, à interval- VI-4.3.2 Le site devrait avoir une sensibilité telle que
les réguliers, ainsi qu'après chaque crue. tout changement significatif du débit, même pour les
VI-3.14.3 Il faudrait aménager dans la mesure du possible débits les plus faibles, s'accompagne d'un changement
un accès convenable jusqu'au site de mesurage pour assu- significatif du niveau. La sensibilité de la station devrait être
rer le passage en toute sécurité, quel que soit le débit du suffisante pour les applications auxquelles les mesures
cours d'eau et par tous les temps. devront servir.
VI-3.14.4 Tous les points importants du site devraient être VI-4.3.3 Il convient d'éviter dans la mesure du possible
marqués de manière permanente sur le sol au moyen de les sites envahis par une végétation gênante.
repères enfoncés à une profondeur suffisante pour qu'ils ne VI-4.3.4 Il ne devrait pas y avoir de tourbillons, ni zones
puissent pas bouger. d'eau stagnante, ni autres anomalies de l'écoulement.
VI-4.3.5 Il convient d'éviter, dans la mesure du possible,
VI-3.15 Lever topographique et plan les sites où les conditions sont médiocres par temps de
définitif de la station gel.
VI-3.15.1 Après la construction de la station de jaugeage, VI-4.3.6 L'accès au site devrait être praticable dans la
il convient de procéder à un relevé définitif. plupart des circonstances.
VI-3.15.2 Les échelles devraient faire l'objet d'un nivelle- VI-4.3.7 L'étude topographique détaillée du site devrait
ment précis de façon que les relevés d'échelles soient être effectuée ainsi qu'il est indiqué ci-dessus, sous VI-3.1,
rapportés au même niveau de référence. VI-3.7 et VI-3.11, selon la méthode choisie pour le mesurage.
Édition 2006
ANNEXE III-An. – 33
VI-4.4 Conception et réalisation VI-4.4.9 Le puits de mesurage devrait être conforme aux
spécifications de la section II de la présente annexe.
VI-4.4.1 La station de jaugeage devrait se composer
d'une ou de plusieurs sections de mesurage naturelles ou VI-4.4.10 Le limnigraphe devrait être conforme aux
artificielles et d'une échelle de contrôle. spécifications de la section II de la présente annexe.
NOTE: On installe normalement un limnigraphe pour obtenir un
relevé continu du niveau. Il est parfois souhaitable de VI-4.5 Lever topographique et
placer des échelles sur les deux rives, notamment lorsqu'il plan définitif de la station
semble y avoir une différence de niveau de l'eau entre les
deux rives. a) Le relevé définitif, vérifié selon les besoins, et au moins
une fois par an, devrait comporter la détermination
VI-4.4.2 La position de chaque section de mesurage exacte des cotes et les positions respectives de toutes
devrait être indiquée sur les berges de la rivière au moyen les installations de la station, ainsi que des autres
de repères permanents bien visibles et faciles à identifier; il points importants ou des éléments caractéristiques du
faudrait poser un repère de nivellement pour la station. site. Dans le cas de stations où l'effet d'hystérésis est
sensible, il faudrait étalonner séparément les crues et
VI-4.4.3 Si la hauteur à la station de jaugeage est réglée les décrues, si les vitesses de montée et de descente
par une section de contrôle en basses eaux, celle-ci devrait sont comparables d'une crue à l'autre.
se trouver à l'extrémité aval du bief et les sections de mesu-
rage devraient en être suffisamment éloignées pour éviter b) Il faudrait vérifier les profils en travers du lit après
toute déformation de l'écoulement qui pourrait se produire chaque crue.
à son voisinage.
VI-4.4.4 Là où, selon les spécifications, les principales
conditions nécessaires à une bonne station de jaugeage ne VI-4.6 Exploitation de la station
sont pas réunies, il faudrait dans la mesure du possible VI-4.6.1 Lorsqu'une station est équipée seulement d'une
apporter quelques améliorations: ou de plusieurs échelles et ne comporte pas de limnigra-
a) Construire des digues pour canaliser l'écoulement en phe, l'observateur local devrait être chargé de relever les
crue; échelles à heures fixes.
b) Égaliser le tracé de la rive et stabiliser la pente, et NOTE: Les relevés devraient être effectués, de préférence, à heures
enlever du lit les grosses pierres ou les rochers afin fixes. Les intervalles entre les relevés devraient être détermi-
d'éliminer les tourbillons; nés en fonction de la rapidité de variation du niveau à la
station, ce qui conduit à prévoir des relevés supplémentaires
c) Protéger les rives instables en amont et en aval d'une en période de crue. Il est indispensable que l'observateur
section de mesurage sur une distance égale à au note l'heure exacte de chaque observation.
moins un quart de la largeur totale du chenal coulant
VI-4.6.2 Lorsque la station est équipée d'un limnigraphe,
à pleins bords, de part et d'autre de la section. Dans le
l'observateur devrait contrôler régulièrement la bonne
cas de jaugeages aux flotteurs, il faudrait protéger la
marche de l'appareil.
totalité du bief de mesurage;
VI-4.6.3 Chaque station de jaugeage devrait être inspec-
d) Introduire un contrôle artificiel pour améliorer la
tée à chaque fois que l'observateur fait part d'un incident
relation hauteur-débit (sensibilité) ou pour créer dans
quelconque susceptible d'affecter l'exactitude des relevés.
la section de mesurage des conditions permettant
d'utiliser efficacement les instruments de mesure. VI-4.6.4 Il faudrait nettoyer et lubrifier tous les limnigra-
phes et horloges de limnigraphes conformément aux
NOTE: Un contrôle artificiel est un ouvrage simple construit dans
instructions du fabricant, ou selon les besoins compte tenu de
un chenal. Il peut s'agir d'un barrage de faible hauteur ou
l'expérience acquise au cours de l'exploitation de la station.
d'une contraction qui sont rarement conçus pour jouer le
rôle de contrôles sur tout l'éventail des niveaux. Un VI-4.6.5 Il faudrait lever la cote de tous les points impor-
contrôle artificiel n’est pas réalisable dans les grandes tants de la station en se référant au repère de nivellement,
rivières alluviales. au moins une fois par an ou après toute crue susceptible
VI-4.4.5 L'échelle de contrôle et le limnigraphe devraient d'avoir endommagé les installations ou déplacé certains
être situés le plus près possible de la section de mesurage dispositifs, notamment sous l'action de corps flottants ou
et, si des flotteurs sont utilisés pour mesurer les vitesses, ils des glaces. Il faudrait en même temps vérifier la verticalité
devraient être situés à peu près à mi-chemin dans le bief de des échelles limnimétriques verticales.
mesurage.
VI-4.4.6 Il faudrait aménager dans la mesure du possible VI-4.7 Pente (ou dénivelée) – hauteur-débit
un accès convenable jusqu'au site de mesurage, pour assu-
rer le passage en toute sécurité, quel que soit le débit du NOTE: Principe de la méthode
cours d'eau et par tous les temps. Dans un chenal stable avec un contrôle variable du niveau d'eau en
VI-4.4.7 Tous les points importants du site devraient être aval, alors qu'il n'y a pas de relation univoque entre la hauteur à
marqués de manière permanente sur le sol au moyen de l'échelle et le débit, il est possible qu'il existe une relation entre la
repères enfoncés à une profondeur suffisante pour qu'ils ne pente de la ligne d'eau, la hauteur et le débit. Dans de tels cours
puissent pas bouger. d'eau on peut tenter de mesurer à la fois la pente de la ligne d'eau
et le niveau et d'en déduire le débit. On peut étalonner la station
VI-4.4.8 L'échelle de contrôle devrait être conforme aux par la méthode d'exploration du champ des vitesses ou en faisant
spécifications de la section II de la présente annexe. appel aux méthodes de jaugeage par dilution.
Édition 2006
III-An. – 34 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
VI-4.8 Examen préalable du site apporter quelques améliorations ainsi qu'il est indiqué sous
VI-4.4.4.
Voir VI-4.2 ci-dessus.
VI-4.11.7 Là où il n'en existe pas déjà un, il faudrait, dans la
mesure du possible, aménager un accès convenable jusqu'au
VI-4.9 Choix du site site de mesurage, pour assurer le passage en toute sécurité,
VI-4.9.1 On devrait pouvoir mesurer toute la gamme des quel que soit le débit du cours d'eau et par tous les temps.
débits et tous les types d'écoulement qui peuvent se VI-4.11.8 Tous les points importants du site devraient être
présenter ou qu'il est nécessaire de mesurer. marqués de manière permanente sur le sol au moyen de
VI-4.9.2 La sensibilité d'une station de jaugeage à deux repères enfoncés à une profondeur suffisante pour qu'ils ne
échelles se traduit par le fait que tout changement signi- puissent pas bouger.
ficatif du débit, même pour les débits les plus faibles, VI-4.11.9 L'échelle de contrôle devrait être conforme aux
s'accompagne d'un changement significatif de niveau aux spécifications de la section II de la présente annexe.
échelles limnimétriques et de la différence entre les
hauteurs lues aux deux échelles. La sensibilité de la station VI-4.11.10 Les puits de mesurage devraient être conformes
devrait être suffisante pour les applications auxquelles les aux spécifications de la section II de la présente annexe.
mesures devront servir.
VI-4.11.11 Les limnigraphes devraient être conformes aux
VI-4.9.3 Il faudrait éviter, dans la mesure du possible, les spécifications de la section II de la présente annexe.
sites envahis par une végétation gênante.
VI-4.9.4 Il ne devrait pas y avoir de tourbillons, ni d'eau VI-4.12 Lever topographique et
stagnante, ni d'autres anomalies de l'écoulement. plan définitif de la station
VI-4.9.5 Il faudrait éviter, dans la mesure du possible, les VI-4.12.1 Un relevé définitif, vérifié selon les besoins, et au
sites où les conditions sont médiocres par temps de gel. moins une fois par an, devrait comporter la détermination
exacte des cotes et les positions respectives de toutes les
VI-4.9.6 L'accès au site devrait être praticable dans la installations de la station, ainsi que des autres points impor-
plupart des circonstances. tants ou des éléments caractéristiques du site.
VI-4.10 Étude topographique VI-4.12.2 Il convient de vérifier les profils des sections en
travers après une crue.
Voir VI-4.3.7 ci-dessus.
VI-4.13 Exploitation de la station
VI-4.11 Conception et réalisation
Voir VI-4.6 ci-dessus.
VI-4.11.1 La station de jaugeage devrait se composer
d'une ou de plusieurs sections de mesurage naturelles ou
artificielles et de deux échelles, dont une sert d'échelle de VI-4.14 Déversoirs à échancrure, déversoirs
base pour les hauteurs. et canaux jaugeurs
NOTE: Des limnigraphes peuvent être installés pour obtenir un NOTE: Principe de la méthode
relevé continu de la hauteur et de la dénivelée. Il est parfois
On établit une relation entre la charge et le débit, généralement en
souhaitable de placer des échelles sur les deux rives,
laboratoire, et on applique cette relation à l'installation réalisée sur
notamment lorsqu'il apparaît qu'il existe une différence de
le terrain. Il suffit de mesurer la charge à la station de jaugeage et
niveau d'eau d'une rive à l'autre.
d'introduire cette valeur dans la formule pour obtenir la valeur du
VI-4.11.2 Les positions des sections devraient être débit. La formule et ses conditions d'application à une station
marquées sur les berges au moyen de repères permanents donnée sont spécifiées dans le Manual on Stream Gauging
bien visibles et faciles à identifier; il faudrait poser un repère (WMO-No. 519). Autant que possible, la formule devrait être véri-
de nivellement pour la station. fiée in situ par des mesures de débit.
Édition 2006
ANNEXE III-An. – 35
c) Pente modérée du chenal (le nombre de Froude ne VI-4.17.6 L'échelle devrait être conforme aux spécifica-
devrait pas excéder environ 0,5); tions de la section II de la présente annexe.
d) Effets de remous de l'ouvrage vers l'amont; VI-4.17.7 Le zéro du dispositif de mesure de la charge
devrait être réglé avec précision dès le début au niveau de
e) Conditions aval (y compris diverses influences comme la crête ou du radier du col, et il faudrait vérifier régulière-
les marées, les confluences d'autres cours d'eau, les ment ce réglage par la suite.
vannes, les barrages de minoterie et autres caracté-
ristiques de contrôle, telles que l'accroissement VI-4.17.8 Il faudrait établir un repère de nivellement de la
saisonnier de la végétation) qui seraient susceptibles station conformément aux spécifications de la section II de
d'entraîner l'ennoiement du ressaut ou de la lame la présente annexe.
déversante;
VI-4.17.9 La conception et la construction du puits de
f) Imperméabilité du sol sur lequel on doit établir les mesurage devraient être conformes aux spécifications de la
fondations de l'ouvrage; voir s'il sera nécessaire d'enfon- section II de la présente annexe.
cer des palplanches, de jointoyer au mortier liquide ou
d'employer tout autre moyen pour limiter le suintement; VI-4.17.10 Le limnigraphe devrait être conforme aux spéci-
fications de la section II de la présente annexe.
g) Nécessité d'endiguer pour que le débit maximal passe
dans le chenal;
h) Stabilité des berges; voir s'il est nécessaire de les
VI-5 Station de jaugeage à ultrasons
égaliser et/ou de les revêtir; (méthode acoustique)
i) Uniformité de la section en travers dans le chenal NOTE: Principe de la méthode
d'approche. Le principe du jaugeage par ultrasons consiste à mesurer la vitesse
de l'écoulement à une certaine profondeur du chenal en émettant
VI-4.16.2 L'ouvrage devrait être conçu de manière qu'il
simultanément des impulsions dans les deux sens à travers l'eau, à
ne puisse pas se trouver noyé dans certaines conditions
partir de transducteurs situés dans la berge de chaque côté de la
d'exploitation.
rivière. Les transducteurs peuvent être conçus pour émettre et
VI-4.16.3 Les vitesses dans le chenal d'approche devraient recevoir des impulsions. Ils ne sont pas situés directement en face
avoir une distribution symétrique. l'un de l'autre, mais sont décalés de manière que l'angle formé par
la trajectoire de l'impulsion et la direction de l'écoulement soit
NOTE: Le meilleur moyen d'y parvenir est de choisir ou d'amé- compris entre 30° et 60°. L'écart entre le temps de déplacement
nager un chenal d'approche long et rectiligne de section des impulsions franchissant la rivière d'aval en amont et celui des
uniforme. Il suffira en général que la longueur de chenal impulsions allant d'amont en aval est lié directement à la vitesse
d'approche corresponde à cinq fois la largeur du plan d'eau moyenne de l'eau à la profondeur des transducteurs. On peut alors
au débit maximal, à condition que l'eau ne pénètre pas établir la relation entre cette vitesse et la vitesse moyenne de
dans le chenal d'approche avec une vitesse élevée après un l'écoulement de toute la section mouillée et, si cela est souhaitable,
coude très prononcé ou une vanne placée de biais. le système peut donner une indication directe de débit, à condi-
tion d'introduire les superficies correspondantes dans le processeur
électronique.
VI-4.17 Conception et réalisation
VI-4.17.1 La station de jaugeage devrait se composer d'un VI-5.l Examen préalable du site
chenal d'approche, d'un ouvrage de mesurage équipé de
ses échelles amont, d'un chenal aval et d'une échelle de Il convient de procéder à un examen préalable pour s'assu-
contrôle. rer que les caractéristiques physiques et hydrauliques du
site proposé répondent aux exigences de la méthode que
NOTE: On installe en général un limnigraphe pour obtenir un l'on envisage d'employer.
relevé continu de la charge.
VI-4.17.2 L'organe de contrôle devrait être rigide et VI-5.2 Choix du site
étanche, et capable de supporter les crues sans subir de
dégâts du fait d'un débordement de l'ouvrage ou de VI-5.2.l Le site devrait permettre de mesurer toute la
l'affouillement en aval. L'axe de l'ouvrage devrait être dans gamme des débits et tous les types d'écoulement qui
le prolongement de celui du chenal d'amont. peuvent se présenter ou qu'il est nécessaire de mesurer.
VI-4.17.3 Les parois de la partie active de l'ouvrage, VI-5.2.2 Lors du choix du site, il faudrait tenir compte
notamment au droit du col d'un canal jaugeur, et le fond des facteurs suivants:
du chenal d'approche à l'amont immédiat de cette partie
devraient être lisses. a) Raccordement électrique au secteur;
VI-4.17.4 Les parois verticales latérales au droit du rétré- b) Accès convenable au site, de préférence sur les deux
cissement dans le plan devraient être placées symétrique- rives;
ment par rapport à l'axe médian du chenal.
c) Éviter, si possible, les coudes très marqués dans le
VI-4.17.5 Afin d'obtenir une erreur limite acceptable chenal, ceux-ci pouvant cependant être acceptables si
du débit, il faudrait respecter les tolérances de construction le site remplit la condition d);
spécifiées dans les normes internationales* pertinentes.
d) Aux sections choisies dans le secteur entre les installa-
* Normes ISO 1438, 3846, 3847, 4359, 4360, 4362, 4377 et tions amont et aval de transducteurs, la distribution
Manual on Stream Gauging (WMO-No. 519). des vitesses devrait être la même;
Édition 2006
III-An. – 36 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
e) Le lit devrait, de préférence, être stable; ii) Soit installés sur chaque berge et pouvant se
déplacer dans le plan vertical ou selon un plan
f) La section devrait être exempte de toute végétation incliné;
gênante susceptible d'amoindrir le signal acoustique;
b) Une console électronique avec processeur et enregis-
g) Le tableau ci-après donne les valeurs approximatives treur de données;
des profondeurs minimales requises pour l'écoulement
des rivières dans le cas de trois fréquences. Les valeurs c) Un limnigraphe relié au processeur par l'intermédiaire
indiquées tiennent compte uniquement du problème d'une interface, le tout sortant des valeurs de niveau
de la réfraction et montrent que la profondeur d'eau ou de débit, ou des deux;
requise croît à mesure que la longueur du trajet
augmente. Ce tableau est fondé sur la méthode de d) Un câble sous armature pour transmettre les signaux
détection des signaux du «premier croisement au en provenance des transducteurs et du limnigraphe
point nul»; (s'il y en a un), normalement installé dans le cours
d'eau;
Fréquence, kHz e) Une échelle de contrôle.
Longueur
du trajet 100 200 500 VI-5.3.2 Il faudrait procéder à un nivellement détaillé du
(m) lit et des rives sur une distance correspondant à une largeur
Profondeur minimale nécessaire (m) de rivière, en amont de l'emplacement proposé pour les
transducteurs amont et sur une distance d'une largeur de
50 0,8 0,6 0,4 rivière au-delà de l'emplacement proposé pour les trans-
ducteurs aval. Il faudrait prendre, le cas échéant, des dispo-
100 1,2 0,8 0,5 sitions pour améliorer l'état du fond et des berges.
VI-5.3.3 Une fois que l'on a décidé des emplacements
200 1,7 1,2 0,8 des transducteurs, il convient de relever soigneusement
l'angle formé par ces emplacements pour programmer
300 2,1 1,5 0,9 définitivement le calculateur.
400 2,4 1,7 1,1 NOTE: Il est possible d'enregistrer les données fournies par une
station de mesure par ultrasons sous les formes suivantes:
500 2,9 1,9 1,2 a) Vitesse de propagation (ou un indice numériquement propor-
tionnel à la vitesse de propagation);
600 3,0 2,0 1,3
b) Vitesse de propagation et hauteur à l'échelle;
c) Débit et hauteur à l'échelle;
h) Des gradients de température de l'ordre de seulement
0,01 °C par 30 mm de profondeur peuvent entraîner d) Vitesse et débit;
une réfraction du signal acoustique, et il arrive que le e) Vitesse, débit et hauteur à l'échelle.
signal se perde du fait de ce seul facteur. Il faudrait
donc procéder à des relevés de température d'eau au Si la hauteur à l'échelle n'est pas comprise dans le menu, il faudrait
site proposé, notamment durant les périodes où les l'enregistrer séparément au moyen d'un limnigraphe en vue d'un
températures atteignent des valeurs extrêmes; traitement ultérieur.
Quand on travaille en mode débit, il convient de ménager, dans la
i) L'atténuation du signal acoustique peut aussi provenir
programmation du processeur, une possibilité d'intervention
de la réflexion et de la dispersion de l'onde de pression
manuelle afin de faire les ajustements nécessaires en cas de modi-
propagée du fait de la présence de bulles d'air dans
fication du lit.
l'eau; il faudrait donc éviter les sites situés immédiate-
ment en aval des barrages, des déversoirs ou des VI-5.3.4 L'échelle de contrôle devrait être conforme aux
chutes d'eau; spécifications de la section II de la présente annexe.
j) Les matières en suspension peuvent avoir un effet VI-5.3.5 Il faudrait établir un repère de nivellement de la
notable sur l'atténuation des signaux causée par station conformément aux spécifications de la section II de
réflexion et dispersion sur les particules de sédiments. la présente annexe.
D'une manière générale, il convient d'éviter les tron-
çons où la concentration est supérieure à 1 000 mg/l VI-5.3.6 La conception et la construction du puits de
pendant des périodes de temps appréciables. Il limnigraphe, si on en utilise un, devraient être conformes
faudrait tenir le plus grand compte de la fréquence aux spécifications de la section II de la présente annexe.
utilisée, de la taille des particules et de leur distribu-
VI-5.3.7 Le limnigraphe devrait être conforme aux spéci-
tion, de la température de l'eau et de la longueur du
fications de la section II de la présente annexe.
trajet acoustique.
Édition 2006
ANNEXE III-An. – 37
devraient être dépouillés à des intervalles appropriés VI-7.3.2 L'orifice devrait être situé le plus loin possible
permettant de représenter l'hydrogramme de manière des endroits où se forme la glace de fond, par exemple à
satisfaisante. Il faudrait effectuer la traduction hauteur-débit l'amont de rapides, pour éviter son obstruction.
pour chaque relevé de hauteur, en apportant toutes les
corrections nécessaires. VI-7.3.3 Si l'orifice risque de se trouver pris dans la glace,
il faudrait réduire la pression d'alimentation du gaz à une
VI-6.3 Il faudrait éviter, dans la mesure du possible, valeur inférieure à la pression correspondant à la plage
l'extrapolation des débits d'après les courbes de tarage. complète de mesure de l'instrument.
On devrait établir une distinction entre les débits déduits
par extrapolation et ceux qui sont déduits par interpolation VI-7.3.4 La conduite allant jusqu'à l'orifice devrait être
(les méthodes d'extrapolation sont exposées en détail dans enterrée dans la berge à une profondeur suffisante pour
le Manual on Stream Gauging (WMO-No. 519), Volume II — empêcher les dégâts pouvant résulter d'un affouillement
Computation of discharge, pages 16 à 26). par la glace durant la montée des eaux.
NOTE: Un relevé peut être considéré comme un relevé type si la VI-7.3.5 Il faudrait chauffer, si nécessaire, les instruments
somme des quantités estimées n'excède pas 5 % de l'écou- jusqu'à la température de service minimale spécifiée par le
lement total pour l'année considérée. fabricant pour assurer un fonctionnement ininterrompu.
Édition 2006
VII – DÉTERMINATION DE LA RELATION HAUTEUR-DÉBIT
(Voir [D.1.2.] 3.4.1)
VII-1 Objet et domaine d'application grandeur, il peut être plus commode de représenter la relation
sur du papier semi-Iogarithmique ou logarithmique. La
NOTES: hauteur retenue pour chaque jaugeage devrait être la
moyenne pondérée des hauteurs observées durant la mesure.
a) La présente section est fondée sur la norme ISO 1100-2
(1998 et 2000) intitulée «Mesurage de débit des liquides b) Le calcul de la hauteur moyenne à attribuer à un jaugeage est
dans les canaux découverts — Partie 2: Détermination de la exposé dans le Manual on Stream Gauging (WMO-No. 519),
relation hauteur-débit». Volume I — Fieldwork, pages 147 à 150.
b) On trouvera des recommandations détaillées concernant la VII-2.2.1 Il conviendrait de tracer à l'œil une courbe
relation hauteur-débit et les erreurs limites qui découlent de son régulière passant à travers les points expérimentaux afin de
application dans le Manual on Stream Gauging (WMO-No. 519). déceler les résultats qui risquent d'être erronés.
La présente section spécifie les méthodes de détermination VII-2.2.2 Il faudrait tracer la courbe d'étalonnage à partir
de la relation hauteur-débit à une station de jaugeage sur d'un nombre suffisant de jaugeages répartis équitablement
un cours d'eau à lit stable ou instable, notamment exposé sur toute la gamme des hauteurs observées.
au gel, et analyse les erreurs limites qui interviennent au
cours de la mise au point et de l'utilisation de la relation. VII-2.2.3 Il conviendrait de rechercher, en s'appuyant
Les spécifications ont été établies en vue de mettre en sur les jaugeages disponibles, si la station présente une
application les dispositions du Règlement technique hystérésis. On effectuera, si possible, les jaugeages en
énoncées sous [D.1.2.] 3.1 et de satisfaire aux critères de étale, sinon il faudrait distinguer, au moyen de symboles
précision indiqués sous [D.1.2.] 3.6. distinctifs, les mesures effectuées en crue de celles qui sont
faites à la décrue.
VII-2.2.4 La courbe d'étalonnage peut être mise en
VII-2 Étalonnage d'une station de équation ou être utilisée telle que.
jaugeage
NOTE: Si le zéro de l'échelle coïncide avec un débit nul, il est
VII-2.1 Généralités parfois possible d'exprimer la relation hauteur-débit par
une équation de la forme Q = Ch, (où Q est le débit, h la
Toute relation hauteur-débit devrait être remise continuel-
hauteur à l'échelle, C et , des coefficients) pour toute la
lement en question afin d'en garantir la validité et de la
gamme des hauteurs ou, plus souvent, au moyen de
redéterminer lorsqu'il se révèle qu'elle a été significative-
plusieurs équations de la même forme se rapportant
ment modifiée par des changements intervenus dans le
chacune à un tronçon de la courbe (défini par un intervalle
cours d'eau.
de hauteurs). Si le zéro de l'échelle ne correspond pas à un
NOTE: Une rivière évoluant continuellement, ses caractéristiques débit nul, il y aurait lieu d'appliquer à h une correction «a»
sont sujettes à des changements qui risquent de modifier et l'équation deviendrait:
l'étalonnage. Ces changements peuvent se produire
graduellement, notamment par affouillement et alluvionne- Q = C (h + a),
ment progressif, ou brusquement, à la suite de modifications
Il est possible de déterminer a en considérant le niveau
brutales du lit. Par ailleurs, des changements temporaires
dans la section de contrôle pour un débit nul. On peut
peuvent provenir de la croissance ou de la disparition d'une
aussi déterminer la constante a par approximations succes-
végétation aquatique, de la formation ou de la disparition
sives en portant Q (en échelle arithmétique ou en échelle
d'un couvert de glace ou être causés par l'accumulation de
logarithmique) en fonction de h + a (en logarithmique).
débris.
On peut estimer que la meilleure valeur de a est celle pour
laquelle on obtient le meilleur alignement des points.
Édition 2006
III-An. – 40 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
NOTE: La géométrie et la rugosité des lits instables, et de ce fait complémentaire la dénivelée de plan d'eau entre deux
leurs caractéristiques de contrôle, varient en fonction du échelles situées dans le bief. On reporte sur un graphique
temps, entraînant la variation de la relation hauteur-débit les couples hauteur-débit correspondant aux jaugeages
en tout point du cours d'eau. Ces variations se produisent effectués en notant pour chacun d'eux la dénivelée obser-
particulièrement durant et après les périodes de crue, par vée: l'ensemble indique si la relation est influencée par une
temps de gel et durant les périodes de croissance et de variation de la pente, soit pour toutes les valeurs des
décroissance de la végétation aquatique. Dans ces cas, on hauteurs et des pentes, soit seulement pour les pentes infé-
porte sur un graphique tous les débits mesurés en regard rieures à une valeur donnée.
des hauteurs correspondantes en indiquant l'ordre chrono-
logique de chaque point.
VII-2.3.4.1 Si le débit est toujours influencé par la pente, il
faudrait appliquer la méthode de la dénivelée constante
pour évaluer la relation hauteur-débit.
VII-2.3.2 Contrôles de détarage
VII-2.3.4.2 Si le débit ne subit l'influence de la dénivelée
NOTE: Il y a lieu d'effectuer des contrôles de détarage lorsque la que lorsque celle-ci est inférieure à une valeur donnée, il
relation hauteur-débit n'est pas constante, mais varie de faudrait appliquer la méthode de la dénivelée normale pour
temps à autre, soit graduellement, soit brusquement, par évaluer la relation hauteur-débit.
suite de modifications des caractéristiques physiques du
cours d'eau qui conditionnent la relation hauteur-débit à la NOTE: Les deux méthodes sont décrites dans le Manual on Stream
station. Si une série de jaugeages montre que la relation Gauging (WMO-No. 519), Volume Il — Computation of
hauteur-débit a changé, il faut établir une nouvelle courbe discharge, chapitre 2, et dans la norme ISO 1100-2, annexe C.
d'étalonnage; en attendant qu'un nombre suffisant de
jaugeages permette de l'établir sur une base sûre, une VII-2.4 Extrapolation de la courbe
courbe provisoire peut parfois être obtenue en décalant sur d'étalonnage
l'ancienne courbe l'échelle des hauteurs, de manière que la
hauteur réellement lue à l'échelle corresponde au débit VII-2.4.1 Il est préférable de ne pas utiliser une courbe
mesuré et à la courbe de tarage. d'étalonnage en dehors de la gamme de hauteurs pour
laquelle elle a été établie.
VII-2.3.3 Détarage du contrôle hydraulique VII-2.4.2 S'il était nécessaire d'extrapoler, il conviendrait
par suite du gel de vérifier les résultats obtenus par plusieurs méthodes.
VII-2.3.3.1 Mesure du débit et de l'épaisseur de
glace VII-2.5 Barème d'étalonnage
a) On devrait mesurer le débit avant et après la forma- Il est possible de dresser un barème d'étalonnage à partir
tion du couvert de glace pour évaluer la diminution de de la (des) courbe(s) d'étalonnage ou de l'(des) équation(s)
débit qu'elle occasionne, puis à des intervalles conve- de la (des) courbe(s) en portant les débits qui correspon-
nables permettant de suivre la décrue sous le couvert dent à des hauteurs classées par ordre croissant en utilisant
de glace, et avant et après la débâcle afin de savoir un intervalle correspondant à la précision d'interpolation
quand il est de nouveau possible d'appliquer la rela- que l'on souhaite obtenir.
tion hauteur-débit en eau libre.
b) Il y aurait lieu de mesurer l'épaisseur de glace chaque VII-3 Contrôle de l'ajustement des
fois qu'on mesure le débit.
courbes hauteur-débit
VII-2.3.3.2 Calcul du débit journalier On devrait effectuer des contrôles de la validité de l'ajuste-
Pour calculer le débit moyen journalier, on devrait appli- ment des courbes hauteur-débit aux jaugeages et en
quer une méthode standard. déterminer les erreurs systématiques.
NOTE: Les méthodes standard les plus courantes sont les suivantes: NOTE: Des méthodes de contrôle sont indiquées dans le Manual
on Stream Gauging (WMO-No. 519), Volume II —
a) Utilisation des hauteurs réellement observées à l'échelle et de Computation of discharge, chapitre 1, et dans la norme
la relation hauteur-débit en eau libre; ISO 1100-2, annexe A.
b) Interpolation des débits entre deux jaugeages;
c) Utilisation de l'équation de décrue, notamment pour les cours VII-4 Erreur limite sur la relation
d'eau importants bénéficiant d'une régularisation significative hauteur-débit et les débits
par passage dans les lacs;
moyens
d) Utilisation d'une courbe de tarage hivernale, en particulier
si le régime des glaces semble être le même d'un hiver à VII-4.1 Analyse statistique de la relation
l'autre. hauteur-débit
VII-4.1.1 La relation hauteur-débit devrait être plus
VII-2.3.4 Évaluation à l'aide de la pente de la précise que l'un quelconque des jaugeages particuliers.
ligne d'eau (dénivelée)
VII-4.1.2 On pourrait exprimer l'erreur limite sur la rela-
NOTE: Pour évaluer le débit dans le cas de sites de jaugeage qui tion hauteur-débit par Emr, l'intervalle de confiance, au
subissent l'influence de remous variables et d'un phéno- niveau de 95 %, exprimé en pourcentage du débit calculé
mène d'hystérésis dû à la variation du débit si la pente à partir de la relation hauteur-débit pour chaque hauteur
hydraulique est très faible, il faut utiliser comme paramètre limnimétrique correspondant à un jaugeage.
Édition 2006
ANNEXE III-An. – 41
VII-4.1.3 S'il y a une ou plusieurs ruptures de pente dans VII-4.2 Erreur limite sur le débit moyen
la relation hauteur-débit, il y aurait lieu de calculer Emr pour
chaque intervalle compris entre deux ruptures. VII-4.2.1 On devrait calculer le débit moyen journalier en
prenant la valeur moyenne des observations de débit effec-
VII-4.1.4 Il faudrait disposer d'au moins 20 observations tuées durant une période de 24 heures.
dans chaque intervalle pour avoir une estimation accepta-
ble de Emr du point de vue statistique. NOTE: La méthode d'évaluation de l'erreur limite sur le débit
moyen journalier est la suivante:
NOTE: La méthode à appliquer pour évaluer l'erreur limite de la
relation hauteur-débit Q = C (h + a), est la suivante*: a) Pour une station où le débit est mesuré par exploration du
champ des vitesses:
a) Pour la relation logarithmique, on calcule l'erreur type sur la
valeur estimative à l'aide de la relation: 12
E dm = ±
(( E 2
mr + , 2 E h2+ a ) Qh
"" N ! 1 % 2 %
12 (Q h
Se ( In Q) = ± $$ '
## N ! 2 &
[
S ( In Q) ! , 2 S 2 ( In ( h + a)) '
&
]
où:
où: Edm est l’erreur limite sur le débit moyen journalier;
€E est l'erreur limite sur la relation hauteur-débit;
Se (ln Q) est l'erreur type de l'estimation de ln Q, exprimée en mr
valeur absolue; E(h + a) est l'erreur limite sur la mesure de la hauteur
€
N est le nombre de jaugeages; limnimétrique;
S(x) est l'écart type de x; Qh sont les valeurs des débits utilisées pour calcu-
ler les débits moyens journaliers;
, est l'exposant de la relation hauteur-débit;
, est l'exposant de la relation hauteur-débit;
(h + a) est la hauteur;
b) Pour les stations équipées d'un ouvrage hydraulique de
b) On obtient l'erreur limite Emr en appliquant la formule:
mesure:
12
" 2 %
E mr
$
= ± tS e ( In Q) $1 / N +
[
In ( h + a) ! In ( h + a) ' ] (( E 2
c
12
+ , 2 E h2+ a ) Qh
E dm =±
( [In (h + a) ! In (h + a)] ''&
2
$# (Q h
où:
où Ec est l'erreur limite sur le coefficient de débit.
t est la variable t de Student au niveau de confiance
de 95 %;
€
Emr est exprimée en pourcentage du débit;
VII-4.2.2 Pour le débit moyen mensuel:
c) L'erreur limite sur la hauteur limnimétrique se calcule à l'aide
de la formule:
E mm = ±
(E Q dm dm
100 1/ 2
(Q dm
E( h + a) = ±
(h + a)
( E g-2 + E z-2 )
où:
Emm est l'erreur limite sur le débit moyen
où:
mensuel;
E(h + a) est l'erreur limite sur la hauteur limnimétrique (ou
Qdm est le débit moyen journalier.
hauteur);
(h + a) est la hauteur limnimétrique (exprimée en mètres);
E’g est l'erreur limite fortuite sur la valeur enregistrée de
la hauteur limnimétrique (mètres) (valeur recom- VII-4.2.3 Pour le débit annuel:
mandée pour enregistrement sur bande perforée =
± 3 mm; pour enregistrement graphique = ± 5 mm);
Ea = ±
(E Q mm mm
E’z est l'erreur limite fortuite sur le zéro de l'échelle (en
mètres) (valeur recommandée = ± 3 mm).
(Q mm
où:
* On trouvera un exemple de calcul de l’erreur limite de la
Ea est l'erreur limite sur le débit annuel;
relation hauteur-débit dans le Manual on Stream Gauging
(WMO-No. 519), Volume II, chapitre 1, pages 28 à 33. Qmm est le débit moyen mensuel.
Édition 2006
VIII – CALCUL DE L'ERREUR LIMITE SUR LES MESURES DE DÉBIT
(Voir [D.1.2.] 3.7)
Mesure aberrante
Valeur de la grandeur
mesurée
Erreur
Erreur limite
fortuite
(er ) 95 = 2 ts y
Valeur moyenne évaluée compte
mesurée de la tenu d’un niveau de
grandeur confiance déterminé
Erreur systématique
Valeur vraie
de la grandeur Densité de
probabilité
Temps
Édition 2006
III-An. – 44 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
7Q 7Q
.Y est l'écart type vrai estimé d'après l'écart type sy des Toutefois, les sommes des termes ) ex ) ey, etc. expri-
mesurages de la variable Y; t étant une valeur de la loi du t
7x 7y
ment des covariances et sont négligeables devant les
de Student.
termes au carré, puisqu'elles sont composées de quantités
NOTES: qui peuvent être aussi bien positives que négatives. Il est
donc possible d'obtenir une valeur approchée de l'erreur eQ
a) Les erreurs fortuites proviennent de causes nombreuses, de
à partir de l'équation simplifiée:
faible amplitude et indépendantes. Lorsqu'on mesure une
certaine variable de manière répétée et dans les mêmes 2 2 2
2 1 7Q 4 1 7Q 4 1 7Q 4
conditions, les résultats s'écartent de la moyenne selon les
lois du hasard et l'on peut admettre que leur distribution
( Q ) 2 7x x 5 32 7y y 65 2 7z z 5
e = 3 e 6 + e + 3 e 6
est normale. Si l'échantillon est petit, on devrait remplacer
la distribution normale par la loi du t de Student (les tables
de la loi du t se trouvent dans la plupart des manuels de EXEMPLE: * Erreur limite dans le jaugeage par exploration
statistiques). du champ des vitesses.
€
b) Il est possible de réduire l'erreur fortuite sur le résultat d'une La section en travers du cours d'eau utilisé pour le jaugeage
mesure en répétant la mesure de la variable et en prenant est divisée en un certain nombre de segments par le tracé
la moyenne arithmétique des mesures effectuées, puisque de m verticales. La largeur, la profondeur et la vitesse
l'écart type de la moyenne de n mesures indépendantes est moyenne, reportées à la i ème verticale sont appelées
/n fois plus petit que l'écart type de chacune des mesures. respectivement bi , di et –vi . Le débit calculé est donné par
l'équation suivante:
VIII-3.1.3 Erreurs systématiques m
Q = Fm ( (bi di v i )
VIII-3.1.3.1 Réduction de l'erreur limite dans les
i= 1
erreurs systématiques
où le facteur Fm tend vers 1 lorsque le nombre de verticales
On devrait minimiser l'erreur limite qui correspond aux m tend vers l'infini. Pour les calculs, on admet en fait que m
erreurs systématiques par l'une des méthodes suivantes: est suffisamment grand pour que Fm 0 1.
€
a) En diversifiant le matériel et/ou les conditions de Erreur limite fortuite
mesurage;
Si l'on note EFm = (eFm)/Fm l'erreur limite relative due au
b) Par une critique subjective. nombre limité de verticales, (Ebi)r = (ebi)r/bi l'erreur limite
fortuite relative à bi , etc., l'erreur limite fortuite totale sur la
NOTE: Les erreurs systématiques sont les erreurs qu'il est impossi- mesure du débit peut s'exprimer par l'équation suivante:
ble de réduire en augmentant le nombre des mesurages si
l'on garde les mêmes matériels et les mêmes conditions de 1
mesurage.
2
( E ) 0 (e )
Q r Fm
2
+
m [ 2 2 2
( E b )r + ( E d )r + ( E* )r ]
VIII-3.1.3.2 Corrections des erreurs systématiques On a posé comme hypothèses simplificatrices que les
débits des segments bi, di, v–i sont pratiquement égaux et
Si l'erreur systématique a une valeur unique connue, on que les erreurs limites (Ebi)r , (Edi)r et (Ev_i)r sont pratique-
devrait en corriger le résultat du mesurage et considérer ment égales pour toutes les valeurs de i et qu'elles sont
que l'erreur limite de mesure due à cette source est égales à (Eb)r , (Ed)r et (Ev_)r respectivement. On peut encore
nulle. décomposer le terme (Ev_)r de la manière suivante:
2 2
Valeurs numériques des erreurs limites
2 2
VIII-3.2 (E )
* r
= ( E p ) + ( E c )r + ( E e )r
r
NOTE: On trouvera dans les sections 5.8 et 7.9 du Volume I du
Manual on Stream Gauging (WMO-No. 519) les valeurs où:
limites recommandées pour les erreurs élémentaires pour le
calcul de l'erreur limite globale du mesurage du débit. (Ep)r est le pourcentage d'erreur limite dû au nombre
limité de points relevés sur la verticale;
(Ec)r est le pourcentage d'erreur limite dû à l'étalonnage
VIII-4 Combinaison des erreurs du moulinet;
(Ee)r est le pourcentage d'erreur limite dû aux pulsations
Si une quantité Q est une fonction de plusieurs quantités de l'écoulement.
mesurées x, y, z, l'erreur eQ sur Q due aux erreurs ex, ey, ez
sur x, y, z respectivement devrait être calculée à l'aide de Erreur limite systématique
l'équation suivante:
L'équation de calcul de l'erreur limite systématique globale
est la suivante:
2 2 2
2 1 7Q 4 1 7Q 4 1 7Q 4 2 2 2 2
( Q ) 32 7x x 65 32 7y y 65 32 7z z 65
e = e + e + e (E ) = (E ) + (E ) + (E )
Q s b s d s c s
Édition 2006
€
ANNEXE III-An. – 45
Édition 2006
IX – MESURE DE DÉBIT AU MOYEN DE CANAUX JAUGEURS
(Voir [D.1.2.] 3.1.6)
IX-1 Objet et domaine d'application IX-4.2 La longueur du chenal d'approche devrait être
égale au moins à cinq fois la largeur du cours d'eau à son
NOTES: débit maximal.
a) La présente section est fondée sur la norme ISO 4359 (1999) IX-4.3 Si la largeur entre les parois verticales du chenal
intitulée «Mesure de débit des liquides dans les canaux décou- d'approche canalisé est inférieure à la largeur du
verts — Canaux jaugeurs à col rectangulaire, à col trapézoïdal et chenal naturel, il faudrait aménager un rétrécissement
à col en U». progressif.
b) On trouvera des recommandations concernant la détermination
IX-4.4 Les conditions d'écoulement dans le chenal
du débit dans le Guide des pratiques hydrologiques (OMM-
d'approche devraient satisfaire aux critères indiqués dans la
N° 168), dans le Manual on Stream Gauging (WMO-No. 519) et
section V de la présente annexe, sous V-3.1.
dans le Use of Weirs and Flumes in Stream Gauging (WMO-No. 280).
La présente section spécifie les conditions à remplir pour
réaliser une mesure du débit au moyen: IX-5 Réalisation du canal jaugeur
a) De canaux jaugeurs à col rectangulaire; IX-5.1 Le canal devrait constituer un ensemble rigide,
étanche et capable de résister aux crues sans être endom-
b) De canaux jaugeurs à col trapézoïdal; magé par des débordements ou par l'érosion aval.
en vue de mettre en application les dispositions du IX-5.2 L'axe du col devrait coïncider avec l’axe du
Règlement technique énoncées sous [D.1.2] 3.1 et 3.6. Les chenal d'approche.
canaux jaugeurs à col en U, c'est-à-dire à fond arrondi, sont
rarement utilisés et ne sont donc pas décrits dans la IX-5.3 L'écoulement au voisinage du canal jaugeur
présente section. devrait être aussi peu turbulent que possible.
IX-5.4 Les dimensions et la profondeur du canal
IX-2 Choix du type de canal jaugeur devraient être telles que celui-ci ne soit pas submergé et
que le niveau de l'eau en aval n'affecte pas le débit.
IX-2.1 Le type de canal jaugeur devrait être choisi en
fonction de facteurs tels que la gamme des débits à IX-5.5 Le canal jaugeur devrait être fait d'un matériau
mesurer, la précision requise, la charge disponible et le fait lisse (béton, acier galvanisé ou autres matériaux non sujets
que l'écoulement charrie ou non des sédiments. à la corrosion).
IX-2.2 Le canal jaugeur à col rectangulaire, éventuelle- IX-5.6 Si le lit du cours d'eau en aval est sujet à
ment avec exhaussement du seuil, devrait être utilisé pour l'érosion, il devrait être bétonné afin d'éviter des affouille-
mesurer le débit dans les canaux où l'écoulement varie ments excessifs et l'accumulation de matériaux de fond, qui
relativement peu. pourrait provoquer un exhaussement du niveau de l'eau
suffisant pour noyer l'ouvrage.
IX-2.3 Le canal jaugeur à col trapézoïdal devrait être
utilisé pour des débits ayant un grand intervalle de varia-
tion, lorsqu'on souhaite une précision constante et qu'on IX-6 Entretien
veut éviter la submersion de l'appareil.
L'ouvrage devrait être entretenu comme indiqué dans la
section V de la présente annexe, sous V-5.
IX-3 Choix de l'emplacement
Les principes directeurs concernant le choix de l'empla-
cement devraient être conformes aux spécifications des IX-7 Mesure de la hauteur de charge
dispositions VI-3.2 en général et VI-4.16 en particulier, de la IX-7.1 La charge devrait être mesurée à l'aide d'un
section VI de la présente annexe. appareil approprié de mesure du niveau; ces appareils sont
décrits dans la section II de la présente annexe.
IX-4 Conditions d'installation
IX-7.2 La section de mesure de la charge devrait être
IX-4.1 L'installation complète de mesurage devrait située à une distance comprise entre trois et quatre fois la
comprendre un chenal d'approche, le canal jaugeur et un hauteur de charge maximale en amont du bord d'attaque
chenal aval. de la section de transition à l'entrée.
Édition 2006
III-An. – 48 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
IX-8 Canal jaugeur à col rectangulaire On peut obtenir les coefficents Cv et Cd au moyen des
tableaux et diagrammes prêts à l'emploi qui figurent dans
Il existe trois types de canaux jaugeurs à col rectangulaire: le Manual on Stream Gauging (OMM-No. 519).
a) À contraction latérale uniquement; IX-8.2.2 Il faudrait toujours vérifier cette équation avec
quelques mesures directes obtenues par d'autres moyens (par
b) À contraction verticale (dénivellation) uniquement; exemple un moulinet). Si les valeurs du débit obtenues par
c) À contraction latérale et verticale combinée. l'équation s'écartent des valeurs correspondantes mesurées, il
faudrait ajuster en conséquence les coefficients de l'équation.
Le type à utiliser est fonction des conditions aval aux divers L'écart acceptable peut être estimé de la façon indiquée dans
débits, du débit maximal, de la perte de charge admissible, la section VIII de la présente annexe, sous VIII-3.
des valeurs extrêmes du rapport entre la hauteur de charge
et la largeur du col et du fait que le cours d'eau charrie ou
non des sédiments. IX-9 Canaux jaugeurs à col trapézoïdal
IX-8.1 Il faudrait respecter les limites d'application NOTE: Les canaux jaugeurs à col trapézoïdal peuvent s'adapter à
suivantes: de nombreuses conditions d'écoulement et la forme
géométrique optimale de leur col (c'est-à-dire largeur du lit
a) La limite inférieure de la hauteur de charge ne devrait et inclinaison des parois) dépend de la gamme des débits
pas être inférieure à la plus grande des deux valeurs à mesurer et des caractéristiques du cours ou du chenal
suivantes: 0,05 m ou 5 % de la longueur du col; dans lequel ils sont installés.
b) La limite supérieure du rapport entre l'aire de la IX-9.1 Il faudrait respecter les limites d'application
section au col et l'aire de la section du chenal d'appro- suivantes:
che ne devrait pas dépasser 0,7; a) La limite inférieure de la hauteur de charge ne devrait
c) La largeur du col ne devrait pas être inférieure à pas être inférieure à la plus grande des deux valeurs
0,10 m; suivantes: 0,05 m ou 5 % de la longueur du col;
d) Le rapport entre la hauteur de charge et la largeur du b) Le rapport de la section du chenal d'approche à celle
col ne devrait pas être supérieur à 3; du col devrait être tel que le nombre de Froude, Fr,
dans le chenal d'approche ne dépasse pas 0,5 quel
e) La hauteur de charge ne devrait pas être supérieure à que soit le débit; dans certains cas (par exemple lors-
2 m; que des sédiments grossiers peuvent se déposer dans
le chenal d'approche), Fr pourrait s'élever à 0,6 et il en
f) Le rapport entre la hauteur de charge et la longueur résulterait une erreur limite supplémentaire de 2 %
du col ne devrait pas excéder 0,50; pour la hauteur de pour 5 < Fr < 6;
charge maximale, on pourrait admettre que la valeur
de ce rapport atteigne 0,67, ceci entraînant une erreur c) La largeur du lit du col ne devrait pas être inférieure à
supplémentaire maximale de 2 %; 0,10 m;
g) Pour assurer un écoulement libre, les dimensions du d) La hauteur de charge ne devrait pas être supérieure à
canal jaugeur devraient être telles que la hauteur de 2 m;
charge totale à l'amont soit au moins égale à 1,25 fois
e) À tous les niveaux, l'écartement des parois du col
la hauteur de charge totale à l'aval pour tous les
devrait être inférieur à l'écartement des parois du
débits.
chenal d'approche au niveau correspondant;
f) Le rapport entre la hauteur de charge et la longueur
IX-8.2 Établissement de la relation du col ne devrait pas excéder 0,50; pour la hauteur de
hauteur–débit charge maximale, ce rapport pourrait atteindre 0,67,
en admettant une erreur supplémentaire maximale de
IX-8.2.1 Pour établir la relation hauteur–débit d'un canal 2 %;
jaugeur donné, il faudrait examiner une série de valeurs
concernant la hauteur de l’eau (hauteur de charge) et g) Pour assurer un écoulement modulaire (libre) pour
calculer le débit correspondant à l’aide de l’équation diverses valeurs d'évasement du col, les dimensions du
suivante: canal jaugeur devraient être telles que le rapport entre
la hauteur de charge totale à l'amont et la hauteur de
Q = (2/3)3/2 (g)1/2 Cv Cd bh3/2 charge totale à l'aval soit supérieur ou égal aux valeurs
suivantes:
où: i) 1,10 pour 1:20 de chaque côté;
Cv est un coefficient tenant compte de l'influence de la ii) 1,20 pour 1:10 de chaque côté;
vitesse d'approche sur la hauteur de charge mesurée iii) 1,25 pour 1:6 de chaque côté;
iv) 1,35 pour 1:3 de chaque côté.
en amont du col;
Cd est un coefficient tenant compte de l'effet de couche
limite sur les valeurs mesurées de b et de h, notam- IX-9.2 Établissement de la relation
ment de l'effet des pertes de charge (coefficient de hauteur–débit
débit);
b est la largeur du col du canal jaugeur; NOTE: L'équation du débit pour un canal jaugeur à col trapézoïdal
est de la forme:
h est la hauteur de charge mesurée par le limnimètre
du canal jaugeur. Q = (2/3)3/2 (g)1/2 Cv Cs Cd bh3/2
Édition 2006
ANNEXE III-An. – 49
Édition 2006
X – MÉTHODES DE DILUTION POUR LE MESURAGE DU DÉBIT
(Voir [D.1.2.] 3.1.7)
X-1 Objet et domaine d'application X-3.1 Le traceur devrait satisfaire aux conditions
suivantes:
NOTES:
a) Se dissoudre facilement dans l'eau aux températures
a) La présente section est fondée sur la norme ISO 9555-1 ordinaires;
(1994) intitulée «Mesure de débit des liquides dans les canaux
découverts — Méthodes de dilution en régime permanent b) Ne donner aucune réaction ni avec l'eau, ni avec tout
utilisant des traceurs — Partie 1: Généralités», de la norme produit transporté en solution ou en suspension, ni
ISO 9555-2 (1992) intitulée «Mesure de débit des liquides avec les matériaux constituant le chenal, ni avec les
dans les canaux découverts — Méthodes de dilution en systèmes de prélèvement et les récipients utilisés pour
régime permanent utilisant des traceurs — Partie 2: Traceurs l'analyse des échantillons;
radioactifs», de la norme ISO 9555-3 (1992) intitulée «Mesure
de débit des liquides dans les canaux découverts — Méthodes c) N'exister dans le cours d'eau qu'à des concentrations
de dilution en régime permanent utilisant des traceurs — de base connues, relativement faibles, et de préfé-
Partie 3: Traceurs chimiques» et de la norme ISO 9555-4 rence stables dans le temps;
(1992) intitulée «Mesure de débit des liquides dans les canaux
d) Ne pas être retenu par des sédiments, plantes ou
découverts — Méthodes de dilution en régime permanent
organismes, par les matériaux constituant le lit du
utilisant des traceurs — Partie 4: Traceurs fluorescents».
cours d'eau ou par les récipients ou les systèmes de
b) On trouvera des recommandations détaillées concernant les prélèvement utilisés;
méthodes de dilution dans le Guide des pratiques hydrologiques
(OMM-N° 168).
e) Être stable dans les limites de variation des conditions
de l'environnement, par exemple, rayonnement
La présente section spécifie les conditions d'utilisation des solaire ou pH dans le bief de mesurage;
méthodes de dilution pour le mesurage du débit dans les
canaux découverts, en vue de mettre en application les f) Ne pas avoir d'effets nuisibles sur la vie humaine ou
dispositions du Règlement technique énoncées sous [D.1.2] aquatique aux concentrations utilisées;
3.1 et 3.6. g) Pouvoir être mesuré avec précision, à des concen-
trations compatibles avec la précision souhaitée et
X-2 Principe de la méthode avec la quantité de traceur qu'il est pratique
d'injecter;
NOTES:
h) Être peu coûteux.
a) Un traceur liquide est injecté dans un cours d'eau et on
prélève un échantillon ou plusieurs échantillons d'eau en aval, X-3.2 Les traceurs radioactifs doivent être manipulés
en un point tel que le mélange soit homogène dans toute la et utilisés conformément aux règlements ou lois de sécurité
section transversale. La mesure du taux de dilution du traceur édictés dans le pays concerné.
permet de mesurer le débit.
NOTE: On trouvera des recommandations détaillées sur cette
b) Cette méthode convient en particulier pour mesurer les débits question dans le Guide to safe handling of radioisotopes in
dans des cours d'eau turbulents, où il est impossible d'appli- hydrology, Safety Series No. 20, AlEA.
quer d'autres méthodes.
À la section d'échantillonnage du cours d'eau, le mélange
traceur/eau doit être absolument complet et homogène. X-4 Bief de mesurage
X-4.1 Le bief de mesurage devrait être aussi resserré et
X-3 Caractéristiques du traceur aussi turbulent que possible, sans zone d'eau morte et avec
injecté de nombreux courants transversaux. Il faudrait éviter les
biefs où la végétation aquatique est abondante et où le
NOTE: Le traceur peut être un colorant chimique ou fluorescent cours d'eau se divise en plusieurs chenaux.
ou un isotope radioactif; il peut être injecté progressivement
(méthode d'injection à débit constant) ou brusquement X-4.2 La longueur du bief de mesurage devrait être
(méthode par intégration, injection en une fois ou en aussi courte que possible mais suffisante pour que le traceur
plusieurs fois). soit uniformément dilué à la section d'échantillonnage.
Édition 2006
III-An. – 52 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
Édition 2006
XI – MESURES DE LA PROFONDEUR DE L'EAU – ÉCHO-SONDEURS
(Voir [D.1.2.] 3.1.3)
NOTE: La présente section est fondée sur la norme ISO 4366 b) La nature supposée du fond du cours d'eau;
(1979) intitulée «Mesure de la profondeur de l'eau —
Sondeurs à écho».
c) Si possible, la nature et la concentration supposées des
matières en suspension et autres, qui affectent la
La présente section donne des renseignements sur le principe vitesse du son dans l'eau;
de fonctionnement, les critères de choix, les performances et
l'utilisation d'écho-sondeurs pour la mesure de la profondeur d) La précision souhaitée pour la détermination de la
de l'eau, en vue de mettre en application les dispositions du profondeur;
Règlement technique énoncées sous [D.1.2] 3.1. e) La profondeur minimale à laquelle le sondeur fonc-
tionnera et la sensibilité de l'appareil;
XI-2 Principe f) La précision de l'instrument dans la détermination de
NOTE: Un écho-sondeur indique la profondeur de l’eau en mesu- la profondeur, compte tenu:
rant l'intervalle de temps séparant la transmission d'une i) De son installation conforme aux instructions qui
impulsion acoustique et la réception de l'écho produit par devraient être suffisamment claires et accompa-
la paroi du lit du cours d'eau. La profondeur est donnée par gnées de figures;
l'équation: ii) Du mode opératoire;
iii) De l’entretien courant;
iv) Des conditions spéciales qui peuvent être
tc requises par le milieu dans lequel l'appareil est
d=
2 opérationnel.
où:
d est la distance entre le transducteur et le lit; XI-3.4 Les écho-sondeurs devraient présenter les
t est le temps de transmission de l'énergie acoustique; caractéristiques générales indiquées dans la section III
c est la vitesse
€ du son dans l'eau. de la présente annexe et être munis des dispositifs
suivants:
Les écho-sondeurs non enregistreurs indiquent la profon-
deur au moyen d'un clignotant qui s'allume derrière une a) Un réglage de sensibilité tenant compte des différen-
échelle de profondeur; les écho-sondeurs analogiques tes conditions concernant les caractéristiques de l'eau
tracent une marque continue du lit du cours d'eau sur un et la profondeur à mesurer;
graphique et, dans les écho-sondeurs numériques, la b) Un réglage permettant de corriger les variations de la
profondeur apparaît sur un affichage instantanément. vitesse du son dans l'eau;
c) S’il s'agit d'un écho-sondeur numérique, un affichage
XI-3 Critères de choix clair et lisible qui devrait être équipé d'un pare-soleil
XI-3.1 Il faudrait choisir un écho-sondeur ayant une permettant la lecture des chiffres même par grand
fréquence de fonctionnement de 200 kHz ou davantage, soleil;
parce qu'il permet un meilleur repérage des variations brus- d) Pour les écho-sondeurs analogiques (voir aussi la
ques du fond du cours d'eau et que son faisceau se réfléchit section XII de la présente annexe, sous XII-4.1):
sur les fonds non tassés au lieu d'y pénétrer. i) Enregistrement sur un diagramme assez large
IX-3.2 Le faisceau émis par le sondeur devrait être pour donner la lisibilité désirée;
étroit (largeur inférieure à 10°) pour pouvoir détecter les ii) Déroulement à deux vitesses au moins, de
changements brusques ou les pentes en escaliers du lit du manière à faire l'enregistrement à la vitesse la
cours d'eau; cela permet aussi de ne pas consommer trop mieux adaptée à l'utilisation envisagée;
d'énergie électrique. iii) Un indicateur du «zéro» ou du point initial de
transmission du signal sur l'enregistreur;
IX-3.3 Pour le choix d'un écho-sondeur, l'utilisateur iv) Un marqueur permettant à l'opérateur de porter
devrait aussi tenir compte des éléments suivants: un repère de référence sur l'enregistrement.
Édition 2006
III-An. – 54 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
Édition 2006
XII – MESURE DE DÉBIT PAR LA MÉTHODE DU CANOT MOBILE
(Voir [D.1.2.] 3.1.8)
XII-1 Objet et domaine d'application devraient être faites en 30 à 40 points de la section trans-
versale pour chaque traversée, selon la largeur de la rivière,
NOTES: mais ce nombre ne devrait jamais être inférieur à 25.
a) La présente section est fondée sur la norme ISO 4369 (1979) XII-3.4 La vitesse minimale du canot devrait être du
intitulée «Mesure de débit des liquides dans les canaux même ordre que la vitesse du courant.
découverts — Méthode du canot mobile».
XII-3.5 Le cours d'eau ne devrait pas présenter de
b) On trouvera des explications et des recommandations détail-
courants en profondeur, comme c'est le cas dans les
lées concernant la réalisation de mesures et le calcul du débit
chenaux à marée.
par la méthode du canot mobile dans le Guide des pratiques
hydrologiques (OMM-N° 168) et dans le Manual on Stream
Gauging (WMO-No. 519). XII-4 Matériel
NOTE: L'instrumentation spécialisée suivante est nécessaire pour la
XII-2 Généralités méthode du canot mobile:
NOTES: a) Écho-sondeur (analogique) à diagramme enregistreur;
a) La méthode du canot mobile est une méthode de jaugeage b) Moulinet à hélice à comptage par tour;
par exploration du champ des vitesses. On traverse le cours
d'eau en suivant une trajectoire prédéterminée normale à c) Indicateur de vitesse avec compteur et unité d'affichage;
l'écoulement; pendant la traversée les données suivantes sont d) Dérive et indicateur d'angle;
recueillies:
i) Un écho-sondeur enregistre le profil de la section trans- e) Télémètre optique ou électronique;
versale (voir la section XI de la présente annexe);
f) Canot avec moteur hors-bord.
ii) Un moulinet relève en continu la résultante de la vitesse
de l'eau et de celle du bateau; XII-4.1 L'écho-sondeur devrait être portatif, de haute
iii) À intervalles, on mesure l'inclinaison du moulinet sur la qualité et avoir une résolution d'au moins 0,10 m avec une
trajectoire du bateau; précision de 1 % entre ses limites d'utilisation. Il devrait être
iv) À la place de la mesure décrite à l'alinéa iii), on peut conforme aux spécifications données dans la section XI de
mesurer à intervalles la distance du canot à un point fixe la présente annexe.
de la rive tout en mesurant le temps.
XII-4.2 Le moulinet devrait être équipé d'une hélice. Il
b) Dans la mesure du possible, tous les paramètres requis sont devrait être conçu pour s'adapter au bord d'attaque de la
enregistrés automatiquement et simultanément.
dérive ou être suspendu à un câble attaché au canot.
c) Il existe deux méthodes pour déterminer la vitesse du cours
d'eau. La méthode 1 utilise les données obtenues de la façon NOTE: Pour la méthode 2, il n'est pas nécessaire de connaître l'an-
décrite aux alinéas ii) et iii) et la méthode 2, les données obte- gle entre la section transversale et l'axe du moulinet. Par
nues de la façon décrite aux alinéas ii) et iv). Dans la pratique, conséquent, le moulinet peut être suspendu à un câble
les deux méthodes sont souvent combinées. attaché au canot. Le matériel de suspension devrait être
conforme aux spécifications données dans la section III de
la présente annexe.
XII-3 Mesure XII-4.3 Le nombre de tours d'hélice devrait être affiché
XII-3.1 Pour compenser les écarts minimes de sens sur un compteur ou converti en mesure de vitesse. Le
d'écoulement ou les écarts entre trajectoire du canot et compteur devrait permettre un préréglage du nombre
section transversale, il faudrait effectuer un nombre égal de d'impulsions. Un signal audible devrait se déclencher
mesures dans chaque sens. lorsque ce nombre est atteint et le diagramme de l'écho-
sondeur devrait s'imprimer automatiquement. Le compteur
XII-3.2 La méthode ne devrait normalement être uti- devrait se remettre automatiquement à zéro avant de
lisée que pour des cours d'eau larges, c'est-à-dire de plus de répéter la mesure.
300 m de largeur, et avec au moins 2 m de profondeur.
XII-4.4 Une dérive plate actionnant un indicateur
XII-3.3 Si tous les paramètres requis ne sont pas enre- d'angles devrait être immergée à la proue du canot.
gistrés automatiquement et simultanément, les mesures L'angle entre la direction de la dérive et la route du canot
Édition 2006
III-An. – 56 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
(c'est-à-dire la section en travers) devrait être indiqué sur un NOTE: L'écartement des repères est fonction de la longueur de
cadran gradué en degrés, de 0 à 90°, des deux côtés de la traversée. Des espacements de 30 m environ sont néces-
l'index. La dérive et le moulinet devraient être montés à saires pour une longueur de trajectoire de 300 m.
une profondeur de 0,9 à 1,2 m sous la surface de l'eau,
XII-5.3 Il faudrait marquer le début et la fin des traver-
selon la profondeur de la rivière.
sées par des flotteurs balisant la trajectoire choisie, ancrés
XII-4.5 La distance entre chaque verticale de mesure et dans le cours d'eau de 12 à 15 m de chaque rive.
un point fixe de la rive devrait être mesurée par un télémè-
tre optique ou électronique. Le télémètre devrait être relié
au sondeur par un relais de telle manière que chaque point XII-6 L'équipage
de mesure entraîne automatiquement ou à la main, le Il faudrait de 2 à 3 membres d'équipage expéri-
marquage d'un trait repère sur le diagramme de sondage. mentés, selon le type du matériel d'enregistrement auto-
XII-4.6 Le canot et le moteur hors-bord devraient être matique, pour procéder à une mesure du débit à partir d'un
adaptés l'un à l'autre. Le canot devrait être stable et de canot mobile. On utilise habituellement un pilote pour le
manœuvre facile et adapté aux caractéristiques du cours canot, un observateur d'angle ou un observateur relevant
d'eau. les distances et un chef de brigade chargé également de la
tenue du carnet de jaugeage.
Édition 2006
XIII – SURVEILLANCE DE LA QUALITÉ DES EAUX
(Voir [D.1.5.] 5.1)
XIII-1 Objectifs de la surveillance XIII-1.6 Les objectifs à court terme peuvent être les
suivants:
XIII-1.1 Un programme de surveillance de la qualité des
eaux devrait définir clairement ses objectifs. a) Déterminer les problèmes qui peuvent se présenter;
XIII-1.2 Les objectifs devraient être établis en fonction b) Déterminer les sources de polluants et la charge de
de la législation et/ou des directives existantes, des priorités pollution;
sur les plans national et régional ou en matière d'organi-
sation, et d'une évaluation raisonnable des ressources c) Déterminer dans quelle mesure règles et normes sont
disponibles (humaines, financières et matérielles). respectées;
XIII-1.3 Les objectifs devraient, dans la mesure du possi- d) Assurer une surveillance de la qualité des eaux qui
ble, consister en un produit déterminé: rapport interprétant dépasse le cadre local;
des résultats, normes de qualité de l'eau ou mesures de e) Mener des travaux de recherche en ce qui concerne
lutte contre la pollution. les processus et les cheminements.
XIII-1.4 Les objectifs devraient préciser des limites dans
le temps. Ils peuvent être à long terme ou à court terme.
Pour atteindre les objectifs à long terme on constitue géné- XIII-2 Conception du réseau
ralement un réseau qui permet de recueillir des échantillons XIII-2.1 La conception du réseau devrait être fondée sur
à intervalles réguliers, par exemple une fois par mois, une les objectifs de la surveillance. Il s'agit de:
fois tous les deux mois ou une fois par saison, sur une
longue période d'au moins 10 ans. Pour les objectifs à court a) Choisir les emplacements de prélèvement;
terme, on procède généralement à des études spéciales
poussées qui se caractérisent par de fréquents prélève- b) Choisir les paramètres physiques, chimiques et
ments d'échantillons sur de courtes périodes. biologiques à mesurer in situ, sur le terrain et en
laboratoire;
XIII-1.5 Les objectifs à long terme peuvent être les
suivants: c) Choisir le milieu (eau, sédiment, biote, etc.) et le type
d'échantillons (par exemple ponctuels, intégrés,
a) Améliorer la connaissance des conditions existantes de composites) à prélever aux fins d'analyse;
qualité de l'eau et la compréhension du milieu aquatique;
d) Déterminer la fréquence des prélèvements d'échantil-
b) Déterminer les disponibilités en eau du point de vue lons;
de la quantité et de la qualité, c'est-à-dire procéder
à une évaluation quantitative et qualitative des e) Déterminer les méthodes de prélèvement, de conser-
ressources en eau; vation, de transport et d'analyse ainsi que de
traitement des données;
c) Fournir des informations sur les incidences passées,
présentes et futures d'importantes activités naturelles f) Déterminer les protocoles d'assurance de qualité pour
et humaines sur le milieu aquatique, notamment en ce les activités sur le terrain et en laboratoire ainsi que
qui concerne des projets hydrauliques tels que barra- pour le stockage et la restitution des données;
ges, dérivations, élargissements de cours d'eau, irriga- g) Déterminer les besoins en matière d'analyse des
tion massive et saturation des formations aquifères données et choisir les méthodes appropriées;
ainsi que l'évolution dans les domaines agricole, indus-
triel et urbain; h) Déterminer les besoins en produits tels que rapports,
fiches, modèles, et opérer des choix à cet égard.
d) Surveiller les sources possibles de pollution, telles que
les complexes industriels, les zones urbaines, les eaux
fortement minéralisées et l'eau de mer, afin d'assurer la
protection des approvisionnements en eau; XIII-2.2 Choix des emplacements de
prélèvement
e) Évaluer l'efficacité des mesures de lutte contre la pollution;
XIII-2.2.1 Le choix des emplacements de prélèvement
f) Déterminer les tendances en matière de qualité de d'échantillons devrait être fonction des objectifs fixés pour
l'eau afin d'assurer un service d'alerte précoce. le programme de surveillance.
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III-An. – 58 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
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ANNEXE III-An. – 59
Paramètres de base*
Température X X X
pH X X X
Conductivité électrique X X X
Oxygène dissous X X X
Nitrate X X X
Nitrite – – X
Ammoniaque X X X
Calcium X X X
Magnésium X X X
Sodium X X X
Potassium X X X
Chlore X X X
Sulfate X X X
Alcalinité X X X
DBO X X –
Matières totales en suspension X X –
Chlorophylle a – X –
Transparence – X –
Orthophosphate X X –
Phosphore total (non filtré) X X –
* Le présent tableau a été fait selon des données du Guide pratique GEMS/Eau du Système de surveillance continue de l'environnement (GEMS)
(PNUE, OMS, UNESCO, OMM), 1978.
b) De la gamme des variables mesurées; l'épreuve et d'évaluer cette conception dans le cadre d'un
programme pilote ou lors de la mise en service du réseau.
c) De la variabilité dans le temps des paramètres qui
présentent de l'intérêt; b) Les hypothèses au sujet de l'homogénéité, dans le temps et
l'espace, d'un cours d'eau ou d'un lac devraient être vérifiées
d) Des ressources disponibles pour le prélèvement, la par prélèvement d'échantillons dans un plan transversal en
conservation et le transport au laboratoire des échan- certains emplacements représentatifs.
tillons, l'analyse de ces échantillons, le stockage et la
c) Des estimations de l'écart type et de l'erreur peuvent être
restitution des données, l'assurance de qualité et
effectuées dans le cadre de projets-pilotes, d'où la possibilité
l'interprétation des données.
de mieux planifier les projets.
NOTE: Si l'objectif est de déterminer avec un certain degré de d) Les besoins en matière de données supplémentaires pour
certitude la valeur moyenne (annuelle, mensuelle, hebdo- atteindre les objectifs des projets peuvent être déterminés
madaire, ...) d'un paramètre avec un écart type S et une dans le cadre de projets-pilotes.
erreur E, il faut, pour des raisons d'ordre statistique, que le
nombre d'échantillons (par année, mois, semaine, ...) soit
le suivant: XIII-3 Collecte d'échantillons d'eau de
surface
t / 2 ) S2
m8 XIII-3.1 Types d'échantillons
E
où t/2est la constante t de Student (voir également le Manual on XIII-3.1.1 Échantillon ponctuel ou discret: échantillon
Water Quality Monitoring (WMO-No. 680), section 2.4. prélevé en un emplacement choisi, à une profondeur et à
un moment donnés.
XIII-2.5.2 Pour€déterminer la variabilité dans le temps des
paramètres de qualité de l'eau, on peut: XIII-3.1.2 Échantillon intégré de la colonne d'eau: échan-
tillon prélevé sur une partie de la colonne d'eau ou sur
a) Utiliser les données existantes sur la qualité de l'eau; toute la hauteur de cette colonne, en un emplacement et à
ou un moment donnés.
b) Appliquer un programme préliminaire (pilote) de XIII-3.1.3 Échantillon intégré: échantillon qui est obtenu
prélèvement d'échantillons; par mélange de plusieurs échantillons ponctuels, de volu-
NOTES: mes égaux ou pondérés, dans une seule bouteille, et dont
on analyse ensuite une fraction pour déterminer les consti-
a) Pour assurer l'efficacité de la conception d'un réseau eu égard tuants recherchés, ou qui résulte d'un prélèvement en
aux objectifs de l'étude, il est recommandé de mettre à continu. L'échantillon intégré fournit une estimation de la
Édition 2006
III-An. – 60 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
qualité moyenne de l'eau sur l'ensemble de la période de – La méthode de l'incrément de largeur égale — coupes
prélèvement. Il existe deux types principaux d'échantillons verticales à travers le cours d'eau, à intervalles égaux; ou
intégrés:
– La méthode de l'incrément de débit égal — la section
a) Échantillons séquentiels intégrés dans le temps, obte- transversale est divisée en segments de débit égal. Cette
nus comme suit: dernière méthode nécessite une connaissance précise de
– Par pompage continu et régulier de l'eau; ou la répartition de l'écoulement dans la section transversale.
– Par mélange de volumes d'eau égaux prélevés à
des intervalles de temps réguliers; XIII-3.2 Directives générales concernant le
b) Échantillons séquentiels intégrés proportionnels au prélèvement des échantillons
débit, obtenus comme suit: XIII-3.2.1 Le responsable des prélèvements devrait bien
– Par pompage continu proportionnellement au connaître les méthodes à appliquer selon les différents
débit; emplacements de prélèvement et l'époque de l'année; il
– Par mélange de volumes égaux d'eau prélevés à devrait tenir compte notamment des facteurs suivants:
des intervalles de temps inversement proportion-
nels au débit; ou a) Eau peu profonde et eau profonde;
– Par mélange de volumes d'eau proportionnels au
débit prélevés pendant des périodes régulières. b) Prélèvement à partir de bateaux, de ponts ou d'aéro-
nefs, ou encore à partir de la rive ou des quais;
XIII-3.1.4 Pour déterminer le type d'échantillon d'eau de
surface à prélever, on tiendra compte des facteurs suivants: c) Conditions spéciales telles que inondation, couverture
de neige ou de glace.
a) Objectifs de l'étude, notamment paramètres à mesu-
rer, ainsi que précision et exactitude requises; XIII-3.2.2 L'échantillon ne devrait pas contenir de grosses
particules non homogènes telles que feuilles et détritus.
b) Caractéristiques du milieu à l'étude, telles que débit,
affluents, infiltration jusqu'aux eaux souterraines, XIII-3.2.3 Sur un cours d'eau, les échantillons devraient
homogénéité de la masse d'eau, conditions climati- être prélevés face à l'amont.
ques, apports anthropiques et organismes aquatiques
NOTE: Le responsable des prélèvements peut ainsi voir si des
présents;
débris flottants se dirigent vers l'aval. Cela permet égale-
c) Ressources disponibles (main-d'œuvre, équipement et ment d'éviter que les échantillons soient souillés par des
matériel). huiles, des morceaux de peinture ou d'autres impuretés
provenant de l'emplacement de prélèvement.
XIII-3.1.5 Le prélèvement d'échantillons ponctuels
convient lorsqu'il s'agit de: XIII-3.2.4 On devrait prélever une quantité suffisante
d'eau, de sédiment ou de biote pour permettre des ana-
a) Déterminer la qualité de l'eau à un moment et à un lyses de sous-échantillons et d'échantillons témoins, si
emplacement donnés; nécessaire. Sauf indication contraire, la quantité requise est
égale à la somme des quantités nécessaires pour l'analyse
b) Fournir des informations au sujet de la plage approxi- de chacun des paramètres considérés.
mative de concentrations;
XIII-3.2.5 On devrait tenir à jour un dossier complet
c) Permettre le prélèvement de volumes variables; renseignant sur les conditions de prélèvement, notamment
d) Étudier un cours d'eau dont le débit n'est pas continu; sur toutes les sources possibles d'interférence et sur les
conditions atmosphériques, et donnant une description de
e) Détecter des changements de qualité de l'eau sur des toutes les observations particulières faites à l'emplacement
périodes relativement courtes. de prélèvement.
NOTES:
XIII-3.3 Équipement de prélèvement sur le
a) Dans le cas d'emplacements situés sur un tronçon homogène terrain
d'une rivière ou d'un autre cours d'eau, il peut suffire de préle-
ver des échantillons intégrés de la colonne d'eau dans une XIII-3.3.1 Des échantillons ponctuels d'eau devraient être
seule section en travers. Lorsqu'il s'agit de petits cours d'eau, prélevés à l'aide d'un appareil de prélèvement agréé.
il suffira généralement de prélever un échantillon ponctuel au
centroïde du débit. NOTE: Exemples d'appareils de prélèvement:
b) Dans le cas d'emplacements situés sur un tronçon non homo- a) Porte-bouteille, avec la bouteille qui convient;
gène d'une rivière ou d'un autre cours d'eau, il faut procéder b) Échantillonneur Van Dorn;
à des prélèvements en un certain nombre de points et à diver-
ses profondeurs de la section en travers. Le nombre et le type c) Échantillonneur Kemmerer;
d'échantillons prélevés seront fonction de la largeur, de la d) Appareil de prélèvement du type pompe;
profondeur et du débit du cours d'eau, ainsi que de la quan-
tité de matières en suspension et des organismes aquatiques e) Appareil pour prélèvements multiples simultanés.
présents. Généralement, plus le nombre de points de prélè-
On peut se servir de bouteilles nettoyées au solvant que l'on ouvre
vement sur la section en travers est élevé, plus l'échantillon
juste au-dessous de la surface.
intégré est représentatif. Dix verticales de prélèvement
d'échantillons sont recommandées, mais parfois trois à cinq XIII-3.3.2 Pour le prélèvement d'échantillons intégrés de
suffisent; les cours d'eau étroits et peu profonds en nécessitent la colonne d'eau, la façon de procéder devrait être la
moins. L'emplacement des verticales peut être déterminé par: suivante:
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ANNEXE III-An. – 61
a) Remplir une bouteille à un débit constant tout en la conductivité, ainsi que, dans le cas des eaux souterraines,
déplaçant verticalement à vitesse constante de telle du potentiel d'oxydoréduction.
manière que l'opération soit juste terminée à la fin du
mouvement vertical; ou XIII-3.5.2 Comme les mesures sur le terrain nécessitent
l’utilisation d'appareils de mesure électriques et l'exécution
b) Immerger à la profondeur voulue un tube en plastique de titrage et de comparaisons optiques, le personnel sur le
souple lesté à son extrémité inférieure, fermer l'extré- terrain devrait être formé de manière à pouvoir entretenir
mité supérieure, remonter le tube et faire passer le ces appareils et à les utiliser en se conformant strictement
contenu dans un récipient à échantillon. aux dispositions du Manual on Water Quality Monitoring
(WMO-No. 680).
XIII-3.3.3 Pour les échantillons composites, on devrait
procéder de la manière suivante: XIII-3.5.3 Il est indispensable de nettoyer soigneusement
les récipients et les appareils, selon des méthodes propres à
a) Mélanger plusieurs échantillons ponctuels; ou chaque type d'analyse, afin d'obtenir des résultats fiables et
b) Pomper de l'eau pendant une certaine période. d'éviter toute souillure par des poussières, des impuretés,
des fumées, des vapeurs, des doigts ou des graisses pendant
XIII-3.3.4 Pour le prélèvement d'échantillons ponctuels ou le prélèvement et la manipulation des échantillons.
composites à des moments ou des intervalles de temps
fixés d'avance ou à un débit donné d'entrée dans la XIII-3.5.4 La valeur 0 ne devrait en aucun cas être enregis-
bouteille, on devrait utiliser des appareils automatiques. trée comme résultat d'une analyse; si la valeur obtenue est
inférieure à la limite de détection correspondant à la
méthode appliquée, on devrait indiquer «moins de
XIII-3.4 Préparation des campagnes de [mentionner ici cette limite]».
prélèvements
Avant de se rendre sur le terrain, on devrait pro- XIII-3.6 Enregistrement des données
céder à une préparation soigneuse. Il faudrait notamment: obtenues sur le terrain
a) Élaborer des instructions précises sur les méthodes de XIII-3.6.1 On devrait enregistrer avec précision l'emplace-
prélèvement; ment auquel chaque échantillon a été prélevé et toutes les
conditions particulières notées au moment du prélèvement.
b) Préparer un itinéraire selon le calendrier des prélève-
ments; XIII-3.6.2 Lorsqu'une station de prélèvement est établie, il
faudrait en décrire l'emplacement de manière adequate.
c) Établir des listes d'équipement et de matériel;
NOTE: Il convient non seulement d'enregistrer ses coordonnées
d) Veiller à ce que toutes les bouteilles d'échantillons géographiques (latitude et longitude, référence de grille,
aient été nettoyées conformément à des méthodes coordonnées UTM (projection transverse de Mercator,
normalisées; etc.), mais encore de la situer sur une carte à grande
e) S'assurer que les réactifs chimiques et les solutions échelle de la région, de donner une description détaillée de
titrées ont été fournis par le laboratoire; son emplacement et d'indiquer des distances mesurées à
partir de repères voisins ainsi que des points de référence
f) Préparer une liste de contrôle. permanents. Dans la description ainsi enregistrée il devrait
être fait état des conditions naturelles et artificielles qui
NOTES: peuvent avoir une incidence sur la qualité de l'eau.
a) Le nombre et la taille des récipients nécessaires sont détermi-
XIII-3.6.3 Des numéros ou codes de stations devraient être
nés en fonction du nombre de paramètres à analyser, du
attribués pour faciliter l'indication des emplacements des
volume des échantillons prescrit par le laboratoire et du
nombre d'analyses à faire en double ou en triple pour répon-
stations sur les étiquettes accompagnant les échantillons.
dre aux besoins en matière d'assurance de qualité. XIII-3.6.4 Il faudrait établir une fiche à remplir sur place
b) Le type de récipients utilisés est fonction du paramètre à mesu- qui rende compte notamment de l'emplacement des prélè-
rer. Les récipients en polyéthylène sont les plus économiques. vements, de la date, du moment, des mesures effectuées et
Les récipients en verre ou en téflon ou les récipients spéciaux de toutes les conditions en fonction desquelles l'interpréta-
sont utilisés pour des paramètres très sensibles tels que l'oxy- tion des données peut être différente, qu'il s'agisse des
gène dissous ou l'eau interstitielle fortement réductrice. conditions météorologiques, de la présence de poissons
morts, de la croissance d'algues, de la débâcle ou du débit.
c) Une liste de contrôle bien préparée permet d'assurer que rien n'a
Cette fiche doit également contenir des indications relati-
été oublié. Elle doit comprendre notamment les rubriques suivan-
tes: contrôle et étalonnage des instruments; fourniture de réci-
ves aux méthodes d'analyse appliquées, à l'étalonnage des
pients pour échantillons, de filtres et de glaciaires; fourniture de instruments sur le terrain, avec mention notamment de la
réactifs pour la conservation, les analyses sur le terrain et la norma- marque et du numéro de modèle, à l'appareil utilisé et aux
lisation; cartes, descriptions des stations, étiquettes pour récipients méthodes appliquées pour le prélèvement des échantillons,
et fiches à remplir par les stations; manuels, outils, pièces de ainsi que des précisions sur le contrôle de la qualité.
rechange; équipement de sécurité; trousse de premiers secours.
XIII-4 Prélèvement et stockage des
XIII-3.5 Paramètres mesurés sur le terrain échantillons d'eau
XIII-3.5.1 Les paramètres qui subissent des changements XIII-4.1 Types d'échantillons
rapides devraient être mesurés sur le terrain. Il s'agit notam-
ment de la température, de la couleur, de la transparence, XIII-4.1.1 Les types d'échantillons pris en considération
de la turbidité, du pH, de l'oxygène dissous et de la sous XIII-4 sont les suivants:
Édition 2006
III-An. – 62 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
a) Échantillons d'eau de surface, pour analyses physio- b) Macro-invertébrés: prélèvement à l'aide de filets,
chimiques (les méthodes de prélèvement sont d'appareils de prélèvement multiplateaux ou d’appa-
indiquées sous XIII-3); reils de type panier;
b) Échantillons pour analyses biologiques; c) Plancton: prélèvement avec des appareils pour eau
de surface ou avec des dispositifs de conception
c) Échantillons de dépôt atmosphérique pour analyses spéciale tels que piège Juday ou filets de nylon d'un
chimiques; type particulier;
d) Échantillons de matières en suspension ou de sédi- d) Périphyton: prélèvement à l'aide de plaques ancrées
ments; ou flottantes;
e) Échantillons d'eau souterraine. e) Macrophytes: prélèvement avec des rateaux, des
dragues, des couteaux tranchants fixés sur des perches
XIII-4.2 Filtration sur le terrain et ou des grappins, ou encore, dans certains cas, à l'aide
d'appareils respiratoires autonomes de plongée;
conservation
f) Organismes vivant sur les fonds: voir XIII-4.5.
XIII-4.2.1 Pour pouvoir faire la distinction entre les
concentrations de composants dissous dans l'eau et celles
de composants présents dans des matières particulaires en XIII-4.4 Échantillons de dépôt atmosphérique
suspension ou absorbés sur ces matières, on devrait filtrer
sur le terrain les échantillons dont la turbidité est supérieure XIII-4.4.1 Pour le choix de l'emplacement dans le cas du
à trois. Il faudrait accorder une attention particulière à la prélèvement d'échantillons pour la surveillance du trans-
filtration sur le terrain, afin d'éviter toute souillure de port atmosphérique de polluants sur de longues distances,
l'échantillon. il faudrait prendre en considération la direction et la
distance du transport, qui sont régis, pour le court terme,
XIII-4.2.2 Le choix des récipients est très important eu par les conditions météorologiques, et pour le long terme,
égard à la préservation de l'intégrité des échantillons. Il y par le climat. Pour la surveillance à une large échelle, les
aurait lieu de prendre en considération les points suivants: emplacements devraient être situés à la campagne et éloi-
gnés, et aucune source permanente de pollution ne devrait
a) Absorption de matériaux du récipient par l'échantil-
se trouver à moins de 50 km dans la direction du vent
lon, par exemple de composés organiques présents
dominant, et de 30 km dans toutes les autres directions.
dans les matières plastiques, ou d’ions sodiques ou
autres provenant de verre; XIII-4.4.2 Les critères locaux de choix de l'emplacement
de prélèvement devraient être notamment les suivants:
b) Absorption de matières provenant de l'échantillon sur
les parois du récipient, par exemple de métaux à a) Aucune source mobile de pollution, telle que celle qui
l'état de traces, en particulier de composés radioactifs, correspond au trafic de véhicules, ne devrait se trouver
par le verre, ou de substances organiques par le à moins de 1 000 m de l'emplacement;
plastique;
b) Aucune installation de stockage en surface de produits
c) Réaction directe de l'échantillon avec le récipient, par agricoles, de combustibles ou d'autres matières
exemple du fluorure avec le verre; étrangères ne devrait se trouver à moins de 1 000 m
de l'emplacement;
d) Effets bactériostatiques des métaux et du caoutchouc.
c) L'appareil de prélèvement devrait être installé sur un
XIII-4.2.3 Pour un certain nombre de paramètres, les terrain plat, non accidenté, de préférence couvert
échantillons devraient être protégés avant leur envoi au d'herbe, et aucune source de pollution sur laquelle le
laboratoire, par l'adjonction d'agents chimiques (acidifi- vent peut exercer son action, telle que champ labouré,
cation, etc.), par réfrigération, par séquestration d’ions route non goudronnée ou source naturelle ou artifi-
métalliques, par coloration de certains organismes et, dans cielle de turbulences et de courants turbulents, ne
certains cas, par congélation. devrait se trouver à proximité;
d) Aucun objet tel qu’un arbre ou une structure de taille
XIII-4.3 Échantillons biologiques supérieure à celle de l'appareil de prélèvement ne
devrait se trouver à moins de 5 m;
XIII-4.3.1 Les échantillons microbiologiques devraient
être recueillis dans des bouteilles non toxiques stériles pour e) Aucun objet ne devrait se trouver à une distance de
autoclave. moins de 2,5 fois la différence entre la hauteur de
l'objet et celle de l'appareil de prélèvement; l'on
XIII-4.3.2 Il y aurait lieu de stocker à l'obscurité dans de la devrait faire particulièrement attention aux lignes
glace en fusion les échantillons qui ne peuvent être aériennes alimentant en électricité les dispositifs de
analysés immédiatement, afin de réduire au minimum la prélèvement automatiques;
multiplication et la disparition des micro-organismes.
f) Si l'alimentation en électricité est assurée par un
XIII-4.3.3 Les macrobiotes nécessitent, comme indiqué générateur, l'orifice d'échappement devrait être situé
ci-après, des dispositifs spéciaux de prélèvement, selon le sous le vent, aussi loin que possible du dispositif de
type d'organismes et selon qu'ils se trouvent dans la prélèvement;
colonne d'eau ou dans les sédiments:
g) L'entrée du dispositif de prélèvement devrait être
a) Poissons: pêche active à l'aide de seines, de chaluts ou située à au moins 1 m au-dessus de la couverture du
de moyens électriques ou chimiques ou encore à la sol, afin que le risque d'entrée de matières grossières
ligne, ou pêche passive avec filets ou pièges; ou d'éclaboussures soit réduit au minimum.
Édition 2006
ANNEXE III-An. – 63
XIII-4.4.3 Les types de dépôts atmosphériques qui Pour le prélèvement d'échantillons de sédiments de fond,
devraient faire l'objet de prélèvements sont la pluie, la on pourra se servir d'une benne du genre de l'échantillon-
neige et les dépôts secs. Les dépôts secs devraient être neur Shipek ou d'une benne Birge-Ekman, mais le carottier
recueillis entre les précipitations humides ou les précipita- à piston ou fonctionnant par gravité devrait être également
tions solides telles que les chutes de pluie ou les tempêtes utilisé lorsqu'il s'agit d'obtenir des échantillons moins
de neige. perturbés. Si l'eau interstitielle est anoxique, il faudrait la
conserver sous atmosphère inerte avant d'entreprendre
XIII-4.4.4 On devrait utiliser des appareils de prélève- quelque examen que ce soit.
ments automatiques à deux seaux.
NOTES: XIII-4.6 Eau souterraine
a) Ces appareils prélèvent des dépôts secs dans un seau, alors XIII-4.6.1 En plus des informations concernant la
que le second seau est couvert; ils sont munis d'un capteur qui station, qui sont mentionnées sous XIII-3.6, il y aurait lieu
détecte les précipitations et fait passer le couvercle du second de donner les indications suivantes relatives au puits utilisé:
au premier seau pendant celles-ci.
a) Aquifères où ont été effectués les prélèvements;
b) La chute de pluie minimale r (exprimée en mm) qui peut être
analysée en tant que phénomène météorologique par un b) Profondeur et autres dimensions du puits, type du
dispositif donné ayant une surface de prélèvement a (expri- tubage, emplacement et nature des perforations dans
mée en m2) peut être calculée selon la formule suivante: le tubage;
d
r= c) Relevés mentionnant notamment l'altitude du terrain
a) c ) i
où: en surface;
d est la limite de détection de l'instrument utilisé pour l'analyse d) Diagramme et photographie du puits, montrant
exprimée en nanogrammes
€ (ng); l'accès à celui-ci et le point de mesure;
c est la concentration prévue dans la chute de pluie, de glace e) Nom local du puits et nom de son propriétaire;
ou de neige, exprimée en ng/l;
f) Utilisation qui est faite du puits.
i est le facteur d'injection, c'est-à-dire la fraction de l'échantillon
total injecté dans l'instrument aux fins d'analyse. Par exemple, XIII-4.6.2 Le niveau d'eau devrait être mesuré à l'aide
si le volume total de l'échantillon après concentration est de d'un mètre à ruban d'acier lesté dont l'extrémité a été
100 ml et que l'on injecte, disons, 20 ml dans l'appareil de frottée à la craie bleue de menuisier, ou d'un ruban dont la
chromatographie en phase gazeuse, i est alors égal à 20/100. conductivité électrique permet de détecter le niveau d'eau,
Si l'échantillon est analysé selon la méthode de l'absorption ou encore d'un tuyau à bulles d'air dont la pression requise
atomique, par aspiration de la totalité des 100 ml, l'on a alors pour provoquer les bulles est convertie en profondeur
i = 1. d'immersion, laquelle est soustraite ensuite de la longueur
totale du tuyau. On peut utiliser des appareils d'enregistre-
ment équipés de flotteurs, de dispositifs électriques et de
manomètres pour surveiller les changements de niveau
XIII-4.5 Prélèvement d'échantillons de d'eau.
sédiments
XIII-4.6.3 Les échantillons devraient être prélevés dans des
NOTES: puits de pompage ou dans des puits artésiens équipés de
a) On trouvera des directives détaillées sur le prélèvement vannes d'arrêt. Dans les puits ouverts et lorsque des échan-
d'échantillons de sédiments dans le Manual on Operational tillons doivent être prélevés à certaines profondeurs, on
Methods for the Measurement of Sediment Transport (WMO- devrait utiliser des appareils pour prélèvements ponctuels,
No. 686). d'un petit diamètre extérieur dans le cas de tubages étroits.
b) Les sédiments peuvent être classés comme suit: XIII-4.6.4 Pour le prélèvement d'échantillons d'eau du sol
au-dessus de la surface phréatique, on devrait procéder en
i) Matières en suspension — matières maintenues dans la enfonçant dans le sol des tubes dont la partie proche du
colonne d'eau au-dessus du fond; fond est poreuse ou en introduisant des godets en cérami-
ii) Charge de fond — matériel presque constamment en que poreuse reliés par des canalisations à vide.
contact avec le lit du cours d'eau, mais entraîné par le
courant; XIII-4.7 Échantillons pour la mesure de la
iii) Matière déposée — matière qu'une diminution de l'éner-
radioactivité
gie de l'eau amène à se déposer; généralement fine sur XIII-4.7.1 Il y aurait lieu de prendre des précautions pour
le fond des lacs et plus hétérogène sur le lit des cours éviter toute adsorption sur les parois du récipient ou sur les
d'eau. matières en suspension.
c) Lorsque les concentrations de matières en suspension sont NOTE: Le polypropylène, le polyéthylène ou le téflon font partie
élevées, les appareils pour prélèvements ponctuels ou prélève- des matières qui conviennent pour les récipients.
ments intégrés de la colonne d'eau peuvent convenir.
Toutefois, pour obtenir un échantillon de 5 g, il faudra peut- XIII-4.7.2 Pour maintenir les métaux en solution et pour
être traiter des milliers de litres, ce qui nécessite des systèmes réduire au minimum leur adsorption, on devrait ajouter de
de pompage, de préférence avec centrifugation en continu l'acide chlorhydrique ou de l'acide nitrique, à raison de 2 ml
pour éviter de laborieuses opérations de filtration. par litre d'échantillon.
Édition 2006
III-An. – 64 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
XIII-4.8 Expédition des échantillons le pourcentage de récupération. L'on saura ainsi dans quelle
mesure la méthode permet de récupérer des quantités
Avant d'expédier les échantillons au laboratoire pour connues de matière ajoutée à un échantillon.
analyse, on devrait mettre sur chacun d'eux une étiquette
donnant des informations détaillées sur la station qui a XIII-5.1.2 Pour chaque méthode et pour chaque instru-
effectué le prélèvement, la date et le moment de celui-ci, ment du laboratoire, il y aurait lieu de déterminer les
les paramètres à analyser, les méthodes de conservation, le valeurs suivantes:
cas échéant, et l'identité de la personne qui a effectué le
prélèvement, ainsi qu'une description facultative de toutes a) Limite de détection de l'instrument — concentration
les conditions particulières ayant une incidence sur l'inter- la plus faible de matière à analyser détectable par un
prétation des données. instrument et statistiquement différente du bruit de
fond de cet instrument;
NOTE: Selon les règlements en vigueur sur le plan local, il faut
pouvoir, pour tout échantillon susceptible de constituer un b) Limite de détection de la méthode — concentration la
élément de preuve en cas de poursuites judiciaires, suivre plus faible qu'une méthode permet de détecter avec
son passage tout au long de la chaîne des personnes qui fiabilité et qui est statistiquement différente de la
s'en sont occupées, depuis celle qui a effectué le prélève- valeur obtenue pour un témoin, par exemple de l'eau
ment jusqu'à celle qui a procédé à l'analyse. distillée, traitée selon cette même méthode;
c) Limite de détection pratique — concentration la plus
faible qu'une méthode permet de déceler avec préci-
XIII-5 Assurance de qualité sion dans une matrice-échantillon réelle et qui est
XIII-5.1 Généralités statistiquement différente de ce que l'on obtient pour
un témoin traité selon la même méthode dans la
NOTES: même matrice-échantillon;
a) L'assurance de qualité suppose un contrôle de la qualité, d) Limite de quantification — valeur d'un nombre suffi-
c'est-à-dire un ensemble de directives et de procédures sant d'écarts types, généralement supérieure à la
permettant de vérifier la qualité du produit, et une évaluation valeur moyenne du blanc, qui non seulement indique
de la qualité, c'est-à-dire un ensemble de démarches permet- la présence de la matière à analyser, mais encore est
tant de garantir que le contrôle de la qualité est effectué de utile pour déterminer la concentration.
manière efficace.
NOTE: Les types suivants d'échantillons interviennent dans le
b) Les méthodes d'analyse peuvent être classées comme processus de contrôle de la qualité:
suit:
a) Témoins d'appareils de prélèvement — échantillons consti-
i) Méthodes de base, pour l'établissement des données tués d'eau distillée ultra-pure que l'on fait passer à travers
d'analyse concernant les matières étalons: elles exigent l'appareil de prélèvement et qui parcourt toutes les autres
beaucoup d'attention et de temps ainsi qu'un degré étapes sur le terrain et en laboratoire, notamment celles de la
élevé de compétence; conservation puis du transport vers le laboratoire;
ii) Méthodes courantes, convenant pour l'utilisation quoti- b) Blancs-témoins — échantillons préparés avec de l'eau ultra-
dienne dans le cas de nombreux échantillons et permet- pure ou un solvant, que l'on met dans des récipients pris au
tant une précision et une exactitude satisfaisantes. hasard et que l'on fait passer par toutes les étapes du proces-
c) On peut vérifier l'exactitude des méthodes courantes en utili- sus d'analyse afin de s'assurer qu'aucune souillure n'est intro-
sant des échantillons de concentration connus, tels que des duite pendant l'étape de lavage de la bouteille;
matières étalons, auxquels on ajoute, avant l'analyse, des c) Échantillons témoins — échantillons préparés comme les
quantités connues de certains «éléments enrichisseurs». blancs-témoins mais auxquels on ajoute également les agents
XIII-5.1.1 Le programme d'assurance de qualité chimiques nécessaires pour leur conservation jusqu'au
contiendra des indications relatives aux protocoles à moment de l'analyse. Ces échantillons permettent de déceler
établir sur le terrain et en laboratoire. toute souillure introduite du fait de la conservation des échan-
tillons par des agents chimiques;
NOTES:
d) Témoins de filtre — échantillons préparés à partir d'eau ultra-
a) La qualité des résultats des analyses se mesure à leur précision, pure que l'on a fait passer à travers le dispositif de filtration
c'est-à-dire à l'étroitesse de la concordance entre des mesures utilisé sur le terrain; ces échantillons servent à déceler toute
répétées, ainsi qu'à leur exactitude, c'est-à-dire au degré souillure qui pourrait être introduite pendant la filtration sur le
d'accord entre les données et les «valeurs réelles». terrain;
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ANNEXE III-An. – 65
XIII-5.2 Rapports d'évaluation de la qualité inférieures indiquées, proche de la valeur moyenne déter-
minée pour l’échantillon.
XIII-5.2.1 Des rapports d'évaluation de la qualité devraient
être exigés à chaque niveau de contrôle en laboratoire, de
l'agent chargé de l'analyse jusqu'au responsable du service. XIII-6 Sécurité sur le terrain
XIII-5.2.2 L'agent chargé de l'analyse devrait faire rapport XIII-6.1 Formation professionnelle
sur les points suivants:
XIII-6.1.1 Le personnel sur le terrain devrait recevoir la
a) Variabilité des données concernant les témoins et les formation lui permettant de bien connaître les risques
étalons; auxquels il peut être exposé, de reconnaître les situations
qui pourraient se révéler dangereuses et de prendre des
b) Précision et exactitude des séries d'analyses; mesures destinées à réduire au minimum les risques.
c) Nombre et type d'analyses de contrôle de la qualité XIII-6.1.2 La formation professionnelle devrait porter
dont les résultats présentent des écarts plus impor- notamment sur la sécurité nautique, les premiers soins sur
tants que prévus, par exemple des écarts types de le terrain, la survie dans les zones non habitées et les
l'ordre de deux par rapport aux valeurs réelles; méthodes de base pour la réparation des véhicules de
transport.
d) Autres points relatifs au contrôle de la qualité, tels que
variations entre solutions étalons, réactifs dont on a XIII-6.1.3 Les bureaux sur le terrain devraient tenir une
constaté qu'ils ne répondaient pas aux normes, liste à jour des cours pertinents sur les questions de sécurité
méthodes utilisées pour le nettoyage, échantillons qu'offrent des organismes publics ou privés, ainsi qu'un
pour lesquels les informations ne sont pas correctes ou registre des cours suivis par leur personnel.
pas satisfaisantes et fréquence des étalonnages d'ins-
trument. XIII-6.1.4 Des cours de perfectionnement devraient être
organisés périodiquement.
XIII-5.2.3 Les responsables de laboratoires devraient faire
rapport, selon le niveau de contrôle, sur les points suivants:
XIII-6.2 Pratiques générales
a) Fréquence des plaintes d'usagers/clients;
XIII-6.2.1 Tous les employés devraient être au courant
b) Sessions de formation auxquelles le personnel a des procédures de sécurité préconisées par les autorités
participé; nationales, et se familiariser avec ces procédures.
c) Vérifications et contrôles des données d'analyse par XIII-6.2.2 Le personnel sur le terrain devrait pouvoir
rapport à des valeurs anciennes; disposer de tous les renseignements relatifs aux caracté-
ristiques des masses d'eau à l'étude et aux prévisions
d) Études sur le contrôle de la qualité auxquelles le météorologiques pour la région.
laboratoire a participé;
XIII-6.2.3 L'on ne devrait pas effectuer de prélèvement
e) Nouvelles procédures d'analyses adoptées ou d'échantillons si règnent des conditions météorologiques
modifiées; ou hydrologiques anormales jugées dangereuses pour la
f) Précision et exactitude globales des résultats d'ensem- sécurité ou la santé du personnel ou risquant de causer des
ble; dommages à l'équipement.
g) Autres points relatifs au contrôle de la qualité, tels que XIII-6.2.4 Les équipes travaillant sur le terrain devraient
incidence des pannes d'instruments et fréquence des informer le bureau situé sur place du calendrier exact des
vérifications de données. prélèvements d'échantillons et des itinéraires prévus.
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III-An. – 66 RÈGLEMENT TECHNIQUE — VOLUME III — HYDROLOGIE
point d'amarrage fixe, être au courant des mesures à nettoyer immédiatement à grande eau ou procéder à une
prendre en présence de sables mouvants et posséder neutralisation; pour ces opérations, il faudrait porter des
des vêtements de rechange pour éviter que le port de gants et un tablier.
vêtements humides ne provoque une hypothermie;
XIII-6.4.2 Il y aurait lieu d'éviter toute inhalation de
d) Dans le cas des bateaux — se conformer aux prescrip- vapeur ou tout contact direct avec la peau, les yeux et les
tions relatives aux bateaux de petite dimension, éviter vêtements. Lorsque la peau a été en contact avec un acide
les voies de navigation très fréquentées, être à deux au ou une base, elle devrait être lavée immédiatement à
moins pour exécuter le travail, disposer d'une alimen- grande eau; elle devrait ensuite être lavée avec du savon ou
tation électrique de secours pour les cas d'urgence, de essuyée délicatement avec une solution neutralisante.
réserves de carburant et de pièces de rechange, ne pas
surcharger les embarcations, être muni de dispositifs XIII-6.4.3 Si un produit chimique a pénétré dans les yeux,
flottants, porter des vêtements permettant d'éviter on les lavera immédiatement à grande eau, en maintenant
les insolations ou l'hypothermie provoquée par des les paupières ouvertes, le cas échéant. Toute lésion oculaire
vêtements humides et éviter les débris flottants ou devrait être traitée dans les plus brefs délais par un spécia-
immergés. liste.
XIII-6.3.2 Le personnel sur le terrain devrait avoir reçu une XIII-6.4.4 On devrait éviter d'utiliser du chlorure de
formation lui permettant de reconnaître des situations qui mercure (sublimé corrosif), sauf si cela est absolument
peuvent se révéler dangereuses et de prendre les mesures nécessaire. Si l'opérateur est appelé à en utiliser, il devrait
qui s'imposent pour réduire les risques au minimum. Outre avoir reçu une formation spéciale concernant les risques
qu'il existe des risques physiques associés à la topographie encourus, et tous les résidus de mercure devraient être
des lieux, l'eau qui fait l'objet de prélèvements contient récupérés.
parfois des substances chimiques et/ou biologiques qui XIII-6.4.5 Dans l'élaboration des marches à suivre, on
peuvent être nocives; tout contact avec la peau devrait être devrait s'efforcer de réduire au minimum les risques d'élec-
évité. La manutention des eaux usées et des effluents indus- trocution associés aux travaux effectués avec du matériel
triels exige des précautions particulières. électrique à proximité de l’eau ou en présence d'eau. Le
matériel électrique ne devrait jamais être branché directe-
XIII-6.4 Manutention des produits chimiques ment sur les lignes d'alimentation en électricité, sans fiche
et du matériel ou interrupteur permettant de les débrancher rapidement
et facilement.
XIII-6.4.1 Acides et bases devraient être stockés et mani-
pulés avec soin. Ils ne devraient jamais être pipettés par XIII-6.4.6 Avant d'utiliser des appareils respiratoires auto-
aspiration avec la bouche. Lors de la manipulation d'acides nomes de plongée sous-marine (scaphandre) ou d'autres
ou de bases, il faudrait porter constamment des lunettes de équipements de plongée, il faudrait toujours les vérifier afin
sécurié. Après un déversement accidentel, l'on devrait de s'assurer de leur fiabilité.
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