Bioenergetique
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Bioenergetique
1 Bioenergetique
Biochimie |BIOENERGETIQUE 1
Bioénergétique
I- Introduction à la bioénergétique :
A- Définition de l’énergie :
C’est tout ce qui permet de travailler, de faire de la chaleur, ou du travail, ou encore de faire du
mouvement ou de la lumière.
L’énergie est aussi l’aptitude à effectuer un travail. C’est la grandeur caractérisant un système et
exprimant sa capacité à modifier l’état d’autres systèmes, avec lesquels il entre en interaction (attention aux
systèmes).
C’est également la capacité d’un système de produire du travail mécanique, électromécanique,
thermique, chimique, etc.
C- La bioénergétique :
Elle a pour objet l’étude des échanges globaux d’énergie entre des organismes vivants, donc à
température constante et à constant (notion de thermorégulation).
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Système ouvert :
Système qui interagit en permanence avec son environnement. L'interaction peut se faire via un
transfert d’énergie ou de matière, ou les deux à la fois. Le biosystème (organisme = êtres vivants = êtres
humains) est un système ouvert.
Système clos :
Si ce système n'échange que de l'énergie avec le milieu extérieur, sous la forme de chaleur ou de travail.
C- Le biosystème :
Un biosystème est un système ouvert qui tire son énergie de la transformation de la matière empruntée
à l’écosystème. Il rejette de l’énergie dans l’écosystème, matière et chaleur.
Ainsi, tout bilan bioénergétique inclut nécessairement un bilan de matière. Autrement dit, un bilan
énergétique inclut un bilan de matière.
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E- Au niveau de la cellule :
Production d’énergie :
La production d’énergie est représentée en biologie par l’oxydation ou catabolisme (on casse des
molécules) selon l’équation bilan :
→
L’énergie dans l’équation c’est en fait l’énergie contenue dans les liaisons entre les atomes.
Stockage :
Le stockage de l’énergie se fait sous forme d’ATP (mais pas exclusivement) qui est la source d’énergie
universelle.
L’énergie provenant de l’oxydation des combustibles métaboliques est :
- Conservées sous forme d’ATP ;
- Transférée par des électrons à haut potentiel énergétique sur des coenzymes (électrons entrant
dans les interactions).
Une liaison riche en énergie est une liaison chimique dont la rupture s’accompagne d’une libération
d’énergie interne / ).
(31 Énergie de rupture de la liaison anhydride (libère beaucoup d’énergie) d’acide phosphorique de
l’ATP, ce qui fait que quand c’est 31 kJ/mole, donc pauvre en énergie).
L’ADP est considérée comme non énergétique.
Une liaison anhydride d’acide phosphorique est donc une liaison forte en énergie ( 31 kJ/mole).
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Consommation :
La consommation ou « anabolisme » se traduit par l’équation suivante :
→ phosphate inorganique Énergie
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2- Déterminer la proportion des constituants du milieu lorsque le système aura atteint un état
stationnaire, dit d’équilibre, caractérisé par la constante :
/ Avec et concentrations à l’équilibre ;
Il existe différents énoncés du premier principe (qui ne se démontrent pas, mais qui sont vérifiés par ses
conséquences).
Ce premier principe ou principe de conservation de l’énergie, affirme le caractère indestructible de
l’énergie. L’énergie de l’univers est constante, elle ne peut être ni créée ni détruite, d’où l’équivalence entre
différentes formes d’énergie.
Quelques définitions :
a. Variable d’état :
Une variable d’état est une variable qui définit l’état d’un système. Elle peut être :
- Extensive (additive) : volume, masse, énergie (additive, proportionnelle à la taille) ;
- Intensive (non additive, ne dépend pas de la quantité de la matière) : température, pression, ,
concentration, chaleur.
b. Fonction d’état :
Une fonction d’état dépend seulement des valeurs des variables d’état :
∆
Indépendamment du chemin thermodynamique suivi pour passer de l’état 1 (initial) à l’état 2 (final).
c. Energie interne :
L’énergie interne ( ou ) d’un système est une fonction d’état extensive – conservative (1er
principe de la thermodynamique).
La variation d’énergie interne d’un système ∆ 2 1 est égale à la somme des échanges
énergétiques qui ont lieu entre le système et le milieu extérieur.
Une grandeur est extensive lorsque la somme des valeurs de cette grandeur pour deux systèmes
disjoints est égale à la valeur de cette grandeur après réunion des deux systèmes en question.
Pour cette raison, on parle parfois de grandeurs additives.
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Ainsi, la variation d’enthalpie : ∆ mesure du flux thermique d’une réaction évoluant vers
l’état d’équilibre, à constante.
Variation d’enthalpie (représentant donc un flux de chaleur) à constante chaleur de réaction :
- Si ∆ réaction endothermique (ou endergonique) équivaut à un gain d’énergie ;
- Si ∆ réaction exothermique (ou exergonique) équivaut à une perte d’énergie du système
vers le milieu extérieur.
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Détermination de ∆ ° é à partir de ∆ ° :
∆ ° Est la variation d’enthalpie de formation de à partir de ses éléments et .
Lorsqu’on étude la réaction :
é →
Les ∆ ° sont négatifs (la réaction peut se faire car elle libère de l’énergie).
D’après le principe de l’état initial/final, on peut écrire :
∆ ° é ∆ ° ∆ ° é
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Autre exemple : Enthalpie d’oxydation des combustibles cellulaires : valeur énergétique des
nutriments
Si ∆ ° 0, l’oxydation complète (combustion) des composés cellulaires ( et 6 ) aboutit à la
formation de et de .
GLUCIDES :
6 →6 6
∆ ° 2810 /
Or une mole de glucose a un 180, la valeur énergétique est de 15,6 / mais consomme 0,03 /
.
2810 Pour 1 mole de glucose, et une mole pèse 180 .
Donc pour 1 , l’énergie libérée sera divisée par 180, soit 2810/180 / ou 15,6 / .
6 D’ pour 1 mole de glucose :
1 mole pèse 180 .
Donc pour 1 , l’oxygène consommé sera divisé par 180, soit 6/180 ’ 2/ , ou 0,03 ’ / .
LIPIDES :
23 → 16 16
∆ ° 9948 /
La valeur énergétique de l’acide palmitique est de 38,9 / mais son oxydation
consomme 0,09 / .
9948 Pour 1 mole d’acide palmitique, et une mole pèse 256 .
Donc pour 1 , l’énergie libérée sera divisée par 256, soit 9948/256 / ou 38,9 / .
23 D’ pour 1 mole d’acide palmitique :
1 mole pèse 256 .
Donc pour 1 , l’oxygène consommé sera divisé par 256, soit 23/256 ’ 2/ , ou 0,09 ’ / .
Supposons 2 enceintes isolées thermiquement (système isolé) reliées par un petit orifice contenant dans
l’espace (1) des molécules « chaudes » à la température 1 et dans l’espace (2) des molécules « froides »
à 2 1.
On sait intuitivement qu’il y aura écoulement spontané et irréversible des molécules (1) vers (2) jusqu’à
atteindre un état d’équilibre où les molécules seront toutes à 3 (intermédiaire entre les 2 températures)
tel que 1 3 2.
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Dans ce système, lors de l’évolution vers l’état d’équilibre, une partie de l’énergie interne est perdue
sous forme d’énergie dégradée non utilisable en travail : l’entropie. Il en résulte qu’il existe différentes
formes d’énergie « plus ou moins nobles ».
Le deuxième principe nous permet de connaître l’énergie disponible sous forme convertible en travail,
d’énergie utile : l’enthalpie libre à et constants comme dans les systèmes biologiques (calorique
quand il y a variation de la température).
Dire que dans un être vivant, les réactions biochimiques se font telles que le système biologique évolue
vers un état de désordre uniforme est FAUX.
Il faut prendre en compte l’entropie globale, qui comprend celle du biosystème et celle de
l’environnement. L’entropie du biosystème est toujours <0 tandis que celle de l’environnement ne cesse
d’augmenter.
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c. La relativité de la vie :
- Qu’est-ce que la Vie ?
Un ensemble de phénomènes dans lesquels atomes et molécules se regroupent temporairement en
un ensemble organisé en système « loin de l’état d’équilibre ». L’ordre cellulaire est maintenu aux
dépens de l’environnement.
- Théorème de Prigogine : dans un système situé « loin de l’état d’équilibre », la variation d’entropie
est moindre que dans un système évoluant vers l’état d’équilibre ; c’est le cas du système vivant.
- L’être vivant construit un système ordonné aux dépens de son environnement de telle façon que :
∆ ∆ è ∆
L’énergie se dégrade quand elle se transforme Æ Le deuxième principe représente un bilan qualitatif
de l’énergie, soit sa dégradation, exprimée par l’entropie (entrope retour, le retour en arrière est
impossible). ∆ è é .
Ici on parle des différentes formes d’énergie (utilisable : enthalpie libre, et non utilisable : entropie).
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La variation d’énergie interne du système est égale à la somme des variations d’énergie utilisable ∆ et
d’énergie perdue ∆ température (pondérée par la température) soit :
|∆ | |∆ | ∙∆
= Enthalpie libre
Plus la barrière énergétique sera faible, plus l’énergie d’activation est basse et plus il sera simple
d’activer la réaction, donc plus rapide et donc la vitesse de réaction est d’autant plus élevée.
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∆ 0 : Thermodynamie favorable, exergonique, mais il est nécessaire d’avoir une certaine énergie
d’activation pour que la réaction se réalise, donc non spontanée.
c. Relation entre ∆ ° et ∆ :
Cette fonction thermodynamique, ∆ , peut aussi être calculée à partir des ∆ ° (variations d’énergie libre
standard de formation) des produits et réactifs.
Rappel : ∆ ° é ∑∆ ° ∑∆ ° é
Pour une réaction donnée : ⇄
La relation suivante permet de calculer la variation d’énergie libre :
∙
∆ ∆ ° ∙ ∙ ∆ ° ∙ ∙
∙
∙
Avec constante d’équilibre .
∙
|∆ °| représente l’énergie libre d’une réaction dans des conditions standards, c’est-à-dire que les
concentrations initiales en réactifs et en produits sont égales à . .
Avec la constante des gaz parfaits. La température elle peut varier mais est posée de telle sorte que
les éléments concernés sont les plus stables.
Cette relation peut s’exprimer par ∆ tenant compte des concentrations
effectives qui ne sont pas celles de l’état d’équilibre, différentes de 1M (qui sont celles de l’état standard).
Une réaction qui évolue d’un état initial (qui est différent de l’état standard) vers un état
d’équilibre, caractéristique de la réaction, est caractérisée par : ∆ 0
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Réactifs Produits
On parle d’un état stationnaire de non-équilibre, on ne peut pas parler d’état d’équilibre car il y a une
entrée de réactifs et une sortie de produits.
Caractéristiques de l’équilibre :
Loi d’action de masse :
↔
∙
∙ é
Avec constante d’équilibre et les concentrations prises à l’état d’équilibre, et reste constante tout au
long de la réaction.
é Est une constante dépendant uniquement de la température !
Déplacement de l’équilibre :
La modification d’un paramètre de l’équilibre fait évoluer la réaction dans le sens permettant de
compenser cette modification… mais reste constante (à température constante).
Alcool Acide
↔
0 0 0
équilibre
∙
∙ é
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∙
∆ ∆ ° ∙ ∙
∙
∙
Ou ∆ ° ∙ ∙
∙
On peut uniquement déterminer le sens de la réaction avec ∆ ° ; état standard ∶ 1, donc
1 et ∆ ∆ °.
Pour ∆ 0, la réaction n’évolue plus dans aucun sens, ce qui fait que é constante d′équilibre.
On rappelle qu’à température fixe, é reste constante malgré la modification d’un paramètre à l’équilibre.
Et donc ∆ ° ∙ ∙
- 1 ; ∆ ° ; état d’équilibre, pas de déplacement
- 1 ; ∆ ° ; sens de réaction ← (sens 2)
- 1 ; ∆ ° ; sens de réaction → (sens 1)
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b. 7,0 :
C’est-à-dire 10 et 7
Aldéhyde qu’on va oxyder Protons Alcool
↔
∙
∙ ∙
Puisqu’à 7, 10 Cste
∙
D’où : ′
∙
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a. Premier cas : ∆ 0
Soit une réaction à 37° qui évolue de :
- L’état initial non standard où 25 et 75
- Vers l’état d’équilibre où 25 et 75, caractérisé par 3
75
3
25
∆ ° ∙ ∙
75
8,32 ∙ 10 ∙ 310 ∙ ln ← à l état d′équilibre
25
2,83 kJ⁄mole
L’état initial étant caractérisé par 25 et 75, la variation d’énergie libre lors de l’évolution de
cet état initial vers l’état d’équilibre est :
25 25
∆ ∆ ° ∙ ∙ ln 2830 8,32 ∙ 310 ∙ ln 5,66 kJ/mole ≪ 0
75 75
Ce qui veut dire que la réaction est loin de l’état d’équilibre à l’état initial et évolue selon le sens d’écriture,
soit de Æ ou sens 1.
b. Deuxième cas : ∆ 0
La réaction évolue :
- De l’état initial non standard où 90 et 10
- Vers l’état d’équilibre où 25 et 75, caractérisé par 3
75
3
25
La faisabilité d’une réaction ∆ 0 dépend des concentrations effectives des réactifs et produits à l’état
initial ou cellulaire en plus de la constante ∆ °.
Le sens d’évolution de cette réaction où l’état initial est 90 et 10 vers l’état d’équilibre
caractérisé par la même constante que plus haut est calculée :
90
∆ ∆ ° ∙ ∙ 2,830 8,32 ∙ 310 ∙ ln 2,83 kJ/mole ≫ 0
10
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Ce qui veut dire que la réaction de l’état d’équilibre à l’état initial et évolue selon le sens contraire de
l’écriture, soit de vers . La réaction est impossible thermodynamiquement dans le sens d’écriture ;
donc elle se fait selon vers , sens (2) : → .
a. Premier solution :
Modification des concentrations de ou à l’état stationnaire de non-équilibre ( cellulaire) de façon
à ce que : ∆ ′ soit 0.
°
Or ∆ ∆ ln
°
Et ∆ ln
°
Donc ∆ ln ln
Pour que ∆ ′ soit 0, il faut que : ln ln 0
Soit ln ln
Soit ou 1,18 ∙ 10 à l’état stationnaire de non-équilibre, soit ≪ .
° °
Sachant que ∆ 16,7 kJ/mole et ∆ ∆ ln
°
Pour ∆ ′ 0, il faut au minimum ∆ ′ 0, donc ln ln puisque ∆ ln
Soit 1,18 ∙ 10
, ∙
Si on admet que 0,5 ∙ 10 , alors doit être égal au minimum à : 0,42 .
, ∙
!
b. Deuxième solution :
Pour inverser le sens d’une réaction : couplage avec une réaction (2) caractérisée par ∆ ′ 0 telle que
∆ ∆ 0 ∆ .
⇄ ∆ ° , / ,
, ∙
⇄ ∆ ° 30,5 kJ/mole, 2,2 ∙ 10
⇄
° ° °
∆ ∆ ∆ 16,7 30,5 13,8 kJ/mole 0
∙ 261 ( Peut être calculé ∙ , ).
∙ ∙
Attention, le d’une réaction n’est pas modifiée par des variations de concentrations !
Donc ∙
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Ce système ouvert est une cellule qui échange de la matière et de l’énergie (système ouvert et de façon
irréversible) avec le milieu extérieur et qui est à l’état stationnaire (dynamique) mais jamais à l’état d’équilibre
avec son environnement. Cet état est caractérisé par une constante dite de non-équilibre Γ (l’état
stationnaire de non-équilibre, dans lequel se trouve le système vivant, est caractérisé par une constante dite
de non-équilibre).
∆ ′ ∆ °′ ∙ ∙ ln ∆ °′ ∙ ∙ ln Γ
é
Réaction « unidirectionnelle » :
Exemple de la phosphorylation du glucose :
→
Cette réaction s’écrit G ATP → G6P ADP
Pour inverse le sens naturel d’une réaction, il est nécessaire de donner de l’énergie au système, cela peut
se faire en dégradant de l’ATP en ADP.
°
∆ 20,7 kJ/mole
∆ °
D’où ∙ 4200
Dans les conditions cellulaires, qui représentent un état stationnaire de non équilibre, on connaît la
constante de non-équilibre Γ′ :
G6P ADP
Γ′ 10
G ATP é
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°
Comme ∆ ′ ∆ °′ ∙ ∙ et ∆
Alors ∆ ′ ∙ ∙
Donc ∆ ′ implique .
Or 4,2 ∙ 10
D’où : 4,2 ∙ 10
/ é
Si on admet que : G 5 ∙ 10 M et que le rapport 0,3
Alors il faut modifier G6P qui est le seul paramètre admis comme variable.
D’où :
G ATP
G6P ∙
ADP
5 ∙ 10
G6P 4200 ∙ 70 mole ∙ L
0,3
Soit G6P 70 ∙ 285 18,06 kg/L Æ Impossible !
La réaction est dite « unidirectionnelle », ou « loin de l’état d’équilibre » ; il s’établit une voie métabolique.
La réaction étant unidirectionnelle, la cellule doit trouver une autre méthode pour l’inverser. La solution
pour réaliser des réactions endergoniques est de les coupler avec des réactions exergoniques.
Règle générale :
Si ∆ ′ (la variation d’énergie libre biologique) en valeur absolue ∙ , la réaction
est dite unidirectionnelle, car il est impossible de l’inverser par simple modification des
concentrations. Il faut la coupler avec une autre réaction.
Si ∆ ≪ 0, on est très loin de l’état d’équilibre. L’état initial correspond à un état non-standard.
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B- ∆ ° : hydrolyse ATP
⇄
⇄
⇄
? °′ Et ′ ?
A ° :
∆ °′ , / ′ °
648
∆ °′ , / ′ °
173
∆ °′ / ′ °
1,12 ∙ 10
ADP ∙ Pi
′ 1,12 ∙ 10 ≫ 1
ATP
A ° :
∆ °′ , / ′ °
4200
∆ °′ , / ′ °
261
∆ °′ , / ′ °
1,1 ∙ 10
Dans les deux cas, la variation est négative et importante.
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L’énergie libre de formation de l’ATP est plus élevée que celle de l’ADP : l’ATP est une molécule moins
stable que l’ADP.
Il faut plus d’énergie pour former l’ATP et pour maintenir sa cohésion.
En effet, l’énergie libre de formation de l’ATP est supérieure à l’énergie de formation de l’ADP.
Deuxième explication :
Stabilité des produits hybrides résonants de et .
L’ATP ne possède qu’une seule liaison riche en énergie. En effet, l’ADP possède une liaison anhydride
d’acide mais ne s’en sert pas pour donner de l’énergie, car le phosphate apporte trop peu de charges
négatives. Il faut deux liaisons anhydrides comme c’est le cas pour l’ATP.
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L’ATP n’étant donc pas le composé le plus riche en énergie. Il existe des molécules plus riches en énergie.
L’ATP est un intermédiaire entre les molécules très riches en énergie et les molécules pauvres en énergie.
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Biochimie |BIOENERGETIQUE 23
B- Phosphorylation oxydative :
90% ATP. C’est elle qui produit la majeure partie de l’ATP cellulaire.
Dans un premier temps oxydation puis phosphorylation : la variation d’enthalpie libre de cette oxydation
est ∆ 0. C’est cette oxydation dans la phosphorylation oxydative qui fournit l’énergie nécessaire à la
création d’ATP.
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Biochimie |BIOENERGETIQUE 24
Exemple :
⇄
⇄
Cette réaction d’oxydo-réduction est le couplage de :
1 2 ⇄
1 ⇄ 2 2
2 2 2 ⇄
⇄
B- Oxydation :
L’oxydation se traduit par une perte d’électrons.
→ 2
Le fer subit une oxydation. Il est réducteur (donneur d’électrons).
C- Réduction :
La réduction se traduit par un gain d’électrons.
2 →
Le subit une réduction. Il est oxydant (accepteur d’électrons).
D- Couples redox :
Question : comment définir le couple redox donneur d’électrons : ou ? Ou quel
est le sens de réaction ?
Selon le potentiel redox, °, les couples sont classés :
: Donneur d’électrons, réducteur, électronégatif ; °
: Accepteur d’électrons, oxydant, électropositif ; °
Ils constituent la réaction d’oxydo-réduction (ou pile) avec un potentiel ° :
° ° ° ° ° 0
Le sens spontané ∆ 0 de déplacement des électrons est du donneur vers accepteur du couple
vers le couple du vers le .
Définition :
° : Un couple redox est défini par son potentiel redox standard (en volt ), c’est-à-dire sa capacité à
céder (ou accepter) des électrons par rapport à une électrode de référence qui est l’électrode d’hydrogène
définir comme suit :
2 2 ⇄
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Les couples redox s’écrivent selon l’écriture conventionnelle comme suit avec leur potentiel redox
standard :
2 ⇄ ° 0,76 V
2 ⇄ ° 0,34 V
Ox ⇄ Red
Notion de pile :
Dans une pile, la cathode est un lieu de réduction, ainsi elle attire les électrons et est donc positive. Quant
à l’anode, elle est le lieu de l’oxydation et est chargée négativement.
Les électrons et le courant électrique se déplacent en sens inverse. Les électrons vont du donneur vers
l’accepteur.
Relation de NERNST :
La réaction à l’état non-standard est caractérisée par :
∙
∆ ∆ °
∙
On démontre, pour un couple redox : Ox ⇆ Red
0,06 Red
° ∙ log
Ox
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Dans le cas d’une réaction d’oxydo-réduction mettant en jeu des protons , le pH est un élément
déterminant de la réaction : Ox ⇆ Red
L’équation de NERNST, pour ce couple redox, devient :
,
° , ∙ ∙
⇄ ° ,
⇄ ° 0,32 V
⇄ ° 0,18 V
⇄ ° 0,12 V
° 0,82 V
⇄
1 2 2 ⇄ °′ 0,18 V
2 2 2 ⇄ °′ 0,32 V
Sachant que le transfert des électrons se fait de donneur vers accepteur (l’échange se fait dans le sens des
potentiels croissant) :
0,32 V → 0,18 V
Le couple (2) est le système donneur ( ) étant plus négatif et peut donc donner plus d’électrons, et le
couple (1) le système accepteur ).
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Biochimie |BIOENERGETIQUE 27
2 2 ⇄ 1, ou A
2 2 ⇄ 2, ou D
⇄ 3
Lors du transfert d’électrons le long de la chaîne respiratoire, le bilan énergétique global est élevé ce qui
permet de transmettre de l’énergie à l’ATP synthase qui transfert un phosphate sur l’ADP.
On en déduit :
∆ ° ° 2 ∙ 96500 ∙ 0,14 27 kJ⁄mole
∆ °
Sachant que : ∆ ° ′ alors ′
D’où ′ 5,36 ∙ 10
, ∙
Rappel : le réducteur est donneur d’électrons, donc siège de réaction d’oxydation ; l’oxydant est
accepteur d’électron, donc siège de réduction.
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Biochimie |BIOENERGETIQUE 28
⇄ °′ 0,32 V
⇄ °′ 0,82 V
L’énergie libérée est piégée pour la synthèse d’ATP (à plus de 90%) par un mécanisme de chimiosome.
Comme il faut au moins ~30,5 kJ/mole pour synthétiser un ATP, le rendement énergétique est (sachant
que 3 ATP sont synthétisés pour 2 transférés) de :
∙ ,
Rendement 43%. Il y a une partie qui a été gaspillée (rendement faible !).
De même, à partir du ,
° 0,82 0,10 0,92 V
∆ ° 2 ∙ 96500 ∙ 0,92 177,5 kJ/mole
Le rendement est pour 2 molécules d’ATP formés de :
2 ∙ 30,5
34%
177,5
2015 – 2016
Téléchargé par Aya Imtinane Boureghda ([email protected])