619 Les Marches
619 Les Marches
619 Les Marches
Il est aujourd'hui reconnu que les nouvelles technologies, en particulier l'accès à Internet,
tendent à modifier la communication entre les différents acteurs du monde professionnel,
notamment :
Cette interconnexion constatée, est à la base de ce que l’on a appelé « société d’information ».
Dans le monde d’aujourd’hui, celui qui détient l’information et surtout la bonne information est
riche, pour peu qu’il en fasse un bon usage. C’est la raison pour laquelle il a été défini ce que
l’on appelle la nouvelle économie ; c’est-à-dire une économie dirigée par les nouvelles
technologies de l’information et de la communication d’où la création des marchés de
l’information et de la haute technologie. Le monde diffère de multiples façons de ce qu’il était il
y a un siècle. Mais les entreprises sont tellement focalisées sur les arbres du progrès technique
qu’elles en oublient la forêt, c’est-à-dire les facteurs économiques qui sous-tendent le succès et
l’échec.
1
Devenir plus petit.
Mémoire rédigé en vue de l’obtention du DIPET II par M. Kenou Liwuitekong Stephan
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En dépit de la crise économique, l’utilisation des services des technologies de l’information et de
la communication (TIC), par exemple téléphonie mobile et Internet, continue d’augmenter dans
le monde entier. A la fi n de 2009, on estimait à 4,6 milliards le nombre d’abonnés au mobile
cellulaire, soit un taux de 67 pour 100 habitants à l’échelle de la planète (Diagramme
1). L’année dernière, la pénétration du mobile cellulaire dans les pays en développement a
dépassé le cap des 50 pour 100 pour atteindre, selon une estimation, 57 pour 100 habitants à la
fin de 2009; même si ce pourcentage reste bien au-dessous de la moyenne des pays développés,
dont le taux de pénétration dépasse les 100 pour cent, le taux de progression reste remarquable:
dans les pays en développement, la pénétration du mobile cellulaire a en effet plus que doublé
depuis 2005, année où elle n’était que de 23 pour 100.
I.1.2 Problématique
Une entreprise rentre dans le cadre du e-business dès lors qu’elle met en œuvre une nouvelle
organisation tirant partie des nouvelles technologies. Ce terme ne concerne donc plus seulement
les « entreprises virtuelles » (appelées Pure player ou Click and mortar, suivant qu’elle exerce
2
Traditionnellement, on qualifie les relations commerciales des entreprises en fonction de la nature de leur
clientèle finale. Ainsi on parle de :
B to B (Business to Business, parfois note B2B, en français: Communication interprofessionnelle) pour
designer les relations commerciales d’entreprise à entreprise ;
B to C (Business to Consumer, parfois noté B2C) pour désigner les relations commerciales entre entreprise
et particulier ;
B to A (Business to Administration, parfois noté B2A) pour désigner les relations commerciales entre une
entreprise et le secteur public.
Plus récemment et par extension, le terme B to E (Business to Employees, parfois noté B2E) est apparu pour
désigner la relation entre une entreprise et ses employés (gestion de carrière, de congés, relations avec le comité
d’entreprise, etc.).
La nouvelle donne ou « new deal » se résume dans les concepts de « société de l’information » et
de « nouvelle économie » que nous développeront plus loin. Ces deux expression étroitement
liées définissent le chemin actuel qu’empreinte la plupart des économies dans le monde pour ne
pas rester en marge de la mondialisation. Les transformations technologiques ainsi que
l’avènement des NTIC a défini un nouveau type de marché qu’on ne saurait négliger à la vue des
résultats observés dans les pays plus avancés.
L’information est un élément capital dans tout groupe, tout système organisé, toute structure, et
bien plus toute société dans laquelle ceux qui la constituent doivent faire des choix décisionnels
rationnellement en fonction des informations dont ils disposent. Le e-commerce n’étant par
conséquent qu’une utilisation plus efficiente des sources d’informations pour une gestion
efficace de l’information. L’information dans un sens très large étant tout ce qui peut être
numérisé – codé sous forme d’une série de 0 ou de 1- est de l’information. Les résultats des
matchs de football, les livres, les banques de données, les magazines, les films, les musiques, les
cours de bourse et les pages web sont des biens d’information. Donc de façon plus large,
Comment parvenir à une bonne gestion de l’information au Cameroun tout en promouvant le e-
commerce à travers une ligne bien défini de son marché d’information ou des technologies de
l’information?
L’objectif majeur de notre étude, est de relever la pertinence qui ressort de l’utilisation faite
des technologies de l’information et de la communication dans l’économie. C’est de présenter les
modèles de réussite dans la nouvelle économie ainsi que dans la société d’information, sans
oublier de rappeler son efficacité dans la gestion des affaires d’où l’e-business ou l’e-
management dont on parle aujourd’hui.
Le problème ici est d’évaluer le marché d’information camerounais et son apport dans
l’élaboration et la mise en place d’un réel commerce électronique (e-commerce). A cet effet,
comment se défini le marché d’information camerounais ?, quelles sont ses forces et ses
faiblesses ?, a quel niveau se situe le e-commerce au Cameroun ?, quelles sont ses lacunes ?, les
informations qu’il pourvoit sont-elles régulièrement mise à jour ?, quelles sont les lois qui
régissent ou qui réglementent ce commerce au Cameroun ?, y a-t-il déjà une loi permettant de
contrôler ce marché ? etc. Les nouveaux produits et services TIC ne peuvent être utilisés que si
les consommateurs ont des connaissances technologiques de bases minimales. Alors au
Cameroun a-t’on ces bases minimales ?
Comme hypothèse, nous pouvons avancer que le Cameroun ne dispose pas d’un réel
marché d’information pouvant permettre le développement du e-commerce. Nous aurons a
tester la variable « marché d’information » et la variable « e-commerce » en appliquant à notre
développement la méthode synthétique3.
Notre ère est surtout marquée par une nouvelle révolution que sont les technologies de
l'information et de la communication (TIC). En effet, ces nouvelles technologies modifient
considérablement la vie de tous les jours par de nouvelles façons de communiquer, de payer et de
vendre, d'étudier, de s'informer, etc. Ces nouvelles technologies bouleversent effectivement nos
façons de vivre et de travailler en apportant des améliorations considérables qui permettent
d'évoluer dans n'importe quel domaine que ce soit. Ces nombreux changements positifs - et
3
Elle procède par réunion et composition des éléments.
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parfois négatifs malheureusement (piraterie, escroquerie, pédophilie, etc..) - qu'apportent les TIC
amènent la communauté mondiale à s'y intéresser et à promouvoir son utilisation.
Les TIC peuvent être un catalyseur pour le développement des pays pauvres tel que l'Afrique. Vu
les retombées de son utilisation dans les pays riches, il est certain que l'Afrique peut s'en sortir
grâce à ces technologies. Le problème actuel est qu'ils sont très peu intégrés dans les habitudes
des Africains : les différents usages des TIC et ce qu'ils peuvent apporter comme avantages sont
méconnus de ceux-ci. En Afrique, on en est encore à résoudre les problèmes de famine, d'eau
potable, d'électricité, etc. Est-ce que les TIC sont vraiment ce dont les Africains ont réellement
besoins ? Les TIC qui seraient trop luxueux pour un continent qui a encore des problèmes de
bases, essentiels à résoudre, ne l'est vraisemblablement pas car plusieurs travaux montrent les
impacts qu'ils peuvent avoir sur tous ces domaines de développement. Ces travaux ne prétendent
pas que les TIC peuvent résoudre les problèmes des Africains mais qu'ils peuvent être un canal,
un moyen à exploiter pour améliorer les techniques utilisées pour résoudre ces problèmes. Il est
donc plus qu'essentiel que l'Afrique puisse tirer profit de ces nouvelles technologies et en
imprégner les habitudes des populations comme un pas vers le développement.
Le Cameroun pouvant être qualifié de pays en développement est fortement concerné par
cette dynamique. Lors du Sommet du Millénaire de Septembre 2000 à New York, les Chefs
d'État et de Gouvernement du monde entier ont adopté la Déclaration du Millénaire dans laquelle
la place des NTIC comme moteur de développement a été fortement renforcée 4.C'est dans ce
contexte que les autorités politiques camerounaises, au plus haut niveau de l'État, ont décidé
d'arrimer le pays à la société de l'information. Le ton a été donné par la déclaration du Chef de
l'État à la nation le 10 février 2001, à l'occasion de la fête de la jeunesse, dans laquelle il
4
ONU (Organisation des Nations unies)- Programme de Coopération du Système des Nations Unies au Cameroun
en Matière des NTIC pour le Développement- Mars 2002
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informait l'opinion nationale et internationale de la défiscalisation des intrants de ce secteur
comme une des mesures concrètes transformant cette volonté politique en réalité. Ceci a été
suivi le 30 Novembre 2001 par l'annonce de la création d'une Agence des Nouvelles
Technologies de l'Information et de la Communication à l'occasion du lancement par lui-même
des centres de ressources multimédias dans deux lycées de la Capitale. Il serait donc judicieux
d’évaluer les évolutions qui ont été faites sans toutes fois oublier la grande question du E-
commerce dans l’économie camerounaise. Il faudrait également relever que le Cameroun a déjà
élaboré une stratégie nationale de vulgarisation des TIC en 2007 piloté par l’ANTIC 5 et il serait
également possible d’élaborer une « stratégie nationale de développement et de vulgarisation du
commerce électronique ou E-commerce » d’où l’intérêt de ce sujet, qui est d’apporter des
éléments nouveaux dans la considération d’un si vaste projet porteur de retombées certaines. Un
pas a déjà été fait par la l’élaboration et l’adoption de la LOI N° 2010/012 DU 21 DECEMBRE
2010 RELATIVE A LA CYBERSECURITE ET A LA CYBERCRIMINALITE AU
CAMEROUN. Cette avancée est une raison de plus de faire une étude du contexte camerounais
des marchés de l’information et de commerce électronique.
Le sujet sera développé en suivant la méthode synthétique. Dans un premier temps reconnaissons
que quelque soit la méthode de recherche utilisée, il existe trois étapes dont il convient de
respecter l’enchaînement :
La définition suppose une première revue générale des faits, une sorte d'observation provisoire.
La revue de la littérature que nous allons étudier sera beaucoup plus portée sur l’observation
provisoire de certains résultats observés ailleurs, dans d’autres économies plus avancées et plus
compétitives.
Une hypothèse est une supposition qui est faite en réponse à une question de recherche. Une
recherche ne comporte normalement qu’une seule hypothèse principale, qu’elle cherche
précisément à confirmer ou à infirmer. Évidemment, la forme que prend l’hypothèse varie selon
5
ANTIC : agence nationale des technologies de l’information et de la communication crée en
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le type de recherche qu’on entreprend. Pour le cas d’espèce, l’hypothèse est : le Cameroun ne
dispose pas d’un réel marché d’information pouvant permettre le développement du E-
commerce. Dans ce type de recherche, c’est-à-dire « recherche appliquée, elle prend
généralement la forme d’une solution à un problème particulier ». Ici le problème est de savoir si
le Cameroun dispose d’un bon marché d’information ou alors d’une infrastructure appropriée ?
La réponse à question va valider ou invalider l’hypothèse qui a été énoncée.
Ici il s’agit de vérifier le ou les hypothèses à l’aide de résultats empiriques. A l’aide de données
vraisemblable pouvant rendre plausible toute la démarche qui a été menée pour arriver aux
résultats.
La méthode synthétique proprement dite procède par réunion et composition des éléments. On
passe des éléments constitutifs à l’ensemble qui les regroupe. On passe du simple au composé,
c’est-à-dire des éléments constitutifs d’un ensemble au tout qui les réunit. Elle procède par
association ou combinaison des idées et des concepts. Cela signifie que le chercheur qui recourt
à cette méthode doit commencer par rassembler les éléments de connaissance concernant un
objet d’étude pour en présenter un ensemble structuré et cohérent, visant à donner une « vue
d’ensemble » du sujet.
Cette étude porte sur le Cameroun, sachant qu’il est Situé en Afrique Centrale, le Cameroun est
au croisement de l'Afrique Équatoriale du Sud et de l'Afrique Tropicale du Nord. Il partage une
frontière commune avec le Nigeria à l'Ouest, le Tchad au Nord-est, la République Centrafricaine
à l'Est, le Congo, le Gabon et la Guinée Équatoriale au Sud. Il a une côte de 402 Km en bordure
du Golfe de Guinée, une superficie de 475 650 km2 dont 466 464 km2 de terre et le reste
constitué d'eau (y compris les affluents, les fleuves et les lacs). Ces limites et cette superficie ont
été confirmées en octobre 2002, par le verdict de la Cour Internationale de Justice de la Haye,
dans le conflit qui opposait la République du Cameroun à la République Fédérale du Nigeria, à
propos de la Presqu'île de Bakassi.
L'économie camerounaise repose de manière relativement équilibrée sur les trois secteurs
institutionnels traditionnels que sont l'agriculture, l'industrie et les services. Depuis la reprise
économique amorcée au cours de l'exercice 1994/1995, ces secteurs ont constamment représenté
23 à 25% du PIB en francs courants pour le secteur primaire, 26 à 30% pour l'industrie et 40 à
Notons également que l’étude s’est faite sur une période allant d’Août 2010 à février 2011, sans
toute fois oublier l’observation et l’analyse des précédentes études qui ont été menées dans le
même domaine.
Pour la cohérence de l’étude et de l’analyse des faits et informations recueillis, il serait plus
intéressant d’évoluer dans un second chapitre qui portera sur la revue de la littérature beaucoup
plus orientée vers l’observation des faits sans oublier le rappel de certaines théories sur
lesquelles portent l’étude ; ensuite nous auront à parler de la démarche ou alors de la
méthodologie qui a été utilisée pour l’enquête de collecte des données ; données qui seront
analysées dans un quatrième chapitre pour évaluation des résultats donc l’information obtenue
après traitement pourra nous permettre de prendre position quant à la question de recherche, et
nous fermerons les débats par un dernier chapitre présentant des commentaires, des suggestions,
etc.
Ce sujet est très contemporains et s’inscrit comme un élément à ne pas négliger dans le panel des
précédents écrits qui ont un impact direct/indirect dans cette présente étude. Depuis les siècles
précédents, toutes les innovations ont toujours été à l’origine d’une nouvelle ère (de
consommation, de production, de gestion, de distribution, de commercialisation, etc.). Dans
certains modèles de croissance économique telle que celui de Robert SOLOW et des modèles
de croissance endogènes sans oublier les modèles de croissance traditionnelle telle que celui de
Harrod-Dommar, le progrès technique accroît l’efficacité des facteurs de travail tout en sachant
que comme facteurs de travail dans la plupart des entités de production, nous avons le capital, le
travail, connu pour être les plus importantes. Alors l’affectation d’un progrès technique à l’un
ou à ces deux facteurs entraînera automatiquement l’augmentation de l’efficacité de ce(s)
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facteur(s) et par la même occasion la modification de la fonction de production. Etant donné que
la production totale Q ou Y est fonction des facteurs de production K (capital) et L (travail).
Exemple :
Y = f (K, a (t) L) ici a(t) est le progrès technique ; et n’affecte que le facteur travail ;
Yt = f (a (t) Kt, Lt) ici a(t) n’affecte que le facteur capital ;
Yt = a (t) f (Kt, Lt) ici a(t) affecte les deux facteur de production Y t étant la fonction de
production standard utilisée dans toutes les organisations et même dans toute économie.
Avant toute chose, Le marché d’un bien peut être défini comme le lieu de rencontre à un
instant donné des désirs des consommateurs exprimés par leur demande et des propositions des
producteurs exprimés par leur offre. Autrement dit, les demandeurs veulent acheter, les offreurs
veulent vendre.
Dans le langage des économistes, le terme de marché n’a de signification que par rapport à un
bien ou un service donné. On parle ainsi du marché du pneu pour véhicule de tourisme, sur
lequel Michelin est le leader mondial.
La demande vient des fabricants de voitures («première monte»), et des automobilistes, qui ont
besoin de changer de pneus.
En économie, pour que l’on parle de marché, il faudrait qu’il y ait une offre et une demande
de bien ; c’est ainsi que le marché de l’information et la haute technologie peut être défini
comme étant le lieu de rencontre entre l’offre et la demande de biens informationnels. Ces biens
informationnelles qui sont des biens numérisables (et donc transférable) et ayant une valeur pour
des consommateurs tels que : Littérature, doc technique, musique, film, software, base de
données, programmes télé, pages WEB, voix, etc. Ce marché est étroitement lié à ce qu’on
appelle la société d’information ; On assiste donc à la création d'un nouveau Marché, c'est-à-dire
un lieu d'échanges, à la fois économique (on vend et on achète des produits) et social (on
échange des informations). Il faudrait ajouter qu'en matière de TIC, l'offre de produits
commerciaux précède et induit souvent artificiellement la demande ; on pourrait citer l'aspect
multimédia (TV, vidéo à la demande, GPS, musique...) sur les téléphones portables. Un autre
phénomène induit par les TIC est l'apparition d'un marché de services gratuits et de l'économie
du don (Wikipédia constitue un exemple).
De plus l’info est un bien d’expérience c’est-à-dire un bien qu’on doit avoir consommé pour en
connaître la valeur.
Au sens large, le E-commerce est une opération commerciale dont les prix ou conditions
essentielles ont été négociés sur un système en ligne comme un site Internet, Extranet, Electronic
Data Interchange, réseau ou système de courrier électronique. Il comprend toutes les
informations ou les services qu'une entreprise peut offrir à ses clients sur le Net, à partir des
informations préachat de service après-vente et soutien.
Toutefois, il ne comprend pas les transactions négociées par télécopieur ou réseau téléphonique
commuté, ou les paiements effectués en ligne pour les transactions dont les termes ont été
négociés hors ligne.
L'OCDE définit le commerce électronique comme étant : « La vente ou l'achat de biens ou
de services, effectués par une entreprise, un particulier, une administration ou toute autre entité
publique ou privée, et réalisés au moyen d'un réseau électronique ».
Cette définition inclut, non seulement les achats et ventes réalisés à travers un site, mais
également les achats par minitel, par un système téléphonique interactif (type Audiotel) ou
encore entre entreprises, à travers des relations directes et automatisées d'un ordinateur à un autre
(type EDI : Echange Informatisé de Données). Elle exclut les transactions passées sur un mode
non interactif, par exemple par un fax et téléphone. Par ailleurs, les biens et les services sont
commandés par l'intermédiaire de ces réseaux électroniques, mais le règlement financier et la
livraison peuvent être réalisés en ligne ou par d'autres moyens.
Lors de l'initiative européenne sur le commerce électronique qui avait pour objectif de
stimuler une croissance vigoureuse du commerce électronique en Europe, on a pu retenir la
définition suivante : « Le commerce électronique, fondé sur le traitement électronique et la
transmission de données, couvre des activités très diverses qui vont du commerce de biens et
services à la livraison en ligne d'informations numériques, en passant par les transferts
électroniques de fond, les activités boursières, les marchés publics... Ces activités peuvent être
classées en deux catégories :
Dans sa définition restreinte, l'e-Commerce désigne l'ensemble des échanges commerciaux dans
lesquels l'achat s'effectue sur un réseau de télécommunication. L'E-Commerce recouvre aussi
bien la simple prise de commande que l'achat avec paiement, et concerne autant les achats de
biens que les achats de service, qu'ils soient eux-mêmes en ligne ou non.
La nouvelle économie concerne toutes les évolutions techniques actuelles qui, par leur
émergence et leur diffusion, ont pour conséquence de faire naître des comportements
économiques nouveaux et, par là, de susciter de profonds changements structurels.
• Les biens informationnels ne se réduisent pas aux TIC : formule chimique, recette de cuisine…
• Les connaissances codifiées font partie des biens informationnels (pas les connaissances
tacites).
• F(N, K, H, A)
• U (C, A)
3) divisibilité et recombinaison
• un bien informationnel peut être décomposé (un livre en chapitres, lignes de textes, photos,
illustrations, un morceau de musique en partitions jouées par les instruments, une photo en
éléments de la photo, couleurs, contraste..)
• et recomposé à l’infini :
• un bien numérique composé de plusieurs biens numériques devient un nouveau bien (supérieur
à la somme de ses parties). Œuvres de l’esprit, logiciels open source… Logique de
l’assemblage
La non-rivalité :
• la consommation d'une information par un agent économique ne prive pas les autres agents de
l'usage de cette information (le bien n’est pas détruit dans l’usage)
• Problème : un individu qui achète une information 100 F peut ensuite la diffuser gratuitement
puisque la consommer ne la fait pas disparaître. Et si on peut l'acquérir gratuitement, pourquoi
l'acheter ?
La non-exclusion :
• difficile d'exclure quelqu'un de l'usage de l'information dès lors que cet usage n'est pas ou mal
protégé par des dispositifs techniques ou des droits de propriété.
• En fait, ce n’est pas une propriété intrinsèque du bien mais du cadre juridique utilisé (quels
mécanismes de protection utilisés ?) et de la technologie (cryptage qui est lui-même un bien
numérique).
• Les biens informationnels sont souvent des biens d’expérience ; voire de croyance
• biens de croyance : caractéristiques du bien dévoilées après l’achat mais pas immédiatement et
avec coût (opération chirurgicale, conseils, enseignement...)
D’où difficulté de les vendre (nécessité effets de réputation ou mécanismes de certification tels
que critiques, jugements des autres consommateurs…)
3) Caractéristiques d’offre
Biens produits de manière très importante, rapidement et sans coût additionnel (expansibilité
infinie) mais avec coûts fixes élevés
La production d'un livre, d'une œuvre musicale, d'un logiciel, d'un jeu vidéo, d'une encyclopédie
ou d'un film mobilise des sommes importantes, mais leur duplication sur des supports
numériques ne coûte quasiment rien et n'est pas limitée.
Un petit nombre d'entreprises de grande taille survivront à la concurrence. La tendance est plus
au monopole
• En situation de concurrence parfaite, le prix est égal au coût marginal or le coût marginal d’un
bien infiniment expansible est proche de zéro.
• Quel est le moyen pour un marché de faire tendre le prix vers zéro, c’est-à-dire d’atteindre le
prix efficient ?
Dans le cas des biens numériques, c’est la possibilité pour l’acheteur de faire une copie et de
la distribuer gratuitement. L’offreur est alors obligé de faire converger son prix vers zéro. La
duplication dite illégale est le moyen de rendre le marché efficient.
4) Caractéristiques de demande
Les économies d'échelle sont généralement traitées comme une caractéristique de la production
(coûts fixes). Mais il existe aussi des économies d'échelle du côté de la demande, c'est à dire du
côté de l'utilité du consommateur.
Une des conséquences est que les consommateurs n'achètent pas un bien uniquement pour ses
caractéristiques propres mais aussi parce qu'il est consommé par d'autres.
Ces externalités ne sont pas propres aux biens informationnels. Des biens physiques possèdent
aussi cette propriété. Mais de nombreux biens informationnels possèdent cette propriété soit
directement, soit indirectement (en association avec un bien physique). Il existe deux types
d'économies d'échelle de demande :
Il y a externalité directe de réseau lorsque l'utilité retirée de l'achat d'un produit dépend du
nombre de consommateurs de ce produit. Ou du point de vue de ces derniers : lorsque l'achat
d'un produit par un individu accroît l'utilité de ceux qui sont déjà en possession du produit.
Exemples :
– le service téléphonique
–le fax
– un logiciel (j'ai d'autant plus intérêt à acheter un logiciel de traitement de texte qu'il est déjà
largement utilisé).
Externalités directes de réseau ou effets club : U(x) avec dU/dx > 0. Club des abonnés au
téléphone, chaque abonné ne bénéficie pas uniquement de sa propre décision de souscrire un
abonnement mais aussi des décisions similaires de tous les autres abonnés au réseau.
En 1876 ce fut l’invention du téléphone par Graham Bell, protection par les brevets jusqu’en
1894. De 1876-1894 ce fut le monopole Bell :
– Nécessite des capitaux donc vend des licences à des entreprises avec prise de participation au
capital
– 1894 : aux USA, 252 000 abonnés (tx pénétration : 0.36%, tx de croissance annuel : 5%) dont
90% de professionnels, 60% dans les 72 plus grandes villes. 3% d’abonnés dans les zones rurales
(62% de la population)
– 1885-1894 : le nombre d’utilisateurs a augmenté de 75% (1650% entre 1990 et 1999 pour le
mobile aux USA)
– Indépendants réseaux locaux dans petites et villes moyennes, puis stratégie de conquête des
villes plus importantes
– En 1907, les indépendants ont ouvert 10 fois de centraux que Bell en 18 ans de monopole
– Bell obligé d’attaquer le marché des petites villes et zones rurales et de baisser fortement ses
prix y compris dans zones oùBell n’était pas concurrencé.
Tout ceci est une course aux raccordements car la valeur du réseau est le nombre d’abonnés. Elle
pousse à développer le téléphone dans toutes les zones, y compris dans les zones rurales. Ainsi,
Perte d’argent à court terme gage de profits futurs.
Il y a externalité indirecte de réseau lorsque la demande d'un bien dépend de l'offre d'un autre
bien sans lequel le premier ne peut fonctionner. 2 biens complémentaires formant un bien
système (software/hardware) et interdépendance entre les demandes et les prix des 2 biens.
Exemples : PC/Système d’exploitation, SE/ Applications, Lecteur (CD, DVD) / CDs, DVDs,
Baladeur / Fichiers musicaux
Ainsi nous passeront en revue un certains nombre de théories qui sous-tendent notre étude, un
certains nombre de concepts nouveau dans la théorie économiques et même dans la gestion
(management), des précédents travaux portant sur les TIC/NTIC et E-commerce …
C’est dans cette même perspective que nous allons identifier notre étude à un certain nombre de
ces théories pour une meilleure compréhension de notre environnement socio-économique et à
toutes les dynamiques qu’elle engendre modifiant le plus souvent la vision traditionnelle et
orthodoxe même de certaines lois.
Lorsqu’on parle de marché, l’on voit tout de suite l’offre d’un produit et la demande de ce
même produit. C’est à ces deux concepts étroitement liés que nous devons la théorie de la
consommation et la théorie de la production.
Pour ce qui est de la théorie de la consommation, son dessein est de rendre compte du
comportement d’un consommateur rationnel, c’est-à-dire d’un agent qui cherche tirer le meilleur
parti des ressources dont il dispose pour maximiser sa satisfaction.
De plus, le consommateur cherche à maximiser son utilité sous la contrainte du revenu monétaire
dont il dispose et qu’il peut affecter à l’achat des biens. Par ailleurs, il est confronté à des prix de
biens qu’il n’a généralement pas la possibilité de négocier ; on considère qu’il est price taker sur
le marché des biens de consommation.
Pour ce qui est de notre étude, parlant d’utilité, nous diront que la qualité de l’information se
révèle à l’usage (Carl Shapiro – Hal R. Varian, 1999). La qualité d’un bien ne se révèle parfois
qu’une fois qu’il a été acheté. La plupart des biens nouveaux entrent dans cette catégorie, dite
des biens d’expérience. Les spécialistes du marketing ont mis au point des stratégies adaptées à
ces biens : échantillons gratuits, spots publicitaires expliquant comment utiliser le produit ou prix
de vente très bas.
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Mais l’information est un bien d’expérience permanent. Ainsi lorsque vous lisez par exemple le
Wall Street Journal, vous découvrez un bien nouveau. Comment savoir si l’exemplaire qui figure
sur le présentoir vaut bien le prix que demande le vendeur, sinon en payant ce prix ?
Pour ce qui est de la théorie de la production, nous diront qu’elle tend à expliquer comment une
entreprise doit agir pour organiser sa production, en combinant les facteurs par exemple, de la
manière à obtenir l’efficacité maximale, c’est-à-dire maximiser son profit.
L’information est coûteuse à produire mais peu coûteuse à reproduire. Un livre dont la
production coûte des milliers d’euros peut ensuite être imprimé et relié pour quelques euros. De
même, un film dont la production coûte plusieurs millions d’euros peut être copié sur
vidéocassette pour quelques euros.
En termes économiques, cela signifie que la production d’un bien d’information nécessite des
coûts fixes élevés, mais a un coût marginal faible. Le coût de production du premier exemplaire
est parfois très élevé, mais le coût de production des exemplaires suivants devient très vite
négligeable. Cette structure de coût a des conséquences importantes et multiples. Par exemple, il
est impossible de fixer le prix d’un tel produit en se basant sur le coût de production. Comme les
individus valorisent très différemment les biens d’information, le prix sera nécessairement fixé
de façon discriminante. Parlant de discrimination nous nous tournons tout de suite vers une autre
théorie savoir la théorie des marchés.
L’on distingue les marchés de concurrence pure et parfaite, les marchés imparfaits, les marchés
efficients.
La concurrence pure et parfaite, selon la théorie de l'équilibre général, de Léon Walras (1877)
est un modèle de confrontation des offres et demandes d'un bien qui conduit à l'équilibre des
prix. Ce modèle est généralisable à un ensemble de marchés sous cinq conditions :
Lorsque ces cinq conditions sont réalisées, la confrontation des offres/demandes notionnelles
(avant la réalisation effective de l'échange) permet d'atteindre l'équilibre par tâtonnement
comme sur un marché d'enchères menées par un commissaire-priseur. Les échanges effectifs
sont réalisés après fixation du prix d'équilibre. Prenons le cas du marché de la téléphonie,
comme ce fut le cas aux Etats-unis.
– l'interconnexion accroît l'utilité des consommateurs (externalités plus fortes dues à la taille plus
élevée de l'ensemble des utilisateurs).
Problème du décollage résolu plus facilement (taille critique atteinte plus rapidement). Mais
l'interconnexion diminue l'incitation des vendeurs à impulser au départ la dynamique
Risque d'un équilibre de taille plus faible. Ceux qui ont un avantage technologique sont incités
à développer le marché.
– Ils voient dans la promotion du marché le moyen de continuer à faire la course en tête et
d'obtenir à terme un pouvoir de marché.
– Mais l'avantage initial est généralement très provisoire dans un marché compétitif.
Bénéfices moins importants pour les consommateurs (taille plus limitée des réseaux en raison de
non compatibilité). Mais plus forte incitation des vendeurs à promouvoir le marché : espoir de
remporter tout le marché dans le futur et de compenser les pertes de court terme par les surprofits
de monopole de long terme.
Fort développement du marché tant que l'absence de compatibilité ne vient pas le limiter.
Tendance au monopole (standard unique) mais pas inévitable si les concurrents développent des
stratégies de différenciation (marchés de niche comme Apple).
L'enjeu (monopole) est si incitatif que les vendeurs ont intérêt à se lancer dans la concurrence
sans interconnexion, donc à financer à perte le décollage du marché.
Les consommateurs ont intérêt à court terme à cette concurrence : ils bénéficient de la rivalité
entre vendeurs (offres très attractives). Mais ils risquent d'acheter un produit qui ne sera pas le
standard (avec effets sur leurs anticipations). Ils risquent aussi de payer des prix beaucoup plus
élevés quand le standard se sera imposé.
Les marchés électroniques permettent de mettre en relation des vendeurs et des acheteurs
qui n'auraient jamais pu passer des contrats dans le commerce traditionnel à cause de contraintes
géographiques. La rapidité d'accès à l'information, ainsi que les nombreux comparateurs
de prix permettent en quelques clics de rechercher le produit le mieux adapté à ses
besoins, et de connaître l'éventail des prix proposés par les vendeurs. La concurrence
semble donc jouer plus librement dans le commerce en ligne que dans le commerce traditionnel.
Sur les marchés des biens informationnels, il y a une forte tendance au monopole pour ce qui est
de la structure du marché, et comme défaillances du marché, l’on rencontre deux problèmes de
coordination à savoir, le problème du décollage et la dynamique exponentielle.
Le monopole décide d'un prix qui définit l'ensemble initial d'utilisateurs, puis les externalités de
réseau prennent le relais si l'ensemble initial est suffisamment élevé.
Il a donc intérêt à choisir un prix d'entrée faible (pertes au départ) pour accroître la taille de
l'ensemble initial. Une manière de le faire : diviser la tarification entre une partie fixe (de faible
niveau) et une partie variable qui s'accroît avec la consommation du service.
Les utilisateurs paient peu au départ, ce qui les incite à s'abonner au service puis de manière
croissante avec leur consommation (compensé par leur utilité qui s'accroît avec la taille du
réseau).
Inconvénient : faible incitation du monopole à faire évoluer le produit après avoir résolu le
problème du décollage, moins grande variété offerte.
La Théorie des Marchés Efficients (Efficient Market Theory) soutient que les marchés
fonctionnent de manière parfaite, c'est-à-dire qu'à tout moment ils prennent en compte
L'origine de cette hypothèse se trouve dans la thèse soutenue en 1965 par Eugene Fama. Les
acteurs d'un marché sont tous intelligents et recherchent un profit maximum. Dans un marché
efficient, la concurrence entre ces acteurs va conduite à une situation où, à tout moment, les prix
réels des titres reflètent leur valeur intrinsèque.
Introduite sous le nom de "Random Walk Theory", l'hypothèse de Fama conduit donc à énoncer
que les mouvements de prix ne peuvent être prédits d'aucune façon. En particulier, les
mouvements de prix passés ne peuvent servir à prédire l'avenir. Passons sur les trois formes de
l'hypothèse (faible, semi-forte, et forte), et soulignons qu'il existe de très nombreuses études qui
valident l'hypothèse de M. Fama.
Le paradoxe de la Théorie des Marchés Efficients tient à ce que si chaque investisseur pensait
vraiment que le marché était parfaitement "efficient", alors personne n'étudierait les sociétés,
leurs bilans, etc. Il suffirait d'acheter de l'indice. En vérité, les marchés efficients dépendent
d'individus actifs sur le marché parce qu'ils pensent que ce marché est "inefficient" et qu'ils
peuvent faire mieux que le marché !
Bien que les théories de l'entrepreneur et de l'innovation soient étroitement imbriquées chez
Schumpeter, il convient de dégager quelques éléments du point de vue spécifique de l'innovation,
puisque cela est d’un intérêt particulier pour l’analyse stratégique.
En effet, si la production n'est rien d'autre qu'une combinaison particulière des forces
productives, définie par des coefficients de production ou des fonctions de production reliant
l'input et l'output, l'innovation doit présenter certaines spécificités par rapport à cette définition.
Ainsi, comme le note Marty (1955: 87), dans le circuit ou le flux circulaire, tel que défini par
Schumpeter, "les industries d'un même secteur ont des combinaisons productives et des coûts
identiques". Puis, d'après Schumpeter6, lorsqu'un changement se produit, "l'économie entière ou
d'un secteur s'adapte elle-même...de la manière que la théorie classique décrit. Si par exemple il
se produit une augmentation de la population, on ajoutera des bras du côté des classes
productives...Il s'agit d'une « adaptive response ». Dans cette situation, la combinaison
productive reste effectivement inchangée; il n'y a qu'une adaptation.
6
Schumpeter, J. (1947). "Creative Response" in Journal of Economic History. nov. p. 150. cité in Marty (1955: 87).
Mémoire rédigé en vue de l’obtention du DIPET II par M. Kenou Liwuitekong Stephan
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croissants peuvent être expliqués par une innovation qui empêche alors la détermination de
l’optimum économique pour la firme, situation particulièrement inconfortable.
La relation entre la structure du marché et la capacité innovatrice de la firme est posée par
Schumpeter. La recherche d’un pouvoir de marché et de la rente de monopole pousse l’entreprise
à innover. Une fois, la position de monopole acquise, l’innovation constitue le moyen de
conservation de la position qui écarte les concurrents potentiels. Ainsi, l’incitation à innover
dépend de l’aptitude de l’innovation :
1. à monopoliser le marché,
L’innovation accroît un pouvoir de marché à la firme, mais encore faut-il que l’entreprise
innovatrice puisse durablement centraliser l’innovation. L’attrait ou le déficit d’incitation à
innover dépendent de l’existence ou non de barrières à l’entrée sur le marché, thèse développée
par E. Mansfield.
En effet, la connaissance est un bien public pur. Toute information produite, toute connaissance
produite, tout savoir produit dans le cadre de l’activité de Recherche et de Développement ont à
priori un coût d’usage nul, ne peuvent être l’objet d’une appropriation par leurs auteurs et sont
incertaines.
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Ainsi, l’activité inventive ne peut à priori donner lieu à une allocation optimale des ressources
par le mécanisme du marché, nous sommes ici confrontés à des défaillances du marché. La firme
innovatrice a pris des risques en décidant à innover, le premier réside bien sûr dans la non
garantie d’aboutissement des recherches. L’activité innovatrice a généré un certain nombre de
coûts, évaluables monétairement. Dans, l’hypothèse où elle ne pourrait pas par les gains
monétaires attendus couvrir et même dépasser les frais engagés, l’incitation a innover devient
inexistante. Cette situation devient effective à partir du moment où les informations sont
divulguées ou dès que l’innovation est copiée.
Les autres firmes qui ont eu connaissance des informations ou qui ont imité l’innovation se
retrouvent alors dans la situation du passager clandestin, "free rider" qui profite sans en supporter
le coût et empêchent la firme innovatrice de rentabiliser son initiative.
La protection contre cette stratégie, qualifiée de "Hit and Run", terme emprunté au vocabulaire
militaire des troupes commandos dont la principale mission consiste à frapper l’ennemi sur son
terrain puis à se retirer, pour les entreprises, il s’agit de capter le marché puis de le quitter une
fois les profits engrangés, consiste dans la mise en place d’un marché de droits de propriété
(Coase).
Notons d’abord que l’analyse évolutionniste de l’innovation n’est pas seulement centrée sur la
dimension plus micro-économique, que nous privilégions ici, mais traite aussi de la dimension
macro-économique, à savoir essentiellement la contribution de l’innovation à la croissance
Une des caractéristiques majeures de l’analyse évolutionniste consiste à voir l’innovation comme
un processus (Freeman, 1982). Cela peut paraître banal, mais l’analyse économique orthodoxe ne
s’intéresse précisément pas au processus et sur ce plan voit plutôt l’innovation ou le changement
technologique comme une « boîte noire » (cf. Rosenberg). Les évolutionnistes, au contraire,
mettent l’accent sur le processus même de l’innovation, considérant que c’est là le cœur de la
dynamique technologique et de la dynamique économique globale, par son effet sur les
phénomènes de croissance et crises notamment.
« coupling processus »; ils font alors référence à un « processus qui transmet des impulsions, en
reçoit, raccorde les idées techniques nouvelles et les marchés » (Le Bas, 1995). Pour un autre
auteur évolutionniste, Giovanni Dosi (1988), l’innovation est un processus de résolution de
problèmes. À l’instar de Freeman, Dosi rejette la notion de connaissance parfaite de la
technologie, qui se dégage de la vision orthodoxe des « blueprints » ou recettes technologiques;
les deux auteurs la considèrent aussi éloignée de la réalité que la notion d’équilibre, ce qui est
peu dire.
Le processus d’innovation est également situé dans une organisation, une entreprise, ce qui
rapproche ici l’analyse institutionnaliste de la vision « schumpeterienne ». Alors que dans une
période antérieure, on considérait que l’innovation était davantage le fait des artisans-créateurs,
les évolutionnistes rattachent l’innovation à l’entreprise qui, depuis la fin du XIXe siècle,
représente effectivement le lieu premier de la création et de l’innovation. Chez Schumpeter, il
s’agissait dans un premier temps des petites ou moyennes entreprises qui étaient le lieu premier
de l’innovation, alors que la concentration du capital aurait au fil des ans amené la domination
des grandes entreprises et de leurs départements de R&D.
7
Outre les travaux originaux des auteurs évolutionnistes, en particulier Dosi (19888), Nelson et Winter (1981),
nous nous inspirons plus particulièrement de la synthèse de Le Bas (1995).
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Chez les évolutionnistes par contre, ces deux lieux (PME et grandes entreprises) ne se succèdent
pas nécessairement dans le temps, mais peuvent au contraire coexister. Cela nous semble
correspondre à la réalité actuelle où, selon les secteurs et selon le degré de maturité du secteur
en question, ce sont les PME ou les grandes entreprises qui dominent le processus d’innovation.
Dosi (1988) a d’ailleurs suggéré que ces deux régimes d’innovation (traditionnelle ou routinière)
peuvent fort bien s’expliquer par les moments auxquels se trouve une industrie donnée. En phase
d’émergence d’une industrie, Dosi note que l’innovation tend à procéder par essais et erreurs; les
entrepreneurs prennent des risques, de nouvelles technologies apparaissent et celles-ci donnent
lieu à la naissance de nouvelles entreprises. Dans la phase de maturité, généralement caractérisée
par une organisation de marché oligopolistique, les changements technologiques et l’innovation
en général constituent une des armes de la concurrence. L’innovation et la création
technologiques deviennent endogènes à l’entreprise et aux mécanismes économiques plus
généraux. On se retrouve alors devant les deux modèles schumpeteriens de l’entreprise
innovante, deux modèles de processus d’innovation. Dans le cas de la PME, on pense davantage
au modèle de l’inventeur, du génie créateur, où l’innovation est hautement incertaine, alors que
dans le cas de la grande entreprise, l’innovation est davantage un processus routinier, effectué de
manière plus systématique dans un département de R&D.
Dans l’analyse évolutionniste, l’innovation est également vue comme un processus social, qui se
rattache aux technologies ou systèmes techniques, comme aux marchés des produits, au marché
du travail et à l’économie. Étant ainsi rattachée à ces ensembles de faits sociaux (Le Bas, 1995),
le processus d’innovation technologique est ainsi incertain, bien que non totalement aléatoire.
L’entreprise opère à l’interface entre ces divers éléments. Elle effectue alors des médiations, des
choix, dans le cadre de cet ensemble de faits sociaux dans lequel elle s’inscrit.
Les formes d’apprentissage peuvent être diverses, comme l’ont noté Rosenberg (1982) et
d’autres : apprentissage interne, apprentissage externe, apprentissage par l’utilisation (« learning
by using ») ou apprentissage par le partage (« learning by sharing »). Ainsi, les trajectoires
technologiques d’une firme ou d’un secteur résultent des apprentissages réalisés dans la firme ou
le secteur (Pavitt, 1984, 1989; Le Bas, 1995). Ce processus d’apprentissage permettrait aussi aux
firmes de choisir les meilleures stratégies, en fait celles qu’elles jugent les plus satisfaisantes en
fonction de leurs objectifs. Ici encore, il convient de noter l’opposition avec la vision orthodoxe,
axée sur l’optimisation. Les auteurs évolutionnistes sont d’avis que l’optimisation exigerait des
calculs fort complexes qui ne sont pas à la portée des connaissances humaines, et rejettent de ce
fait cette vision de l’entreprise pour retenir une vision plus réaliste, selon laquelle les entreprises
cherchent à atteindre des objectifs « satisfaisants », et non « optimaux » (Coriat et Weinstein,
1995; Le Bas, 1995). D’autres économistes travaillant sur l’information, en particulier Herbert
Simon (1955), avaient d’ailleurs souligné que les entrepreneurs ont tendance à maintenir les
pratiques qu’ils jugent satisfaisantes, ou les routines établies, à moins qu’ils ne se sentent
menacés par des chocs extérieurs et ce, précisément en raison des difficultés d’obtention de
l’information pertinente et des coûts importants liés au traitement de cette information.
Ainsi, le processus d’innovation met fondamentalement en jeu des connaissances, des savoirs,
des compétences, des savoir-faire, des capacités et aptitudes (Winter, 1987). Ces connaissances
et savoirs ne sont pas tous formels et explicites, mais peuvent tout aussi bien être implicites,
informels, comme on le voit d’ailleurs très bien dans le modèle de l’entreprise japonaise.
Enfin, l’innovation est vue comme un processus interactif complexe. S’opposant au modèle
linéaire et séquentiel de la théorie orthodoxe, soit la thèse du « science push », selon laquelle les
découvertes scientifiques coulent naturellement vers le marché et sont spontanément adoptées,
les auteurs évolutionnistes mettent l’accent sur des effets de bouclage, de rétroaction, sur des
Les travaux de Schumpeter exposent ce qui nous semble constituer l’apport majeur de la vision
économique de l’innovation à la compréhension de l’un des axes du management stratégique, à
savoir la stratégie en matière d’innovation et la gestion de l’innovation dans l’entreprise.
Les NTIC aujourd’hui représente une très grande innovation pour les entreprises et pour les
marchés et pouvons tout de suite constater les changements qui se sont opérés dans l’économie
mondiale au cours de la dernière décennie. D’où l’apparition de concepts nouveaux tels que :
« Société d’information », « Société de la connaissance », « nouvelle économie », « la net
économie », « le e-management », etc. que l’on peut regrouper dans ce que l’on a appelé les
théories de la croissance. Car les théories de la croissance économique tout comme les nouvelles
théories de la croissance économique, considèrent l’élément innovation, cette fois-ci sous forme
de progrès technique. Et c’est grâce à ce progrès technique que la croissance peut se voir être
booster et parfois sur une longue période. Les théories de la croissance économique et théorie de
l’innovation sont étroitement lié. Dans la mesure où, à chaque révolution technologique qui a pu
s’observer dans le monde socio-économique, a eu directement un impact favorable dans la
croissance économique de ces pays là qui ont menés ces différentes révolutions ainsi que dans
les pays qui ont suivis le mouvement de révolution technologique ou d’innovation. Comme c’est
le cas aujourd’hui, avec l’avènement des TIC/NTIC.
La Journée mondiale de la Société de l'information a lieu tous les ans le 17 mai selon l'adoption
par l'assemblée générale de l'Organisation des Nations unies de la résolution A/RES/60/252.
Aujourd'hui, la relativité, la physique quantique, et leurs applications dans l'énergie nucléaire, les
nanotechnologies,... sont accompagnées par les modes de partage de l'information et des
connaissances actuels que sont l'informatique, le web, et les télécommunications.
Le parallèle que l'on pourrait faire avec d'autres périodes de l'Histoire serait donc sur les moyens
de partage de l'information et de la connaissance : l'équivalent pendant les Lumières et
le XIXe siècle serait le développement de la presse écrite, ou bien, en remontant plus loin, pendant
la Renaissance, le développement de l'imprimerie.
1) Croissance économique
- La mise en réseau, les gains de performances des matériels, les raffinements des logiciels
génèrent un renouvellement rapide de l'industrie des TIC qui assurent ainsi une bonne part de la
croissance économique mondiale.
- Ensuite, il y a le besoin en personnel qualifié capable de gérer les nouveaux systèmes. Ceci a
des implications importantes sur la formation et l'enseignement. Par exemple, les nouveaux
produits et services TIC ne peuvent être utilisés que si les consommateurs ont
des connaissances technologiques de base minimales.
Les nouveaux processus mis en place grâce aux TIC ont aussi des conséquences sur l'analyse de
la valeur des produits et services, que l'on effectuera davantage sur le cycle de vie, lequel a
tendance à se raccourcir.
De nombreuses actions politiques ont été mises en place pour lutter contre la fracture
numérique, on parle alors de e-inclusion et à présent de solidarité numérique.
La dépendance au jeu vidéo, à un monde virtuel représente un aspect sombre des
nouveaux outils informatiques et réseaux : l’emploi du temps et la psychologie des personnes
fascinées s’en trouvent modifiés. En parallèle, de nouvelles formes de sociabilité
apparaissent par l’appartenance à un réseau social.
Le Cameroun devrait pouvoir parvenir à se définir en tant que société d’information, pour
pouvoir tirer profit des opportunités qu’offrent le monde moderne, le monde des NTIC et du E-
commerce.
La société de la connaissance :
met plus largement l'accent, non pas sur les flux d’information et les réseaux qui les
supportent, mais sur le savoir, l'expertise, la créativité, l'innovation, la connaissance. La
vision est donc plus humaine même si cette société de la connaissance est portée par un
développement technique.
Le conseil européen de Lisbonne a ainsi fixé un objectif stratégique visant à faire de l’Union
européenne « l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde
d'ici à 2010, capable d’une croissance économique durable accompagnée d’une amélioration
quantitative et qualitative de l’emploi et d’une plus grande cohésion sociale ».
Le concept qui lui est étroitement lié c’est le concept de gestion des connaissances.
C'est aussi une méthode managériale pour la Société de la Connaissance (Charles Savage, Peter Drucker,
Debra Amidon, Eunika Mercier-Laurent)
L’arrivée d’Internet, comme jadis celle de l’imprimerie, est en train de modifier les
organisations. Ces nouvelles modalités d’échange des informations présentent plusieurs enjeux,
dont deux principaux, le contrôle des informations et le rayonnement scientifique et culturel des
États.
Une circulation sans contrôle de ces informations peut présenter des risques au niveau de la
sécurité des États, de la réputation des entreprises ou des organisations (risques de diffamation).
Il existe également un risque si les effets d’annonce sont privilégiés au profit d’une activité
réelle, dans le cadre d’une campagne de communication superficielle. Par ailleurs, avec le
développement des technologies de l'information et de la communication, la surinformation est
un danger réel.
Depuis son amorce dans les années 1990, puis son développement qui suivit, la gestion des
connaissances a été développée dans de nombreuses formations et de nombreux établissements.
Notamment, ces Master sont certainement recherchés dans les entreprises voulant implémenter
un programme de gestion des connaissances. L'apparition de nouveaux rôles dans l'entreprise,
particulièrement les Knowledge Managers, justifie une telle apparition de thèses dans le monde
académique. Les contributions de ces thèses servent ensuite, par une gestion des connaissances
efficaces, aux entreprises et aux individus.
II.3 L’E-ECONOMIE
Il s'agit certes d'une "économie de l'immatériel", mais cette caractéristique découle d'une autre,
plus fondamentale : le coût de production, pratiquement indépendant du volume produit, est payé
dès l'investissement initial. Il s'agit d'une "économie à coûts fixes". Ceci a des conséquences
profondes sur l'équilibre économique.
Les usines sont des automates, l'emploi réside dans la conception et la distribution. La
distribution des revenus n'est pas reliée au salariat. Les entreprises différencient leur production
pour construire des niches de monopole et s'organisent autour de leur système d'information. Le
commerce passe par les médiations électroniques. L'investissement est risqué, la concurrence est
mondiale et violente.
La modélisation éclaire les jeux de concurrence dans l'informatique, les réseaux, et dans les
secteurs qui les utilisent : audiovisuel, transport aérien, commerce. Elle permet d'interpréter
l'évolution des systèmes d'information et de diagnostiquer les blocages.
L’« E-conomie » est hautement efficace, mais sa puissance même peut conduire au désastre si
elle est traitée sur le mode du "laissez faire". Il faut donc dépasser la dimension économique pour
considérer les exigences de l'éthique et de la cohésion sociale.
II.4.1 Utilisation des TIC par les entreprises et lutte contre la pauvreté
L’Amélioration de l'accès aux TIC et des services connexes a créé de nouvelles opportunités
pour les entreprises avec la participation directe des pauvres à l’accès à l'information et d'autres
intrants. Cela est particulièrement important pour des entreprises basées sur la subsistance, qui
étaient auparavant dépourvus d'accès aux TIC. Les entreprises utilisant les TIC peuvent
bénéficier de transaction réduits des coûts, de surmonter diverses défaillances du marché et
l'amélioration de l'information et de la communication le long des chaînes de valeur. Il existe
également la possibilité de suggérer que l’utilisation des TIC peut aider les entrepreneurs et
apporter par la même occasion d'autres acquis sociaux.
Mais les bénéfices ne sont pas automatiques, et les résultats varient considérablement entre les
différents types d'entreprises, reflétant leurs besoins respectifs et leurs capacités.
Basé sur un examen des données disponibles, qui existe principalement dans les formes de
micro-études à partir d'un certain nombre de pays et les industries, cette petite partie examine
comment l'utilisation des TIC a affecté la performance des entreprises et les moyens de
subsistance des pauvres. Une attention particulière est donnée à la façon dont les différentes
formes de TIC répondent aux diverses informations et besoins liés auxquels font face les
entreprises le long de leurs chaînes de valeur.
Il est bien établi que l'utilisation accrue des TIC par les entreprises peuvent ainsi aider à
réduire les coûts de transaction et améliorer la productivité et la croissance (OCDE, 2004;
Eurostat, 2008). Les TIC ont joué un rôle important dans la promotion de la productivité des
pays en développement dans tous les secteurs lorsqu'elle est mesurée au niveau national. Un
examen des éléments de preuve concernant la relation entre les investissements dans les TI et la
productivité dans les pays en développement a conclu que (Indjikian et Siegel, 2005: 696):
«L'écrasante majorité des chercheurs ont trouvé une corrélation positive entre certains proxy
pour l'investissement en TI et des proxy pour la performance économique à chaque niveau
L’entreprise rurale est d'une importance particulière pour les pauvres. De nombreux ménages
pauvres produisent pour leurs propres besoins, gagnent des revenus relativement faibles par
excédent commercial produit pour la consommation locale, ou en tant que producteur ou groupes
d'agriculteurs d'atteindre des marchés éloignés via des intermédiaires (Ellis, 2000). Il ya aussi
des exemples de croissance axée sur les entreprises rurales parmi les collectivités pauvres. Les
bénéfices des entreprises orientées sur la croissance "off-farm" ont tendance à augmenter pour
ceux qui deviennent moins pauvres, et devenir une source importante de revenus pour ceux qui
ont grimpé au-dessus du seuil de pauvreté (Shaw, 2004; Ellis et Bahiigwa, 2003). Les études de
cas de divers pays en développement indiquent que la consommation des TIC - en particulier les
téléphones mobiles - est en augmentation parmi les entreprises rurales, et contribue de façon
Les besoins d'information dans les entreprises rurales directement liés aux pauvres peuvent être
considérables. Une étude de la chaîne de valeur des pauvres cultivateurs de légumes au Sri
Lanka a mesuré les coûts de recherche d'information pour toutes les opérations de base des
entreprises, telles que la préparation des terres, la croissance et la récolte, ainsi que pour l'achat
de semences et de la vente (De Silva et Ratnadiwakara, 2009). Il a constaté que la proportion
relative des coûts de recherche d'information dans le coût de production total, étaient les plus
élevés au début des étapes de décision et les dernières étapes vente. Dans l'ensemble, les coûts de
recherche d'information s'élève à 70 pour cent de tous les coûts de transaction (les coûts de
transaction ont été enregistrés à 15 pour cent du total des frais engagés).
Les principaux coûts de recherche d'information ont été liés aux (a) les coûts de transport (temps
et argent), (b) le temps dépensés à des réunions et des visites pour obtenir des matériaux (Tels
que les engrais), et (c) les coûts de comparaison des prix et ceux qui sont associés avec le
transport des produits pour le marché. Les coûts ont été comptabilisés à la fois dans les dépenses
financières directes et les coûts d'opportunité du temps dépensés (de Silva, 2008). L'étude
Il ya des preuves croissantes que l'accès amélioré aux TIC a aidé les agriculteurs à répondre à
certaines ou la totalité de ces besoins. Dans de nombreux cas, cela a été réalisé grâce à l'adoption
spontanée de mobiles par les agriculteurs; dans d'autres cas fournir des informations s'est
améliorée
Grâce à l'assistance délibérée par le gouvernement ou d'autres acteurs. Il ya aussi de nombreux
exemples d’initiatives TIC visant à améliorer l'information pertinente qui n'a pas réussi à
produire les résultats escomptés.
Les téléphones mobiles sont de plus en plus utilisés par les agriculteurs pour obtenir des
informations pertinentes et de coordonner leurs activités avec les autres participants dans la
chaîne de valeur.
Au Rwanda, par exemple, les téléphones mobiles ont fait de certains agriculteurs des
commerçants et a ainsi permit une amélioration globale de l’efficacité du marché (Nsengimana,
2009). Une autre étude mesurant l'impact des téléphones portables sur les marchés céréaliers au
Niger ont fait des observations similaires. Elle a constaté que les coûts de transaction ont été
abaissés pour les commerçants dans la chaîne de valeur, en raison d'une réduction de 50 pour
cent dans les coûts de recherche d'information (Aker, 2008). Cela a conduit à une réduction des
écarts de prix entre différents marchés. Cinq ans après que les téléphones portables aient été
introduits, les commerçants de céréales opérant avec des téléphones cellulaires ont été la
recherche des clients et des prix sur un bien plus grand nombre de marchés géographiquement
dispersés, et avait mis en place un plus grand nombre de contacts sur le marché que les
commerçants sans ces téléphones.
Les producteurs laitiers dans les régions montagneuses du Bhoutan ont également vu les
bénéfices de l'introduction de téléphones mobiles. Les agriculteurs dans la partie orientale du
pays ont premièrement acheté des téléphones pour rester en contact avec les membres de la
famille et les amis, ne pensant pas qu'ils pourraient également avoir des implications pour leurs
activités génératrices de revenus. Toutefois, il est vite devenu clair que les téléphones mobiles
L'Internet et le web sont des outils potentiellement puissants pour fournir de l'information
aux utilisateurs et à des fins de commercialisation. Particulièrement pour les entreprises axées
sur la croissance, l'utilisation d'Internet permet potentiellement l’accès à de nouvelles
informations. Cependant, la grande majorité des entreprises situés dans les communautés rurales
pauvres ont peu ou pas accès direct à Internet, et ils n'ont souvent pas les compétences
nécessaires pour faire un usage efficace de la technologie (d’où l’importance du « knowledge
management »). Dans la mesure où ils accèderont à des ressources sur Internet, ils s'appuient
généralement sur une certaine forme de télécentre intermédiés. Bien que de nombreux
gouvernements ont cherché à fournir des informations utiles sur le Web aux petites entreprises,
notamment dans les zones rurales, beaucoup de ces initiatives ont eu un succès limité en raison
de la mauvaise accessibilité à l'Internet parmi les bénéficiaires ainsi que les compétences limitées
de faire usage de l'information (voir par exemple Wade, 2002; Madon, 2005; Ulrich, 2004).
Dans la ville de montagne de Pazos, Pérou, par exemple, un télécentre local a facilité l'accès à
l'information depuis des sources lointaines qui a été utilisé par les agriculteurs pour se renseigner
sur les méthodes de culture, les types de sol et les insectes nuisibles, etc. Ceci leur a permis de
s’approvisionner dans les meilleurs inputs, de créer un effet de serre qui a dûment produit une
bonne récolte, et il a motivé d'autres agriculteurs à suivre l’exemple (Heeks et Kanashiro, 2009:
15). Dans d'autres cas, cependant, les agriculteurs interrogés dans l'étude n'a pas fait une
utilisation efficace de l'information qu'ils ont trouvée. Certains avaient l’information trouvée sur
les grossistes de pommes de terre à qui, en théorie, ils pourraient vendre leurs récoltes. Mais ils
n'avaient pas les intrants nécessaires complémentaires (en particulier les matières premières, les
compétences et connaissances) pour produire une récolte d'une assez grande qualité pour
répondre aux exigences des grossistes.
La pêche est un autre secteur des ressources naturelles d’un intérêt direct pour les pauvres.
Dans le sud de l'Inde, province de Kerala, sur lequel un certain nombre de pertinentes études
empiriques ont mis l'accent, plus de 1 million de personnes sont directement employées dans le
secteur piscicole (Gouvernement du Kerala, 2005). Un certain nombre de caractéristiques de
défaillances du marché d’information peuvent influer sur les pêcheurs traditionnels dans les pays
à faible revenu (Jensen, 2007).
En mer, les pêcheurs ont une connaissance limitée du prix du marché et ne peut pas identifier le
marché dans lequel ils obtiendraient un meilleur prix. En raison du coût de transport et la
périssabilité de leurs produits, ils ne peuvent visiter qu’un marché par jour, se terminant
souvent, par la vente sur leur marché local. Ils ne disposent généralement pas d'un stockage
approprié ou d’un transport interne pour leurs produits. Par conséquent les pêcheurs ont peu de
pouvoir de négociation sur le marché.
Les industries de petite échelle et services englobent une large gamme de micro et petites
entreprises dans les deux zones rurales et urbaines. Les types d'activités exécutées peuvent se
rapporter à des ventes au détail, les petits fabricants, artisans, chauffeurs de taxi et de nombreux
autres services. Par conséquent, la nature précise de la chaîne de valeur diffère considérablement
entre les entreprises concernées.
Le degré de formalité varie également tout comme le besoin pour les TIC différents. Les
entreprises vont de ceux qui sont encore non connecté à aucune forme de réseau de
télécommunications à ceux qui sont déjà des utilisateurs avérés des Tics avec l'utilisation
fréquente du courrier électronique et le web, et l'utilisation des ordinateurs dans des applications
telles que pour les systèmes de comptabilité et de facturation client (Duncombe et Heeks,
2002a). La plupart des entreprises qui étaient auparavant non-utilisateurs ont pris leur premier
pas dans les TIC grâce à l'utilisation des téléphones mobiles (Aker et Mbiti, 2010).
Ce rapport de la CNUCED montre que les micro-entreprises des pays à faible revenu
adoptent rapidement la téléphonie mobile comme moyen de développer leurs activités
commerciales. Au Niger, les petits négociants en céréales profitent de coûts de transaction et de
II.5 LE E-MANAGEMENT
Un intranet est un ensemble de services Internet (par exemple un serveur web) interne à un
réseau local, c’est-à-dire accessible uniquement à partir des postes d’un réseau local. Il utilise les
standards client-serveur de l’Internet (grâce aux protocoles TCP/IP) pour réaliser un système
d’information interne à une organisation ou une entreprise.
Ses applications concrètes sont multiples : mise à disposition d'informations sur l'entreprise ou
de documents techniques , moteur de recherche de documentations, échange de données entre
collaborateurs, gestion de projets, aide à la décision, messagerie électronique, forum de
discussion, chat en direct, visioconférence, etc.
Un intranet favorise donc la communication au sein de l'entreprise et limite les erreurs dues à la
mauvaise circulation d'une information (sous réserve que les documents mis en ligne fassent,
effectivement, l'objet d'une mise à jour régulière). Il contribue, ainsi, à la constitution d'une
véritable "mémoire de l'entreprise", centralisée et cohérente, permettant une capitalisation des
connaissances. En outre il peut faciliter la mise en place d'un travail coopératif entre les membres
du réseau (fonction de groupware10).
Bien entendu, son utilisation doit être sérieusement sécurisée dans la mesure où elle permet à des
personnes extérieures à l'entreprise d'accéder à son système d'information interne. Cet accès peut
être délivré à l'issue soit d'une authentification "simple" (authentification par nom d'utilisateur et
mot de passe) ou d'une authentification "forte" (authentification à l'aide d'un certificat).
Un extranet n'est donc ni un intranet, ni un site internet. Il s'agit d'un système supplémentaire
offrant à certains des partenaires privilégiés d'une entreprise (filiales, clients, fournisseurs, etc.)
un accès à certaines de ses ressources informatiques, par l'intermédiaire d'une interface Web.
10
On désigne par "groupware" (en français collectique) les méthodes et outils logiciels
(appelés collecticiels ou, plus rarement, synergiciels) permettant à des utilisateurs de mener un travail
en commun à travers les réseaux.
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Management Niveau 5 ; Matricule 9B1970. ENSET de Bambili-Université de Bamenda. Page 54
Internet est composé de plusieurs sous-ensembles distincts qui représentent chacun une porte
d'accès indépendante au réseau : le World Wide Web (Web : échange de documents),
le Mail (courrier électronique), l'Usenet (Newsgroups ou forums de discussion en temps différé),
l'Internet Relay Chat (IRC ou forum de discussion en temps réel), le File Transfer
Protocol (FTP ou Transfert de fichiers), etc.
L'utilisateur utilise ces services grâce à des logiciels spécialisés, appelés "logiciel client" (client
de navigation www, client de messagerie électronique, client de téléchargement, client forums,
etc.), qui interrogent un serveur (prestataire de service en ligne) grâce à un protocole spécialisé.
Ce sont les applications de type classement administratif ou archivage électronique qui, grâce à
la GEIDE, connaissent les gains de productivité les plus importants et dégagent le meilleur retour
sur investissement.
Là encore, les NTIC peuvent offrir des solutions particulièrement performantes à chacune des 5
phases classiques de mise en place d'un système de gestion de la connaissance :
- le repérage des connaissances : veille passive par le biais de moteur de recherche sur
le Net (recherche de l'information publique, dite "blanche") et active par l'intermédiaire des
forums spécialisés et autres communautés virtuelles (recherche de l'information protégée, dite
"grise" - ou secrète, dite "noire").
11
] On distingue généralement les connaissances tangibles (contenues dans les bases de données de
l'entreprise ou dans des documents papiers et électroniques), des connaissances intangibles
(composées de connaissances, savoir-faire et compétences de l'ensemble du personnel : "capital
immatériel").
12
D'après une étude menée par la firme IDC en 2001 :
-les "travailleurs du savoir" passeraient de 15 % à 35 % de leur temps à rechercher de l'information ;
- 40 % des travailleurs ne parviendraient pas à trouver l'information dont ils ont besoin sur l'intranet de
leur organisation et sont donc obligés de la re-créer d'une manière ou d'une autre ;
- seulement la moitié de ceux qui recherchent de l'information sur le Web parviendraient à leurs fins.
13
Le forage de données ou extraction de la connaissance (datamining), s'appuie sur le constat qu'il
existe des informations dont le sens ou les liens sont cachés dans le gisement des données collectées et
conservées par les entreprises. L'objectif du datamining est donc de mettre en évidence des corrélations
éventuelles dans ces volumes importants de données, afin de dégager des tendances. Il utilise, pour
cela, des techniques d'intelligence artificielle (réseaux de neurones).
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- l'actualisation des connaissances : systèmes de traitement automatisée des données, de diffusion
en temps réel, etc.
La chaîne logistique est constituée par l'ensemble des maillons relatifs à la logistique
d'approvisionnement (achats, approvisionnement, gestion des stocks, transport, manutention,
etc.). Celle-ci est appréhendée de manière globale c'est-à-dire au travers non seulement de
l'entreprise mais, également, de l'ensemble de ses fournisseurs et de leurs sous-traitants.
L'objectif poursuivi par la GCL est d'intégrer l'amont et l'aval de l'entreprise (fournisseurs et
clients) dans la chaîne globale des flux afin de réduire les coûts administratifs de traitement de la
commande et le niveau de stock, tout en améliorant le taux de service pour le consommateur
final, en assurant la traçabilité de la marchandise (suivi de son cheminement entre les différents
intervenants de la chaîne logistique).
Les logiciels de SCM peuvent être regroupés en trois grandes catégories suivant le type de
fonctions qu'ils traitent :
La mise en place d'une Gestion de la Chaîne Logistique se traduit généralement par une refonte
totale du système d'information de l'entreprise et suppose une profonde transformation de son
mode d'organisation.
Dans ce contexte, les entreprises ont rapidement pris conscience qu'il était beaucoup plus
rentable de fidéliser un client existant que d'en prospecter de nouveaux et que ces mêmes
nouvelles technologies pouvaient les y aider. En effet, elles leur offrent des moyens, de plus en
plus puissants et efficaces, de cerner les besoins, goûts et attentes de chacun de leurs clients et
donc d'y répondre de manière de personnalisée.
14
Le terme "ERP" trouve son origine dans le nom de la méthode MRP (Manufacturing Resource
Planning), utilisée depuis les années 70 pour la gestion et la planification de la production industrielle.
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Management Niveau 5 ; Matricule 9B1970. ENSET de Bambili-Université de Bamenda. Page 58
Les PGI proposent généralement des outils de « Groupware et de Workflow » afin d'assurer la
transversalité et la circulation de l'information entre les différents services de l'entreprise.
L'implantation d'un PGI est un projet extrêmement lourd, requérant une intégration totale de
l'outil logiciel au sein d'une organisation et d'une structure spécifique. Il génère donc des coûts
important d'ingénierie (le logiciel représente, en général, moins de 20% du budget du projet) et
sa mise en place entraîne nécessairement des modifications importantes de l'organisation de
l'entreprise.
La première étape d'un projet d'EAI consiste à mettre en place une architecture dans laquelle les
différentes applications puissent communiquer entre elles. Il s'agit donc de développer des
connecteurs (middleware) permettant d'interfacer des applications utilisant des protocoles de
communication différents (généralement propriétaires).
Toutefois un projet d'EAI va au-delà de l'interopérabilité entre les applications. Dans une
deuxième étape, il passe par la définition d'un « workflow » entre les applications.
L'Intégration des Application de l'Entreprise constitue donc une alternative aux Progiciels de
gestion Intégrés dont elle se différencie par son approche plus modulaire.
N.B : notons que le logiciel est un bien d’information très important de nos jours dans la gestion
rationnelle des ressources au sein d’une entreprise et même d’un Etat.
Avant toutes choses sachons que le développement durable c’est la gestion et l’utilisation
rationnelle des ressources par la génération présente sans toute fois qu’elle porte préjudice aux
générations futures. Parlant d’innovation et développement durable, nous voyons tout de suite
l’idée de croissance et développement dans un environnement saint.
L’innovation est un processus, dans lequel les technologies constituent un élément particulier,
quoique souvent essentiel. D’une manière très générale, l’innovation peut porter sur le produit, le
procédé, l’organisation ou le marché d’une entreprise.
la recherche-développement (R&D) ;
l’acquisition de technologies développées à l’extérieur ;
la collaboration avec d’autres entreprises et organismes de recherche ;
d’autres activités liées à l’augmentation des connaissances. Selon les termes figurant
dans l’inventaire permanent du potentiel scientifique belge, établi dans le cadre de
l’accord de coopération interrégional du 12/06/1994 :
Par ailleurs, dans une entreprise, l’innovation peut se développer selon plusieurs axes, qui
concernent toutes les dimensions de l’activité de l’entreprise (figure 1).
17
Amable B., Barré R., Boyer R., Les systèmes d’innovation à l’ère de la globalisation, Economica,
Paris, 1997.
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Le concept de développement durable est un concept-cadre, qui cristallise trois questions : la
question écologique, la question de la solidarité (entre les générations actuelles et futures et entre
le Nord et le Sud) et la question des modes de production, de consommation et de régulation.
Par rapport à ces trois questions, l’innovation technologique n’est pas neutre, puisqu’elle peut
aggraver les problèmes ou au contraire contribuer à les résoudre. Le commun dénominateur de
ces problèmes est l’incertitude qui les entoure.
Les défis que pose le développement durable aux mécanismes collectifs d’encadrement de
l’innovation sont multiples. Nous avons caractérisé six principaux défis :
1- Pour pallier la défaillance des marchés en ce qui concerne les technologies favorables au
développement durable, il faut recourir à divers mécanismes permettant de combler l’écart entre
leur rendement privé et leur rendement social auprès des générations actuelles et futures. Des
mécanismes de soutien à la demande de technologies, ainsi que de subvention de la recherche
fondamentale et de la recherche technologique de base, peuvent être utilement déployés.
2- Soutenir la diffusion de technologies propres et sobres signifie aussi favoriser la diffusion des
informations et connaissances les concernant. Ce soutien peut revêtir différentes formes :
lancement de programmes de démonstration ou de certification, appui au transfert de
technologies, guidance technologique.
4- Afin de renforcer les capacités d’innovation dans le long terme, il est nécessaire de
comprendre comment les compétences se codifient au sein des entreprises, comment elles se
renouvellent et comment elles peuvent être gérées pour faire face au long terme. Dans une
optique de long terme, il convient aussi de procéder à des exercices de prospective stratégique,
en s’interrogeant sur les enjeux économiques du développement de telle ou telle technologie, sur
l’acceptabilité sociale et culturelle de celle-ci, sur son potentiel de diffusion locale. De plus, une
18
Caracostas P. et Muldur U., La science, ultime frontière. Une vision européenne des politiques de
recherche et d’innovation pour le XXI° siècle, EUR 17655, Office des publications officielles des
Communautés européennes, Luxembourg, 1997.
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attention particulière doit être apportée aux PME pour leur permettre de s’orienter vers le long
terme.
5- Si on veut mettre l’accent sur l’appropriation des technologies par les utilisateurs et par la
société, il faut prévoir des modalités de mise en cohérence des acteurs, par des expérimentations
sur site19.
6- L’encouragement de la participation citoyenne peut être mené sur divers plans : lors de la
construction de scénarios prospectifs, pour la détection avancée de risques, pour l’évaluation
socio-économique des choix technologiques, et enfin pour la conception et l’expérimentation de
produits ou procédés à composante technologique.
En ce qui concerne notre étude, les NTIC/TIC qui constituent aujourd’hui l’innovation
technologique la plus actuelle s’est déjà illustré positivement par les chiffres de croissance qui
sont enregistrés dans certains pays, quoique les statistiques ne soient pas évidentes à obtenir
compte-tenu de la nature même de la technologie et de son utilisation. Néanmoins, l’on aimerait
croire que ce sera un processus à long terme et qu’il ne deviendra pas obsolète avec le temps.
L’on souhaite davantage son développement d’autant plus qu’il n’est pas préjudiciable à
l’environnement.
19
Rip A., “Introduction of new technology : making use of recent insights from sociology and
economics of technology”, Technology Analysis and Management, vol. 7, n°4, 1995.
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CHAPITRE TROISIEME
METHODOLOGIE
L’objet de cette étude est de constituer un état des lieux du marché d’information et du E-
commerce ou commerce électronique au Cameroun. En 2000 une étude de ce genre a été menée
par un jeune étudiant de l’Université Catholique d’Afrique Centrale (UCAC) sous le thème « le
commerce électronique au Cameroun : Etats des lieux, Enjeux et Perspectives ».
Dans la continuité de ce qu’il a commencé, nous allons ajouter à cette étude la notion de marché
d’information et réactualiser la position du Cameroun et de ses consommateurs comme ses
producteurs par rapport au E-commerce d’autant plus qu’il s’est écoulé 11 ans depuis cette étude.
La preuve en est qu’il n’existait pas encore à l’époque une loi sur les communications
électroniques et la « cyber criminalité » au Cameroun.
Comme il a été dit dans le chapitre premier de notre étude, la méthode choisie est la méthode
synthétique : Elle procède par réunion et composition des éléments.
On passe des éléments constitutifs à l’ensemble qui les regroupe. On passe du simple au
composé, c’est-à-dire des éléments constitutifs d’un ensemble au tout qui les réunit. Elle procède
par association ou combinaison des idées et des concepts. Cela signifie que le chercheur qui
recourt à cette méthode doit commencer par rassembler les éléments de connaissance concernant
un objet d’étude pour en présenter un ensemble structuré et cohérent, visant à donner une « vue
d’ensemble » du sujet.
Pour décrire le processus d'échantillonnage, nous allons définir tout d'abord le plan
d'échantillonnage et par la suite nous proposerons la méthode d'échantillonnage.
Nous avons besoin, dans le cadre de notre recherche, d'internautes, tout âge confondu. Par
conséquent, notre population mère est constituée de l'ensemble des internautes camerounais.
Donc les fonctionnaires, enseignants et étudiants, ainsi que d’entreprises qui disposent de sites
internet ou qui envisagent d’en avoir un.
A cet effet nous aurons voulu avoir deux échantillons ; un échantillon représentant les
individus de la société, tels que les étudiants, les fonctionnaires et les enseignants pour ne citer
que ceux là. Mais également un échantillon représentant les entreprises camerounaises les plus
en vue, et qui souhaitent à l’avenir se développer davantage en s’arrimant aux NTIC tel Internet
et autres.
La méthode qu'on a utilisée pour le choix de l'échantillon est la méthode non probabiliste ou
par choix raisonné. Ces méthodes reposent fondamentalement sur le jugement et permettent de
choisir les éléments de l'échantillon de manière précise.
On a choisi plus précisément la méthode de convenance. Elle nous a semblé la méthode la plus
appropriée dans notre recherche, étant donné les moyens d'analyse dont on dispose pour la faire.
La taille choisie pour notre échantillon est de 31 individus, mais les enseignants n’y sont pas
représentés à cause de leur volatilité d’où l’impossibilité de leur faire répondre à notre
questionnaire ainsi que les fonctionnaires qui ne sont également pas facile à retenir pour
Notre échantillon était constitué en sa totalité par des internautes, tout âge confondu. L'âge
variait par conséquent entre 19 et 40 ans. Pour ce qui est de la variable "genre", notre échantillon
était constitué par 48.4% de femmes et par 51.6% d'hommes dont 81.6% sont des étudiants,
9.7% des ouvriers, 3.2% de professeur, 3.2% de cadre supérieur, 3.2% de fonction libérale.
Etant donné que notre travail est une étude à grande échelle, étant donné qu’elle concerne la
majorité des internautes camerounais et par-dessus tout qu’il s’agisse d’une évaluation de
l’ensemble de la population camerounaise et de son degré de relation avec les NTIC et le E-
commerce, nous avons opté pour l’utilisation de données primaires et secondaires. En ce qui
concerne les données primaires, nous avons établi un questionnaire et fait certaines interviews.
Le questionnaire est un outil de collecte de données très efficace qui est le plus souvent utilisé
dans ce genre d’étude ; dans la mesure où l’on cherche à évaluer, mesurer, analyser, l’impact de
certaines variables ou observations sur les autres de manière à tirer des conclusions fiables. Il
sera d’un très grand apport dans la présente étude.
Pour ce qui sont des données secondaires, nous allons utiliser les données déjà traitées comme
celles de l’UIT (Union Internationale des Télécommunications) ; celles de l’ANTIC (Agence
Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication) ; celles de la Banque
mondiale sur le Cameroun, certains articles, les informations collectées sur le net et un mémoire
rédigé en 2000 sur le commerce électronique au Cameroun…
L’ensemble des éléments constitutifs des ressources secondaires sont généralement valide et
fiable à environ 80%. C’est la raison pour laquelle elles seront très importantes pour notre
présente étude. Dans la mesure où elles sont constitués de tout ce qu’on cité ci-dessus.
20
Voir annexe N°2
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III.3 BASE DE DONNEES DE L’ETUDE
L’évolution de la société actuelle se fait de plus en plus par les NTIC d’où le concept de
société de l’information. Ainsi, les différents questionnaires ont été structurés tels que suit :
A travers cette question (qui constitue une question filtre), on peut distinguer si l'interviewé
correspond à notre cible ou non, c'est-à-dire s'il répond oui, c'est qu'il est internaute, on continue
donc l'interview, dans le cas échéant on arrête le questionnaire.
Q2 et Q3 sont des questions qui nous renseignent sur la fonction de l’interviewé ainsi que de son
âge, dans le but de mieux canaliser notre étude. Pour le cas d’espèce elle sera composé en grande
partie des étudiant, d’autant plus que c’est la population qui grandit avec l’internet, et qui est
susceptible à l’avenir de s’investir dans le E-commerce. C’est la population la plus ouverte aux
changements socio qui s’opèrent au travers de la technologie.
Q4, Q5, Q6, Q7, Q8, Q9, Q10, Q11, Q17, Q18, Q19 s’intéresse plus précisément aux
caractéristiques de l’information. Elles mesurent le degré de connaissance de la population
étudiée quant à l’information, et à tout ce qu’on retrouve tout autour. Les informations recueillies
21
Voir annexe N°1
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par ces questions constituent également les caractéristiques ce que l’on appelle « société
d’information ». Elles nous permettront d’évaluer le marché d’information camerounais et de ce
fait l’infrastructure en NTIC.
Q12, Q13, Q14, font également partir des questions de type générales comme Q2 et Q3, et nous
permettent de situer les individus de la population étudiée, ainsi que de les classifier par rapport
au genre et au statut financier pouvant être un facteur important dans l’accessibilité et à
l’utilisation du E-commerce.
Q20, Q21, Q22 sont des questions portant sur la notoriété du concept « commerce
électronique » chez les internautes camerounais. Ces questions nous permettront en fait de savoir
ce que les interviewés savent à propos du e-commerce et de distinguer ceux qui n'en savent rien
de ceux qui ont des connaissances approfondies. Elles nous permettront également d’avoir une
vue globale de la question pour ce qui est de l’internaute camerounais.
Q23, Q24 sont des questions qui évaluent la prédisposition de l’internaute à pratiquer le E-
commerce ; c’est-à-dire qui renseigne l’enquêteur sur les moyens de paiement basic que peuvent
utiliser tout internaute au Cameroun.
Q28 : C'est une question aux choix multiples qui a pour vocation de déterminer les différentes
raisons du recours au commerce électronique.
Q29 : C’est une question qui permet à l’interviewé de donner son avis sur le type de paiement
qu’il aimerait utiliser en cas d’utilisation du E-commerce.
Q30 (a et b) : ce sont des questions administrées en vue de déterminer la perception des
interviewés de la situation du e-commerce au Cameroun, et les facteurs qu'ils jugent être à
l'origine du retard du développement de ce type de commerce au Cameroun. Dans la question
30-(a) nous avons utilisé l'échelle de Lickert (Tout à fait d'accord jusqu'à Pas du tout d'accord), la
Q31 est une question ouverte qui donne la possibilité à l’interviewé de donner son avis sur les
actions à mener pour le développement de ce type de commerce au Cameroun.
Q3 nous renseigne sur l’effectif des employés travaillant dans la dite entreprise ;
Q4 elle nous renseigne sur le niveau d’utilisation de l’outil informatique dans l’entreprise ;
Q5, Q6 et Q7 sont des questions qui nous renseignent sur la connectivité de l’entreprise à
internet, le type d’abonnement, la nature de l’utilisation de cette connexion et la disponibilité
d’un site web et son hébergement.
Q8, Q9, Q10 et Q11 sont des questions qui évaluent le niveau de rapprochement de l’entreprise
avec le E-commerce ;
Q13, Q14 et Q15 nous apportent des informations sur les avantages du e-commerce et les freins
qui peuvent empêcher son développement au sein de l’entreprise, du point de vue de la dite
entreprise ;
Q16 recueille les avis quant aux attentes en matière de promotion du E-commerce par l’Etat
camerounais.
22
Voir annexe N°1
Mémoire rédigé en vue de l’obtention du DIPET II par M. Kenou Liwuitekong Stephan
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Concernant les interviews elles ont été menées directement lors des enquêtes en face-à-
face avec les différents internautes à qui étaient demandé de répondre au questionnaire
Pour ce qui est des observations, nous les faisons presque tous les jours en suivant
l’actualité des NTIC, en étant soit même à l’écoute des différents changements qui
s’opèrent dans la structure informationnelle camerounaise ; de plus l’on ne peut passer
outre les différends débats et discussions qui ont cours de vie dans les campus
universitaires ; nous observons également l’évolution des réseaux socio tel facebook,
twitter et autres. A l’avenir cela pourrait se transformer et devenir un important marché
électronique peer to peer ou alors B2B.
NB : tous ces différents questionnaires ont été produits en anglais et en français.
De nombreux articles ont été rédigés sur les NTIC ainsi que leur importance dans le
développement actuel de certains pays. Alors nos données secondaires sont constitués des
résultats d’enquêtes de certains organismes tels que l’UIT23, l’ANTIC24, la banque mondiale, etc.
pour ne citer que ceux-là.
L’on peut citer le rapport 2010 des nations unies sur l’économie de l’information : TIC,
entreprises et lutte contre la pauvreté ;
L’on peut également citer la récente loi camerounaise sur les communications électronique et la
cybercriminalité ; le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi ; le document intitulé
« Usage et bonnes pratiques des technologies et des documents de communication dans
l’enseignement à distance et l’apprentissage libre » ;
S’agissant des données internet, nous pouvons recueillir les données des sites tels
que :
23
Union Internationale des Télécommunications
24
L’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication
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www.eshopcamer.com; www.ecameroun.cm; www.cmclick.com; www.cameroun.cm;
www.camnet.cm; www.ethnik.org; www.internetworldstats.com; www.statistics-
cameroun.org; www.spm.gov.cm; www.budde.com.au; www.asafe.org;
www.toutcameroun.com;etc.
La validité dans la recherche est de savoir si l’on est proche de la vérité. C’est de présenter
les données tout en se rassurant de l’absence maximale de biais pouvant fausser les résultats de
l’enquête et de l’étude qui est entrain d’être menées.
La validité interne
La validité externe
La validité de construit/concept
S’agissant de la validité interne, c’est d’identifier la cause et l’effet, c’est-à-dire les variations
de la variable à expliquer sont causées uniquement par les variables explicatives.
X
A B Ou
A B
Selon John Stuart Mill (1806-1873), trois critères permettent d’inférer la causalité :
i. La covariation,
• Cause et effet sont corrélés, dans notre étude nous pouvons constater que la cause est le
développement des TIC qui entraînent tout nécessairement la société classique vers une société
de l’information ou tout devient de plus en plus numériser et électronique d’où l’essor du E-
commerce.
• Pas de troisième variable ; l’essor du E-commerce est issue des TIC tel que l’internet et la
téléphonie. On ne peut lui trouver une autre explication.
Notons tout de même qu’il existe huit biais limitant la causalité. Observons le tableau ci-dessous.
• Éviter la mémorisation ?
• Méthode de la pensée à
voix haute…
Effet de régression statistique Présélection des individus sur la base de • Revoir la constitution de
caractère extrêmes (les participants avec les
l’échantillon
plus mauvais résultats à un test sont inclus
dans un programme de formation, ils
réussissent au prochain test peu importe le
• Prévenir la
communication entre sujets
Une faible validité externe signifie que l’on ne peut pas généraliser, mais la recherche peut tout
de même être intéressante.
Pour ce qui est de la validité de construit/concept ; il s’agit de bien mesurer ce que l’on veut
mesurer. Les recherches en sciences humaines portent sur des concepts abstraits non toujours
directement observables (le changement, l’autonomie, l’information, les savoirs-être...). Les
théories étudiées reposent sur ces concepts, souvent polysémiques et difficiles à définir. C’est la
raison pour laquelle ici, il faut faire la liaison entre information et E-business ou E-
management…
Partout dans le monde de nos jours, l’on parle de NTIC/TIC et croissance économique,
impact des NTIC/TIC dans la performance des entreprises, l’E-économie, etc.
Comme limites, nous avons rencontrés des problèmes lors de l’enquête sur le terrain. Dû
notamment à l’indisponibilité de certains individus nécessaire pour notre enquête dont les
enseignants du supérieur, les fonctionnaires et même les chefs d’entreprises.
Pour ces derniers, un questionnaire particulier propre aux entreprises surtout celles qui sont
membres du GICAM25 leur a été envoyé par mails à leur différentes adresses électroniques (boîte
e-mail). Elles étaient au nombre de 250. Leur réponse nous auraient beaucoup aidé dans notre
étude et nous aurait permit d’avoir des résultats plus généralisés sur la situation du E-commerce
au Cameroun. Nous avons également manqué de temps pour mener une étude encore plus
approfondi dans le but d’éliminer au maximum tous les biais possible sur les résultats obtenus.
Nous pouvons également noter comme limite que le logiciel SPSS 17.0 que nous utilisons est en
anglais d’où la difficulté le plus souvent de lecture et d’interprétation de certaines données.
III.6 RECAPITULATIF
25
Groupement Inter Patronal du Cameroun
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L’objet de notre est d’étudier l’impact de la société d’information sur le développement du
E-commerce ou encore les préalables à l’adoption d’un nouveau mode d’opération dans la
structure économiques camerounaise.
Pour ce faire nous avons optés pour une méthode de recherche synthétique qui nous a permit de
rassembler un certains nombre d’informations entrant dans l’explication du concept majeur de
notre étude à savoir le « E-commerce ». Il est d’autant plus à relever que l’élaboration de ce
travail n’a pas été sans difficultés. Néanmoins nous avons travaillé suivant le plan suivant :
Cette enquête couvre une vingtaine de questions classées selon six rubriques :
Connectivité à Internet,
Connaissances générales sur le commerce électronique (les projets existants, les moyens
de paiements).
Le traitement des données recueillies sur le terrain se fera à l’aide du logiciel informatique de
traitement de données statistiques SPSS 17.026. Nous aurons également à faire de la régression de
certaines variables par rapport aux autres ; étudier la corrélation entre elles ; et même faire des
tests de Chi deux sur certaines variables, ainsi que des tests de Fisher pour évaluer la
significativité des modèles de régression que nous allons construire.
Idée : La régression est globalement significative si la SCE (la variabilité expliquée) est
significativement différente de 0.
Les tests de « student » sont également nécessaires pour tester le pouvoir explicatif d’une
variable explicative par rapport à la variable à expliquer. Ainsi :
26
« Statistical Package for Social Sciences » est un outil d'analyse statistique sous Windows
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Sous H0 : tc tlu où tc représente la statistique de « student » calculé sur l’échantillon, et
tlu représente la statistique de « student » lu sur la table 27. La règle de décision est la même que
celle de Fisher.
27
Toutes les tables sont disponibles en annexe N°4
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CHAPITRE QUATRIEME
PRESENTATION, ANALYSE ET
INTERPRETATION DES
DONNEES
De ce fait, tous les tableaux et diagrammes qui vont être présentés, ne sont que le résultat du
traitement effectué par le logiciel SPSS 17.0.
Nous allons tout d’abord commencer par les résultats d’ordre général venant du
questionnaire d’enquête, suivie de ceux concernant les outils d’informations ; l’Internet et le E-
commerce ; les obstacles et les freins liées au E-commerce au Cameroun.
Nous pouvons constater à partir des diagrammes ci-dessus que 48.39% des enquêtés sont
des femmes et que 51.61% sont des hommes. Parmi lesquels, hommes comme femmes, 3,23%
Les deux graphiques ci-dessus, nous font part du métier et du revenu des enquêtés. Nous
avons pu constater que, 80,65% sont des étudiants, 9,58% sont des ouvriers ou employés, 3,27%
sont des professeurs, 3,27% sont des cadres supérieurs et 3,27% exercent une fonction libérale.
De plus parmi les enquêtés, 37,93% affirment avoir moins de 100,000 F CFA comme revenu
annuel, 17, 24% affirment avoir un revenu annuel compris entre 100,000 et 300,000 F CFA,
34,48% affirment avoir un revenu annuel compris entre 300,000 et 600,000 F CFA, 3,45%
affirment avoir un revenu annuel compris entre 600,000 et 1,000,000 F CFA et 6,90% affirment
avoir un revenu annuel de plus d’1,000,000 F CFA.
Graphiques N°9 et 10 (nombre d’enquêtés ayant un ordinateur et disposant d’un compte email)
Graphiques N°13 et 14
Pour ce qui est de la connaissance des sites de commerce électronique et de leur lieu de
connaissance chez les enquêtés, nous diront que : 48,39% ne connaissent pas des sites de
commerce électronique tandis que 51,61% en connaissent. 3,33% ont entendu parler du E-
commerce par les médias, à l’université, sur internet et par les collègues ; 30% en ont entendu
parler par les médias (télévision, radio) ; 10% à l’université ; 23,33% sur Internet ; 3,33% par des
amis ou des collègues ; 13,33% n’ont jamais entendu parler ; 6,67% par les médias et l’Internet ;
3,33% par les médias et les amis ; et 6,67% à l’université et sur Internet.
Graphiques N°17 et 18
Les graphiques ci-dessus nous présentent les différents pourcentages d’utilisateurs de MTN
mobile transfert ainsi que des sites de commerce électronique. Ainsi, 80,65% n’ont jamais utilisé
MTN mobile transfert tandis que 19,35% l’ont déjà fait ;
Dans un premier temps, rappelons tout d’abord que, les enquêtés sont beaucoup plus
composés d’étudiants, pour la simple raison que c’est la population qui est plus proche de ce
qu’on appelle E-commerce, dans la mesure où elle est en grande majorité composé d’internaute
compte-tenu des études universitaires qui demandent un certains nombre de recherches. De plus
rappelons également que nous n’avons pas pu recueillir les informations sur les entreprises les
plus importantes pour donner davantage du poids à notre étude. Néanmoins, retenons que :
Les hommes et les femmes qui ont été interrogés sont en nombre presque équivalent, pour
pouvoir évaluer également l’impact de la notion de genre dans l’étude. Gardons toujours en idée
que nous cherchons à savoir si le Cameroun à l’heure actuelle dispose d’un assez bon marché
d’information pour fixer définitivement les bases de son E-commerce ?
Lorsqu’on parle de marché d’information, c’est le caractère social des différents moyens de
communications et d’informations nécessaires pour la mise en place d’un bon système
informationnel qui pourra être aussi bien bénéfique pour les producteur, à tous les niveau de
production bien sûr que pour les consommateur de ces biens. Tout ceci participe également à la
sensibilisation du public à propos du E-commerce dans son ensemble par tous les différents
moyens d’informations et leurs différents outils. Parmi les résultats de l’enquête menés 28,
44,44% pensent que l’un des obstacles est l’absence de sensibilisation et nous savons qu’il passe
également par tous ces moyens d’information pour attirer l’intérêt du public. De plus, pour
44,44% encore, c’est un problème d’immaturité de l’internaute Camerounais ; là encore nous
pouvons dire que la maturité vient du degré de culture que l’on a sur quelques domaines donnés.
Pour 51,85% c’est un problème d’infrastructures (de télécommunications, financières,
technologiques, etc.) ; pour 44,44% une fois de plus, c’est un manque de ressources dédiées au
E-commerce ; là encore le développement du secteur informatique local peut être déterminant
pour diffuser les TIC dans l'économie en offrant des ressources précieuses aux sociétés qui
souhaitent se lancer dans l'e-économie. Juste 14,81% pensent que c’est dû a une hausse des frais
28
L’ensemble des résultats est disponible en annexe N°3
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transactionnels ; ceci est compréhensible à partir du moment où très peu l’utilisent. Pour 62,96%
c’est un problème d’ignorance et de manque de formation qui est un frein au développement du
E-commerce quand on sait également que ignorance veut aussi dire manque de sensibilisation ;
juste 18,52% pensent que c’est un problème de manque de services en ligne (tels que vente des
tickets d’accès de tout genre, inscriptions universitaires, abonnement à certains programmes
proposés en ligne, etc.) ; pour 25,93% c’est un problème de sécurité des paiements qui
constituent un frein au développement du E-commerce ; pour 22,22% c’est dû à l’impossibilité
d’achats internationaux ; là également nous constatons un manque de services adéquat, un
problème transactionnel etc. ; pour 29,63% c’est un problème d’efficacité des moyens de
paiement quand on connaît le degré de sous-développement de notre système bancaire ; pour
40,74% c’est un problème de cadre juridique inadéquat qui est frein.
Nous avons commencé par les freins au développement du E-commerce juste parce que
les enquêtés répondent aux questions compte-tenu de ces obstacles qui influencent quelques peu
leurs réponses. De plus nous avons opté pour l’évaluation de la dépendance entre certaines
variables en effectuant des tests de Chi deux dans le but de mesurer la causalité de certaines
variables sur les autres, ainsi des tests de Fisher sur certains modèles de régression.
Soit par exemple le modèle de régression entre le degré d’utilisation d’internet et l’âge de
l’enquêté nous a donné :
De plus nous avons opté pour l’évaluation de la dépendance entre certaines variables en
effectuant des tests de Chi deux dans le but de mesurer la causalité de certaines variables sur les
autres.
De plus nous avons opté pour l’évaluation de la dépendance entre certaines variables en
effectuant des tests de Chi deux dans le but de mesurer la causalité de certaines variables sur les
autres.
Model Summary
ANOVA
Total 56,800 29
Coefficients
Standardized
Unstandardized Coefficients Coefficients
Ici Fc = 0,65 < Flu = 4,20 d’où ce modèle de régression n’est pas statistiquement significatif à
5% d’erreur mais il peut l’être à un niveau d’erreur plus petit; de plus, en faisant un test de
student, tc = 0,255 < tlu = 2,0484 d’où le rejet de H0. Donc l’âge de l’internaute n’est pas à même
d’expliquer fortement le degré d’utilisation d’Internet statistiquement parlant. Néanmoins l’on
constate une corrélation positive entre les deux (0,109) mais elle paraît négligeable. L’allure de
la courbe nous montre qu’il serait possible d’expliquer le degré d’utilisation de l’internet par
l’âge des internautes. De plus la statistique de R 2= 0,002 nous montre que juste 0,2% du degré
d’utilisation d’internet est expliqué par l’âge de l’internaute.
D’un autre point de vue, observons le degré d’utilisation d’Internet compte-tenu du revenu
des enquêtés :
ANOVA
Sum of
Squares df Mean Square F Sig.
Total 51,793 28
Coefficients
Standardized
Unstandardized Coefficients Coefficients
Graphique N°23 (régression entre le revenu de l’enquêté par rapport au degré d’utilisation d’Internet)
Et tc = 0,105 < tlu = 2,0518. Donc rejet de H0 comme dans le premier cas. Il n’y a pas
statistiquement explication de ce modèle par le revenu de l’enquêté. Néanmoins on peut
remarquer une légère corrélation entre ces variables que nous pouvons visualiser par la tendance
ci-dessus.
Model Summary
ANOVA
Total 3,448 28
Coefficients
Standardized
Unstandardized Coefficients Coefficients
ANOVA
Total 3,467 29
Coefficients
Standardized
Unstandardized Coefficients Coefficients
Ici l’on peut déjà remarquer la corrélation négative entre le degré d’utilisation d’Internet et
l’utilisation des sites de commerce électronique. De plus les statistiques calculées de Fisher et de
student demeurent inférieure à celles lu sur la table pour un niveau d’erreur 5%. Donc le degré
d’utilisation d’Internet n’a rien à voir avec l’utilisation des sites de commerce électronique. L’on
peut également remarquer l’allure de la courbe qui est décroissante.
Model Summary
Total 2,654 25
Coefficients
Standardized
Unstandardized Coefficients Coefficients
Graphique N°24 (régression entre le nombre d’enquêtés ayant un ordinateur et l’utilisation des sites de commerce
électronique)
Là également, nous avons le même résultat que le précédent. Ce qui nous conduire à déduire que,
le fait d’avoir un ordinateur n’a pas d’effet significatif sur l’utilisation des sites de E-commerce.
ANOVA
Total 1,778 17
Coefficients
Standardized
Unstandardized Coefficients Coefficients
Graphique N°25 (régression entre le nombre d’enquêtés connectés à Internet et l’utilisation des sites de commerce
électronique).
D’autres régressions telles que la relation entre les types de moyens d’information,
l’environnement de l’enquêté et l’utilisation des sites de E-commerce29 a présenté premièrement
une corrélation négative entre les variables explicatives que sont les types de moyens
d’informations (c’est-à-dire est-ce que la fait de connaître les différents moyens d’information
montrent pour autant que nous sommes sensibilisé sur le sujet ? ou alors ces moyens
d’information sont ils efficaces ?), l’environnement de l’internaute (c’est-à-dire est-ce que le fait
de vivre en ville ou banlieue ou au village ou en zone rurale, influence l’utilisation des sites de
E-commerce ? les résultats étaient tous négatifs. Ces modèles n’étaient pas significatifs. Par
contre la relation entre le lieu de connaissance du E-commerce et l’utilisation des sites de E-
commerce, s’avère légèrement significative quoique la Fc = 3,515 < Flu = 4,20.
Graphique N°26 (régression entre le lieu de connaissance du E-commerce chez l’enquêté et l’utilisation des sites de E-
commerce).
29
Voir annexe des tests statistiques
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Tableau N°2 représentant le test de Chi deux entre le métier de l’enquêté et l’utilisation des sites de E-commerce.
ouvrier Count 3 0 3
professeur Count 1 0 1
Total Count 27 4 31
Chi-Square Tests
N of Valid Cases 31
Tableau 4 : Tableau comparatif donnant l’indice d’accès numérique de chaque pays
Cet indice est établit en prenant en compte la Qualité (Abonnés au large Bande, Largeur
de Bande Internet Internationale), L'Infrastructure (Abonnés au téléphone fixe et mobile
cellulaire), L'Accessibilité économique (Prix d'accès à l'Internet) et l'Education (Taux
d'alphabétisation des adultes, taux de scolarisation). On constate que, seul le GABON présente
un niveau d'accès moyen au TIC car son indice est compris entre (0,3 et 0,49). Tous les autres
pays présentent un niveau d'accès faible (indice compris entre 0,29 et moins). La République Sud
Africaine étant le premier pays africain avec un indice de 0,45 suivie du Botswana (0,43).
Tableau 5 : Tableau donnant la télédensité du téléphone fixe, mobile et de l’Internet de 1999 à 2007
Figure 29 : Courbe d’évaluation de la télé densité du mobile et du fixe de 1999 à 2007
Nous constatons que, depuis l'avènement de la technologie CDMA, la téléphonie fixe connait
une certaine croissance faisant passer la télé densité du simple au double (0,7% en 2004 à 1,5%
en 2007). L'opérateur historique Camtel et son partenaire Huawei Technologies sont en charge
de ce secteur d'activité. La téléphonie mobile connait également une évolution considérable
allant de 0,04% en 1999 à 24,45% en 2007. Vu les données du troisième semestre 2008, à la fin
de cette année la télé densité passera à plus de 30%. Ceci est dû au renforcement permanent de
la couverture radio par les opérateurs en charge, et à la facilité d'acquisition du terminal et
d'abonnement. Ce secteur d'activité est partagé entre deux opérateurs (MTN et ORANGE).
MTN couvre actuellement plus de 375 localités contre 350 localités environ pour ORANGE.
Ceci permet d'avoir un taux de couverture radio national d'environ 70 % en ce début de troisième
semestre 2008.
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Figure 30 : Courbe d’évaluation de la télé densité de l’Internet de 1999 à 2007
Les services Internet sont offerts au grand public grâce à une trentaine des ISP (Internet Service
Provider) déclarés. On note une croissance de la télé densité depuis 2003, année suivante celle à
partir de laquelle le câble sous marin SAT-3 a été mi en exploitation. La télé densité de l'Internet
ici représente le nombre d'abonné à l'Internet et non le nombre d'utilisateur.
A ce jour tout le trafic Internet géré par Camtel (environ 80% du trafic national) est routé sur le
câble sous-marin SAT3.
Le pourcentage d'abonné Internet est de 0,17% en 2007, pour un taux de pénétration de 2,45%
(nombre d'utilisateur). Ce taux reste encore très faible. L'accès aux infrastructures et les coûts
d'utilisation de l'Internet restent encore élevés
Tableau N°6 (taux de pénétration estimé des marchés du secteur des télécommunications au Cameroun- fin 2011).
Taux de pénétration estimé des marchés du secteur des télécommunications au Cameroun- fin 2011
L’usage d’internet est encore très faible au Cameroun ; là on peut constater un problème
d’infrastructures en TIC liés au commerce.
Du point de vue juridique, tout récemment il a été mis sur pied, la LOI N° 2010/012 DU 21
DECEMBRE 2010 RELATIVE A LA CYBERSECURITE ET A LA
CYBERCRIMINALITE AU CAMEROUN (LAW N° 2010/012 OF 21 DECEMBER 2010
RELATING TO CYBERSECURITY AND CYBERCRIMINALITY IN CAMEROON) 30.
Elle pourra apporter des solutions aux peurs et réticences des uns et des autres au sujet des
transactions électroniques ; plusieurs ont d’ailleurs présentés cet aspect comme étant l’un des
obstacles majeurs au développement du E-commerce au Cameroun.
Nous pouvons aussi préciser certaines avancées comme le PLAN DE MISE EN ŒUVRE DE
LA STRATEGIE NATIONALE DE DEVELOPPEMENT DES TECHNOLOGIES DE
L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION piloté par l’ANTIC.
En 2000 la même étude menée par un étudiant de l’université Catholique d’Afrique Centrale,
présentait dans son chapitre 331 que la plupart des moyens de paiement disponibles au Cameroun
en ce temps là bien sûr ne permettait pas de faire le commerce sur Internet en temps réel. De plus
il ajoutait que la carte bancaire est encore peu utilisée au Cameroun voire inexistante ; les
banques ne sont pas reliées entre elles par des réseaux informatiques ; et que le niveau d’épargne
reste encore très faible, alors que le principe des paiements électroniques repose sur la possession
30
Voir annexe N°5
31
Le commerce électronique au Cameroun : Etat des lieux, enjeux et perspectives d’évolution
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d’un compte bancaire. Il montrait également que la forme la plus présente des entreprises sur le
net était « la vitrine » c’est-à-dire que l’entreprise ne présente que (nom, description générale des
activités, présentation des dirigeants et des principaux produits ou services, contacts
commerciaux, coordonnées, email) comme plusieurs le font d’ailleurs aujourd’hui ; ce qui peut
déjà constituer une base en attendant que le secteur bancaire, juridique, et technologique
s’améliore et s’accapare de tous.
A présent, pour conclure cette partie, nous allons essayer de présenter quelques sites de
commerce électronique au Cameroun :
PHOTOGRAPHIE N°1
Source :Web- www.cameroon-shopping.com
Nous pouvons facilement remarquer la catégorie de produits qui sont offerts sur ce site de
commerce électronique au Cameroun. Nous pouvons également remarquer les différentes cartes
de paiement qui sont autorisées ou accepter dans les transactions commerciales dans ce site.
PHOTOGRAPHIE N°2
PHOTOGRAPHIE N° 7
Pour ces quelques sites présentés, nous pouvons davantage dire que le E-commerce au
Cameroun à un avenir prometteur pourvu que l’on développe les moyens de paiement et
l’infrastructure nécessaire qui va avec.
Tout au long de notre développement nous avons présenté presque tous les aspects de la société
d’information au sein de laquelle, les TIC ne sont guère négligés et où l’économie des réseaux
prévaut d’où le concept de E-économie qui aboutit tout forcément au concept de E-management.
Les outils qui ont servi à mener cette étude ont été l’utilisation d’un questionnaire, de quelques
interviews, la revue de la littérature, et quelques données très importantes recueillies sur le net.
Ainsi l’analyse et le traitement de ces informations collectées ont abouti à l’interprétation qui a
été fait au chapitre précédent.
Nous pouvons néanmoins affirmer sous réserve compte-tenu des tests qui ont été effectués sur
notre échantillon que le Cameroun ne dispose pas d’un assez bon marché d’information, ou du
moins n’est pas assez efficace, pour non seulement fixer les bases d’une société de l’information
induisant l’appropriation de la pratique du E-commerce par les internautes camerounais. Les
tests ont été statistiquement non significatif mais un certain nombre de régression ou de relation
entre les variables tels que (l’âge, la connaissance des moyens d’information, le revenu, le lieu
de connaissance de l’existence du E-commerce, ou encore le degré d’utilisation de l’Internet) et
l’utilisation des sites de commerce électronique ont présenté des coefficients de corrélation
positif, montrant ainsi une possible relation causale entre ces variables, n’étant pour autant pas
forte de manière à expliquer les différents modèles qui ont été construits. De toutes les façons :
Au Cameroun, les médias ont connu une très nette évolution à partir des années 90, considérées
comme les années de liberté dues au vent de l’Est. En effet, lit-on sur
http://www.mincom.gov.cm , le site du ministère camerounais de la communication, une loi
libérale sur la liberté de la communication sociale a été votée par l’Assemblée Nationale puis
promulguée par le Président de la République le 19 décembre 1990 ; la censure administrative
préalable a été supprimée par la loi du 4 janvier 1996, le monopole de l’Etat sur les ondes a été
abrogé, le métier de journaliste a été défini et organisé conformément aux principes
universellement reconnus, une direction de la communication privée a été créée au sein du
De plus, la culture médiatique s’est subitement enrichie, l’État ayant dû appliquer ce que l’on a
appelé la démonopolisation, c’est-à-dire la libéralisation de l’information sous toutes les formes :
écrite, parlée, télévisée et cybernétique. À cette époque, longue de 30 ans, seuls les organes de
presse gouvernementaux avaient pignon sur rue. Quelques rares titres imprimés faisaient office
de presse privée. De nos jours, on compte des centaines de titres paraissant et disparaissant aussi
spontanément qu’ils naissent; une centaine de chaînes de radiodiffusion privées, locales,
communautaires ou thématiques émettent en permanence.
La radio et la télévision étaient, jusques à ces 05 dernières années, l’apanage de l’État. Les
difficultés des utilisateurs à respecter la réglementation constituent la cause majeure du petit
nombre actuel de radios existant. Les grandes villes et les grosses agglomérations demeurent les
zones privilégiées des radios privées dont les missions concernent très peu la formation
éducative ou l’enseignement. Elles se consacrent aux faits sociaux, à la politique ou aux
événements ponctuels.
La presse électronique, qui reprend la plupart du temps les textes de la presse écrite, est de plus
en plus présente sur le terrain; elle se consacre aux phénomènes sociaux et politiques et
abandonne le secteur de la formation. À la suite de nombreux séminaires portant sur la presse et
les Tic, ces outils font essentiellement appel aux ordinateurs, aux logiciels, aux réseaux de
transmissions de données. Par les Tic, reconnaît-on aussi au Cameroun, le traitement de
l’information, sa collecte et sa diffusion et son archivage sont devenus importants, faciles et
pratiques. L’acquisition des équipements demeure néanmoins problématique à cause des coûts et
de la maintenance.
http://www.quotidienmutations.net/; http://www.heraldnewspaper.org/;
Avec ses nouvelles extensions dans plusieurs villes camerounaises, le réseau de transmission
téléphonique se subdivise en un réseau de faisceaux hertziens et en un réseau utilisant la fibre
optique. Une unité particulière est chargée du téléphone mobile. De manière globale, la
CAMTEL, la Cameroun Telecomunication (CAMTEL), Orange et MTN gèrent les réseaux de
transmission du Cameroun.
La CAMTEL assure les liaisons téléphoniques et toutes les communications transitant par le
satellite. Ce réseau comporte, à ce jour, et d’après les chiffres communiqués par la CAMTEL,
plus de 5.000.000 km de faisceaux hertziens, soit 4.176.140 km analogiques et 820.010 km
numériques-PDH. Il faut y ajouter 100.000 paires de câbles et quelques lignes raccordées à la
fibre optique à Douala à Yaoundé, bien que ce réseau soit encore en construction, le long du
pipe-line Tchad Cameroun. Les communications internationales sont de bonne qualité, malgré le
prix très élevé. Les communications intérieures par téléphone, par télécopieur et par télex sont
difficiles, de mauvaise qualité et coûteuses.
Le réseau fibre optique forme le prolongement du réseau transcontinental SAT3. D’une longueur
de 28.800 km, il relie plusieurs continents et permet à 09 pays africains de la côte Atlantique
d’accéder au haut débit et d’avoir une interconnexion locale. La capacité du trafic entre le
Cameroun et l’étranger, supportant initialement 600 circuits, va alors en acheminer 3000 par
compression et, à plus long terme, multipliera cette capacité par 2000. Le raccordement du
Il couvre l’ensemble des 10 provinces et s’infiltre dans les plus éloignés des hameaux. Deux
réseaux de radiocommunication à ressources partagées, pour les communications des entreprises
sont à signaler.
Le Cameroun est connecté à Internet depuis longtemps. Les réseaux Internet et ceux des Tic
tirent leur source de la recherche du développement des réseaux des télécommunications
nationales et internationales. Ces réseaux comptent à peu près 150.000 abonnés. Néanmoins,
l'ensemble des usagers est difficilement quantifiable au regard de l'utilisation dans les
universités, dans les entreprises et dans les cybercafés pour environ 40.000 personnes.
L’un des buts principaux de l’introduction des Tic visait un moyen efficace pour améliorer la
santé et l’éducation. Ces deux secteurs constituent, eux aussi, un atout pour l’ouverture de
nouvelles voies vers la diffusion du savoir et la création des espaces virtuels afin de favoriser
l’appropriation de l’information scientifique.
Les utilisations des Tic et de l’Internet sont multiples, chaque type de population adaptant ces
outils en fonction de ses besoins. La messagerie électronique s’affiche comme l’un des services
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les plus demandés. La messagerie est l’envoi et la réception des messages, le « clavardage ou
chat », la téléphonie par Internet. Ces opérations s’effectuent très régulièrement, sinon
quotidiennement avec des correspondants étrangers, locaux ou surtout avec la communauté
camerounaise de la diaspora.
L’Internet et les TIC au Cameroun peuvent être utilisés dans le sport, la culture, la santé,
l’agriculture, le développement communautaire etc. sous une forme plus accessible aux
internautes camerounais en y introduisant petit à petit la notion de commerce électronique au
sein de toutes les institutions concernées par ces différents domaines.
La Banque des Etats de l’Afrique Centrale a inauguré un site instaurant des opérations bancaires
par la voie de la carte électronique. Plus pratique encore, le système des e-card, très récent, entre
dans les mœurs. Toutes les banques s’y adonnent et les cartes bancaires, (visa, american express,
etc.) rares autrefois, désengorgent aujourd’hui les guichets pendant la période des salaires. De
plus, les paiements en magasin peuvent s’effectuer par tous types de cartes électroniques.
RECOMMANDATIONS
En 2000 un jeune étudiant travaillant sur ce domaine, proposait quelques actions à entreprendre
dont :
Cette liste n’est pas exhaustive car d’autres actions sont susceptibles d’être menées.
- Des caravanes mobiles devraient être utilisées pour sensibiliser le public sur
comment utiliser le E-commerce ;
- Le gouvernement devrait mettre l’accent sur l’énergie afin que même dans les
zones rurales l’électricité ne soit pas un handicap. Rendre le E-commerce plus
attractif aussi bien du côté des consommateurs que du côté des entreprises ;
- Monter les avantages et les inconvénients et mettre l’accent sur les jeunes car
c’est la génération qui grandi avec les NTIC et qui a vraiment quelque chose à
offrir de par la créativité.
Bien évidemment, le Cameroun s’inscrit sur une dynamique de long terme dont on ne sait le
point d’explosion. De toutes les façons ce que nous gardons en mémoire jusqu’à l’heure actuelle,
c’est la déclaration du Ministre des postes et télécommunications M. Jean Pierre BIYITI BI
ESSAM « Année de l’Internet pour tous les camerounais, grâce à la fibre optique qui va faire
revoir à la baisse le coût de l’Internet ».
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Books,Compact Discs, and Software, OECD.
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« L’innovation technologique au service du développement durable » Services fédéraux des
affaires scientifiques, techniques et culturelles Programme « Leviers du développement durable
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- Danielle Attias,(2007), « L'impact d'Internet sur l'économie de la presse :quel chemin vers la
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-Eric Dibeu Kamgue,(2000), « Le commerce électronique au Cameroun :Etat des lieux, Enjeux
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- Louis Matin ONGUENE ESSONO, (2002), « Usage et bonnes pratiques des technologies et
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4. Larribeau Sophie, Pénard Thierry, (2001), "Commerce électronique et dynamique des prix :
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rennes1.fr/thierry.penard/biblio/CD.pdf
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http://www.cerna.ensmp.fr/Enseignement/CoursModelesEcoNumerique/Cours/Cours3.pdf
10.www.cameroonshopping.com;
12. www.gugocom.net;
13. www.camerounboutique.com;
14. www.eshopcamer.com;
15. www.ecameroun.cm;
16. www.cmclick.com;
17. www.cameroun.cm;
18. www.camnet.cm;
19. www.ethnik.org;
20. www.internetworldstats.com;
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23. www.budde.com.au;
24. www.asafe.org;
25. www.toutcameroun.com;etc.
8. www.nodiscameroun.com ;
9. www.kongossalive.com ;